• C’est quand même assez incroyable... un texte sur les images et les visions du monde sans aucune image pour illustrer le propos...

    Images, textes et visions du monde : les dispositifs à l’œuvre dans les magazines grand-public de géographie

    Cet article analyse les #dispositifs_iconologiques et textuels mis en œuvre dans les publications grand public de géographie telles que Geo ou National Geographic magazine. Nous proposons d’identifier les figures du discours et les postures retenues par les magazines pour présenter l’information au public, en les différenciant suivant la distance accordée aux lecteurs pour raisonner sur l’espace et les sociétés. En nous inspirant de l’iconologie, du structuralisme littéraire et des recherches sur la vulgarisation, notre ambition est de montrer comment le traitement des espaces, la mise en scène de l’information et l’utilisation des images définissent des logiques spécifiques de communication et développent une vision du monde entre exotisme, idéalisation, rejet ou désenchantement.

    http://cybergeo.revues.org/26982
    #imaginaire_géographique

  • 1896 : un « #village_nègre » à #Genève

    A l’occasion de l’Exposition nationale, un village Suisse a été reconstitué aux Vernets. Celui-ci côtoyait un village « nègre » avec des Noirs débarqués du Soudan. Une vraie attraction pour les Suisses d’alors...

    http://www.rts.ch/play/tv/mise-au-point/video/1896-un-village-negre-a-geneve?id=5772746
    #exposition_nationale #exotisme #racisme #zoo_humain

    v. aussi :
    http://www.rts.ch/play/tv/mise-au-point/video/que-reste-t-il-de-nos-expos-nationales-?id=5770656

  • Pourquoi l’apprentissage assisté par la technologie ne parviendra pas, à lui seul, à résoudre la crise de l’éducation ?
    http://www.internetactu.net/2015/05/19/pourquoi-lapprentissage-assiste-par-la-technologie-ne-parviendra-pas-a

    La journaliste américaine spécialisée dans les questions d’éducation, Peg Tyre (@pegtyre) auteur notamment de La bonne école, revient dans un long article pour Medium sur l’usage de l’informatique à l’école. La révolution de l’apprentissage personnalisé assisté par la technologie promet un enseignement adapté, permettant aux algorithmes de recalibrer en continu les apprentissages pour répondre aux besoins des élèves. Faut-il croire…

    #éducation #créativité #dispositifs_créatifs

  • Le dispositif de Shanghai, une lecture du "Lotus Bleu" de Hergé / Shanghai e il dispositivo del Loto Blu
    de Urbain, trop urbain
    https://vimeo.com/urbain/lotusbleu
    La loi, la discipline et les mesures de sécurité sont toutes trois thématisées dans le "Lotus Bleu" et prennent pour cadre d’énonciation une ville moderne et cosmopolite, Shanghai. Avec l’outillage des concepts thématisés par Michel Foucault dans ses Cours au Collège de France (essentiellement Il faut défendre la société http://monoskop.org/images/9/99/Foucault_Michel_Il_faut_defendre_la_societe.pdf— Sécurité, territoire, population http://graduateinstitute.ch/files/live/sites/iheid/files/sites/mia/shared/mia/cours/IA023/Week%205/Foucault%2c%20Securite%2c%20territoire%2c%20population.pdf— Naissance de la biopolitique https://www.fichier-pdf.fr/2013/03/25/michel-foucault-2004-naissance-de-la-biopolitique-cours-au-college-de-france-1978-79/michel-foucault-2004-naissance-de-la-biopolitique-cours-au-college-de-fr), la lecture de cette bande dessinée composée entre 1934 et 1935 par Hergé et Tchang Tchong-jen, permet de dépeindre un espace urbain étonnamment moderne, en tant notamment que dispositif complexe qui pose comme solidaires la question de l’assujettissement et celle de la subjectivation.
    Nos conclusions sont que la Shanghai du "Lotus Bleu" désigne :
    – la ville comme espace où le pouvoir n’est pas assignable à une instance ou à un sujet en propre ou en exclusivité,
    – la ville comme un théâtre d’action et de passion épuré de toute métaphysique,
    – la ville comme territoire surdéterminé par des processus de contrôle et de validation.
    En même temps, la ville apparaît comme terrain de reconquête des libertés :
    – les réseaux de la ville laissent prise au parasitage et au détournement,
    – la ville peut être sans cesse « recartographiée », ses frontières peuvent être déplacées,
    – la ville est ouverte aux apprentissages et les interactions qu’elle favorise sont le substrat des processus de subjectivation.
    *
    mf/materiali foucaultiani :
    http://www.materialifoucaultiani.org/index.php?option=com_content&view=article&id=185:vol-i-n-1&It
    *
    http://www.urbain-trop-urbain.fr

    #shangai #hergé #Michel-Foucault #dispositif #ville

  • Le rouge et le tricolore | par Alain Badiou
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/01/27/le-rouge-et-le-tricolore_4564083_3232.html

    Il y a eu en France, depuis bien longtemps, deux types de manifestation : celle sous drapeau rouge, et celles sous drapeau tricolore. Croyez-moi : y compris pour réduire à rien les petites bandes fascistes identitaires et meurtrières, qu’elles se réclament des formes sectaires de la religion musulmane, de l’identité nationale française ou de la supériorité de l’Occident, ce ne sont pas les tricolores, commandées et utilisées par nos maîtres, qui sont efficaces. Ce sont les autres, les rouges, qu’il faut faire revenir.

    • Le Rouge et la Marseillaise, par Bernard Chartreux, dramaturge
      http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/02/10/le-rouge-et-la-marseillaise_4573404_3232.html

      Ne pas signaler, comme le fait Badiou , ce versant religieux des crimes fascistes, c’est fermer volontairement les yeux devant ce qui est sans doute l’événement marquant –en concomitance il va sans dire avec la chute du communisme– de la fin du XXe et du début du XXIe siècle, savoir le retour en force (et inattendu ?) tant sur le plan individuel qu’au niveau géo-stratégique, de la religion. C’est ne pas vouloir voir son caractère impérialiste, dominateur, conquérant, propre à toutes les dérives sectaires et criminelles. C’est s’imaginer que l’on peut l’utiliser (la religion) à des fins politiques toutes différentes de sa finalité propre –un ordre moral coercitif ici bas et la récompense céleste post mortem– alors qu’en réalité c’est elle qui, en dernière instance, va manipuler les apprentis manipulateurs (cf. par exemple les Etats Unis et le fondamentaliste afghan) .

      Avec la classique simplification aberrante sur l’"#opium_du_peuple" qui ne fait aucun cas de ce qui précède l’expression, à propos de la #religion comme « âme d’un monde sans coeur, esprit de conditions sociales d’où l’esprit est exclu ».

      #incarnation

    • Le texte de Badiou dans sa version non tronquée par Le Monde

      Le Rouge et le Tricolore
      Alain Badiou

      1. Arrière-plan : la situation mondiale.
      Aujourd’hui, le monde est investi en totalité par la figure du capitalisme global, soumis à l’oligarchie internationale qui le régente, et asservi à l’abstraction monétaire comme seule figure reconnue de l’universalité. Nous vivons un pénible intervalle : celui qui sépare la fin de la deuxième étape historique de l’Idée communiste (la construction intenable, terroriste, d’un « communisme d’Etat ») de sa troisième étape (le communisme réalisant la politique, adéquate au réel, d’une « émancipation de l’humanité tout entière »). Dans ce contexte, s’est établi un conformisme intellectuel médiocre, une sorte de résignation à la fois plaintive et satisfaite, qui accompagne l’absence de tout futur autre que la répétition déployée de ce qu’il y a.
      Nous voyons alors apparaître, contre-partie à la fois logique et horrifiante, désespérée et fatale, mélange de capitalisme corrompu et de gangstérisme meurtrier, un repli maniaque, manœuvré subjectivement par la pulsion de mort, vers les identités les plus diverses. Ce repli suscite à son tour des contre-identités identitaires arrogantes. Sur la trame générale de « l’Occident », patrie du capitalisme dominant et civilisé, contre « l’Islamisme », référent du terrorisme sanguinaire, apparaissent, d’un côté, des bandes armées meurtrières ou des individus surarmés, brandissant pour se faire obéir le cadavre de quelques dieux ; de l’autre, au nom des droits de l’homme et de la démocratie, des expéditions militaires internationales sauvages, détruisant des Etats entiers (Yougoslavie, Irak, Libye, Afghanistan, Soudan, Congo, Mali, Centrafrique…) et faisant des milliers de victimes, sans parvenir à rien qu’à négocier avec les bandits les plus corruptibles une paix précaire autour des puits, des mines, des ressources vivrières et des enclaves où prospèrent les grandes compagnies.
      Il en ira ainsi tant que l’universalisme vrai, le prise en main du destin de l’humanité par l’humanité elle-même, et donc la nouvelle et décisive incarnation historico-politique de l’Idée communiste, n’aura pas déployé sa neuve puissance à l’échelle mondiale, annulant au passage l’asservissement des Etats à l’oligarchie des propriétaires et de leurs serviteurs, l’abstraction monétaire, et finalement les identités et contre-identités qui ravagent les esprits et en appellent à la mort.
      La situation mondiale, c’est que tarde à venir, mais viendra – si nous parvenons à le vouloir à grande échelle – le temps où toute identité (car il y aura toujours des identités, y compris différentes, y compris formellement contradictoires) sera intégrée égalitairement et pacifiquement dans le destin de l’humanité générique.
      2. Détails français : Charlie-Hebdo et la « République ».
      Né du gauchisme révolté des années soixante-dix, Charlie-Hebdo est devenu, comme nombre d’intellectuels, de politiciens, de « nouveaux philosophes », d’économistes impuissants et d’amuseurs divers, un défenseur à la fois ironique et fiévreux de la Démocratie, de la République, de la Laïcité, de la Liberté d’opinion, de la Libre entreprise, du Libre sexe, de l’Etat libre, bref, de l’ordre politique et moral établi. Ce genre de renégation, qui est comme le vieillissement des esprits au fil des circonstances, pullule, et n’a en soi-même guère d’intérêt.
      Plus nouvelle semble la construction patiente, entamée en France dès les années quatre-vingt du dernier siècle, d’un ennemi intérieur de type nouveau : le musulman. Cela s’est fait dans la foulée de diverses lois scélérates poussant la « liberté d’expression » jusqu’au contrôle tatillon des vêtements, de nouveaux interdits concernant le récit historique et de nouvelles franchises policières. Cela s’est fait aussi dans une sorte de rivalité « de gauche » avec l’irrésistible ascension du Front national, lequel pratiquait depuis la guerre d’Algérie un racisme colonial franc et ouvert. Quelles que soit la diversité des causes, le fait est que le musulman, de Mahomet à nos jours, est devenu le mauvais objet du désir de Charlie-Hebdo. Accabler de sarcasmes le musulman et faire rire de ses façons est devenu le fonds de commerce de ce crépusculaire magazine « humoristique », un peu comme il y a un petit siècle on se moquait, sous le nom de « Bécassine », des paysannes pauvres (et chrétiennes, à l’époque…) venues de Bretagne pour torcher les enfants des bourgeoises de Paris.
      Tout cela, au fond, n’est pas si nouveau. L’ordre établi parlementaire français – au moins depuis son acte fondateur, à savoir le massacre, en 1871, par les Thiers, Jules Ferry, Jules Favre et autres vedettes de la gauche « républicaine », de vingt mille ouvriers dans les rues de Paris – ce « pacte républicain » auquel se sont ralliés tant d’ex-gauchistes, a toujours soupçonné que se tramaient des choses effrayantes dans les faubourgs, les usines de la périphérie, les sombres bistrots banlieusards. Il a toujours envoyé de fortes brigades policières dans ces endroits, et peuplé les prisons, sous d’innombrables prétextes, des louches jeunes hommes mal éduqués qui y vivaient. Il a introduit dans les « bandes de jeunes » des délateurs corrompus. Elle a aussi, la République, multiplié les massacres et formes neuves d’esclavage requis par le maintien de l’ordre dans l’Empire colonial. Cet Empire sanguinaire, où l’on torturait avec constance les « suspects » dans le moindre commissariat de la moindre bourgade africaine ou asiatique, avait trouvé sa charte dans les déclarations du même Jules Ferry, – décidément un activiste du pacte républicain – lesquelles exaltaient la « mission civilisatrice » de la France.
      Or, voyez-vous, un nombre considérables des jeunes qui peuplent nos banlieues, outre leurs louches activités et leur manque flagrant d’éducation (étrangement, la fameuse Ecole républicaine n’a rien pu, semble-t-il, en tirer, mais n’arrive pas à se convaincre que c’est de sa faute, et non de la faute des élèves), ont des parents prolétaires d’origine africaine, ou sont eux-mêmes venus d’Afrique pour survivre, et, par voie de conséquence, sont souvent de religion musulmane. A la fois prolétaires et colonisés, en somme. Deux raisons de s’en méfier et de prendre les concernant de sérieuses mesures répressives. La police, heureusement, sous la direction éclairée de nos gouvernements, tant de droite extrême que de gauche résolue, fait ce qu’il convient. Supposons que vous soyez un jeune noir ou un jeune à l’allure arabe, ou encore une jeune femme qui a décidé, par sens de la libre révolte, puisque c’est interdit, de se couvrir les cheveux. Eh bien, vous avez alors neuf ou dix fois plus de chances d’être interpellé dans la rue par notre police démocratique et très souvent retenu dans un commissariat, que si vous avez la mine d’un « Français », ce qui veut dire, uniquement, le faciès de quelqu’un qui n’est probablement ni prolétaire, ni ex-colonisé. Ni musulman. Charlie-Hebdo, en un sens, ne fait qu’aboyer avec ces mœurs policières.
      On prétend de ci de là que ce n’est pas le fait d’être musulman en soi, comme indice négatif, que visent les caricatures de Charlie-Hebdo, mais l’activisme terroriste des intégristes. C’est objectivement faux. Prenez une caricature typique : on y voit une paire de fesses nues, c’est tout, et la légende dit « Et le cul de Mahomet, on peut s’en servir ? ». Le Prophète des croyants, cible permanente de ces stupidités, serait-il un terroriste contemporain ? Non, cela n’a rien à voir avec quelque politique que ce soit. Rien à voir avec le drapeau solennel de la « liberté d’expression ». C’est une ridicule et provocatrice obscénité visant l’Islam comme tel, c’est tout. Et ce n’est rien d’autre qu’un racisme culturel de bas étage, une « blague » pour faire péter de rire le lepéniste aviné du coin. Une complaisante provocation « occidentale », pleine de la satisfaction du nanti, envers, non seulement d’immenses masses populaires africaines, moyen-orientales ou asiatiques qui vivent dans des conditions dramatiques, mais envers une très large fraction du peuple laborieux ici même, celui qui vide nos poubelles, nettoie la vaisselle, s’éreinte au marteau piqueur, fait à cadence accélérée les chambres des hôtels de luxe ou nettoie à quatre heures du matin les vitres des grandes banques. Bref, cette part du peuple qui, par son travail seul, mais aussi par sa vie complexe, ses voyages risqués, sa connaissance de plusieurs langues, sa sagesse existentielle et sa capacité à reconnaître ce que c’est qu’une vraie politique d’émancipation, mérite au moins qu’on la considère, et même, oui, qu’on l’admire, toute question religieuse mise de côté.
      Autrefois déjà, dès le XVIIIe siècle, toutes ces blagues sexuelles, antireligieuses en apparence, antipopulaires en réalité, avaient donné un « humour » de caserne ou de salle de garde. Voyez les obscénités de Voltaire à propos de Jeanne d’Arc : son La Pucelle d’Orléans est tout à fait digne de Charlie-Hebdo. A lui seul, ce poème cochon dirigé contre une héroïne sublimement chrétienne autorise à dire que les vraies et fortes lumières de la pensée critique ne sont certes pas illustrées par ce Voltaire de bas étage. Il éclaire la sagesse de Robespierre quand il condamne tous ceux qui font des violences antireligieuses le cœur de la Révolution, et n’obtiennent ainsi que désertion populaire et guerre civile. Il nous invite à considérer que ce qui divise l’opinion démocratique française est d’être, le sachant ou non, soit du côté constamment progressiste et réellement démocrate de Rousseau, soit du côté de l’affairiste coquin, du riche spéculateur sceptique et jouisseur, qui était comme le mauvais génie logé dans ce Voltaire par ailleurs capable, parfois, d’authentiques combats.
      Mais aujourd’hui, tout cela pue la mentalité coloniale – comme du reste la loi contre le foulard « islamique » rappelait, en bien plus violent, hélas, les moqueries contre la coiffe bretonne de Bécassine : tous points où le racisme culturel racoleur fusionne avec l’hostilité sourde, l’ignorance crasse et la peur qu’inspire au petit bourgeois de nos contrées, très content de lui-même, l’énorme masse, banlieusarde ou africaine, des damnés de la terre.
      3. Ce qui est arrivé, 1 : Le crime de type fasciste.
      Et les trois jeunes Français que la police a rapidement tués ?
      Remarquons en passant que c’était faire, à la satisfaction générale, l’économie d’un procès où il aurait fallu discuter de la situation et de la réelle provenance des coupables. C’était aussi un trait tiré sur l’abolition de la peine de mort, le retour à la pure vengeance publique, dans le style des westerns.
      S’il faut les caractériser, disons qu’ils ont commis ce qu’il faut appeler un crime de type fasciste.
      J’appelle crime de type fasciste un crime qui a trois caractéristiques. D’abord, il est ciblé, et non pas aveugle, parce que sa motivation est idéologique, de caractère fascisant, ce qui veut dire : stupidement identitaire, nationale, raciale, communautaire, coutumière, religieuse... En la circonstance, les assassins avaient visiblement comme cibles trois identités souvent visées par le fascisme classique : les publicistes considérés comme du bord opposé, les policiers défendant l’ordre parlementaire haï, et les Juifs. Il s’agit de la religion dans le premier cas, d’une Etat national dans le second, d’une prétendue race dans le troisième. Ensuite, il est d’une violence extrême, assumée, spectaculaire, parce qu’il vise à imposer l’idée d’une détermination froide et absolue, qui du reste inclut de façon suicidaire la probabilité de la mort des meurtriers. C’est l’aspect « Viva la muerte ! », l’allure nihiliste, de ces actions. Troisièmement, le crime vise, par son énormité, son effet de surprise, son côté hors norme, à créer un effet de terreur et à alimenter, de ce fait même, du côté de l’Etat et de l’opinion, des réactions incontrôlées, lesquelles, aux yeux des criminels et de leurs patrons, vont justifier après coup, par symétrie, l’attentat sanglant.
      Ce genre de crime demande des tueurs que ceux qui les manipulent peuvent abandonner à leur sort dès que l’acte a eu lieu. Ce ne sont pas de grands professionnels, des gens des services secrets, des assassins chevronnés. Ce sont des jeunes du peuple, tirés de leur vie, qu’ils prévoient sans issue, ni sens, par la fascination de l’acte pur mêlé à quelques ingrédients identitaires sauvages, et qui accèdent aussi, ce faisant, aux armes sophistiquées, aux voyages, à la vie en bande, à des formes de pouvoir, de jouissance, et à un peu d’argent. En France même, on a vu, à une autre époque, des recrues de groupes fascisants capables de devenir des meurtriers et des tortionnaires pour des raisons du même genre. Ce fut notamment le cas, pendant l’occupation de la France par les nazis, de bien des miliciens embauchés par Vichy sous le drapeau de la « Révolution nationale ».
      Si l’on veut réduire le risque des crimes fascistes, c’est de ce portrait qu’il faut s’inspirer. Les facteurs décisifs autorisant l’apparition de ces crimes sont clairs. Il y a l’image négative que la société se fait des jeunes venus de la misère mondiale, la façon dont elle les traite. Il y a le maniement inconsidéré des questions identitaires, l’existence non combattue, voire encouragée, de déterminations racialistes et coloniales, les lois scélérates de ségrégation et de stigmatisation. Il y a surtout sans doute, non pas l’inexistence – on trouve dans notre pays des militants pleins d’idées et liés au peuple réel –, mais la faiblesse désastreuse, à échelle internationale, des propositions politiques hors consensus, de nature révolutionnaire et universelle, susceptibles d’organiser ces jeunes dans la solidité agissante d’une conviction politique rationnelle. Ce n’est que sur le fond d’une action persistante pour modifier tous ces facteurs négatifs, d’un appel à changer de fond en comble la logique politique dominante, qu’on aurait pu raisonnablement faire prendre à l’opinion la vraie mesure de ce qui se passait, et subordonner l’action policière, toujours dangereuse quand elle est livrée à elle-même, à une conscience publique éclairée et capable.
      Or la réaction gouvernementale et médiatique a fait exactement tout le contraire.
      4. Ce qui est arrivé, 2 : L’Etat et l’Opinion.
      Dès le début, l’Etat s’est engagé dans une utilisation démesurée et extrêmement dangereuse du crime fasciste. Au crime à motivations identitaires, il a opposé dans les faits une motivation identitaire symétrique. Au « musulman fanatique » on a opposé sans vergogne le bon Français démocrate. Le scandaleux thème de « l’union nationale », voire de « l’union sacrée », qui n’a servi en France qu’à envoyer les jeunes gens se faire massacrer pour rien dans les tranchées, est ressorti de ses placards naphtalinés. Que du reste ce thème soit identitaire et guerrier, on l’a bien vu lorsque nos dirigeants, les Hollande et les Valls, suivis par tous les organes médiatiques, ont entonné l’air, inventé par Bush à propos de la sinistre invasion de l’Irak – dont on connaît aujourd’hui les effets dévastateurs et absurdes –, de la « guerre contre le terrorisme ». C’est tout juste si, à l’occasion d’un crime isolé de type fasciste, on n’a pas exhorté les gens soit à se terrer chez eux, soit à revêtir leur uniforme de réserviste et à partir au son du clairon en Syrie.
      La confusion a été à son comble quand on a vu que l’Etat appelait, de façon parfaitement autoritaire, à venir manifester. Ici, au pays de la « liberté d’expression », une manifestation sur ordre de l’Etat ! On avait de bonnes raisons de se demander si Valls n’envisageait pas d’emprisonner les absents. On a puni, de ci de là, ceux qui étaient rétifs à la minute de silence. Nous aurons vraiment tout vu. C’est ainsi qu’au plus bas de leur popularité, nos dirigeants ont pu, grâce à trois fascistes dévoyés qui ne pouvaient imaginer un tel triomphe, défiler devant un million et quelques de personnes, à la fois terrorisées par les « musulmans » et nourries aux vitamines de la démocratie, du pacte républicain et de la grandeur superbe de la France. Il a même été possible que le criminel de guerre coloniale Netanyahou figure au premier rang des manifestants, supposés venir là célébrer la liberté d’opinion et la paix civile.
      La « liberté d’expression », parlons-en ! La manifestation affirmait au contraire, à grand renfort de drapeaux tricolores, qu’être français c’est d’abord avoir tous, sous la houlette de l’Etat, la même opinion. Il était pratiquement impossible, tous ces jours -ci, d’exprimer sur ce qui se passait une autre avis que celui qui consiste à s’enchanter de nos libertés, de notre République, à maudire la corruption de notre identité par les jeunes prolétaires musulmans et les filles horriblement voilées, et à se préparer virilement à la « guerre contre le terrorisme ». On a même entendu le cri suivant, admirable dans sa liberté expressive : « nous sommes tous des policiers ».
      Comment du reste ose-t-on aujourd’hui parler de « liberté d’expression » dans un pays où, à de très pauvres exceptions près, la totalité des organes de presse et de télévision sont aux mains de grands groupes privés industriels et/ou financiers ? Faut-il que notre « pacte républicain » soit souple et accommodant pour qu’on s’imagine que ces grands groupes, que Bouygues, que Lagardère, que Niel, et tous les autres, sont prêts à sacrifier leurs intérêts privés sur l’autel de la démocratie et de la liberté d’expression !
      Il est très naturel en réalité que la loi de notre pays soit celle de la pensée unique et de la soumission peureuse. La liberté en général, y compris celle de la pensée, de l’expression, de l’action, de la vie même, consiste-t-elle aujourd’hui à devenir unanimement des auxiliaires de police pour la traque de quelques dizaines d’embrigadés fascistes, la délation universelle des suspects barbus ou voilés, et la suspicion continue concernant les sombres « cités de banlieues », héritières des « faubourgs » où l’on fit autrefois un carnage des Communards ? Ou bien la tâche centrale de l’émancipation, de la liberté publique, est-elle bien plutôt d’agir en commun avec le plus possible de jeunes prolétaires de ces banlieues, le plus possible de jeunes filles, voilées ou non, cela n’importe pas, dans le cadre d’une politique neuve, qui ne se réfère à aucune identité (« les prolétaires n’ont pas de patrie ») et prépare la figure égalitaire d’une humanité s’emparant enfin de son propre destin ? Une politique qui envisage rationnellement que nos vrais maîtres impitoyables, les riches régents de notre destin, soient enfin congédiés ?
      Il y a eu en France, depuis bien longtemps, deux types de manifestations : celles sous drapeau rouge, et celles sous drapeau tricolore. Croyez-moi : y compris pour réduire à rien les petites bandes fascistes identitaires et meurtrières, qu’elles se réclament des formes sectaires de la religion musulmane, de l’identité nationale française ou de la supériorité de l’Occident, ce ne sont pas les tricolores, commandées et utilisées par nos maîtres, qui sont efficaces. Ce sont les autres, les rouges, qu’il faut faire revenir.

    • Le #philosophe et le #djihadiste, Jacob Rogozinski
      http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/02/20/le-philosophe-et-le-djihadiste_4580674_3232.html

      Dans une récente tribune (Le Monde, 28 janvier), Alain Badiou qualifie de « crime #fasciste » l’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo et des Juifs de l’hypermarché casher. Peu importe que les tueurs se soient réclamé Al-Qaida et de Daech, peu importe qu’ils aient donné à leur acte une signification religieuse (« nous avons vengé le Prophète ! ») : comme si rien n’avait changé depuis les années 1930, notre philosophe n’y voit que du « fascisme ». Il s’obstine en effet à ressusciter le vieux nom sanglant de « communisme » et à désigner comme « fasciste » ce qui lui fait obstacle. Obstination qui le rend sourd et aveugle à ce qu’il y a de nouveau, de singulier dans la situation présente. (...)

      Foucault ne s’est pas assez interrogé sur ce qui incite les individus à adhérer aux dispositifs de pouvoir. Pour qu’un homme accepte de se soumettre à un dispositif, il faut que celui-ci soit parvenu à capter certains de ses affects, de ses désirs, de ses fantasmes, à les intensifier ou les modifier, à les infléchir en les orientant vers certaines cibles. Les affects qui animent un grand nombre de jeunes, victimes du chômage, du racisme, de leur relégation dans des quartiers déshérités, sont des sentiments de révolte contre l’injustice : l’indignation, la colère. Il arrive toutefois qu’une juste colère se transforme en un autre affect qui ne tient plus aucun compte du juste et de l’injuste, mais vise uniquement à détruire son objet.
      Cet affect mortifère est la haine. En captant la révolte, l’indignation, la colère, les dispositifs de terreur les exacerbent, les font virer à la haine et donnent à cette haine des cibles contre lesquelles se déchaîner. Comment empêcher le djihadisme d’exploiter une rébellion légitime ? En luttant concrètement contre l’injustice qui l’engendre, contre toutes les formes d’oppression et de ségrégation ; mais aussi en travaillant collectivement, patiemment, à re-fonder un projet d’émancipation qui aura tiré la leçon des désastres du XX° siècle. Seule une politique d’#émancipation qui saurait « tirer sa poésie de l’avenir et non du passé » pourra parvenir à briser la logique de la haine.

      Encore une alternative piégée, #mao_stal et/ou #anticommuniste.

      #dispositifs_de_terreur

  • Pourquoi certaines équipes sont-elles plus intelligentes que les autres ?
    http://www.internetactu.net/2015/01/23/pourquoi-certaines-equipes-sont-elles-plus-intelligentes-que-les-autre

    Anita Wooley, spécialiste de l’étude des comportements de groupes, Thomas Malone, directeur du Centre pour l’intelligence collective du MIT et le psychologue Christopher Chabris, nous expliquent dans une tribune pour le New York Times ce qui fait la qualité d’un groupe sur un autre. Pour cela, ils convoquent une étude de 2010 menée par Alex Pentland du MIT (cf. “Big…

    #économie_comportementale #bodyware #communauté #coopération #corps #digiwork #dispositifs_créatifs #genre #intelligence_collective #management #Participation #psychologie #travail

    • les équipes avec plus de femmes ont surclassé les équipes avec plus d’hommes. Ce n’est pas la diversité (un nombre égal d’hommes et de femmes) qui comptait, mais le fait qu’il y ait plus de femmes

      #empathie #femmes #parité

      Les ingrédients les plus importants (l’équité de parole, l’empathie, la sur-représentation féminine) sont demeurés les facteurs décisifs (sur tous les autres) indépendamment du mode d’interaction employé. Les meilleures équipes étaient celles qui communiquaient beaucoup, d’une manière équitable et qui possédaient de bonnes compétences en compréhension des émotions des autres. Ce dernier constat a été plutôt une surprise, soulignent les chercheurs. La capacité à comprendre les émotions des autres était aussi importante pour ceux qui devaient lire entre les lignes que pour ceux qui devaient travailler en face à face. “Ce qui rend les équipes plus intelligentes est non seulement la capacité à lire les expressions faciales, qu’une capacité plus générale, connue comme la “théorie de l’esprit”, de savoir examiner et garder trace de ce que les autres pensent, connaissent, croient…”

  • Pourquoi je n’aime pas les #hackathons - infotrope.net
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/104830897805

    Alex Bayley est développeuse. Elle a 39 ans. Elle n’est pas le premier développeur a critiquer les hackathons (elle en référence d’autres d’ailleurs à la fin de son billet), mais sa critique est suffisamment complète et synthétique pour pointer la limite de ces #dispositifs_créatifs (une critique que nous avions également esquissé dans un dossier dédié). Pour elle, les hackathons demandent trop d’engagement. Ils sont intenses et épuisants dans leur forme (un week-end de 48h le plus souvent). Ils excluent de fait un certain nombre de participants et cette exclusion n’est pas uniforme (elle défavorise ceux qui ont des enfants et plus généralement les femmes - « connaissez-vous des hackathons qui organisent des modes de garde pour les enfants ? » - ainsi que les gens les plus âgés). Ils ne sont pas très sains (...)

  • La créativité à l’heure des machines
    http://www.internetactu.net/2014/10/15/la-creativite-a-lheure-des-machines

    Anna North (@annanothtweets), rédactrice des pages opinion du New York Times a testé Yossarian, un moteur de recherche qui souhaite booster la créativité en s’appuyant sur les relations métaphoriques. Un moteur de recherche pour stimuler la créativité ! Selon son créateur, Paul Neekey, “Google est un outil puissant et incroyable, si vous savez ce que vous cherchez. Mais il est…

    #apprenti_sorcier #économie_de_l'attention #cognition #créativité #dispositifs_créatifs #imaginaire #psychologie

  • Carte du mois (janvier 2014)

    Voici une carte réalisée à partir de la base de donnée collaborative élaborée par le réseau #Migreurop. En plus de la #localisation des camps sur la carte (points noirs), ceux-ci sont reliés par un trait blanc si deux camps sont éloignés de moins de 200 km l’un de l’autre. Ce #réseau complexe de traits et de points vient ainsi symboliser un dispositif devenu central pour l’Union européenne dans la lutte contre l’immigration, l’enfermement. Avec ce #dispositif, la frontière de l’Union européenne n’est donc plus linéaire comme elle est classiquement représentée avec les limites de l’espace Schenghen, mais réticulaire. On voit d’ailleurs assez clairement sur cette représentation que la #frontière ainsi symbolisée déborde très largement sur les pays voisins qui, le rapport de force avec l’UE étant dissymétrique, n’ont d’autres choix que de jouer ce rôle de #garde-frontière. Une #zone_tampon vient compléter la mise en page, il délimite les zones à moins de 100km d’un camps. Retrouvez plus de cartes sur closethecamps.org

    http://neocarto.hypotheses.org/416

    #camps #détention #visualisation #carte #migration #rétention #enfermement #frontière_réticulaire

  • "Selon le New York Times, des SMS d’avertissement ont été envoyés sur les mobiles se trouvant à proximité des événements, grâce à la géolocalisation.

    Selon le quotidien américain, le message envoyé aux usagers est le suivant : « c her abonné, vous êtes enregistré comment participant à un trouble massif ». Il n’est pas clair si cet avertissement est prévu par la nouvelle législation votée par le parlement ukrainien ou s’il s’agit d’une initiative basée sur une interprétation extensive des nouvelles prérogatives désormais accordées par la loi.

    Interrogés par le journal ukrainien Ukrainskaya Pravda, les trois principaux opérateurs de téléphonie mobile du pays (Kyivstar, MTS et Life) ont nié avoir fourni des données de géolocalisation au gouvernement ou envoyé des SMS d’avertissement aux manifestants. Pour Kyivstar, il est possible qu’il s’agisse d’un piratage d’une antenne-relais située à proximité.

    La réception de ce texto de mise en garde n’a toutefois pas dissuadé les protestataires d’abandonner leurs barricades. Le New York Times a relevé qu’un nouvel affrontement a eu lieu entre les manifestants et la police anti-émeute, trois heures après l’arrivée des premiers messages. De là à dire que cette menace à peine voilée a galvanisé certains Ukrainiens, il n’y a qu’un pas...

    L’usage combiné des smartphones et de la géolocalisation pour surveiller ou mettre en garde des manifestants n’est pas tout à fait nouveau. Cela s’est produit en Égypte au moment du printemps arabe. Dans un tout autre genre, cette piste a été suggérée pour compter les participants à un cortège, comme celui de La Manif’ pour tous, afin d’éviter les écarts de calcul entre la police et les organisateurs."

    http://www.numerama.com/magazine/28135-en-ukraine-des-sms-d-avertissement-envoyes-aux-manifestants-pro-euro

    #société_du_contrôle
    #dispositif_de_surveilance

  • Comment apprendre à apprendre ?
    http://www.internetactu.net/2014/01/21/comment-apprendre-a-apprendre

    François Taddéi (Wikipédia, @francoistaddei) est biologiste de formation. Il est le cofondateur du Centre de recherche interdisciplinaire (CRI). Sur la scène des Entretiens du Nouveau Monde industriel, ce promoteur de l’interdisciplinarité est venu évoquer son obsession : comment innover dans l’éducation, comment apprendre à apprendre… Quand Garry Kasparov a perdu contre Deep Blue, The Economist titrait “si votre métier ressemble…

    #complexité #culture #dispositifs_créatifs #do_it_yourself #empowerment #enmi #innovation_ascendante #intelligence_collective #jeunes #open_innovation #Participation

  • Industrie et nouveaux bricoleurs : faire ensemble ?
    http://www.internetactu.net/2013/10/25/industrie-et-nouveaux-bricoleurs-faire-ensemble

    Y’a-t-il des relations, des connexions, entre les pratiques des très grandes entreprises et celles des makers ? Pour Marie-Noéline Viguié (@marienoeline) directrice de Nod-a (@nodatweet), un cabinet de #design qui conçoit des #dispositifs_créatifs collectifs, et qui fait se rencontrer bidouilleurs et entreprises, les grandes entreprises expriment un intérêt réel pour la culture maker, pour “cet amour du faire”. (...)

    #coopération #créativité #do_it_yourself #fablab #fabrication_personnelle #innovation_ascendante #lift #lift13 #liftfrance #open_innovation #produire_autrement #refaire

  • Alléger la ville : des stratégies de lieux partagés
    http://www.internetactu.net/2013/10/11/alleger-la-ville-des-strategies-de-lieux-partages

    Après les plateformes de crowdfunding urbain et les kits d’intervention urbaine, le groupe de travail “Alléger la ville” de la Fing poursuit la publication de ses conclusions sous forme de pistes d’innovation… Retour sur le désir d’hybridation du numérique dans l’espace urbain… Des lieux, oui ! Mais pour quoi faire ? Marine Albarede et Thierry Marcou esquissent une typologie de…

    #_alléger_la_ville_ #écologie #économie #citelabo #communauté #Consommation_collaborative #coopération #dispositifs_créatifs #e-inclusion #empowerment #EPN #fablab #hyperlocal #innovation_sociale #Participation #politiques_publiques #villes2.0 #web_local

  • Alléger la ville : l’intervention urbaine en kit
    http://www.internetactu.net/2013/10/04/alleger-la-ville-lintervention-urbaine-en-kit

    Après les plateformes de crowdfunding urbain, le groupe de travail “Alléger la ville” de la Fing poursuit la publication de ses conclusions sous forme de pistes d’innovation… Préparez-vous au déploiement des kits d’intervention urbaine ! Une ville, qui sait ouvrir ses systèmes et espaces urbains, ne les pense plus comme des éléments terminés, mais comme des objets actionnables, espaces (...)

    #_alléger_la_ville_ #biens_communs #citelabo #créativité #dispositifs_créatifs #do_it_yourself #empowerment #fabrication_personnelle #hyperlocal #open_innovation #Participation #politiques_publiques #villes2.0

  • Alléger la ville : vers des plateformes de crowdfunding urbain
    http://www.internetactu.net/2013/09/27/alleger-la-ville-vers-des-plateformes-de-crowdfunding-urbain

    Cet été, le groupe de travail “Alléger la ville” de la Fing a rendu ses premières conclusions sous formes de pistes d’inovation, c’est-à-dire des idées, des concepts prêts à être déployés pour favoriser de nouvelles formes d’innovation. A l’heure où les villes ont l’obligation d’innover pour répondre aux défis auxquels elles sont confrontés et parce que les leviers habituels de…

    #_alléger_la_ville_ #citelabo #communauté #Consommation_collaborative #coopération #créativité #dispositifs_créatifs #hyperlocal #innovation_ascendante #innovation_sociale #Participation #villes2.0

  • Mon article est enfin sorti dans l’Espace Politique, dans le numéro spécial « barrières frontalières » !!!

    Regards sur les #migrants de longue distance en #Grèce. Analyse de procédures et d’acteurs à partir de trois points d’observation privilégiés : la région de l’#Evros, #Athènes et #Patras

    La décision de la Grèce de construire une clôture à sa #frontière orientale a fait la une sur Internet et dans les journaux, mais la matérialisation de la frontière par la construction d’une #clôture n’est, en Grèce comme ailleurs, qu’un élément d’un système et d’un #dispositif_frontalier (Bigo et al., 2009). Cet article est le fruit de sept semaines d’enquêtes passées le long de la frontière gréco-turque, afin de comprendre les dynamiques frontalières là où, selon les statistiques, l’on compte le plus grand afflux de migrants dits illégaux vers l’Europe. Les observations sur le terrain nous permettent de dire que la clôture, qui a été achevée en décembre 2012, ne peut être considérée que dans la totalité du dispositif frontalier, non linéaire, mis en place par la Grèce et par l’Union Européenne pour empêcher les migrants de pénétrer dans la forteresse européenne. Ce sont également ces autres #barrières, indirectement visibles car souvent non-matérielles, que nous essayons d’analyser.

    http://espacepolitique.revues.org/2675

    #mur #migration

    cc @reka

  • Que #refaire ? Pour des Fab Labs en entreprise
    http://www.internetactu.net/2013/07/11/que-refaire-pour-des-fab-labs-en-entreprise

    Ateliers ouverts dédiés au prototypage rapide, les Fab Labs se multiplient et s’interconnectent partout dans le monde [1]. On les rencontre aussi bien dans les capitales de pays en développement que sur des campus universitaires, ou des quartiers branchés des villes californiennes. Les pratiques à l’oeuvre dans ces différentes formes d’espaces intéressent de plus en plus les entreprises : (...)

    #digiwork #dispositifs_créatifs #fablab #fabrication_personnelle #produire_autrement

  • De la science-fiction au #design-fiction !
    http://www.internetactu.net/2013/03/07/de-la-science-fiction-au-design-fiction

    Il y a 4 ans, le thème de #lift était “Où est passé le futur ?” et nul ne semble l’avoir retrouvé depuis. On l’a échangé contre un présent qui semble être devenu perpétuel, rappelle Nicolas Nova en ouverture de cette dernière session de la conférence Lift. Peut-être parce que la représentation qu’on s’en fait est toujours en train de…

    #complexité #créativité #dispositifs_créatifs #lift13 #prospective

  • Ségrégation en Grèce, mode d’emploi | La Cité
    http://www.lacite.info/segregation-en-grece-mode-demploi

    Ségrégation en Grèce, mode d’emploi

    Liaison Orestiada-Alexandropouli : une femme afghane résidant à Damas fuit les combats qui font rage en Syrie, juillet 2012.
    Dans les trains qui, depuis la frontière terrestre avec la Turquie, conduisent les migrants vers Athènes, la séparation avec les habitants est devenue une pratique courante. Reportage sur la ligne qui relie Orestiada à la capitale grecque.

    Texte Cristina del Biaggio Photos Alberto Campi

    Orestiada est la première ville grecque que les migrants croisent après avoir traversé la frontière terrestre entre la Grèce et la Turquie. Sur le quai de la gare, les contrôleurs de train se démènent pour que les migrants prennent place dans le wagon arrière, plongé dans le noir, alors que les habitants, des Grecs pour la plupart, s’assoient librement dans le wagon devant, éclairé à souhait.

  • Quel avenir pour les #EPN ? (3/3) : nouvelles missions | Hubert Guillaud
    http://www.internetactu.net/2012/12/13/quel-avenir-pour-les-epn-33-nouvelles-missions

    “Se limiter à l’apprentissage de l’outil informatique a été trop longtemps un réflexe de protection”, estime Richard de Logu, directeur de l’association Bug à Rennes. “Aujourd’hui, l’un des enjeux des EPN est de s’ouvrir à toute la palette des usages du numérique : la fabrication, les transports, la démocratie, l’économie… parce que tout est devenu un enjeu du numérique. Les…

    #" ;alléger_la_ville" #économie #biens_communs #communauté #dispositifs_créatifs #do_it_yourself #fablab #hyperlocal #intelligence_collective #open_innovation #politiques_publiques #savoir-faire #web_local

  • Charles Leadbeater : comment faire passer l’innovation publique à l’échelle ? | Stéphane Vincent
    http://www.internetactu.net/2012/11/22/charles-leadbeater-comment-faire-passer-linnovation-publique-a-lechell

    Charles Leabeater, pionnier anglais de l’innovation publique et fondateur de Participle, donnait le 26 octobre dernier une conférence sur l’innovation publique (vidéo) chez nos amis du MindLab à Copenhague. Une intervention courte et dense qui pose d’intéressantes questions sur l’innovation publique. MindLab Morgen, Charles Leadbeater from MindLab on Vimeo. Le secteur public ou la transformation continue Le secteur de la…

    #" ;alléger_la_ville" #citelabo #coopération #créativité #dispositifs_créatifs #innovation_sociale #la27eregion #Participation #politiques_publiques

  • Les dispositifs créatifs en questions (2/2) : les limites à la créativité collective | Hubert Guillaud
    http://www.internetactu.net/2012/11/16/les-dispositifs-creatifs-en-questions-22-les-limites-a-la-creativite-c

    On pourrait imaginer ainsi des Mix s’appliquant à d’autres objets que le musée. En ce sens, MuseoMix n’est qu’un dispositif parmi bien d’autres. Les Barcamps, les Hackathons, les ateliers créatifs, les interventions d’équipes de designers dans le champ de l’innovation sociale (et au-delà), les résidences de la 27e Région, les concours avec des développeurs qu’organisent les collectivités territoriales (comme celui…

    #bidouillabilité #coopération #créativité #dispositifs_créatifs #do_it_yourself #empowerment #innovation_ascendante #intelligence_collective #Participation

  • Les dispositifs créatifs en questions (1/2) : ce que la créativité libère | Hubert Guillaud
    http://www.internetactu.net/2012/11/15/les-dispositifs-creatifs-en-questions-12-ce-que-la-creativite-libere

    Il n’est pas toujours facile de montrer aux gens qu’on peut innover simplement et rapidement – surtout dans des secteurs qui paraissent, a priori, rétifs à l’innovation. Nos routines quotidiennes nous empêchent bien souvent de trouver des solutions pour faire les choses autrement. Cela ne signifie pas qu’il faille faire tout ce que l’on fait autrement, mais interroger nos pratiques…

    #bidouillabilité #biens_communs #communauté #coopération #créativité #dispositifs_créatifs #do_it_yourself #ecole2.0 #innovation_ascendante #innovation_sociale #intelligence_collective #Participation