• Cotisations sociales : nouvelle passe d’armes entre le Medef et le gouvernement
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/09/16/20002-20150916ARTFIG00083-bercy-confirme-le-report-des-baisses-de-cotisatio

    Le retard est confirmé. Prévues dans le cadre du pacte de responsabilité, les baisses de cotisations prévues sur les salaires entre 1,6 et 3,5 Smic ont été reportées au 1er avril, soit trois mois après la date initiale. Cette décision, anticipée par la presse depuis quelques jours, doit permettre de financer les incitations à l’investissement décidées en avril et des mesures pour l’emploi dans les TPE-PME pour un montant total « de plus d’un milliard d’euros », selon le ministre des Finances, Michel Sapin. Il a assuré que « l’enveloppe du pacte » était respectée et que les aides aux entreprises représenteraient 33 milliards d’euros en 2016 et 41 milliards d’euros en 2017.

    En écoutant cette information sur France Info, j’étais perplexe, comme d’habitude. Les éléments de langage étaient : « Le gouvernement tient ses engagements », « Il tient ses promesses », « Il respecte la parole donnée », et blablabla. Avec le point d’orgue du MEDEF qui répond que bon, le contrat est rompu puisque le gouvernement repousse la date de ses engagements.

    Et évidemment, quand un journaliste insiste si lourdement, je me pose la question de savoir s’il utilise de tels éléments de langage pour d’autres sujets.

    Tiens... Le gouvernement respecte-t-il ses engagements en matière d’accès aux prestations sociales ? On connait tous ici combien les fonds alloués au RSA ou à d’autres prestations ne sont pas complètement utilisé par non-recours. Le gouvernement respecte-t-il ses engagements en matière de financement de la sécurité sociale ? Pourquoi les « partenaires sociaux » ne déclenchent-ils pas une tempête médiatique à la façon du MEDEF en expliquant que le gouvernement ne tient pas sa parole et qu’on ne peut pas lui faire confiance ?

    Cela fait partie à mon sens du phénomène que je tag #dissociation_journalistique

    Ils sont capables de reprendre les éléments de langage néo-libéraux, tout en évoquant l’instant d’après le « trou de la sécu »...