• #Calais : en appel, la #justice confirme l’#illégalité de l’#interdiction de #distribution_de_nourriture aux migrants

    La cour d’appel de Douai, saisie par l’État, a confirmé l’illégalité des arrêtés, pris par le préfet du Pas-de-Calais dès 2020, qui interdisaient aux associations de distribuer des repas aux migrants dans le centre-ville de Calais. La cour s’est ainsi alignée sur la décision du tribunal administratif de Lille, en octobre 2022.

    Après plus de quatre ans de batailles juridiques, les associations d’aide aux migrants ont finalement obtenu gain de cause. Jeudi 27 février, la cour d’appel de Douai, dans le nord de la France, a confirmé « l’annulation des arrêtés pris par le préfet du Pas-de-Calais à l’automne 2020 interdisant les distributions gratuites de boissons et denrées alimentaires en certains lieux de la commune de Calais », peut-on lire dans la décision de justice rendue publique lundi 3 mars.

    La cour s’aligne ainsi sur le jugement du tribunal administratif de Lille, qui en octobre 2022 avait déjà estimé que cette mesure était illégale. Mais l’État avait fait appel de cette décision.

    C’est donc désormais définitif : le préfet n’a pas le droit d’empêcher les associations de distribuer de la nourriture aux migrants à Calais.

    Ces arrêtés « portent atteinte à la #dignité_humaine »

    Dès septembre 2020, en pleine crise de Covid-19, la préfecture du Pas-de-Calais avait pris plusieurs arrêtés afin d’interdire aux associations non mandatées par l’État de fournir de l’eau et des repas aux exilés vivant à Calais. Les autorités avaient invoqué des « #troubles_à_l'ordre_public » et des « #risques_sanitaires » pour justifier cette disposition, mise en place pendant deux ans.

    Contestant la #légalité de cette décision, une dizaine d’organisations d’aide aux migrants - dont le Secours catholique, Médecins du Monde ou encore l’Auberge des migrants - avait saisi le tribunal administratif de Lille. Le tribunal avait alors jugé, en octobre 2022, que les interdictions édictées par les trois arrêtés préfectoraux de septembre, novembre et décembre 2020, « sont disproportionnées par rapport aux finalités poursuivies », notamment parce qu’elles affectent « les conditions de vie de populations particulièrement vulnérables ».

    La cour d’appel de Douai lui a emboité le pas fin février : elle « estime que les quelques faits isolés mis en avant par le préfet, sans liens avérés avec les distributions de denrées, ne suffisaient pas à caractériser des risques d’atteinte à la tranquillité publique justifiant leur #interdiction ».

    Par ailleurs, « s’agissant des #dépôts_sauvages de #déchets sur la voie publique, la cour relève que d’autres mesures comme la mise à dispositions de bennes à #ordures pouvaient y remédier alors d’ailleurs que les interdictions ne visaient que certaines zones ».

    Ces arrêtés « sont illégaux en ce qu’ils portent atteinte à la dignité humaine, protégée par le 1er alinéa du Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 et par l’article 3 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales », insiste la cour d’appel de Douai.

    L’État est condamné à verser 4 000 euros aux associations requérantes.

    #Jurisprudence

    Cette mesure, sans cesse renouvelée jusqu’à la décision du #tribunal_administratif de Lille en 2022, avait soulevé l’indignation des associations d’aide aux migrants dès son annonce. « [Cela] s’inscrit, une fois de plus, dans une politique d’épuisement et de non-accueil des migrants en France, et plus particulièrement à Calais », avait alors déploré Antoine Nehr, de l’Auberge des migrants.

    En octobre 2019, la mairie de Calais avait aussi pris un #arrêté similaire. Mais le texte avait été annulé en justice en décembre de la même année. Le tribunal administratif de Lille avait en effet jugé la mairie « incompétente » pour prendre des arrêtés visant à interdire dans certains lieux les distributions de repas aux exilés, comme elle avait déjà tenté de le faire en mars 2017.

    La décision de la #cour_d'appel de Douai peut-elle empêcher l’adoption d’autres arrêtés du même type ? C’est ce que pense Me Patrice Spinosi, l’avocat des associations, pour qui cette affaire va faire « jurisprudence ». « Si la préfecture du Pas-de-Calais prend un nouvel arrêté, on en demandera la suspension par une action en référé sur le fondement de cette décision », avait-il déclaré en octobre 2022 à l’AFP.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/63190/calais--en-appel-la-justice-confirme-lillegalite-de-linterdiction-de-d

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    septembre 2020 :
    Calais : maintien de l’interdiction de distribuer de la nourriture aux migrants
    https://seenthis.net/messages/878260

    #nourriture #solidarité #migrations #réfugiés #jurisprudence

  • A Como c’è uno scontro sulla solidarietà: «Basta dare colazioni ai senzatetto»

    Il sindaco attacca i sacerdoti che aiutano i più poveri. Dura replica delle opposizioni che hanno ricordato che il primo a dare cibo agli indigenti fu don Roberto Malgesini.

    Una polemica inaspettata, divampata a margine del Consiglio comunale di Como nel quale si discuteva del Regolamento di Polizia locale per dotare alcuni agenti del taser, la pistola a impulsi elettrici. La consigliera di minoranza Patrizia Lissi (Pd), nel dibattito, ha portato in aula una riflessione condivisa con don Giusto Della Valle, parroco della comunità pastorale di Rebbio-Camerlata, da sempre impegnato nell’accoglienza di migranti e persone in difficoltà: «per rendere le città più sicure sarebbe utile intervenire sulle cause dell’insicurezza», a partire da povertà e marginalità. Da qui la replica del sindaco #Alessandro_Rapinese, che ha indicato in don Giusto l’esempio di un’accoglienza indiscriminata, che non si interroga su chi abbia i titoli per stare in Italia. A Como, ha osservato, «gli arresti da metà aprile a oggi» interessano persone che «nemmeno dovrebbero stare qui». E, tornando a don Giusto, il sindaco si è chiesto perché «distribuire le colazioni ai senza dimora», creando assembramenti che poi mettono in difficoltà i residenti. Immediata la reazione delle minoranze: accoglienza e colazioni sono due percorsi separati e la parrocchia di Rebbio è un rifugio per chi non ha dove andare. Senza dimenticare che le colazioni sono un servizio nato con don Roberto Malgesini, ucciso 4 anni fa proprio mentre stava per portare cibo ai senza dimora e al quale l’amministrazione Rapinese ha assegnato, alla memoria, la massima onorificenza cittadina, l’Abbondino d’Oro.

    All’indomani delle polemiche i primi a voler spegnere ogni focolaio sono proprio coloro che, quotidianamente, stanno accanto alle marginalità di Como. Il gruppo delle colazioni, che ha raccolto il testimone dalle mani di don Malgesini, è composto da una quarantina di persone. I punti di distribuzione, in città, sono due: uno in piazza San Rocco, dove abitava don Roberto, l’altro a Porta Torre. In ogni ritrovo convergono una quarantina di persone: senza dimora, italiani e stranieri, ma anche chi una casa ce l’ha e fatica ad arrivare a fine mese (le colazioni e la mensa solidale di Casa Nazareth diventano l’unico modo per poter mangiare). Riusciamo a raggiungere telefonicamente don Giusto: è con un gruppo di giovani disoccupati. Li ha accompagnati nei boschi alla periferia di Como dove stanno tagliando legna per conto di una piccola realtà del territorio. «Ho solo letto qualche titolo», confida. Nel frattempo, è arrivata un’ordinanza urgente dal Comune che intima alla società proprietaria di un’area dismessa a ridosso del cimitero, dove una volta c’era un supermercato, di rendere inaccessibile l’area, visto che, nelle ultime ore, lì sono state sgomberate una dozzina di persone (9 stranieri, 3 italiani). «Como ha bisogno di strutture di bassa soglia – è la riflessione di Marta Pezzati, dell’associazione “Como Accoglie” –. Per cinque sere alla settimana usciamo e incontriamo i senza dimora che sono in città (si calcola almeno 350 – ndr), distribuiamo cibo, beni di prima necessità, ma soprattutto relazioni».

    C’è la consapevolezza che il problema non è di immediata risoluzione. «Ci sono persone psicologicamente fragili o con dipendenze importanti – riconosce Pezzati – ma ci sono anche tanti giovani con ottime risorse. Incontriamo ragazzi con buoni contratti di lavoro che non hanno una casa, perché a Como è ormai difficile per chiunque affittare un appartamento, ancora di più se sei straniero». Nel frattempo, gli sgomberati del supermercato si sono spostati in piazza San Rocco e un sacerdote spiega: «noi continueremo ad aiutare le persone bisognose, perché la carità è il nostro primo compito».

    https://www.avvenire.it/attualita/pagine/como-scontro-colazioni

    #Côme #Italie #migrations #réfugiés #frontière_sud-alpine #solidarité #criminalisation_de_la_solidarité #SDF #sans-abri #urban_matter #villes #espace_public #anti-pauvres #nourriture #distribution_de_nourriture

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    malheureusement, ce n’est pas nouveau, voir 2018 et 2017:
    https://seenthis.net/messages/748276

  • Violences policières : à Calais, Darmanin ment ! [Actions collectives] ⋅ #GISTI
    https://www.gisti.org/spip.php?article6690
    Interviewé par France 3 Hauts-de-France le 9 octobre 2021, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré :

    « […] Ce que je peux dire, c’est que malgré tous les procès d’intention qu’on fait aux forces de l’ordre, je constate que pas un policier et pas un gendarme sur la côte littoral n’a été poursuivi par la justice […] et j’aimerais qu’on les respecte et qu’on les soutienne plutôt qu’on les insulte surtout lorsque manifestement ce sont des mensonges […] »

    Il répondait à une question concernant le dernier rapport de Human Rights Watch, « Infliger la détresse. Le traitement dégradant des enfants et des adultes migrants dans le nord de la France » [2] qui met en évidence le #harcèlement_policier dont sont victimes les personnes migrantes dans le nord de la France.
    https://www.infomigrants.net/fr/tag/calais
    https://www.youtube.com/watch?v=EW773L0d2-I&t=229s


    le « premier flic de France » est un menteur et All Cops Are bastards
    #violences_policières #Calais

    • France : #Traitement_dégradant des migrants dans la région de Calais

      Une stratégie de détresse infligée aux enfants et aux adultes

      Les autorités françaises soumettent régulièrement les adultes et les enfants migrants vivant dans des campements de fortune dans la région de Calais à des traitements dégradants, conclut Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui. Cinq ans après la démolition par les autorités françaises du vaste camp de migrants souvent surnommé « la Jungle », plus d’un millier de personnes vivent dans des campements dans et aux alentours de la ville.

      Le rapport de 86 pages, intitulé « Enforced Misery : The Degrading Treatment of Migrant Children and Adults in Northern France » (« Infliger la détresse : Le traitement dégradant des enfants et adultes migrants dans le nord de la France »), documente les opérations répétées d’expulsion massive, le harcèlement policier quasi quotidien et les restrictions pesant sur la délivrance d’aide humanitaire et sur l’accès à cette aide. Les autorités mettent en œuvre ces pratiques abusives principalement dans le but de forcer les personnes à partir ailleurs, sans résoudre leur statut migratoire ni l’absence d‘abri et sans dissuader de nouvelles arrivées.

      « Rien ne peut justifier de soumettre des personnes à une humiliation et un harcèlement quotidiens », selon Bénédicte Jeannerod, directrice France de Human Rights Watch. « Si l’objectif est de décourager les migrants de se regrouper dans le nord de la France, ces politiques sont un échec flagrant, et entraînent de graves souffrances. »

      Human Rights Watch a mené des entretiens avec plus de 60 personnes migrantes, dont 40 se sont identifiées comme des enfants non accompagnés, à Calais et aux alentours, ainsi que dans la commune voisine de #Grande-Synthe, d’octobre à décembre 2020, puis de juin à juillet 2021. Human Rights Watch a également rencontré des responsables de la préfecture et du département du #Pas-de-Calais, ainsi que de la mairie de Grande-Synthe.

      Environ deux mille personnes, dont au moins 300 enfants non accompagnés, vivaient dans des campements à Calais et ses alentours à la mi-2021, d’après les associations humanitaires. Plusieurs centaines de personnes supplémentaires, dont de nombreuses familles avec enfants, étaient installées dans une forêt à Grande-Synthe, près de la ville de Dunkerque.

      Les actions de la #police visant à faire partir les adultes et enfants migrants de Calais et de Grande-Synthe n’ont pas découragé les nouvelles arrivées et ne semblent pas avoir réduit le nombre de traversées irrégulières de la Manche, qui ont battu des records en juillet et août. En revanche, ces pratiques policières ont infligé une détresse croissante aux personnes migrantes.

      « Quand la police arrive, nous avons cinq minutes pour sortir de la tente avant qu’elle ne détruise tout. Mais ce n’est pas possible, pour cinq personnes dont de jeunes enfants, de s’habiller en cinq minutes dans une tente », a indiqué une femme kurde d’Irak à Human Rights Watch en décembre 2020.

      Les policiers exigent très fréquemment des migrants qu’ils quittent temporairement le terrain sur lequel ils se trouvent pendant qu’ils confisquent – et souvent détruisent – les tentes, bâches et sacs de couchage que les gens n’ont pas réussi à emporter avec eux. Au cours de l’année 2020 et de la première moitié de 2021, la police a soumis la plupart des #campements de Calais à ces #expulsions de routine environ un jour sur deux. À Grande-Synthe, ces expulsions ont eu lieu une à deux fois par semaine.

      En 2020, la police a procédé à plus de 950 opérations routinières d’expulsion à Calais et au moins 90 expulsions de routine à Grande-Synthe, saisissant près de 5 000 tentes et bâches et des centaines de sacs de couchage et de couvertures, d’après Human Rights Observers (HRO), une association qui assure un suivi régulier des expulsions de ces campements par la police.

      La police expulse aussi régulièrement tous les occupants d’un campement, prétendant qu’il s’agit d’opérations de « mise à l’abri ». Mais l’abri n’est fourni que pour quelques jours. De plus, les autorités procédant à ces expulsions collectives n’assurent pas efficacement l’identification des enfants non accompagnés et ne prennent pas de mesures spécifiques pour les protéger.

      Du fait de ces #tactiques, les enfants et les adultes sont constamment en alerte et concentrés sur leur survie au jour le jour. Beaucoup sont hagards, en manque de sommeil et, comme l’a observé l’institution française de la Défenseure des droits en septembre 2020, « dans un état d’#épuisement physique et mental ».

      Les autorités font par ailleurs peser des restrictions légales et pratiques sur la délivrance d’#aide_humanitaire et sur l’accès à cette aide. Des arrêtés municipaux interdisent la #distribution_de_nourriture et d’#eau par les associations humanitaires dans le centre-ville de Calais. Les sites où une assistance est fournie par l’État sont souvent déplacés ; ou bien l’aide est distribuée en même temps que les expulsions.

      Les services des autorités ne répondent pas aux besoins des femmes et des filles. Les campements de fortune à Calais ne disposent pas de toilettes séparées pour les femmes et il n’y a pas de toilettes à Grande-Synthe. Les #toilettes existantes ne sont par ailleurs pas correctement éclairées, exposant les #femmes et les #filles à des risques particuliers. Toutes les personnes vivant dans les campements manquent d’eau en raison des difficultés pour y accéder, mais cela pose des problèmes particuliers aux femmes et aux filles lors de leurs #menstruations.

      L’#hébergement_d’urgence, en France, est en principe accessible à toute personne en ayant besoin, mais le système est débordé. Les hébergements d’urgence à Calais sont souvent complets et encore plus limités à Grande-Synthe. L’hébergement d’urgence est habituellement limité à quelques nuits, même pour les familles avec de jeunes enfants. Il existe un système distinct d’#accueil_d’urgence pour les #mineurs_non_accompagnés, mais il est également souvent complet ou presque, et de nombreux enfants s’en voient refusé l’accès.

      Les policiers ont par ailleurs harcelé des bénévoles de HRO, d’Utopia 56 et d’autres associations non gouvernementales qui observent la police lors des expulsions. Certains policiers ont déclaré à tort aux observateurs qu’ils ne pouvaient pas filmer leurs opérations, les menaçant d’arrestation.

      Ces #pratiques_abusives contribuent à une politique de #dissuasion par laquelle les autorités cherchent à éliminer ou éviter tout ce qui, à leurs yeux, attire les migrants dans le nord de la France ou encourage l’établissement de campements. Cette approche ne tient pas compte de la réalité, à savoir que le réel attrait de cette côte est sa proximité avec le Royaume-Uni, situé à seulement 30 km au niveau du pas de Calais.

      « Les exilés ne voyagent pas jusqu’au nord de la France parce qu’ils ont entendu dire qu’ils pourraient y camper dans les bois ou dormir sous un pont. Ils ne viennent pas parce que des associations distribuent un peu d’eau et de nourriture. Ils viennent parce que c’est là que se trouve la frontière », a expliqué Charlotte Kwantes, coordonnatrice nationale d’Utopia 56.

      La fin de la période de transition du Brexit implique que le Royaume-Uni ne peut plus renvoyer la plupart des demandeurs d’asile adultes vers la France sans avoir préalablement examiné leur demande d’asile. Le gouvernement britannique a également cessé d’accepter de nouvelles demandes de transfert au nom du regroupement familial, qui était en pratique la seule option légale permettant aux enfants non accompagnés d’entrer au Royaume-Uni.

      Les préfets du Pas-de-Calais et du Nord, départements où se situent Calais et Grande-Synthe, devraient mettre fin aux #expulsions_répétées des campements de migrants et cesser de saisir les biens des personnes, a déclaré Human Rights Watch. Les préfectures devraient travailler de concert avec les autorités départementales pour assurer des solutions alternatives d’hébergement à même de permettre aux personnes de se poser et de les aider à faire des choix éclairés, comme demander l’asile ou un autre statut en France ou ailleurs, ou bien repartir dans leur pays d’origine.

      Les autorités françaises de protection de l’enfance devaient faire davantage pour informer les enfants non accompagnés au sujet des options qui s’offrent à eux, notamment intégrer le système d’aide sociale à l’enfance, leur permettant d’accéder à un statut légal à leur majorité.

      L’Union européenne devrait mettre en place un système de partage des responsabilités entre ses États membres qui évite de faire peser une pression excessive sur les pays de première arrivée et les pays de destination les plus prisés, et qui tienne dûment compte des liens familiaux et sociaux, ainsi que des préférences individuelles des demandeurs d’asile.

      Le gouvernement britannique devrait mettre en place des moyens sûrs et légaux permettant aux personnes migrantes de se rendre au Royaume-Uni afin de demander refuge, d’être réunies avec les membres de leur famille, de travailler ou d’étudier.

      « Les autorités françaises devraient renoncer à leur stratégie défaillante à l’égard des migrants », conclut Bénédicte Jeannerod. « Il est nécessaire qu’elles adoptent une nouvelle approche pour aider les gens, au lieu de constamment les harceler et leur infliger des abus. »

      https://www.hrw.org/fr/news/2021/10/07/france-traitement-degradant-des-migrants-dans-la-region-de-calais

      #rapport #HRW #points_de_fixation

    • merci @cdb_77
      https://www.hrw.org/fr/news/2021/10/14/le-deni-par-le-ministre-francais-de-linterieur-des-abus-policiers-contre-les
      https://twitter.com/MichaelBochenek/status/1446130172126654466

      Le harcèlement systématique et les restrictions d’accès à l’aide humanitaire que les autorités françaises font subir aux migrants n’empêchent pas les nouvelles arrivées, mais provoquent une grande détresse.

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1446129388735500288/pu/vid/720x720/0FaLXNbE9O8_G1DV.mp4

  • Calais : maintien de l’interdiction de distribuer de la nourriture aux migrants

    Le tribunal administratif de Lille a rejeté mardi la demande de 13 associations et ONG de suspendre l’arrêté préfectoral leur interdisant de distribuer de la nourriture et des boissons aux migrants dans le centre de Calais. Leur avocat a annoncé vouloir faire appel.

    Les associations d’aide aux migrants de Calais essuient un nouveau revers. Dans une ordonnance rendue mardi 22 septembre, le tribunal administratif de Lille a rejeté une demande - faite par treize ONG et associations - de suspension d’un arrêté interdisant la distribution gratuite de nourriture et de boissons aux migrants dans certains endroits de Calais.

    La situation des migrants dans cette ville « ne [caractérise] pas des conditions de vie indignes de nature à justifier la suspension en urgence de la mesure prise par le préfet du Pas-de-Calais », peut-on lire dans le résumé de l’ordonnance.

    Selon ladite mesure, toute distribution gratuite par des associations non-mandatées par l’État est interdite jusqu’à fin septembre dans une vingtaine de rues, quais et places du centre-ville. Les autorités ont justifié cette interdiction par les « nuisances » causées par les distributions, les risques sanitaires liés au Covid-19 et le souci de salubrité publique.

    Une semaine après l’entrée en vigueur de cet arrêté, un groupement d’organisations, dont Médecins du Monde, l’Auberge des migrants, le Secours catholique et Emmaüs France, ont saisi le tribunal administratif de Lille le 16 septembre pour demander sa suspension. Selon elles, ce texte est « attentatoire au droit à la dignité, au principe de fraternité, à la possibilité d’aider autrui ».
    « Seul effet de l’interdiction : déplacer les lieux des distributions de quelques centaines de mètres »

    Pour le tribunal toutefois, les arguments des associations ne sont pas suffisamment solides, et la situation n’est d’ailleurs pas si problématique. ’"Le tribunal a constaté qu’une association mandatée par l’État [La Vie Active, NDLR] mettait à disposition d’une population de migrants estimée aujourd’hui à environ mille personnes (...) de l’eau sur la base d’une moyenne de 5,14 litres par personne et par jour et des repas au nombre de 2 402 par jour", est-il écrit dans le résumé de l’ordonnance de ce mardi.

    La Vie Active est en effet présente à Calais, à proximité d’un camp situé près du rond-point de Virval, surnommé l’’’Hospital’’. Mais les associations pointent non seulement le fait que ce lieu se trouve à une heure de marche du centre-ville - où sont contraints de dormir des migrants chassés par les démantèlements - mais aussi que cette association n’est pas, à elle seule, en mesure de s’occuper de tous les migrants de la ville - au nombre de 1 500, selon les militants.

    https://twitter.com/caritasfrance/status/1306878006153994240

    Le tribunal a également minimisé l’impact de cette interdiction sur le travail des humanitaires, estimant que « les associations requérantes continuaient à distribuer des repas et des boissons à proximité du centre-ville ». « L’interdiction édictée [a] eu pour seul effet de déplacer les lieux des distributions qu’elles assurent de quelques centaines de mètres seulement », peut-on lire dans le résumé de l’ordonnance.
    « Une limitation insupportable du droit des associations »

    À la suite de l’interdiction, les associations avaient de leur côté expliqué en être réduites à devoir se cacher pour apporter des vivres à cette population vulnérable. Pire, au moins deux associations, l’Auberge des migrants et Salam, ont assuré avoir été l’objet de ’’harcèlement policier’’ et même de contraventions alors qu’elles menaient des distributions en dehors du périmètre interdit par les autorités.

    Conséquence : ces nouvelles règles assorties à ces ’’entraves aux distributions’’ ont ’’un effet de dissuasion immense sur la solidarité’’, estime Juliette Delaplace, chargée de mission auprès des personnes exilées sur le littoral nord auprès du Secours Catholique, contactée par InfoMigrants. ’’Plein de personnes et de bénévoles ne sont pas à l’aise avec l’idée de se faire contrôler de manière répétée par les forces de l’ordre, cela se comprend’’, explique-t-elle, assurant que le collectif ’’va évidemment faire appel’’ de cette décision.

    « C’est une occasion manquée », a de son côté déploré à l’AFP l’avocat des ONG et associations d’aide aux migrants, Me Patrice Spinosi. Cet arrêté représente « une limitation insupportable du droit des associations à aider les personnes les plus vulnérables », a-t-il fustigé, quelques jours après avoir invoqué le principe de fraternité à l’audience.

    Selon l’avocat, un appel devrait être déposé devant le Conseil d’État pour obtenir un vrai débat sur le fond.

    Dans des observations présentées au tribunal, que l’AFP s’est procurées, la défenseure des Droits Claire Hédon a quant à elle estimé qu’"en privant les exilés de l’accès à un bien - la distribution de repas -, la mesure de police contestée est constitutive d’une discrimination fondée sur la nationalité". Une pratique prohibée par la loi.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/27466/calais-maintien-de-l-interdiction-de-distribuer-de-la-nourriture-aux-m

    #Darmanin #Calais #repas #solidarité #distribution #nourriture #migrations #asile #réfugiés

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    voir fil de discussion ici, commencé par @loutre :
    https://seenthis.net/messages/875665

  • Dans les squats de Bordeaux, « les personnes vont mourir de faim, pas du Covid-19 »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/04/02/dans-les-squats-de-bordeaux-les-personnes-vont-mourir-de-faim-pas-du-covid-1

    Dans les bidonvilles et squats de Bordeaux, les quelque 2 500 habitants, qui se retrouvent souvent sans emploi, craignent le manque de nourriture.

    #paywall ? #pauvreté #surnuméraires

    • Bordeaux envoyée spéciale - Alors, deux baguettes, six bananes, une boîte d’oeufs, trois tomates, un filet de patates... Reculez ! Reculez ! » La file indienne s’est transformée en un serpentin confus. Une bénévole tente de maintenir un semblant d’ordre tandis qu’une quinzaine de personnes essayent d’avancer vers elle. Certaines se cachent le bas du visage avec un bout d’écharpe ou le col d’une doudoune. Personne n’a de masque ni de gants. Les enfants gigotent dans les poussettes. Face à eux, des stocks de pâtes, des cageots d’asperges, des boîtes de céréales... entreposés sur des grandes tables, que tente de répartir un petit groupe de personnes, dans l’agitation et la nervosité. Mercredi 1er avril, dans le plus grand bidonville de Bordeaux, une distribution de nourriture a été organisée. Une première, rendue nécessaire en cette période de confinement.

      Etalés sur deux hectares d’une friche industrielle de la rive droite de la Garonne, les lieux abritent quelque 350 personnes, en majorité des familles roms de Bulgarie, installées dans des caravanes ou des cabanes de fortune. Et qui redoutent aujourd’hui une pénurie alimentaire. Les chantiers du bâtiment sont à l’arrêt, les hôtels et restaurants sont fermés, les activités de ferraillage et de mendicité sont rendues impossibles par le confinement, de même que les points d’aide alimentaire se sont raréfiés... « On ne peut plus travailler, ni sortir », rapporte Kalinka, une jeune femme de 19 ans. Elle-même ne s’est pas aventurée en dehors du bidonville depuis trois semaines. « Pour nous, c’est difficile de manger », reconnaît-elle. Kalinka faisait la manche en attendant que la saison agricole reprenne. De mai à octobre, la jeune femme et son mari travaillent dans un domaine viticole de l’appellation Pessac-Léognan. Mais cette année, l’incertitude menace : « Pour l’instant, le patron ne veut pas nous faire signer de nouveau contrat », confie-t-elle.

      « Les personnes nous alertent parce qu’elles vont mourir de faim, pas du Covid-19 », résume Morgan Garcia, coordinateur de la mission squat et bidonville de Médecins du monde (MDM), présent mercredi aux côtés des associations Les Enfants de Coluche et Bienvenue. « Tout ce joli monde s’est regroupé au travers d’un appel de la métropole, explique un des membres des Enfants de Coluche. Le comité d’entreprise de la SNCF nous a mis ses locaux à disposition pour stocker les aliments et le Parti communiste de Bègles a loué un camion frigorifique. » Plusieurs tonnes de denrées, surtout issues des banques alimentaires, ont été distribuées. De quoi tenir quelques jours. « C’est une situation exceptionnelle », souligne Morgan Garcia. Mais elle se reproduit à de maintes reprises sur le territoire.

      « Environ 2 500 personnes vivent en squat et en bidonville sur la métropole bordelaise, souvent sans accès à l’eau ou à des sanitaires », rapporte Aude Saldana-Cazenave, responsable MDM en Aquitaine. Des populations étrangères en majorité et sans filet de sécurité dans la crise économique et sanitaire.

      Impression de bricolage

      Dans une lettre adressée le 27 mars à la préfecture et aux élus du territoire, quinze associations, dont MDM et le Secours catholique, ont mis en garde face au risque de « sous-alimentation . « La distribution de nourriture et de produits d’hygiène incombe plus que jamais aux pouvoirs publics », écrivent-elles. La préfète de la Nouvelle-Aquitaine, Fabienne Buccio, se veut rassurante : « Aujourd’hui, il n’y a pas de tension sur les besoins alimentaires », affirme-t-elle. Et de mettre en avant la mobilisation de ses services qui, à l’image de la ville, financent les banques alimentaires ou subventionnent les associations. Sur le terrain, l’impression d’un bricolage s’impose.

      Un squat, près de la place de la Victoire. Sept familles partagent ici l’espace d’un petit immeuble de trois étages. Mohammed, un père de famille algérien en situation irrégulière, ne sort plus que pour acheter du pain. Le salon de coiffure dans lequel il travaillait a fermé. Hamza, Algérien et sans papiers également, continue lui de livrer des repas à vélo pour la plate-forme Uber Eats. Mais son activité a considérablement ralenti depuis le confinement. Sans compter qu’il ne touche que 30 % des revenus qu’il génère, le reste revenant à la personne titulaire officielle du compte de livreur qu’il utilise.

      Thierry Charenton, le directeur du centre social du quartier, connaît bien les familles du squat. « On fait des activités avec eux toute l’année, dit-il. On a voulu prendre de leurs nouvelles au début du confinement et ils nous ont signifié qu’ils avaient des difficultés pour avoir des produits d’entretien, d’hygiène... Même si certaines associations caritatives ont rouvert, ça ne suffit pas. » Ce mercredi, Thierry Charenton a les bras chargés de plats cuisinés, des petites portions de betteraves ou de gratins de pommes de terre. « Je suis passée à la maternelle du secteur qui reste ouverte pour les enfants des personnels hospitaliers. Je récupère tous les jours les repas non consommés. »

      Non loin, dans le quartier de Saint-Michel, c’est une bénévole de l’Ordre de Malte qui, depuis une semaine, dépose les invendus d’un supermarché sur les marches d’un autre squat. Dans ce bâtiment ouvert par le Squid un centre social autogéré, un collectif qui représente plusieurs squats dans lesquels vivent 300 personnes -, vivent une quinzaine d’adultes vivent, dont une majorité de ressortissants d’Afrique de l’Ouest déboutés de leur demande d’asile.

      « Objectif zéro infecté »

      « On a lancé un appel à l’aide », dit Souma, un Guinéen de 36 ans. Voisin et bénévole du Secours catholique, Gilles Havrin a « dépanné » les résidents des lieux. « On est allé chercher du stock chez Les Restos du coeur la semaine dernière et, cette fois, on va aller leur faire des courses. » L’association s’apprête aussi à distribuer des chèques-services aux familles du département vivant dans un squat.

      « Il faut tout faire pour aider ces lieux sur le plan sanitaire », insiste pour sa part Corinne Torre, de Médecins sans frontières (MSF). L’ONG a apporté au squat du quartier Saint-Michel des savons, des gants et des masques, développe des maraudes pour détecter des cas suspects et mettre en place des protocoles d’hygiène. « On a essayé de s’organiser comme si on était une structure conventionnelle sans en avoir les moyens. On a mis un mètre cinquante entre les lits, on donne la consigne de ne pas sortir, on n’accueille plus de nouvelles personnes..., énumère Frédéric Raguènès, le président du Squid. L’objectif, c’est zéro infecté. »

      Des mineurs isolés ont en outre été sortis du squat et orientés vers des hôtels la semaine dernière. « Il faut mettre tout le monde à l’abri. Si le Covid-19 se répand sur un bidonville ou un squat, ça peut être une catastrophe, prévient Aude Saldana-Cazenave, de Médecins du monde. Plus de 15 % des personnes qu’on suit ont des pathologies comme du diabète ou de l’hypertension, sont dialysées ou attendent des greffes. Ça les rend particulièrement vulnérables. »

      #Bordeaux #coronavirus #mourir_de_faim #squats #faim #distribution_alimentaire #alimentation #bidonville #distribution_de_nourriture #nourriture #Roms #pénurie_alimentaire #aide_alimentaire #banques_alimentaire #banque_alimentaire #sous-alimentation #sans-papiers #Uber_eats #déboutés #asile #maraudes #mise_à_l'abri

      ping @karine4

  • A #Côme, Noël 2018 comme Noël 2017... l’humanité, c’est fini!

    Como: sequestrati i cartoni ai senzatetto e multe fino a 300 € a chi li aiuta

    Ordinanza a Como: multa a chi offrirà cibo ai clochard

    A Como l’amministrazione locale rischia di strappare al Natale l’aspetto del dono. Un’ordinanza approvata in consiglio comunale, firmata dal sindaco Mario Landriscina, prevede multa e allontanamento per i senzatetto che cercano riparo sotto i portici dell’ex chiesa di San Francesco, in centro. Stessa sorte anche per chi li aiuta, portando loro latte caldo o qualcosa da mangiare.
    Il motivo

    La motivazione che sta dietro all’ordinanza che sta facendo discutere è il decoro urbano, in quanto i senzatetto infastidirebbero il viavai di cittadini e visitatori. L’ordinanza, valida fino al 10 gennaio, oltre le vacanze di Natale, prevede sanzioni da 50 a 300 euro per chiunque porti cibo ai clochard, i quali già sono stati multati e si sono visti sequestrare anche i cartoni dove erano soliti dormire.

    Il sindaco Landriscina così ha difeso l’ordinanza: “È una questione di decoro, ci sono strutture notturne in cui possono alloggiare“. Anche la Caritas, tuttavia, ha chiesto al primo cittadino comasco di fare un passo indietro: “Cerchiamo di far vivere a questi bisognosi un Natale dignitoso”.
    La reazione

    C’è chi ha deciso di reagire alla decisione del Comune. Su Facebook è stato lanciato il ‘Bivacco solidale contro chi affama i poveri’, che si prefigge il seguente obiettivo: “Dobbiamo riscattare la rispettabilità e la reputazione della città ferita dall’ordinanza del sindaco Landriscina checolpisce i poveri impedendo loro non solo di essere nel centro ma addirittura di essere sfamati dai volontari e dalle volontarie che di loro si occupano viste le mancanze e l’incapacità delle istituzioni. Vogliamo che tutti i cittadini di Como si uniscano alla protesta“.
    Il sindaco disponibile a modificare l’ordinanza

    Il sindaco Landriscina, dopo il vespaio di polemiche, si è detto però pronto a rivedere l’ordinanza: “Stiamo già lavorando per studiare dei correttivi all’ordinanza in modo da trovare un equilibrio in situazioni così delicate”.


    https://www.informarexresistere.fr/como-sequestrati-i-cartoni-ai-senzatetto-e-multe-fino-a-300-e-a-

    #it_has_begun (en fait, on devrait dire #it_continues, #no_end) #Côme #SDF #sans-abri #urban_matter #villes #espace_public #anti-pauvres #honte #Italie #amende #nourriture #decoro #decoro_pubblico #distribution_de_nourriture #criminalisation_de_la_solidarité

  • Paris : le Nord-Est de la capitale derrière les barreaux - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/paris-75010/paris-le-nord-est-de-la-capitale-derriere-les-barreaux-03-01-2017-6521439

    Terre-pleins clos, allées verrouillées à double tour, aires de sport et stations Vélib’ condamnées par de hautes grilles métalliques. C’est le visage, parfois carcéral, qu’offrent désormais certains secteurs des Xe, XVIIIe et XIXe arrondissements, dans le nord-est parisien. L’un des stigmates inscrits dans le paysage urbain, de la crise migratoire sans précédent qui touche la capitale, dans ses quartiers populaires, depuis deux ans.

    #effort_considérables_de_la_Mairie j’ai envie de dire. Aussi #carcéral #atmosphère #honte #temps_pourri

    (sinon l’article me gave avec ses superlatifs sur la « vague » évidemment sans-précédent ou la « crise des migrants » (on s’en lasse pas) et je n’ai pas dépassé l’intro).