• Toutes les langues du monde
    https://laviedesidees.fr/Everett-A-Myriade-of-Tongues

    Une synthèse des travaux actuels sur le #langage montre l’extraordinaire diversité des langues à travers le monde et en explore les implications cognitives. À propos de : Caleb Everett, A Myriade of Tongues. How Languages Reveal Differences in How we Think, Harvard University Press

    #diversité #linguistique #Sciences #Double_Une
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/202401_langues.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20240208_langues.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240208_langues.pdf

  • Non, le « #choc_des_civilisations » n’aide pas à comprendre notre époque

    Depuis le 7 octobre, les idées du professeur américain #Samuel_Huntington sont à nouveau vantées, au service d’un idéal de #repli_identitaire. Pourtant, ces thèses fragiles ont été largement démontées, sur le plan empirique comme théorique.

    C’est un des livres de relations internationales les plus cités au monde. Publié en 1996, trois ans après un article dans Foreign Affairs, Le Choc des civilisations a fourni un concept qui a proliféré dans le débat public. À la faveur de sa republication en poche aux éditions Odile Jacob, la journaliste et essayiste Eugénie Bastié a eu une révélation : son auteur, le politiste Samuel Huntington (1927-2008), était le prophète de notre époque. Sacrément épatée, elle affirme dans Le Figaro que « chaque jour, l’actualité donne raison » à ce livre « majeur ».

    Elle n’est ni la première ni la seule à le penser. À chaque attentat ou chaque guerre mettant aux prises des belligérants de religions différentes, la théorie est ressortie du chapeau comme une grille explicative. Depuis les massacres du Hamas du 7 octobre, c’est à nouveau le cas. Dans Le Point, Franz-Olivier Giesbert n’a pas manqué de la convoquer dans un de ses éditoriaux. Dans la plus confidentielle et vénérable Revue politique et parlementaire, un juriste s’est appuyé sur Huntington pour conclure tranquillement à « une certaine incompatibilité civilisationnelle entre Arabes et Israéliens et, partant, entre Orient et Occident ».

    Huntington pensait qu’avec la fin de la Guerre froide, les #facteurs_culturels allaient devenir prédominants pour expliquer la #conflictualité dans le système international. Il ajoutait que les risques de conflictualité seraient maximisés aux points de rencontre entre « #civilisations ». À l’en croire, ces dernières seraient au nombre de neuf. La #religion serait un de leurs traits distinctifs essentiels, parmi d’autres caractéristiques socio-culturelles ayant forgé, selon lui, des différences bien plus fondamentales que celles qui existent entre idéologies ou régimes politiques.

    De nombreuses critiques ont été faites aux thèses d’Huntington. Aujourd’hui, ces dernières sont largement considérées comme infirmées et inutilisables dans sa propre discipline. Elles ne sont plus reprises que par des universitaires qui ne sont pas spécialistes de relations internationales, et des acteurs politico-médiatiques qui y trouvent un habillage scientifique aux obsessions identitaires qui les habitent déjà.

    Il faut dire que dans la réflexion d’Huntington, la reconnaissance des #identités_civilisationnelles à l’échelle globale va de pair avec un rejet du multiculturalisme à l’intérieur des États. Eugénie Bastié l’a bien compris, se délectant des conclusions du professeur américain, qu’elle reprend à son compte : « La #diversité est bonne au niveau mondial, mortifère au niveau national. L’#universalisme est un danger à l’extérieur, le #multiculturalisme une #menace à l’intérieur. »

    Des résultats qui ne collent pas

    Le problème, c’est que les thèses d’Huntington ont été largement démontées, sur le plan empirique comme théorique. Comme l’a déjà rappelé Olivier Schmitt, professeur à l’Université du Sud au Danemark, des chercheurs ont « testé » les prédictions d’Huntington. Or ils sont tombés sur des résultats qui ne collent pas : « Les actes terroristes, comme les conflits, ont historiquement toujours eu majoritairement lieu – et continuent d’avoir majoritairement lieu – au sein d’une même civilisation. »

    Dans Philosophies du multiculturalisme (Presses de Sciences Po, 2016), le politiste Paul May relève que « les arguments avancés par Huntington pour justifier sa thèse du choc des civilisations ne reposent pas sur de larges analyses empiriques, mais plutôt sur une série d’anecdotes et d’intuitions ». Il dresse le même constat à propos des alertes angoissées d’Huntington sur le supposé moindre sentiment d’appartenance des #minorités à la nation états-unienne, notamment les Hispaniques.

    Huntington procède en fait par #essentialisation, en attribuant des #valeurs_figées à de vastes ensembles socio-culturels, sans prendre au sérieux leur #variabilité dans le temps, dans l’espace et à l’intérieur des groupes appartenant à ces ensembles. Par exemple, son insistance sur l’hostilité entre l’#Occident_chrétien et la #civilisation_islamique néglige de nombreux épisodes de coopération, d’influences mutuelles, d’alliances et de renversement d’alliances, qui ont existé et ont parfois répondu à des intérêts politico-stratégiques. Car si les #identités_culturelles ont bien un potentiel mobilisateur, elles sont justement intéressantes à enrôler et instrumentaliser dans une quête de puissance.

    Le « #déterminisme_culturaliste » d’Huntington, écrivait le professeur Dario Battistella dès 1994, « mérite une #critique approfondie, à l’image de toutes les explications unifactorielles en sciences sociales ». Au demeurant, les frontières tracées par Huntington entre les civilisations existantes reposent sur des critères peu clairs et discutables. Le chercheur Paul Poast a remarqué, dans un fil sur X, que ses choix aboutissent à une superposition troublante avec une carte des « races mondiales », « produite par Lothrop Stoddard dans les années 1920, [ce dernier étant connu pour être] explicitement un suprémaciste blanc ».

    Les mauvais exemples d’#Eugénie_Bastié

    Les exemples mobilisés par Eugénie Bastié dans Le Figaro illustrent toutes les limites d’une lecture outrancièrement culturaliste de la réalité.

    « Dans le cas du conflit israélo-palestinien, écrit-elle, l’empathie n’est plus dictée par des choix rationnels ou idéologiques mais par des appartenances religieuses et identitaires. » Il était toutefois frappant, avant le 7 octobre, de constater à quel point les États du monde arabe et musulman s’étaient désintéressés de la question palestinienne, l’un des objectifs du #Hamas ayant justement été de faire dérailler la normalisation des relations en cours. Et si la composante islamiste de l’identité du Hamas est indéniable, la situation est incompréhensible sans tenir compte du fait qu’il s’agit d’un conflit pour la terre, que d’autres acteurs palestiniens, laïques voire, socialisants, ont porté avant le Hamas.

    Concernant l’#Ukraine, Bastié explique qu’« entre un Ouest tourné vers l’Occident et un Est russophone, Huntington prévoyait trois scénarios : une Ukraine unie pro-européenne, la division en deux avec un est annexé à la Russie, une Ukraine unie tournée vers la Russie. On sait désormais que l’on s’achemine plus ou moins vers le deuxième scénario, le plus proche du paradigme du choc des civilisations. »

    Remarquons d’abord la précision toute relative d’une théorie qui « prédit » des issues aussi contradictoires. Soulignons ensuite que malgré tout, Huntington considérait bien que « si la #civilisation est ce qui compte, la probabilité de la #violence entre Ukrainiens et Russes devrait être faible » (raté). Pointons enfin la séparation caricaturale établie par l’essayiste entre les parties occidentale et orientale du pays. Comme l’a montré l’historien Serhii Plokhy, les agressions russes depuis 2014 ont plutôt contribué à homogénéiser la nation ukrainienne, « autour de l’idée d’une nation multilingue et multiculturelle, unie sur le plan administratif et politique ».

    Enfin, Bastié devait forcément glisser qu’Huntington a formulé sa théorie du choc des civilisations avant même les attentats du 11 septembre 2001, censés illustrer « la résurgence du conflit millénaire entre l’islam et l’Occident ».

    Reprenant sa critique du politiste américain à l’aune de cet événement, Dario Battistella a cependant souligné que « loin de constituer les prémices d’une bataille à venir entre deux grandes abstractions, #Occident et #Islam, les attentats du 11 septembre sont bien l’expression d’une forme pervertie de l’islam utilisée par un mouvement politique dans sa lutte contre la puissance hégémonique américaine ; quant aux bombardements américano-britanniques contre Al-Qaïda et les talibans, ce sont moins des croisades que des opérations de police, de maintien de la “pax americana”, entreprises par la puissance impériale et sa principale alliée parmi les puissances satisfaites de l’ordre existant. »

    À ces illustrations guère convaincantes du prophétisme de Samuel Huntington, il faut ajouter les exemples dont Eugénie Bastié ne parle pas, et qui ne collent pas non plus avec sa grille de lecture.

    Avec la tragédie du Proche-Orient et l’agression russe en Ukraine, l’autre grand drame historique de cette année s’est ainsi joué en #Arménie et en #Azerbaïdjan, avec le #nettoyage_ethnique du #Haut-Karabakh. Or si ce dernier a été possible, c’est parce que le régime arménien a été lâché par son protecteur russe, en dépit de populations communiant majoritairement dans le #christianisme_orthodoxe.

    Cet abandon, à laquelle la difficile révolution démocratique en Arménie n’est pas étrangère, a permis au dirigeant azéri et musulman #Ilham_Aliev de donner libre cours à ses ambitions conquérantes. L’autocrate a bénéficié pour cela d’armes turques, mais il a aussi alimenté son arsenal grâce à l’État d’Israël, censé être la pointe avancée de l’Occident judéo-chrétien dans le schéma huntingtonien interprété par Eugénie Bastié.

    Le côté « chacun chez soi » de l’essayiste, sans surprendre, témoigne en parallèle d’une indifférence aux revendications démocratiques et féministes qui transcendent les supposées différences civilisationnelles. Ces dernières années, ces revendications se sont données à voir avec force en Amérique latine aussi bien qu’en #Iran, où les corps suppliciés des protestataires iraniennes témoignent d’une certaine universalité du combat contre la #domination_patriarcale et religieuse. Cela ne légitime aucune aventure militaire contre l’Iran, mais rappelle que toutes les actions de soutien aux peuples en lutte pour leurs droits sont positives, n’en déplaise au fatalisme huntingtonien.

    On l’aura compris, la thématique du choc des civilisations n’aide aucunement à comprendre notre chaotique XXIe siècle. Il s’agit d’un gimmick réactionnaire, essentialiste et réductionniste, qui donne une fausse coloration scientifique à une hantise du caractère mouvant et pluriel des identités collectives. Sur le plan de la connaissance, sa valeur est à peu près nulle – ou plutôt, elle est la pire manière d’appeler à prendre en compte les facteurs culturels, ce qui souffre beaucoup moins la contestation.

    Sur le plan politique, la théorie du choc des civilisations est un obstacle aux solidarités à construire dans un monde menacé par la destruction de la niche écologique dont a bénéficié l’espèce humaine. Ce sont des enjeux de justice climatique et sociale, avec ce qu’ils supposent de réparations, répartition, redistribution et régulation des ressources, qu’il s’agit de mettre en avant à toutes les échelles du combat politique.

    Quant aux principes libéraux et démocratiques, ils méritent également d’être défendus, mais pas comme des valeurs identitaires opposées à d’autres, dont nous serions condamnés à vivre éloignés. L’universalisme n’est pas à congédier parce qu’il a servi d’alibi à des entreprises de domination. Quand il traduit des aspirations à la paix, à la dignité et au bien-être, il mérite d’être défendu, contre tous les replis identitaires.

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/231223/non-le-choc-des-civilisations-n-aide-pas-comprendre-notre-epoque
    #Palestine #Israël

    #Huntington

  • [A Question Of Listening] # 031 - Le streaming, l’hyperoffre et la découvrabilité
    https://www.radiopanik.org/emissions/a-question-of-listening/031-le-streaming-lhyperoffre-et-la-decouvrabilite

    L’émergence des plateformes de streaming bouscule non seulement la façon dont nous écoutons la #musique (nous sommes connectés, nomades, transportés ; elle est dématérialisée, étiquetée, classifiée, figurée par une simple image), mais aussi celle dont nous la choisissons ; non seulement il ne s’agit plus de manipuler des objets physiques (disque compact, vinyle, cassette…) que l’on place dans un appareil chargé d’en lire le contenu sonore, mais ce ne sont plus les aléas de notre classement plus ou moins structuré (par genre, par ordre alphabétique – d’interprète, de compositeur, de titre ? –, par taille, par couleur, par récence…) qui nous inspirent. Nous fuyons l’ennui, nous cherchons des expériences hétérogènes, un mix subtil entre habitudes et découvertes : pour nous satisfaire (et rémunérer les (...)

    #diversité #exploration #psychologie_cognitive #musique,diversité,exploration,psychologie_cognitive
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/a-question-of-listening/031-le-streaming-lhyperoffre-et-la-decouvrabilite_16394__1.mp3

  • #Barbie

    Parallèlement au monde réel, il existe Barbieland, un monde parfait où les poupées Barbie vivent joyeusement, persuadées d’avoir rendu les filles humaines heureuses. Mais un jour, une Barbie commence à se poser des questions et à devenir humaine.

    Sur les conseils d’une Barbie bizarre, elle part pour le monde réel afin de retrouver la fille à laquelle elle appartenait afin de pouvoir retrouver sa #perfection. Dans sa quête, elle est accompagnée par un #Ken fou amoureux d’elle qui va également trouver un sens à sa vie dans le monde réel…

    https://www.youtube.com/watch?v=5oBOyBxxHlk&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.genre-ecran.net


    https://fr.wikipedia.org/wiki/Barbie_(film)
    #film #comédie #patriarcat #stéréotype #réalité

    • Une opération commerciale de #blanchiment_féministe

      Voilà un (trop) bel exemple de la capacité d’Hollywood de récupérer même les avancées politiques et idéologiques qui paraissent a priori les plus contradictoires avec ses visées capitalistes : soit un moment fort de la lutte d’#émancipation des femmes (depuis le déclenchement de #MeToo), une entreprise capitaliste (#Mattel) qui produit depuis 50 ans la Barbie, une #poupée mondialement célèbre figurant le #stéréotype_féminin le plus aliénant de la #société_de_consommation, et dont les ventes sont en déclin du fait des critiques féministes. Résultat : une actrice productrice, Margot Robbie, connue pour son féminisme fait appel à une jeune réalisatrice, Greta Gerwig, qui s’est fait connaître pour ses portraits progressistes de personnages féminins (Lady Bird, 2017 ; Les Filles du docteur March, 2021), pour faire un film qui reconfigure Barbie au prisme du féminisme contemporain, avec le financement de Mattel (le film a coûté 100 millions de dollars) qui orchestrera la promotion du film et la relance des ventes de poupées par la même occasion… Mattel n’a pas caché son ambition de créer une franchise, à l’image de Marvel.

      Le film porte la marque de cette alliance de la carpe et du lapin, en tentant d’orchestrer la régénération féministe du monde de Barbie, tout en voulant nous faire croire que la conception d’origine de la Barbie (par une femme) était un projet émancipateur : permettre aux petites filles de cesser de jouer à la maman avec leur poupon, pour se projeter dans une image flatteuse d’elles-mêmes en tant que femmes.

      Le film met d’abord en scène le « Barbie Land » habité par toutes les déclinaisons de la poupée que Mattel a mis sur le marché depuis 50 ans, dont celle qui se nomme elle-même comme la « #Barbie_stéréotypée » (incarnée par Margot Robbie) et qui est au centre de ce petit monde où les hommes, les Ken, ont besoin du regard des femmes pour se sentir exister (on aura reconnu l’inversion du monde où les femmes dépendent du « #male_gaze », tel que le cinéma mainstream le construit). Mais ce monde se détraque le jour où Barbie a une pensée morbide : elle devra partir dans le monde réel à la recherche de la femme qui a dessiné cette Barbie dépressive pour la neutraliser.

      Elle part avec Ken (Ryan Gosling) pour la Californie, où ils ont la surprise (divine pour Ken) de découvrir une société patriarcale où les femmes sont au service des hommes et exclues du pouvoir : le conseil d’administration de Mattel que Barbie va rencontrer, est exclusivement masculin et n’aura de cesse de faire repartir Barbie dans son monde, pour éviter toute contamination du monde réel avec le Barbie Land où le pouvoir feint d’appartenir aux femmes. Cette représentation satirique de la direction de Mattel relève davantage d’un stéréotype du cinéma hollywoodien contemporain que d’une critique réelle du capitalisme états-unien.

      Barbie rencontre deux femmes au look latino, une mère et sa fille, aussi brunes qu’elle est blonde, qui sont à l’origine de son dysfonctionnement. C’est Gloria, la mère (America Ferrera), employée chez Mattel, qui a dessiné des déclinaisons négatives de Barbie, alors que sa fille Sasha (Ariana Greenblatt) formule les critiques féministes de Barbie. Elles vont bizarrement devenir les alliées de Barbie pour l’aider à retrouver Barbie Land, qui entretemps est passé sous domination masculine, suite à la découverte faite par Ken du patriarcat dans le monde réel.

      La suite est assez confuse : la guerre des sexes dans Barbie Land donne lieu à plusieurs séquences mettant en valeur chorégraphiquement la plastique masculine, avant que les Barbies reprennent le pouvoir, galvanisées par le discours féministe de Gloria. Mais Barbie choisit finalement de revenir dans le monde réel avec ses deux alliées humaines, et sa première démarche en tant que « vraie femme » est de prendre rendez-vous dans une clinique gynécologique : on peut s’interroger sur cette fin qui réduit le discours féministe à une vision essentialiste de « la » femme…

      https://www.genre-ecran.net/?barbie=
      #féminisme

    • Féminisme et Barbie, Ana Dumitrescu

      https://blogs.mediapart.fr/ana-dumitrescu/blog/230723/feminisme-et-barbie

      Barbie : ce qui a attisé ma curiosité et m’a incité à y aller, ce sont les nombreux commentaires selon lesquels ce film est « féministe ». Mais le fond du #film tourne finalement autour de Ken et non pas de Barbie. C’est lui qui impose le débat et qui contraint l’action. Attention, je « spoile » l’intégralité du film pour le décrypter.

      un bon article opportunément signalé par @biggrizzly pour faire suite au propos d’une identitaire d’extrême droite dénonçant le wokism-féminisme (...) https://seenthis.net/messages/1011025

      (c’est pas tant l’alliance de la carpe et du lapin que féministes bankable sur le marché de la désintégration de tout discernement)

      ce Dumitrescu : #toctoc

      #cinéma

    • en vrai, Ken est un chic type, il a mis la mer à Tarbes.
      https://www.leboncoin.fr/ventes_immobilieres/2383862345.htm

      Nous vous présentons cette magnifique villa avec piscine sur le centre ville de Tarbes. Une jolie maison de 145 m2, avec 4 chambres dont une suite parentale avec salle d’eau et dressing. Maison sur 3 niveaux , avec 3 terrasse, salle de sport / fitness, grand dressing, cuisine d’été, et grand garage.

    • Greta Gerwig entre dans le club très masculin des films qui ont rapporté plus de 1 milliard de dollars
      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/08/11/avec-barbie-greta-gerwig-entre-dans-le-club-tres-masculin-des-films-qui-ont-

      EN UN GRAPHIQUE – Jamais un film réalisé par une femme, sans coréalisateur masculin, n’avait dépassé ce montant symbolique au box-office mondial.

      #$ #cinéma #femwashing

    • ça vous paraît lunaire que des gens voient dans Barbie de la promotion de l’homosexualité ?? Louise Kervella, PhD @ForzaBombardier
      https://twitter.com/ForzaBombardier/status/1691121401271574529

      L’obsession représentationniste vous aveugle vous êtes incapables de voir une critique de l’hétérosexualité
      littéralement à la fin Barbie s’émancipe de son couple qui lui apportait rien en devenant humaine et Ken comprend qu’il n’a pas besoin du regarde d’une femme pour être heureux et qu’il se suffit à lui-même
      On peut pas comprendre l’homophobie des État réactionnaires sans comprendre le rôle que joue le couple hétérosexuel dans le capitalisme à savoir la reproduction de la force de travail. Tout ce qui remet en cause le couple hétérosexuel peut-être un danger pour la classe dirigeante
      En plus on a vu plusieurs articles passer qui disaient que des femmes rompaient avec leur mec après avoir vu Barbie. C’est de ça qu’ont peur les pays qui l’interdise. Bien sûr c’est pas un film révolutionnaire non plus faut pas exagérer, mais il porte une critique

      y’a une différence entre la possibilité réelle pour le film de convaincre à l’homosexualité politique et la peur que ça arrive de la part de la bourgeoisie. Faut voir comment ils exagèrent à 1000% tous les combats féministes. Genre les suffragettes qui veulent le droit
      De vote sont présentée comme voulant asservir les hommes. Les militantes pour l’avortement sont présentées comme des tueuses d’enfants sanguinaires qui veulent que l’humanité cesse de se reproduire. Les militants pour le mariage gay sont présentés comme voulant supprimer la
      Famille hétérosexuelle. Moi ça me choque pas que Barbie qui critique un peu le patriarcat et le couple hétérosexuel, le montre comme pas nécessaire pour être heureux soit présenté comme de la promotion de l’homosexualité (en plus les hommes portent du rose)

      #hétérosexualité #couple #homosexualité

    • Barbie, la #femme_parfaite ?

      Plus de soixante ans après sa naissance, la poupée Barbie séduit toujours autant. Entre stéréotypes et discours émancipateurs, exploration d’un jouet iconique qui s’est transformé au gré des époques.

      Nul besoin de la présenter. Adoptée par plusieurs générations d’enfants, Barbie est une véritable icône intergénérationnelle. Imaginée en 1959 par la femme d’affaires américaine Ruth Handler, la célèbre poupée s’est rapidement retrouvée dans tous les foyers américains avant de conquérir le reste du monde. Astronaute, chirurgienne ou encore candidate à la présidentielle, Barbie devait initialement encourager les petites filles à se projeter dans des carrières masculines. Longtemps décriée pour sa silhouette filiforme et ses proportions irréalistes, elle incarne aujourd’hui une forme de diversité : au gré de ses avatars, elle est ainsi représentée dans un fauteuil roulant ou porteuse de trisomie 21. Désormais héroïne d’un film au prestigieux casting, la poupée est aussi devenue une influenceuse très suivie sur les réseaux sociaux.

      https://www.youtube.com/watch?v=gB_Ws3uRM5Q


      #icône #Ruth_Handler #Mattel #Lilli #poupée #modèle #Rolemodel #diversité #féminisme #féminité #jeu #hijab #voile #hijarbie #corps

  • Spéciale forêt : en France, elle « est aujourd’hui dans un mauvais état de conservation écologique »
    https://www.youtube.com/watch?v=wxeUVoTIDkA


    Sylvain Angerand, ingénieur forestier et fondateur de l’association Canopée, Régine Touffait, ingénieure forestière à la direction des risques naturels de la forêt à l’ONF et Gilles Boeuf, biologiste et ancien président du Musée d’histoire naturelle, évoquent l’état des forêts françaises à 8h20.

  • Ci risiamo: il ministro Lollobrigida ha detto che non esiste una “razza italiana” ma “un’etnia italiana” da tutelare, soprattutto attraverso le nascite.

    Dopo la “grande sostituzione”, eccoci qui con un’altra teoria di estrema destra – quella del “differenzialismo”.

    l tentativo è chiarissimo: evitare le accuse di razzismo evitando l’impronunciabile “razza” e usando il più neutro “etnia”.

    Lo usa anche la Treccani!

    In realtà, come ha scritto Pierre-André Taguieff in diversi libri, “etnia” è un modo ripulito di dire “razza”.

    Questa innovazione linguistica la si deve ad Alain De Benoist, l’ideologo della “Nouvelle Droite”.

    Invece che fondarsi sull’inservibile razzismo “biologico-scientifico”, De Benoist si è concentrato sulle “differenze etnico-culturali”; da qui la definizione di “differenzialismo”.

    La faccio breve: siccome ogni “etnia” è “culturalmente” diversa, la convivenza è impossibile.

    Per vivere in pace, dunque, è meglio stare separati e non “contaminarsi”.

    È una forma di “razzismo politicamente corretto”, diciamo così, che ricorda sinistramente l’apartheid.

    Il pensiero di De Benoist non è affatto marginale, almeno all’interno di questo governo.

    Matteo Salvini anni fa ci faceva i convegni insieme.

    Ora invece è stato elogiato pubblicamente dal ministro della cultura Sangiuliano, e sarà ospite al Salone del Libro di Torino.

    Lollobrigida dice anche che occuparsi di natalità è un modo di “difendere la cultura italiana” e il “nostro modo di vivere”.

    Tradotto brutalmente: devono esserci più bambini bianchi.

    Altrimenti arrivano quelli «diversi» e si finisce con la “sostituzione etnica”.

    Insomma: dopo tutte le polemiche delle scorse settimane, rieccoci qui.

    Magari anche questa volta si tirerà in ballo “l’ignoranza”, o si accamperanno scuse di vario genere.

    Ma la realtà è che si tratta di precise scelte lessicali – e dunque politiche.

    https://twitter.com/captblicero/status/1656718304273104910

    #race #racisme #ethnie #terminologie #mots #vocabulaire #Lollobrigida #Italie #grand_remplacement #ethnie_italienne #différentialisme #Alain_De_Benoist #Nouvelle_Droite #extrême_droite #ethno-différentialisme #Francesco_Lollobrigida

    • Lollobrigida, l’etnia italiana e la leggenda della nazione omogenea

      Ci risiamo con una pezza che è peggiore del buco. Agli #Stati_generali_della_natalità (già il titolo meriterebbe un trattato filologico) l’irrefrenabile Lollobrigida, dopo avere detto, bontà sua, che è evidente che non esiste una razza italiana, ha dovuto colmare questa insopportabile lacuna, affermando che: “Esiste però una cultura, una etnia italiana che in questo convegno immagino si tenda a tutelare”. Esisterà dunque anche un’etnia francese (lo dica a bretoni e corsi), una spagnola (lo spieghi a baschi e catalani), una belga (l’importante che lo sappiano fiamminghi e valloni) o una inglese (basta non dirlo a scozzesi, gallesi e irlandesi). Ma forse no, lo stabordante ministro dell’Agricoltura sostiene il principio della purezza indicato peraltro nel punto 5 del Manifesto della razza: “È una leggenda l’apporto di masse ingenti di uomini in tempi storici”.

      La cultura italiana sarebbe dunque completamente autoctona. In un libretto scritto nel ventennio dal fondatore del Museo di Storia Naturale di Torino, c’era un capitolo (credo fosse d’obbligo) sull’elogio della razza italiana, che si era conservata pura “nonostante qualche invasione”. Quasi commovente quel “qualche”, i nostri libri di storia sono pressoché un elenco di invasioni, ma forse, proprio per questo la cultura italiana ha toccato punte di eccellenza (non adesso) come nel Rinascimento. Proprio grazie alla sintesi di culture diverse, che si sono fuse in una proposta originale fondata sull’incontro con la diversità.

      Siamo tutti d’accordo che il pensiero occidentale deve molto (non tutto, ma molto) a quello dell’antica Grecia, ma nelle sue Lezioni sulla filosofia della storia, Hegel sostiene, giustamente, che “gli inizi della cultura greca coincisero con l’arrivo degli stranieri”. Il tratto costitutivo per la nascita della cultura greca è quindi l’arrivo degli stranieri, di cui i greci avrebbero mantenuto “memoria grata” nella propria mitologia: Prometeo, per esempio, viene dal Caucaso, e lo stesso popolo greco si sarebbe sviluppato a partire da una “#colluvies” , termine che originariamente significava fango, immondizia, accozzaglia, scompiglio, caos.

      Gli Stati si differenzierebbero da quelle che chiamiamo “tribù” o etnia, perché contengono diversità, non omogeneità. Per quanto riguarda l’etnia, vale una celebre affermazione dell’antropologo britannico Siegfried Nadel: “L’etnia è un’unità sociale i cui membri affermano di formare un’unità sociale”. I Greci, peraltro, non associavano il concetto di #ethnos a un territorio, si poteva infatti essere greco anche in terre lontane, come volle esserlo Alessandro. L’etnicità di un popolo sta nel progetto.

      La storia viene spesso manipolata dalle élite, e l’identità evocata da chi sta al potere si fonda spesso sulla storia, o meglio su una storia, quella storia. Perché, come affermava Ernest Renan, per costruire una nazione ci vuole una forte dose di memoria, ma anche un altrettanto forte dose di oblio: “L’oblio, e dirò persino l’errore storico costituiscono un fattore essenziale nella creazione di una nazione (…) Ora l’essenza di una nazione sta nel fatto che tutti i suoi individui condividano un patrimonio comune, ma anche nel fatto che tutti abbiano dimenticato molte altre cose. Nessun cittadino francese sa se è Burgundo, Alano, Visigoto; ogni cittadino francese deve aver dimenticato la notte di San Bartolomeo, i massacri del XIII secolo nel Sud”.

      Dobbiamo fingere di ricordare ciò che ci unisce e dimenticare quanto invece, del nostro passato, ci divide. Oppure accettare, come sostengono Julian S. Huxley e Alfred C. Haddon che: “Una nazione è una società unita da un errore comune riguardo alle proprie origini e da una comune avversione nei confronti dei vicini”.

      https://www.ilfattoquotidiano.it/2023/05/12/lollobrigida-letnia-italiana-e-la-leggenda-della-nazione-omogenea/7158926

      #nation #homogénéité #diversité #culture #culture_italienne #ethnicité #identité

  • Comment rendre les entreprises plus inclusives ?
    https://laviedesidees.fr/Dobbin-Kalev-Getting-to-Diversity.html

    À propos de : Frank Dobbin & Alexandra Kalev, Getting to Diversity. What works and what doesn’t, Cambridge, The Belknap Press of Harvard University Press #Recensions

    / Société, #entreprise, égalité , diversité, #discrimination_positive, #minorités

    #Société #_égalité_ #diversité
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230321_bereni.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230321_bereni.docx

  • L’impérialisme woke Chris Hedges - Investig’action

    Chris Hedges nous explique brillamment pourquoi l’antiracisme et le féminisme, lorsqu’ils ne visent pas à combattre l’oppresseur au nom des opprimés, se révèlent être de grosses arnaques. Articulées uniquement sur des postures morales, la politique identitaire et la diversité promues par la classe dominante servent en réalité à rendre les structures de domination plus présentables. Les réactionnaires et l’extrême droite leur donnent la réplique, tandis qu’on passe à côté de l’essentiel. Nos oligarques ne pourraient pas rêver mieux. (IGA)


    Photo : Identity Politics – by Mr. Fish

    La politique identitaire et la diversité vont-elles résoudre le délabrement social, économique et politique qui ronge les États-Unis ? Le meurtre brutal de Tyre Nichols par cinq policiers de Memphis devrait suffire à faire imploser ce fantasme. Non seulement ces officiers sont noirs – tout comme Tyre Nichols, mais le service de police de la ville est dirigé par Cerelyn Davis, une femme noire elle aussi. Pourtant, rien de tout cela n’a aidé Nichols, nouvelle victime du lynchage policier des temps modernes.

    Les militaristes, les grands patrons, les oligarques, les politiciens, les universitaires et les conglomérats médiatiques se font les champions de la politique identitaire et de la diversité. Et pour cause, ces concepts ne font rien pour résoudre les injustices systémiques ni le fléau de la guerre permanente qui accablent les États-Unis. Cela occupe les progressistes et les personnes instruites avec un activisme bon marché qui non seulement se révèle inefficace, mais qui en plus exacerbe le fossé entre les privilégiés et une classe ouvrière en profonde détresse économique. Les nantis reprochent aux démunis leurs mauvaises manières, leur racisme, leurs écarts de langage et leur vulgarité, tout en ignorant les causes profondes de leur détresse économique. Les oligarques ne pourraient pas rêver de mieux.

    La vie des Amérindiens s’est-elle améliorée à la suite de la législation imposant l’assimilation et la révocation des titres fonciers tribaux imposées par Charles Curtis, le premier vice-président amérindien ? Sommes-nous mieux lotis depuis que l’on trouve à la Cour suprême Clarence Thomas, un noir qui au passage, s’oppose à la discrimination positive ? Ou avec Victoria Nuland, une autre femme qui est en fait un véritable faucon de guerre du département d’État ? Notre poursuite de la guerre permanente est-elle plus acceptable parce que Lloyd Austin, un Afro-Américain, est secrétaire à la Défense ? L’armée est-elle plus humaine parce qu’elle accepte les soldats transgenres ? Les inégalités sociales, et l’État de surveillance qui les maintiennent, sont-elles plus douces parce que Sundar Pichai – né en Inde – est le PDG de Google et d’Alphabet ? L’industrie de l’armement s’est-elle améliorée parce que Kathy J. Warden, une femme, est PDG de Northop Grumman, et qu’une autre femme, Phebe Novakovic, est PDG de General Dynamics ? Les familles des travailleurs sont-elles mieux loties avec Janet Yellen comme secrétaire au Trésor, alors qu’elle encourage l’augmentation du chômage et la « précarité de l’emploi » ? L’industrie cinématographique se porte-t-elle mieux depuis qu’une cinéaste, Kathryn Bigelow, a réalisé « Zero Dark Thirty », véritable agit-prop pour la CIA ? À propos de la CIA justement, jetez un coup d’œil à cette publicité de recrutement. Elle résume l’absurdité de la situation dans laquelle nous nous trouvons.

    Les régimes coloniaux trouvent des dirigeants indigènes dociles – « Papa Doc » François Duvalier en Haïti, Anastasio Somoza au Nicaragua, Mobutu Sese Seko au Congo, Mohammad Reza Pahlavi en Iran – prêts à faire leur sale boulot pendant qu’ils exploitent et pillent les pays qu’ils contrôlent. Pour contrecarrer les aspirations populaires à la justice, les forces de police coloniales commettent régulièrement des atrocités au nom des oppresseurs. Les combattants indigènes de la liberté qui se battent en faveur des pauvres et des marginaux sont généralement chassés du pouvoir ou assassinés, comme ce fut le cas du leader indépendantiste congolais Patrice Lumumba et du président chilien Salvador Allende. Le chef lakota Sitting Bull a été abattu par des membres de sa propre tribu, qui faisaient partie des forces de police de la réserve de Standing Rock. Si vous vous rangez du côté des opprimés, vous finirez presque toujours par être traité comme eux. C’est pourquoi le FBI, ainsi que la police de Chicago, a assassiné Fred Hampton. Ils sont très certainement impliqués aussi dans le meurtre de Malcolm X, qui qualifiait les quartiers urbains appauvris de « colonies intérieures ». Les forces de police militarisées aux États-Unis fonctionnent comme des armées d’occupation. Les policiers qui ont tué Tyre Nichols ne sont pas différents de ceux des réserves indiennes et des forces de police coloniales.

    Nous vivons sous une espèce de colonialisme d’entreprise. Les moteurs de la suprématie blanche ont construit les formes de racisme institutionnel et économique qui maintiennent les pauvres dans la pauvreté. Mais ils sont aujourd’hui dissimulés derrière des personnalités politiques attrayantes telles que Barack Obama, qualifié par Cornel West de « mascotte noire pour Wall Street ». Ces visages de la diversité sont sélectionnés et contrôlés par la classe dirigeante. Obama a été formé et promu par la machine politique de Chicago, l’une des plus sales et des plus corrompues du pays.

    « C’est une insulte aux mouvements organisés par tous ceux que ces institutions prétendent vouloir inclure », me disait en 2018 Glen Ford, le défunt rédacteur en chef de The Black Agenda Report. « Ces institutions écrivent le scénario. C’est leur feuilleton. Et elles choisissent les acteurs, les visages noirs, bruns, jaunes ou rouges qu’elles veulent. »

    Glenn Ford a qualifié ceux qui promeuvent la politique identitaire de « représentationalistes » qui « veulent voir certains Noirs représentés dans tous les secteurs du leadership, dans tous les secteurs de la société. Ils veulent des scientifiques noirs. Ils veulent des stars de cinéma noires. Ils veulent des universitaires noirs à Harvard. Ils veulent des Noirs à Wall Street. Mais c’est juste une représentation. C’est tout. »

    Le fardeau que fait peser le capitalisme sur ces personnes que les « représentationalistes » prétendent représenter nous dévoile toute l’ampleur de l’arnaque. Ainsi, les Afro-Américains ont perdu 40 % de leur richesse depuis l’effondrement financier de 2008, en raison de l’impact disproportionné de la baisse du capital immobilier, des prêts prédateurs, des saisies et des pertes d’emploi. Ils ont le deuxième taux de pauvreté le plus élevé (21,7 %), après les Amérindiens (25,9 %), suivis des Hispaniques (17,6 %) et des Blancs (9,5 %), selon le Bureau du recensement et le ministère de la Santé et des Services sociaux des États-Unis. En 2021, 28% des enfants noirs et 25% des enfants amérindiens vivaient dans la pauvreté, suivis des enfants hispaniques à 25 % et des enfants blancs à 10 %. Près de 40 % des sans-abri du pays sont des Afro-Américains, bien que les Noirs représentent environ 14 % de notre population. Ce chiffre n’inclut pas les personnes vivant dans des logements délabrés, surpeuplés ou chez des parents ou amis en raison de difficultés financières. Le taux d’incarcération des Afro-Américains est près de cinq fois supérieur à celui des Blancs.

    La politique identitaire et la diversité permettent aux pseudo-progressistes de se vautrer dans une supériorité morale larmoyante lorsqu’ils fustigent, censurent et écartent ceux qui ne se conforment pas linguistiquement au discours politiquement correct. Ce sont les nouveaux Jacobins. Ce jeu dissimule leur passivité face aux abus des multinationales, au néolibéralisme, à la guerre permanente et à la réduction des libertés civiles. Ils ne se confrontent pas aux institutions qui orchestrent l’injustice sociale et économique. Ils cherchent à rendre la classe dirigeante plus acceptable. Avec le soutien du parti démocrate, les médias libéraux, le monde universitaire et les plateformes des réseaux sociaux de la Silicon Valley diabolisent les victimes du coup d’État des multinationales et de la désindustrialisation. Ils forment leurs principales alliances politiques avec ceux qui embrassent la politique identitaire, qu’ils soient à Wall Street ou au Pentagone. Ils sont les idiots utiles de la classe milliardaire, des croisés de la morale qui élargissent les divisions au sein de la société. Des divisions que les oligarques au pouvoir encouragent pour maintenir leur contrôle.

    La diversité est importante. Mais la diversité, lorsqu’elle est dépourvue d’un programme politique qui combat l’oppresseur au nom des opprimés, n’est que de la poudre aux yeux. Il s’agit d’intégrer une infime partie des personnes marginalisées par la société dans des structures injustes et dans le but de perpétuer ces structures.

    Une classe où j’ai donné cours dans une prison de haute sécurité du New Jersey a écrit « Caged », une pièce de théâtre sur leur vie. La pièce a été jouée pendant près d’un mois au Passage Theatre de Trenton, dans le New Jersey, où elle a fait salle comble presque tous les soirs. Elle a ensuite été publiée par Haymarket Books. Les 28 élèves de la classe ont insisté pour que l’agent pénitentiaire de l’histoire ne soit pas blanc. C’était trop facile, disaient-ils. C’eût été une ruse qui aurait permis aux gens de simplifier et même d’ignorer l’appareil oppressif des banques, des multinationales, de la police, des tribunaux et du système carcéral. En effet, tous intègrent la diversité dans leurs procédures de recrutement. Or, ces systèmes d’exploitation et d’oppression internes doivent être ciblés et démantelés, peu importe qui ils emploient.

    Mon livre, « Our Class : Trauma and Transformation in an American Prison« , s’appuie sur l’expérience de l’écriture de la pièce pour raconter l’histoire de mes étudiants et transmettre leur profonde compréhension des forces et des institutions répressives qui se sont dressées contre eux, leurs familles et leurs communautés. Vous pouvez voir mon interview en deux parties avec Hugh Hamilton sur « Our Class » ici et ici.

    La dernière pièce d’August Wilson, « Radio Golf« , annonçait la direction que prendraient la diversité et les politiques identitaires dépourvues de conscience de classe. Dans cette pièce, Harmond Wilks, un promoteur immobilier diplômé de l’Ivy League, est sur le point de lancer sa campagne pour devenir le premier maire noir de Pittsburgh. Sa femme, Mame, cherche à devenir l’attachée de presse du gouverneur. Wilks navigue dans l’univers de l’homme blanc, un univers rempli de privilèges, d’affaires, de quêtes de statut et de golf. Il doit aseptiser et nier son identité. Vice-président de la Mellon Bank, Roosevelt Hicks est le partenaire commercial de Wilks. Ils étaient colocataires à l’université de Cornell. Alors qu’ils font pression sur les autorités municipales pour qu’elles déclarent un quartier insalubre et leur permettent ainsi de développer un projet à plusieurs millions de dollars, un personnage dit à Hicks :

    Tu sais ce que tu es ? Ça m’a pris un moment pour le savoir. Tu es un négro. Les Blancs se trompent et te traitent de nègre, mais ils ne savent pas ce que je sais. Je connais la vérité. Je suis un nègre. Les négros sont la pire chose dans la création de Dieu. Les nègres ont du style. Les négros sont aveugles. Un chien sait qu’il est un chien. Un chat sait qu’il est un chat. Mais un négro ne sait pas qu’il est un négro. Il pense qu’il est un homme blanc.

    De terribles forces prédatrices rongent le pays. Les grands patrons, les militaristes et leurs mandarins politiques sont l’ennemi. Notre tâche n’est pas de les rendre plus attrayants, mais de les écraser. Il y a parmi nous d’authentiques combattants de la liberté, de toutes les ethnies et de tous les milieux. Leur intégrité ne leur permet pas de servir ce système de totalitarisme inversé qui a détruit notre démocratie, qui a appauvri la nation et qui a perpétué les guerres sans fin. La diversité est un atout lorsqu’elle sert les opprimés, mais une escroquerie lorsqu’elle sert les oppresseurs.
     
    Chris Hedges est un journaliste lauréat du prix Pulitzer qui a été correspondant à l’étranger pendant quinze ans pour le New York Times, où il a occupé les postes de chef du bureau du Moyen-Orient et du bureau des Balkans. Il a auparavant travaillé à l’étranger pour le Dallas Morning News, le Christian Science Monitor et NPR. Il est le présentateur de l’émission The Chris Hedges Report.

    Source originale : Scheer Post - Traduit de l’anglais par GL pour Investig’Action

    #Afro-Américains #diversité #morale #hypocrisie #antiracisme et le féminisme #Diabolisation #Islamophobie #inégalités_sociales #représentation

  • La blague de mauvais goût du jour :

    Un #accord pour l’Histoire. Ce lundi matin, après quatre années de négociations difficiles, dix jours et une nuit de marathon diplomatique, plus de 190 Etats réunis à Montréal sont parvenus à un accord visant à mieux protéger la biodiversité de la planète. « L’accord a été adopté », s’est réjoui Huang Runqiu, le président chinois de cette #COP15 , avant de laisser retomber son marteau sous les applaudissements des délégués.

    Cet accord, baptisé « accord de Kunming-Montréal », vise à protéger les #terres, les #océans et les espèces de la #pollution, de la dégradation et de la #crise_climatique. Le texte final, présenté dimanche par la Chine, retient l’objectif de protéger 30 % de la planète d’ici 2030. Cette cible, la plus connue de la vingtaine de mesures approuvées, a été présentée comme l’équivalent, pour la #biodiversité, de l’objectif de Paris de limiter le #réchauffement_climatique à 1,5 °C. A ce jour, seules 17 % des terres et 8 % des mers sont protégées

    (Les Échos)

    La réalité : derrière les grands discours sur la protection de la nature, sur la sauvegarde des espèces menacées, et sur le soutien aux scientifiques démunis, il n’y a que du vent. Or, face à la prédation et aux saccages environnementaux qui sont consubstantiels au #capitalisme — c’est-à-dire à la loi de la reproduction du capital —, il faudra autre chose que du vent. Autre chose que des déclarations de bonne intention et autre chose que des illusions bien-pensantes.
    #écologie #diversité_animale #protection_de_la_nature

  • Expertise scientifique collective : la diversité végétale, une solution agroécologique pour la protection des cultures | INRAE INSTIT
    https://www.inrae.fr/actualites/expertise-scientifique-collective-diversite-vegetale-solution-agroecologique-p

    Dans ce cadre, les ministères en charge de l’agriculture, de la transition écologique et de la recherche ont confié à INRAE, fin 2019, le pilotage d’une expertise scientifique collective sur les bénéfices de la diversité végétale pour la protection des cultures. Les conclusions de cette expertise, présentées ce 20 octobre, montrent notamment que la diversification végétale des parcelles et des paysages agricoles est une solution naturelle efficace pour protéger les cultures et garantir des niveaux de rendement égaux voire supérieurs aux systèmes peu diversifiés. Il s’agit d’un levier majeur pour préserver l’environnement et la santé humaine.

    #agroécologie

  • L’envoi de migrants, nouvelle arme politique de ténors de la droite américaine Léa Dauple - Agence France-Presse à Washington
    https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/756010/l-envoi-de-migrants-nouvelle-arme-politique-de-tenors-de-la-droite-america

    L’envoi par des gouverneurs républicains de bus et d’avions de migrants vers une île huppée du nord-est du pays, ainsi qu’à Washington, a tourné jeudi à la bataille politique aux États-Unis, à quelques semaines d’élections législatives aux lourds enjeux.

    Depuis des mois, des responsables locaux républicains, au premier rang desquels le puissant gouverneur du Texas Greg Abbott, font transporter des migrants par autocar vers les bastions démocrates du pays.


    Kevin Dietsch Getty Images via Agence France-Presse Une bénévole discute avec des migrants envoyés près de la résidence de la vice-présidente Kamala Harris par le gouverneur du Texas, Greg Abbott.

    Une façon de dénoncer la politique du président Joe Biden, qu’ils accusent d’avoir transformé la frontière avec le Mexique en passoire, et de tenter de placer l’immigration au centre de la campagne des élections de mi-mandat, en novembre.

    Jeudi matin, deux bus transportant des migrants sont arrivés près de la résidence de la vice-présidente Kamala Harris, à Washington. Un lieu évidemment choisi à dessein, la responsable démocrate étant chargée du dossier explosif de l’immigration à la Maison-Blanche.

    Ils avaient été envoyés par le très conservateur Greg Abbott, en campagne pour sa réélection dans cet État en première ligne de la vague d’immigration illégale originaire des pays d’Amérique centrale.

    « La vice-présidente Harris clame que notre frontière est “sûre” et nie l’existence d’une crise. Nous envoyons des migrants jusque dans son jardin pour exhorter l’administration Biden à faire son travail et sécuriser la frontière », a tweeté le gouverneur du Texas.

    Il assure avoir déjà fait envoyer 10 000 migrants depuis avril à Washington, New York et plus récemment Chicago.

    Rival de Trump
    Mercredi, l’influent gouverneur républicain de Floride Ron DeSantis a rejoint ce mouvement, en revendiquant l’envoi de deux avions de migrants vers l’île de Martha’s Vineyard, mythique lieu de villégiature pour les plus fortunés ayant accueilli les Kennedy, les Clinton ou les Obama.

    Un groupe d’une cinquantaine de migrants vénézuéliens, dont des enfants, est arrivé mercredi sur cette île de la côte atlantique de la Nouvelle-Angleterre, une région riche en élites souvent la cible des conservateurs.

    Bien que le gouverneur de Floride ait organisé ce transport, les avions arrivaient du Texas et non de son État, selon le journal local MV Times et un homme politique local.
     
    « Des migrants sont en train d’être débarqués à Martha’s Vineyard par des vols affrétés depuis le Texas. Beaucoup ne savent pas où ils sont. Ils disent qu’on leur a dit qu’ils recevraient un logement et un emploi », a tweeté mercredi soir un élu démocrate local, Dylan Fernandes.

    Ron DeSantis, lui aussi candidat à sa réélection, est vu comme un potentiel rival pour l’ancien président Donald Trump dans la course à la Maison-Blanche en 2024.

    « Les résidents de Martha’s Vineyard devraient être ravis », a ironisé mercredi sur Twitter Christina Pushaw, de l’équipe de communication du gouverneur de Floride. « Les migrants illégaux rendront la ville plus diversifiée, ce qui est une force. Non ? »

    « Cruel »
    La politique d’immigration, sujet explosif aux États-Unis, l’est encore davantage à quelques semaines d’élections de mi-mandat aux lourds enjeux.

    L’immigration est un thème de prédilection des républicains, et déplacer des migrants lors d’opérations spectaculaires leur offre une possibilité de replacer le débat au centre de l’actualité.

    Transporter ces migrants à Martha’s Vineyard et à Washington « était une nécessité », a commenté Andy Biggs, représentant républicain d’Arizona, État dont le gouverneur envoie également des bus de migrants.

    « Les leaders démocrates doivent descendre de leur tour d’ivoire et affronter la réalité. »

    À l’inverse, le maire démocrate de New York Eric Adams a promis jeudi de se concentrer sur l’accueil et non le rejet des migrants.

    « Exploiter des personnes vulnérables dans le cadre d’un coup politique est révoltant et cruel », s’est de son côté indignée Elizabeth Warren, sénatrice du Massachusetts, où est située l’île de Martha’s Vineyard.

    Charlie Crist, opposant démocrate à Ron DeSantis dans la course pour le siège de gouverneur en Floride, a dénoncé un « calcul politique » visant à « servir de la chair fraîche à sa base électorale ».

    Le candidat a dénoncé le prix de cette opération, affirmant que la Floride dépensait « 12 millions de dollars pour envoyer des enfants immigrés innocents loin de notre État ».

    #USA #migrants #immigration #diversité #partage #politique #démocrates #républicains #Martha’s_Vineyard #élizabeth_warren #Téxas #Arizona #Massachusetts #frontières #beaux_quartiers #NAP (Neuilly Passy Auteuil)

  • Ubisoft workers pin reform hopes on local teams and an ambitious lawsuit
    https://www.axios.com/2022/09/15/ubisoft-workers-paris-solidaires-informatique

    What they’re saying: “It’s not harassers who create toxic culture. It’s a toxic culture that produces harassers,” Ubisoft game designer Marc Rutschlé said, during a meeting at the office of French tech workers union Solidaires Informatique.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #ubisoft #ressources_humaines #environnement_toxique #culture_toxique #harcèlement #marc_rutschlé #harcèlement_sexuel #diversité #inclusion #yves_guillemot #syndicalisme #solidaires_informatique

  • Le réseau de l’Université du Québec offre un #guide de #communication_inclusive qui procure des pistes pour améliorer sa façon de communiquer en la rendant plus inclusive et respectueuse.

    Issu du travail de la communauté de pratique en équité, diversité et inclusion (EDI) de l’Université du Québec, le « Guide de communication inclusive : Pour des communications qui mobilisent, transforment et ont du style ! » est constitué de quatre parties décrivant plusieurs #stratégies de communication inclusive écrite, orale, visuelle et publique.

    La communication écrite inclusive

    Cette section décrit quatre stratégies associées à l’écriture inclusive :

    1. Abandonner l’utilisation du #masculin_générique (p.12).
    2. Privilégier les #termes_épicènes et les formulations englobantes (p.13).
    3. Utiliser stratégiquement les #doublets_complets pour augmenter la #visibilité des #femmes dans le discours (p.16).
    4. Faire un usage limité et raisonné des #doublets_abrégés (p.19).

    Chaque stratégie est accompagnée d’exemples de termes ou de formulations à privilégier pour préserver la #lisibilité des textes. Les stratégies mises de l’avant dans cette partie sont aussi résumées dans un #aide-mémoire.

    Cette section présente également des #bonnes_pratiques quant au choix des caractères, à l’utilisation et à l’organisation de l’espace, à l’usage de tableaux et graphiques et à la diffusion en format imprimé ou numérique des écrits.

    La #communication_orale inclusive

    La section portant sur la communication orale inclusive décrit des principes associés à l’utilisation d’un langage respectueux et inclusif, tant en contexte formel que dans les échanges quotidiens.

    La #communication_visuelle inclusive

    La troisième section du guide aborde les messages véhiculés par le biais des #images qui accompagnent les communications institutionnelles et offre des pistes pour valoriser la #diversité grâce à un choix judicieux d’images.

    « Une communication visuelle inclusive s’assure de ne pas renforcer les #stéréotypes et essaie de s’en détacher. Il est question d’adopter une posture de vigilance pour véhiculer des messages non sexistes, non racistes, non hétéronormatifs, non cisnormatifs et non capacitistes. »
    (Université du Québec, 2021, p.32)

    La communication publique inclusive

    Cette dernière partie du guide aborde :

    – Les façons de « contribuer au rayonnement équitable » (p.36) de chaque membre de la communauté universitaire ;
    – Les stratégies publicitaires et de médias sociaux ;
    – L’accessibilité des sites Web ;
    – L’organisation d’événements, tant au niveau des invitations et de la promotion que de la programmation.

    Le guide comporte également plusieurs annexes qui offrent des outils supplémentaires pour adapter ses pratiques communicationnelles. On y retrouve notamment une liste de termes neutres ou épicènes correspondant à des mots couramment utilisés en milieu universitaire ainsi qu’une liste de documents complémentaires (guides de communication inclusive d’universités et d’autres organismes publics, lexiques, formations en ligne, etc.).

    https://www.capres.ca/systemes-et-enjeux-de-lenseignement-superieur/guide-de-communication-inclusive-outil

    Pour télécharger le guide :
    https://www.uquebec.ca/reseau/fr/system/files/documents/edi/guide-communication-inclusive_uq-2021.pdf

    #écriture_inclusive #inclusivité

  • #Langue. Quelques #helvétismes à connaître si vous partez en #Suisse

    Une #exposition sur les #expressions qui ne se disent qu’en Suisse s’est ouverte à Neuchâtel. Le quotidien Le Temps en profite pour mettre en avant plusieurs helvétismes utilisés au quotidien.

    En Suisse, on ne parle pas français, allemand ou italien comme ailleurs. Car les quatre langues officielles du pays (avec le romanche) s’inspirent les unes des autres, selon le journal suisse Le Temps. Pour s’intégrer, les expats doivent donc se pencher sur le parler local, émaillé d’expressions typiquement helvètes. Le quotidien précise :
    Tournures de phrases, emprunts lexicaux ou expressions, les helvétismes sont parfois employés à dessein, mais souvent de manière inconsciente [par la population].”

    La dernière exposition du Centre Dürrenmatt de Neuchâtel le montre, de nombreuses formules suisses sont difficilement compréhensibles par les expatriés. Peu de Français savent ce qu’est un bancomat (distributeur bancaire), un schlouc (une gorgée de liquide) ou encore un foehn (sèche-cheveux). Quant au Röstigraben (la différence de mentalités entre la Suisse romande et la partie alémanique du pays), il décrit une réalité essentiellement nationale, rappelle Le Temps.

    Les étrangers installés dans les parties non francophones du pays ne sont pas en reste, d’après le journal. Comme les expats de Romandie, ils doivent mémoriser des expressions idiomatiques que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Dans le canton italophone du Tessin, on utilise par exemple “bouillotte” et “classatore” (classeur), des mots issus du français qui n’existent pas en Italie. En allemand, les Suisses préféreront dire “Ferien” plutôt qu’“Urlaube” comme leurs voisins d’outre-Rhin pour désigner les vacances.

    Interrogée par Le Temps, l’une des organisatrices de l’exposition conclut :

    La force d’un pays comme le nôtre, ce sont nos différences. En ce sens, l’exposition donne un message à nos voisins.”

    https://www.courrierinternational.com/article/langue-quelques-helvetismes-connaitre-si-vous-partez-en-suiss

    ping @simplicissimus

  • « Je ne me sens pas en sécurité à l’UQAM » - Le devoir - Marco Fortier
    https://www.ledevoir.com/societe/education/700803/education-je-ne-me-sens-pas-en-securite-a-l-uqam

    Menaces, intimidation, local vandalisé : des étudiants en science politique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) disent être la cible d’une campagne de harcèlement de la part de militants extrémistes. Ébranlés, une demi-douzaine d’étudiants ont décidé de quitter l’UQAM pour continuer leurs études dans une ambiance plus paisible.

    Selon ce que Le Devoir _ a appris, des tensions entre une association étudiante de l’UQAM et des militants qui se qualifient de « woke » ont dégénéré au cours des derniers jours. Le local de l’Association étudiante du module de science politique (AEMSP) a été vandalisé durant la nuit de mardi à mercredi, la semaine dernière. Une enquête interne est en cours pour trouver les auteurs du saccage. La police a aussi été avisée.


    Le Bureau d’intervention et de prévention en matière de harcèlement (BIPH) de l’UQAM est aussi intervenu dans l’espoir de mettre fin à des gestes d’intimidation contre des membres de l’AEMSP.

    « Je suis stressé. J’ai peur pour mon intégrité physique et personnelle. Je n’ai plus envie de mettre les pieds à l’UQAM parce que je ne me sens plus en sécurité », dit Jérôme Dufour, qui a démissionné de son poste de coordonnateur général de l’AEMSP.

    Tout comme une demi-douzaine de ses collègues, il a décidé de quitter l’UQAM après avoir été la cible de harcèlement au cours des derniers mois. Le saccage du local de l’AEMSP, la semaine dernière, a été la goutte de trop : porte défoncée, ordinateur et imprimante jetés par terre, meubles renversés, graffitis sur les murs. « Fuck la CAQ », « fuck QS », « vive les woke », « fuck toute », « vandalisme », « ACAB » (All cops are bastards), ont notamment écrit les visiteurs non invités.


    « Je ne me sens pas en sécurité à l’UQAM ces temps-ci. La violence est banalisée dans l’institution, c’est ce que je trouve le plus préoccupant dans cette histoire », affirme Marie-Audrey Bernier, qui a démissionné elle aussi du bureau de l’AEMSP. Elle a décidé de continuer ses études dans une autre université.

    « On veut que ça bouge, ajoute-t-elle. J’aimerais que mes amis qui continuent au bac l’année prochaine n’aient plus peur de se promener dans les corridors et de se faire crier des choses. On a beau être de gauche, pour des extrémistes, on n’est jamais assez à gauche. Je vote pour QS, comme beaucoup d’étudiants à l’UQAM, mais je ne suis pas extrémiste. »

    Une minorité bruyante
    La jeune femme dit avoir constaté qu’une minorité d’étudiants qu’elle considère comme « extrémistes » font la pluie et le beau temps à l’UQAM. Avant même son engagement dans le mouvement étudiant, des signes lui avaient mis la puce à l’oreille.

    À l’été 2021, elle et ses collègues de science politique organisaient des 5 à 7 au parc Laurier. Certains membres de la communauté étudiante avaient protesté : l’alcool « n’est pas inclusif » dans les soirées étudiantes, selon eux. Marie-Audrey Bernier s’est aussi fait reprocher de faire partie « d’un groupe d’hommes blancs hétérosexuels ». Le cercle d’amis était pourtant représentatif de la diversité montréalaise, souligne l’étudiante : « juif, communiste, gauchiste, droitiste, conservateur, féministe, Colombien, Algérien, Québécois de souche, séparatiste, fédéraliste, homosexuel, queer. Bref, j’en passe. Ce qu’il y avait de magnifique, c’était l’ouverture qui nous unissait. »

    Une fois élus au bureau de l’AEMSP, à l’automne 2021, Marie-Audrey et ses collègues ont vécu d’autres difficultés. Les anciens membres du bureau ont refusé de donner les clés du local aux nouveaux élus. Des gens venaient faire le party et laissaient alcool et restes de nourriture sur place. Il a fallu changer la serrure.

    Un événement visant à célébrer la Journée internationale des droits des femmes a créé du mécontentement. Trois étudiantes sont venues invectiver Marie-Audrey Bernier, en lui reprochant d’avoir « exclu les personnes non binaires » (ce dont elle se défend). Un 5 à 7 où les femmes auraient droit à un verre gratuit a aussi provoqué un « malaise » : « On me dit que j’encourage la culture du viol, que je suis fasciste et que l’association étudiante est misogyne. Lorsqu’elles sortent du local, j’ai peur. L’angoisse reprend. »


    Une fête étudiante sur le thème hautement ironique de l’assaut du Capitole par les partisans de Trump a semé la discorde. Le bureau de l’AEMSP a eu beau préciser que l’événement se voulait sarcastique, que l’Association n’approuve aucunement les mouvements antidémocratiques et violents, une poignée d’étudiants a dénoncé le bureau comme un repaire de fascistes.

    Le lendemain, le local étudiant a été vandalisé une première fois. Par la suite, des membres de l’AEMSP disent se faire intimider et insulter à tout moment dans l’UQAM. Dans les corridors, au café étudiant, au local de l’association. Marie-Audrey Bernier, Jérôme Dufour et leurs collègues se sentent abandonnés par la direction de l’université.

    Enquêtes en cours
    Jean-Christian Pleau, vice-recteur à la vie académique de l’UQAM, assure que l’établissement prend la situation « très au sérieux ». « Pour moi, c’est une situation d’intimidation et de harcèlement entre des personnes étudiantes. Il est clair que c’est complètement à l’opposé du climat que nous souhaitons voir sur le campus et des valeurs que nous préconisons », dit-il au Devoir.

    Il affirme que la sécurité dans le secteur du local vandalisé sera renforcée à compter de mardi matin. En plus de l’enquête policière, le Service de prévention et de sécurité de l’UQAM mène son analyse. Les responsables du vandalisme risquent d’être traduits devant le comité de discipline de l’établissement. La sanction peut aller jusqu’à l’expulsion de l’UQAM.

    « Dans un passé qui n’est pas si lointain, il arrivait que le discours politique serve de prétexte ou de paravent à des formes d’intimidation. Ce n’est pas un phénomène nouveau, je crois. C’était une façon d’excuser beaucoup de choses, de dire c’est normal, c’est de la politique. Je pense que cette excuse-là n’est plus admise aujourd’hui. Nous allons déployer tous nos mécanismes d’intervention pour essayer de résoudre la situation. On ne souhaite pas que les choses en restent là », précise le vice-recteur.

    Des activités dérangeantes
    L’Association facultaire étudiante de science politique et de droit (AFESPED), montrée du doigt par des étudiants pour certains gestes d’intimidation, se défend d’avoir commis tout geste déplacé. « L’AFESPED a toujours adopté une attitude cordiale et bienveillante envers l’AEMSP, notamment au sein des instances de collaboration entre associations », indique une déclaration transmise au Devoir par le bureau de l’AFESPED.

    Des membres de la communauté étudiante « se sont plaints de comportements, de propos et d’activités de la part du bureau de l’AEMSP jugés inappropriés » au cours des derniers mois. Des références à Donald Trump et à Vladimir Poutine ont été mal reçues, d’autant plus que « des mandats féministes, antiracistes et contre la montée de l’extrême droite au Québec et en Occident ont été adoptés en assemblée générale par les membres de l’AEMSP eux-mêmes », rappelle l’AFESPED.

    #woke #wokisme #violence #harcèlement #université #menaces #intimidations #agression #intimidation #extrémisme #inclusif #diversité #queer #binaires #culture_du_viol #féminisme #antiracisme #Quebec #uqam

    • La malbouffe se répand chez les végans et serait pire pour la santé RTS - Charlotte Onfroy-Barrier, Feriel Mestiri
      https://www.rts.ch/info/economie/12950435-la-malbouffe-se-repand-chez-les-vegans-et-serait-pire-pour-la-sante.htm

      Etre végétarien ou végan n’est plus forcément synonyme d’esprit sain dans un corps sain. La malbouffe s’est propagée au sein d’une population qui voulait faire la part belle au bien-être animal comme environnemental.

      Dans les grandes surfaces ou dans les restaurants, les choix en matière de malbouffe s’étoffent. Saucisses, burgers, nuggets, cordons verts et même crevettes ou thon végétal existent désormais en version végan, c’est-à-dire qu’ils ne contiennent aucun produit d’origine animale.

      Pour les personnes qui souhaitent arrêter la viande, toutes ces alternatives doivent permettre de remplacer les produits d’origine animale. Au niveau de l’aspect et du goût, la ressemblance avec de la vraie viande est parfois troublante.

      Du côté de la diététique, en revanche, mieux vaut miser sur le tofu, les lentilles ou autres légumineuses riches en protéines. Selon la nutritionniste Tessa Ang, qui a épluché les étiquettes de plusieurs marques de burgers et de nuggets végan, « ces produits sont riches en protéines, mais en termes de nutriments, ils sont très pauvres ».

      Dangereux mélange
      Entre 11 et 25 ingrédients sont nécessaires pour composer ces aliments, du fécule de maïs au stabilisant en passant par le sel et autres huiles et farines. Souvent plus gras et plus salés que la viande, ces produits sont aussi gavés d’additifs. Des épaississants, émulsifiants et stabilisants qui créent l’illusion, mais qui peuvent être dangereux pour la santé. Surtout lors qu’ils passent sur le grill.

      « Certaines vitamines sont fragiles à haute température. Dans l’industrie alimentaire de ce genre de produits, les ingrédients sont généralement chauffés avant d’être transformés et de passer par des machines. C’est ce mode de surchauffe qui va dénaturer les aliments et leur faire perdre leurs nutriments », explique Tessa Ang.

      Ce déficit de nutriments dans le produit peut, à terme, dénaturer la flore intestinale et avoir des conséquences sur la santé, telles que la dépression, la fatigue, des pertes de mémoires ou de l’anémie. Quant à la trop forte quantité d’ingrédients, elle peut provoquer ballonnements, flatulences, inconforts digestifs ou des réactions sur le transit.

      L’économie de 12’100 litres d’eau
      L’an dernier, la Fédération romande des consommateurs (FRC) a passé au crible 39 burgers, hachis et escalopes végan. Le résultat est sans appel : seul un quart des références obtient une bonne appréciation.

      Le responsable des produits culinaires chez Nestlé suisse Jérôme Bonvin rappelle, lui, l’argument écologique d’un repas végétalien : « Il faut 13’000 litres d’eau pour produire un kilo de boeuf, alors qu’il en faut 900 pour produire un kilo de soja », a-t-il argué dans le 19h30 de la RTS.

      Pas tous les jours
      Le gérant du restaurant Envie Vegan à Genève voit surtout dans ces alternatives à la viande l’occasion de rassembler adeptes et opposants au véganisme. Il admet d’ailleurs multiplier les sauces et les graisses en cuisine : « Il ne faut pas venir manger nos menus tous les jours. On ne se prive pas au niveau des graisses. Et les simili carne qu’on utilise contiennent quand même du gras, donc on ne va pas dire aux gens que c’est bon pour la santé, alors que ça ne l’est pas. »

      Pour la nutritionniste Tessa Ang, il n’est pas nécessaire pour autant de tirer un trait définitif sur ces aliments. Ceux qui souhaitent prendre soin de leur santé comme de leur environnement pourront toujours manger de la malbouffe végan. Mais seulement de temps en temps, pour le plaisir.

      #vegan #végétarien #malbouffe #viande #véganisme #graisse #additifs #beurk

    • Varsovie refuse d’accepter et de payer de nouvelles livraisons de vaccins Le Figaro
      https://www.lefigaro.fr/sciences/covid-19-la-pologne-refuse-d-accepter-et-de-payer-de-nouvelles-livraisons-d

      La Pologne refuse de recevoir et de payer de nouvelles livraisons de vaccins anti-Covid, a déclaré mardi le ministre de la Santé, indiquant que son pays disposait toujours de 25 millions de doses non-utilisées.


      « À la fin de la semaine dernière, nous avons eu recours à la clause de force majeure et informé à la fois la Commission européenne et le principal fabricant de vaccins (Pfizer, ndlr) que nous refusions de recevoir ces vaccins et que nous refusions également d’effectuer les paiements », a déclaré Adam Niedzielski à la télévision d’informations en continu TVN24. « Cette situation entraînera un conflit juridique. En fait il a déjà lieu », a-t-il ajouté en indiquant que le contrat portant sur les vaccins avait été signé « entre la Commission et les producteurs » et que son pays ne fait pas directement partie de ce contrat.

      Selon lui, la Pologne, pays de 38 millions d’habitants, dispose toujours de 25 millions de doses de vaccins, alors que 67 à 70 millions d’autres ont été commandées. Actuellement, environ 51% des Polonais ont été entièrement vaccinés, 59% ont reçu une seule dose, et le taux de vaccination a fortement baissé, selon les données du ministère de la Santé.

  • Je voterai dès le premier tour de l’élection présidentielle pour Jean-Luc Mélenchon – que par ailleurs je déteste | Lignes de force
    https://lignesdeforce.wordpress.com/2022/03/20/je-voterai-des-le-premier-tour-de-lelection-presidentielle-
    un billet pour toi @marielle note que la justification de tonton Claude m’arrange bien car j’arrive à peu près aux mêmes conclusions pour mon choix de la casaque mélenchon au 1er tour.

  • #Dictionnaire encyclopédique de la #diversité_biologique et de la #conservation de la #nature 2022

    Cette huitième édition, consultable et téléchargeable librement en ligne constitue un travail de compilation et de réécriture, dans un langage simple, de définitions de termes utilisés dans les domaines de la diversité biologique, de la conservation de la Nature et de la gestion des sites naturels bénéficiant d’une protection. Ce sont ainsi plus de 5000 définitions qui s’offrent à l’étudiant, au gestionnaire d’espaces naturels mais aussi au décideur et à l’enseignant de biologie-géologie.

    L’objectif poursuivi est de permettre à chacun de disposer les éléments de base pour comprendre la définition d’un terme, d’un concept, et d’ouvrir sa curiosité pour aller rechercher ailleurs les compléments qui peuvent lui être utile. Disposer de ce document permet de disposer rapidement d’une définition qui permet de comprendre un texte. Cela est d’autant plus utile que pratiquement tous les mots sont donnés avec leur version en anglais.

    https://www.laccreteil.fr/spip.php?article504
    #biodiversité

  • The giant plan to track diversity in research journals
    https://www.nature.com/articles/d41586-022-00426-7

    In the next year, researchers should expect to face a sensitive set of questions whenever they send their papers to journals, and when they review or edit manuscripts. More than 50 publishers representing over 15,000 journals globally are preparing to ask scientists about their race or ethnicity — as well as their gender — in an initiative that’s part of a growing effort to analyse researcher diversity around the world. Publishers say that this information, gathered and stored securely, will help to analyse who is represented in journals, and to identify whether there are biases in editing or review that sway which findings get published. Pilot testing suggests that many scientists support the idea, although not all.

    The effort comes amid a push for a wider acknowledgement of racism and structural racism in science and publishing — and the need to gather more information about it.

  • « On assiste à une #uniformisation de l’#alimentation »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/07/on-assiste-a-une-uniformisation-de-l-alimentation_6108564_3244.html

    La population mondiale continue de croître et une personne sur dix ne mange pas à sa faim. L’uniformisation n’est-elle pas inévitable pour nourrir la planète ?

    Au-delà de la nécessité de produire plus de calories, la diversité alimentaire est cruciale. En Irlande, au XIXe siècle, un million de personnes sont mortes et plusieurs millions d’autres ont fui le pays, à cause d’une maladie de la pomme de terre. Cette catastrophe nous a montré que si on plante la même variété, année après année, sur un même sol, il n’y a pas d’issue lorsqu’un champignon émerge.

    L’industrie des semences doit sans cesse développer de nouvelles variétés pour contrer en vitesse les maladies. L’exemple le plus connu est celui de la banane Cavendish, développée dans les années 1960 en réponse à la « maladie de Panama » qui ravageait alors les cultures [aujourd’hui, près de la moitié des bananes cultivées dans le monde sont des Cavendish ; à leur tour, elles sont menacées par un nouveau champignon].

    On ne peut pas séparer la sécurité alimentaire de la santé globale. Nos systèmes alimentaires ne sont pas sains et les budgets consacrés à la santé sont en hausse, avec l’essor de maladies comme le diabète de type 2. Nous savons aussi, grâce aux recherches sur le microbiome, que plus nous avons un régime varié, plus nous serons en bonne santé. Du point de vue climatique, le secteur agricole doit également opérer de profonds changements pour espérer atteindre les objectifs de neutralité carbone.

    Avez-vous, malgré tout, des motifs d’espoir ?

    L’une des motivations de mon enquête était de raconter comment s’est perpétuée la diversité alimentaire au fil des siècles. Il ne s’agit pas de dire qu’il faut retourner aux temps anciens, mais de montrer comment des variétés ont été cultivées par des générations successives d’agriculteurs, qui ont expérimenté en harmonie avec la #nature. Comprendre et étudier cette histoire de l’alimentation peut nous fournir des clés sur les évolutions souhaitables de notre modèle agricole.

    Les #Hadza, en Tanzanie, sont un très bon exemple de ce qu’a pu être la diversité de notre alimentation. Ce peuple, l’un des derniers chasseurs-cueilleurs de la planète, a un régime potentiel de 800 plantes et espèces animales. Les Hadza ont un microbiote parmi les plus riches du monde.

    Et puis, il y a beaucoup de plaisir à retirer de la #diversité. Dans l’Angleterre victorienne, on pouvait manger une pomme chaque jour pendant quatre ans, sans manger deux fois la même variété. Aujourd’hui, dans les supermarchés, on a le choix entre cinq ou six types de pommes. Je reste malgré tout optimiste, car, partout dans le monde, des institutions, des activistes et des paysans multiplient les actions pour sauver la diversité alimentaire. Une ville comme Copenhague fait, par exemple, figurer la diversité des variétés dans ses critères de commande publique de fruits et légumes pour les restaurants scolaires.