Révélations sur la souffrance des femmes au travail
►https://disclose.ngo/fr/article/revelations-souffrance-femmes-travail
En l’espace de vingt ans, la santé des femmes au travail s’est lourdement dégradée. Premières victimes de ce fléau invisibilisé par les pouvoirs publics : les travailleuses essentielles. Lire l’article
]]>Skeletal damage hints some hunter-gatherer women fought in battles | Science News
https://www.sciencenews.org/article/women-warriors-hunter-gatherers-battles-mongolia
Traditional views of females being largely responsible for gathering food may be too simplistic
Skeletons of two people buried in an ancient tomb in Mongolia include a woman (left) who may have been a horse-riding, bow-and-arrow-wielding warrior, scientists say.
Women’s reputation as nurturing homebodies who left warfare to men in long-ago societies is under attack. Skeletal evidence from hunter-gatherers in what’s now California and from herders in Mongolia suggests that women warriors once existed in those populations. [...]
Sexual divisions of labor characterized ancient societies, but were not as rigidly enforced as has often been assumed, the new studies suggest. “The traditional view [in anthropology] of ‘man the hunter and woman the gatherer’ is likely flawed and overly simplistic,” says forensic anthropologist Marin Pilloud of the University of Nevada, Reno.[...]
But skeletons of 128 of those hunter-gatherer women display damage from arrows and sharp objects such as knives comparable to skeletal injuries of 289 presumed male warriors, Pilloud and her colleagues found. Whether those women fought alongside men or carried out other dangerous battle duties, such as sneaking up on enemies to cut their bow strings, can’t be determined from their bones. Individuals in this sample came from 19 Native American groups in central California, and had lived in any of five time periods between around 5,000 and 200 years ago.
Evidence analyzed by Pilloud’s team was part of a database of excavated skeletal remains from more than 18,000 central California hunter-gatherers assembled by study coauthor Al Schwitalla of Millennia Archaeological Consulting in Sacramento. A 2014 study directed by Schwitalla determined that 10.7 percent of males in the database had suffered injuries from sharp objects and projectile points, versus 4.5 percent of females. The new study finds similar patterns of those injuries on the skeletons of men and women.
In wars between Native American tribes in California, women were often killed in surprise raids and other attacks, which may partly explain female injuries reported in the new study, says biological anthropologist Patricia Lambert of Utah State University in Logan.
Some women may have fought in battles, either to defend their children or village or as warriors, suggests Lambert, who was not part of Pilloud’s team. But further evidence of female fighters, such as Native American women in California buried with weapons and other battle artifacts, is needed, she says.
A second skeletal analysis suggests that nomadic herders in ancient Mongolia, bordering northern China, trained some women to be warriors during a time of political turbulence and frequent conflicts known as the Xianbei period, says anthropologist Christine Lee of California State University, Los Angeles. The Xianbei period ran from 147 to 552.
In a study of nine individuals buried in a high-status Mongolian tomb from the Xianbei period, conducted by Lee and Cal State colleague Yahaira Gonzalez, two of three women and all six men displayed signs of having ridden horses in combat.
That conclusion rests on three lines of evidence: bone alterations caused by frequent horse riding and damage from falls off horses; upper-body signatures of having regularly used bows to shoot arrows, including alterations of spots where shoulder and chest muscles attach to bone; and arrowhead injuries to the face and head. Because the tomb was previously looted, any war-related objects that may have been interred with the bodies are gone.
#anthropologie #chasseurs_cueilleurs #division_sexuelle_du_travail #femmes #guerres (mais rien sur la mixité de la #chasse)
]]>Michelle
▻https://emmaclit.com/2019/09/03/michelle
Autour du travail productif, du travail reproductif, de leur valeur et de leur partage. Source : Emma
]]>Le salariat comme au temps de Marx ?
▻https://lecourrier.ch/2018/10/28/le-salariat-comme-au-temps-de-marx
Les femmes ne sont pas considérées comme des travailleuses professionnelles, mais avant tout comme des ménagères et mères de famille. Leur légitimité trouve sa place dans l’espace domestique et non dans l’espace professionnel, et cela même si elles ont, de fait, toujours travaillé pour la production.
Pour Silvia Federici6, cette division sexuelle du travail s’installe comme un élément fondamental dans le passage du féodalisme au capitalisme. Les relations de genre sont alors remodelées en profondeur, la lente exclusion des femmes du domaine public accompagnant l’émergence des rapports de production capitalistes.
]]>La banalité de l’échange. Entretien avec Paola Tabet
▻https://gss.revues.org/1227?lang=fr
Dans cet entretien, l’anthropologue revient sur le parcours théorique et personnel qui l’a amenée à forger le concept d’échange économico-sexuel. Elle insère cette notion dans l’ensemble de ses travaux sur la division sexuelle du travail, la gestion de la reproduction, les interventions sur la sexualité des femmes. Elle revient également sur les usages de la notion d’échange économico-sexuels, les limites qu’il y a à l’utiliser principalement en ce qui concerne ce qu’on appelle le travail sexuel, et la difficulté à penser les échanges économico-sexuels comme un continuum. Le travail de Paola Tabet apparaît ainsi comme un ensemble d’outils théoriques et politiques dont l’objectif est de comprendre et de déconstruire les rapports sociaux de sexe et les fondements de la domination masculine.
]]>Articulation emploi / famille : une comparaison européenne | femmes.gouv.fr
▻http://femmes.gouv.fr/dossiers/partage-des-responsabilites-professionnelles-et-familiales/les-fiches-synthetiques/la-situation-comparee-en-europe-en-matiere-de-partage-des-taches-profess
Le modèle nordique Les pays nordiques, dans lesquels l’Organisation internationale du travail inclut la France, se caractérisent par une abondante législation nationale sur les congés maternité/paternité/parental, le travail à temps partiel et des dispositifs de garde d’enfants financés par l’État, ils s’appuient fortement sur le secteur public pour aider les jeunes parents à concilier les temps de vie. (...)
Le modèle anglo-saxon Ce modèle s’applique dans les pays à faible présence du secteur public et repose principalement sur la flexibilité de leur marché du travail et sur leurs entreprises pour proposer des conditions de travail qui s’articulent avec la vie familiale. (...)
Le modèle corporatiste. Dans des pays tels que les Pays-Bas, ce sont les partenaires sociaux qui négocient les politiques d’articulation des temps de vie. (...)
Le modèle familialiste Des pays tels que la Pologne, les pays d’Europe du Sud confient principalement aux familles le soin de gérer la question de l’équilibre des temps de vie. (...) Ces pays disposent de généreux congés de maternité et parentaux qui affectent souvent les carrières des femmes qualifiées. Ce modèle a fait l’objet depuis 1990 de nombreuses réformes liées à des coupes budgétaires notamment au niveau du financement des services de garde d’enfants (États et entreprises). Ce contexte associé à une législation « protectrice » des femmes, a augmenté la difficulté d’équilibrer l’articulation entre travail et vie familiale en transférant de plus en plus les responsabilités sur les familles.
Quelques données pour des pays typiques de chacun des modèles :
Ecart temps de travail domestique femmes / hommes (en heures par semaine, en 2005) : Danemark +10,1 / RU +18,2 / Pays-Bas +22,3 / Grèce +21,7 / Moyenne UE +17,7
Ecart temps de travail rémunéré femmes / hommes : Danemark -6,5 / RU -12 / Pays-Bas -13,7 / Grèce -9 / Moyenne UE -7,4
]]>La sociologie du genre invite à repenser la critique du travail | E. Galerand & D. Kergoat
Premier tournant : penser le travail domestique comme travail exploité.
Nous voudrions maintenant mettre en évidence la charge critique du féminisme matérialiste pour la sociologie du travail et nous distinguerons pour cela deux moments. Le premier renvoie à la théorisation des rapports sociaux de sexe en tant que rapports de production ou d’exploitation en eux-mêmes, irréductibles au capitalisme (Delphy, 1970 ; Guillaumin, 1978). C’est le moment de la conceptualisation du travail domestique comme travail exploité qui opère une double rupture conceptuelle avec la définition dominante et tronquée du « travail » d’une part, avec celle de l’« exploitation » d’autre part. (…) [La] théorisation du travail domestique comme travail exploité engageait une véritable rupture épistémologique, à partir de laquelle il fut possible de repenser le travail, ses contours comme ce qu’il recouvre politiquement. Simultanément, le concept d’exploitation prenait lui aussi une nouvelle épaisseur. Après que Christine Delphy dénonce son usage réservé aux seuls rapports de classe, c’est Colette Guillaumin (1978) qui met en évidence l’existence de différents régimes d’exploitation, de même que les continuités entre l’esclavage et le « sexage », et montre en quoi ceux-ci passent par une appropriation des corps, réservoirs de force de travail (Guillaumin, 1978 ; Juteau & Laurin Frenette, 1988). Les recherches qui s’intéressent aux formes de servitude observables dans le secteur de la domesticité ou du travail reproductif payé en particulier (Glenn, 2009 ; Moujoud & Falquet, 2010) montrent bien l’actualité de cette réflexion sur le travail non libre comme sur les formes transitionnelles d’exploitation telles qu’elles se recomposent aujourd’hui (Galerand & Gallié, 2014). (…)
Deuxième tournant : la division sexuelle du travail, production mutuelle (et mobile) des rapports sociaux de classe et de sexe.
Le second tournant est celui de la théorisation du sexe du travail salarié qui ouvre sur la transversalité de la division sexuelle du travail et sur la consubstantialité des différents rapports sociaux d’exploitation (Kergoat, 2012). (…) Ce deuxième moment fut tout aussi décisif. Il révélait que la seule logique du capital était insuffisante pour saisir l’exploitation particulière de la force de travail féminine dans le rapport salarial et que ce dernier, loin d’être purement capitaliste, était également intrinsèquement sexué, structuré suivant la division sexuelle du travail. L’analyse des pratiques combatives et revendicatives des ouvrières montrait d’abord que les rapports différenciés des hommes et des femmes au travail salarié étaient indissociables des rapports différenciés qu’ils et elles entretenaient au travail domestique (Chenal & Kergoat, 1981). Par ailleurs, les ouvrières n’étaient pas seulement plus exploitées que leurs homologues masculins, mais elles l’étaient différemment et cette différence ne pouvait s’expliquer en termes de surexploitation. Car alors, comment expliquer par exemple que les ouvrières qualifiées travaillaient plus souvent à la chaîne que les ouvriers non qualifiés ? C’est bien la problématisation de la transversalité des rapports sociaux de sexe, et de leur imbrication aux autres rapports sociaux, en particulier ceux de classe, qui permettaient de répondre à ces questions et de dépasser le raisonnement selon lequel les femmes étaient exploitées suivant le mode d’exploitation domestique dans le cadre de la famille, puis simplement surexploitées sur le mode capitaliste une fois franchie la porte de l’usine. En contrepoint, la conceptualisation de la « division sexuelle du travail », permit de penser l’intrication dynamique des rapports sociaux de sexe et de classe, leur consubstantialité, le fait qu’ils se modulent et se configurent mutuellement et réciproquement (Kergoat, 2012).
Quant au travail entendu sous le concept de division sexuelle du travail, il désigne dès lors toutes les activités humaines de production du vivre en société (Godelier, 1984 ; Hirata & Zarifian, 2000). Cette redéfinition contient, à nos yeux, un potentiel particulièrement subversif, qui vient renouveler la critique de l’économie politique, dans la lignée des recherches qui – depuis les années 1970 – démontrent l’insuffisance des compréhensions resserrées du travail conduisant à exclure l’ensemble du travail gratuit des raisonnements sur la société salariale : tâches ménagères, travail d’entretien physique des membres de la famille, de care, ou de santé (Cresson, 2006), maintien du réseau amical et familial (Chabaud-Rychter et al., 1985), production d’enfants (Vandelac, 1985 ; Tabet, 1998). (...)
Avec et contre Marx, la problématique de la division sexuelle du travail consiste à appréhender les rapports de pouvoir qui produisent des hommes et des femmes en termes de rapports sociaux : elle ne relève ni d’une conceptualisation foucaldienne du pouvoir, ni d’une sociologie bourdieusienne de la domination et de sa reproduction, ni même d’une sociologie des systèmes d’oppression (comme c’est le cas lorsqu’on parle de patriarcat ou de capitalisme par exemple). En empruntant le concept de « rapport social », il s’agit d’envisager les catégories d’hommes et de femmes comme les produits de rapports de force proprement historiques, c’est-à-dire toujours vivants, qui se reconfigurent, se jouent et se rejouent en permanence et qui se déplacent dans l’espace et dans le temps, en fonction des pratiques concrètes et en particulier en fonction de la division du travail concret (prescrit et réel ; visible et invisible ; payé et gratuit).
(Elsa Galerand et Danièle Kergoat)
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Division sexuelle du travail journalistique : ce qu’écrivent les femmes dans le NYT | Family Inequality
▻http://familyinequality.wordpress.com/2014/04/29/gender-nytimes
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