• De la rage au djihad
    https://laviedesidees.fr/De-la-rage-au-djihad.html

    À propos de : Glenn Robinson, Global Jihad, A brief History, Stanford University Pres. Le djihad global a connu quatre périodes, chacune marquée par un événement emblématique et un idéologue phare. Mais toutes, selon G. Robinson, ont en partage un sentiment de rage et la volonté nihiliste d’anéantir l’héritage des Lumières. Une thèse qu’il convient de nuancer.

    #International #terrorisme #islamisme #djihadisme
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20210217_globaljihad.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20210217_globaljihad.docx

  • De la rage au djihad
    https://laviedesidees.fr/global-jihad.html

    À propos de : Glenn Robinson, Global Jihad, A brief History, Stanford University Pres. Le djihad global a connu quatre périodes, chacune marquée par un événement emblématique et un idéologue phare. Mais toutes, selon G. Robinson, ont en partage un sentiment de rage et la volonté nihiliste d’anéantir l’héritage des Lumières. Une thèse qu’il convient de nuancer.

    #International #terrorisme #islamisme #djihadisme
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20210217_globaljihad.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20210217_globaljihad.docx

  • #Ignacio_Maria_Gomez : La vision d’un nouveau monde

    Ignacio Maria Gomez, va nous amener de la douceur dans ce curieux hiver.
    Depuis sa plus tendre enfance, son univers musical s’est construit autour de rencontres et de voyages.

    https://rf.proxycast.org/360c7e82-2195-49e2-b9a5-db237a3a1967/17253-13.01.2021-ITEMA_22540746-2021F28411S0013.mp3

    C’est fini, c’est fini, c’est fini, il est temps de penser autrement !

    https://www.franceinter.fr/emissions/dans-la-playlist-de-france-inter/dans-la-playlist-de-france-inter-13-janvier-2021

    https://www.youtube.com/watch?v=uaikxdAXsv8

    #musique #argentine

  • Dans l’excellente série « 24 jours de Web » que tous les webmestres lisent (j’espère), le numéro d’aujourd’hui est consacré à démolir ces ridicules formulaires Web écrits par des control freaks fascistes qui vous reprochent votre adresse de courrier électronique, votre prénom, ou votre département de naissance.

    https://www.24joursdeweb.fr/2020/concevoir-des-formulaires-inclusifs

    #développement_Web #RGPD #djandeur

  • DJ Alg0 | REPORTÉ
    https://www.nova-cinema.org/prog/2020/180-decembre/capture-d-ecrans/article/dj-alg0

    Si le Covid est clément et les décrets gouvernementaux encourageants, nous nous permettrons d’esquisser quelques pas de danse pour clôturer ces deux jours de rencontre. L’algorithme de YouTube prend les platines pour la soirée : on tire une musique de départ au hasard, et on laisse le site de partage de vidéos choisir la suite. Entre hits mondiaux et bizarreries de la lecture automatique, les GAFAM mettent l’ambiance.

    samedi 12 décembre 2020 à 23h

    #DJ_set

  • CNES Géoimage Nouvelles ressources

    Dans une situation difficile, tendue et régressive, les cours en présentiel sont impossibles, les bibliothèques, universitaires en particulier, et les librairies sont fermées et les risques de décrochages se multiplient. Dans ce contexte, le site Géoimage du CNES (Centre Nat. d’Etudes Spatiales) met à disposition en ligne plus de 300 dossiers réalisés par 165 auteurs sur 86 pays et territoires. Pour votre information, voici les derniers dossiers réalisés ces deux derniers mois. Ils constituent peut être une ressource utile pour vos étudiants. En restant a votre disposition.

    1. Nouveaux dossiers en ligne

    #Frontières : entre #guerres, #tensions et #coopérations

    #Pakistan-#Inde-#Chine. Le massif du #K2 et le #Glacier_Siachen : #conflits_frontaliers et affrontements militaires sur le « toit du monde » (L. Carroué )

    https://geoimage.cnes.fr/fr/pakistan-inde-chine-le-massif-du-k2-et-le-glacier-siachen-conflits-fro

    Pakistan-Chine. La #Karakoram_Highway : un axe transfrontalier géostratégique à travers l’#Himalaya (L. Carroué)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/pakistan-chine-la-karakoram-highway-un-axe-transfrontalier-geostrategi

    #Afghanistan/ #Pakistan/ #Tadjikistan - Le corridor de #Wakhan : une zone tampon transfrontalière en plein Himalaya (L. Carroué)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/afghanistan-pakistan-tadjikistan-le-corridor-de-wakhan-une-zone-tampon

    Affrontement aux sommets sur la frontière sino-indienne, autour du #Lac_Pangong_Tso dans l’Himalaya (F. Vergez)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/affrontement-aux-sommets-sur-la-frontiere-sino-indienne-sur-le-lac-pan

    #Brésil - #Argentine#Paraguay. La triple frontière autour d’#Iguazu : un des territoires transfrontaliers les plus actifs au monde (C. Loïzzo)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/bresil-argentine-paraguay-la-triple-frontiere-autour-diguazu-un-des-te

    #Grèce#Turquie. Les îles grecques de #Samos et #Lesbos en #mer_Egée : tensions géopolitiques frontalières et flux migratoires (F. Vergez)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/grece-turquie-les-iles-grecques-de-samos-et-lesbos-en-mer-egee-tension

    #Jordanie/ #Syrie : guerre civile, frontière militarisée et #camps_de_réfugiés de #Zaatari (L. Carroué)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/jordanie-syrie-guerre-civile-frontiere-militarisee-et-camps-de-refugie

    Frontières : France métropolitaine et outre-mer

    #Calais : un port de la façade maritime européenne aux fonctions transfrontalières transmanches (L. Carbonnier et A. Gack)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/hauts-de-france-calais-un-port-de-la-facade-maritime-europeenne-aux-fo

    L’Est-#Maralpin : un territoire transfrontalier franco-italo-monégaste au cœur de l’arc méditerranéen (F. Boizet et L. Clerc)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/lest-maralpin-un-territoire-transfrontalier-franco-italo-monegaste-au-

    La principauté de #Monaco : le défi du territoire, entre limite frontalière, densification et extensions urbaines maritimes (P. Briand)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/la-principaute-de-monaco-le-defi-du-territoire-entre-limite-frontalier

    #Guyane_française/ Brésil. La frontière : d’un territoire longtemps contesté à une difficile coopération régionale transfrontalière (P. Blancodini )

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/guyane-francaise-bresil-la-frontiere-un-territoire-longtemps-conteste-

    (Frontières. Pages concours - Capes, Agrégations)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/les-frontieres

    Enjeux géostratégiques et géopolitiques

    Pakistan. #Gwadar : un port chinois des Nouvelles Routes de la Soie dans un #Baloutchistan désertique et instable (C. Loïzzo)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/pakistan-gwadar-un-port-chinois-des-nouvelles-routes-de-la-soie-dans-u

    #Chine. L’archipel des #Paracels : construire des #îles pour projeter sa puissance et contrôler la #Mer_de_Chine méridionale (L. Carroué)

    Chine - L’archipel des Paracels : construire des îles pour projeter sa puissance et contrôler la Mer de Chine méridionale

    #Kings_Bay : la grande base sous-marine nucléaire stratégique de l’#Atlantique (L. Carroué)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/etats-unis-kings-bay-la-grande-base-sous-marine-nucleaire-strategique-

    #Kitsap - #Bangor : la plus grande #base_sous-marine nucléaire stratégique au monde (L. Carroué)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/etats-unis-kitsap-bangor-la-plus-grande-base-sous-marine-nucleaire-str

    #Djibouti / #Yémen. Le détroit de #Bab_el-Mandeb : un verrou maritime géostratégique entre la #mer_Rouge et l’#océan_Indien (E. Dallier et P. Denmat)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/djiboutiyemen-le-detroit-de-bab-el-mandeb-un-verrou-maritime-geostrate

    #Abu_Dhabi : une ville capitale, entre mer et désert (F. Tétart)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/emirats-arabes-unis-abu-dhabi-une-ville-capitale-entre-mer-et-desert

    France et #DROM : dynamiques et mutations

    Languedoc. #Cap_d’Agde : une station touristique au sein d’un littoral très aménagé en région viticole (Y. Clavé)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/languedoc-cap-dagde-une-station-touristique-au-sein-dun-littoral-tres-

    Le sud-est de la #Grande-Terre : les plages touristiques et les #Grands_Fonds, entre survalorisation, inégalités et développement durable (J. Fieschi et E. Mephara)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/guadeloupe-le-sud-est-de-la-grande-terre-les-plages-touristiques-et-le

    #Normandie. #Lyons-la-Forêt et son environnement : entre #Rouen et Paris, un espace rural sous emprise forestière (T. Puigventos)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/normandie-lyons-la-foret-et-son-environnement-entre-rouen-et-paris-un-

    #PACA. L’agglomération de #Fréjus - #Saint-Raphaël : un #littoral méditerranéen touristique urbanisé (S. Revert)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/paca-lagglomeration-de-frejus-saint-raphael-un-littoral-mediterraneen-

    #Tourisme et #patrimonialisation dans le monde

    #Portugal#Lisbonne : la capitale portugaise aux défis d’une #touristification accélérée et d’une patrimonialisation accrue (J. Picollier)

    Portugal - Lisbonne : la capitale portugaise aux défis d’une touristification accélérée et d’une patrimonialisation accrue

    #Floride : le Sud-Ouest, un nouveau corridor touristique et urbain (J.F. Arnal)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/etats-unis-floride-le-sud-ouest-un-nouveau-corridor-touristique-et-urb

    #Alaska. Le #Mont_Denali : glaciers, #parc_national, #wilderness et changement climatique (A. Poiret)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/alaska-le-mont-denali-glaciers-parc-national-wilderness-et-changement-

    #Ile_Maurice. Le miracle de l’émergence d’une petite île de l’#océan_Indien (M. Lachenal)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/ile-maurice-le-miracle-de-lemergence-dune-petite-ile-de-locean-indien

    Le #Grand-Prismatic du Parc National du #Yellowstone : entre wilderness, protection, patrimonialisation et tourisme de masse (S. Sangarne et N. Vermersch)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/etats-unis-le-grand-prismatic-du-parc-national-du-yellowstone-entre-wi

    #Maroc. Contraintes, défis et potentialités d’un espace désertique marocain en bordure du Sahara : Ouarzazate (M. Lachenal)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/maroc-contraintes-defis-et-potentialites-dun-espace-desertique-marocai

    2. Nouvelle rubrique : « Images A la Une »

    La rubrique Image A La Une a pour objectif de mettre en ligne une image satellite accompagnée d’un commentaire en lien avec un point d’actualité et qui peut donc être facilement mobilisée en cours (cf. incendies de forêt en Australie en janv./ 2020, impact du Coronavirus en avril 2020).

    Fabien Vergez : Affrontements aux sommets sur la frontière sino-indienne, sur le lac Pangong Tso dans l’Himalaya

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/affrontement-aux-sommets-sur-la-frontiere-sino-indienne-sur-le-lac-pan

    Virginie Estève : Les "#Incendies_zombies" en #Arctique : un phénomène surmédiatisé qui alerte sur le réchauffement climatique.

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/incendies-zombies-en-arctique-un-phenomene-surmediatise-qui-alerte-sur

    3. Ouverture d’une nouvelle rubrique : « La satellithèque »

    Le site Géoimage du CNES se dote d’une nouvelle rubrique afin d’enrichir son offre. A côté des images déjà proposées dans les rubriques "dossiers thématiques" ou "Images A la Une", le site Géoimage du CNES met en ligne comme autres ressources des images brutes non accompagnées d’un commentaire ou d’une analyse.

    L’objectif de cette #Satellithèque est d’offrir au plus grand nombre - enseignants, universitaires, chercheurs, étudiants, grand public... - de nombreuses images de la France et du monde. Ainsi, progressivement, dans les mois qui viennent des centaines d’images nouvelles seront disponibles et téléchargeable directement et gratuitement en ligne afin d’accompagner leurs travaux, recherches ou voyages.

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/satellitheque

    4. Ouverture de comptes Twitter et Instagram

    Suivez et partagez l’actualité du site GeoImage à travers Twitter / Instagram, que ce soit de nouvelles mises en ligne ou des évènements autour de ce projet. La publication de nouveaux dossiers et leurs référencements, tout comme la publication de notules dans images à la une est accompagnée de brèves sur ces réseaux sociaux

    Ci-dessous les identifiants pour s’abonner aux comptes Twitter et Instagram

    Compte twitter : @Geoimage_ed

    Compte Instagram : geoimage_ed

    #images_satellitaires #visualisation

    #ressources_pédagogiques

  • Mocimboa da Praia : Key Mozambique port ’seized by IS’ - BBC News
    https://www.bbc.com/news/world-africa-53756692

    C’est passé sous les radars apparemment, mais la situation au Mozambique se dégrade et devient très préoccupante

    https://ichef.bbci.co.uk/news/1632/idt2/idt2/f0df8b16-d8df-480d-89d5-f23f1d740e73/image/816

    Militants linked to the Islamic State group have seized a heavily-defended port in Mozambique after days of fighting, according to reports.

    Local media say government forces that were in the far northern town of Mocimboa da Praia fled, many by boat, after Islamists stormed the port.

    The town is near the site of natural gas projects worth $60bn (£46bn).

    In recent months militants have taken a number of northern towns, displacing tens of thousands of people.

    –-----------

    Avec les décapitations de villages, l’État islamique intensifie les attaques au Mozambique - News 24

    https://news-24.fr/avec-les-decapitations-de-villages-letat-islamique-intensifie-les-attaques-a

    NAIROBI, Kenya – Les militants de l’État islamique, selon plusieurs témoignages, ont frappé la petite communauté agricole sur un plateau dans le nord du Mozambique lors d’un rite d’initiation pour amener les adolescents à devenir virils.

    Armés de machettes, les assaillants ont décapité jusqu’à 20 garçons et hommes dans le village de 24 de Marco, selon un rapport des médias locaux qui confirmé mercredi par ACLED, un groupe américain de surveillance de la crise qui cartographie l’explosion de l’insurrection au Mozambique.

    –-----------------

    Mozambique - Escalation of conflict and violence drive massive displacements and increased humanitarian needs in Cabo Delgado | Digital Situation Reports
    https://reports.unocha.org/en/country/mozambique/card/qXCEhl8yNX
    https://images.ctfassets.net/ejsx83ka8ylz/Z9ojahmui2MxmPMagjmfA/5c75e52ed09bf8c5724c3553183c05a3/WhatsApp_Image_2020-10-26_at_18.53.21.jpeg?w=1024

    Escalation of conflict and violence drive massive displacements and increased humanitarian needs in Cabo Delgado

    The humanitarian situation in Cabo Delgado Province, in northern Mozambique, significantly deteriorated over the last 10 months. The ongoing conflict in the region has escalated in 2020, compounding a fragile situation marked by chronic underdevelopment, consecutive climatic shocks and recurrent disease outbreaks. The increasing number of attacks by non-state armed groups, particularly impacting the northern and eastern districts of the Province, are driving massive and multiple displacements, disrupting people’s livelihoods and access to basic services.

    –-----------------------

    Cabo Ligado Weekly : 2-8 November 2020 | ACLED
    https://acleddata.com/2020/11/10/cabo-ligado-weekly-2-8-november-2020

    The battle for the road between Palma and Mueda continued last week, starting with a 2 November insurgent attack on Pundanhar, Palma district. Several houses were burned in the attack, and five civilians were kidnapped.

    At the same time, insurgents were in the midst of a four-day occupation of Muatide, Muidumbe district. According to a Pinnacle News report, insurgents used Muatide as a base from which they carried out attacks against young men involved in initiation rites. Fifteen boys and five adults from the 24 de Marco village were reported decapitated, and their bodies brought to the soccer field at Muatide. Pinnacle also reported that another 24 youths and six adults from other areas of the district were beheaded during the occupation, and their bodies similarly gathered at Muatide. Pinnacle later reported that many other civilians had been killed at Muatide. There is no confirmed final death toll, and sources can only confirm the targeting of male initiation rites and the initial report of 20 deaths at 24 de Marco.

    #mozambique #is #état_islamique #daesh #djihadisme_international

  • La prière et le drapeau
    https://laviedesidees.fr/La-priere-et-le-drapeau.html

    À propos de : Alex Alber, Joël Cabalion, Valérie Cohen, Un impossible travail de déradicalisation, Erès. Les centres de « déradicalisation », ouvert à grand bruit en 2016, ont rapidement capoté. Un livre revient sur les impasses de cette ambition qui prétendait remplacer le fanatisme religieux par la discipline militaire.

    #Société #media #religion #éducation #psychologie #terrorisme #islamisme #pédagogie #djihadisme
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20201104_deradicaliser.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20201104_deradicaliser.docx

  • Je suis prof. Seize brèves réflexions contre la terreur et l’obscurantisme, en #hommage à #Samuel_Paty

    Les lignes qui suivent ont été inspirées par la nouvelle atroce de la mise à mort de mon collègue, Samuel Paty, et par la difficile semaine qui s’en est suivie. En hommage à un #enseignant qui croyait en l’#éducation, en la #raison_humaine et en la #liberté_d’expression, elles proposent une quinzaine de réflexions appelant, malgré l’émotion, à penser le présent, et en débattre, avec raison. Ces réflexions ne prétendent évidemment pas incarner la pensée de Samuel Paty, mais elles sont écrites pour lui, au sens où l’effort de pensée, de discernement, de nuances, de raison, a été fait en pensant à lui, et pour lui rendre hommage. Continuer de penser librement, d’exprimer, d’échanger les arguments, me parait le meilleur des hommages.

    1. Il y a d’abord eu, en apprenant la nouvelle, l’#horreur, la #tristesse, la #peur, devant le #crime commis, et des pensées pour les proches de Samuel Paty, ses collègues, ses élèves, toutes les communautés scolaires de France et, au-delà, toute la communauté des humains bouleversés par ce crime. Puis s’y est mêlée une #rage causée par tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, et avant même d’en savoir plus sur les tenants et aboutissants qui avaient mené au pire, se sont empressés de dégainer des kits théoriques tendant à minimiser l’#atrocité du crime ou à dissoudre toute la #responsabilité de l’assassin (ou possiblement des assassins) dans des entités excessivement extensibles (que ce soit « l’#islamisation » ou « l’#islamophobie ») – sans compter ceux qui instrumentalisent l’horreur pour des agendas qu’on connait trop bien : rétablissement de la peine de mort, chasse aux immigré.e.s, chasse aux musulman.e.s.

    2. Il y a ensuite eu une peur, ou des peurs, en voyant repartir tellement vite, et à la puissance dix, une forme de réaction gouvernementale qui a de longue date fait les preuves de son #inefficacité (contre la #violence_terroriste) et de sa #nocivité (pour l’état du vivre-ensemble et des droits humains) : au lieu d’augmenter comme il faut les moyens policiers pour enquêter plus et mieux qu’on ne le fait déjà, pour surveiller, remonter des filières bien ciblées et les démanteler, mais aussi assurer en temps réel la protection des personnes qui la demandent, au moment où elles la demandent, on fait du spectacle avec des boucs émissaires.

    Une sourde appréhension s’est donc mêlée à la peine, face au déferlement d’injures, de menaces et d’attaques islamophobes, anti-immigrés et anti-tchétchènes qui a tout de suite commencé, mais aussi face à l’éventualité d’autres attentats qui pourraient advenir dans le futur, sur la prévention desquels, c’est le moins que je puisse dire, toutes les énergies gouvernementales ne me semblent pas concentrées.

    3. Puis, au fil des lectures, une #gêne s’est installée, concernant ce que, sur les #réseaux_sociaux, je pouvais lire, « dans mon camp » cette fois-ci – c’est-à-dire principalement chez des gens dont je partage plus ou moins une certaine conception du combat antiraciste. Ce qui tout d’abord m’a gêné fut le fait d’énoncer tout de suite des analyses explicatives alors qu’au fond on ne savait à peu près rien sur le détail des faits : quel comportement avait eu précisément Samuel Paty, en montrant quels dessins, quelles interactions avaient eu lieu après-coup avec les élèves, avec les parents, qui avait protesté et en quels termes, sous quelles forme, qui avait envenimé le contentieux et comment s’était produit l’embrasement des réseaux sociaux, et enfin quel était le profil de l’assassin, quel était son vécu russe, tchétchène, français – son vécu dans toutes ses dimensions (familiale, socio-économique, scolaire, médicale), sa sociabilité et ses accointances (ou absences d’accointances) religieuses, politiques, délinquantes, terroristes ?

    J’étais gêné par exemple par le fait que soit souvent validée a priori, dès les premières heures qui suivirent le crime, l’hypothèse que Samuel Paty avait « déconné », alors qu’on n’était même pas certain par exemple que c’était le dessin dégoutant du prophète cul nu (j’y reviendrai) qui avait été montré en classe (puisqu’on lisait aussi que le professeur avait déposé plainte « pour diffamation » suite aux accusations proférées contre lui), et qu’on ne savait rien des conditions et de la manière dont il avait agencé son cours.

    4. Par ailleurs, dans l’hypothèse (qui a fini par se confirmer) que c’était bien ce dessin, effectivement problématique (j’y reviendrai), qui avait servi de déclencheur ou de prétexte pour la campagne contre Samuel Paty, autre chose me gênait. D’abord cet oubli : montrer un #dessin, aussi problématique soit-il, obscène, grossier, de mauvais goût, ou même raciste, peut très bien s’intégrer dans une #démarche_pédagogique, particulièrement en cours d’histoire – après tout, nous montrons bien des #caricatures anti-juives ignobles quand nous étudions la montée de l’antisémitisme, me confiait un collègue historien, et cela ne constitue évidemment pas en soi une pure et simple perpétuation de l’#offense_raciste. Les deux cas sont différents par bien des aspects, mais dans tous les cas tout se joue dans la manière dont les documents sont présentés et ensuite collectivement commentés, analysés, critiqués. Or, sur ladite manière, en l’occurrence, nous sommes restés longtemps sans savoir ce qui exactement s’était passé, et ce que nous avons fini par appendre est que Samuel Paty n’avait pas eu d’intention maligne : il s’agissait vraiment de discuter de la liberté d’expression, autour d’un cas particulièrement litigieux.

    5. En outre, s’il s’est avéré ensuite, dans les récits qui ont pu être reconstitués (notamment dans Libération), que Samuel Paty n’avait fait aucun usage malveillant de ces caricatures, et que les parents d’élèves qui s’étaient au départ inquiétés l’avaient assez rapidement et facilement compris après discussion, s’il s’est avéré aussi qu’au-delà de cet épisode particulier, Samuel Paty était un professeur très impliqué et apprécié, chaleureux, blagueur, il est dommageable que d’emblée, il n’ait pas été martelé ceci, aussi bien par les inconditionnels de l’ « esprit Charlie » que par les personnes légitimement choquées par certaines des caricatures : que même dans le cas contraire, même si le professeur avait « déconné », que ce soit un peu ou beaucoup, que même s’il avait manqué de précautions pédagogiques, que même s’il avait intentionnellement cherché à blesser, bref : que même s’il avait été un « mauvais prof », hautain, fumiste, ou même raciste, rien, absolument rien ne justifiait ce qui a été commis.

    Je me doute bien que, dans la plupart des réactions à chaud, cela allait sans dire, mais je pense que, dans le monde où l’on vit, et où se passent ces horreurs, tout désormais en la matière (je veux dire : en matière de mise à distance de l’hyper-violence) doit être dit, partout, même ce qui va sans dire.

    En d’autres termes, même si l’on juge nécessaire de rappeler, à l’occasion de ce crime et des discussions qu’il relance, qu’il est bon que tout ne soit pas permis en matière de liberté d’expression, cela n’est selon moi tenable que si l’on y adjoint un autre rappel : qu’il est bon aussi que tout ne soit pas permis dans la manière de limiter la liberté d’expression, dans la manière de réagir aux discours offensants, et plus précisément que doit être absolument proscrit le recours à la #violence_physique, a fortiori au #meurtre. Nous sommes malheureusement en un temps, je le répète, où cela ne va plus sans dire.

    6. La remarque qui précède est, me semble-t-il, le grand non-dit qui manque le plus dans tout le débat public tel qu’il se polarise depuis des années entre les « Charlie », inconditionnels de « la liberté d’expression », et les « pas Charlie », soucieux de poser des « #limites » à la « #liberté_d’offenser » : ni la liberté d’expression ni sa nécessaire #limitation ne doivent en fait être posées comme l’impératif catégorique et fondamental. Les deux sont plaidables, mais dans un #espace_de_parole soumis à une autre loi fondamentale, sur laquelle tout le monde pourrait et devrait se mettre d’accord au préalable, et qui est le refus absolu de la violence physique.

    Moyennant quoi, dès lors que cette loi fondamentale est respectée, et expressément rappelée, la liberté d’expression, à laquelle Samuel Paty était si attaché, peut et doit impliquer aussi le droit de dire qu’on juge certaines caricatures de Charlie Hebdo odieuses :

    – celles par exemple qui amalgament le prophète des musulmans (et donc – par une inévitable association d’idées – l’ensemble des fidèles qui le vénèrent) à un terroriste, en le figurant par exemple surarmé, le nez crochu, le regard exorbité, la mine patibulaire, ou coiffé d’un turban en forme de bombe ;

    – celle également qui blesse gratuitement les croyants (et les croyants lambda, tolérants, non-violents, tout autant voire davantage que des « djihadistes » avides de prétextes à faire couler le sang), en représentant leur prophète cul nul, testicules à l’air, une étoile musulmane à la place de l’anus ;

    – celle qui animalise une syndicaliste musulmane voilée en l’affublant d’un faciès de singe ;

    – celle qui annonce « une roumaine » (la joueuse Simona Halep), gagnante de Roland-Garros, et la représente en rom au physique disgracieux, brandissant la coupe et criant « ferraille ! ferraille ! » ;

    – celle qui nous demande d’imaginer « le petit Aylan », enfant de migrants kurdes retrouvé mort en méditerranée, « s’il avait survécu », et nous le montre devenu « tripoteur de fesses en Allemagne » (suite à une série de viols commis à Francfort) ;

    – celle qui représente les esclaves sexuelles de Boko Haram, voilées et enceintes, en train de gueuler après leurs « allocs » ;

    – celle qui fantasme une invasion ou une « islamisation » en forme de « grand remplacement », par exemple en nous montrant un musulman barbu dont la barbe démesurée envahit toute la page de Une, malgré un minuscule Macron luttant « contre le séparatisme », armé de ciseaux, mais ne parvenant qu’à en couper que quelques poils ;

    – celle qui alimente le même fantasme d’invasion en figurant un Macron, déclarant que le port du foulard par des femmes musulmanes « ne le regarde pas » en tant que président, tandis que le reste de la page n’est occupé que par des femmes voilées, avec une légende digne d’un tract d’extrême droite : « La République islamique en marche ».

    Sur chacun de ces dessins, publiés en Une pour la plupart, je pourrais argumenter en détail, pour expliquer en quoi je les juge odieux, et souvent racistes. Bien d’autres exemples pourraient d’ailleurs être évoqués, comme une couverture publiée à l’occasion d’un attentat meurtrier commis à Bruxelles en mars 2016 et revendiqué par Daesh (ayant entraîné la mort de 32 personnes et fait 340 blessés), et figurant de manière pour le moins choquante le chanteur Stromae, orphelin du génocide rwandais, en train de chanter « Papaoutai » tandis que voltigent autour de lui des morceaux de jambes et de bras déchiquetés ou d’oeil exorbité. La liste n’est pas exhaustive, d’autres unes pourraient être évoquées – celles notamment qui nous invitent à rigoler (on est tenté de dire ricaner) sur le sort des femmes violées, des enfants abusés, ou des peuples qui meurent de faim.

    On a le droit de détester cet #humour, on a le droit de considérer que certaines de ces caricatures incitent au #mépris ou à la #haine_raciste ou sexiste, entre autres griefs possibles, et on a le droit de le dire. On a le droit de l’écrire, on a le droit d’aller le dire en justice, et même en manifestation. Mais – cela allait sans dire, l’attentat de janvier 2015 oblige désormais à l’énoncer expressément – quel que soit tout le mal qu’on peut penser de ces dessins, de leur #brutalité, de leur #indélicatesse, de leur méchanceté gratuite envers des gens souvent démunis, de leur #racisme parfois, la #violence_symbolique qu’il exercent est sans commune mesure avec la violence physique extrême que constitue l’#homicide, et elle ne saurait donc lui apporter le moindre commencement de #justification.

    On a en somme le droit de dénoncer avec la plus grande vigueur la violence symbolique des caricatures quand on la juge illégitime et nocive, car elle peut l’être, à condition toutefois de dire désormais ce qui, je le répète, aurait dû continuer d’aller sans dire mais va beaucoup mieux, désormais, en le disant : qu’aucune violence symbolique ne justifie l’hyper-violence physique. Cela vaut pour les pires dessins de Charlie comme pour les pires répliques d’un Zemmour ou d’un Dieudonné, comme pour tout ce qui nous offense – du plutôt #douteux au parfaitement #abject.

    Que reste-t-il en effet de la liberté d’expression si l’on défend le #droit_à_la_caricature mais pas le droit à la #critique des caricatures ? Que devient le #débat_démocratique si toute critique radicale de #Charlie aujourd’hui, et qui sait de de Zemmour demain, de Macron après-demain, est d’office assimilée à une #incitation_à_la_violence, donc à de la complicité de terrorisme, donc proscrite ?

    Mais inversement, que devient cet espace démocratique si la dénonciation de l’intolérable et l’appel à le faire cesser ne sont pas précédés et tempérés par le rappel clair et explicite de l’interdit fondamental du meurtre ?

    7. Autre chose m’a gêné dans certaines analyses : l’interrogation sur les « #vrais_responsables », formulation qui laisse entendre que « derrière » un responsable « apparent » (l’assassin) il y aurait « les vrais responsables », qui seraient d’autres que lui. Or s’il me parait bien sûr nécessaire d’envisager dans toute sa force et toute sa complexité l’impact des #déterminismes_sociaux, il est problématique de dissoudre dans ces déterminismes toute la #responsabilité_individuelle de ce jeune de 18 ans – ce que la sociologie ne fait pas, contrairement à ce que prétendent certains polémistes, mais que certains discours peuvent parfois faire.

    Que chacun s’interroge toujours sur sa possible responsabilité est plutôt une bonne chose à mes yeux, si toutefois on ne pousse pas le zèle jusqu’à un « on est tous coupables » qui dissout toute #culpabilité réelle et arrange les affaires des principaux coupables. Ce qui m’a gêné est l’enchaînement de questions qui, en réponse à la question « qui a tué ? », met comme en concurrence, à égalité, d’une part celui qui a effectivement commis le crime, et d’autre part d’autres personnes ou groupes sociaux (la direction de l’école, la police, le père d’élève ayant lancé la campagne publique contre Samuel Paty sur Youtube, sa fille qui semble l’avoir induit en erreur sur le déroulement de ses cours) qui, quel que soit leur niveau de responsabilité, n’ont en aucun cas « tué » – la distinction peut paraitre simple, voire simpliste, mais me parait, pour ma part, cruciale à maintenir.

    8. Ce qui m’a gêné, aussi, et même écoeuré lorsque l’oubli était assumé, et que « le système » néolibéral et islamophobe devenait « le principal responsable », voire « l’ennemi qu’il nous faut combattre », au singulier, ce fut une absence, dans la liste des personnes ou des groupes sociaux pouvant, au-delà de l’individu #Abdoullakh_Abouyezidovitch, se partager une part de responsabilité. Ce qui me gêna fut l’oubli ou la minoration du rôle de l’entourage plus ou moins immédiat du tueur – qu’il s’agisse d’un groupe terroriste organisé ou d’un groupe plus informel de proches ou de moins proches (via les réseaux sociaux), sans oublier, bien entendu, l’acolyte de l’irresponsable « père en colère » : un certain #Abdelhakim_Sefrioui, entrepreneur de haine pourtant bien connu, démasqué et ostracisé de longue date dans les milieux militants, à commencer par les milieux pro-palestiniens et la militance anti-islamophobie.

    Je connais les travaux sociologiques qui critiquent à juste titre l’approche mainstream, focalisée exclusivement les techniques de propagande des organisations terroristes, et qui déplacent la focale sur l’étude des conditions sociales rendant audible et « efficace » lesdites techniques de #propagande. Mais justement, on ne peut prendre en compte ces conditions sociales sans observer aussi comment elles pèsent d’une façon singulière sur les individus, dont la responsabilité n’est pas évacuée. Et l’on ne peut pas écarter, notamment, la responsabilité des individus ou des groupes d’ « engraineurs », surtout si l’on pose la question en ces termes : « qui a tué ? ».

    9. Le temps du #choc, du #deuil et de l’#amertume « contre mon propre camp » fut cela dit parasité assez vite par un vacarme médiatique assourdissant, charriant son lot d’#infamie dans des proportions autrement plus terrifiantes. #Samuel_Gontier, fidèle « au poste », en a donné un aperçu glaçant :

    – des panels politiques dans lesquels « l’équilibre » invoqué par le présentateur (Pascal Praud) consiste en un trio droite, droite extrême et extrême droite (LREM, Les Républicains, Rassemblement national), et où les différentes familles de la gauche (Verts, PS, PCF, France insoumise, sans même parler de l’extrême gauche) sont tout simplement exclues ;

    – des « débats » où sont mis sérieusement à l’agenda l’interdiction du #voile dans tout l’espace public, l’expulsion de toutes les femmes portant le #foulard, la #déchéance_de_nationalité pour celles qui seraient françaises, la réouverture des « #bagnes » « dans îles Kerguelen », le rétablissement de la #peine_de_mort, et enfin la « #criminalisation » de toutes les idéologies musulmanes conservatrices, « pas seulement le #djihadisme mais aussi l’#islamisme » (un peu comme si, à la suite des attentats des Brigades Rouges, de la Fraction Armée Rouge ou d’Action Directe, on avait voulu criminaliser, donc interdire et dissoudre toute la gauche socialiste, communiste, écologiste ou radicale, sous prétexte qu’elle partageait avec les groupes terroristes « l’opposition au capitalisme ») ;

    – des « plateaux » sur lesquels un #Manuel_Valls peut appeler en toute conscience et en toute tranquillité, sans causer de scandale, à piétiner la Convention Européenne des Droits Humains : « S’il nous faut, dans un moment exceptionnel, s’éloigner du #droit_européen, faire évoluer notre #Constitution, il faut le faire. », « Je l’ai dit en 2015, nous sommes en #guerre. Si nous sommes en guerre, donc il faut agir, frapper. ».

    10. Puis, très vite, il y a eu cette offensive du ministre de l’Intérieur #Gérald_Darmanin contre le #CCIF (#Collectif_Contre_l’Islamophobie_en_France), dénuée de tout fondement du point de vue de la #lutte_anti-terroriste – puisque l’association n’a évidemment pris aucune part dans le crime du 17 octobre 2020, ni même dans la campagne publique (sur Youtube et Twitter) qui y a conduit.

    Cette dénonciation – proprement calomnieuse, donc – s’est autorisée en fait d’une montée en généralité, en abstraction et même en « nébulosité », et d’un grossier sophisme : le meurtre de Samuel Paty est une atteinte aux « #valeurs » et aux « institutions » de « la #République », que justement le CCIF « combat » aussi – moyennant quoi le CCIF a « quelque chose à voir » avec ce crime et il doit donc être dissous, CQFD. L’accusation n’en demeure pas moins fantaisiste autant qu’infamante, puisque le « combat » de l’association, loin de viser les principes et les institutions républicaines en tant que telles, vise tout au contraire leur manque d’effectivité : toute l’activité du CCIF (c’est vérifiable, sur le site de l’association aussi bien que dans les rapports des journalistes, au fil de l’actualité, depuis des années) consiste à combattre la #discrimination en raison de l’appartenance ou de la pratique réelle ou supposée d’une religion, donc à faire appliquer une loi de la république. Le CCIF réalise ce travail par les moyens les plus républicains qui soient, en rappelant l’état du Droit, en proposant des médiations ou en portant devant la #Justice, institution républicaine s’il en est, des cas d’atteinte au principe d’#égalité, principe républicain s’il en est.

    Ce travail fait donc du CCIF une institution précieuse (en tout cas dans une république démocratique) qu’on appelle un « #contre-pouvoir » : en d’autres termes, un ennemi de l’arbitraire d’État et non de la « République ». Son travail d’#alerte contribue même à sauver ladite République, d’elle-même pourrait-on dire, ou plutôt de ses serviteurs défaillants et de ses démons que sont le racisme et la discrimination.

    Il s’est rapidement avéré, du coup, que cette offensive sans rapport réel avec la lutte anti-terroriste s’inscrivait en fait dans un tout autre agenda, dont on avait connu les prémisses dès le début de mandat d’Emmanuel Macron, dans les injures violentes et les tentatives d’interdiction de Jean-Michel #Blanquer contre le syndicat #Sud_éducation_93, ou plus récemment dans l’acharnement haineux du député #Robin_Réda, censé diriger une audition parlementaire antiraciste, contre les associations de soutien aux immigrés, et notamment le #GISTI (Groupe d’Information et de Soutien aux Immigrés). Cet agenda est ni plus ni moins que la mise hors-jeu des « corps intermédiaires » de la société civile, et en premier lieu des #contre-pouvoirs que sont les associations antiracistes et de défense des droits humains, ainsi que les #syndicats, en attendant le tour des partis politiques – confère, déjà, la brutalisation du débat politique, et notamment les attaques tout à fait inouïes, contraires pour le coup à la tradition républicaine, de #Gérald_Darmanin contre les écologistes (#Julien_Bayou, #Sandra_Regol et #Esther_Benbassa) puis contre la #France_insoumise et son supposé « #islamo-gauchisme qui a détruit la république », ces dernières semaines, avant donc le meurtre de Samuel Paty.

    Un agenda dans lequel figure aussi, on vient de l’apprendre, un combat judiciaire contre le site d’information #Mediapart.

    11. Il y a eu ensuite l’annonce de ces « actions coup de poing » contre des associations et des lieux de culte musulmans, dont le ministre de l’Intérieur lui-même a admis qu’elles n’avaient aucun lien avec l’enquête sur le meurtre de Samuel Paty, mais qu’elles servaient avant tout à « #adresser_un_message », afin que « la #sidération change de camp ». L’aveu est terrible : l’heure n’est pas à la défense d’un modèle (démocratique, libéral, fondé sur l’État de Droit et ouvert à la pluralité des opinions) contre un autre (obscurantiste, fascisant, fondé sur la terreur), mais à une #rivalité_mimétique. À la #terreur on répond par la terreur, sans même prétendre, comme le fit naguère un Charles Pasqua, qu’on va « terroriser les terroristes » : ceux que l’on va terroriser ne sont pas les terroristes, on le sait, on le dit, on s’en contrefout et on répond au meurtre par la #bêtise et la #brutalité, à l’#obscurantisme « religieux » par l’obscurantisme « civil », au #chaos de l’#hyper-violence par le chaos de l’#arbitraire d’État.

    12. On cible donc des #mosquées alors même qu’on apprend (notamment dans la remarquable enquête de Jean-Baptiste Naudet, dans L’Obs) que le tueur ne fréquentait aucune mosquée – ce qui était le cas, déjà, de bien d’autres tueurs lors des précédents attentats.

    On s’attaque au « #séparatisme » et au « #repli_communautaire » alors même qu’on apprend (dans la même enquête) que le tueur n’avait aucune attache ou sociabilité dans sa communauté – ce qui là encore a souvent été le cas dans le passé.

    On préconise des cours intensifs de #catéchisme_laïque dans les #écoles, des formations intensives sur la liberté d’expression, avec distribution de « caricatures » dans tous les lycées, alors que le tueur était déscolarisé depuis un moment et n’avait commencé à se « radicaliser » qu’en dehors de l’#école (et là encore se rejoue un schéma déjà connu : il se trouve qu’un des tueurs du Bataclan fut élève dans l’établissement où j’exerce, un élève dont tous les professeurs se souviennent comme d’un élève sans histoires, et dont la famille n’a pu observer des manifestations de « #radicalisation » qu’après son bac et son passage à l’université, une fois qu’il était entré dans la vie professionnelle).

    Et enfin, ultime protection : Gérald Darmanin songe à réorganiser les rayons des #supermarchés ! Il y aurait matière à rire s’il n’y avait pas péril en la demeure. On pourrait s’amuser d’une telle #absurdité, d’une telle incompétence, d’une telle disjonction entre la fin et les moyens, si l’enjeu n’était pas si grave. On pourrait sourire devant les gesticulations martiales d’un ministre qui avoue lui-même tirer « à côté » des véritables coupables et complices, lorsque par exemple il ordonne des opérations contre des #institutions_musulmanes « sans lien avec l’enquête ». On pourrait sourire s’il ne venait pas de se produire une attaque meurtrière atroce, qui advient après plusieurs autres, et s’il n’y avait pas lieu d’être sérieux, raisonnable, concentré sur quelques objectifs bien définis : mieux surveiller, repérer, voir venir, mieux prévenir, mieux intervenir dans l’urgence, mieux protéger. On pourrait se payer le luxe de se disperser et de discuter des #tenues_vestimentaires ou des #rayons_de_supermarché s’il n’y avait pas des vies humaines en jeu – certes pas la vie de nos dirigeants, surprotégés par une garde rapprochée, mais celles, notamment, des professeurs et des élèves.

    13. Cette #futilité, cette #frivolité, cette bêtise serait moins coupable s’il n’y avait pas aussi un gros soubassement de #violence_islamophobe. Cette bêtise serait innocente, elle ne porterait pas à conséquence si les mises en débat du #vêtement ou de l’#alimentation des diverses « communautés religieuses » n’étaient pas surdéterminées, depuis de longues années, par de très lourds et violents #stéréotypes racistes. On pourrait causer lingerie et régime alimentaire si les us et coutumes religieux n’étaient pas des #stigmates sur-exploités par les racistes de tout poil, si le refus du #porc ou de l’#alcool par exemple, ou bien le port d’un foulard, n’étaient pas depuis des années des motifs récurrents d’#injure, d’#agression, de discrimination dans les études ou dans l’emploi.

    Il y a donc une bêtise insondable dans cette mise en cause absolument hors-sujet des commerces ou des rayons d’ « #alimentation_communautaire » qui, dixit Darmanin, « flatteraient » les « plus bas instincts », alors que (confère toujours l’excellente enquête de Jean-Baptiste Naudet dans L’Obs) l’homme qui a tué Samuel Paty (comme l’ensemble des précédents auteurs d’attentats meurtriers) n’avait précisément pas d’ancrage dans une « communauté » – ni dans l’immigration tchétchène, ni dans une communauté religieuse localisée, puisqu’il ne fréquentait aucune mosquée.

    Et il y a dans cette bêtise une #méchanceté tout aussi insondable : un racisme sordide, à l’encontre des #musulmans bien sûr, mais pas seulement. Il y a aussi un mépris, une injure, un piétinement de la mémoire des morts #juifs – puisque parmi les victimes récentes des tueries terroristes, il y a précisément des clients d’un commerce communautaire, l’#Hyper_Cacher, choisis pour cible et tués précisément en tant que tels.

    Telle est la vérité, cruelle, qui vient d’emblée s’opposer aux élucubrations de Gérald Darmanin : en incriminant les modes de vie « communautaires », et plus précisément la fréquentation de lieux de culte ou de commerces « communautaires », le ministre stigmatise non pas les coupables de la violence terroriste (qui se caractérisent au contraire par la #solitude, l’#isolement, le surf sur #internet, l’absence d’#attaches_communautaires et de pratique religieuse assidue, l’absence en tout cas de fréquentation de #lieux_de_cultes) mais bien certaines de ses victimes (des fidèles attaqués sur leur lieu de culte, ou de courses).

    14. Puis, quelques jours à peine après l’effroyable attentat, sans aucune concertation sur le terrain, auprès de la profession concernée, est tombée par voie de presse (comme d’habitude) une stupéfiante nouvelle : l’ensemble des Conseils régionaux de France a décidé de faire distribuer un « #recueil_de_caricatures » (on ne sait pas lesquelles) dans tous les lycées. S’il faut donner son sang, allez donner le vôtre, disait la chanson. Qu’ils aillent donc, ces élus, distribuer eux-mêmes leurs petites bibles républicaines, sur les marchés. Mais non : c’est notre sang à nous, petits profs de merde, méprisés, sous-payés, insultés depuis des années, qui doit couler, a-t-il été décidé en haut lieu. Et possiblement aussi celui de nos élèves.

    Car il faut se rendre à l’évidence : si cette information est confirmée, et si nous acceptons ce rôle de héros et martyrs d’un pouvoir qui joue aux petits soldats de plomb avec des profs et des élèves de chair et d’os, nous devenons officiellement la cible privilégiée des groupes terroristes. À un ennemi qui ne fonctionne, dans ses choix de cibles et dans sa communication politique, qu’au défi, au symbole et à l’invocation de l’honneur du Prophète, nos dirigeants répondent en toute #irresponsabilité par le #défi, le #symbole, et la remise en jeu de l’image du Prophète. À quoi doit-on s’attendre ? Y sommes-nous prêts ? Moi non.

    15. Comme si tout cela ne suffisait pas, voici enfin que le leader de l’opposition de gauche, celui dont on pouvait espérer, au vu de ses engagements récents, quelques mises en garde élémentaires mais salutaires contre les #amalgames et la #stigmatisation haineuse des musulmans, n’en finit pas de nous surprendre ou plutôt de nous consterner, de nous horrifier, puisqu’il s’oppose effectivement à la chasse aux musulmans, mais pour nous inviter aussitôt à une autre chasse : la #chasse_aux_Tchétchènes :

    « Moi, je pense qu’il y a un problème avec la #communauté_tchétchène en France ».

    Il suffit donc de deux crimes, commis tous les deux par une personne d’origine tchétchène, ces dernières années (l’attentat de l’Opéra en 2018, et celui de Conflans en 2020), plus une méga-rixe à Dijon cet été impliquant quelques dizaines de #Tchétchènes, pour que notre homme de gauche infère tranquillement un « #problème_tchétchène », impliquant toute une « communauté » de plusieurs dizaines de milliers de personnes vivant en France.

    « Ils sont arrivés en France car le gouvernement français, qui était très hostile à Vladimir Poutine, les accueillait à bras ouverts », nous explique Jean-Luc #Mélenchon. « À bras ouverts », donc, comme dans un discours de Le Pen – le père ou la fille. Et l’on a bien entendu : le motif de l’#asile est une inexplicable « hostilité » de la France contre le pauvre Poutine – et certainement pas une persécution sanglante commise par ledit Poutine, se déclarant prêt à aller « buter » lesdits Tchétchènes « jusque dans les chiottes ».

    « Il y a sans doute de très bonnes personnes dans cette communauté » finit-il par concéder à son intervieweur interloqué. On a bien lu, là encore : « sans doute ». Ce n’est donc même pas sûr. Et « de très bonnes personnes », ce qui veut dire en bon français : quelques-unes, pas des masses.

    « Mais c’est notre #devoir_national de s’en assurer », s’empresse-t-il d’ajouter – donc même le « sans doute » n’aura pas fait long feu. Et pour finir en apothéose :

    « Il faut reprendre un par un tous les dossiers des Tchétchènes présents en France et tous ceux qui ont une activité sur les réseaux sociaux, comme c’était le cas de l’assassin ou d’autres qui ont des activités dans l’#islamisme_politique (...), doivent être capturés et expulsés ».

    Là encore, on a bien lu : « tous les dossiers des Tchétchènes présents en France », « un par un » ! Quant aux suspects, ils ne seront pas « interpellés », ni « arrêtés », mais « capturés » : le vocabulaire est celui de la #chasse, du #safari. Voici donc où nous emmène le chef du principal parti d’opposition de gauche.

    16. Enfin, quand on écrira l’histoire de ces temps obscurs, il faudra aussi raconter cela : comment, à l’heure où la nation était invitée à s’unir dans le deuil, dans la défense d’un modèle démocratique, dans le refus de la violence, une violente campagne de presse et de tweet fut menée pour que soient purement et simplement virés et remplacés les responsables de l’#Observatoire_de_la_laïcité, #Nicolas_Cadène et #Jean-Louis_Bianco, pourtant restés toujours fidèles à l’esprit et à la lettre des lois laïques, et que les deux hommes furent à cette fin accusés d’avoir « désarmé » la République et de s’être « mis au service » des « ennemis » de ladite #laïcité et de ladite république – en somme d’être les complices d’un tueur de prof, puisque c’est de cet ennemi-là qu’il était question.

    Il faudra raconter que des universitaires absolument irréprochables sur ces questions, comme #Mame_Fatou_Niang et #Éric_Fassin, furent mis en cause violemment par des tweeters, l’une en recevant d’abjectes vidéos de décapitation, l’autre en recevant des #menaces de subir la même chose, avec dans les deux cas l’accusation d’être responsables de la mort de Samuel Paty.

    Il faudra se souvenir qu’un intellectuel renommé, invité sur tous les plateaux, proféra tranquillement, là encore sans être recadré par les animateurs, le même type d’accusations à l’encontre de la journaliste et chroniqueuse #Rokhaya_Diallo : en critiquant #Charlie_Hebdo, elle aurait « poussé à armer les bras des tueurs », et « entrainé » la mort des douze de Charlie hebdo.

    Il faudra se souvenir qu’au sommet de l’État, enfin, en ces temps de deuil, de concorde nationale et de combat contre l’obscurantisme, le ministre de l’Éducation nationale lui-même attisa ce genre de mauvaise querelle et de #mauvais_procès – c’est un euphémisme – en déclarant notamment ceci :

    « Ce qu’on appelle l’#islamo-gauchisme fait des ravages, il fait des ravages à l’#université. Il fait des ravages quand l’#UNEF cède à ce type de chose, il fait des ravages quand dans les rangs de la France Insoumise, vous avez des gens qui sont de ce courant-là et s’affichent comme tels. Ces gens-là favorisent une idéologie qui ensuite, de loin en loin, mène au pire. »

    Il faudra raconter ce que ces sophismes et ces purs et simples mensonges ont construit ou tenté de construire : un « #consensus_national » fondé sur une rage aveugle plutôt que sur un deuil partagé et un « plus jamais ça » sincère et réfléchi. Un « consensus » singulièrement diviseur en vérité, excluant de manière radicale et brutale tous les contre-pouvoirs humanistes et progressistes qui pourraient tempérer la violence de l’arbitraire d’État, et apporter leur contribution à l’élaboration d’une riposte anti-terroriste pertinente et efficace : le mouvement antiraciste, l’opposition de gauche, la #sociologie_critique... Et incluant en revanche, sans le moindre état d’âme, une droite républicaine radicalisée comme jamais, ainsi que l’#extrême_droite lepéniste.

    Je ne sais comment conclure, sinon en redisant mon accablement, ma tristesse, mon désarroi, ma peur – pourquoi le cacher ? – et mon sentiment d’#impuissance face à une #brutalisation en marche. La brutalisation de la #vie_politique s’était certes enclenchée bien avant ce crime atroce – l’évolution du #maintien_de l’ordre pendant tous les derniers mouvements sociaux en témoigne, et les noms de Lallement et de Benalla en sont deux bons emblèmes. Mais cet attentat, comme les précédents, nous fait évidemment franchir un cap dans l’#horreur. Quant à la réponse à cette horreur, elle s’annonce désastreuse et, loin d’opposer efficacement la force à la force (ce qui peut se faire mais suppose le discernement), elle rajoute de la violence aveugle à de la violence aveugle – tout en nous exposant et en nous fragilisant comme jamais. Naïvement, avec sans doute un peu de cet idéalisme qui animait Samuel Paty, j’en appelle au #sursaut_collectif, et à la #raison.

    Pour reprendre un mot d’ordre apparu suite à ce crime atroce, #je_suis_prof. Je suis prof au sens où je me sens solidaire de Samuel Paty, où sa mort me bouleverse et me terrifie, mais je suis prof aussi parce que c’est tout simplement le métier que j’exerce. Je suis prof et je crois donc en la raison, en l’#éducation, en la #discussion. Depuis vingt-cinq ans, j’enseigne avec passion la philosophie et je m’efforce de transmettre le goût de la pensée, de la liberté de penser, de l’échange d’arguments, du débat contradictoire. Je suis prof et je m’efforce de transmettre ces belles valeurs complémentaires que sont la #tolérance, la #capacité_d’indignation face à l’intolérable, et la #non-violence dans l’#indignation et le combat pour ses idées.

    Je suis prof et depuis vingt-cinq ans je m’efforce de promouvoir le #respect et l’#égalité_de_traitement, contre tous les racismes, tous les sexismes, toutes les homophobies, tous les systèmes inégalitaires. Et je refuse d’aller mourir au front pour une croisade faussement « républicaine », menée par un ministre de l’Intérieur qui a commencé sa carrière politique, entre 2004 et 2008, dans le girons de l’extrême droite monarchiste (auprès de #Christian_Vanneste et de #Politique_magazine, l’organe de l’#Action_française). Je suis prof et je refuse de sacrifier tout ce en quoi je crois pour la carrière d’un ministre qui en 2012, encore, militait avec acharnement, aux côtés de « La manif pour tous », pour que les homosexuels n’aient pas les mêmes droits que les autres – sans parler de son rapport aux femmes, pour le moins problématique, et de ce que notre grand républicain appelle, en un délicat euphémisme, sa « vie de jeune homme ».

    Je suis prof et j’enseigne la laïcité, la vraie, celle qui s’est incarnée dans de belles lois en 1881, 1882, 1886 et 1905, et qui n’est rien d’autre qu’une machine à produire plus de #liberté, d’#égalité et de #fraternité. Mais ce n’est pas cette laïcité, loin s’en faut, qui se donne à voir ces jours-ci, moins que jamais, quand bien même le mot est répété à l’infini. C’est au contraire une politique liberticide, discriminatoire donc inégalitaire, suspicieuse ou haineuse plutôt que fraternelle, que je vois se mettre en place, sans même l’excuse de l’efficacité face au terrorisme.

    Je suis prof, et cette #vraie_laïcité, ce goût de la pensée et de la #parole_libre, je souhaite continuer de les promouvoir. Et je souhaite pour cela rester en vie. Et je souhaite pour cela rester libre, maître de mes #choix_pédagogiques, dans des conditions matérielles qui permettent de travailler. Et je refuse donc de devenir l’otage d’un costume de héros ou de martyr taillé pour moi par des aventuriers sans jugeote, sans cœur et sans principes – ces faux amis qui ne savent qu’encenser des profs morts et mépriser les profs vivants.

    https://lmsi.net/Je-suis-prof

    #Pierre_Tevanian

    –—

    –-> déjà signalé sur seenthis :
    https://seenthis.net/messages/882390
    https://seenthis.net/messages/882583
    ... mais je voulais mettre le texte complet.

  • Au Mali, le procès Al Hassan entre crainte et indifférence
    https://www.justiceinfo.net/fr/tribunaux/cpi/45741-mali-proces-al-hassan-crainte-indifference.html

    Les audiences du procès « Al Hassan » ont repris le 13 octobre devant la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye. Alors que la #CPI et certaines ONG accordent une importance particulière à ce procès, les populations locales, dont celles de Tombouctou où le djihadiste malien et ses hommes sont suspectés d’avoir imposé un régime de terreur, sont nettement plus mesurées. Et l’écho du procès y est faible.

    A Bamako, dans la capitale malienne, les réactions à l’évocation du nom d’Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud passent d’un léger silence à une moue qui semble dire : « Al Hassan qui ? » Le procès de celui qui aurait été le commissaire de la police islamique de Tombouctou il y a huit ans se tient depuis juillet dernier à quelque 6,500 kilomètres de là, devant la Cour pénale internationale (CPI) à la Haye, (...)

  • #Djihadisme : l’importance de ne pas surréagir
    https://www.les-crises.fr/djihadisme-l-importance-de-ne-pas-surreagir

    Le 16 octobre 2020, notre pays a été frappé une fois de plus – encore une fois de trop – par un attentat djihadiste épouvantable, qui a coûté la vie à Samuel Paty, professeur d’Histoire-Géographie à Conflans sainte Honorine. Au-delà de la portée symbolique évoquée maintes fois ces derniers jours dans le débat public (l’assassinat […]

    #Médias #Terrorisme #Médias,_Djihadisme,_Terrorisme

  • #Décolonisations : du sang et des larmes. La rupture (1954-2017) —> premier épisode de 2 (voir plus bas)

    Après huit années de conflits meurtriers, l’#Empire_colonial_français se fragilise peu à peu. La #France est contrainte d’abandonner l’#Indochine et ses comptoirs indiens. Les peuples colonisés y voient une lueur d’espoir et réalisent que la France peut-être vaincue. Les premières revendications d’#indépendance se font entendre. Mais la France reste sourde. Alors qu’un vent de liberté commence à se répandre de l’Afrique aux Antilles en passant par l’océan indien et la Polynésie, un cycle de #répression débute et la République répond par la force. Ce geste va nourrir des décennies de #haine et de #violence. Ce #documentaire, réalisé, à partir d’images d’archives, donne la parole aux témoins de la #décolonisation_française, qui laisse encore aujourd’hui des traces profondes.

    https://www.france.tv/france-2/decolonisations-du-sang-et-des-larmes/decolonisations-du-sang-et-des-larmes-saison-1/1974075-la-rupture-1954-2017.html
    #décolonisation #film_documentaire #colonialisme #colonisation #film

    #France #Indochine #Empire_colonial #FLN #Algérie #guerre_d'Algérie #guerre_de_libération #indépendance #François_Mitterrand #Algérie_française #Section_administrative_spécialisée (#SAS) #pacification #propagande #réformes #attentats #répression #Jacques_Soustelle #Antoine_Pinay #conférence_de_Bandung #Tunisie #Maroc #Gaston_Defferre #Cameroun #Union_des_populations_du_Cameroun (#UPC) #napalm #Ruben_Um_Nyobe #Ahmadou_Ahidjo #Milk_bar #armée_coloniale #loi_martiale #bataille_d'Alger #torture #haine #armée_française #Charles_de_Gaulle #paix_des_Braves #humiliation #camps #déplacement_des_populations #camps_de_déplacés #déplacés #internement #Madagascar #Côte_d'Ivoire #Guinée #Ahmed_Sékou_Touré #communauté_franco-africaine #liberté #Organisation_de_l'armée_secrète (#OAS) #17_octobre_1961 #accords_d'Evian #violence #pieds-noirs #rapatriés_d'Algérie #Harki #massacre #assassinats #déracinement #camp_de_Rivesaltes #invisibilisation #néo-colonialisme #ressources #gendarme_d'Afrique #Françafrique #Felix-Roland_Moumié #territoires_d'Outre-mer #Michel_Debré #La_Réunion #Paul_Vergès #Polynésie #Bureau_pour_le_développement_des_migrations_dans_les_départements_d'Outre-mer (#Bumidom) #racisme #Djibouti #Guadeloupe #Pointe-à-Pitre #blessure #mépris #crimes #mémoire

    –—

    Et à partir du Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’Outre-mer... un mot pour désigner des personnes qui ont « bénéficier » des programmes :
    les « #Bumidomiens »
    –-> ajouté à la métaliste sur les #mots en lien avec la #migration :
    https://seenthis.net/messages/414225
    #terminologie #vocabulaire

    –—

    Une citation de #Jean-Pierre_Gaildraud, qui dit dans le film :

    « Nous étions formatés dans une Algérie française qu’il ne fallait pas contester. C’était ces rebelles, c’étaient ces bandits, ces égorgeurs qui menaçaient, qui mettaient en péril une si belle France. En toute bonne foi on disait : ’La Seine traverse Paris comme la Méditerranée traverse la France’ »

    –---

    « Il faut tourner une page et s’abandonner au présent. C’est sûr, mais comment tourner une page quand elle n’est pas écrite ? »

    Hacène Arfi, fils de Harki

  • Lisa Hanna: Meet di Jamaican ’presidential candidate’ wey her video dey make pipo tok - BBC News Pidgin
    https://www.bbc.com/pidgin/world-53875589

    Two weeks ago many Nigerians no sabi who Lisa Hanna but dis change afta one video begin circulate for social media wey show di woman as ’Jamaican Presidential Candidate’.

    Well we get di real gist behind di woman - and who she really be. But we fit tell you now for free: she no be presidential candidate.

    E no dey clear why dem refer to her as di ’Presidential candidate’ for di video posts wey pipo share for dia timeline, but di ’promotional’ video torchlight madam Lisa work for di constituency wey she dey represent as member of Jamaica parliament.

  • « Restitutions » : un projet de loi basé sur des falsifications de l’Histoire
    https://www.latribunedelart.com/restitutions-un-projet-de-loi-base-sur-la-falsification-de-l-histoi

    On sait que désormais - les exemples sont légion - les faits n’ont plus aucune importance, que la réalité historique est un leurre et que seul compte ce que la bien-pensance et le politiquement correct estiment juste.

    Le projet de loi concernant la « restitution » d’œuvres au Sénégal et au Bénin, deux dossiers dont nous avons déjà abondamment parlé ici, est basé entièrement sur des histoires fausses ou arrangées. 

    Nous renvoyons, pour celle du roi Béhanzin et du colonel Dodds dans l’ancien Dahomey, à l’article que nous avions publié https://www.latribunedelart.com/restitutions-vent-de-l-histoire-ou-air-du-temps d’Yves-Bernard Debie. Celui-ci rappelait, en se basant notamment sur l’un des volumes de l’ Histoire générale de l’Afrique publiée par l’Unesco, que les œuvres emportées par Dodds, qui les avait sauvées de l’incendie allumé par Béhanzin lui-même, l’avaient été lors d’une bataille qui aboutit notamment à libérer des esclaves du roi esclavagistes du Dahomey qui en faisait, comme ses ancêtres, usage et commerce, et à libérer le peuple Yoruba qui aujourd’hui encore célèbre cet événement. Il s’agit de prises de guerre, comme il y en a eu à toutes les époques, et que rien ne distingue des autres. Qu’elles soient « restituées » à un État qui d’ailleurs n’existait pas au moment des faits n’est rien d’autre qu’une décision parfaitement arbitraire dont on sait que les motivations sont très différentes de ce qu’on veut nous faire croire.


    Manufacture Coulaux & Cie, Sabre dit d’El Hadj Oumar Tall, Paris, Musée de l’Armée

    Quant au sabre dit d’El Hadj Oumar Tall, l’œuvre est plus anecdotique, mais le symbole est encore plus gênant. Ce chef de guerre n’est rien d’autre en effet qu’un djihadiste, pour qui - c’est à nouveau Yves-Bernard Debie, encore lui qui le rappelle (voir l’article https://www.latribunedelart.com/la-restitution-du-sabre-d-el-hadj-oumar-tall-un-perilleux-galop-d-e ) : « la terreur était une arme stratégique : massacre des hommes, réduction à l’esclavage des femmes et des enfants [qui] brisaient le moral des pays menacés et amenaient certains à se rendre sans combattre [1] » . Il est, aujourd’hui, un modèle pour ceux que nos soldats combattent en ce moment même. C’est donc nos ennemis que le président de la République tient à honorer par ce geste. Il y a un terme pour qualifier un acte comme celui-ci.
Le plus amusant dans tout cela, qui ne l’est guère, c’est qu’en plus, le sabre n’est même pas ce qu’il est censé être, puisqu’il n’a en réalité jamais appartenu à El Hadj Oumar Tall (voir cet article https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/11/24/la-premiere-uvre-qui-est-restituee-a-l-afrique-est-un-objet-europeen_6020342 de l’historien Francis Simonis, dans Le Monde ), sans compter qu’il s’agit d’une arme de fabrication française. Mais les falsificateurs de l’Histoire s’en moquent.

    Non contents de baser leurs « restitutions » sur la célébration d’un roi esclavagiste et d’un djihadiste également esclavagiste, ils expliquent sans rire que ce qu’autorise le projet de loi l’est « par une dérogation limitée au principe essentiel d’inaliénabilité applicable aux collections publiques françaises » . Ce principe est essentiel ? C’est pour cela qu’on s’empresse de le violer sans aucune raison valable. « En même temps » , soit dire tout et faire son contraire, on sait que c’est la marque de fabrique d’Emmanuel Macron.
On regrette que Roselyne Bachelot associe son nom à cette mascarade, même s’il est difficile de lui en vouloir complètement pour ne pas s’opposer, à peine arrivée à son poste, à ce qui semble être une obsession chez son nouveau patron.

    L’inaliénabilité des collections publiques est un principe essentiel de notre République, qui remonte pourtant à l’Ancien Régime. Il s’agissait alors d’empêcher les rois de disposer à leur guise des collections nationales. Ce que même Louis XIV, monarque absolu, ne pouvait faire, un président immature mal élu pour cinq ans et une assemblée de godillots à sa botte en ont-ils le droit ?

    #histoire #EnMarche #falsification #bien-pensance #politiquement_correct #restitution #esclavage #esclavagiste #djihadiste #droit #hypocrisie

  • Portfolio : de l’Ethiopie au Yémen, sur la « route des larmes »
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/07/17/portfolio-de-l-ethiopie-au-yemen-sur-la-route-des-larmes_6046507_3212.html

    Arrivés d’Ethiopie, des centaines d’hommes et de femmes traversent à pied la frontière de Djibouti pour gagner la côte. Ils avancent, certains en tongs, en bermuda, dans ce désert de roches brûlantes. Ceux qui survivent atteignent le golfe d’Aden. Ils s’y embarquent à bord de boutres jusqu’à Ras Al-Arah, sur la côte sud du Yémen.Les candidats au monde meilleur passent sur l’autre rive, changent de continent. Certains vont être enlevés, torturés, rançonnés. De cette traversée de l’enfer, les deux journalistes ont rapporté un documentaire rare, d’une tristesse qui prend à la gorge (Yémen : à marche forcée, 2019, disponible en replay sur Arte). Lorsque ce travail a été réalisé, plus de 20 000 personnes passaient chaque mois, sans aide extérieure, sans organisations humanitaires ni témoins. Désormais, la « route de la mort » est coupée. Ce que l’épidémie de choléra qui a endeuillé le Yémen ces dernières années (plus de 1 million de cas, 2 000 morts) n’était pas arrivée à faire, le Covid-19 y est parvenu : les passeurs yéménites ont cessé leur activité. Restent, en souffrance, des milliers de ces voyageurs bloqués à Aden, les plus abandonnés des abandonnés.

    #Covid-19#migrant#migration#yemen#ethopie#djibouti#sante#corridormigratoire#humanitaire

  • #Burkina_Faso: Residents’ Accounts Point to Mass #Executions | #Human_Rights_Watch

    Identify Remains of 180 Men Found in #Djibo; Prosecute Those Responsible

    (Bamako) – Common graves containing at least 180 bodies have been found in a northern town in Burkina Faso in recent months, and available evidence suggests government security force involvement in mass extrajudicial executions, Human Rights Watch said today. The government should seek assistance from the United Nations and other partners to conduct proper exhumations, return remains to families, and hold those responsible to account.

    Residents of the town of Djibo who saw the bodies told Human Rights Watch that the dead, all men, had between November 2019 and June 2020 been left in groups of from 3 to 20 along major roadways, under bridges, and in fields and vacant lots. With few exceptions, the bodies were found within a 5-kilometer radius of central Djibo.

    Residents buried most in common burials in March and April, while other remains are still unburied. They said they believed the majority of the victims were ethnic #Fulani or #Peuhl men, identified by their clothing and physical features, and that many were found blindfolded and with bound hands, and had been shot. Several residents said that they knew numerous victims, including relatives.

    "The Burkina Faso authorities need to urgently uncover who turned Djibo into a ’killing field’ said #Corinne_Dufka, Sahel director at Human Rights Watch. “Existing information points toward government security forces, so it’s critical to have impartial investigations, evidence properly gathered, and families informed about what happened to their loved ones.”

    Since November, Human Rights Watch has interviewed 23 people by telephone and in person who described seeing the bodies. Several interviewees provided hand-drawn maps of where they found and buried the dead. All believed that government security forces, who control Djibo, had executed the vast majority of the men. However, none had witnessed the killings and Human Rights Watch could not independently verify those claims. Human Rights Watch is analyzing satellite imagery of the locations of common graves in the vicinity.

    On June 28, Human Rights Watch wrote the Burkinabè government detailing the major findings of the research, and on July 3, the Minister of Defense responded on behalf of the government, committing to investigate the allegations and to ensure the respect of human rights in security operations. He said the killings occurred during an uptick in attacks by armed Islamists and suggested they could have been committed by these groups, using stolen army uniforms and logistics, noting it is at times “difficult for the population to distinguish between armed terrorist groups and the Defense and Security Forces.” The minister also confirmed the government’s approval for the establishment of an office in Ouagadogou by the United Nations High Commissioner for Human Rights.

    Beginning in 2016, armed Islamist groups allied with Al-Qaeda or the Islamic State have attacked security force posts and civilians throughout Burkina Faso, but mostly in the Sahel region bordering Mali and Niger. Human Rights Watch has since 2017 documented the killing of several hundred civilians by armed Islamist groups along with their widespread attacks on schools. Human Rights Watch has also documented the unlawful killing of several hundred men, apparently by government security forces, for their alleged support of these groups, including 31 men found executed after the security forces detained them in Djibo on April 9.

    The 23 people interviewed, including farmers, traders, herders, civil servants, community leaders, and aid workers, believed the security forces had detained the men as suspected members or supporters of Islamist armed groups.

    “So many of the dead were blindfolded, had their hands tied up … and were shot in the head,” said a community leader. “The bodies I saw appeared in the morning … dumped at night on the outskirts of Djibo, a town under the control of the army and in the middle of a curfew imposed and patrolled by the army.”

    Some residents said that they found the bodies after hearing the sound of vehicles passing and bursts of gunfire at night. “We’ve grown accustomed to hearing the sound of shots ringing out at night, and later seeing bodies in the bush or along the road,” an elder from Djibo said.

    “At night, so many times I’d hear the sound of vehicles and then, bam! bam! bam!” said a farmer. “And the next morning we’d see or hear of bodies found in this place or that.”At least 114 men were buried in 14 common graves during a mass burial on March 8 and 9 organized by residents with the approval of the military and local authorities. Local residents also buried 18 men, found around March 18 about a kilometer east of Djibo, in a common grave in early April. The bodies of another approximately 40 men, including 20 allegedly discovered in mid-March south of Djibo and another 18 found in May near the airport, had yet to be buried.

    An ethnic dynamic underscores the violence in Burkina Faso. The Islamist armed groups largely recruit from the nomadic Peuhl or Fulani community, and their attacks have primarily targeted agrarian communities including the Mosssi, Foulse, and Gourmantche. The vast majority of men killed by alleged security forces are Peuhl because of their perceived support of the armed Islamists.

    “Djibo reidents should feel protected by, not terrified of, their own army. The government’s failure to make good on promises of accountability for past allegations of security force abuse, including in Djibo, appears to have emboldened the perpetrators,” Dufka said. “The authorities need to put an end to unlawful killings through credible and independent investigations.”

    Bodies Appear in Djibo

    Residents of Djibo said they first started seeing bodies in the more rural, less inhabited parts of the town in November 2019. “Human remains are strewn all over the outer limits of Djibo town … along sides of road, near a pond, by the Djibo dam, near abandoned houses, under a bridge, and in the bush,” one man said.

    “From November 2019, so many bodies started showing up,” another man said. “Five or six here, 10 or 16 there, along the three highways out of town ... to the north, east, and south.”

    Residents said the vast majority of the dead were ethnic Peuhl, identified as such by their clothing, features, and, in about 10 cases, by those who knew individual victims by name.

    The people interviewed were extremely anxious as they spoke with Human Rights Watch and said they feared reprisals from the security forces, who had been implicated in the extrajudicial killing of 31 men in Djibo in April, and other killings there, since 2017.

    The residents did not believe the men were killed in a gun battle. “Yes, Djibo has been attacked and there are jihadists [armed Islamists] not so very far from Djibo,” said a resident who had observed several groups of bodies. “But on the days before seeing bodies, we weren’t aware of any clashes or battles between the jihadists and army in the middle or outskirts of Djibo. Word travels fast and we’d know if this were the case.”

    Another resident, who said he frequently travels from Djibo, said: “Had there been clashes with the terrorists, the public transport would have stopped.… We never would have been able to travel.”

    Nine people identified some of the dead by name, including family members, whom they had either witnessed being detained by the security forces or had been informed by someone else who had seen the men being detained. In each of these incidents, the body they identified had been found with numerous other victims. One man, for instance, recognized “a man named Tamboura from a village further south, who I’d seen arrested in the Djibo cattle market by soldiers some days earlier.” Another recognized a man who worked as a security guard and who had been arrested by soldiers days before his body was found. Others described seeing the bodies of men they had seen being arrested by the authorities at the market, the hospital, during a food distribution, or at the bus station.

    Several residents said they believed many of the unidentified victims had been detained during army operations or were internally displaced villagers who in recent months had settled in and around Djibo after fleeing their home villages. “Djibo isn’t such a but town that we wouldn’t recognize people, which is why we think so many of the dead were displaced,” one resident said.

    Many residents speculated that the army had arrested the displaced people for questioning, fearing infiltration by armed Islamist groups, which had attacked Djibo on several occasions. “The army has really hit the IDPs [internally displaced persons],” a resident said. “They’ve gone for them in the animal market, as they come in to Djibo to buy and sell. After so many major jihadist attacks in Mali and Burkina, they’re really afraid of infiltration.”

    Apparent Extrajudicial Executions

    Residents described seeing groups of bodies near their homes as they grazed their animals or as they walked or drove along the major roads leading out of Djibo.

    Apparent Execution of Five Men on June 13, 2020

    On June 14, several residents described seeing the bodies of five men scattered over a half a kilometer in two of Djibo’s southern neighborhoods, sectors 3 and 8. One of those found, 54-year-old Sadou Hamadoume Dicko, the local chief and municipal councilor of Gomdè Peulh village, had been seen arrested by soldiers the previous day. Residents could not identify the other four bodies.

    A trader described the arrest of Dicko on June 13:

    Being the chief, he’d just finished picking up sacks of rice and millet for his people, now in Djibo after fleeing their village, about 125 kilometers away. Mr. Dicko had in April 2018 been abducted and held for several days by the Jihadists but this time it was the army who took him. At around 11:30 a.m. four men in uniform on motorcycles surrounded him and about six others and took them into an unfinished building for interrogation. Eventually, the soldiers let the others go but left with Mr. Dicko.

    Three residents said they heard gunshots on June 13 and found the bodies of the five men the next day. “The gunshots rang out around 8 p.m. and the next day, June 14, I was called to be told the chief was dead,” one resident said. “It was what we feared. His hands were bound tightly behind his back and he had been shot in the head and chest.”Said another: "The shots rand out a few hours after the 7 p.m. curfew...[L]ater we saw one body to the north, near La Maison de la Femme [Women’s Center], another south near a large well, and three others next to an elevation of sand.” All of the men were buried later the same day.

    Apparent Execution of 18 Men, May 13 and 19, 2020

    Residents described seeing the security forces arrest 17 men near a Djibo market on May 13. The bodies of the 17 were found the next day along a path going through sector 5, also known as Mbodowol. The men had been shot in the head, according to the residents. Another man, with a mental disability, was found around the same place after having been arrested on May 19. At writing, the bodies had not yet been buried.

    Said one resident:

    I was in the market, when at around 10 a.m. I saw two vehicles with about 10 soldiers drive up. I don’t know if they were gendarmes or army. I was too afraid to stare at them, but I saw they were in uniform, with helmets and vests and all held semi-automatic weapons. The 17 men had come from other villages to buy and sell that day. I recognized many of them, who worked as blacksmiths.

    A sector 5 resident who heard gunshots on May 13 and saw the bodies a day later near the Djibo airfield said:

    They were killed as darkness fell. I saw a vehicle from afar, coming from the direction of town. Sometime later we heard shots. Around 15 minutes later the same vehicle returned, this time with the headlamps on. On Thursday, May 14, around 9 a.m. we discovered the bodies – eight on one side close together … their faces covered with their shirts – and around 20 meters away, nine more bodies. They’d been shot in the head. You could see this clearly…and there were bullet casings on the ground. The men looked to be from 25 to 45 [years old.] The body of another man was found in the same place a few days later. That one, I’d seen arrested…he lives near me. He is not normal [has a mental disability] … He was picked up outside his house listening to his radio. There is a curfew and only the army can drive around at night like this.

    Apparent Execution of 18 Men, March 17, 2020

    Residents said that on March 18, they saw 18 bodies about 500 to 700 meters east of Djibo. The bodies were found near several large publicity signs that line the Djibo-Tongomayel road.

    A man who feared his brother was among the dead explained why he believed government security forces were responsible for killing the 18 men:

    On March 17, around 7 a.m., I got a frantic call from the bus station saying my brother and another man had just been arrested by gendarmes as they boarded a bus to Ouagadougou [the capital]. Later that night, around 9 p.m. I heard many gunshots, and thought, oh God, my brother is dead.

    Just after dawn, I went in the direction of the shots and found 18 bodies. Their hands were tied, and they were blindfolded, each shot in the forehead. The blood flowed like a pond. The bodies were all together in a pile. I looked for my brother among the corpses … moving them enough to see if he was there. But he wasn’t. Among the dead, I recognized six men … they’d all been arrested by the FDS [Defense and Security Forces]. One was [name withheld] who had recently had a foot operation and had been arrested in front of many people near the hospital. I recognized his boubou [wide-sleeved robe]; his foot was still bandaged. Five others were traders I myself had seen arrested by the FDS on market day a week prior. As for my brother, he is still missing, even today.

    Apparent Execution of 9 Men, January 15, 2020

    A man who saw nine bodies on the road going east to Tongomayal, including a close relative, on January 16, said:

    I discovered the bodies of nine people some meters off the road, one of whom was my 23-year-old nephew. They’d been arrested the day before. A friend called around 11 a.m. saying there was trouble in the market, that my boy had been arrested. I went to the market immediately and saw all nine, tied up and face down on the ground. Four gendarmes led them into their vehicle and took them away. That night around 8 p.m. I heard shots near the Djibo dam, and in the morning saw them in the bush, hands tied, riddled with bullets … Eight were Peuhl and one was a Bellah. We were too afraid to even bury them … we had to watch my nephew turn into a skeleton. He was not laid to rest until the mass burial in March, with dozens of others, but it was hardly a funeral and my boy was not a jihadist.

    Bodies Found Near Djibo’s Sector 4, November 2019 and January 2020

    Five residents of Djibo’s Sector 4 (also known as Wourossaba and Boguelsawa), south of the town, described seeing three groups of bodies within what they said was a one kilometer radius: a group of 8 bodies and a group of at least 16 bodies in November 2019, and a group of between 16 and 19 bodies around January 8, 2020. The total number of bodies seen largely corresponds to the 43 bodies buried in this sector during the mass burial on March 8 and 9.

    A resident of Sector 4 described the three groups of bodies:

    Many didn’t have shirts, and most were tied — some their eyes, others by the wrist, and they’d been shot. I knew none of them but believe all 43 were prisoners because all three times, I’d heard vehicles coming from the direction of town and saw the headlights … and heard gunshots. It was too far and too dark to see their uniforms but there wasn’t a battle and the jihadists can’t be driving around in a heavy truck that close to Djibo.

    Another resident of Sector 4 described seeing 19 bodies around January 8:

    I saw them around 7 a.m., 19 bodies in a line – all men, save one around 15 years old. The night before, I’d seen lights of a vehicle – it was around 8 p.m. and we were under curfew. Then I heard the shots. The bodies were about one kilometer south of Djibo, and 150 meters west from the highway – many bound at the arms, and with their eyes blindfolded. They’d been shot in the head, others in the chest, others the stomach. We didn’t know any of them, so they just stayed there until the March burial, by that time they were almost skeletons.

    A health worker said that in February on the way to Ouagadougou she saw five bodies from her bus window, about 15 kilometers south of Djibo, near the village of Mentao: “They were 20 meters from the road – the bodies smelled – it seemed they’d been there for a week or so. By their dress, all the men appeared to be Peuhl. When I returned a week later, they were still there.” These bodies were not buried during the March mass burial.

    Burials in March and April 2020

    Djibo residents described an organized mass burial on March 8 and 9 during which at least 114 bodies were collected and buried in 14 common graves.

    Residents who attended the burials said the bodies were in various stages of decomposition. “Some had just been killed, others had started to decompose, and many others were skeletons,” one said.

    “Given how long the bodies had been outside, notably under the hot sun, many were only identifiable by their clothing,” said another.

    Several residents said the dead were left unburied both because the families were either not from Djibo or because they were too frightened to claim the body. “Fear stopped people from burying the dead,” a village elder said. “You need permission from the security forces to bury a body and given the level of tension in Djibo these days, people are just too terrified that if they claim the body of a man accused of being a terrorist, they too will be taken and end up dead.” Many residents described the burials as “a delicate subject” which was not covered by local media. “Fear has kept us from talking much about the mass burials,” a village leader said.

    “The bodies were scattered along and not far from the major roads leading to and from Djibo,” a resident said. “The first day, we worked from 9 a.m. to noon and buried 42 bodies to the south, along the Djibo-Ouagagdougou road. On the second day it was worse … working from 8 a.m. to 12:30 p.m. we buried 72 people, 20 to the north and 52 to the east, along the Djibo-Dori road. Some people gathered the bodies while others dug the graves. The dead were buried in 14 common graves with from 3, 6, 7, up to 23 bodies.”

    They said Djibo residents had obtained permission from both the civilian and military authorities based in Djibo to bury the dead largely because of the potential health and sanitation risk. “We were fearful of epidemics, especially as we approach the rainy season,” a community leader said. “We were overwhelmed seeing the bodies of lifeless people and so we organized ourselves and asked the authorities for permission to bury the dead,” said another.

    Other residents spoke of the mental health impact on the town. “We organized the burial on health grounds but also because of the psychological impact on people, especially children, having to walk by the bodies every day on their way to market or school,” one resident said.

    A herder said: “Imagine what it’s like to see these bodies every day, some eaten by dogs and vultures. It’s not easy living with that terrible reality day after day.”

    Those who observed the mass burials said they were attended by the civilian authorities, who they said helped organize the funeral; the health authorities, who provided masks and sanitizer; and the security forces, which provided security. They said they were “strictly forbidden” from taking photographs of the burials. “No one would dare do that because the FDS was watching,” a resident said.

    A resident who was at the burial said:

    After getting authorization – from the army – and after involving health officers – we spent two days burying the dead who were in groups of 5, 7, 9, 20 – scattered all over. I didn’t recognize any of them, but several of those watching the burial later told me they’d recognized their father, brother, or son … that he’d been missing since being arrested by the soldiers in Djibo or in their village – weeks or months earlier. They didn’t say anything during the burial though … out of fear that they too would be arrested.

    A man who buried 13 of the bodies found in north Djibo, including a family member whom he had last seen in the custody of the security forces in January, said “The road to Tongomayel was full of corpses and remains. Honestly, many were only skeletons … and their bodies had been scattered by animals. We were divided in groups, and went about looking for ribs, body parts.”

    Two people described the burial in early April of the 18 men whose bodies were found on the road to Tongomayel around March 18. The bodies appeared after the security services had allegedly arrested the men. “We dug a large hole, big enough for all of them, and put sand and branches on top of it,” one man said. “The road to Tongomayel is full of bodies … the 52 buried during the mass burial, the 18 from mid-March, and it hasn’t stopped.”

    Bodies Found, Left Unburied

    Three residents described seeing 20 bodies that they said had been left in mid-March about 100 meters from the cemetery in Boguelsawa neighborhood, several kilometers south of Djibo.“Just days after we buried over 100 bodies, we woke up to find another 20 bodies,” a resident said. “It’s like, whoever is doing the killing is mocking us.” They told Human Rights Watch on June 14 that the bodies, now scattered and decomposed, have yet to be buried. “With death all around, we feel like tomorrow could be my turn to die,” a resident wrote.

    Another man said that on June 1, “My nephew came across three dead while gathering wood north of Djibo, including two [ethnic] Bellahs we know well. He was so frightened he ran straight home without the wood.” As of June 30, the 18 dead found near the airport in mid-May had similarly yet to be buried.

    Recommendations

    Residents who spoke with Human Rights Watch were unaware of any judicial investigations into the apparent killings. Some killings allegedly implicating the security forces had occurred after the government’s pledge to fully investigate the apparent execution of 31 men detained by the security forces on April 9, 2020.

    Human Rights Watch urges the Burkina Faso authorities to:

    Promptly and impartially investigate the killings in Djibo since November 2019, and fairly and appropriately prosecute all those responsible for extrajudicial killings and other crimes, including as a matter of command responsibility. Ensure the findings are made public.
    Send the commanders of the two security force bases in Djibo– the gendarmerie and army – on administrative leave, pending outcome of the investigation.
    Invite United Nations or other neutral international forensic experts, including those with experience working before criminal tribunals, to help preserve and analyze evidence in common graves. Exhumations without forensic experts can destroy critical evidence and greatly compromise the identification of bodies.
    Return remains of individuals found to be buried in graves or left unburied to their family members.

    https://www.hrw.org/news/2020/07/08/burkina-faso-residents-accounts-point-mass-executions

  • #DJAO - After the Road

    A young refugee tries to live his life in France, fleeing the shadows of his past. Between the weight of his memories and the precarity of being undocumented, he has no other choice than moving forward.

    DJAO has been made to show the psychological marks that most migrants keep from their migration, and how they manage to carry them through their life.

    https://vimeo.com/413128181


    #passé #migrations #réfugiés #asile #film #court-métrage #film_documentaire #témoignage #France #fuite #dignité #survivre #choix #parcours_migratoire #naufrage #Méditerranée #danger #oubli #mémoire #celles_qui_restent #ceux_qui_restent #sans-papiers #peur #renvois #expulsions #danse #Côte_d'Ivoire #réfugiés_ivoiriens #débouté #celleux_qui_restent

    Cette personne, visiblement, est logée dans un #hôtel :

    ping @karine4 @isskein

  • Drones : Parrot tire à boulets rouges sur son rival chinois DJI
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/06/30/drones-parrot-tire-a-boulets-rouges-sur-son-rival-chinois-dji_6044725_3234.h

    La société française, qui lance un nouveau quadricoptère baptisé Anafi-USA, met en garde les pouvoirs publics sur les risques de fuites de données en cas d’attribution d’appels d’offres au groupe chinois.

    #Parrot #DJI #drone #géolocalisation #aérien #données #vidéo-surveillance #BigData #surveillance

  • Djamila Ribeiro : le féminisme noir | Radio Livres
    https://www.canalsud.net/spip.php?page=article&id_article=3795

    Rencontre avec Djamila Ribeiro autour de son livre « Le féminisme noir. Chroniques du Brésil », paru aux éditions Anacaona. Référence du mouvement féministe noir brésilien, D. Ribeiro évoque des situations du quotidien pour aborder des concepts comme l’autonomisation des femmes et l’intersectionnalité. En plus de ces articles, le livre comporte un court essai autobiographique où l’autrice, à travers son enfance, pose la question de la mise sous silence de la culture noire. Durée : 1h14. Source : Canal Sud

    https://www.canalsud.net/IMG/mp3/radiolivres_feminismenoir_190519_terranovatoulouse_radiodif.mp3

  • [Saturday Night Panik] SNP S06 EP 05 Invites : #Dj_Anaïs & #Sophie_Dewulf
    http://www.radiopanik.org/emissions/saturday-night-panik/snp-s06-ep-05-invites-dj-anais-sophie-dewulf

    Il fait très chaud aujourd’hui ! Tout doucement l’été arrive ! Ce soir elle nous fera l’honneur de faire monter la température avec son DJ set à partir de 00:00 sur les ondes du 105.4 FM ! Rendez vous à partir de 23:30 avec Anaïs et Sophie Dewulf qui viendra nous expliquer la violence policière dont malheureusement elle a été victime !

    #Radio_Panik #SNPanik_Mix #Radio_Panik,SNPanik_Mix,Dj_Anaïs,Sophie_Dewulf
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/saturday-night-panik/snp-s06-ep-05-invites-dj-anais-sophie-dewulf_09293__1.mp3

  • [Fade to Pleasure ] #79.2 feat #snooba
    http://www.radiopanik.org/emissions/ftp/-79-2-feat-snooba

    Acrobatic rhythms and stirring melodies truly come alive. A music selection will briefly inhabit a specific subgenre before flitting off with gymnastic ease ..

    PLAYED

    Daev Martian free

    #deep Cuba Till The End Of Time

    Alter Real Something Wrong

    Jex Opolis Earth Boy (Original Mix)

    DJ Rocca - QNTN 1 (Kelton Prima Lockdown Remix)

    Mingo You Can’t Rave In A Buffalo Herd (Exploited)

    Jayda G_Both Of Us Edit

    Till von Sein Haus

    Till von Sein Graceland

    DJ Python Tímbrame

    Razoof Qxapesa

    Cornelius SA Now (Dwson Remix)

    Sio 800 Minutes (Jonny Miller’s Threesixty Broken Mix

    Sparrow & Barbossa Ngomo

    #mixtape #deeper #amalgam #eep #dj_random #letfieldn_mix #snooba,mixtape,deep,deeper,amalgam,eep,dj_random,letfieldn_mix
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/ftp/-79-2-feat-snooba_09287__1.mp3

  • [Fade to Pleasure ] #78.2 feat #snooba
    http://www.radiopanik.org/emissions/ftp/-78-2-feat-snooba

    She took me to a place I had never been and always belonged how could I ever leave

    Broadcasted & hosted by Snooba on Panik (Brussels-Be) Grenouille (Marseille) Canal B (Rennes-Fr) C’rock (Vienne-Fr) Diversité FM (Dijon-Fr) Louiz Radio (Belgique-Louvain la neuve) You FM (Mons-Be) Woot (Marseille) Campus FM (Toulouse-FR)

    #musique #mix #hiphop #house #dj #rap #deep #down_tempo #uk #selection #audio #musique,mix,hiphop,house,snooba,dj,rap,deep,down_tempo,uk,selection,audio
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/ftp/-78-2-feat-snooba_09229__1.mp3

  • [Saturday Night Panik] SNP S06 EP 03 Invites : #Dj_Iza
    http://www.radiopanik.org/emissions/saturday-night-panik/snp-s06-ep-03-invites-dj-iza

    Dernière émission de ce mois de mai ! en mai fait ce qu’il te plaît ? demain place au juin qui j’espère aura une meilleure saveur ! Pour conclure ce mois de Mai... Cet avec DJ Iza qui vous a préparé quelques petites pépites dont elle seule a le secret ! Rendez vous sur les ondes dès 23:30 sur le 105.4 FM

    #RadioPanik #Bahilo #SNPanik #RadioPanik,Bahilo,SNPanik,Dj_Iza
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/saturday-night-panik/snp-s06-ep-03-invites-dj-iza_09154__1.mp3