• Les « traces fragiles » des #rescapés arméniens du #génocide

    L’historienne #Anouche_Kunth publie « Au bord de l’effacement », une enquête délicate sur la marque du passé génocidaire dans les formalités administratives accomplies par les exilés arméniens en France, dans l’entre-deux-guerres.

    Des documents qui racontent « par en dessous » un génocide attesté, quoique toujours nié par les puissances qui l’ont perpétré. Voilà la matière première des recherches de notre invitée, Anouche Kunth, chargée de recherche au CNRS et autrice d’Au bord de l’effacement. Sur les pas d’exilés arméniens dans l’entre-deux-guerres (La Découverte).

    Dans ce livre, l’historienne part de duplicatas de certificats d’identité, autrefois délivrés par l’Office des réfugiés arméniens, et aujourd’hui conservés à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Sous les apparences d’un style bureaucratique, ils offrent aussi, à qui les étudie patiemment, des marques, des ratures et des remarques annexes, qui font écho aux violences, aux spoliations et aux déplacements subis par une population entière, en raison de ses origines.

    Parce que ces documents étaient nécessaires à des unions ou à des départs pour d’autres contrées, ils témoignent aussi des vies reconstruites, et transmises, par les personnes exilées. En ce sens, le travail d’Anouche Kunth contribue à conjurer, sur le plan mémoriel, une « guerre d’extermination de cent ans » dénoncée dans nos colonnes par l’historien Vincent Duclert, auteur d’Arménie. Un génocide sans fin et le monde qui s’éteint (Les Belles Lettres).

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/101123/les-traces-fragiles-des-rescapes-armeniens-du-genocide
    #arméniens #livre #histoire #traces

    • Au bord de l’effacement. Sur les pas d’exilés arméniens dans l’entre-deux-guerres

      Nom, prénom, date et lieu de naissance : trop peu de mots, sur ces certificats administratifs, pour écrire l’histoire de chaque personne épinglée à son état civil, enfoncée dans le sillon de ses empreintes digitales. À mieux les regarder cependant, ces #documents_d'identité portent les marques de bifurcations multiples, de ruptures radicales survenues dans les trajectoires d’Arméniens originaires de l’Empire ottoman et #réfugiés en France au lendemain de la Première Guerre mondiale. La paix, en effet, n’a pas permis aux survivants du génocide (1915-1916) de retourner vivre en Turquie, à la suite des politiques d’exclusion mises en œuvre par le régime kémaliste.
      L’étonnant, ici, n’est pas que l’exil soit affaire de routes, de maisons détruites ou spoliées, de naissances en chemin, de contrats de travail signés à distance, de débarquements à Marseille, de morts précoces et de nouveaux départs vers les Amériques. Mais que d’infimes #traces de ces vies déplacées se soient déposées au détour de formalités ordinaires. Par petites touches, le passé étend ses ombres à travers les liasses.
      Le travail d’Anouche Kunth, d’une rare délicatesse, conjure la #violence de l’#effacement.

      https://www.editionsladecouverte.fr/au_bord_de_l_effacement-9782348057908

  • Kenya: #Dadaab e #Kakuma, da campi di rifugiati a centri urbani

    I rifugiati potranno ottenere documenti d’identità e avviare attività produttive

    Il Kenya è in Africa il quinto più grande paese che ospita rifugiati, e il 13° a livello mondiale. Sono infatti oltre 700mila le persone che vi hanno trovato asilo fuggendo da persecuzioni, violenza o siccità. La maggioranza risiede negli smisurati campi profughi di Dadaab e Kakuma, mentre la capitale Nairobi ne ospita 91mila.

    Ora il governo, per promuovere maggiore sicurezza e continuare a coprire gli obblighi umanitari verso i rifugiati, intende concedere loro, in un piano quinquennale, documenti legali d’identità con cui potranno validamente condurre attività per generare reddito.

    In tal modo i campi potrebbero così trasformarsi in centri urbani permanenti, piuttosto che in agglomerati di tendopoli e abitazioni precarie e insalubri.

    Le controversie sorte negli ultimi anni riguardo ai campi profughi hanno portato il governo a discutere più volte della loro chiusura, temendo che i campi sovraffollati siano luoghi privilegiati in cui reclutare giovani, pianificare e porre in atto attentati terroristici da parte di elementi jihadisti e criminali presenti in essi.

    In effetti, a un certo punto, nel 2015, dopo l’attacco del gruppo terroristico al-Shabaab all’università di Garissa in cui furono trucidati almeno 148 studenti, il Kenya aveva firmato un accordo tripartito con la Somalia e l’Agenzia delle Nazioni Unite per i rifugiati (Unhcr) per il ritorno volontario dei rifugiati.

    Il Kenya, infatti, aveva sostenuto che le aree di confine dove sono situati i campi erano diventati percorsi per l’introduzione di armi e il contrabbando dalla Somalia, e i campi erano terreno fertile per attacchi terroristici.

    Tuttavia, la mancanza di un ambiente favorevole in Somalia e il fatto che i rifugiati non potevano essere forzati a tornare a casa, ha avuto come risultato che solo 80mila dei 400mila rifugiati stimati in quel tempo rientrarono nel loro paese.

    Ora pertanto, il Kenya afferma che è bene che a Dadaab e Kakuma si apra la strada alla libertà di avviare iniziative private di produzione e commercio, investendo soldi e chiedendo a donatori disponibili di aiutare a erigere servizi sociali che faciliteranno la protezione e la sicurezza sociale dei campi.

    Scopo ultimo del piano, soprannominato Nashiriki (swahili per “io voglio cooperare”) è di garantire che i rifugiati e i richiedenti asilo siano sostenuti a passare dalla dipendenza dall’aiuto umanitario all’autosufficienza.

    «Lo sviluppo in tal senso – ha dichiarato il commissario kenyano per gli affari dei rifugiati John Burugu – andrà a beneficio di tutte le parti coinvolte. Le agenzie di aiuto dovranno apportare i necessari accorgimenti nel pianificare l’assistenza, adattandosi al nuovo modello di insediamento».

    «Queste agenzie – ha concluso Burugu – svolgeranno un importante ruolo di monitoraggio, benché sempre sotto la guida del governo per insediamenti progressivi e sostenibili».

    Primo passo nell’attuazione del piano è stato il riconoscimento di Kakuma come comune della contea Turkana. Altrettanto ha dichiarato che farà per Dadaab Nathif Jama Adam, governatore di Garissa.

    Dal canto loro, agenzie delle Nazioni Unite, partner donatori, istituti finanziari internazionali e ong che lavorano nei due campi hanno già promesso sostegno al piano.

    La scorsa settimana, il governo ha creato un Comitato direttivo intergovernativo per allineare il piano di transizione dei rifugiati con le priorità di sicurezza nazionale, in base alla legge che delinea privilegi e opportunità per rifugiati e richiedenti asilo, e le modalità per accedere all’acquisizione dei documenti d’identità.

    https://www.nigrizia.it/notizia/kenya-dadaab-e-kakuma-da-campi-di-rifugiati-a-centri-urbani

    #Kenya #camps_de_réfugiés #villes #documents_d'identité #travail

  • Un accord européen permet le renvoi d’Ethiopiens

    L’Ethiopie s’est déclarée prête à reprendre ses ressortissants dont la demande d’asile a été rejetée par la #Suisse. Cette décision est liée à un accord passé entre l’UE et l’#Ethiopie, qui vaut aussi pour la Suisse en tant que pays membre de l’espace Schengen.

    Lors d’un « dialogue politique » en mars, la Suisse et l’Ethiopie ont convenu que l’accord de « #réadmission des ressortissants éthiopiens sans droit de séjour ou en séjour illégal » sera aussi valable pour la Suisse, a indiqué jeudi à l’ats le Secrétariat d’Etat aux migrations (#SEM).

    Il confirmait ainsi une information de la presse alémanique. Pour pouvoir être réadmises, les personnes doivent être reconnues comme citoyennes par les autorités éthiopiennes. Si elles ne disposent pas de #documents_d'identité ou de voyage valables, elles devront « tout d’abord être identifiées par les autorités éthiopiennes ».

    Pour identifier ses ressortissants, l’Ethiopie a mandaté ses #services_secrets, le #National_Intelligence_and_Security_Service (#NISS). La Suisse ne leur fournira que les données nécessaires pour établir l’identité de la personne et qui peuvent être légalement transmises, précise le SEM.

    Pour Amnesty International, cette collaboration avec le NISS est « hautement problématique ». L’Ethiopie est connue pour ses méthodes de surveillance et le NISS dispose de pouvoirs étendus dans le pays. Il faut partir du principe que la diaspora en Suisse est déjà surveillée actuellement. Avec cette coopération, la situation se péjorera pour les opposants au régime.

    Selon le SEM, environ 300 ressortissants éthiopiens ayant fait l’objet d’une décision de renvoi séjournent actuellement en Suisse. Parmi eux figure l’ex-iman radical de la mosquée An’Nur de Winterthour (ZH), condamné en novembre dernier à 18 mois de prison avec sursis notamment pour incitation au crime ou à la violence. L’homme de 25 ans avait disparu après son procès. Il a entre-temps été arrêté en Allemagne. Il sera ramené en Suisse puis renvoyé en Ethiopie.

    http://www.journaldujura.ch/nouvelles-en-ligne/suisse/un-accord-europeen-permet-le-renvoi-dethiopiens
    #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_éthiopiens #renvoi #expulsion #accord_de_réadmission #identification #surveillance

    cc @isskein