• Droites radicales russes : histoire et actualité | Investig’Action

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    En #Russie, comme en #Ukraine et ailleurs, s’installe une sorte de résignation à l’inévitabilité de la guerre, qui n’était pourtant pas le souhait des majorités, loin de là !

    La Russie bascule-t-elle « à droite » comme le reste de l’Europe ; est-elle même une inspiratrice de ce basculement ? La question vaut-elle d’être posée ? L’#URSS était-elle « à gauche » et dès lors le basculement « à droite » a-t-il eu lieu dès 1989-91 ? Il y a manifestement plusieurs façons d’être « à droite ». Mais le recours à la terminologie occidentale « droite-gauche » est source de malentendus. Les mots n’ont pas le même sens ni la même histoire. À l’époque soviétique, le régime se réclamait de valeurs « de gauche », mais une partie des dissidents également. Les partisans de Boris Eltsine se disaient « de gauche » en 1989 avant de se regrouper quelques années plus tard dans l’ « Union des forces de droite », ce qui semblait plus conforme à leur démarche. Le débat russe s’est davantage polarisé autour des notions de « démocratie-libéralisme » versus « #patriotisme #nationalisme », « libération des mœurs » versus « défense des traditions », « occidentalisme » versus « russité » ou « eurasianité », « globalistes » versus « antiglobalistes ». C’est par mimétisme que les notions « droite-gauche » se sont progressivement imposées, sans que les forces politiques ou les populations s’y reconnaissent pleinement. Nous y avons donc recours « sous toutes réserves ».

    #doite_radicale #extrême-droit #fascisme #poutine

  • Ce n’est pas la critique de la droite allemande qui est « germanophobe », c’est la politique allemande qui est antieuropéenne http://lev.lhommeau.de/la-politique-allemande-antieuropeenne

    En tant que franco-allemand de gauche installé à Berlin, je me sens obligé de réagir au débat sur l’Allemagne qui fait rage en France. François Fillon accuse le PS de « dérive stupide aux relents germanophobes ». Daniel Cohn-Bendit accuse Arnaud Montebourg de « faire du FN à gauche ». L’année dernière, ce même Daniel Cohn-Bendit avait déjà fustigé les propos de Jean-Luc Mélenchon : « quand on voit son livre, ce qu’il dit sur l’Allemagne, quand il parle de la grande France, ce qu’il dit sur les Boches, c’est insoutenable, intolérable ». À les écouter, je devrais être outré par ces propos. En tant que franco-allemand de gauche serais-je donc orphelin d’une certaine gauche française ?

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    Une politique de régressions sociales en Allemagne…

    Force est de constater que les gouvernements allemands successifs – qu’ils se disent de gauche ou de droite – ont mené une politique de régression sociale

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    …exacerbant les déséquilibres au détriment des partenaires européens

    Cette politique n’a pas seulement exacerbé les inégalités en Allemagne, mais aussi entre les pays de la zone Euro. L’excédent de la balance commerciale allemande bat tous les records au détriment des autres pays européens qui sont submergés par les produits allemands. Les « partenaires » européens ne peuvent plus se protéger contre le dumping allemand par la dévaluation de leurs monnaies. Ils le payent doublement : par l’augmentation du chômage et de la dette qu’ils contractent – notamment auprès des banques allemandes.

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    Car si la France, seul pays de la zone Euro capable de constituer un contrepoids à l’Allemagne, s’aligne sur la position allemande, l’Europe court à sa perte. Les seules issues alors possibles : suivre la politique de régression sociale allemande ou quitter la zone euro.

    #doite #gauche #crise #europe