• Le viol, arme de destruction massive universelle | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/jacqueline-derens/blog/030316/le-viol-arme-de-destruction-massive-universelle

    L’#Afrique_du_Sud est régulièrement montrée du doigt pour le nombre ahurissant de #viols et pour la sauvagerie qui les accompagne. On admet qu’un viol sur neuf seulement est déclaré à la police et en 2010/11 66 000 viols avaient été déclarés dont la moitié sur des enfants. Mais au delà des chiffres et des cas les plus médiatisés de viols perpétrés en Afrique du Sud , Pumla Dineo Gqola après avoir rappelé que le viol des femmes noires était au cœur du système esclavagiste, de la colonisation et du système d’apartheid, insiste sur le lien entre le #racisme et le viol et la permanence des idées reçues à propos des victimes de #viol.

    Jusqu’à l’abolition de la peine de mort en juin 1995, aucun homme blanc n’avait été condamné à la pendaison pour le viol d’une femme noire ; les seuls hommes à être pendus pour viol ont été des hommes noirs accusés d’avoir violé une femme blanche et aucun homme, blanc ou noir, n’avait été condamné à mort pour le viol d’une femme noire.

    Elle démontre comment la #société, jour après jour, contribue à la construction de ce qu’elle appelle « #The_female_fear_factory », comment à force de donner des « conseils » aux filles et aux femmes, la société fabrique une peur qui devient une entrave à l’expression des droits des femmes. Pour ne pas être agressée, violée, battue, les #femmes doivent adopter une attitude modeste et retenue : pas de jupes trop courtes, pas de talons trop hauts, pas de çi, pas de ça…

    #filles #sexisme #patriarcat

  • De sexe masculin - Sur les docks
    http://www.franceculture.fr/emissions/sur-les-docks/de-sexe-masculin#

    Aujourd’hui, ils ont 25, 35, 45, ou 55 ans : hétéro, bi, ou homo, en couple ou célibataire, romantique ou sceptique.

    En commun, ils ont un « M » sur leurs cartes d’identité, quatre hommes pour qui à partir de ce sexe masculin tout reste à inventer… Ils disent leurs rêves, leurs doutes, leurs désirs autant que leurs regrets. Leurs voix se croisent, parfois leurs mots se rejoignent.

    A travers leurs premiers émois, leurs premiers amours, leurs premiers chagrins, comme à travers les derniers, se composent avec leurs propres notes quatre mélodies singulières.

    https://www.franceculture.fr/cruiser-production/2016/02/44ba91d3-d64a-4e74-bf8f-65f091a1c093/x510_louvre-lens_-_leurope_de_rubens_-_111_-_etude_dhomme_nu_renverse.

    Ben, 4:40

    Être un homme c’est une question compliquée ; Il y a ce que la société nous impose, c’est à dire le mâle Alpha, le matchiste, celui qui ne pleure pas, celui qui dirige, celui qui gagne plus que sa femme et ça, quand on n’est pas d’accord avec ça, il faut être “un autre homme”, un homme plus égale, par rapport à la femme, c’est un combat. Donc en fait, Je pense que pour moi, être un homme c’est se battre contre l’image de l’homme qu’on nous impose depuis des années. Ça m’a conduit à me mettre en retrait dans les moments de séduction par reffut de la compétition ; Je refuse dans un milieu social, une fête, un bar, d’être en compétition pour le coeur d’une demoiselle, comme se serait le mâle alpha dans un troupeau de lion et qui remporterai la lionne. Je ne concidère pas l’autre comme un trophée. C’est pas évident quand on ne veut pas rentrer dans ce jeu là.

  • [Entre 87 et 91% des contributeurs de Wikipedia sont des hommes.

    L’agressivité des débats, la mysoginie et les difficultés de conciliation parmi les causes.]

    Entre el 87% y el 91% de los editores de Wikipedia son hombres

    La agresividad de los debates, la misoginia y las dificultades de la conciliación, entre las causas.

    https://www.diagonalperiodico.net/saberes/28952-entre-87-y-91-editores-wikipedia-son-hombres.html

    Le contributeur de Wikipédia : « Typiquement, un homme, blanc, qui vit dans une grande ville, connecté, âgé de 20 à 35 ans, sans enfant. »

  • « Ça va être un #viol » : Formes et fonctions de l’obscénité langagière dans les joutes verbales de #rap
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2015/11/05/ca-va-etre-un-viol-formes-et-fonctions-de-lobscenite-lan

    dossier de #Cyril_Vettorato La pratique des #freestyle battles chers aux passionnés de hip-hop est caractéristique du statut ambivalent des pratiques poétiques orales issues des cultures dites « urbaines ». Entre virtualité et actualisation, elles font apparaître avec éclat un ensemble de … Continue reading →

    #ANTIFASCISME #FEMINISME #GENRE #LUTTES #battle #culture_du_viol #domination_masculine #dossier #eff_gee #freestyle_battle #hip_hop #homophobie #Lunik #nekfeu #rap_contenders #rc #sexisme

  • Exemple de propagande pedocriminelle, le dernier film de Woody Allen.

    –—
    https://www.youtube.com/watch?v=LQKV9X7Di60

    Sur le figaro le prof pedocriminel imaginé par Woody Allen est qualifié de simple « névrosé » et bien sur le fait qu’"un professeur de philosophie bedonnant et totalement désabusé (Joaquin Phoenix), qui va réussir à attraper dans ses filets une belle étudiante (Emma Stone)." est valorisé.
    http://www.lefigaro.fr/cinema/2015/10/18/03002-20151018ARTFIG00012-tous-les-doubles-depressifs-de-woody-allen-ou-pre
    Le film cartonne car la prédation des jeunes filles par des dominants vieux, blancs, bedonnants et désabusé qui ont autorité sur elles, c’est la base de l’hétérosexualité.

    I’ve seen the latest Woody Allen movie trailer yesterday, and it’s the most Straight White Male Author stuff I’ve ever seen.

    I mean…

    The Man: [teaching to a fascinated class] There is a difference between a theoretical world of philosophy bullshit and real life.

    *

    The Girl: [to her boyfriend, about The Man] He’s just fascinating because he’s brilliant, but he’s a sufferer.

    *

    The Man: I can’t write cause I can’t breathe.
    The Woman Who Is About His Age: You need a muse.
    [cut to The Girl walking in the sunlight.]

    *

    The Girl: [off] He was so damned interesting. And different.

    *

    The Man: playing Russian roulette in front of his horrified students
    The Girl: What the hell are you doing?!
    The Man: This is an existential lesson better than the textbooks.

    *

    The Girl’s boyfriend: I mean you can see why I might be jealous, no?
    The Girl: That’s silly!
    The Girl: [off] The truth was I was attracted to [The Man] despite - or was it because? - he was a lost soul.

    *

    The Girl: aggressively kisses The Man
    The Man: [smiling but gently pushing her away] That’s a bad idea.

    *

    The Man: [sitting with The Girl in a restaurant] It was at this moment that my life came together.

    *

    The Girl: [to the Man] I’m completely lost, I can’t go on seeing you anymore!

    *

    The Man: [to the Girl] I wanna apologize for all the trouble I’ve caused.

    *

    The Man: [off] OK, so what are we talking about here? Morality? Choice?? Esthetics???? The randomness of life?????????

    And I’m not even exaggerating, these are exact quotes from the trailer! (Well, question marks aside.)

    I mean, the whole thing could be a series of @GuyInYourMFA tweets. It would be hilarious if it wasn’t written and directed by a famous pedophile.

    http://mamie-caro.tumblr.com/post/131158095924/ive-seen-the-latest-woody-allen-movie-trailer

    #pédocriminalité #hétérosexualité #domination #male_gaze #prédation #cinema #culture_du_viol #lolita

    voire aussi ceci : http://seenthis.net/messages/402431

  • L’Homme-Femme / Les Mécanismes invisibles, par D’ de Kabal

    Monologue de théâtre par le rappeur/slammeur/acteur D’ de Kabal, qu’il a joué à Avignon Off cette année.
    Apparemment il y aura d’autres spectacles.
    http://www.d2kabal.com/spectacles_15.html

    L’homme-femme / Les mécanismes invisibles est le prélude d’une série de spectacles sur les mécanismes de domination masculine. Le performeur-slameur D’ de Kabal démonte les rouages de cette violence souvent insidieuse et interroge la part de féminité qu’il porte en lui. Pour révéler au plateau cette mise à nu, il choisit d’être seul en scène. Aucun moyen alors de se réfugier derrière un quelconque artifice, d’échapper à la prise de risques de ce dialogue intime. Reste la puissance d’un talent protéiforme, du corps à la voix, de la présence physique à la poésie des mots.

    L’homme est une femme comme les autres
    http://www.iogazette.fr/regards/2015/lhomme-femme-autres

    On assiste à son questionnement tourmenté, à son besoin de comprendre l’autre, de ne pas abuser de l’autre. Jamais. Même par simple négligence.

    Les premières lignes, mises par D’ sur FB :

    Tu as remarqué comment après des attentats d’intégristes présumés musulmans, on demande à des musulmans -qu’on présume intégristes - d’afficher leur désapprobation ?
    C’est humiliant ça, non ?

    Hashtag « NOT IN MY NAME » …

    On part du principe que les ressortissants d’un groupe donné sont obligatoirement et idéologiquement affiliés à toute personne se revendiquant du même groupe. Même si certains comportements, de certains de ces ressortissants, ne sont pas conformes aux règles de fonctionnement élémentaires du dit groupe.
    C’est pernicieux quand même.
    C’est un principe qui ne s’applique qu’aux musulmans ?
    Ou bien la règle serait que, finalement, tous et chacun,sommes responsables par rebond de tout acte perpétré par des membres de notre supposé groupe ?
    Et cela fonctionne comment si on appartient à plusieurs groupes ?
    Alors …
    Alors pourquoi ?

    Pourquoi quand un homme, un notable … sodomise une prostituée, sans son consentement, personne ne demande aux autres hommes de se désolidariser ?
    Bon, le type n’a été reconnu coupable d’aucun chef d’accusation. Mais il est coupable d’autre chose.
    Un « autre chose » qui n’est pas puni par la loi, un autre intégrisme :
    L’intégrisme masculin.
    Force est de reconnaître que l’intégrisme masculin est pratiqué, autorisé et qu’il rencontre des alliés partout dans le monde. Parlons d’intégristes masculins.
    On peut demander aux musulmans de se désolidariser des intégristes musulmans, mais on ne demande pas aux hommes de se désolidariser des intégristes masculins.
    Pourquoi ?
    S’adresse-t-on aux musulmans d’une manière aussi indigne, parce qu’on s’autorise à croire que la plupart d’entre eux ne sont pas des intégristes ?
    Si nous, les hommes, ne sommes pas assignés à condamner fermement tout acte relevant de l’intégrisme masculin, est-ce parce qu’on présume que nous sommes tous des intégristes masculins ? ...

    #théâtre #D’_de_Kabal #femmes #intégrisme #domination_masculine

    • C’est quoi une part féminine en l’homme, ou une part féminie tout court ? Ca me semble toujours essentialiste de dire ca. Ou alors il s’agit d’une personne intersexe mais c’est pas l’impression que me donne cette démarche. C’est comme si je parlait de m’investir dans ma part noire ou de ma part prolétaire. Je prend ces comparaisons car le genre relève pour moi d’une construction culturelle, comme d’autres. J’ai rien contre D’ de Kabal mais si il veut parlé de sa part de douceur ou sa part de participation aux travaux ménagers, pas besoin d’invoqué la féminité pour cela.

      #essentialisme

    • le genre relève pour moi d’une construction culturelle, comme d’autres

      « construction culturelle » a, pour moi, le défaut de laisser penser qu’il s’agit d’une illusion, une simple hallucination collective, qu’il faudrait donc attaquer fondamentalement sur le seul plan des représentations. Or, il me semble que le genre, ici et maintenant, est une contrainte objective qui pèse réellement, mais de façon bien spécifique à notre forme de synthèse sociale (ce qui qui englobe mais ne se limite pas aux représentations culturelles, même prises dans un sens large)

      En ce sens, on peut effectivement évoquer la « part féminine » sans être pour autant essentialiste, simplement en inscrivant la dissociation masculin/féminin comme moment (à la fois produit et présupposé) de la forme de synthèse sociale capitaliste.

      http://www.palim-psao.fr/article-le-queer-a-fait-son-temps-entretien-avec-roswitha-scholz-11395434

  • A la sortie de #Sciences_Po Paris, les femmes sont moins payées que les hommes
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/07/24/a-la-sortie-de-sciences-po-paris-les-femmes-sont-moins-payees-que-les-hommes

    Un an après leur sortie de Sciences Po Paris, les jeunes femmes sont en moyenne payées 30 % de moins que leurs anciens camarades de sexe masculin. C’est ce qui ressort de l’enquête insertion de l’établissement publiée jeudi 23 juillet et réalisée auprès des étudiants diplômés en 2013.

    Cet écart ne manquera pas de faire réagir la direction de la grande école parisienne qui figure depuis juin parmi les dix champions universitaires du classement « He for She » de l’ONU Femmes. Ce palmarès récompense dans le monde entier les décideurs (présidents d’universités, chefs d’entreprise, chefs d’Etat) pour leur engagement en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes et leur capacité d’influence sur le sujet.

    Et pour cause. Quinze mois après la sortie de l’école, l’écart salarial entre hommes et femmes a presque doublé entre la promotion 2012 – où il n’était que de 15 % – et la promotion 2013. Si la rémunération brute moyenne des diplômés de Sciences Po est d’environ 43 000 euros par an, elle passe de 48 100 à 52 500 euros pour les hommes, alors que les femmes voient la leur baisser de 40 600 à 37 100 euros. L’enquête indique ainsi que « les femmes sont proportionnellement plus nombreuses dans les tranches de rémunérations les plus basses, les hommes étant proportionnellement plus nombreux dans les tranches élevées ».

    #femmes #sexisme #domination_masculine #inégalités

  • Le #voile sous toutes ses formes

    Le débat sur le voile islamique agite notre société multiculturelle. Mais la signification de l’étoffe recouvrant le corps, bien au-delà des religions, est ancienne et complexe. A travers l’Europe et le Moyen-Orient, il était et demeure parfois profane, social, symbolique, religieux, esthétique ou politique. Des universitaires se sont réunis il y a deux ans à l’Université de Genève pour mettre en lumière les différents visages du voile. Le fruit de leurs réflexions ont été compilées dans un ouvrage collectif « Voile, #corps et #pudeur », publié ce mois-ci. Les auteurs se sont penchés sur l’histoire du voile, sous toutes ses formes, avec le regard de l’anthropologue. A travers un voyage à la fois dans le temps et dans le bassin méditerranéen qui a vu naître les trois religions monothéistes, le voile et ses significations ont été contextualisés. Nous proposons ici un parcours en images sur la typologie des voiles.


    http://blogs.letemps.ch/oeilduviseur/2015/05/20/le-voile-sous-toutes-ses-formes
    #islam #religion #anthropologie #christianisme #histoire #image

    • Le #livre :

      Le voile est présent parmi nous de multiples manières. Il hante nos modes vestimentaires, discrètement ou de manière ostensible. On peut en faire une prison ambulante, mais aussi un atour magnifique. Dans le même temps, on n’échappe pas non plus au fait que le voile a une histoire qui fait aussi partie de celle, quasiment universelle, de la #domination_masculine.
      Les #femmes voilées que nous croisons dans la rue sont des actrices de la vie sociale comme les autres, elles ne sont pas l’emblème de la présence musulmane en Europe. Si elles adoptent telle ou telle tenue, ce n’est pas nécessairement le résultat d’une aliénation ou une insulte aux luttes féministes. Responsables de leurs parcours et de leurs choix de vie, elles essaient comme tout le monde de trouver leur chemin dans une jungle de signes vestimentaires globalisés, dans un monde où les femmes devraient en principe être « libérées », mais où elles restent prisonnières des #stéréotypes de genre et des définitions coercitives de la décence et de l’indécence.


      http://www.laboretfides.com/?page_id=3&product_id=687225
      #mode #genre #féminisme

  • #Femmes lascives et muettes dans le regard des #orientalistes
    http://information.tv5monde.com/terriennes/femmes-lascives-et-muettes-dans-le-regard-des-orientalistes-16

    Offertes, patientes, immobiles, elles semblent attendre le claquement de doigt de l’#homme et #maître. Alors que les Européens, Français en tête, colonisaient le #Maghreb et le #Moyen_Orient, les terres ainsi conquises, #fantasmes et lumières méditerranéennes réunies, attiraient peintres et écrivains

    #Orientalisme #peintres #peinture #corps_des_femmes #colonisation

  • J’en ai marre d’être une femme.

    Reçu un mail d’une copine qui me demande de faire passer ce texte.

    J’en ai marre d’être une femme.
    J’aurais du être autre chose, je n’aurais pas tout ces problèmes aujourd’hui.
    Je ne me retrouverais pas à élever ma fille seule et à me dire que non non non je ne serais pas une victime consentante. Tant que tu n’en as pas conscience, ça passe encore, tu peux croire qu’il te suffit d’être toi même et de ne pas courber l’échine car c’est bien connu, la victime subit sa propre posture, elle n’a qu’à en redresser l’échelle des valeurs. Or, il ne suffit de décréter ce que l’on ne sera pas pour échapper au grand flot du patriarcat dans lequel on baigne, celui des autres mais aussi le sien. C’est pénible d’être éduquée en tant que victime et proie dès l’enfance, on passe son temps à se dire que c’est tout à fait normal de se faire abuser, sans pouvoir envisager qu’on l’a été, vu qu’on y a même pris du plaisir au final, salope. Ça doit surement être un réflexe qui se construit pour pouvoir survivre, on refoule tellement bien parfois, c’est pratique de se croire allié à ses agresseurs, au risque de se heurter à ne jamais pouvoir le penser, le dire, par peur de la honte. Et puis le jour où on commence à réaliser que cela n’était pas normal, jamais, que nous portions le poids de quelque chose qui n’était pas nous, on est victime sans vouloir l’être mais on le dit, et là le monde perturbé voudrait qu’aucune parole ne nous ait jamais été autorisée. bouuuhooo parler des affaires de sexualités, étaler son intimité et en plus comme si cela était politique, que là se jouaient les systèmes de domination, quel ridicule, le sexe c’est intime, ça ne s’étale pas, ça se vit, ça se subit, mais surtout ça se tait, franchement c’est nul d’être une victime, car sa parole est triste et sombre, vive les winners, vive les hommes.

    Ainsi, si j’étais un homme, je profiterai des avantages qui me sont interdits, je passerai au statut de dominant sans la nécessité de me poser des questions, naturellement dominant, avec la liberté d’agir comme bon me semble, le bon droit avec moi, en bon père de famille, distribuant des bonbons à qui en veut, baisant avec autant de femmes qui me plaisent sans jamais me faire traiter de nympho. Je les enfilerai sur ma bite comme des perles et m’en vanterai aux copains admiratifs qui entre eux diraient que j’ai vraiment des couilles et de la chance. Les gens ne manqueraient pas l’occasion de tisser des liens avec moi, de me filer du travail et de m’aider à réussir dans ma vie. Aaaah, gagner de l’argent et tomber des nanas fait certes un peu parvenu, mais en bon soldat du capitalisme je ne ferais qu’appliquer les principes de consommation que chacun valorise.
    J’ouvrirai un lieu pour que se sentent à l’aise les femmes libres, un truc anarchiste ou dans le genre, avec des soirées sympas et libertaires où je me ferais des tunes, genre je serai le chef, wééé. En plus l’éthique ça plait bien, très tendance, ça me valorise pas mal il est vrai de défendre la veuve et l’orphelin, l’égalité sociale c’est un bon créneau pour gagner la confiance.
    Les femmes libres, ou celles qui veulent être nos égales, apprendront ce que signifie d’aimer le sexe en liberté, et le must c’est la féministe qui se croit libérée, la power woman, qui s’illusionne sur le sexe libre.
    Les femmes ont été éduquées pour consentir à mon plaisir, franchement pourquoi me gênerais-je, ma place est plutôt confortable, et je les laisse se crêper le chignon entre elles pour savoir laquelle je baiserai ce soir.
    Le mieux dans l’affaire c’est que je peux être le pire des connards, je n’ai même pas besoin de violenter des idiotes qui oseraient bouder ma queue. Ma queue, c’est un peu comme le centre du monde, et dans un lieu qui attire autant, avec tous ces fins stratèges politiques masculins, je peux aisément séduire des proies qui résistent quelques temps, c’est plus drôle, à réserver à ma consommation personnelle les soirs d’ennui, quand on ne parle pas de choses sérieuses. Dans tous les cas je fais en sorte qu’elles soient persuadées être consentantes, même si la façon dont je les baise ressemble à un viol et que je les insulte et les maltraite, elles ne diront rien, le principal est que je me concentre sur mon plaisir et n’ai pas à me préoccuper du leur. Il faut savoir les remettre à leur place, et tant pis si elles se sentent humiliées, elles ont bien cherché à être punies.
    Oh bien sur, il y en aura toujours une pour aller se plaindre à ses petits copains et copines que je l’ai maltraité et que je suis un gros porc, elle n’a juste rien compris et de toute façon que vaut la parole d’une femme par rapport à la mienne ? Encore une coincée, qui se ridiculisera toute seule à parler en public de notre intimité, elle sait que c’est tabou et interdit, ok pour une société égalitaire mais bon, pas de trop quand même, on ne va pas changer les traditions machistes aussi vite. De toute façon, j’ai suffisamment de copines inféodées à mes partouzes régulières dans la cave pour lui faire comprendre qui est le maitre de cérémonie et la faire retourner à son silence. Et les copains trouveront bien de quoi noyer le poisson, une petite couche de solidarité avec l’accusatrice, puis retour à la normale, avec un couvercle bien verrouillé, parce que la politique c’est pas pour les gonzesses sans couilles, surtout dans un lieu collectif et militant si sympa. Et dans 6 mois, on sera de nouveau entre potes.

    Ben en fait, je n’ai pas vraiment envie d’être un homme, (en tout cas pas celui-là) ni de gagner aucun pouvoir, j’avais juste envie que les choses avancent, qu’on grandisse vite, qu’on cesse l’omerta sur les rapports de domination planqués dans le sexe.
    Ma conception de l’acte sexuel est profondément vivante et égalitaire, non pas devoir faire le deuil de soi, subir une punition, mais se mettre en joie à deux.
    J’ai un âge où je ne cherche plus à être aimé et sympa en me masquant le fait qu’une relation hétérosexuelle est potentiellement une agression, qu’elle expose à la négation de mon intégrité et à l’abus. L’abus, c’est à dire la non reconnaissance en tant qu’être humain autonome, si encore j’ai la chance de conscientiser l’humiliation c’est que je ne suis pas encore totalement transformé en objet, même consentant. Il a fallu pour cette prise de conscience que je rebrousse le chemin d’apprentissage à la soumission qu’une femme doit suivre depuis sa naissance. Puis que je refuse la domination intrinsèquement masquée dans mes propres actes en distinguant ensuite mon propre désir et l’illusion de mon libre choix de tout le poids gigantesque qui s’abat avec le désir masculin.
    Je n’ai plus envie de jouer au sexe puis de me persuader que tout va bien quand non, si je repasse le film, ce n’était encore qu’un pas de plus vers mon anéantissement au profit de la domination masculine. Et il faudrait en plus me taire, que je fasse taire, qu’on me donne les mots à dire même, que je comprenne les systèmes de domination en jeu en croyant que j’en sortirais indemne, c’est bon, j’ai compris comment ça marchait, et c’est pour ça que je voudrais bien parfois changer de rôle, échapper à ce prédéterminisme des genres si facile à utiliser pour le plein profit des hommes.
    Parce que j’ose espérer qu’il existe des homme qui en ont pris conscience et qui tentent d’y échapper.
    En attendant je suis MOI, et je tente d’échapper à « la femme » supposée supporter ce qu’on lui impose de vivre sans droit à un désir propre.
    Je ne suis plus à même d’entrer dans cette danse de séduction où je réalise que ma position de générosité sexuelle se faisait surtout à l’encontre de mon jeune cul et de mon inexpérience, laminant ma capacité à voir le monde autrement que par les yeux d’une jeune femme téméraire. En vieillissant, je quitte le rayon frais du supermarché sexuel que je le veuille ou non, il n’y avait aucun libre choix pour moi, et j’ai surtout la chance d’échapper aux prédateurs et aux harcèlements multiples. Maintenant je peux le dire, j’ai cru baiser librement toute ma vie en pleine autonomie de mes choix mais je me suis surtout fait baiser, un terrible sens unique en forme d’impasse a fini par barrer mon chemin qui se voulait libre partage, et maintenant ça suffit et je dénonce les procédés mis en place pour faire taire les femmes et leurs désirs en imposant sournoisement celui des hommes dans lequel les femmes deviennent complices de leur propre domination.
    Ça suffit les délires freudiens du viol recherché par les femmes, de la possession du phallus au centre du désir féminin, ça suffit d’être définies pour et par le désir des hommes. De se faire jeter parce qu’on ne correspond plus aux critères de la baise masculine ou qu’on les a assouvit. De se faire nier quand on prend son courage pour dénoncer des salopards. Misère mais y’a vraiment pas un autre moyen que l’abstinence ou l’onanisme pour échapper à cette violence qui s’instaure comme la norme ? Car cela réitère comme un disque rayé les dominations sociales sur les moins bien loties, les gueux, les miséreux, ceux et celles qui n’ont plus la force de se battre, ceux et celles qui ne rentrent pas dans le système de méritocratie, les « tu l’as bien mérité » ça suffit. Je n’ai pas à être punie d’être une femme, je ne veux plus encaisser la maltraitance et perpétuer cela par mon silence.
    Je n’ai pas envie de cette chape de plomb qu’on voudrait à nouveau couler sur mes mots en m’expliquant que je ne suis pas victime mais accusatrice.

    • Très beau texte. Mais un oubli fondamental. La solidarité féminine n’est pas innée et lorsqu’on est une femme libre, la suspicion féminine fait autant horreur que le machisme des hommes.
      Et beaucoup de femmes reproduisent le schéma qu’elles ont vécu, élevant son fils de façon différente que sa fille...Tant qu’il y aura ce décalage, je ne crois pas que la condition féminine changera !

    • @geneghys, faut-il que je dise à mon amie qu’elle a fondamentalement oublié qu’elle procède de sa propre domination et que finalement c’est de la faute des femmes, entre autres parce qu’elles élèvent mal leurs enfants ? Je ne pense pas que ça va foncièrement lui plaire et tu montres bien là que le patriarcat trouve toujours meilleur responsable que les hommes, en l’état les femmes elles-mêmes, idéales bouc émissaire.
      Finalement c’est bien cela dont elle parle dans ce texte : ne pouvoir échapper aux rôles assignés, et quand bien même, devoir reconnaitre la domination avec comme seuls pôles de définition : victime ou accusatrice.

    • @touti Peut-être qu’il y a des jeunes femmes qui ne reproduisent pas le même schéma que celui que j’ai décrit. Mais c’est en constatant de visu qu’une femme est souvent fière d’avoir un garçon et le choiera d’autant plus que si c’était une fille. Le complexe d’Oedipe n’est malheureusement pas loin.
      Et si ce n’est « quasiment » plus dans nos us et coutumes, cela reste dans d’autres cultures.
      Je ne veux pas être le juge. Mais je constate !

      Peut-être cette différence est gommée quand on grimpe les échelons des différentes classes.
      Aux femmes de ne plus accepter d’être le bouc émissaire ! La victimisation est un schéma trop facile dans lequel certaines femmes se complaisent. Le fait de se l’avouer peut faire partie d’un grand pas en avant. Et je pense que le nier serait rester, voire régresser.

      La femme est oh combien assez forte pour pouvoir aller à contre-courant et de s’en battre les c...s de ce que les autres disent.
      Ton amie n’est peut-être pas ainsi, mais j’ai constaté et constate encore de visu ce que je vois.
      Il n’y a pas à être accusatrice non plus ! La femme a les forces nécessaires pour faire sa place dans le monde. Mais c’est une discussion à creuser un peu plus...

      Pose-moi les bonnes questions ;)

    • @Geneghys ca serait préférable que tu parle des femmes au pluriel, parler de La femme au singulier ca n’a pas de sens. C’est comme si tu disait « le noir » pour parler de toutes les personnes à la peau noir.

      Après dire que « La femme est oh combien assez forte pour pouvoir aller à contre-courant et de s’en battre les c...s de ce que les autres disent. »
      Ca ne veut rien dire non plus. La femme c’est personne et elle n’est donc ni forte ni faible. Après certaines individues sont fortes et d’autres non et ca serait sympas de pas coller des couilles à tout bout de champ. Dit qu’on s’en bat les ovaires, ou qu’on s’en bat les glandes, ou qu’on s’en bat le clito, ou qu’on s’en bat l’oeil, mais s’top pas de couilles, laisse les couilles à qui de droit.

      Ensuite le couplet sur « La victimisation est un schéma trop facile dans lequel certaines femmes se complaisent. » est consternant. Tu dit ca en plus en commentaire d’un témoignage d’une femme qui raconte sa souffrance.
      Je trouve qu’il y a à redire a chacune de tes phrases qui sont une enfilade de clichés et de yaka/fokon. Yaka s’en fiche. Fokon éleve mieux les chiards. Merde les femmes sont pas les seuls à élever les moutards et les mecs qui se prennent pour des demi-dieux c’est pas la faute des femmes c’est un ensemble qu’on appel LE SYSTHEME PATRIARCALE et toi ta contribution au bazar c’est de culpabiliser une/les victimes. Bravo t’es un·e bon·ne petit·e soldat·e du patriarcat.

    • Je suis émue @mad_meg et @aude_v car je vois que vous avez posté, merci !

      Après réflexion je m’étais résolue à répondre avec l’espoir que cela serve à d’autres, certes avec douleur et réticence car le travail risque d’être long et inabouti, et que le tag #feminisme aurait du nourrir ta pensée en amont @geneghys au lieu de nous infliger ce salmigondis sexiste englué dans tes a-priori.
      Je dois cependant te remercier d’oser adopter publiquement une posture aussi caricaturale car il va être d’autant plus facile de démonter ton pseudo raisonnement. Je ne voudrais pas qu’en retour tu te crois devenu un putching ball, je te classe plutôt dans la catégorie des ignorant·e·s qu’il faut affronter tous les jours, j’ai un peu pitié de toi à vrai dire car sur seenthis les propos féministes sont, contrairement à d’autres endroits du web, particulièrement les bienvenus et c’est une excellente forge pour affuter sa pensée.

      Il est affligeant de s’apercevoir que ce qu’on espérait acquis est en éternel recommencement et qu’il faut encore faire œuvre de pédagogie rééducative auprès de ceux et celles qui ont de la merde dans les yeux pour réitérer à l’envie encore et toujours, ne serait-ce que le concept de base : Non, la domination masculine n’est pas un point de vue, la #domination_masculine est une réalité.

      Montrer que parler de domination masculine implique forcément la dichotomie dominants/dominées. Que ce concept explicite clairement l’oppression que vivent les femmes. Que les femmes sont les victimes de cette domination si pernicieuse qu’elle accorde des privilèges aux hommes dont ils n’arrivent même pas à prendre conscience.
      Qu’il est nécessaire avant de l’ouvrir de commencer à prendre la mesure de ce que subissent en tant que victimes de ce système les femmes, TOUTES les femmes et non pas LA femme. LA femme étant une réification supplémentaire des femmes, qui leur nie toute existence au-delà de la forme d’un sexe, d’un ventre ou d’un corps.

      Si cela ne suffit pas, démontrer de nouveau le fondement de cette assertion, entre autres chiffres donner le nombre de femmes, en augmentation, qui se font démonter la gueule, avec seulement en france, une femme tous les deux jours tuée par son compagnon.
      Et tenter, encore une fois, de comprendre de quoi cette violence sexiste procède si ce n’est du déni de l’autre et de la femme en l’occurrence.

      Apprendre que cela affectent les femmes, de l’ouvrière à la bourgeoise, mais aussi les hommes, parce que tant qu’il y a des opprimées il y a des oppresseurs et une obligation sociale viriliste et destructrice. Que cette inégalité est une construction qui affecte la société dans son entier, par son histoire, le vocabulaire employé, la grammaire, la taille de nos enfants, la couleur de nos jouets, que cela renforce toujours plus cette préemption sociale d’un sexe sur l’autre.
      Que cela procède d’un système capitaliste assis sur une construction archaïque du monde, où il faut échapper au darwinisme et à l’essentialisme pour comprendre que non, la loi du plus fort n’est pas un progrès social.
      Enfin, lister les combattant·e·s qui osent s’extraire du discours ambiant qui leur enjoint de se taire, pour déconstruire le patriarcat et historiciser la lutte des femmes.
      Et à ceux et celles qui n’arrivent toujours pas à entendre la situation, la comparer à celle que subissent les racisés, parler de la colonisation des corps et des processus de pouvoir et de destruction.

      Puis rigoler un bon coup ou sortir les couteaux quand on commence à vous expliquer qu’il ne faudrait surtout pas que les femmes se victimisent parce que c’est mauvais pour leur combat.

      Tout cela accompagné de quelques suggestions de lecture sur le féminisme :
      http://chiennesdegarde.com/article.php3?id_article=71

    • au sujet du « blâme des victimes » ou « victime_blaming » je conseil la lecture de cet article
      http://sandrine70.wordpress.com/2013/05/10/victimes-de-mais-pas-victimes-par-definition
      que j’avais référencé ici : http://seenthis.net/messages/137471

      et aussi voire wikipédia pour ce qu’est le blâme de victimes
      http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Bl%C3%A2mer_la_victime
      enfin il y a le tag #blame_the_victim qui fournira des exemples.

    • Excusez de n’avoir pas répondu plus tôt. Je viens de lire les réponses que je trouve aussi assez consternantes.
      Et cela tombe bien, car ce matin, j’ai entendu une émission sur une école maternelle ouverte dans un des pays scandinaves où les pédagogues laissent les enfants choisir ce dont ils en envie, comme les jouets, les livres, etc. Un boulot énorme puisque les mots « filles » et « garçons » ne doivent pas être prononcés afin que cette expérience ne soit pas faussée.
      Il en est de même avec certains contes qui ne doivent pas mentionner le genre. Ces contes ont ainsi été pré-fabriqués pour cette expérience. Sans compter que les couples qui ont mis ces enfants dans cette école jouent parfaitement le jeu et ont même réclamé cette nouvelle pédagogie. Ceci afin que l’enfant puisse s’épanouir sans avoir à vivre des préjugés. Ce n’est pas chose facile, mais il semblerait que cette expérience porte ses fruits puisque les enfants se sentent mieux dans leurs baskets.
      Ainsi, si la fille choisit un camion pour jouer, elle ne sera pas jugée pour ce choix, ne deviendra pas un « garçon manqué » comme on peut encore l’entendre aujourd’hui.
      Et cela répond parfaitement à ce que je voulais faire passer comme message qui visiblement, a mal été interprété et a sonné mon glas !

      J’en reviens donc à ce que vivent les enfants actuels qui ne bénéficient pas de ces structures et continuent à subir des cursus qui font et forment le patriarcat. Il y a pourtant eu un long débat en France et cela a été repris par l’extrême-droite qui n’a rien compris au binz, mais qui en a fait sa bouillie à jeter en pâture aux personnes qui ne se sont pas penchés sur cette étude universitaire qui est pourtant pas difficile à comprendre si on n’y met pas de mauvaise fois. Le but n’est pas de nier la personnalité sexuelle de l’enfant dès son plus jeune âge, mais plutôt de laisser l’enfant explorer son environnement sans être automatiquement jugé, voire persécuté si ilLE a choisi un camion ou une poupée.

      C’est donc à la base même de l’éducation que l’on doit intervenir si on veut abolir le patriarcat et que les êtres humains soient sur le même pied d’égalité. Et ce ne sera que par le biais de l’éducation et de l’environnement que ces enfants ne reproduiront plus le schéma « maman fait la cuisine » alors que « papa travaille plus que maman, parce qu’il gagne plus parce que c’est un homme ».

      Si les parents reproduisent inconsciemment le même schéma que celui vécu depuis des lustres, je ne vois pas comment le patriarcat sera aboli. Parce qu’à moins d’être aveugle, le patriarcat est bien installé et a encore de profondes racines.

      J’espère que cette fois-ci, je me suis bien fait comprendre, parce que je ne peux être plus claire.

      De plus, j’ai dû me battre et faire ma place. J’étais une des toutes premières femmes à faire des chantiers et j’ai dû faire mes preuves à double pour être prise au sérieux. Je n’ai pas voulu d’enfant par choix personnel - donc je ne suis pas accomplie - et je ne me suis pas mariée, ce qui m’a valu d’être catherinette à 25 ans. J’ai subi toutes sortes de pressions pour être mariée pendant que j’avais encore des ovules, que ce soit par la génération de mes parents que de ma propre génération, j’en passe et des meilleures.
      J’ai fait et réparais mes motos très jeune et ai passé mon permis bagnole qu’à l’âge de 22 piges pour des raisons professionnelles. J’ai fait une période dans une boîte informatique pour le développement d’un logiciel de dessin en formant un gars qui gagnait plus de 1’000 chf par mois parce que c’était un homme. Quant aux femmes, elles me voyaient comme un danger parce que j’étais libre et je revendiquais cette liberté. Comme si j’allais piquer leur mari !

      Je ne me sens pas féministe et je ne pense pas que je l’aie été une fois. Je me sens féminine sans plus, parce que je n’ai pas la force d’un homme. J’aime bien m’habiller relax voire originale, ce que ne peuvent pas faire les hommes. Je me suis toujours très peu maquillée parce que je n’avais pas appris à le faire, les jeunes filles qui se maquillaient étant considérées comme des putes !
      Je me sens plus dans le slogan « ni pute, ni soumise » que dans « les chiennes de garde ». C’est mon choix, quoique je n’aime pas faire partie de clan.

      Les affronts, je les connais et j’ai plus été rejetée par les femmes que par les hommes. J’ai appris simplement à ne plus faire gaffe à toutes ces « injustices » parce que je ne voulais pas me plier à des stéréotypes qui étaient et sont encore enseignés. J’ai eu cette possibilité que je me suis donnée pour pouvoir griller ma vie par les deux bouts et je ne regrette rien, même si actuellement, je passe à la caisse...comme tout le monde un beau jour.

      Entendez bien que je ne veux pas me victimiser, loin de là, parce que je me suis trop bien amusée sans tenir compte de touTES les personnes qui n’ont pas voulu me comprendre... ou qui m’ont aussi parfois enviée. C’est pourquoi, lorsque je vois que le schéma n’est pas encore brisé, bien qu’il y ait un léger mieux, je me permets de faire ce constat, n’en déplaisent à ceuSSEs qui veulent encore cadrer et encadrer, voire mouler leurs enfants pour les surprotéger peut-être. Alors qu’un enfant peut être très fort...et moins con qu’on le pense.

      C’est pas tout ça, par contre, je subis le chiennarcat et là, il n’y a pas de triche.
      Amitiés

    • Hum, je vais tenter de te répondre @geneghys même si il me semble l’avoir déjà fait sans que tu ne sembles lire ni ma réponse ni les propositions de lecture faites sur le #féminisme et notamment celles de @mad_meg.

      Le texte de départ ne parlait nullement d’éducation, il parlait d’une femme qui en a marre d’osciller entre ce qu’elle veut vivre et ce qu’elle doit subir du fait d’être une femme. Pour l’éducation au genre, ouvre un autre post, et commençons par parfaire ou détruire des pans de la nôtre si il le faut.

      http://sandrine70.wordpress.com/2013/05/10/victimes-de-mais-pas-victimes-par-definition

      Comme tous les systèmes qui acceptent les inégalités, l’ordre néolibéral déteste les victimes. Parler d’un être humain sans défense, d’un être vulnérable, suppose en effet la nécessité d’une société juste et le besoin d’une protection sociale. Rendre #tabou la notion de victime est une étape pour légitimer le fossé entre les classes sociales et les sexes.

      Tu dis :

      Je ne me sens pas féministe et je ne pense pas que je l’aie été une fois.

      Je me sens plus dans le slogan «  » que «  »

      Laissons de côté les slogans pour le moment, d’autant que les émanations sarkozystes à la sauce pseudo féministe me révoltent. À vrai dire, je sature un peu de ce genre d’assertion qui se désintéressent d’ #élargir_au_politique, la position féministe participant de ce politique, c’est à dire penser et questionner (donc douter) au-delà de son propre vécu. Je tente de comprendre ton mélange d’expériences douloureuses que tu as décrit plusieurs fois sur seenthis, mêlé à une posture de non-victime et de non-féministe puis tes affirmations sur ce que devraient faire les femmes. Sache que ton discours sonne ou comme du déni ou comme un renfort à l’ordre patriarcal, une sorte de #mansplaining ou la réussite de l’individu extrait de son contexte prévaut dans une sorte de qui le veut le peut … que tu sois une femme augmente seulement ma consternation. Je suis étonnée que tu ne vois pas la contradiction et à quel point tu valides la position des dominants.

      J’ai appris simplement à ne plus faire gaffe à toutes ces « injustices » parce que je ne voulais pas me plier à des stéréotypes qui étaient et sont encore enseignés.

      Que tu fasses de la moto ne change rien de ce à quoi tu as été confrontée et comment les femmes sont socialement déconsidérés, quelles qu’elles soient ou fassent individuellement.
      Si je prends l’exemple du job où tu as été moins payée qu’un homme, tu ne sembles pas vouloir admettre que tu as été « victime de » patrons qui considèrent, consciemment ou pas, que les femmes sont méprisables. J’entends ton refus comme beaucoup d’infériorisé·e·s d’un terme qui de par son existence définit le contour des possibles (à exploser) et pourtant il n’existe pas d’autre mot.
      Si tu ne fais plus gaffe aux injustices que tu as vécu, c’est bien que le processus de l’anesthésie a fonctionné. Les femmes peuvent donc continuer à se prendre des coups, à ne pas dire qu’elles sont victimes, et à accepter que d’autres en prennent, de toute façon, à un moment, on ne sent plus rien. Cela marche de la même façon avec la violence physique, je le sais, j’ai été frappée enfant, à un moment, on décroche pour ne plus rien sentir.

      Dire qu’on en a marre d’être assignée au rôle de victime qui est donné aux femmes ne signifie pas baisser les bras, et peut-être faudrait-il inventer un autre mot, ou dire « victime DE » et non « victime » tout court ? Le texte de départ tentait de dénoncer le tabou de cette énonciation qui permet aux allemandes violées pendant la guerre de serrer les dents en souriant pendant plus de 60 ans et de ne rien dire des atrocités vécues ? alors qu’accepter d’en user vaut bien acte de révolte et non de soumission, avec au-delà au moins l’espoir que cela cesse. On peut aussi voir ce texte comme une aide à d’autres femmes pour dénoncer leur ras-le-bol, et modestement se poser des questions. Nier ce que subissent nombre de femmes d’un revers de son propre vécu, ce n’est pas un ’franc parler’ c’est inconscient, et si cela ne l’est pas, c’est dégueulasse.

    • Mea culpa, je crois avoir lu trop vite le texte de départ et avoir zappé l’essentiel. Et je zappe souvent cet essentiel-là pour des raisons qui me sont propres.
      Je suis désolée d’avoir écrit ce que j’ai écrit et comme tu dis, c’était dégueulasse de ma part. On ne peut même pas parler d’inconscience car je n’entends pas lorsqu’on parle d’abus et de viol.
      Je n’ai que ça à rajouter...

  • En finir avec la #fabrique_des_garçons
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/11/07/1613

    Élèves dans les escaliers d’une école, France. (Photo : Jeff Pachoud.AFPCreative) TRIBUNE Le problème n’est pas de sauver les garçons, il faut explorer la manière dont familles, école et société projettent sur les « petits mâles » des rêves, des désirs ou … Continue reading →

    #FEMINISME #GENRE #domination_masculine #feminisme #genre #luttes #masculinité #SYLVIE_AYRAL

    • Très jeunes et surtout pendant les années de collège, période où la puberté vient sexuer toutes les relations, les garçons se retrouvent, en effet, pris entre deux systèmes normatifs. Le premier, véhiculé par l’école, prône les valeurs de calme, de sagesse, de travail, d’obéissance, de discrétion, vertus traditionnellement associées à la féminité. Le second, relayé par la communauté des pairs et la société civile, valorise les comportements virils et encourage les garçons à tout le contraire : enfreindre les règles, se montrer insolents, jouer les fumistes, monopoliser l’attention, l’espace, faire usage de leur force physique, s’afficher comme sexuellement dominants. Le but est de se démarquer hiérarchiquement, et à n’importe quel prix, de tout ce qui est assimilé au « féminin » y compris à l’intérieur de la catégorie « garçons », quitte à instrumentaliser l’orientation scolaire, l’appareil disciplinaire ou même la relation pédagogique (qui, ne l’oublions pas, est une relation sexuée). Cette injonction paradoxale traduit celle de nos sociétés contemporaines qui acceptent la coexistence du principe d’égalité entre les femmes et les hommes et d’une réalité fondée sur l’inégalité réelle entre les sexes, dans tous les champs du social.

      Une culture où l’irrespect et la domination de l’autre sont associés à la masculinité et valorisés c’est clairement une #culture_du_viol

    • À propos d’irrespect et de domination de l’autre, et du bain culturel où grandissent les jeunes :

      Comment un enfant qui voit glorifier dans les leçons d’histoire la cruauté et l’ambition ; dans celles de littérature l’égoïsme, l’orgueil, la vanité, la soif de faire du bruit ; dans celles de science toutes les découvertes qui ont bouleversé la vie des hommes, sans qu’aucun compte soit tenu ni de la méthode de la découverte ni de l’effet du bouleversement ; comment apprendrait-il à admirer le bien ? Tout ce qui essaie d’aller contre ce courant si général, par exemple les éloges de Pasteur, sonne faux. Dans l’atmosphère de la fausse grandeur, il est vain de vouloir retrouver la véritable. Il faut mépriser la fausse grandeur.

      Simone Weil, L’enracinement (1943)
      http://classiques.uqac.ca/classiques/weil_simone/enracinement/weil_Enracinement.pdf

    • L’accroche de l’article ne vous semble pas un peu... étrange ?

      Quelque chose ne tourne pas rond chez les garçons. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au collège, ils représentent 80% des élèves #sanctionnés tous motifs confondus, 92% des élèves sanctionnés pour des actes relevant d’atteinte aux biens et aux personnes, ou encore 86% des élèves des dispositifs Relais qui accueillent les jeunes entrés dans un processus de #rejet_de_l’institution_scolaire.

  • A la fac, briser l’impunité du #harcèlement_sexuel
    http://lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2013/10/12/a-la-fac-briser-l-impunite-du-harcelement-sexuel_3494665_1473692.html

    Or les faits sont là. « Violences verbales, commentaires sur la vie privée, remarques sur le corps, injonctions à être sexy (...), propositions sexuelles voilées ou explicites », résume l’Association nationale des études féministes (ANEF) dans un Livre blanc, Le Genre dans l’enseignement supérieur et la recherche (éditions La Dispute, à paraître).

    Mais en l’absence d’enquêtes quantitatives, difficile d’appréhender l’ampleur du phénomène. « Il n’y a pas de décomptes des plaintes déposées auprès des présidents d’université, pas de décomptes non plus des procédures lancées et encore moins des sanctions », indique Christelle Hamel, chargée de recherche à l’Institut national des études démographiques dans l’unité sur le genre.

    « Par peur des représailles – risque de non-publication d’une thèse, menace de ralentissement de la carrière professionnelle, lenteur pour faire une demande de renouvellement de visa pour les étudiantes étrangères –, une sorte d’omerta s’installe au profit des harceleurs », selon Clara, membre du Clasches.

    Le risque est d’autant plus grand pour les victimes que les procédures internes à l’université restent inéquitables. Il est impossible pour la victime de saisir directement la section disciplinaire universitaire. « Sa requête doit être déposée auprès du président qui lui seul peut décider de la convocation de la section disciplinaire. Il y a là un filtre dans la réception des plaintes que les salariés du privé n’ont pas à affronter », s’indigne Sylvie Cromer, sociologue à l’université de Lille-II et présidente de l’ANEF.

    #domination_masculine #abus_de_pouvoir #impunité #grrr

  • Quand la violence se dit ouvertement | A dire d’elles
    http://sandrine70.wordpress.com/2013/09/10/quand-la-violence-se-dit-ouvertement

    Alors ce que nous montre cette étude, ce n’est donc pas que les hommes d’Asie sont violents (ils le sont, mais à eux on leur a demandé contrairement aux autres), mais que lorsque les masques tombent, la réalité des violences est effarante. Et vient confirmer ce que disent les féministes radicales.

    Quand on se donne les moyens de poser les questions aux agresseurs, selon une méthodologie* destinée à éviter le déni, la réalité des violences sexuelles apparaît au grand jour (tout comme quand, dans la prostitution, on veut bien regarder la réalité et pas rester dans le fantasme) et les chiffres sont effrayants.

    Et en particulier ces derniers, qui sont la réponse des hommes à qui on a posé la question : pourquoi ? (ont-ils violé)

    59% pour s’amuser ("entertainment") ! 75% pour des visions sexuelles objectifiées ("je la voulais ou j’avais envie de faire l’amour" -l’autre n’est donc qu’un instrument/objet). Et 38% de réponses, les plus parlantes : pour la punir. (et donc la maintenir dans l’état d’opprimée).

    Je propose donc que l’ONU ne se contente pas de choisir un continent « plus facile » à faire passer pour « culturellement rétrograde » et fasse pareil avec le reste du monde et l’Europe par exemple. En se donnant les moyens de poser et d’avoir des réponses à ces questions. Même si les réponses doivent faire peur.

    #culture_du_viol #viol #feminisme

    • Merci @fil pour le détail de cette étude.
      @odilon, j’ai pas eu l’impression d’un procès à l’ONU mais plutot d’un appel a généralisé cette étude à tous les continents. Comme c’est une étude pour l’Asie du Sud, il y a le risque qu’on pense que c’est spécifique a ces cultures/régions et que l’Europe est à l’abris de la culture du viol (on parle de 150000 viols par an en France). L’"argument" habituel « le sexiste c’est l’autre » peut être ressorti, avec une étude Europeenne ca n’est plus possible (encore que certainEs accuserons les immigrès ou les musulmans ou les Roms ou je ne sais qui). L’ONU manque certainement de moyens mais l’Europe par exemple ou la France ont tout a fait les ressources pour faire une étude sur ce sujet en s’inspirant de celle de l’ONU.

    • j’entends l’argument @mad_meg, mais je trouve un peu désobligeante et inappropriée cette phrase

      Je propose donc que l’ONU ne se contente pas de choisir un continent « plus facile » à faire passer pour « culturellement rétrograde »

      C’est aller un peu vite. Je ne pense pas que l’ONU (193 états) se « contente » de quoi que ce soit et en plus on ne sait même pas si d’autres études ne sont pas en cours actuellement sur d’autres continents. L’institution est loin d’être irréprochable et il y a pleins de trucs qui vont de travers mais sauf erreur, à suivre un petit peu les news sur son site, je n’ai pas le sentiment qu’elle cherche à discréditer un pays ou une région plus qu’une autre. On peut quand même pas lui reprocher, à posteriori, une interprétation mal intentionnée des résultats d’une enquête. Ou alors il ne faut pas en faire du tout ? Encore une fois, je crois que sa bonne volonté n’est pas en cause mais plutôt celle des pays qui s’y refuse. Oui, l’Europe a les moyens de mener une telle étude, oui la France a les moyens de mener, alors réclamons qu’elle soit menée et prenons exemple sur les pays qui l’ont fait en les félicitant.

  • Communiqué de presse de Maître Yaël Mellul | Sexisme et Sciences humaines - Féminisme
    http://antisexisme.net/2013/09/09/communique-de-presse-de-maitre-y-mellul

    Yaël Mellul nous a beaucoup aidées contre l’incitation au viol, au sein du collectif féministe et citoyen. Elle lutte aussi contre la violence conjugale, notamment via l’affaire Cantat. Je me permets donc de relayer son communiqué de presse.

    Pour l’instant, personne n’a encore été condamné pour avoir pousser au suicide autrui, dans la sphère privée. Pourtant les suicides dus au harcèlement dans le travail sont reconnus. Il s’agirait donc de faire jurisprudence. Ce serait une avancée énorme, à mon avis, dans la lutte contre les violences conjugales.

    Le texte qui s’applique en l’espèce est l’article 222-7 du code pénal : violences volontaires ayant entraîne la mort, infraction criminelle punie de 15 ans d’emprisonnement.

    1/ En ma qualité de conseil de Monsieur François SAUBADU, j’ai sollicité un entretien à Madame le Ministre de la Justice afin de lui signaler ce qu’il me semble être un dysfonctionnement des services du Parquet de Bordeaux au moment du suicide de Kristina RADY, l’ex-femme de Bertrand CANTAT.

    Par courrier en date du 19 août dernier, nous avons sollicité du Parquet de Bordeaux la communication de la totalité de l’enquête préliminaire diligentée en suite du suicide, et le rapport d’autopsie, documents qui n’ont jamais été portés à la connaissance d’aucun membre de la famille, ou proche.

    Le 10 janvier 2010, Kristina Rady, 41 ans, se suicide à Bordeaux, seul Bertrand Cantat est présent. Dès le lendemain, le 11 janvier 2010, un magistrat du Parquet de Bordeaux entérine la thèse du suicide. A la question posée par un journaliste "Bertrand Cantat a été auditionné hier, n’est-ce-pas ? ", le magistrat répondra : "Exactement. Comme d’autres proches de son ex-femme. Ni plus, ni moins. Il a fourni les éléments qu’il devait fournir".

    Il est fondamental de rappeler qu’au moment où Bertrand Cantat est auditionné, il est toujours en liberté conditionnelle, susceptible d’être incarcéré au moindre faux pas. Alors même que Bertrand Cantat a été condamné le 29 mars 2004 à Vilnius, pour un "meurtre commis en cas d’intention indirecte indéterminée", pour avoir infligé au total dix-neuf blessures à Marie Trintignant, sept résultant de coups à la tête ayant entraîné l’irréversible coma, il sera auditionné ni plus, ni moins…

    Il aura donc fallu 24 heures au Parquet pour exclure toute autre hypothèse que le suicide, et ce alors même que Bertrand Cantat est encore sous contrôle judiciaire pour avoir tué une femme de ses poings, et qu’à la lumière de toutes les révélations qui ont été faites depuis ce drame, tout porte à croire que Kristina Rady a été victime de violences tant psychologiques que physiques, thèse, qu’une simple enquête de voisinage aurait permis de confirmer.

    De plus fort, dès le 24 juillet 2010, les parents de Kristina Rady évoquent pour la première fois le message laissé par leur fille (juillet 2009), six mois avant son suicide, et la terreur psychologique que Bertrand Cantat exerçait sur leur fille. En novembre 2012, le père de Kristina Rady évoquera un fait précis : " Bertrand avait fait tomber Cini (surnom de Kristina) en la poussant contre une fenêtre". En juin 2013, les parents de Kristina affirmeront cette fois que leur fille leur avait avoué que Bertrand l’avait giflée à l’époque où elle était tombée enceinte de sa fille Alice.

    Au même moment, le contenu du message laissé par Kristina Rady, six mois avant son suicide, est diffusé en intégralité : (Extrait du livre du Stéphane Bouchet et Frédéric Vézard « L’amour à mort »)

    "Hier, j’ai failli y laisser une dent"

    "A plusieurs reprises déjà, j’ai échappé au pire"

    "Bertrand est fou"

    "J’espère qu’on va pouvoir s’en sortir et que vous pourrez encore entendre ma voix. Sinon, vous aurez au moins une preuve que … des preuves, il y en a. Les gens dans la rue et nos amis ont vu, hier, quand Bertrand a tout cassé"

    "Mais comment s’en sortir saine et sauve ?"

    Force est donc de constater une passivité des services du Parquet pour le moins surprenante, eu égard aux mesures de contrôle judiciaire auxquelles était encore soumis Bertrand Cantat, et au vu des éléments nouveaux qui ont pu être révélés par la suite, éléments qui ne peuvent que confirmer un réel dysfonctionnement.

    Il nous semble également fondamental de s’interroger sur le rôle joué par Monsieur LAFLAQUIERE, Vice-Président du Tribunal de Grande Instance de Toulouse, en charge de l’application des peines, qui avait décidé en 2007 de la liberté conditionnelle de Bertrand Cantat, aux termes d’une longue décision qui décrit Bertrand Cantat comme une victime de son amour passionnel pour Marie. C’est une décision qui a été prise alors même que Monsieur LAFLAQUIERE ne s’est jamais fait remettre aucun élément du dossier pénal. Monsieur LAFLAQUIERE qui, dans son ouvrage, « Longues peines = le pari de la réinsertion » n’hésitait pas à écrire que « depuis sa sortie, comme tout au long de son incarcération, Bertrand Cantat a affiché une discrétion et une décence dont pourraient utilement s’inspirer certains condamnés, vrais assassins pour le coup ». Monsieur LAFLAQUIERE qui n’hésite pas non plus à comprendre, même, que « sous l’effet de la douleur, les parents de leur fille disparue aillent jusqu’à qualifier d’assassin un homme qui a porté la mort sans l’avoir voulu ». Donc, selon Monsieur LAFLAQUIERE, Bertrand Cantat aurait porté la mort sans l’avoir voulu. Pour conclure, en évoquant le suicide de Kristina RADY, Monsieur LAFLAQUIERE écrit « Après l’exposition infamante de leur père en place médiatique, A et M ont perdu leur mère dans des circonstances d’une violence inouïe. Eux aussi. La barque sur laquelle ils naviguent est déjà lourde, très lourde. Est-il besoin de la charger un peu plus, au risque de la faire sombrer ? ».

    Une nouvelle mise en examen de Bertrand Cantat au moment du suicide de Kristina Rady aurait clairement décrédibilisé, voire discrédité la décision du Juge d’application des peines qui, n’aurait pas pris la mesure de la dangerosité de Bertrand Cantat qu’il jugeait comme un prisonnier exemplaire, et un faux assassin.

    Le Juge d’Application des Peines a-t-il joué un rôle au moment de l’enquête express concernant le suicide, justement, « pour ne pas charger un peu plus » ? A-t-il eu connaissance du rapport d’autopsie ? Autant de questions, qui à ce jour, sont sans réponse.

    2/ En outre, mon client et moi-même avons sollicité, un entretien au Parquet de Bordeaux, afin que mon client puisse relater la relation qu’il a eue avec Kristina Rady, ainsi que les évènements qui ont précédé son suicide.

    A cette occasion, Monsieur François Saubadu remettra des documents, notamment l’enregistrement du message laissé par Kristina Rady qu’il détient, ainsi que des courriers rédigés à son intention par la mère de Kristina RADY, et évoquera les témoins qu’il conviendrait d’entendre dans le cadre de la manifestation de la vérité.

    Et pour finir, Bertrand Cantat a indiqué par l’intermédiaire de son avocat que la démarche de François Saubadu n’était qu’une opération de communication…

    Mais qui s’inscrit dans une opération de communication ? Universal qui annonce la sortie prochaine de l’album de Bertrand Cantat.

    #violence_conjugale #sexisme #domination_masculine #Pervers_narcissique #suicide

    • Bertrand Cantat : le chanteur dépose plainte après le classement de l’enquête sur la mort de Krisztina Rády
      4 août 2018
      https://www.lejdd.fr/societe/justice/bertrand-cantat-le-chanteur-depose-plainte-apres-le-classement-de-lenquete-sur

      INFO JDD - Un mois après la fermeture du dossier Krisztina Rády, Bertrand Cantat a déposé une plainte contre Yael Mellul, une militante qui s’était engagée contre le chanteur dans cette affaire.
      Le 6 juillet dernier, après une série d’auditions, l’enquête sur le suicide de Krisztina Rády, l’épouse de Bertrand Cantat, a fait l’objet d’un classement sans suite. Selon nos informations, le chanteur a, depuis, déposé une plainte pour « dénonciation calomnieuse » visant Yael Mellul, la présidente de l’association féministe Femme et libre. Celle-ci avait elle-même porté plainte contre l’ex-leader de Noir Désir, le 18 janvier dernier devant le parquet de Bordeaux, pour « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».

      Dans la foulée du mouvement « Me too » et « Balance ton porc », elle dénonçait alors le rôle qu’auraient pu jouer des violences physiques de Bertrand Cantat dans le suicide de son épouse Krisztina Rády, en 2010. Le 23 mai dernier, Yael Mellul a été entendue pendant plus de quatre heures par les enquêteurs bordelais. Ils se sont montrés « très sceptiques, mais je ne me suis pas démontée », avait-elle assuré fin juin dans L’Express.

      En novembre 2017, un article du Point avait relancé l’affaire en relayant ces déclarations anonymes d’un membre de Noir Désir : « Krisztina m’a vu et elle m’a demandé, à moi et à tous les autres membres du groupe, de cacher ce que l’on savait. Elle ne voulait pas que ses enfants sachent que leur père était un homme violent. […] Ce jour-là, nous avons tous décidé de mentir. »

  • #Jean_Douchet analyse « Vivre sa vie » (1962) de Jean-Luc Godard qui est sans doute un de ses plus beaux films.
    http://www.youtube.com/watch?v=c2WhhCRo7x4

    http://www.dvdclassik.com/critique/vivre-sa-vie-film-en-douze-tableaux-godard

    Après Une femme est une femme, un film en couleurs et en Cinémascope, une fantaisie musicale vaudevillesque et "socialogique", le virage que prend le cinéaste suisse pour son quatrième long métrage est à 180°. Dédié aux films de série B dont il reprend la vitesse d’exécution, la modestie du budget palliée par une constante inventivité de la mise en scène, la rapidité du tournage (à peine plus d’un mois) et même certains passages obligés du film noir (dont une fusillade, une guerre des gangs, etc.), Vivre sa vie est en même temps une poignante déclaration d’amour d’un réalisateur à sa muse et épouse, Anna Karina qui, coiffée à la Louise Brooks, s’avère ici étonnamment cinégénique, et son personnage sacrément touchant. Nana est vendeuse dans un magasin de disques mais a du mal à boucler les fins de mois. Expulsée de son appartement, elle doit absolument compléter son salaire et décide pour ce faire de se prostituer. Prise en charge par un souteneur, elle se met à faire régulièrement le trottoir... Mais contrairement à son homonyme du chef-d’œuvre littéraire de Zola, la Nana de #Godard n’est pas du tout manipulatrice et ne possède pas une once de méchanceté ; c’est au contraire une femme désemparée, fragile et très naïve qui, éprise d’absolu et de vérité, ne recherche qu’une seule chose : le bonheur ! « Tout est beau ! Il n’y a qu’à s’intéresser aux choses et les trouver belles » dira-t-elle à Yvette, une amie d’enfance qu’elle vient de retrouver et qui s’est mise elle aussi à la prostitution, trouvant son nouveau métier sordide comme à peu près tout ce qui l’entoure. En revanche, contrairement à cette dernière qui trouve des excuses à sa nouvelle situation, Nana lui rétorquera que « l’on est toujours responsable de ce que l’on fait. » D’une immense bonté, elle se révèle donc dans le même temps foncièrement honnête et suit son parcours avec grâce et sérénité, trouvant le bonheur dans les choses les plus simples : écouter une chanson de Jean Ferrat dans un bistrot, pleurer en même temps que la Jeanne d’Arc de Dreyer (deux séquences absolument sublimes), discuter philosophie avec un inconnu rencontré dans un bar... Anna Karina rayonne tout au long du film ; les gros et longs plans sur son visage sont d’une immense beauté et l’actrice peut remercier son mari de l’époque de lui avoir donné un personnage aussi admirable alors qu’elle était en pleine dépression, pas du tout confiante en elle sur le tournage.

    Un extrait : scène déchirante d’une femme prise dans le piège de la prostitution. Le désespoir qui se lit dans le regard d’Anna karina est bouleversant.
    http://www.youtube.com/watch?v=zN1kcMceVoQ


    #Jean_luc_Godard #Anna_Karina #André_Bazin #Dreyer #Cinéma #Cinéphilie #Politique #Philosophie #Existence #Mélodrame #Tragédie #Prostitution #Argent #Société #Domination_masculine

  • Villepinte. Une femme abattue de deux coups de feu à son domicile - Actualités Aude (11) : Ladepeche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2013/03/27/1592577-villepinte-un-femme-abattue-de-deux-coups-de-feu-a-son-domicile.ht

    « Je sais qu’elle avait déposé une plainte un jour contre lui, se souvient une amie. Mais elle en avait peur, alors elle l’avait retirée ». Mais à force d’insister ses proches avaient fini par la convaincre de ne rien céder. « Elle a déposé une autre plainte… »

    Au québec*, la prise en charge et l’encadrement sont immédiats lorsqu’une femme se plaint de violence, personne n’attend sans rien faire qu’elle soit totalement terrorisée ou qu’elle se fasse tuer, oui, au québec, pas en france.

    * cf http://seenthis.net/messages/60358

    #violence #femmes #assassinat #domination_masculine

    • Pour une fois ils ne parlent pas de « crime passionnel » c’est assez rare pour être salué. Le nom de la victime est cité, Raymonde Cheboun, elle n’est pas présenté comme Mme Ahmed Jeffali, on progresse tout doucement, au moins à la dépêche.
      J’ai une amie qui a des problèmes très grave avec son ex, malgrés plusieurs plaintes la justice ne fait strictement rien. C’est totalement désespérant.

  • Un article à venir de B. Preciado dans la revue Vacarme n°63.
    Brillant.

    « Prenons par exemple l’artéfact gouvernemental phare de la raison occidentale : la famille hétérosexuelle. Pour tout vous dire, j’en ai une vision complètement dystopique : pour moi, l’hétérosexualité, c’est un père souverain porteur des techniques de la mort, accouplé à un corps biopolitique pensé en tant qu’utérus reproductif de la vie. C’est un agencement intenable ! Ça ne peut pas fonctionner. On appelle ça mariage, famille, tout ce que vous voulez. Mais c’est fonda- mentalement impossible ! Cela donne les histoires de femmes battues, de violences conjugales, de normalisation du genre... Forcément ! on met dans une cage Alien et Robocop, et on dit : faites des bébés ! Mais ça ne peut pas marcher ! Même à plusieurs degrés d’excentricité, ou de déviance, ou de décalage par rapport à la norme, on se sent beaucoup mieux que dans ces processus d’assujettissement dont on nous dit qu’ils fonctionnent. »

    #genre #domination_masculine #Preciado #Foucault