• 65 ans après « #Gerboise_bleue » : La #France toujours dans le #déni

    Le 13 février 1960, l’Etat français expérimentait « Gerboise bleue », le premier de ses 17 #essais_nucléaires atmosphériques et souterrains jusqu’en 1966, à #Reggane, dans le Sud algérien. Sujet #tabou vis-à-vis de la société française et statu quo à l’égard des autorités algériennes qui n’ont eu de cesse réclamer à la France depuis des décennies #réparation pour les graves #dommages occasionnés à l’#environnement et à la population locale exposée aux risques de #contamination sur des générations. D’assumer ses #responsabilités et de fournir documents et informations devant servir à la décontamination des sites. L’Etat français répond à cette demande légitime par le déni, arguant que les essais ont été « propres » et engendrant peu de dégâts.

    Dès le premier essai, « Gerboise bleue », les #retombées_radioactives sont importantes. Elles ont touché une grande partie de l’Afrique au nord de l’Equateur. Treize jours après, elles atteignent les côtes espagnoles et recouvrent la moitié de la Sicile ! C’est ainsi que le jour suivant l’explosion, le #nuage_radioactif arrive en Libye, traverse une partie du Niger pour atteindre les alentours de N’Djamena, capitale du Tchad.

    A J+4, les retombées recouvrent des milliers de kilomètres carrés pour atteindre le Nigeria, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Mali. Douze jours après l’explosion, les retombées radioactives atteignent Alger en passant par le Sahara occidental et le Maroc. Le lendemain, le nuage traverse la mer Méditerranée et approche des côtes espagnoles et de la Sicile.

    On est bien loin de la version officielle française qui laissait entendre dans une #carte publiée par le ministère de la défense français en 2007 dans un document sur les essais français au #Sahara, présenté comme un « gage de transparence » au moment où le gouvernement algérien organisait à Alger une conférence internationale sur les conséquences environnementales et sanitaires des essais nucléaires.

    La délimitation des retombées de « Gerboise bleue » du document de 2007 avait été sérieusement modifiée par rapport à ce qui s’est réellement produit en 1960 et n’indiquait plus qu’un minuscule « secteur angulaire » couvrant une zone non habitée à l’est du point zéro de #Hamoudia.

    On comprendra toute la gravité de cette #désinformation du ministère français de la Défense quand on sait que cette carte de 2007 retouchée a servi à délimiter la zone géographique saharienne où devraient se trouver les personnels civils et militaires et les populations pour bénéficier de la loi d’indemnisation des victimes des essais nucléaires français du 5 janvier 2010.

    La thèse d’essais « propres » démentie par des experts indépendants

    L’Observatoire des armements /Centre de documentation et de recherche sur la paix et les conflits (CDRPC) relève que le nombre global de documents classés « secret défense » relatifs aux essais nucléaires français au Sahara et en Polynésie (1960 – 1996) déclassifiés en 2013 par le ministère français de la Défense est dérisoire : moins de 5%.

    Soit une trentaine de documents sur 154 qui ont de l’intérêt, selon les experts de l’Observatoire qui les ont analysés. Et cette déclassification résulte de la procédure judiciaire engagée en 2004 par des associations de victimes des essais nucléaires français en Algérie et en #Polynésie, l’#Aven et #Moruroa e tatou auprès du Parquet de Paris.

    Tandis que le rapport de 1996 intitulé « La genèse de l’organisation et les expérimentations au Sahara (CSEM et CEMO) » ne faisait pas partie des documents déclassifiés de la série saharienne, alors que sa divulgation, en 2009, par l’Observatoire des armements (revue de l’Observatoire, Damoclès, n°128-129) a mis en évidence que les essais nucléaires français au Sahara n’ont pas été « propres ».

    Ce rapport, classé « confidentiel-défense », est une synthèse rédigée à partir des documents militaires d’époque, classés « secret » ou « confidentiel défense »…

    « Même s’il apporte des informations jusque-là non connues, il s’agit bien d’une ‘relecture officielle’ de la période des essais nucléaires français », note la revue Damoclès. « Les rédacteurs ont dû trier dans les documents sources, ce qui explique les incohérences et surtout les silences et les omissions. » « C’est manifestement le cas pour les ‘ratés’ des essais au Sahara, notamment ‘Gerboise verte’ ou l’accident du tir Béryl »…

    Ainsi, on apprend que sur les treize tirs effectués entre 1961 et 1966, douze ont fait l’objet de fuites radioactives. Seul le tir « Turquoise » du 28 novembre 1964 n’aura pas provoqué de radioactivité à l’extérieur.

    Quant aux conséquences de ces radiations, elles ne se sont pas arrêtées avec la fin des essais et la fermeture administrative des sites, mais perdurent aujourd’hui encore, à la fois compte tenu de la très longue durée de vie de certains éléments radioactifs et du fait que la France a laissé de nombreux déchets nucléaires enfouis dans le désert.

    Feu Bruno Barrillot, expert et cofondateur de l’Observatoire des armements, nous indiquait dans un entretien à El Watan en 2014 que l’urgence, c’est In Ekker, zone où s’est produite la catastrophe de Beryl. L’expert évoquait « une immense coulée de lave de 600 m de long à ciel ouvert.

    On ne pouvait pas l’approcher à moins de 20 m ». « La dernière fois où j’étais passé, des Chinois qui construisaient un aqueduc ont raconté qu’ils avaient retrouvé des fûts de matériaux radioactifs en creusant le sol. A Hamoudia, il reste visiblement des traces de sable vitrifié qui s’effrite et qui peut être emporté par les vents. Une simple poussière inhalée, c’est un risque de développement d’un foyer de cancer. »

    Deux anciens scientifiques du contingent, Louis Bulidon et Raymond Séné, étaient présents à In Ekker en mai 1962. Ils avaient la charge des mesures de radioactivité, et leurs appareils ont enregistré les retombées radioactives du nuage de l’accident Béryl dans l’axe nord-sud, c’est-à-dire sur la zone la plus habitée de la région allant de la montagne du Tan Afela, au nord, à Tamanrasset et jusqu’au fleuve Niger, au sud.

    « Plus de 5000 personnes, hommes, femmes et enfants, habitant cette région du Hoggar, sans compter les quelque 2000 militaires et civils employés aux essais sur la base d’In Amguel et le millier de travailleurs « recrutés localement dans tout le Sahara, ont été affectés par le nuage radioactif. » Toutes les mesures faites par les deux scientifiques ont été enregistrées et restent, aujourd’hui, cadenassées dans les archives françaises gardées secrètes, au nom de « la raison d’Etat ».
    L’Algérie n’a eu de cesse d’appeler la France à assumer ses responsabilités

    Le chef d’état-major de l’ANP, Saïd Chanegriha, avait demandé à son homologue français, François Lecointre, à Alger le 8 avril 2021, « la prise en charge définitive des opérations de réhabilitation des sites de Reggane et d’In Ekker, et la récupération des cartes topographiques permettant la localisation des zones d’enfouissement, non découvertes à ce jour, des déchets contaminés, radioactifs ou chimiques ».

    En juin de la même année, et dans une interview accordée au Point, le président Tebboune appelait « la France à soigner les victimes des essais nucléaires. Le monde s’est mobilisé pour Tchernobyl, alors que les essais nucléaires en Algérie provoquent peu de réactions. Ils ont pourtant eu lieu à ciel ouvert et à proximité des populations ». Récemment encore, il appelait les autorités françaises à venir nettoyer les déchets laissés sur-place.

    Aussi, « l’absence d’informations techniques sur la nature des explosions nucléaires et le matériel pollué enfoui » est un « crime majeur commis par la France coloniale », selon les termes du général Bouzid Boufrioua, chef du service du génie de combat du Commandement des forces terrestres de l’ANP.

    Dans l’éditorial de son édition de ce mois de février 2025, El Djeïch, la revue de l’Armée nationale populaire (ANP), est revenue sur les essais nucléaires français, crime du colonialisme français que l’Algérie commémore pendant ce mois de février. El Djeïch évoque ce « crime odieux qui demeurera, à jamais, une tache indélébile au front de la France coloniale ».

    Dans leur étude, « Sous le sable, la radioactivité »* rendue publique le 27 août 2020, ICAN France*** et l’Observatoire des armements rappellent qu’« à ces matériaux contaminés, laissés volontairement sur- place aux générations futures, s’ajoutent deux autres catégories : des déchets non radioactifs… et des matières radioactives (sables vitrifiés, roche et lave contaminées) issues des explosions nucléaires ».
    Pour Jean-Marie Collin, expert et porte-parole d’ICAN France, « ces déchets sont de la responsabilité de la France et aujourd’hui du président Macron.

    Il n’est plus possible que ce gouvernement attende encore pour remettre aux autorités algériennes la liste complète des emplacements où ils ont été enfouis. Pourquoi continuer de faire peser sur ces populations des risques sanitaires, transgénérationnels et environnementaux ? ». L’Etat français est resté quasiment sourd aux demandes d’information insistantes et de documents référents formulées par les autorités algériennes.

    Le déni français est total. Jusqu’à une information diffusée la semaine dernière selon laquelle les poussières transportées par les vents de sable du Sahara sur la France ne proviennent pas du Sahara et ne sont pas radioactives. La coïncidence de la diffusion de cette information avec la proximité du soixante cinquième anniversaire du premier essai nucléaire français « Gerboise bleue » est édifiante.
    Le « secret défense » français renforcé par la loi de 2008

    Le « secret défense » français a été renforcé par l’adoption le 15 juillet 2008 d’une loi rendant les archives sur les essais nucléaires non communicables sans une autorisation spécifique du ministère de la Défense.

    Assurer la transparence sur ces essais nucléaires par la déclassification des dossiers et rapports significatifs – il en reste des milliers – contribuerait à faire avancer la vérité et à rendre justice aux victimes directes et aux générations futures. Et aussi parce que la communication de la cartographie des sites d’enfouissement est primordiale, afin de les sécuriser et éventuellement de regrouper les déchets selon des normes conformes à la réglementation internationale.

    A noter que le ministère français de la Défense évalue le personnel qui a travaillé pour les essais nucléaires français en Algérie au Centre d’expérimentations militaires (région de Reggane) et au Centre d’expérimentations militaires des Oasis (In Ekker) à 27 000, dont environ 3000 travailleurs algériens employés localement. Quant aux populations de la région de Reggane, elles avaient été estimées à 50 000 personnes en 1957.

    Seules deux victimes algériennes indemnisées par la « loi Morin »

    La « loi de reconnaissance et d’indemnisation des victimes des essais nucléaires de la France », dite « loi Morin », du nom du ministre de la Défense de l’époque, entrée en vigueur le 5 janvier 2010, a été obtenue après plus de dix ans d’actions menées par les associations et leurs soutiens auprès des parlementaires, des autorités politiques et militaires, des médias. Il a fallu ensuite encore quasi une dizaine d’années pour que la loi puisse commencer à bénéficier à des victimes.

    Elle repose sur trois conditions pour le dépôt d’un dossier de demande d’indemnisation : 1/ avoir résidé sur les zones définies par décret où se sont déroulés les essais ; 2/ durant une période comprise entre le début et la fin des essais et 3/ avoir contracté une des 23 pathologies reconnues comme potentiellement radio-induites listées par décret.

    Dans la pratique, c’est beaucoup plus compliqué. Les dossiers doivent se faire en langue française, les démarches se font essentiellement par internet, il faut fournir nombre de documents administratifs, dossiers médicaux difficiles à obtenir.

    En Polynésie, les associations aident les populations, des équipes socio-médicales ont également été envoyées sur-place pour favoriser le montage de dossiers. Ce qui a permis de diagnostiquer 13 000 personnes impactées par une des maladies répertoriées dans la loi Morin, dont 400 ont été indemnisées.

    Jusqu’à fin 2023, ce sont 1026 victimes qui ont été indemnisées en tout, dont seulement deux résidant en Algérie ! Une commission d’une trentaine de députés français qui s’est emparée de la loi en vue de son amélioration pour qu’elle bénéficie au plus grand nombre de victimes doit rendre public son rapport courant juin prochain. La partie algérienne jusqu’à l’indépendance de l’Algérie est concernée par les travaux de cette commission.

    Concernant la prise en charge des victimes algériennes irradiées, l’indemnisation potentielle par l’Etat français des Algériens irradiés ne constitue pour les autorités algériennes qu’un aspect du traitement global de la question des retombées nocives des essais nucléaires durant les années 1960. C’est pourquoi l’Algérie plaide pour un règlement global collectif et non une prise en charge individuelle des victimes. -N. B.

    https://elwatan-dz.com/65-ans-apres-gerboise-bleue-la-france-toujours-dans-le-deni

    #histoire #histoire_coloniale #nucléaire

  • La Ville de #Montréal devra indemniser les victimes de #profilage_racial par les policiers

    La Ville de Montréal vient d’être condamnée à verser des milliers de dollars aux personnes victimes de profilage racial qui ont été interpellées sans raison par des agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

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    Visée par une action collective, la Ville de Montréal devra verser 5000 $ à chaque personne victime de profilage racial interpellée par des policiers du SPVM entre 2017 et 2019.

    Il y a eu près de 40 000 #interpellations de personnes racisées au cours de cette période.

    Les Autochtones ont 6 fois plus de risques d’être interpellés que les Blancs, les populations noires, 3,5 fois plus, et les personnes arabes, 2,6 fois plus, selon un rapport de 2023.

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    « Il s’avère indéniable que le phénomène du profilage racial se manifeste au sein du SPVM depuis nombre d’années. Des membres de groupes racisés en sont victimes et font ainsi l’objet, sans justification, d’#interventions_policières présentant un lien avec leur appartenance raciale ou ethnique », déclare sans ambages un #jugement de la Cour supérieure, rendu mardi.

    La Ligue des Noirs du Québec menait une #action_collective contre la Ville de Montréal pour que chaque personne racisée interpellée sans motif entre 2017 et 2019 soit indemnisée à hauteur de 5000 $.

    Selon des données transmises par la Ville de Montréal dans le cadre du procès, il y a eu près de 40 000 interpellations de personnes racisées au cours de cette période.

    Un des avocats qui ont mené cette bataille, Jacky-Éric Salvant, estime qu’entre 10 000 et 30 000 victimes de profilage pourraient se manifester à la suite du jugement.

    Au début de l’action collective, la Ligue des Noirs du Québec évaluait le montant de la poursuite à 170 millions. Elle visait particulièrement les personnes issues des communautés noires, arabes, latinos et autochtones.
    5000 $ par personne

    La juge Dominique Poulin oblige Montréal à verser 5000 $ à chaque personne « interpellée sans justification qui a subi du profilage racial », et 2500 $ aux personnes interpellées dont les données personnelles n’ont pas été enregistrées par les policiers.

    Celles qui ont en plus été arrêtées et détenues sans raison devront établir les #dommages_moraux et matériels qu’elles ont subis, pour recevoir la somme appropriée.

    Les parties vont retourner devant le juge pour discuter des modalités de versement des indemnités.

    La mairesse de Montréal, Valérie Plante, avait témoigné dans le cadre de ce procès en février 2023.

    La Ville a reconnu l’existence de profilage racial au sein de son service de police, ainsi que la présence de #biais_systémiques, mais elle affirmait que le profilage était loin d’être généralisé, rappelle le jugement.

    Jugement historique

    « La Ville contribue au phénomène du profilage racial en demandant à ses policiers de faire de la #prévention et de procéder à des interpellations, dans un contexte de #racisme_systémique, où les #prédictions de policiers sont nécessairement appelées à reposer sur des #biais conscients et inconscients, en appliquant des pratiques susceptibles de cibler de façon particulière les membres de groupes racisés », écrit la juge Poulin, dans sa décision, qui fait une centaine de pages.

    Selon la Ligue des Noirs, il s’agit d’un jugement #historique.

    « Ce jugement va marquer l’histoire parce que nous sommes la première organisation qui a poursuivi une ville pour profilage racial au Québec et on a obtenu un jugement favorable », souligne le président de l’organisme, Max Stanley Bazin.

    Il s’agirait aussi du premier jugement au #Canada qui indemnise les victimes de profilage, ajoute Me Jacky-Éric Salvant, avocat d’Alexandre Lamontagne, celui qui représente les victimes dans le cadre de l’action collective.

    Un genou sur le cou

    M. Lamontagne, un homme noir, a été interpellé par des policiers en août 2017 alors qu’il marchait tout bonnement sur le trottoir dans le Vieux-Montréal, sortant d’un bar. « Hey, est-ce que je peux t’aider ? », lui aurait lancé un agent, sans raison, selon son témoignage rapporté dans le jugement.

    Se sentant agressé, M. Lamontagne a une altercation avec les policiers et leur demande de s’identifier. Alors que la tension monte de part et d’autre, les policiers plaquent l’homme au sol, l’un d’eux lui met un genou sur le cou et ils lui passent les menottes, tandis que trois autres voitures de police arrivent en renfort.

    M. Lamontagne passe le reste de la nuit en prison et reçoit trois constats d’infraction pour avoir fait du bruit, avoir continué un acte interdit et ne pas avoir emprunté le trottoir, accusations qui seront par la suite abandonnées.

    Les policiers ont raconté en cour une version différente, mais la juge Poulin ne l’a pas retenue, s’appuyant notamment sur des images vidéo.

    Alexandre Lamontagne a dû être soigné pour des spasmes musculaires à la suite de l’incident, en plus de se sentir humilié et dénigré. Le jugement lui accorde 5000 $ en indemnisation.

    « Que les personnes responsables de l’application des lois et règlements ne respectent pas les droits et libertés qui sont garantis par les chartes, c’est un grave problème », fait remarquer Max Stanley Bazin, qui s’attend à d’importants changements de la part de la Ville de Montréal à la suite du jugement.
    Risque plus grand pour les non-Blancs

    La décision de la juge Poulin s’appuie en bonne partie sur le témoignage et le rapport de l’expert Victor Armony au sujet du profilage racial au SPVM.

    Avec deux autres chercheurs, M. Armony a étudié la question à la demande du corps policier, et son rapport, rendu en 2023, concluait que les Autochtones avaient 6 fois plus de risques d’être interpellés que les Blancs, les populations noires, 3,5 fois plus, et les personnes arabes, 2,6 fois plus.

    Malgré ce constat, le chef du SPVM, Fady Dagher, avait refusé de décréter un moratoire sur les interpellations, comme le recommandait le rapport.

    « La Ville continuera de déployer des efforts sans précédent pour lutter contre le profilage racial. En tant que première administration à avoir reconnu l’existence du racisme systémique, nous continuerons de travailler, avec l’ensemble de nos partenaires et des organisations publiques de Montréal, afin que chaque citoyenne et citoyen se sente en sécurité et bénéficie des mêmes droits », a réagi le cabinet de la mairesse Valérie Plante, dans une communication écrite.

    En réaction au jugement, la Ligue des droits et libertés (LDL) rappelle que les policiers n’ont pas le pouvoir au Québec de faire des interpellations en vertu de la loi ou de la common law. « Les interpellations policières bafouent les droits et libertés des personnes interpellées et sont une source connue et documentée de profilages racial et social systémiques », souligne Lynda Khelil, porte-parole de la LDL.

    « La LDL exhorte la Ville de Montréal à ne pas faire appel de ce jugement et à y donner suite de façon urgente, notamment en interdisant aux policiers du SPVM de faire des interpellations, une bonne fois pour toutes. »

    https://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/2024-09-03/la-ville-de-montreal-devra-indemniser-les-victimes-de-profilage-racial-par-
    #indemnisation #police #forces_de_l'ordre #Canada #justice

    via @freakonometrics
    ping @karine4 @cede

    • Shades of Anger
      (c’était en 2011...)
      https://www.youtube.com/watch?v=m2vFJE93LTI&t=72s

      Allow me to speak my Arab tongue
      before they occupy my language as well.
      Allow me to speak my mother tongue
      before they colonise her memory as well.
      I am an Arab woman of color.
      and we come in all shades of anger.
      All my grandfather ever wanted to do
      was wake up at dawn and watch my grandmother kneel and pray
      in a village hidden between Jaffa and Haifa
      my mother was born under an olive tree
      on a soil they say is no longer mine
      but I will cross their barriers, their check points
      their damn apartheid walls and return to my homeland

      I am an Arab woman of colour and we come in all shades of anger.
      And did you hear my sister screaming yesterday
      as she gave birth at a check point
      with Israeli soldiers looking between her legs
      for their next demographic threat
      called her baby girl “Janeen”.

      And did you hear Amni Mona screaming
      behind their prison bars as they teargassed her cell
      “We’re returning to Palestine!”
      I am an Arab woman of colour and we come in all shades of anger.
      But you tell me, this womb inside me
      will only bring you your next terrorist
      beard wearing, gun waving, towelhead, sand nigger
      You tell me, I send my children out to die
      but those are your copters, your F16′s in our sky
      And let’s talk about this terrorism business for a second
      Wasn’t it the CIA that killed Allende and Lumumba
      and who trained Osama in the first place
      My grandparents didn’t run around like clowns
      with the white capes and the white hoods on their heads lynching black people

      I am an Arab woman of colour and we come in all shades of anger.
      “So who is that brown woman screaming in the demonstration?”
      Sorry, should I not scream?
      I forgot to be your every orientalist dream
      Jinnee in a bottle, belly dancer, harem girl, soft spoken Arab woman
      Yes master, no master.
      Thank you for the peanut butter sandwiches
      raining down on us from your F16′s master
      Yes my liberators are here to kill my children
      and call them “collateral damage”
      I am an Arab woman of colour and we come in all shades of anger.
      So let me just tell you this womb inside me
      will only bring you your next rebel
      She will have a rock in one hand and a Palestinian flag in the other

      I am an Arab woman of color
      Beware! Beware my anger…

      https://www.antiwarsongs.org/canzone.php?id=67746&lang=it

      #Rafeef_Ziadah #poésie #Palestine #arabe #langue #langue_arabe #poème #dommages_collatéraux #conflit #Israël #terrorisme #colère

  • The Social Cost of Automobility, Cycling and Walking in the European Union

    #Cost-benefit-analyses (#CBA) are widely used to assess transport projects. Comparing various CBA frameworks, this paper concludes that the range of parameters considered in EU transport CBA is limited. A comprehensive list of criteria is presented, and unit costs identified. These are used to calculate the external and private cost of automobility, cycling and walking in the European Union. Results suggest that each kilometer driven by car incurs an external cost of €0.11, while cycling and walking represent benefits of €0.18 and €0.37 per kilometer. Extrapolated to the total number of passenger kilometers driven, cycled or walked in the European Union, the cost of automobility is about €500 billion per year. Due to positive health effects, cycling is an external benefit worth €24 billion per year and walking €66 billion per year. CBA frameworks in the EU should be widened to better include the full range of externalities, and, where feasible, be used comparatively to better understand the consequences of different transport investment decisions.

    https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0921800918308097?via%3Dihub
    #marche #piétons #vélo #voiture #coût #bénéfice #calcul #mobilité #externalités #externalités_positives #externalités_négatives #économie #transport

    voir aussi:
    How Much Does Your Choice Of Commute Really Cost?
    https://seenthis.net/messages/1023782

    via @freakonometrics

  • #Rima_Hassan : « Nous subissons une #punition_collective »

    Pour Rima Hassan, juriste et fondatrice de l’Observatoire des camps de réfugiés, ce qui se passe à #Gaza est un « #carnage », qui relève d’une logique de « #génocide ». Elle dénonce le #cynisme de #Nétanyahou et la #récupération du #Hamas.

    Rima Hassan, 30 ans, est une Palestinienne dont toute la vie s’est déroulée en exil. Apatride jusqu’à ses 18 ans, aujourd’hui française, elle suit la guerre depuis la Jordanie, où elle séjourne actuellement pour une recherche à travers plusieurs pays sur les camps de réfugié·es palestinien·nes. Juriste autrice d’un mémoire de master en droit international sur la qualification du crime d’apartheid en Israël, dans une approche comparative avec l’Afrique du Sud, cette fondatrice de l’Observatoire des camps de réfugiés dénonce aujourd’hui un « génocide » et la #responsabilité d’#Israël dans la création du Hamas. Elle répond par téléphone à Mediapart samedi après-midi, alors que toutes les communications avec Gaza étaient coupées depuis la veille au soir.

    Mediapart : Qu’avez-vous comme informations sur ce qu’il se passe depuis vendredi soir à Gaza ?

    Rima Hassan : Les seules informations dont je dispose sont celles des journalistes d’Al Jazeera. C’est un carnage qui est en train de se passer. Jusqu’ici, l’#armée_israélienne prévenait tout de même avant de bombarder : #Tsahal larguait des centaines de petits coupons de papier sur la population gazaouie, pour avertir et donner quelques heures aux civils pour évacuer. Mais cette nuit-là, d’après Al Jazeera, il n’y a même pas eu d’annonce. Ce sont des #attaques_indiscriminées, par tous les moyens dont dispose l’armée israélienne. Il faudra mettre en perspective le nombre de responsables du Hamas tués par rapport au nombre de #victimes_civiles. D’après l’UNRWA, l’agence de l’ONU d’aide aux réfugiés palestiniens, 1,2 million de personnes de la bande Gaza ont par ailleurs déjà été déplacées.

    Ce qui se passe est inédit, paralysant, il est très compliqué de réfléchir. Depuis vendredi en fin de journée, on ne peut plus joindre personne dans la bande de Gaza.

    Comment qualifier les événements ?

    Cela relève du génocide. On n’a pas encore les chiffres précis, les Palestiniens ne sont plus en mesure de compter leurs morts. Ce vendredi 27 octobre était de toute façon une nuit sans précédent en termes d’intensification des #bombardements, dans l’un des territoires les plus densément peuplés au monde.

    Mais au-delà des morts, c’est tout ce qui entoure cette offensive qui caractérise le génocide : le fait de ne pas laisser de passages sûrs accessibles aux civils pour pouvoir fuir les combat, d’empêcher les humanitaires de passer, de ne pas prévenir les lieux qu’on cible, et le #blackout. En coupant toutes les communications, les autorités israéliennes veulent minimiser l’écho international de ce qui s’est passé dans la nuit de vendredi à samedi à Gaza. Je rappelle que 34 journalistes ont été tués dans le territoire depuis le 7 octobre.

    On fait tout pour concentrer une population sur un même espace, et précisément au moment où une résolution est adoptée à la majorité à l’ONU en faveur d’un cessez-le feu, on intensifie les bombardements, tout en bloquant tous les canaux de #communication : tout est mobilisé pour que les dégâts soient maximaux.

    Israël a tué bien plus à Gaza depuis le 7 octobre qu’au cours des vingt dernières années.

    Estimez-vous qu’il y a une intention génocidaire ?

    Il suffit d’écouter les déclarations des officiels israéliens. L’#animalisation du sujet palestinien est constante, de la même manière que les Juifs et les Tutsis étaient comparés à des animaux. Toutes les catégories des groupes ayant fait l’objet de #massacres ont été déshumanisées dans le but de justifier leur exclusion de la communauté humaine ; c’était un préalable à leur #extermination. « Nous combattons des #animaux_humains », a dit le ministre israélien de la défense #Yoav_Gallant le 9 octobre…

    Les médias israéliens répandent en outre l’idée qu’il n’y a pas d’innocents à Gaza : les civils tués sont assimilés au Hamas, à des terroristes – dans ces circonstances, un #dommage_collatéral n’est pas très grave. Les propos tenus sont sans ambiguïté : « #incinération_totale », « Gaza doit revenir à Dresde », « annihiler Gaza maintenant », etc. Voilà ce qu’a pu dire jeudi #Moshe_Feiglinun, ancien membre de la Knesset, sur un plateau télé.

    On a entendu dire également par #Benyamin_Nétanyahou que les Palestiniens pouvaient être accueillis dans le #Sinaï [territoire égyptien frontalier d’Israël et de la bande de Gaza – ndlr], ce qui renvoie, là aussi, à une logique de #disparition : c’est une population indésirable que l’on souhaite exclure.

    Toute cela s’inscrit dans une logique colonialiste de la part d’Israël, depuis sa création. Depuis longtemps on observe, chez les officiels israéliens, une constante à déshumaniser les Palestiniens, qui, bien avant le 7 octobre 2023, ont été comparés à des #cafards ou à des #sauterelles. « Les Palestiniens seront écrasés comme des sauterelles (…) leurs têtes éclatées contre les rochers et les murs », disait le premier ministre israélien #Yitzhak_Shamir en 1988. « Lorsque nous aurons colonisé le pays, il ne restera plus aux Arabes qu’à tourner en rond comme des cafards drogués dans une bouteille », avait déclaré le chef d’état-major #Raphael_Eitan en 1983 d’après le New York Times.

    Les massacres du 7 octobre ont été perçus comme quelque chose d’explosif. En termes de vies civiles perdues, c’est sans précédent. Mais il faut rappeler que cela s’inscrit dans un #conflit_colonial_asymétrique, où les #réfugiés_palestiniens ont vu l’abolition de leur #droit_au_retour, où les Palestiniens de #Cisjordanie vivent sous #colonisation et sous #occupation, où les Palestiniens citoyens d’Israël se sont vu octroyer un statut de seconde zone après un régime militaire jusqu’en 1967, et où les Palestiniens de Gaza vivent un #blocus illégal depuis dix-sept ans.

    Quelle est l’importance du facteur religieux ?

    Ce n’est pas un #conflit_religieux. Même si l’on a au pouvoir des gens liés à une #radicalité_religieuse, du côté du pouvoir israélien comme du Hamas. On observe une #dérive_religieuse dans les extrêmes des deux sociétés.

    La population palestinienne ne fait pas de reproche aux Israéliens pour ce qu’ils sont – des Juifs –, mais pour ce qu’ils font : la colonisation.

    Rappelons que les personnes à l’origine de la fondation de l’État d’Israël étaient des laïques, et non pas des religieux. L’identité palestinienne a par ailleurs toujours été multiconfessionnelle.

    Il est inconcevable de confisquer une souffrance palestinienne vieille de 75 ans avec la #récupération qui est faite aujourd’hui par le Hamas. Pour nous, c’est la #double_peine.

    Côté israélien, c’est d’un #cynisme sans nom : c’est Nétanyahou lui-même qui a soutenu le Hamas, car l’organisation islamiste était perçue comme rivale du #Fatah [parti nationaliste palestinien fondé par Yasser Arafat – ndlr]. Voilà ce qu’il déclarait par exemple en mars 2019, comme l’a rappelé récemment un article d’Haaretz : « Quiconque veut contrecarrer la création d’un État palestinien doit soutenir le renforcement du Hamas et transférer de l’argent au Hamas. » Israël a une responsabilité majeure dans la création de l’organisation islamiste. Ce sont les autorités israéliennes qui ont nourri le monstre.

    Nous subissons avec ce blocus une punition collective. Nous qui utilisons le droit international et la voie diplomatique, qui nous battons depuis des dizaines d’années pour un État laïque, nous nous trouvons face à des autorités qui ont soutenu le Hamas... et qui aujourd’hui nous bombardent.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/291023/rima-hassan-nous-subissons-une-punition-collective
    #Palestine #7_octobre_2023 #déshumanisation #religion #à_lire

  • 100 millions de dollars volés sur la plateforme de cryptomonnaies Binance Agence France-Presse à Paris

    Binance, la plus grande plateforme de cryptomonnaies au monde en volume, a affirmé vendredi avoir été victime d’un piratage. Elle évalue l’ampleur du vol à environ 100 millions de dollars.

    Selon Binance, les pirates sont parvenus à retirer un total de deux millions de BNB, la cryptomonnaie émise par Binance, soit environ 580 millions de dollars au cours de vendredi. Ils n’ont toutefois pu en exploiter qu’une fraction, la majorité du montant ayant été immédiatement bloquée. Grâce à la réaction rapide des personnes chargées de valider les transactions, « la majorité des fonds sont restés sur l’adresse des pirates », a indiqué à l’Agence France-Presse un porte-parole de Binance. Environ 100 millions de dollars ont en revanche été dérobés et n’ont pour l’heure pas pu être récupérés.


    Plus tôt dans la journée, le patron de Binance, Changpeng Zhao, plus connu sous le pseudonyme CZ, avait tenté de rassurer sa communauté d’utilisateurs en assurant sur Twitter, où il compte sept millions d’abonnés : « Le problème est désormais maîtrisé. […] Vos fonds sont en sécurité. Nous présentons nos excuses pour la gêne occasionnée et fournirons d’autres mises à jour en conséquence. »

    Les pirates ont pris pour cible le pont interchaîne BSC Token Hub. Un pont est un service qui permet à un utilisateur de transférer des jetons cryptographiques d’une chaîne de blocs (blockchain) vers une autre. La Binance Smart Chain (BSC), à laquelle est relié le pont visé par les pirates, a été suspendue pendant quelques heures.

    Les attaques informatiques contre des ponts interchaînes se sont multipliées au cours des derniers mois. Selon Chainanalysis, deux milliards de dollars ont été dérobés par le biais de 13 piratages de ponts interchaînes entre janvier et août. Ces attaques représentent 69 % des vols de cryptomonnaies en 2022, indique Chainanalysis. Elliptic, un autre cabinet d’analyses en cryptomonnaies, a noté dans son rapport trimestriel sur les piratages publié cette semaine que les ponts « ont tendance à accumuler de grandes quantités d’actifs verrouillés sur de nombreuses chaînes de blocs, dont beaucoup n’ont peut-être pas de culture de sécurité ou d’audit avancée en raison de leur relative obscurité ».

    Source : https://www.ledevoir.com/economie/762515/cryptomonnaies-100-millions-de-dollars-voles-sur-la-plateforme-de-cryptomo

    #cryptomonnaie #escroquerie #piratage #carbone #bitcoins #binance #ether #ethereum #co2 #changement_climatique #électricité #climat #dommages_climatiques #blockchain #monnaie #crypto-monnaie #finance #numérique

  • #Bruxelles (Jette) : un bac à fleurs installé au milieu d’une piste cyclable Rédaction, image : Twitter Jef Vandenbergen
    https://bx1.be/categories/mobilite/jette-un-bac-a-fleurs-installe-au-milieu-dune-piste-cyclable/?theme=classic

    Le dispositif a été installé récemment.
    Un bac à fleurs a été installé en plein sur la piste cyclable de l’avenue de Jette. Pour éviter la chute, les cyclistes doivent dévier de la piste. Le dispositif a été installé il y a quelques jours pour empêcher les automobilistes d’éviter un ralentisseurs récemment placé sur la voirie.

    Selon Bruxelles Mobilité, il s’agit d’une situation temporaire : “Nous sommes conscients que la situation n’est pas optimale pour les cyclistes“ . Le passage est en effet plus étroit pour les deux-roues. “Le bac à fleurs ne restera pas là, mais il assurera désormais une plus grande sécurité pour les cyclistes“ , précise l’administration bruxelloise à nos confrères de Bruzz.

    https://twitter.com/nonkelvladimir/status/1573035952074903557

    #Fleurs #Piste_cyclable #vélo les #Cyclistes utilisés comme #otages #voitures #ralentisseur @carfree

    • En cinq ans, le bitcoin a coûté autant à l’environnement que la production de viande de bœuf Le temps - AGP

      Selon une étude, parue jeudi, le « coût social du carbone » émis par le minage du bitcoin correspond à 35% de sa valorisation sur le marché

      L’énergie consommée entre 2016 et 2021 pour produire des bitcoins, la plus importante des cryptomonnaies, a eu un impact social et environnemental comparable à celui de la production de viande bovine et neuf fois plus élevé que l’extraction de l’or, un concurrent non virtuel, selon une étude publiée jeudi dans la revue Scientific Reports du groupe Nature. https://www.nature.com/articles/s41598-022-18686-8

      L’article, publié s’appuie sur le concept du « coût social du carbone », une méthode qui chiffre les effets négatifs (sanitaires, économiques et environnementaux) de l’émission dans l’atmosphère d’une tonne de CO2 ou d’équivalent. Avec cette méthode, qui se répand dans l’évaluation de la lutte contre le changement climatique et ses conséquences, le coût de la tonne de CO2 est estimé entre 50 et 185 dollars selon différentes hypothèses d’experts.

      Les auteurs, en retenant un coût de 100 dollars la tonne, « estiment que chaque bitcoin produit en 2021 a généré 11 314 dollars de dommages climatiques, le total des dommages mondiaux dépassant 12 milliards de dollars » depuis 2016, soit 25% de la valeur totale du marché de cette cryptomonnaie.



      Sur la période 2016-2021, ce coût social de la production de bitcoin a représenté en moyenne 35% de la valeur de marché de la cryptomonnaie. Autrement dit, un dollar de bitcoin produit a eu un coût social de 35 centimes. Un coût comparable à celui de la production de viande bovine (33%), inférieur à celle de l’électricité générée à partir du gaz naturel (46%) et largement supérieur à l’extraction de l’or (4%).

      Davantage « pétrole brut numérique » qu’« or numérique »
      « Nos résultats suggèrent que la production de bitcoins pose de réels problèmes de durabilité » , a déclaré à l’AFP Benjamin Jones, principal auteur. « La production de bitcoins est de plus en plus néfaste pour le climat au fil du temps (en moyenne) », a-t-il souligné. L’étude relève que « les émissions énergétiques liées à l’extraction de bitcoins ont été multipliées par 126, passant de 0,9 tonne d’émissions par pièce en 2016 à 113 tonnes par pièce en 2021 » .

      Par ailleurs, « cette production est parfois « submergée », ce qui signifie que ses dommages climatiques dépassent la valeur d’un bitcoin créé », a-t-il expliqué. En effet, avant l’explosion des prix au cours de l’année 2020, « les dommages climatiques des bitcoins ont dépassé le prix des pièces vendues » pendant près de quatre mois cette année-là, atteignant « un pic à 156% du prix des pièces en mai 2020 », selon l’étude.

      « Du point de vue des dommages climatiques, le bitcoin se révèle être du « pétrole brut numérique » plutôt que « l’or numérique » vanté par ses partisans », écrivent les auteurs.

      L’Ether, deuxième cryptomonnaie derrière le bitcoin, a pour sa part effectué mi-septembre une mutation radicale de son mode de fonctionnement, censé faire baisser de 99% sa consommation d’électricité.

      Source : https://www.letemps.ch/economie/cinq-ans-bitcoin-coute-autant-lenvironnement-production-viande-boeuf

      #cryptomonnaie #carbone #bitcoins #ether #ethereum #co2 #changement_climatique #viande #électricité #climat #dommages_climatiques #blockchain #monnaie #crypto-monnaie #finance #numérique #agriculture #élevage

    • Une Brésilienne à Paris pour la Fashion Week se fait voler 3 millions d’euros de bijoux Le Figaro avec AFP - Publié le 29/09/2022
      Une Brésilienne s’est fait dérober des bijoux qu’elle estime à 3 millions d’euros alors qu’elle se rendait à la Fashion Week de Paris mardi, a appris l’AFP ce jeudi 29 septembre de sources policière et proche de l’enquête, confirmant une information du Parisien.

      La victime, une cheffe d’entreprise brésilienne, a déposé plainte au commissariat du 16e arrondissement de Paris, évaluant les biens volés à 3 millions d’euros, selon la source policière. « Le montant du préjudice n’est pas connu actuellement », a nuancé le parquet de Bobigny.

      Mardi, la cheffe d’entreprise atterrit à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle et se rend en VTC à la Fashion Week parisienne qui a débuté la veille. Au niveau de l’intersection A1/périphérique extérieur, sur la commune de Saint-Denis, au nord de Paris, le véhicule se retrouve coincé dans les bouchons, relate la source proche de l’enquête.

      « Tout début de l’enquête »
      Deux hommes arrivent alors en scooter, cassent la vitre arrière du VTC et volent un bagage à main et une valise Louis Vuitton, sans faire de blessé, poursuit la source policière. Les suspects sont en fuite. « On en est au tout début de l’enquête », a relevé la source proche de l’enquête. Les enquêteurs cherchent notamment à savoir si la victime était ciblée ou s’il s’agit d’un vol d’opportunité.

      L’enquête a été ouverte pour « vol avec violences en réunion » et confiée à la Brigade de répression du banditisme, a indiqué le parquet de Bobigny.

      Source : https://www.lefigaro.fr/faits-divers/une-bresilienne-a-paris-pour-la-fashion-week-se-fait-voler-3-millions-d-eur

      #redistribution des #richesses #vol #France #en_vedette #réapropriation

    • Laaouej sur le parterre au milieu d’une piste cyclable : “L’incompétence de Bruxelles-Mobilité est insupportable”

      Le bourgmestre de Koekelberg a poussé un coup de gueule hier/lundi sur Twitter. https://twitter.com/AhmedLaaouej/status/1576861268581158912/photo/1 “L’incompétence de Bruxelles-Mobilité est insupportable” , a-t-il écrit, faisant référence au bac à fleurs installé en plein milieu d’une piste cyclable.

      Sur son compte, Ahmed Laaouej (PS) a publié deux photos du chantier de l’avenue de Jette, entre le rond-point Broustin et l’avenue des Gloires Nationales. On peut y voir un bac à fleurs installé en plein milieu de la piste cyclable. “Une aberration” , commente le bourgmestre, dénonçant “un chantier mal conçu et mal suivi sur une voirie régionale à Koekelberg”.

      “Et l’on attend toujours la sécurisation de la station de bus à Simonis ( 2 accidents graves en une année)” _ , a poursuivi Ahmed Laaouej, identifiant par la même occasion le compte Twitter de Bruxelles-Mobilité.

      Source : https://bx1.be/categories/news/laaouej-sur-le-parterre-au-milieu-dune-piste-cyclable-lincompetence-de-bruxelles-mobilite-est-insupportable/?theme=classic
      #bruxelles-mobilité #aberration #sécurité

  • « Scandaleux #Macron profite de l’entre-deux tours pour une nouvelle fois faire ses sales coups pour l’environnement cette fois-ci avec la réforme du code minier #Ecologie #mine #Guyane »
    https://reporterre.net/Pollution-miniere-les-maladies-sont-desormais-la-faute-de-la-victime

    Le gouvernement profite de l’entre-deux-tours pour réformer par ordonnance le Code minier. Les dispositions contenues dans le texte publié, explique notre chroniqueuse, visent à aider les exploitants à s’exonérer de la responsabilité des dommages tout en reportant le blâme sur les personnes qui les subissent.

    Entre les deux tours de l’élection présidentielle, le gouvernement réforme le Code minier par ordonnances. Le moment est bien choisi, en pleine tempête électorale, pour que personne n’y prête la moindre attention. Pourtant, il s’y joue une part de notre avenir. Entre la poursuite de la numérisation, le boom des véhicules électriques et l’industrialisation des pays du Sud, le monde est secoué par une ruée minière de haute intensité. Face aux monopoles chinois sur les métaux, les industriels européens font pression depuis des années sur les gouvernements pour qu’ils facilitent l’exploitation des gisements du continent. En France, suite aux protestations soulevées ces dernières années par des projets de mines d’or (en Guyane) ou de tungstène (en Ariège et dans le Tarn), le principal enjeu de la réforme du Code minier est d’améliorer l’acceptabilité sociale des activités extractives. « Permettre l’émergence de projets mieux acceptés, porteurs de développement durable du territoire en tenant compte de tous les enjeux environnementaux, économiques, sanitaires et sociaux », résumait Emmanuelle Wargon pour le ministère de la Transition écologique.

    L’un des principaux problèmes des mines, ce sont les déchets : le secteur minier en est le principal producteur au monde. Qu’on soit en Chine ou en Europe et quel que soit le niveau de réglementation, exploiter par exemple une mine de cuivre contenant 100 g de cuivre pour 10 kg de roche nécessite de broyer et de traiter aux produits chimiques de gigantesques volumes de matières. En une décennie d’exploitation, on peut remplir une vallée de boues de traitement chargées de métaux toxiques et voir s’élever une montagne de roches excavées, l’une et l’autre susceptibles d’empoisonner les milieux pour des centaines d’années. Il est très coûteux et très difficile de confiner durablement ces déchets. C’est pourquoi le ministère de l’Écologie promettait de « renforcer les dispositions relatives à la responsabilité de l’exploitant minier à la fin des travaux pour une gestion des risques post-exploitation ».

    Organiser le blâme des victimes

    La loi Climat votée en août 2021 a autorisé le gouvernement à modifier le Code minier par ordonnances. Il a donc eu carte blanche lors de la rédaction du texte. Dans l’ordonnance publiée au Journal officiel ce 14 avril, conformément à l’esprit de la loi Climat, la définition d’un dommage minier est enfin étendue aux « dommages environnementaux et sanitaires » (il ne concernait jusqu’ici que les effondrements et remontées des eaux), mais son effet n’est pas rétrospectif : cela n’aura aucun effet sur les nombreux sites en France pollués par d’anciennes mines. Le gouvernement y a ajouté une clause restrictive : « L’exploitant peut s’exonérer de sa responsabilité en apportant la preuve d’une cause étrangère. » Si de fortes précipitations ravinent sur des terrils, intoxiquant les rivières et les vallées, comme à Salsigne (Aude) en 2018, il pourrait ne pas en être responsable, car la météo, personne n’y peut rien.

    Mais l’aspect psychédélique de ce nouveau Code minier réside dans l’introduction d’une clause punitive pour les victimes de pollutions. L’exploitant (ou l’État, s’il s’est substitué à lui entre-temps) peut « réduire ou supprimer sa responsabilité s’il démontre que le dommage est causé conjointement par l’activité minière et par la faute de la victime, consistant, notamment, en une abstention de prise en compte par cette dernière des recommandations émises par les autorités sanitaires ». Pour prendre la mesure d’une telle formule, il faut comprendre en quoi peuvent consister de telles recommandations. Suite à l’exploitation de l’or et du cuivre dans le bassin minier de Salsigne, 200 kilomètres carrés sont pollués par des dizaines de substances dont l’arsenic, un métal très cancérigène. Dans toute la vallée, il est interdit par arrêté préfectoral de consommer des légumes, fruits, escargots, plantes et champignons locaux ; de fréquenter les aires de jeux et de pique-nique de 14 communes ; de consommer l’eau des fontaines et des sources ; de se baigner dans la rivière et ses affluents. L’Agence régionale de santé recommande à l’ensemble des habitants de « couper les ongles des enfants courts », de « ne pas [les] laisser jouer sur des sols nus », de « nettoyer souvent les pièces du logement, des balcons et des terrasses avec un linge humide », de « se laver soigneusement les mains après avoir joué ou travaillé en extérieur », de « prévoir des protections pour la peau et les voies respiratoires lors des travaux », de « laver fréquemment les vêtements, jouets et doudous », etc...

    « Cet article du Code minier est de nature à exclure la quasi-totalité des victimes du droit à la réparation de leurs préjudices », constate François Espuche, de l’association Gratte Papiers, qui regroupe des habitants de la vallée de l’Orbiel. De fait, en mai 2021, la plainte des riverains pour « mise en danger de la vie d’autrui » a fait l’objet d’un non-lieu au motif qu’il existe depuis 1997 dans la région des « restrictions d’usage » et des « recommandations liées à la pollution ». Lors de la consultation en ligne portant sur la réforme du Code minier, toutes les associations concernées, de France Nature Environnement à Guyane Nature Environnement, ont protesté contre cette ordonnance. Sans effet sur la version finale du texte.

    Les futures victimes de pollutions pourraient donc être jugées fautives de ne pas avoir adopté le mode de vie hors sol exigé par la contamination des milieux. La pratique d’activités de subsistance ou le fait de persister à mener une existence normale à la campagne suffiraient à dédouaner l’entreprise minière ou l’État d’avoir rendu l’environnement impropre à l’agriculture, aux promenades, à la baignade et aux jeux des enfants. À travers ce transfert de responsabilité, le nouveau code minier entérine une tendance déjà à l’œuvre : l’État naturalise les pollutions (ou les catastrophes industrielles ou bactériologiques) tout en exigeant de la population qu’elle artificialise son mode de vie pour y faire face.

  • Le #patrimoine, l’autre victime collatérale des #guerres

    Les populations civiles ne sont pas les seules à être menacées par les #conflits_armés ; les #biens_culturels également. Quoique protégé par une législation spécifique, le patrimoine peut même être intentionnellement pris pour cible.

    Sur la place d’armes de Chamblon, dans le canton de Vaud, des jeunes gens portant des gilets blancs ou rouges et des membres de la protection civile s’affairent. Ils déplacent, observent, photographient, répertorient des objets visiblement calcinés.

    Heureusement, il ne s’agit que d’un exercice de sauvetage d’une collection patrimoniale organisé par la Haute École ARC Conservation-restaurationLien externe (HE-ARC CR). Les treize étudiantes et étudiants qui y participent apprennent à agir comme si le sinistre avait eu lieu dans un musée, une bibliothèque ou un service d’archives. Il s’agit par exemple de procéder à un tri entre les objets irrémédiablement perdus et ceux qui pourraient être conservés en vue d’une restauration.

    L’Ukraine protège ses trésors

    Ce type d’exercice n’a rien d’exceptionnel ; il est normalement organisé tous les deux ans. Mais en cette journée de mars 2022, il se déroule dans un contexte particulier : tout le monde a en tête la guerre en Ukraine, où le danger pour le patrimoine est bien réel.

    En Ukraine, les autorités ont fait leur possible pour protéger les trésors patrimoniaux. Les collections ont été mises en lieu sûr. Quant aux bâtiments et aux objets impossibles à déplacer, ils ont été protégés avec les moyens du bord : sacs de sable, bâches, mousse, tissus anti-feu…

    Malgré ces efforts, après un mois et demi de guerre, les opérations militaires ont déjà provoqué des pertes culturelles importantes. Selon le dernier recencement effectué par l’UNESCO, au moins 53 sites culturels ont déjà été endommagés par les bombardements et les combats. Par exemple, 25 tableaux de l’artiste #Maria_Primachenko, partis en fumée dans l’incendie du musée d’histoire et d’art local d’#Ivankiv à la suite d’un #bombardement.

    Une protection spécifique

    On ne le sait pas forcément, mais tout comme les populations civiles, le patrimoine fait l’objet d’une #protection spécifique dans le cadre de conflits armés. « Compte tenu des #dommages_collatéraux de plus en plus importants dus à la #guerre_moderne, des pays ont commencé à comprendre dès la fin du 19e siècle qu’il était nécessaire de prendre soin du patrimoine et de s’organiser au niveau international », indique Nathalie Ducatel, chargée de cours à la HE-ARC CR.

    Mais ce sont les destructions massives infligées au patrimoine lors de la Seconde Guerre mondiale qui débouchent sur une véritable protection, avec la #Convention_de_La_Haye pour la #protection_des_biens_culturels en cas de conflits armés, adoptée en 1954. Il s’agit du premier instrument international à vocation universelle exclusivement axé sur la protection du patrimoine culturel.

    La Convention de La Haye interdit l’utilisation de biens culturels à des fins qui pourraient les exposer à une #destruction ou à une #détérioration. Elle exige aussi que les belligérants s’abstiennent de tout acte d’hostilité à l’égard de ces biens. En outre, il est demandé d’inculquer aux personnels des forces armées un esprit de respect envers les biens culturels de tous les peuples.

    Deux Protocoles additionnels renforcent encore la Convention. Le premier empêche l’exportation de biens culturels d’un territoire occupé. Le second demande en particulier de criminaliser la destruction délibérée de tout bien culturel et établit un fonds spécial pour aider les États à protéger leurs biens culturels.

    Choc en Yougoslavie

    Mais faut-il encore que la Convention de La Haye soit respectée. Or des conflits récents ont montré que ce n’est pas forcément toujours le cas. « À la fin du conflit en Yougoslavie, les belligérants ont délibérément pilonné des sites signalés comme étant des éléments patrimoniaux. On pensait ce genre de pratique terminé depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce qui s’est passé en Yougoslavie a donc constitué un choc », dit Nathalie Ducatel.

    Depuis, bien d’autres crimes contre le patrimoine ont été perpétrés dans le monde. On pense notamment au dynamitage des bouddhas géants de Bamiyan, en Afghanistan, à la destruction du site de Palmyre, en Syrie, ou encore au pillage d’objets archéologiques dans les musées irakiens.

    « En s’en prenant au patrimoine, l’idée est toujours de s’en prendre à ce qui est particulièrement précieux pour un peuple : sa mémoire et son identité », déplore Nathalie Ducatel.

    Pas inutile

    Les faits montrent qu’une convention internationale ne permet souvent pas de protéger un patrimoine, pas plus que des populations civiles d’ailleurs. Quant à l’idée de déférer les responsables des destructions devant la justice et d’obtenir des réparations, là aussi cela semble être un vœu pieux.

    Pour autant, un cadre légal international n’est pas inutile. « Il est bien clair que nous n’empêcherons jamais toutes les destructions et les trafics, admet Nathalie Ducatel. Mais le fait que cette réglementation existe réduit par exemple la mise sur le marché d’objets obtenus illégalement dans des pays comme la Suisse. »

    https://www.swissinfo.ch/fre/le-patrimoine--l-autre-victime-collat%C3%A9rale-des-guerres/47480766
    #guerre #Ukraine

  • World’s brightest x-rays reveal COVID-19’s damage to the body

    A new scanning technique delivers exquisitely detailed images—and could revolutionize the study of human anatomy.

    This HiP-CT scan reveals the vasculature within a lung lobe from a 54-year-old male who died of COVID-19. HiP-CT scans show that in severe COVID-19 cases, the lungs’ blood vessels are severely damaged: Here, airspaces are colored with cyan, open blood vessels are colored in red, and blocked, damaged blood vessels are colored in yellow.

    https://www.nationalgeographic.com/science/article/worlds-brightest-x-rays-reveal-covid-19-damage-to-the-body

    #covid #poumons #dommages #sequelles #imagerie_medicale #technologies #maladies_vasculaires

  • Je fais le pari que la focalisation d’une partie des enseignants sur les masques FFP2, ça va donner ça : jeudi soir, si la grève est très suivie, Blanquer annoncera royalement qu’il a « entendu » les revendications, et hop, il va faire distribuer des masques FFP2 aux enseignants, et voilà, retournez au travail maintenant.

    • je ne crois pas. 55 millions de FFP2 par mois sans techniques de réemploi, jamais l’État n’aurait fait autant pour l’équipement des profs et autres personnels, bordel logistique e problème d’approvisionnement à la clé. ça douille, et un tel précédent serait utilisé ailleurs par les salariés (les syndicats de l’enseignement supérieur ont attendu hier pour se joindre vaguement à la grève du 13 ; je suis pas du tout certain que des concessions fassent un effet canadair suffisant).
      admettons que cette fourniture de moyens ait lieu, la gestion de l’école resterait celle d’une halte garderie manquant de souplesse au vu des fluctuations des effectifs dues à la pandémie et aux « protocoles ».

      par ailleurs, quoi de mieux qu’une grève pour diffuser massivement une attention collective à la réduction des risques. pour l’instant c’est la meilleure des campagnes de prévention qui soit. une victoire en soi.
      #école #EPI #masques #FFP2 #grève #réduction_des_risques

    • J’ai une amie directrice en maternelle qui ne fait pas la grève parce que ses collègues ne la feront pas, et parce que les parents n’imaginent même pas que l’école puisse fermer.

      Les conditions d’hygiènes dans les zoos sont plus drastiques que dans nos écoles.

      Ils ne feront rien de collectif, ne prendront aucune responsabilité, laisseront tout le monde se débrouiller. Leurs objectifs ne sont pas déterminés en fonction de l’état de santé du troupeau, mais en fonction de sa docilité. Le fascisme est là, et il faudrait, donc, vivre avec. La journée du 13 janvier va hélas être très vite oubliée. En février, on aura les dizaines de PIMS chez les gamins, mais il n’y aura que quelques spécialistes sur les réseaux pour partager les courbes démontrant l’affluence. Les parents seront laissés à leur solitude face aux soignants exaspérés.

      Comme l’an dernier. Des dizaines d’avions qui se crashent, et personne pour réagir officiellement. Parce que dans ces avions, il n’y a que des « rien ». Les vrais avions contiennent des « vrais gens importants », les règles de sécurité ne sont pas identiques.

      Certains font la fine bouche, quand on utilise l’expression #surnuméraires. Mais comment qualifier les victimes de cette non-stratégie de l’immunité collective qui décide de sacrifier tout ce qui est naturellement immunodéprimé ?

    • je ne doute pas que tu soit favorable à cette grève arno ! il s’agit simplement d’échanger à propos de sa signification, de sa portée. que des acteurs centraux de cette usine qui voit passer 20% de la population au quotidien, les profs, défaits politiquement en 2003, mettent, 19 ans plus tard ! un tant soit peu en jeu leur existence, débanalisent (?) la grève de 24h (...), cela peut avoir des effets en cascade. que foutent les étudiants, les lycéens, les chômeurs et précaires, et les « garantis » (sur siège et éjectable et managés à mort) ? la question pourrait se poser dans des termes nouveaux.

      c’est une lecture « léniniste » si on veut (faire de la guerre impérialiste le moment d’une révolution) au ras des comportements d’abstention et de refus : à quel moment et comment la forme capitaliste de la crise peut elle être renversée en crise politique pour le capital.
      que l’évènement, la pandémie, et sa normalisation, sa gestion pandémique, passe à l’histoire, soit l’occasion d’un partage, d’une division politique.

      #luttes

    • Je suis assez persuadé que ce gouvernement a des sondages et analyses qui lui indiquent que son électorat potentiel pour les prochaines élections, ce sont des gens qui veulent « la garderie à tout prix », et n’en ont rien à carrer des mesures de protections (on dit « restrictions ») : les gens vaccinés ne risquent rien avec Omicron, et pour les enfants Omicron c’est rien qu’un rhume. Les gens précautionneux et informés, je pense que ça fait longtemps que la Macronie fait une croix dessus. Et de toute façon l’extrême-droite est encore plus covidiote. Donc inutile d’aller dans le sens des gens qui portent déjà un masque FFP2 et qui sont scandalisés par la gestion des écoles en mode YOLO : ceux-là ils lisent déjà Christian Lehmann dans Libé, ils sont clairement perdus pour le premier tour de prochaine élection, et de toute façon au deuxième tour contre Marine, ils voteront pour qui ils veulent, mais ils voteront Macron.

      Entre la sortie insupportable de Macron qui « a très envie d’emmerder » les non-vax, le protocole scolaire qui s’« allège » tous les deux jours parce que « trop contraignant » pour les parents, ou encore l’imposition que les deux parents soient OK pour vacciner les 5-11 ans, il me semble clair que le gouvernement a fait le choix tout à fait clair que sa cible électoral, ce sont les gens qui « en ont marre », sont vaccinés et pensent qu’ils ne risquent rien avec Omicron, sont bien persuadés que c’est la dernière vague, les enfants faut les laisser respirer, et puis merde, il est temps qu’on passe en mode « endémie » quoi qu’il en coûte.

      Filer des masques FFP2, c’est pas infaisable : ils ont largement été capables de distribuer des masques en tissu modèle slip-kangourou à tous les élèves et enseignants, donc je ne vois pas de grosses difficultés logistiques. À mon avis leur vraie crainte, c’est que céder sur le FFP2 banalise l’idée de la transmission par aérosols, et ça c’est disruptif pour toute l’économie. Je pense même que pour le coup, si c’est annoncé jeudi il y a moyen de faire passer en sous-texte l’idée que « en fait c’est pas vraiment prouvé, en fait c’est pas officiellement recommandé, continuons à parler de gouttelettes même à propos de aérosols, et si on leur file des FFP2, c’est juste pour calmer ces fainéants d’enseignants islamo-wokistes ». Et ainsi totalement invalider le fond de la revendication.

      Une journée de grève alors qu’on est déjà habitués à 300 morts par jour sans bouger le petit doigt, et précédemment des énucléations et des amputations de manifestations tous les samedis pendant des mois, même si je soutiens le mouvement des profs, j’ai proche de zéro espoir que ça fasse bouger quoi que ce soit.

    • Et c’est même à cela qu’on les reconnaît :
      https://www.bfmtv.com/sante/en-direct-nouveau-protocole-scolaire-pic-d-omicron-suivez-l-actualite-de-l-ep

      « Je sais qu’il y a beaucoup de fatigue, de nervosité. J’en appel au sang-froid, à l’unité, mais aussi à ne pas confondre les sujets. [...] C’est dommage d’avoir une journée qui va perturber davantage le système », a réagi sur BFMTV Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale.

    • Moi c’est vrai que ça me complique. Normalement vendredi je devrais faire les autotests J+4 à mes trois enfants. Mais si le jeudi y’a pas classe, logiquement il n’y a pas d’incrémentation du « J », est-ce que je dois repousser les autotests du vendredi au lundi suivant ?

    • ça me semble plus fondamental que ces calculs électoraux (qui valent une hausse de 10 milliards du budget police sur 5 ans et tant d’autres annonce, mesures, etc). c’est chaque jour, en toute occasion, et au travers mille péripéties que doit se réinstaurer la légitimité de nos démocraties représentatives, antées sur un principe aristocratique (l’élection), et désormais vouées à un mouvement de dé-démocratisation (Wendy Brown).

      je dis cela aidé pour partie par l’audition pendant une sortie aux courses de Présidentielle : le vote, un acte en voie de disparition
      https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/vincent-tiberj-et-marie-neihouser
      #abstention-janus #intermittence_du_vote #grève_des_électeurs #abstention_civique #politique

      on a joué avec les protocoles de manière à faire désirer l’école garderie sans précaution aux parents (la dénégation est l’affect qui sert d’appui politique) histoire de couper au mieux l’herbe sous le pied à des jonctions possibles. c’et un travail de police au sens où l’emploie Rancière : assigner chacun à une place (ce qui englobe le « diviser pour régner » standard).

      gouverner est une activité contre révolutionnaire. l’exemple que je connais le mieux c’est celui de Jospin en 1998 contre les mouvements de précaires : "je préfère une société de travail à l’assistance" comme signe adressé aux smicards qui se lèvent tôt, à l’inverse des feignasses d’assistées pleureuses qui avaient osé agir partout par des centaines d’occupations pour se voir garanti un revenu dont il était dit qu’il ne devait pas être inférieur au SMIC mensuel.
      la « déclaration d’amour » aux travailleurs pauvres qui sont pourtant aussi pour partie les mêmes que ceux qui chôment par moments plus ou moins durables ou par intermittence a tout bonnement formalisé la néantisation de la révolution, jusqu’à déféquer sans gène et sans qu’aucun témoin ne le relève sur un préambule de la Constitution, trace de la Révolution française, où l’assistance était définie comme un devoir sacré de la société.

      logistiquement, cela reste plus compliqué de filer des masques à usage unique que les meilleurs intissés lavables (de 10 à 100 fois) ou les pires masques slips, du moins tant que la critique en acte de la gabegie (réemploi de trucs pas fait pour ça, suite aux innovations lancées par 3M dès les années cinquante pour en finir avec les masques réemployables) ne diffuse pas davantage. et ça c’est pas du ressort de l’État (trie tes déchets, fais pipi sous la douche, et ne nous emmerde pas avec les dispositions collectives, du coté de l’industrie, de l’agriculture, des transports, de la santé, et surtout ! de la décision)

      ils auront tout fait : anti masques à répétition ; anti vax à leur façon Mc Kinsey : sabotage de la campagne de vaccination, moralité, ressentiment, et avec la foule des préposés à la diffusion de la trouille et de la confusion qui font la sous traitance des tâches les plus avancées, en intérim dans les média, sur les réseaux asociaux, et parmi les médecins, pharmaciens, infirmiers) ; anti-tests, du ni tester, isoler, tracer à la multiplication des tests au pif (c’est comme les masques dehors, on nous fatigue tous à faire nawak et ça donne l’impression que le sommet fait quelque chose : ici les auto-tests qui cassent à nouveau et autrement l’un des instruments de mesure de la situation) pour finir par « l’attestation »

      edit je crains au contraire que les employés de l’enseignement ne soient pas assez focalisés sur le FFP2 car si il y a des endroits (le 93, par exemple) ou la question des moyens se posent y compris pour les parents d’enfants scolarisés dans le public (les remplacements, au premier chef), l’alliance Parents/employés due l’éducationnel not n’a rien d’évident si il ne s’agit « que » des moyens de l’éduc. nat, dont les salaires de merde, sauf qu’il s’agit d’une situation si commune, y compris chez des bac + N que ça passe pas si facilement de l’appuyer pour craints et pas pour tous, pas si facilement de se dire qu’épauler ceux qui luttent et pourraient gagner puisse être un préalable pour que d’autres s’engouffrent dans la brèche.

      ceux qui gagnent plus peuvent plaindre les profs, mais avant tou ils les méprisent comme tout ce qui vaut moins qu’eux.

      on nous apprend à avoir peur de la dégringolade sociale, ça se conjure à coup de position altière pour qui est juste en dessous, ça permet de arquer la distance, et puis on les hais car ils ont gardé ce qu’on a perdu : quelque chose qui pourrait ressembler à la durée des vacances scolaires d’autrefois, avec trois thunes pour les prendre. on les hais parce que l’avenir des enfants, une vie, dépend de leurs notes, de leur rôle d’évaluateurs. et que partout on est soi même évalué. ces minables diplômés sous payés ont trop de pouvoir, trop de loisirs (peu importe le temps passé hors cours, on veut pas le savoir).

      #gouverner #tests

  • L’usage du smartphone par les mères nuirait au développement de l’enfant
    https://fr.timesofisrael.com/lusage-du-smartphone-par-les-meres-nuirait-au-developpement-de-len

    Une étude de l’université de Tel Aviv révèle que les interactions avec l’enfant sont divisées par 4 lorsque la mère - et sûrement le père - est sur son téléphone ou lit un magazine.
    Selon une étude publiée récemment par des chercheurs de l’université de Tel Aviv, il se pourrait que les parents distraits par leur smartphone causent des dommages à long-terme au développement de leurs enfants en bas âge, car ils n’interagissent pas suffisamment avec eux.


    Jeune femme utilisant un smartphone de la marque Apple (Crédit : Frederic J. Brown)

    La recherche a révélé que l’interaction entre les mères et les tout-petits est divisée par quatre lorsque la mère utilise son smartphone, a déclaré l’université dans un communiqué sur la recherche.

    « Les conséquences d’une interaction inadéquate entre la mère et l’enfant peuvent être considérables », a mis en garde Katy Borodkin, du département des troubles de la communication de la Stanley Steyer School of Health Professions, Sackler Faculty of Medicine, et qui a dirigé l’étude.

    Selon une étude publiée récemment par des chercheurs de l’université de Tel Aviv, il se pourrait que les parents distraits par leur smartphone causent des dommages à long-terme au développement de leurs enfants en bas âge, car ils

    Il y a une « forte probabilité » que les résultats de la recherche s’appliquent également aux pères, a déclaré Borodkin, car hommes et femmes ont des habitudes similaires d’utilisation de leurs smartphones.
    . . . . . .
    #Smartphone #enfants #bébés #interaction #dommages #psychiatrie #santé_mentale

  • COP26 : le fiasco de #Glasgow - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/141121/cop26-le-fiasco-de-glasgow?onglet=full

    Mais le dispositif de #solidarité_financière demandé par les États les plus vulnérables aux dérèglements climatiques a été torpillé lors des négociations par États-Unis et de l’Union européenne. C’est qu’à peine une vingtaine de pays riches – dont la France, qui a été particulièrement active sur ce dossier – sont responsables de la moitié de toutes les émissions historiques de CO2, et ces États redoutent des actions judiciaires de la part des pays du Sud, avec in fine d’importantes compensations financières à verser.

    Seules l’Écosse, la Wallonie et l’Allemagne ont brisé le tabou en annonçant une modeste enveloppe de plus de 10 millions d’euros pour les pertes et dommages causé par la crise climatique dans le Sud.

    « Cette #COP reflète le cynisme des pays riches qui prononcent des discours plein d’empathie face aux caméras, mais changent de ton dès les portes des salles de négociation closes, a lancé Fanny Petitbon de CARE France. Au pied du mur, les pays vulnérables ont dû se contenter d’un lot de consolation avec l’organisation d’un dialogue de deux ans pour discuter des arrangements de financements pour éviter, limiter et répondre aux pertes et dommages sans garantie qu’il aboutira à des engagements concrets. Proposeriez-vous à quelqu’un qui est en danger de mort de venir l’aider, mais seulement d’ici deux ans ? »

    « Les pays riches ne veulent pas payer pour les dommages qu’ils ont causés, a lancé Mohamed Adow, directeur du groupe de réflexion climatique basé au Kenya Power Shift Africa. Mais pour être honnête, les pertes et les #dommages sont désormais à l’ordre du jour politique comme jamais auparavant. »

  • Pesticides : les États-Unis bannissent le chlorpyrifos
    https://www.courrierinternational.com/article/stop-pesticides-les-etats-unis-bannissent-le-chlorpyrifos

    Les États-Unis disent adieu au #chlorpyrifos, après un demi-siècle d’utilisation. “L’Agence de protection de l’environnement [EPA] va interdire l’utilisation d’un pesticide largement appliqué sur les cultures pour l’#alimentation humaine mais lié à des #dommages_neurologiques chez les enfants”, écrit le Washington Post.

    Trump let this pesticide stay on the market. Under Biden, EPA is banning its use on food.
    Farmers use chlorpyrifos, linked to neurological damage in young children, on crops such as grapes, broccoli and strawberries
    https://www.washingtonpost.com/climate-environment/2021/08/18/chlorpyrifos
    #pesticides

  • France attacks religion secularism radicalism blasphemy
    –-> article retiré:


    https://www.politico.eu/article/france-attacks-religion-secularism-radicalism-blasphemy-islam

    –—

    Copié ici:

    Another string of jihadist attacks has shaken France. The most recent, at a church in Nice, left three people dead, only two weeks after a teacher was beheaded on the outskirts of Paris after he displayed cartoons of the prophet Mohammed in his classroom.

    Why is France targeted, over and over again, by violent extremists? Germany, England, Italy and even Denmark — where cartoons of controversial Mohammed were first published — have not seen comparable violence.

    The reason is simple: France’s extreme form of secularism and its embrace of blasphemy, which has fueled radicalism among a marginalized minority.

    Specifically, the latest round of violence follows the decision earlier this month by the satirical newspaper Charlie Hebdo to mark the beginning of a trial over a murderous attack on its newsroom in 2015 by republishing the blasphemous cartoons of Mohammed that prompted the original assault.

    This duo — radical secularism and religious radicalism — have been engaged in a deadly dance ever since.

    Traditionally, French secularism requires the state to be neutral and calls for respect for religions in the public space, in order to avoid the rise of religious intolerance.

    In modern times, however, it has become something far more extreme. The moderate secularism that prevailed as recently as the 1970s has been replaced with something more like a civil religion.

    It’s a belief system that has its own priests (government ministers), its pontiff (the president of the republic), its acolytes (intellectuals) and its heretics (anyone who calls for a less antagonistic attitude toward Islam is rejected and branded an “Islamo-leftist”).

    One of the defining features of this new secularism is the promotion of religious blasphemy — and, in particular, its extreme expression in the form of caricatures like those of Mohammed.

    This embrace was on full display following the murder of the teacher who showed cartoons of Mohammed in his classes, when many French intellectuals came out in praise of blasphemy and defended the government’s unequivocal defense of the right to free expression.

    They should have considered their words more carefully.

    In Western Europe the right to blaspheme is legally recognized. But it is one thing to protect the freedom to blaspheme and another to enthusiastically exhort blasphemy, as is the case in France.

    Blasphemy is a non-argumentative and sarcastic form of free speech. It should be used, at best, with moderation in a country where between 6 percent and 8 percent of the population is Muslim, most of whose parents or grandparents emigrated from French colonies in North Africa.

    Defenders of blasphemy invoke freedom of expression, but what blasphemy does, in fact, is trap France in a vicious cycle of reactivity to jihadist terror that makes it less free and less autonomous.

    The immoderate use of caricatures in name of the right to blaspheme ultimately undermines public debate: It stigmatizes and humiliates even the most moderate or secular Muslims, many of whom do not understand French secularists’ obsessive focus on Islam, the veil, daily prayers or Islamic teachings.

    The result is a harmful cycle: provocation, counter-provocation, and a society’s descent into hell. As French secularism has become radicalized, the number of jihadist attacks in the country has multiplied.

    French secularists claim to be fighting for freedom of expression. As they do so, innocent people are dying, Muslims around the world are rejecting French values and boycotting the country’s products, and French Muslims are facing restrictions on their freedom of expression in the name of thwarting Islamist propaganda.

    France is paying a heavy price for its fundamentalist secularism, both inside and outside its own borders.

    https://www.1news.info/european-news/france-s-dangerous-religion-of-secularism-798875

    #Farhad_Khosrokhavar #terrorisme #religion #sécularisme #blasphème #extrémisme #France #violence #minorité_marginalisée #radicalisme #radicalisation #Charlie_Hebdo #radicalisme_religieux #sécularisme_radical #religion_civile #islamo-gauchisme #caricatures #liberté_d'expression #débat_public #provocation #contre-provocation #sécularisme_fondamentaliste

    ping @karine4 @cede @isskein

    • « On a oublié le rôle de l’#humiliation dans l’Histoire », par #Olivier_Abel

      Pour le philosophe, « en sacralisant les #caricatures, nous sommes devenus incapables de percevoir ce que les Grecs anciens désignaient par le #tragique ».

      Quel rapport entre les crimes abjects des djihadistes, le danger que représentent à certains égards les « réseaux sociaux » pour la démocratie et la civilité, la question de la liberté d’expression et du blasphème, le durcissement quasi-guerrier de la laïcité, les gilets jaunes, les majorités dangereuses qui ont porté Trump ou Erdogan au pouvoir, et qui poussent à nos portes ? Nous ne comprenons pas ce qui nous arrive, ces colères qui montent en miroir sans plus rien chercher à comprendre, nous ne savons et sentons plus ce que nous faisons. Je voudrais proposer ici une hypothèse.

      Nous avons globalement fait fausse route. Le drame des caricatures n’est que la partie visible d’un énorme problème. Nous nous sommes enfoncés dans le #déni de l’humiliation, de son importance, de sa gravité, de son existence même. Nous sommes sensibles aux #violences, comme aux #inégalités, mais insensibles à l’humiliation qui les empoisonne. Comme l’observait le philosophe israélien Avishaï Margalit, nous n’imaginons même pas ce que serait une société dont les institutions (police, préfectures, administrations, prisons, hôpitaux, écoles, etc.) seraient non-humiliantes. Dans l’état actuel de rétrécissement des ressources planétaires, on aura beaucoup de mal à faire une société plus juste, mais pourquoi déjà ne pas essayer une société moins humiliante ?

      Ni quantifiable, ni mesurable

      Il faut dire que l’humiliation est une notion – et une réalité - compliquée. L’#offense est subjective, et dépend au moins autant de ceux qui la reçoivent que de ceux qui l’émettent. Ce qui humiliera l’un laissera l’autre indifférent, et cela dépend même du moment où ça tombe. L’humiliation n’est pas quantifiable, mesurable, comme le sont les coups et blessures. D’où la tentation de dire que là où il n’y a pas de #dommage ni #préjudice il n’y a pas de #tort. Ce n’est pas une affaire de #droit mais seulement de #sentiment ou de #morale personnelle, donc circulez, il n’y a rien à dire.

      Et pourtant… Si les violences s’attaquent au #corps de l’autre, dans ses capacités et sa #vulnérabilité, l’humiliation fait encore pire : elle s’attaque au visage de l’autre, dans son #estime et son #respect_de_soi : elle le fait blanchir ou rougir, et souvent les deux en même temps.

      Car l’humiliation se présente de deux façons, en apparence contradictoires. Par un côté, elle porte atteinte à l’estime de soi, en faisant #honte à l’individu de son expression, de ce qu’il voudrait montrer et faire valoir, elle le rabroue et l’exclut du cercle de ceux qui sont autorisés à parler. Mais, par un autre côté, elle porte atteinte également au #respect et à la #pudeur, en dévoilant ce qui voulait se cacher, en forçant l’individu à montrer ce qui constitue sa réserve, en le surexposant au #regard_public, en lui interdisant de se retirer.

      L’humiliation s’attaque au sujet parlant. Les humains ne se nourrissent pas de pain et de cirques seulement, mais de #paroles_vives en vis-à-vis : ils n’existent qu’à se reconnaître mutuellement comme des sujets parlants, crédités comme tels, et reconnus dans leur crédibilité. L’humiliation fait taire le sujet parlant, elle lui fait honte de son expression, elle ruine sa confiance en soi.

      Quand le faible est trop faible

      Elle peut également atteindre des formes de vie, des minorités langagières, sexuelles, raciales, religieuses, sociales, etc. Il peut même arriver qu’une majorité endormie dans sa complaisance soit humiliée par une minorité active. Elle devient ce que j’appelais plus haut une majorité « dangereuse », pour elle-même et pour les autres.

      Une #parole_humiliée devient sujette à ces deux maladies du langage que sont la #dévalorisation ou la #survalorisation de soi. Ou, pour le dire autrement : la #dérision ou le #fanatisme. Commençons par la genèse du fanatisme. Simone Weil avait proposé d’expliquer les affaires humaines par cette loi : « on est toujours #barbares avec les faibles ». Il faudrait donc que nul ne soit laissé trop faible et sans aucun #contre-pouvoir, et que le plus fort soit suffisamment « déprotégé » pour rester sensible au faible, bon gagnant si je puis dire, et conscient qu’il ne sera pas toujours le plus fort.

      Mais quand le faible est trop faible pour infliger quelque tort que ce soit au plus fort, le pacte politique posé par Hobbes est rompu. Les faibles n’ont plus rien à perdre, ne sont plus tenus par le souci de la sécurité des biens et des corps, il ne leur reste que l’au-delà et ils basculent dans le #sacrifice_de_soi, dans une parole portée à la folie. Ici la #religion vient juste au dernier moment pour habiller, nommer, justifier cette mutation terrible.

      « C’est à l’humiliation que répond la #barbarie »

      La violence appelle la violence, dans un échange réciproque qui devrait rester à peu près proportionné, même si bien souvent la #violence s’exerce elle-même de manière humiliante, et nous ne savons pas ce que serait une violence vraiment non-humiliante. Avec l’humiliation cependant, le cercle des échanges devient vicieux, les retours sont longuement différés, comme sans rapport, et ils ont quelque chose de démesuré. Ils sont parallèles, mais en négatif, aux circuits de la #reconnaissance dont on sait qu’ils prennent du temps.

      C’est pourquoi les effets de l’humiliation sont si dévastateurs. Ils courent dans le temps, car les humiliés seront humiliants au centuple. Comme le remarquait #Ariane_Bazan, ils peuvent aller jusqu’à détruire méthodiquement toute scène de reconnaissance possible, toute réparation possible : la mère tuera tous ses enfants, comme le fait Médée rejetée par Jason. Lisant Euripide, elle concluait : « c’est à l’humiliation que répond la barbarie ». Les grandes tragédies sont des scènes de la reconnaissance non seulement manquée, mais écrabouillée.

      Pourquoi nos sociétés occidentales sont-elles collectivement aussi insensibles à l’humiliation ? Est-ce la différence avec ce qu’on a appelé les sociétés de honte, le Japon, le monde arabe ? Sans doute est-ce d’abord aujourd’hui parce que nous sommes une société managée par des unités de mesure quantifiable, la monnaie, l’audimat, et par une juridicisation qui ne reconnaît que les torts mesurables, compensables, sinon monnayables.

      Cette évolution a été accélérée par une #morale_libérale, qui est une #morale_minimale, où tout est permis si l’autre est consentant : or on n’a pas besoin du #consentement de l’autre pour afficher sa #liberté, tant que son expression n’est ni violente ni discriminante à l’égard des personnes, et ne porte aucun dommage objectif — les croyances n’existent pas, on peut en faire ce qu’on veut. Le facteur aggravant de l’humiliation, dans une société de réseaux, c’est la diffusion immédiate et sans écrans ralentisseurs des atteintes à la réputation : la #calomnie, la #moquerie, le #harcèlement.

      L’angle mort de notre civilisation

      Mais plus profondément encore, plus anciennement, notre insensibilité à l’humiliation est due à l’entrecroisement, dans nos sociétés, d’une morale stoïcienne de la #modestie, et d’une morale chrétienne de l’#humilité. Celle-ci, en rupture avec les religions de l’imperium, de la victoire, propose en modèle un divin abaissé et humilié dans l’ignominie du supplice de la croix, réservé aux esclaves. Le #stoïcisme est une sagesse dont la stratégie consiste à décomposer l’opinion d’autrui en des énoncés creux dont aucun ne saurait nous atteindre : l’esclave stoïcien n’est pas plus humiliable que l’empereur stoïcien.

      La dialectique hégélienne du maître et de l’esclave est d’ailleurs héritière de ces deux traditions mêlées, quand il fait de l’expérience de l’esclavage une étape nécessaire sur le chemin de la liberté. Cette vertu d’humilité a paradoxalement creusé dans le monde de la chevalerie médiévale, puis dans la société française de cour, et finalement dans le dévouement de l’idéal scientifique, un sillon profond, qui est comme l’angle mort de notre civilisation.

      Et cet angle mort nous a empêchés de voir le rôle de l’humiliation dans l’histoire : c’est l’humiliation du Traité de Versailles qui prépare la venue d’Hitler au pouvoir, celle de la Russie ou de la Turquie qui y maintient Poutine et Erdogan, c’est la manipulation du sentiment d’humiliation qui a propulsé la figure de Trump. Et cette histoire n’est pas finie. Les manipulations machiavéliques des sentiments de peur et les politiques du #ressentiment n’ont jamais atteint, dans tous nos pays simultanément, un tel niveau de dangerosité. Les djihadistes ici jouent sur du velours, car à l’humiliation ancienne de la #colonisation militaire, économique, et culturelle, s’est ajoutée celle des #banlieues et du #chômage, et maintenant les caricatures du prophète, répétées à l’envi.

      #Fanatisme et #dérision

      Car la genèse de la dérision est non moins importante, et concomitante à celle du fanatisme. On a beaucoup entendu parler du #droit_de_blasphémer : curieuse expression, de la part de tous ceux (et j’en suis) qui ne croient pas au #blasphème ! Réclamer le droit de blasphémer, s’acharner à blasphémer, n’est-ce pas encore y croire, y attacher de l’importance ? N’est-ce pas comme les bandes iconoclastes de la Réforme ou de la Révolution qui saccagent les églises, dans une sorte de superstition anti-superstitieuse ?

      Tout le tragique de l’affaire tient justement au fait que ce qui est important pour les uns est négligeable pour les autres. Il faudrait que les uns apprennent à ne pas accorder tant d’importance à de telles #satires, et que les autres apprennent à mesurer l’importance de ce qu’ils font et disent. Ce qui m’inquiète aujourd’hui c’est le sentiment qu’il n’y a plus rien d’important, sauf le droit de dire que rien n’est important.

      Une société où tout est « cool » et « fun » est une société insensible à l’humiliation, immunisée à l’égard de tout scandale, puisqu’il n’y reste rien à transgresser, rien à profaner. Or la fonction du #scandale est vitale pour briser la complaisance d’une société à elle-même. Pire, lorsque l’ironiste adopte un point de vue en surplomb, pointant l’idiotie des autres, il interrompt toute possibilité de #conversation. On peut rire, mais encore faut-il que cela puisse relancer la conversation !

      Sacralisation des caricatures ?

      Le différend tient peut-être aussi au fait que nous ne disposons pas exactement des mêmes genres littéraires. #Salman_Rushdie et #Milan_Kundera observaient que le monde musulman a du mal à comprendre ce que c’est qu’un « roman », comme une forme littéraire typique d’une certaine époque européenne, et qui met en suspens le jugement moral. Nous aussi, nous avons un problème : on dirait parfois que le genre littéraire éminent qui fonde notre culture est la caricature, la dérision, le #comique.

      Ce qui est proprement caricatural, c’est que les caricatures, le #droit_de_rire, soient devenues notre seul sacré. Serions-nous devenus incapables de percevoir ce que les Grecs anciens désignaient par le tragique ? N’avons-nous pas perdu aussi le sens de l’#épopée véritable (celle qui honore les ennemis), et le sens de quoi que ce soit qui nous dépasse nos gentilles libertés bien protégées ?

      Aujourd’hui, aux manipulations de la peur et de la xénophobie par les néonationalistes français, qui sacralisent la #laïcité comme si elle n’était plus le cadre neutre d’une #liberté_d’expression capable de cohabiter paisiblement avec celle des autres, mais la substance même de l’#identité française (une identité aussi moniste et exclusive que jadis l’était le catholicisme pour l’Action française), répond la manipulation cynique du sentiment d’humiliation des musulmans français par les prédicateurs-guerriers du djihadisme, qui n’ont de cesse d’instrumentaliser le ressentiment, dans le monde et en France.

      Liberté d’abjurer et laïcité réelle

      Aux organisations musulmanes françaises, nous dirons : demandez aux pays dominés par l’islam politique d’accorder à leurs minorités les mêmes libertés réelles qui sont celles des musulmans de France, et accordez solennellement à toutes les musulmanes et à tous les musulmans le droit d’abjurer, de se convertir, ou simplement de se marier en dehors de leur communauté.

      Aux néonationalistes, nous dirons : si la laïcité n’est plus que cette identité sacrée, c’est-à-dire le contraire de ce qu’elle a été dans l’histoire réelle (oui, enseignons d’abord l’histoire réelle dans son long cours, ses compromis complexes, et pas les histoires simplistes que nous nous racontons !), le #pacte_laïque sera rompu, et nous ferons sécession, il faudra tout recommencer, ensemble et avec les nouveaux venus.

      Car ce pacte est ce qui, au nom de notre histoire commune, et inachevée, autorise, au sens fort, la #reconnaissance_mutuelle. Il cherche à instituer un théâtre commun d’apparition qui fasse pleinement crédit à la parole des uns et des autres. C’est bien ce qui nous manque le plus aujourd’hui.

      https://www.nouvelobs.com/idees/20201122.OBS36427/on-a-oublie-le-role-de-l-humiliation-dans-l-histoire-par-olivier-abel.htm

  • Le site #Internet_Archive mis en danger par des poids lourds de l’édition

    Sous la pression d’une #plainte déposée devant un tribunal new-yorkais par quatre poids lourds de l’édition aux États-Unis, le site Internet Archive a décidé d’avancer de 15 jours la fermeture de sa #bibliothèque_d’urgence, créée en réponse à l’#épidémie de #coronavirus.

    Une infraction « massive et délibérée » au #droit_de_reproduction. C’est ce que quatre éditeurs, dont la filiale américaine du groupe #Hachette, reprochent au site Internet Archive, connu notamment pour son archivage du web mondial, la #Wayback_Machine, dans laquelle on peut retrouver des pages web disparues.

    Mais l’Internet Archive, c’est aussi une immense #médiathèque, riche de millions de #livres, #films, #images, jeux vidéo et documents sonores. Côté bibliothèque, son « but ultime » est de « mettre tous les travaux publiés de l’humanité à la disposition de tous dans le monde ». Chacun·e, à condition d’être inscrit·e, peut emprunter jusqu’à dix livres à la fois, pour une durée de quinze jours. Les livres sont prêtés sous la forme de fichiers pdf. Selon Internet Archive, 17 500 livres sont empruntés chaque jour.

    Comme dans une bibliothèque classique, un livre doit être disponible pour pouvoir être emprunté – une règle que le site a « concoctée de toutes pièces », lui reprochent les plaignants. Ce concept du « #prêt_numérique_contrôlé » autorise un prêt à la fois pour un livre numérisé donné. Soutenu par le Conseil des directeurs des bibliothèques d’État des États-Unis, il n’avait encore jamais été mis en cause devant les tribunaux.

    Ce qui a décidé les #maisons_d’édition à risquer un #procès pas gagné d’avance, c’est la #Bibliothèque_nationale_d’urgence mise en place à la fin du mois de mars par Internet Archive, pour répondre à la fermeture des écoles, bibliothèques et universités en raison du coronavirus, et donc à l’impossibilité d’aller y chercher des livres. Installé aux États-Unis, le site avait simplement décidé de « suspendre les listes d’attente […] pendant toute la durée de l’urgence nationale américaine » : c’est-à-dire qu’il n’y avait plus besoin qu’un livre (numérique) revienne pour être emprunté à nouveau. Plusieurs lecteurs pouvaient ainsi en bénéficier en même temps.

    Mercredi 10 juin, son fondateur, #Brewster_Kahle, a publié sur son blog un billet (https://blog.archive.org/2020/06/10/temporary-national-emergency-library-to-close-2-weeks-early-returning-) pour annoncer la fin prochaine du dispositif, avancée au 16 juin, espérant trouver avec les détenteurs de droits « un système qui marche ».

    Son initiative a été soutenue publiquement par des dizaines de bibliothèques et d’universités, ces institutions se revendiquant du principe du « #fair_use », qui autorise des dérogations aux droits de reproduction, particulièrement quand il s’agit d’enseignement, et selon les circonstances. C’est le cas, estime Brewster Kahle, de l’épidémie due au coronavirus.

    Au contraire, cette ouverture des portes numériques est intervenue, selon les éditeurs, au pire moment, celui-là « même où de nombreux auteurs, éditeurs et librairies indépendantes, sans parler des bibliothèques, luttent pour survivre ». Le risque pour Internet Archive est vital, la loi sur le #droit_d’auteur (#Copyright_Act) autorisant des #dommages_et_intérêts pouvant atteindre 150 000 dollars par œuvre en cas de violation délibérée. Si le site propose au prêt 1,3 million de livres, certains sont toutefois dans le #domaine_public.

    « La #gratuité est un concurrent indépassable », estiment les éditeurs dans leur plainte, rappelant l’argument le plus éculé de l’industrie musicale. Internet Archive « ne fait qu’exploiter les investissements que les éditeurs ont faits dans leurs livres », accusent-ils, et « au moyen d’un modèle économique conçu pour profiter librement du travail des autres ». La plainte s’acharne à démontrer que l’Internet Archive serait une entreprise commerciale vivant de la #numérisation des livres, un travail qu’elle effectue contre rémunération pour les bibliothèques. Urgence ou pas, elle demande la destruction de toutes les copies illégales.

    Avec les livres prêtés par l’Internet Archive, on est pourtant loin du mp3 recopié ou downloadé en clic. Brewster Kahle rappelle dans une lettre adressée le 10 avril à Thom Tillis, un sénateur républicain président de la Commission sur la #propriété_intellectuelle, réservé sur la légalité du procédé, que son organisation, sans but lucratif, est régulièrement reconnue comme bibliothèque par la Californie. Cela fait bientôt dix ans, dit-il, que les livres sont prêtés selon la règle « #un_lecteur_à_la_fois ». De plus, se défend le fondateur de la bibliothèque, « nos livres numériques sont protégés par les mêmes protections techniques que celles utilisées par les éditeurs pour garantir que les lecteurs n’ont accès à un livre que pendant les deux semaines de son prêt, et que des copies supplémentaires ne peuvent être faites ».

    Toujours à destination de l’élu républicain, il explique : « Vos électeurs ont payé pour des millions de livres auxquels ils n’ont pas accès actuellement » – 15 millions de livres bloqués derrière les portes fermées de 323 bibliothèques, rien qu’en Caroline du Nord, l’État du sénateur, a compté Brewster Kahle.

    Aux éditeurs, il fait remarquer que la bibliothèque d’urgence ne comporte aucun livre publié il y a moins de cinq ans ; 90 % des livres empruntés ont plus de dix ans, et deux tiers datent du XXe siècle. Quant aux auteurs qui ne voudraient pas que leurs livres soient ainsi prêtés, il leur suffit de le demander par mail, poursuit Kahle. Certains ont au contraire, affirme-t-il, demandé à figurer dans la bibliothèque numérique.

    Dès le 31 mars, la Guilde des auteurs avait mobilisé ses membres contre la bibliothèque d’urgence, parlant de « piratage pur et simple », et proposé un modèle de réclamation. Ce groupement d’auteurs avait déjà fait connaître son désaccord avec le prêt de livres numérisés selon le principe « un livre papier, une copie numérique » en janvier 2019. Le #Syndicat_national_des_auteurs (#National_Writers_Unions) a de son côté préféré entamer des discussions amiables avec Internet Archive et les défenseurs du prêt numérique contrôlé.

    L’Internet Archive est en effet, aux États-Unis, loin d’être la seule bibliothèque à pratiquer de la sorte. La pratique du prêt numérisé contrôlé est théorisée, défendue et pratiquée par de nombreux juristes et des bibliothèques universitaires ou locales, comme celles des villes de Los Angeles, San Francisco et Boston. Un livre imprimé peut être prêté : c’est le principe des bibliothèques. Il doit en être de même pour sa déclinaison à l’identique au format numérique, un exemplaire numérique prêté à une personne à la fois.

    En attendant la décision du tribunal new-yorkais, des internautes se posent à travers le monde la question d’archiver l’Internet Archive et ses téraoctets de documents.

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/110620/le-site-internet-archive-mis-en-danger-par-des-poids-lourds-de-l-edition
    #open_access #confinement #édition_scientifique #recherche #justice

  • Les ouvriers font condamner leur employeur pour #discrimination_raciale à Paris

    25 ouvriers maliens sans-papiers qui étaient employés sur un chantier, avenue de #Breteuil (VIIe), ont obtenu plus d’un million d’euros de #dommages_et_intérêts pour « #discrimination_raciale_systémique ». Une première en France.

    Les « #25_de_Breteuil » ont obtenu justice. Ces travailleurs maliens sans-papiers, employés illégalement sur le vaste chantier #Breteuil-Ségur (VIIe) porté par le groupe d’assurance #Covéa, ont obtenu ce mardi des dommages et intérêts, notamment pour « discrimination raciale et systémique », devant le conseil de prud’hommes de Paris.

    C’est la première fois, en France, que ce concept est reconnu dans une décision de justice. A ce titre, les salariés reçevront 34 000 € chacun et près de 3 000 € de salaires en retard. Plus de 1 M€ au total.

    Des conditions « humainement indignes »

    L’affaire éclate en 2016. Le 6 septembre, un ouvrier, perché sur un échafaudage branlant, rafistolé avec des câbles électriques, chute lourdement sur le sol. Il est victime d’une fracture ouverte. Comme trois jours plus tôt, alors qu’un manoeuvre, dépourvu de lunettes de sécurité, avait été blessé à l’oeil, les responsables du chantier refusent d’appeler les secours. Mais cette fois, les ouvriers se rebellent et dévoilent les conditions dans lesquelles les emploie leur entreprise sous-traitante, #MT_Bat_Immeubles (*).

    Soutenus par la #CGT, les manoeuvres, qui depuis lors ont tous été régularisés et embauchés par une entreprise de bâtiment, se mettent en #grève et occupent le chantier de l’#avenue_de_Breteuil. Tandis que l’#inspection_du_travail et le Défenseur des droits, autorité administrative notamment en charge de la lutte contre les discriminations, ouvrent une enquête contradictoire qui donne lieu à un rapport de 300 pages, au vitriol : les #conditions_de_travail des 25 Maliens « sont humainement indignes ».

    « De simples composants remplaçables »

    « Nous sommes en plein Paris, avec vue sur les Invalides, et c’est pourtant là que travaillaient 25 hommes sans-papiers, payés de la main à la main, sans le moindre contrat, sans aucune protection. Ni gants, ni chaussures de sécurité, ni casque » avaient ajouté Mes Aline Chanu et Camille Berlan, les avocates des plaignants, lors de l’audience.

    Dans son jugement, le conseil de prud’hommes a reconnu que « tous les travailleurs maliens étaient assignés aux tâches les plus pénibles du chantier dans des conditions extrêmement dangereuses » et constaté que « la société a préféré privilégier l’état d’avancement des travaux à la sauvegarde de l’#intégrité_corporelle et de la vie des salariés, appréhendés comme de simples composants remplaçables ».

    Lors de l’audience prud’hommale, la représentante du Défenseur des droits avait estimé que MT Bat Immeubles avait « volontairement constitué une équipe composée uniquement de travailleurs sans papiers. Car, dans ce métier, ils sont considérés comme une #force_de_travail_interchangeable : on les appelle les Mamadou ! Leur chef leur disait d’ailleurs : Si t’es pas content, rentre chez toi. Il y en a plein d’autres ».

    Pour la CGT et les deux avocates des salariés, qui ont accompagné les 25 de Breteuil depuis le premier jour, et jusqu’aux prud’hommes, cette décision est « un tournant, qui crée du droit sur la question de la discrimination raciale systémique ».

    http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-les-ouvriers-font-condamner-leur-employeur-pour-discrimination-raci
    #justice #travail #condamnation #sans-papiers #France #migrations #discriminations #accident_du_travail

  • Hommage à Christophe Dettinger
    https://lundi.am/Hommage-a-Christophe-Dettinger

    Si les vidéos montrant, ce samedi à Paris, un « boxeur » affronter à mains nues des gendarmes ont provoqué des réactions outrées, notamment dans la classe politique ou chez les syndicats policiers, certains Gilets Jaunes semblent avoir apprécié le courage de leur camarade (que la police semble avoir identifié comme étant un certain Christophe, ex-champion de France d’anglaise). Un exemple ici, avec cette « lettre de soutien » que nous avons reçu et accepté de publier.

    • On m’a averti de « ne pas soutenir ce Christophe sans savoir qui c’est ». C’est peut être un pédo-nazi, ou pire un macroniste infiltré. La question n’est pas celle de l’homme, ni du boxeur, mais de son geste. Qui nous a redonné courage et qui doit nous inspirer. Ça ne veut pas dire se mettre à la boxe anglaise. Ça veut dire : avancer, ne pas reculer, rester déterminés.

    • https://www.legrandsoir.info/le-boxeur-dettinger.html

      J’écris ce texte à l’instant de l’actualité. C’est l’expression d’un sentiment. S’il comporte des erreurs factuelles, on voudra bien me les signaler.

      Le boxeur Dettinger, c’est le héros populaire par excellence. Il nous ramène aux vieux films avec Jean Gabin ou Serge Reggiani, où le gars est poursuivi par un destin fatal qui le fait toujours retomber dans le ruisseau.

      Personne en France ne plaint Carlos Ghosn, mais tous les petits, les humbles ou les romantiques peuvent se projeter dans Dettinger. Dettinger avec ses difficultés d’élocution, son faible niveau d’instruction mais une conduite jusqu’alors irréprochable. Un père de famille, boxeur au grand cœur, au cœur sensible, sentimental qui manifeste avec fidélité, samedi après samedi, aux côtés de sa compagne.

      Le montant de la cagnotte de Dettinger vient d’être masqué par l’organisateur. Sa progression spectaculaire choque le bourgeois.

      Dettinger aura besoin de cet argent pour son avocat, ses frais de justice, l’amende et parce qu’il va perdre son travail. On peut se douter qu’il écopera de prison ferme et probablement de quelque indignité civique si bien que son emploi d’agent territorial lui sera interdit. Le brave gars vaillant qui s’était hissé à la force de ses poings à une légitimité sociale va redégringoler dans la marginalité de ses origines gitanes.

      Macron, c’est l’esprit d’Adolf Thiers réactualisé à l’époque. De nos jours on ne fusille plus, mais on peut flinguer des vies. Tous les gueux qui ont eu l’outrecuidance de s’élever contre la guerre éclair du réformateur Macron garderont les séquelles de cet épisode historique. Beaucoup sont marqués dans leur chair par des tirs militaires. Presque tous ont inhalé des gaz lacrymogènes. Nombreux sont ceux qui furent « parqués », nassés, retenus, entre des murs de policiers. Beaucoup sont passés par le poste de police lors de rafles arbitraires. Désormais, on va même faire diligence pour apposer aux participants une marque au fer rouge, un fichage informatisé qui les suivra jusqu’au tombeau sur leur CURICULUM VITAE et provoquera une discrimination à l’embauche pour de nombreux emplois.

      On peut espérer que Dettinger ne tombera pas dans l’oubli et qu’à sa libération il recevra le soutien populaire et pourra réintégrer une vie décente. (N’en déplaise à ce beauf de Yves Calvi !)

      Assimbonanga

  • « #Bébés_sans_bras » : « Ce n’est pas la panique, mais on voudrait être rassurés »

    Onze nouveaux cas « suspects » d’#agénésie_transverse ont été annoncés dans l’#Ain, mardi, par les autorités. Ils s’ajoutent aux sept cas déjà recensés. « Libé » est allé à la rencontre des habitants des communes concernées, qui s’interrogent sur ce phénomène.


    https://www.liberation.fr/france/2018/11/01/bebes-sans-bras-ce-n-est-pas-la-panique-mais-on-voudrait-etre-rassures_16
    #malformations #maladie

  • En France, des élèves partagent leur classe avec des chats
    https://www.trucsetbricolages.com/trucs-et-astuces/en-france-des-eleves-partagent-leur-classe-avec-des-chats

    Lorsqu’on entre dans l’établissement scolaire Candide, à L’Isle-sur-la-Sorgue (France) on sent rapidement compte que quelque chose y est différent. On y trouve du calme, des sourires d’élèves et de petites bêtes à poils qui se baladent à pas feutrés.

    Candide, c’est une école indépendante installée dans une zone d’activités périphérique et où une quinzaine de chats partagent la vie des élèves. La « ronronthérapie » serait l’un des secrets de leur réussite !

    #éducation #privatisation #dommage

    • L’origine sociale et culturelle des parents des élèves n’est probablement pour rien dans le taux de réussite de cet établissement.
      https://www.associationcandide.com/candide/l-ecole/tarifs-ecole-candide.html

      Les tarifs de l’école privée Candide
      Tarifs
      Le coût de la scolarité est de 390,00 € mensuels sur 12 mois (de juillet à juin de l’année suivante).
      Pour deux enfants ou plus, le coût de la scolarité est de 350,00 € mensuels sur 12 mois par enfant.
      Notre établissement étant PRIVE HORS CONTRAT, nous n’avons malheureusement pas la possibilité d’accorder des aides financières. Nous n’avons jamais obtenu non plus la moindre subvention ni de la mairie, ni du département. 
      Attention, ces cotisations sont lissées sur l’année entière. Pour tout enfant arrivant en cours d’année, la mensualité est de 468,00 € pour un enfant et de 420 € par enfant, lorsqu’ils sont deux ou plus. 

      + Bonus : Apprendre avec la ronronthérapie

      Rappelons que la pédagogie #Candide liée à la #ronronthérapie est déposée, protégée et que toute personne désireuse d’intégrer la ronronthérapie dans sa pédagogie serait redevable de droits. 

      + Bonus Adresse de l’association
      6 ZA Les Théologiens (derrière Plein Ciel) - 84800 Isle/Sorgue

  • La Cour internationale de justice reconnaît le droit à réparation des dommages à l’environnement
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/prejudice-ecologique-reparation-dommages-cour-justice-internatio

    Les dégâts causés par les guerres doivent être concernés donc.

    Par une décision rendue le 2 février, la Cour internationale de justice (#CIJ) a admis qu’un Etat était tenu de réparer les #dommages à l’#environnement causés à un autre Etat. Une décision qualifiée d’"historique" par le professeur de droit Laurent Neyret, spécialiste de la responsabilité environnementale.

    « Pour la première fois, une juridiction internationale décide d’allouer une #réparation pour la #dégradation des biens et services rendus par la nature, en sus des frais de restauration de la nature abîmée », commente Sébastien Mabile, président de la commission droit et politiques environnementales de l’UICN. Cela va dans le sens de la responsabilité environnementale reconnue au niveau européen et de la réparation du préjudice écologique dans la législation française, ajoute l’avocat.

    En l’espèce, la juridiction internationale condamne le Nicaragua à indemniser le Costa Rica pour les dommages environnementaux résultant du creusement de deux canaux dans une zone qui s’est révélée être sous souveraineté costaricaine.

    • Je vivais mal le silence des médias et des politiques. J’ai voulu prendre mes distances avec cette schizophrénie. J’étais fatigué. Mais les affaires m’ont rattrapé. Au début des années 2000, un type m’a filé une liste noire. Je découvrais, sidéré, un annuaire caché de la finance parallèle : 6894 comptes, dûment numérotés, ouverts dans 27 paradis fiscaux. J’étais sûr de faire un malheur avec ces révélations. J’ai écrit un bouquin, puis deux. Puis un film, un autre. Les mecs en face multipliaient les procès et voulaient ma peau. Ils étaient puissants. Ils avaient la presse avec eux. Et les politiques aussi, qui, au mieux, regardaient ailleurs. Mes copains du PS, ceux de la mission parlementaire, allaient finir par retourner leur veste. Ne pas scier la branche sur laquelle on est assis était le nouveau credo. Sarkozy, alors au pouvoir et pas encore pigiste chez Goldman Sachs, assurait sans rire que « les paradis fiscaux, c’était fini ». Et le mensonge passait en boucle aux « 20 heures ». Tout le monde gobait ça. Je n’étais plus en colère. J’allais devenir un paria. J’avais compris que le pouvoir n’était pas au bout de son stylo, mais chez les conseillers en stratégie des multinationales. Le vrai pouvoir est de cacher ce qui a été révélé.

      #lanceur_d'alerte #whistleblower
      Et un nouveau hashtag #paradisismologue

    • Un personnage illustre jusqu’au dégoût l’amollissement général : le commissaire européen chargé de la fiscalité. Pierre Moscovici vient de découvrir que les citoyens sont victimes de « l’inaction européenne » : « Nous ne sommes pas face à des incidents isolés, mais à des pratiques systémiques, mondiales, et organisées », vient de lâcher l’ancien lobbyiste du Cercle de l’industrie. L’ami des patrons qui défiscalisent est payé pour nous endormir. Sa mission est d’abord de protéger ceux qui l’ont mis aux manettes européennes. Il assure avec maestria la prospérité des paradis fiscaux. Je n’exagère pas. Sa duplicité et la servilité des médias à son égard sont fascinantes. Ça se saurait s’il avait fait le contraire, non ?

      #paradisismologue

    • Plenel depuis Médiapart fait tout ce qu’il peut pour se « racheter » de ses positions honteuses de l’époque Minc, le Monde et les attaques contre Denis Robert.

      Il faut diffuser cette tribune, lui donner le plus de résonance possible. Denis Robert est le journaliste le plus courageux de la planète, l’honneur d’une profession aujourd’hui en complète déshérence (surtout au Monde et à Libération d’ailleurs).

  • Après 24h d’emballement sur la toile, je me pose un peu pour vous relayer plus d’infos sur le décryptage de l’article bidon du JDD !

    Donc pour retrouver tout le décryptage, c’est par là : https://web.archive.org/web/20200130161210if_/https://twitter.com/ValKphotos/status/942791427691614208

    Ou mis en forme par ici chez @lundimatin : FakeNews sur Notre-Dame-des-Landes - Quand le JDD publie de faux scoops avec des images volées ou détournées :
    https://lundi.am/fake-JDD-ZAD

    Articles après le décryptage :

    Le « Journal du Dimanche » a-t-il inventé une cache d’armes dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ?
    http://www.liberation.fr/checknews/2017/12/19/le-journal-du-dimanche-a-t-il-invente-une-cache-d-armes-dans-la-zad-de-no

    Le « JDD » publie des photos « secrètes » de NDDL... provenant en réalité des réseaux sociaux
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/12/19/le-jdd-publie-des-photos-secretes-de-nddl-en-realite-trouvees-sur-les-reseau

    Dans le JDD, des photos faussement "secrètes" de la ZAD... et venant directement de la gendarmerie
    https://www.arretsurimages.net/articles/2017-12-19/Dans-le-JDD-des-photos-faussement-secretes-de-la-ZAD-id10398
    libéré 48h : https://www.arretsurimages.net/TMP-108594BC36-10398-55089#

    Notre-Dame-des-Landes. Le JDD s’excuse pour des photos de la ZAD
    (reprise d’une dépêche AFP plutôt bancale)
    https://www.ouest-france.fr/environnement/amenagement-du-territoire/nddl/notre-dame-des-landes-le-jdd-s-excuse-pour-des-photos-de-la-zad-5458026

    Réactions du JDD :

    L’article a changé de titre et la vidéo contenant les images anachroniques rajoutées en plus de celles fournies par la gendarmerie a été retirée :
    http://www.lejdd.fr/societe/notre-dame-des-landes-les-photos-secretes-de-la-zad-3522752
    On peut retrouver la version initiale mais sans la vidéo ni une partie des photos :
    http://web.archive.org/web/20171217030208/http://www.lejdd.fr/societe/notre-dame-des-landes-les-photos-secretes-de-la-zad-3522752
    Le directeur se fend d’un "courrier aux lecteurs" et reconnait l’absence de vérification mais c’est quand même eux qui zont raison hein :
    http://www.lejdd.fr/societe/a-nos-lecteurs-au-sujet-des-photos-de-notre-dame-des-landes-3525275

    En réalité un autre rapport que celui présenté par le JDD vient d’être remis au gouvernement, il en est rapidement question dans le Quotidien du 16 décembre :
    https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/quotidien-deuxieme-partie-19-decembre-2017.html à partir de 16’30’’, mais il faut se créer un compte
    ou en résumé succin ici : https://twitter.com/Qofficiel/status/943197701008777222

    Je continue à m’interroger sur la réelle source du JDD :
    – soit un rapport de gendarmerie étonnamment "vide" en documents alors que des milliers de photos ont dû être faites
    – soit des personnes très énervées contre la tournure que prend le dossier du projet et qui utilisent un vieux rapport

    L’analyse du changement de communication est assez intéressante à faire aussi avec depuis une semaine un nouveau type d’invités qui soutiennent encore très mollement le projet ("oui on a fait des erreurs mais...") et qui pour certains changent radicalement, tel un Christophe Barbier, chef de l’Express et proche de Macron, qui explique qu’il ne faut absolument pas de violences pour évacuer la zad ! Par deux fois j’ai vu des journalistes tellement surpris par les réponses qu’ils n’arrivent pas à le dissimuler, en mode yeux ronds, et lors de l’interview de Castaner sur France 3 il a fallu que le journaliste aille le chercher sur le terrain de la violence supposée de la zad pour qu’il explique que vu l’article du JDD (sic !) il y avait effectivement de quoi s’inquiéter et envisager aussi une expulsion militarisée... Pour la première fois j’entends une nouvelle raison introduite pour expliquer l’évacuation : les conditions sanitaires, la présence d’enfants, etc.

    Évidemment je ne me leurre pas sur ce changement : gain de temps, encore, préparation de l’opinion publique, ou pourquoi pas, test pour voir comment serait perçue l’éventualité de "récupérer" la zad dans le giron du greenwashing vu le succès international de l’allocution de Macron au Planet Summit...

    En tout cas, je me suis bien régalée à voir l’ampleur que prenait le décryptage et ça fait du bien !
    Des négociations sont en cours avec le JDD, là aussi c’est assez "savoureux" !!!

  • *FuckingBigC : les effets secondaires. Numéro 5 : La corde lymphatique.
    http://fuckingbigc.blogspot.com/2017/04/les-attaques-multiples-de-ladversaire_27.html

    Le système lymphatique est comme un fin filet de pêche recouvrant les muscles. Celui du bras droit est étendu du sein droit jusqu’à la main droite. Personne ne sait vraiment expliquer pourquoi mais, quand le corps est contrarié par une intervention chirurgicale, souvent sur cette zone sein/aisselle, l’une des cordes du maillage peut se tendre et du coup bloquer la mobilité du bras.
    Du coup, seul moyen de la détendre : le drainage lymphatique. Petits massages en surface pour drainer la lymphe mais également, massages de la corde – là c’est tout de suite moins doux -, mobilisation et étirements du bras

    Les 10 conseils de votre kinésithérapeute pour lutter contre les Thromboses Lymphatiques Superficielles (TLS) ou Cordes de Guitare.
    http://www.chirurgiegynecologique.eu/pdf/10-conseils-contre-TLS.pdf

    Corde, thrombose, phlébite, bride ? Les thromboses lymphatiques superficielles (TLS) encore appelées cordes axillaires ou pseudo maladie de Mondor sont la résultante du traumatisme chirurgical dans la région du creux axillaire et/ou du thorax ; le système lymphatique, fragile, s’enflamme et se sténose rendant
    le vaisseau lymphatique touché, palpable ou visible, tendu comme une véritable corde de guitare à fleur de peau.

    #corde_lymphatique
    #dommages_collatéraux
    #rétractation_du_bras
    #cancer

    Réponse du chirurgien à mon étonnement de ne pouvoir tendre le bras, de souffrir encore, de me sentir sous anesthésie de l’omoplate au coude en passant par l’aisselle, 1 mois après l’opération : « Si en plus il avait fallut vous le dire, qu’est-ce que ça aurait été »
    #maltraitance_médicale
    Et c’est parce que je fais aujourd’hui des recherches sur internet que j’apprends comment s’appelle ce que j’ai maintenant … et peut-être comment je vais pouvoir y remédier.

    Et au passage je salue bien bas toutes les femmes qui osent parler des souffrances induites tellement taboues quand l’injonction première est de se taire et d’entonner « Sois positive, c’est mieux pour ta santé ! » alors qu’une simple information suffirait à rassurer et à aider.

  • #Wolfgang_Streeck : Merkel est une « politicienne Téflon »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/070817/wolfgang-streeck-merkel-est-une-politicienne-teflon

    Le sociologue et économiste Wolfgang Streeck, à Cologne. © AP Contrairement à ce que l’on entend souvent, le succès de l’économie allemande ne doit rien aux réformes mises en place dans les années 2000. Dans un entretien à Mediapart, l’économiste iconoclaste Wolfgang Streeck décortique le « modèle » allemand… et analyse la longévité #politique d’Angela Merkel.

    #International #Allemagne #Angela_Merkel #chômage #economie #élections_législatives #Hartz_IV #politique_monétaire_européenne #réfugiés