• 65 ans après « #Gerboise_bleue » : La #France toujours dans le #déni

    Le 13 février 1960, l’Etat français expérimentait « Gerboise bleue », le premier de ses 17 #essais_nucléaires atmosphériques et souterrains jusqu’en 1966, à #Reggane, dans le Sud algérien. Sujet #tabou vis-à-vis de la société française et statu quo à l’égard des autorités algériennes qui n’ont eu de cesse réclamer à la France depuis des décennies #réparation pour les graves #dommages occasionnés à l’#environnement et à la population locale exposée aux risques de #contamination sur des générations. D’assumer ses #responsabilités et de fournir documents et informations devant servir à la décontamination des sites. L’Etat français répond à cette demande légitime par le déni, arguant que les essais ont été « propres » et engendrant peu de dégâts.

    Dès le premier essai, « Gerboise bleue », les #retombées_radioactives sont importantes. Elles ont touché une grande partie de l’Afrique au nord de l’Equateur. Treize jours après, elles atteignent les côtes espagnoles et recouvrent la moitié de la Sicile ! C’est ainsi que le jour suivant l’explosion, le #nuage_radioactif arrive en Libye, traverse une partie du Niger pour atteindre les alentours de N’Djamena, capitale du Tchad.

    A J+4, les retombées recouvrent des milliers de kilomètres carrés pour atteindre le Nigeria, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Mali. Douze jours après l’explosion, les retombées radioactives atteignent Alger en passant par le Sahara occidental et le Maroc. Le lendemain, le nuage traverse la mer Méditerranée et approche des côtes espagnoles et de la Sicile.

    On est bien loin de la version officielle française qui laissait entendre dans une #carte publiée par le ministère de la défense français en 2007 dans un document sur les essais français au #Sahara, présenté comme un « gage de transparence » au moment où le gouvernement algérien organisait à Alger une conférence internationale sur les conséquences environnementales et sanitaires des essais nucléaires.

    La délimitation des retombées de « Gerboise bleue » du document de 2007 avait été sérieusement modifiée par rapport à ce qui s’est réellement produit en 1960 et n’indiquait plus qu’un minuscule « secteur angulaire » couvrant une zone non habitée à l’est du point zéro de #Hamoudia.

    On comprendra toute la gravité de cette #désinformation du ministère français de la Défense quand on sait que cette carte de 2007 retouchée a servi à délimiter la zone géographique saharienne où devraient se trouver les personnels civils et militaires et les populations pour bénéficier de la loi d’indemnisation des victimes des essais nucléaires français du 5 janvier 2010.

    La thèse d’essais « propres » démentie par des experts indépendants

    L’Observatoire des armements /Centre de documentation et de recherche sur la paix et les conflits (CDRPC) relève que le nombre global de documents classés « secret défense » relatifs aux essais nucléaires français au Sahara et en Polynésie (1960 – 1996) déclassifiés en 2013 par le ministère français de la Défense est dérisoire : moins de 5%.

    Soit une trentaine de documents sur 154 qui ont de l’intérêt, selon les experts de l’Observatoire qui les ont analysés. Et cette déclassification résulte de la procédure judiciaire engagée en 2004 par des associations de victimes des essais nucléaires français en Algérie et en #Polynésie, l’#Aven et #Moruroa e tatou auprès du Parquet de Paris.

    Tandis que le rapport de 1996 intitulé « La genèse de l’organisation et les expérimentations au Sahara (CSEM et CEMO) » ne faisait pas partie des documents déclassifiés de la série saharienne, alors que sa divulgation, en 2009, par l’Observatoire des armements (revue de l’Observatoire, Damoclès, n°128-129) a mis en évidence que les essais nucléaires français au Sahara n’ont pas été « propres ».

    Ce rapport, classé « confidentiel-défense », est une synthèse rédigée à partir des documents militaires d’époque, classés « secret » ou « confidentiel défense »…

    « Même s’il apporte des informations jusque-là non connues, il s’agit bien d’une ‘relecture officielle’ de la période des essais nucléaires français », note la revue Damoclès. « Les rédacteurs ont dû trier dans les documents sources, ce qui explique les incohérences et surtout les silences et les omissions. » « C’est manifestement le cas pour les ‘ratés’ des essais au Sahara, notamment ‘Gerboise verte’ ou l’accident du tir Béryl »…

    Ainsi, on apprend que sur les treize tirs effectués entre 1961 et 1966, douze ont fait l’objet de fuites radioactives. Seul le tir « Turquoise » du 28 novembre 1964 n’aura pas provoqué de radioactivité à l’extérieur.

    Quant aux conséquences de ces radiations, elles ne se sont pas arrêtées avec la fin des essais et la fermeture administrative des sites, mais perdurent aujourd’hui encore, à la fois compte tenu de la très longue durée de vie de certains éléments radioactifs et du fait que la France a laissé de nombreux déchets nucléaires enfouis dans le désert.

    Feu Bruno Barrillot, expert et cofondateur de l’Observatoire des armements, nous indiquait dans un entretien à El Watan en 2014 que l’urgence, c’est In Ekker, zone où s’est produite la catastrophe de Beryl. L’expert évoquait « une immense coulée de lave de 600 m de long à ciel ouvert.

    On ne pouvait pas l’approcher à moins de 20 m ». « La dernière fois où j’étais passé, des Chinois qui construisaient un aqueduc ont raconté qu’ils avaient retrouvé des fûts de matériaux radioactifs en creusant le sol. A Hamoudia, il reste visiblement des traces de sable vitrifié qui s’effrite et qui peut être emporté par les vents. Une simple poussière inhalée, c’est un risque de développement d’un foyer de cancer. »

    Deux anciens scientifiques du contingent, Louis Bulidon et Raymond Séné, étaient présents à In Ekker en mai 1962. Ils avaient la charge des mesures de radioactivité, et leurs appareils ont enregistré les retombées radioactives du nuage de l’accident Béryl dans l’axe nord-sud, c’est-à-dire sur la zone la plus habitée de la région allant de la montagne du Tan Afela, au nord, à Tamanrasset et jusqu’au fleuve Niger, au sud.

    « Plus de 5000 personnes, hommes, femmes et enfants, habitant cette région du Hoggar, sans compter les quelque 2000 militaires et civils employés aux essais sur la base d’In Amguel et le millier de travailleurs « recrutés localement dans tout le Sahara, ont été affectés par le nuage radioactif. » Toutes les mesures faites par les deux scientifiques ont été enregistrées et restent, aujourd’hui, cadenassées dans les archives françaises gardées secrètes, au nom de « la raison d’Etat ».
    L’Algérie n’a eu de cesse d’appeler la France à assumer ses responsabilités

    Le chef d’état-major de l’ANP, Saïd Chanegriha, avait demandé à son homologue français, François Lecointre, à Alger le 8 avril 2021, « la prise en charge définitive des opérations de réhabilitation des sites de Reggane et d’In Ekker, et la récupération des cartes topographiques permettant la localisation des zones d’enfouissement, non découvertes à ce jour, des déchets contaminés, radioactifs ou chimiques ».

    En juin de la même année, et dans une interview accordée au Point, le président Tebboune appelait « la France à soigner les victimes des essais nucléaires. Le monde s’est mobilisé pour Tchernobyl, alors que les essais nucléaires en Algérie provoquent peu de réactions. Ils ont pourtant eu lieu à ciel ouvert et à proximité des populations ». Récemment encore, il appelait les autorités françaises à venir nettoyer les déchets laissés sur-place.

    Aussi, « l’absence d’informations techniques sur la nature des explosions nucléaires et le matériel pollué enfoui » est un « crime majeur commis par la France coloniale », selon les termes du général Bouzid Boufrioua, chef du service du génie de combat du Commandement des forces terrestres de l’ANP.

    Dans l’éditorial de son édition de ce mois de février 2025, El Djeïch, la revue de l’Armée nationale populaire (ANP), est revenue sur les essais nucléaires français, crime du colonialisme français que l’Algérie commémore pendant ce mois de février. El Djeïch évoque ce « crime odieux qui demeurera, à jamais, une tache indélébile au front de la France coloniale ».

    Dans leur étude, « Sous le sable, la radioactivité »* rendue publique le 27 août 2020, ICAN France*** et l’Observatoire des armements rappellent qu’« à ces matériaux contaminés, laissés volontairement sur- place aux générations futures, s’ajoutent deux autres catégories : des déchets non radioactifs… et des matières radioactives (sables vitrifiés, roche et lave contaminées) issues des explosions nucléaires ».
    Pour Jean-Marie Collin, expert et porte-parole d’ICAN France, « ces déchets sont de la responsabilité de la France et aujourd’hui du président Macron.

    Il n’est plus possible que ce gouvernement attende encore pour remettre aux autorités algériennes la liste complète des emplacements où ils ont été enfouis. Pourquoi continuer de faire peser sur ces populations des risques sanitaires, transgénérationnels et environnementaux ? ». L’Etat français est resté quasiment sourd aux demandes d’information insistantes et de documents référents formulées par les autorités algériennes.

    Le déni français est total. Jusqu’à une information diffusée la semaine dernière selon laquelle les poussières transportées par les vents de sable du Sahara sur la France ne proviennent pas du Sahara et ne sont pas radioactives. La coïncidence de la diffusion de cette information avec la proximité du soixante cinquième anniversaire du premier essai nucléaire français « Gerboise bleue » est édifiante.
    Le « secret défense » français renforcé par la loi de 2008

    Le « secret défense » français a été renforcé par l’adoption le 15 juillet 2008 d’une loi rendant les archives sur les essais nucléaires non communicables sans une autorisation spécifique du ministère de la Défense.

    Assurer la transparence sur ces essais nucléaires par la déclassification des dossiers et rapports significatifs – il en reste des milliers – contribuerait à faire avancer la vérité et à rendre justice aux victimes directes et aux générations futures. Et aussi parce que la communication de la cartographie des sites d’enfouissement est primordiale, afin de les sécuriser et éventuellement de regrouper les déchets selon des normes conformes à la réglementation internationale.

    A noter que le ministère français de la Défense évalue le personnel qui a travaillé pour les essais nucléaires français en Algérie au Centre d’expérimentations militaires (région de Reggane) et au Centre d’expérimentations militaires des Oasis (In Ekker) à 27 000, dont environ 3000 travailleurs algériens employés localement. Quant aux populations de la région de Reggane, elles avaient été estimées à 50 000 personnes en 1957.

    Seules deux victimes algériennes indemnisées par la « loi Morin »

    La « loi de reconnaissance et d’indemnisation des victimes des essais nucléaires de la France », dite « loi Morin », du nom du ministre de la Défense de l’époque, entrée en vigueur le 5 janvier 2010, a été obtenue après plus de dix ans d’actions menées par les associations et leurs soutiens auprès des parlementaires, des autorités politiques et militaires, des médias. Il a fallu ensuite encore quasi une dizaine d’années pour que la loi puisse commencer à bénéficier à des victimes.

    Elle repose sur trois conditions pour le dépôt d’un dossier de demande d’indemnisation : 1/ avoir résidé sur les zones définies par décret où se sont déroulés les essais ; 2/ durant une période comprise entre le début et la fin des essais et 3/ avoir contracté une des 23 pathologies reconnues comme potentiellement radio-induites listées par décret.

    Dans la pratique, c’est beaucoup plus compliqué. Les dossiers doivent se faire en langue française, les démarches se font essentiellement par internet, il faut fournir nombre de documents administratifs, dossiers médicaux difficiles à obtenir.

    En Polynésie, les associations aident les populations, des équipes socio-médicales ont également été envoyées sur-place pour favoriser le montage de dossiers. Ce qui a permis de diagnostiquer 13 000 personnes impactées par une des maladies répertoriées dans la loi Morin, dont 400 ont été indemnisées.

    Jusqu’à fin 2023, ce sont 1026 victimes qui ont été indemnisées en tout, dont seulement deux résidant en Algérie ! Une commission d’une trentaine de députés français qui s’est emparée de la loi en vue de son amélioration pour qu’elle bénéficie au plus grand nombre de victimes doit rendre public son rapport courant juin prochain. La partie algérienne jusqu’à l’indépendance de l’Algérie est concernée par les travaux de cette commission.

    Concernant la prise en charge des victimes algériennes irradiées, l’indemnisation potentielle par l’Etat français des Algériens irradiés ne constitue pour les autorités algériennes qu’un aspect du traitement global de la question des retombées nocives des essais nucléaires durant les années 1960. C’est pourquoi l’Algérie plaide pour un règlement global collectif et non une prise en charge individuelle des victimes. -N. B.

    https://elwatan-dz.com/65-ans-apres-gerboise-bleue-la-france-toujours-dans-le-deni

    #histoire #histoire_coloniale #nucléaire

  • La Ville de #Montréal devra indemniser les victimes de #profilage_racial par les policiers

    La Ville de Montréal vient d’être condamnée à verser des milliers de dollars aux personnes victimes de profilage racial qui ont été interpellées sans raison par des agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

    –-

    Visée par une action collective, la Ville de Montréal devra verser 5000 $ à chaque personne victime de profilage racial interpellée par des policiers du SPVM entre 2017 et 2019.

    Il y a eu près de 40 000 #interpellations de personnes racisées au cours de cette période.

    Les Autochtones ont 6 fois plus de risques d’être interpellés que les Blancs, les populations noires, 3,5 fois plus, et les personnes arabes, 2,6 fois plus, selon un rapport de 2023.

    –-

    « Il s’avère indéniable que le phénomène du profilage racial se manifeste au sein du SPVM depuis nombre d’années. Des membres de groupes racisés en sont victimes et font ainsi l’objet, sans justification, d’#interventions_policières présentant un lien avec leur appartenance raciale ou ethnique », déclare sans ambages un #jugement de la Cour supérieure, rendu mardi.

    La Ligue des Noirs du Québec menait une #action_collective contre la Ville de Montréal pour que chaque personne racisée interpellée sans motif entre 2017 et 2019 soit indemnisée à hauteur de 5000 $.

    Selon des données transmises par la Ville de Montréal dans le cadre du procès, il y a eu près de 40 000 interpellations de personnes racisées au cours de cette période.

    Un des avocats qui ont mené cette bataille, Jacky-Éric Salvant, estime qu’entre 10 000 et 30 000 victimes de profilage pourraient se manifester à la suite du jugement.

    Au début de l’action collective, la Ligue des Noirs du Québec évaluait le montant de la poursuite à 170 millions. Elle visait particulièrement les personnes issues des communautés noires, arabes, latinos et autochtones.
    5000 $ par personne

    La juge Dominique Poulin oblige Montréal à verser 5000 $ à chaque personne « interpellée sans justification qui a subi du profilage racial », et 2500 $ aux personnes interpellées dont les données personnelles n’ont pas été enregistrées par les policiers.

    Celles qui ont en plus été arrêtées et détenues sans raison devront établir les #dommages_moraux et matériels qu’elles ont subis, pour recevoir la somme appropriée.

    Les parties vont retourner devant le juge pour discuter des modalités de versement des indemnités.

    La mairesse de Montréal, Valérie Plante, avait témoigné dans le cadre de ce procès en février 2023.

    La Ville a reconnu l’existence de profilage racial au sein de son service de police, ainsi que la présence de #biais_systémiques, mais elle affirmait que le profilage était loin d’être généralisé, rappelle le jugement.

    Jugement historique

    « La Ville contribue au phénomène du profilage racial en demandant à ses policiers de faire de la #prévention et de procéder à des interpellations, dans un contexte de #racisme_systémique, où les #prédictions de policiers sont nécessairement appelées à reposer sur des #biais conscients et inconscients, en appliquant des pratiques susceptibles de cibler de façon particulière les membres de groupes racisés », écrit la juge Poulin, dans sa décision, qui fait une centaine de pages.

    Selon la Ligue des Noirs, il s’agit d’un jugement #historique.

    « Ce jugement va marquer l’histoire parce que nous sommes la première organisation qui a poursuivi une ville pour profilage racial au Québec et on a obtenu un jugement favorable », souligne le président de l’organisme, Max Stanley Bazin.

    Il s’agirait aussi du premier jugement au #Canada qui indemnise les victimes de profilage, ajoute Me Jacky-Éric Salvant, avocat d’Alexandre Lamontagne, celui qui représente les victimes dans le cadre de l’action collective.

    Un genou sur le cou

    M. Lamontagne, un homme noir, a été interpellé par des policiers en août 2017 alors qu’il marchait tout bonnement sur le trottoir dans le Vieux-Montréal, sortant d’un bar. « Hey, est-ce que je peux t’aider ? », lui aurait lancé un agent, sans raison, selon son témoignage rapporté dans le jugement.

    Se sentant agressé, M. Lamontagne a une altercation avec les policiers et leur demande de s’identifier. Alors que la tension monte de part et d’autre, les policiers plaquent l’homme au sol, l’un d’eux lui met un genou sur le cou et ils lui passent les menottes, tandis que trois autres voitures de police arrivent en renfort.

    M. Lamontagne passe le reste de la nuit en prison et reçoit trois constats d’infraction pour avoir fait du bruit, avoir continué un acte interdit et ne pas avoir emprunté le trottoir, accusations qui seront par la suite abandonnées.

    Les policiers ont raconté en cour une version différente, mais la juge Poulin ne l’a pas retenue, s’appuyant notamment sur des images vidéo.

    Alexandre Lamontagne a dû être soigné pour des spasmes musculaires à la suite de l’incident, en plus de se sentir humilié et dénigré. Le jugement lui accorde 5000 $ en indemnisation.

    « Que les personnes responsables de l’application des lois et règlements ne respectent pas les droits et libertés qui sont garantis par les chartes, c’est un grave problème », fait remarquer Max Stanley Bazin, qui s’attend à d’importants changements de la part de la Ville de Montréal à la suite du jugement.
    Risque plus grand pour les non-Blancs

    La décision de la juge Poulin s’appuie en bonne partie sur le témoignage et le rapport de l’expert Victor Armony au sujet du profilage racial au SPVM.

    Avec deux autres chercheurs, M. Armony a étudié la question à la demande du corps policier, et son rapport, rendu en 2023, concluait que les Autochtones avaient 6 fois plus de risques d’être interpellés que les Blancs, les populations noires, 3,5 fois plus, et les personnes arabes, 2,6 fois plus.

    Malgré ce constat, le chef du SPVM, Fady Dagher, avait refusé de décréter un moratoire sur les interpellations, comme le recommandait le rapport.

    « La Ville continuera de déployer des efforts sans précédent pour lutter contre le profilage racial. En tant que première administration à avoir reconnu l’existence du racisme systémique, nous continuerons de travailler, avec l’ensemble de nos partenaires et des organisations publiques de Montréal, afin que chaque citoyenne et citoyen se sente en sécurité et bénéficie des mêmes droits », a réagi le cabinet de la mairesse Valérie Plante, dans une communication écrite.

    En réaction au jugement, la Ligue des droits et libertés (LDL) rappelle que les policiers n’ont pas le pouvoir au Québec de faire des interpellations en vertu de la loi ou de la common law. « Les interpellations policières bafouent les droits et libertés des personnes interpellées et sont une source connue et documentée de profilages racial et social systémiques », souligne Lynda Khelil, porte-parole de la LDL.

    « La LDL exhorte la Ville de Montréal à ne pas faire appel de ce jugement et à y donner suite de façon urgente, notamment en interdisant aux policiers du SPVM de faire des interpellations, une bonne fois pour toutes. »

    https://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/2024-09-03/la-ville-de-montreal-devra-indemniser-les-victimes-de-profilage-racial-par-
    #indemnisation #police #forces_de_l'ordre #Canada #justice

    via @freakonometrics
    ping @karine4 @cede

    • Shades of Anger
      (c’était en 2011...)
      https://www.youtube.com/watch?v=m2vFJE93LTI&t=72s

      Allow me to speak my Arab tongue
      before they occupy my language as well.
      Allow me to speak my mother tongue
      before they colonise her memory as well.
      I am an Arab woman of color.
      and we come in all shades of anger.
      All my grandfather ever wanted to do
      was wake up at dawn and watch my grandmother kneel and pray
      in a village hidden between Jaffa and Haifa
      my mother was born under an olive tree
      on a soil they say is no longer mine
      but I will cross their barriers, their check points
      their damn apartheid walls and return to my homeland

      I am an Arab woman of colour and we come in all shades of anger.
      And did you hear my sister screaming yesterday
      as she gave birth at a check point
      with Israeli soldiers looking between her legs
      for their next demographic threat
      called her baby girl “Janeen”.

      And did you hear Amni Mona screaming
      behind their prison bars as they teargassed her cell
      “We’re returning to Palestine!”
      I am an Arab woman of colour and we come in all shades of anger.
      But you tell me, this womb inside me
      will only bring you your next terrorist
      beard wearing, gun waving, towelhead, sand nigger
      You tell me, I send my children out to die
      but those are your copters, your F16′s in our sky
      And let’s talk about this terrorism business for a second
      Wasn’t it the CIA that killed Allende and Lumumba
      and who trained Osama in the first place
      My grandparents didn’t run around like clowns
      with the white capes and the white hoods on their heads lynching black people

      I am an Arab woman of colour and we come in all shades of anger.
      “So who is that brown woman screaming in the demonstration?”
      Sorry, should I not scream?
      I forgot to be your every orientalist dream
      Jinnee in a bottle, belly dancer, harem girl, soft spoken Arab woman
      Yes master, no master.
      Thank you for the peanut butter sandwiches
      raining down on us from your F16′s master
      Yes my liberators are here to kill my children
      and call them “collateral damage”
      I am an Arab woman of colour and we come in all shades of anger.
      So let me just tell you this womb inside me
      will only bring you your next rebel
      She will have a rock in one hand and a Palestinian flag in the other

      I am an Arab woman of color
      Beware! Beware my anger…

      https://www.antiwarsongs.org/canzone.php?id=67746&lang=it

      #Rafeef_Ziadah #poésie #Palestine #arabe #langue #langue_arabe #poème #dommages_collatéraux #conflit #Israël #terrorisme #colère

  • The Social Cost of Automobility, Cycling and Walking in the European Union

    #Cost-benefit-analyses (#CBA) are widely used to assess transport projects. Comparing various CBA frameworks, this paper concludes that the range of parameters considered in EU transport CBA is limited. A comprehensive list of criteria is presented, and unit costs identified. These are used to calculate the external and private cost of automobility, cycling and walking in the European Union. Results suggest that each kilometer driven by car incurs an external cost of €0.11, while cycling and walking represent benefits of €0.18 and €0.37 per kilometer. Extrapolated to the total number of passenger kilometers driven, cycled or walked in the European Union, the cost of automobility is about €500 billion per year. Due to positive health effects, cycling is an external benefit worth €24 billion per year and walking €66 billion per year. CBA frameworks in the EU should be widened to better include the full range of externalities, and, where feasible, be used comparatively to better understand the consequences of different transport investment decisions.

    https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0921800918308097?via%3Dihub
    #marche #piétons #vélo #voiture #coût #bénéfice #calcul #mobilité #externalités #externalités_positives #externalités_négatives #économie #transport

    voir aussi:
    How Much Does Your Choice Of Commute Really Cost?
    https://seenthis.net/messages/1023782

    via @freakonometrics

  • 100 millions de dollars volés sur la plateforme de cryptomonnaies Binance Agence France-Presse à Paris

    Binance, la plus grande plateforme de cryptomonnaies au monde en volume, a affirmé vendredi avoir été victime d’un piratage. Elle évalue l’ampleur du vol à environ 100 millions de dollars.

    Selon Binance, les pirates sont parvenus à retirer un total de deux millions de BNB, la cryptomonnaie émise par Binance, soit environ 580 millions de dollars au cours de vendredi. Ils n’ont toutefois pu en exploiter qu’une fraction, la majorité du montant ayant été immédiatement bloquée. Grâce à la réaction rapide des personnes chargées de valider les transactions, « la majorité des fonds sont restés sur l’adresse des pirates », a indiqué à l’Agence France-Presse un porte-parole de Binance. Environ 100 millions de dollars ont en revanche été dérobés et n’ont pour l’heure pas pu être récupérés.


    Plus tôt dans la journée, le patron de Binance, Changpeng Zhao, plus connu sous le pseudonyme CZ, avait tenté de rassurer sa communauté d’utilisateurs en assurant sur Twitter, où il compte sept millions d’abonnés : « Le problème est désormais maîtrisé. […] Vos fonds sont en sécurité. Nous présentons nos excuses pour la gêne occasionnée et fournirons d’autres mises à jour en conséquence. »

    Les pirates ont pris pour cible le pont interchaîne BSC Token Hub. Un pont est un service qui permet à un utilisateur de transférer des jetons cryptographiques d’une chaîne de blocs (blockchain) vers une autre. La Binance Smart Chain (BSC), à laquelle est relié le pont visé par les pirates, a été suspendue pendant quelques heures.

    Les attaques informatiques contre des ponts interchaînes se sont multipliées au cours des derniers mois. Selon Chainanalysis, deux milliards de dollars ont été dérobés par le biais de 13 piratages de ponts interchaînes entre janvier et août. Ces attaques représentent 69 % des vols de cryptomonnaies en 2022, indique Chainanalysis. Elliptic, un autre cabinet d’analyses en cryptomonnaies, a noté dans son rapport trimestriel sur les piratages publié cette semaine que les ponts « ont tendance à accumuler de grandes quantités d’actifs verrouillés sur de nombreuses chaînes de blocs, dont beaucoup n’ont peut-être pas de culture de sécurité ou d’audit avancée en raison de leur relative obscurité ».

    Source : https://www.ledevoir.com/economie/762515/cryptomonnaies-100-millions-de-dollars-voles-sur-la-plateforme-de-cryptomo

    #cryptomonnaie #escroquerie #piratage #carbone #bitcoins #binance #ether #ethereum #co2 #changement_climatique #électricité #climat #dommages_climatiques #blockchain #monnaie #crypto-monnaie #finance #numérique

  • #Bruxelles (Jette) : un bac à fleurs installé au milieu d’une piste cyclable Rédaction, image : Twitter Jef Vandenbergen
    https://bx1.be/categories/mobilite/jette-un-bac-a-fleurs-installe-au-milieu-dune-piste-cyclable/?theme=classic

    Le dispositif a été installé récemment.
    Un bac à fleurs a été installé en plein sur la piste cyclable de l’avenue de Jette. Pour éviter la chute, les cyclistes doivent dévier de la piste. Le dispositif a été installé il y a quelques jours pour empêcher les automobilistes d’éviter un ralentisseurs récemment placé sur la voirie.

    Selon Bruxelles Mobilité, il s’agit d’une situation temporaire : “Nous sommes conscients que la situation n’est pas optimale pour les cyclistes“ . Le passage est en effet plus étroit pour les deux-roues. “Le bac à fleurs ne restera pas là, mais il assurera désormais une plus grande sécurité pour les cyclistes“ , précise l’administration bruxelloise à nos confrères de Bruzz.

    https://twitter.com/nonkelvladimir/status/1573035952074903557

    #Fleurs #Piste_cyclable #vélo les #Cyclistes utilisés comme #otages #voitures #ralentisseur @carfree

    • En cinq ans, le bitcoin a coûté autant à l’environnement que la production de viande de bœuf Le temps - AGP

      Selon une étude, parue jeudi, le « coût social du carbone » émis par le minage du bitcoin correspond à 35% de sa valorisation sur le marché

      L’énergie consommée entre 2016 et 2021 pour produire des bitcoins, la plus importante des cryptomonnaies, a eu un impact social et environnemental comparable à celui de la production de viande bovine et neuf fois plus élevé que l’extraction de l’or, un concurrent non virtuel, selon une étude publiée jeudi dans la revue Scientific Reports du groupe Nature. https://www.nature.com/articles/s41598-022-18686-8

      L’article, publié s’appuie sur le concept du « coût social du carbone », une méthode qui chiffre les effets négatifs (sanitaires, économiques et environnementaux) de l’émission dans l’atmosphère d’une tonne de CO2 ou d’équivalent. Avec cette méthode, qui se répand dans l’évaluation de la lutte contre le changement climatique et ses conséquences, le coût de la tonne de CO2 est estimé entre 50 et 185 dollars selon différentes hypothèses d’experts.

      Les auteurs, en retenant un coût de 100 dollars la tonne, « estiment que chaque bitcoin produit en 2021 a généré 11 314 dollars de dommages climatiques, le total des dommages mondiaux dépassant 12 milliards de dollars » depuis 2016, soit 25% de la valeur totale du marché de cette cryptomonnaie.



      Sur la période 2016-2021, ce coût social de la production de bitcoin a représenté en moyenne 35% de la valeur de marché de la cryptomonnaie. Autrement dit, un dollar de bitcoin produit a eu un coût social de 35 centimes. Un coût comparable à celui de la production de viande bovine (33%), inférieur à celle de l’électricité générée à partir du gaz naturel (46%) et largement supérieur à l’extraction de l’or (4%).

      Davantage « pétrole brut numérique » qu’« or numérique »
      « Nos résultats suggèrent que la production de bitcoins pose de réels problèmes de durabilité » , a déclaré à l’AFP Benjamin Jones, principal auteur. « La production de bitcoins est de plus en plus néfaste pour le climat au fil du temps (en moyenne) », a-t-il souligné. L’étude relève que « les émissions énergétiques liées à l’extraction de bitcoins ont été multipliées par 126, passant de 0,9 tonne d’émissions par pièce en 2016 à 113 tonnes par pièce en 2021 » .

      Par ailleurs, « cette production est parfois « submergée », ce qui signifie que ses dommages climatiques dépassent la valeur d’un bitcoin créé », a-t-il expliqué. En effet, avant l’explosion des prix au cours de l’année 2020, « les dommages climatiques des bitcoins ont dépassé le prix des pièces vendues » pendant près de quatre mois cette année-là, atteignant « un pic à 156% du prix des pièces en mai 2020 », selon l’étude.

      « Du point de vue des dommages climatiques, le bitcoin se révèle être du « pétrole brut numérique » plutôt que « l’or numérique » vanté par ses partisans », écrivent les auteurs.

      L’Ether, deuxième cryptomonnaie derrière le bitcoin, a pour sa part effectué mi-septembre une mutation radicale de son mode de fonctionnement, censé faire baisser de 99% sa consommation d’électricité.

      Source : https://www.letemps.ch/economie/cinq-ans-bitcoin-coute-autant-lenvironnement-production-viande-boeuf

      #cryptomonnaie #carbone #bitcoins #ether #ethereum #co2 #changement_climatique #viande #électricité #climat #dommages_climatiques #blockchain #monnaie #crypto-monnaie #finance #numérique #agriculture #élevage

    • Une Brésilienne à Paris pour la Fashion Week se fait voler 3 millions d’euros de bijoux Le Figaro avec AFP - Publié le 29/09/2022
      Une Brésilienne s’est fait dérober des bijoux qu’elle estime à 3 millions d’euros alors qu’elle se rendait à la Fashion Week de Paris mardi, a appris l’AFP ce jeudi 29 septembre de sources policière et proche de l’enquête, confirmant une information du Parisien.

      La victime, une cheffe d’entreprise brésilienne, a déposé plainte au commissariat du 16e arrondissement de Paris, évaluant les biens volés à 3 millions d’euros, selon la source policière. « Le montant du préjudice n’est pas connu actuellement », a nuancé le parquet de Bobigny.

      Mardi, la cheffe d’entreprise atterrit à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle et se rend en VTC à la Fashion Week parisienne qui a débuté la veille. Au niveau de l’intersection A1/périphérique extérieur, sur la commune de Saint-Denis, au nord de Paris, le véhicule se retrouve coincé dans les bouchons, relate la source proche de l’enquête.

      « Tout début de l’enquête »
      Deux hommes arrivent alors en scooter, cassent la vitre arrière du VTC et volent un bagage à main et une valise Louis Vuitton, sans faire de blessé, poursuit la source policière. Les suspects sont en fuite. « On en est au tout début de l’enquête », a relevé la source proche de l’enquête. Les enquêteurs cherchent notamment à savoir si la victime était ciblée ou s’il s’agit d’un vol d’opportunité.

      L’enquête a été ouverte pour « vol avec violences en réunion » et confiée à la Brigade de répression du banditisme, a indiqué le parquet de Bobigny.

      Source : https://www.lefigaro.fr/faits-divers/une-bresilienne-a-paris-pour-la-fashion-week-se-fait-voler-3-millions-d-eur

      #redistribution des #richesses #vol #France #en_vedette #réapropriation

    • Laaouej sur le parterre au milieu d’une piste cyclable : “L’incompétence de Bruxelles-Mobilité est insupportable”

      Le bourgmestre de Koekelberg a poussé un coup de gueule hier/lundi sur Twitter. https://twitter.com/AhmedLaaouej/status/1576861268581158912/photo/1 “L’incompétence de Bruxelles-Mobilité est insupportable” , a-t-il écrit, faisant référence au bac à fleurs installé en plein milieu d’une piste cyclable.

      Sur son compte, Ahmed Laaouej (PS) a publié deux photos du chantier de l’avenue de Jette, entre le rond-point Broustin et l’avenue des Gloires Nationales. On peut y voir un bac à fleurs installé en plein milieu de la piste cyclable. “Une aberration” , commente le bourgmestre, dénonçant “un chantier mal conçu et mal suivi sur une voirie régionale à Koekelberg”.

      “Et l’on attend toujours la sécurisation de la station de bus à Simonis ( 2 accidents graves en une année)” _ , a poursuivi Ahmed Laaouej, identifiant par la même occasion le compte Twitter de Bruxelles-Mobilité.

      Source : https://bx1.be/categories/news/laaouej-sur-le-parterre-au-milieu-dune-piste-cyclable-lincompetence-de-bruxelles-mobilite-est-insupportable/?theme=classic
      #bruxelles-mobilité #aberration #sécurité

  • Le #patrimoine, l’autre victime collatérale des #guerres

    Les populations civiles ne sont pas les seules à être menacées par les #conflits_armés ; les #biens_culturels également. Quoique protégé par une législation spécifique, le patrimoine peut même être intentionnellement pris pour cible.

    Sur la place d’armes de Chamblon, dans le canton de Vaud, des jeunes gens portant des gilets blancs ou rouges et des membres de la protection civile s’affairent. Ils déplacent, observent, photographient, répertorient des objets visiblement calcinés.

    Heureusement, il ne s’agit que d’un exercice de sauvetage d’une collection patrimoniale organisé par la Haute École ARC Conservation-restaurationLien externe (HE-ARC CR). Les treize étudiantes et étudiants qui y participent apprennent à agir comme si le sinistre avait eu lieu dans un musée, une bibliothèque ou un service d’archives. Il s’agit par exemple de procéder à un tri entre les objets irrémédiablement perdus et ceux qui pourraient être conservés en vue d’une restauration.

    L’Ukraine protège ses trésors

    Ce type d’exercice n’a rien d’exceptionnel ; il est normalement organisé tous les deux ans. Mais en cette journée de mars 2022, il se déroule dans un contexte particulier : tout le monde a en tête la guerre en Ukraine, où le danger pour le patrimoine est bien réel.

    En Ukraine, les autorités ont fait leur possible pour protéger les trésors patrimoniaux. Les collections ont été mises en lieu sûr. Quant aux bâtiments et aux objets impossibles à déplacer, ils ont été protégés avec les moyens du bord : sacs de sable, bâches, mousse, tissus anti-feu…

    Malgré ces efforts, après un mois et demi de guerre, les opérations militaires ont déjà provoqué des pertes culturelles importantes. Selon le dernier recencement effectué par l’UNESCO, au moins 53 sites culturels ont déjà été endommagés par les bombardements et les combats. Par exemple, 25 tableaux de l’artiste #Maria_Primachenko, partis en fumée dans l’incendie du musée d’histoire et d’art local d’#Ivankiv à la suite d’un #bombardement.

    Une protection spécifique

    On ne le sait pas forcément, mais tout comme les populations civiles, le patrimoine fait l’objet d’une #protection spécifique dans le cadre de conflits armés. « Compte tenu des #dommages_collatéraux de plus en plus importants dus à la #guerre_moderne, des pays ont commencé à comprendre dès la fin du 19e siècle qu’il était nécessaire de prendre soin du patrimoine et de s’organiser au niveau international », indique Nathalie Ducatel, chargée de cours à la HE-ARC CR.

    Mais ce sont les destructions massives infligées au patrimoine lors de la Seconde Guerre mondiale qui débouchent sur une véritable protection, avec la #Convention_de_La_Haye pour la #protection_des_biens_culturels en cas de conflits armés, adoptée en 1954. Il s’agit du premier instrument international à vocation universelle exclusivement axé sur la protection du patrimoine culturel.

    La Convention de La Haye interdit l’utilisation de biens culturels à des fins qui pourraient les exposer à une #destruction ou à une #détérioration. Elle exige aussi que les belligérants s’abstiennent de tout acte d’hostilité à l’égard de ces biens. En outre, il est demandé d’inculquer aux personnels des forces armées un esprit de respect envers les biens culturels de tous les peuples.

    Deux Protocoles additionnels renforcent encore la Convention. Le premier empêche l’exportation de biens culturels d’un territoire occupé. Le second demande en particulier de criminaliser la destruction délibérée de tout bien culturel et établit un fonds spécial pour aider les États à protéger leurs biens culturels.

    Choc en Yougoslavie

    Mais faut-il encore que la Convention de La Haye soit respectée. Or des conflits récents ont montré que ce n’est pas forcément toujours le cas. « À la fin du conflit en Yougoslavie, les belligérants ont délibérément pilonné des sites signalés comme étant des éléments patrimoniaux. On pensait ce genre de pratique terminé depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce qui s’est passé en Yougoslavie a donc constitué un choc », dit Nathalie Ducatel.

    Depuis, bien d’autres crimes contre le patrimoine ont été perpétrés dans le monde. On pense notamment au dynamitage des bouddhas géants de Bamiyan, en Afghanistan, à la destruction du site de Palmyre, en Syrie, ou encore au pillage d’objets archéologiques dans les musées irakiens.

    « En s’en prenant au patrimoine, l’idée est toujours de s’en prendre à ce qui est particulièrement précieux pour un peuple : sa mémoire et son identité », déplore Nathalie Ducatel.

    Pas inutile

    Les faits montrent qu’une convention internationale ne permet souvent pas de protéger un patrimoine, pas plus que des populations civiles d’ailleurs. Quant à l’idée de déférer les responsables des destructions devant la justice et d’obtenir des réparations, là aussi cela semble être un vœu pieux.

    Pour autant, un cadre légal international n’est pas inutile. « Il est bien clair que nous n’empêcherons jamais toutes les destructions et les trafics, admet Nathalie Ducatel. Mais le fait que cette réglementation existe réduit par exemple la mise sur le marché d’objets obtenus illégalement dans des pays comme la Suisse. »

    https://www.swissinfo.ch/fre/le-patrimoine--l-autre-victime-collat%C3%A9rale-des-guerres/47480766
    #guerre #Ukraine

  • World’s brightest x-rays reveal COVID-19’s damage to the body

    A new scanning technique delivers exquisitely detailed images—and could revolutionize the study of human anatomy.

    This HiP-CT scan reveals the vasculature within a lung lobe from a 54-year-old male who died of COVID-19. HiP-CT scans show that in severe COVID-19 cases, the lungs’ blood vessels are severely damaged: Here, airspaces are colored with cyan, open blood vessels are colored in red, and blocked, damaged blood vessels are colored in yellow.

    https://www.nationalgeographic.com/science/article/worlds-brightest-x-rays-reveal-covid-19-damage-to-the-body

    #covid #poumons #dommages #sequelles #imagerie_medicale #technologies #maladies_vasculaires

  • L’usage du smartphone par les mères nuirait au développement de l’enfant
    https://fr.timesofisrael.com/lusage-du-smartphone-par-les-meres-nuirait-au-developpement-de-len

    Une étude de l’université de Tel Aviv révèle que les interactions avec l’enfant sont divisées par 4 lorsque la mère - et sûrement le père - est sur son téléphone ou lit un magazine.
    Selon une étude publiée récemment par des chercheurs de l’université de Tel Aviv, il se pourrait que les parents distraits par leur smartphone causent des dommages à long-terme au développement de leurs enfants en bas âge, car ils n’interagissent pas suffisamment avec eux.


    Jeune femme utilisant un smartphone de la marque Apple (Crédit : Frederic J. Brown)

    La recherche a révélé que l’interaction entre les mères et les tout-petits est divisée par quatre lorsque la mère utilise son smartphone, a déclaré l’université dans un communiqué sur la recherche.

    « Les conséquences d’une interaction inadéquate entre la mère et l’enfant peuvent être considérables », a mis en garde Katy Borodkin, du département des troubles de la communication de la Stanley Steyer School of Health Professions, Sackler Faculty of Medicine, et qui a dirigé l’étude.

    Selon une étude publiée récemment par des chercheurs de l’université de Tel Aviv, il se pourrait que les parents distraits par leur smartphone causent des dommages à long-terme au développement de leurs enfants en bas âge, car ils

    Il y a une « forte probabilité » que les résultats de la recherche s’appliquent également aux pères, a déclaré Borodkin, car hommes et femmes ont des habitudes similaires d’utilisation de leurs smartphones.
    . . . . . .
    #Smartphone #enfants #bébés #interaction #dommages #psychiatrie #santé_mentale

  • COP26 : le fiasco de #Glasgow - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/141121/cop26-le-fiasco-de-glasgow?onglet=full

    Mais le dispositif de #solidarité_financière demandé par les États les plus vulnérables aux dérèglements climatiques a été torpillé lors des négociations par États-Unis et de l’Union européenne. C’est qu’à peine une vingtaine de pays riches – dont la France, qui a été particulièrement active sur ce dossier – sont responsables de la moitié de toutes les émissions historiques de CO2, et ces États redoutent des actions judiciaires de la part des pays du Sud, avec in fine d’importantes compensations financières à verser.

    Seules l’Écosse, la Wallonie et l’Allemagne ont brisé le tabou en annonçant une modeste enveloppe de plus de 10 millions d’euros pour les pertes et dommages causé par la crise climatique dans le Sud.

    « Cette #COP reflète le cynisme des pays riches qui prononcent des discours plein d’empathie face aux caméras, mais changent de ton dès les portes des salles de négociation closes, a lancé Fanny Petitbon de CARE France. Au pied du mur, les pays vulnérables ont dû se contenter d’un lot de consolation avec l’organisation d’un dialogue de deux ans pour discuter des arrangements de financements pour éviter, limiter et répondre aux pertes et dommages sans garantie qu’il aboutira à des engagements concrets. Proposeriez-vous à quelqu’un qui est en danger de mort de venir l’aider, mais seulement d’ici deux ans ? »

    « Les pays riches ne veulent pas payer pour les dommages qu’ils ont causés, a lancé Mohamed Adow, directeur du groupe de réflexion climatique basé au Kenya Power Shift Africa. Mais pour être honnête, les pertes et les #dommages sont désormais à l’ordre du jour politique comme jamais auparavant. »

  • Pesticides : les États-Unis bannissent le chlorpyrifos
    https://www.courrierinternational.com/article/stop-pesticides-les-etats-unis-bannissent-le-chlorpyrifos

    Les États-Unis disent adieu au #chlorpyrifos, après un demi-siècle d’utilisation. “L’Agence de protection de l’environnement [EPA] va interdire l’utilisation d’un pesticide largement appliqué sur les cultures pour l’#alimentation humaine mais lié à des #dommages_neurologiques chez les enfants”, écrit le Washington Post.

    Trump let this pesticide stay on the market. Under Biden, EPA is banning its use on food.
    Farmers use chlorpyrifos, linked to neurological damage in young children, on crops such as grapes, broccoli and strawberries
    https://www.washingtonpost.com/climate-environment/2021/08/18/chlorpyrifos
    #pesticides

  • Le site #Internet_Archive mis en danger par des poids lourds de l’édition

    Sous la pression d’une #plainte déposée devant un tribunal new-yorkais par quatre poids lourds de l’édition aux États-Unis, le site Internet Archive a décidé d’avancer de 15 jours la fermeture de sa #bibliothèque_d’urgence, créée en réponse à l’#épidémie de #coronavirus.

    Une infraction « massive et délibérée » au #droit_de_reproduction. C’est ce que quatre éditeurs, dont la filiale américaine du groupe #Hachette, reprochent au site Internet Archive, connu notamment pour son archivage du web mondial, la #Wayback_Machine, dans laquelle on peut retrouver des pages web disparues.

    Mais l’Internet Archive, c’est aussi une immense #médiathèque, riche de millions de #livres, #films, #images, jeux vidéo et documents sonores. Côté bibliothèque, son « but ultime » est de « mettre tous les travaux publiés de l’humanité à la disposition de tous dans le monde ». Chacun·e, à condition d’être inscrit·e, peut emprunter jusqu’à dix livres à la fois, pour une durée de quinze jours. Les livres sont prêtés sous la forme de fichiers pdf. Selon Internet Archive, 17 500 livres sont empruntés chaque jour.

    Comme dans une bibliothèque classique, un livre doit être disponible pour pouvoir être emprunté – une règle que le site a « concoctée de toutes pièces », lui reprochent les plaignants. Ce concept du « #prêt_numérique_contrôlé » autorise un prêt à la fois pour un livre numérisé donné. Soutenu par le Conseil des directeurs des bibliothèques d’État des États-Unis, il n’avait encore jamais été mis en cause devant les tribunaux.

    Ce qui a décidé les #maisons_d’édition à risquer un #procès pas gagné d’avance, c’est la #Bibliothèque_nationale_d’urgence mise en place à la fin du mois de mars par Internet Archive, pour répondre à la fermeture des écoles, bibliothèques et universités en raison du coronavirus, et donc à l’impossibilité d’aller y chercher des livres. Installé aux États-Unis, le site avait simplement décidé de « suspendre les listes d’attente […] pendant toute la durée de l’urgence nationale américaine » : c’est-à-dire qu’il n’y avait plus besoin qu’un livre (numérique) revienne pour être emprunté à nouveau. Plusieurs lecteurs pouvaient ainsi en bénéficier en même temps.

    Mercredi 10 juin, son fondateur, #Brewster_Kahle, a publié sur son blog un billet (https://blog.archive.org/2020/06/10/temporary-national-emergency-library-to-close-2-weeks-early-returning-) pour annoncer la fin prochaine du dispositif, avancée au 16 juin, espérant trouver avec les détenteurs de droits « un système qui marche ».

    Son initiative a été soutenue publiquement par des dizaines de bibliothèques et d’universités, ces institutions se revendiquant du principe du « #fair_use », qui autorise des dérogations aux droits de reproduction, particulièrement quand il s’agit d’enseignement, et selon les circonstances. C’est le cas, estime Brewster Kahle, de l’épidémie due au coronavirus.

    Au contraire, cette ouverture des portes numériques est intervenue, selon les éditeurs, au pire moment, celui-là « même où de nombreux auteurs, éditeurs et librairies indépendantes, sans parler des bibliothèques, luttent pour survivre ». Le risque pour Internet Archive est vital, la loi sur le #droit_d’auteur (#Copyright_Act) autorisant des #dommages_et_intérêts pouvant atteindre 150 000 dollars par œuvre en cas de violation délibérée. Si le site propose au prêt 1,3 million de livres, certains sont toutefois dans le #domaine_public.

    « La #gratuité est un concurrent indépassable », estiment les éditeurs dans leur plainte, rappelant l’argument le plus éculé de l’industrie musicale. Internet Archive « ne fait qu’exploiter les investissements que les éditeurs ont faits dans leurs livres », accusent-ils, et « au moyen d’un modèle économique conçu pour profiter librement du travail des autres ». La plainte s’acharne à démontrer que l’Internet Archive serait une entreprise commerciale vivant de la #numérisation des livres, un travail qu’elle effectue contre rémunération pour les bibliothèques. Urgence ou pas, elle demande la destruction de toutes les copies illégales.

    Avec les livres prêtés par l’Internet Archive, on est pourtant loin du mp3 recopié ou downloadé en clic. Brewster Kahle rappelle dans une lettre adressée le 10 avril à Thom Tillis, un sénateur républicain président de la Commission sur la #propriété_intellectuelle, réservé sur la légalité du procédé, que son organisation, sans but lucratif, est régulièrement reconnue comme bibliothèque par la Californie. Cela fait bientôt dix ans, dit-il, que les livres sont prêtés selon la règle « #un_lecteur_à_la_fois ». De plus, se défend le fondateur de la bibliothèque, « nos livres numériques sont protégés par les mêmes protections techniques que celles utilisées par les éditeurs pour garantir que les lecteurs n’ont accès à un livre que pendant les deux semaines de son prêt, et que des copies supplémentaires ne peuvent être faites ».

    Toujours à destination de l’élu républicain, il explique : « Vos électeurs ont payé pour des millions de livres auxquels ils n’ont pas accès actuellement » – 15 millions de livres bloqués derrière les portes fermées de 323 bibliothèques, rien qu’en Caroline du Nord, l’État du sénateur, a compté Brewster Kahle.

    Aux éditeurs, il fait remarquer que la bibliothèque d’urgence ne comporte aucun livre publié il y a moins de cinq ans ; 90 % des livres empruntés ont plus de dix ans, et deux tiers datent du XXe siècle. Quant aux auteurs qui ne voudraient pas que leurs livres soient ainsi prêtés, il leur suffit de le demander par mail, poursuit Kahle. Certains ont au contraire, affirme-t-il, demandé à figurer dans la bibliothèque numérique.

    Dès le 31 mars, la Guilde des auteurs avait mobilisé ses membres contre la bibliothèque d’urgence, parlant de « piratage pur et simple », et proposé un modèle de réclamation. Ce groupement d’auteurs avait déjà fait connaître son désaccord avec le prêt de livres numérisés selon le principe « un livre papier, une copie numérique » en janvier 2019. Le #Syndicat_national_des_auteurs (#National_Writers_Unions) a de son côté préféré entamer des discussions amiables avec Internet Archive et les défenseurs du prêt numérique contrôlé.

    L’Internet Archive est en effet, aux États-Unis, loin d’être la seule bibliothèque à pratiquer de la sorte. La pratique du prêt numérisé contrôlé est théorisée, défendue et pratiquée par de nombreux juristes et des bibliothèques universitaires ou locales, comme celles des villes de Los Angeles, San Francisco et Boston. Un livre imprimé peut être prêté : c’est le principe des bibliothèques. Il doit en être de même pour sa déclinaison à l’identique au format numérique, un exemplaire numérique prêté à une personne à la fois.

    En attendant la décision du tribunal new-yorkais, des internautes se posent à travers le monde la question d’archiver l’Internet Archive et ses téraoctets de documents.

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/110620/le-site-internet-archive-mis-en-danger-par-des-poids-lourds-de-l-edition
    #open_access #confinement #édition_scientifique #recherche #justice

  • Les ouvriers font condamner leur employeur pour #discrimination_raciale à Paris

    25 ouvriers maliens sans-papiers qui étaient employés sur un chantier, avenue de #Breteuil (VIIe), ont obtenu plus d’un million d’euros de #dommages_et_intérêts pour « #discrimination_raciale_systémique ». Une première en France.

    Les « #25_de_Breteuil » ont obtenu justice. Ces travailleurs maliens sans-papiers, employés illégalement sur le vaste chantier #Breteuil-Ségur (VIIe) porté par le groupe d’assurance #Covéa, ont obtenu ce mardi des dommages et intérêts, notamment pour « discrimination raciale et systémique », devant le conseil de prud’hommes de Paris.

    C’est la première fois, en France, que ce concept est reconnu dans une décision de justice. A ce titre, les salariés reçevront 34 000 € chacun et près de 3 000 € de salaires en retard. Plus de 1 M€ au total.

    Des conditions « humainement indignes »

    L’affaire éclate en 2016. Le 6 septembre, un ouvrier, perché sur un échafaudage branlant, rafistolé avec des câbles électriques, chute lourdement sur le sol. Il est victime d’une fracture ouverte. Comme trois jours plus tôt, alors qu’un manoeuvre, dépourvu de lunettes de sécurité, avait été blessé à l’oeil, les responsables du chantier refusent d’appeler les secours. Mais cette fois, les ouvriers se rebellent et dévoilent les conditions dans lesquelles les emploie leur entreprise sous-traitante, #MT_Bat_Immeubles (*).

    Soutenus par la #CGT, les manoeuvres, qui depuis lors ont tous été régularisés et embauchés par une entreprise de bâtiment, se mettent en #grève et occupent le chantier de l’#avenue_de_Breteuil. Tandis que l’#inspection_du_travail et le Défenseur des droits, autorité administrative notamment en charge de la lutte contre les discriminations, ouvrent une enquête contradictoire qui donne lieu à un rapport de 300 pages, au vitriol : les #conditions_de_travail des 25 Maliens « sont humainement indignes ».

    « De simples composants remplaçables »

    « Nous sommes en plein Paris, avec vue sur les Invalides, et c’est pourtant là que travaillaient 25 hommes sans-papiers, payés de la main à la main, sans le moindre contrat, sans aucune protection. Ni gants, ni chaussures de sécurité, ni casque » avaient ajouté Mes Aline Chanu et Camille Berlan, les avocates des plaignants, lors de l’audience.

    Dans son jugement, le conseil de prud’hommes a reconnu que « tous les travailleurs maliens étaient assignés aux tâches les plus pénibles du chantier dans des conditions extrêmement dangereuses » et constaté que « la société a préféré privilégier l’état d’avancement des travaux à la sauvegarde de l’#intégrité_corporelle et de la vie des salariés, appréhendés comme de simples composants remplaçables ».

    Lors de l’audience prud’hommale, la représentante du Défenseur des droits avait estimé que MT Bat Immeubles avait « volontairement constitué une équipe composée uniquement de travailleurs sans papiers. Car, dans ce métier, ils sont considérés comme une #force_de_travail_interchangeable : on les appelle les Mamadou ! Leur chef leur disait d’ailleurs : Si t’es pas content, rentre chez toi. Il y en a plein d’autres ».

    Pour la CGT et les deux avocates des salariés, qui ont accompagné les 25 de Breteuil depuis le premier jour, et jusqu’aux prud’hommes, cette décision est « un tournant, qui crée du droit sur la question de la discrimination raciale systémique ».

    http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-les-ouvriers-font-condamner-leur-employeur-pour-discrimination-raci
    #justice #travail #condamnation #sans-papiers #France #migrations #discriminations #accident_du_travail

  • « #Bébés_sans_bras » : « Ce n’est pas la panique, mais on voudrait être rassurés »

    Onze nouveaux cas « suspects » d’#agénésie_transverse ont été annoncés dans l’#Ain, mardi, par les autorités. Ils s’ajoutent aux sept cas déjà recensés. « Libé » est allé à la rencontre des habitants des communes concernées, qui s’interrogent sur ce phénomène.


    https://www.liberation.fr/france/2018/11/01/bebes-sans-bras-ce-n-est-pas-la-panique-mais-on-voudrait-etre-rassures_16
    #malformations #maladie

  • La Cour internationale de justice reconnaît le droit à réparation des dommages à l’environnement
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/prejudice-ecologique-reparation-dommages-cour-justice-internatio

    Les dégâts causés par les guerres doivent être concernés donc.

    Par une décision rendue le 2 février, la Cour internationale de justice (#CIJ) a admis qu’un Etat était tenu de réparer les #dommages à l’#environnement causés à un autre Etat. Une décision qualifiée d’"historique" par le professeur de droit Laurent Neyret, spécialiste de la responsabilité environnementale.

    « Pour la première fois, une juridiction internationale décide d’allouer une #réparation pour la #dégradation des biens et services rendus par la nature, en sus des frais de restauration de la nature abîmée », commente Sébastien Mabile, président de la commission droit et politiques environnementales de l’UICN. Cela va dans le sens de la responsabilité environnementale reconnue au niveau européen et de la réparation du préjudice écologique dans la législation française, ajoute l’avocat.

    En l’espèce, la juridiction internationale condamne le Nicaragua à indemniser le Costa Rica pour les dommages environnementaux résultant du creusement de deux canaux dans une zone qui s’est révélée être sous souveraineté costaricaine.

  • Après 24h d’emballement sur la toile, je me pose un peu pour vous relayer plus d’infos sur le décryptage de l’article bidon du JDD !

    Donc pour retrouver tout le décryptage, c’est par là : https://web.archive.org/web/20200130161210if_/https://twitter.com/ValKphotos/status/942791427691614208

    Ou mis en forme par ici chez @lundimatin : FakeNews sur Notre-Dame-des-Landes - Quand le JDD publie de faux scoops avec des images volées ou détournées :
    https://lundi.am/fake-JDD-ZAD

    Articles après le décryptage :

    Le « Journal du Dimanche » a-t-il inventé une cache d’armes dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ?
    http://www.liberation.fr/checknews/2017/12/19/le-journal-du-dimanche-a-t-il-invente-une-cache-d-armes-dans-la-zad-de-no

    Le « JDD » publie des photos « secrètes » de NDDL... provenant en réalité des réseaux sociaux
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/12/19/le-jdd-publie-des-photos-secretes-de-nddl-en-realite-trouvees-sur-les-reseau

    Dans le JDD, des photos faussement "secrètes" de la ZAD... et venant directement de la gendarmerie
    https://www.arretsurimages.net/articles/2017-12-19/Dans-le-JDD-des-photos-faussement-secretes-de-la-ZAD-id10398
    libéré 48h : https://www.arretsurimages.net/TMP-108594BC36-10398-55089#

    Notre-Dame-des-Landes. Le JDD s’excuse pour des photos de la ZAD
    (reprise d’une dépêche AFP plutôt bancale)
    https://www.ouest-france.fr/environnement/amenagement-du-territoire/nddl/notre-dame-des-landes-le-jdd-s-excuse-pour-des-photos-de-la-zad-5458026

    Réactions du JDD :

    L’article a changé de titre et la vidéo contenant les images anachroniques rajoutées en plus de celles fournies par la gendarmerie a été retirée :
    http://www.lejdd.fr/societe/notre-dame-des-landes-les-photos-secretes-de-la-zad-3522752
    On peut retrouver la version initiale mais sans la vidéo ni une partie des photos :
    http://web.archive.org/web/20171217030208/http://www.lejdd.fr/societe/notre-dame-des-landes-les-photos-secretes-de-la-zad-3522752
    Le directeur se fend d’un "courrier aux lecteurs" et reconnait l’absence de vérification mais c’est quand même eux qui zont raison hein :
    http://www.lejdd.fr/societe/a-nos-lecteurs-au-sujet-des-photos-de-notre-dame-des-landes-3525275

    En réalité un autre rapport que celui présenté par le JDD vient d’être remis au gouvernement, il en est rapidement question dans le Quotidien du 16 décembre :
    https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/quotidien-deuxieme-partie-19-decembre-2017.html à partir de 16’30’’, mais il faut se créer un compte
    ou en résumé succin ici : https://twitter.com/Qofficiel/status/943197701008777222

    Je continue à m’interroger sur la réelle source du JDD :
    – soit un rapport de gendarmerie étonnamment "vide" en documents alors que des milliers de photos ont dû être faites
    – soit des personnes très énervées contre la tournure que prend le dossier du projet et qui utilisent un vieux rapport

    L’analyse du changement de communication est assez intéressante à faire aussi avec depuis une semaine un nouveau type d’invités qui soutiennent encore très mollement le projet ("oui on a fait des erreurs mais...") et qui pour certains changent radicalement, tel un Christophe Barbier, chef de l’Express et proche de Macron, qui explique qu’il ne faut absolument pas de violences pour évacuer la zad ! Par deux fois j’ai vu des journalistes tellement surpris par les réponses qu’ils n’arrivent pas à le dissimuler, en mode yeux ronds, et lors de l’interview de Castaner sur France 3 il a fallu que le journaliste aille le chercher sur le terrain de la violence supposée de la zad pour qu’il explique que vu l’article du JDD (sic !) il y avait effectivement de quoi s’inquiéter et envisager aussi une expulsion militarisée... Pour la première fois j’entends une nouvelle raison introduite pour expliquer l’évacuation : les conditions sanitaires, la présence d’enfants, etc.

    Évidemment je ne me leurre pas sur ce changement : gain de temps, encore, préparation de l’opinion publique, ou pourquoi pas, test pour voir comment serait perçue l’éventualité de "récupérer" la zad dans le giron du greenwashing vu le succès international de l’allocution de Macron au Planet Summit...

    En tout cas, je me suis bien régalée à voir l’ampleur que prenait le décryptage et ça fait du bien !
    Des négociations sont en cours avec le JDD, là aussi c’est assez "savoureux" !!!

  • *FuckingBigC : les effets secondaires. Numéro 5 : La corde lymphatique.
    http://fuckingbigc.blogspot.com/2017/04/les-attaques-multiples-de-ladversaire_27.html

    Le système lymphatique est comme un fin filet de pêche recouvrant les muscles. Celui du bras droit est étendu du sein droit jusqu’à la main droite. Personne ne sait vraiment expliquer pourquoi mais, quand le corps est contrarié par une intervention chirurgicale, souvent sur cette zone sein/aisselle, l’une des cordes du maillage peut se tendre et du coup bloquer la mobilité du bras.
    Du coup, seul moyen de la détendre : le drainage lymphatique. Petits massages en surface pour drainer la lymphe mais également, massages de la corde – là c’est tout de suite moins doux -, mobilisation et étirements du bras

    Les 10 conseils de votre kinésithérapeute pour lutter contre les Thromboses Lymphatiques Superficielles (TLS) ou Cordes de Guitare.
    http://www.chirurgiegynecologique.eu/pdf/10-conseils-contre-TLS.pdf

    Corde, thrombose, phlébite, bride ? Les thromboses lymphatiques superficielles (TLS) encore appelées cordes axillaires ou pseudo maladie de Mondor sont la résultante du traumatisme chirurgical dans la région du creux axillaire et/ou du thorax ; le système lymphatique, fragile, s’enflamme et se sténose rendant
    le vaisseau lymphatique touché, palpable ou visible, tendu comme une véritable corde de guitare à fleur de peau.

    #corde_lymphatique
    #dommages_collatéraux
    #rétractation_du_bras
    #cancer

    Réponse du chirurgien à mon étonnement de ne pouvoir tendre le bras, de souffrir encore, de me sentir sous anesthésie de l’omoplate au coude en passant par l’aisselle, 1 mois après l’opération : « Si en plus il avait fallut vous le dire, qu’est-ce que ça aurait été »
    #maltraitance_médicale
    Et c’est parce que je fais aujourd’hui des recherches sur internet que j’apprends comment s’appelle ce que j’ai maintenant … et peut-être comment je vais pouvoir y remédier.

    Et au passage je salue bien bas toutes les femmes qui osent parler des souffrances induites tellement taboues quand l’injonction première est de se taire et d’entonner « Sois positive, c’est mieux pour ta santé ! » alors qu’une simple information suffirait à rassurer et à aider.

  • Pourquoi l’option des mégaprojets agricoles dans le sud de l’Algérie est néfaste (Opinion) - Maghreb Emergent
    http://www.maghrebemergent.info/economie/algerie/70037-pourquoi-l-option-des-megaprojets-agricoles-dans-le-sud-de-l

    La nouvelle politique agricole en #Algérie s’articule sur la création de méga-projets de plus de 10 000 ha dans le sud, des sociétés entre des nationaux et des partenaires étrangers ont été créés et des projet sont déjà en cours de réalisation, une surface de 600 000 ha est réservée à ces projets qui seront orientés essentiellement vers la production de céréales , la pomme de terre et le lait

    C’est l’#agrobusiness, le modèle qui a été adopté en premier lieu, en Amérique latine, un modèle qui se veut ‘’capitaliste et commercial ’’ par excellence, dont le gain est le seul but recherché sans lésiner sur les moyens à mettre en œuvre et sans se soucier des répercussions qui peuvent être engendrées.

    #agro-industrie #terres #dommages_collatéraux

  • Opinion piece in Saudi pro-monarchy daily : No fear of 9/11 lawsuit since US/CIA was main trainer of terrorists
    https://mideastwire.wordpress.com/2016/04/22/opinion-piece-in-saudi-pro-monarchy-daily-no-fear-of-911-laws

    From Okaz -

    “…If these files are opened, we would learn the reasons behind the CIA chief’s visit to Afghanistan with the famous $1 billion in cash, to create the Afghan Mujahedeen. We would also learn who trained and organized them, created what was later dubbed Al-Qa’idah, excluded and chased them and did not contain them once the mission was over, and how and where they retaliated against those who tricked them. Congress and its claims do not threaten the Kingdom. They rather create an opportunity to expose the involved Americans and their leaders’ lies one after the other, and expose the reality of their advisors’ presence in Afghanistan as trainers in the arts of terrorism.

    “Yes, the Kingdom did send youth, but upon Washington’s request and under its direct supervision. What happened later on is a different thing, which ended with a terrorist attack on the Kingdom, pushing it to exert strenuous efforts to keep [terrorism] away from the Kingdom, Europe, and even America itself, as confirmed by the files of its domestic and external intelligence. What is noticeable at this level is that President Obama is the American president who visited the Kingdom the most, but also who harmed it the most. Strategies are not built with deceivers or goners, or even based on public relations. Therefore, let us leave Mr. Obama to drown in his reluctance between isolation and interaction, and wait for the newcomer to the White House, and more importantly the new Congress that will be produced by the elections…”

    #Arabie_saoudite #Etats-Unis #linge_sale #apprentis_sorciers #terrorisme #dommages_collatéraux #délétère

    • J’ai tout de même l’impression que les Séoudiens essaient d’introduire la confusion entre leur rôle et celui de la CIA, largement connu et documenté, dans la création des « combattants de la liberté » des années 80 en Afghanistan (ah ces scènes émouvantes dans Rambo 3 !), et l’affaire actuelle qui concerne les attentats de 2001, 20 ans plus tard, alors que tout ce beau monde était censé avoir de longue date rompu avec Ben Laden et Al Qaeda.

  • Imagery Interpretation Guide : Assessing Wind Disaster Damage to Structures | Harvard Humanitarian Initiative
    http://hhi.harvard.edu/publications/satellite-imagery-interpretation-guide-assessing-wind-disaster-damage-s
    http://hhi.harvard.edu/sites/default/files/styles/panopoly_image_full/public/featured/21450-0.jpg?itok=wLnTkEmW

    At present, accepted methodologies for wind disaster damage assessments rely almost exclusively on responders having ground access to the affected area to document damage to housing structures. This approach can prove both time consuming and inefficient, and does not support the use of drones and satellites.

    Geospatially-based damage assessments offer potential improvements to this process in terms of providing responding agencies with previously unavailable information about hard to reach, often non-permissive environments, at a scale and speed not possible through ground-based counts of damaged structures.

    This guide provides the first standard method for conducting these types of damage assessments through the analysis of drone and satellite imagery. The “BAR Methodology” has been developed by the Signal Program on Human Security and Technology at HHI to address this critical gap in this evolving area humanitarian practice.

    Je n’ai pas regardé dans le détail, j’ai piqué l’image sur l’oiseau bleu

    #vent #dommages #catastrophes_naturelles (ou pas complètement) #imagerie

  • Extrait : « Un jeune homme qui avait commis des assassinats sur une grande échelle est allé voir son guide religieux pour lui faire part de ses doutes et s’est vu répondre que les tueries faisaient partie des desseins de Dieu. Le jeune homme continua à tuer jusqu’à ce que les folies meurtrières auxquelles il avait participé eurent fait 1626 morts – hommes, femmes, et enfants. Et si vous appreniez que ce jeune homme s’appelle Brandon Bryant, et qu’il a tué en qualité de pilote de drone pour la U.S. Air Force, et qu’on lui a remis un diplôme pour ses 1626 morts et qu’il a reçu les félicitations des États-Unis d’Amérique pour du travail bien fait. Et si vous appreniez que son guide religieux était un aumônier chrétien ? »

    L’article en entier :

    Les tueries vous tracassent-elles vraiment ?
    David Swanson, CounterPunch, le 4 décembre 2015
    http://www.info-palestine.net/spip.php?article15773

    #Guerre #USA #racisme #drones #attentats #VosGuerresNosMorts #dommages_colatéraux #deux_poids_deux_mesures

  • Trois membres de MSF tués à Kunduz
    http://www.tdg.ch/monde/proche-orient/trois-membres-msf-tues-kunduz/story/21061429

    AfghanistanTrois personnes de Médecins sans frontières sont mortes et une trentaine d’autres portées disparues dans le bombardement d’un centre de soins, peut-être par une frappe américaine.

    http://edition.cnn.com/2015/10/03/asia/afghanistan-doctors-without-borders-hospital/index.html

    U.S. forces carried out a strike nearby “against individuals threatening the force” that “may have resulted in collateral damage to a nearby medical facility,” Army spokesman Col. Brian Tribus said in a statement.

    #victimes_civiles

  • Téléchargement illégal : onze nouvelles condamnations, dont une à six mois de prison ferme
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/06/17/telechargement-illegal-onze-nouvelles-condamnations_4656230_4408996.html

    Le tribunal correctionnel de Paris a condamné mercredi 17 juin un prévenu à six mois de prison ferme, et dix autres, à des peines de prison avec sursis, dans une affaire de téléchargement de films vieille de dix ans.

    La plupart des prévenus faisaient partie de la « GGTeam », qui était en 2004 en France l’équipe la plus active en matière de téléchargement sur Internet. Les poursuites portaient au total sur près de 11 800 liens, publiés sur des forums, permettant de télécharger des fichiers avec le logiciel peer to peer (#P2P) eMule.

    La peine de #prison ferme infligée au principal prévenu, absent à l’audience, est aménageable. Neuf autres ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis, le dixième, à un mois de prison avec sursis. Tous ont été condamnés solidairement à verser au total plus de 110 000 euros de #dommages_et_intérêts aux ayants droit, qui réclamaient plusieurs millions d’euros.

  • Ne pas oublier : les crimes de guerre israéliens ne sont pas des « dommages collatéraux », ils font partie d’une application criminelle de la notion de « dissuasion » (déterrence). (Proche de la théorie du « cowboy américain fou » décrite par Chomsky, à laquelle s’ajoute la logique typiquement coloniale de punition des populations.)
    Premeditated murder : the Shuja’iyya massacre and Israeli criminality
    https://www.middleeastmonitor.com/articles/debate/12996-premeditated-murder-the-shujaiyya-massacre-and-israeli-crim

    The shocking fact is that these dozens, hundreds, of personal horror stories are the result of deliberate decisions taken by the Israeli army. On the day of the attack, IDF officers boasted that they were “taking off the gloves”. Even as the ground offensive got underway late Thursday, Israeli tanks had “received an order to open fire at anything that moved”.

    The targeting of Shuja’iyya, according to veteran military analyst Ron Ben-Yishai, was about the Israeli army “cementing itself in the enemy’s psyche as a beast one should not provoke”. It is this “objective”, he wrote, that “is the essence of the deterrence” sought by Israel.

  • Gaza : 11 Palestiniens et 7 soldats israéliens tués
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/07/21/97001-20140721FILWWW00308-gaza-6-palestiniens-et-7-soldats-tues.php

    Gaza : 6 Palestiniens et 7 soldats tués

    Le figaro juge inutile de dire que les Palestiniens sont des civils, mais finit quand même par réajuster son titre.

    Nouveau titre, même URL

    Gaza : 11 Palestiniens et 7 soldats israéliens tués