• #IoStoConMimmo


    #13_ans_et_2_mois
    Je suis dégoûtée.

    #Mimmo_Lucano

    –—

    Ce n’est pas la première fois que Mimmo Lucano doit comparaître devant la justice, voir aussi:

    Octobre 2018, première #arrestation:
    https://seenthis.net/messages/726208

    Le #procès:
    https://seenthis.net/messages/786538
    https://seenthis.net/messages/812190

    Décembre 2019:
    #Mimmo_Lucano, nuovo avviso di garanzia per l’ex sindaco di Riace: “Rilasciò documenti di identità a immigrati senza permesso”
    https://seenthis.net/messages/817791

    • Pro-refugee Italian mayor sentenced to 13 years for abetting illegal migration

      Domenico Lucano, who welcomed migrants to tiny town of #Riace, also convicted of ‘irregularlities’

      The former mayor of an Italian town who revitalised his community by welcoming and integrating migrants has been sentenced to more than 13 years in jail for abetting illegal migration and for “irregularities” in managing the asylum seekers.

      Domenico Lucano, 63, known locally as Mimmo, the former mayor of Riace, a tiny hilltop town in the southern Calabria region, was put under house arrest in 2018 for allegedly abetting illegal immigration, embezzlement, and fraud.

      According to the magistrates, Lucano had flouted the public tender process by awarding waste collection contracts to two cooperatives that were set up to help migrants look for work.

      His arrest came a week after Italy’s former far-right interior minister, Matteo Salvini, announced a series of anti-immigration measures, which included slashing funds for migrant reception and integration. It also followed the suspension by the public broadcaster, Rai, of a TV show about Riace during the investigation.

      During his mandate, Lucano, a former schoolteacher, made Riace famous for its much-lauded model of integration as a means of reversing depopulation. He was hailed in 2016 by Fortune magazine as one of the world’s 50 greatest leaders, having settled more than 500 refugees in Riace, a town of 1,800 inhabitants, and preventing the closure of the local school.

      On Thursday, the former mayor was sentenced to 13 years and two months in jail.

      The ruling came as a shock in Italy. It was almost double the seven years and 11 months requested by prosecutors.

      Lucano was also charged for organising “marriages of convenience” after he helped arrange a wedding between a Nigerian woman and Italian man so that the woman, who had been forced into sex work in Naples, could live and work in Italy legally. The charge was previously struck down by the supreme court of cassation, Italy’s highest court of appeal.

      “I have no words, I didn’t expect it,’’ Lucano told reporters after the sentence. “I spent my life chasing ideals, I fought against the mafia; I sided with the last ones, the refugees. And I don’t even have the money to pay the lawyers … today it all ends for me. There is no justice.”

      News of the sentence was hailed by Salvini – a fierce opponent of Lucano’s pro-migrant policy – who is standing for the regional council. With Lucano also a candidate in a regional election, Salvini wrote: “The left is running candidates sentenced to 13 years in prison.”

      Lucano said he would appeal his sentence. He will remain under house arrest, as in Italy sentences become definitive only after two appeals, the second to the supreme court.

      https://www.theguardian.com/world/2021/sep/30/pro-refugee-italian-mayor-sentenced-to-13-years-for-abetting-migration

    • Onde de choc en Italie après la condamnation d’un ancien maire à 13 ans de prison pour incitation à l’immigration clandestine

      La condamnation, jeudi, de l’ancien maire de Riace en Calabre (sud de l’Italie), Domenico Lucano, à plus de 13 ans de prison pour incitation à l’immigration clandestine a provoqué une onde de choc en Italie. L’ancien édile est une figure emblématique de l’accueil et de l’intégration des migrants en Italie. Une politique qui lui avait valu d’être nommé troisième « meilleur maire au monde » en 2010, et parmi les 100 personnalités les plus influentes au monde dans le classement du magazine Fortune.

      C’est une sentence lourde, généralement réservée aux membres de la mafia sicilienne ou aux grands criminels. L’ancien maire de Riace en Calabre, région du sud de l’Italie, a été condamné jeudi 30 septembre à plus de 13 ans de prison pour incitation à l’immigration clandestine et pour des irrégularités dans la gestion des demandeurs d’asile.

      « Je n’ai pas de mots, je ne m’y attendais pas », a déclaré Domenico Lucano à l’annonce du verdict. « J’ai passé ma vie à défendre des idéaux, à me battre contre les mafias. Je me suis toujours mis du côté des déshérités, des réfugiés qui ont débarqué. J’ai imaginé que je pouvais contribuer à la rédemption de ma terre. Je dois prendre acte que c’est fini. »
      Troisième « meilleur maire au monde »

      L’ancien maire de 63 ans, connu localement sous le nom de « Mimmo », était accusé notamment d’avoir organisé des mariages de convenance pour aider des femmes déboutées du droit d’asile à rester en Italie. Il lui était aussi reproché de s’être passé d’appels d’offres pour attribuer la gestion des ordures de son village de 1 800 habitants à des coopératives liées aux migrants.

      Il avait été arrêté à l’automne 2018 et placé en résidence surveillée.

      Élu maire de Riace en 2004, Domenico Lucano accueillait des migrants dans son village dépeuplé afin de relancer le développement et les emplois. Il y développe la formation professionnelle des réfugiés, et relance les traditions artisanales locales, laissées à l’abandon faute de main-d’œuvre. Des ateliers-boutiques de céramiques, de broderie et de tissage, où se mêlent salariés italiens et réfugiés, voient le jour, et des postes se créent dans l’agriculture et les services d’entretien.

      Une politique d’accueil qui le hisse en 2016 parmi les 100 personnalités les plus influentes au monde dans le classement du magazine Fortune. En 2010, il avait déjà été distingué comme troisième « meilleur maire au monde ».
      Une peine « énorme et disproportionnée »

      Sa condamnation a provoqué une onde de choc en Italie, et chez les défenseurs des migrants. La sentence est presque le double des sept ans et 11 mois demandés par les procureurs.

      Pour le secrétaire du PD (Parti démocratique, centre gauche), Enrico Letta, « cette condamnation est terrible car elle va renforcer la défiance envers la justice de notre pays ».

      L’eurodéputé italien Pietro Bartolo, ancien « médecin des migrants » sur son île de Lampedusa, a quant à lui jugé jeudi « énorme et disproportionnée » la peine infligée à Domenico Lucano. « [J’apporte] à Mimmo tout mon soutien, en attendant qu’un [autre] jugement annule cet opprobre et lui rend la ’vraie justice’ », a-t-il déclaré sur son compte Twitter.

      L’ancienne maire de Lampedusa a tenu elle aussi à apporter son soutien à Domenico Lucano. « Mimmo a montré qu’un accueil différent est possible, contrecarrant le dépeuplement de Riace. (...) Pour moi Mimmo Lucano, c’est un homme juste, un constructeur de paix et d’humanité ».

      L’ancienne capitaine du navire Sea Watch Carola Rackete, également poursuivie en Italie pour être entrée de force en 2019 au port de Lampedusa afin d’y débarquer des migrants secourus au large de la Libye, a de son côté dénoncé un « énorme scandale ».

      https://twitter.com/CaroRackete/status/1443570171730296835

      Oscar Camps, le fondateur de l’ONG d’aide aux migrants en mer Open Arms, a pour sa part estimé qu’une « injustice a été commise ». « Si vous vous battez pour une société meilleure, ils vous condamnent à 13 ans, si vous sauvez des milliers de personnes en mer, ils bloquent votre navire. Nous devons remettre les droits et la vie au centre et recommencer à construire des sociétés fondées sur le droit », a écrit le militant sur Twitter.

      Les avocats de Domenico Lucano ont annoncé qu’ils feront appel du jugement de leur client. Ce dernier restera assigné à résidence le temps du recours.

      https://seenthis.net/messages/931592

    • Non è giustizia

      Mimmo Lucano, già sindaco di Riace, è stato condannato dal Tribunale di #Locri alla pena di 13 anni e 2 mesi di reclusione per una serie impressionante di delitti (associazione a delinquere, abuso d’ufficio, truffa in danno dello Stato, peculato, falsità ideologica, favoreggiamento dell’immigrazione clandestina e chi più ne ha più ne metta). Risuonano forti le parole di Piero Calamandrei, pronunciate davanti al Tribunale di Palermo il 30 marzo 1956 in difesa di Danilo Dolci, arrestato mentre guidava un gruppo di braccianti a lavorare in una strada di Partinico abbandonata all’incuria: «Questa è la maledizione secolare che grava sull’Italia: il popolo […] ha sempre sentito lo Stato come un nemico. Lo Stato rappresenta agli occhi della povera gente la dominazione. Può cambiare il signore che domina, ma la signoria resta: dello straniero, della nobiltà, dei grandi capitalisti, della burocrazia. Finora lo Stato non è mai apparso alla povera gente come lo Stato del popolo». Sono passati, da allora, 65 anni ma la condanna di Mimmo Lucano mostra che, sul punto, assai poco è cambiato. Ancora una volta – come spesso mi accade ‒ è una “giustizia” in cui non mi riconosco.

      Le sentenze non si valutano in base all’utilità contingente o al gradimento soggettivo ma alla luce della loro conformità ai principi costituzionali, alle regole del diritto e alle risultanze processuali. Ed è proprio questa conformità che manca nel caso di specie, in cui c’è l’amaro gusto di una sentenza già scritta sin dalle prime battute.

      Nell’organizzare l’accoglienza dei migranti a Riace, Lucano ha reagito ai ritardi e alle inadempienze dell’Amministrazione dell’interno con numerose e ripetute forzature amministrative. Lo ha fatto alla luce del sole e rivendicato in mille interventi e interviste. Ci sono in ciò dei reati? Io non lo credo ma la cosa è possibile e non sarebbe uno scandalo accertarlo in un processo. Non è stato questo, peraltro, l’oggetto del processo di Locri in cui l’accusa fondamentale mossa a Lucano e su cui si è articolata l’intera istruttoria dibattimentale è stata quella di avere costituito, con i suoi più stretti collaboratori, un’associazione «allo scopo di commettere un numero indeterminato di delitti (contro la pubblica amministrazione, la fede pubblica e il patrimonio)» orientando i progetti di accoglienza finanziati dallo Stato «verso il soddisfacimento di indebiti e illeciti interessi patrimoniali privati». È questa la chiave di volta dell’intera vicenda giudiziaria. In essa l’imputato, a ben guardare, non è Mimmo Lucano ma il modello Riace, trasformato da sistema di salvataggio e accoglienza (https://comune-info.net/a-tutte-le-ore-del-giorno) in organizzazione criminale. È il mondo all’incontrario (https://volerelaluna.it/commenti/2018/10/02/larresto-di-mimmo-lucano-il-mondo-al-contrario) in cui la solidarietà e l’umanità sono degli optional e il modello è l’ottusità burocratica: l’importante non è accogliere, inserire, dare dignità alle persone ma avere i registri formalmente in regola. Il mondo della solidarietà e dei diritti disegnato nella Costituzione e quello dei giudici di Locri stanno agli antipodi e sono destinati a non incontrarsi. Di più. Il teorema di fondo sotteso al processo, non scalfito dai mancati riscontri probatori, esclude finanche che possano trovare applicazione istituti, come lo stato di necessità, previsti dal sistema penale per consentire l’integrazione tra legalità formale e giustizia.

      L’intera conduzione del processo da parte della magistratura calabra ha seguito il filo rosso del pre-giudizio colpevolista. Lucano è stato arrestato, sottoposto per quasi un anno a misure cautelari (dapprima gli arresti domiciliari, poi il divieto di tornare a Riace), sospeso dalla carica di sindaco, rinviato a giudizio e condannato con forzature evidenti. Alcuni esempi per tutti. L’attività del sindaco di Riace è stata monitorata e scandagliata dalla Procura di Locri e dalla Guardia di finanza per anni e facendo ricorso a prolungate intercettazioni telefoniche: in terra di ‘ndrangheta, in una regione in cui le condanne per corruzione si contano sulle dita di una o due mani e la distruzione dell’ambiente è la regola, questa vicenda meritava il primo posto (o quasi) nelle priorità dell’ufficio? Il giudice per le indagini preliminare, che pure ha respinto la richiesta di custodia cautelare avanzata dal pubblico ministero per i reati più gravi (ritenuti non sorretti da prove adeguate), ha motivato l’arresto di Lucano per due reati minori evocando il rischio, ictu oculi inesistente a processo iniziato, di commissione di nuovi delitti collegati al ruolo di sindaco, non ha spiegato perché quel rischio non poteva essere fronteggiato con una misura meno afflittiva e ha concluso affermando, contro ogni evidenza, che può «tranquillamente escludersi», in caso di condanna, la concessione della sospensione condizionale della pena (https://volerelaluna.it/commenti/2018/10/02/larresto-di-mimmo-lucano-il-mondo-al-contrario). Pur dopo la sentenza 26 febbraio 2019 della Corte di cassazione che, nell’annullare con rinvio la misura cautelare in corso, ha letteralmente demolito l’impianto accusatorio (https://volerelaluna.it/commenti/2019/04/29/domenico-lucano-litalia-la-giustizia), il giudice per le indagini preliminari di Locri e il tribunale del riesame hanno continuato, come se nulla fosse, a respingere le istanze di revoca della misura, incredibilmente ignorando le argomentazione del giudice di legittimità.

      La sentenza di condanna e la pena inflitta sono il coronamento di tutto ciò. L’entità della pena, in particolare, è la sintesi di questo pre-giudizio e svela l’infondatezza del principio che ha aleggiato, anche sulla stampa, intorno al processo: Lucano ha sbagliato, magari a fin di bene, ma ha violato la legge e dunque deve essere condannato. Non è questo il caso. L’intervento giudiziario presenta sempre ampi margini di discrezionalità, cioè di scelta. Le pene previste per i reati variano da un minimo a un massimo, spesso con una forbice assai ampia, e la loro determinazione va effettuata dal giudice tenendo conto della gravità del fatto e delle caratteristiche del condannato; non solo, esistono attenuanti e cause di esclusione della punibilità legate a giudizi che è il giudice a dover formulare interpretando i princìpi fondamentali dell’ordinamento. La stessa interpretazione delle norme, lungi dall’essere un sillogismo formalistico simile a un gioco enigmistico, è un’operazione che implica giudizi di valore, bilanciamento di princìpi, opzioni culturali. Il riferimento alla discrezionalità sta a significare che, al di là dei (limitati) casi di patologie, ciò che viene in discussione allorché si valutano i provvedimenti giudiziari non è la loro legittimità formale ma la congruità delle interpretazioni adottate e delle scelte operate nell’ambito di una pluralità di opzioni possibili. Orbene, la pena scelta dai giudici per Lucano è quasi doppia rispetto a quella, già abnorme, richiesta dal pubblico ministero e superiore a quelle inflitte ai responsabili di “mafia capitale” e a Luca Traini per il raid razzista di Macerata del 3 febbraio 2018, pur qualificato come strage: https://volerelaluna.it/controcanto/2018/02/04/buio-mezzogiorno-terrorismo-macerata). Difficile negare che vi sia in ciò un che di eccessivo, inadeguato, vessatorio.

      Resta da chiedersi il perché di tutto questo. La risposta è, in realtà, agevole. Riace è stata, nel panorama nazionale, un unicum. Altri paesi e altre città hanno accolto migranti, anche in misura maggiore e con risultati altrettanto positivi. Ma Riace non si è limitata ad accogliere e a integrare. L’accoglienza è diventata il cuore di un progetto comprensivo di molti elementi profondamente innovativi: la pratica di una solidarietà gratuita, l’impegno concreto contro la ‘ndrangheta, un modo di gestire le istituzioni vicino alle persone e da esse compreso, il rilancio di uno dei tanti luoghi destinati all’abbandono e a un declino inarrestabile. Incredibilmente, quel progetto, pur tra molte difficoltà, è riuscito. La forza di Riace è stata la sua anomalia. La capacità di rompere con gli schemi formali e le ottusità burocratiche. Il trovare soluzioni ai problemi delle persone anche nella latitanza o nel boicottaggio di altre istituzioni. E poi, l’elezione di Lucano per tre mandati consecutivi è stata la dimostrazione che l’accoglienza può generare consenso, che si possono tenere insieme gli ultimi e i penultimi, che c’è un’alternativa allo status quo. Tutto questo non poteva essere tollerato nell’Italia dei predicatori di odio, degli sprechi, della corruzione, dell’arrivismo politico, della convivenza con le mafie, dell’egoismo localistico, del rifiuto del diverso. Da qui la reazione dell’establishment, le ispezioni e il taglio dei fondi, la delegittimazione e l’invocazione (a sproposito) della legalità, il processo e l’arresto di Lucano e, infine, la sua condanna.

      In questo intervento normalizzatore la magistratura ha avuto un ruolo decisivo. Non è la prima volta che accade. È avvenuto e avviene, con riferimento a comportamenti e movimenti che si discostano dai desiderata del pensiero dominante, con preoccupante frequenza, da Torino a Catania, da Trieste a Reggio Emilia (https://volerelaluna.it/controcanto/2021/04/07/la-democrazia-autoritaria-che-e-dietro-langolo), ma la cosa, lungi dall’essere una giustificazione, rende ancor più necessaria una presa di distanza critica. Nei momenti di crisi sociale ed economica – come quello che attraversiamo – la tendenza dei magistrati ad allinearsi alle politiche d’ordine è fortissima. Talora inarrestabile, nonostante le eccezioni e le resistenze, anche interne al corpo giudiziario. È in questa cultura che si colloca la vicenda giudiziaria di Domenico Lucano, spia di una deriva di cui dovrebbe occuparsi chi si preoccupa dello stato della giustizia, troppo spesso immerso nelle distrazioni di massa veicolate dai vari Palamara e dai loro epigoni.

      https://volerelaluna.it/in-primo-piano/2021/10/01/non-e-giustizia
      #tribunal #procès

    • "La condanna di Mimmo Lucano è scandalosa. Frutto di settarismo giudiziario"

      Il filosofo del diritto #Luigi_Ferrajoli: «Sentenza vergognosa e iniqua. Sull’accoglienza ci stiamo giocando l’identità del Paese»

      “Qui non ci troviamo davanti alla mera applicazione del principio dura lex, sed lex. Questa sentenza colpisce un modello, quello dell’accoglienza, e non si spiega in alcun modo”. È netto e radicale Luigi Ferrajoli - filosofo del diritto, professore emerito all’Università di Roma 3 ed ex magistrato - mentre commenta con Huffpost la sentenza nei confronti dell’ex sindaco di Riace, Mimmo Lucano. Una pena pesantissima: 13 anni e 2 mesi. “Tutto il mondo giuridico si aspettava una condanna mite, o addirittura l’assoluzione. Questo dispositivo è incredibile. Ma da un punto di vista tecnico non deve stupire che sia potuto arrivare”, aggiunge il professore, che domani terrà una lectio magistralis dal titolo Diritti umani e diritto disumano, durante un convegno organizzato da Magistratura democratica e dall’Associazione studi giuridici per l’immigrazione. Con Lucano il diritto è stato disumano? “Sì, anche se il tema - ci risponde - è stato pensato molto prima di questa sentenza. Il termine disumano si riferisce alla nostra legislazione sull’immigrazione. Che dimentica che migrare è un diritto universale”.

      Professore, possiamo dire che, nel caso della sentenza su Mimmo Lucano, ci troviamo di fronte a un caso di conflitto tra legge e morale, tra legalità e giustizia?

      Ma per carità. Questa sentenza è vergognosa, direi scandalosa. Non si spiega in alcun modo se non con la volontà di attaccare questa forma di integrazione sociale dei migranti, il modello Riace, appunto. Io trovo che da questo dispositivo, espressione di una forma di settarismo giudiziario, possa derivare anche un danno al senso morale del Paese,

      A questa affermazione, però, il giudice potrebbe tranquillamente rispondere che ha solo applicato la legge.

      Non è questo il caso, non c’era solo un modo per interpretare ed applicare le norme. Chiunque abbia una qualche minima esperienza di processi sa benissimo che i giudici dispongono di un’enorme discrezionalità giudiziaria, sia nell’interpretazione della legge che nella valutazione dei fatti e delle prove; e che dunque era ben possibile una pronuncia diversa, quanto meno nella determinazione della pena: quasi il doppio della pena già incredibilmente alta chiesta dal pubblico ministero. Si poteva, tanto per cominciare, concedere come circostanza attenuante l’aver agito per motivi di particolare valore morale o sociale, del resto Lucano ha solo aiutato della povera gente. Invece la scelta è stata un’altra.

      Ma allora come è stata possibile una condanna tanto dura?

      Non dobbiamo essere sorpresi per il fatto che tecnicamente, da un punto di vista burocratico, sia possibile. La legislazione italiana è così confusa, contraddittoria, pletorica, che è facile far ricadere su un cittadino un’accusa molto pesante. Nel caso specifico non è stato fatto valere il vincolo della continuazione tra reati e ciò ha comportato il fatto che le pene per ciascun illecito siano state sommate. Ma al di là degli aspetti tecnici, la cosa più grave è che questo tipo di decisioni rischiano di produrre un consenso di massa nei confronti della disumanità quando, invece, uno dei principi fondanti di una democrazia è il rispetto reciproco, la solidarietà.

      La portata sociale di questa decisione è enorme. Dobbiamo però ricordare che delle irregolarità nella gestione nel modello Riace - celebrato in tutto il mondo - ci sono state. Le ha ammesse lo stesso Lucano.

      Certo, è immaginabile che la mancanza di cultura giuridica lo abbia portato a commettere degli illeciti. Però, vede, la decisione di un giudice deve basarsi anche sulla comprensione del fatto, deve tenere conto del suo contesto. Sotto questo aspetto, la sentenza di ieri è decisamente iniqua, oltre che un segno dei tempi orrendi che stiamo vivendo. Mi lasci dire che i giudici hanno espresso la personale volontà di penalizzare quel modello d’accoglienza.

      Luigi Manconi oggi su La Stampa sostiene che la giustizia con questo verdetto si è mostrata scollata dalla realtà. Condivide?

      Ovvio. E aggiungo una cosa: qui ci stiamo giocando l’identità democratica del nostro Paese. Anzi, di tutta l’Unione europea. Da un lato riempiamo le Carte di principi sulla dignità della persona, dall’altro facciamo morire la gente in mare e, con una sentenza del genere, è come se volessimo dire che è sbagliato accogliere i migranti e integrarli. Ecco perché io spero che questa decisione, che sta già producendo indignazione e sconcerto, sia modificata in appello.

      https://www.huffingtonpost.it/entry/la-condanna-di-lucano-frutto-di-settarismo-giudiziario_it_615726c3e4b

    • +COSA È SUCCESSO A LUCANO+

      Lucano nel 2018 viene accusato dalla Procura di Locri di truccare gli appalti della raccolta di rifiuti e di organizzare matrimoni di comodo.
      Il PM chiede gli arresti, ma la misura che viene concessa è un banale divieto di dimora.
      Dovrebbe già sembrare strano in un Paese dove nel 90% dei casi i Gip copiano e incollano i provvedimenti suggeriti dai PM, ma ciò che impressiona sono le motivazioni del diniego:
      il Gip afferma che «buona parte dell’indagine è basata su congetture, errori procedurali e inesattezze» e che «le ipotesi sono così vaghe e generiche da rendere il capo d’imputazione inidoneo a rappresentare una contestazione»!!!
      Lucano impugna comunque anche questa misura.
      La Cassazione si esprime ancora più duramente e finisce di distruggere l’impianto accusatorio.

      Nelle motivazioni di annullamento della misura del divieto di dimora il Giudice Supremo dice che:
      «mancano indizi di comportamenti fraudolenti che Domenico Lucano avrebbe materialmente posto in essere per assegnare alcuni servizi, (a due cooperative) dato che le delibere e gli atti di affidamento
      sono stati adottati con collegialità e con i prescritti pareri di regolarità tecnica e contabile da parte dei rispettivi responsabili del servizio interessato».
      La Cassazione precisa che «è la legge che consente l’affidamento diretto di appalti in favore delle cooperative sociali finalizzate all’inserimento lavorativo delle persone svantaggiate a condizione che gli importi del servizio siano inferiori alla soglia comunitaria».
      Ma è sull’accusa di combinare matrimoni di comodo che la Cassazione scrive il meglio, aggiungendo che essa «poggia sulle incerte basi di un quadro di riferimento fattuale non solo sfornito di significativi e precisi elementi di riscontro ma, addirittura,
      escluso da qualsiasi contestazione formalmente elevata in sede cautelare».

      Dopo una figura così il Pm dovrebbe pensare seriamente a cambiare mestiere.
      E invece la Procura di Locri, fa finta di nulla, non si arrende e ripropone le stesse identiche accuse al Gup per chiedere il rinvio a giudizio.

      +++++++ ATTENZIONE +++++++

      La Procura non reitera le indagini, né prende nella minima considerazione gli argomenti di Gip e Cassazione, ma si limita a riproporre le stesse accuse sapendo che sul rinvio a giudizio si esprimerà un giudice diverso.

      In sostanza LA PROCURA SE NE SBATTE di Gip e Cassazione (gente stupida che passa per lì caso) e tenta la fortuna, come si fa al luna park.

      Stavolta gli va bene PERCHÉ ANCHE IL GUP SE NE SBATTE e nel 2019 rinvia Lucano a giudizio PER TUTTI I CAPI D’ACCUSA.
      Sappiamo come finisce primo grado.
      Il Tribunale di Locri condanna Lucano a 13 anni. 13 anni per due appalti e qualche matrimonio.

      ++++++++++ERGO++++++++++
      Non un pirla su Twitter, non un tifoso, non un intellettuale del Pd, NON UNO CHE NON HA LETTO LE CARTE, MA GIP E CASSAZIONE SONO DEI POVERI STRONZI LA CUI OPINIONE CONTA ZERO, perché Procura e Tribunale di Locri dicono così.
      QUESTO È QUELLO CHE È SUCCESSO A MIMMO LUCANO.

      Non altro.

      LE SENTENZE SI RISPETTANO SE IL GIUDICE CHE LE PRONUNCIA CONOSCE IL SUO MESTIERE.

      (End)

      https://twitter.com/luciodigaetano/status/1443680229621387266

    • Pro-Refugee Mayor Mimmo Lucano Is Being Jailed, But He Has Justice on His Side

      Mimmo Lucano is famous as the Italian mayor who rejuvenated his long-abandoned town by allowing refugees to live in empty homes. Yesterday, he was sentenced to thirteen years in jail for the crime of helping human beings in need.

      Riace in southern Italy may be a small town, but during Domenico “Mimmo” Lucano’s spell as mayor it became famous around the world. In the postwar decades, the number of people living in this Calabrian settlement had slumped from 2,500 to just 400, not least because of locals emigrating in search of work. Yet under Lucano’s leadership, Riace became known as a “model” of integration. Empty homes were loaned to refugees, Italian classes were offered to children, and jobs and public works were created to breathe life back into the town.

      Mimmo Lucano’s solidarity efforts were also deeply political, in an era in which xenophobic nationalism has come to dominate Italian politics. A target for the far right throughout his spell as mayor from 2004 onward, he was ultimately arrested in 2018, while far-right Matteo Salvini was interior minister. This Thursday, a court in Locri sentenced him to thirteen years and two months in prison for “aiding and abetting illegal immigration” and related charges.

      In this article, philosopher Donatella Di Cesare writes of the shock that the verdict has produced in Italy, and the use of the legal system to issue a punishment that has nothing to do with justice.

      –-

      There are sentences which, beyond being unjust, and thus more than questionable, openly defy justice and our sense of what is fair, what is right, what ought to be. The verdict passed by the judges in Locri was not issued “in the name of the Italian people,” a large part of which is instead in shock and deeply angered today. Rather, this is a shameful conviction delivered by a repressive and xenophobic nation-state, which has for some time already been waging an undeclared war on migrants under the banner of sovereigntism and closed borders.

      Various means have been deployed in this conflict: sequestering NGO rescue boats, indiscriminate pushbacks, having people tortured in Libyan camps, and leaving them to die at sea. But also striking against those citizens who won’t accept being complicit and who help those who arrive here. This is the context in which we should read the thirteen-year-long prison sentence against Mimmo Lucano — an eminently political decision. Not only because it is double the length of jail time sought by the prosecution, not only because it is the same as the sentence handed down to Luca Traini, the fascist who shot “blacks” (in the Macerata attack, which took place just weeks before the 2018 general election) or the sentence handed down to a member of the ’Ndranghetà (Calabrian mafia) with several crimes behind him. But also because it is an explicit message against anyone who dares to imitate his example in the future. The message is that those who welcome migrants are criminals.

      And yet the question goes even further than migrant reception. To understand this, we should briefly look back to that summer day two decades ago when a sailboat heading from the Turkish coast was spotted at sea. Its cargo: Kurdish refugees who had escaped persecution. That was in July 1998. Suddenly, the forgotten town of Riace, stuck in the postwar decades, almost emptied out by emigration, asleep and resigned to the diktats of the world’s most powerful mafia, woke up to new life. The school reopened, the streets of the village were repopulated, abandoned houses were restored, and sales resumed in the shops.

      Lucano, who had himself been an emigrant for some years, founded the #Città_Futura association upon his return home. It was inspired by the utopia of #Tommaso_Campanella, the philosopher who was born in Stilo (just a few miles from Riace) and died in Paris in 1634, after years of trials and imprisonment. Lucano was guided by the idea of overcoming private property. Riace became a common good for foreigners and residents. Countless initiatives were taken under the banner of this policy. Old houses in the village were given on loan to asylum seekers, while commercial activities were self-managed. The benefits were enjoyed by all. In 2001, Riace was the first municipality, together with Trieste, to introduce the system of accoglienza diffusa — migrants being welcomed into the homes of citizens across the territory. It soon crossed borders and the “Riace model” attracted attention everywhere. In 2010, director Wim Wenders celebrated it in his short film Il Volo. Lucano has received countless awards everywhere. In 2016, Fortune magazine listed him among the world’s fifty most important and symbolic political leaders. Riace became a point of reference for activists, intellectuals, and artists.

      In 2017, as a threatening sovereigntist wind was picking up, first from Democratic Party interior minister Marco Minniti and then from Lega leader Matteo Salvini, a devious plan began to take shape, seeking to dismantle everything that had been built up in Riace. Funding for the municipality was cut, and Lucano, who had been mayor for three terms, was arrested and had numerous charges leveled against him. Two are worth noting that are especially serious, and telling: one, having facilitated the collection of waste by two cooperatives that employed immigrants; and two, having helped a Nigerian woman, whose child was seriously ill, to receive a residence permit through marriage. If there is talk of fraud, those who know Mimmo Lucano know of his honesty, his enormous sacrifices, his life of toil and hardship. Faced with the accusation of “aiding and abetting illegal immigration,” Lucano said: “If it is a crime to help those in difficulty, I plead guilty.”

      Unfortunately, the consequences of the Locri verdict could be devastating both for Riace, where very little remains of the model that made the town famous far and wide, and for Mimmo Lucano, who, with understandable bitterness, said he was “dead inside.” Those enemy judges are defying all of us and our sense of justice. This sentence is a wound to justice itself, which goes far beyond the legalism of a miserable judicial system. Mimmo Lucano is not an outlaw, but an exemplary citizen who has always acted in the name of justice. Now, it’s up to us to respond to this shameful sentence with a mobilization of solidarity with Riace and with Mimmo.

      https://www.jacobinmag.com/2021/10/italy-mimmo-lucano-raice-immigration-imprisonment-far-right

      #Donatella_Di_Cesare

    • Crise migratoire : en Italie, le maire de Riace condamné à une lourde peine de prison

      Domenico Lucano, le maire qui a fait renaître un petit village de Calabre en y accueillant des dizaines de migrants, a écopé de treize ans et deux mois de prison, à la grande satisfaction de l’extrême-droite italienne.

      https://www.liberation.fr/resizer/Is6IFaISgpq-tnzJCbSKwIARtqA=/800x0/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/UUTAPVMERZAZZIWYN7CKWNPUQI.jpg

      En réclamant six ans de réclusion à l’encontre de Domenico « Mimmo » Lucano, l’ancien maire de Riace, célèbre pour avoir transformé son petit village de Calabre en refuge pour les migrants, le procureur de Locri avait demandé une punition exemplaire. Allant bien au-delà de la requête de la magistrature, le tribunal a finalement condamné l’ancien élu de gauche à treize ans et deux mois de réclusion.

      Un verdict de plomb réservé généralement aux complices de Cosa nostra ou aux grands criminels. Mimmo Lucano était, lui, accusé d’escroquerie, d’abus de biens sociaux, de fraude aux dépens de l’Etat et d’aide à l’immigration clandestine. Dans son petit bourg méridional de 1 900 âmes, il se serait notamment passé d’appel d’offres pour attribuer la gestion des ordures ou encore aurait organisé des « mariages de convenance » afin d’aider des femmes déboutées du droit d’asile à rester en Italie. Alors que « l’enrichissement personnel » a été exclu par les enquêteurs, il a été également condamné à restituer 500 000 euros reçus de l’Union européenne et du gouvernement italien.

      « Sentence extravagante »

      « C’est extrêmement dur », a commenté l’intéressé à l’annonce de la sentence. « J’ai passé ma vie à défendre des idéaux, à me battre contre les mafias. Je me suis toujours mis du côté des déshérités, des réfugiés qui ont débarqué. J’ai imaginé que je pouvais contribuer à la rédemption de ma terre. Je dois prendre acte que c’est fini. » Ses avocats ont immédiatement annoncé qu’ils feraient appel, en dénonçant « une sentence extravagante et exorbitante qui contraste totalement avec les évidences du procès ».

      Dans son livre autobiographique publié l’an dernier (Grâce à eux, comment les migrants ont sauvé mon village, ed. Buchet Chastel), Domenico Lucano avait admis avoir pu commettre des erreurs bureaucratiques mais il s’étonnait : « Comment était-il possible que, de notre action, les institutions ne retiennent que les petites irrégularités administratives ? Comment pouvait-on passer sous silence tous les points forts de notre projet, ceux-là mêmes qui l’avait fait qualifier de « modèle » par tant de personnes en Italie et au delà ? » A partir de sa première élection en 2004, Riace est en effet devenu un exemple d’intégration, l’arrivée de centaines de migrants permettant de relancer le développement et les emplois du village dépeuplé. Ce qui a déclenché les foudres de l’extrême-droite, le leader de la Ligue Matteo Salvini traitant Lucano de « zéro » et repoussant l’idée que « le développement des villages de Calabre, de Sardaigne ou de Lombardie à travers l’immigration de masse soit un futur pour l’Italie ».

      Dans son réquisitoire au procès, le procureur avait cherché à éviter le terrain politique : « Ceci n’est pas le procès à l’objectif noble et réel de l’accueil. […] L’enquête a concerné la mauvaise gestion des projets d’accueil et les vraies victimes sont les immigrés eux-mêmes, vu qu’ils n’ont reçu que les miettes des financements de l’Etat. » Mais la peine démesurée rendue jeudi a immédiatement ranimé la bataille entre la gauche italienne, qui défend l’ancien maire de Riace, et la droite xénophobe. Des mobilisations en soutien à Mimmo Lucano sont prévues dans les prochains jours. « La gauche présente des candidats qui sont condamnés à treize ans de prison », a de son côté ironisé Matteo Salvini en référence aux élections régionales de Calabre de ce week-end, où l’ancien édile de Riace est tête de liste.

      https://www.liberation.fr/international/europe/crise-migratoire-en-italie-le-maire-de-riace-condamne-a-une-lourde-peine-

    • Da giurista vi spiego perché la condanna a Mimmo Lucano è oggettivamente abnorme

      Il tribunale per arrivare a 13 anni e 2 mesi ha aumentato la pena base per il peculato (4 anni) quasi fino al triplo, cioè nella misura massima consentita e senza riconoscere attenuanti, sebbene Lucano sia incensurato,

      Cosa possiamo capire leggendo il dispositivo della sentenza contro Mimmo Lucano? Come si è giunti ad irrogargli una condanna di 13 anni e 2 mesi (quasi il doppio di quanto chiesto dall’accusa)? Quali gli elementi emersi contro di lui dal dibattimento?

      Sono questi gli interrogativi che, all’indomani di un verdetto definito da molti sproporzionato e abnorme ed in attesa di leggere le motivazioni, tutti si pongono.

      Lucano è stato assolto dal reato di favoreggiamento dell’immigrazione clandestina e dagli altri reati ad esso collegati, ma è stato condannato per alcune ipotesi di falsità in certificazioni e per i reati contro la pubblica amministrazione, la fede pubblica ed il patrimonio (peculato, abuso d’ufficio, truffa e turbativa d’asta), associazione a delinquere. Su questi reati, il collegio non sembra aver tenuto conto delle considerazioni fatte prima dal TAR e poi dal Consiglio di Stato nell’accogliere il ricorso proposto contro la revoca dei finanziamenti pubblici al comune di Riace.
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      Lucano è stato ritenuto promotore di un’associazione per delinquere: un capo anomalo, dato che è emerso dalle stesse dichiarazioni del comandante della GdF che non si sia mai messo in tasca un solo euro e che abbia ostinatamente rifiutato qualsiasi altro ipotetico tornaconto, come diverse candidature politiche.

      Di più, sia il GIP, che aveva adottato la misura cautelare nei suoi confronti in relazione all’accusa di turbativa d’asta, sia il Riesame, che aveva annullato la misura parlando di «quadro indiziario inconsistente», avevano affermato che le accuse di peculato e di abuso d’ufficio non trovavano alcun riscontro nelle indagini.
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      L’accusa di turbativa d’asta, poi, ha dell’inverosimile: la condotta illecita consiste, secondo i giudici, nell’aver affidato un servizio di raccolta dei rifiuti a due cooperative non iscritte nell’albo provinciale previsto dal Testo Unico, albo che - come è emerso - non esisteva.

      Che dire, poi, della quantificazione della pena? Il Tribunale ha escluso l’unicità di disegno criminoso (continuazione) tra le due tipologie di reati ed ha sommato le pene inflitte per ciascun gruppo (10 anni e 4 mesi + 2 anni e 6 mesi). Lo ha fatto aumentando la pena base per il peculato (4 anni) quasi fino al triplo, cioè nella misura massima consentita e senza riconoscergli alcuna attenuante, sebbene Lucano sia incensurato, tanto meno quelle generiche che sarebbero state pienamente giustificate dalla comprovata finalità di accoglienza che nessuna prova, nel corso del processo, ha mai smentito.
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      Un trattamento sanzionatorio ancor più abnorme, se soltanto si considera che le attenuanti generiche sono state frequentemente riconosciute per reati efferati, come omicidi e violenze carnali.

      Il quadro che emerge da questa condanna è quello di un’esasperazione intransigente di una condotta che, tentando di superare i formalismi manichei della burocrazia e la colpevole inerzia di uno Stato latitante, miri a realizzare un sistema di accoglienza e solidarietà che proprio lo Stato dovrebbe garantire.

      https://www.globalist.it/news/2021/10/02/da-giurista-vi-spiego-perche-la-condanna-a-mimmo-lucano-e-oggettivamente-a

    • Communiqué de presse - Soutien à Mimmo Lucano face à une sentence démesurée

      Ce 30 septembre 2021, l’ancien maire de Riace (Italie), Mimmo Lucano, a été condamné en première instance à 13 ans et 2 mois d’emprisonnement, le reconnaissant coupable « d’association de malfaiteurs visant à aider à l’immigration clandestine, d’escroquerie, de détournement de fonds et d’abus de fonction ».

      Si les erreurs administratives commises sont incontestables, la lourdeur de la sentence semble démesurée. Le procureur de Locri lui-même requérait quasiment moitié moins, soit 7 ans et 11 mois. Si le parquet affirme vouloir éviter le terrain politique (« Ceci n’est pas le procès à l’objectif noble et réel de l’accueil »[2]), nous, collectivités territoriales et élu·es membres de l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants (ANVITA), affirmons que cette sentence lourde et démesurée est bien au contraire politique et qu’elle illustre, à nouveau, un procès de l’hospitalité.

      Notre réseau appelle à un soutien large à Mimmo Lucano, à son noble combat pour l’accueil digne des personnes. L’ancien maire de Riace a non seulement accueilli inconditionnellement, mais a également permis de redynamiser son village et de démontrer que cet accueil est possible, mais aussi bénéfique pour nos territoires[3].

      Hier Cédric Herroux, Pierre-Alain Mannoni, Martine Landry et tant d’autres en France et ailleurs, aujourd’hui Mimmo Lucano en Italie, les condamnations contre les solidaires doivent cesser. La question de l’hospitalité ne doit plus peser sur une condamnation.

      L’ANVITA condamne toutes les atteintes à la solidarité, visant des personnes ayant aidé et accueilli, alors qu’une crise européenne de l’accueil entre les pays de l’Union européenne s’est installée et empêche, encore aujourd’hui, les collectivités territoriales d’accueillir dignement les personnes en situation de vulnérabilité.

      https://www.anvita.fr/fr/nos-actualites/view/communique-de-presse-soutien-a-mimmo-lucano-face-a-une-sentence-demesuree

    • Impératif de solidarité

      Pendant quinze ans, Domenico « Mimmo » Lucano a redonné vie à sa bourgade calabraise de Riace, dans l’extrême sud de l’Italie, en accueillant dignement les migrantes et les migrants tout juste débarqué·es d’Afghanistan, du Kurdistan, d’Erythrée ou du Nigeria. Dans cette région aux prises avec la mafia et oubliée de Rome, Riace est devenue, sous la férule de son maire et avec l’aide de l’Union européenne, un exemple de développement et d’intégration, où plusieurs centaines de réfugié·es vivaient, créaient, travaillaient parmi quelque 1500 « indigènes ». Les rues du village ont repris vie, l’école communale a rouvert, et l’inexorable exode vers les villes a été freiné.

      Constamment réélu depuis 2004, « Mimmo », lui-même ancien migrant, incarnait loin à la ronde un engagement social pragmatique et efficient, au point d’attirer les regards du Courrier, de Forbes ou encore de Wim Wenders. Le 30 septembre, un tribunal calabrais de première instance l’a pourtant condamné à plus de treize ans de prison ferme.

      Plus zélée que le procureur, la Cour de Locri a appuyé sa sentence sur les libertés prises par le maire à l’égard des règles de la concurrence, afin de favoriser des coopératives locales de migrant·es. Des mariages auraient également été arrangés. Des charges bien légères – aucun enrichissement n’a été mis en évidence – en regard de la macro-enquête menée contre lui depuis 2017. Et surtout en regard de la peine infligée.

      Le crime de « Mimmo » est bien sûr tout autre : Riace a prouvé des années durant que la solidarité entre pauvres – d’Italie et d’ailleurs – est plus féconde que la peur et le rejet. Qu’une autre politique migratoire, volontariste, ouverte et généreuse serait possible, et souhaitable pour le plus grand-nombre. Un précédent dangereux pour celles et ceux qui font commerce des ressentiments.

      Matteo Salvini l’a bien compris, et le chef de la Lega a fait de Domenico Lucano l’une de ses cibles favorites. En automne 2018, le politicien d’extrême droite était d’ailleurs à la tête du Ministère de l’intérieur lorsque le maire de Riace était arrêté, suspendu de ses fonctions, placé aux arrêts domiciliaires, avant d’être interdit de séjour dans sa propre commune ! Aux municipales de 2019, la Lega parvient à ses fins, elle remporte la mairie calabraise désertée par « Mimmo ».

      Deux ans plus tard et après le terrible jugement de Locri, il semble plus urgent que jamais de refaire de Riace un symbole. Celui de la résistance à une justice indigne et politisée mais aussi à l’avancée d’une pensée politique, elle, réellement criminelle. Qui lorsqu’elle aura terminé de déshumaniser les migrant·es s’attaquera à chacun·e d’entre nous.

      https://lecourrier.ch/2021/10/05/imperatif-de-solidarite

    • Domenico Lucano : quand accueillir dignement devient un délit

      Depuis sa condamnation le 30 septembre à 13 ans et deux mois de prison, les manifestations de soutien en faveur de Domenico Lucano, ancien maire du village de Riace en Calabre, se multiplient en Italie et ailleurs. Alors que la politique d’accueil menée par « Mimmo » Lucano avait fait de Riace et de son maire les symboles d’un projet de société alternative, fondé sur l’entraide, sa condamnation est largement perçue comme une énième attaque contre la solidarité avec les personnes migrantes.

      Si le détail de la décision du tribunal de Locri n’est pas connu, puisqu’elle n’a pas encore été rendue publique, on sait qu’aucune accusation liée à l’aide à l’immigration irrégulière n’a finalement été retenue contre Mimmo Lucano (https://www.asgi.it/asilo-e-protezione-internazionale/riace-costituzione). Derrière ce jugement, il faut lire la volonté de faire prévaloir une politique orientée vers la gestion d’urgence, négligeant le parcours d’intégration des personnes migrantes rendu possible avec le modèle alternatif et inclusif que proposait l’ancien maire à Riace. Il est possible que Mimmo soit responsable de failles dans la gestion administrative du dispositif qu’il a mis en place, en essayant d’adapter les contraintes du système national d’accueil à une réalité locale spécifique, caractérisée par une situation socio-économique particulière. Mais, lorsque le procureur de Locri le traite de « bandit idéaliste de western » en allant jusqu’à faire référence à la mafia, non seulement il place ces irrégularités au même plan que de graves infractions criminelles mais, en plus, il laisse entendre que le maire de Riace serait un ennemi de l’État, au seul motif qu’il contestait la politique de non-accueil mise en place par les gouvernements italiens successifs.

      La condamnation de Mimmo Lucano est bel et bien un #jugement_politique. Parce qu’elle sanctionne, au-delà de ce qui est imaginable, une expérience alternative de société, de communauté, qui va à l’encontre de celle que voudrait imposer une droite xénophobe et souverainiste.

      L’accueil des personnes exilées à Riace allait au-delà d’un objectif purement humanitaire. En l’organisant, Domenico Lucano a voulu démontrer qu’il était tout à fait possible de construire un modèle de #cohabitation viable dans un contexte socio-économique difficile, à l’opposé de la vision étatique qui ne conçoit cet accueil qu’au prisme de l’assistance et de l’exclusion, minimisant voire ignorant l’autonomie des personnes migrantes.

      Si Mimmo est coupable, c’est d’avoir mis en échec, par son expérience alternative empreinte d’un idéal de justice et d’égalité, la logique d’un État qui discrimine et sépare, qui marginalise et exclut.

      Le réseau Migreurop exprime tout son soutien et son respect à M. Lucano qui, par le courage et l’énergie dont il a fait preuve toutes ces années, n’a poursuivi d’autre objectif que la réalisation d’un projet « utopique » de progrès social, d’intégration, de respect de l’autre. Il appelle toutes et tous à rejeter le signal alarmant envoyé par la justice italienne, qui voudrait faire croire qu’on ne peut penser la migration qu’en termes de contrôle et de sécurité. Il invite les élu.e.s locaux à poursuivre l’action de Mimmo afin de créer de véritables « villes accueillantes » (https://www.gisti.org/spip.php?article6315), remparts contre les politiques d’inhospitalité de l’Union européenne et de ses États membres.

      http://migreurop.org/article3064.html

    • Publié en décembre 2021 :
      Accueil des réfugiés : un maire italien condamné à 13 ans de prison

      Il avait fait de son petit village italien « une terre d’accueil » pour les réfugiés. Il a été condamné à 13 ans de prison pour avoir favorisé l’immigration clandestine. Pour Brut, l’ancien maire de Riace Domenico Lucano raconte pourquoi il a mené ce combat.

      https://www.brut.media/fr/international/accueil-des-refugies-un-maire-italien-condamne-a-13-ans-de-prison-ded48782-8

  • #Giorgio_Agamben, “The state of exception provoked by an unmotivated emergency”

    This is a translation of an article that first appeared as “Lo stato d’eccezione provocato da un’emergenza immotivata,” in il manifesto, 26 Feb, 2020.

    In order to make sense of the frantic, irrational, and absolutely unwarranted emergency measures adopted for a supposed epidemic of coronavirus, we must begin from the declaration of the Italian National Research Council (NRC), according to which “there is no SARS-CoV2 epidemic in Italy.”

    It continues: in any case “the infection, according to the epidemiological data available as of today and based on tens of thousands of cases, causes light/moderate symptoms (a variant of flu) in 80-90% of cases. In 10-15%, there is a chance of pneumonia, but which also has a benign outcome in the large majority of cases. We estimate that only 4% of patients require intensive therapy.”

    If this is the real situation, why do the media and the authorities do their utmost to create a climate of panic, thus provoking a true state of exception, with severe limitations on movement and the suspension of daily life and work activities for entire regions?

    Two factors can help explain such a disproportionate response.

    First and foremost, what is once again manifest here is the growing tendency to use the state of exception as a normal governing paradigm. The executive decree (decreto legge), approved by the government “for reasons of hygiene and public safety,” produces a real militarization “of those municipalities and areas in which there is at least one person who tests positive and for whom the source of the infection is unknown, or in which there is a least one case that is not connected to a person who recently traveled from an area affected by the contagion.”

    Such a vague and indeterminate formula will allow [the government] to rapidly extend the state of exception to all regions, as it is practically impossible that other cases will not appear elsewhere.

    Let us consider the serious limitations of freedom imposed by the executive decree:

    A prohibition against leaving the affected municipality or area for all people in that municipality or area.
    A prohibition against entering the affected municipality or area
    The suspension of all events or initiatives (regardless of whether they are related to culture, sport, religion, or entertainment), and a suspension of meetings in any private or public space, including enclosed spaces if they are open to the public.
    The suspension of educational services in kindergartens and schools at every level, including higher education and excluding only distance learning.
    The closure of museums and other cultural institutions as listed in article 101 of the Statute on cultural heritage and landscape, and in executive decree number 42 from 01/22/2004. All regulations on free access to those institutions are also suspended.
    The suspension of all kinds of educational travel, in Italy and abroad.
    The suspension of all publicly held exams and all activities of public offices, except essential services or public utility services.
    The enforcement of quarantine and active surveillance on individuals who had close contact with confirmed cases of infection.

    It is blatantly evident that these restrictions are disproportionate to the threat from what is, according to the NRC, a normal flu, not much different from those that affect us every year.

    We might say that once terrorism was exhausted as a justification for exceptional measures, the invention of an epidemic could offer the ideal pretext for broadening such measures beyond any limitation.

    The other factor, no less disquieting, is the state of fear, which in recent years has diffused into individual consciousnesses and which translates into a real need for states of collective panic, for which the epidemic once again offers the ideal pretext.

    Therefore, in a perverse vicious circle, the limitation of freedom imposed by governments is accepted in the name of a desire for safety, which has been created by the same governments who now intervene to satisfy it.

    http://positionswebsite.org/giorgio-agamben-the-state-of-exception-provoked-by-an-unmotivated-
    #état_d'exception #exception #coronavirus #covid-19 #Agamben #urgence

    • Eccezione virale

      Giorgio Agamben, un vecchio amico, sostiene che il coronavirus differisce appena da una semplice influenza. Dimentica che per la «normale » influenza disponiamo di un vaccino di provata efficacia. E anche questo va ogni anno riadattato alle mutazioni virali. Nonostante ciò la «normale» influenza uccide sempre diverse persone e il coronavirus per il quale non esiste alcun vaccino è capace di una mortalità evidentemente ben superiore. La differenza (secondo fonti dello stesso genere di quelle di Agamben) è di circa 1 a 30: non mi pare una differenza da poco.

      Giorgio afferma che i governi si appropriano di ogni sorta di pretesto per instaurare continui stati di eccezione. Ma non nota che l’eccezione diviene, in realtà, la regola in un mondo in cui le interconnessioni tecniche di ogni specie (spostamenti, trasferimenti di ogni sorta, esposizioni o diffusioni di sostanze, ecc.) raggiungono un’intensità fin qui sconosciuta e che cresce di pari passo alla popolazione. Il moltiplicarsi di quest’ultima comporta anche nei paesi ricchi l’allungarsi della vita e l’aumento del numero di persone anziane e in generale di persone a rischio.

      Non bisogna sbagliare il bersaglio: una civiltà intera è messa in questione, su questo non ci sono dubbi. Esiste una sorta di eccezione virale – biologica, informatica, culturale – che ci pandemizza. I governi non ne sono che dei tristi esecutori e prendersela con loro assomiglia più a una manovra diversiva che a una riflessione politica.

      Ho ricordato che Giorgio è un vecchio amico. Mi spiace tirare in ballo un ricordo personale, ma non mi allontano, in fondo, da un registro di riflessione generale. Quasi trent’anni fa, i medici hanno giudicato che dovessi sottopormi a un trapianto di cuore. Giorgio fu una delle poche persone che mi consigliò di non ascoltarli. Se avessi seguito il suo consiglio probabilmente sarei morto ben presto. Ci si può sbagliare. Giorgio resta uno spirito di una finezza e una gentilezza che si possono definire – senza alcuna ironia – eccezionali.

      https://antinomie.it/index.php/2020/02/27/eccezione-virale

    • Giorgio Agamben : “Clarifications”

      Translator’s Note: Giorgio Agamben asked me to translate this brief essay, which serves as an indirect response to the controversy surrounding his article about the response to coronavirus in Italy (see here for the original Italian piece and here for an English translation).

      Fear is a poor advisor, but it causes many things to appear that one pretended not to see. The problem is not to give opinions on the gravity of the disease, but to ask about the ethical and political consequences of the epidemic. The first thing that the wave of panic that has paralyzed the country obviously shows is that our society no longer believes in anything but bare life. It is obvious that Italians are disposed to sacrifice practically everything — the normal conditions of life, social relationships, work, even friendships, affections, and religious and political convictions — to the danger of getting sick. Bare life — and the danger of losing it — is not something that unites people, but blinds and separates them. Other human beings, as in the plague described in Alessandro Manzoni’s novel, are now seen solely as possible spreaders of the plague whom one must avoid at all costs and from whom one needs to keep oneself at a distance of at least a meter. The dead — our dead — do not have a right to a funeral and it is not clear what will happen to the bodies of our loved ones. Our neighbor has been cancelled and it is curious that churches remain silent on the subject. What do human relationships become in a country that habituates itself to live in this way for who knows how long? And what is a society that has no value other than survival?

      The other thing, no less disquieting than the first, that the epidemic has caused to appear with clarity is that the state of exception, to which governments have habituated us for some time, has truly become the normal condition. There have been more serious epidemics in the past, but no one ever thought for that reason to declare a state of emergency like the current one, which prevents us even from moving. People have been so habituated to live in conditions of perennial crisis and perennial emergency that they don’t seem to notice that their life has been reduced to a purely biological condition and has not only every social and political dimension, but also human and affective. A society that lives in a perennial state of emergency cannot be a free society. We in fact live in a society that has sacrificed freedom to so-called “reasons of security” and has therefore condemned itself to live in a perennial state of fear and insecurity.

      It is not surprising that for the virus one speaks of war. The emergency measures obligate us in fact to life in conditions of curfew. But a war with an invisible enemy that can lurk in every other person is the most absurd of wars. It is, in reality, a civil war. The enemy is not outside, it is within us.

      What is worrisome is not so much or not only the present, but what comes after. Just as wars have left as a legacy to peace a series of inauspicious technologies, from barbed wire to nuclear power plants, so it is also very likely that one will seek to continue even after the health emergency experiments that governments did not manage to bring to reality before: closing universities and schools and doing lessons only online, putting a stop once and for all to meeting together and speaking for political or cultural reasons and exchanging only digital messages with each other, wherever possible substituting machines for every contact — every contagion — between human beings.

      https://itself.blog/2020/03/17/giorgio-agamben-clarifications

    • Must Society be Defended from Agamben?

      Many European countries have by now been in lockdown for more than a week. This has given everyone ample time to reflect on our current condition. Many of the world’s leading critical thinkers have shared their thoughts with us through op-eds, blog posts, and so on. Among the more troubling are three opinion pieces Giorgio Agamben wrote for his Italian publisher Quodlibet. As one could have expected, Agamben vehemently opposes the use of the state of emergency to control this crisis. For the majority of patients, COVID-19 poses no more trouble than a regular flu. Agamben thus fears that exceptional measures pushed through today are dangerously disproportionate. If the reader thinks that makes Agamben sound like coronavirus denialists such as Bolsonaro or Trump, then I must confess they are right. Just like these authoritarian leaders sacrifice global health to their own egos, it seems like Agamben dangerously underestimates the threat the coronavirus poses. So the question must be asked: must society be defended from Agamben?

      For me, this problem is particularly urgent. I am a graduate student in philosophy writing my dissertation about Agamben’s work. Should I, from now on, excuse myself for mentioning Agamben in my research? Will I have to answer mean questions about him and the coronavirus on my PhD defense? I know I am not accountable for the ramblings of a 77-year old man in Italy, but still, I cannot help but feel a bit responsible for whatever my dissertation topic writes. Taking to heart his own statements about ‘abandonment’ as the exposure of people’s bare life to the decision over life and death, I cannot but wonder whether the proposal of doing nothing – a position Agamben shared with the US, the UK, and the Netherlands until a few days ago – is not more problematic than the lockdown we are now in. Is it not the politicians pleading for sacrificing the weak and vulnerable for the sake of ‘group immunity’ who are abandoning the population to the virus’ sovereign decision over life and death? Is it not obvious to Agamben that, today, going into lockdown is riven with class privilege? Upper and middle classes can work from home, while workers, refugees, and the homeless are left to fend for themselves. To give Agamben a fair chance, I will address each of his three arguments against the deployment of the state of exception separately:

      (1) Agamben, firstly, laments the fact that we value biological survival over all other social concerns at the moment. It seems like populations are willing to give up everything – their jobs, their social life, seeing their families – in order to stay alive. Agamben has a point that this shows just how much we have become permeated by the biopolitical imperative to value life above all else, but so what? There is not much to enjoy from social contacts or seeing your family once you are dead. Biological survival is a necessary condition for the cultivation of other social values, so it seems only appropriate that, in times of need, survival comes first. On the other hand, Agamben’s indictment seems fair once we realize that the coronavirus is, in actual fact, not very lethal. Only a small minority of patients develop strong symptoms and, among them, only a minority dies. Agamben, however, misjudges the threat as one of survival or death. What makes the coronavirus so dangerous is not its lethality, but its impenetrability. The problem with the coronavirus is its opaqueness to the governments trying to control its spread. As Bifo wrote recently on Verso Blogs, “neither the immune system nor medical science know anything about the agent. The unknown stops the machine, the biological agent turns into an info-virus, and the info-virus unchains a psychotic reaction.” COVID-19 operates as an info-virus that upsets governmental plans to keep the population safe. Hospitals and clinics are ill-prepared to face this challenge due to years of budget cuts in health services. In that sense, it is more appropriate to regard the recent declarations of the state of emergency as signs of institutional breakdown rather than as a totalitarian ploy to exert domination over the population.

      (2) Agamben’s second criticism is that the fear of contagion governments promote turns everyone into a potential source of infection. During the War on Terror, everyone suddenly became a potential terrorist and could be treated accordingly; nowadays, people suddenly become a potential health threat to each other. This not only grants governments the authority to impose severe restrictions on even healthy citizens, but it also destroys social bonds. People no longer dare to give each other handshakes and the Internet is bursting of messages from lonely people in quarantine begging for a hug. Agamben is right that physical contact is crucial for social well-being. One of the major consequences of the lockdown will be a mental health crisis of unseen proportions. For many of us, the isolation we experience now will have lasting effects for some time to come. On the other hand, Agamben should also not exaggerate the problem. I do not believe people will hesitate to embrace their loved ones once this crisis is over. The restrictions on social interaction are temporary and there is no reason to assume anything different. In the meantime, solidarity is maintained through other means. Right now, my own university department is setting up a system to put lonely students in lockdown in contact with each other. People incessantly find new ways to help each other through these times, whether it is singing Bella ciao from one’s balcony, sewing mouth caps for the local hospital, or babysitting nurses’ and doctors’ children. Lamenting the breakdown of social bonds, like Agamben does, vastly underestimates the viscosity with which the multitude sticks together.

      (3) Agamben’s strongest argument is that the draconian emergency powers of today could become tomorrow’s apparatuses of oppression. Usually, what starts as an extraordinary measure during a state of exception, becomes a permanent tool in the governmental arsenal once the crisis is over. China is already normalizing some of its emergency measures to spy on its population. It has implemented an app-based system of health codes that assign different colour codes to citizens depending on how closely they have been in contact with corona-affected areas. Access to public transport and job facilities could be linked to this data. Public health can hence quickly serve as a pretext for ‘risk scoring’ citizens or even sabotaging political dissidents. Also in Western countries, a cluster of disaster capitalism is forming around the crisis. Private companies have already started developing apps that combine geolocation data with health scores to monitor public life. As Agamben mentions, universities are also switching to online teaching to minimize contagions, but what hinders them from regularizing online teaching? Rather than investing in proper academic staff and offices, they could find it is much cheaper to pay an expert once for making an online teaching module and afterwards pay a grad student peanuts to answer students’ questions online. Are the academics recording their courses at home right now automating themselves out of a job?

      All the while, the main tactic of leftist opposition has become impossible: public manifestations. Believing that socialism is upon us simply because governments are, in times of crisis, considering a universal basic income or universal healthcare, is naïve. If we should have learned one thing from decades of austerity, it is that neoliberals never let a serious crisis go to waste. Keynesian and Neo-Marxist policies might be considered in times of need, but they will quickly disappear in the annals of history if there is no substantial political backdrop to solidify their effects. If the Left fails to grasp this momentum, it will be business as usual once things go back to normal. But how do you organize opposition from the comfort of your home that exceeds free-floating clicktivism? The Left is confronted with a challenge of reconstructing the world after COVID-19 and has lost the most powerful weapon in its arsenal. Corona has hitherto only changed the world in various ways; the point, now, is to give it the correct interpretation to not let it go to waste.

      https://criticallegalthinking.com/2020/03/26/must-society-be-defended-from-agamben

    • Reflections on the Plague (Giorgio Agamben)

      The reflections that follow do not deal with the epidemic itself but with what we can learn from the reactions to it. They are, thus, reflections on the ease with which the whole of society has united in feeling itself afflicted by a plague, has isolated itself in its homes, and has suspended all normal conditions of life — work relationships, friendship, love, and even religious and political beliefs. Why were there no protests and no opposition, as was certainly possible and as is usual in these situations? The hypothesis that I would like to suggest is that somehow, albeit unconsciously, the plague was already present. Conditions of life had evidently become such that a sudden sign was all that it took for the situation to appear for what it was — intolerable, like a plague. In a certain sense, the only positive thing that might be gained from the present situation is this: it is possible that people will begin to ask themselves if the way in which they had previously been living was right.

      We should also reflect upon the need for religion that this situation has made visible. This is indicated by the appearance of terminology from eschatology in the discourse of the media: the obsessive recurrence, above all in the American press, of the word “apocalypse” and other evocations of the end of the world. It is as if the need for religion, no longer finding any satisfaction in the Church, began gropingly to look for another place wherein it could consist, and found it in what has become the religion of our time: science. This, like any religion, can give rise to superstitions and fear — or at least can be used to spread them. Never before have we witnessed such a spectacle of diverse, contradictory opinions and prescriptions — typical of religion in periods of crisis — ranging from minority heretical positions denying the seriousness of the phenomenon (held by some prestigious scientists) up to the dominant orthodox position affirming it, and differing radically on how the situation should be handled. As always in these cases, there are some experts, or self-styled ones, who succeed in securing the favor of the monarchs who, as in the era of the religious disputes that once divided Christianity, side with one current or another according to their own interests and impose measures accordingly.

      Another thing to think about is the obvious collapse of any conviction, or common faith. One could say say that men no longer believe in anything at all — except for bare biological existence which must be saved at any cost. But proceeding from the fear of losing one’s life can only result in tyranny, the monstrous Leviathan with his drawn sword.

      Once the emergency, the plague, has been declared over — if it ever will— I do not believe that it will be possible to return to life as it was before, not for anyone who has maintained a modicum of clarity. And this is perhaps the greatest cause for despair (la cosa più disperante) — even if, as has been said, “Only for those who no longer have hope has hope been given.”*

      *Walter Benjamin. The themes of despair/desperation and hope along with the same quote from Benjamin appear in “The Noonday Demon” in Stanzas.

      https://medium.com/@ddean3000/reflections-on-the-plague-giorgio-agamben-b616763b6259

      Texte original (en italien):
      https://www.quodlibet.it/giorgio-agamben-riflessioni-sulla-peste

    • #Panagiotis_Sotiris – Coronavirus. Contre Agamben, pour une biopolitique populaire

      Nous avons publié récemment un texte de Giorgio Agamben sur l’état d’urgence et le coronavirus. Il semble aujourd’hui qu’il s’appuyait sur des données scientifiques – officielles – erronées qui le conduisaient à minimiser l’importance de l’épidémie. Il n’en reste pas moins qu’il rappelait utilement combien l’état d’urgence s’inscrit dans une généalogie inquiétante et combien l’État moderne s’est toujours servi des crises de tous types pour accroître et exercer son emprise violente sur les peuples. Tout cela en se cachant sous une apparente neutralité savante.

      L’épidémie frappe désormais l’Italie de plein fouet et prolifère à toute vitesse en France, rendant nécessaires des mesures à grande échelle pour contrer son expansion. Alors que commencent à s’esquisser, notamment en Italie, des formes d’auto-organisation populaires et que fait jour la nécessité d’une lecture rationnelle et antagonique des mesures prises par les gouvernements, il nous a semblé important de publier ce texte de Panagiotis Sotiris. Prolongeant le dernier Foucault, il s’attache en effet à imaginer ce que pourrait être une biopolitique communiste, s’appuyant sur les luttes populaires et l’intelligence collective.

      La récente intervention de Giorgio Agamben, qui caractérise les mesures mises en œuvre en réponse à la pandémie de Covid-19 d’exercice de biopolitique de l’« état d’exception » a suscité un débat important sur la manière de penser la biopolitique.

      La notion même de biopolitique, telle qu’elle a été formulée par Michel Foucault, a constitué une contribution importante pour notre compréhension des changements liés au passage à la modernité capitaliste, notamment en ce qui concerne les modes d’exercice du pouvoir et de la coercition. Du pouvoir comme droit de vie et de mort détenu par le souverain, nous passons au pouvoir comme tentative de garantir la santé (et la productivité) des populations. Cela a conduit à une expansion sans précédent de toutes les formes d’interventions et de coercitions étatiques. Des vaccinations obligatoires aux interdictions de fumer dans les espaces publics, la notion de biopolitique a été utilisée dans de nombreux cas comme une clé pour comprendre les dimensions politiques et idéologiques des politiques de santé.

      Cela nous a permis dans le même temps d’analyser différents phénomènes, souvent refoulés dans l’espace public, depuis les façons dont le racisme a tenté de se fonder « scientifiquement » aux dangers incarnés par des tendances comme l’eugénisme. Et effectivement, Agamben l’a utilisé d’une façon constructive, dans sa tentative de théoriser les formes modernes de l’« état d’exception », c’est-à-dire les espaces dans lesquels s’exercent des formes extrêmes de coercition, avec comme exemple central le camp de concentration.

      Les questions relatives à la gestion de la pandémie de Covid-19 soulèvent évidemment des problèmes liés à la biopolitique. De nombreux commentateurs ont ainsi affirmé que la Chine avait pu prendre des mesures pour contenir ou ralentir la pandémie parce qu’elle pouvait mettre en œuvre une version autoritaire de la biopolitique. Cette version comprenait le recours à des quarantaines prolongées et à des interdictions d’activités sociales, tout cela étant permis par le vaste arsenal de mesures de coercition, de surveillance et de contrôle ainsi que par les technologies dont dispose l’État chinois.

      Certains commentateurs ont même laissé entendre que les démocraties libérales n’ayant pas la même capacité de coercition ou comptant davantage sur le changement volontaire des comportements individuels, elles ne pourraient pas prendre les mêmes mesures, entravant ainsi les tentatives de faire face à la pandémie.

      Cependant, ce serait une erreur que de poser le dilemme entre d’un côté une biopolitique autoritaire et de l’autre une confiance libérale dans la propension des individus à faire des choix rationnels.

      C’est d’autant plus évident que le fait de considérer des mesures de santé publique, telles que les quarantaines ou la « distanciation sociale », uniquement sous le prisme de la biopolitique, conduit en quelque sorte à passer à côté de leur utilité potentielle. En l’absence de vaccin ou de traitements antiviraux efficaces, ces mesures, tirées du répertoire des manuels de santé publique du xixe siècle, peuvent s’avérer précieuses, notamment pour les groupes les plus vulnérables.

      C’est particulièrement vrai si l’on pense que même dans les économies capitalistes avancées, les infrastructures de santé publique se sont détériorées et ne peuvent pas réellement supporter les pics de pandémie, à moins que des mesures ne soient prises pour réduire leurs rythmes d’expansions.

      On pourrait dire, contra Agamben, que la « vie nue » a plus à voir avec le retraité figurant sur une liste d’attente pour un appareil respiratoire ou un lit de soins intensifs, en raison de l’effondrement du système de santé, qu’avec l’intellectuel qui doit se débrouiller face aux aspects pratiques des mesures de quarantaine.

      À la lumière de ce qui précède, je voudrais suggérer un retour différent à Foucault. Nous oublions parfois que ce dernier avait une conception très relationnelle des pratiques de pouvoir. En ce sens, il est légitime de se demander si une biopolitique démocratique ou même communiste est possible. Pour le dire autrement : est-il possible d’avoir des pratiques collectives qui contribuent réellement à la santé des populations, y compris des modifications de comportement à grande échelle, sans une expansion parallèle des formes de coercition et de surveillance ?

      Foucault lui-même, dans ses derniers travaux, tend vers une telle direction, avec les notions de vérité, de parrhesia et de souci de soi. Dans ce dialogue très original avec la philosophie antique, il propose une politique alternative du bios qui combine de manière non coercitive les soins individuels et collectifs.

      Dans une telle perspective, la décision de réduire les déplacements ou l’instauration d’une distanciation sociale en temps d’épidémie, l’interdiction de fumer dans les espaces publics fermés ou la prohibition de pratiques individuelles et collectives nuisibles à l’environnement, seraient le résultat de décisions collectives discutées démocratiquement. Cela signifie que de la simple discipline, nous passons à la responsabilité, vis-à-vis des autres puis de nous-mêmes, et de la suspension de la socialité à sa transformation consciente. Dans de telles conditions, au lieu d’une peur individuelle permanente, capable de briser tout sentiment de cohésion sociale, nous déplaçons l’idée d’effort collectif, de coordination et de solidarité au sein d’une lutte commune, éléments qui dans de telles urgences sanitaires peuvent s’avérer tout aussi importants que les interventions médicales.

      Se dessine ainsi la possibilité d’une biopolitique démocratique. Celle-ci peut également se fonder sur la démocratisation du savoir. L’accès accru aux connaissances, associé à de nécessaires campagnes de vulgarisation, rendraient possibles des processus de décision collective fondés sur la connaissance et la compréhension et non pas seulement sur l’autorité des experts.
      Une biopolitique populaire

      Prenons l’exemple de la lutte contre le VIH. Le combat contre la stigmatisation, la tentative de faire comprendre qu’il ne s’agit pas d’une maladie réservée aux « groupes à haut risque », l’exigence d’éducation aux pratiques sexuelles saines, le financement du développement de mesures thérapeutiques et l’accès aux services de santé publique n’auraient pas été possibles sans la lutte de mouvements tels qu’ACT UP. On pourrait dire qu’il s’agit bien d’un exemple de biopolitique populaire.

      Dans la conjoncture actuelle, les mouvements sociaux ont une grande marge de manœuvre. Ils peuvent exiger des mesures immédiates pour aider les systèmes de santé publique à supporter le fardeau supplémentaire causé par la pandémie. Ils peuvent aussi souligner la nécessité de la solidarité et de l’auto-organisation collective pendant une telle crise, par opposition aux paniques « survivalistes » individualisées. Ils peuvent également insister sur le fait que le pouvoir (et la coercition) de l’État doit être utilisé pour canaliser les ressources du secteur privé vers des orientations socialement nécessaires. Enfin, ils peuvent faire de la transformation sociale une exigence vitale.

      https://acta.zone/panagiotis-sotiris-coronavirus-contre-agamben-pour-une-biopolitique-populaire/#

    • je n’ai pas fait de seen à part parce que pour moi l’affaire Agamben était déjà classée (classement vertical).

    • Oui, il y a de quoi avec ses gargarismes permanents sur l’état d’exception et leur aggravation sous Covid. Mais, à part sa fin pénible, l’article de François Nathan donne en synthèse un peu d’histoire des épidémies, et, pointant ce qu’une politique du soin interdit (dont la « pensée » du sieur A.), très implicitement sur ce qu’elle supposerait (ne pas tenir séparés le biologique du social-historique). Enjeu tout à fait négligé, y compris en partie ici il me semble, braqués que nous sommes sur les « données » et les effets.

    • #Donatella_Di_Cesare: “Dear Agamben, I write to you…”

      From profound critic of neo-liberalism, to guru of anti-vaxxers. The philosopher Donatella Di Cesare writes a ‘letter from afar’ to Giorgio Agamben.

      As the second year of the planetary pandemic draws to a close, one cannot help but recognize, among the many devastating effects of this vast catastrophe, a tragic event that fully affects philosophy. I would like to call it the ‘Agamben Case,’ not to objectify the protagonist — to whom I am addressing myself, as if writing a letter from afar — but to underline its importance.

      Giorgio Agamben — like it or not — has been, and is, the most significant philosopher of the last few decades, not only on the European scene, but throughout the world. From American university classrooms to the most remote oppositional groups of Latin American, Agamben’s name, in some ways even going beyond the philosopher himself, has become the banner of a new critical thought. For those of my generation, who lived through the 1970s, his books — particularly starting with Homo Sacer, Sovereign Power and Bare Life in 1995 — were a chance not only to scrutinize the disturbing and authoritarian depths of neo-liberalism, but also to unmask the successful and watered-down pseudo-left, which today self-identifies as a moderate progressivism. This pseudo-left has no critique of progress, and a philosophical inventory that came to a halt in the 1980s, it practices a politics that reduces its activities and direction to administrative governance under the dictate of the economy. In the wake of the best tradition of the twentieth century — from Foucault to Arendt, from Benjamin to Heidegger — Agamben has offered us the vocabulary and conceptual repertoire to try to orient ourselves in the complex terrain of the twenty-first century. How can we forget the pages on the “camp,” which after Auschwitz, rather than disappearing, became part of the political landscape, and also those on bare life, first and foremost of those exposed without rights, or on post-totalitarian democracy that maintains a link with the past?

      This makes what has recently happened all the more traumatic. In the blog ‘Una voce,’ hosted on the Quodlibet website, Agamben took to commenting on the irruption of the coronavirus in semi-journalistic terms. The first post on February 26, 2020, was titled “The Invention of a Pandemic.” Today this sounds like a malicious prognosis. At the time, however, Agamben was not alone in deluding himself that covid-19 was little more than a flu. There was a lack of data and the magnitude of the disease had not yet been revealed. In my own pessimism, which caused me to see the first signs of covid as the entry to a new, worse, era, I felt surrounded by people who preferred to downplay the phenomenon or detach from it. During the lockdown we were all struck by the measures taken to combat the virus, as indispensable as they were shocking. Life confined within domestic walls, our being consigned to the screen, deprived of others and the polis… it all seemed almost unbearable — until the suffering of those emerged who, without breath, were fighting for life in intensive care units. The image of the trucks transporting coffins in Bergamo marked the point of no return for the whole world. The sovereign virus, which the sovereignist regimes, from Trump to Bolsonaro, grotesquely pretended either to ignore or to bend to their own purposes, manifested itself in all its terrible potency. The catastrophe was ungovernable. And it exposed the pettiness and ineptitude of the politics of closed borders. Europe responded.

      The time had come for Agamben to acknowledge outright: “I made an interpretative error, because the pandemic is not an invention.” But Agamben never rectified his error.

      His posts continued until July 2020 in the same vein. As news of his developing denialism spread abroad, I read his embarrassing texts convinced that the nightmare would soon be over. But it wasn’t. His posts have become the subject of two books and the ‘voice’ of the blog has continued with its prognosis, reaching its lowest point with two interventions of July 2021 — “Second Class citizens” and “Green Pass” — where the Green Pass was obscenely likened to the yellow star. This gave significant succour to the worst of the anti-vax movement, intellectually and philosophically legitimizing them. The rest, including the ‘Doubt and Precaution Committee,’[1] is (recent) history.

      Concerns over securitarian drifts are justified. The politics of fear, the phobocracy that governs and subdues ‘us’ by instilling a fear of what is outside, nurturing hatred for the other, is the current political phenomenon that characterizes immunitarian democracies and it precedes the pandemic. In different ways philosophers, sociologists, economists, and political scientists have denounced it. It is equally right to argue that the Italian context is in this respect a political laboratory without equal. However, a state of emergency cannot be confused with a state of exception. An earthquake, a flood, a pandemic are unexpected events that must be faced in their necessity. A state of exception is dictated by a sovereign will. Of course, one can border on the other, and we are therefore aware both of the danger of an institutionalized state of emergency and of the threat represented by those control and surveillance measures which, once in place, risk becoming indelible. It is true: there is no government that cannot avail itself of the pandemic. Let’s keep the suspicion; such suspicion is the salt of democracy.

      But the further step, which is a drift into conspiracy-theorising, we should not take. Therefore, we do not say that the covid-19 epidemic is an invention, nor that it has been used intentionally as a pretext, as Agamben does with the caveat included in his book: “if the powers that govern the world have decided to take the pretext of a pandemic — at this point it does not matter if it is real or simulated…”

      Personalizing power, making it a subject with a will, attributing an intention to it, means endorsing a conspiratorial vision. And it also means not considering the role of technique, or technology, that machinery that, as Heidegger teaches, employs those who pretend to employ it. The designers become the designed. Through this perspective one can see how power works. It is precisely the sovereign virus that has shown all the limits of this power that runs amok, is unjust, violent, and yet is impotent in the face of disaster, incapable of dealing with the world’s disease.

      No, I do not associate myself with the anti-conspiracist vulgarity of those who, certain of possessing reason and truth, reduce a complex phenomenon to a mental cramp or a lie. With even more regret, I say that Agamben’s gloomy insinuations, his declarations on the “construction of a fictitious scenario” and on the “integral organization of the body of citizens,” which refer to a new paradigm of biosecurity and to a sort of sanitary terror, simply embed him within the contemporary landscape of conspiracy.

      As is known, Agamben has found himself on the right, or rather the ultra-right, with a following consisting of anti-vaxxers and those against the Green Pass. From time-to-time he has even lashed out against those on the left who defended the vaccination plan. It does not seem to me, however, that in these two years he has expended a word for the riots in prisons, for the elderly decimated in the nursing homes, for the homeless abandoned in the city, for those left suddenly without work, for the delivery riders, the laborers, and the invisible. I would have expected, from the philosopher who made us reflect on ‘bare life,’ an appeal for the migrants who are brutalized, rejected, and left to die at the European borders. Indeed, an initiative that, with his authority, would have had certain weight. But there has been none of that.

      He has often forced us into to distorting analyses but, above all, by taking paradoxical positions, he has pushed us towards common sense. As far as I am concerned, perhaps this is one of the major damages, since philosophy requires radicality. But the damages go beyond this and are difficult to estimate, starting from the surfeit of discredit cast upon philosophy itself.

      For us Agambeniani, survivors of this trauma, it will be a matter of rethinking categories, concepts, terms, some of which — such as ‘state of exception’ — have become almost grotesque. And it will be necessary to save ‘Agamben’ from Agamben; to preserve the legacy of his thought from this drift. Nor can we gloss over the political problem, given that one of the decisive points of reference for a left that surrenders neither to neo-liberalism nor to the model of moderate progressivism is now missing, and in such a disastrous way. The path will be rough.

      Donatella Di Cesare

      19 December 2021 (L’Espresso)

      https://medium.com/contrahistorical/donatella-di-cesare-dear-agamben-i-write-to-you-48e58d4b1d52

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      La lettre originale, en italien, publiée dans le journal italien L’Espresso:
      Caro Agamben, ora dobbiamo salvare te e la filosofia dal tuo complottismo

      È stato il filosofo più significativo di questi ultimi decenni. Ma da quando ha iniziato a commentare gli eventi legati al coronavirus ha abbracciato il negazionismo. Sarà quindi necessario preservare Agamben da Agamben, il lascito del suo pensiero da questa deriva

      Mentre volge al termine il secondo anno della pandemia planetaria non si può fare a meno di riconoscere, tra i tanti devastanti effetti dell’immane catastrofe, un evento tragico che investe in pieno la filosofia. Vorrei chiamarlo il “caso Agamben”, non per oggettualizzare il protagonista, a cui invece mi rivolgo, come scrivendogli una lettera da lontano, bensì per sottolinearne l’importanza.

      Giorgio Agamben - piaccia o no - è stato ed è il filosofo più significativo di questi ultimi decenni, non solo nello scenario europeo, ma in quello mondiale. Dalle aule universitarie statunitensi ai più periferici gruppi antagonisti latinoamericani il nome di Agamben, per qualche verso anche al di là del filosofo, è diventato l’insegna di un nuovo pensiero critico. Per quelli della mia generazione, che hanno vissuto gli anni Settanta, i suoi libri - soprattutto a partire da “Homo sacer. Il potere sovrano e la nuda vita” del 1995 - hanno costituito la possibilità non solo di scrutare il fondo inquietante e autoritario del neoliberismo, ma anche di smascherare la pseudosinistra vincente e annacquata, che oggi si autodefinisce progressismo moderato. Nessuna critica del progresso, un inventario filosofico fermo tutt’al più agli anni Ottanta, una pratica della politica che la riduce a governance amministrativa sotto il dettato dell’economia. Sulla scia della migliore tradizione del Novecento - da Foucault ad Arendt, da Benjamin a Heidegger - Agamben ci ha offerto il vocabolario e il repertorio concettuale per tentare di orientarci nel complesso scenario del XXI secolo. Come dimenticare le pagine sul “campo”, che dopo Auschwitz, anziché scomparire, entra a far parte del paesaggio politico, e ancora quelle sulla nuda vita, anzitutto di chi è esposto senza diritti, o sulla democrazia post-totalitaria che mantiene un legame con il passato?

      Tanto più traumatico è quel che accaduto. Nel blog “Una voce”, ospitato sul sito della casa editrice Quodlibet, Agamben ha preso a commentare l’irruzione del coronavirus in termini semigiornalistici. Il primo post del 26 febbraio 2020 era intitolato “L’invenzione di una pandemia”. Oggi suona come una funesta profezia. Allora Agamben non era però il solo a illudersi che il Covid-19 fosse poco meno che un’influenza. Mancavano dati e l’entità del male non si era ancora rivelata. Nel mio pessimismo, che mi spingeva a scorgere nei primi segnali l’ingresso di una nuova epoca, mi sentivo circondata da persone che preferivano minimizzare o rimuovere.

      Durante il lockdown fummo tutti colpiti dalle misure prese per contrastare il virus, tanto indispensabili quanto scioccanti. La vita confinata tra le mura domestiche, consegnata allo schermo, privata degli altri e della polis, ci sembrò quasi insopportabile - fin quando non emerse la sofferenza di chi, senza respiro, lottava per la vita nelle terapie intensive. L’immagine dei camion che a Bergamo trasportavano i feretri segnò per tutto il mondo il punto di non ritorno. Il virus sovrano, che i regimi sovranisti, da Trump a Bolsonaro, pretendevano o di ignorare grottescamente o di piegare ai propri scopi, si manifestò in tutta la sua terribile potenza. La catastrofe era ingovernabile. E metteva allo scoperto meschinità e inettitudine della politica dei confini chiusi. L’Europa reagì.

      Per Agamben era tempo di riconoscere a chiare lettere: «Ho commesso un errore interpretativo, perché la pandemia non è un’invenzione». Ma Agamben non ha mai rettificato. I suoi post si sono susseguiti fino a luglio 2020 con lo stesso tenore. Mentre la notizia del suo incipiente negazionismo si diffondeva all’estero, leggevo quelle righe imbarazzanti convinta che l’incubo sarebbe presto finito. Così non è stato. I post sono diventati materia di due libri e la “voce” del blog ha continuato a vaticinare raggiungendo il punto più basso con due interventi del luglio 2021 - “Cittadini di seconda classe” e “Tessera verde” - dove il green pass viene paragonato alla stella gialla. Un paragone osceno, che ha dato la stura ai peggiori movimenti no vax legittimandoli. Il resto, compresa la “Commissione per il dubbio e la precauzione”, è storia recente.

      È motivata la preoccupazione per una deriva securitaria. La politica della paura, la fobocrazia che governa e sottomette il “noi” instillando il timore per ciò che è fuori, fomentando l’odio per l’altro, è il fenomeno politico attuale che caratterizza le democrazie immunitarie e precede la pandemia. In modi diversi lo hanno denunciato filosofi, sociologi, economisti, politologi. Altrettanto giusto è sostenere che il contesto italiano è sotto questo aspetto un laboratorio politico senza uguali. Tuttavia non si può confondere lo stato d’emergenza con lo stato d’eccezione. Un terremoto, un’alluvione, una pandemia sono un evento inatteso che va fronteggiato nella sua necessità. Lo stato d’eccezione è dettato da una volontà sovrana. Certo l’uno può sconfinare nell’altro e siamo perciò consapevoli sia del pericolo di uno stato d’emergenza istituzionalizzato sia della minaccia rappresentata da quelle misure di controllo e sorveglianza che, una volta inserite, rischiano di diventare incancellabili. È vero: non c’è governo che non possa valersi della pandemia. Manteniamo il sospetto, che è il sale della democrazia.

      Ma il passo ulteriore, quello della deriva complottistica, non lo compiamo. Perciò non diciamo né che l’epidemia da Covid-19 è un’invenzione né che viene presa a pretesto intenzionalmente, come fa Agamben nell’avvertenza del suo libro: «Se i poteri che governano il mondo hanno deciso di cogliere il pretesto di una pandemia - a questo punto non importa se vera o simulata…». Personalizzare il potere, renderlo un soggetto con tanto di volontà, attribuirgli un’intenzione, significa avallare una visione complottistica. E vuol dire anche non considerare il ruolo della tecnica, quell’ingranaggio che, come insegna Heidegger, impiega quanti pretenderebbero di impiegarlo. I progettisti diventano i progettati. Non si può oggi non vedere il potere attraverso questo dispositivo. Proprio il virus sovrano ha mostrato tutti i limiti di un potere che gira a vuoto, ingiusto, violento, e tuttavia impotente di fronte al disastro, incapace di affrontare la malattia del mondo.

      No, non mi associo alla vulgata anticomplottista di quelli che, certi di possedere ragione e verità, riducono un fenomeno complesso a un crampo mentale o a una menzogna. Con tanto più rammarico dico che le cupe insinuazioni di Agamben, le sue dichiarazioni sulla «costruzione di uno scenario fittizio» e sulla «organizzazione integrale del corpo dei cittadini», che rinviano a un nuovo paradigma di biosicurezza e a una sorta di terrore sanitario, lo inscrivono purtroppo nel panorama attuale del complottismo.

      Com’è noto Agamben si è ritrovato a destra, anzi all’ultradestra, con un seguito di no vax e no pass. Di tanto in tanto si è perfino scagliato contro chi a sinistra difendeva il piano di vaccinazione. Non mi risulta, invece, che in questi due anni abbia speso una parola per le rivolte nelle carceri, per gli anziani decimati nelle rsa, per i senzatetto abbandonati nelle città, per quelli rimasti d’un tratto senza lavoro, per i rider, i braccianti e gli invisibili. Mi sarei aspettata dal filosofo che ci ha fatto riflettere sulla “nuda vita” un appello per i migranti che alle frontiere europee vengono brutalizzati, respinti, lasciati morire. Anzi, un’iniziativa che, con la sua autorevolezza, avrebbe avuto certo peso. Nulla di ciò.

      Ci ha costretto spesso a elucubrazioni fuorvianti e soprattutto, prendendo posizioni paradossali, ci ha spinto verso il senso comune. Per quel che mi riguarda forse questo è uno dei maggiori danni, dato che la filosofia richiede radicalità. Ma i danni sono ulteriori e difficilmente stimabili, a partire da un sovrappiù di discredito gettato sulla filosofia. Per noi agambeniani, sopravvissuti a questo trauma, si tratterà di ripensare categorie concetti, termini, alcuni - come “stato d’eccezione” - divenuti quasi ormai grotteschi. E sarà necessario salvare Agamben da Agamben, il lascito del suo pensiero da questa deriva. Né si può sorvolare sulla questione politica, dato che viene meno nel modo peggiore uno dei punti decisivi di riferimento per una sinistra che non si arrende né al neoliberismo né alla versione del progressismo moderato. Il cammino sarà impervio.

      https://espresso.repubblica.it/opinioni/2021/12/20/news/giorgio_agamben_complotto_covid-330912383

  • #hodlonaut’s pro bono lawyer: “I cannot imagine practicing law in any other field.”
    https://hackernoon.com/hodlonauts-pro-bono-lawyer-i-cannot-imagine-practicing-law-in-any-other-

    Hodlonaut’s pro bono lawyer: "I cannot imagine practicing law in any other field."Source, https://weareallhodlonaut.com/via community.hackernoon.com,START A CRYPTO THREADHodlonaut’s pro bono lawyer: “I cannot imagine practicing law in any other field.” was originally published in Hacker Noon on Medium, where people are continuing the conversation by highlighting and responding to this story.

    #satoshi-nakamoto #hodlnaur-lawyer #craig-wright #donate-to-hodlonaut

  • USA - Iran : Pour faire oublier les dessous de table de trump
    Trump : La couche de fange la plus épaisse Paul Jorion
    https://www.pauljorion.com/blog/2018/05/09/trump-la-couche-de-fange-la-plus-epaisse

    Quand on s’attribue généreusement l’image de celui qui asséchera le bourbier, qui drainera le marécage (« To Drain the Swamp »), le risque que l’on court, c’est que quelqu’un découvre que c’est dans votre propre jardin que la couche de fange est en réalité la plus épaisse.

    Le président #Trump a accepté de courir ce risque et il en récolte aujourd’hui les fruits amers.

    Mercredi de la semaine dernière, le 2 mai, Rudolph Giuliani, ancien maire de New York et candidat malheureux à l’investiture du Parti républicain aux élections présidentielles de 2008, qui venait de rejoindre l’équipe d’avocats de Trump, jetait un pavé dans la mare : « Non, les 130.000 $ de prix du silence versés à l’actrice porno #Stormy_Daniels ne constituaient pas une infraction au financement de la campagne présidentielle : ils avaient été remboursés par #Trump lui-même, par l’intermédiaire de son avocat Michael Cohen, grâce à des versements mensuels d’un montant de 35.000 dollars ».

    Or on apprend aujourd’hui dans un document versé au dossier par l’avocat de Daniels (de son vrai nom Stephanie Clifford), le très haut en couleurs Michael Avenatti (il a couru entre autres les 24 heures du Mans), que d’autres – et en particulier, la compagnie #AT&T – alimentaient par des versements du même ordre de grandeur le compte de Essential Consultants, la coquille créée par Cohen dans l’état du #Delaware, fameux pour son moins-disant juridique, moins de quinze jours avant le premier versement à Clifford.

    La justification des 200.000 $ versés par AT&T : « Obtenir des lumières (insights) quant au fonctionnement de la nouvelle administration », par le truchement de quelqu’un fort bien placé pour connaître ce type d’information : nul autre que l’avocat de Trump lui-même. Aucun rapport donc entre ce versement et l’approbation que la firme cherche à obtenir en ce moment dans sa tentative de prise de contrôle de #Time_Warner_Inc. d’un montant de 85 milliards de dollars, tentative bloquée depuis novembre de l’année dernière par le ministère de la Justice dans le cadre de l’application des lois anti-trust (une décision est attendue le 12 juin). Le principal souci pour les deux cocontractants est sans doute aujourd’hui que le vin au fond du pot ne noie la chandelle dont on espérait la lumière !

    Et AT&T n’était pas seule à verser, entre la fin de l’année dernière et le début de celle-ci, des fonds considérables à l’avocat de Trump. On compte aussi la firme coréenne #Korea_Aerospace_Industries qui s’efforce en ce moment, en concurrence avec l’Américain #Lockheed_Martin, d’obtenir un contrat juteux d’avions de chasse d’essai pour l’US Air Force. Il y avait aussi la firme pharmaceutique suisse #Novartis, qui n’a pas hésité à verser à Essential Consultants, en douze tranches, 1,2 millions de dollars, à l’époque où les paiements dits « de M. Trump » remboursaient son avocat de sa généreuse avance (dont il a affirmé lui, de manière un peu pitoyable, qu’elle était alimentée par une ligne de crédit dont son logement servait de collatéral) .

    Mais ce n’est pas tout : les généreux #donateurs de l’avocat de M. Trump, à l’époque où il s’efforçait de gérer la cupidité d’amantes – ou s’affirmant telles – importunes du Président, comptaient aussi le fonds Columbus Nova, essentiellement financé par l’#oligarque_russe #Viktor_Vekselberg et géré par son cousin #Andrew_Intrater, lequel a offert 250.000 $ comme contribution personnelle au financement de l’inauguration officielle de M. Trump.

    Or Vekselberg est déjà l’objet de sanctions imposées début avril par Robert Mueller dans le cadre de son enquête sur une éventuelle collusion entre la campagne de Trump et la Russie, comme l’interdiction pour lui de se rendre aux États-Unis ou d’y ouvrir un compte en banque. La raison pour laquelle Vekselberg était sanctionné était loin d’être claire à l’époque car il était question surtout d’interférences russes avec la campagne électorale par le biais de la diffusion de propagande populiste, suprématiste, etc. sur les réseaux sociaux.

    Et ceci signifie que ce que nous découvrons aujourd’hui du fait de la diligence d’Avenatti, l’avocat de Stormy Daniels, la commission Mueller le sait déjà depuis le 6 avril, jour où ces sanctions furent prises à l’égard de « sept oligarques russes et douze compagnies dont ils sont les propriétaires ou qu’ils contrôlent, dix-sept fonctionnaires de haut rang du gouvernement russe, ainsi qu’une firme d’État de commerce d’armement et une banque russe, sa filiale. »

    Et l’on comprend mieux du coup a posteriori l’affolement de Trump le 9 avril quand la totalité des dossiers de son avocat Michael Cohen furent saisis dans un raid du #FBI, conjointement chez lui, dans le bureau qu’il occupait dans une firme d’avocats qui rompit immédiatement ses relations avec lui, ainsi que dans la chambre qu’il occupait dans un hôtel durant la rénovation de son domicile.

    La conclusion à tirer, c’est que pour des versements comme des peccadilles du genre 130.000 $ pour faire taire des empêcheurs ou empêcheuses de danser en rond du type Stormy Daniels, les candidats se bousculaient en réalité au portillon, allant d’#oligarques russes à des compagnies américaines à la tête de conglomérats internationaux comme AT&T, et que les #pots-de-vin tombaient comme à #Gravelotte (4,4 millions de dollars versés à Essential Consultants selon le New York Times).

    Ce que les tribulations de tous ces généreux #corrupteurs et #corrompus suggèrent, c’est que tout pays se révèle peut-être une république bananière aussitôt que l’on s’intéresse à la partie immergée de l’iceberg, la différence entre les cas flagrants et les autres n’étant qu’au niveau de la gestion des apparences.

    Quoi qu’il en soit, l’assèchement du bourbier, le « Du balai », ce n’est donc pas Trump qui s’en occupe en réalité, c’est Robert Mueller, et le bourbier s’assèche de jour en jour de lui-même, sans que Mueller doive même dire quoi que ce soit. Et avec un peu de chance, Trump disparaîtra du paysage avant même que celui-ci ne dépose ses conclusions.

    On comprend mieux dans ce contexte l’empressement de Trump ces jours-ci à mettre en application les propositions les plus décervelées de son programme, du genre de sa dénonciation hier du traité avec l’#Iran : l’étau se resserre pour lui, et le temps presse toujours davantage. « J’aurai au moins honoré mes promesses de campagne ! », se dit-il sans doute. Et s’il se retrouve en prison, il aura au moins la satisfaction de ne pas avoir trahi sa base. Laquelle exultera, nul n’en doute, et le portera en triomphe, à sa sortie de Sing-Sing dans quelques dizaines d’années.

  • Iran. « Pas acceptable » que les États-Unis soient le « gendarme » de la planète
    https://www.crashdebug.fr/international/14867-iran-pas-acceptable-que-les-etats-unis-soient-le-gendarme-de-la-pla

    J’espère que ce petit épisode sur l’Iran permettra au commun des mortels d’entrevoir la dictature sans partage qu’exerce les États-unis sur la France et sur le monde… (vidéo ci-dessous)

    Il faut dire que quand on consacre 700 Milliards de dollars par an à son armé ont a quelques arguments...

    Selon Bruno Le Maire, il n’est « pas acceptable » que les États-Unis se placent en « gendarme économique de la planète » après la décision de Donald Trump de rétablir les sanctions visant l’Iran.

    Jugeant que le retrait américain de l’accord nucléaire est « une erreur » pour la sécurité internationale, mais aussi du point de vue économique, Bruno Le Maire a observé que cette décision aurait des « conséquences » pour les entreprises françaises, telles que Total, Sanofi, Renault ou encore Peugeot. « En deux ans, la France a (...)

    • Trump : La couche de fange la plus épaisse Paul Jorion
      https://www.pauljorion.com/blog/2018/05/09/trump-la-couche-de-fange-la-plus-epaisse

      Quand on s’attribue généreusement l’image de celui qui asséchera le bourbier, qui drainera le marécage (« To Drain the Swamp »), le risque que l’on court, c’est que quelqu’un découvre que c’est dans votre propre jardin que la couche de fange est en réalité la plus épaisse.

      Le président #Trump a accepté de courir ce risque et il en récolte aujourd’hui les fruits amers.

      Mercredi de la semaine dernière, le 2 mai, Rudolph Giuliani, ancien maire de New York et candidat malheureux à l’investiture du Parti républicain aux élections présidentielles de 2008, qui venait de rejoindre l’équipe d’avocats de Trump, jetait un pavé dans la mare : « Non, les 130.000 $ de prix du silence versés à l’actrice porno #Stormy_Daniels ne constituaient pas une infraction au financement de la campagne présidentielle : ils avaient été remboursés par #Trump lui-même, par l’intermédiaire de son avocat Michael Cohen, grâce à des versements mensuels d’un montant de 35.000 dollars ».

      Or on apprend aujourd’hui dans un document versé au dossier par l’avocat de Daniels (de son vrai nom Stephanie Clifford), le très haut en couleurs Michael Avenatti (il a couru entre autres les 24 heures du Mans), que d’autres – et en particulier, la compagnie #AT&T – alimentaient par des versements du même ordre de grandeur le compte de Essential Consultants, la coquille créée par Cohen dans l’état du #Delaware, fameux pour son moins-disant juridique, moins de quinze jours avant le premier versement à Clifford.

      La justification des 200.000 $ versés par AT&T : « Obtenir des lumières (insights) quant au fonctionnement de la nouvelle administration », par le truchement de quelqu’un fort bien placé pour connaître ce type d’information : nul autre que l’avocat de Trump lui-même. Aucun rapport donc entre ce versement et l’approbation que la firme cherche à obtenir en ce moment dans sa tentative de prise de contrôle de #Time_Warner_Inc. d’un montant de 85 milliards de dollars, tentative bloquée depuis novembre de l’année dernière par le ministère de la Justice dans le cadre de l’application des lois anti-trust (une décision est attendue le 12 juin). Le principal souci pour les deux cocontractants est sans doute aujourd’hui que le vin au fond du pot ne noie la chandelle dont on espérait la lumière !

      Et AT&T n’était pas seule à verser, entre la fin de l’année dernière et le début de celle-ci, des fonds considérables à l’avocat de Trump. On compte aussi la firme coréenne #Korea_Aerospace_Industries qui s’efforce en ce moment, en concurrence avec l’Américain #Lockheed_Martin, d’obtenir un contrat juteux d’avions de chasse d’essai pour l’US Air Force. Il y avait aussi la firme pharmaceutique suisse #Novartis, qui n’a pas hésité à verser à Essential Consultants, en douze tranches, 1,2 millions de dollars, à l’époque où les paiements dits « de M. Trump » remboursaient son avocat de sa généreuse avance (dont il a affirmé lui, de manière un peu pitoyable, qu’elle était alimentée par une ligne de crédit dont son logement servait de collatéral) .

      Mais ce n’est pas tout : les généreux #donateurs de l’avocat de M. Trump, à l’époque où il s’efforçait de gérer la cupidité d’amantes – ou s’affirmant telles – importunes du Président, comptaient aussi le fonds Columbus Nova, essentiellement financé par l’#oligarque_russe #Viktor_Vekselberg et géré par son cousin #Andrew_Intrater, lequel a offert 250.000 $ comme contribution personnelle au financement de l’inauguration officielle de M. Trump.

      Or Vekselberg est déjà l’objet de sanctions imposées début avril par Robert Mueller dans le cadre de son enquête sur une éventuelle collusion entre la campagne de Trump et la Russie, comme l’interdiction pour lui de se rendre aux États-Unis ou d’y ouvrir un compte en banque. La raison pour laquelle Vekselberg était sanctionné était loin d’être claire à l’époque car il était question surtout d’interférences russes avec la campagne électorale par le biais de la diffusion de propagande populiste, suprématiste, etc. sur les réseaux sociaux.

      Et ceci signifie que ce que nous découvrons aujourd’hui du fait de la diligence d’Avenatti, l’avocat de Stormy Daniels, la commission Mueller le sait déjà depuis le 6 avril, jour où ces sanctions furent prises à l’égard de « sept oligarques russes et douze compagnies dont ils sont les propriétaires ou qu’ils contrôlent, dix-sept fonctionnaires de haut rang du gouvernement russe, ainsi qu’une firme d’État de commerce d’armement et une banque russe, sa filiale. »

      Et l’on comprend mieux du coup a posteriori l’affolement de Trump le 9 avril quand la totalité des dossiers de son avocat Michael Cohen furent saisis dans un raid du #FBI, conjointement chez lui, dans le bureau qu’il occupait dans une firme d’avocats qui rompit immédiatement ses relations avec lui, ainsi que dans la chambre qu’il occupait dans un hôtel durant la rénovation de son domicile.

      La conclusion à tirer, c’est que pour des versements comme des peccadilles du genre 130.000 $ pour faire taire des empêcheurs ou empêcheuses de danser en rond du type Stormy Daniels, les candidats se bousculaient en réalité au portillon, allant d’#oligarques russes à des compagnies américaines à la tête de conglomérats internationaux comme AT&T, et que les #pots-de-vin tombaient comme à #Gravelotte (4,4 millions de dollars versés à Essential Consultants selon le New York Times).

      Ce que les tribulations de tous ces généreux #corrupteurs et #corrompus suggèrent, c’est que tout pays se révèle peut-être une république bananière aussitôt que l’on s’intéresse à la partie immergée de l’iceberg, la différence entre les cas flagrants et les autres n’étant qu’au niveau de la gestion des apparences.

      Quoi qu’il en soit, l’assèchement du bourbier, le « Du balai », ce n’est donc pas Trump qui s’en occupe en réalité, c’est Robert Mueller, et le bourbier s’assèche de jour en jour de lui-même, sans que Mueller doive même dire quoi que ce soit. Et avec un peu de chance, Trump disparaîtra du paysage avant même que celui-ci ne dépose ses conclusions.

      On comprend mieux dans ce contexte l’empressement de Trump ces jours-ci à mettre en application les propositions les plus décervelées de son programme, du genre de sa dénonciation hier du traité avec l’#Iran : l’étau se resserre pour lui, et le temps presse toujours davantage. « J’aurai au moins honoré mes promesses de campagne ! », se dit-il sans doute. Et s’il se retrouve en prison, il aura au moins la satisfaction de ne pas avoir trahi sa base. Laquelle exultera, nul n’en doute, et le portera en triomphe, à sa sortie de Sing-Sing dans quelques dizaines d’années.

  • #Emmanuel_Macron embarrassé par ses millions
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050317/emmanuel-macron-embarrasse-par-ses-millions

    E. Macron à Londres devant le 10 Downing Street, résidence de la première ministre Theresa May qui l’a reçu le 21 février © Reuters Faute de subventions publiques, Emmanuel Macron a besoin de dons pour financer sa campagne, collectés via Internet mais aussi lors d’événements privés. Chez ses adversaires, le lien de l’ancien banquier avec l’argent et les milieux d’affaires interroge, tout comme son patrimoine. Ils le dépeignent en candidat du « capitalisme financier ». Son entourage s’offusque mais vu son parcours, il ne peut qu’assumer.

    #France #déclaration_de_patrimoine #donateurs #En_Marche_ ! #HATVP #Transparence

  • Why Is the Foreign Policy Establishment Spoiling for More War? Look at Their Donors. | The Nation
    https://www.thenation.com/article/why-is-the-foreign-policy-establishment-spoiling-for-more-war-look-at-the

    The Brookings Institute has taken tens of millions from foreign governments, notably #Qatar, a key player in the military campaign to oust Assad. Retired four-star Marine general John Allen is now a Brookings senior fellow. #Charles_Lister is a senior fellow at the Middle East Institute, which has received funding from Saudi Arabia, the major financial force providing billions in arms to upend Assad and install a Sunni caliphate stretching across Iraq and Syria. Foreign-government money is driving our foreign policy.

    #Etats-Unis #Arabie_saoudite #mercenaires #guerre #donateurs #politique_étrangère

  • The U.N. at 70: United Nations Disappoints on Its 70th Anniversary – Part One | Inter Press Service
    http://www.ipsnews.net/2015/06/the-u-n-at-70-united-nations-disappoints-on-its-seventieth-anniversary-part

    Most of the money and energy at the U.N. in recent years has poured into “peacekeeping,” which is typically a kind of military intervention outsourced by Washington and its allies. The organisation, dedicated in theory to ending war, is ironically now a big actor on the world’s battlefields. It has a giant logistics base in southern Italy, a military communications system, contracts with mercenaries, an intelligence operation, drones, armored vehicles and other accouterments of armed might. Meanwhile, the Department of Disarmament Affairs has seen its funding and status decline considerably.

    [...]

    The U.N. has weakened as its member states have grown weaker. The IMF, the World Bank and global financial interests have pushed neo-liberal reforms for three decades, undermining national tax systems and downsizing the role of public institutions in economic and social affairs. Governments have privatized banks, airlines and industries, of course, and they have also privatized schools, roads, postal services, prisons and health care.

    The vast new inequalities have led to more political #corruption, a plague of #lobbying, and frequent electoral malfeasance, even in the oldest democracies. [...]

    Tightening U.N. budgets have tilted the balance of power in the U.N. even more sharply towards the richest nations and the wealthiest outside players. Increasingly, faced with urgent needs and few resources, the U.N. holds out its beggar’s bowl for what amounts to charitable contributions, now totaling nearly half of the organization’s overall expenditures .

    This “extra-budgetary” funding, enables the donors to define the projects and set the priorities. The purpose of common policymaking among all member states has been all but forgotten.

    The U.N. at 70: United Nations Disappoints on Its 70th Anniversary – Part Two | Inter Press Service
    http://www.ipsnews.net/2015/06/the-u-n-at-70-united-nations-disappoints-on-its-70th-anniversary-part-two

    Unfortunately, many excellent U.N. intellectual initiatives have been shut down for transgressing powerful interests. In 1993, the Secretary-General closed the innovative Center on Transnational Corporations, which investigated corporate behaviour and economic malfeasance at the international level.

    Threats from the U.S. Congress forced the Office of Development Studies at UNDP to suddenly and ignominiously abandonment its project on global taxes. Financial and political pressures also have blunted the originality and vitality of the Human Development Report. Among the research institutions, budgets have regularly been cut and research outsourced. Creative thinkers have drifted away.

    Clearly, the U.N.’s seventieth anniversary does not justify self-congratulation or even a credible argument that the “glass is half full.” Though many U.N. agencies, funds and programmes like UNICEF and the World Health Organisation carry out important and indispensable work, the trajectory of the U.N. as a whole is not encouraging and the shrinking financial base is cause for great concern.

    #militarisation #ONU #donateurs #priorités

  • Lutte conte #Ebola : qui donne, combien et à qui ?

    Depuis le mois de mars, le virus Ebola a déjà fait officiellement plus de 5 400 morts en Afrique de l’Ouest. Qui, à travers le monde, se mobilise financièrement pour stopper l’épidémie ? Grâce à une représentation interactive des données de l’ONU, découvrez en un clic qui sont les plus généreux #donateurs mais aussi… ceux dont les promesses restent toujours lettre morte.


    http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20141119102203/guinee-sante-sierra-leone-aide-humanitaire-datavisualisation-lutte-con

    #aide_financière #cartographie #carte_interactive #visualisation

  • Gaza : Pour que ça ne recommence pas dans deux ans… - par Gilles Devers | LES ACTUALITES DU DROIT
    http://lesactualitesdudroit.com/2014/10/14/gaza-pour-que-ca-ne-recommence-pas-dans-deux-ans

    Cette somme de 5,4 milliards de dollars correspond aux engagements pris par les ministres des Affaires étrangères d’une trentaine de pays qui se sont retrouvés ce dimanche au Caire. La remarquable Norvège était le pilier de cette conférence. On peut signaler le Qatar qui s’est engagé pour 1 milliard, l’Union européenne pour 450 millions, et les Etats-Unis pour 400 millions.

    Problème pour tous les participants ? On paie – et c’est une bien modeste obole au regard des dommages causés au peuple Palestinien par tous ces larbins des Etats-Unis depuis des décennies – mais comment faire que pour que ce ne soit pas la même chose dans deux ans ?

    ...

    Les fonds vont être versés à des structures palestiniennes, et en cas de nouvelle agression, les Palestiniens se retrouveront devant l’option : aucune chance d’être recevables devant les juridictions européennes, et donc retour à la compliquée Cour Pénale Internationale.

    Mais il y a une alternative. Il y en a même deux, si vraiment on veut sortir du discours et aider la population palestinienne.

    1/ Une participation en droit international

    La première solution est d’inclure dans tous les biens immobiliers et les équipements collectifs un élément de droit international. Les solutions techniques sont multiples : bail de longue durée avec un loyer symbolique, clause de réserve de propriété, copropriété, société immobilier avec une participation minoritaire étrangère, indivision… Tous ces procédés peuvent être utilisés, en fonction des options de chacun, et seul compte le résultat : pour le plus grand nombre de biens, on doit trouver une part de droit étranger. De telle sorte que si le bien est détruit, un recours peut être fait à partir de ce pourcentage de droit étranger, devant l’Etat d’origine.

    Un exemple. On reconstruit le port de Gaza, et on y installe une grue pour l’embarquement et le débarquement. Cette grue appartient à une copropriété regroupant un propriétaire palestinien à 95% et un propriétaire français à 5%. Ce propriétaire peut d’ailleurs être une société immobilière de droit français, composée d’associés palestiniens. Si la grue est détruite par bombardement, alors que c’est un bien civil, le propriétaire français minoritaire peut le lendemain déposer plainte devant le doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance de Paris pour crime de guerre par destruction de biens civils, obliger ainsi à l’ouverture d’une information judiciaire et à la mise en œuvre de convention de coopération judiciaire conclue entre la France et Israël, et engager une procédure civile aux fins d’indemnisation pour déni de justice si Israël refuse de coopérer.

    On peut démultiplier le schéma à tous les pays, et à tous les groupes souhaitant réellement aider le peuple palestinien. A terme, sur chaque bâtiment, un petit drapeau étranger, voulant dire : « Si tu me bombardes, tu auras droit demain à un procès dans un pays dont le droit respecte les droits de l’homme ».

    2/ Une garantie des donateurs

    Le second procédé concerne les Etats donateurs, et c’est dire qu’il intéresse tous les citoyens, car ce sont eux qui en définitive, paient. Il suffirait que les Etats assortissent leur dons à un mécanisme de garantie, comme une compagnie s’assurance : « Je verse pour cet équipement. S’il est détruit, je le reconstruis, mais contre le versement des sommes, vous me signerez une quittance subrogatoire, et j’exercerai alors moi-même l’action contre l’Etat qui commet des crimes de guerre, devant mon juge national ».

    Ce procédé serait très efficace. Il reste juste à convaincre les Etat de passer des discours aux actes, pour qu’ils s’engagent à exercer les recours nécessaires. On peut aussi poser à Fabius cette question simple : « Comme la France va verser quelques millions d’euros pour reconstruite Gaza, pourquoi ne pas inclure une clause de garantie qui permettrait à la France de se faire rembourser en cas de destruction du bien ? Ce serait logique, et cela préservait les fonds publics ».

    Ben oui, t’en penses quoi, Laurent ?

    #Palestine #donateurs #Gilles_Devers

  • Irak : j’ai rencontré des Yézidis, traqués par l’EI. Leur vie ne tient qu’à un fil

    LE PLUS. Ni musulmans, ni chrétiens, rattachés aux Kurdes par la langue, les #Yézidis sont une minorité d’#Irak, aux origines ancestrales. Depuis plusieurs semaines, ils sont la cible des djihadistes de l’#État_islamique. L’alternative ? Fuir ou mourir. #Donatella_Rovera, principale conseillère d’Amnesty International pour les situations de crise, est actuellement dans le nord de l’Irak. Elle raconte.


    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1233923-irak-j-ai-rencontre-des-yezidis-traques-par-l-ei-leur-vie-
    #yazidis #ISIS #réfugiés #asile #migration #déplacés

  • Let’s save Africa !

    http://www.youtube.com/watch?v=xbqA6o8_WC0

    « Regarde, j’ai vraiment un talent fou : tu vois, sur cette photo, là... : ça, c’est un Africain triste ! »

    J’avais raté cette nouvelle performance des étudiants norvégiens et de leurs profs du International Assistance Fund (htttp ://www.saih.no) avec le soutien de l’agence norvégienne pour le développement et la coopération (Norad).

    Tourné à Durban, en Afrique du Sud :) cc @fil

    C’est très drôle (et tellement réaliste...). Cette initiative est a replacer dans le contexte d’un débat très vif et très dynamique, ici en Norvège, sur la pertinence des modes actions pour le développement, l’aide humanitaire, etc...

    Publiée le 8 nov. 2013

    From the creators of Radi-Aid; Meet Michael and donate your stereotypes at http://www.rustyradiator.com

    We’re messing with you. There’s no such thing as charity actors. But in our video, did you recognize stereotypes frequently used in fundraising campaigns? Hunger and poverty is ugly, and it calls for action. However, we need to create engagement built on knowledge, not stereotypes. Why?

    http://www.rustyradiator.com/#why

    We need to change the way fundraising campaigns are communicating issues of poverty and development. This is why we are awarding creative fundraising campaigns with the Golden Radiator Award, and stereotypical campaigns with the Rusty Radiator Award.

    http://www.rustyradiator.com/#rusty-radiator-award

    Video by iKind Productions

    http://www.ikindmedia.com

    Et parmi les "gagnant du "bad_market" humanitaire, les promo suivantes, avec les mêmes discours, les mêmes gimmicks, la même musique à se flinguer, etc... Trop beau, trop clinquant, trop bien fait.

    Mais voilà, ça parle de aussi de problèmes importants (par exemple l’absence de toilettes pour les femmes qui les exposent au danger de harcèlement et de viol, etc. Alors, comment en parler ? comment promouvoir des toilettes plus sûres pour les femmes qui n’en ont pas ? comment promouvoir l’éducation à l’école primaire ? la santé ? Dans ces exemples, c’est presque obscène, alors quelle alternative pour faire connaître ces situations ?

    Il y en a plein d’autres sur le site. Ça vaudrait une analyse, des commentaires, un billet : cc @alaingresh pour Geneviève Sellier...

    http://www.youtube.com/watch?v=Vp7fQGdH0qo#t=54

    http://www.youtube.com/watch?v=baZsBxw3R7Y

    http://www.youtube.com/watch?v=oHEl_NqRb7Q

    http://www.youtube.com/watch?v=GXYgBvm3-kQ

    http://www.youtube.com/watch?v=S2HXxP7LyJg#t=86

    http://www.youtube.com/watch?v=gy7N2G_Hz_Y

    http://www.youtube.com/watch?v=b0ci3BExMB4

    #développement #film #vidéo #promotion #bad_market #coopération #etc ... #norvège #marketing

    • A Noël c’était énorme, nous allions chez nos grands-parents qui nous remettaient alors une enveloppe. Le premier des deux billets qu’elle contenait était pour nous, il y avait également une coupure de journal avec la photo d’un petit biafré famélique et l’adresse à laquelle nous devions envoyer le deuxième billet.
      Ca mettait en rage mon oncle ethnologue qui avait vécu longtemps dans un village lacustre aux Philippines et nous on culpabilisait à mort d’avoir envie de tout garder alors que la photo continuait de nous hanter.

  • ▶ Motomitsu モトミツ — Water Sun Rise (Original Mix) — FREE DOWNLOAD & DONATE by Cherry Juice Recordings
    http://soundcloud.com/cherryjuicerecordings/motomitsu-wsr-original

    Music can not do anything to change the actual situation, but I hope that many people can receive my music and feel better with it. This song was not written thinking about this, but I think that this song synchronizes with the situation.

    Très émue - sans doute aussi parce que les paroles sont étrangement prémonitoires.
    #japon #donate #musique #house #music_saves_my_life