• Cette dimension symbolique je ne la comprends pas et je la récuse. D’abord parce que la mort de ces 4 enfants a eu lieu en juillet et pas en août. Et parce que moi, je garde en souvenir un Paris ravagé par les manifestations pro-palestiniennes.

      #crapules

    • @sinehebdo Pour ma part je trouve que la deuxième image qui est donc le détournement d’une photographie de 1961 relative au massacre des algériens le 17 octobre et les jours suivants est problématique parce qu’elle est amalgamante. Un massacre, celui des Algériens à Paris en 1961 ne peut équivaloir à un autre massacre, celui des Palestiniens à Gaza en 2014. C’est à la fois une question d’éthique vis à vis des personnes massacrées et aussi une ouverture de sens avec ses possibilités de glissades.

    • Je ne comprends pas vraiment l’argument « anti-amalgame »... Qu’est-ce que c’est exactement qui vous gêne ? Quelle est la différence majeure sur laquelle on ferait une faute « d’éthique » ?
      Entre un massacre colonial et un autre massacre colonial, il y a quand même des choses clairement communes...

    • @jeparletoutseul, le 17 octobre 61 est remarquable d’avoir été un massacre d’Algériens commis par la police sur le sol français c’est ce qui fait sa spécificité. Ce qui le distingue aussi de l’immense majorité (si ce n’est Sétif) des massacres commis par l’armée française en Algérie (alors française), et plus encore des crimes de guerre commis à Gaza par Tsahal (contre des habitants d’un territoire étranger, donc), c’est d’avoir visé des « manifestants pacifiques » sur un territoire ou le droit de manifestation est constitutionnel.
      Aucune critique du colonialisme ne peut se contenter de faire du terme « colonial » un gros mot attrape tout, sans analyse concrète.

    • En droit international, Gaza n’est pas un territoire étranger. C’est un territoire militairement occupé par Israël (même si physiquement l’armée israélienne n’y est par, elle est « puissance occupante »), au même titre que la Cisjordanie. C’est le droit militaire israélien qui s’y impose, avec les obligations qui vont avec, d’assistance humanitaire, de gestion des frontières, d’aide au commerce etc (ainsi, en Cisjordanie comme à Gaza, la monnaie officielle ET en vigueur est le Shekel israélien).

      Quant à savoir si l’occupation de la Palestine (territoires 1948 et/ou 1967) est un colonialisme ou non, bien qu’il existe des arguments pour et des arguments contre (en particulier le fait qu’il n’y ait pas de métropole), la balance penche quand même du côté pour, les analogies étant nombreuses, les Palestiniens étant traités comme des colonisés, mais ce débat est ancien et il a sa place ailleurs qu’ici...

    • @sinehebdo merci d’avoir précisé le statut de Gaza, militairement occupé par Israël, à distance, par incursions, par la monnaie, etc. Il me semble que l’on peut parler de puissance coloniale à propos d’Israël.
      À l’inverse de la Palestine depuis 48 et plus encore 67, Paris ne peut être défini comme un territoire colonisé, ni en 61, ni aujourd’hui(ou alors il faudrait approuver le topo faf sur la « colonisation arabe » de la France (modernisé et élargi en « grand remplacement »).

    • Pas que. je redis, le détournement, sauf exception (si cette photo était pas du photoshop pour réseaux « sociaux » mais un bombage que l’on trouverait à tel ou tel endroit dans Paris, ce serait déjà pas la même.... une #intervention), est usé, sali, rendu insignifiant et confus par son usage en com’ politique, en pub. (entendu ce jour à la radio, pub pour l’armée françouze : « on ne nait pas militaire, on le devient », un petit coup de « mixité » en prime, pour pas cher, Simone, revient !).

      Comme pour la critique du colonialisme, etc. il est question d’être à l’heure, c’est à dire d’éveiller, curiosité surprise, révolte. Pas de militantisme limitant ( ce que vous dites, on croit le savoir déjà, et finalement on s’en fout, c’est à vous , cf, le syndicat, la pédagogie « explicative » de gauche), #produire_des_énoncés, à nouveaux frais (ah ! ah ! ah !).

      à ce propos, encore le vieux Gilles (abécédaire), pas si mort
      https://www.youtube.com/watch?v=fJtufcBntO0

      (vers 1h, par #analogie, la merveille de Balzac, salie par qui fait « comme » lui).

    • Les bords de Seine de 61 n’étaient peut-être pas des colonies, mais ceux qui qui se sont retrouvé au fond de l’eau c’étaient quand même des sujets coloniaux.
      Donc ce qui vous gêne c’est que les massacres de 61 ont cassé le mythe de la France « pays des droits de l’Homme », en ne permettant plus aux français de la métropole de fermer les yeux sur ce qu’il se passait dans les autres continents ? Mais peu importe que ces massacres soient fait en métropole ou à l’outre-mer, c’est toujours les mêmes victimes et les mêmes bourreau, je vois pas trop ce que ça change. Tout au plus ça a pu être un traumatisme pour la gauche colonialiste qui s’est retrouvée obligée d’ouvrir les yeux, mais sinon ça ne change pas tellement la portée de l’évènement. Par exemple j’ai pas l’impression que le massacre de 61 soit un évènement particulièrement plus marquant que le massacre de Sétif.
      D’ailleurs au final, cette dichotomie entre le territoire du colonisé et le territoire du colonisateur, est-ce que c’est pas un point commun supplémentaire plutôt qu’une différence ? Paris était un peu à l’Algérie ce que Tel-Aviv est à la Palestine.

    • @jeparletoutseul comme vous dites, octobre 61, ça a pas bien cassé le mythe, c’est ceux quia baient ouvert les yeux qui y ont trouvé confirmation. Ce qui a cassé le mythe, c’est al torture, la désertion, etc.
      Non, Tel Aviv est pas ce que Paris était à l’Algérie, on y massacre pas les flashs, les opposants, ça se passe autrement. Ce qui ne veut pas dire « bien ».
      Et puis les travailleurs immigrés, dans le cas des Algériens en France à l’époque, ils sont « sujets coloniaux », mais pas seulement. Installés (à plus ou moins long terme), et pas seulement autochtones sous domination française, ou circulants. Plus proches en cela des Israéliens palestiniens, que des saisonniers espagnols ou roumains aujourd’hui en France.

  • Intouchables #gendarmes, par Cyril Lemieux - Libération
    http://www.liberation.fr/chroniques/2014/11/07/intouchables-gendarmes_1138764

    De ce point de vue, l’attitude de Manuel #Valls a de quoi rassurer les forces de l’ordre. Ses propos, comme la très forte probabilité que l’enquête en cours n’aboutira à aucune poursuite pénale, leur démontrent que l’Etat contribue à placer quasi exclusivement du côté des professionnels qu’ils sont, et non pas du côté des profanes qu’ils administrent, le pouvoir de définir ce que sont les erreurs qu’eux-mêmes peuvent commettre. L’objectif - permettre aux forces de l’ordre de travailler sereinement - semble être atteint. Cependant, c’est au prix d’un message assez étrange adressé à la population. Un message qu’on pourrait formuler ainsi : « Il est vrai que les gens chargés de votre sécurité peuvent porter atteinte à votre intégrité physique et même, vous ôter la vie, ou l’ôter à votre enfant ou à l’un de vos proches. Mais cela ne veut pas dire qu’ils commettent ce faisant une erreur. Sachez en tout cas que vous n’êtes pas les mieux placés pour savoir s’ils en commettent vraiment une ». Pas sûr qu’un tel message contribue à créer, entre les forces de l’ordre et la population, un climat aussi serein que ça.

    #impunité #état

    • La tribune de Cyril Lemieux date probablement d’avant la sortie du papier de Mediapart (http://seenthis.net/messages/309739) établissant avec précision la chronologie : mort de Fraisse, au vu et au su des gendarmes responsables (qui ne l’ont pas pas « trouvé dans la forêt », contrairement à ce que l’on nous a raconté), premières et rapides constatations médicales, fausses déclarations initiales du procureur et de deux ministres (faut enquêter, la vérité viendra, etc).
      Autant de signaux du fumée, de falsifications et de manœuvres dilatoires qui ont été assez assez efficaces pour masquer en partie les responsabilités et émonder - provisoirement ? - l’émotion populaire.

      Quant à ce centrement de l’article sur la définition de l’"erreur" par ses acteurs eux mêmes, c’est faire accroire à la possibilité d’une police régulée, correcte, plus professionnelle, etc. Mais pour l’heure, les « comités d’usagers de cette institution » qui viennent en contrebalancer la propagande, les énoncés, ce sont les famille et amis de victimes, les asso et collectifs qui s’opposent à la police et à son monde.

      Cazeneuve déclarant « ce n’est pas une bavure » le dit pour couvrir les troupes. Il est néanmoins plus proche du vrai que notre sociologue.

      Les tribunes de presse servent souvent d’alibi à des organes ultra #doxiques et donnent le plus souvent l’impression (comme ce fut le ças de celle de Morin dans Le monde, sur le même thème avec ses « saboteurs idiots », http://seenthis.net/messages/308811) qu’on ne présente un point de vue critique que si il charrie avec lui ce qu’il faut de légitimation de l’existant ou des fables qui se racontent à sont sujet. Ersatz de pluralisme.

      #flics_porcs_assassins

  • Remi Fraisse, victime d’une guerre de civilisation
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/11/04/remi-fraisse-victime-d-une-guerre-de-civilisation_4517856_3232.html

    L’#eau, qui, comme le soleil, était un bien commun à tous les humains, est devenue objet marchand sur notre planète. Les eaux sont appropriées et captées par des puissances financières et/ou colonisatrices, dérobées aux communautés locales pour bénéficier à des multinationales agricoles ou minières. Partout, au Brésil, au Pérou, au Canada, en Chine… les indigènes et régionaux sont dépouillés de leurs eaux et de leurs terres par la machine infernale, le bulldozer nommé croissance.

    • A part les violents se disant anarchistes, enragés et inconscients saboteurs, les protestataires, habitants locaux et écologistes venus de diverses régions de France, étaient, en résistant à l’énorme machine, les porteurs et porteuses d’un nouvel avenir.

      Il a besoin de monter patte blanche pour écrire dans Le Monde ? Il craint d’être arrêté comme plus de 300 personnes à Paris depuis la mort de Rémi Fraisse ?

      #doxique #pitoyable

      #lameilleuredespoliceneportepaluniforme

    • D’où qu’il cause donc ce Morin ? Quelques précisions trouvée sur http://larotative.info

      Il a d’ailleurs emboîté le pas à Pierre Larrouturou en signant une tribune dans le Monde dans laquelle il hurle avec les loups en dénonçant la violence des « casseurs » et joue la division entre gentils écolos pacifistes et méchants « violents se disant anarchistes ». On peut notamment y lire qu’ « à part les violents se disant anarchistes, enragés et inconscients saboteurs, les protestataires, habitants locaux et écologistes venus de diverses régions de France, étaient, en résistant à l’énorme machine, les porteurs et porteuses d’un nouvel avenir. » ou encore que « ce ne sont pas les lancers de pavés et les ­vitres brisées qui exprimeront la cause non violente de la civilisation écologisée dont la mort de Rémi Fraisse est devenue le ­symbole, l’emblème et le martyre. » Au passage, Edgar Morin ne se gêne pas pour conclure que Rémi Fraisse était un « communiste candide » (autre façon de dire un rêveur idiot ?).

      Pierre Larrouturou, leader de Nouvelle Donne, a signé sur Reporterre.net une chronique, finalement expurgée, sur la mort de Rémi Fraisse dans laquelle il en appelait à une répression accrue à l’égard des militants. Où il allait jusqu’à proposer d’interpeller au début des manifestation tous ceux dont le look serait problématique.

      Nouvelle Donne est le parti qui descend directement du Collectif Roosevelt. Un groupe formé de personnalités médiatiques (aussi (peu) diverses que Pierre Larrouturou, Stéphane Hessel, Edgar Morin, Michel Rocard, Eric Piolle ou encore Caroline Fourest et Jean-Marc Ayrault [1])

      Larrouturou sur le Testet : le véritable visage de Nouvelle Donne
      http://larotative.info/larrouturou-sur-le-testet-le.html

      #crapules