#driférence

  • La driférence – Le droit de la Fontaine
    http://www.ledroitdelafontaine.fr/la-driference

    me suis-je résolue à l’usage d’une telle liberté pour symboliser une manière que j’ai eue ces derniers temps de réfléchir : la #driférence est ce qui symboliserait une certaine manière de recourir à la #citation dans un discours, écrit ou oral. Référence à un auteur ou à une pensée, la driférence signifie que, néanmoins, on n’entend pas nécessairement adhérer complètement, totalement, à cet auteur ou à cette pensée, mais que, pour ce qui est de ce à quoi on se réfère particulièrement, c’est avec une certaine déférence que l’on y renvoie : tout à la fois #référence et #différence, la citation se veut déférente sans être totalisante et donc obséquieuse. Peut-on ainsi se référer à Marx sans être marxiste, à Heidegger sans être heideggerien, à Hauriou – pour les juristes, sans être conservateur, etc., et surtout, sans être dans l’obligation de le préciser chaque fois ? Faut-il toujours se justifier de se référer à un auteur, obligeant chaque fois à expliquer par le menu en quoi la référence précise qui est faite est une manière d’alimenter sa propre pensée, sans pour autant être, le cas échéant, en total accord avec l’ensemble de l’œuvre ? C’est bien là une question majeure : je lis récemment à propos d’un juriste contemporain une critique dont le ciment essentiel est construit autour de l’auteur auquel il se réfère. La référence s’apparente ainsi à un véritable engagement qui peut aussi valoir la guillotine.