• Appel du 26 juin - Pour la création d’une coalition des drogué-es
    https://paris-luttes.info/appel-du-26-juin-pour-la-creation-19707

    Le 26 Juin est le jour de la campagne Support don’t Punish, pour la reconnaissance des droits et la décriminalisation des consommateur-ices de drogues. Pourtant, ces dernières années, la répression s’accentue. La politique de la réduction des risques, un acquis des années SIDA en faveur de la santé des consommateurs, est remis en cause de plus en plus durement. Nous sommes rendu-es responsables de tous les vices de la société, et la stigmatisation pèse toujours plus lourdement sur nous. Car derrière la guerre à la drogue, c’est bien la guerre aux drogué-es qui est menée, touchant particulièrement les populations non-blanches et les classes populaires.

    Puisque nous refusons cette situation, et que rien ne doit être fait pour nous sans nous, nous avons décidé de créer une coalition de drogué-es, afin de faire entendre nos voix.

    #drogues #drogués #repression

  • Pays-Bas : du cannabis retrouvé dans des bonbons Haribo, Belga
    Du cannabis a été retrouvé dans des bonbons de la marque Haribo aux Pays-Bas, a indiqué un porte-parole de l’Autorité néerlandaise de sécurité alimentaire (NVWA). Plusieurs personnes ont été victimes de malaises après avoir consommé ces bonbons.
    . . . .
    Les produits concernés sont des sachets d’un kilogramme de « Happy Cola F ! ZZ » , portant une date de péremption fixée à janvier 2026. Le fabricant de bonbons Haribo avait déjà signalé qu’il existait des sachets en circulation dont la consommation « pouvait entraîner des problèmes de santé tels que des vertiges ».

    La présence de cannabis a été découverte après que plusieurs personnes soient tombées malades à la suite de la consommation de ces bonbons. « On ne sait pas encore comment le cannabis s’est retrouvé dans les bonbons. La police poursuit son enquête » , a déclaré la NVWA.
    . . . .
    Source : https://www.rtbf.be/article/pays-bas-du-cannabis-retrouve-dans-des-bonbons-haribo-pas-de-plaintes-en-belgiq
    #Haribo #cola #cannabis #drogues #drogue #enfants

  • À Tarascon, deux policiers sont condamnés pour avoir dressé des amendes imaginaires
    https://www.mediapart.fr/journal/france/070425/tarascon-deux-policiers-sont-condamnes-pour-avoir-dresse-des-amendes-imagi

    Les prévenus, âgés de 29 à 52 ans, étaient renvoyés pour des faits de verbalisation abusive de consommateurs de stupéfiants. À l’issue d’une longue audience, le principal mis en cause a écopé de deux ans de prison, dont 18 mois de sursis, et d’une interdiction d’exercer l’activité de policier.

    (Est-ce bien le rôle de la justice des juges rouges de décider qu’un policier n’a plus le droit d’être policier ?)

  • On en regretterait presque Raoult et sa trottinette.

    « Je suis pour le cannabis thérapeutique, mais je ne suis en aucun cas favorable à la légalisation du cannabis et, d’une façon générale, de toutes les drogues, parce qu’on sait très bien que la drogue, c’est de la merde et que ça tue des milliers de gens chaque année », affirme Yannick Neuder.

    https://www.francetvinfo.fr/sante/drogue-addictions/cannabis/je-suis-pour-le-cannabis-therapeutique-mais-en-aucun-cas-favorable-a-la

    Pour ceux comme moi qui ont du mal à suivre, c’était un message du ministre de la santé.

    • C’est un soulagement pour les 1 500 à 2 000 patients qui bénéficient de traitements en cours : "Je suis arrivé dans une situation où des patients n’allaient pas pouvoir poursuivre leur traitement. Donc j’ai pris les mesures adéquates", explique le ministre. L’expérimention sera prolongée "jusqu’au 31 mars 2026", et ce "à titre exceptionnel" [on promet des études pour valider ou non cette thérapeutique...].

      C’est assez banal - qu’on en ait par ailleurs - de distinguer les usages pour définir une législation. Pour en rester au critère médical, on ne trouve de morphine en vente libre qu’au marché noir, par exemple. On fabrique ainsi des délits sans autre victime que la société que l’on défend.

      Ce qui cloche, évidemment, c’est de pas tenir compte de ces pratiques d’automédication qui sont les usages de substances (si ces gens ne s’interdisaient pas de penser à l’usage d’alcool, nous n’en serions pas là, et la prohibition serait illégitime ; on préfère voir croître le « narcotrafic » et des fonctionnement mafieux). L’automédication, c’est effectivement plus difficile à réguler. Il suffit de constater l’ambiance générale pour piger que la réduction des risques n’est pas à l’ordre du jour.

      #drogues #cannabis_thérapeutique #cannabis #légalisation_des_drogues #automédication

  • « C’est une béquille » : ces salariés qui carburent à la drogue pour tenir
    https://www.lepoint.fr/economie/c-est-une-bequille-ces-salaries-qui-carburent-a-la-drogue-pour-tenir-24-03-2

    Cachets de Ritaline, microdoses de LSD, rails de cocaïne : le travail sous stimulants gagne du terrain. Face à la pression et à la peur de décrocher, de plus en plus de salariés misent sur la chimie. Enquête sur une normalisation silencieuse. « De plus en plus de salariés se sentent contraints de recourir à ces substances pour affronter un environnement professionnel stressant et toxique, pour ne pas décrocher, observe Jean-Victor Blanc. On accuse la drogue, mais pour comprendre ces usages, il faut aussi regarder du côté du monde du travail. » Dans certaines entreprises, la prise de stimulants s’inscrit dans une culture où la performance l’emporte sur la santé. « Dans mon entreprise, la question n’est plus de savoir si les gens prennent des boosters chimiques, mais combien le font, demande Mathieu. Au (...)

    #drogues #société

  • Harm reduction must replace punitive drug policies - The Lancet Global Health
    (édito du Lancet du 06/12/2024)
    https://www.thelancet.com/journals/langlo/article/PIIS2214-109X(24)00525-4/fulltext

    The so-called war on drugs has failed. In the last century, countries have increasingly attempted absolute prohibition of drug use, often via penal measures. Despite global action, these policies have not deterred drug use: we have reached record levels of “abuse, illicit cultivation and production and manufacture of narcotic drugs and psychotropic substances”, as acknowledged at the 2024 UN Commission on Narcotic Drugs. Drug trafficking networks have become increasingly sophisticated and violent, and deaths related to drug use have increased.

    The disastrous impact of punitive attempts at complete drug elimination have been felt most keenly by society’s most vulnerable individuals. Despite drug use being prevalent across all socioeconomic and demographic groups, arrests for and punishment of drug offences are concentrated among young people and economically disadvantaged, culturally marginalised, and racially minoritised populations, further encumbering these groups with criminal records. If the purpose of drug policy is to reduce health and social harms, we have severely botched our response. We must drastically amend our approach.

    On Dec 5, the Global Commission on Drug Policy published a call-to-action report, Beyond Punishment: From Criminal Justice Responses to Drug Policy Reform. This report urges immediate humane and evidence-based reframing of the problem and the solution: to lessen the damage of illicit drug use and dependency, we must put harm reduction strategies at the centre of our response and tackle the social determinants of drug use.

    Harm reduction practices pragmatically recognise that drug use will occur, but they attempt to reduce the adverse health and social effects of drugs. Effective examples include needle and syringe programmes (NSPs), which provide sterile equipment; peer-distributed naloxone, whereby people with lived experience distribute this opioid antagonist that can rapidly reverse an opioid overdose; and opioid agonist therapy (OAT), which replaces illicit opioids with safer alternatives, such as methadone and buprenorphine. Supervised consumption sites often combine several measures, enabling people to use drugs in private spaces, equipped with clean and safe drug paraphernalia, and under medical supervision in case of overdose. But despite their known benefits, a 2023 systematic review in The Lancet Global Health found that high coverage of OAT and NSPs was present in only five countries, comprising just 2% of the global population of people who inject drugs, at a considerable risk to their health. Crucially, harm reduction measures should confer no risk of sanctions (such as fines, monitoring, or enforced treatment), to ensure participation.
    If we wish to reduce drug usage and dependency and the profound social and economic harms of punitive drug policies, decriminalisation for drug use, possession, personal cultivation, and non-commercial supply will be essential. Decriminalisation does not increase drug use, but it improves health outcomes by encouraging more people with substance use disorders into treatment. There are also broader societal benefits of decriminalisation, including prevention of mass incarceration (currently 20% of the global prison population is incarcerated for drug offences) and the concomitant impairments to education, housing, and employment opportunities—particularly those disproportionately applied to Black and Indigenous people—and with the additional advantage of reducing criminal justice costs to society, which can be reinvested into some of the root causes of problem drug use.
    Problem drug use and physical dependency—contrary to popular belief—only affect around 10% of those who use drugs. Vulnerability to problem drug use is multifactorial, but it is predominantly triggered or exacerbated by adverse childhood experiences (such as food deprivation or domestic violence exposure), traumatic experiences (such as loss of housing), and inadequate medical management of health conditions. Those prone to addiction tend to use substances to self-medicate throughout their lifetime, even to their own detriment. Without a supportive environment, relapse is common. As such, we need broad family-oriented programmes to tackle the social determinants of substance addiction during childhood. In adults, illicit substance use can also be a response to the indignity of insecure housing or incarceration, food and health insecurity, and lack of clean water and sanitation, so these are the factors that must first be tackled to attenuate problem drug use.
    Prohibition has not worked. Humane, evidence-based strategies are the only way forward.

    • « L’échec de la “guerre d’Etat” menée à grands coups de trompette contre les drogues invite à changer de politique », Michel Henry, Essayiste
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/03/26/l-echec-de-la-guerre-d-etat-menee-a-grands-coups-de-trompette-contre-les-dro


      Un important dispositif policier attend au palais de justice de Paris l’arrivée du convoi transportant le trafiquant de drogue Mohamed Amra, extradé de Roumanie, le 25 février 2025. JULIEN DE ROSA/AFP

      A rebours du tapage politique et médiatique, deux députés ont livré, au terme d’un travail fouillé, un constat sans surprise : la « guerre d’Etat » menée à grands coups de trompette contre les #drogues est un « échec institutionnel », indiquent Antoine Léaument (La France insoumise, Essonne) et Ludovic Mendes (Renaissance, Moselle), dans leur rapport parlementaire remis le 17 février. Cet échec, connu depuis des décennies, invite à changer de politique. Il est, hélas, nié par nos responsables, qui s’enferrent dans l’erreur.

      Un seul exemple de cet échec : selon les estimations d’Europol, il faudrait saisir « 82 % des produits stupéfiants importés pour parvenir à atteindre véritablement les organisations criminelles et les empêcher de faire des bénéfices sur ces importations ». Voilà ce qu’indique Quentin Mugg, officier de liaison à l’agence européenne de police criminelle, aux députés.

      « Ne pas se tromper de cible »

      Atteindre ce pourcentage est évidemment impossible. Les fonctionnaires antistups se plaignent régulièrement qu’ils « vident l’océan à la petite cuillère ». Mais qui les écoute ? Le rapport n’a suscité qu’une large indifférence. C’est que le rouleau compresseur est puissant. Il veut imposer l’idée que seul le couple « prohibition-répression » des usagers peut mettre à mal le #trafic de stupéfiants, rebaptisé « #narcotrafic » pour mieux hystériser la situation. Récemment, le gouvernement a même lancé une « campagne de culpabilisation » des consommateurs, tenus pour responsables des violences liées au trafic [« Chaque jour, des personnes payent le prix de la drogue que vous achetez. », ndc]. Nouvelle erreur.

      Pour les rapporteurs, il est « essentiel de ne pas se tromper de cible ». Et selon eux, « lutter contre le consommateur ne permettra pas d’endiguer durablement le trafic de stupéfiants ». Ainsi, le recours accru à des amendes forfaitaires frappant les usagers « ne contribue ni à faire diminuer l’offre, ni à endiguer l’expansion du trafic ». Il n’empêche même pas la consommation d’augmenter.

      Mêmes errements pour les démantèlements des points de deal. On a compté 20 000 opérations en 2023, 12 000 au premier trimestre 2024. Soit un nombre d’actions « cinq fois supérieur au nombre de points de deal listés, preuve de leur reconstitution rapide une fois l’opération réalisée ». Supprimez un point de deal, il se reporte à côté. Ces coups de com complaisamment relayés ne déstabilisent pas durablement les réseaux, car ils se concentrent sur le revendeur, « petite main » du trafic et donc « aisément remplaçable ». Et ils « exigent un déploiement considérable de moyens humains » – en pure perte.

      Pour les députés, il importe au contraire de soulager les forces de l’ordre et de les concentrer sur la lutte contre les trafiquants « du haut du spectre ». Comment ? D’abord, par une #dépénalisation de l’usage. Cinq millions de personnes consomment du cannabis ; avec une telle masse, impossible d’éradiquer l’usage. Mais toute dépénalisation est écartée par le gouvernement. Il réserve à leur rapport le même sort qu’au précédent, qui, en 2021, formulait des recommandations semblables : la poubelle.
      Face aux vérités dévastatrices que les rapports contiennent, les politiques préfèrent fermer les yeux et invoquer une forme de pensée magique. La réalité contredit leurs actions ? Changeons la réalité ! Mais ce n’est pas en niant les faits que l’on trouvera la solution. Et les faits sont têtus : « La guerre aux drogues est un échec, la prohibition ne marche pas », a répété The Lancet le 5 décembre 2024. La répression n’a pas fait baisser la consommation, qui atteint des « records », selon la prestigieuse revue médicale britannique, qui préconise « des stratégies humanistes basées sur des preuves scientifiques ».

      Au passage, The Lancet rappelle que, « contrairement à la croyance populaire », l’usage problématique de drogues et la dépendance physique n’affectent que 10 % des usagers. Il y a donc, très majoritairement, un usage sans dommage grave, pour 90 % des personnes concernées. Voilà qui change le regard et conduit à se poser les bonnes questions. Pourquoi utilise-t-on des drogues ? Parce que, au départ au moins, on en tire un bénéfice : la détente, la découverte d’états de conscience modifiés, le lien social, l’amusement, l’énergie. Si l’on ignore cette démarche, on fait fausse route.

      Approche idéologique

      Une gestion responsable des drogues se construit à partir de cette question. A cette aune, le critère légal ou non des produits s’avère absurde. Pourquoi autoriser les drogues les plus dangereuses, comme l’alcool (41 000 morts par an en France, selon une estimation de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives, sans compter les dégâts collatéraux, et un coût social annuel estimé à 102 milliards d’euros) ? Ou le tabac (75 000 morts, coût social de 156 milliards d’euros) ? Pourquoi interdire le cannabis (120 morts attribués à des accidents de la route, et un coût social, toutes drogues illicites confondues, de 7,7 milliards d’euros) ?

      Aveuglé par une approche idéologique, le ministère de l’intérieur mène la danse. Il est temps que le ministère de la santé, muré dans le silence, reprenne la main. Il l’a fait en partie, en autorisant in extremis, fin décembre 2024, une prolongation provisoire de l’expérimentation thérapeutique du cannabis. Bien que saluée pour ses aspects positifs, celle-ci a failli finir au panier par pur obscurantisme. Le gouvernement était prêt à sacrifier les 1 800 patients qui en bénéficient, de peur de reconnaître un avantage à ce produit diabolisé. Dans cette logique, doit-on aussi interdire la morphine ? Ubu est aux commandes.

      Pour ramener un peu de rationalité et « assécher l’offre illégale », les deux députés proposent d’inventer un modèle français de régulation des stupéfiants. Cette #légalisation, pour dire le mot qui fâche, serait confiée à une entité administrative indépendante : l’Autorité de régulation du cannabis, qui superviserait une filière française du cannabis. Dans 24 Etats américains, des marchés régulés produisent un chiffre d’affaires annuel de 25 milliards de dollars (23,11 milliards d’euros), avec 300 000 emplois à plein temps. Ils ont rapporté 3 milliards de dollars de taxes en 2022.

      Selon une estimation, le fisc français pourrait récupérer d’un marché légal 240 à 360 millions d’euros par an. Pas le Pérou, mais un début. Pour débattre d’un « modèle de régulation », Antoine Léaument et Ludovic Mendes suggèrent d’engager une « démarche participative » à l’échelle du pays. Glissons cette idée au président de la République, en quête de sujets de référendum ou de débat public.

      Michel Henry est essayiste et journaliste indépendant basé à Marseille. Il est l’auteur, notamment, de Drogues. Pourquoi la légalisation est inévitable (Denoël, 2011) et le coauteur, avec Philippe Cavaroz, de Revivre. 12 étapes pour sortir de l’addiction (Actes Sud, 2022).

      #automédication #addiction

  • Online course : Human Rights and Drug Use (The Pompidou Group - Council of Europe)
    https://help.elearning.ext.coe.int/enrol/index.php?id=7697

    New free online course! The Pompidou Group’s Human Rights and Drug Use (6 hours) course is now available on the HELP e-learning platform! Topics covered: ✔️ Definitions, key concepts and sources of human rights ✔️ Human rights and drug use in practice ✔️ Human rights aspects concerning health and treatment ✔️ Human rights aspects at different stages of the administration of justice Enrol on the HELP e-learning platform and take the free course https://help.elearning.ext.coe.int

    — Permalien

    #droitsdelhomme #droitsfondamentaux #drogues

  • La consommation de #drogues chez les jeunes - - Auvio
    https://auvio.rtbf.be/media/journal-televise-sujet-par-sujet-la-consommation-de-drogues-chez-les-jeun

    Dans le même genre, "les consommateurs ont du sang sur les mains" et sophismes dans les #médias… En bref, encore un sujet du JT où l’on tente de nous faire accepter l’idée, fallacieuse, qui tiendrait les consommateurs pour responsables des faits de violence du narcotrafic. Moi, je dis simplement que "les consommateurs" ne demanderaient pas mieux que de pouvoir acheter des produits légaux et contrôlés. La vérité est pourtant simple à comprendre. L’ampleur actuelle du marché noir, les faits de violence, la corruption et l’exploitation de personnes vulnérables, existent du fait de l’absence d’une offre légale. C’est l’approche du dogme prohibitionniste répressif. Plutôt que d’avouer son échec, il prétendra (encore) qu’on n’y met pas assez de moyens. Mantra récurrent. Accuser les plus (...)

    #belgique #politiquesdrogues

  • ’J’ai peur, je change de route pour aller à l’école’ : quand le trafic de drogue touche nos établissements scolaires - RTBF Actus
    https://www.rtbf.be/article/j-ai-peur-je-change-de-route-pour-aller-a-l-ecole-quand-le-trafic-de-drogue-tou

    Quand tu lis ce qu’une direction d’une grosse implantation scolaire, dans la plus grande ville de Wallonie, recommande aux parents et aux ados, pour lesquels il y aurait, ne serait-ce qu’une suspicion de consommation de substance, tu te dis que la route est encore longue. La proposition hallucinante de la direction : soumettre ces mineurs à des tests de dépistage... Ainsi, on découvre que tout ce qui relève des sciences de l’éducation, de la psychologie de l’enfance et de l’adolescence, mais aussi et surtout en matière de prévention des assuétudes, semble ignoré au plus haut niveau, alors que tous les professionnels de l’enseignement et de l’éducation devraient être pro sur la question. C’est juste indécent. Est-ce qu’ils savent de quoi ils parlent ? De ce que revêt l’usage de substances, - a (...)

    #belgique #politiquedrogues #média #drogues

  • NARCO PLANÈTE - Partie 1 : Petite #histoire des #drogues et de leur économie. Une analyse de Sarah Fautré • Barricade asbl 2024
    https://www.barricade.be/publications/analyses-etudes/narco-planete-partie-1-petite-histoire-drogues-leur-economie

    Cela fait des décennies que certaines substances psychotropes, appelées plus communément drogues, sont interdites par plusieurs traités internationaux. Et pourtant, malgré cette interdiction, il ne se passe pas un jour sans que les médias traditionnels aient pour titres des règlements de compte entre dealers, la toxicomanie de rue, un coup de filet au port d’Anvers ou les problèmes d’addiction d’une star du show-business. En résumé : les drogues, leur commerce et leurs effets, ont une place prépondérante dans nos #sociétés. Avant d’être interdites au début du xxe siècle sous l’influence des pays occidentaux et principalement des États-Unis, elles ont fait partie de l’économie mondiale des plus grands empires coloniaux pour devenir plus tard le fer de lance de l’industrie pharmaceutique. Leur contrôle, par la (...)

    #politiquedrogues #addictions

  • NARCO PLANÈTE - Partie 2 : Pour ne pas tirer sur les ambulances, ni sur les salles de consommation à moindre risque. Une analyse de Sarah Fautré | Barricade asbl 2024
    https://www.barricade.be/publications/analyses-etudes/narco-planete-partie-2-ne-pas-tirer-sur-ambulances-ni-sur-salles

    2024 aura été source de nombreux changements, entre autres électoraux. Dans cette valse de nouvelles orientations politiques, certaines personnalités ont annoncé vouloir fermer les salles de consommation à moindre risque (SCMR), les mal nommées « salles de shoot ». Qualifiées d’inefficaces ou supposées créer des « appels d’air », elles demeurent, quoi qu’en disent leurs détracteur·rice·s, des espaces sociosanitaires indispensables. Un bref retour sur l’histoire de ces salles, tant au niveau international qu’à l’échelle de la cité ardente, nous permettra d’acter leur nécessité dans un monde de plus en plus en prise avec l’augmentation de la pauvreté et de l’usage de #drogues.

    -- (...)

    #société #politiquedrogues #addictions #histoire

  • Les policiers tapent aux portefeuilles des petites mains présumées du trafic de drogue à Nantes
    https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/les-policiers-tapent-aux-portefeuilles-des-petites-mains-presumees-du-t

    Depuis le mois de novembre 2024, une nouvelle procédure permet aux policiers de proposer aux jeunes se trouvant près des points de deal de leur remettre l’argent qu’ils ont sur eux en échange d’un classement sans suite. À Nantes, 30 000 € auraient déjà ainsi été remis à l’État. Explications.

    #drogues #police

  • Der Zoll: „🐶👏 Gestern wurde Zollhund Dorax mit der Medaille der Generaldirektion ausgezeichnet“ - berlin.social
    https://berlin.social/@Zoll@social.bund.de/113904962227096837

    Pauvre bête !

    Görtz Widmann - Eduard der Haschischhund
    https://www.youtube.com/watch?v=Ey5eyOnPmcI

    Eduard war ein Haschischhund
    Eine Schnauze war sein Mund
    Und Eduard hatte obendran
    Ein riesengroßes Riechorgan
    Hatte Eduard was gerochen
    Kriegte er dafür nen Knochen
    Selbst den kleinsten Krümel Shit
    Kriegte Eduard daher mit

    Eduard hielt es für ein Spiel
    Und der Knochen war das Ziel
    Das hat Eduard angeturnt
    Und so hat er schnell gelernt:
    Grad bei Typen, die was müffeln
    Muss man ganz besonders schnüffeln
    Bald schon sah er’s ihnen an
    Ohne jedes Riechorgan

    Eduard...

    Eduard war ein braver Hund
    Fragte niemals nach dem Grund
    Denn er war in all den Jahren
    Immer gut damit gefahren
    Hatte Eduard was gerochen
    Kriegte er dafür nen Knochen
    Manchmal hat er zwei gekriegt
    Das hat Eduard genügt
    You might also like
    Eduard...

    Doch dann, in einer Sommernacht
    Ist was in Eduard aufgewacht
    Hatte heute nichts gerochen
    Hatte heute keinen Knochen
    Dacht sich Eduard, das Tier
    Großer Gott, was mach ich hier?
    Ich tu immer meine Pflicht
    Doch gedankt wird’s einem nicht

    Eduard...

    Wollte nicht mehr nur pariern
    Wollt was anderes probiern
    Hatte jenseits von dem Knochen
    Noch was besseres gerochen
    Drum hat beim nächsten größren Fund
    Eduard der Haschischhund
    Nicht nur die Nase reingesteckt
    Sondern heimlich dran geleckt

    Eduard...

    Was danach kam, war so schön
    Da hat Eduard eingesehn
    Dass es niemand etwas nützt
    Wenn ein Zöllner das stibitzt
    Machte Schluss mit Drogenkrieg
    Und ging mit dem nächsten Freak
    Der ihn dann Abraxas taufte
    Und ihm ein lila Halsband kaufte
    Er kam auf einen Bauernhof
    Und lebte da als Philosoph
    Wohlgelitten, fast ein Star
    Denn seine große Gabe war
    Dass er, ob Wiese, Straße, Strand
    Überall nen Krümel fand
    Und so war immer was zum Naschen
    In Haschischeduards Backentaschen

    Eduard...

    #douanes #narcotrafic #chiens #drogues #musique #chanson #auf_deutsch

  • A Bagnols-sur-Cèze, des blocs de béton pour faire barrage au trafic de drogue
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/01/22/a-bagnols-sur-ceze-des-blocs-de-beton-pour-faire-barrage-au-trafic-de-drogue

    Entre deux barres d’immeubles, au milieu d’une voie piétonne ou bien encore le long de bâtiments… A Bagnols-sur-Cèze, une commune de 18 000 habitants située dans le Gard, d’imposants blocs de béton parfois haut de presque 2 mètres, ont été installés dans le #quartier des Escanaux, l’un des plus #pauvres de la ville, dont il jouxte le centre, de manière à ne laisser qu’une seule entrée. Le maire, Jean-Yves Chapelet (sans étiquette), a décidé, le 16 janvier, de passer à l’acte et de faire barrage au trafic de drogue avec les moyens du bord.

    Située à l’est du Gard et à proximité du Vaucluse et de l’autoroute A9, près d’Avignon et d’Orange, la troisième ville de ce département – où un habitant sur dix habite dans un quartier prioritaire de la politique de la ville –, semble être devenue un point stratégique, proche d’un carrefour autoroutier. Une destination de choix pour les dealeurs depuis la pandémie de Covid-19.

    (...) en plus de l’opération « bloc de béton », le maire a envoyé une lettre ouverte au ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, qui n’a, pour le moment, pas reçu de réponse. Jean-Yves Chapelet est aussi à l’initiative d’une tribune libre, qu’il souhaite présenter aux maires des villes moyennes. « Ce problème, ce n’est pas juste celui de Bagnols. Même dans les petites villes, nous sommes en guerre contre ce fléau et il nous faut obtenir des moyens pour pouvoir agir ensemble. » Les maires de Melun, Metz et Forbach (Moselle) l’ont signée. Cette tribune propose plusieurs pistes de réflexion, dont la création d’une task force de #sécurité, entièrement consacrée à cette lutte.

    Dans le quartier des Escanaux, l’opération semble avoir, dans un premier temps, « ramené le calme », reprend Anissa Moujahid. Menée en partenariat avec les forces de sécurité, l’opération prévoit qu’une voiture de la police municipale et un véhicule de la #police nationale soient postés devant l’unique entrée, matin et soir. Et si les blocs n’ont pas vocation à rester dans le temps, Jean-Yves Chapelet espère bien constater « rapidement » une diminution du trafic. « Cela reste à voir, estime un habitant du quartier, qui se félicite néanmoins de l’action. Les guetteurs encagoulés sont toujours là, j’en ai même vu se faire passer des sacs par-dessus les murs. »

    Décidés à ne s’inspirer d’aucune des formes de dépénalisation des drogues pratiquées à travers le monde, nos adeptes du libre marché régulent obstinément ce marché par la criminalisation.

    #drogues #trafic

  • Emprise du narcotrafic en France : chronique de quinze années d’un aveuglement collectif
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/12/27/lutte-contre-le-narcotrafic-chronique-de-quinze-annees-d-aveuglement_6469159

    La plongée dans les notes, analyses et rapports des services de lutte contre les trafics de stupéfiants retrace l’édifiante histoire d’une progression continue de cette criminalité face à un pouvoir politique et policier incapable de l’enrayer.

    [...]

    Pendant une décennie, bien avant l’irruption de la DZ Mafia dans les journaux télévisés, les notes du Sirasco, de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS), puis de l’Ofast, vont mettre en garde contre l’émergence d’organisations criminelles « structurées, ayant diversifié leurs activités, maîtrisant les voies commerciales », comme le mentionne le rapport du Sirasco, daté de 2014. Une véritable cartellisation en devenir. « Les réseaux de revente au détail » fournissent la base, tandis que l’étage intermédiaire est constitué de semi-grossistes alimentant les points de deal en cocaïne et en cannabis essentiellement, « capables d’utiliser des façades légales (…) pour développer des activités illicites ». Enfin, « au sommet », des caïds mettent au point des « importations massives (plusieurs tonnes à chaque transaction) » avec d’autant plus de facilité qu’ils « résident hors des cités (…), investissent (un peu) en France et (beaucoup) à l’étranger, notamment au Maroc, à Hongkong, à Dubaï et à Londres ».

    [...] Alors que services de police et de gendarmerie sont mobilisés pour faire respecter les consignes de confinement pendant l’épidémie de Covid-19, les dealeurs font face, en un temps record, à une pénurie qui n’excédera pas une dizaine de jours. Dans son bilan d’une année de crise sanitaire sur les trafics de stupéfiants, rédigé en février 2021, l’Ofast montre la réorganisation éclair des réseaux, qui se sont approvisionnés « en gros », grâce à des camions de marchandises autorisés à circuler, ont loué des appartements pour y organiser la revente de drogue et « désinvestir l’espace public » étroitement surveillé. Prévoyants, ils ont aussi constitué des stocks dans l’hypothèse d’un second confinement, tout en prenant le virage du numérique, timidement amorcé jusqu’alors.

    Antoine Albertini fait son taf, qui consolide Retailleau / Darmanin.

    https://justpaste.it/h7wup

    #police #drogues #narcotrafic #économie #économie_crimminelle #travail_indépendant #subordination #revenu #blanchiment #narcomicide #criminalité #uberisation #corruption

    • #Narcotrafic, qu’est-ce qui ne va pas dans cet article @lemondefr ? Thread., @yannbisiou
      https://x.com/yannbisiou/status/1873413504511922520


      La thèse est qu’un service de renseignement policier, le #SIRASCO, alerte en vain sur les transformations du crime organisé. Police et politiques seraient restés indifférents...

      ... préférant s’occuper des braqueurs que des « dealers des citées ». Les dispositifs juridiques n’auraient pas évolué avant la « prise de conscience tardive des autorités, jusqu’au réveil douloureux, dans le vacarme mortifère des rafales d’armes automatiques ».
      C’est faux.

      1er problème, la méthode @BFMTV : la police commente le travail de la police. Pour l’objectivité on repassera, pour la cohérence aussi.
      Vous connaissez beaucoup de services « mal aimés » qui passent de 5 à 200 agents vous ? À ce compte là on veut bien être mal aimés dans le #SUP !

      Quant à la thèse selon laquelle personne n’aurait prêté attention au SIRASCO c’est encore plus léger. Les interviews se succèdent, de 30 à 50 par an, surtout dans la presse de droite ou d’extrême-droite, même si @lemondefr les interview fréquemment.

      En 2014 le fameux rapport du #SIRASCO cité par
      @lemondefr a fait scandale quand @leprogreslyon
      s’est basé dessus pour publier des stats ethniques sur la délinquance !

      Prétendre que personne n’aurait entendu le #SIRASCO quand vous multipliez les interviews que vous êtes cités dans les travaux parlementaires et les rapports officiels et que vous faites la une d’un scandale médiatique ça manque de crédibilité
      @lemondefr

    • Du trafic de drogue au « narcotrafic », une bascule sémantique et politique
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/02/05/du-trafic-de-drogue-au-narcotrafic-une-bascule-semantique-et-politique_65322

      A l’automne, le terme a été utilisé par le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, au moment où était lancée une vaste offensive contre le trafic de stupéfiants. En important en France un imaginaire latino-américain de cartels et de gangs, il accompagne une politique du tout-répressif.

      Histoire d’une notion. Actuellement discutée au Sénat, la proposition de loi pour « sortir la France du piège du narcotrafic » apporte déjà une certitude : en appelant « narcotrafic » ce que le code pénal qualifie officiellement de « trafic de stupéfiants », elle ancre un terme dont l’irruption est à la fois récente et fulgurante. Les recherches du mot sur Google France, quasiment nulles depuis vingt ans, sont montées en flèche depuis début 2024. D’une occurrence proche de zéro dans les médias, l’emploi de ce mot a explosé parallèlement dans les trois bases de données de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) – journaux, radios, chaînes d’information en continu. Ces données rendent compte d’une offensive lexicale impulsée il y a un peu plus d’un an par Bruno Retailleau.

      A l’automne 2023, le président du groupe Les Républicains au Sénat dépose une proposition de résolution créant une commission d’enquête sur l’impact du « narcotrafic » en France. Le mot est lancé, et contesté par une partie de la gauche. Le rapport du Sénat, lui, débouche, en mai 2024, sur des conclusions alarmantes : le narcotrafic pose une « menace existentielle pour les institutions et pour la démocratie ». Ces conclusions nourrissent la proposition de loi soumise au vote mardi 4 février au Sénat, axée sur le renseignement et la répression, mais aussi le discours de Bruno Retailleau, qui, entre-temps, est devenu ministre de l’intérieur.

      A partir d’une interview à BFM-TV, le 1er novembre 2024, son compte X atteste de l’emploi récurrent, non plus des termes « trafic de stupéfiants », qui était jusque-là employés par les ministres de l’intérieur quel que soit leur bord politique, mais du mot « narcotrafic ». « Les narcoracailles n’ont plus de limites, déclare-t-il, ce jour-là, à BFM-TV. Aujourd’hui, c’est un choix entre une mobilisation générale, ou alors la #mexicanisation du pays. »

      Du terme « narcotrafic » à la mention du Mexique, le ministre multiplie les allusions péjoratives à une Amérique latine que le chargé de recherche au CNRS Romain Busnel connaît bien. Ce « cadrage sensationnaliste » joue, selon lui, sur « une série de puissants imaginaires sociaux » : ils sont marqués par des productions culturelles comme la série Narcos, avec ses gangs armés et ses Etats – Mexique et Colombie – représentés comme faibles et corrompus.

      « Altérité irréductible »

      Cet imaginaire militaire est géographique, mais aussi temporel : il renvoie à la « guerre contre la drogue » lancée par Richard Nixon entre 1969 et 1974. Le président américain fait alors du sujet un « important thème de sa campagne pour le retour de la loi et de l’ordre », relate l’historien Alexandre Marchant dans la revue Swaps, en 2014. Dans ces années-là « émerge un nouveau paradigme, celui de la lutte contre l’offre, qui va justifier une répression et une militarisation destructrices », ajoute Romain Busnel. En proposant de créer une « DEA à la française », du nom de l’agence antidrogue lancée par Nixon en 1973, la proposition de loi actuellement discutée au Sénat puise dans cette matrice.

      La décennie 1970 marque ensuite la montée en puissance du narcotrafic et la cristallisation de son imaginaire sud-américain avec l’essor de la production au Mexique (cannabis et héroïne) et en Colombie (cannabis puis cocaïne), puis l’apparition de cartels, comme celui de Medellin en 1976, dirigé par Pablo Escobar. Dans les années 1980, Ronald Reagan remet le sujet au cœur de son agenda, mêlant politique sécuritaire et discours moral : si les résultats de cette guerre antidrogue sont contestés, ce moment marque le début de l’exportation du « consensus répressif » en France, souligne Alexandre Marchant.

      Selon l’historien, ce modèle a « brillé par son inefficacité » tout en engendrant de « déplorables effets pervers – guerre aux pauvres, creusement d’un fossé racial ». Pour Romain Busnel, auteur de Planter la coca, cultiver la lutte (Iheal, 352 p., 22 €), cette politique a, en outre, conduit à « stigmatiser des populations pour qui la culture de la coca était millénaire et associée à leur spiritualité ». Cette politique constitue un « échec retentissant », renchérit Laurent Bonelli, professeur de science politique à l’université Paris-Nanterre : « Les Etats-Unis ont été le pays qui a le plus incarcéré au monde, sans effet sur les organisations criminelles ni sur la consommation. »

      Pour ce dernier, auteur de La France a peur. Une histoire sociale de l’« insécurité » (La Découverte, 2008), ce choix rhétorique du mot « narcotrafic » s’inscrit dans une histoire franco-française. « Ce terme est le produit d’une escalade verbale qui, depuis trois décennies, accrédite l’idée qu’on n’en fait pas assez. » D’autant que le mot est lourd de sens implicites, juge-t-il : alors que les classes populaires vivent « des crises très brutales qui favorisent le trafic », parler de « “narcoracaille” renvoie ces vendeurs à une altérité irréductible », pointe le chercheur : « Or, toute la société consomme de la cocaïne, y compris dans les ministères. Si la consommation de drogue augmente alors que celle de l’alcool baisse, on pourrait s’inspirer de ce qui a marché : la prévention. » Aucun des 24 articles de la proposition de loi ne porte sur ce volet.

      Youness Bousenna

  • Un article du Monde décrypte le rapport IGAS favorable aux Haltes Soins Addictions, et resté très discret dans le monde politique.
    https://www.sual.fr/post/un-article-du-monde-d%C3%A9crypte-le-rapport-igas-favorable-aux-haltes-soins-ad

    Dans leur rapport, les inspecteurs apportent plusieurs arguments en faveur de ces dispositifs sanitaires. Alors que l’opposition des riverains est l’un des motifs avancés par les collectivités pour renoncer à l’ouverture de ces salles, les inspecteurs confirment qu’elles « améliorent la tranquillité publique » en diminuant les consommations de rue, conformément aux conclusions de l’étude scientifique menée par l’Inserm en 2021. Elles « n’engendrent pas de délinquance », écrivent-ils aussi. A titre d’exemple, les seringues ramassées autour de la salle parisienne sont passées, depuis 2016, de 150 à moins de dix par jour. Quelque 550 000 injections ont eu lieu dans les deux structures, soit autant de moins dans l’espace public. Leurs bénéfices pour les usagers sont en outre documentés de longue date (diminution (...)

    #scmr #santépublique #drogues

  • Berlin auf Mephedron : „Das ganze Berghain hat nach Chemie gestunken“
    https://www.berliner-zeitung.de/panorama/berlin-auf-mephedron-das-ganze-berghain-hat-nach-chemie-gestunken-l

    Après consommation de la dernière drogue à la mode à Berlin tu pues comne une litière pour chats qui mamque d’attention.

    https://www.youtube.com/watch?v=RZq3_mASEbo


    L’inoubliable Helge Schneider : Katzenklo

    17.11.2024 von Johann Voigt - Auf der Tanzfläche stinkt es danach, und niemand weiß genau, was er sich da eigentlich durch die Nase gezogen hat. Trotzdem erlebt Mephedron gerade einen massiven Hype im Berliner Nachtleben.

    „Das ganze Berghain hat nach Chemie gestunken“, sagt ein Freund zu mir. Es ist Samstagabend, wir sitzen auf der Couch, trinken Tee. Die Vorstellung davon, wie so ein kontaminierter Club riechen könnte, wirkt in diesem rentnerhaften Setting weit entfernt. Sein Schweiß habe noch mehr gestunken als bei anderen Drogen nach seiner letzten „Klubnacht“. Er holt seine Umhängetasche vom Kleiderhaken, hält sie sich unter die Nase und sagt: „Riecht immer noch ein bisschen.“

    Der Grund, warum es in einigen Berliner Clubs zumindest auf den Toiletten mittlerweile nach Ammoniak oder Katzenurin riecht – je nachdem, wen man fragt –, hat mit Mephedron zu tun. „Mephi“ oder „Mephe“ wird in Deutschland immer beliebter. Einige nennen es angeblich auch „Meow Meow“. Klingt ja ganz süß, nach Kätzchen. Aber ist diese Droge wirklich so harmlos?

    Als ich vor etwa drei Jahren zum ersten Mal von Mephedron hörte, dachte ich, es ginge um Crystal Meth. Das kenne ich noch aus meiner Jugend in den 2010er-Jahren in Ostdeutschland. Damals versorgten Meth-Labore aus Tschechien die ganze Gegend. Ich habe genügend Gründe dafür gesehen, warum man sich davon besser fernhält. Stichwort Suchtfaktor und Psychosen. Aber Mephedron, was ist das nun schon wieder?

    Mit Drogen bin ich hauptsächlich in privaten Settings, bei Geburtstagen oder nach einem Dinner konfrontiert. Ich gehe im Jahr vielleicht noch einmal im Quartal feiern, bin dementsprechend nicht auf After Hours und bekomme die neuesten Drogen-Trends nicht als erster mit. In Berlin geht alles ohnehin ziemlich schnell.

    Irgendjemand hat immer eine neue Substanz parat, die im besten Fall noch nicht unters Betäubungsmittelgesetz fällt, dafür aber aufputscht. Mal eine halbe Ecstasy-Pille nehmen? Ist was für Leute, die in den 90ern schon auf der Loveparade getanzt haben. Seit den 90ern hat sich viel getan in Sachen Rauschzuständen aller Art. Heute liegt der Fokus nicht mehr nur auf Speed, Koks und MDMA. Es gibt ein riesiges Spektrum an Substanzen, die als Line auf dem Handydisplay landen können.

    Pferdebetäubungsmittel und K.-o.-Tropfen

    Ketamin, das auch als Pferdebetäubungsmittel genutzt wird, war mal sehr angesagt. An der Charité wurde in den letzten Jahren zu dessen antidepressiver Wirkung geforscht. Viele machen sich damit aber lieber zu immerhin liebenswürdigen Untoten. Wer gemütlich von der Couch aus sehen will, wie das aussieht, sollte den Film „Rotting in the Sun“ von Sebastián Silva sehen, in dem ein depressiver Regisseur auf Ketamin vor sich hin trippt.

    Auf Partys wird es oft mit Koks kombiniert, was dann Keks heißt. Wieder so eine Verniedlichung dafür, dass im Körper beim Mischkonsum zwei konträre Substanzen gegeneinander ankämpfen. Das sei gerade das Spannende, sagen mir Keks-Fans. Wer zu viel davon nimmt, zerstört seine Niere und uriniert im schlimmsten Fall Blut, sagen Ärzte.

    Dann kam GHB. Man muss es penibel mit einer Pipette dosieren. Und weil dunkle Clubtoiletten nicht der Übungsraum des Chemie-Leistungskurses sind, dosieren sich Leute sehr oft über, werden leicht ohnmächtig. 2021 initiierten Akteure aus der Berliner Clubkultur eine Plakatkampagne gegen GHB, weil eine Frau im Suicide Circus an einer Überdosis starb. „Safe Use ist nicht immer die beste Lösung #NoGHB“, war unter anderem zu lesen.

    Rausch ja, aber bitte billig

    Und jetzt also das Amphetamin Mephedron, das man nicht mit der Pipette dosieren muss wie GHB, das einen auch nicht zu einem debil grinsenden Clown macht wie Ketamin. Es wird durch die Nase gezogen, kostet knapp 25 Euro pro Gramm, oft sogar weniger. Rund ein Viertel vom Kokspreis. So viel zum Monetären. Und das ist nicht zu unterschätzen. Denn wenn wir beim Berghain bleiben, ist das weitaus billiger, als sich zu betrinken.

    Weiter mit der Habenseite: Mephedron setzt Dopamin und Serotonin frei. Es wirkt euphorisierend, macht wach, sozial, und wirkt sexuell stimulierend. Nicht die schlechteste Voraussetzung, um auf eine Party in Berlin zu gehen. Auch die Kater seien weniger schlimm als beispielsweise bei MDMA oder Speed, sagen mir Menschen, die Mephedron schon mal genommen haben. Die Droge passt damit wie viele andere Substanzen gut in unsere Leistungsgesellschaft.

    Ende der Zweitausender-Jahre wurde Mephedron in Großbritannien als Badesalz und Pflanzendünger in Onlineshops verkauft. Die Droge erlebte dort einen riesigen Hype - und wurde 2010 schließlich fast überall verboten. Auch in Deutschland fällt sie seitdem unters Betäubungsmittelgesetz, bevor sie sich überhaupt verbreiten konnte. Seit einigen Jahren tanzt Berlin trotz des Verbots auf „Mephi“ und verseucht die Clubluft.

    Und wo ist jetzt der Haken, abgesehen vom Gestank? Ist es nicht egal, ob Menschen, wenn sie sich denn berauschen wollen, nach acht Bieren vom Stuhl fallen oder nach Mephedron-Konsum schlaflos im Bett liegen und die Decke anstarren?

    Mephedron: Niemand kennt die Langzeitfolgen

    Als letztens bei einem Geburtstag irgendwann die Frage aufkam, wer was nehmen will, wollte ich wissen, was es denn gäbe. 4-MMC, sagte jemand. Das ist die offizielle Bezeichnung für Mephedron. Schnell waren alle drauf, redeten enthemmt. Die Wirkung hält etwa zwei Stunden an, aber viele wurden schon nach kurzer Zeit unruhig und legten nach. Auch mein Freund sagt beim Teetrinken: „Man wird richtig gierig.“

    Das große Problem an Mephedron ist: Wer einmal angefangen hat, hört ähnlich wie bei Koks zumindest an diesem Abend so schnell nicht mehr auf. Laut meinem Freund ist man aber deutlich sympathischer unterwegs als im von Koks induzierten Egomodus. „Aber ich habe das Gefühl, die Droge wird von vielen nicht ernst genommen“, sagt der Freund. Denn: Übelkeit, Kopfschmerzen, im schlimmsten Fall auch Wahnvorstellungen können zwar laut Drugchecking Berlin die Folge dieser Maßlosigkeit sein, aber niemand, mit dem ich spreche, hat das je erlebt. Plötzliche Ohnmacht wie bei GHB gehört dagegen nicht zu den Nebenwirkungen. Mephedron erzeugt das Gefühl, sich im Griff zu haben, auch wenn man sich längst nicht mehr im Griff hat, wie viele andere Drogen auch. Aber was ist jetzt neu?

    Es gibt einen großen Haken. Mephedron ist kaum erforscht, die Langzeitfolgen durch den Konsum noch nicht bekannt. Und nur weil Dealer Substanzen als Mephedron verkaufen, heißt das noch lange nicht, dass man auch 4-MMC bekommt. Während bei anderen Drogen die gewünschte Substanz mit Streckmitteln versetzt ist, bekommt man bei Mephedron oft ganz was anderes. Mittlerweile sind unzählige Derivate im Umlauf. Sie heißen 2-MMC oder 3-CMC. Ihre Wirkung ist noch schlechter erforscht, die Folgen sind noch unberechenbarer. Nur 13 Prozent des bei Drugchecking Berlin abgegebenen Mephedrons waren auch wirklich 4-MMC.

    Der Status Quo ist also: Menschen putschen sich mit Substanzen auf, von denen niemand so richtig weiß, was sie langfristig mit einem machen. Was bleibt, ist ein Hype, der ziemlich stinkt. So lange, bis die nächsten neuen Kristalle am Partyhimmel glitzern.

    #Berlin #party #drogues #puanteur

  • The White Kids Are Alright
    https://www.nplusonemag.com/online-only/online-only/the-white-kids-are-alright

    Rather than lawbreakers, white suburban drug users were categorized as what Lassiter calls “addict-victims” and “impossible criminals.” Throughout the second half of the 20th century, panicked parents, policymakers, and law enforcement agents ignored ample evidence that white youth sought and distributed drugs on their own, instead blaming “urban” (that is, Black or Latino) “drug pushers and foreign trafficker[s]” who allegedly crossed into the suburbs to prey on innocent white teenagers. Such claims of “racialized external invasions” fueled calls to crack down on drugs, culminating in new and punitive drug laws aimed at stamping out so-called urban drug pushers. But these same laws threatened to criminalize white youth drug users, too—if they were applied universally. Instead, a “pusher-victim trope” depicted white suburban drug users as innocent, “otherwise law abiding” victims deserving of compassion and rehabilitation. To protect these “impossible criminals,” suburban law enforcement, politicians, and parents built parallel, often unofficial offramps that diverted white suburban youth from the life-altering prosecution and imprisonment inflicted on their nonwhite urban peers. The war on drugs’ targeted criminalization of urban Black and Latino working-class youth was inseparable from a “reciprocal decriminalization of whiteness.

    #drogues #racisme #parents #enfants #justice #blanchité

  • Les niveaux d’usage des drogues illicites en France en 2023 | OFDT
    https://www.ofdt.fr/actualite/les-niveaux-d-usage-des-drogues-illicites-en-france-en-2023-2123

    En 2023, la part des expérimentateurs de #cannabis a continué d’augmenter et concerne désormais plus de la moitié de la population française âgée de 18 à 64 ans. En revanche, les autres indicateurs d’usage de cannabis relatifs à une consommation actuelle n’ont pas augmenté entre 2017 et 2023 à l’exception de ceux concernant les adultes les plus âgés (55-64 ans). Aujourd’hui, les usages de cannabis restent le fait des jeunes générations (plus de 30 % des adolescents âgés de 17 ans en avaient déjà consommé en 2022).

    La consommation des #drogues_illicites autres que le cannabis, qui avait connu une période de stabilisation entre 2014 et 2017, présente en 2023 des niveaux d’usage en forte augmentation quelle que soit la substance psychoactive, et notamment pour les stimulants. Près d’un adulte sur dix a déjà consommé au moins une fois de la #cocaïne en poudre dans la vie, et un sur douze a déjà consommé de la #MDMA. Ces augmentations s’inscrivent dans un contexte de disponibilité accrue des drogues, en France comme en Europe.

    Abstinence, ennui et dépendance
    https://shs.cairn.info/revue-cliniques-2014-1-page-52

    Au risque de tout perdre, moi qui suis à peu près abstinent de toute conduite addictive sauf du tabac et de la connerie. J’ai comme l’idée à mes 70 ans si je me les souhaite de rallumer la chaudière — histoire de finir en feu d’artifice et de bien faire chier mon monde avant de partir.
    #alcool #addiction #abstinence #ennui

    • Le discours public sur la drogue est d’une stupidité totale,complètement emprunt de moralisation. On a la version de droite -consommer, c’est se rendre coupable de l’entièreté du trafic de drogue mondial, et la version de gauche -c’est un pb uniquement sanitaire et d’addiction /1
      Du coup on ne parle même pas du problème posé par le terme « drogue », comme si tout se valait : comme si un joint était de même nature que l’héroïne, comme si la conso de MDMA était la même que celle du crack, que ce soit en terme d’effets recherchés et d’effets sociaux réels /2
      On passe sur le fait que ces discours sont tenus par des alcooliques notoires alors que l’alcool a des effets souvent bien plus violents à tous les niveaux que beaucoup de drogues festives /3
      Première étape pour parler de drogue un peu sérieusement : préciser la drogue dont on parle, ou à minima la catégorie. /4
      Ensuite l’hypocrisie est insupportable : les milieux privilégiés sont sur-représentés dans la consommation de drogues et ce sont pourtant ces mêmes milieux qui se chargent de la répression des drogues de pauvres, tout en étant eux-mêmes assez impunis /5
      La répression des drogues a svt un soubassement raciste :on va surinvestir la lutte contre le cannabis avec des milliers de contrôle dans les quartiers pops, quand on va bien s’abstenir des fouilles systématiques dans les coins de bourges où ça prend de l’ecsta et de la coke /6
      Les chercheurs US ont déjà montré comment l’implantation du crack aux Etats-Unis et sa répression avaient le même objectif : contrôler et nuire à la communauté afro-américaine /7
      Il est évident qu’il faut la légalisation du cannabis et de nombreuses autres drogues récréatives, et la dépénalisation des drogues plus dures. /8
      Prendre en grande quantité de la drogue, quelle qu’elle soit, alcool compris, dans n’importe quelle condition, c’est dangereux, pour soi et pour les autres. Comme d’ailleurs plein d’autres consos immondes que nous fait ingurgiter le capitalisme /9
      Pour les cas graves - addiction à la cocaïne, au crack, à l’héroïne notamment - c’est évident qu’on a pas affaire à un problème de criminalité mais effectivement à un problème de santé publique et à un pb social où ces gens doivent être accompagnés /10
      Autre msg à la gauche pcq il faut arrêter de se raconter des histoires : la légalisation, et j’y suis favorable, elle est essentiellement pour les consommateurs, et en particulier pour les consommateurs blancs. Je m’explique... /11
      Il ne faut pas confondre cause et conséquence : le surinvestissement policier sur certaines drogues plus que d’autres appartient à un mécanisme de contrôle des quartiers populaires. Si ce n’est pas ce prétexte ce sera un autre. /12
      De la même façon, la légalisation apportera beaucoup de bonnes choses : quelques emplois, des impôts, des produits infiniment moins dangereux, moins de peur pour des consommateurs. Mais ça ne « réglera pas le trafic ». /13
      L’économie informelle éclot là ou l’économie formelle ne peut pas le faire. À cause d’un système économique inégalitaire et raciste, des pans entiers de la populations sont assignés au chômage et à la pauvreté. /14
      Pour le dire autrement, oui, quelques dealers pourraient se convertir à une activité légale, mais ça ne serait que très passager avant que des monopolistes de la distribution, des gros capitalistes, s’emparent du marché et qu’on retrouve les mêmes phénomènes d’exclusion /15
      On ne règle les problèmes de criminalité liés à l’économie informelle qu’en s’attaquant aux causes du développement de l’économie informelle : la pauvreté, le chômage, l’urbanisme, le racisme. Le reste c’est du baratin /16
      C’est vrai aussi des consos les plus « problématiques ». La santé mentale désastreuse des français explique aussi, par exemple, pourquoi autant d’entre eux ont besoin de la weed pour calmer leur anxiété et juste réussir à dormir. /17
      Des cadres, des avocats, des marins pécheurs, des employés de la restauration qui prennent de la coke, eh ben ça à avoir avec le travail, quand on demande aux gens de réaliser des performances impossibles, à des horaires impossibles /18
      Le crack on voit bien que souvent ça a avoir avec le fait d’être obligés de vivre dans la rue etc etc.
      La santé mentale c’est un sujet politique. Dans énormément de cas ça vient de ce que la société nous fait subir. Encore une fois, pas confondre les causes et les symptômes. /19

    • 2023 : Santé psychologique – Psychiatrie
      La consommation d’antidépresseurs chez les plus jeunes a augmenté de 62% entre 2014 et 2021
      https://www.radiofrance.fr/franceinter/la-consommation-d-antidepresseurs-chez-les-plus-jeunes-a-augmente-de-62-

      Sauf lecture trop rapide du thread, l’addiction aux médicaments reste un tabou et un grand déni dans l’usage des drogues. Notamment ceux de la catégorie antidépresseurs et psychotropes. Le Fentanyl en vente comme anti douleur est responsable aux USA de 110.000 morts par overdose en 2023, imagine le nombre de personnes dépendantes.

      #santé_publique #drogues

    • Enfin, les études mettent en avant une détermination scolaire et sociale de la prescription de médicaments psychostimulants chez l’enfant et l’adolescent en France. Les enfants les plus jeunes de leur classe ou issus des milieux défavorisés présentent des risques accrus de médication.

  • Matthew Perry : cinq personnes poursuivies en lien avec la mort de la star de « Friends »
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2024/08/15/matthew-perry-cinq-personnes-poursuivies-en-lien-avec-la-mort-de-la-star-de-

    Il a organisé « l’exploitation » d’un individu malade, a renchéri Anne Milgram de la DEA, l’agence fédérale antidrogue. Les flacons de kétamine coûtaient 12 dollars aux médecins impliqués, mais étaient revendus « environ 2 000 dollars » à l’acteur. « Je me demande combien ce crétin va payer », a écrit en septembre 2023 le docteur Plasencia, dans un SMS exhumé par l’enquête. Après la mort de M. Perry, il a « falsifié des dossiers médicaux » pour tenter de légitimer son action, selon le parquet.

  • L’alcool, cause majeure mais sous-estimée de la violence ordinaire | Luc Bronner
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/07/16/l-alcool-cause-majeure-mais-sous-estimee-de-la-violence-ordinaire_6250521_32

    Sur plus de huit cents dossiers de #violences volontaires étudiés dans le ressort du tribunal [de Béziers], il apparaît que, dans les trois quarts des cas, les auteurs avaient consommé de l’#alcool, des stupéfiants ou les deux. « La place de l’alcool et des stupéfiants dans ces violences est inversement proportionnelle à celle qu’elle occupe dans les débats publics, insiste le procureur. En matière de #délinquance, on ne regarde que les conséquences, on s’intéresse peu aux causes profondes. »

    L’OPA intellectuelle et politique réalisée par la droite et l’extrême droite sur les sujets de sécurité en France depuis deux décennies a popularisé l’idée que le pays était soumis à un niveau inédit de violences provoquées, pêle-mêle, par les jeunes, les jeux vidéo, le cannabis, l’immigration, l’islam radical, etc. Après une série de faits divers, en mai 2023, le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, avait lui-même repris l’idée d’un processus de « décivilisation » pour expliquer la montée des délits et des crimes en France. Or, une des constantes de ces violences réside plutôt dans un des piliers, de fait, de notre « civilisation » : les addictions et leurs conséquences (en particulier pour l’alcool), banalisées au point d’en être devenues presque invisibles alors que cette circonstance aggravante remplit les cellules de garde à vue, les tribunaux puis les prisons, que ce soit à Béziers, autoproclamée « capitale mondiale du #vin », une des villes où l’extrême droite a triomphé au premier tour des législatives (68 %), ou dans le reste du territoire.

    Les premiers à en témoigner sont ceux qui prennent des coups. Selon une enquête de victimation publiée fin 2023 par le ministère de l’intérieur, 27 % des personnes #victimes de violences physiques estimaient que leurs agresseurs étaient sous l’emprise d’alcool ou de drogue. Dans son programme de travail, la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (#Mildeca) a retenu le chiffre de 30 % à 40 % des cas de condamnations pour violences dans lesquels l’alcool serait impliqué. « On est certain que c’est un cofacteur très important des violences du quotidien », relève Nicolas Prisse, président de la Mildeca.

    Le tableau est particulièrement sombre pour les violences intrafamiliales. Au centre de formation à la police judiciaire de la gendarmerie, à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), l’adjudante-cheffe Sophie Merle fait parler la vingtaine de gendarmes appelés à devenir des référents dans ce domaine. C’est sur l’alcool qu’ils s’arrêtent le plus longuement pour témoigner de leur expérience. « A un moment, pour les interventions de nuit, on s’est dit qu’on allait noter chaque fois que l’alcool était impliqué. Finalement, c’est l’inverse, on relève plutôt quand il n’y a pas d’addictions tellement c’est rare », pointe une officière en poste dans l’Oise. « La nuit, c’est présent dans 90 % de nos interventions », souligne la militaire. « Ça désinhibe complètement », ajoute un gendarme. « C’est massif, parce que c’est un produit en vente libre et pas cher », complète l’adjudante-cheffe.

    Les scientifiques constatent, dépités, le peu d’échos des discours sur la #prévention. « Les responsables politiques ne s’attaquent pas à ce sujet. Ils savent très bien que le coût social des #addictions est élevé. Mais ils font le calcul que le coût électoral l’est aussi », relève Sebastian Roché, directeur de recherche au CNRS. « Bien qu’il représente le #psychotrope le plus fortement associé aux violences, on attend toujours une opération “place nette XXL” pour l’alcool dans l’un des pays les plus consommateurs du monde, ajoute le professeur en psychologie sociale, Laurent Bègue-Shankland. Le coût astronomique de l’alcool pour la société française devrait réveiller le monde politique et pousser à une cure collective de désintoxication. » Un coût social et sanitaire annuel évalué par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) à 102 milliards d’euros pour l’alcool, contre un peu moins de 8 milliards pour les #drogues illégales. Une différence due à l’impact sanitaire de l’alcool avec plus de 40 000 morts de maladie par an.

    • Voilà.

      Si je picole (ce qui m’arrive fort peu), je ne me mets pas à taper tout le monde ou à agresser.

      Quand on était jeunes, c’est arrivé une fois à monsieur de se montrer agressif sous alcool. J’ai été très claire : ce serait la dernière fois.
      Plus jamais eu de problème d’agressivité.

      L’alcool, dans un coin comme le Gers rural, c’est une autre histoire, mais pour moi, c’est clair que les virilistes sont restés bloqués à l’époque où ça permettait de justifier tranquillou des pains dans la gueule qui ne passaient pas socialement quand t’étais à jeun et tout aussi agressif.
      Y a toujours la très forte ritualisation de la 3e mi-temps de rugby, une bonne occase de profiter des filles sans se faire rejeter par la communauté ensuite.

      En fait, je distingue très bien l’alcoolisme qui est un gros problème de santé et d’addiction de la violence qui est un problème patriarcal.

  • Guerra e tecnica: l’umano gesto sotto attacco
    https://radioblackout.org/2024/06/guerra-e-tecnica-lumano-gesto-sotto-attacco

    Era il 1970 quando gli Stati Uniti lanciarono l’operazione Iglù bianco: un aereo della marina lanciò decine di migliaia di microfoni per cogliere i passi dei guerriglieri, rilevatori d’attività sismica per cogliere vibrazioni minime sul terreno, sensori olfattivi per cercare l’ammoniaca presente nell’urina umana. Dispositivi di raccolta dati direttamente legati ai bombardamenti a tappeto in […]

    #L'informazione_di_Blackout #cibernetica #guerra_all'umano #guerra_totale
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2024/06/guerratecnica.mp3

  • Opérations « Place nette » contre le trafic de drogue : des tensions avec les acteurs de terrain
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/03/26/operations-place-nette-contre-le-trafic-de-drogue-des-tensions-avec-les-acte

    Une nouvelle action antistupéfiants, orchestrée par Gérald Darmanin en personne sur le terrain, a été organisée dans le Nord, lundi. Mais le doute sur l’efficacité de ce dispositif gagne une partie des policiers, des parlementaires et des magistrats.

    Le plan de bataille a été scotché sur le capot d’une voiture de police garée dans une rue de Roubaix (Nord) aux façades de brique rouge. Devant un auditoire de gradés et de caméras de télévision, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, joue au général de campagne, posté devant cette carte de l’agglomération lilloise surmontée du titre : « Opération “Place nette XXL” dans le Nord ». (...)

    Lundi matin, Gérald Darmanin n’a pas eu à partager l’affiche avec le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, ou Emmanuel Macron, invité de dernière minute à Marseille, le 19 mars. Une façon de reprendre à son compte ce moment politique des « places nettes », qui scande aussi les dernières semaines avant les élections européennes du 9 juin. Le ministre de l’intérieur en a profité pour dévider son argumentaire, notamment son intention de se montrer, grâce à des évolutions législatives, « plus dur avec les consommateurs », qu’il considère « souvent issus de la classe bourgeoise ». En visite à Lyon, vendredi 22 mars, il avait évoqué la possibilité d’autoriser les forces de l’ordre à pratiquer des tests salivaires sur la voie publique afin de verbaliser les consommateurs.

    https://justpaste.it/fy4hw

    #drogues #criminalité #police #communication

    • Les trafiquants ne réservent pas leurs menées corruptives aux seuls fonctionnaires. Si les plus hautes sphères de l’Etat leur restent pour le moment inaccessibles, ils ont parfaitement compris que leur puissance financière et un pouvoir d’intimidation pratiquement sans limites fournissent autant d’arguments pour circonvenir les échelons décisionnaires locaux, au plus près de leurs besoins immédiats.

      Ici, c’est un maire qui offrira un emploi à un affidé des trafiquants, désormais placé au cœur de la machine municipale et susceptible de renseigner le réseau sur les rondes de la police municipale ou l’installation de caméras de vidéosurveillance sur le territoire de la commune ; là, c’est un employé d’aéroport qui détournera des bagages remplis de cocaïne du circuit de contrôle ; ailleurs, ce sont des dockers qui transborderont le bon conteneur pour le placer à l’endroit où des complices déchargeront la drogue sans risque d’être découverts.

      Identifier les vulnérabilités

      Les lourdes sanctions pénales (jusqu’à dix ans d’emprisonnement et 1 million d’euros d’amende pour les personnes physiques, jusqu’au double du produit de l’infraction pour les personnes morales) n’intimident guère corrompus et corrupteurs au regard du profit escompté. En mars 2023, l’interpellation d’un douanier modèle de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle a mis au jour le montant des émoluments qu’il percevait pour chaque valise de cocaïne en provenance d’Amérique latine soustraite à la surveillance de ses pairs : jusqu’à 50 000 euros.

      https://justpaste.it/e52dy

      #corruption #corruption_de_basse_intensité #tricoche #drogues #trafic_de_drogue

    • Les trafiquants de drogue, stratèges de la corruption : 40 000 euros pour « passer » une valise en douane, 20 000 pour « perdre » son badge de sécurité...
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/10/selection-des-profils-et-techniques-d-approche-les-trafiquants-de-drogue-ver

      Le rapport annuel de l’Office antistupéfiants décrypte la manière dont les groupes criminels tissent leurs réseaux, en recourant aux services de salariés du privé et de fonctionnaires, rémunérés ou menacés.
      Par Antoine Albertini, Thomas Saintourens et Simon Piel

      Les groupes criminels spécialisés dans le trafic de stupéfiants ne constituent pas seulement des entreprises illégales hautement spécialisées dans les domaines de la logistique, du marketing ou de la finance. Le rapport de l’Office antistupéfiants (Ofast) montre qu’elles peuvent aussi se comporter en véritables agences de renseignement structurées au bénéfice d’un objectif : la corruption.

      Pour sécuriser les flux de marchandises, fluidifier leurs modes opératoires, réduire les risques auxquels ils se trouvent exposés, les réseaux sont désormais capables de mettre en œuvre un savoir-faire poussé en matière de recrutement de complices, avec « criblages personnalisés » des profils dignes d’intérêt et « enquêtes approfondies (...) dont le traitement peut s’inscrire dans le temps long » sur leurs vulnérabilités ou leurs centres d’intérêt (addictions diverses, besoins économiques, voire quête de statut social). « Une approche tentaculaire », résume le document, qui fait de chaque personne corrompue un recruteur potentiel dans son cercle intime ou professionnel. Et si les promesses de gains échouent, l’intimidation prend le relais avec une efficacité comparable, sinon supérieure.

      Pour parvenir à leurs fins, les trafiquants ne manquent ni d’idées ni de ressources. Leurs menées ne les dirigent pas seulement vers les profils à haute valeur ajoutée. La tendance s’inscrit même à rebours de cette idée reçue. « Enjeu majeur d’une riposte régalienne », la corruption dite de « basse intensité » constitue non seulement une dynamique « préoccupante » mais encore « difficilement quantifiable ». Son principe est simple : recruter, au profit du réseau, des « agents intermédiaires » disposant d’« attributions qui semblent anodines mais ont en commun une capacité à accéder à des lieux ou à des données primordiales pour favoriser la réussite de l’entreprise criminelle ».

      Puissance financière
      Ces salariés du secteur privé (employés de sociétés de manutention, grutiers sur un port), ces douaniers, policiers ou greffiers, « acteurs indispensables au trafic », « constituent la cible principale des réseaux ». Ces derniers, parce qu’ils sont parfois sollicités pour des actes sans grande conséquence apparente, n’ont pas « toujours conscience de participer pleinement à une activité criminelle d’ampleur ».
      Les grilles tarifaires pratiquées par les réseaux illustrent leur puissance financière et les bénéfices que les corrompus peuvent tirer du « pacte corruptif ». La « perte » d’un badge permettant l’accès à une zone portuaire se négocie entre 20 000 et 60 000 euros ; le placement d’un conteneur bourré de cocaïne dans une zone spécifique d’un port, sa porte « orientée vers l’extérieur » pour faciliter son déchargement, 50 000 euros ; l’introduction d’une puce téléphonique en prison par un surveillant pénitentiaire, entre 500 et 2 000 euros. Parfois, nul besoin d’agir : la corruption repose non sur une action mais sur une omission, ce qui la rend indolore ou presque pour la conscience des corrompus. L’exemple le plus flagrant : le salarié d’un fournisseur d’énergie qui s’abstiendra de signaler des anomalies sur le réseau électrique, comme une surconsommation en un point identifié, révélatrice sans équivoque d’une intense activité de culture de cannabis indoor.

      « Aucune profession n’est épargnée », pointait Stéphanie Cherbonnier devant la commission d’enquête sénatoriale sur le narcotrafic le 27 novembre 2023. La cheffe de l’Ofast n’ignore pas la difficulté de l’exercice. Dans son service même, certains fonctionnaires se sont retrouvés soupçonnés d’atteintes à la probité, comme un brigadier mis en examen en janvier 2021 notamment pour blanchiment, violation du secret professionnel et détournement de fichiers. Un temps incarcéré, il a été placé depuis sous contrôle judiciaire.

      L’impossible quantification
      Comment lutter contre un « phénomène particulièrement inquiétant » ? Le droit français dispose d’un « arsenal juridique permettant de réprimer précisément les atteintes à la probité », souligne encore le rapport. Mais cette spécialisation infractionnelle, assise notamment sur la distinction entre corruption active et passive pour permettre les poursuites pénales à l’encontre des corrupteurs comme des corrompus, se révèle un outil à double tranchant : très précis mais, pour cela, complexe à mettre en œuvre au regard des exigences légales. Aussi, le pacte corruptif n’est que rarement démontré et les magistrats se retrouvent contraints d’user d’expédients juridiques.

      La plupart du temps, l’agent corrompu se trouve ainsi mis en examen des chefs de complicité de trafic de stupéfiants, voire d’association de malfaiteurs. L’infraction de corruption « n’est que rarement retenue ». Cette technique permet certes à la justice de prononcer parfois des peines plus lourdes que celles administrées en matière de corruption. Mais elle emporte une regrettable conséquence : impossible « de quantifier réellement l’ampleur de la corruption de basse intensité, ni l’influence réelle des trafiquants de stupéfiants en France » dans ce domaine.