Le convoi s’était arrêté pour prier dans une région du sud de l’#Afghanistan, bastion des talibans, quand des missiles #Hellfire ont jailli du ciel, carbonisant les trois véhicules et exterminant 23 civils.
Cette attaque de février 2010, fondée sur l’analyse d’images prises par des drones américains téléguidés par des opérateurs qui furent plus tard décrits comme « imprécis et non professionnels » lors d’une enquête militaire, a alimenté les critiques montantes envers la guerre des drones secrète des Etats-Unis.
Les opérateurs qui ont confondu de simples voyageurs pour des insurgés avaient analysé depuis une base militaire du Nevada des enregistrements vidéos flous pris par un drone Predator en Afghanistan, et leur interprétation erronée a déclenché le massacre des milliers de kilomètres plus loin.
Ils affirment n’avoir vu sur les images que des hommes à l’allure militaire, mais plusieurs victimes et blessés se sont révélés être des femmes, habillées de couleurs vives.
Le drame, et ce qu’il révèle du programme militaire secret des drones américains, est au c ?ur de « National Bird », un documentaire dérangeant qui sort le 11 novembre aux Etats-Unis.
Le film suit trois lanceurs d’alerte qui, rongés de culpabilité, ont décidé de parler.