• Didier Leschi : « L’action des grévistes de la faim a fait apparaître une incohérence dans la politique mise en œuvre », Propos recueillis par Julia Pascual
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/11/01/didier-leschi-l-action-des-grevistes-de-la-faim-a-fait-apparaitre-une-incohe

    Le patron de l’OFII est chargé d’une mission de médiation à Calais où, depuis plus de trois semaines, un prêtre et deux militants ont cessé de se nourrir pour dénoncer la situation des #migrants. Il se rend sur place, mardi, pour une nouvelle réunion.

    Depuis plus de trois semaines, un prêtre, Philippe Demeestère, et deux militants ont entamé, à Calais (Pas-de-Calais), une grève de la faim pour dénoncer la situation des migrants. Didier Leschi, directeur général de l’Office français de l’intégration et de l’immigration (OFII), fait le déplacement, mardi 2 novembre, et précise les enjeux de la situation au Monde.

    Voilà plus de trois semaines qu’un prêtre et deux militants sont en grève de la faim à Calais pour dénoncer la situation des migrants. Vous avez été chargé d’une mission de médiation le 27 octobre. Qu’est-ce qui fait obstacle à une sortie de crise ?

    Ce qui bloque aujourd’hui, c’est un débat autour de ce que les grévistes de la faim et un groupe d’associations appellent un moratoire sur les évacuations de campements. Depuis cinq ans, l’action de l’administration a permis que ne se reconstitue pas, à partir de petites implantations, la « jungle » qui a été démantelée il y a cinq ans, c’est-à-dire un campement où se sont entassées jusqu’à 10 000 personnes et qui accumulait tous les défauts de ce type de situation informelle : violence, emprise des passeurs, prostitution… une indignité totale. Aujourd’hui, il y a des tentatives régulières d’installer des petits campements par des personnes en attente d’un passage en Angleterre. Le débat avec les grévistes de la faim est un débat sur la légitimité de ces personnes à continuer de stationner à Calais dans de l’habitat informel. Il n’y a pas un droit des gens de demeurer à Calais pour être à portée de main des passeurs. L’Etat ne peut pas laisser libre cours à des traversées de la Manche extrêmement dangereuses. Faire un moratoire tel que proposé par certaines associations, c’est, en réalité, faire le jeu des passeurs.
    Dans le cadre de la médiation, je propose qu’un hébergement soit systématiquement offert aux personnes. Celui-ci ne peut pas se situer à Calais, pour des raisons matérielles, et parce que la dernière fois qu’une tentative d’hébergement en dur s’est faite à Calais, ça a participé au développement de la « jungle ».

    Vous proposez un hébergement systématique lorsqu’un campement est évacué. Ce n’était donc pas le cas jusque-là ?

    Ce n’était pas le cas jusqu’à présent. L’action des grévistes de la faim a fait apparaître une incohérence dans la politique mise en œuvre. Effectivement, les évacuations en urgence n’étaient pas assorties systématiquement d’une proposition d’hébergement. La proposition que je fais, en outre, c’est que ces évacuations ne soient plus faites par surprise mais que les personnes soient prévenues en amont et qu’un délai de trois quarts d’heure leur soit laissé pour récupérer leurs effets personnels.

    Confirmez-vous les confiscations de tentes ou d’affaires dénoncées par plusieurs associations ?

    Il est indéniable que, lors des évacuations, il n’y a pas d’attention portée aux effets personnels. Je considère qu’il y a là un problème. Mais aucun service de l’Etat ne vole ces effets. Pour mettre un terme à la suspicion, il faut laisser un temps pour que les personnes récupèrent leurs affaires, y compris les tentes. Cela dit, s’il s’agit uniquement de récupérer les tentes pour refuser les hébergements et s’installer ailleurs, cette attitude finira par poser problème.
    Lorsque les personnes acceptent d’être hébergées, elles repartent presque aussitôt pour tenter de nouveau de passer en Angleterre.

    C’est un éternel recommencement ?

    Calais est en face de l’Angleterre et les migrants qui y stationnent sont le reflet du chaos du monde et sont, pour certains, les rejetés de pays voisins de la France. La situation ne pourra pas se résoudre du jour au lendemain, il faut l’humaniser au maximum.

    Ne faudrait-il pas négocier avec les Anglais pour qu’ils considèrent ces demandeurs d’#asile ?

    Les rapports avec l’Angleterre se sont complexifiés depuis [que c’est la faute de] le Brexit. Il est difficile de faire fi d’un accord des autorités anglaises. A défaut, dire qu’on laisse passer les personnes dans des conditions dangereuses et pour le seul bénéfice lucratif des passeurs ne résoudra pas le problème.

    Pourquoi les personnes qui se trouvent à Calais ne demandent-elles pas l’asile en France ?

    Il y a des gens qui n’ont jamais demandé l’asile en Europe, il y a des gens qui ont bénéficié d’une protection humanitaire en Allemagne mais qui a pris fin, il peut aussi y avoir des déboutés de l’asile en Europe… On a, aujourd’hui, une image partielle de qui sont ces personnes. Je propose d’ailleurs de faire des diagnostics sociaux pour mieux individualiser les situations. Il y a aussi une forme de mirage anglais et il est difficile de faire comprendre aux gens que l’Angleterre n’est pas le paradis espéré.

    Un des bilans positifs de l’évacuation faite il y a cinq ans et que ceux qu’on a convaincus de déposer une demande d’asile en France, et qui ont été acceptés à ce titre, sont dans des parcours d’intégration aujourd’hui.

    A l’époque, l’application du règlement de #Dublin qui empêche un demandeur d’asile de demander une protection dans un autre Etat que celui par lequel il est entré en Europe, avait été suspendue. Ce n’est pas envisagé aujourd’hui ?

    La non-application de Dublin a été faite au cas par cas, quand les personnes ont accepté de quitter #Calais. Ça ne fait pas partie des choses qu’on met sur la table aujourd’hui et c’est une décision complexe qui ne relève pas de ma compétence.

    En quoi le contexte électoral pèse sur votre mission de médiation ?

    Personne n’a intérêt à ce que les difficultés autour de Calais soient portées à l’incandescence. L’immigration fait partie des sujets qui enflamment une partie de la société française et qu’il faut savoir traiter sans angélisme mais aussi sans oublier qu’on a affaire à des personnes humaines qui sont dans une situation de détresse. Il y a un équilibre à trouver. Le rappel du besoin de fraternité fait partie des prises de position importantes de l’Eglise. J’ai une très grande considération pour des actes comme ceux du père Philippe Demeestère, mais il faut que le sentiment de la vie l’emporte sur des tentations mortifères.

  • Dupond- Moretti sur des sachets de cannabis
    http://www.lessentiel.lu/fr/news/france/story/dupond-moretti-sur-des-sachets-de-cannabis-12464360

    Des sachets d’herbe de cannabis, à l’effigie du ministre français de la Justice, ont été découverts dans un véhicule lors de l’interpellation d’un homme vendredi près de Grenoble.

    Le suspect, placé en garde à vue, avait quitté précipitamment une voiture à l’approche des policiers municipaux d’Échirolles, vers 23h30. À l’intérieur du véhicule, les policiers du Groupe d’appui judiciaire ont découvert « une savonnette de résine de cannabis, 86 barrettes de résine, 10 sachets d’herbe de cannabis et sept pipettes de cocaïne, le tout conditionné pour la vente », selon la police qui précise que « les sachets d’herbe sont à l’effigie de l’actuel ministre de la Justice ».

    Une photo de l’un d’eux, diffusée par la Direction départementale de la Sécurité publique en Isère, montre une caricature de M. Dupond-Moretti, représenté en tenue d’avocat. Elle semble empruntée à la dessinatrice de presse Miss Lilou, d’après une recherche de l’AFP sur Internet.

    « Les dealers grenoblois ont de l’humour mais restent quand même des trafiquants de stupéfiants qui vendent des produits illicites et dangereux, font vivre dans la peur les honnêtes gens des quartiers qu’ils dominent et exploitent la misère humaine », a commenté sur Twitter le procureur de la République à Grenoble, Éric Vaillant.

    #humour #canabis #Grenoble #dupond-moretti

  • Pandora papers in Montenegro
    https://www.balcanicaucaso.org/aree/Montenegro/Pandora-papers-in-Montenegro-213230

    Paradisi fiscali e patriottismo vanno mano nella mano in Montenegro. La recente inchiesta denominata Pandora papers vede coinvolti anche i Đukanović, padre e figlio. Le inchieste dei giornalisti di Mans hanno rivelato società offshore non dichiarate

  • #Alberto_Di_Monte. Condividere il passo dei migranti

    Geografo e appassionato escursionista, Di Monte ha percorso e descritto cinque sentieri alpini. Attraversati, ieri come oggi, da persone in transito, in fuga da guerra e povertà.

    “Settant’anni fa ci passavano gli ebrei in fuga dalle persecuzioni razziali, oggi sono i migranti provenienti dall’Africa e dal Medio Oriente, decisi a lasciare l’Italia per costruirsi un futuro migliore altrove, a percorrere i sentieri tra Dumenza, in provincia di Varese, e Astano in Svizzera. Lo stesso succede sulle propaggini settentrionali della Val di Susa, ora punto di transito ineludibile delle rotte migratorie che vanno dal Mediterraneo verso il Nord Europa e negli anni del secondo dopoguerra “sbocco naturale per milioni di italiani in cerca di lavoro dai cugini d’Oltralpe”. Le somiglianze tra i migranti di una volta e quelli di oggi sono notevoli, a partire dal comune desiderio di lasciarsi la povertà e le persecuzioni alle spalle, imboccando quei sentieri che scavalcano le frontiere e aprono le porte, forse, a un futuro migliore.

    Proprie le rotte utilizzate dai migranti di oggi e di ieri sono al centro del volume “Sentieri migranti. Tracce che calpestano il confine” (Mursia, 2021) che Alberto Di Monte, geografo e appassionato escursionista, ha recentemente pubblicato, descrivendo un percorso per entrare in Italia e quattro per proseguire verso Nord. Da Ventimiglia a Trieste, passando per Como, la Val di Susa, il Brennero, il libro tocca cinque punti caldi delle rotte migratorie che attraversano la Penisola, mettendo insieme ricordi personali e informazioni utili per gli escursionisti ma ricostruendo anche il periodo, il contesto e i motivi per cui ognuna delle zone attraversate è entrata nella grande storia delle migrazioni.

    Che cosa ha voluto dire ripercorrere questi sentieri?
    ADM Da cittadino, provo un profondo affetto per l’ambiente montano, esplorato sia in solitaria attraverso le discipline d’alta quota, sia in una dimensione collettiva con l’Associazione proletari escursionisti (“Sentieri proletari” è il primo libro edito da Mursia di Alberto Di Monte dedicato alla vicenda centenaria dell’Ape, ndr). In questo caso, però, l’esperienza era diversa: partivo da solo ma avevo la certezza di incontrare migranti in cammino, con motivazioni del tutto diverse dalle mie, o qualche accompagnatore che poteva aiutarmi a vedere quanto non era immediatamente visibile. Anche se apparentemente il panorama è fisso e immobile, un sentiero cambia completamente a seconda della stagione e col trascorrere del tempo. Ma cambia anche a seconda delle motivazioni che hanno spinto qualcuno a intraprenderlo.

    Possiamo considerare il camminare lungo queste vie un atto politico, una denuncia della gestione europea delle migrazioni?
    ADM È un atto politico perché richiede non solo la rinuncia all’attitudine dell’escursionista e del turista dolce, ma anche uno sforzo, se non di immedesimazione con i migranti, almeno di liberazione da tutti gli altri vestiti sociali. Inoltre attraversare questi sentieri è un atto di delegittimazione delle politiche migratorie dei Paesi europei: tanto più queste vie vengono attraversate, percorse e raccontate, tanto più si esprime vicinanza alle persone in movimento, dicendo chiaramente che non esistono persone illegali o aspirazioni illegittime. Condividerne il passo è un modo per ribadirlo.

    Nel suo libro non manca mai, in ciascuna delle tappe percorse, un riferimento anche ai solidali, alle persone che supportano i migranti lungo il percorso. Quanto sono stati importanti per le sue escursioni?
    ADM Sono stati coloro che mi hanno accompagnato lungo questi sentieri. Sono stati importanti perché, innanzitutto, mi hanno permesso di inserire nel libro solo le informazioni strettamente necessarie, a tutela di chi ancora è sulla rotta: ci sono fatti, incontri e ulteriori vie di cui, per ovvie ragioni, non ho parlato. Premesso questo, è indubbio che camminare con chi già conosce e abita i luoghi da attraversare dà l’opportunità di osservare ciò che l’occhio nudo non vede: non solo le potenziali difficoltà di attraversamento ma anche i cambiamenti che, nel tempo, hanno interessato quelle zone.

    “Un sentiero cambia completamente a seconda della stagione e col trascorrere del tempo. Ma cambia anche a seconda delle motivazioni che hanno spinto qualcuno a intraprenderlo”

    E per i migranti, invece, qual è il ruolo dei solidali che, in vari casi, proprio per questa loro attività, sono stati presi di mira dalle autorità?
    ADM Da quello più duro e difficile, come il disincentivare dal partire per il confine ormai in vista, qualora le condizioni non lo permettano; fino a quelli più immediati come fornire indicazioni, una coperta termica o calzature adeguate, o attivare i propri contatti oltreconfine. Ogni gesto di attivazione a fianco dei migranti è importante. Proprio il sostegno nell’ultima parte del percorso è uno dei più delicati e importanti perché, come nelle uscite alpinistiche, la discesa è più difficile rispetto al raggiungimento della vetta. Lo stesso succede ai migranti: è quando hanno attraversato il confine, ma non sanno di preciso dove si trovano e si sentono più stanchi, che la paura, il freddo, la stanchezza li possono colpire più facilmente. Per questo è importante, ad esempio sul versante francese, la presenza di “ronde” di solidali che si muovono sulle montagne di notte alla ricerca di persone disperse che hanno bisogno di sostegno.

    La descrizione di un sentiero diventa l’occasione per ripercorrerne la storia recente e non solo. Nella sua ottica l’escursionismo diventa un’occasione per conoscere un luogo, le sue caratteristiche tecniche e le persone che ne hanno fatto la storia?
    ADM L’escursionismo e l’alpinismo sono due discipline autenticamente moderne, anche se il sentiero, in ogni epoca, ha avuto il suo significato. Solo nell’ultimo secolo i sentieri sono diventati luoghi di divertimento, di svago, di esplorazione e agonismo. Ma già oggi questi percorsi hanno assunto significati diversi per alcune persone: sono semplici luoghi di passaggio, di connessione più rapida tra due punti.

    Le tracce utilizzate oggi dai migranti sono le stesse già usate a suo tempo dagli emigranti italiani e dai contrabbandieri?
    ADM Già in un altro libro citavo un episodio del 1923 riportato sulla rivista “Sport e proletariato” in cui si narrava della tempesta che aveva colto impreparati 23 migranti italiani nel tentativo di raggiungere la Francia attraverso i sentieri lungo le Alpi perché privi dei documenti adatti per l’espatrio. E già allora ci si interrogava sull’assurdità di queste tragedie. Anche questo libro insiste sulla stessa nota, mettendo in evidenza come i sentieri che ho descritto siano percorsi da comunità in fuga. Di ogni tempo. Settant’anni fa, nel caso di Ventimiglia ma non solo, da esuli antifascisti ed ebrei, trent’anni fa dalle persone in fuga dalle guerre balcaniche, oggi da migranti provenienti da Medio Oriente o dai Paesi africani. In alcuni casi, addirittura, questi diversi passaggi hanno lasciato delle tracce nel tempo: mappe, scritte sui muri, date impresse lungo il percorso.

    Dove queste tracce del passato sono rimaste più evidenti?
    ADM Sicuramente sul confine italo-francese a Ventimiglia. Il sentiero tra l’ultima località italiana e il panettone calcareo della Girandola, che separa i Balzi Rossi dalla Francia, è stato utilizzato di sicuro dagli ebrei in fuga. Ne è testimonianza una mappa e un documento in cui un ebreo perseguitato descriveva il percorso da seguire per raggiungere la Francia. E più recentemente, sui muri delle ultime case prima del confine si leggono una miriade di scritte e di annotazioni che raccontano chi è passato con messaggi di buon viaggio, di buona speranza o anche di disprezzo verso chi continua a ostacolare i percorsi migratori.

    Dei cinque percorsi descritti qual è quello che più le è piaciuto dal punto di vista escursionista? E quello che più consiglierebbe
    ADM Personalmente sono molto affezionato alle Alpi occidentali, in particolare alla Val di Susa e ai sentieri che vi si diramano. Anche se devo ammettere che una scoperta unica è stato il Brennero: sebbene nella mia mente vi associassi istintivamente solo una lunga fila di camion in attesa, ho scoperto che lungo il confine austriaco, appena sopra il passo, si arriva in una terra straordinaria. Dal punto di vista dei paesaggi ma anche da quello dell’aspetto del confine che, da grande Moloch controllato e militarizzato, torna a essere un elenco di cippi di pietra alti 30 centimetri e abbandonati lì da almeno un secolo.

    https://altreconomia.it/alberto-di-monte-condividere-il-passo-dei-migranti
    #montagnes #Alpes #frontières #migrations #réfugiés #asile #histoire #Dumenza #Astano #frontière_sud-alpine

    • "SENTIERI MIGRANTI. Tracce che calpestano il confine"

      «Il 3% della popolazione mondiale sta muovendo i propri passi altrove. Duecentosessanta milioni di donne e uomini si stanno spostando da qui a là in cerca di migliori condizioni di vita, senza intenzione di far ritorno a breve termine. Nella maggior parte dei casi si diviene migranti per motivi di studio o in cerca di lavoro. È il caso di quanti oggi lasciano l’India e la Cina, o l’America Centrale, ma anche quello di tanti giovani italiani alle prese con una carriera accademica precaria o l’ambizione di maggior meritato guadagno. Qual è la differenza? Se gli italo-parlanti vengono vezzeggiati dai rotocalchi col titolo di «cervelli in fuga» (180.000 laureati espatriati in dieci anni), a quasi tutti gli altri giramondo resta invece appiccicata la piatta etichetta di migranti economici.», si apre così Sentieri Migranti (Mursia, pagg. 194, Euro 15,00, con inserto fotografico), il nuovo libro di Alberto Di Monte che è al contempo una guida preziosa per tutti coloro che vogliono provare a percorrere alcuni dei tragitti utilizzati da migliaia di uomini e donne come via di fuga verso una vita migliore e un’attenta ricostruzione dell’evoluzione dei meccanismi istituzionali che tentano di impedirne l’attraversamento dei confini nazionali.

      I sentieri di cui questo volume narra sono anzitutto l’esito di un calpestio reiterato, incessante, prolungato: sono quelli percorsi da chi, per scelta, per obbligo e per necessità, intraprende un viaggio, trasformandosi in migrante dopo essere stato esule, perseguitato o discriminato.

      Con la compagnia di guide non professioniste, l’Autore percorre cinque rotte disseminate lungo l’arco alpino con partenza da Ventimiglia, una deviazione in Val Roja, una tappa a Bardonecchia e a Claviere, prima di prendere la via del nord lungo la linea immaginaria che unisce i tre laghi tra Luino e Chiasso, per spostarsi infine nei pressi di Trieste passando per il Brennero.

      Un cammino che si trasforma in racconto delle vite di chi, al di là di ogni restrizione, continua insistentemente a cercare una via di fuga verso una prospettiva migliore.

      https://www.mursia.com/blogs/notizie/sentieri-migranti-tracce-che-calpestano-il-confine

      #libro

  • « Dune , montagne de stéréotypes | « Géographies en mouvement
    https://geographiesenmouvement.com/2021/09/22/dune-montagne-de-stereotypes

    Adaptation du roman de Franck Herbert, Dune, de Denis Villeneuve, est vendu comme l’évènement cinématographique de l’année. À l’instar de son modèle, le film se révèle surtout un amoncèlement de stéréotypes sur la race et le genre. Et une succession d’images de paysages aussi grandioses que banals.

    #blam

  • Qu’est-ce qui nous attire dans l’obscurité réactionnaire de Dune ? – Chris Dite, CONTRETEMPS
    https://www.contretemps.eu/dune-frank-herbert-film-villeneuve-obscurite-reactionnaire

    La dernière adaptation cinématographique de Dune, la série culte de romans de science-fiction de Frank Herbert, sort aujourd’hui en France, réalisée par Denis Villeneuve. Avec son mélange souvent réactionnaire de cynisme politique, de catastrophisme écologique et d’orientalisme éhonté, Dune reste étrangement attrayant pour les spectateurs de gauche. 

    *

    La date de la sortie de la nouvelle adaptation du roman de science-fiction à succès Dune, écrit par Frank Herbert en 1965, se rapproche à grands pas. Le film très attendu du réalisateur canadien Denis Villeneuve est aujourd’hui sur les écrans français. Soucieux d’attirer le public, le distributeur du film tente désespérément de le présenter comme un film Marvelesque, tandis que les légions de fans du roman se livrent à un combat spirituel en ligne pour défendre les références de la série comme un « grand art politique ».

    Dune est une exploration psychédélique, épique et immersive des luttes de pouvoir et du contrôle social. C’est aussi un livre souvent maladroit et politiquement flou. Il n’est pas très difficile de comprendre comment le roman est devenu follement populaire grâce au bouche-à-oreille au milieu des années 1960. Il fait des emprunts fous à presque toutes les grandes religions, avec une insistance obsessionnelle sur l’expérience intérieure mystique et transcendantale.

    Son intrigue est centrée sur de vicieuses luttes impériales pour des parts de marché et de violentes luttes de libération. Pour les premiers adeptes de la contre-culture de Dune, dont beaucoup prenaient en même temps de nouvelles drogues sauvages et avaient une vision romantique des mouvements d’indépendance algériens et vietnamiens, tout en lisant les nouvelles traductions accessibles des Upanishads et du Dao de Jing, cela a dû sembler merveilleusement prémonitoire.

    Le fait que la saga soit restée constamment populaire depuis lors, même si elle a été desservie par les adaptations cinématographiques précédentes, suggère que quelque chose en elle nous interpelle encore. Que ce quelque chose soit le cynisme politique, la mythologie du sauveur blanc, le syncrétisme consumériste, le catastrophisme écologique, l’orientalisme lascif ou une combinaison de tout cela dépend de la personne à qui vous vous adressez.

    #science-fiction #cinéma

    • Heureusement que c’est plus complexe qu’un article de blog, vu le nombre de pages c’est le minimum. Je trouve plutot judicieuses ces remarques, Dune est un bouquin un peu sacré que j’ai pas vu souvent etre analysé politiquement.

    • J’ai dû mal avec ce bouquin, jamais réussi à le finir vraiment malgré mes multiples tentatives. Je ne sais pas si c’est la trad, mais il me tombe des mains.

      Et, je dois dire que les adaptations cinématographiques me gavent pas mal, un livre aussi inspiré des Touaregs et autre nomades nord africains et de sectes musulmanes incarnés par QUE des caucasiens ça me laisse perplexe dans le monde aussi crispé qui est le nôtre. Belle occasion ratée de faire jouer des acteurs originaires à x degrés du continent africain et surtout des pays arabes dans des rôles complexes, vu comme ça manque dans les pays du chnord. Même Marvel Disney fait mieux avec son Asgard de pacotille si on va par là.

    • Après, la critique de Dune sous l’angle du sauveur blanc qui organise la guerre d’indépendance des arabes assis sur du pétrole, à la manière d’un Lawrence d’Arabie, ce n’est pas vraiment nouveau, non plus.

    • « Dune », montagne de stéréotypes
      https://geographiesenmouvement.com/2021/09/22/dune-montagne-de-stereotypes

      Adaptation du roman de Franck Herbert, Dune, de Denis Villeneuve, est vendu comme l’évènement cinématographique de l’année. À l’instar de son modèle, le film se révèle surtout un amoncèlement de stéréotypes sur la race et le genre. Et une succession d’images de paysages aussi grandioses que banals.

      ... On l’a compris, le film de Denis Villeneuve, comme le roman dont il est tiré, ne s’embarrasse pas de finesse à propos d’identité. Chaque peuple forme un groupe monolithique aux traits culturels fixés pour toujours, déterminés par son environnement naturel et ses racines historiques. Chaque groupe est irréductiblement différent des autres. Et les relations interculturelles entre ces blocs essentialisés se réduisent à des affrontements militaires et à des jeux d’alliances évoluant au gré des choix tactiques des uns et des autres. Samuel Huntington, avec son « Choc des Civilisations », n’a qu’à bien se tenir.

      Le tout est orchestré par des hommes dont la carrure permet presque à coup sûr de deviner de quel bord ils sont. Du côté des gentils, les gros muscles de Josh Brolin et Jason Momoa incarnent la masculinité triomphante. Leur « corps dur », notion forgée dans les années 1990 par Susan Jeffords, incarne la puissance, la résolution et la droiture. Alors que les méchants forment un catalogue de masculinités déviantes : le baron Harkonnen (Stellan Skarsgård) est obèse, son neveu et bras droit fou dangereux (Dave Bautista) est une montagne de muscles au-delà du raisonnable et son assassin de service (David Dastmalchian), dégénéré et malveillant, est aussi chétif qu’il a l’air vicieux.

      À côté de cette collection de stéréotypes masculins, on a trop des doigts d’une main pour compter les femmes capables d’autre chose que passer la serpillère. Les rares auxquelles l’intrigue accorde un peu d’importance évoluent dans l’ombre, au sein d’une congrégation religieuse adepte de pratiques mystiques louches, l’ordre du Bene Gesserit. À leur tête, la mère supérieure Gaius Helen Mohiam (Charlotte Rampling) vous ferait regretter la sorcière de Blanche-Neige. Culte mystérieux, magie noire, manœuvres en coulisse et non-mixité choisie : quand elles ne sont pas désirables comme Chani, les femmes de Dune sont des menaces pour la masculinité – le choix de Villeneuve de féminiser le rôle de Liet Kynes, allié éphémère de Paul, n’y change pas grand-chose...

  • Etrange accident à la fin de l’A19 à Ypres : les deux conducteurs prennent la fuite Flandreinfo.be

    L’accident s’est produit vers 21h30 hier soir, juste avant la fin de l’autoroute A19 à Ypres. Un petit camion et une Ford Fiesta, tous les deux immatriculés en Pologne se sont percutés et ont ensuite heurté la berme centrale. Le petit camion s’est renversé, bloquant les deux voies de circulation. La voiture polonaise s’est arrêtée sur la bande d’arrêt d’urgence un peu plus loin. Un panneau de signalisation indiquant une limitation de vitesse de 90 km/h a également été brisé.

    L’autoroute étant complètement bloquée, la police et les pompiers ont dû mettre en place une déviation.

    La police et les pompiers ont dirigé la circulation à la sortie « Ieper centrum » de l’autoroute jusqu’après les travaux de remorquage. Quelques dizaines de véhicules bloqués ont dû attendre après 23 heures avant de pouvoir reprendre la route.

     #travail #travailleurs_détachés #union_européenne #en_vedette #exploitation #ue #Belgique #Pologne #esclavage #dumping_social #europe #migrations #fraude ? #revue_de_presse

    • Dans la capitale de l’union européenne, pendant ce temps là :
      Des mineurs de plus en plus jeunes et de plus en plus nombreux vivent dans la rue, à Bruxelles
      https://www.rtbf.be/info/regions/bruxelles/detail_des-mineurs-de-plus-en-plus-jeunes-et-de-plus-en-plus-nombreux-vivent-da

      Les associations « Médecins sans frontières », « Médecins du monde », « SOS jeunes », et la « plateforme citoyenne » lancent ensemble un cri d’alarme. Elles s’inquiètent de la situation des mineurs étrangers non accompagnés (MENA). Depuis des mois, leur situation s’aggrave, disent ces associations. Leur nombre ne fait qu’augmenter. Et leur prise en charge est inadaptée. Au point que de plus en plus d’enfants vivent dans les rues de Bruxelles.

      Des enfants de 9 ans
      « On voit de plus en plus de ces jeunes que ce soit sur les maraudes, lors des visites de squats ou sur les réponses d’hébergements d’urgence, explique Julien Buha Collette, chef de mission pour Médecins Sans Frontières Belgique. Quand on parle de ces jeunes, ça va jusqu’à 9 ans. Ce sont des enfants qui sont dans la rue et confrontés aux violences de la rue. Parfois avec des parcours migratoires assez violents. Ils se retrouvent dans ces situations avec aucun endroit pour se poser ».

      Combien sont-ils ?
      Impossible d’évaluer leur nombre. En 2020, l’administration de tutelle recensait entre 600 et 700 MENA, mais les organisations de terrain pensent que le chiffre est sous-estimé car beaucoup sont invisibles. Pour avoir une idée de l’ampleur de la situation, un exemple est assez éloquent : au mois de juin, 25 places d’hébergement ont été ouvertes par ces associations pour répondre à l’urgence. Dans les 6 semaines qui ont suivi, expliquent-elles, 163 demandes ont dû être refusées.

      Ils dorment dans des squats, parfois même dans la rue, aux abords de la gare du Nord et de la gare du Midi. Certains d’entre eux sont arrivés du Maghreb, souvent déjà marginalisés. D’autres sont plutôt des migrants de passage venus d’Érythrée, du Soudan, d’Éthiopie. Cela explique en partie pourquoi beaucoup préfèrent rester dans l’ombre. Julien Buha Collette insiste : « Ce sont des enfants. Arriver en Belgique et être mis à la rue après avoir fait tout ce parcours-là, je trouve assez troublant ».

      Les associations réclament un accueil inconditionnel
      Les associations de terrain aujourd’hui se sentent démunies. Elles dénoncent une prise en charge insuffisante et inadaptée de ces enfants : « Les MENA que nous rencontrons souhaitent simplement pouvoir avoir un toit pour la nuit, de la nourriture, l’accès à une douche, à des vêtements et des soins  » explique Maité Montuir, chargée du projet Médibus de Médecins du Monde. Aujourd’hui, les quatre associations réclament deux choses : des logements adaptés pour les mineurs. Et un accueil sans conditions.

  • L’huile de palme indonésienne bientôt importée à moindre prix en Suisse ats/asch
    https://www.rts.ch/info/economie/12426161-lhuile-de-palme-indonesienne-bientot-importee-a-moindre-prix-en-suisse.

    L’huile de palme indonésienne durable pourra bientôt être importée à taux préférentiel. L’ordonnance correspondante entrera en vigueur en même temps que l’accord de libre-échange avec Jakarta, soit dans quelques mois probablement, a décidé mercredi le Conseil fédéral
    Dans le cadre de cet accord accepté en mars par le peuple, la Suisse accorde à l’Indonésie des concessions limitées sur l’huile de palme. Elles consistent principalement en des contingents d’huile de palme brute, de stéarine de palme et d’huile de palmiste.

    Le volume total de 10’000 tonnes passera progressivement à 12’500 tonnes au terme de cinq ans. Les droits de douane seront réduits d’environ 20 à 40%.

    https://dingiralfulbe.com/wp-content/uploads/2021/08/12426190.image.jpeg

    Ces concessions sont assorties d’une série de conditions inscrites. Pour bénéficier des taux préférentiels, les importateurs devront apporter la preuve qu’ils respectent des objectifs de durabilité. La preuve de durabilité doit être apportée au moyen d’un certificat de traçabilité.

    Systèmes de certification
    Quatre systèmes de certification sont admis pour fournir cette preuve. Ils font l’objet de contrôles par des organisations indépendantes. Un importateur certifié par l’un de ces systèmes pourra déposer une demande d’approbation auprès du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO).

    Le SECO pourra assortir son approbation de charges. L’approbation n’est valable que le temps de la validité du certificat. L’importateur devra indiquer dans la déclaration de douane le numéro de preuve de l’approbation. Des contrôles ultérieurs seront possibles pendant une période de cinq ans.

    Sanctions possibles
    Pour assurer cette traçabilité de l’huile de palme produite de manière durable, celle-ci ne pourra pas être transportée dans de grandes citernes, mais seulement dans des récipients de 22 tonnes au maximum.

    Si une irrégularité est constatée lors d’un des contrôles, l’importateur peut se voir exiger la restitution de la différence des droits. De plus, des sanctions sont prévues selon le régime de la loi sur les douanes.

    #hypocrisie #suisse #huile_de_palme #industrie_palmiste #terres #déforestation #forêt #indonésie #agriculture #du_râble_de_lapin #climat #agrobusiness #alimentation #certification #libre-échange #traçabilité

  • France asks Frontex to guard Europe’s northern coastline too

    French Interior Minister Gerald #Darmanin said he has asked the European Union border agency Frontex not to neglect Europe’s northern coastline in the fight against illegal immigration.

    “I myself have contacted Frontex, which is predominantly taking care of southern Europe, and asked them to deal with northern Europe, too, particularly the coastline of Nord-Pas-de-Calais,” he told reporters on Saturday during a visit to the port of Calais in northern France, a point from which many migrants try to cross the Channel to reach Britain.

    “Sixty percent of migrants who come here, come via Belgium. So, our spectrum must be very wide. We need European air surveillance,” Darmanin said.

    Since the end of 2018, an increasing number of migrants have tried to cross the Channel to Britain, defying warnings from the authorities of the dangers of such a journey, given the high density of traffic, the strong sea currents and the cold temperatures.

    Darmanin welcomed a deal reached last week by France and Britain, under which London has pledged just under 63 million euros in 2021-2022 to help France stem the flow of illegal migrants crossing the Channel.

    France has promised to beef up security forces along the coast.

    “We already have more than 5,000 police officers and gendarmes in Pas-de-Calais, a large number of whom are involved in the fight again immigration. We will increase these numbers,” Darmanin said.

    On Sunday, eighty migrants, including 20 children, were rescued as they tried to reach England in two separate boats, French authorities said.

    https://twitter.com/premarmanche/status/1419295052535324674

    Rescue services were first contacted “by a boat of migrants reporting difficulties”, then by a merchant ship which informed them “of another boat of migrants adrift to the north of Calais”, the Channel maritime prefecture said in a statement.

    A patrol boat was then sent to the scene which rescued 80 people from the two boats.

    In total, “80 shipwrecked people (42 men, 18 women, including one pregnant woman, and 20 children) were brought to the port of Calais. They are all safe and sound”.

    French gendarmes also discovered 52 migrants early Sunday morning on a beach in Dannes, also in the north of the country. They had returned to land after an “engine failure” of their boat, the prefecture of Pas-de-Calais told the news agency AFP.

    Last year, more than 9,500 crossings or attempted crossings were recorded, four times as many as in 2019, according to the French authorities.

    Out of these, six people died and three were reported missing last year, compared with four deaths in 2019.

    https://www.rfi.fr/en/france/20210726-france-asks-frontex-to-guard-europe-s-northern-coastline-too

    #France #Calais #Frontex #frontières #asile #migrations #réfugiés #militarisation_des_frontières #contrôles_frontaliers #UK #Angleterre

  • A German Court Has Recognised Not All EU Countries Are Safe For Refugees

    A court in the German federal state of North Rhine-Westphalia has ruled in favour of two asylum seekers, one from Somalia and the other Mali, whose asylum applications had been rejected because they came into the EU via Italy. The court has decided that, because they could expect inhumane or degrading treatment if sent back to Italy, their asylum claims should be heard in Germany.

    The ruling is significant, as it shakes up some of how asylum processing happens in the EU.

    Under perhaps one of the more well-known EU migration laws, the Dublin regulation, member states are allowed to send people back to the first EU country they were registered in. It’s a complicated process, and not without criticism. Asylum seekers and their advocates don’t like it because it denies agency to an asylum seeker who in theory has the right to claim asylum in the country of their choice (or, more specifically, is not obliged to do so in the first “safe” country they land in). “Frontline” states on the EU border such as Italy, Greece and Hungary don’t like the regulation either, because it unfairly places the burden for humanitarian accommodation on them, while Northern member states can admit people as and when they want to.

    Germany previously suspended its participation in the process during the political crisis around migration to Europe in 2015 and 2016, at a time when around a million refugees made their way to Germany. The regulation has since come back however, and continues to cause confusion and misery for many refugees.

    Now, with this ruling, the North Rhine-Westphalia court has thrown an obstacle in the way of this process. Both men had had their asylum applications rejected by regional courts because they were already registered in Italy (technically speaking, the Somali man had already been recognised as a refugee in Italy, while the Malian man had yet to receive any protection). For both men, however, a removal back to Italy would have meant likely destitution, as neither had much prospect of finding housing, support or employment. Their asylum claims, therefore, should be heard in Germany.

    The ruling acknowledges something many refugee advocates have been saying for a long time. Just because an asylum seeker or refugee finds herself in a country that is relatively safer than the region they came from, that does not mean they are in fact free from danger, poverty or destitution just because they are in any given EU state.

    This is a relevant issue in a number of countries, not just Italy and Germany. Greece, for instance, is considered by many people to be an unsafe country for some refugees, as the Greek authorities have been observed abusing refugees as well as forcing them further back into dangerous regions, violating the international principle of non-refoulement.

    The conversation is salient in the U.K. as well, at a time when prominent anti-immigrant voices are decrying people crossing the English channel from “safe” France in order to claim asylum. The U.K. human rights advocate Daniel Sohege has repeatedly pointed out all the reasons a refugee may not feel safe in France, even though the average Brit might:


    https://twitter.com/stand_for_all/status/1292467258221002756
    The U.K. has in any case withdrawn from the Dublin system, but the government is actively pursuing measures to prevent more people arriving in the U.K., including a controversial bill to make it illegal to seek asylum when arriving by “irregular” means (i.e., arriving without already having an entry permit).

    The court in the German case has ruled out a further appeal, though the government could still lodge a complaint against the ruling to be heard at the federal level.

    https://www.forbes.com/sites/freylindsay/2021/07/30/a-german-court-has-recognised-not-all-eu-countries-are-safe-for-refugees
    #Dublin #asile #migrations #réfugiés #COI #Italie #renvois_Dublin #pays_sûr #France

    ping @isskein @karine4

    • Forced return to Italy unlawful, German court rules

      A German court has decided that two African asylum seekers may not be returned to Italy where they had first sought protection, due to the hardship they would face there. It’s not the first time that German courts have ruled against such forced returns within Europe.

      The Higher Administrative Court (OVG) of the German state of North Rhine-Westphalia (NRW) has prohibited the forced returns of two asylum seekers from Somalia and Mali to Italy out of concern over the prevailing living conditions they’d have to endure in Italy.

      There was a “serious danger” that the two men, one Somali and one Malian, would not be able to meet their “fundamental needs” like accommodation and food, the court in the city of Münster said on Thursday (July 29).

      According to the judges, the Somali had already been recognized as a refugee in Italy. The Malian had applied for asylum in Italy before traveling onwards to Germany.

      As a result, Germany’s Federal Office for Migration and Refugees (BAMF) had rejected both their asylum applications as inadmissable and ordered a return to Italy. The men then filed two separate claims against the BAMF decision.
      ’Inhumane and humiliating treatment’

      In its ruling, the court cited the prevailing Italian system for refugees, which stipulates that accommodation and provision is only granted to particularly vulnerable people like the sick or families with children in reception facilities.

      No access to accommodation and work for a longer period of time, however, would mean that the two men would end up in a situation of extreme material hardship, independent of their will and their personal choices, the court said.

      As a result, the two men would face “the serious danger of inhumane and humiliating treatment” in a member state of the European Union, the court argued further. The ruling could not be appealed, the judges said. However, the authorities can file a complaint against this decision at Germany’s federal administrative court.
      Similar decisions

      This week’s ruling is not the first time a German court prevented asylum seekers from being forcibly returned to another EU country.

      In April, a court in the state of Lower Saxony ruled that two sisters from Syria who received protection status in Greece cannot be deported from Germany. The court said the human rights of the women would be put at risk if they were returned to Greece.

      In a similar case, a court in the German state of North Rhine-Westphalia (NRW) in January found that two refugees threatened with deportation to Greece would be at serious risk of inhumane and degrading treatment if they were to be sent back.

      A slightly different case took place back in 2019, when a Munich court decided that Germany must take back a refugee who was stopped on the border and deported to Greece. The court argued that proper procedure under German law had not been followed.

      https://www.infomigrants.net/en/post/33990/forced-return-to-italy-unlawful-german-court-rules

  • Points de vue et Images du Monde ou quand le « fake » dépasse la réalité ! : la bête de l’évènement ou l’évènement de la bête ? (Leblogalupus.com)
    https://www.crashdebug.fr/points-de-vue-et-images-du-monde-ou-quand-le-fake-depasse-la-realite-la-b

    « […] l’homme qui vit dans les mots. […] le funeste bavard qui ne sait plus rien respecter ; il parle, pérore, décrète, détruit, il défait les mœurs en faisant des lois : c’est le barbare artificiel qui est la suprême création du monde moderne. » — Abel Bonnard

    Comme en France, en Italie et au Royaume-Uni, plusieurs milliers de personnes ont manifesté ce samedi en Irlande à Dublin contre la généralisation du pass sanitaire dans le pays. #AntiPassSanitaire #manifs24juillet #DublinProtest pic.twitter.com/hbLSZfv1mP — Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) July 24, 2021

    Grande manifestation à Milan aujourd’hui contre le pass sanitaire. Des manifestations ont eu lieu dans les principales villes d’Italie suite aux annonces du Premier Ministre. #manifs24juillet #NoGreenPass #AntiPassSanitaire (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • ELNET France
    @ElnetFr - 5:51 PM · 19 juil. 2021
    https://twitter.com/ElnetFr/status/1417150047540682759

    Une délégation de 40 parlementaires français est en Israël. Pour la 1ère fois depuis 18 mois, ils échangent avec d’éminentes personnalités sur des enjeux clés. Une occasion exceptionnelle de rencontrer des membres du nouveau gouvernement et de renforcer les liens entre nos 2 pays

    “““““““““““““““““““““““““““““““““““““
    ELNET
    @elnetwork_eu - 7:56 PM · 19 juil. 2021
    https://twitter.com/elnetwork_eu/status/1417181486701170702

    Delegation of French MPs visited Israel’s south, which only 2 months ago suffered from 4,000+ rockets fired by Gaza terror groups. MPs inspected one of @Tsahal_IDF
    Iron Dome batteries protecting southern communities from the rockets, and talked to mayor of Sderot @AlonDavidi

    Tsahal
    @Tsahal_IDF - https://twitter.com/Tsahal_IDF/status/1417182007386427406

    Une trentaine de députés français ont visité le Dôme de Fer dans le sud d’Israël et ont échangé sur les enjeux sécuritaires auxquels font face nos soldats. Merci à eux et @elnetwork_eu pour cette visite fructueuse.

    ““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““
    Sandra Boëlle
    @SBoelle - 9:13 PM · 19 juil. 2021
    https://twitter.com/SBoelle/status/1417200845842751488

    Mission parlementaire en Israël @AssembleeNat
    @ElnetFr : rencontre avec l’Ambassadeur de France en en Israël @EricDanon
    #situationpolitique #affairesetrangeres [Drapeau de la FranceDrapeau d’Israël–

    “““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““
    Arié Bensemhoun
    @ariebens - 10:56 AM · 20 juil. 2021
    https://twitter.com/ariebens/status/1417408034540769280

    Énième visite du mémorial de la Shoah, @yadvashem à #Jérusalem, avec la délégation des #ParlementairesFrançaisDrapeau de la France en mission en #IsraëlDrapeau d’Israël. C’est toujours la même émotion et la même révolte. Le combat contre la haine des Juifs et d’Israël est le combat de tous les démocrates.

    #IsraelFrance #Elnet

    ““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““
    ELNET
    @elnetwork_eu - 1:23 PM · 20 juil. 2021·
    https://twitter.com/elnetwork_eu/status/1417445045196763137

    The ELNET delegation of about 40 French parliament members met with the Prime Minister of Israel @naftalibennett
    to discuss the importance of France-Israel relations, shared values, challenges and opportunties.

    ““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““
    ELNET
    @elnetwork_eu - 2:36 PM · 20 juil. 2021·
    https://twitter.com/elnetwork_eu/status/1417463306160328709

    President @Isaac_Herzog met today with the @ElnetFr
    delegation of French lawmakers.
    On the shared challenge of antisemitism, the President stressed “#Durban is a conference of hate. I call on #France to join other countries and announce it will boycott the Durban conference.”

    “““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““

    L’édito hebdomadaire du 19 juillet 2021
    Retour en Israël après un an et demi d’attente
    http://elnetwork.fr/edito-19-juillet-2021

    Comprendre les enjeux de la région tout en renforçant les liens qui unissent nos deux pays, c’est l’objectif de la délégation d’une quarantaine de parlementaires de tous horizons politiques, en déplacement pour trois jours en Israël. Pour la majorité d’entre eux, il s’agit de leur premier déplacement dans le pays.

    Trois jours intenses en rencontres et en discussions sur des sujets variés, quelques semaines seulement après l’entrée en fonction du nouveau gouvernement.

    Dès leur arrivée, les membres de cette « mission d’information et d’amitié » ont pu échanger avec le Dr. Emmanuel Navon, Professeur de Relations internationales à l’Université de Tel Aviv ainsi qu’avec S.E.M. Eric Danon, ambassadeur de France en Israël depuis deux ans. (...)
    (...)
    Enfin pour leur dernier jour sur place, les députés et sénateurs auront l’opportunité de discuter avec un journaliste arabe israélien. (...)

    • Elnet. Découvrez Israël, ses colonies, ses technologies de surveillance...
      Orient XXI > Jean Stern > 26 janvier 2021
      https://orientxxi.info/magazine/elnet-decouvrez-israel-ses-colonies-ses-technologies-de-surveillance,445

      Enquête · Réseau européen installé à Paris, Bruxelles, Londres, Berlin, Madrid et Varsovie, Elnet (European Leadership Network) œuvre à renforcer les liens entre la France et Israël en ciblant les leaders, patrons et élus. Structure discrète et bien dotée, son activité consiste à vendre le produit Israël, ses start-up comme ses colonies, sur la scène française, en créant et en entretenant un maillage de décideurs pro-israéliens. (...)
      (...)

  • ” Le complotisme est d’abord une cosmogonie, une parole mythique sur la naissance du monde”, entretien avec Sylvie Taussig - Lignes de crêtes
    https://www.lignes-de-cretes.org/le-complotisme-est-dabord-une-cosmogonie-une-parole-mythique-sur-l

    Nadia Meziane : L’une des marques du conspirationnisme, héritée d’une sorte de marxisme revisité par le soupçon permanent consiste à toujours supposer une position coupable à celui qui s’exprime contre leurs thèses. Le contradicteur n’est jamais Personne mais toujours Quelqu’un qui se cache. Il n’est jamais là où il dit qu’il est mais dans un quelconque repaire où s’élaborent les complots. Commençons donc par te situer et situer l’endroit du monde où tu as écrit ton essai. Tu es chercheuse , pas spécialement experte en conspirationnisme et, au cœur de la pandémie, tu étais au Pérou, où tu as vécu au quotidien avec le voisinage d’une communauté pratiquant la médecine spirituelle et fortement complotiste.

    Peux-tu nous raconter cette aventure pandémique et comment elle s’est mêlée à tes sujets de recherche pour aboutir à ton essai  ?

    Sylvie Taussig : l’aventure n’en a pas été une. Ne pas avoir le droit de sortir de chez soi sauf strictement pour faire les courses en laissant seuls, car interdits de mettre le nez dehors, deux enfants de 5 et 7 ans pendant plus d’une heure tous les deux jours… donc marcher vite malgré le poids des courses et surtout ne parler à personne et fuir l’aventure en espérant que de leur côté ils n’en tenteraient aucune, surtout pas sur la petite montagne qui finit par un abîme. Le contraire même de l’aventure, puisqu’une aventure a toujours un goût de la matière de Bretagne et la forme d’une initiation. Qu’en reste-t-il quand il n’y a plus temps ni espace ? Il restait à travailler, installée en partie dans ce curieux lieu d’observation – pour moi qui ai été un pilier de bistrot, c’est au bistrot que cela ressemble le plus – qu’est le réseau social. Évidemment cela n’aurait sans doute pas fonctionné si je ne connaissais pas les gens – mes voisins – en chair et en os, précisément comme adeptes de toutes les formes de néo-chamanisme et libertariens. Ils étaient déjà au nombre de mes sujets de recherche1, et au début cela a été un jeu : prévoir leur réactions.

    Mais, comme la prévision devenait dans ce cas une science exacte, ce n’était plus du jeu, mais l’occasion de faire un article, que j’ai terminé quand il a pris les proportions d’un petit livre. Le complotisme m’a paru comme un cas particulier de cette récidive gnostique que j’explore par tous les bouts depuis un paquet d’années, dans l’idée de faire un petit livre, très simple, élémentaire en fait. L’hypothèse de la récidive gnostique, qui constitue le point culminant de l’essai qui, pour moi, a quelque chose du roman policier, m’a aussi forcée à lire des quantités astronomiques de sites internet. Cette fréquentation assidue m’a permis de sentir le radical désir de la peur des adeptes de ces théories et d’entrevoir l’impressionnante cohérence de leur pensée.

    N.M. : Un philosophe est omniprésent dans ta réflexion sur le conspirationnisme contemporain. Descartes et son dévoiement . Le portrait que tu dresses des conspirationnistes est original, car il n’en fait pas des « anti-Lumières  » et des « contre-révolutionnaires  » par essence, pas forcément les héritiers de Barruel ou de Joseph de Maistre, à te lire, on a le sentiment qu’en partie les conspirationnistes seraient les Lumières qui auraient perdu le Nord, en jetant la boussole. En quoi l’ultra-doute conspirationniste se distingue-t-il du doute méthodique de Descartes et de ses héritiers des Lumières ? Et surtout qu’aurait répondu Descartes à un adepte de la pensée conspirationniste qui se serait revendiqué de lui  ?

    J’ai voulu prendre au sérieux leur revendication d’une filiation cartésienne. Comme j’ai consacré ma thèse et un certain nombre de travaux au 17e siècle, à travers ses penseurs moins connus que Descartes, je sais que le début des temps modernes est d’une diabolique complexité. Et c’est dans ce 17e siècle que j’avais déjà repéré des éléments gnostiques subversifs sans pouvoir les nommer. En fait je n’ai commencé à nommer cette interprétation religieuse qu’avec les séminaires de Heinz Wismann sur Heidegger – la matrice m’est apparue en pleine lumière, ou du moins il a nommé une matrice que je voyais bien à l’œuvre, et dont je voyais aussi des traces certaines dans une certaine interprétation catholique. Rien n’est monolithique, et je ne dis pas que l’Église catholique serait monolithique, bien au contraire. Et je m’intéresse aux petites choses, aux miettes. L’idée que le conspirationnisme serait une signature catholique se retrouve dans un article phénoménal d’Alain de Benoist, qui semble ainsi conspuer cette religion qu’il rejette de fond en comble ; elle se trouve aussi dans l’affirmation que Barruel serait le complotiste par excellence, ou bien ce jésuite grandiose que je cite, pour qui tous les pères de l’Église seraient une forgerie. Mais cela, les catholiques orthodoxes ne le disent pas, non plus qu’ils rejettent la bible hébraïque. C’est cette anguille sous roche là qui m’intéresse.

    Quant à Descartes, il ferait la tête que Musil donne à Aristote l’imaginant surgir du profond du sol au milieu d’une rue de Vienne au tournant du siècle. Je ne cite pas Musil par hasard, plus que tout autre il orchestre la rencontre des savoirs modernes et de la matière romanesque. Reste que le complotisme transpose sur la science actuelle la méfiance que les modernes posaient sur la scolastique

    – et cet anachronisme est fort intéressant.

    N.M : Tu places le conspirationnisme dans un univers néo-religieux plus que politique. Ton travail tourne autour de la notion de gnose. Or cette notion peut être perçue de manière extrêmement positive, le gnostique étant un être en quête de libération par la recherche de la vérité et du savoir . Si au départ, cette quête de vérité est réservée à une élite et à des sociétés secrètes, le conspirationnisme au fond propose en apparence, au moins, un dévoilement ultra-démocratique du monde. La proposition conspirationniste, le « informez vous par vous même  » est profondément séduisant et égalitaire. (...)

    #cosmogonie #désinstitutionnalisation #initiation #dualisme #conspirationnisme #complotisme #gnose #catastrophe #nihilisme_radical #croyance #savoir

  • Spiderwoman anarcho-vénère, par BLAK . #Nantes, 16 juillet 2021.
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  • Diablesse anarcho-vénère, par BLAK . #Nantes, 16 juillet 2021.
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/51317373689

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  • Vues Éphémères – Juin 2021 | du9, l’autre bande dessinée
    https://www.du9.org/humeur/vues-ephemeres-juin-2021

    Juin 2021, l’année de la #bande_dessinée « BD 2020 » (devenue « BD 20-21 » par la force des choses) tire à sa fin, et voilà que la Ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, lâche dans un entretien au monde cette petite phrase : « Mais on peut entrer dans la culture par le divertissement ! Par exemple, la bande dessinée permet d’entrer dans la lecture. On peut arriver à lire Kundera en commençant par lire des Astérix ! »

    #du9 #pass_culture

  • New Pact on Migration and Asylum : Agreement reached on the new European Union Agency for Asylum

    The Commission welcomes the agreement that the European Parliament and the Council have just found to transform the European Asylum Support Office into a European Union Agency of Asylum. It is a key initiative under the New Pact on Migration and Asylum. The new agency will help make asylum procedures in Member States of higher quality, more uniform and faster. Its new reserve of 500 experts will also provide more effective support to national asylum systems facing a high caseload, making the overall EU migration management system more efficient and sustainable.

    Vice-President for Promoting our European Way of Life, Margaritis Schinas, said: “When we presented our proposal for an EU Pact on Migration and Asylum last September, we were aiming at creating a coherent and well-functioning European asylum system. Today’s agreement, is a first important building block in this process. Member States will now be able to rely on the full operational support of the EU Asylum Agency, both under normal circumstances and when they are in difficulty. The agency will make a tangible difference to asylum procedures, improving protection for individuals and addressing gaps to create greater convergence between Member States’ asylum systems.”

    Commissioner for Home Affairs, Ylva Johansson, said: “The New Pact on Migration and Asylum is in motion. I am very pleased with this second legislative agreement since I took office. We need asylum decisions to be taken in a fast and fair manner and with the same high quality everywhere in Europe. And we need high and convergent reception standards across Member States. The new Agency will help achieve this, building on the excellent work of EASO. It will also help us move away from crisis into preparedness and response – a key step towards sustainable migration management in Europe.”

    A stronger agency to support the EU’s asylum system

    Building on the experience of the European Asylum Support Office, the new agency will have a reinforced mandate that will contribute to:

    - More efficient asylum systems through greater operational and technical support to Member States, including training, preparedness, information analysis, and exchange of information.
    – Improved assistance on request: A reserve of 500 experts including interpreters, case handlers or reception specialists will be ready to be deployed as part of asylum support teams at the request of Member States. Agency experts will have the mandate to prepare the entire administrative asylum procedure for decision by national authorities, and offer assistance in the appeal stage.
    - Uniform, high-quality decision-making by developing operational standards, indicators, guidelines and best practices for the implementation of Union law on asylum.
    – Better monitoring and reporting on Member States’ asylum and reception systems to ensure more consistent practices throughout Europe, fully in line with EU law. The Commission will be able to issue recommendations with assistance measures.
    – Capacity building in non-EU countries to improve asylum and reception systems and support EU and Member State resettlement schemes, building on the existing cooperation with UN agencies.

    Next steps

    The agreement reached today needs to be formally endorsed by the European Parliament and the Council. As soon as the new regulation has entered into force (20 days after publication in the Official Journal), the European Asylum Support Office will become the EU Agency for Asylum and will be able to act based on its new mandate.

    Background

    Today’s agreement is the second legislative agreement on New Pact proposals, following agreement on the Blue Card Directive in May. Operational aspects of the New Pact are also already being implemented, such as enhanced work on the external dimension of migration policy, stronger coordination on returns, or the deployment of European Border and Coast Guard standing corps. Negotiations on the remaining legislative proposals continue in the European Parliament and the Council.

    Since taking up its responsibilities in 2011, EASO has continuously supported Member States in applying EU asylum rules, by providing national country of origin information to encourage more uniform decisions, training and setting up dedicated networks of national authorities to enhance operational cooperation on asylum-related matters.

    Building on EASO’s work, the Commission proposed a Regulation of the European Union Agency for Asylum in 2016. Co-legislators found a first provisional agreement on the proposal in June 2017, but the conclusion of the process was put on hold. The proposal was then integrated into the New Pact on Asylum and Migration of September 2020, with the Commission calling on co-legislators for a swift adoption of the regulation.

    In 2021, EASO is working with a budget of €142 million and some 500 staff. Asylum support teams are present in Cyprus, Greece, Italy, Malta and Spain. Over the past 10 years, EASO registered 40% of all asylum applications in Cyprus, Greece, Italy and Malta, carried out 80% of best interest assessments for children in Greece and supported all post disembarkation relocations from Cyprus, Italy and Malta.

    https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/ip_21_3241

    voir aussi le fil de discussion sur le nouveau pacte :
    https://seenthis.net/messages/876752

    #migrations #asile #réfugiés #Dublin #règlement_dublin #fin #fin_de_Dublin #suppression #pacte #Pacte_européen_sur_la_migration #new_pact #nouveau_pacte #pacte_sur_la_migration_et_l'asile #accord

    • Migration et asile : analyse du #Pacte_européen

      La mobilité internationale, forcée ou désirée, peut concerner l’ensemble d’entre nous quel que soit notre âge, notre genre et notre lieu de naissance. Cependant, force est de constater que nous n’avons pas toutes et tous les mêmes droits en matière de mobilité légale internationale. La Justice migratoire, concept né en 2016 dans le cadre de la campagne du CNCD-11.11.11 sur la défense des droits des personnes migrantes, est une alternative qui permet de lutter contre cette inégalité et qui se construit dans la durée.

      La Justice migratoire a pour fondement le respect des droits fondamentaux, l’égalité dans toutes ses dimensions et la solidarité. Elle nous permet de concevoir les migrations sous un angle positif. La Justice migratoire passe d’abord par des partenariats égalitaires en faveur d’un développement durable, afin que tout être humain puisse vivre dignement là où il est né. Elle se concrétise par l’ouverture de voies sûres et légales de migrations, ainsi que par des politiques d’intégration sociale et de lutte contre les discriminations dans les pays d’accueil, afin de rendre les politiques migratoires cohérentes avec les Objectifs de développement durable.

      Les Nations Unies ont adopté fin 2018 un Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières qui esquisse les contours de ce que pourrait être la justice migratoire au niveau international. L’Union européenne a quant à elle assisté à (et surtout engendré) de nombreux drames migratoires et ce notamment depuis 2015 mais s’entête pourtant dans une logique répressive et d’externalisation et surtout incapable de remettre profondément en question sa politique migratoire.

      La présente étude vise à analyser le projet de nouveau pacte européen au regard du Pacte mondial et de l’objectif de justice migratoire.

      Pour télécharger le rapport :
      https://www.cncd.be/spip.php?action=telecharger&arg=11548&hash=f91f3f600c46e026cf25865b7b2b5b2c0aeb

      https://www.cncd.be/point-sud-22-migration-asile-pacte-europeen

      #justice_migratoire #pacte_mondial

  • Bretagne, bol d’air à l’ammoniac, la première enquête de « SPLANN ! » - expansive.info
    https://expansive.info/Bretagne-bol-d-air-a-l-ammoniac-2745

    Cette #enquête au long cours débutée en septembre 2020 a été réalisé par la journaliste Caroline Trouillet, accompagnée par un comité éditorial composé de cinq journalistes professionnels qui interviennent ici à titre bénévole. Pierre Corbin est l’auteur des modélisations cartographiques. Tudual Karluer a traduit les textes en breton. Les articles et documents sont mis à la disposition du public gratuitement grâce à nos partenaires Mediapart, France 3 Bretagne, le réseau Radio Breizh (en breton) et Le Peuple Breton (en breton). D’autres volets suivront sur le sujet. Ce travail a été entièrement financé par des dons, versés à 92 % par des particuliers et à 8 % par des associations, au premier rang desquelles Les Amis de La Terre. En date du 11 juin, « #Splann ! » a collecté au total 66.000 € grâce au financement participatif via la plateforme HelloAsso, nous assurant de produire plusieurs autres enquêtes ambitieuses, en français et breton. Plus gros contributeurs, Les Amis de la Terre a versé 3.000 € et BDZH a distribué les 1.700 € lui restant après dissolution. « Splann ! » ne veut recevoir ni subvention ni mécénat d’entreprise, par souci d’indépendance. De plus, aucune fondation ne peut verser plus de 10 % du budget annuel de l’association. Aucune intervention éditoriale des donateurs n’est admise.
    « Splann ! » est une association d’enquêtes journalistiques en Bretagne, parrainée par #Disclose et #Inès_Léraud. Déclarée en septembre 2020, elle a lancé sa levée de fonds participative mi-février.

    https://www.nantes-revoltee.com/exclusif-la-meteo-du-turfu
    https://seenthis.net/messages/919233
    https://seenthis.net/messages/919217
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/carte-la-bretagne-region-la-plus-emettrice-d-ammoniac-e

    • les 3 volets de l’enquête de splann en breton et français avec la carte interactive
      https://splann.org/#carte-interactive

      Cette enquête au long cours débutée en septembre 2020 a été réalisé par la journaliste Caroline Trouillet. Elle a été accompagnée par le comité éditorial composé de Juliette Cabaço-Roger, Faustine Sternberg, Gwenvaël Delanoë, Sylvain Ernault et Kristen Falc’hon, qui interviennent ici à titre bénévole. Pierre Corbin est l’auteur des cartographies. Tudual Karluer a traduit les textes en breton. Les articles et documents sont mis à la disposition du public gratuitement grâce à nos partenaires Mediapart, France 3 Bretagne, le réseau Radio Breizh (en breton) Le Peuple Breton (en breton). « Splann ! » remercie son parrain Disclose et sa marraine Inès Léraud, pour leurs conseils et leur soutien.

      Ce travail a été entièrement financé par des dons, versés à 92 % par des particuliers et à 8 % par des associations, au premier rang desquelles Les Amis de La Terre. En date du 14 juin, « Splann ! » avait collecté plus de 71.000 € grâce au financement participatif via la plateforme HelloAsso, nous assurant de produire plusieurs autres enquêtes ambitieuses, en français et breton. Plus importants contributeurs, Les Amis de la Terre a versé 3.000 € et BDZH a distribué les 1.700 € lui restant après dissolution.

      « Splann ! » ne veut recevoir ni subvention ni mécénat d’entreprise, par souci d’indépendance. De plus, aucune fondation ne peut verser plus de 10 % du budget annuel de l’association. Aucune intervention éditoriale des donateurs n’est admise.

      #du_beau_travail

  • RÉUSSIR L’ACCUEIL ET L’INTÉGRATION DES RÉFUGIÉS EN FRANCE

    À un an des présidentielles, #JRS France a publié un rapport « Bien accueillir les réfugiés et mieux les intégrer », avec le soutien de l’Association Nationale des Villes et Territoire Accueillants, les projets collectifs de Science Po, le Cnam et l’Icam. Nous proposons une série de recommandations aux pouvoirs publics sur l’accès effectif des demandeurs d’asile au marché du travail et aux formations.

    https://www.jrsfrance.org/reussir-laccueil-et-lintegration-des-refugies-en-france

    Pour télécharger le #rapport :
    https://www.jrsfrance.org/wp-content/uploads/2021/04/Rapport-JRS-France-Bien-accueillir-les-re%CC%81fugie%CC%81s-et-mieux-les-

    #JRS_France #intégration #travail #emploi #insertion_professionnelle #France #réfugiés #asile #migrations #formation #langue #cours_de_langue #enseignement_supérieur #compétences #apprentissage #accès_au_travail #dignité #Directive_Accueil #recommandations #formation_professionnelle

    via @karine4
    ping @isskein

    • Conférence de presse de présentation du rapport :
      https://www.facebook.com/jrs.france/videos/2984853098507693
      14.04.2021

      Je transcris ici les propos de #Thierry_Tuot, conseiller d’Etat, qui prends la parole en son nom et pas en celui de l’institution qu’il représente :

      A partir de la minute 21’26

      « Tout démontre que nous ne tirons aucun profit d’une sorte d’#agressivité, #dureté ou #harcèlement contre les demandeurs d’asile et que la #bienveillance facilite ultérieurement aussi bien l’application du droit lorsqu’il s’agit de reconduire les gens à la frontière que la bonne intégration. Cette espèce de sas d’agressivité et de harcèlement, de retard, de difficultés que nous imposons n’est profitable à personne. Evidemment pas à eux, mais pas à nous non plus. Quand quelqu’un a risqué sa vie pour traverser l’Afrique ou l’Asie, la Méditerannée et a échappé aux passeurs, à la mer et à la misère, qu’il soit ou non demandeur d’asile bien-fondé, ça n’est pas le #harcèlement_administratif qui va le dissuader de venir.
      Contrairement à ce qu’on nous disait il y a 10, 20 ou 40 ans, non, nous ne sommes toujours pas submergés, non, le Grand Remplacement n’a pas lieu, non, nous ne sommes pas plus pauvres parce qu’il y a plus d’immigrés. Je vous invite à relire les déclarations innombrables qui, depuis les années 70, nous expliquent que nous allons disparaître, que notre civilisation va s’effondrer, que notre modèle de vie va disparaître parce que nous avons renoncer à notre identité, à l’assimilation, à l’intégration. C’est exactement le contraire qui se passe.
      Il faut méditer l’exemple allemand. (...) Tout le monde disait en 2015 que la ’vague d’immigrés’ qu’Angela Merkel a accepté avec beaucoup de légèreté allait submerger l’Allemagne. (...) Comme elle le disait, ils pouvaient s’en sortir et il s’en sont sortis. Je constate d’ailleurs que, au fur et à mesure des élections, les partis les plus extrémistes et hostiles aux étrangers sont en déclin depuis qu’une politique d’intégration a été conduite en Allemagne. (...)
      Aujourd’hui la priorité reste toujours la même : nous devons, quand quelqu’un franchit la frontière, d’abord être bienveillant, parce que c’est la meilleure façon de pouvoir ensuite entretenir avec la relation que le droit commande. Il est inutile de vouloir sans cesse changer les règles. La seule question est de savoir ce que nous voulons. Nous avons souscrit les engagements internationaux - la Convention de Genève -, il faut les appliquer. Ceux qui ne relèvent pas de la Convention de Genève, il est légitime que nous mettions fin à leur séjour. Il faut le faire avec lucidité. Je rappelle que sur les 500’000 immigrés que les Allemands ont accueillis et qui n’avaient aucun droit de se considérer comme réfugiés, avec une politique extrêmement ferme de reconduite à la frontière, car en Allemagne on assigne les gens à résidence et si les personnes s’éloignent des camps dans lesquels on les héberge, soigne et protège ne peuvent pas toucher d’aide sociale... L’Allemagne a réussi à expulser 22’000 demandeurs. Les autres vont rester. Les proportions sont les mêmes chez nous. Et il n’y a pas de solution sauf à devenir une dictature sanguinaire qui, elle-même, aurait du mal à procéder aux expulsions. Il faut affronter cela avec #réalisme. Et le réalisme national, européen, c’est qu’une politique d’intégration bien conduite est moins coûteuse qu’une politique de prétendue reconduite à la frontière qui ne s’exécute pas et que, même dans cette perspective-là, avoir bien accueilli les gens dès le début, traité rapidement leur demande et mis fin à leur séjour dans des conditions de qualité, nous coûterait 10 fois moins cher et serait sans doute plus efficace que la politique crispée qui est la nôtre.
      Nous sommes un grand pays puissant et prospère, nous ne sommes pas menacés par les flux migratoires, c’est à nous de les maîtriser, les orienter et les traiter avec dignité. »

      #dissuasion #efficacité #inefficacité

  • Chantage dans les Balkans : comment l’UE externalise ses politiques d’asile

    Le développement d’un système de collecte de données des personnes exilées dans les Balkans illustre l’orientation globale des politiques migratoires de l’Union européenne (UE) : externaliser la gestion des migrations à tout prix, au détriment de l’accueil. Pour tenir à distance celles et ceux qu’elle considère comme « indésirables », l’UE irait-elle jusqu’à étendre le mécanisme Dublin (déterminant l’Etat responsable de la demande d’asile) au-delà de ses frontières, au risque d’aggraver encore un peu plus les violations de droits le long de la route des Balkans ?

    Dublin : l’échec de la solidarité européenne

    « Nous allons abolir le règlement de Dublin et le remplacer par un nouveau système européen de gouvernance de la migration (…). Il y aura un nouveau mécanisme fort de solidarité » . Ainsi s’exprimait la cheffe de l’exécutif européen Ursula von der Leyen en septembre 2020, une semaine avant la présentation par la Commission européenne de son nouveau pacte sur la migration et l’asile.

    Abolir le règlement Dublin et davantage de solidarité : deux promesses a priori bienvenues dans une Europe en pleine crise de l’accueil. De fait, le règlement Dublin essuie depuis plusieurs années d’âpres critiques. Prévoyant que, sauf critères familiaux, le pays responsable de l’examen de la demande d’asile soit le premier État membre européen foulé, et dans lequel les empreintes digitales ont été collectées, Dublin fait peser de manière inéquitable l’accueil des personnes en besoin de protection sur les États membres situés aux frontières extérieures de l’Union européenne.

    Après l’arrivée de plus d’un million de personnes exilées sur le territoire européen en 2015, principalement en Grèce et en Italie, la Commission mettait alors en œuvre « l’approche hotspot » destinée à soutenir ces deux pays « en première ligne », en renforçant conjointement leurs capacités en matière de traitement de la demande d’asile et d’expulsion . Mais alors que cette approche devait s’accompagner d’un plan de relocalisation destiné à mieux répartir l’accueil des exilé·e·s à l’échelle européenne, celui-ci a échoué , faute de volonté politique des États membres. Surnommés « les camps de la honte », les hotspots des îles grecques, où s’entassent des milliers de personnes dans des conditions indignes, sont ainsi devenus l’emblème de la faillite de la solidarité européenne, tant à l’égard des exilé·e·s qu’entre les États membres.

    Le nouveau pacte européen : un mécanisme de « solidarité » pour les expulsions et l’externalisation des politiques migratoires

    Dans le nouveau pacte sur la migration et l’asile rendu public le 23 septembre 2020, la solidarité promise par Ursula von der Leyen sonne de manière étrange. De la solidarité, il n’y en aurait qu’entre les États membres, et non pas vis-à-vis des personnes exilées pour les accueillir équitablement et dignement, mais avant tout pour mieux les expulser. Le « mécanisme de solidarité obligatoire » inscrit dans le nouveau pacte ouvre la possibilité pour les États membres qui refusent le mécanisme de relocalisation de « parrainer » l’expulsion d’une personne en situation administrative irrégulière sur le territoire européen.

    Les États peuvent également choisir de se dérober à leurs responsabilités en matière d’accueil en soutenant un autre État membre pour renforcer les capacités de contrôles aux frontières de celui-ci, ainsi que sa coopération avec des pays tiers (non-membres de l’UE) en la matière. Comme le note le réseau Euromed Droits, « [c]e point manque de clarté dans le Pacte et suscite des inquiétudes car les États membres pourraient facilement l’interpréter au sens large […]. Par exemple, un pays comme la Hongrie pourrait choisir de soutenir l’Espagne dans ses relations bilatérales avec le Maroc sur des projets spécifiquement liés à la gestion des frontières et à l’augmentation de la capacité d’interception » . Cette seconde option s’inscrit ainsi au cœur de la stratégie d’externalisation de l’UE par laquelle cette dernière, depuis le début des années 2000, sous-traite à des pays non-européens non seulement le contrôle de ses propres frontières, mais également la gestion des personnes migrantes qu’elle juge « indésirables ».

    Solidarité entre les États membres pour augmenter la cadence des expulsions, pour renforcer des frontières déjà meurtrières et sous-traiter la gestion des migrations à des pays tiers qui n’ont rien de « sûrs » pour les personnes exilées… A défaut d’une Europe solidaire dans l’accueil, la Commission mise ainsi sur une Europe « solidaire » dans la mise à distance des personnes exilées, au mépris de leurs droits fondamentaux. Aussi, le nouveau pacte fait-il du renforcement de la coopération avec les pays tiers l’une de ses priorités.

    Les pays des Balkans, au cœur des chantages migratoires européens

    Dans le processus d’externalisation des frontières de l’Union européenne, les pays des Balkans occupent une place centrale. D’une part, parce que ladite « route des Balkans » continue d’être une voie d’entrée sur le territoire européen. En juin 2020, Frontex estimait qu’elle était devenue « la route migratoire la plus active » avec plus de 2 000 détections de « franchissements illégaux » de frontières, soit trois fois plus que l’année précédente à la même période . Malgré la diminution drastique des arrivées depuis 2016, les documents officiels de l’UE continuent de mentionner un « niveau de pression migratoire » élevé sur cette « route », alimentant la rhétorique d’une « crise » perpétuelle face à laquelle les pays des Balkans sont sommés d’endosser le rôle de garde-frontières au service de l’UE. La plupart des personnes qui empruntent cet itinéraire viennent de Syrie, d’Afghanistan, d’Irak ou encore du Pakistan , fuyant aussi bien des guerres, des persécutions politiques que des situations économiques devenues invivables.

    Les États des Balkans sont d’autre part au cœur du dispositif de sous-traitance migratoire de l’Union européenne, en vertu de leur statut particulier. Depuis le Sommet de Thessalonique de juin 2003, tous ont été identifiés comme des candidats potentiels à l’adhésion à l’Union. À ce titre, ils bénéficient d’une assistance financière et technique de l’UE (notamment via l’Instrument d’aide de préadhésion – IPA), pour renforcer leurs capacités dans divers domaines, tels que la démocratie, l’État de droit, le respect des droits fondamentaux, le but étant à terme d’aider ces États à répondre aux critères d’adhésion. Particulièrement depuis l’année 2015, le renforcement des capacités en matière de gestion des migrations et de contrôle des frontières n’a cessé de prendre de l’importance , mettant les États des Balkans face à un véritable chantage migratoire dans le cadre de leur processus d’adhésion. L’UE ne laisse aucun doute sur le fait que le soutien des pays des Balkans dans ce domaine est essentiel s’ils veulent poursuivre le processus.

    Entre 2007 et 2019, plus de 216 millions d’euros du fonds IPA ont ainsi été alloués à ces pays des Balkans dans le domaine des migrations . Cela comprend, entre autres, le soutien à la construction de nouveaux postes frontières, la formation et la fourniture d’équipements modernes aux autorités en charge de la protection des frontières, ou encore l’ouverture de centres de rétention et d’expulsion. Depuis 2015, 141 millions d’euros supplémentaires d’aides européennes ont été débloqués pour les aider à faire face à l’arrivée de plusieurs centaines de milliers d’exilé.e.s. Conjointement à sa tentative d’imperméabiliser ses frontières extérieures, l’UE a ainsi financé la construction de dizaines de camps le long de la « route des Balkans » pour y « stocker » les personnes qu’elle refuse d’accueillir.

    « Partenariat » UE-Balkans : priorité à l’échange de données

    Ces dernières années, l’UE a notamment concentré ses efforts sur le renforcement des capacités des pays des Balkans en matière de collecte et d’échange des données. Dans un document publié en janvier 2020 , Frontex, EASO (Bureau européen d’appui en matière d’asile) et Europol appelaient ainsi au développement d’un nouveau « mécanisme de surveillance des réseaux sociaux », invoquant la nécessité de lutter contre les réseaux de passeurs et l’immigration « irrégulière » dans la région des Balkans. Opérée pendant un temps par EASO, cette surveillance avait finalement été condamnée par le Contrôleur européen de la protection des données, lequel avait jugé qu’il n’existait pas de base légale permettant à EASO de collecter des données personnelles . D’où le besoin pressant de confier cette tâche à un nouvel acteur.

    Dans ses conclusions du 5 janvier 2020, le Conseil européen affirme sa volonté de « réfléchir à la mise en place, par les partenaires des Balkans occidentaux, de systèmes nationaux interopérables d’enregistrement biométrique et de partage des données sur les demandeurs d’asile et les migrants en situation irrégulière, et de soutenir cette démarche ». Le Conseil mentionne en outre que les systèmes de collecte et de partage des données devraient « être calqués sur les principes techniques et de protection des données d’Eurodac, permettant ainsi un échange régulier d’informations au niveau régional et garantissant leur interopérabilité et leur compatibilité futures avec les systèmes de l’UE ». Dotée d’un système automatisé de reconnaissance d’empreintes digitales, la base de données Eurodac contient les empreintes des personnes ressortissantes de pays tiers ayant déposé une demande d’asile ou ayant été interceptées à l’occasion du franchissement « irrégulier » d’une frontière extérieure. Elle est utilisée par l’Union européenne dans le cadre de l’application du règlement Dublin pour déterminer l’État membre responsable d’une demande d’asile. A noter que la base de données a vocation à être considérablement étendue dans le cadre du nouveau pacte européen sur la migration et l’asile.

    On retrouve cette volonté de renforcer les États des Balkans en matière de collecte et d’échange de données dans le programme IPA financé par l’UE intitulé « Regional support to protection-sensitive migration management in the Western Balkans and Turkey Phase II » . Si les documents publiés par la Commission européenne sur ce programme manquent de transparence concernant le type de données échangées, divers témoignages confirment la mise en place dans ce cadre d’une base de données régionale construite sur le modèle de la base de données Eurodac et compatible avec cette dernière. Un document à accès limité résumant les échanges tenus lors d’une réunion du Conseil JAI avec les pays des Balkans vient également confirmer cette initiative de l’UE : « Les partenaires des Balkans occidentaux se sont déclarés favorables à l’amélioration de l’échange d’informations avec l’UE et dans la région grâce à la mise en place de systèmes d’information nationaux interopérables, inspirés des normes Eurodac, pour enregistrer les données relatives aux migrants. L’UE s’est déclarée prête à fournir un soutien technique ».

    D’après les diverses délégations de l’Union européenne présentes dans les pays des Balkans, c’est l’agence Frontex qui serait en charge d’évaluer pour chaque pays les travaux nécessaires pour assurer l‘interconnectivité à l’échelle régionale des bases de données nationales et leur compatibilité avec les bases européennes. Dans la région, Frontex est déjà en charge de développer des centres de coordination nationaux pour la collecte et l’échanges de données liées à la gestion des migrations et au contrôle des frontières . Ces centres sont construits sur le modèle de ceux des États membres en vue de leur future interconnexion.

    Des millions d’euros investis pour des technologies de pointe, en pleine « crise humanitaire »

    Aussi, les pays des Balkans sont-ils progressivement dotés par l’Union européenne de systèmes de collecte et d’échange de données à la pointe de la technologie. Après la Serbie , c’est maintenant au tour de la Bosnie-Herzégovine d’être outillée avec la technologie AFIS (Automated Fingerprint Identification System), laquelle permet la reconnaissance automatique des empreintes digitales, préalable à la mise en place de la base de données Eurodac. Pour améliorer ses capacités en matière de collecte de données liées aux migrations, celle-ci a reçu 17 millions d’euros du fonds IPA entre 2015 et 2020 , l’objectif étant à terme de mettre en œuvre une base de données opérationnelle, un outil analytique et un système de contrôle des données biométriques des migrants. A noter que la Suisse apporte également un soutien important dans cette entreprise.

    En Bosnie-Herzégovine, pour accéder à la plupart des camps et aux différents services humanitaires de base, les personnes exilées doivent désormais donner les empreintes digitales de leurs dix doigts, sans toutefois être informées de l’utilisation qui en sera faite. Dans le camp de containeurs de Blazuj, surpeuplé et insalubre, où s’entassent plus de 3 000 personnes et où l’on manque de tout, le degré de sophistication des technologies de collectes de données tranche avec l’archaïsme des conditions de vie auxquelles les personnes exilées sont soumises. « Dans les camps de l’OIM, on souffre de la gale et on meurt encore de la pneumonie. Qui à notre époque meurt encore de la pneumonie ? » s’interroge la journaliste de Sarajevo Nidzara Ahmetasevic, faisant référence à un jeune garçon décédé faute de soins. Pas d’accès aux services médicaux, pas de toit pour des milliers de personnes obligées de dormir dehors par des températures glaciales, pas de mesures protection sérieuses contre la COVID 19 …

    Dans ce petit pays, qui se remet à peine d’une guerre encore récente, qui est décrit comme étant en pleine « crise humanitaire » et où les quelques 10 000 personnes exilées qui y sont bloquées survivent péniblement, l’ampleur des fonds européens alloués à ces technologies de pointe relève de l’indécence.

    Connecter les pays des Balkans à la base de données Eurodac avant même leur adhésion à l’Union européenne ?

    La Commission européenne ne cache pas que l’ambition est à terme d’intégrer les pays des Balkans dans la base de données Eurodac. Mais, précise-t-elle, cette connexion ne saurait être possible avant leur adhésion à l’Union européenne . Le développement actuel de systèmes de collecte de données biométriques pour les personnes migrantes dans les pays des Balkans ne viserait donc qu’à préparer ces derniers à leur adhésion future.

    Pourtant, l’absence de perspectives d’adhésion à court-terme et même à moyen-terme de la plupart des pays des Balkans pose question : pourquoi dépenser des millions pour aider des États à mettre en place des systèmes de collecte et d’échange de données qu’ils ne pourront pas utiliser d’ici plusieurs années, voire décennies, au risque que les technologies employées ne deviennent entre temps obsolètes ? De fait, cela fait longtemps que le processus d’adhésion semble au point mort, tant pour des raisons propres à l’UE (défiance envers tout élargissement, notamment depuis la crise du Brexit) que pour des raisons propres aux pays candidats, comme l’absence de volonté politique, les blocages institutionnels ou diplomatiques, ou la dégradation de la situation économique…. Davantage encore que celle des autres pays des Balkans, l’adhésion de la Bosnie-Herzégovine est plus qu’hypothétique, cette dernière n’ayant, pour l’heure, pas même le statut de candidat officiel.

    De quoi éveiller encore un peu plus les soupçons : la Serbie a indiqué qu’elle mettrait en œuvre les règlements Dublin et Eurodac deux ans avant de rejoindre l’UE . Comme le remarque l’ONG Klikaktiv basée à Belgrade, « il s’agirait d’un cas unique de pays signant les règlements de Dublin et d’EURODAC avant de devenir un État membre de l’UE » . Dans son rapport 2020 sur l’état du processus d’adhésion de la Serbie à l’UE , la Commission européenne dévoile par ailleurs que le ministère de l’Intérieur serbe utilise désormais une base de données unique pour identifier et enregistrer les demandeur·euse·s d’asile et que « les préparatifs de la connexion à la base de données d’empreintes digitales des demandeurs d’asile de l’UE (Eurodac) sont dans leur phase initiale » . Mais comme le dénonce Klikaktiv, cette connexion serait illégale, la loi serbe ne permettant pas l’échange de ce type de données avec les pays de l’UE.

    L’interconnexion d’Eurodac et des bases de données des pays des Balkans avant l’achèvement du processus d’adhésion constituerait également une violation flagrante des standards européens en matière de protection des données personnelles. Or, dans ce domaine, il semble que l’Union européenne n’est plus à une illégalité près . Comme on peut le lire dans un document du Conseil européen résumant les positions des pays des Balkans sur la perspective d’une interconnexion : « l’affirmation selon laquelle [la connexion à la base de données Eurodac] ne peut se faire en raison de la législation sur la protection des données ne tient pas, car les pays des Balkans occidentaux ont déjà signé un accord de coopération opérationnelle avec Europol, alors qu’en la matière les législations nationales ne sont qu’approximativement alignées sur les standards de l’Union européenne » . Que l’interconnexion des bases de données soit légale ou non, l’UE pourrait envisager la possibilité d’intégrer les pays des Balkans dans le système Eurodac, sans que ceux-ci ne fassent partie du club européen.

    Frontex : le maillon pour connecter les bases de données des pays des Balkans à Eurodac ?

    Pour permettre une interconnexion précoce des bases de données, l’Union européenne semble compter sur l’agence Frontex. De fait, alors qu’en 2019, le mandat de Frontex a été élargi pour accroître sa capacité à agir dans des pays tiers, l’agence est, de plus, présente dans les États des Balkans. Des accords de coopération autorisant son déploiement opérationnel ont été négociés avec l’Albanie, le Monténégro, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine et la Macédoine du Nord. En mai 2019, Frontex a ainsi lancé sa première opération conjointe officielle sur un territoire non européen, à la frontière de l’Albanie avec la Grèce , suivie par deux opérations lancées au Monténégro en juillet et octobre 2020. Alors que l’accord avec la Serbie est entré en vigueur le 10 mars 2021 après avoir été adopté l’unanimité par le Parlement serbe, la Bosnie-Herzégovine s’apprête également à donner son feu vert au déploiement de Frontex.

    Or, les accords que Frontex signe avec les États des Balkans donnent à l’agence certains droits en matière de consultation des bases de données nationales. Comme le note Statewatch, « les accords avec l’Albanie et le Monténégro permettent à l’État hôte d’autoriser les membres de l’équipe [de Frontex] à consulter les bases de données nationales si cela est nécessaire pour les objectifs opérationnels ou pour les opérations de retour » . Parallèlement, l’adoption du règlement « interopérabilité » en 2019 facilite l’accès de l’agence Frontex aux différentes bases de données européennes, et notamment à Eurodac. Grâce à ce double accès, l’agence pourrait ainsi être en mesure de comparer les données collectées par les autorités nationales des pays des Balkans dans la base de données Eurodac.

    Cette possibilité semble être exploitée en Albanie, où des officiers de Frontex sont déployés à la frontière grecque. Depuis le début de l’opération lancée en 2019, l’agence veille à ce que les personnes interceptées à la frontière par la police albanaise soient emmenées dans des camps de containeurs , où celles-ci sont enregistrées avant d’être généralement refoulées en toute illégalité vers la Grèce. Selon divers témoignages , les officiers de Frontex compareraient les données collectées à l’occasion de cette procédure d’enregistrement dans diverses bases de données européennes (SIS, Europol, Eurodac…). En janvier 2020, le Conseil avait d’ailleurs déjà évoqué cette possibilité . Selon le cadre juridique actuel et jusqu’à ce que les nouveaux amendements aient été adoptés, il s’agirait d’une pratique illégale concernant Eurodac. Interrogé à ce sujet, le service de presse de Frontex nie, contrairement aux informations reçues sur le terrain, effectuer de tels recoupements de données dans le cadre de ses opérations dans les Balkans

    Frontex pourrait ainsi servir de maillon intermédiaire permettant à l’UE d’accéder aux bases de données des États des Balkans . N’autorisant qu’une consultation à sens unique (les pays des Balkans n’ayant pas d’accès direct à Eurodac), cette stratégie présente l’avantage de contourner les différentes restrictions en matière de protection des données personnelles et de maintenir ces pays dans une relation de centre à périphérie, dans laquelle l’UE peut continuer à servir ses propres intérêts en matière de gestion migratoire.

    Des hotspots pour l’UE, hors UE

    L’intérêt que pourrait avoir l’Union européenne à étendre le système Eurodac aux pays des Balkans est évident. Préalable à l’instauration d’un « Dublin hors UE », cette entreprise viendrait parachever la mise en œuvre de l’« approche hotspot » de l’UE dans la région. Pour toute personne exilée qui serait appréhendée en train de franchir « irrégulièrement » une frontière ou déposerait une demande d’asile dans un État membre européen, il serait possible, grâce à la base de données Eurodac élargie à cette région, de savoir quels pays ont été préalablement traversés au cours du parcours migratoire. Ces pays seraient dès lors en charge de l’examen de la demande d’asile de la personne, ou, dans le cas où cette dernière serait déboutée, de son expulsion vers son pays d’origine. Une personne arrivant en Italie mais dont les empreintes auraient été collectées dans un camp à Sarajevo pourrait ainsi être renvoyée vers la Bosnie.

    Lors d’une réunion du groupe de travail interinstitutionnel chargé de préparer l’intégration de la Macédoine du Nord à l’Union européenne, le représentant du ministère de l’Intérieur macédonien s’inquiétait ainsi que Bruxelles « impose l’idée d’établir ce qu’on appelle BALKANDAC, suivant le modèle d’EURODAC, une base de données d’empreintes digitales dans l’UE. Cette base de données est acceptée par les pays de la région, mais elle ne nous offre pas la possibilité d’y accéder. C’est un piège pour nous car les pays de l’UE sauront quels migrants ont été enregistrés ici et les renverront, et nous ne serons pas en mesure de les renvoyer en Grèce. Il n’y a pas de mauvaise intention dans tout cela, mais il est évident que l’UE nous traite de manière paternaliste » .

    Alors que la possibilité pour un État membre de renvoyer une personne ressortissante d’un pays tiers dont il est prouvé qu’elle a transité par l’un des pays des Balkans est déjà prévue dans les accords de réadmission que l’UE a signé avec ces derniers , la mise en œuvre d’un système de collecte de données spécifique pourrait donc dans le futur faire du rêve d’un « Dublin extra-européen » une réalité. Cela fait déjà plusieurs décennies que l’UE exprime clairement sa volonté de transformer la région des Balkans en lieux de stockage des migrant·e·s qui tentent de rejoindre son territoire . Dans un document daté du 12 mai 2020, la Présidence croate regrettait ainsi que les pays des Balkans occidentaux continuent de se percevoir comme des pays de transit et rappelait la nécessité d’encourager ces derniers à « renforcer leurs capacités globales en matière de migration - y compris le système d’asile, les conditions d’accueil et les capacités de retour » .

    L’UE assigne de fait à cette région un triple objectif : stocker les personnes exilées bloquées aux frontières européennes, réadmettre celles dont l’UE ne veut pas sur son territoire et les renvoyer dans leur pays d’origine. Aussi l’UE soutient-elle depuis plusieurs années le renforcement des capacités des pays des Balkans en matière d’expulsion, notamment en coopération avec Frontex et l’OIM . Augmentation des capacités des centres d’enfermement et d’expulsion, formation d’escortes pour accompagner les expulsions, renforcement des programmes de retours « volontaires », incitations à signer des accords de réadmission avec les pays d’origine des personnes exilées … Tout est ainsi fait pour transformer les pays des Balkans en lieux de stockage et de pré-expulsion des « indésirables ».

    Faire passer les États des Balkans pour des « pays tiers sûrs »

    Pour faciliter l’externalisation de la gestion migratoire aux pays des Balkans, l’Union européenne les présente comme étant « sûrs ». Inscrit dans la Directive « Procédures » (2013), le concept de « pays tiers sûrs » permet de faciliter le renvoi de demandeur·euse·s d’asile dans des pays tiers sans examen approfondi de leur demande (application d’une procédure accélérée). Mais alors que la Commission européenne dépense des millions pour tenter de renforcer les législations et les capacités de ces pays en matière de traitement de la demande d’asile en vue de les faire passer pour des pays « sûrs », les organisations de la société civile constatent sur le terrain la persistance et parfois même l’aggravation des violations de droits des personnes exilées. Que ce soit au Kosovo, en Albanie, en Macédoine du Nord, en Serbie, en Bosnie-Herzégovine ou au Monténégro, l’accès à la demande d’asile est souvent impossible et les refoulements sont à certaines frontières systématiques.

    Malgré les violations de droits incessamment rapportées par la société civile dans la région, la Commission européenne prévoit dans son nouveau pacte d’inscrire les pays des Balkans sur une liste européenne de « pays tiers sûrs » . Et alors que ce concept est pour l’heure d’application facultative pour les États membres, la Commission prévoit de rendre son application obligatoire. Ainsi serait achevée la stratégie d’externalisation consistant à sous-traiter la demande d’asile européenne à des pays dont les standards en matière de protection et de respect des droits fondamentaux sont pourtant bien inférieurs à ceux de l’Union européenne.
    Reste que pour renvoyer à tout prix les personnes migrantes dans les pays des Balkans, les États membres n’ont pas attendu l’achèvement de la machine à expulser bien huilée que l’Union européenne semble être en train de mettre en place. Depuis 2016, les pratiques de refoulement des pays européens vers les pays des Balkans se multiplient, au mépris des droits fondamentaux des personnes venues chercher une protection dans l’Union européenne. Toujours plus violentes et systématiques, ces pratiques se poursuivent sous l’œil complaisant de l’UE, lorsque celle-ci n’y apporte pas directement son soutien.

    Dénoncer ces violations de droits flagrantes est essentiel et urgent. Combattre le régime frontalier européen qui les rend possible et les encourage l’est tout autant. Que les personnes exilées soient tenues à distance des frontières européennes par la force d’une matraque ou par une base de données biométriques à grande échelle est dans tous les cas inacceptable.

    http://www.migreurop.org/article3040

    Rapport Migreurop, disponible aussi en anglais :
    http://www.migreurop.org/article3041

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    sur le nouveau pacte européen :
    https://seenthis.net/messages/876752

    ajouté à la métaliste sur l’externalisation des frontières (work in progress) :
    https://seenthis.net/messages/731749

    Et plus précisément ici, en lien avec les Balkans :
    https://seenthis.net/messages/731749#message782649

  • Asyl im Dialog - der #Podcast der #Refugee_Law_Clinics Deutschland

    Episonden

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    70 Jahre Genfer Flüchtlingskonvention

    Rechtswidrige Hausordnungen für Geflüchtete

    Wieso Menschen aus Eritrea fiehen

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    Warum Afghanistan nicht sicher ist

    Brutalität und Menschenrechte auf der Balkanroute

    Solidarität kindgerecht: Eine Wiese für alle

    Wenn der Klimanwandel zum Fluchtgrund wird

    Migrationssteuerung durch die EU in Westafrika

    Abschottung reloaded - die Zukunft der Hotspots durch den Nwe
    Pact der EU

    FRONTEX - Grenzschutz außer Kontrolle

    Flucht und Trauma

    Das Asylrecht aus Sicht eines Verwaltungsrichters

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    Wieso das AsybLG ein Gestz für Menschen zweiter Klasse ist

    Wie hängen Flucht und Menschenhandel zusammen? Wie die EU ihre
    Verpflichtung zur Seenotrettung umgeht

    Die Härtefallkommission als Gandeninstanz

    Haft ohne Straftat - aus der Praxis einer Abschiebehaft

    Entrechtung von Geduldeten -die neue Duldung light

    Die griechischen Hospots

    Das Kirchenasyl als ultima ratio

    Zuständigkeiten im Asylverfahren

    Gestzgebung im Asylrecht seit 2015 - rechtsiwedrig und populistisch?

    Was machen Refugee Law Clinics?

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    https://www.podcast.de/podcast/778497/asyl-im-dialog-der-podcast-der-refugee-law-clinics-deutschland

  • l’histgeobox : « Quand on s’promène au bord de l’eau ». L’embellie des congés payés.
    https://lhistgeobox.blogspot.com/2021/05/quand-on-spromene-au-bord-de-leau.html

    Si la Belle Equipe n’est pas à proprement parlé un film politique, comme le fut par exemple la Vie est à nous, il n’en incarne pas moins l’esprit de 36. En effet, il aborde les thèmes et les valeurs chers au Front populaire : la liberté, la fraternité, la valorisation du collectif, les loisirs populaires partagés. C’est le cas lorsque Jean dissipe les rêves individualistes de ses camarades et les convainc d’opter pour un projet commun. « J’croyais qu’on était des frères », lance-t-il à la cantonade. Puis il poursuit : « au fond on veut tous la même chose, la liberté, aucun de nous ne peut l’avoir seul. » C’est donc ensemble qu’ils construisent la guinguette, dont le nom (Chez nous) et l’enseigne (deux mains entrelacées) témoignent de ce grand éland fraternel. Dans plusieurs séquences du film éclatent la fierté d’appartenir à la classe ouvrière. Comme un écho au quotidien des spectateurs, le réalisateur filme un dimanche à la campagne, au bord de la rivière. La chanson Quand on s’promène au bord de l’eau entre parfaitement en résonance avec les tous jeunes congés payés. Véritable leitmotiv du film, elle traduit à merveille cette quête d’un bonheur simple. Écrites par Julien Duvivier lui-même et Louis Poterat, les paroles sont mises en musique par Maurice Yvain et Jean Sautreil. Lorsque Gabin interprète le morceau, la joie s’empare de tous.