• Elon Musk considère notre planète comme condamnée selon Jonathan Taplin
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/comment-4-milliardaires-de-la-tech-profitent-du-chaos-pour-imposer-leur-vision-

    Dans son ouvrage The End Of Reality, Jonathan Taplin alerte sur le futur amoral qu’imaginent Elon Musk, Mark Zuckerberg, Marc Andreessen et Peter Thiel.

    On ne présente plus Elon Musk ni Mark Zuckerberg. On connaît moins bien en France l’investisseur Marc Andreessen, qui a financé la plupart des grosses entreprises de la Silicon Valley, tout comme Peter Thiel, fondateur sulfureux de Paypal et de la société de renseignement technologique Palantir. 

    Jonathan Taplin a fait de ces quatre oligarques de la tech ses cibles dans son nouvel ouvrage The End of Reality : How Four Billionaires Are Selling Out Our Future (Public Affairs, septembre 2023). L’ex manager de Bob Dylan et producteur de Martin Scorsese, reconverti en observateur du monde des médias et de la tech, explique que ces quatre « technocrates » imaginent un futur très loin des préoccupations de 90 % de l’humanité (à savoir : le changement climatique et les inégalités sociales, par exemple). Puisque le monde selon Musk et compagnie repose sur des concepts qui nous menacent tous d’un point de vue « moral » et « politique », estime Jonathan Taplin. Il détaille quatre de ces concepts en particulier : le métavers, les cryptomonnaies, le transhumanisme et la colonisation de Mars, que défendent ces hommes, chacun à leur manière. Pour Jonathan Taplin, il y a donc urgence à combattre ces milliardaires. Son livre, qui s’appuie majoritairement sur des faits connus, a le mérite de relater leur pensée de manière claire et incisive. Interview.

    #Pensée_tech #Libertarianisme #Dystopie

  • Quand tu laisses un génocide avoir lieu, au nom de nos valeurs, tu comprends que tout le reste n’a pas beaucoup plus de valeur à leurs yeux.

    Maîtrise des pesticides : abus de normes
    Indice de réparabilité : punitif, on oublie
    Passoires thermiques : ça n’existe pas
    Droit de grève : inférieur au devoir de travailler
    Chanter dans une salle de concert : trouble majeur à l’ordre public

    Ils sont en totale décomplexion, avec l’assurance que rien ne viendra les arrêter.

    Ils ont en effet les nouvelles grenades « pousse toi de là que j’te rende sourd ».

    Ah. L’état major militaire allemand annonce la guerre contre les russes pour dans moins de 10 ans. Voilà des gens prévoyants.

  • Le gouvernement refuse de subventionner les associations féministes « ambiguës » sur le massacre du 7 octobre
    https://www.nouvelobs.com/societe/20240211.OBS84352/le-gouvernement-refuse-de-subventionner-les-associations-feministes-ambig


    Doc, tu n’es plus sanctionné sur tes réactions ou tes propos, mais sur ton absence de réaction.
    Tu as ordre d’affirmer que tu penses comme le gouvernement.
    #Police_de_la_pensée #dystopie

    Depuis l’attaque sanglante lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre et les représailles israéliennes, le collectif Nous toutes, et plus largement les associations et figures féministes en France s’étaient vus reprocher un « silence » sur les informations et témoignages faisant état de viols commis par des hommes du Hamas.

  • Une #île_artificielle pour déporter les palestiniens ?

    Ce lundi 22 janvier à Bruxelles, une réunion du Conseil des affaires étrangères de l’Union Européenne était organisée, en présence de Ministres des 27 États membres ainsi que du représentant d’Israël, invité pour parler de la situation au Proche-Orient.

    À cette occasion, le chef de la diplomatie Israélienne, #Israël_Katz, a proposé la construction d’une île artificielle en #Méditerranée, au large de Gaza, pour y “loger” la population palestinienne, selon les mot du journal anglais The Guardian. Le ministre a montré deux vidéos lors de cette réunion, l’une montrant une ligne de train reliant Gaza à la Cisjordanie, et l’autre montrant ce projet d’île artificielle comprenant un port, une zone industrielle et des habitations. Cette modélisation d’île hautement militarisée et comprenant des checkpoints parait toutefois bien trop petite pour y déporter un grand nombre de palestiniens.

    Cette proposition semble aussi dystopique que déplacée, car cette réunion avait pour objectif de discuter de la crise humanitaire qui frappe Gaza et les moyens d’aller vers une désescalade de la violence. Josep Borell, le représentant des affaires étrangères pour l’Union Européenne, a déclaré aux journalistes : « Je pense que le ministre aurait pu mieux utiliser son temps pour s’inquiéter de la situation dans son pays ou du nombre élevé de morts à Gaza ». Plusieurs ministres ont exprimé leur « perplexité ». C’est un euphémisme.

    Ce projet d’île remonterait à l’époque où Katz était ministre israélien des Transports et a été présenté pour la première fois dans une vidéo de 2017 comme « une réponse à une réalité qui est mauvaise pour les Palestiniens et pas bonne pour Israël », selon Reuters.

    La réunion avait lieu après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou ait répété son opposition à la création d’un État palestinien. Sachant que la « solution à deux États », palestinien et israélien, est celle proposée par les États européens. Une idée hypocrite, puisque l’extrême droite israélienne est en train de raser Gaza et d’éliminer ses habitants tout en colonisant morceaux par morceaux la Cisjordanie. Tout ceci vise à rendre impossible toute création d’un futur État palestinien viable. La seule option réaliste est celle d’un seul État, multiconfessionnel, avec une égalité des droits, sans murs, sans discrimination, sans colonisation.

    Netanyahou et ses complices n’ont jamais caché leur volonté d’annexer toute la terre palestinienne, au nom de textes religieux vieux de plus de 2000 ans attribuant, selon eux, ce territoire au seul peuple juif. Dans cette logique messianique, il faudrait donc chasser tous les palestiniens.

    Il y a quelques jours, les médias révélaient un autre projet du gouvernement israélien : celui de déporter la population de Gaza vers un pays africain, affirmant même que des négociations avaient lieu avec le Congo. Une proposition finalement démentie face au scandale.

    Au début de la seconde guerre mondiale, les nazis annonçaient leur projet de chasser tous les juifs d’Europe et envisageaient sérieusement de les déporter sur l’île de Madagascar. Un plan appelé « Madagaskar Projekt » a même été élaboré par des cadres du Reich. Face aux contraintes logistiques posées par la guerre, et animé par un antisémitisme exterminateur, Hitler avait opté pour la solution finale et les camps de la mort.

    L’idée d’îles « ghettos » ou d’îles « prison » pour parquer les indésirables n’est pas unique dans l’histoire. Au large de l’Australie, l’île de Nauru et celle de Manus ont été transformées en camps visant à enfermer des personnes sans-papiers pendant des mois voire des années. Ce modèle inspire l’Europe, qui installe des points de contrôles et des camps de réfugiés sur les îles aux portes de l’Europe.

    Cependant, le projet israélien serait d’une ampleur sans commune mesure, et paraît difficilement réalisable s’il fallait y déplacer des centaines de milliers de personnes. Mais le fait même qu’une telle idée soit évoquée témoigne d’une volonté d’épuration ethnique de la part de l’État israélien.

    https://contre-attaque.net/2024/01/22/une-ile-artificielle-pour-deporter-les-palestiniens

    #île #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_palestiniens #Palestine #îles #Israël

    voir aussi, signalé par @gonzo :
    Sources, Katz proposes artificial island in front of Gaza.
    https://seenthis.net/messages/1037778

    ajouté à la métaliste autour des #îles qui sont utilisées (ou dont il a été question d’imaginer de le faire) pour y envoyer des #réfugiés :
    https://seenthis.net/messages/881889

  • Fermes, coopératives... « En #Palestine, une nouvelle forme de #résistance »

    Jardins communautaires, coopératives... En Cisjordanie et à Gaza, les Palestiniens ont développé une « #écologie_de_la_subsistance qui n’est pas séparée de la résistance », raconte l’historienne #Stéphanie_Latte_Abdallah.

    Alors qu’une trêve vient de commencer au Proche-Orient entre Israël et le Hamas, la chercheuse Stéphanie Latte Abdallah souligne les enjeux écologiques qui se profilent derrière le #conflit_armé. Elle rappelle le lien entre #colonisation et #destruction de l’#environnement, et « la relation symbiotique » qu’entretiennent les Palestiniens avec leur #terre et les êtres qui la peuplent. Ils partagent un même destin, une même #lutte contre l’#effacement et la #disparition.

    Stéphanie Latte Abdallah est historienne et anthropologue du politique, directrice de recherche au CNRS (CéSor-EHESS). Elle a récemment publié La toile carcérale, une histoire de l’enfermement en Palestine (Bayard, 2021).

    Reporterre — Comment analysez-vous à la situation à #Gaza et en #Cisjordanie ?

    Stéphanie Latte Abdallah — L’attaque du #Hamas et ses répercussions prolongent des dynamiques déjà à l’œuvre mais c’est une rupture historique dans le déchaînement de #violence que cela a provoqué. Depuis le 7 octobre, le processus d’#encerclement de la population palestinienne s’est intensifié. #Israël les prive de tout #moyens_de_subsistance, à court terme comme à moyen terme, avec une offensive massive sur leurs conditions matérielles d’existence. À Gaza, il n’y a plus d’accès à l’#eau, à l’#électricité ou à la #nourriture. Des boulangeries et des marchés sont bombardés. Les pêcheurs ne peuvent plus accéder à la mer. Les infrastructures agricoles, les lieux de stockage, les élevages de volailles sont méthodiquement démolis.

    En Cisjordanie, les Palestiniens subissent — depuis quelques années déjà mais de manière accrue maintenant — une forme d’#assiègement. Des #cultures_vivrières sont détruites, des oliviers abattus, des terres volées. Les #raids de colons ont été multipliés par deux, de manière totalement décomplexée, pour pousser la population à partir, notamment la population bédouine qui vit dans des zones plus isolées. On assiste à un approfondissement du phénomène colonial. Certains parlent de nouvelle #Nakba [littéralement « catastrophe » en Arabe. Cette expression fait référence à l’exode forcé de la population palestinienne en 1948]. On compte plus d’1,7 million de #déplacés à Gaza. Où iront-ils demain ?

    « Israël mène une #guerre_totale à une population civile »

    Gaza a connu six guerres en dix-sept ans mais il y a quelque chose d’inédit aujourd’hui, par l’ampleur des #destructions, le nombre de #morts et l’#effet_de_sidération. À défaut d’arriver à véritablement éliminer le Hamas – ce qui est, selon moi, impossible — Israël mène une guerre totale à une population civile. Il pratique la politique de la #terre_brûlée, rase Gaza ville, pilonne des hôpitaux, humilie et terrorise tout un peuple. Cette stratégie a été théorisée dès 2006 par #Gadi_Eizenkot, aujourd’hui ministre et membre du cabinet de guerre, et baptisée « la #doctrine_Dahiya », en référence à la banlieue sud de Beyrouth. Cette doctrine ne fait pas de distinction entre #cibles_civiles et #cibles_militaires et ignore délibérément le #principe_de_proportionnalité_de_la_force. L’objectif est de détruire toutes les infrastructures, de créer un #choc_psychologique suffisamment fort, et de retourner la population contre le Hamas. Cette situation nous enferme dans un #cycle_de_violence.

    Vos travaux les plus récents portent sur les initiatives écologiques palestiniennes. Face à la fureur des armes, on en entend évidemment peu parler. Vous expliquez pourtant qu’elles sont essentielles. Quelles sont-elles ?

    La Palestine est un vivier d’#innovations politiques et écologiques, un lieu de #créativité_sociale. Ces dernières années, suite au constat d’échec des négociations liées aux accords d’Oslo [1] mais aussi de l’échec de la lutte armée, s’est dessinée une #troisième_voie.

    Depuis le début des années 2000, la #société_civile a repris l’initiative. Dans de nombreux villages, des #marches et des #manifestations hebdomadaires sont organisées contre la prédation des colons ou pour l’#accès_aux_ressources. Plus récemment, s’est développée une #économie_alternative, dite de résistance, avec la création de #fermes, parfois communautaires, et un renouveau des #coopératives.

    L’objectif est de reconstruire une autre société libérée du #néolibéralisme, de l’occupation et de la #dépendance à l’#aide_internationale. Des agronomes, des intellectuels, des agriculteurs, des agricultrices, des associations et des syndicats de gauche se sont retrouvés dans cette nouvelle forme de résistance en dehors de la politique institutionnelle. Une jeune génération a rejoint des pionniers. Plutôt qu’une solution nationale et étatique à la colonisation israélienne — un objectif trop abstrait sur lequel personne n’a aujourd’hui de prise — il s’agit de promouvoir des actions à l’échelle citoyenne et locale. L’idée est de retrouver de l’#autonomie et de parvenir à des formes de #souveraineté par le bas. Des terres ont été remises en culture, des #fermes_agroécologiques ont été installées — dont le nombre a explosé ces cinq dernières années — des #banques_de_semences locales créées, des modes d’#échange directs entre producteurs et consommateurs mis en place. On a parlé d’« #intifada_verte ».

    Une « intifada verte » pour retrouver de l’autonomie

    Tout est né d’une #prise_de_conscience. Les #territoires_palestiniens sont un marché captif pour l’#économie israélienne. Il y a très peu de #production. Entre 1975 et 2014, la part des secteurs de l’agriculture et de l’#industrie dans le PIB a diminué de moitié. 65 % des produits consommés en Cisjordanie viennent d’Israël, et plus encore à Gaza. Depuis les accords d’Oslo en 1995, la #production_agricole est passée de 13 % à 6 % du PIB.

    Ces nouvelles actions s’inscrivent aussi dans l’histoire de la résistance : au cours de la première Intifada (1987-1993), le #boycott des taxes et des produits israéliens, les #grèves massives et la mise en place d’une économie alternative autogérée, notamment autour de l’agriculture, avaient été centraux. À l’époque, des #jardins_communautaires, appelés « les #jardins_de_la_victoire » avait été créés. Ce #soulèvement, d’abord conçu comme une #guerre_économique, entendait alors se réapproprier les #ressources captées par l’occupation totale de la Cisjordanie et de la #bande_de_Gaza.

    Comment définiriez-vous l’#écologie palestinienne ?

    C’est une écologie de la subsistance qui n’est pas séparée de la résistance, et même au-delà, une #écologie_existentielle. Le #retour_à_la_terre participe de la lutte. C’est le seul moyen de la conserver, et donc d’empêcher la disparition totale, de continuer à exister. En Cisjordanie, si les terres ne sont pas cultivées pendant 3 ou 10 ans selon les modes de propriété, elles peuvent tomber dans l’escarcelle de l’État d’Israël, en vertu d’une ancienne loi ottomane réactualisée par les autorités israéliennes en 1976. Donc, il y a une nécessité de maintenir et augmenter les cultures, de redevenir paysans, pour limiter l’expansion de la #colonisation. Il y a aussi une nécessité d’aller vers des modes de production plus écologiques pour des raisons autant climatiques que politiques. Les #engrais et les #produits_chimiques proviennent des #multinationales via Israël, ces produits sont coûteux et rendent les sols peu à peu stériles. Il faut donc inventer autre chose.

    Les Palestiniens renouent avec une forme d’#agriculture_économe, ancrée dans des #savoir-faire_ancestraux, une agriculture locale et paysanne (#baladi) et #baaliya, c’est-à-dire basée sur la pluviométrie, tout en s’appuyant sur des savoirs nouveaux. Le manque d’#eau pousse à développer cette méthode sans #irrigation et avec des #semences anciennes résistantes. L’idée est de revenir à des formes d’#agriculture_vivrière.

    La #révolution_verte productiviste avec ses #monocultures de tabac, de fraises et d’avocats destinée à l’export a fragilisé l’#économie_palestinienne. Elle n’est pas compatible avec l’occupation et le contrôle de toutes les frontières extérieures par les autorités israéliennes qui les ferment quand elles le souhaitent. Par ailleurs, en Cisjordanie, il existe environ 600 formes de check-points internes, eux aussi actionnés en fonction de la situation, qui permettent de créer ce que l’armée a nommé des « #cellules_territoriales ». Le #territoire est morcelé. Il faut donc apprendre à survivre dans des zones encerclées, être prêt à affronter des #blocus et développer l’#autosuffisance dans des espaces restreints. Il n’y a quasiment plus de profondeur de #paysage palestinien.

    « Il faut apprendre à survivre dans des zones encerclées »

    À Gaza, on voit poindre une #économie_circulaire, même si elle n’est pas nommée ainsi. C’est un mélange de #débrouille et d’#inventivité. Il faut, en effet, recycler les matériaux des immeubles détruits pour pouvoir faire de nouvelles constructions, parce qu’il y a très peu de matériaux qui peuvent entrer sur le territoire. Un entrepreneur a mis au point un moyen d’utiliser les ordures comme #matériaux. Les modes de construction anciens, en terre ou en sable, apparaissent aussi mieux adaptés au territoire et au climat. On utilise des modes de production agricole innovants, en #hydroponie ou bien à la #verticale, parce que la terre manque, et les sols sont pollués. De nouvelles pratiques énergétiques ont été mises en place, surtout à Gaza, où, outre les #générateurs qui remplacent le peu d’électricité fournie, des #panneaux_solaires ont été installés en nombre pour permettre de maintenir certaines activités, notamment celles des hôpitaux.

    Est-ce qu’on peut parler d’#écocide en ce moment ?

    Tout à fait. Nombre de Palestiniens emploient maintenant le terme, de même qu’ils mettent en avant la notion d’#inégalités_environnementales avec la captation des #ressources_naturelles par Israël (terre, ressources en eau…). Cela permet de comprendre dans leur ensemble les dégradations faites à l’#environnement, et leur sens politique. Cela permet aussi d’interpeller le mouvement écologiste israélien, peu concerné jusque-là, et de dénoncer le #greenwashing des autorités. À Gaza, des #pesticides sont épandus par avion sur les zones frontalières, des #oliveraies et des #orangeraies ont été arrachées. Partout, les #sols sont pollués par la toxicité de la guerre et la pluie de #bombes, dont certaines au #phosphore. En Cisjordanie, les autorités israéliennes et des acteurs privés externalisent certaines #nuisances_environnementales. À Hébron, une décharge de déchets électroniques a ainsi été créée. Les eaux usées ne sont pas également réparties. À Tulkarem, une usine chimique considérée trop toxique a été également déplacée de l’autre côté du Mur et pollue massivement les habitants, les terres et les fermes palestiniennes alentour.

    « Il existe une relation intime entre les Palestiniens et leur environnement »

    Les habitants des territoires occupés, et leur environnement — les plantes, les arbres, le paysage et les espèces qui le composent — sont attaqués et visés de manière similaire. Ils sont placés dans une même #vulnérabilité. Pour certains, il apparaît clair que leur destin est commun, et qu’ils doivent donc d’une certaine manière résister ensemble. C’est ce que j’appelle des « #résistances_multispécifiques », en écho à la pensée de la [philosophe féministe étasunienne] #Donna_Haraway. [2] Il existe une relation intime entre les Palestiniens et leur environnement. Une même crainte pour l’existence. La même menace d’#effacement. C’est très palpable dans le discours de certaines personnes. Il y a une lutte commune pour la #survie, qui concerne autant les humains que le reste du vivant, une nécessité écologique encore plus aigüe. C’est pour cette raison que je parle d’#écologisme_existentiel en Palestine.

    Aujourd’hui, ces initiatives écologistes ne sont-elles pas cependant menacées ? Cet élan écologiste ne risque-t-il pas d’être brisé par la guerre ?

    Il est évidemment difficile d’exister dans une guerre totale mais on ne sait pas encore comment cela va finir. D’un côté, on assiste à un réarmement des esprits, les attaques de colons s’accélèrent et les populations palestiniennes en Cisjordanie réfléchissent à comment se défendre. De l’autre côté, ces initiatives restent une nécessité pour les Palestiniens. J’ai pu le constater lors de mon dernier voyage en juin, l’engouement est réel, la dynamique importante. Ce sont des #utopies qui tentent de vivre en pleine #dystopie.

    https://reporterre.net/En-Palestine-l-ecologie-n-est-pas-separee-de-la-resistance
    #agriculture #humiliation #pollution #recyclage #réusage #utopie

    • La toile carcérale. Une histoire de l’enfermement en Palestine

      Dans les Territoires palestiniens, depuis l’occupation de 1967, le passage par la prison a marqué les vécus et l’histoire collective. Les arrestations et les incarcérations massives ont installé une toile carcérale, une détention suspendue. Environ 40 % des hommes palestiniens sont passés par les prisons israéliennes depuis 1967. Cet ouvrage remarquable permet de comprendre en quoi et comment le système pénal et pénitentiaire est un mode de contrôle fractal des Territoires palestiniens qui participe de la gestion des frontières. Il raconte l’envahissement carcéral mais aussi la manière dont la politique s’exerce entre Dedans et Dehors, ses effets sur les masculinités et les féminités, les intimités. Stéphanie Latte Abdallah a conduit une longue enquête ethnographique, elle a réalisé plus de 350 entretiens et a travaillé à partir d’archives et de documents institutionnels. Grâce à une narration sensible s’apparentant souvent au documentaire, le lecteur met ses pas dans ceux de l’auteure à la rencontre des protagonistes de cette histoire contemporaine méconnue.

      https://livres.bayard-editions.com/livres/66002-la-toile-carcerale-une-histoire-de-lenfermement-en-pal
      #livre

  • EXCLUSIVE : In the ’80s, Joe Biden Speculated to Israel’s PM About Wiping Out Canadians
    https://jacobin.com/2023/10/joe-biden-menachem-begin-israel-lebanon-war-civilian-casualties-canada-gaza

    Les USA et Israël partagent le même exceptionnalisme qui les place au dessus de toute autre nation et leur donne le droit de tuer n’importe qui sans raison particulière. Je connais d’autres exemples de cette attitude envers les peuples étrangers.

    Elle n’e fut pas étrangère aux seigneurs de la période des Royaumes combattants (战国 ; pinyin : zhànguó), les croisés du moyen age la mirent en pratique et mes ancêtres nazis en furent un système juridique et une politique à hauteur de leur époque. Depuis la dynastie des Qin (秦朝 ; pinyin : Qín Cháo) la politique chinoise a développé une tradition pragmatique qui préfère l’échange commercial aux affrontements militaires et l’Allemagne poursuit désormais une politique impérialiste hypocrite qui se veut morale et non belliqueuse.

    La politique de l’extrême violence n’a jamais donné de résultat durable. A la différence avec les époques précédentes les forces élémentaires du capitalisme vont à l"encontre d’un dénouement équilibré mais poussent les protagonistes des affrontements dans une suite sans fin de crises économiques et militaires. Il me semble que ce soit le pari sur l’avenir choisi par les États Unis et Israël.

    Bienvenue dans l’époque dystopique des super-vilains.

    22.19.2023 by Ben Burgis - In 1982, Israeli prime minister Menachem Begin visited Washington, DC. Israel had invaded Lebanon, where various Palestinian factions were then headquartered, and the world was watching bloodshed in the Middle East.

    Normally, Israeli prime ministers can expect a warm greeting when they visit the United States. As with Israel’s war in Gaza now, though, some American politicians were angry at the belligerence of Israel’s actions and wanted de-escalation.

    Some reports at the time (and since) suggested that one of the angry doves in 1982 was Senator Joseph Biden. The truth seems to be more complicated.

    Begin met with Biden, and vague reports described some sort of angry exchange. Begin’s recollections of that meeting were reported at the time in a mainstream Israeli newspaper, Yedioth Aharonot. Some of the details of what Begin recalls Biden telling him are genuinely shocking, but they seem to now be largely forgotten in Israel — especially a hypothetical Biden floated about the United States bombing cities in Canada. “If attacks were launched from Canada into the US,” Biden remarked, “everyone here would have said, ‘Attack all the cities of Canada, and we don’t care if all the civilians get killed.’”

    As far as I can tell, these details have never been reported in the English-language press — until now.
    When Biden Clashed With Begin

    Writing in the Wall Street Journal a couple of weeks after the 2020 presidential election, presidential historian Tevi Troy recounts the meeting between Biden and Begin. Troy doesn’t quote Biden’s side of the conversation, although he vaguely talks about the future president “lectur[ing] the 68-year-old Begin about the settlements” Israel was building in occupied Palestinian territory in the West Bank and warning Begin that Israel might be in danger of losing support in the United States. Instead of giving us any real details about Senator Biden’s perspective, he talks a lot about the theatrics of the meeting — fingers jabbed, fists pounded on the table — and quotes Begin taking umbrage at the senator challenging him in any way. “I am not,” Begin told Biden, “a Jew with trembling knees.”

    Without quoting any of his specific comments, Troy says that Biden warned Begin that “eroding support for Israel” might endanger future US aid. Begin seems to have taken this as a threat to cut off aid if Israeli policy didn’t change, and Troy quotes him railing that Israel would “stand by” its “principles . . . with or without your aid.”

    Honestly, though, everything we know about the way Senator Biden positioned himself on the issue at the time makes it more likely that he was speaking as a supporter of US aid worried that he and his friends wouldn’t be able to deliver it in the future. But what exactly was his concern?

    A more helpful description that appeared at the time in the Sydney Morning Herald makes Biden’s position clearer. Other senators, according to the report in the Herald, were angry about Israeli belligerence in Lebanon. It’s not hard to see why. Many thousands of civilians were killed in Lebanon by the time that war was over. The specific Israeli attack that those other senators were confronting Begin about had, even according to the Israeli army, killed 460 to 470 civilians and made another twenty thousand homeless. Palestinian sources had those numbers at ten thousand civilians dead and another sixty thousand made homeless.

    Senator Biden, though, was splitting the difference between Begin and the angry doves. Biden “said he was not critical of the Lebanon operation, but felt that Israel had to halt the policy of establishing new Jewish settlements in the West Bank.” Biden “said Israel was losing support in this country because of the settlement policy.”

    Predictably, this argument fell on deaf ears. The ultraconservative prime minister “rejected the appeals, saying that Jews had a right to settle in the area he called Judea and Samaria.” And ultimately the pushback from Biden and the other senators was little more than annoyance. “Despite the criticisms,” the Herald reported, “Mr. Begin left Washington pleased at having his basic approach to the Lebanese crisis endorsed by Mr. Reagan.”
    Hypothetically, What If We Had to Kill All the Canadians?

    But what exactly did Senator Biden say about the Lebanese crisis? The report in the Sydney Morning Herald doesn’t say. It doesn’t look like either Biden or Begin described that part of the conversation in any sort of detail to any reporters for the English-language press at the time. Maybe nobody cared much about the opinions of a senator from Delaware.

    Begin did recount the conversation in considerable detail, though, to Yedioth Aharonot. One comment of Biden’s in particular seems to have pleased Begin (the following translation comes from consultation with several Hebrew speakers):

    Biden’s comments were offensive, Begin said. Suddenly he [Biden] said: “What did you do in Lebanon? You annihilated what you annihilated.”

    I was certain, recounted Begin, that this was a continuation of his attack against us, but Biden continued: “It was great! It had to be done! If attacks were launched from Canada into the United States, everyone here would have said, ‘Attack all the cities of Canada, and we don’t care if all the civilians get killed.’”

    If so, Begin told us, I wondered what all the shouting was about. It turned out Biden wasn’t shouting about the operation in Lebanon at all, he was angry about what Israel was doing in Judea and Samaria . . .

    As a matter of fact, Israel’s invasion of Lebanon came after a long cease-fire during which very few attacks on Israeli targets were launched from Lebanon, but Israel frequently hit Palestinian targets there, killing hundreds of people. The immediate justification for the invasion was an assassination attempt against Israeli ambassador Shlomo Argov rather than some sort of massive terrorist attack.

    These inconvenient details notwithstanding, Senator Biden’s moral calculus seemed clear enough. So are the disturbing parallels to his support as president for Israel’s indiscriminately murderous bombing campaign in Gaza. Whatever objections Biden might have had to Begin’s settlement policy in the West Bank, he clearly considered Israel, like the United States, to be a special nation with a right to spill oceans of blood in conflicts with lesser adversaries.

    I do wonder, though, what Canadian officials think about the president of the United States saying that any hypothetical attacks from terrorist groups operating in Canada would justify what sounds like an outright genocidal American response. He thought, remember, that it would be a “phenomenal” thing in such a scenario if the United States attacked “all” the cities in Canada, even if “all” the civilians there died. If Biden really said that, it suggests that not only does he consider Lebanese and Palestinian life to be very cheap — a depressing fact, but not a particularly surprising one — but that Canadian lives are in the same category.

    Someone should ask President Biden about these comments now. And while they’re at it, they should see if they can get a comment from Justin Trudeau.

    Ben Burgis is a Jacobin columnist, an adjunct philosophy professor at Rutgers University, and the host of the YouTube show and podcast Give Them An Argument. He’s the author of several books, most recently Christopher Hitchens: What He Got Right, How He Went Wrong, and Why He Still Matters.

    #dystopie #USA #Israël #crise #impérialisme #histoire #Chine

  • « Les #gestionnaires_d'actifs ont pris possession d’#infrastructures fondamentales de notre vie quotidienne » | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/gestionnaires-dactifs-ont-pris-possession-dinfrastructures-fondament/00108262

    Géographe à l’université Uppsala en Suède, Brett Christophers a étudié ces poids lourds de la #finance dans son dernier livre Our Lives in Their Portfolios. Why Asset Managers Own the World (Verso, 2023, non traduit). Il a constaté notamment leur intérêt croissant pour l’acquisition de logements, de routes, d’antennes-relais, de parcs éoliens ou de réseaux d’eau, en somme pour toutes ces infrastructures dont dépendent les populations, au point que nous vivons, selon le chercheur, dans « une #société de gestionnaires d’actifs ».

    […]

    Cette société, est-elle une utopie ou une #dystopie ?

    B. C :
    En effet, on peut se demander : qu’est-ce que ça peut faire que les propriétaires de ces #infrastructures soient des #gestionnaires_d’actifs ? Ces dernières affirment que c’est mieux pour tout le monde quand les infrastructures sont entre leurs mains plutôt qu’entre celles d’autres propriétaires, notamment les #pouvoirs_publics : les usagers bénéficieraient de meilleurs services, les clients de meilleurs rendements et l’#Etat pourrait se focaliser sur ses missions. En réalité, aucun de ces arguments ne tient. Le livre consiste justement à les déconstruire.

    Concernant les usagers, des reportages ont documenté les dérives des gestionnaires d’actifs. Mais on pourrait se dire que ces histoires sont anecdotiques ou qu’ils ne font pas pire que les autres. Après tout, ce n’est pas parce que ces #infrastructures sont publiques qu’elles sont forcément bien gérées. Je viens du #Royaume-Uni et on ne peut pas dire que quand le gouvernement détient ces infrastructures ce soit un modèle à suivre…

    Mais, en réalité, plusieurs études ont montré que ce n’est pas anecdotique. Par exemple, les taux d’expulsion sont plus élevés pour les logements possédés par des gestionnaires d’actifs que pour ceux appartenant à d’autres propriétaires. De même, les maisons de retraite sont plus chères, alors que le nombre d’heures par patient des infirmières y est plus bas, ce qui explique probablement pourquoi la mortalité y est plus élevée.

    #rentabilité #profits

  • est beaucoup moins loquace, non, depuis quelques jours, « sur les réseaux sociaux » ? Ouaip. Mais sa sénescence galopante, le retour de l’humidité et de l’obscurité dans la thébaïde, ces cassos de chasseurs partout dans la campagne alentour et Édouard Philippe (!) invité à la Fête de l’Huma, c’est plus qu’elle ne peut en supporter au point que ça lui a même coupé l’énergie de s’épancher — elle implore la fin du monde et se claquemure chaque jour davantage dans son son infinie tristesse.

    Comment diable a-t-elle pu jadis affirmer que l’automne était sa saison préférée ?

    #Dystopie.

  • Sur le climat, les frontières, la subsistance, le soin et la lutte | Out of the Woods
    https://cabrioles.substack.com/p/sur-le-climat-les-frontieres-la-subsistance

    Ainsi, nous devons penser l’organisation contre le changement climatique en prenant en compte le fait qu’il est médiatisé par un monde dominé par le capital colonial et hétéropatriarcal. La violence est organisée et différenciée par ces structures, et c’est par la lutte contre ces structures qu’il nous sera possible de subsister. Nous pouvons nous faire une image précise de ce qui a toujours été fait dans les luttes contre les catastrophes — des luttes reposant sur le soin, la reproduction sociale et l’hospitalité. Ce sont ces choses qui ont toujours permis aux gens de survivre aux catastrophes. Même si les choses vont de pis en pis, ça ne s’arrête pas là ; il y a toujours de la place pour la lutte collective.

    Out of the Woods est un collectif international de recherche partisane qui s’attelle, depuis 2014, à penser la #crise_écologique dans une perspective communiste, décoloniale, féministe et queer.

    · Notes de Cabrioles : Les éditions Présence(s) ont récemment traduit et publié L’Utopie Maintenant ! Perspectives communistes face au désastre écologique [https://presences-editions.me/utopie-maintenant ], le receuil des écrits d’Out the Woods, un collectif dont les analyses et perspectives résonnent particulièrement avec le travail que nous avons mené ici. Cette publication est importante et riche de la variété des thèmes abordés. L’entretien qui suit, réalisé en 2017, en est extrait. Nous remercions chaleureusement les éditions Présence(s) de nous avoir confié cette publication ·

    #présent_catastrophique #covid #écologie #migrants_climatiques #climat #racisme #environnementalisme #frontière #nécropolitique #expertise_populaire #dystopies #luttes #communisme_de_désastre #planification_fugitive #soin #reproduction_sociale #hospitalité #travail_reproductif #traitre #indigène #Terre_cyborg #nation_indigène

    • Ce à quoi nous devons résister ici, c’est au romantisme colonial occidental — il faut absolument le détruire, et il ne s’agit pas d’une sorte de problème littéraire abstrait, il est ce qui impulse une grande partie du mouvement écologiste au Royaume-Uni à l’heure actuelle. Il existe encore un imaginaire populaire d’une sorte de nature originelle que l’on retrouve aussi bien chez les membres de la Société royale pour la protection des oiseaux (Royal Society for the Protection of Birds) que chez les militants écologistes purs et durs, et il faut à tout prix le refuser. Et dans le même temps, nous devons nous assurer de ne pas devenir des technofuturistes prêts à embrasser l’idée d’une invasion technologique de tout ce qui existe, sans tenir compte du paradigme colonial et du développement de la technologie européenne comme arme et arbitre du « progrès » colonial. D’un certain point de vue, nous sommes ici coincés entre le marteau et l’enclume, entre l’idéalisation de la wilderness et l’idéalisation de la technologie, aussi néfastes l’une que l’autre.

      Mérite un dialogue avec l’œuvre de Charbonneau, qu’illes ne connaissent peut-être pas.

      une adhésion à la possibilité antinationaliste d’une Terre cyborg — qui ne nie pas en même temps la possibilité d’une nation indigène — est le genre de contradiction sur lequel nous devons travailler

      Par contre je ne sais pas ce qu’illes entendent pas là, ayant parlé plusieurs fois au cours de la conversation d’écologie cyborg (mmmh ?) sans définir ce que c’est (seulement « voir le chapitre XXX plus loin »). Donc soit faut lire le bouquin en entier, soit faut trouver une explication ailleurs du concept et de ce que ça implique.

  • Une prison flottante pour les exilés au large de l’Angleterre - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/07/20/une-prison-flottante-pour-les-exiles-au-large-de-langleterre

    Une prison flottante pour les exilés au large de l’Angleterre
    20 juillet 2023 #Europe, #Exilés, #Racisme

    Mettre à distance les corps indésirables en les maintenant à quai : le gouvernement anglais a trouvé une nouvelle manière d’optimiser sa politique raciste.

    À la fin du Moyen Age, on invente en Europe la « quarantaine maritime » lors de l’épidémie de peste noire. Face à la maladie qui décime la population, les navires qui arrivent dans un port doivent rester 40 jours à quai avec leur équipage, confinés dans une zone isolée pour éviter de contaminer la population. En 2023, c’est sur une barge flottante amarrée sur une île que des exilés devront rester confinés. Comme s’ils constituaient, par essence, une menace d’ordre sanitaire.

    Contre l’immigration, l’Union Européenne a déjà mis en place des murs et des barbelés à l’Est de l’Europe ou à Calais, des îles entières sont transformées en prisons au sud de la Grèce, des drones et des moyens de reconnaissance biométriques, des gardes côtes qui font chavirer les navires en Méditerranée. On peut ajouter à cette variété de techniques de refoulement la barge carcérale.

    L’engin flottant s’appelle « Bibby Stockholm » et il est actuellement remorqué vers la côte sud de l’Angleterre pour être amarré à l’île de Portland, en face de la Normandie, pour une durée de 18 mois. Concrètement, il s’agit d’y parquer 500 réfugié-es, le temps que les demandes d’asile soient examinées par les autorités. Il s’agit de les empêcher de fouler le sol anglais en attendant qu’ils soient fixés sur leur sort.

    Le Ministère de l’Intérieur anglais prétend ainsi « alléger la pression sur le système d’asile » et « faire des économies » en terme de frais d’hébergement. Le journal The Guardian a révélé ces derniers jours que la barge n’offrirait qu’une économie insignifiante. C’est avant tout un symbole, un sas.

    Le navire a été construit en 1976 et il bat pavillon la Barbade. Il a déjà servi de barge d’hébergement depuis 1992. L’État allemand l’avait utilisé pour loger des sans-abris et des demandeurs d’asile dans les années 1990, dans le port d’Hambourg. Déjà l’idée d’une mise à distance des indésirables, pauvres ou immigrés. Utilisé par les Pays-Bas, le Bibby Stockholm avait été contesté suite à la mort d’un demandeur d’asile faute de soins sur la barge.

    Encore plus sinistre, la firme Bibby Marine, propriétaire de la barge, a été fondée par John Bibby, un entrepreneur ayant fait fortune dans le commerce colonial et la déportation d’esclaves, notamment vers le Brésil, au 19ème siècle.

    Un lourd symbole.

  • Fiktive Währungen – Moneypedia
    https://www.moneypedia.de/index.php/Fiktive_W%C3%A4hrungen


    Le producteur UFA fut imprimer des billets de banque fictifs, on n’imaginait pas encore un avenir aux objet symboliques dématérialisés.

    https://de.wikipedia.org/wiki/Metropolis_(Film)#Sonstiges

    Die Banknoten der Zentralbank von Metropolis haben ein eigenes Währungssymbol und tragen unter anderem die Unterschrift von Fritz Lang. Es soll 100 M, 500 M und 1000 M Noten gegeben haben.

    Il y a eu un nombre impressionnant de monnaies fictives qui témoignent de la fascination pour le culte de l’argent.

    1 fiktive Wirtschaftssysteme mit eigenen Banknoten

    1.1 Accornero – Paperdollari
    1.2 ALF – Wernick
    1.3 Afrika - Afro
    1.4 Captain Future – Systemdollars
    1.5 Der Diktator - Dollars aus Wadiya
    1.6 Diener des Volkes
    1.7 Entenhausen
    1.8 Euro Zone - Sinoamerikanische Währungsunion, Dollüans
    1.9 Europa der Zukunft - Euros aus dem Banknotendrucker
    1.10 Fringe
    1.11 Genovien - Euro
    1.12 Grossfenwick
    1.13 Hotel Budapest
    1.14 Howard the Duck (film) – Entendollar
    1.15 Kampfstern Galactica - Cubits
    1.16 Metropolis – Mark
    1.17 1984
    1.18 Paperopoli - Fantastiliardi
    1.19 Prinz aus Zamunda – Pfund
    1.20 Sliders (Pilotfilm) – Dollar der „Sozialiatischen Staaten von Amerika“
    1.21 SpongeBob - Dollar
    1.22 Street Fighter The Movie
    1.23 The Man in the High Castle
    1.24 Total Recall – Marsbanknoten
    1.25 Total Recall (Remake) - Noten der „United Federation of Britain“

    2 fiktive Wirtschaftssysteme ohne Banknoten

    2.1 Aventurien
    2.2 Babylon 5 – Krediteinheiten
    2.3 Babylon 5 – Centauri-Dukaten
    2.4 Bayern - Bazi
    2.5 Harry Potter – Galleone
    2.6 Star Trek – Metallbarren und mehr

    3 Sonstiges
    4 Links

    #culte_de_l_argent #film #dystopie #Metropolis

    • Ici tu peux le visionner en HD 1080
      https://www.youtube.com/watch?v=5_otjp-2Fek


      https://de.wikipedia.org/wiki/Metropolis_(Film)

      Produktionsland Deutschland
      Originalsprache Deutsch
      Erscheinungsjahr 1927
      Länge

      153 (1/1927)
      117 (8/1927)
      83 (1984)
      118 (2001)
      145 (2010)

      (für 24 Bilder/Sek.)
      [Anm 1]
      in Minuten
      Altersfreigabe

      FSK 6[1] bzw. 0[2]
      (früher „nicht jugendfrei“)[Anm 2]

      Stab
      Regie Fritz Lang
      Drehbuch Fritz Lang,
      Thea von Harbou
      Produktion Erich Pommer
      Musik Gottfried Huppertz
      Kamera Karl Freund,
      Günther Rittau,
      Walter Ruttmann
      Schnitt Fritz Lang
      Besetzung

      Brigitte Helm: Maria/Maschinenmensch
      Gustav Fröhlich: Freder Fredersen
      Alfred Abel: Joh Fredersen, Freders Vater und Herrscher von Metropolis
      Rudolf Klein-Rogge: C. A. Rotwang, der Erfinder
      Fritz Rasp: Der Schmale
      Theodor Loos: Josaphat
      Erwin Biswanger: Georgy, der Arbeiter Nr. 11811
      Heinrich George: Grot, der Wächter der Herz-Maschine

      Nicht im Abspann

      Heinrich Gotho: Zeremonienmeister
      Olaf Storm: Jan
      Hanns Leo Reich: Marinus
      Fritz Alberti: Schöpferischer Mensch
      Margarete Lanner: Dame im Auto / Frau der ewigen Gärten
      Rolf von Goth: Sohn der Ewigen Gärten
      Beatrice Garga, Annie Hintze, Margarete Lanner, Helen von Münchhofen und Hilde Woitscheff: Frauen der ewigen Gärten
      Max Dietze, Georg John, Walter Kurt Kühle, Arthur Reinhardt, Erwin Vater und Curt Siodmak: Arbeiter
      Grete Berger, Olly Boeheim, Ellen Frey, Lisa Gray, Rose Liechtenstein und Helene Weigel: Arbeiterinnen

      #Film #dystopie

  • Die USA auf dem Weg in den orwellschen Staat
    https://www.telepolis.de/features/Die-USA-auf-dem-Weg-in-den-orwellschen-Staat-8926246.html?seite=all

    Tikto menace Facebook et Twitter. Est-ce que la défense des intérêts des géants de la Silicon Valley constitue la véritable raison pour le projet de loi « Reset » ?

    11.4.2023 von Rüdiger Suchsland - Mediensplitter (23): „Das jedem sollte jedem US-Amerikaner einen Schauer über den Rücken jagen.“ CNN zum geplanten TikTok-Verbot, bei dem antichinesische Propaganda dominiert und sich ein autoritärer Staat abzeichnet.

    „Reset“ lautet der Titel eines neuen Gesetzes, das die US-Regierung plant und das sie sehr direkt auf ein mögliches Verbot von TikTok zugeschnitten hat, jener chinesischen App, die als Plattform für Kurzvideos zu den beliebtesten Sozialen Medien der Welt gehört.

    Fareed Zakaria macht sich deshalb Sorgen:

    Wenn ich mir die vorgeschlagene Gesetzgebung anschaue, die es der US-Regierung ermöglichen würde, TikTok zu verbieten, sehe ich ein beängstigendes, orwellsches Gesetz, das jedem Amerikaner einen Schauer über den Rücken jagen sollte.

    Zakaria ist nicht irgendjemand: Der Politikwissenschaftler mit indischen Wurzeln ist außenpolitischer CNN-Experte mit wöchentlicher eigener Sendung – „Fareed Zakaria GPS“ – und damit einer der führenden politischen Kommentatoren der USA.
    „Leider ist es viel schwieriger, gegen Big Tech vorzugehen, als China zu beschimpfen“

    Vor allem hat er Argumente, die nicht leicht von der Hand zu weisen sind: Das geplante Verbot wird damit begründet, TikTok sei in chinesischem Besitz und könnte gezwungen werden, seine Daten der chinesischen Regierung zu übermitteln – dafür, dass dies jemals geschehen ist, gibt es allerdings keinen Beweis.

    Allerdings könnte Peking solche Daten längst mit anderen Mitteln sammeln, wenn es das wirklich will. Zudem: Alle Apps sammeln in irgendeiner Form persönliche Nutzerdaten. Unter ihnen sind viele, Forschern zufolge, weit größere Datenkraken und solche, die auch sonst gefährlicher als TikTok sind.

    Wer in den USA den App-Informationstransfer verbieten will, könnte das übrigens sehr einfach tun, indem man dort den strengeren Datenschutzbestimmungen Europas folgen würde. „Leider“, so Zakaria, „ist es viel schwieriger, gegen Big Tech vorzugehen, als China zu beschimpfen“.

    Auch der Vorwurf, TikTok könne zur Verbreitung chinesischer Propaganda gebraucht werden, ist leicht zu relativieren, wenn man sich klarmacht, dass in den USA der staatliche chinesische Fernsehsender CCTV (ebenso wie viele andere Fernsehsender im Besitz ausländischer Staaten) uneingeschränkt senden darf.

    „Wenn wir TikTok verbieten, werden wir dann auch chinesischen Medienunternehmen verbieten, Flugblätter oder Bücher in den Vereinigten Staaten zu verbreiten?“, fragt Zakaria rhetorisch.

    Das neue Gesetz würde der US-Regierung „praktisch unbegrenzte Befugnisse geben, um jedes Unternehmen zu verhindern oder zu bestrafen, das Technologie- oder Informationsprodukte oder -dienste anbietet, die nach Ansicht der Regierung ein ’unangemessenes oder inakzeptables Risiko für die nationale Sicherheit der USA oder die Sicherheit von US-Bürgern’ darstellen“.

    Die Prämisse einer offenen Gesellschaft ist, dass die Menschen frei sein sollten, die Informationen zu konsumieren, die sie wollen, wird mit so einem Gesetz mit Füßen getreten.
    Die USA werden autoritären, postdemokratischen Staaten immer ähnlicher

    Das politische Argument gegen das Gesetz ist aber noch ein anderes und geht tiefer ins Grundsätzliche: Zensur und Regulierung sind freiheitsfeindlich und müssen in demokratischen Gesellschaften in jedem Einzelfall gut begründet werden.

    Zakaria verweist auf die Zensur Hunderter von Büchern in US-amerikanischen Bundesstaaten. Dort wird Literatur wie Margaret Atwoods autoritätskritischer dystopischer Roman Handmaids Tale wegen „problematischer Themen“ ebenso aus öffentlichen Bibliotheken verbannt wie Aldous Huxleys Brave New World.

    Zur Liste gehört weiter: Kurt Vonneguts Slaughterhouse-Five, Herr der Fliegen von William Golding, Wer die Nachtigall stört von Harper Lee, Peter Pan von James Matthew Barrie, die Hunger Games, Bücher von George Orwell und Roald Dahl, sowie historische Literatur über Rassismus in den USA oder Sachbücher, die über lesbische und homosexuelle Themen aufklären oder von Whistleblowern geschrieben sind.

    Die New York Public Library hat eine Liste dieser in den USA blockierten Bücher erstellt und präsentiert diese in elektronischer Form allen Interessenten kostenlos.

    „Wir leben in Zeiten, in denen die Regierungen der Bundesstaaten Hunderte von Büchern verbieten, in denen Sprache als Waffe betrachtet wird und in denen Politiker offen darüber sprechen, gefährliche Ideen zu unterbinden“, beschreibt Zakaria die kulturelle Situation in den USA.

    Derartige Zensurbestrebungen sind wie das geplante TikTok-Verbot nur ein Beispiel dafür, wie die USA autoritären, postdemokratischen Staaten immer ähnlicher werden:

    Sehen Sie sich an, wo wir heute stehen. Wir haben eine zentrale Wirtschaftsplanung mit massiven Subventionen für die Industrie eingeführt, und jetzt schlagen wir drakonische Beschränkungen für den freien Informationsfluss vor.

    Man muss der US-Regierung nicht besonders skeptisch gegenüberstehen, um bei dem Gedanken, ihr noch mehr Macht und derartige Willkürgesetze in die Hand zu geben, zu erschrecken.

    "Stellen Sie sich Donald Trump als Präsident vor, dem diese Instrumente zur Verfügung stehen."

    Nur der Anfang einer größeren Verbotswelle?

    Das TikTok-Gesetz könnte nur der Anfang einer größeren Zensur- und Verbotswelle sein, warnt jetzt das Wall Street Journal. Widerstand gegen das Gesetz regt sich von links wie rechts.

    Manche Sicherheitsexperten fürchten, die Maßnahmen gegen TikTok könnten die nationale Sicherheit der USA erst recht untergraben.

    Ist damit Tiktoks Zeit abgelaufen? Ende März war der Geschäftsführer der Social-Media-App, Shou Zi Chew, in Washington zu einem scharfen Verhör im US-Kongress. Immerhin sind mehr als 100 Millionen Amerikaner auch TikTok-Nutzer, sie alle müssen derzeit fürchten, dass die Plattform aufgrund von „Sicherheitsbedenken“ verboten wird. Die Konkurrenz im kalifornischen Silicon Valley hofft derzeit voraus den Rivalen loszuwerden. Mit jeder neuen Wortmeldung aus dem Capitol Hill wuchsen zuletzt die Aktienkurse von Pinterest, Snap und Meta.

    Seit seinem Markteintritt in den USA, vor weniger als sechs Jahren seiner Existenz, hat TikTok die Welt der älteren Sozialen Netzwerke abgelöst und Kommunikation mit Worten und Bildern durch die mit algorithmisch ausgesuchten Kurzvideos ersetzt.

    Vor allem Jugendliche sind begeistert: US-Amerikaner im Alter von 18 bis 24 Jahren verbringen eine Stunde pro Tag auf TikTok, doppelt so lang wie auf Instagram und Snapchat und mehr als fünfmal so lang wie auf Facebook. Im vergangenen Jahr verzeichnete TikTok mehr Website-Besuche als Google und mehr Sehminuten in den Vereinigten Staaten als YouTube. Facebook brauchte fast neun Jahre, um eine Milliarde Nutzer zu erreichen, TikTok schaffte es in fünf Jahren.

    In der Folge dieser Erfolgsgeschichte haben Kurzvideos die sozialen Medien erobert. 40 von 64 Minuten Social-Media-Nutzung entfallen heute auf Videos, 2019 waren es noch 28 Minuten. Zugleich sinken die Profite. TikTok ist auf Verbilligungsgenerator: Während Instagram über 200 Dollar pro Nutzer einnimmt, sind es bei TikTok unter 70 Dollar

    Facebook-Gründer Mark Zuckerberg äußerte hierzu zuletzt ganz offen:

    Currently, the monetisation efficiency of Reels is much less than Feed, so the more that Reels grows…it takes some time away from Feed and we actually lose money.

    Übersetzung:

    Derzeit ist die Monetarisierungseffizienz von Reels viel geringer als die von Feed, d.h. je mehr Reels wächst, desto mehr Zeit wird von Feed abgezogen und wir verlieren Geld. (Anmerkung: Mit Reels sind die Videos gemeint, mit Feed die Texte.)
    Mark Zuckerberg

    Wer hat Angst vor TikTok?

    Der Hype um TikTok ist also gerechtfertigt, aber sind es auch die Ängste der staatlichen Überwachungsinstanzen? Wer hat Angst vor TikTok?

    Schon vor einem knappen Jahr schrieb der Economist über „eine dunkle Seite“ der App, weil die Regierung von deren Hauptsitz in China „sich der Überwachung und Propaganda verschrieben hat“.

    Beides ist der US-Regierung keineswegs fremd. So nutzte man die „Propaganda-App“ sehr gern, als es während der Pandemie darum ging, Jugendliche dazu zu bewegen, sich gegen Covid impfen zu lassen.

    Jetzt aber könnte TikTok ein trojanisches Pferd der Demokratieunterhöhlung sein. Denn neben lustigem Teeniekram bietet TikTok mehr und mehr auch Nachrichten. Die Möglichkeit für China, das zu manipulieren, was das riesige ausländische Publikum der App sieht, ist einstweilen noch ein unterschätztes Problem.

    Aber bereits ein Viertel der US-amerikanischen Nutzer hält TikTok für eine seriöse Nachrichtenquelle. „In Ländern mit schwächeren Mainstream-Medien liegt der Anteil sogar bei 50 Prozent.“ (Economist)

    Die Suche nach einem Weg, „wie TikTok im Westen sicher operieren kann“, sei „ein Test dafür, ob die globale Wirtschaft und das globale Internet intakt bleiben können“.
    Angemessene Antwort – zwischen „Umarmung und Angst“

    Die widersprüchliche Herangehensweise der Regierung zwischen Umarmung und Angst ist vielleicht die angemessene Antwort auf das völlig einzigartige neue Problem, das TikTok darstellt.

    China dürfte dem Bemühen Washingtons entgegenkommen. Denn auch wenn man die Kontrolle über das Unternehmen nicht an Ausländer abtreten will, muss China anerkennen, dass Anpassungen notwendig sind. Chinas Interesse liegt darin, dass TikTok - und weitere Unternehmen - vom Westen nicht gänzlich ausgeschlossen werden. Nur im eigenen Land China muss man eine Autokratie bleiben, in der der Staat die Wirtschaft kontrolliert.

    Der Informationsfluss in der modernen Welt hält sich allerdings nicht an nationale Gesetze und Machtverhältnisse. Heute können wir Informationen nicht durch Kontrolle daran hindern, staatliche Grenzen zu überschreiten. Das WorldWideWeb ist anarchistisch.

    Die eigentliche Bedrohung durch TikTok liegt nicht in seiner begrenzen Tauglichkeit für Propaganda und Deep-Fakes. TikTok ist ein digitaler Virus, der das Gehirn angreift und dessen Lese- und Schreibzentren zerstört. TikTok und ähnliche Medien werfen uns in eine infantile, tendenziell Analphabeten-Gesellschaft zurück.

    #USA #Tiktok #plateformes #dystopie #relation_publiques #propagande #démocratie #liberté_d_expression

  • Le Maître du Haut Château
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Ma%C3%AEtre_du_Haut_Ch%C3%A2teau

    Quand nous les barbares teutons auront gagné la troisième guèrre mondiale en nous alliant aux russes et chinois voilà comment le monde se présentera aux citoyens des États Unis d’Amérique. Philip K. Dick en a écrit le récit, il suffit d’échanger les japonais de son roman pour les les chinois et russes pour faire de sa fable de 1970 une option impérialiste inventée pour note époque.

    Il faut lire ce texte si on veut comprendre l’état d’esprit des élites étatsuniennes aussi « libérales » qu’elles soint.

    Le Maître du Haut Château (titre original : The Man in the High Castle) est un roman uchronique de Philip K. Dick publié en 1962 aux États-Unis et qui reçoit le prix Hugo l’année suivante. La traduction française est publiée pour la première fois en 1970.

    Ce roman décrit un monde alternatif dans lequel l’Allemagne nazie, l’Empire du Japon et l’Italie fasciste ont remporté la Seconde Guerre mondiale et fait l’état des lieux quinze ans après cette victoire.

    Le récit a pour cadre principal le territoire des États-Unis, qui est désormais occupé à l’Est par les Allemands et à l’Ouest par les Japonais. L’histoire évoque notamment, par un effet de mise en abyme (ou d’uchronie dans l’uchronie), l’ouvrage d’un écrivain fictif, Hawthorne Abendsen, qui imagine, à l’inverse, les conséquences d’une victoire des Alliés, mais elle varie de notre monde. Le titre choisi par Dick pour son roman fait référence à une « maison isolée, une véritable forteresse », où vivrait Abendsen.

    En 2015, le livre a été adapté en une série télévisée dont la fille de Dick, Isa Dick Hackett, a fait partie de l’équipe de production.

    Voilà un exemple dont ce que nous sommes capables :

    While the Germans were busy bustling enormous robot construction systems across space, the Japs were still burning off the jungles in the interior of Brazil, erecting eight-floor clay apartment houses for ex-headhunters. By the time the Japs got their first spaceship off the ground the Germans would have the entire solar system sewed up tight. Back in the quaint old history-book days, the Germans had missed out while the rest of Europe put the final touches on their colonial empires. However, Frink reflected, they were not going to be last this time; they had learned.

    etc. vous allez voir ... ;-).

    #science-fiction #USA #littérature #dystopie #impérialisme

  • Grand projet : THE LINE
    https://www.neom.com/fr-fr/regions/theline

    https://www.youtube.com/watch?v=U1vgbF4aH6k

    Révolution de notre civilisation, THE LINE place l’homme au premier plan et offre une expérience de vie urbaine sans précédent tout en préservant la nature environnante. Le projet propose une nouvelle définition du concept de développement urbain et du visage des villes du futur.

    Aucune route, aucune voiture, aucune émission, THE LINE utilisera des énergies 100 % renouvelables et 95 % des terres seront préservées pour la nature. Contrairement aux villes traditionnelles, la santé et le bien-être des personnes passeront avant les transports et les infrastructures. À peine 200 mètres de large, mais 170 kilomètres de long et 500 mètres au-dessus du niveau de la mer.

    À terme, THE LINE pourra accueillir 9 millions de personnes et sera construite sur une superficie de seulement 34 kilomètres carrés. Modeste, l’empreinte de l’infrastructure permettra d’améliorer l’efficacité des systèmes urbains comme jamais auparavant. Le climat idéal toute l’année permettra à ses habitants de profiter de la nature environnante. Ils auront également accès à toutes les installations en moins de cinq minutes de marche, en plus du train à grande vitesse qui parcourt un trajet de bout en bout de 20 minutes.

    j’aime bien les images de « la nature » que l’on protège et que c’est le désert. les paris vont bon train quant au fait de savoir si ce sera habité, utilisé, de nombreux joueurs misent plutôt sur Dubaï

    #urbanisme #écologie #désastre #Arabie_saoudite

  • Sénamé Koffi Agbodjinou : « Les villes africaines sont un terrain d’#expérimentation pour les #Gafam »

    L’architecte togolais mène une réflexion sur les conséquences de l’#urbanisation fulgurante du continent africain. Il alerte sur les #dystopies qui se préparent dans les #mégapoles du continent investies par les Gafam.

    L’AfriqueL’Afrique comptera demain parmi les plus grandes métropoles du monde. L’architecte et anthropologue togolais Sénamé Koffi Agbodjinou réfléchit à l’avenir de ces villes héritières d’une histoire heurtée par la colonisation et construites sur le modèle occidental, en porte-à-faux avec la tradition africaine. Des métropoles que les Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) ont aussi érigées ces dernières années en terrains d’expérimentation.

    Face à la bétonisation croissante du continent, il défend une architecture « néovernaculaire », empruntant des formes qui ne contreviennent pas aux structures sociales africaines et s’appuyant sur des matériaux locaux, plus respectueux de l’environnement.

    Au sein de L’Africaine d’architecture, une plateforme de réflexion sur la ville et l’urbanisation, il a initié des projets à Lomé pour mettre les nouvelles technologies au service des citadins. Entretien.

    Encore peu urbanisé il y a 50 ans, le continent africain connaît un développement fulgurant de ses villes. Quels sont les défis politiques et sociaux posés par l’émergence de ces mégapoles ?

    Sénamé Koffi Agbodjinou : La population africaine va doubler dans les 30 prochaines années et les plus grandes villes du monde de demain seront en Afrique. Un humain sur quatre sera africain d’ici 2050 et un sur six vivra en ville.

    Bientôt, Lomé, où je vis, sera englouti dans une grande conurbation allant d’Abidjan à Lagos, une mégapole étalée sur cinq pays : la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigeria.

    La ville attire toujours plus sur le continent. Je ne nie pas les bénéfices qu’il y a à vivre en ville : accès au confort, à la « modernité », mais tout mon engagement depuis dix ans est de réfléchir aux formes de l’urbain et d’alerter sur ce que cela engendre.

    Les villes construites sur le modèle occidental, héritage de la colonisation, remodèlent les structures sociales en Afrique.

    Or les villes africaines sont devenues un terrain d’expérimentation pour toutes les solutions que les Gafam ne peuvent pas tester en Occident, où il y a de nombreux dispositifs juridiques, un débat public sur les données, qui freinent leurs projets.

    En Afrique, sans même parler de la corruption, les gouvernements n’ont pas les moyens de résister à ces géants numériques et le continent pourrait devenir le laboratoire d’une formidable dystopie.

    Car si l’on n’y prend pas garde, l’émergence de ces mégapoles pourrait s’accompagner d’une nouvelle forme d’impérialisme, mais un impérialisme terminal, c’est-à-dire la forme la plus complexe d’assujettissement que l’humanité ait jamais connu.

    Une dystopie qui devrait intéresser l’Occident, car ce qui est expérimenté ici y reviendra forcément.

    Vous rappelez que la ville en Afrique a connu une histoire chaotique, marquée par le choc de la traite des esclaves et la colonisation.

    L’Afrique a amorcé il y a plusieurs décennies son urbanisation massive à mesure que se relançait sa démographie [au moment des indépendances, les urbains ne représentaient que 15 % de la population du continent – ndlr].

    La traite négrière, la colonisation ont provoqué un effondrement démographique sur le continent. Auparavant, l’Afrique était relativement peuplée et, jusqu’au XVIe siècle, il y avait de grandes villes en Afrique. Pour échapper aux razzias négrières, aux déportations, les Africains ont commencé à vivre de plus en plus éparpillés. Cela a fait tomber en déshérence les grands centres urbains.

    L’architecture a alors décliné. On est passé d’une architecture monumentale à une architecture plus légère, avec ce qui est devenu l’image un peu folklorique de la maison africaine : des cases avec le toit en paille. C’était le résultat d’un mode de vie où tout le monde se méfiait de tout le monde, où on ne pouvait plus investir dans des formes stables.

    La récente explosion démographique a conduit à une urbanisation extrêmement rapide et à une bétonisation un peu hors de contrôle.

    Vous analysez l’importation du modèle occidental de la ville en montrant qu’il informe en profondeur les structures sociales africaines.

    Au-delà des raisons économiques, de l’attraction pour les standards de confort en ville, l’urbanisation a d’autres causes profondes.

    Ce qui retient les populations dans les territoires ruraux, ce sont aussi des systèmes de pensée qui font que l’on croit en des dieux, qui sont attachés à un territoire particulier et qui s’incarnent dans le vivant. Les modes de vie traditionnels étant de plus en plus en déclin, l’attachement à la ruralité décline et on « monte » en ville.

    Le problème, c’est que les modes de vie ruraux sont plus soucieux de la préservation du potentiel environnemental du vivant, quand les modes de vie urbains mettent en crise toutes ces ressources-là.

    La ville sur le modèle occidental produit une structure sociale de plus en plus atomisée, individuelle. La forme urbaine prend en charge un certain mode de vie et quand vous changez de forme, vous changez les modes de vie.

    Claude Lévi-Strauss a raconté les ruses des gouverneurs coloniaux aux Amériques, avec l’appui des missionnaires qui avaient observé les populations indiennes. Ils avaient compris que pour contrôler plus facilement ces populations, il fallait les faire sortir de leur organisation spatiale traditionnelle, souvent en cercle autour d’une place centrale. Passer de cette organisation à des maisons carrées leur faisait perdre tous leurs repères, car le plan du village permet de savoir où est la place de chacun. Si vous les faites habiter dans des grappes d’habitats carrés, c’est toute la structure sociale qui est bouleversée, toutes leurs capacités de mobilisation qui seront perdues.

    Retrouvez-vous cette « désorientation » dans la manière dont se développent les grandes villes en Afrique ?

    Au moment des indépendances, certains pays ont considéré qu’il fallait prouver à l’ancien colonisateur qu’ils pouvaient faire comme lui, aussi « complexe » que lui. Ces pays se sont lancés dans une course pour copier, singer la ville occidentale.

    Les mégapoles du continent, calquées sur la ville moderne occidentale, avec leurs constructions en béton et en verre, comme pour se couper de l’élément naturel, ne correspondent pas à la tradition africaine. La ville est là pour faire barrage à l’environnement, pour l’en isoler.

    Du point de vue de la forme, le béton impose des formes carrées, alors que l’architecture africaine traditionnelle a des formes plus courbes, qui ont un rôle structurant pour apaiser les conflits. Vous êtes dans un cercle : tous les points de vue convergent, il n’y a personne qui est au-dessus de l’autre. C’est une organisation plus démocratique, plus distribuée.

    Sur la durée, les Africains ont créé des dispositifs très subtils, y compris spatiaux, pour susciter ces délibérations. Les formes étant perdues, on perd aussi dans la capacité de faire société de manière horizontale.

    L’habitat rural fait beaucoup dans la production de la cohérence sociale. Quand on construit une maison dans un village, tout le village se réunit pour la construire. Ce qui fait que la maison n’appartient en réalité à personne. Tout le monde est le bienvenu.

    Dans le sillage du mouvement panafricaniste, des tentatives d’une modernité urbaine typiquement africaine, qui fasse avec les ressources du lieu, ont émergé, comme au Burkina Faso avec ce qu’a tenté Thomas Sankara. Mais c’est souvent resté au stade de l’expérimentation, car tous ceux qui ont essayé de mener ces projets alternatifs ont été systématiquement combattus, voire assassinés.

    Vous défendez une architecture plus conforme à la tradition africaine, avec un recours à des matériaux locaux pour construire les bâtiments. Mais est-ce que la course contre la bétonisation peut encore être remportée, compte tenu de la démographie du continent ?

    On ne pourra pas abandonner complètement le béton car il y a des performances qu’on ne peut atteindre qu’en béton. Si l’on veut éviter que les villes s’étalent à l’infini, il faut atteindre une certaine densité. La structure qui vous permet de construire en hauteur peut être en béton mais il est complètement aberrant de faire ce qu’on appelle du remplissage, c’est-à-dire de la maçonnerie, par exemple, en ciment ou en béton, alors qu’on peut remplir avec de la terre ou un matériau bio-sourcé.

    On retrouverait alors des performances thermiques de bon sens pour ce continent.

    Le béton est l’un des matériaux les plus polluants. Et si les lobbies du BTP ont intérêt à dire qu’il n’y a plus d’alternatives, c’est faux. La terre coûte beaucoup moins cher, même s’il faudrait toute une infrastructure pour produire massivement ces bâtiments.

    Mais il faut investir dans la recherche là-dessus, mettre en place des incitations pour les architectes qui travaillent sur ces pistes-là.

    L’attribution du prix Pritzker [considéré comme le prix Nobel d’architecture – ndlr] à Francis Kéré, un architecte burkinabè qui est un radical de la construction en terre, est un bon signal.

    Vous avez aussi très tôt tiré la sonnette d’alarme sur les projets des Gafam en Afrique, et ce que les projets de « smart city » pouvaient recouvrir.

    L’Afrique est un terrain d’expérimentation pour les Gafam qui y investissent massivement, et il est difficile de ne pas faire le parallèle avec ce qu’ont fait les laboratoires pharmaceutiques dans le Zaïre de Mobutu. La population du continent est jeune, fascinée par la modernité, et a une grande capacité à s’emparer des nouvelles technologies.

    Au Togo, le projet Novissi, lancé par le gouvernement togolais avec l’appui de la Banque mondiale et des chercheurs en intelligence artificielle de Berkeley, est assez emblématique de ce qui est en train d’être expérimenté. Le narratif du projet était qu’il fallait réussir à toucher les populations pauvres isolées pendant la pandémie.

    Novissi a identifié les personnes concernées en observant par satellite l’état des toitures, en couplant cela avec d’autres données, comme la baisse d’utilisation de crédits sur les téléphones portables.

    Le gouvernement togolais – qui a été épinglé pour son utilisation du logiciel espion Pegasus – a libéré les données des citoyens sans qu’il n’y ait eu aucun débat public et sans même en informer les Togolais.

    Maintenant que cette technologie a été testée au nom de la lutte contre la pauvreté, elle pourrait aussi être développée pour suivre des gens considérés comme marginaux ou qui ont des comportements considérés comme problématiques du point de vue de l’État.

    Vous avez monté, il y a dix ans, un projet baptisé « Hubcité » à Lomé. S’agissait-il pour vous de reprendre le contrôle sur le développement de la ville ?

    L’idée de ce projet était que les technologies sont maintenant assez démocratisées pour que n’importe qui puisse développer à l’échelle locale des formes presque aussi achevées que ce que peuvent faire les labos d’innovation de Google ou Facebook. Nous voulions créer de petits labos d’innovation que pourraient s’approprier les habitants dans les quartiers.

    Notre premier projet a été de construire une imprimante 3D, avec des produits électroniques recyclés, sur le modèle des « usinettes » prônées par Thomas Sankara, afin de distribuer dans les quartiers les moyens de production.

    Nous avons réussi à créer deux lieux sur ce modèle à Lomé, qui fonctionnent dans un rayon d’un kilomètre. N’importe qui dans ce périmètre peut souscrire à la plateforme que nous avons créée. Sur le ramassage des déchets, par exemple, on collecte vos déchets plastiques et pour chaque poubelle vous gagnez des points, qui correspondent à une sorte de monnaie locale qui ne marche que dans le rayon du « Lab ».

    Un autre projet vise à transformer toutes les zones urbaines abandonnées dans le rayon du « Lab » en potagers bio. La production est ensuite stockée et vous l’achetez dans la monnaie locale.

    Pour l’instant, je finance tout cela sur fonds propres et c’est parfois un peu acrobatique, mais je rêve qu’une municipalité teste cela avec de vrais moyens.

    Vous parlez parfois de la nécessité de recoloniser la ville par le village. Qu’est-ce que cela veut dire ? N’est-ce pas défendre un hypothétique retour en arrière ?

    Cela n’a rien de nostalgique. Dans le mouvement panafricain, beaucoup de gens avaient l’idée de retourner à l’Afrique d’avant. Ce n’est pas possible. En réalité, ce qu’il faut faire, ce n’est pas préserver les villages en les muséifiant. Il faut plutôt se dépêcher d’inventer un nouveau futur pour le village, en lui proposant une alternative à la ville telle qu’elle fonctionne aujourd’hui. Une alternative qui préserve ce que le village a de vertueux, tout en apportant au village le confort, la « modernité » qui fascine les villageois.

    À l’inverse, « recoloniser la ville par le village », c’est essayer de voir comment on peut recréer dans la ville du communal, du redistribué. Sur une ville déjà « en dur », c’est difficile de dire qu’on va tout refaire en terre : il faudrait tout raser. Mais on peut tenter au niveau politique de réintégrer l’ingénierie du mode de vie villageois à la ville.

    L’Afrique a basculé dans l’urbanisation sans complètement abandonner le mode de vie traditionnel. Si cela reste très contraint par la forme urbaine, il y a encore beaucoup de solidarité, de systèmes de réseaux informels, même dans une mégapole comme Dakar.

    Mais, même si les Africains sont très résilients, le mode de vie occidental finira par s’imposer, et ce qui va donner un coup final à cela, ce sont les technologies.

    Le béton impose une forme qui contraint la structure sociale mais que les Africains arrivent encore à « hacker ». Mais les technologies telles qu’elles sont développées en Occident ne s’accommodent pas du social. Elles ne se développent que contre le social.

    C’est-à-dire ?

    Les technologies du digital veulent faire du social à la place du social. Elles vont complètement écraser nos structures sociales. Elles ne peuvent pas se couler dans le moule des structures existantes.

    En Afrique, on a toujours fait du Uber, du Airbnb, etc. Quand vous arrivez dans un quartier africain, tout le quartier va se battre pour avoir l’honneur de vous loger. Ce n’est pas que les Africains sont « sympas » mais ils savent qu’ils appartiennent à un réseau et que lorsqu’ils auront un problème, ce réseau se mobilisera.

    Le réflexe, demain, cela va être de passer par Airbnb, car ce sera plus « facile ».

    On a vu au Togo s’implanter très rapidement l’équivalent d’Uber, développé par une entreprise française, et c’est très difficile à contrer car ce sont des technologies invasives.

    Pourtant, si je vais voir mon voisin pour lui demander de m’accompagner quelque part, il va le faire et, en le faisant, va créer une valeur autre. Nos liens se seront renforcés. Ce n’est pas une valeur quantifiable. Le chauffeur Gozem [le Uber togolais – ndlr] est rémunéré mais pas à la même hauteur.

    Il faut développer de nouveaux Uber et Airbnb qui n’écrasent pas la valeur sociale par la valeur de comptabilité. C’est ce qu’on fait dans notre projet de « Hubcité ».

    Ce Uber-là doit être développé par les gens du quartier eux-mêmes et pas par des chercheurs de la Silicon Valley qui ne connaissent pas les subtilités de notre anthropologie et qui travaillent pour des entreprises dont le but est de faire de l’argent avant tout.

    Ils créent des solutions pour des gens atomisés et, en retour, nous allons devenir des sociétés atomisées.

    On doit prendre la structure sociale comme crible et si la technologie l’écrase, on la met à distance. Ces technologies doivent nous aider à faire du social, pas à nous émanciper du social.

    Vous pensez que l’homme de la « smart city » pourrait être en réalité asservi comme jamais par les nouvelles technologies.

    On pense souvent à l’homme augmenté comme à un homme avec de grands bras en métal, avec des puces sur tout le corps, mais en fait l’homme augmenté, c’est un homme réduit au minimum. C’est quelqu’un dans son fauteuil avec des algorithmes qui pensent pour lui, avec des capteurs dans le mur qui sentent à sa place pour savoir s’il faut fermer ou pas les fenêtres. Il n’utilise même plus son interterface-corps.

    S’il veut faire un prêt, ce qu’il peut expliquer au banquier n’a aucune valeur : ses données parlent pour lui, racontent s’il a des habitudes dangereuses ou pas.

    Il utilise de moins en moins ses capacités, y compris physiques, et n’a plus besoin d’interactions.

    Le monde du digital fait de grandes coupes dans le lien social parce qu’il sait que ce lien empêche de faire de l’argent.

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/040922/sename-koffi-agbodjinou-les-villes-africaines-sont-un-terrain-d-experiment

    #villes #urban_matter #technologie #Afrique #villes_africaines #dystopie #urbanisme #géographie_urbaine #architecture
    #TRUST #master_TRUST

    ping @reka @fil

  • Au fait, le film dystopique Soleil Vert se passe en 2022 - Numerama
    https://www.numerama.com/pop-culture/806981-au-fait-le-film-dystopique-soleil-vert-se-passe-en-2022.html

    Le célèbre Blade Runner, par exemple, se situait en 2019 : cette année-là, point de robots intelligents (les IA sont bêtes), mais la fiction cyberpunk avait pourtant bien flairé la société technologique et consumériste qui allait advenir.

    Une œuvre de SF toute autre, particulièrement culte, prend place en 2022 : Soleil Vert.

    Clairement on est bien plus proches de Soleil vert que de Blade Runner et ses voitures qui volent.

  • #Climat : « Certaines des #technologies envisagées pour maintenir habitable la Terre relèvent du #cauchemar »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/05/29/climat-certaines-des-technologies-envisagees-pour-maintenir-habitable-la-ter

    Sur le front du climat, l’information la plus frappante de ces derniers jours n’est ni la sécheresse qui s’installe en France, ni la succession des canicules qui ont mis plusieurs semaines durant des dizaines de millions d’Indiens et de Pakistanais au seuil de l’invivable. Non : l’actualité climatique la plus inquiétante de ces dernières semaines est la création, au sein du Forum de Paris sur la paix, de la #Commission_mondiale_sur_la_gouvernance_des_risques_liés_au_dépassement_climatique. Le lancement de ses travaux, le 17 mai, est passé inaperçu en France, où seul Le Monde, sous la plume d’Audrey Garric, en a rendu compte. Son mandat devrait pourtant retenir toute notre attention.

    La quinzaine de membres de cette commission – anciens commissaires européens, chefs d’Etat ou ministres de pays du Nord et du Sud, diplomates de haut niveau, etc. – se pencheront sur des problématiques qui n’ont jusqu’ici jamais été examinées à un tel niveau. Cette fois, il est officiellement question de réfléchir aux conditions de déploiement de techniques de #géo-ingénierie – c’est-à-dire des méthodes de modification climatique à grande échelle –, non seulement sur leur faisabilité, leurs bénéfices et leurs risques, mais aussi leur gouvernance.

    Le simple fait que ces techniques soient aujourd’hui officiellement mises à l’agenda devrait susciter une profonde inquiétude . Cela signifie d’abord que l’espoir s’estompe de voir le climat terrestre préservé d’une dérive catastrophique. Ensuite, la radicalité de certaines solutions envisagées pour maintenir l’habitabilité d’une Terre surchauffée donne à comprendre la gravité de la situation. Certaines de ces technologies relèvent d’un cauchemar dystopique inimaginable il y a seulement quelques années. Elles sont désormais sur la table – pas encore celle de la diplomatie de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, mais au moins dans son antichambre.

    Un tabou tombé

    « Si la réduction considérable et rapide des émissions doit être l’objectif central de toute politique climatique, l’action collective contre le [réchauffement] doit prendre en compte l’ensemble des réponses possibles pour réduire activement les risques, explique ainsi la nouvelle commission dans sa présentation. Ces options comprennent des mesures d’adaptation considérablement élargies pour réduire la vulnérabilité climatique, l’élimination du carbone pour retirer le dioxyde de carbone de l’atmosphère, et éventuellement la géo-ingénierie solaire pour refroidir la planète en réduisant le rayonnement solaire entrant. »

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    • Pour documenter le sujet :

      Communiqué de presse du Forum de Paris sur la paix

      https://parispeaceforum.org/co%20mmuniques-de-presse/lancement-dune-commission-mondiale-sur-la-gouvernance-des-risques-l

      La page de la commission mondiale sur la gouvernance des risques liés au dépassement climatique (climate overshoot commission) :

      https://www.overshootcommission.org

      Les membres de la commission :
      https://www.overshootcommission.org/commission

      Et à la manœuvre derrière la #dystopie, on retrouve un certain Pascal Lamy, président du forum de Paris sur la paix et ancien directeur général de l’Organisation Mondiale du Commerce que l’on ne présente plus.

    • tabou tombé

      La simple évocation de la géo-ingénierie solaire fait tomber un tabou. Ce principe, proposé en 2006 par le chimiste de l’atmosphère Paul Crutzen, consiste à injecter dans la haute atmosphère des particules aérosols destinées à occulter une part de la lumière du Soleil. Et à faire ainsi baisser le thermomètre mondial. Mais il y aurait un prix à cet endiguement artificiel des températures. Envois réguliers de dizaines de milliers de ballons dans la stratosphère pour y brûler du soufre et y disperser ainsi des particules sulfatées, ou encore déploiement d’une gigantesque flotte d’avions gros-porteurs destinés à larguer chaque année des millions de tonnes de particules à plus de 10 kilomètres d’altitude.
      Sans compter les effets collatéraux prévisibles : perturbation des moussons, baisses locales des précipitations, altération de courants marins, pollution atmosphérique accrue par la retombée des particules fines de la haute atmosphère, etc. Ce « bouclier » n’aurait de plus aucun effet sur l’acidification des océans.

      Perdre le bleu du ciel

      Surtout, il nous mettrait dans une situation dangereuse : qu’au bout de quelques décennies, il devienne impossible, pour cause de guerre ou de crise économique, par exemple, de poursuivre les opérations complexes et coûteuses d’injection de particules dans la stratosphère et les températures remonteraient presque aussitôt, à une vitesse vertigineuse, rendant illusoire toute possibilité d’adaptation. Le rêve démiurgique de contrôle du climat placerait de facto l’humanité dans une situation inédite de dépendance vitale à l’accélération technique.
      Ces questions sont débattues dans la communauté scientifique depuis une quinzaine d’années. Les idées qui dominent sont généralement que la géo-ingénierie solaire est à proscrire, mais que des travaux doivent néanmoins être poursuivis, pour le cas où une aggravation abrupte du réchauffement ne rende la situation intenable.

      En décembre 2008, au congrès d’automne de l’American Geophysical Union, une table ronde de chercheurs en sciences du climat était organisée sur ce thème. Etaient abordés la science climatique stricto sensu, les résultats des modèles climatiques simulant le déploiement de géo-ingénieries solaires, mais aussi les problèmes posés par la gouvernance de tels systèmes, problématiques qui occuperont la nouvelle commission. Qui aurait la main sur le thermostat de la planète ? Certains pays pourraient-ils déployer unilatéralement de telles technologies ? Comment seraient indemnisés ceux qui auraient à pâtir des conséquences d’une telle volonté de contrôler le climat planétaire ?

      Au terme de la discussion, le physicien de l’atmosphère Alan Robock (de l’université Rutgers, dans le New Jersey), l’un des meilleurs spécialistes du sujet, fit remarquer que la géo-ingénierie changerait aussi la couleur du ciel. Il perdrait son bleu profond pour devenir blanchâtre. « Il faudra qu’on m’explique comment indemniser les milliards d’humains qui seraient privés de la couleur bleue du ciel », ajouta M. Robock. Qui pouvait penser que cette plaisanterie amère pourrait être mise, à peine quinze ans plus tard, à l’agenda des réflexions de distingués diplomates et anciens chefs d’Etat ?
      https://justpaste.it/8fkcy

      #climat #géo-ingénierie_solaire #accélérationnisme

  • Viaggio nell’Italia dell’Antropocene. La geografia visionaria del nostro futuro

    Come ormai tutti purtroppo sappiamo, l’impatto dell’umanità sul pianeta sta producendo effetti devastanti. La realtà geografica che identifichiamo con l’Italia è stata nei millenni estremamente mobile per ragioni tettoniche, morfogenetiche, climatiche, ma in ultimo anche antropiche e possiamo dunque affermare, con rigore scientifico, che Homo sapiens sta contribuendo a cambiare il clima e pertanto anche la conformazione della superficie terrestre: non è un fenomeno recente, ma non era mai accaduto in tempi così rapidi e con conseguenze così vaste.

    Considerata questa inedita accelerazione, non possiamo fare a meno di chiederci: come muterà l’aspetto del mondo nel futuro prossimo? Se tutto continuerà ad andare per il verso sbagliato e non attueremo le giuste misure per evitarlo, assisteremo alla fusione dei ghiacci perenni e all’innalzamento del livello dei mari…
    Per farci riflettere sui rischi concreti a cui potremmo andare incontro, il filosofo ed evoluzionista Telmo Pievani e il geografo Mauro Varotto hanno immaginato come si trasformerà l’Italia proiettandoci, in maniera distopica, nell’anno 2786. Esattamente 1000 anni dopo l’inizio del viaggio in Italia di Goethe, comincia così il tour di Milordo a bordo del battello Palmanova attraverso la geografia visionaria del nostro futuro: la Pianura padana sarà quasi completamente allagata; i milanesi potranno andare al mare ai Lidi di Lodi; Padova e tantissime altre città saranno interamente sommerse; altre ancora si convertiranno in un sistema di palafitte urbane; le coste di Marche, Abruzzo e Molise assumeranno l’aspetto dei fiordi; Roma sarà una metropoli tropicale; la Sicilia un deserto roccioso del tutto simile a quello libico e tunisino…

    Tappa dopo tappa, al viaggio di Milordo farà da contraltare l’approfondimento scientifico che motiverà, con dati e previsioni, le ragioni del cambiamento territoriale – illustrato, per l’occasione, con una serie di mappe dettagliatissime create da Francesco Ferrarese. Uno scenario giudicato per fortuna ancora irrealistico, ma utile per farci capire che l’assetto ereditato del nostro Paese non è affatto scontato e che la responsabilità di orientarlo in una direzione o nell’altra è tutta nostra.

    https://abocaedizioni.it/libri/viaggio-nellitalia-dellantropocene-telmo-pievani-e-mauro-varotto

    #livre #Italie #anthropocène #géographie #ressources_pédagogiques #dystopie #scénario #futur #effondrement #collapsologie #voyage

  • François Bégaudeau et l’extrême droite : l’interview « Notre joie »
    https://www.youtube.com/watch?v=o6qITj7AEG8

    Ne pas se braquer sur l’ambiance un peu amateur et sur les gesticulations de Bégaudeau, même je dirais plutôt l’écouter qu’en audio c’est plus pratique, ya des questions vraiment intéressantes et des passages sur l’art, sur le second degré ou pas dans l’art (ça n’existe pas pour lui).

    L’article dont il parle à un moment :
    https://www.socialter.fr/article/francois-begaudeau-dystopie-gauche

    #François_Bégaudeau #interview #politique #extrême_droite #art #Dune #dystopie #libéralisme_autoritaire

  • Die Stadt ohne Juden
    https://de.wikipedia.org/wiki/Die_Stadt_ohne_Juden

    texte intégral
    https://gutenberg.org/cache/epub/35569/pg35569-images.html

    Dès 1921 deux romans et un film anticipaient le triomphe de l’antisemitisme et l’expulsion des juifs d’Autriche et d’Allemagne. Le sujet avait une importance telle qu’il faut partir du principe que vers la fin des années 1920 chaque autrichien et allemand était au courant du projet nazi.

    Pire encore est l’évidence que les idées des écrivains et cinéastes dystopiques voient sytématiquement leur imaginaire se transformer dans une réalité davantage cruelle. Pensons aux films de Roland Emmerich comme The Day After Tomorrow ou Outbreak de Wolfgang Petersen et nous comprenons ce qui nous attend.

    Die Stadt ohne Juden ist ein österreichischer Stummfilm aus dem Jahr 1924, der auf dem zwei Jahre zuvor erschienenen gleichnamigen Roman von Hugo Bettauer basiert und dem Genre des Expressionismus zugeordnet wird. Dem Roman von übermorgen, wie der Untertitel lautet, wird aus heutiger Perspektive oft prophetische Weitsicht in Bezug auf die Geschehnisse im Dritten Reich zugeschrieben, die sich auch in den filmischen Bildern der Vertreibung der Juden widerspiegelt. Die Regie führte Hans Karl Breslauer. 2019 erschien eine vollständig rekonstruierte Fassung des zeitweilig als verschollen gegoltenen Films.

    Hugo Bettauer
    https://de.wikipedia.org/wiki/Hugo_Bettauer

    Ermordung und Gerichtsverfahren

    Das Urnengrab an der Feuerhalle Simmering
    Nach einer wochenlangen Medienkampagne gegen Bettauer schoss der 21-jährige Zahntechniker Otto Rothstock am 10. März 1925 Bettauer in seiner Redaktion, die sich in der Langen Gasse 5–7 befand, nieder.[6] Bettauer wurde schwer verletzt mit fünf Schüssen[7] in Brust und Arme ins Krankenhaus eingeliefert.[8] Am 26. März starb Hugo Bettauer im Alter von 52 Jahren an den Folgen des Attentats.[9]

    Noch während er im Krankenhaus lag, kam es im Wiener Gemeinderat zu handgreiflichen Auseinandersetzungen. Über die Motive des Attentäters wurde lange gerätselt. Dieser behauptete, er habe ein Fanal gegen die angebliche Sittenlosigkeit eines Autors setzen wollen, der mit seinen sexuell freizügigen Schriften berühmt geworden sei. Fakt ist, dass Otto Rothstock vor dem Anschlag Mitglied der NSDAP war, wieder austrat und nach der Tat von NS-nahen Anwälten und Freunden unterstützt wurde. Vom Geschworenengericht wurde er zwar wegen des Mordes freigesprochen, das Gericht veranlasste aber die Einweisung des Attentäters in eine psychiatrische Klinik,[10] die er nach 18 Monaten Ende Mai 1927 als freier Mann verließ.

    1977 konnte sich Otto Rothstock in einem Interview in der Sendung Teleobjektiv des Österreichischen Rundfunks der „Auslöschung“ Bettauers rühmen

    Berlin ohne Juden
    https://de.wikipedia.org/wiki/Berlin_ohne_Juden

    Berlin ohne Juden ist ein 1925 erschienener dystopischer Gegenwartsroman von Artur Landsberger, der eine Vertreibung der deutschen Juden und eine judenfreie deutsche Gesellschaft beschreibt. Die Handlung entfaltet sich im Berlin der 1920er Jahre.
    ...
    Landsbergers zentrale Hypothese ist nicht, dass die deutschen Juden, würden sie vertrieben, aufgrund einer allgemeinen Krise zwangsläufig zurückkehren müssten, sondern dass Deutschland ohne den jüdischen Beitrag ökonomisch, geistig und kulturell erheblich ärmer wäre.

    Das Werk erlebte zunächst nur eine einzige Auflage. Als jüdischer Autor wurde Landsberger ab 1933 nicht mehr verlegt. Erst Ende der 1990er Jahre wurden seine Gesellschaftsromane wiederentdeckt.

    Artur Landsberger
    https://de.wikipedia.org/wiki/Artur_Landsberger

    Artur Hermann Landsberger (geboren 26. März 1876 in Berlin; gestorben 4. Oktober 1933 ebenda) war zu seiner Zeit einer der meistgelesenen deutschen Romanschriftsteller. Außerdem trat er als Literatur- und Filmkritiker hervor.

    https://de.wikipedia.org/wiki/Outbreak (1995)
    https://de.wikipedia.org/wiki/The_Day_After_Tomorrow (2004)

    #antisemitisme #histoire #littérature #roman #film #Allemagne #Autriche #dystopie

  • Santé publique ou richesse privée ? Comment les pass sanitaires numériques ouvrent la voie à une surveillance capitaliste sans précédent - Par Jeremy Loffredo et Max Blumenthal

    Il s’avère que le système redouté de crédit social dit « à la chinoise » qui fait couler des litres d’encre virtuelle sur les réseaux sociaux n’est pas celui de la Chine (qui en est encore à ses balbutiements et s’adresse surtout aux entreprises, non tant aux particuliers), mais celui de l’Inde, un « tout-en-un » numérique imposé par le néolibéral Modi. Quoi d’autre ? Ah oui, Bill Gates, qui a aujourd’hui la haute main sur l’OMS, est décidément un personnage dangereux. Et les « pass sanitaires » n’ont rien de sanitaire.
    Tout est dans l’article effarant qui suit.

    https://www.entelekheia.fr/2021/10/29/sante-publique-ou-richesse-privee-comment-les-pass-sanitaires-numeriques

    Les titans du capitalisme mondial exploitent la crise du Covid-19 pour instaurer des systèmes d’identification numérique de type crédit social dans tout l’Occident.

    #dystopie

  • Oh Great They’re Putting Guns On Robodogs Now – Caitlin Johnstone

    So hey they’ve started mounting sniper rifles on robodogs, which is great news for anyone who was hoping they’d start mounting sniper rifles on robodogs.

    https://caitlinjohnstone.com/2021/10/12/oh-great-theyre-putting-guns-on-robodogs-now

    And we may be looking at a not-too-distant future in which unmanned weapons systems are sought out by wealthy civilians as well.

    #dystopie