• Les objets intelligents nous rendent-ils bêtes ?
    Xavier De la Porte
    http://internetactu.blog.lemonde.fr/2013/03/08/les-objets-intelligents-nous-rendent-ils-betes/#xtor=RSS-3208

    La lecture de la semaine, il s’agit de la dernière production du chercheur biélorusse Evgueny Morozov, elle est parue dans le Wall Street Journal il y a quelques jours et s’intitule « les objets intelligents nous rendent-ils bêtes ? », un texte qui fait écho, de manière très critique à l’émission que nous avons consacrée il y a trois semaines à l’internet des objets.

    #dystopie_technologique

    • Mais d’autres technologies intelligentes ouvrent des perspectives plus inquiétantes. Car beaucoup de penseurs de la Silicon Valley voient là le moyen d’améliorer les comportements. Ce n’est plus de l’ingénierie de produit, mais de l’ingénierie sociale. Et Morozov de remarquer une tendance chez ces penseurs de la Silicon Valley à designer le monde ou la réalité comme broken, cassés, brisés. "Des voitures intelligentes aux lunettes intelligentes, écrit-il, cette « intelligence » est le considéré par la Silicon Valley comme le moyen de transformer la réalité sociale d’aujourd’hui et les âmes désespérées qui l’habitent."

  • Souriez, vous êtes identifiés
    http://www.lemonde.fr/technologies/article/2012/05/04/souriez-vous-etes-identifies_1694639_651865.html

    L’équipe de SceneTap vient de terminer l’installation de son système : à première vue, rien de spectaculaire, deux caméras de surveillance reliées à un ordinateur posé dans un coin. La première, accrochée au-dessus de la porte, compte les entrées et les sorties, pour calculer le taux de remplissage de la salle. La seconde filme les clients, puis transmet la vidéo à l’ordinateur, qui se charge de repérer chaque visage humain, et de « l’extraire ». Ces images sont aussitôt envoyées vers un serveur couplé à une base de données contenant près de 500 000 visages - des volontaires anonymes, hommes et femmes de tous âges et de toutes races. Ce catalogue a été créé par la société Intel, numéro un mondial du microprocesseur, qui la revend à présent aux start-up comme SceneTap. Le serveur informatique compare les visages provenant du bar à ceux de la base de données et détermine leur sexe et leur âge. Puis il calcule les pourcentages et affiche les résultats sur l’application.

    Le fondateur de SceneTap, Marc Doering, affirme que ses logiciels sont quasi infaillibles : « Nous étudions la texture de la peau ainsi que la forme et la taille de chaque partie de la tête. Par exemple, le nez et les oreilles continuent à grandir tout au long de la vie, pour nous c’est très utile. Pour l’âge, la marge d’erreur est de moins de trois ans dans 80 % des cas. Pour le sexe, nous sommes fiables à 95 % quand la lumière est bonne, et 85 % dans la pénombre. Cela nous suffit, d’autant que nos algorithmes s’améliorent eux-mêmes sans cesse... »

    SceneTap, qui possède déjà 40 000 utilisateurs à Chicago et 10 000 à Austin, va s’installer dans une quinzaine d’autres villes américaines : « Au début, nous avons démarché les bars, mais aujourd’hui, ce sont eux qui nous contactent, ils veulent tous être sur SceneTap. Pour eux, c’est surtout un outil de marketing. Nous leur livrons les données sous forme de tableaux et de graphiques, ça les aide à mieux connaître leur clientèle, à cibler leurs offres commerciales. Ils peuvent aussi prévoir la charge de travail pour chaque tranche horaire, et embaucher ou débaucher des employés en conséquence. » Le gérant de The Library, Stoney Gabel, se dit très satisfait : « Chaque soir, depuis des années, je note sur un cahier les caractéristiques de ma clientèle : un travail ingrat et imparfait. Avec SceneTap, tout est automatique, et très précis. Je peux aussi avoir une idée de ce qui se passe dans mon bar quand je suis chez moi. » Il rêve pourtant déjà d’un outil plus puissant : « J’aimerais que les caméras me dévoilent l’identité de mes clients, qu’elles mettent un nom sur chaque visage. Je pourrais repérer les habitués, leur envoyer des messages promotionnels sur Internet et les contacter sur Facebook. »

    #dystopie_technologique

  • S’il s’agit de travailler, ici, à quelque chose comme un travail d’enquête (ou tout du moins de suivi) sur les dystopies technologiques, en voilà un bon exemple. Google, souhaite, nous dit l’article, travailler, pour l’instant à interroger la société civile autour de son nouveau projet de lunettes augmentée...

    Google lance ses lunettes pour une vision en réalité augmentée - 20minutes.fr
    http://www.20minutes.fr/high-tech/apple/911303-google-lance-lunettes-vision-realite-augmentee