• Immigrants Contribute Billions to Federal and State Taxes Each Year

    Without fail, each Tax Day a prevalent myth resurfaces that conceals the truth about immigrants’ contributions to federal, state, and local taxes. Bolstered by social media and other outlets, it misleadingly asserts that immigrants, particularly those who are undocumented, evade taxes. The facts don’t back up these claims.

    Immigrants, including undocumented immigrants, pay taxes. Our analysis of the 2022 American Community Survey (ACS) found that immigrants in the United States have a combined household income of $2.1 trillion and contribute $382.9 billion to federal taxes and $196.3 billion in state and local taxes, leaving them with $1.6 trillion in spending power.

    Our findings underscore the fact that immigrants have significant economic influence, helping to support local communities not only as consumers but also as taxpayers. Like all U.S. residents, immigrants do use public services, such as education, healthcare, and public safety.

    But the economic contributions of immigrants far exceed the costs of those additional public services. A 2023 CATO study found that first-generation immigrants contributed an average of $16,207 per capita to the economy in 2018 yet cost an average of just $11,361. This resulted in a net fiscal benefit of $4,846 per immigrant in 2012 dollars.

    Undocumented immigrants in the U.S. contribute to the tax system through sales, income, and property taxes, often using Individual Tax Identification Numbers (ITINs) to file income tax returns. In 2022, undocumented immigrants had a combined household income of $290.0 billion and paid $21.5 billion in federal taxes and $13.6 billion in state and local taxes. Their combined spending power was $254.8 billion. Despite their substantial contributions, many do not qualify for the benefits their taxes support, such as social security and Medicare benefits or the Earned Income Tax Credit.

    Taxes paid by undocumented immigrants also help pay for public higher education, yet undocumented immigrants are also often unable to reap the benefits through in-state tuition options. An analysis of the Higher Education Immigration Portal developed by the Presidents’ Alliance on Higher Education and Immigration, revealed that 26 states do not provide in-state tuition to undocumented residents.

    As we move through another tax season, addressing and dispelling the widespread misconceptions about immigrants and their tax contributions is crucial. The facts are undeniable: immigrants, including those who are undocumented, not only meet their tax obligations but also significantly enhance our economy through their contributions. Their collective household income leads to considerable federal and state tax payments, making a profound economic impact. Moreover, their spending power, running into trillions, highlights their indispensable role as consumers, and effective taxpayers, in our communities.

    Yet despite their notable contributions many immigrants, especially those who are undocumented, face a challenging contradiction. They contribute to services through their taxes yet remain ineligible to access several services. This situation lays the groundwork for a deeper conversation on fairness and community support. In addressing key immigration issues, our discussions and decisions must be founded on fact. This approach ensures that every member of our society is appropriately recognized for their contributions.

    https://immigrationimpact.com/2024/04/15/immigrants-contribute-billions-federal-state-taxes

    #taxes #impôts #migrations #immigrés #immigration #coût #bénéfice #welfare_state #USA #Etats-Unis #statistiques #chiffres
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    ajouté à la métaliste sur le lien entre #économie (et surtout l’#Etat_providence) et la #migration :
    https://seenthis.net/messages/971875

  • TikTok Lite, avec son mécanisme de récompense, inquiète Bruxelles et Paris | TV5MONDE - Informations
    https://information.tv5monde.com/economie/tiktok-lite-avec-son-mecanisme-de-recompense-inquiete-bruxelle

    Des pièces virtuelles, convertibles en carte-cadeau, contre du temps passé devant des vidéos : c’est le principe de la nouvelle application TikTok Lite, soupçonnée de stimuler les comportements de dépendance notamment chez les jeunes, désormais dans le viseur de Bruxelles et Paris.

    La Commission européenne a réclamé mercredi à TikTok de lui fournir sous 24 heures des explications sur les risques liés au déploiement de sa nouvelle appli en France et en Espagne.

    Cette demande formelle intervient dans le cadre de la nouvelle législation européenne sur les services numériques (DSA) et concerne « l’impact potentiel du nouveau programme de +récompenses+ sur la protection des mineurs et la santé mentale des utilisateurs », notamment « la stimulation potentielle du comportement addictif », a précisé la Commission.

    Lancée sans tambour ni trompette fin mars, TikTok Lite, propriété de l’entreprise chinoise ByteDance, récompense les utilisateurs avec des jetons s’ils se connectent quotidiennement pendant dix jours, s’ils passent du temps à regarder des vidéos (avec une limite de 60 à 85 min par jour) et s’ils font certaines actions, comme aimer des vidéos et suivre des créateurs de contenus.

    Ces pièces sont ensuite échangeables contre des cartes-cadeaux sur des sites partenaires, comme Amazon.

    Ce principe de « gamification », qui s’appuie sur les mécaniques du jeu, « est un phénomène de création de dépendance connu et problématique », remarque auprès de l’AFP Anne Cordier, professeure en sciences de l’information et de la communication à l’université de Lorraine, dans l’est de la France.

    Le réseau social a rappelé à plusieurs reprises que seules les personnes âgées de 18 ans ou plus pouvaient collecter des points et qu’il appliquait des procédures pour s’assurer de l’âge des utilisateurs.

    Un selfie avec une pièce d’identité, un selfie vidéo ou une autorisation de carte bancaire est ainsi nécessaire pour convertir les pièces en bons d’achat, a indiqué TikTok à l’AFP.
    « Hypocrisie »

    Mais l’entreprise peine à convaincre.

    « C’est le top de l’hypocrisie », pour Anne Cordier. « Ils savent pertinemment que le contournement sera possible ».

    « L’âge est très compliqué à vérifier. On peut toujours prendre la carte bancaire de ses parents », abonde Maria Mercanti-Guérin, maître de conférence en marketing digital à l’Institut d’administration des entreprises de Paris.

    La secrétaire d’Etat française chargée du Numérique, Marina Ferrari, a estimé mercredi que la demande d’information de la Commission européenne « allait dans le bon sens ». Elle avait fait part de « son inquiétude » dès le lancement de TikTok Lite.

    Ses services étudient « avec la plus grande attention les mécanismes de l’interface » qualifiés « de dérive contestable » au moment où la France a entamé « une réflexion sur le +temps d’écran+ », en particulier chez les jeunes utilisateurs, a-t-elle déclaré.

    Avec ses clips vidéo souvent dansants ou musicaux, TikTok, qui a séduit plus de 1,5 milliard d’utilisateurs dans le monde, est accusé depuis plusieurs années aux Etats-Unis et en Europe d’accaparer l’attention des jeunes.

    Le réseau social, qui a assuré à l’AFP être en contact direct avec Bruxelles au sujet de TikTok Lite et avoir l’intention de fournir une réponse, était déjà sous le coup d’une enquête de la Commission, ouverte en février, pour manquements présumés en matière de protection des mineurs dans le cadre du DSA.

    De quoi interroger le calendrier de ce lancement, qui apparaît presque comme une « provocation », pour Maria Mercanti-Guérin.

    – Engagement -

    TikTok cherche surtout à attirer de nouvelles personnes et lutter contre la stagnation de la croissance des utilisateurs en Europe, selon le média américain The Information, qui a eu accès à un document interne à l’entreprise.

    En Europe, l’application n’est présente que sur 13% des appareils Android, contre 37% pour Instagram et 59% pour Facebook, selon la même source.

    « Un réseau social qui ne croît pas meurt », résume Maria Mercanti-Guérin.

    A travers les récompenses, il s’agit aussi d’améliorer l’engagement des utilisateurs, nerf de la guerre dans ce type d’industrie.

    C’est « leur crédibilité publicitaire qui est en jeu, parce que les marques n’investissent pas sur des réseaux qui ont des faibles taux d’engagement », souligne Mme Mercanti-Guérin.

    « TikTok Lite va augmenter de façon presque artificielle cet engagement », note-t-elle, précisant que le réseau social réalise déjà de bonnes performances dans ce domaine.

    Or le taux d’engagement baisse tendanciellement pour les réseaux sociaux, selon la spécialiste. Très fort au début, il finit par stagner.

    #dealers #Econimie_attention #Tabac

  • The next global tech chokepoints - POLITICO
    https://www.politico.com/newsletters/digital-future-daily/2024/04/17/the-next-global-tech-chokepoints-00152816

    As resilient as some parts of the tech economy are, leaders keep learning the hard way that the world has some pretty big bottlenecks as well — potential chokepoints in global supply chains that are hard to plan around, and very expensive to fix.

    The pandemic exposed one big Achilles’ heel for the global tech industry: its shockingly fragile supply chain for semiconductors. Covid lockdowns shrank chip production, which relies on a few companies in Asia; their depleted inventories could not keep up when stuck-at-home consumers suddenly spiked demand for digital technology. That left people around the world struggling to buy all sorts of electronic devices, from gaming consoles to smartphones to cars.

    Washington reacted with the CHIPS and Science Act, a landmark piece of industrial policy that allocates tens of billions of dollars to prevent future disruptions in a crucial part of the tech trade, and reduce the U.S.’s dangerous overdependence on Asian manufacturing.

    The vast and intertwined nature of modern tech supply chains makes it incredibly challenging to pinpoint the specific technologies or components that may trigger the next major shortfall. But it’s also hugely important in shaping the direction of tech policy.

    So what are the future microchip-style bottlenecks? What do we need to worry about?

    DFD put this question to a range of industry and supply chain specialists, asking them to predict the vulnerabilities that might eventually hold up the tech industry and consumers — and how they’re being addressed, if at all, today.

    Les 4 points suivants sont détaillés

    Rare earth minerals:
    Specialized labor:
    PCBs:
    Infrastructure:

    #Perspectives #Industrie_numerique #Matériel #Economie_numérique

  • Les Maîtres du capitalisme justifient vicieusement leur refus de politique écologique par de supposés blocages des masses
    https://ricochets.cc/Les-Maitres-du-capitalisme-justifient-vicieusement-leur-refus-de-politique

    Le macronisme et les autres droites extrêmes (LR & RN) veulent continuer le même modèle politico-économique dévastateur. Alors ils ne font rien de bon pour l’écologie et le climat, et justifient leur politique pro-business par le refus de « transition » des populations. Mais de quelle transition s’agit-il ? Le Monde décrit un peu les bonnes excuses que trouvent les gouvernements pour continuer le même modèle social. En Europe, la mécanique du Green Deal se grippe - De nombreux chefs (...) #Les_Articles

    / #Politique,_divers, #Ecologie, Autoritarisme, régime policier, démocrature...

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/09/29/en-europe-la-mecanique-du-green-deal-se-grippe_6191520_3210.html
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/10/03/de-la-droite-macroniste-au-rn-la-tentation-d-un-populisme-antiecologique_619

  • Voitures électriques : une association alerte sur la difficulté à les réparer
    https://www.francetvinfo.fr/economie/automobile/voitures-electriques-une-association-alerte-sur-la-difficulte-a-les-rep

    Dans un rapport, l’association « Halte à l’obsolescence programmée » affirme que la plupart des véhicules électriques seraient difficiles voire impossibles à réparer.

    #mobilité (plus ou moins) douce : qui a dit que l’électrification ne pourrait pas vous surprendre ?

    • L’obsolescence accélérée des voitures thermiques et électriques
      https://www.halteobsolescence.org/wp-content/uploads/2024/04/Rapport-HOP-obsolescence-dans-lautomobile-vers-des-voitures-jetab

      Il est possible de faire des voitures électriques légères et durables, comme c’était le cas avec les voitures thermiques dont on a diminué la durabilité. On choisit le lourd, gavé d’accessoire, d’électronique irréparable sans faire appel aux concessionnaires, et aussi jetable que les smartphones et la fast fashion.
      #voiture_electrique #obsolescence_programmée

    • « Vers des voitures jetables en 2044 » : l’association HOP met en garde contre la non-réparabilité des voitures électriques
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/17/vers-des-voitures-jetables-en-2044-l-association-hop-met-en-garde-contre-la-

      Pour réduire ses émissions, le parc automobile doit s’électrifier, mais l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP) s’inquiète du manque de réparabilité des Tesla et des « wattures » chinoises [et des Tesla,ndc]
      Par Sophie Fay

      Laetitia Vasseur en a des sueurs froides. Après les téléphones portables et des appareils électroniques, la cofondatrice de l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP) publie, avec Julie Caillard et Flavie Vonderscher, un rapport intitulé « L’obsolescence accélérée et planifiée des voitures thermiques et électriques ». Pour que les enjeux soient clairs, les autrices se projettent dans vingt ans et nous décrivent les routes, les garages et les cimetières de voitures à cette date. « Si rien ne change, nous allons tout droit vers des voitures jetables en 2044 », prévient cette militante de 35 ans qui a réussi à imposer l’indice de réparabilité, devenu au 1er janvier indice de durabilité, pour les appareils électroménagers.

      Dans le monde dystopique de 2044 que trace HOP, « les véhicules électriques ont une durée de vie assez limitée, car les batteries ne sont globalement ni réparables, ni remplaçables. En 2044, malgré une relative fiabilité, quand la batterie fatigue ou dysfonctionne, il faut jeter la voiture ! De ce fait, le secteur de l’occasion n’est pas attractif. D’autant plus que les efforts des constructeurs pour baisser les prix de production payent : les voitures électriques neuves sont moins chères qu’avant ».

      Aujourd’hui, la filière automobile version motorisation thermique est « à l’avant-garde des bonnes pratiques de réemploi, de réparation, de pièces d’occasion, riche d’un écosystème économique divers et dynamique », salue HOP. D’ici vingt ans, tout cela peut avoir disparu. « En 2044, l’économie circulaire repose essentiellement sur un nouveau modèle de “fast fashion” » de l’automobile, peut-on lire dans le rapport. « On cherche prioritairement à intégrer des matières recyclées à la fabrication plutôt que de favoriser le réemploi ou la réparation. »

      Aucune norme

      Comment en arriverait-on à ce point ? La première raison, ce sont les #batteries. Constructeurs et utilisateurs ont eu une bonne surprise avec celles de la Zoe, sortie en 2012, « qui affichaient encore une valeur moyenne de 80 % de leur capacité initiale après dix ans d’utilisation », note Louis-Pierre Geffray, expert pour l’Institut mobilités en transition. Tesla annonce aussi une bonne performance : 10 % de perte sur la capacité initiale après 200 000 miles (321 800 kilomètres).

      Mais ces résultats ne sont pas inscrits dans le marbre : ils ne correspondent à aucune norme. Ils pourraient se dégrader, notamment si les automobilistes utilisent davantage la #charge_rapide. Les composants électroniques des systèmes de gestion des batteries − dits BMS (Battery Management System) − ou la connectique entraînent aussi des « pannes aléatoires », selon HOP. La chimie des batteries peut aussi faire apparaître des défauts en vieillissant. Les réparer est alors une opération complexe pour laquelle peu de techniciens sont formés.

      Se pose surtout un deuxième problème : il n’est pas toujours possible d’accéder au pack batterie ou aux cellules qui le composent. HOP a fait appel aux techniciens du garage Revolte à Nantes, spécialisés dans la réparation de véhicules électriques, pour comprendre les différents cas de figure. Pour réduire les coûts, certaines marques scellent les couvercles des batteries avec du silicone plutôt que de les visser, d’autres appliquent une résine ou une mousse entre le boîtier et les modules de batterie, ce qui les rend pratiquement irréparables.

      « C’est la loterie »

      Mobivia, l’actionnaire de Norauto, confirme que ces pratiques − que l’on retrouve dans les Tesla ou les voitures des deux marques chinoises les plus vendues en Europe, MG et BYD − conduisent_ « vers quelque chose qui ressemble de plus en plus à des batteries jetables ». Combien de temps les constructeurs européens résisteront-ils à ces pratiques moins coûteuses ? Le mode d’intégration de la batterie ferait baisser le coût de fabrication de la Seal de BYD de 10 % par rapport à la Mégane E-Tech de Renault.
      « C’est la loterie pour l’automobiliste lors de l’achat puisqu’il n’a pas de moyens de savoir facilement quel modèle dispose d’une batterie réparable ou non, alors que celle-ci coûte 30 % à 40 % de la valeur du véhicule », note HOP. Le plus étonnant pour HOP, c’est le flou juridique : la batterie n’est pas considérée comme une pièce détachée comme une autre et rien n’impose, à ce stade, qu’elle soit réparable et remplaçable et que le constructeur garantisse cette possibilité pendant sept ans comme pour un téléphone.

      Une troisième tendance, popularisée par Tesla ou les constructeurs chinois, menace aussi la réparabilité des véhicules : le gigacasting. Cette pratique industrielle consiste à produire en un seul bloc les parties avant et arrière du véhicule. L’assemblage va plus vite et coûte beaucoup moins cher (jusqu’à 40 %). Mais « au moindre choc, il faut remplacer une partie si importante de la voiture qu’il sera probablement plus rentable de la mettre à la casse », prévient HOP.

      Quatrième risque, avec ces voitures conçues comme des smartphones : l’obsolescence de certains composants électroniques, du logiciel, ou encore la « sérialisation des pièces », équipées d’un verrou électronique qui ne leur permet d’être utilisées que sur le véhicule auquel elles sont appariées. Enfin, les voitures sont de plus en plus connectées et « les constructeurs renforcent progressivement leur monopole de détention des données »_, note HOP, ce qui leur permettra de contrôler les opérations de maintenance.

      Bonnes pratiques

      HOP n’est pas la seule organisation à s’inquiéter. Ce rapport va dans le sens des mises en garde renouvelées des assureurs. « Un automobiliste, en pensant à ses enfants, à l’environnement, aux ZFE [zones à faibles émissions], peut passer à l’électrique et, s’il tombe en panne après deux ans, lorsque la garantie constructeur ne joue plus, se retrouver avec un véhicule qui subit un choc, tombe en panne et ne vaut plus rien », regrette Yann Arnaud, chargé des relations avec les sociétaires et de l’innovation à la Macif.

      Pour l’instant, les tarifs de la Macif avantagent le passage à l’électrique : « Nous construisons ainsi notre expérience et nos données », explique l’expert, en reconnaissant que cela pourrait évoluer. Laetitia Vasseur note que les primes d’assurance ont déjà augmenté pour les véhicules électriques au Royaume-Uni, créant un coût caché pour l’automobiliste.

      La dystopie décrite par HOP n’a toutefois rien d’une fatalité. Les fondateurs du garage Revolte ont lancé le réseau des « garages branchés » pour former plus de techniciens à la réparation des véhicules électriques. « Volkswagen, Stellantis et Porsche ont créé des “cliniques” de batteries en France », note le rapport, qui salue aussi le travail de Renault à Flins. « Nos enfants sont plus intéressés par l’extension de vie de nos produits que par leur remplacement. C’est une tendance sociétale, un changement qu’il faut capter », a d’ailleurs confirmé Carlos Tavares, le patron de Stellantis, en visitant l’usine de moteurs électriques de Trémery (Moselle).

      L’adoption de bonnes pratiques et de normes est d’autant plus indispensable que l’association HOP rappelle, dès le début de son rapport, qu’il n’y a guère d’autre choix que la bascule vers l’électrique pour réduire les émissions. A quelques semaines des élections européennes, elle demande donc aux candidats de prendre l’engagement d’ouvrir vite une réflexion « multipartite » sur ces sujets, et de préparer un indice de réparabilité ainsi qu’une extension de la garantie légale.

      #irréparable #écologie_capitaliste

  • Pomper le CO₂ de l’atmosphère, un nouveau défi dans la lutte contre le dérèglement climatique

    Pomper du CO2 sans trêve après l’avoir rejeté sans fin. Alors que la planète s’est déjà réchauffée de 1,2 °C depuis l’ère préindustrielle et que les records de chaleur sont battus mois après mois, les Etats doivent réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre s’ils veulent éviter que la Terre ne se transforme en fournaise. Mais cela ne suffira pas. Il faudra aussi retirer de l’atmosphère des milliards de tonnes de CO2 déjà présentes, à grand renfort de technologies et de ressources naturelles. C’est ce que les scientifiques appellent les « émissions négatives », une forme d’oxymore qui dit bien la situation kafkaïenne à laquelle l’humanité est acculée.
    Des entreprises françaises entendent prendre leur part dans ce défi colossal. Début avril, trente start-up ont lancé l’Association française pour les émissions négatives (AFEN) afin de structurer une nouvelle filière. « La France a un rôle à jouer, mais elle accuse un retard important, explique Julie Gosalvez, la présidente de l’AFEN. Nous voulons répondre à un double objectif d’ambition climatique et de compétitivité économique. »

    [...]

    Depuis 2018, le #GIEC considère les #émissions_négatives comme indispensables pour garder une chance de limiter le réchauffement à 1,5 °C, l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris. Ces technologies sont d’abord nécessaires pour atteindre la #neutralité_carbone, car certaines émissions résiduelles seront impossibles à éviter, dans l’agriculture, l’aviation ou l’industrie.

    [...]

    [Les membres de l’AFEN] plaident pour la création d’une stratégie nationale sur les émissions négatives, afin de donner une visibilité aux acteurs économiques et de ne pas rater la fenêtre de tir au moment où l’Hexagone planifie ses objectifs climatiques et énergétiques pour les prochaines décennies. Alors que le gouvernement doit soumettre à consultation la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie, les émissions négatives restent un « angle mort », regrette Sylvain Delerce. Or, ces dernières nécessiteront une forte augmentation de la production d’électricité décarbonée.
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/04/16/climat-pomper-le-co-de-l-atmosphere-un-nouveau-defi-dans-la-lutte-contre-le-

    https://justpaste.it/dx4es

    #CO2 #climat #électricité_décarbonée #écologie_capitaliste

    • [...] tandis que la production de biochar, un charbon végétal, extrait le carbone des végétaux par pyrolyse afin de le stocker dans le sol pendant des centaines d’années, agissant en outre comme fertilisant des sols.

      Biochar... En français on dit du charbon de bois.

    • Les émissions négatives, si elles s’apparentent moins à de la science-fiction que par le passé, suscitent toutefois, encore, de la méfiance. Dans un avis prudent, publié en novembre 2023, le Haut Conseil pour le climat estime que l’usage du Beccs et du Daccs « doit pour l’heure être limité à sa contribution minimale nécessaire », tout en reconnaissant que ces technologies pourraient être utilisées « comme solution de dernier recours pour atteindre la neutralité carbone ».

      « Ces technologies posent encore des questions, notamment de faisabilité, de durabilité du stockage, et elles consomment beaucoup d’énergie, d’eau et de terres, pouvant entrer en concurrence avec d’autres usages », estime la climatologue Valérie Masson-Delmotte, l’une des membres du Haut Conseil pour le climat. Des risques dont les start-up de l’AFEN assurent être conscientes. « Les nouvelles générations de Daccs devraient consommer beaucoup moins d’énergie, et pour le Beccs, nous voulons récupérer le CO2 émis par les méthaniseurs, chaufferies et incinérateurs, qui ont utilisé des résidus de biomasse », détaille Karim Rahmani, le vice-président de l’AFEN et fondateur de la société Carbon Impact.

      Bon, c’est bien : ils ont déjà le « business model » ... Mais les technologies pour que des roches se « chargent » en CO2, c’est comment ? Et toute la chaîne logistique pour produire ces « centrales » à décarbonation ?
      je crois qu’il faut nous contenter du #business_model pour l’instant parce que ça fait circuler de ouf un gros paquet de monnaie. Pour le reste, patientons encore quelques décennies. On va bien finir par trouver le bouzin qui fait le job (ou pas). Mais en priorité : renvoyer l’ascenseur aux « investisseurs » qui eux n’ont pas trop de temps à perdre tout en étant conscients que ça ne marchera pas mais c’est pas vraiment leur problème.
      #baltringues
      #capitalisme_du_désastre (qui est un descendant direct du #capitalisme_fossile)

  • Manifestation contre l’A69 et son monde, le 21 avril à Toulouse

    Communiqué de Presse 8/4/2024

    Le Comité Toulousain contre l’A69, qui réunit associations, collectifs, syndicats, partis politiques, scientifiques, citoyen.ne.s de tout le territoire, vous informe de la tenue d’une manifestation le Dimanche 21 avril 2024 à 14 heures, en haut des allées Jean-Jaurès, à Toulouse.

    L’autoroute A69, contrairement aux annonces, n’est pas construite. Le chantier a 1 an de retard.

    Rien n’est joué.

    Nous qui défendons le Vivant, debout contre ce projet d’autoroute, avec le collectif La Voie Est Libre, les Écureuil.le.s du G.N.S.A. et d’ailleurs, les agriculteur.ices de la Confédération Paysanne, les syndicalistes de la FSU, de la CGT et de l’Union syndicale Solidaires, avec celles et ceux qui défendent la santé contre les usines à bitume, avec celles et ceux qui gardent les Zones à Défendre, avec près de 2000 scientifiques, et forts de nos soutiens nationaux et internationaux, nous nous opposons avec détermination à la construction de ce projet, de ses usines à bitume et des futures entreprises de logistique qui le jalonnent.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/16/manifestation-contre-la69-et-son-monde-le-21-a

    #france #ecologie #A69

  • Rencontres des luttes locales, à Aouste samedi 04 mai - Programme
    https://ricochets.cc/Rencontres-des-luttes-locales-a-Aouste-samedi-04-mai-Programme-7480.html

    Le 10 février dernier, à Saillans, une première journée « Rencontres des luttes locales » a rassemblé 120 personnes d’horizons géographiques, générationnels et militants, divers avec en soirée le film "Nous n’avons pas peur des ruines". Dans la foulée, un petit groupe s’est constitué pour mettre en chantier d’autres rendez-vous similaires, à l’échelle de nos territoires. La prochaine journée « Rencontres des luttes locales » Val de Drôme – Vercors – Diois – Ardèche sera le samedi 4 mai (...) #Les_Articles

    / #Aouste_sur_Sye, #Ecologie, #Féminisme, #Résistances_au_capitalisme_et_à_la_civilisation_industrielle, Démocratie directe, communes libres..., #Vallée_de_la_Drôme, #Autonomie_et_autogestion, Luttes (...)

    #Démocratie_directe,_communes_libres... #Luttes_sociales

  • #École_polytechnique : lettre ouverte pour un tournant écologique et social
    https://academia.hypotheses.org/55892

    Le 6 avril 2024, 590 personnes liées à l’École polytechnique ont adressé à la direction et au Conseil d’administration de l’établissement une lettre appelant à une prise en compte sincère et profonde des enjeux sociaux et écologiques actuels. Nous publions … Continuer la lecture →

    #Billets #Crise_climatique #Financement_de_la_recherche #Opinions,_motions,_propositions,_expression_syndicale #crise_climatique #crise_écologique #financement_de_l'université #financement_de_la_recherche

  • Giga-bassines, Ni ici, ni ailleurs - 11 MAI 2024 plaine de la Limagne
    https://ricochets.cc/Giga-bassines-Ni-ici-ni-ailleurs-11-MAI-2024-plaine-de-la-Limagne-Rando-fe

    L’agro-industrie, comme les industries techno-numériques, accapare l’eau pour ses profits tout en détruisant les écosystèmes et notre santé. Mais il est possible d’entraver et de stopper ces désastres. Porteurs de projets, sous-traitants, financeurs, institutions politiques locales, entreprises bénéficiaires ou partenaires..., les cibles sont nombreuses et ne sont pas toutes hors de portée. Si l’eau nous est vitale, l’agro-industrie non et bien au contraire elle détruit nos moyens de (...) #Les_Articles

    / #Agriculture, #Ecologie, #Résistances_au_capitalisme_et_à_la_civilisation_industrielle, #Luttes_sociales

    https://lenumerozero.info/GIGA-BASSINES-NI-DANS-LE-63-NI-AILLEURS-Reunion-publique-le-29-avril-
    https://iaata.info/Communique-de-revendication-du-sabotage-des-machines-d-un-chantier-NGE-6593.

  • Maximisez vos profits : les secrets de la revente d’or aux enchères
    https://www.tout-le-web.com/maximisez-vos-profits-les-secrets-de-la-revente-dor-aux-encheres

    Le marché de l’or vous offre une merveilleuse plateforme pour valoriser et monétiser vos biens précieux. Revendre de l’or aux enchères peut se transformer en une expérience lucrative et satisfaisante, à condition de connaître les ficelles du métier. L’or, étant un actif à valeur sûre, attire naturellement l’attention des collectionneurs et des investisseurs lors des […]

    #Économie

  • Fracas est un nouveau bimédia indépendant consacré à l’#écologie radicale, sans pub, sans actionnaires et sans patron. Il est fondé par 3 ancien·nes de Socialter, #Philippe_Vion-Dury, #Marine_Benz et #Clément_Quintard.

    Nous lançons Fracas, un nouveau média consacré aux combats écologiques ! Un média radicalement indépendant, critique et, on l’espère, utile à tous et toutes les citoyen·nes qui se sentent concernés par la catastrophe sociale et écologique en cours et ne veulent pas rester impuissant·es.

    https://fracas.media

    https://www.youtube.com/watch?v=f8VIRm0N2Qo

    Entretien avec #Corinne_Morel-Darleux

    https://www.youtube.com/watch?v=TzNnb0Yzy4c

  • [Déverdissement] « Le bavardage politique des plateaux étouffe et dépolitise les préoccupations environnementales »

    L’excès de « commentaire politique » compte au nombre de ce que la société a inventé de plus inutilement dangereux pour elle-même. A mesure que la vie publique s’est médiocrisée au point de rendre superflue sa caricature, les commentateurs de plateau des chaînes d’info en continu sont devenus les principaux agents de la relativisation ou de l’euphémisation des faits scientifiques en lien avec l’#environnement. Ils s’imposent comme une des causes majeures de l’étouffement, de la relégation et de la dépolitisation des préoccupations environnementales.

    Chercher à établir une hiérarchie de ce qui menace la qualité du débat démocratique sur la question écologique, c’est placer le commentaire politique au niveau d’autres phénomènes que sont le trucage de l’expertise, l’instrumentalisation du discours scientifique, le lobbying de l’industrie, etc.

    Ces derniers mois l’ont montré : les reculs historiques dans la protection de l’environnement, à l’échelon national et communautaire, ont été inlassablement commentés comme autant de marques d’une « déroute des écologistes », d’une « défaite pour les Verts », etc. Non que cela soit inexact, ou que ces derniers n’aient effectivement une prédisposition au sabordage et à la guerre picrocholine – tropisme qui les rend incapables de défendre le cœur de leur projet. Mais ce n’est qu’une part minuscule de la réalité, et elle occupe la plus grande part de l’espace. Pour la majorité des commentateurs, la valeur et l’intérêt d’une décision ou d’une déclaration dépendent plus de ses conséquences possibles sur le Landerneau politico-médiatique que des effets qu’elle aura sur le monde physique.

    Tout renvoyer aux affrontements des partis, au théâtre des manœuvres et des petites phrases, au jeu des alliances, des disputes et des tractations d’appareils, tout réduire à l’état de l’opinion, à la chronique de la conquête et de l’exercice du pouvoir contribue à faire disparaître la réalité factuelle des radars. Celle-ci devient, dans les esprits, une sorte de réalité vaporeuse, ectoplasmique, soluble dans les idéologies et les positionnements partisans.

    Des enjeux immenses

    Le « déverdissement » de l’agriculture ne serait-il qu’une « déroute pour les écologistes » ? Cette façon de se placer hors ou au-dessus du monde a quelque chose d’inquiétant. A ce compte, on pourrait dire que l’augmentation de l’incidence du cancer n’est qu’un revers pour la Ligue contre le cancer. De la même manière que la progression de cette maladie est un risque pour chacun de nous, la dégradation de l’environnement affecte ou affectera directement ou indirectement toute la population à des degrés divers (commentateurs politiques inclus).

    Ce qui se raconte à longueur de journée sur les plateaux de télévision ramène toujours l’écologie à des jeux politiciens, ce qui, paradoxalement, en dépolitise les enjeux pourtant immenses. La récurrence des inondations, les sécheresses, la qualité de l’eau potable et l’augmentation du coût de son traitement, la recrudescence des maladies chroniques, les canicules, la destruction des paysages, la disparition des oiseaux…

    Cette variété de choses aussi désagréables au peuple de gauche qu’à celui de droite est, pour tout ou partie, le fruit de décisions politiques. Mais celles-ci ne sont que très peu commentées du point de vue de leurs effets environnementaux. Ce sont presque exclusivement leurs conséquences socio-économiques de court terme ou leurs effets sur la vie politique elle-même qui sont discutés.

    Eléments de langage

    Le bavardage politique de plateau : voilà le danger. Sa puissance performative − le fait qu’il imprime ses biais sur la réalité elle-même – est considérable. Et ce, d’autant plus que le développement des chaînes « tout info » a fait de l’opinion bon marché le principal ingrédient des antennes (sans même évoquer leur « bollorisation »). Sur les choix démocratiques, l’effet est mesurable à ce seul paradoxe : alors que les enquêtes placent invariablement l’environnement au nombre des principales préoccupations des Français, c’est le Rassemblement national – le parti le plus hostile à l’#écologie – qui caracole en tête des sondages.

    Sur la caste dirigeante, l’effet est sans doute plus inquiétant encore. Les premiers et les plus avides consommateurs du commentaire politique sont les commentés eux-mêmes : la manière dont leur parole et leurs décisions sur la question environnementale sont reçues et discutées à longueur d’antenne ne peut que contribuer à les déresponsabiliser. Qu’on se mette à leur place : lorsque vos intentions sont débattues sur des plateaux où des savoirs scientifiques constitués sont mis sur un pied d’égalité avec vos éléments de langage, fussent-ils de probité variable, comment ne pas finir par croire à la validité de vos propres balivernes ?

    Depuis des mois, par exemple, les critiques et les mises en garde unanimes des scientifiques à l’endroit des décisions affaiblissant les #normes_environnementales en #agriculture sont contrebalancées par un unique élément de langage, inlassablement ressassé : la nécessité de la « souveraineté alimentaire ». Cela procède non seulement d’un relativisme trompeur, mais aussi d’un renversement sémantique, la « souveraineté » dont il est question ici revenant à maintenir des systèmes agricoles intensifs dépendant des importations d’engrais de synthèse, notamment russes et biélorusses. Une souveraineté sous dépendance russe : il fallait y penser.

    En définitive, les normes culturelles propres au commentaire politique offrent sans doute une part de l’explication à ce mystère : pourquoi, par leur inconséquence sur la question environnementale, les responsables aux affaires nous mettent-ils collectivement en danger ? Peut-être, tout simplement, parce qu’ils sont enfermés dans la même boucle cognitive que leurs commentateurs.

    Stéphane Foucart

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/04/14/le-bavardage-politique-des-plateaux-etouffe-et-depolitise-les-preoccupations

  • Non à la navette autonome Beti à #Crest & en Vallée de la Drôme, pour d’autres projets de société et de mobilité
    https://ricochets.cc/Non-a-la-navette-autonome-Beti-a-Crest-en-Vallee-de-la-Drome-pour-d-autres

    Suite à l’article « Crest : non au retour de la navette autonome robotique connectée », on a repris l’idée d’une pétition, et la voici toute chaude prête à être signée en ligne : Pétition en ligne sur GreenVoice : [Non à la navette autonome Beti à Crest & en #Vallée_de_la_Drôme, pour d’autres projets de société et de mobilité >https://agir.greenvoice.fr/petitions/non-a-la-navette-autonome-beti-en-val-de-drome-pour-d-autres-modeles Merci de faire le premier pas de la signer, (...) #Les_Articles

    / Crest, #Ecologie, Vallée de la Drôme, #transport

    https://agir.greenvoice.fr/petitions/non-a-la-navette-autonome-beti-en-val-de-drome-pour-d-autres-modeles
    https://ricochets.cc/IMG/pdf/petition-formulaire-imprimable_non-a-la-navette-autonome-beti-en-val-de-dr

  • « L’Amérique a besoin de plus de migrants »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/04/10/l-amerique-a-besoin-de-plus-de-migrants_6226983_3232.html

    « L’Amérique a besoin de plus de migrants »cAnne Krueger
    Economiste
    L’immigration figure au sommet des préoccupations des électeurs américains à l’approche de l’élection présidentielle de novembre. Paradoxalement, ce débat monte en intensité au moment même où l’économie américaine se porte beaucoup mieux que les autres économies développées, en partie grâce à une croissance de la population alimentée par l’immigration.
    Le cas du Japon devrait pourtant nous mettre en garde. Après avoir connu une croissance rapide après la seconde guerre mondiale, la population y a atteint un pic de 128,1 millions d’habitants en 2010 avant de retomber à 124 millions début 2024, et elle devrait passer sous la barre des 100 millions d’ici à 2055. La stagnation économique du Japon depuis les années 1990 s’explique en partie par ces difficultés. La population en âge de travailler est passée de 86,8 millions de personnes en 1993 à 81,5 millions en 2010. Initialement opposé à l’immigration, Tokyo a finalement mis en place des mesures destinées à l’encourager, sans grands résultats.
    De nombreux pays développés et en voie de développement, dont la Chine, sont également aux prises avec le déclin démographique. En Corée du Sud, le président de l’Assemblée nationale a récemment qualifié de « crise nationale » le faible taux de natalité du pays. Dans l’Union européenne, la population en âge de travailler devrait diminuer de 20 % d’ici à 2050.
    Le taux de fécondité aux Etats-Unis étant passé de 2,1 naissances par femme en 2007 à 1,64 en 2020, l’Amérique devrait, pour maintenir le niveau actuel de sa main-d’œuvre, accueillir chaque année 1,6 million de migrants. Sans immigration, la population et la main-d’œuvre diminueraient d’environ 0,5 % par an. Selon les projections du Bureau du recensement des Etats-Unis, la population en âge de travailler augmenterait de seulement 2 % en 2035, à flux d’immigration inchangé. Mais dans un scénario « zéro immigration », la main-d’œuvre diminuerait de 5 % et la population totale de 32 % d’ici 2100.
    Une population et une main-d’œuvre en diminution sont susceptibles d’entraver la croissance parce que l’investissement se détourne des nouveaux biens d’équipement, qui stimulent la productivité des travailleurs, vers le remplacement des travailleurs eux-mêmes. Par ailleurs, le niveau d’études moyen des nouveaux arrivants sur le marché du travail étant supérieur à celui des retraités, lorsque les premiers deviennent moins nombreux que les seconds, la productivité diminue. D’autant que la demande de soins de santé et les pensions de retraite augmentent plus vite que la population.
    Malheureusement, l’immigration devient de plus en plus impopulaire alors même que ses effets économiques deviennent de plus en plus nécessaires. Les migrants, qui arrivent souvent à un jeune âge, apportent des compétences intermédiaires essentielles à des secteurs tels que la santé, le bâtiment et l’hôtellerie. Mais ils ne sont pas seulement cruciaux pour remplacer les personnes âgées qui partent à la retraite ; ils améliorent également la productivité des professionnels hautement qualifiés, comme les médecins, les ingénieurs et les enseignants.
    Alors que le chômage est historiquement bas et que persistent les pénuries de main-d’œuvre, il est absurde d’affirmer que les migrants « voleraient » des emplois aux Américains. En dépit de potentielles perturbations à court terme, l’immigration est économiquement bénéfique pour les pays d’accueil à long terme. Plutôt que de s’engager dans des débats contreproductifs sur les effets négatifs de l’immigration, la réflexion politique devrait se concentrer sur la détermination du taux d’immigration optimal, sur l’impératif de légalité de cette immigration, sur la promotion d’une intégration fluide et sur la dynamisation de la productivité.
    Anne Krueger, ancienne économiste en chef de la Banque mondiale et ancienne directrice générale adjointe du Fonds monétaire international, est professeure d’économie internationale à la Johns-Hopkins University School of Advanced International Studies de Washington et chercheuse au Center for International Development de l’université Stanford.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#economie#vieillissement#immigration#productivite#maindoeuvre#sante

  • « Les pays membres de l’UE suivent l’agenda de l’extrême droite en dépeignant les migrants et les réfugiés comme des ennemis dont il faudrait se défendre »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/04/11/les-vingt-sept-suivent-l-agenda-de-l-extreme-droite-en-depeignant-les-migran

    « Les pays membres de l’UE suivent l’agenda de l’extrême droite en dépeignant les migrants et les réfugiés comme des ennemis dont il faudrait se défendre »
    Le chercheur Sergio Carrera, du groupe de réflexion Centre for European Policy Studies, décrypte l’évolution du débat politique sur l’immigration après l’adoption du pacte asile et migration.
    Sergio Carrera, chercheur chargé de la politique migratoire et des droits de l’homme au Centre for European Policy Studies (CEPS), un groupe de réflexion de Bruxelles, revient sur l’évolution du débat public, en Europe, sur les politiques liées à l’immigration, sous l’influence croissante des partis d’extrême droite.
    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Le Parlement européen valide le pacte sur la migration et l’asile
    Le thème de l’immigration est-il présent dans la campagne électorale européenne qui commence ?
    De longue date, le pacte asile et migration a été présenté comme une solution pour régler la question de l’immigration irrégulière en Europe et ainsi couper l’herbe sous le pied de l’extrême droite, qui a fait de ce thème son étendard. Mais, en dramatisant ces enjeux, les Etats et les gouvernements ont progressivement incorporé les idées de l’extrême droite et ils suivent son agenda en dépeignant les migrants et les réfugiés comme des ennemis dont il faudrait se défendre. Aujourd’hui, les grands partis historiques de la droite et du centre voire, dans certains pays, de gauche, comme dans le nord de l’Europe, ont été aspirés par la rhétorique de l’extrême droite.
    L’arrivée de centaines de milliers de personnes sur les côtes européennes de manière irrégulière pose question à beaucoup d’électeurs…
    En 2023, l’agence Frontex de l’Union européenne [UE] a décompté quelque 380 000 personnes arrivant, selon elle, de manière irrégulière. Sur un continent de 450 millions d’habitants, cela reste modéré. Cela représente moins de 1 % de tous les franchissements de frontières extérieures de l’UE pour l’année 2021. De plus, une partie de ces personnes peuvent bénéficier du statut de réfugié ou d’une protection temporaire. Parler d’invasion comme l’extrême droite le fait est tout simplement faux. Enfin, rappelons que l’essentiel des réfugiés dans le monde ne viennent pas en Europe. Ils sont généralement déplacés dans leur propre pays ou dans les pays voisins. Remettons un peu de rationalité dans ce sujet. En deux ans, l’Europe a su accueillir 4,5 millions de réfugiés ukrainiens.
    Dans certains pays, ces arrivées ont créé une pression supplémentaire sur les logements, comme en Irlande, aux Pays-Bas, ou commencent à peser dans les pays d’Europe centrale.
    On peut accueillir des Ukrainiens, mais pas des réfugiés d’Afrique… Il y a des sujets bien plus profonds en jeu, comme une institutionnalisation du racisme, aujourd’hui ancrée dans nos sociétés.
    Selon une étude du Conseil européen pour les relations internationales (ECFR), la question migratoire n’est pas centrale pour l’opinion dans la campagne actuelle. Est-ce votre point de vue ?
    Le sujet est en débat mais pas nécessairement sur les termes exposés par les grands partis. Toutes les recherches sur l’opinion publique démontrent une vision généralement positive de l’immigration. Les Européens ne sont pas opposés à l’idée d’offrir une protection aux migrants et d’aborder la question migratoire d’une façon humaine. Personne n’est favorable à l’emprisonnement des migrants dans des centres de détention. C’est pourtant ce que le pacte prévoit. Quand vous montrez les conséquences de ce type de politique, vous voyez une réaction très éloignée des débats politiques traditionnels.
    Le Parti populaire européen (conservateurs) propose de développer l’externalisation des demandeurs d’asiles…
    C’est la preuve de ce que j’avance. Fin 2023, l’Italie de la première ministre d’extrême droite, Giorgia Meloni, a présenté un protocole d’accord entre l’Italie et l’Albanie pour que les migrants sauvés en mer soient envoyés, contre leur gré, dans ce pays, avec lequel ils n’ont aucun lien et où il y a fort à parier qu’ils ne voudront pas aller. Une fois là-bas, ils seront enfermés dans un camp. Face à ce projet, la Commission n’a pas fait de commentaire. Et désormais, la droite propose le même type d’externalisation dans des Etats tiers dit « sûrs ». Toutes nos recherches sur les exemples existants montrent que l’externalisation conduit à des traitements inhumains et dégradants, à la détention arbitraire de personnes, à d’énormes souffrances.
    Le groupe des sociaux-démocrates souhaite développer les voies légales pour venir en Europe, qui est en plein vieillissement démographique. Comment jugez-vous cette idée ?
    Nous en avons absolument besoin. Que ce soit pour l’emploi, pour les demandeurs d’asile, pour les réinstallations pour raison humanitaire. Pour les étudiants, les chercheurs, tout cela est très bien. Néanmoins, l’Europe développe aujourd’hui une vision très utilitariste des voies légales de travail avec sa « carte bleue » et ses programmes de recrutement dans les pays tiers. Très sélective, l’Europe ne veut prendre que des personnes dont elle a besoin pour combler les pénuries et les lacunes du marché du travail, et uniquement ceux qui disposent d’assez des compétences. Les personnes hautement qualifiées peuvent venir. Il s’agit d’une approche très discriminatoire, qui laisse de côté certaines personnes qui n’ont pas accès à ces canaux de recrutement. En particulier les personnes originaires d’Afrique et du Moyen-Orient.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#immigration#economie#vieillissement#sante#refugie#frontex

  • Une augmentation de 77 % des cancers d’ici 2050 - Vive le progrès des industries et de l’argent ?
    https://ricochets.cc/Augmentation-de-77-des-cancers-d-ici-2050-Vive-le-progres-des-industries-e

    Vive les pesticides, PFAS et perturbateurs endocriniens, ça rapporte tellement de fric et ça permet la Croissance ! Des millions d’emplois dépendent de la destruction du monde, laquelle tue et amoche massivement les bénéficiaires des emplois en question, et tous les autres au passage. Mais no problemo, entre temps la valeur s’est créée et les riches se sont enrichis, donc ça continue. Et la plupart des salariés restent soumis et acquis au système politico-économique qui ruine au final (...) #Les_Articles

    / #Ecologie, #Technologie, #La_civilisation,_la_civilisation_industrielle, #Le_monde_de_L'Economie

    https://reporterre.net/Polluants-eternels-a-Salindres-Qu-on-arrete-de-nous-mentir
    https://reporterre.net/Touche-pas-a-ma-poele-chez-Tefal-des-emplois-au-prix-de-polluants-eterne
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/04/04/les-polluants-eternels-dans-le-collimateur-des-deputes_6225927_3244.html
    https://reporterre.net/PFAS-trois-questions-pour-tout-comprendre-aux-polluants-eternels
    https://reporterre.net/Des-PFAS-a-haute-dose-dans-les-crevettes-et-les-homards

  • Les territoires des émeutes
    https://laviedesidees.fr/Les-territoires-des-emeutes

    Le haut niveau de #ségrégation urbaine constitue le meilleur prédicteur des violences. La différence la plus marquante entre 2023 et 2005 est l’entrée en scène des villes petites et moyennes, où les adolescents de cités d’habitat social s’identifient aux jeunes des banlieues de grandes métropoles.

    #Société #jeunesse #banlieue #révolte #urbanisme #gilets_jaunes
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240412_emeutes.pdf

    • Conclusion

      Le retour sur les émeutes de #2005 a permis de mettre en évidence à la fois des continuités et des changements par rapport à celles de #2023. Si de façon générale, les communes les plus défavorisées ont de plus fortes probabilités de connaître des émeutes, c’est surtout la ségrégation des situations sociales les plus précaires et des immigrés dans des quartiers spécifiques (#QPV) qui apparaît comme un élément de contexte crucial. À profil social et urbain équivalent, avoir un QPV augmente de façon très significative la probabilité de connaître des émeutes. De plus, cette #ségrégation_sociale et ethnique s’accompagne d’une forte #ségrégation_scolaire dont nous avons pu mesurer également l’impact : plus elle est importante, plus les émeutes sont intenses et violentes.

      Les quartiers en question sont ceux directement concernés par la #politique_de_la_ville (QPV, #PNRU, #NPNRU) depuis plusieurs décennies. Si des changements sont indiscutables sur le plan de l’amélioration du cadre de vie des habitants et plus particulièrement des #conditions_de_logement, un grand nombre de ces quartiers continuent de concentrer une large part de la jeunesse populaire d’origine immigrée, celle la plus touchée par la #relégation, les #discriminations et les #violences_policières, et donc celle aussi la plus concernée par les émeutes. Si la #mixité_sociale et ethnique s’est sensiblement améliorée dans certains quartiers, d’autres demeurent des espaces de très forte #homogénéité_sociale et ethnique, que l’on retrouve dans les #écoles et les #collèges. Ceux où les interventions de l’#ANRU ont été moins intenses ont même vu le nombre de ménages pauvres augmenter. En Île-de-France, la quasi-totalité des communes qui avaient connu des émeutes en 2005, pourtant concernées par la politique de la ville, en ont connu également en 2023.

      Notre approche socio-territoriale met d’autant plus en évidence les limites d’une analyse au niveau national, que les émeutes de 2023 se sont diffusées dans un plus grand nombre de petites villes et villes moyennes auparavant moins touchées par ces événements. Cette plus grande diversité territoriale est frappante lorsque l’on compare les banlieues des très grandes métropoles, à commencer par les banlieues parisiennes, aux #petites_villes et #villes_moyennes. Le poids du #logement_social, de l’immigration, la suroccupation des logements, le niveau de #pauvreté, mais aussi la façon dont ces dimensions se rattachent aux #familles_monoparentales et nombreuses, renvoient à des réalités différentes. Pourtant, dans tous les cas, la ségrégation joue un rôle déterminant.

      Cette approche contextuelle ne suffit pas à expliquer l’ensemble des mécanismes sociaux à l’œuvre et ce travail devra être complété à la fois par des analyses plus fouillées et qualitatives, ciblées sur les réseaux sociaux, la police et les profils des protagonistes, mais aussi des études de cas renvoyant aux différentes configurations socio-territoriales. Des études qualitatives locales devraient permettre de mieux comprendre comment, dans les différents contextes, les dimensions sociales et ethno-raciales interagissent lors des émeutes. Cela permettrait par exemple de mieux saisir l’importance de la mémoire des émeutes dans les quartiers populaires des banlieues des grandes métropoles, sa transmission et le rôle des réseaux militants et associatifs. Dans le cas des petites villes et des villes moyennes, la comparaison avec le mouvement des Gilets jaunes apporte un éclairage particulièrement intéressant sur l’intersection et la différenciation des formes que peuvent prendre la colère sociale et le ressentiment.

      #émeutes #violence #villes #urban_matter #violences_urbaines #banlieues #ségrégation_urbaine #violences #statistiques #chiffres

  • Stratégies pour une révolution écologique et populaire
    https://bascules.blog/2024/04/11/strategies-pour-une-revolution-ecologique-et-populaire

    L’ouvrage « Stratégies pour une révolution écologique et populaire » de #Peter_Gelderloos, publié par les éditions Libre en 2023, se présente comme un guide stimulant pour ceux et celles qui cherchent des voies vers une transformation sociale et écologique radicale. Dans cet ouvrage, Gelderloos offre une analyse des défis auxquels nous sommes confrontés et propose une […]

    #Ecologie_radicale


    https://2.gravatar.com/avatar/2cef04a2923b4b5ffd87d36fa9b79bc27ee5b22c4478d785c3a3b7ef8ab60424?s=96&d=

  • Sous le tonnerre de la canonnade. Catastrophe écologique due aux combustibles dans l’est de l’Ukraine

    Pour la première fois, l’Ukraine a traversé l’hiver avec son propre gaz, a déclaré le PDG de la compagnie nationale de gaz, Oleksiy Chernyshov. « Nous avons fait cela et nous prévoyons de maintenir la tendance à l’indépendance énergétique de l’Ukraine à l’avenir », déclare-t-il sur son compte Facebook. Mais sans préciser s’il s’agit en raison de l’invasion russe à grande échelle, à la suite de laquelle la consommation de gaz a fortement diminué en raison de l’occupation de nombreux territoires ou la réduction de la production à forte intensité énergétique dans les autres territoires. Dans le même temps, l’Ukraine a conservé le contrôle de la quasi-totalité des gisements de gaz, dont les plus importants sont situés dans les régions de Kharkiv et de Poltava.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/11/sous-le-tonnerre-de-la-canonnade-catastrophe-e

    #international #ukraine #ecologie

  • Biovallée invite SMASH, avec promotion de « La comptabilité écologique du capital naturel »
    https://ricochets.cc/Biovallee-invite-SMASH-avec-promotion-de-La-comptabilite-ecologique-du-cap

    Ce soir à #Eurre, modélisation mathématique et Intelligence Artificielle au service du capitalisme « vert » sont à l’honneur à l’écocite. SMASH fait une présentation avec Biovallée et l’institut Michel Serres. Qui peut croire sérieusement à l’intérêt d’appliquer à l’écologie des méthodes et concepts du capitalisme : la comptabilité et le capital ? Réduire la nature et sa biodiversité à des bilans comptables, des ressources, des stocks, des coûts, des risques, et intégrer les externalités (...) #Les_Articles

    / Eurre, #Ecologie, Biovallée ®, #Le_monde_de_L'Economie

    #Biovallée_®
    https://biovallee.net/venez-decouvrir-la-comptabilite-ecologique-du-capital-naturel-le-11-avril
    https://www.smash.fr/d-tails-et-inscription/la-comptabilite-ecologique-du-capital-naturel
    https://ufe-electricite.fr/qui-sommes-nous/presentation-de-ufe
    https://institutmichelserres.fr/historique

  • « Notre travail, c’est du bidouillage » : la #débrouille impossible pour sauver l’#école_publique | #StreetPress

    https://www.streetpress.com/sujet/1712654163-travail-bidouillage-debrouille-impossible-sauver-ecole

    #Profs absents et jamais remplacés
    « On a demandé à des #AESH de repeindre le mur du préau de l’école ! » C’était il y a longtemps, mais Florence s’en souvient très bien. « Ça m’a marquée. » Un exemple qui illustre le #bricolage permanent imposé au #personnel de l’#école. « Dans certains collèges du 93, il n’y a pas assez de #chaises pour les #élèves », lâche Yuna, professeur en école maternelle à Paris. À l’image du collège Travail Langevin à Bagnolet, dont StreetPress racontait récemment les galères. Les #murs des #locaux sont moisis et laissent passer la pluie. Il manque une #infirmière_scolaire et une #assistante_sociale.

    #lucie_inland

  • L’économie sociale et solidaire au service d’une #alimentation durable et accessible ?
    https://metropolitiques.eu/L-economie-sociale-et-solidaire-au-service-d-une-alimentation-durabl

    Pour renforcer l’accès de tous à une alimentation durable, les pouvoirs publics s’appuient de plus en plus sur l’économie sociale et solidaire. À partir du cas parisien, Carla Altenburger montre que la recherche de viabilité économique compromet parfois les objectifs de durabilité et d’accessibilité. Supermarchés coopératifs, AMAP, épiceries vrac, paniers solidaires : les initiatives alternatives visant à rendre le système alimentaire plus durable ne manquent pas. Ces projets sont souvent issus de #Terrains

    / #collectivités_territoriales, #économie_sociale_et_solidaire, #appel_à_projets, alimentation, accessibilité

    #accessibilité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_altenburger.pdf

  • Botswana gegen Umweltministerin Lemke: Was wirklich hinter dem Streit um 20.000 Elefanten steckt
    https://www.berliner-zeitung.de/open-source/botswana-gegen-steffi-lemke-was-wirklich-hinter-dem-streit-um-20000

    Quand une ministre verte allemande ne comprend rien de l’écologie africaine

    3.4.2024 von Denis Huschka - Afrikanische Politiker werfen der grünen Umweltministerin neokoloniale Einmischung vor. Womit hat der afrikanische Naturschutz wirklich zu kämpfen?

    Verkehrte Welt: Die Politik unserer Umweltministerin Steffi Lemke (Grüne) soll „rassistisch“ und „neokolonialistisch“ sein – das sehen zumindest Lemkes Amtskollegen Pohamba Shifeta aus Namibia und Dumezdweni Mthimkhulu aus Botswana so. Auslöser der deftigen, letzte Woche auf einer Pressekonferenz in Berlin vorgebrachten Vorwürfe ist ein von Lemkes Ministerium vorbereitetes Verbot der Einfuhr von Jagdtrophäen.

    Die Anschuldigungen treffen ausgerechnet grüne Politik, deren politische Erbmasse doch die kleinsten Spurenelemente rassistischer und kolonialer Ideen ausschließen sollte. Eigentlich eine sichere Bank, so dachte man wahrscheinlich in Lemkes Ministerium bei der Vorbereitung des Verbotes. Was kann schon schiefgehen? Typische Trophäenjäger sind mit hoher Wahrscheinlichkeit alte weiße Männer mit zu viel Geld und großen Häusern und dicken Autos, also die erklärten Endgegner der Grünen. Warum also nicht Gratis-Lorbeeren bei der eigenen Klientel einheimsen und den Jägern das Leben ein wenig schwerer machen. Der Erhaltung der bedrohten Tierarten diene es allemal, so dachte man wahrscheinlich. Wenn weniger Elefanten und Löwen abgeschossen würden, so müsste das doch gut sein, überlegte man wohl hinter Berliner Schreibtischen.

    Lemkes Verbotsentwurf ist nicht aus dem Blauen heraus entstanden. Auch Non-Profit-Organisationen wie Pro Wildlife behaupten, dass die legale, also regulierte Jagd Ursache für das Artensterben sei. Eine Petition für ein Einfuhrverbot von Trophäen wurde von über 86.000 Unterstützern unterschrieben. Im Jahr 2023 seien, so Pro Wildlife, 569 Jagdtrophäen nach Deutschland eingeführt worden.
    Trophäenverbot hilft dem Artenschutz nicht

    Doch so einfach ist die Angelegenheit nicht. Artenschutz ist nämlich viel mehr als das bloße „Verbieten“ des Tötens seltener Tiere. Das versucht jetzt sogar Botswanas Präsident Mokgweetsi Masisi der deutschen Umweltministerin deutlich zu machen. Er unterbreitet Lemke das Angebot, dass Deutschland doch 20.000 Elefanten aufnehmen könne, wenn man mit dem in seinem Land praktizierten Abschuss von Elefanten nicht einverstanden sei. Botswana leidet – wie andere Länder des südlichen Afrika auch – seit Jahren unter einer massiven Überpopulation von Elefanten.

    Das sicherlich nicht ganz ernst gemeinte Angebot Masisis hält den deutschen Grünen auf augenzwinkernde Weise den Spiegel vor. In Botswana schüttelt man darüber den Kopf.

    Denn in Afrika gibt es seit Jahren mit großer praktischer Expertise aufgebaute Artenschutzprogramme und Wildlife-Management-Pläne. Sie sind vielleicht nicht immer perfekt, aber im Großen und Ganzen doch in vielen Ländern recht erfolgreich. So haben sich die Populationen vieler Arten in den vergangenen Jahren stabilisiert oder sogar übermäßig ausgeweitet. Und zu diesen Artenschutzprogrammen gehört auch die kontrollierte Bejagung verschiedener Spezies, so auch von Großwild. Hierfür gibt es ganz rationale Gründe.

    Beim kontrollierten Abschuss eines Tieres, sagen wir eines Löwen, geht es etwa um die gezielte Entnahme alter männlicher Tiere. Man erweitert so den Genpool der verbleibenden Tiere und ihrer Nachkommen. In Löwenrudeln gibt es jeweils ein dominantes Männchen, welches seine Gene weitergibt, solange es im Revierkampf nicht unterliegt. Ein menschliches Eingreifen sorgt hier für die genetische Vielfalt und Stabilität der verschiedenen Rudel.

    Unversöhnliche Debatte um Trophäenjagd

    Auch Elefanten kann man jagen, man muss es sogar. Die Elefantenpopulation ist beispielsweise im auch vielen deutschen Touristen bekannten, riesigen Krüger-Nationalpark, der sich über Teile Südafrikas, Mosambiks und Simbabwes erstreckt, derart hoch, dass man teilweise mehrere Hundert Elefanten schießen muss.

    Dies klingt für europäische Ohren selbsternannter Tierschützer vielleicht grausam und falsch. Es ist aber angesichts des großen Appetits auf Gras, Büsche und Bäume, den Elefanten haben, eine Möglichkeit, die Artenvielfalt und ökologische Balance des Krüger-Parks zu erhalten. Denn in von Elefanten gründlich abgefressenen Landstrichen wird das Gleichgewicht zwischen Kleintieren, Vögeln, Insekten, Antilopen und Reptilien empfindlich gestört. Dies wiederum hat negative Auswirkungen auf die Anzahl anderer großer und kleiner Tiere und damit auf das gesamte Ökosystem.

    Die extrem hohen Preise, die für solche Abschüsse eben von Trophäenjägern gezahlt werden, fließen u.a. in die Monatslöhne der Tausenden Ranger, die in afrikanischen Wildschutzgebieten gegen die illegale Wilderei vorgehen. Und illegale Wilderei greift viel stärker – und unreguliert – in die Wildtierpopulationen, besonders die der begehrten und sehr seltenen Nashörner, ein.
    Gezielte Jagd gehört zum Naturschutz und Tourismus

    Afrikanische Länder haben riesige Landstriche zu Nationalparks erklärt, in Botswana ist fast die Hälfte der Landfläche dem „Wildlife“ gewidmet. Man darf nicht vergessen: Die afrikanischen Herkunftsländer von Wildtrophäen haben ein vitales Interesse daran, ihre wertvolle Ressource „Wildlife“ dauerhaft und nachhaltig zu erhalten. Der Tourismus ist für immer mehr afrikanische Länder ein wichtiger Wirtschaftssektor und er funktioniert nur mit intakter Natur und gesunden Tierpopulationen.

    Afrikanische Länder managen daher die natürlichen Lebensräume mit viel Aufwand und sehr erfolgreich, inklusive der Jagd. Lemkes Ministerium wollte sich nun in dieses in Afrika seit Jahren erfolgreich erprobte Arrangement einmischen, indem es deutschen Jägern unmöglich macht, ihre Trophäe mit nach Hause zu nehmen. Man kann natürlich darüber unterschiedlicher Auffassung sein, ob es schön ist, sein Haus mit einem präparierten Zebrakopf oder einem Löwenfell zu „verschönern“.

    Fakt ist jedoch, dass man dem Art­­enschutz in Afrika einen gewaltigen Bärendienst erweist, wenn man ideologisch Verbote erlässt. Man muss afrikanischen Regierungen auch zutrauen, in dieser Hinsicht das Richtige zu tun, auch wenn europäische Bürokraten anderer Meinung sind. Wenn man etwa einzelne Löwen oder Elefanten nicht in Dollars ummünzen kann, sinkt das Interesse, effektiv gegen illegale Wilderer vorzugehen. Die Anti-Wilderer-Trupps sind ohnehin schon in einer prekären Situation.

    Man darf sich hier nichts vormachen: Wilderei ist ein riesiges Problem in Afrika. Einerseits spielen soziale Aspekte eine Rolle: Buschfleisch, d.h. Zebra, Antilope, teilweise auch Primaten, Nager und Reptilien sind für viele Arme und Mittellose eine willkommene zusätzliche Proteinquelle. In den zu Tausenden ausgelegten Schlingen, mit denen man eine Antilope fangen möchte, kommen aber eben auch Löwen, Nashörner und Elefanten um.

    Viel schwerwiegender ist allerdings die Wilderei durch bezahlte Profis, die den asiatischen Markt bedienen und es gezielt auf Hörner von Nashörnern, Löwentatzen (und -köpfe) und Elfenbein abgesehen haben. Ein einzelnes Horn eines Nashorns bringt auf dem Schwarzmarkt viel mehr, als viele Afrikaner durch ehrliche Arbeit in Jahren verdienen können. Und den riesigen Nachfragemarkt in Asien trocknet man sicherlich nicht durch das Einfuhrverbot von (harmlosen) Trophäen nach Deutschland aus.

    Auch hier darf man sich keinen Illusionen hingeben: Die Verhinderung von Wilderei ist ein teures und in vielen Fällen unschönes Business. Finden Patrouillen gewilderte Tiere, so läuft eine quasi-militärische Aktion an. Es werden Drohnen eingesetzt. Bewaffnete Truppen, oft aus ehemaligen Soldaten bestehend, kommen zum Einsatz. Regelmäßig gibt es in diesen Fällen Tote (die möglichst auch nicht in Medien auftauchen und Touristen verschrecken sollen). Denn Wilderer sind bestrebt, sich keinesfalls für viele Jahre in afrikanische Gefängnisse stecken zu lassen. Sie wehren sich mit allen Mitteln – auch mit Gewehren und Maschinenpistolen. Zimperlich agieren beide Seiten jedenfalls nicht!

    Und leider ziehen die Anti-Wilderer-Teams oft den Kürzeren, denn das Geschäft mit Nashornpulver und Löwenknochen boomt derart, dass die Wilderer inzwischen oft recht professionell mit Waffen und Elektronik ausgerüstet sind. So werden beispielsweise die in von Touristen in sozialen Medien veröffentlichten Fotos von Nashörnern zu einer lebensbedrohlichen Gefahr für die Vierbeiner, weil die Wilderer die Geodaten der Posts auswerten und die Nashörner so leicht aufspüren können.

    Die Wildhütertruppen sind hingegen oft zu klein und nicht immer gut ausgerüstet. Wir sprechen im Falle von Nationalparks im südlichen Afrika über Landstriche, die größer sind als manches europäische Land. So etwas überwacht man nicht mit 20 Mann und einem Landrover.

    Gespräche mit Partnern in Afrika statt neokolonialer Einmischung

    Schon seit vielen Jahren wird beispielsweise in afrikanischen Wildschutzorganisationen eine Legalisierung und Regulierung des Handels mit Nashorn-Horn diskutiert. Die Grundidee ist, den Wert des lebenden Nashorns zu steigern, dessen Horn regelmäßig bei betäubten Tieren abgesägt werden kann (es wächst wieder nach!). Bleibt der Handel illegal, sterben die Nashörner, denn Wilderer gehen nicht mit Betäubungsgewehr und Tierarzt los und sägen das Horn schonend ab.

    Ein ähnlicher Ansatz wurde ebenfalls stark diskutiert: Südafrika dachte regelmäßig darüber nach, ob man die Märkte für Elfenbein und insbesondere Nashorn-Horn nicht fluten solle, indem man mehrere Tonnen Nashorn-Horn von natürlich gestorbenen Tieren aus den Depots der geschützten Nationalparks, zu denen die Wilderer keinen Zugang haben, auf den Markt wirft. Ziel: die hohen Preise der Wilderer kaputt machen.

    All dies hätten Lemkes Mitarbeiter in eine geplante Gesetzgebung einfließen lassen müssen. Sie hätten nicht nur besser recherchieren müssen, sondern sich mit den Partnern in Afrika und anderswo austauschen müssen. Wäre dies geschehen, hätte es nicht einen derart naiven Vorschlag aus ihrem Hause gegeben, der von den betroffenen Ländern zu Recht als neokoloniale Einmischung betrachtet werden kann.

    Der Autor ist promovierter Sozialwissenschaftler und hat mehrere Jahre im südlichen Afrika gelebt und geforscht, wo er auch eine Field-Guide-Ausbildung absolviert hat.

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