• La #catastrophe #écologique couvait déjà il y a 50 ans

    https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/la-catastrophe-ecologique-couvait-deja-il-y-a-50-ans_168334

    En 2022, deux limites planétaires ont été dépassées. Au total, six de ces seuils fatidiques qui déterminent l’habitabilité de la Terre sont désormais dans le rouge. Une surprise ? Pas vraiment. Car il y a cinquante ans, un rapport scientifique démontrait déjà que poursuivre une croissance illimitée dans un monde aux ressources finies provoquerait une déstabilisation des équilibres planétaires, faisant courir de graves risques à l’humanité.

    Publié en 1972, traduit en 36 langues et vendu à plus de dix millions d’exemplaires, l’ouvrage intitulé « Les Limites à la #croissance » provoqua une onde de choc au sein de la communauté internationale. Il fut rédigé par quatre chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT, États-Unis) - Dennis et Donella Meadows, Jorgen Randers et William Behrens - spécialistes de la dynamique des systèmes, une technique de modélisation mathématique qui permet d’analyser des problèmes complexes.

    Le rapport présente les travaux de recherche réalisés sous la direction de Dennis #Meadows par 17 scientifiques de six pays (États-Unis, Norvège, Allemagne, Inde, Iran et Turquie). Il fut commandé par le Club de Rome, un groupe de réflexion rassemblant des hommes d’affaires, des scientifiques et des économistes, dans un contexte où naissent les premières ONG environnementales comme Greenpeace et le WWF, et où l’opinion publique s’inquiète des dégradations écologiques en cours.
    Une conclusion sans appel

    Pendant deux ans, l’équipe Meadows met au point un modèle mathématique permettant de prévoir l’évolution de plusieurs grandes variables : la démographie, l’activité industrielle, la production agricole, la pollution, les ressources naturelles… La conclusion est sans appel : même en misant sur des progrès technologiques ambitieux, la poursuite de la croissance aboutit inévitablement à un #effondrement du système d’ici à la fin du siècle. Autrement dit, une diminution brutale des ressources disponibles, s’accompagnant d’une dégradation des conditions de vie et d’une chute de la population mondiale.

    Selon les scénarios, cet effondrement est causé soit par une #pénurie de #ressources non #renouvelables comme le pétrole, dont le coût d’extraction devient trop important ; soit par l’érosion des terres agricoles et un niveau de #pollution si élevé qu’il affecte gravement la production alimentaire. Parmi la dizaine de scénarios étudiés, un seul permettait d’éviter le crash : celui d’une stabilisation de la démographie et d’un arrêt de la croissance économique.

    « La plupart des économistes ont jeté ce rapport à la poubelle, raconte l’économiste Gaël Giraud. En effet, l’écrasante majorité d’entre eux ne prend pas en compte, ou très peu, la question des ressources naturelles. Or, le rapport Meadows nous rappelle que le monde réel existe et que si nous ne nous en occupons pas, le retour de bâton sera sévère. » Après de nouvelles éditions publiées en 1992 et en 2004, des études ont confirmé que jusqu’ici, les prévisions du rapport se sont révélées justes (lire l’encadré ci-dessous). « Il est compliqué d’imaginer qu’on puisse pérenniser la croissance économique pendant des décennies et résoudre en même temps les problèmes environnementaux. Car 2 % de croissance par an pendant un siècle revient par exemple à multiplier par six ou sept notre production et notre consommation », explique Aurélien Boutaud, chercheur CNRS associé au laboratoire Environnement, ville, société, à Lyon, et coauteur du livre « Les Limites planétaires » (éd. La Découverte).

    Un scénario d’effondrement qui se confirme.

    Jusqu’ici, les prévisions du rapport Meadows se sont révélées justes. Elles ont été confirmées par plusieurs chercheurs, dont l’Australien Graham Turner en 2012 (tendance observée ci-dessous). L’évolution des différentes variables (nourriture, pollution, production industrielle…) correspond au scénario menant à un effondrement du système.

    À la suite des travaux de l’équipe Meadows, les scientifiques ont tenté de mieux évaluer l’impact de l’humanité sur la planète. Élaborée dans les années 1990, l’empreinte écologique mesure la quantité de surface terrestre nécessaire pour produire les biens et services que nous consommons et absorber les déchets que nous produisons. Elle permet de calculer le jour du dépassement, à partir duquel nous avons pêché plus de poissons, abattu plus d’arbres, cultivé plus de terre que ce que la nature peut nous procurer en une année - et émis plus de gaz à effet de serre que nos océans et nos forêts ne peuvent en absorber.

    En 2022, le jour du dépassement a eu lieu le 28 juillet. « Nous sommes face à un fort déficit écologique qui ne peut pas durer », s’alarme Aurélien Boutaud. Pour compléter le tableau, une équipe de recherche du Stockholm Resilience Centre, en Suède, a défini neuf limites planétaires. Parmi elles, le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, mais aussi d’autres moins connues comme les cycles de l’azote et du phosphore, ou l’acidification des océans (lire l’encadré ci-dessous).

    Six limites planétaires dans le rouge

    Les scientifiques ont identifié neuf limites planétaires qui correspondent aux processus naturels conditionnant la vie sur Terre. Pour chacune d’entre elles, est déterminé un seuil au-delà duquel existe un risque de modification et d’emballement. Deux de ces seuils biophysiques ont été dépassés en 2022 : le cycle de l’eau douce, avec un déficit de l’eau verte contenue dans les sols et la biosphère, principalement dû au changement climatique et à la déforestation ; et l’introduction d’entités nouvelles (pollution chimique) qui reflète en particulier une surabondance des déchets plastiques dans l’ensemble des milieux terrestres. La prochaine sur la liste pourrait être l’acidification des océans, une modification chimique due au surplus de CO2 dans l’air qui affecte notamment le plancton, base de toute la chaîne alimentaire marine.

    Empreinte écologique et limites planétaires offrent une vision globale de notre impact sur la planète. Une nécessité lorsqu’on sait que les différents paramètres sont étroitement liés. Si bien qu’une solution ne prenant pas en compte l’ensemble de ces facteurs pourrait, au contraire, aggraver la situation.

    L’utilisation massive d’agrocarburants pour réduire les émissions de CO2 de nos voitures et de nos avions aurait par exemple un impact majeur sur la déforestation. « Il ne s’agit pas d’avoir sans arrêt recours à des solutions de substitution. Il faut juste consommer moins d’emballages, d’énergie, de produits alimentaires transformés, etc. », explique Sandra Lavorel, écologue, membre de l’Académie des sciences, et coauteure du rapport de l’IPBES (plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques).
    Énergies fossiles et agriculture intensive pointées du doigt

    Le pas à franchir est considérable : diviser par deux notre empreinte écologique au niveau mondial, et par trois en France. « Dire qu’on arrivera à résoudre le problème par des réponses purement technologiques paraît problématique », explique Aurélien Boutaud. Le chercheur souligne l’importance de l’effet rebond : lorsqu’une nouvelle technologie permet de réduire notre impact, cette réduction est compensée par l’augmentation de la consommation. « Il faut avant tout convoquer la sobriété. La meilleure énergie, c’est celle qu’on n’utilise pas, la meilleure ressource est celle qu’on n’a pas eu besoin d’extraire », confirme Philippe Bihouix, ingénieur et auteur de « L’Âge des low tech » (éd. du Seuil).

    Deux secteurs en particulier pèsent très lourd dans notre empreinte écologique : les énergies fossiles, fortement émettrices de CO2, mais aussi l’agriculture. « Notre agriculture intensive produit beaucoup, mais détruit aussi beaucoup », souligne l’agronome Marc Dufumier, évoquant le labour qui dégrade l’humus des sols, l’impact des pesticides et des engrais sur la biodiversité et la pollution des eaux. Sans compter qu’à eux seuls, l’agriculture et l’élevage pèsent 30 % des émissions de gaz à effet de serre.

    Selon une étude de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), réduire notre consommation de viande et passer à l’agroécologie permettrait de diminuer fortement notre empreinte écologique tout en nourrissant 10 milliards de personnes en 2050. "Vous pouvez réduire de moitié votre impact individuel, mais le reste ne peut être baissé que de manière collective ", insiste Aurélien Boutaud. Un changement des modes de consommation est donc nécessaire, mais pas suffisant.

    « Nous n’avons aucune chance de résoudre le problème en gardant le modèle économique et sociétal actuel, confirme Sandra Lavorel. La question n’est pas de savoir s’il faut changer de modèle, mais de déterminer ensemble comment y parvenir. Plus nous attendons, plus les changements seront difficiles. »

  • À propos | #Editions LIBRE
    https://www.editionslibre.org/a-propos

    Depuis des années, nous constatons un profond décalage entre la réalité des problèmes sociaux et #écologiques actuels et les différents diagnostics proposés à nos contemporains.

    Pour pallier cette lacune, nous avons décidé de créer notre maison d’édition, dans l’optique de promouvoir des perspectives socio-écologiques quasi-inexistantes dans le paysage culturel francophone, afin de participer à la création et à l’organisation d’une culture de résistance et de défense du monde naturel.

    Les injustices qui sévissent actuellement sont liées à différents systèmes d’oppressions — le #patriarcat, la #suprématie_blanche, le #capitalisme, la #civilisation industrielle — eux-mêmes liés entre eux, c’est pourquoi la culture de résistance que nous soutenons se situe au carrefour des luttes sociales et écologistes, réunissant plusieurs courants de pensée, de l’#anti-impérialisme à l’écologie radicale, en passant par la #permaculture, l’#anticolonialisme et le #féminisme. Nous espérons que nos publications vous inciteront à agir.

    Avec plein de bouquins de Daniel Quinn et Derrick Jensen (entre autres)

    #livres #littérature

    • Collection complète :
      https://www.editionslibre.org/nos-livres-publies-et-a-venir

      Billion Dollar Baby (Audrey Vernon) – Lettre ouverte à mon enfant à naître, texte et compléments
      Révolution anti-tech : Pourquoi et comment ? (Theodore John Kaczynski)
      Histoire noire – 54 cartes éclair (vol. 1)
      Le Mythe de la suprématie humaine (Derrick Jensen)
      La Baleine et le Réacteur : À la recherche de limites au temps de la haute technologie (Langdon Winner) – Nouvelle édition
      Femmes de France – 54 cartes éclairs
      Zoos : Le cauchemar de la vie en captivité (Derrick Jensen)
      Histoire noire : 54 Cartes éclair (Vol. 2)
      L’Enfer des passes (Rachel Moran) – Mon expérience de la prostitution
      Aucune femme ne naît pour être pute (María Galindo & Sonia Sánchez)
      Femmes révolutionnaires – 54 cartes éclair
      Femmes de France – 54 cartes éclairs
      Ishmael (Daniel Quinn)
      L’Hydre et le Dragon (Russell “Maroon” Shoatz)
      Mon Ishmael (Daniel Quinn)
      De sève et de sang (Julia Butterfly Hill) – Traduction de The Legacy of Luna
      L’Invention de la civilisation occidentale (Thomas C. Patterson)
      Deep Green Resistance Tome 1 & 2
      Marrons : Origines et destinées
      Pornland (Gail Dines)
      De sève et de sang (Julia Butterfly Hill) – Traduction de The Legacy of Luna
      Pornographie : les hommes s’approprient les femmes (Andrea Dworkin)
      Le zizi sous clôture inaugure la culture (Robert Dehoux)
      Comment la non-violence protège l’État : Essai sur l’inefficacité des mouvements sociaux (Peter Gelderloos)
      L’Hydre et le Dragon (Russell “Maroon” Shoatz)
      Femmes révolutionnaires – 54 cartes éclair
      Portrait du colonialiste (Jérémie Piolat) L’effet boomerang de sa violence et de ses destructions
      Déni de réalité : Steven Pinker et l’apologie de la violence impérialiste occidentale (David Peterson, Edward S. Herman)
      Écologie en résistance : Stratégies pour une Terre en péril (vol. 2)
      Manuel d’action directe (Earth First !)
      Civilisés à en mourir (Christopher Ryan) – Le prix du progrès
      Billion Dollar Baby (Audrey Vernon) – Lettre ouverte à mon enfant à naître, texte et compléments
      Écologie en résistance : Stratégies pour une Terre en péril (vol. 1)
      Full Spectrum Resistance Tome 2 (Aric McBay) – livre français
      Histoire noire : 54 Cartes éclair (Vol. 2)
      Full Spectrum Resistance Tome 1 (Aric McBay) – livre français
      La Peau de l’olivier (Jean-Michel Néri)
      Histoire noire – 54 cartes éclair (vol. 1)
      La Guerre des mondes (Mark Slouka) – Le cyberespace et l’assaut technologique contre la réalité
      Deep Green Resistance : Un mouvement pour sauver la planète (Derrick Jensen, Lierre Keith et Aric McBay) – Tome 1
      Mort au capitalisme ! Livre de coloriage !
      L’Échec de la non-violence (Peter Gelderloos)
      Full Spectrum Resistance Tome 1 & 2 (Aric McBay) – livre français
      Histoire du sabotage Tome 1 & 2 (Victor Cachard)
      Deep Green Resistance : Un mouvement pour sauver la planète (Derrick Jensen, Lierre Keith et Aric McBay) – Tome 2

  • On doit toujours apprendre des erreurs passées : aujourd’hui on a une conscience #écologique plus poussée, et on ne peut pas reproduire le modèle asiatique de #développement qui a un coût environnemental très important même s’il a réduit la #pauvreté. Les règles de commerce, les régimes de propriété intellectuelle rendent difficile l’#industrialisation de l’#Afrique. Mais les atouts de l’Afrique doivent être mis en évidence : les coûts de l’#énergie renouvelable sont devenus compétitifs, et l’Afrique peut directement aller vers les énergies renouvelables. La première difficulté n’est pas #technologique, c’est celui de la fiscalité, qui protège un tissu industriel basé sur les énergies #fossiles, et qui est très difficile à défaire, comme on a pu le voir en France avec les Gilets Jaunes.

    (Carlos Lopes)
    #cartographie #projection #mercator #Libre
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/carlos-lopes-afrique-quels-futurs-possibles

  • Plus de chargeur pour les produits apple, afin d’augmenter la marge. L’écologie a bon dos.
    https://www.lefigaro.fr/medias/pour-moins-polluer-les-marques-suppriment-les-chargeurs-20201228

    apple a donné le la. Lors du lancement de ses derniers iPhone 12, en octobre, la marque a annoncé qu’ils seraient livrés sans bloc de charge dans la boîte, ni écouteurs (sauf en France). . . . .

    Lisa Jackson, vice-présidente chargée du développement durable chez Apple, avait alors expliqué que les consommateurs étaient déjà largement équipés. « Plus de 2 milliards de chargeurs sont déjà en circulation dans le monde, avait-elle expliqué.En ne les produisant pas, nous allons économiser 2 millions de tonnes d’émission de CO2. C’est comme si nous avions retiré de la circulation 450.000 voitures ». Sans chargeur, les boîtes en carton sont plus petites, et donc les coûts de transport réduits.
    . . . . . .

    #apple #bénéfices #marge #smartphone #iphone #gafam #mac #prétexte #écologique

  • Coronavirus : l’Etat vole au secours d’Air France avec une aide à hauteur de 7 milliards d’euros
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/25/coronavirus-l-etat-vole-au-secours-d-air-france-avec-une-aide-a-hauteur-de-7

    La compagnie aérienne va bénéficier de prêts bancaires et de prêts directs de l’Etat mais sa nationalisation « n’est pas à l’ordre du jour », précise Bruno Le Maire. Le gouvernement néerlandais a promis, lui, 2 à 4 milliards d’euros pour aider KLM.

    Un plan « historique » pour « sauver notre compagnie nationale » . Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire n’a pas hésité sur les mots ni sur les moyens pour soutenir Air France. Les Etats français et néerlandais ont ainsi promis des aides massives pour sauver le groupe de transport aérien Air France-KLM face aux conséquences désastreuses de l’épidémie liée au coronavirus, avec, au total, une dizaine de milliards d’euros de prêts.

    Air France va recevoir une enveloppe de 7 milliards d’euros, a indiqué le ministre de l’économie, lors d’une interview au journal de 20 heures de TF1. Cette aide se décomposera de 4 milliards de prêts bancaires garantis à 90 % par l’Etat et 3 milliards de prêt direct de l’Etat. M. Le Maire a, en revanche, souligné que la nationalisation de la compagnie n’était « pas à l’ordre du jour » , alors que l’option avait pu être évoquée. (...)

    Alors que la quasi-totalité de ses avions sont cloués au sol, Air France-KLM fait face à une situation critique. Les mesures annoncées vendredi sont prises « pour sauver les 350 000 emplois directs et indirects qui vont avec » , a indiqué M. Le Maire.
    Ce soutien « n’est pas un chèque en blanc » , a-t-il toutefois souligné. « Nous avons fixé des conditions à Air France. Des conditions de rentabilité, car c’est l’argent des Français donc il faut qu’Air France fasse un effort pour être plus rentable, et des conditions écologiques. Air France doit devenir la compagnie aérienne la plus respectueuse de l’environnement de la planète. C’est la condition à laquelle je suis le plus attaché » , a-t-il affirmé. (...)

    #Air_France #écologique #transports_aérien #économie

  • Nouvelles publications : 5 photos dans le @lundimatin #3 papier et la couverture de « #Écotopia », traduction française du roman #ecologique d’#anticipation de #Ernest_Callenbach aux éditions Rue de l’échiquier.
    Ma couverture-doudou ramenée du #Chiapas raisonnant parfaitement avec ces deux couvertures, je ne peux qu’y voir un signe-marque-du-destin ;) Plus de détails, et sans doute des lectures de @karacole, à venir...
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/44979117612

    Flickr

  • Actualité > Voiture à #hydrogène : l’espoir venu d’une enzyme et d’un virus
    http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/actu/d/chimie-voiture-hydrogene-espoir-venu-enzyme-virus-61113

    Une enzyme modifiée et protégée par la capside d’un virus bactérien, c’est le biomatériau que des chercheurs américains de l’université de l’Indiana (États-Unis) ont imaginé pour optimiser la production d’hydrogène par électrolyse de l’eau. Selon l’étude qu’ils viennent de publier dans la revue Nature Chemistry, cette nouvelle forme de catalyseur serait 150 fois plus efficace que la forme classique. Des travaux qui pourraient se révéler d’une importance majeure dans le cadre de la production économique de #carburants propres et bons marchés pour les véhicules du futur.

    • Ah super, la voiture à hydrogène, ça ne fait que quarante ans que sa mise en place est repoussée, un futur sans futur, ça va être sympa. Elle nous aurait évité le dérèglement climatique et les guerres du pétrole comme tous ces tarés sanguinaires qui nous dirigent. Mais commerce oblige, ce ne sera que pour l’an 3000, promis, on pourra se déplacer plus #écologiquement d’une zone désertifiée et interdite à une autre.

    • La technologie n’apporte pas de solutions. Comme technicien je réalise des solutions et aide à leur réalisation. Mas ce qu’on fait actuellement c’est l’auto-hypnose devant une réalité trop désespérante. Le plus profondément on se rend dans les rêveries, le plus on perd le sens de la réalité. Autrefois on a pris des tranquillisants, aujourd’hui on écoute les experts.
      #bullshit

  • Comment la #taxe_sur_les_transactions_financières est torpillée par la #France

    http://abonnes.mobile.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/12/22/comment-la-taxe-sur-les-transactions-financieres-est-torpille

    C’était la promesse n° 7 du candidat #François_Hollande : soutenir une « action coordonnée au niveau européen pour imposer l’ensemble des transactions, y compris donc les #produits_dérivés ».

    La taxe sur les transactions financières (#TTF), aussi appelée « Robin des bois » ou #Tobin, du nom de l’économiste qui l’a imaginée dans les années 1970, devait entrer en vigueur au 1er janvier 2016 en Europe. Mais elle semble, sinon enterrée, du moins s’éloigner de plus en plus.

    Pourtant, le chef de l’Etat et son premier ministre ont été rappelés à l’ordre par 140 députés de leurs propres rangs, qui ont signé une lettre jeudi demandant à ce « que notre pays conserve intacte l’ambition initiale du projet qui inclut “toutes les transactions financières” ». Parmi ces derniers figurent entre autres l’ancien premier ministre Jean-Marc-Ayrault, Karine Berger, Aurélie Filippetti, Elisabeth Guigou, François Lamy…

    CHANTAGE À LA DÉLOCALISATION

    Cette lettre a été largement partagée pendant le week-end, alors que les 11 pays européens désireux de créer un tel impôt ne sont pas parvenus à se mettre d’accord le 9 décembre dernier à Bruxelles.

    Lancée au lendemain de la crise financière de 2008, l’idée de la TTF était de prélever 0,1 % sur les échanges d’actions et 0,01 % sur les produits dérivés. Ceux-là, destinés à assurer leurs acheteurs contre des risques financiers (de change, de taux…), ont connu ces dernières années une croissance exponentielle.

    Une banque française, #BNP_Paribas, en est un des champions européens, voire mondiaux. Et l’ensemble du secteur a brandi la menace des délocalisations si la taxe s’appliquait en l’état.

    Lire notre enquête : Comment les lobbies détricotent la taxe sur les transactions financières

    LES SOCIALISTES DEMANDENT DES COMPTES

    La #taxe, qui ne visait pas à « tuer » l’activité #bancaire, mais à l’encadrer (en rendant moins intéressants les échanges les plus spéculatifs), avait aussi pour object de #redistribuer une partie de ces profits (environ 35 milliards d’euros par an si l’on incluait tous les produits dérivés dans l’assiette taxable) vers le développement #humanitaire, les projets #écologiques et la recherche sur les #maladies, comme le #sida.

    Les associations militant pour cette taxe (Aides, Oxfam et #Attac, notamment) ont rappelé que cette mesure devait au départ, selon les vœux de François Hollande, entrer en vigueur… en 2013. Elle se sont également félicité de l’initiative des députés, demandant au président de la République de « recadrer [le ministre des finances] #Michel_Sapin ».

    Dans leur lettre de jeudi, les socialistes signataires expliquent :

    « C’est la France qui a proposé de réduire l’#assiette d’une telle taxe, la limitant aux #actions et aux contrats d’#assurance contre le risque de défaut de paiement [#CDS – credit default swap], soit 3 % des produits dérivés. Cette proposition réduirait largement le rendement de cette taxe, le rendant encore plus limité que la taxe française créée en 2012. »

    LES RENONCEMENTS DE #BERCY

    Le projet de loi de finances 2015 table sur un rendement de 700 millions d’euros pour la version française de la taxe Tobin, en vigueur depuis trois ans. Loin des premières estimations qui tablaient sur un rendement de l’ordre de 1,5 milliard d’euros annuel.

    En cause, un torpillage en règle de l’assiette taxable : alors que la taxe aurait pu être renforcée par la taxation du #trading_haute_fréquence, c’est aussi un gouvernement Hollande qui l’a fait échouer en France. Bercy a fait pression sur sa majorité et son rapporteur, Christian Eckert, a depuis été nommé secrétaire d’Etat au budget.

    Lire : Trading haute fréquence, l’histoire d’un renoncement

    Même les autorités britanniques ont été plus ambitieuses dans leur décision de taxer le secteur bancaire : le stamp duty (« droit de timbre ») rapporte quelque 3 milliards d’euros par an, grâce à une large assiette de 0,5 % sur tous les échanges d’actions, contre 700 millions d’euros pour la taxe française (entrée en vigueur en 2012).

    Hongkong, Singapour ou encore Taïwan ont également mis en place, à des degrés divers, une telle taxation de leur place financière.

    #fiscalité #entreprise #finance #parti_socialiste

  • Parce qu’heureusement ils ont inventé la #mooncup, la #divacup, la #ladycup, etc. et donc cette pub très wired ne pourra plus jamais conquérir les jeunes femmes !

    http://www.slate.fr/story/88823/meilleure-publicite-pour-les-tampons-HelloFlo

    #tampons #femmes #pub #publicité #spot

    (je vous ai déjà parlé de la mooncup et de pourquoi c’est LA révolution pour les femmes, n’est-ce pas ?)

    Femmes, choisissez la cup au lieu de choisir les tampons !
    http://www.mooncup.com
    http://www.mooncup.com/index_files/page0_2.jpg

    Parce que c’est : #écologique #économique #hygiénique #pratique

  • Lutter contre le mildiou : Zoom sur le Bicarbonate de Soude
    http://www.tous-au-potager.fr/lutter-contre-mildiou-bicarbonate-soude

    Dans la lutte préventive contre #mildiou de la #tomate, nombreux sont les témoignages citant le #bicarbonate_de_soude comme étant efficace. Ce qui fait le soulagement des jardiniers car on a la un produit économique, biodégradable et non toxique pour l’environnement et pour la santé.

    A quelle concentration pulvériser ?

    Suivant les sites et les témoignages les concentrations varient de 2.5g à 10g par litre d’eau. Pour ma part je prépare une solution à 5g par litre, elle est suffisamment concentré pour être efficace.

    #potager #écologique

  • Zone à défendre du Testet

    Une ZAD dans la vallée du Tescou, à une dizaine de kilomètres de Gaillac, près de Toulouse. Le conseil général projette d’y installer un barrage. Cet ouvrage engloutirait plus de 29 hectares de forêt et de zone humide pour irriguer le maïs d’une dizaine d’agriculteurs. « Ami, entends-tu ? »

    http://cqfd-journal.org/Zone-humide-a-defendre
    http://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com

    #gp2i #occupation #zad #collectif-des-bouilles #expulsion #16Mai2014

    • lol @klaus j’aurais bien aimé « leur » montrer la préoccupation de la communauté seenthis à l’égard de ce projet de destruction, avec illustration à l’appui de l’impact industriel sur le paysage berlinois, avec les photos des plans d’eau qui ont l’air sans vie... Peut-être que tu pourrais aller « leur » expliquer aussi en personne :-). Ceux qui peuvent devraient « y aller » sur place pour les rencontrer, ce qui n’est pas mon cas car je suis géographiquement vraiment très éloigné. Ca serait aussi intéressant d’aller rencontrer les habitants du coin pour leur demander ce qu’ils pensent de ce projet...

      Bon, mon idée au départ c’était d’utiliser le réseau social seenthis pour relayer cette lutte, et vraiment ça fait plaisir de voir que vous êtes déjà quelques un-e-s à la suivre. Merci @koldobika pour le lien vers le site de reporterre :-)

      @touti, je suis tout à fait d’accord, la #capitalisme détruit en même temps, en parallèle, le patrimoine culturel (les traditions des peuples minoritaires comme les tribus amérindiennes), le patrimoine vivant (privatisation et valorisation des biens communs), et les communautés humaines elles-mêmes. A la #destruction #écologique, on pourrait rapprocher la destruction des quartiers populaires des grandes villes et les politiques de #gentrification des villes.

    • @aude_v, merci pour le lien, ça doit être très instructif d’investiguer là-dessus, et très riche d’échanger avec les peuples indigènes malaysiens.

      On voit bien que tout le monde est touché par cette fuite en avant du développement sans limite, le citadin (habitant d’un quartier populaire par ex) comme l’homme ou la femme qui vit dans une tribu.

      Je pense qu’une prise de conscience planétaire sur la question des Biens Communs remettrait la civilisation sur une meilleure voie. Par exemple, lire le Manifeste pour la récupération des Biens Communs : http://bienscommuns.org

      #democratie #biens-communs #écologie-politique #andré_gorz

    • On pourrait être un peu plus cynique sur nous même, en disant que les gens très fortunés, eux, ont réellement la compréhension de ce qu’est le patrimoine naturel et à quel point il est précieux ... Du coup, avec cette compréhension, ils peuvent se réserver les plus beaux sites mondiaux, prendre possession de sites naturels exceptionnels sous prétexte, que eux, ils sauront mieux les préserver, comme avec le Parc national du Sérengeti par exemple ; où acheter une île et y mener un programme de protection de l’environnement tout en développant un tourisme de luxe...

    • @aude_v , donc pour continuer sur l’auto-critique et le cynisme envers nous même, je dirais que les gens hyper-fortunés, eux, ils ont le temps. Ils ont le temps pour investir, pour prendre possession, pour administrer et préserver l’environnement, pour imaginer des normes, pour user de leur capacité d’influence.

      Le pauvre, lui à l’opposé, il n’a pas de temps, car il doit perdre sa vie à la gagner. Le peu de temps qu’il lui reste, c’est bien connu, c’est pour consommer ... voire pour les loisirs dans la consommation. Donc comment vouloir que madame Michu ait des préoccupations environnementales ou qu’elle ait la même capacité que les hyper-riches à s’émerveiller devant le spectacle et la beauté de la nature ?

      Je crois qu’un peu d’auto-critique aide à mieux comprendre.

    • J’ai souvenance d’un reportage en Espagne absolument terrible où l’on voit les habitants d’un village promis à l’inondation d’un barrage se barricader dans leurs caves. Et pendant que les soutiens leur passent à manger dans les interstices des maisons, les tractopelles attaquent et retournent les tombes du cimetière. C’est là que j’ai réalisé la puissance de destruction mise en œuvre par ces industries capables de s’attaquer à coup de bulldozer à la mémoire collective d’un lieu de vie.

      #colonisation

    • @aude_v

      le prince Albert a inauguré un aménagement des grottes de Mulu, patrimoine naturel classé par l’UNESCO. À deux pas des projets de barrage qui vont engloutir les moyens de subsistance de milliers de familles qui ont un besoin vital de la foret. Loisirs vs. besoin. Superflu vs. nécessaire.
      Est-il besoin de préciser que le parc national est géré par une société privée détenue par la famille du dirigeant de l’état, le même qui construit les fameux barrages ?

      ça me rappelle très fort ce que dit Bernard Charbonneau dans « le jardin de Babylone » http://1libertaire.free.fr/BCharbonneau11.html

      Ce marin passionné des choses de la mer a été le premier à pénétrer dans le « monde du silence » - et c’est ainsi que le silence a été rompu. L’univers sous-marin était sa vocation, il s’y est consacré. Plus il faut aller traquer la nature en des lieux inhumains, plus il faut d’organisation et de machines : une escalade pyrénéenne est une promenade, une ascension himalayenne à la fois une offensive militaire et une entreprise industrielle – à plus forte raison est-ce le cas d’une exploration sous-marine. Comme le commandant Cousteau était actif et habile, il a su intéresser à son œuvre les trusts et les gouvernements, qui lui ont fourni des fonds considérables pour réunir une équipe, et construire des engins de plus en plus coûteux parce que de plus en plus perfectionnés. Et pour faire connaître le « monde du silence », il tourna un film qui fit beaucoup de bruit. Ainsi se multiplient les pêcheurs sous-marins qui détruisent la faune côtière de la Méditerranée, et les forages des sociétés pétrolières peuvent souiller les eaux de la plate-forme continentale. Demain ce sera le tour de la mer Rouge. Le commandant Cousteau est un des premiers responsables d’une évolution que sans doute il déplore. Je sais qu’il a vivement protesté contre le déversement des déchets atomiques en Méditerranée : la physique nucléaire n’est pas sa spécialité.

      Ainsi ce qui naît de la ville et de l’industrie est réintégré par l’industrie et la ville. L’adversaire de la société moderne, et son fondateur ? Le réactionnaire et le progressiste ? Le puritain qui se veut païen contre son christianisme intime ? C’est le romantique moderne dont Rousseau fut l’étonnant prototype ; théoricien de la nature et de la révolution, il avait déjà réalisé toutes nos contradictions. L’ingénieur qui détruit la nature, et le promeneur qui l’admire ? - C’est la même humanité, souvent dans le même homme. M. le directeur général de l’E.D.F. a stoppé sa DS, et il déplore sincèrement la disparition de la cascade de Lescun ; j’oubliais de vous dire qu’il n’est pas ici en tournée mais en vacances.

    • @koldobika , je pense en effet que l’écologiste peut se retrouver dans le même paradoxe que le réactionnaire ou le progressiste. De toute façon l’écologiste fait partie d’un cadre (un sytème). Et c’est ce cadre qui conditionne l’existence qu’il faut essayer de comprendre.

      Tout le monde devrait lire des auteurs comme André Gorz ou Dominique Méda.

    • André Cabot [1] remercie tout le personnel, les gendarmes, les CRS, les employés du CG, les services de la Préfecture, de l’aider à poursuivre son projet de barrage. Tout le monde aura une augmentation, du centurion au légionnaire. En attendant, César attend septembre pour refaire une tentative de déboisement.

      [1] Rappel : André Cabot est membre du conseil d’administration de la CACG (entreprise qui construit des barrages) donc intéressé pour qu’elle construise le barrage de Sivens, membre du Conseil Général du Tarn, où il dit qu’il faut faire faire un barrage à Sivens par la-dite entreprise CACG, et il est membre de l’Agence de l’eau où il dit qu’il faut des subventions pour le barrage de Sivens : 50% du projet financé sur la facture d’eau de tous les consommateurs du bassin Adour-Garonne.

      http://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/2014/05/21/bouilles-hebdo-du-19-au-25-mai-2014
      http://www.collectif-testet.org

      #tarn #démocratie #gp2i #barrage

  • Wojtek Kalinowski » Blog Archive » Economie écologique et la monnaie
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/kalinowski/2013/11/11/economie-ecologique-et-la-monnaie

    Encore un mot sur « Création monétaire et financement de la transition énergétique », pour reprendre le titre du séminaire dont j’ai parlé dans le poste précédent. Cet intitulé interpelle mais pourrait aussi prêter à malentendu quant à la « création monétaire » elle-même, surtout lorsque quelqu’un a pris l’habitude, comme c’est mon cas, de côtoyer des chercheurs désireux d’explorer « la monnaie dans tous ces états » et des acteurs sociaux voulant, comme on dit, « s’approprier la monnaie ».

    Le malentendu fut vite dissipé, car il a été question de la création monétaire classique, celle des banques privées, et du débat sur comment les amener, ainsi que les investisseurs institutionnels, à allouer les fonds (monnaie-crédit et épargne préalable) à la transition écologique. Toujours est-il que l’intitulé invite à se poser des questions qui nous entraîneraient loin du cadre existant : faut-il changer les règles de l’émission ou l’architecture monétaire pour réussir la transition écologique, et si oui, comment ?

    En restaurant le circuit du trésor, qui avait joué un rôle clé dans la reconstruction d’après-guerre ? (L’intéressé se reportera utilement à l’excellente thèse de Benjamin Lemoine, et plus largement aux écrits de Bruno Théret, avec qui nous avons formulé une proposition assez iconoclaste de « monnaie fiscale » contre la crise de la zone euro).

    En renouant avec la tradition du crédit mutuel sans intermédiation bancaire traditionnelle, s’inspirant par exemple de l’expérience de la monnaie suisse WIR ?

    En faisant de la monnaie un bien public, donc en supprimant le droit de seigneuriage pour ne payer plus que les frais d’émission et de gestion ?

    Ou encore en autorisant une pluralité d’acteurs émetteurs, voire une pluralité de monnaies (moyens de paiements) au sein même d’un espace monétaire unifié par l’unité de compte ?

    Bref, en mettant la création monétaire en débat, on risque de tomber sur un champ foisonnant, où l’on trouve non seulement des idées mais également des expériences pratiques : monnaies locales et régionales, monnaies-temps, systèmes d’échange locaux, jusqu’aux monnaies électroniques qui, à l’instar de Bitcoin, défrayent la chronique de la presse économique.

    Ce champ d’innovation commence à intéresser les autorités monétaires. En France, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution vient de terminer des consultations sur le statut des monnaies locales ; j’en profite pour utiliser la carte qui résulte du recensement des monnaies locales en France, puisque’il existe peu de données en la matière.

    #économie
    #écologique
    #monnaie
    #création-monétaire
    #financement (de la transition énergétique)

  • #Entretien avec #Félix_Guattari qui évoque entre autres la tyrannie des thérapies comportementales qui n’ont qu’un seule objectif selon lui, celui de construire des individus qui intègre le « système »

    Partie 1
    http://www.youtube.com/watch?v=jXi8eNHlSM4

    http://1libertaire.free.fr/Guattari16.html

    Né le 30 mars 1930, à Villeneuve-les-Sablons (Oise), Félix Guattari passa son enfance et son adolescence dans une proche banlieue ouvrière de Paris, à La Garenne. Les bouleversements considérables de cette période ont marqué profondément son existence : lui-même faisait très souvent référence à ce qu’il avait baptisé le « complexe de 1936 ». Indirectement touché — vu son jeune âge — par l’éclatement des mouvements de jeunesse et la dispersion des idéaux politiques, en opposition avec son milieu familial relativement aisé, il connut sa première grande rupture émancipatoire avec la rencontre qu’il fit de #Fernand_Oury, artisan passionné du futur mouvement de #Pédagogie_institutionnelle.

    Encouragé par le frère de Fernand, #Jean_Oury, #psychiatre, il s’oriente à partir de 1950 vers la #psychiatrie, alors en pleine effervescence. Par son « don » des rencontres, par sa rapidité d’esprit et son insatiable curiosité, il sut intégrer de façon très ouverte de multiples univers — philosophie, #ethnologie, #linguistique, architecture, etc. — afin de mieux définir l’orientation, la délimitation et l’efficacité de l’acte psychiatrique. Avec Jean Oury, dont il était devenu depuis 1955 le principal collaborateur, il poursuivit cette recherche à la clinique psychiatrique de #La_Borde à Cour-Cheverny. Lieu de stage pour d’innombrables étudiants, philosophes, #psychologues, ethnologues, #travailleurs_sociaux, La Borde resta pour Félix Guattari le principal ancrage.

    Partie 2
    http://www.youtube.com/watch?v=hUj-UmEvITE

    Il participa au mouvement du #G_T_psy, qui regroupa de nombreux psychiatres au début des années soixante et créa la Société de psychothérapie_institutionnelle en novembre 1965. C’est au même moment que Félix Guattari fonda, avec d’autres militants, la F.G.E.R.I. (Fédération des groupes d’études et de recherches institutionnelles) et sa revue Recherches , s’ouvrant sur la philosophie, les mathématiques, la psychanalyse, l’#éducation, l’architecture, l’ethnologie, etc.

    La #F_G_E_R_I. représentait l’aboutissement des multiples #engagements #politiques et culturels de Félix Guattari : le Groupe jeunes hispano, les Amitiés franco-chinoises (à l’époque des communes populaires), l’opposition active à la #guerre d’#Algérie, à la guerre du #Vietnam, la participation à la M.N.E.F., à l’U.N.E.F., la politique des bureaux d’aide psychologique universitaire (B.A.P.U.), l’organisation des groupes de travail universitaire (G.T.U.), mais également les réorganisations des stages des centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (C.E.M.E.A.) pour infirmiers psychiatriques, ainsi que la formation d’Amicales d’infirmiers (en 1958), les études sur l’architecture et les projets de construction d’un hôpital de jour pour « étudiants et jeunes travailleurs ». Très influencé par le travail de #Lacan — dont il fut l’analysant jusqu’en 1960 —, il prit cependant quelques distances vis-à-vis de l’élaboration théorique de celui-ci. Il fut l’un des acteurs des événements de mai #1968, à partir du Mouvement du 22 mars. Engagé #existentiellement et #éthiquement dans cette remise en question des valeurs fondamentales, c’est alors qu’il rencontra #Gilles_Deleuze à l’#université_de_#Vincennes — deuxième grande rencontre.

    Partie 3
    http://www.youtube.com/watch?v=Fk_OrkMG5YI

    Dans son dernier livre, #Chaosmose (1992), dont le thème est déjà partiellement développé dans Qu’est-ce que la philosophie ? (1991, avec G. Deleuze), Félix Guattari reprend son thème essentiel : la question de la subjectivité. « Comment la produire, la capter, l’enrichir, la réinventer en permanence de façon à la rendre compatible avec des Univers de valeur mutants ? Comment travailler à sa libération, c’est-à-dire à sa re-singularisation ? [...] Toutes les disciplines auront à conjoindre leur créativité pour conjurer les épreuves de #barbarie. » Cette idée revient comme un leitmotiv, depuis Psychanalyse et #transversalité (regroupement d’articles de 1957 à 1972) jusqu’aux Années d’hiver — 1980-1986 (1985) et aux Cartographies #schizo-analytiques (1989). Il insiste sur la fonction de récit #« a-signifiant », lequel joue le rôle de support d’une subjectivité en acte, à partir de quatre paramètres : « Les flux sensibles et signalétiques, les #Philum de propositions #machiniques, les #Territoires #existentiels et les Univers de référence incorporels. » Ce travail d’#écriture est en prise avec ses engagements #sociopolitiques et culturels, comme en témoignent les Neuf Thèses de l’opposition de #gauche . Il est l’un des principaux organisateurs de l’opération « Un milliard pour le Viet-Nam ». En 1967, il figure parmi les fondateurs de l’#Osarla (Organisation de solidarité et d’aide à la révolution latino-américaine).

    Partie 4
    http://www.youtube.com/watch?v=aleBHgDS-Qg

    C’est au siège de la F.G.E.R.I. que se rencontrent, en 1968, Daniel Cohn-Bendit, Jean-Jacques Lebel, Julian Beck... En 1970, il crée le C.E.R.F.I. (Centre d’études et de recherches et de formation institutionnelle) qum reprend la direction de la revue Recherches . Celle-ci publiera des ouvrages relevant de domaines variés, avec la participation de #Gilles_Deleuze, Theodor Zeldin, #Michel_Foucault... Plus tard, soutenant les radios libres, il fonde #Radio Tomate en 1980. Il est attiré par l’expérience #gauchiste autonome italienne. Dans la lignée de #Basaglia, puis de #Rotelli, il participe aux élaborations de l’expérience psychiatrique de #Trieste. Son voyage à Athènes puis à l’île de Léros le met directement en contact avec la révoltante misère psychiatrique concentrationnaire. Ses engagements et son travail philosophique lui ayant valu une renommée internationale, il est reçu dans les universités du Japon, du Brésil, des États-Unis, du Canada, etc. C’est alors qu’il s’engage dans les mouvements #écologiques, essayant de trouver une voie autre que celle de la droite ou de la #« vieille gauche ». Dans #Les_Trois_Écologies (1989), il soutient que l’#« écologie_environnementale » devrait être pensée d’un seul tenant avec l’#écologie_sociale et l’#écologie_mentale, à travers une « écosophie » de caractère #éthico-politique. Au printemps de 1987, il fait paraître, avec Deleuze, le premier numéro de la revue #Chimères. Ses multiples engagements, ponctués par un séminaire se tenant chez lui à Paris, ne l’empêchaient pas de poursuivre avec Gilles Deleuze un travail philosophique scandé par la parution d’ouvrages fondamentaux, tels que #Mille_Plateaux (1980), #Rhizome (1976), #Kafka, pour une littérature mineure (1975). Leur premier livre en commun, L’Anti-Œdipe (1972), avait fait scandale. Ils soutenaient que le délire est « l’investissement inconscient d’un champ social historique ». Critiquant l’élaboration théorique de la psychanalyse, ils proposaient la notion de #« machines_désirantes » ainsi qu’une pratique originale : la #« schizoanalyse ». C’est dans cette perspective que Félix Guattari écrivit #la_Révolution_moléculaire (1977) et #L_Inconscient_machinique (1979).

    Partie 5
    http://www.youtube.com/watch?v=CV_w--wir50

    #Psychanalyse #Philosophie #Anti_oedipe #Individuation #Domination #Anti-psychiatrie #Subjectivité #Perception #Transmission #Structuralisme #Scientisme #Ethique #Ecosophie #Sciences_sociales #Psychologie #Singularité #Esthétique #Technoscience #Mass_média #Livres #Vidéo

    • dans les commentaires on peut lire des critiques

      dans leurs forums, plusieurs inscrits demandaient : pourquoi si compliqué ? Pourquoi ne pas libérer des systèmes robustes, bien pensés, sobres et plus immédiatement utiles à tous plutôt que des équipements industriels difficiles à entretenir et à approvisionner ?

      et aussi
      Is the plan really efficient ? - Open Source Ecology Forums
      http://forum.opensourceecology.org/discussion/677/is-the-plan-really-efficient

      The project will change the world. But it’s not really designed to do it fast and efficient. Why? Because it looks more like a project for people who want to play with machines, than a project for the people who really need machines

  • Que peut-on apprendre de l’économie écologique ?
    http://www.laviedesidees.fr/Que-peut-on-apprendre-de-l.html?lang=fr

    Dans un monde plein, il est vain de vouloir réitérer les performances économiques des Trente glorieuses. Le défi est désormais de tirer le meilleur parti, en termes de prospérité, des ressources limitées dont nous disposons. Cette ambition, conjuguée à un partage équitable des ressources, est précisément celle que revendique le courant de recherche de l’#économie #écologique (ci-après EE). Quoi de plus impérieux, dès lors, que de se tourner vers l’EE pour trouver des réponses aux questionnements aujourd’hui les plus pressants ? L’EE traite en effet depuis plusieurs décennies de problématiques qui sont au cœur des débats contemporains, comme la valeur de la nature, la soutenabilité de la croissance, la résilience des systèmes socio-écologiques ou encore l’articulation entre développement durable et participation.

  • La #Chine connaît quelques soucis #écologiques :

    1. Air #pollution now the worst on record — Shanghai Daily
    http://www.shanghaidaily.com/nsp/Metro/2011/05/04/Air+pollution+now+the+worst+on+record

    SHANGHAI is experiencing its worst level of pollution to date with yesterday’s recorded air quality again at the top of the scale

    http://www.shanghaidaily.com/NewsImage/2011/2011-05/2011-05-04/20110504_470566_01.jpg

    2. Drought threatens grain production — Shanghai Daily
    http://www.shanghaidaily.com/nsp/National/2011/05/04/Drought%2Bthreatens%2Bgrain%2Bproduction
    National

    ALTHOUGH renowned as the “land of a thousand lakes,” central China’s Hubei Province has been hit by a spring drought that has hit grain production and disrupted drinking #water supplies.

    #sécheresse #cdp