En 2015, la revue Nature pointait du doigt un phénomène alarmant touchant le Cambodge : 36% des terres agricoles du pays ont été achetées sous forme de #Economic_land_concessions par des investisseurs nationaux ou étrangers.
Près de la moitié des terres cédées par le gouvernement cambodgien, à travers ce type de concession, était, quinze ans plus tôt, couverte de forêts. Aujourd’hui, ce sont des plantations de #caoutchouc, de #noix_de_cajou ou de #poivre.
Un phénomène qui ne déracine pas uniquement les arbres, mais également les animaux, dont les éléphants, et les populations, souvent autochtones. Désormais sans terre et, donc, sans ressources, celles-ci se voient obligées d’abandonner leurs villages.
Accompagné de Mony Hong, un guide khmer amoureux de la région, je me suis aventuré dans une jungle située à quelques dizaines de kilomètres de la ville de Sen Monorom, dans le nord-est du Cambodge. J’ai traversé des hameaux isolés, où la vie des habitants est parfois égayée par des rires d’enfants qui jouent dans le jardin de leur maison.
Pour l’heure épargnée par les concessions agricoles, cette jungle forestière est menacée par les coupes d’arbres sélectives effectuées par... des membres de la communauté, qui vendent le bois à #Sen_Monorom, gagnant ainsi un peu d’argent pour l’achat de biens matériels ou de services. Une menace silencieuse mais insidieuse pour la biodiversité.
C’est dans ce territoire, composé de dix villages autochtones de la communauté Pnong, que #Mony_Hong veut implanter un projet d’écotourisme afin de pouvoir protéger la jungle et les populations qui y vivent.
#Photographie de @albertocampiphoto publiée dans l’édition de février de @lacite et dans la rubrique « photojournalisme » du site du journal : ►https://www.lacite.info/hublot/fevrier-2017
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cc @franz42 @odilon