• La Suisse n’est jamais empréssée pour restituer des biens volés
    Collection Gurlitt : lents progrès sur les oeuvres pillées par les nazis

    http://www.rtbf.be/info/medias/detail_collection-gurlitt-lents-progres-sur-les-oeuvres-pillees-par-les-nazis?i

    Une commission allemande enquêtant sur l’impressionnant stock d’oeuvres d’art cachées par le défunt Cornelius Gurlitt a expliqué jeudi n’avoir identifié avec certitude que cinq pièces volées par les nazis sur 500 litigieuses, arguant de la difficulté des travaux.

    Selon les conclusions de la commission d’experts formée fin 2013 pour enquêter sur le trésor de Gurlitt, dont le père fût un marchand d’art sous le IIIe Reich, outre ces cinq pièces, des soupçons plus ou moins lourds pèsent sur quelque 150 oeuvres, tandis que l’origine d’environ 350 pièces reste à déterminer.

     « Je peux comprendre l’impatience des héritiers «  des personnes ayant été spoliées par les nazis, a expliqué la ministre de la Culture, Monika Gruetters, répondant aux critiques jugeant l’action de l’Allemagne dans ce dossier lente et opaque.
    Elle a évoqué un "dilemme" entre "rigueur scientifique" et "l’intérêt des victimes" , alors qu’une deuxième commission doit prendre le relais pour poursuivre le travail.

    Devoir envers les victimes

    La ministre et la chef du comité d’experts internationaux Ingeborg Bergreen-Merkel ont souligné la difficulté de retracer l’origine des oeuvres faute de documentation et d’archives suffisantes du fait des pertes et des destructions de la Seconde guerre mondiale.

    "Cela reste toujours un devoir envers les victimes des crimes commis durant la période nazie" , a souligné Mme Bergreen-Merkel qui a travaillé avec des experts de France, d’Israël, d’Autriche, de Pologne, de Hongrie, des Etats-Unis et d’Allemagne.

    Le président du Congrès juif mondial, Ronald Lauder, n’a lui pas mâché ses mots dans un communiqué, jugeant les résultats de la commission "maigres et pas satisfaisants".

    Il avait été établi précédemment que parmi les oeuvres d’art de Gurlitt, 507 pièces n’avaient pas fait l’objet d’une spoliation sous le IIIe Reich. La commission a aussi reçu plus de 200 demandes d’informations ou de restitution.

    Le trésor de Cornelius Gurlitt —quelque 1.500 pièces au total— avait été découvert en 2012, stocké dans de mauvaises conditions, lors d’une descente de la douane dans son appartement de Munich (sud de l’Allemagne) puis dans un autre logement, à Salzbourg en Autriche.
    Il s’agit notamment de tableaux et dessins d’artistes comme Matisse, Picasso, Renoir, Toulouse-Lautrec, Cézanne, Beckmann, Holbein, Delacroix ou Munch. Nombre d’entre eux sont soupçonnés d’être issus de la spoliation des familles juives déportées et assassinées par les nazis.

    Gurlitt semblait atteint de syllogomanie, trouble obsessionnel qui pousse à une accumulation compulsive d’objets divers.
    L’affaire a été révélée en 2013 par le magazine allemand Focus, un an après les faits, si bien que les autorités allemandes ont été critiquées pour leur manque de transparence.

    Premières restitutions en 2015

    Décédé en mai 2014 à 81 ans, Cornelius Gurlitt a désigné le Musée d’arts de Berne comme l’héritier de sa collection. Les 500 pièces dont l’origine était jugée litigieuse ont été conservées en Allemagne en attendant que la lumière soit faite sur leur provenance et une éventuelle restitution.

    Il a fallu attendre mars 2015 que pour la première fois une oeuvre de la collection Gurlitt, un Matisse, soit remise à son propriétaire légitime, la famille du collectionneur d’art juif français Paul Rosenberg, grand-père de la journaliste Anne Sinclair.

    Un accord sur la restitution d’un Pissarro a pu être trouvé le mois suivant, tandis qu’en juin 2015 le tableau de Max Liebermann, "Deux cavaliers à la plage", a été vendu aux enchères à Londres pour 2,61 millions d’euros.

    Les deux autres oeuvres identifiées comme volées sont celles des artises allemands Carl Spitzweg et Adolph Menzel.
    La collection, outre les oeuvres volées aux familles juives dépossédées de leurs biens par les nazis, compte aussi environ 480 oeuvres « d’art dégénéré » qui avaient été retirées des musées allemands par le régime d’Adolf Hitler.

    Cornelius avait hérité de la collection de son père Hildebrand Gurlitt, un marchand d’art mort en 1956. Menacé dans un premier temps, notamment parce qu’il avait une grand-mère juive, Hildebrand Gurlitt avait ensuite servi le régime hitlérien en écoulant à l’étranger des œuvres volées ou saisies.

    #art #edward_munch #cornelius_gurlitt #syllogomanie #art_dégénéré #Berne #Suisse

  • 21 tableaux ou esquisses de Munch dans la collection que Cornelius Gurlitt avait hérité de son père, le marchand d’art Hildebrand Gurlitt (qui a entretenu apparemment une relation trouble avec le régime nazi). Il s’agit des 1 500 tableaux trouvés par hasard dans son appartement après un banal contrôle des douanes.

    Le musée Munch à Oslo est bien entendu très intéressé, et voudrait récupérer ces oeuvres que le collectionneur Cornelius Gurlitt a donné par testament au musée d’art de Berne, qui a accepté le leg, mais pour les seules oeuvres dont on pourra prouver qu’elles n’ont pas été volées ou confisquées à des familles juives avant ou pendant la seconde guerre mondiale.

    Après, c’est une négociation entre le musée de Berne et le musée d’Oslo :)

    –—

    21 Munch-verker blant kunst stjålet av nazistene - Nyheter, tv og radio fra hele verden - NRK.no

    http://www.nrk.no/verden/21-munch-verker-blant-kunst-stjalet-av-nazistene-1.12073094

    21 Munch-verker blant kunst stjålet av nazistene

    Flere trykk og litografier av Edvard Munch er blant kunsten som tysk politi har funnet i samlingen til en avdød kunstsamler. Nesten halvparten av kunsten skal være tatt fra jøder under andre verdenskrig.

    #art #edward_munch #cornelius_gurlitt