STEG : Les ménages tunisiens utilisent, de plus en plus, les lampes économiques
Mais la véritable information n’est pas ce titre, mais le fait que 51% des ménages sont équipés climatiseurs ! 2-3 appareils par ménage dans le Sud d’ailleurs... et des appareils pas aux normes pour 30% d’entre eux (contrebande). La hausse de la consommation est tirée par ces appareils qui représentent un défi pour l’opérateur national, et cela même si les lamps consomment un peu moins...
#Effet_rebond
▻https://www.espacemanager.com/steg-les-menages-tunisiens-utilisent-de-plus-en-plus-les-lampes-econo
La moyenne de consommation d’électricité chez les ménages, selon l’enquête, est estimée à 1635,9 kW en 2019, contre 1508,4 kW en 2014. En ce qui concerne l’évolution de la consommation d’énergie des ménages tunisiens le gaz de pétrole liquéfié (GPL) reste la plus grande source d’énergie pour la famille tunisienne avec un taux de 43%, suivi par l’électricité (32%) puis le gaz naturel (24%). Pour ce qui est de la structuration de la consommation de l’électricité dans les ménages, le plus grand taux revient à la cuisson (28%), puis au chauffage et eau chaude sanitaire (21%), aux réfrigérateurs (11%), aux postes de télévision (6%), à la climatisation 5% et à l’éclairage (4%).
Par ailleurs, l’enquête périodique de la STEG réalisée tous les cinq ans, a révélé que le taux d’équipement des ménages tunisiens en climatiseurs a augmenté de 48% en 2020, à 51% en 2022. La puissance de climatisation a atteint 10m2, dans les zones frontalières et au sud de la Tunisie, contre 7m2 dans le reste des régions, selon les résultats de l’enquête, présentés lors d’une session de formation organisée par le ministère de l’industrie, de l’énergie et des mines, en collaboration avec le programme de coopération allemande GIZ (du 13 au 15 février 2023).
Ceci est expliquée par la hausse des températures dans les régions du Sud et aux prix abordables des climatiseurs vendus dans ces régions à cause de la contrebande. C’est ainsi qu’une maison dans ces régions peut être dotée de deux voire de trois climatiseurs. L’enquête a également, précisé que 36% du parc des climatiseurs installés en Tunisie chez les particuliers, au cours des trois dernières années sont non conformes aux normes et ne sont pas certifiés par l’Agence Nationale de maîtrise de l’énergie (ANME).
Le directeur central de la stratégie et de la planification à la STEG, Jomaa Souissi, a indiqué que les résultats de l’enquête sur la consommation de l’énergie dans les ménages, permettront ultérieurement d’orienter la demande surtout au niveau de la programmation de la réalisation des centrales électriques. Le plus important défi qu’aura à affronter la STEG, c’est de faire face à la hausse de la demande de climatisation au cours de la saison estivale. Face au pic de consommation d’énergie en été, il faut fournir entre 200 et 300 MW, soit l’équivalent de l’exploitation de trois centrales électriques ou d’investissements de l’ordre de 200 millions de dinars, a-t-il expliqué.
]]>Thread (2 tweets…) by @freakonometrics on Thread Reader App
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“The results show that people who work partly from home do indeed commute less; however, their non-work travel increases. This rebound effect completely offsets the saved commutes, resulting in a zero impact on the total distances covered”
Work flexibly, travel less? The impact of telework and flextime on mobility behavior in Switzerland
▻https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0966692322001132
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“Indeed, after controlling for a range of variables, we find that the majority of English teleworkers travel farther each week than non-teleworkers. This results from a combination of longer commutes and additional non-work travel”
Do teleworkers travel less? Evidence from the English National Travel Survey
▻https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0965856422000738
Les voitures électriques ne sont pas une solution miracle à la pollution
▻https://www.ledevoir.com/environnement/706290/environnement-les-voitures-electriques-ne-sont-pas-une-solution-miracle-a-
]]> La voiture autonome ? Une catastrophe écologique Celia Izoard pour Reporterre
▻https://reporterre.net/La-voiture-autonome-Une-catastrophe-ecologique
L’industrie automobile prépare activement la généralisation des véhicules autonomes. Problème : leur mise en œuvre à grande échelle aurait des conséquences écologiques très néfastes.
Dans le principe, la prouesse technologique consistant à remplacer par des machines les innombrables opérations complexes qu’effectue une personne au volant paraît difficilement compatible avec l’idée de sobriété. Un des derniers modèles, présenté en janvier au dernier Consumer’s Electronic Show de Las Vegas, le SUV Range Rover équipé par l’entreprise Valeo, comporte pas moins de quatre ou cinq caméras, huit lidars (qui permettent de mesurer les distances à partir d’un faisceau laser), plusieurs radars longue portée, un ordinateur central de grande puissance, une caméra trifocale sur le pare-brise et d’autres capteurs. La généralisation de ces véhicules impliquerait, pour abaisser les coûts de façon acceptable, le lancement d’une production de masse de tous ces objets, en supplément de l’électronique déjà présente dans les véhicules actuels. Aux États-Unis, la National Mining Association rappelle régulièrement aux décideurs que « la sophistication croissante des produits de l’industrie automobile va faire exploser la demande en métaux et la compétition pour ces ressources » [1]. En clair, impossible d’obtenir la matière première de tous ces superalliages sans provoquer une augmentation de l’activité minière, qui compte parmi les industries les plus polluantes [2].
Deuxième problème : la croissance exponentielle des #données (le #data). La conduite automatisée repose sur de gigantesques volumes d’informations que les divers capteurs transmettent aux algorithmes de traitement d’images. Selon Brian Krzanich, PDG d’Intel, un véhicule autonome va générer et consommer, pour huit heures de conduite, environ 40 téraoctets de données, soit l’équivalent de 40 disques durs d’ordinateur. « En circulation, chacun de ces véhicules produira autant de données que 3.000 utilisateurs d’ #internet », précise-t-il [3]. Or la facture énergétique du traitement et du stockage du big data est déjà préoccupante. En France, les #datacenters consommaient déjà en 2015 plus d’électricité que la ville de Lyon. En 2017, ils ont consommé à eux seuls 3 % de l’électricité produite dans le monde, soit 40 % de plus qu’un pays comme le Royaume-Uni [4].
« L’autonomie apparente du propriétaire d’une automobile recouvrait sa radicale dépendance »
Enfin, la généralisation des véhicules autonomes nécessite le déploiement de la #5G et le renouvellement des infrastructures routières. « Il est probable que l’environnement deviendra plus standardisé et proactif à mesure que sera développée une infrastructure plus communicante, résume un article de la Harvard Business Review. Il faut s’imaginer des transmetteurs radio à la place des feux rouges, des réseaux sans fil permettant aux véhicules de communiquer entre eux et avec les infrastructures, et des unités de bord de route fournissant des informations en temps réel sur la météo, le trafic, et d’autres paramètres [5]. »
L’Union européenne finance plusieurs projets de ce type via le programme #Codecs, notamment le projet #Cooperative_ITS_Corridor, une autoroute expérimentale connectée desservant #Amsterdam, #Francfort et #Vienne. Une portion test de 8 km est déjà équipée d’une « unité de bord de route » (comprenant une antenne 5G et des ordinateurs) tous les 500 m et d’une caméra tous les 100 m. On imagine la quantité de matériel nécessaire pour équiper ne serait-ce que toutes les autoroutes d’Europe ! Le projet est loin d’être marqué par la sobriété, et moins encore si l’on imagine « des caméras avec des unités de communication (...) installées sur les feux rouges pour avertir le conducteur du passage “au vert” », comme les auteurs du Livre blanc #Mobility_Nation, le rapport du Boston Consulting Group remis au gouvernement pour accélérer l’essor du #transport_autonome [6].
On peut dès lors s’interroger sur la dénomination de ces véhicules : autonomes, vraiment ? André Gorz montrait déjà en 1973 à quel point l’automobile, qui dépend d’un approvisionnement en pétrole et d’une infrastructure gigantesque, reposait sur une autonomie largement fictive : « Ce véhicule allait obliger [l’automobiliste] à consommer et à utiliser une foule de services marchands et de produits industriels que seuls des tiers pouvaient lui fournir. L’autonomie apparente du propriétaire d’une automobile recouvrait sa radicale dépendance [7]. » La démonstration paraît encore plus probante pour ces véhicules qui ne pourraient « rouler tout seuls » qu’à la condition de modifier radicalement leur environnement en déployant autour d’eux un ensemble de macrosystèmes techniques.
« Un moment de confort, dépourvu de stress, qui offre au consommateur son espace privé, des horaires flexibles, et presque aucune tâche de conduite »
Pour les entreprises, les véhicules dits autonomes participent pourtant de la « #mobilité_durable ». Leur argumentaire a largement été repris par le gouvernement : dans les « Neuf solutions de la nouvelle France industrielle » du président macron, les véhicules autonomes figurent en bonne place dans le volet « #mobilité_écologique ». Quels sont les arguments ? D’une part, l’interconnexion des véhicules et des infrastructures va réduire les embouteillages en permettant d’ajuster les itinéraires en temps réel. Ensuite, la conduite autonome, plus fluide, consommerait moins d’ #énergie. Surtout, le transport autonome serait porteur de la fameuse révolution de l’ #autopartage : on pourrait délaisser son véhicule personnel au profit des services de #robots-taxis en #covoiturage. Mais en analysant cette promesse, on constate qu’elle sert surtout à contrebalancer le principal problème que pose le transport autonome : le redoutable #effet_rebond, tel que les économies d’énergie procurées par une technique vont susciter l’augmentation de la consommation.
Selon un rapport de Morgan Stanley, il paraît vraisemblable que les premiers véhicules autonomes opérationnels à grande échelle seront des #camions de transport routier. Ils seraient pilotés à distance sur des routes complexes et en conduite automatique sur autoroute ; ces camions pourraient circuler en convois, avec un seul chauffeur à la tête de plusieurs véhicules. Étant donné que la paie des chauffeurs représente environ 40 % du coût du transport, les grandes entreprises du secteur s’attendent à une baisse historique des prix, qui donnerait à la route un avantage certain par rapport au #ferroviaire [8]. Que ce soit pour du fret ou de la livraison, on aurait là une incitation à augmenter le nombre de marchandises en circulation, pour le plus grand profit des monopoles de la vente en ligne. Et comment les particuliers, les actifs surmenés par exemple, résisteraient-ils à la tentation de se faire livrer tout et n’importe quoi à domicile ?
Selon ce même rapport, les véhicules autonomes pourraient concurrencer les transports en commun, d’une part en diminuant de deux tiers le coût d’un #taxi, d’autre part en rendant la voiture personnelle plus attractive : « Si l’automobile devient un moment de confort, dépourvu de stress, qui offre au consommateur son espace privé, des horaires flexibles, et presque aucune tâche de conduite, le consommateur pourrait échapper aux désagréments des transports publics en optant pour la “conduite” d’un véhicule autonome personnel. » La voiture autonome renforcerait ainsi le phénomène de suburbanisation, rendant acceptable de vivre plus loin de son travail en permettant à beaucoup de commencer leur journée dès l’aube dans une sorte de bureau privatif mobile. Elle permettrait à de nouveaux usagers — enfants, personnes très âgées — de se déplacer facilement, ce qui augmenterait encore, comme l’a confirmé une étude de l’université de Leeds, le nombre de véhicules sur les routes [9]. En gros, concluent les chercheurs, à partir du moment où il ne sera plus nécessaire de toucher le volant, les effets négatifs se multiplieront.
« Au plan environnemental, la voiture autonome est a priori catastrophique, puisqu’elle va faciliter le recours à l’automobile », confirme Bertrand-Olivier Ducreux, du service transport et mobilités de l’Agence pour l’environnement et la maîtrise de l’énergie (Ademe). Ce service est notamment chargé de l’appel à projets « expérimentation du véhicule routier autonome » qui subventionne les entreprises du secteur via le plan d’investissement d’avenir. « La position de l’ #Ademe, c’est de tenter d’orienter les véhicules autonomes vers une mobilité vertueuse, en faisant en sorte qu’ils soient utilisés comme un service d’autopartage. L’idéal, pour nous, c’est une navette de six, huit places sans conducteur. » Par exemple, un véhicule Uber sans chauffeur qui viendrait chercher plusieurs clients effectuant des trajets semblables.
« Une solution efficace serait de réserver les véhicules autonomes aux systèmes de transport collectif plutôt qu’aux particuliers »
En admettant l’idée de confier l’avenir des transports collectifs à Uber et autres géants du net, la promotion de ces robots-taxis pourrait-elle suffire à enrayer ce qui ressemble à une étape de plus vers la #surconsommation ? Pour Thomas Le Gallic, chercheur en prospective au sein du laboratoire Ville Mobilité Transport, le pari est risqué. « Les études concluent que les véhicules autonomes pourraient aussi bien doubler que diviser par deux la consommation d’énergie associée à la mobilité des personnes. Mais l’augmentation semble plus probable, parce que les gens seront incités à faire des trajets plus longs. Pour moi, une solution efficace serait de réserver les véhicules autonomes aux systèmes de transport collectif plutôt qu’aux particuliers. Mais ce n’est pas la tendance qui se dessine. »
Ainsi, loin de l’étiquette « mobilité écologique » sous laquelle les pouvoirs publics investissent dans les véhicules autonomes, il faudrait inverser le constat : pour que cette innovation ne soit pas catastrophique, il faudrait une politique extrêmement volontariste.
Cela impliquerait que le gouvernement, de manière assez invraisemblable, décide de rendre la voiture personnelle prohibitive pour la remplacer par une ambitieuse politique de transports publics et de navettes. Est-ce vraiment le projet ? L’État prévoit-il de se donner les moyens de limiter drastiquement les ventes des constructeurs automobiles ? Est-ce vraiment ce qu’Emmanuel Macron avait en tête, lors de son discours de mars 2018 sur l’ #intelligence_artificielle, quand il déclarait vouloir mener la « bataille essentielle » de la voiture autonome parce que « la #France est une grande nation automobile, et nous y avons notre rôle historique » ?
En mai 2018, l’État avait déjà dépensé près de 200 millions d’euros pour subventionner la #recherche en véhicules autonomes [10]. C’est sans commune mesure avec ce que pourrait ensuite coûter la mise en œuvre de la 5G, la refonte des infrastructures routières, les mesures de #cybersécurité, soit les investissements publics colossaux nécessaires à leur déploiement, auxquels il faut ajouter le coût social de la mise au chômage de plusieurs centaines de milliers de chauffeurs professionnels.
Si l’objectif est de mener la « révolution de l’autopartage » et d’en finir avec la voiture personnelle, a-t-on besoin des véhicules autonomes ? Ces investissements ne pourraient-ils pas tout aussi bien servir à mener une aussi ambitieuse politique de transports collectifs avec conducteurs en finançant les trains, les bus et les navettes que réclament les habitants des campagnes et de la France périurbaine pour délaisser leur voiture personnelle ?
Notes
[1] « Minerals Drive the Auto Industry », American Mining Association, 10/02/14.
[2] Cf. Revue Z, n° 12, « Trésors et conquêtes », Agone, 2018.
[3] « Just one autonomous car will use 4000 GB of data per day », Network World, 7/12/16.
[4] « Quand le stockage de données consommera plus d’énergie que le monde n’en produit », L’Usine nouvelle, 29/06/18.
[5] « To Make Self-Driving Cars Safe, We Also Need Better Roads and Infrastructure », 14/08/18.
[6] « Réinventer la mobilité urbaine et périurbaine à l’horizon 2030 », novembre 2017. Le Boston Consulting Group est une émanation du Forum économique mondial financé par 1.000 multinationales réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 3 milliards d’euros.
[7] « L’idéologie sociale de la bagnole », Le Sauvage, automne 1973.
[8] Blue Paper on Autonomous Cars, 2013.
[9] « Self-driving Cars : Will They Reduce Energy Use ? », University of Leeds, 2016 ; « Will Self-driving Cars Be Good or Bad for the Planet ? », geekwire.com, 25/02/16.
[10] Développement des véhicules autonomes : orientations stratégiques pour l’action publique, mai 2018.
La demande énergétique mondiale est sous-estimée, et c’est un vrai problème pour le #climat
▻https://theconversation.com/la-demande-energetique-mondiale-est-sous-estimee-et-cest-un-vrai-pr
Parfois appelé « paradoxe de Jevons », du nom du premier économiste à l’avoir étudié au milieu du XIXe siècle, l’effet rebond correspond à l’ensemble des mécanismes économiques et comportementaux qui annulent une partie, ou la totalité, des économies d’#énergie résultant des gains d’efficacité.
Par exemple, si les ingénieurs parviennent à diminuer de moitié la consommation d’essence nécessaire pour parcourir un kilomètre en voiture, les automobilistes peuvent dépenser deux fois moins d’argent pour parcourir la même distance, mais ils peuvent aussi parcourir deux fois plus de kilomètres avec le même budget ! L’histoire nous montre que c’est la seconde option qui a été suivie, en augmentant au passage le poids, le confort, la vitesse maximale et la puissance des voitures.
Ainsi, en abaissant le coût d’un service donné – s’éclairer, se déplacer, se chauffer, se nourrir, se divertir –, l’efficacité énergétique engendre un surcroît d’utilisation de ce service : on s’éclaire plus, on se déplace plus, on se chauffe, on se nourrit et on se divertit davantage grâce aux gains d’efficacité énergétique.
Mais disposer d’un éclairage ou d’une voiture plus économe peut aussi pousser les consommateurs à utiliser une partie de leurs revenus pour acheter autre chose que de l’électricité ou de l’essence : par exemple, un billet d’avion ou bien un nouveau smartphone. Il en va d’ailleurs de même pour les entreprises, qui peuvent allouer à de nouvelles activités les revenus épargnés grâce à l’efficacité énergétique.
À terme, ces changements de comportement peuvent modifier les prix et les incitations à investir dans telle ou telle infrastructure (le système routier plutôt que le système ferroviaire par exemple), et ainsi modifier encore un peu plus la consommation d’énergie.
L’ampleur des effets rebonds est difficile à quantifier, mais une tendance se dégage dans les connaissances que nous avons de ce phénomène. Dans une étude récente, nous avons montré avec mes collègues que les preuves d’effets rebonds très significatifs étaient de plus en plus nombreuses : plus de la moitié des économies d’énergie résultant d’une amélioration de l’efficacité énergétique semble ne jamais se concrétiser dans la réalité…
]]>La transition électrique : les doigts dans l’emprise - #DATAGUEULE 98 - YouTube
▻https://www.youtube.com/watch?v=XPt0ApGmfCc
#électricité
#transition_énergétique
#quota_co2_individuel avec #Mathilde_Szuba
#organisation_du_partage
#inégalités_sociales
Vinted, quand l’économie circulaire ne tourne pas rond, par Audrey Fisné (korii)
▻https://korii.slate.fr/biz/consommation-vinted-vetements-recyclage-ecologie-economie-circulaire-fas
Présentée comme un moyen de vider son armoire en donnant une seconde vie aux vêtements, la friperie en ligne encourage surtout à acheter toujours plus.
#critique #recyclage #consommation #greenwashing #vêtements #mode #effet_rebond
(ici depuis quelques semaines on tourne à fond avec Vinted, il faut avouer)
]]>LED Lighting Has Become a Global Threat to Public Health | Alternet
▻https://www.alternet.org/news-amp-politics/led-lighting-has-become-global-threat-public-health
The hyper-aggressive marketing of bright, white LED street lighting to cities and towns has advanced to a breathtaking level. The US Department of Energy (DoE) and a group of international partners have launched an effort called ‘Rise and Shine: Lighting the World with 10 Billion LED Bulbs’ in ‘a race to deploy 10 billion high-efficiency, high-quality and affordable lighting fixtures and bulbs (like LEDs) as quickly as possible’. Ten billion is more than the number of people on the planet.
In response to this relentless attack on night, the American Medical Association (AMA) stepped up and adopted an official policy statement in 2016. I was one of the co-authors of the AMA statement, in which my colleagues and I recommended reducing the brightness and blue content of the LED products being deployed by utilities around the country.
The reaction from the DoE and the Illuminating Engineering Society of North America (IES) was swift and highly critical of the AMA’s audacity, asserting that the AMA was not qualified to make any statements on lighting. But this reaction was disingenuous because without the AMA statement, the nationwide retrofit would have continued unabated without regard to the environment or human health.
Electric light can be a great benefit to people when used wisely. To get to the ‘used wisely’ part requires all the science happening now. But there must also be a desire for effective use of electric lighting on the part of government and the public. Recycling is now entrenched because children are being raised with new awareness. Water conservation has also become important; few people will leave the faucet running much longer than necessary. Yet some people think nothing of using more electricity than they actually need.
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LED technology is not the problem, per se. In fact, LED will probably be a large part of the solution because of its versatility. The issue in street lighting is that the particular products being pushed by utility companies and the DoE are very strong in the blue – and they don’t have to be. Different LED products can be marketed that are much more friendly to the environment and our circadian health. This is of paramount importance when lighting the inside of buildings where we live and work.
]]>Numérique : le grand gâchis énergétique
▻https://lejournal.cnrs.fr/articles/numerique-le-grand-gachis-energetique
Ordinateurs, data centers, réseaux… engloutissent près de 10 % de la consommation mondiale d’électricité. Et ce chiffre ne cesse d’augmenter. S’il n’est évidemment pas question de se passer des progrès apportés par le numérique, les scientifiques pointent un mode de fonctionnement peu optimisé et très énergivore.
]]>Quelles technologies pour une société durable ?
▻https://atterrissage.org/technologies-societe-durable-65514b474700
"Étant à la fois plus sophistiquées et plus efficaces, la plupart des technologies “vertes”qu’on nous vend sont en fait porteuses de coûts écologiques supérieurs aux technologies actuelles."
]]>Du mercure marin dans les lacs de montagne pyrénéens / Actualités scientifiques / Actualités / OMP - OMP
▻http://www.obs-mip.fr/actualites/actualites-scientifiques/mercure_poisson_pyrenees
Le mercure marin ayant pour origine la nourriture utilisée en pisciculture peut se retrouver dans les lacs de haute montagne alevinés en truites élevées en plaine. C’est que vient de publier une équipe pluridisciplinaire toulousaine (CNRS-Université de Toulouse) associée à un biogéochimiste de l’IPREM (CNRS-Université de Pau) dans la revue Scientific Report. Ces résultats s’appuient sur des traceurs isotopiques qui ont permis de reconstruire l’histoire écologique individuelle de chaque truite ainsi que les processus ayant conduit à l’intégration du mercure dans leurs tissus.
#mercure #truite #pyrenees #CNRS
Et #effet_rebond ?
Même pas besoin d’attendre la fonte du pergelisol…
]]>LED Bulbs Are Making Light Pollution Much Worse
▻https://news.nationalgeographic.com/2017/11/light-pollution-energy-LED-bulbs-spd
As people across the globe are switching to LED lights in an effort to save energy and money, they may be making another problem worse.
Light pollution has been a growing problem for decades, and the recent introduction of #LED (light emitting diode) bulbs has increased the amount of light coming from cities by a considerable amount.
A global study led by Christopher Kyba from the GFZ German Research Centre for Geoscience, the results of which were published in Science Advances, found that the amount of artificial light coming from Earth’s surface at night has increased in radiance and extent by 2 percent every year for the past four years—driven by the rapid adoption of bright LEDs and development.
]]>Study reveals that green incentives could actually be increasing #CO2 emissions
▻https://phys.org/news/2017-06-reveals-green-incentives-co2-emissions.html
Recently published in Canadian Public Policy, Irvine’s study compared the incentives for producing EVs [electric vehicles] that are found in the Corporate Average Fuel Economy (CAFE) standards, North America’s fuel-efficiency regulations, with new EV subsidy policies in Ontario, Quebec and British Columbia.
He found that, while the subsidies encourage the production of more EVs, they undermine the efficiency requirements of existing incentives for conventional vehicles. This results in a zero or negative near-term GHG benefit.
“Sometimes you have more than one policy aimed at a particular goal, and usually those policies are complementary,” Irvine notes. “But in this case, they work at cross purposes.”
]]>Revue Projet » Plus vite vers l’#autolimitation ? Contre le négationnisme accélérationniste
▻http://www.revue-projet.com/articles/2016-11-arnsperger-plus-vite-vers-l-autolimitation-contre-le-negationn
Chaque fois que, grâce à une avancée technologique, nous pourrions ralentir, nous accélérons. Cela s’appelle l’effet rebond. Celui-ci signifie qu’un progrès en termes d’efficience à l’unité se traduit souvent par un accroissement du nombre d’unités. Exemple paradigmatique : plus les #technologies de l’information promettent une #libération du temps grâce au raccourcissement des tâches, plus nous accroissons le nombre de tâches à faire en un temps donné. On n’a jamais été aussi débordé et encombré qu’après des décennies de « #progrès » dans la #productivité et l’efficacité[1] ! Qu’est-ce qui, en nous, crée cet appel d’air qui fait qu’une #économie de temps ou de ressources ne conduit quasiment jamais à un #désencombrement ? Pourquoi les #ressources, le temps ou l’espace libérés grâce à une rationalisation semblent-ils devoir être consacrés rapidement à de nouveaux usages encore inédits, engendrant autant sinon davantage de surcharge qu’avant ?
Historiquement, aucun progrès technologique n’a jamais été mis à profit pour réduire la #consommation totale de ressources, d’espace ou de temps. Les avancées en efficacité ont invariablement servi, ou à permettre à une population donnée une consommation par tête plus élevée ou à rendre un niveau de consommation donné accessible à une population plus importante – et, très souvent, les deux à la fois. Finalement, le progrès technique a principalement servi à extraire, épuiser, occuper et remplir plus rapidement qu’avant nos ressources, nos espaces et nos jours.
]]>No Parking Here | Mother Jones
▻http://www.motherjones.com/environment/2016/01/future-parking-self-driving-cars
You’ve heard about how robocars are going to upend the economy. But have you thought about what they will do to urban space?
grand article de prospective sur la #voiture_autopilotée, avec une partie très verte sur les aspects bénéfiques (fin de la bagnole, prise en mains possible des Uber and co par les municipalités, etc), et une partie plus sombre sur l’#effet_rebond
]]>Germany had so much renewable energy on Sunday that it had to pay people to use electricity — Quartz
▻http://qz.com/680661/germany-had-so-much-renewable-energy-on-sunday-that-it-had-to-pay-people-to-use-
Au Canada, une société veut capturer le CO2 pour en faire du combustible
▻http://www.lemonde.fr/climat/article/2016/04/27/au-canada-une-societe-veut-capturer-le-co2-pour-en-faire-du-combustible_4909
L’air semble si pur sur la route côtière, sinueuse, qui mène de North-Vancouver à Whistler, en Colombie-Britannique. A mi-chemin, le village de Squamish est niché au fond d’une large baie, encadrée de sommets enneigés. Passé le yacht-club, un chemin se faufile entre le terrain d’une compagnie forestière et le terminal portuaire. Carbon Engineering a posé ses pénates juste avant la plage : le hangar et les quelques installations extérieures de son unité pilote réussissent déjà, après moins d’un an, à retirer de l’air ambiant 1 tonne de CO2 par jour, l’équivalent d’un vol Paris-New York aller-retour pour un passager.
Plus de 90 millions de tonnes de CO2 sont émises chaque jour dans le monde. La petite société de Calgary (Alberta), dont le projet a été financé – entre autres – par Bill Gates, figure parmi les onze finalistes du prix Virgin Earth, récompensant les meilleures solutions d’élimination des gaz à effet de serre. Elle a de grandes ambitions : « aspirer » directement de l’atmosphère, d’ici à 2020, 1 million de tonnes de CO2 par an et le recycler pour produire 400 millions de litres de carburant synthétique, principalement pour le transport lourd (avions, camions, camionnettes…) avec de bons revenus à la clé, incluant la vente de crédits carbone.
« La machine du progrès est en marche »
Dans l’éventail des mesures de lutte contre les changements climatiques, celle-ci aurait l’avantage d’être facile à mettre en place, n’importe où, à grande échelle et à coûts raisonnables, affirme Geoffrey Holmes. Le directeur du développement de Carbon Engineering fait le constat qu’il sera « encore pour longtemps difficile de contrôler à la source les émissions de gaz à effet de serre qui ne proviennent pas de grandes industries polluantes mais du transport, de l’agriculture... » Autant, ajoute-il, capter ce carbone dans l’air, mais sans l’emprisonner sous terre, comme le font les unités de captage de carbone existantes.
De nombreux scientifiques sont aussi convaincus que le retrait massif de CO2 dans l’atmosphère sera nécessaire. Ce que fait Carbon Engineering est « un premier pas démontrant que la machine du progrès est en marche », estime Klaus Lackner, directeur du Center for Negative Carbon Emissions de l’université d’Arizona. Et Alan Robock, professeur en climatologie à l’université Rutgers du New Jersey, voit d’un bon œil le projet canadien : « C’est l’une des premières tentatives pour capter le carbone dans l’air et l’utiliser pour faire un nouveau produit plutôt que l’enfouir. J’espère que de tels projets se développeront à grande échelle », déclare-t-il, tout en craignant que les coûts actuels, élevés, refrènent les ardeurs. Expert de l’atmosphère à la Carnegie Institution for Science de Stanford, Ken Caldeira s’interroge aussi sur la « viabilité commerciale du projet, expérimental pour l’instant ».
Carbon Engineering a, en tout cas, déjà commencé à recycler le CO2 capté pour produire un carburant synthétique. Elle n’a pour l’heure que deux concurrents (le californien Global Thermostat et le suisse Climeworks) mais affirme « avoir une meilleure technologie ».
Dans la cour de l’unité-pilote, qui a coûté 7 millions d’euros, trône la pièce majeure du système. Le contacteur est une boîte de 4 mètres de côté, dont 2 mètres d’entrées d’air, avec un gros ventilateur au-dessus. « Son design est celui d’une tour de refroidissement », souligne l’ingénieur chimiste Kevin Nold. Ici s’arrête la comparaison : au lieu d’eau chaude, le système utilise une solution d’hydroxyde de sodium ou potassium qui absorbe les trois quarts du dioxyde de carbone aspiré. Son prototype a été développé par David Keith, professeur de physique à l’université de Calgary qui a créé l’entreprise. Aujourd’hui enseignant à Harvard, il a été sacré « héros de l’environnement » par le magazine Time pour ses travaux sur les changements climatiques.
Objectif : capter 100 000 tonnes de CO2 par an
Du contacteur, le gaz carbonique est transféré dans le hangar adjacent pour être soumis à différentes réactions chimiques. A l’état de solide, il forme des boulettes beiges, comme de gros grains de sable. Avec 1 tonne de CO2 capté, on obtient 2 tonnes de boulettes. L’idée est de
valoriser le produit. « L’unité-pilote a démontré qu’on peut capter le carbone, puis en chauffant les boulettes à 900 degrés Celsius, obtenir par réaction avec de l’hydrogène un combustible synthétique », note M. Holmes.
La société a déjà récolté 7 millions d’euros d’investissements privés et autant de subventions publiques. Fin 2016, elle prévoit de se doter de son unité de production de carburant synthétique. « Le plan est de sortir un baril par jour avant d’entamer la vraie phase commerciale, souligne M. Holmes. Dès 2018, nous aurons une usine de captage de carbone et de recyclage en carburant. » Objectif : capter 100 000 tonnes de CO2 par an et produire 40 millions de litres de carburant pouvant alimenter en essence 25 000 véhicules par an. Puis multiplier par dix les volumes captés et le carburant produit.
Sa mise en marché rapporterait 28 millions d’euros par an, à 1 dollar le litre de carburant. Sans compter les revenus tirés de la vente de crédits carbone. A 84 euros la tonne, 100 000 tonnes de CO2 retirées de
l’atmosphère donneraient droit à 8,4 millions d’euros. « A terme, on pourra capturer dix fois plus de CO2 avec une seule unité, estime M. Holmes. Imaginez si l’on commence à en installer partout sur
la planète ! »
]]>American Cities Are Nowhere Near Ready for Self-Driving Cars | WIRED
▻http://www.wired.com/2016/04/american-cities-nowhere-near-ready-self-driving-cars
vehicle ownership and usage patterns will change, once we’re able to summon an autonomous car through an app and then shoo it away once it delivers us at our destination. Who’s going to own and operate those cars, and what will they do when not serving their owners? Park in the ‘burbs? Infinite-Uber-loop?
It’s not an easy task, particularly because the technology is unprecedented and developing quickly. Researchers don’t even know yet, for instance, what autonomous cars will do to traffic volume. Marshall says that can swing either way.
]]>Compteurs intelligents, ondes dangereuses et électrophobie
▻http://lepharmachien.com/ondes
#onde_danger_électrophobie_maladie_santé_téléphone_antenne
La plus large autoroute du monde est déjà bouchée - Rue89 - L’Obs
▻http://rue89.nouvelobs.com/2016/01/06/plus-large-autoroute-monde-est-deja-bouchee-262729
"Quand on construit de nouvelles routes, on incite plus de gens à prendre leur voiture et les bouchons augmentent. Au Texas, la Katy Freeway, dotée de 26 voies, confirme ce paradoxe."(Permalink)
]]>Avons-nous besoin d’une vitesse limitée sur l’internet ?
▻http://www.internetactu.net/2015/12/01/avons-nous-besoin-dune-vitesse-limitee-sur-linternet
Internet est-il trop centralisé ? Sommes-nous au bord de la congestion du réseau des réseaux ?… Ces alarmes reviennent régulièrement. En mai dernier, Martin Untersinger pour Le Monde revenait sur la crise de capacité (capacity crunch) mise en avant par la Royal Society britannique, l’équivalent de notre Académie des sciences. Pour Andrew Ellis, de l’université de Birmingham, les innovations n’arriveront…
#écologie #biens_communs #communauté #empowerment #innovation_ascendante #innovation_sociale #mobilité #pays_en_développement #politiques_publiques #transitions #Usages
]]>Sauvez la planète, tuez un lolcat - Les Inrocks
▻http://alireailleurs.tumblr.com/post/128764832926
L’informatique et l’audiovisuel représentent un quart de la facture d’électricité d’un foyer français, soit deux fois plus que l’éclairage, rapportent les Inrocks. Si on en croit une présentation (.pdf) récente de Françoise Berthoud (voir également celle-ci .pdf) du groupement des ingénieurs et chercheurs pour réduire les impacts écologiques et sociétaux des TIC (EcoInfo), le numérique serait responsable de 2 à 5% des émissions de carbone dans le monde (plus que l’aviation civile) et consommerait 10% de la production mondiale d’électricité (en croissance de 7% par an). Derrière quelques éco-gestes qui vont à rebours de la fluidité de nos pratiques numériques, sourd une question de fond sur notre rapport à la connexion : pourquoi est-il devenu si simple de dépenser autant d’énergie ?
]]>Le comportement des habitants est inadapté aux écoquartiers - Actualité Weka
▻http://www.weka.fr/actualite/developpement-durable/article/comportement-habitants-inadapte-aux-ecoquartiers
Ainsi, les locataires du quartier de Bonne à Grenoble n’utilisent pas les coupeurs de veille de la télévision et du lecteur de DVD, de crainte d’éteindre involontairement leur ordinateur ou internet. Ou bien ils les transforment en interrupteurs : pour une lampe d’appoint, afin de ne pas devoir se baisser pour l’éclairer, ou pour allumer la guirlande de Noël.
Le revêtement de sol écologique en marmoleum des appartements s’entretient avec très peu d’eau et sans détergent. Pourtant, la majorité des foyers le lessivent avec des produits ménagers, ce qui dégrade les sols. Les produits de nettoyage provoquent une réaction chimique qui émet une odeur spécifique, perçue négativement. Pour l’éviter, ils utilisent encore davantage de produit ménager (jusqu’à cinq fois plus), ou placent des diffuseurs électriques de parfum dans leur salon. L’innovation technique devient alors donc contre-productive, à la fois sur les plans économique et écologique.
]]>La découverte d’une particule cousine du boson de Higgs pourrait rendre nos ordinateurs 3000 fois plus puissants
▻http://www.huffingtonpost.fr/2015/07/17/decouverte-particule-fermion-weyl-ordinateurs-puissants_n_7817072.htm
Elle existait théoriquement depuis 85 ans mais personne ne l’avait jamais observée. On ne parle pas ici d’un quelconque yéti ou monstre du Loch Ness, mais d’une « particule élémentaire », le fermion de Weyl. En dehors de la prouesse scientifique, cette découverte pourrait augmenter drastiquement... la puissance de nos ordinateurs et smartphones.
C’est une équipe de l’université de Princeton qui a réussi à observer cette particule en laboratoire, pour la première fois. Pourtant, le physicien Hermann Weyl avait prédit son existence dès 1929, via des calculs mathématiques. Un peu comme pour le Boson de Higgs. À l’instar des bosons, les fermions sont les composants élémentaires de la matière.
Dans leur article publié dans le journal Science, les chercheurs expliquent avoir pu observer cette particule grâce à un cristal bien particulier, composé de tantale et d’arsenic.
Mais qu’est-ce qui rend cette particule si unique ? Il y a plusieurs différences très techniques, mais c’est surtout son absence de masse qui interpelle. A l’inverse de son cousin l’électron, le fermion de Weyl n’est pas simplement léger : il ne pèse rien, tout simplement.
C’est un gros avantage par rapport à l’électron, utilisé comme « moyen de transport » des données dans toute l’électronique moderne. Car celui-ci, à cause de son poids, peut se perdre s’il trouve un obstacle sur sa route. Mais dans ce cristal bien particulier, les fermions de Weyl ne se perdent jamais. « C’est comme s’ils avaient un système de GPS et pouvaient voyager sans jamais se disperser », précise Zahid Hasan, qui a dirigé les recherches.
De plus, cette particule ne génère pas de chaleur. L’électron si. Or, la chaleur est une des limites principales de nos ordinateurs. Pour le chercheur, « ces deux caractéristiques pourraient être une aubaine pour le futur de l’électronique, notamment dans le développement d’ordinateurs quantiques », des ordinateurs plus de 3600 fois plus puissants que nos classiques PC.
]]>Dans son ouvrage “Je crise climatique”, la journaliste de Mediapart Jade Lindgaard explore notre aveuglement face à l’impact de nos « vies fossiles » sur l’environnement : « Un jour, je me suis sentie égoïste ».
Je ne crois pas du tout à l’idée d’une « conversion » à l’écologie, cela n’a rien à voir avec la révélation religieuse. On devient écolo par couches de lectures, de conversations, de chocs face à des destructions scandaleuses, d’actions de résistance. C’est un processus intellectuel et affectif.
▻http://www.regards.fr/web/jade-lindgaard-sur-l-ecologie-un,7910
]]>« Internet, la pollution cachée » de Coline Tison et Laurent Lichtenstein
▻http://www.editionsmontparnasse.fr/presse/communiques/internet_la_pollution_cachee
Si internet était un pays, il serait le cinquième consommateur mondial d’électricité. Entre 1990 et 2003, notre monde virtuel a produit cinq millions de giga-octets de données. En 2011, il fallait 48 heures pour générer cette même quantité. En 2013, il faut seulement dix minutes…
Alors qu’on ne cesse de s’émerveiller devant les supposés bénéfices en matière d’écologie de ce monde virtuel (moins de papier, de supports physiques), quels sont les coûts réels sur notre environnement du réseau mondial, qui ne cesse de croitre de façon exponentielle ? Et quelles solutions existent pour une consommation plus responsable ?
]]>L’écologie à l’envers ou comment ne pas voir plus loin que le bout de son nez. A moins que ça ne soit juste un coup de pub pour vendre leur camelote ?
▻http://www.courrierinternational.com/article/2014/12/03/une-entreprise-sans-papier-jusque-dans-les-toilettes
(Sinon, je me disais à part moi que je serais incapable de travailler sans pouvoir prendre des notes, gribouiller pendant les réunions, faire ma liste de courses à la pause... je me sentirais totalement bridée sans possibilité d’écrire. Et que tout ça ressemble à une sorte de dictature.
Le papier devenant clandestin, le stylo une arme de résistance... Il y aurait de quoi construire une histoire, là. Y a-t-il un romancier dans la salle ?)
« La Troisième Révolution » de Rifkin n’aura pas lieu - Libération
►http://www.liberation.fr/terre/2014/10/21/la-troisieme-revolution-de-rifkin-n-aura-pas-lieu_1126521
L’idée de Troisième Révolution industrielle part d’un constat apparemment juste : ce sont les lois de l’#énergie qui gouvernent l’activité économique, or la crise actuelle marque l’essoufflement des trajectoires énergétiques du passé. L’#énergie_fossile et les terres rares qui ont fait le succès économique de notre civilisation s’épuisent. La dette entropique, issue de l’activité économique passée, s’accumule beaucoup plus rapidement que la #biosphère n’est capable de l’absorber. « Cette situation grave nous force à réévaluer fondamentalement les postulats qui ont guidé notre conception de la productivité. Désormais, il faudra mesurer celle-ci d’une façon qui prendra en compte à la fois l’efficacité thermodynamique et les conséquences entropiques », souligne Rifkin. Ce constat est connu et accepté, c’est lorsqu’il livre ses solutions que le prospectiviste états-unien devient un habile prestidigitateur, voire un dangereux prophète de l’abîme.
Comme la Première Révolution industrielle, qui serait née au XIXe siècle de la machine à vapeur et de l’imprimerie, ou la Deuxième, qui aurait vu au XXe siècle la convergence du moteur à combustion avec la communication électrique, la Troisième Révolution industrielle devrait surgir naturellement de la « jonction de la communication par Internet et des #énergies_renouvelables », nous explique Rifkin. Elle sera arrimée sur une série de technologies plus ou moins futuristes comme l’hydrogène et les imprimantes 3 D qui doivent permettre de transformer chaque immeuble en usine et en microcentrale, mais aussi sur l’utilisation optimale des énergies renouvelables grâce à des « réseaux intelligents ».
Pourtant, cette prospective, qui réjouit les gouvernements et les dirigeants des grandes entreprises, n’est qu’une fable, pire elle nous enferme dans des impasses en continuant de croire que les solutions du passé résoudront les problèmes du présent. La « révolution industrielle » fonctionne, d’abord, comme un mythe, elle est un élément de la #propagande ordinaire qui cherche à adapter les vieilles lunes industrialistes à l’heure de l’#écologie. A l’inverse, nous annonçons que la Troisième Révolution industrielle n’aura pas lieu ! D’ailleurs, les deux premières, qui sont censées l’avoir précédée, n’ont pas eu lieu, non plus. L’expression révolution industrielle a été forgée vers 1830 par des économistes marqués par le souvenir de la Révolution de 1789 pour décrire les mutations de l’économie anglaise, mais c’est d’emblée un mythe qui insiste sur le rôle déterminant des techniques (la vapeur), le « génie » de quelques inventeurs (James Watt) et la rapidité du processus. Tous les travaux historiques ont montré depuis qu’il ne s’agissait pas d’une révolution, que le processus fut au contraire lent et graduel, très variable, que la machine à vapeur n’occupa pendant longtemps qu’un rôle très secondaire et marginal.
La thèse de la Troisième Révolution industrielle et tous ceux qui vantent le capitalisme numérique restent enfermés dans une vision simpliste des technologies et de leurs effets. Ils oublient de penser les rapports de pouvoir, les #inégalités sociales, les modes de fonctionnement de ces « macrosystèmes » comme les enjeux de l’autonomie des techniques et des techno-sciences, sans parler de la finitude des ressources et de l’ampleur des ravages écologiques réels de ce #capitalisme soi-disant immatériel. Malgré la fausseté et le simplisme de son analyse, il n’est pas surprenant que tout le monde célèbre Rifkin et ses prophéties. Grâce à son rêve technologique, il n’est plus nécessaire de penser aux impasses de notre trajectoire, à nos vrais besoins, il suffit de s’en remettre aux grandes entreprises, aux experts et aux entrepreneurs high-tech de toutes sortes qui vont nous offrir les solutions techniques pour sortir de l’impasse.
Outre que ce projet intellectuel est largement illusoire, il est aussi antidémocratique car il s’appuie sur les experts et les seuls décideurs en laissant de côté les populations invitées à se soumettre, à accepter avec reconnaissance le monde ainsi vanté dans les médias. C’est un des paradoxes de cette Troisième Révolution industrielle : censée promouvoir un pouvoir « latéral », décentralisé et coopératif, elle fait appel à des forces hautement capitalistiques. Censée réduire les consommations d’énergie, elle repose sur des systèmes numériques hautement sophistiqués, virtuellement centralisés et dévorateurs de métaux rares, via des serveurs géants actionnés par une poignée d’entreprises mondiales qui récoltent au passage des données personnelles sur les heureux utilisateurs. Censée reposer sur la généralisation des énergies renouvelables, elle ne calcule ni la matière ni l’énergie nécessaires pour édifier ces machines. Cette nouvelle utopie technicienne est #hors-sol et invente un nouveau mythe qui rejoint celui de la #transition énergétique, conciliant l’inconciliable : croissance verte autoproclamée et pénurie de matière, entropie et expansion miraculeuse des énergies, liberté individuelle et société de #contrôle.
Mais peut-être est-ce le secret de l’annonce répétée de la Troisième Révolution industrielle : éviter les remises en cause, résorber les contestations qui s’élèvent en renouvelant l’utopie des technologies salvatrices qui résoudront naturellement tous les problèmes. Le succès du rêve de Rifkin vient, en définitive, de son aspect rassurant, de ce qu’il nous berce d’illusions, il est le visage intellectuel de la technocratie écologique en gestation. Il correspond au désarroi d’une immense majorité de nos contemporains qui attendent des techniciens qu’ils façonnent le nouveau monde, clés en main, en les dotant toujours plus en smartphones et en écrans plats. Cette nouvelle #servitude volontaire vient peut-être de ce que nous sommes toujours plus avides de confort et aussi toujours davantage privés du goût de la vraie liberté : celle dont il est possible de jouir sans la moindre prothèse et sans le moindre risque d’addiction.
Dominique BOURG Université de Lausanne,
Alain GRAS Socio-anthropologue des techniques, Paris-I,
Hervé KEMPF Rédacteur en chef de Reporterre,
Noël MAMÈRE Député de Gironde,
Joël DECARSIN Membre fondateur de Technologos ,
Agnès SINAÏ Fondatrice de l’Institut Momentum sur l’anthropocène,
François JARRIGE Historien,
Frédérick LEMARCHAND Socio-anthropologue,
Jean-François HÉROUARD Maire-adjoint à l’aménagement durable de Cognac Hélène TORDJMAN Maître de conférence en économie
#fausses_solutions #système_technicien #administration_du_désastre #effet_rebond #contre-productivité
]]>La reconstruction de la couche d’ozone est en bonne voie
▻http://www.tdg.ch/monde/reconstruction-couche-ozone-bonne/story/16464142
Le scientifique avertit en même temps : « Ces gains pour le #climat risquent d’être remis en cause par l’utilisation des produits de substitution ».
Effets nuisibles des substituts
Le rapport publié par l’OMM et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) affirme que l’augmentation rapide de certains produits de remplacement risque en effet d’aboutir à des effets climatiques dommageables.
Ces substituts, les hydrofluorocarbones (HFC), ne nuisent plus à la couche d’ozone. Mais beaucoup d’entre eux sont de puissants gaz à effet de serre. Ils représentent actuellement environ 0,5 gigatonne d’émissions équivalent CO2 par an, lesquelles progressent à un rythme d’environ 7% par an.
Si elles ne sont pas maîtrisées, ces émissions devraient contribuer très sensiblement aux changements climatiques dans les prochaines décennies. Le remplacement de la combinaison actuelle de HFC à fort potentiel de réchauffement de la planète par des composés de remplacement ou des technologies de conception nouvelle permettrait de limiter ce risque, affirme le rapport de l’ONU.
]]>L’impression 3D va-t-elle changer le monde ? - New York Times
▻http://alireailleurs.tumblr.com/post/96438425664
Le New York Times a accueilli un autre débat intéressant cet été : les imprimantes 3D vont-elles changer le monde ? Au-delà des avis techno-béats habituels, quelques critiques intéressantes méritent l’attention. Comme celle de Nick Allen le fondateur de 3D Print UK, qui rappelle que l’impression additive est plus lente et plus coûteuse que la fabrication soustractive ou la fabrication par moulage. La qualité de finition aura toujours du mal a concurrencer celle des produits manufacturés. L’impression 3D permet surtout de faire des articles qui sont aujourd’hui très bon marché quand ils sont produits par la production de masse et en ce sens, elle n’est pas près de devenir son rival. Comparons avec l’impression papier, rappelle encore Nick Allen. Si tout le monde à une imprimante à domicile, qui y imprime son (...)
]]>Le Jardin de Babylone - Bernard Charbonneau (Encyclopédie des nuisances, 2002)
►http://biosphere.ouvaton.org/de-1182-a-1999/1780-1969-le-jardin-de-babylone-de-bernard-charbonneau-encycloped
Texte écrit en 1969, extrêmement visionnaire et complet
« La #nature est à la fois la mère qui nous a engendrés, et la fille que nous avons conçue. A l’origine, il n’y avait pas encore de nature. L’homme ne s’était pas encore distingué d’elle pour la considérer. Individus et société étaient englobés dans le #cosmos. C’est en Judée que naquit la nature, avec la Création : Jahvé a profané le cosmos et l’homme peut y porter la main. Même provisoirement écrasée, la révolte de la liberté humaine était à tout jamais déchaînée. Alors grandirent parallèlement la maîtrise et le #sentiment_de_la_nature. La science pénétra le mécanisme du cosmos, et ainsi la #technique permit de la transformer. Le sentiment de la nature apparaît là où le lien avec le cosmos est rompu, quand la terre se couvre de maisons et le ciel de fumées ; là où est l’#industrie, ou bien l’#Etat. La #campagne s’urbanise, et l’Europe devient une seule banlieue. Mais quand la nature vient à disparaître, c’est l’homme qui retourne au chaos.
1/5) Reconstruction de la nature, fin de la nature
L’intervention puissante et aveugle de l’homme risque de rompre l’équilibre fragile dont l’homme est issu. Le souci de la #productivité s’attache trop au présent, pas assez à l’avenir ; alors vient un jour où le #rendement baisse. Si la production continue d’augmenter indéfiniment, alors se posera un autre problème, celui de l’élimination des déchets. Trop souvent, au constat de l’épuisement du milieu naturel, les fidèles du progrès opposent un acte de foi : « On trouvera bien un moyen. » Or il y a de fortes chances que nous soyons obligés de reconstituer à grand frais les biens qui nous étaient fournis par la nature ; et ceci au prix de discipline autant que d’efforts. L’homme naît de la nature comme au sein d’une mère. Là où elle disparaît, la société moderne est obligée de fabriquer une surnature, l’homme devra réempoissonner l’océan comme il empoissonne un étang. Mais alors l’homme doit imposer à l’homme toute la rigueur de l’ordre que le Créateur s’est imposé à lui-même. En substituant dans cette recréation l’inhumanité d’une police totalitaire à celle d’une nature totale.
Si l’homme dépasse la nature, il en est aussi le fruit. Aussi voit-on se développer dans les sociétés industrielles et urbaines un « sentiment » de nature qui reflète la gravité de la rupture avec le cosmos. Ainsi au siècle de l’artifice, nous avons la passion de cette nature que nous détruisons. Le sentiment de la nature est à la fois profond et extérieur à la vie des individus ; il se nourrit d’apparences, son domaine est celui de la peinture et du spectacle. Sauf exception, nous aimons la nature, mais nous craignons d’y vivre.
2/5) La fin des paysans
« Là où il existe, le #paysan est l’homme du pays, il est englobé dans la pulsation du cosmos. L’Eden terrestre n’est pas un don de Dieu, mais le fruit de la peine, moissonneurs des plaines courbés sur l’horizon. Au siècle de la division du travail le paysan est l’homme des cultures et des travaux multiples. Jusqu’en 1914, il fallait prendre la carriole à la gare pour gagner le village, et parfois du village c’est à pied qu’il fallait gagner l’encart. Jusqu’en 1945 l’industrie agricole n’existait vraiment qu’aux USA et dans quelques pays neufs. Maintenant des machines toujours plus puissantes ébranlent son univers. La campagne doit se dépeupler pour accueillir le peuple des tracteurs. Il n’y a plus de nature ni d’homme qui puisse tenir devant l’impitoyable tracé des raisons de l’Etat ou de la Production. Des lois déracinent les peuples comme le bulldozer les haies.
L’instruction primaire obligatoire fut une sorte de #colonisation bourgeoise de la campagne. En même temps qu’il apprenait à lire et à écrire, le jeune paysan devait désapprendre : sa langue et son folklore. Les instituteurs de la IIIe République participèrent d’autant plus à cette entreprise de colonisation qu’ils étaient fils de paysans, pour lesquels devenir bourgeois était une promotion sociale. On peut imaginer une évolution différente où l’école eût continué l’Eglise dans le village, s’insérant dans la nature et la tradition en leur ajoutant, avec l’instruction, la dimension de la conscience. Mais les manuels scolaires, qui se lamentaient de la « dépopulation » des campagnes, se mirent à déplorer leur surpopulation.
Le plan Monnet a déraciné les paysans que 1789 avait enracinés en leur donnant la terre. Comment des ingénieurs auraient-ils pu concevoir la campagne autrement que comme une industrie ? Dans cette optique, la campagne française était évidemment « sous-développée ». Le plan prévoyait le passage d’une agriculture de subsistance à une agriculture de marché qui intégrait le paysan dans le cycle de l’argent et de la machine. Le paysan vivait sur la propriété de polyculture familiale, maintenant il se spécialise. La monoculture le fait dépendre du marché. Désormais il lui faut acheter pour vendre, et vendre pour acheter, le superflu dont il commence à prendre l’habitude, et le nécessaire : les machines, les engrais, et même la nourriture. Les critères du plan furent exclusivement techniques : rendements à l’hectare, consommation d’énergie, possession d’une auto ou d’un téléphone. Certains facteurs ne furent pas pris en compte : la conservation des sols, la saveur des produits, l’espace, la pureté de l’air ou de l’eau. A plus forte raison certains facteurs humains comme le fait d’être son propre maître. La vie à la campagne comportait un relatif isolement, la participation à un groupe retreint mais aux liens solides ; et voici que l’organisation administrative et syndicale, la diffusion de l’instruction et de la presse, de la TV, absorbent les paysans dans la société globale.
La seconde révolution industrielle, celle des hydrocarbures et de la chimie, va s’imposer aux campagnes européennes. La machine va trop vite pour la pensée : son usage précède toujours la conscience de ses effets. La tronçonneuse ne laisse plus le temps de la réflexion comme la hache. Si on peut abattre un chêne en quelques secondes, il faut toujours un siècle pour le faire. Le tracteur n’est plus le monopole du très grand propriétaire, les produits chimiques diminuent le travail du paysan, mais comme il faut les payer, il faut d’autant plus travailler. La petite exploitation n’était pas rentable. Le progrès technique signifie la concentration, la mécanisation engendre la grande exploitation. Le ruisseau n’est plus que l’effluent d’un terrain saturé de chimie et il suffit de quelques pompes-canons pour le tarir. Qu’est devenue la vie secrète des vallons ? Il n’y a plus que l’eau morte des retenues collinaires. Le travail devient vraiment du travail, c’est-à-dire du travail d’usine. Avant peu, les paysans réclameront à leur tour le droit de passer leurs vacances à la campagne.
L’électrification et l’adduction d’eau multiplient les tâches en intégrant le paysan dans le système urbain. L’#aménagement_du_territoire, ou plutôt le déménagement, étendit ses méthodes à la campagne. La grande presse, et surtout la TV, achèvent d’entraîner la campagne dans le circuit des villes. Avant la dernière guerre, la ville gagnait dans la campagne, maintenant elle la submerge. C’est ainsi qu’à la France des paysages succède celle des terrains vagues. Et bientôt la France rurale ne sera plus que la banlieue de Paris. La campagne n’est plus qu’un élément d’une seule économie dont la ville est le quartier général. Le reste n’est plus que terrain industriel, aérodromes, autostrades, terrain de jeu pour les citadins. Partout pénètrent les autos, et avec elles les masses, les murs : la ville.
3/5) Le cancer de l’urbanisation
Les villes anciennes étaient beaucoup moins nombreuses et beaucoup plus petites que les nôtres. Elles étaient perdues dans la nature. En hiver, la nuit, les loups venaient flairer leurs portes, et à l’aube le chant des coqs résonnait dans leurs cours. Puis un jour, avec le progrès de l’industrie, elles explosèrent, devenant un chaos. Le signe le plus voyant de la montée du chaos urbain c’est la montée des ordures. Partout où la population s’accumule, inexorablement l’air s’épaissit d’arômes, l’eau se charge de débris. La rançon du robinet, c’est l’égout. Sans cesse nous nous lavons, ce n’est plus une cuvette qui mousse, mais la Seine.
Les villes sont une nébuleuse en expansion dont le rythme dépasse l’homme, une sorte de débâcle géologique, un raz de marée social, que la pensée ou l’action humaine n’arrive plus à dominer. Depuis 1960, il n’est plus question de limiter la croissance de Paris, mais de se préparer au Paris de vingt millions d’habitants dont les Champs-Élysées iront jusqu’au Havre. Les tentacules des nouveaux faubourgs évoquent irrésistiblement la prolifération d’un tissu cancéreux. La ville augmente parce qu’elle augmente, plus que jamais elle se définit comme une agglomération. La ville augmente parce que les hommes sont des êtres sociaux, heureux d’être nombreux et d’être ensemble. Il est bien évident qu’elle n’est pas le fruit d’un projet.
Les hommes se sont rassemblés dans les villes pour se soustraire aux forces de la nature. Ils n’y ont que trop bien réussi ; le citadin moderne tend à être complètement pris dans un milieu artificiel. Non seulement dans la foule, mais parce que tout ce qu’il atteint est fabriqué par l’homme, pour l’utilité humaine. Au milieu des maisons, les hommes ont amené de la terre, construit un décor. Les usagers des jardins publics sont trop nombreux : regardez, mais ne touchez pas. Les coûts de Mégalopolis grandissent encore plus vite que sa taille. Il faut faire venir plus d’énergie, plus d’eau. Il faut assurer le transport des vivants, se débarrasser des cadavres et autres résidus. Il boit une eau qui n’est plus que celle, « recyclée » de ses égouts, la ville en est réduite à boire sa propre urine. Je propose en plus d’estimer en francs le mètre carré ou le mètre cube d’air pur, comme le kilowatt. Le XIXe siècle avait ses bagnes industriels, le nôtre a l’enfer quotidien du transport. Mégalopolis ne peut être sauvée que par le sacrifice, chaque jour plus poussé, de ses libertés.
Après le style primitif, après l’ordre monarchique, le désordre de la période individualiste, la ruche monolithique d’une collectivité totalitaire. Si nous n’y prenons garde, en supposant un meilleur des mondes sans crise ni guerre, nous finirons dans une caverne climatisée, isolée dans ses propres résidus ; où nous aurons le nécessaire : la TV en couleur et en relief, et où il nous manquera seulement le superflu : l’air pur, l’eau claire et le silence. La ville pourrait bien devenir le lieu de l’inhumanité par excellence, une inhumanité sociale. Peut-être que si la science réussit à rendre l’individu aussi indifférencié qu’une goutte d’eau, la ville pourra grandir jusqu’à submerger la terre. Peut-être que le seul moyen de mettre un terme à la croissance inhumaine de certaines agglomérations est de laisser la pénurie atteindre un seuil qui, en manifestant avec éclat l’inconvénient d’y vivre, découragera les hommes d’y affluer.
Le citadin s’est libéré en s’isolant du cosmos ; mais c’est ainsi qu’il a perdu sa liberté. Aujourd’hui, pour être libre, prendre des vacances, c’est sortir de la ville.
4/5) Le tourisme, produit de l’industrie
Pour les primitifs et les paysans, rien n’est plus étranger que l’idée de voyager. Ceux qui ont traversé les pays ignorés du tourisme savent à quel point leurs habitants sont surpris de voir un homme qui se déplace pour son plaisir. A l’origine, l’homme ne change de lieu que contraint par une nécessité supérieure : pour fuir un ennemi, s’enrichir, ou obéir à l’ordre d’un dieu. Pour le Moyen Age, le voyageur, c’est le pèlerin ou le trafiquant. Le voyage généralisé apparaît lorsque les conditions économiques et sociales permettent à l’individu de rompre avec son milieu. Il naît avec la richesse, la sécurité des routes, la curiosité et l’ennui. Le premier touriste, ce fut peut-être l’empereur Hadrien. Au contraire, le goût des voyages décroît avec la misère et l’insécurité. Le temps des invasions n’est jamais celui du tourisme ; alors l’individu se cramponne au sol pour subsister. Comme autrefois, il n’est pas assez d’une existence pour connaître vraiment son canton, parce qu’il lui faut avancer pas à pas. Et le quitter pour un autre, c’est le perdre.
Le #tourisme commence au XVIIIe siècle, et d’Angleterre il gagne l’Europe. Le voyage n’est plus le fait d’une aristocratie, il devient celui d’une classe sociale tout entière : la bourgeoisie, et finalement les masses populaires. Pour un homme des villes, vivre physiquement et spirituellement, c’est retourner à la nature. Accablés de vêtements et d’artifices, nous nous étendons nus sur le sable. Ce sont les hommes de l’auto et de l’avion qui escaladent à pied les montagnes. La sympathie pour les sociétés indigènes aboutira tout au plus à un folklore pour touristes plaqué sur un abîme d’uniformité. On enfermera les derniers hommes sauvages, comme les derniers grands mammifères, dans des réserves soigneusement protégées, où ils joueront le rôle du primitif devant un public de civilisés. Le parc national n’est pas la nature, mais un parc, un produit de l’organisation sociale : le jardin public de la ville totale. C’est la terre entière qui devrait devenir un parc national ; tandis que la masse humaine irait vivre sous cloche dans quelque autre planète.
La nature reste l’indispensable superflu de la société industrielle. La nature est photogénique ; notre civilisation de l’image est portée à l’exploiter pour compenser la rationalité de son infrastructure mathématique. Les mass media diffusent quotidiennement les mythes de la Mer, de la Montagne ou de la Neige. Le touriste n’est qu’un voyeur pour lequel le voyage se réduit au monument ou au site classé. Partout l’artifice cherche à nous restituer la nature. Isolé de la nature dans son auto, le touriste considère d’un œil de plus en plus blasé le plat documentaire qui se déroule derrière le miroir. Admirer les glaciers à travers les vitres d’un palace n’empêche pas de se plaindre de la faiblesse du chauffage. Un touriste ne vit pas, il voyage ; à peine a-t-il mis pied à terre que le klaxon du car le rappelle à l’ordre ; le tourisme et la vraie vie ne se mélangent pas plus que l’huile et l’eau. Avec la société capitaliste, le tourisme est devenu une industrie lourde. L’agence de tourisme fabrique à la chaîne quelques produits standard, dont la valeur est cotée en bourse. Il n’y aura plus de nature dans la France de cent millions d’habitants, mais des autoroutes qui mèneront de l’usine à l’usine – chimique ou touristique.
L’auto, qui nous permet de nous déplacer aisément, par ailleurs nous enferme. Certains massifs de Pyrénées dépourvus de routes sont moins fréquentés qu’à l’époque de Russel et de Chausenque. Mais demain, le bulldozer permettra aux modernes centaures d’envahir partout la montagne, sans risque d’abîmer leurs délicats sabots de caoutchouc. Il faut du nouveau à l’individu moderne, n’en fût-il plus au monde. Le touriste change de lieu chaque fois plus vite – jusqu’au moment où le voyageur n’est plus qu’un passager affalé qui ronfle dans le fauteuil d’un avion lancé à mille à l’heure. Ce qui rend les voyages si faciles les rend inutiles. L’avion fait de Papeete un autre Nice, c’est-à-dire un autre Neuilly. Les temps sont proches où l’avion pour Honolulu n’aura pas plus de signification que le métro de midi. Tourisme ? Exactement un circuit fermé qui ramène le touriste exactement à son point de départ. A quoi bon l’auto qui permet de sortir de la ville, si elle nous mène au bord d’un autre égout ? Sur deux cents kilomètres de plage landaise, il n’est pas un feston de la frange des vagues qui ne soient ourlé par les perles noires du mazout. Et le soir, à la villa, le bain d’essence devient le rite complémentaire du bain de mer. On pouvait voir les bancs de perche évoluer dans les algues par trois mètres de fond dans l’étang de Biscarosse ; selon un rapport du Muséum il est aujourd’hui classé dans la quatrième catégorie, le maximum de pollution. La paix de l’hiver est rompue par les skieurs, le blanc des neiges, piétiné et balafré, n’est plus qu’un terrain vague maculé de débris et de traces. La montagne est mise à la portée des masses payantes. Mais est-elle encore la montagne ? Il n’y a plus de montagne ; il ne reste qu’un terrain de jeu. Le domaine du loisir étant celui de la liberté, pourquoi dépenser des milliards à couvrir les montagnes de téléphériques pour hisser le bétail humain sur les crêtes ? Aujourd’hui sites et monuments sont plus menacés par l’admiration des masses que par les ravages du temps. On voit venir le moment où les lieux les plus célèbres se reconnaîtront au fait que la visite en est interdite.
Rien n’empêche la société industrielle d’enfermer la momie de Thoreau dans la vitrine de la littérature bucolique. Si nous voulons retrouver la nature, nous devons d’abord apprendre que nous l’avons perdue.
5/5) Conclusion : échec et résurrection du sentiment de la nature
Il n’est pas de lieu plus artificiel que ceux où la nature est vendue. Si un jour elle est détruite, ce sera d’abord par les industries de la mer et de la montagne. Si un « aménagement du territoire » désintéressé et intelligent s’efforce d’empêcher le désastre, il ne pourra le faire qu’au prix d’une organisation raffinée et implacable. Or l’organisation est l’exacte antithèse de la nature. Le « sentiment de la nature » s’est laissé refouler dans le domaine du loisir, du superflu et du frivole. La révolte naturiste n’a engendré qu’une littérature et non une révolution. Le scoutisme n’a pas dépassé l’enfance.
Les passionnés de la nature sont à l’avant-garde de sa destruction : dans la mesure où leurs explorations préparent le tracé de l’autostrade, et où ensuite pour sauver la nature ils l’organisent. Ils écrivent un livre ou font des conférences pour convier l’univers à partager leur solitude : rien de tel qu’un navigateur solitaire pour rassembler les masses. L’amoureux du désert fonde une société pour la mise en valeur du Sahara. Cousteau, pour faire connaître le « monde du silence », tourna un film qui fit beaucoup de bruit. Le campeur passionné par les plages désertes fonde un village de toile. Ainsi, réaction contre l’organisation, le sentiment de la nature aboutit à l’organisation.
En réalité il n’y a probablement pas de solution au sein de la société industrielle telle qu’elle nous est donnée. L’organisation moderne nous assure le superflu en nous privant du nécessaire. En dehors de l’équilibre naturel dont nous sommes issus, nous n’avons qu’un autre avenir, un univers résolument artificiel, purement social. L’homme vivra de la substance de l’homme, dans une sorte d’univers souterrain. Si l’espèce humaine s’enfonçait ainsi dans les ténèbres, elle n’aurait fait qu’aboutir à la même impasse obscure que les insectes. A moins qu’on ne s’adapte pour grouiller comme des rats dans quelque grand collecteur. Que faire ?
La nature n’est pas une mère au sens sentimental du terme, elle est la Mère : l’origine de l’homme. L’homme doit péniblement se maintenir entre ces deux abîmes : la totalité cosmique et la totalité sociale ; et c’est ce terme même de nature qui lui indique où est son étroit chemin. Il faudra dominer l’industrie comme on a dominé la nature. Il nous faut réviser nos notions de nécessaire et de superflu. Il faut affronter le standard de vie, les investissements, les fusées et la bombe atomique pour choisir l’air pur. Ce n’est que si l’homme est capable de se dominer qu’il pourra continuer de dominer la terre. La solution suppose un renversement des valeurs. Il faut que la fin : la nature pour les hommes, commande les moyens : la science, l’industrie, l’Etat. Pour nous et surtout pour nos descendants, il n’y a pas d’autres voies qu’une véritable défense de la nature. Désormais toute entreprise devrait être envisagée en tenant compte de la totalité de l’équilibre qu’elle perturbe. Les hommes qui se voueraient à une telle révolution pourraient constituer une institution, indépendante des partis ou des Etats, consacrée à la défense de la nature. Elle se considérerait comme une sorte d’ordre, imposant à ses membres un certain style de vie, qui les aiderait à prendre leurs distances vis-à-vis de la société actuelle. Ils pratiqueraient une sorte d’objection de conscience. La merveille de Babylone est ce jardin terrestre qu’il nous faut maintenant défendre contre les puissances de mort.
#ruralité #paysannerie #urbain_diffus #banlieue_totale #administration_du_désastre #wilderness #écoumène #critique_techno #système_technicien #déracinement #effet_rebond #hors_sol #soleil_vert #contre-productivité
]]>Une passionnante histoire de la contestation des « progrès » techniques en Occident - Reporterre
▻http://www.reporterre.net/spip.php?article5966
Dans une synthèse passionnante, Techno-critiques. Du refus des machines à la contestation des technosciences, François Jarrige fait revivre la contestation des « progrès » techniques en Occident. De l’introduction des métiers à tisser à la lutte contre le nucléaire et les OGM, il brosse avec talent une tranche d’histoire mal connue, plaidant pour le droit à refuser les techniques.
Je retiens notamment cet extrait d’un discours de Karl Marx en 1856
Nous voyons que les machines douées du merveilleux pouvoir de réduire le travail humain et de le rendre fécond le font dépérir et s’exténuer. Les sources de richesse nouvellement découvertes se changent, par un étrange sortilège, en sources de détresse. Il semble que les triomphes de la technique s’achètent au prix de la déchéance morale. A mesure que l’humanité maîtrise la nature, l’homme semble devenir l’esclave de ses pareils ou de sa propre infamie.
Marx avait compris l’#effet_rebond de très bonne heure.
Si les soviétiques avaient retenu ce passage et avaient développé l’agriculture et l’industrie en conséquence, le cours de l’histoire mondiale en eût peut-être été changé.
Au lieu d’attendre leur effondrement pour développer des économies résilientes à base d’outils conviviaux (et ce uniquement à Cuba), ça se serait peut-être généralisé dès le départ en Europe et peut-être ailleurs.
La question de la défense se serait quand-même posée : des sociétés conviviales axées sur la résilience et l’usage soutenable des ressources seraient-elles en mesure de se défendre militairement face à des sociétés armées industriellement ?
#technocritique #critique_techno
Teen to government : Change your typeface, save millions - CNN.com
▻http://edition.cnn.com/2014/03/27/living/student-money-saving-typeface-garamond-schools
“Ink is two times more expensive than French perfume by volume,” (...)
So Suvir decided to focus his project on finding ways to cut down on the costly liquid.(...) Suvir figured out that by using #Garamond with its thinner strokes, his school district could reduce its ink consumption by 24%, and in turn save as much as $21,000 annually.
#typographie #écologie (et pour une fois, pas d’#effet_rebond à craindre ??)
]]>La #technique est-elle responsable de l’accélération du monde ? « InternetActu.net
►http://www.internetactu.net/2013/03/19/la-technique-est-elle-responsable-de-lacceleration-du-monde
Quand on allait à pied à son travail, à 5 km de chez soi, il fallait compter une heure. Maintenant que l’on prend nos voitures, nous pouvons faire ces 5 km en 10 minutes et en gagner potentiellement 50. Mais nous n’habitons plus à 5 km de notre travail, mais à 30 km, ce qui fait qu’on passe toujours une heure à nous déplacer… Dans ce cas, le taux de croissance est le même que le taux d’accélération : il faut le même temps pour faire un déplacement plus long. Et bien souvent, en fait, nous n’habitons plus à 30 km, mais à 60 km, ce qui fait qu’on a perdu une heure plutôt que gagner 50 minutes ! Ici, le taux de croissance est supérieur au taux d’accélération. Avant, admettons qu’il nous fallait une demi-heure pour rédiger 4 lettres. Mais aujourd’hui, en une demi-heure, nous traitons bien plus d’e-mails. Nous sommes devenus plus rapides, mais nous avons également plus d’interactions à gérer, et donc plus de #stress. “La pénurie de #temps n’est pas due au progrès technologique, mais au fait que la #croissance est plus importante que l’#accélération.”
]]>Non au techno-féodalisme !
▻http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2014/02/14/non-au-techno-feodalisme_4366485_3234.html
par Martin Wolf
Longtemps les plus riches ont vécu une vie oisive aux dépens des masses laborieuses. L’émergence des machines intelligentes permettra à un nombre infiniment plus grand de gens de mener une telle existence sans pour autant exploiter autrui.
Le puritanisme triomphant d’aujourd’hui est révulsé à la perspective d’une telle inactivité. Eh bien, dans ce cas, laissons les gens s’amuser « activement » ! Sinon, dans quel but aurions-nous réalisé l’accroissement considérable de la prospérité générale ?
Surtout, il faudra redistribuer revenus et richesses. Cela pourrait prendre la forme d’un revenu de base versé à tout adulte, auquel s’ajouterait un financement de périodes de formation à tout âge de la vie. Les fonds pourraient provenir de taxes sur les pratiques nocives (la pollution…) ou sur les locations (dont celles des terrains et, surtout, de la propriété intellectuelle).
Les droits de propriété sont une création sociale. Le fait que seule une minorité infime soit en mesure de profiter massivement des nouvelles technologies doit être remis en cause. L’Etat devrait ainsi recevoir automatiquement une part des revenus de la propriété intellectuelle qu’il protège.
]]>Pourquoi avons-nous besoin de nourriture modifiée génétiquement - Technology Review
▻http://www.technologyreview.com/featuredstory/522596/why-we-will-need-genetically-modified-foods
La Technology Review prend position pour la modification génétique de l’agriculture, seule solution pour nous adapter au changement climatique et nourrir la planète. Tags : internetactu internetactu2net fing
]]>L’Ademe publie un guide sur les bonnes pratiques écologiques en #informatique
▻http://www.bastamag.net/IMG/pdf/guide_ademe_tic_impacts.pdf
Vous pouvez limiter les impacts générés par votre utilisation des #TIC. Vos marges de manœuvre se situent à tous les niveaux : achat, usage, élimination, en jouant tout particulièrement sur les sources d’impacts identifiées dans le chapitre précédent.
]]>L’empreinte énergétique étonnament élevée de l’économie numérique - Time.com
▻http://science.time.com/2013/08/14/power-drain-the-digital-cloud-is-using-more-energy-than-you-think/?iid=sci-main-lead
L’économie numérique utiliserait un dixième de l’électricité mondiale... Et cela ne devrait pas baisser dans les années à venir, au contraire, explique Bryan Walsh pour le Time en pointant vers un rapport publié par Mark Mills président du Digital Power Group : ▻http://www.tech-pundit.com/wp-content/uploads/2013/07/Cloud_Begins_With_Coal.pdf?c761ac . Aussi incroyable que cela puisse paraître, votre iPhone utilise plus d’électricité que votre réfrigérateur ! Les TICs utilisent la même quantité (...)
]]>Fausse bonne idée :
Ecologie : Des ordinateurs pour chauffer les bureaux !
▻http://www.leblogdeco.fr/ecologie-des-ordinateurs-pour-chauffer-les-bureaux
– Et en été, t’en fais quoi de la chaleur ?
– Ben, tu chauffes l’eau de la piscine municipale ...
#usine_à_gaz
Un e-mail, ça coûte très cher à la planète | Rue89 Planète
▻http://www.rue89.com/rue89-planete/2013/01/28/un-e-mail-ca-coute-tres-cher-la-planete-239062
« Souvent, on parle de l’impact CO2, mais c’est l’arbre qui cache la forêt. La pression sur les ressources non renouvelables, notamment les métaux, devient insoutenable. »
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L’Ademe nous apprend aussi que « réduire de 10% l’envoi de courriels incluant systématiquement son responsable et un de ses collègues au sein d’une entreprise de 100 personnes permet un gain d’environ 1 tonne équivalent CO2 sur l’année (soit environ 1 aller-retour Paris/New-York) ». De quoi facilement réduire son empreinte carbone !
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