• Quand l’Eglise prônait le « grand effacement » de l’abbé Pierre
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/28/archives-sur-l-abbe-pierre-tout-cela-pourra-un-jour-ou-l-autre-etre-connu-qu


    L’abbé Pierre et Robert Buron, alors ministre des finances, à la première communauté Emmaüs, à Neuilly-Plaisance (Seine-Saint-Denis), en janvier 1954. AFP

    « Le Monde » a pu consulter les archives nationales de l’Eglise, à Issy-les-Moulineaux, et celles du diocèse de Grenoble, ouvertes jeudi. Des lettres y dévoilent la prise de conscience progressive, par la hiérarchie ecclésiale, de la « gravité » des faits reprochés au prêtre, et éclairent la trajectoire de celui qui, dès les années 1940, est décrit comme incontrôlable.
    Par Gaétan Supertino

    Que l’Eglise ait protégé des prêtres prédateurs, y compris à une période contemporaine, n’est plus à prouver. De l’affaire Preynat (prêtre lyonnais condamné pour agression sexuelle sur mineurs en 2020) à celle des frères Philippe (deux religieux dominicains accusés de multiples violences sexuelles) en passant par les révélations de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise, en 2021, les illustrations de l’omerta entretenue par l’Eglise catholique à propos des crimes sexuels commis par ses clercs ne manquent pas. Mais comment cette omerta s’est-elle concrètement déployée ? Avec quels acteurs ? Quelles méthodes ? Les archives de l’épiscopat français concernant Henri Grouès, dit l’abbé Pierre, ordonné prêtre en 1938, lèvent un pan du voile entourant ces questions.

    Après la publication par Emmaüs, le 6 septembre, d’un second rapport l’accusant de violences sexuelles (24 femmes, au total, témoignent de viols ou agressions, dont trois mineures à l’époque des faits), la Conférence des évêques de France (CEF) a ouvert, le 13 septembre, ses archives nationales, situées à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Elle y a mis à disposition des journalistes et des chercheurs un dossier, constitué par ses équipes d’archivistes, de documents – des courriers, pour la plupart – concernant le prêtre, décédé en 2007. Deux semaines plus tard, jeudi 26 septembre, cela a été au tour du diocèse de Grenoble, où Henri Grouès avait été incardiné prêtre, d’ouvrir les siennes : les archives du diocèse, mais aussi celles rattachées à l’évêque – la distinction a son importance, puisque les documents relatifs aux affaires sexuelles des clercs relèvent de la seconde catégorie.

    Ces différents documents, consultés par Le Monde, illustrent la prise de conscience progressive par la hiérarchie ecclésiale de la nécessité d’encadrer ce prêtre pas tout à fait comme les autres. Dès 1942, alors qu’Henri Grouès officiait comme auxiliaire (chargé, entre autres, de l’éducation religieuse) à l’orphelinat de La Côte-Saint-André, en Isère, un archiprêtre, alors chargé de le superviser, se plaint auprès de l’évêque de Grenoble, Alexandre Caillot, de son caractère « insaisissable et se dérobant à tout contrôle ». « Son zèle, sa piété et sa vertu sont indiscutables mais gâtés par un manque de bon sens, par l’imprudence et une grande vanité, car il se croit toujours appelé à des choses extraordinaires et grandioses. (…) Il est nécessaire qu’il parte au plus tôt », écrit le prêtre, qui menace de démissionner si Henri Grouès reste en poste, dans une lettre conservée à Grenoble.

    « Je lui ai demandé plusieurs fois d’être très très prudent », écrit encore le prêtre sans vraiment préciser, déplorant notamment que le futur fondateur d’Emmaüs se rende trop souvent à l’orphelinat hors des horaires de classe. « Il n’y a plus classe et il y passe le même temps, qu’y fait-il ? », interroge-t-il, avant d’allonger la liste de ses griefs : « Pour la paroisse, je lui ai confié le patronage des petits garçons et les enfants de chœur. Pour l’un et l’autre groupe, il lui a fallu des jeunes filles pour l’aider, qu’il engage évidemment sans m’avertir. (…) C’est un manque total de bon sens et de simplicité qui peut mener à toutes les aventures. »

    [...]

    .... Grouès devient ensuite soudainement une icône nationale, voire mondiale, à partir de son appel du 1er février 1954, lors duquel il alerte, sur les ondes de Radio Luxembourg, sur les drames du mal-logement.

    A cette date, l’épiscopat semble néanmoins regarder d’un bon œil l’action du prêtre quadragénaire, qui diffuse le message que l’Eglise se soucie encore des pauvres – la même année, le pape Pie XII condamnait le mouvement des prêtres ouvriers, suscitant un flot de critiques. « Notre rôle d’évêque est de vous laisser toute liberté pour votre action, qui atteint des milieux souvent éloignés de l’Eglise. Un patronage, qui cléricaliserait ou paraîtrait le faire, paralyserait sans doute auprès de beaucoup de gens votre action », lui écrit par exemple, le 29 mai 1954, l’archevêque de Cambrai (Nord).

    https://justpaste.it/bsksh

    #archives #Église #VSS #pauvres #prêtres_ouvriers

    • Abbé Pierre : d’Emmaüs au Parti communiste, les archives de l’Eglise suggèrent un secret gardé au-delà de sa propre sphère
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/28/abbe-pierre-d-emmaus-au-parti-communiste-les-archives-de-l-eglise-suggerent-

      Les archives de l’Eglise de France, que « Le Monde » a pu consulter, laissent entendre que différents acteurs étaient au courant de comportements déviants de la part du prêtre, même s’il est difficile de savoir lesquels.
      Par Claire Ané et Gaétan Supertino

      « Je réaffirme ici le travail de l’Eglise en France pour que la vérité soit faite sur les faits d’agressions et de violences sexuelles (…). J’appelle toutes les autres institutions et organisations à en faire autant. Nous devons cela aux personnes victimes », écrivait, le 16 septembre, le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Eric de Moulins-Beaufort, dans une tribune sur l’abbé Pierre publiée dans Le Monde. Quelques jours auparavant, il avait annoncé l’ouverture aux journalistes et aux chercheurs des archives épiscopales concernant le prêtre fondateur d’Emmaüs, aujourd’hui accusé de violences sexuelles.

      De fait, les documents (principalement des courriers envoyés ou reçus par des prélats), que Le Monde a consultés, témoignent d’une prise de conscience progressive, dès les années 1950, de comportements déviants de la part de l’abbé Pierre – même s’ils ne sont jamais vraiment qualifiés – ainsi que de la volonté de l’épiscopat français d’éviter à tout prix qu’ils ne soient révélés. Mais les archives suggèrent aussi que le secret était gardé dans un périmètre allant au-delà de la sphère ecclésiale.
      Sa « maladie », ses « nombreux accidents d’ordre moral » : « Tout cela préoccupait vivement les responsables d’Emmaüs, qui ne souhaitaient pas voir revenir le fondateur », écrit par exemple Jean-Marie Villot, alors secrétaire général de l’Assemblée des cardinaux et archevêques de France (ancêtre de la CEF), à l’archevêque de Besançon, en 1958, peu après l’internement de l’abbé Pierre dans une clinique psychiatrique en Suisse – internement décidé d’un commun accord avec Emmaüs.
      Que savaient précisément les responsables d’Emmaüs ? A quelle époque ? Les archives de l’Eglise ne nous le disent pas. Quant à celles d’Emmaüs, conservées aux Archives nationales du monde du travail à Roubaix (Nord), elles représentent environ 330 mètres linéaires, avec, d’une part, les archives personnelles de l’abbé Pierre et, de l’autre, celles de l’organisation, « qui ont été beaucoup moins explorées », selon Adrien Chaboche, délégué général d’Emmaüs International, légataire des deux fonds.

      « Un très gros ménage »

      « La documentation y est immense, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Et il y a des trous énormes, des mois entiers sont manquants », relate auprès du Monde l’historienne Axelle Brodiez-Dolino, qui les a consultées pour son ouvrage Emmaüs et l’abbé Pierre (Presses de Sciences Po, 2009). Elle soupçonne aujourd’hui les équipes du mouvement d’y avoir fait un « très gros ménage dans les années 1950 ; tout a été méthodiquement expurgé ». Des soupçons qu’Adrien Chaboche se dit incapable de confirmer ou d’infirmer.

      Le mouvement Emmaüs, lorsqu’il a rendu publiques, début septembre, de nouvelles accusations d’agressions sexuelles visant l’abbé Pierre, a annoncé la nomination prochaine d’une commission d’experts indépendants, chargée de faire la lumière sur les dysfonctionnements passés. Cette commission pourra accéder à l’intégralité des archives – y compris aux 4 % de documents sensibles ou intimes qui nécessitent un accord préalable d’Emmaüs International. « Nous nous engageons à communiquer tout document en lien avec les violences commises par l’abbé Pierre, sous réserve de la protection de la vie privée des personnes concernées, tout particulièrement des potentielles victimes », promet Adrien Chaboche.

      Côté politique, on savait, depuis la biographie de Sophie Doudet (L’Abbé Pierre, Gallimard, 2022), que le cardinal Maurice Feltin – alors archevêque de Paris – avait envoyé, en 1958, une lettre au ministre des anciens combattants, Edmond Michelet, afin de le convaincre de ne pas attribuer de décoration à l’abbé Pierre : « Laissez-moi vous assurer qu’à l’heure présente, cette distinction est fort inopportune, car l’intéressé est un grand malade, traité en Suisse, dans une clinique psychiatrique, et je pense qu’en raison de ces circonstances fort pénibles, il vaut mieux ne pas parler de cet abbé. »
      Les archives de l’Eglise apportent une nouvelle information troublante, puisqu’il est question, dans deux courriers de Jean-Marie Villot, d’un dossier constitué par le Parti communiste français (PCF). « Je ne voudrais pas avoir à me reprocher les conséquences d’un abandon de cette affaire alors que je sais par ailleurs de quelle gravité sont les faits qui pourraient revenir à la surface et sur lesquels le Parti communiste lui-même possède une ample documentation », écrit-il par exemple à l’évêque de Grenoble, en 1958.

      « Toutes les franges de la société »

      « Je ne connais, au sein du parti, personne de vivant ayant entendu parler de cette affaire », jure, pour sa part, Guillaume Roubaud-Quashie, historien et porte-parole du PCF, qui assure que l’ensemble des archives du bureau politique et du secrétariat général, les deux plus hautes instances, sont déjà en ligne et ne contiennent aucune référence aux violences sexuelles ni même à des relations sexuelles de l’abbé Pierre – une recherche avec les mots-clés « abbé Pierre » ou « Henri Grouès » ne donne rien. « Pourtant, même si un document a été supprimé, on en trouve toujours une mention quelque part dans ces archives. Et je peine à croire qu’un dossier aussi important ne soit pas remonté au bureau politique ou au secrétariat général », explique-t-il.

      Guillaume Roubaud-Quashie émet l’« hypothèse » que Roger #Garaudy (1913-2012), ancien responsable de la relation entre le parti et les religions et ami de l’abbé Pierre – ce dernier ira jusqu’à le soutenir, en 1996, malgré un tollé national, après ses propos niant l’existence des chambres à gaz –, ait emporté les éventuels documents avec lui, au moment de son éviction du PCF, en 1968.

      Quid des médias ? « Certains savaient, mais n’ont rien dit, car l’icône rendait davantage service sur son piédestal », écrivait Axelle Brodiez-Dolino, le 1er août, dans une tribune au Monde, reconnaissant, là encore, qu’il est difficile de savoir précisément ce qui était su. Les archives de l’Eglise nous montrent notamment un télex de 1958, provenant d’un responsable de La Maison de la bonne presse, alors éditeur, entre autres, du journal La Croix, demandant à des confrères danois, qui l’interrogent sur l’éviction de l’abbé Pierre de la direction d’Emmaüs, de faire preuve de « la plus grande prudence » sur ce sujet, et de ne pas « ébruiter la nouvelle ».

      « Il me semble que, pour la première fois, nous sommes face à quelqu’un qui appartenait à tous les milieux à la fois : l’Eglise, le milieu associatif, la politique, le “star système” médiatique… Au fur et à mesure de ce que nous découvrons à travers les archives, il apparaît que ce qui est en train de se jouer interpelle sans doute toutes les franges de la société », souligne Diane Pilotaz, responsable de la communication de la CEF, assurant que l’ouverture des archives n’est pas une manière pour l’Eglise de « se dédouaner ».

      « L’abbé Pierre était résistant dans le maquis, il a été élu député… Autant de milieux [l’armée et la politique] où les scandales étaient monnaie courante dans ces années 1940-1950. Nous étions à des années-lumière de #metoo et des interrogations sur le consentement, et pas uniquement au sein de l’Eglise », décrypte, quant à lui, l’historien André Paul. Qui précise néanmoins : « Même si le fait qu’il soit prêtre, donc censé représenter une certaine éthique morale, a certainement renforcé l’omerta. A l’époque, un prêtre n’allait pas en prison, c’était impensable, encore moins pour ce type d’affaire. »

  • The First French Revolution Happened During the Middle Ages - An interview with Justine Firnhaber-Baker
    https://jacobin.com/2024/09/jacquerie-france-revolt-middle-ages


    Etching of the Jacquerie in Beauvaisis, France, in May–June, 1358

    9.3.2024 Interview by Daniel Finn - Four centuries before the storming of the Bastille, the French peasantry rose up in a great revolt known as the Jacquerie. France’s ruling class drowned the revolt in blood and demonized all those who took part in it.

    If you think about the French revolutionary tradition, you’re most likely to picture the storming of the Bastille and the overthrow of the monarchy. But that wasn’t the first time there was a major uprising against the established order in France.

    In the second half of the fourteenth century, there was a popular revolt known as the Jacquerie, which terrified the French ruling class. They drowned the revolt in blood and set about demonizing the peasants who took part in it. It was only in the wake of a successful revolution four centuries later that historians began taking a fresh look at the Jacquerie.

    Justine Firnhaber-Baker is a professor of history at the University of St Andrews and the author of The Jacquerie of 1358: A French Peasants’ Revolt, the first major study of the Jacquerie since the nineteenth century. This is an edited transcript from Jacobin Radio’s Long Reads podcast. You can listen to the interview here.

    Daniel Finn

    What was the nature of the political system and the wider social order in France during the fourteenth century?

    Justine Firnhaber-Baker

    Politically, there was a centralized system in the sense that you had a king and royal government. By the mid-fourteenth century, when the Jacquerie happened, there was an elaborate bureaucracy supporting a central royal government at all levels. But the power structure was also decentralized, because local and regional lordships were very important.

    When we talk about medieval lords, we are talking about people who had jurisdiction and fiscal rights over a particular territory. We used to think about the royal government and the lords as opposing forces, with a zero-sum game between them: as royal power increased, lordly power must have decreased.

    But increasingly, we are coming to understand that these two levels of power actually worked together. The crown was not interested in getting rid of the lords, and the lords saw many advantages in cooperating with royal government. I should also say, for clarification, that the lords included the clergy: bishops, monasteries, and nunneries, with properties where they exercised lordship in the same way as lay lords.

    Connected with that was the social order. In the Middle Ages, a very popular way of thinking about the social order was that it was divided into three orders. The first order was the clergy — those who prayed; the second order was the nobles — those who fought; and the third order consisted of everybody else — those who worked.

    There was an idea that this division was based on a social contract: those who worked gave over the fruits of their labor to those who prayed in exchange for intercession with God and to those who fought in exchange for protection. Those first two orders of clerics and nobles often also held positions of lordship as well as having that social status.

    Daniel Finn

    What impact did the Black Death have on French society in the fourteenth century?

    Justine Firnhaber-Baker

    It’s hard to overstate the impact. The Black Death reached France in the winter of 1348, and estimates of mortality range from about 30 percent to about 60 percent. We are now fairly comfortable in saying that it was probably on the higher end of that scale, around 50 percent. You can imagine the impact of losing half your population in such a short period of time.

    The first wave of plague took about two years to run its course. Losing that amount of the population in that amount of time was incredibly disturbing in the short term. It interrupted the first phase of the Hundred Years’ War, which had been going on since 1338. For a couple of years after 1348, there was a truce during the plague.

    The longer-term impacts were even more profound. One of the important effects was that it halved the tax base. The crown and the lords were getting their money from the workers, and there were now many fewer of them around. If you were going to continue paying for warfare, which was increasingly expensive in the mid-fourteenth century, you were going to have to push your taxpayers even harder.

    There was also a social impact because of the way that social and political elites hoarded resources. A simplistic way to think about the Black Death and the economy is that the population was reduced but the resources stayed the same, so everybody was better off. In practice, it didn’t work that way.

    We did see some absolute improvement in everybody’s quality of life, but relative inequality probably increased. Although there should have been more resources available, in practice, those resources weren’t shared out equally because of the way taxation and labor laws were enacted and also because land market worked in a way that privileged noble ownership over ownership by commoners.

    Daniel Finn

    How did the Anglo-French conflict that became known to historians as the Hundred Years’ War affect the people of France?

    Justine Firnhaber-Baker

    You’re right to qualify it in that way, because “Hundred Years’ War” is a term that was only applied to it much later, from the nineteenth century. At the time, people obviously didn’t know that it was going to last for a hundred years. It was part of an ongoing conflict between England and France that can be traced back to the thirteenth century if not before.

    If we focus on the two decades after 1338, which is when we conventionally date the beginning of the Hundred Years’ War, the conflict had been much more intense than anything that French people were used to living through before. Although it was a war between England and France, it was mostly waged on French soil.

    One major way that the war affected the people of France was through the greater frequency of violence that they experienced. For the most part, warfare in the Middle Ages was not waged in the form of pitched battles between opposing armies. It largely took the form of raiding on the open countryside against noncombatants.

    Many French commoners suffered the effects of the war as victims, but they also had a new experience of military violence as perpetrators. There was a militarization of society as a whole during the Hundred Years’ War because commoners were increasingly called up to fight in the royal army.

    As infantry became more important to medieval armies in the fourteenth century, meaning that you had many more commoners in the army than in previous centuries, that shift had logistical effects. Commoners developed the capability to fight. They possessed weapons, armor, and leadership skills, which also had a social and psychological effect. They realized that the nobles were supposed to be the fighters, but now the workers were fighting, too, and might even be better at it than the nobles.

    At this point, the war had been going very badly for the French army, with the king and the nobles in charge of its command structures. Two years before the Jacquerie in 1356, there was a major battle at Poitiers, where the French king was taken captive by the English forces and brought to London. They demanded a huge ransom for him, and the realm fell into a period of political conflict and chaos because he left the dauphin, his eighteen-year-old son Charles, in charge.

    By the time the Jacquerie broke out two years later, the dauphin had lost control of Paris and much of northern France to a bourgeois rebellion led by the head of the Parisian merchants. This bourgeois rebellion started out in partnership with the dauphin, but soon they entered into conflict with him over their desire to reform the governing structures of the realm. They also clashed with the dauphin’s noble supporters, who objected to their efforts to control the army and tax the nobles at the same rate (at least) as the commoners.

    By the winter of 1358, the bourgeois rebellion and the dauphin were engaged in a very serious, violent conflict. The leader of the rebellion had two of the army’s noble marshals murdered in front of the dauphin in his bedroom, at which point the split became irreconcilable.

    The dauphin withdrew from Paris and started making plans with his noble supporters to retake the city by force. They garrisoned a couple of big castles on two of the three major rivers supplying Paris with food. It was at that moment, with the dauphin and his noble supporters staring down at Paris while Paris was not sure what to do next, that the Jacquerie began.

    Daniel Finn

    When did the Jacquerie itself begin, and was it a spontaneous event or something that had been planned in advance?

    Justine Firnhaber-Baker

    It was a bit of both. The first incident, which took place on May 28, 1358, was certainly not spontaneous. The sources all agree that the rebels first assembled from several different villages, and then went to a town on the River Oise — the one river that the dauphin had not blockaded — where they attacked nine noblemen.

    This target was carefully chosen. The noblemen were led by a knight by the name of Raoul de Clermont-Nesle, who was related to one of those noble marshals that the bourgeois rebels had killed in front of the dauphin several months earlier. The motivation becomes quite clear once you know what the local geography looks like.

    I went there and I walked around the area, thinking, “Why here?” At first glance, the town looks like a random place to have chosen. But they were trying to prevent Raoul de Clermont-Nesle, the eight noblemen accompanying him, and probably a number of troops as well from crossing the river there and garrisoning a castle a little way up the river. That would have allowed them to block the Oise in the same way that the dauphin and his noble supporters were blocking the other two rivers.

    That first incident looks to have been planned, and it clearly had connections with the bourgeois rebellion in Paris, although I don’t think that the first incident was planned by those in Paris, because it seems to have taken them by surprise. I think that the commoners and the peasants were doing this off their own back, because we know that people in the countryside had a very good idea of what was happening in Paris, and many of them approved of it. What they understood about what was happening there was that in Paris, they killed noblemen — specifically these marshals who had been killed in front of the dauphin.

    That first incident looks to have been carefully targeted as a military, strategic attack. What grew out of that, in some ways organically, was linked to it but distinct. The revolt that unfolded afterward began at a second assembly held in the aftermath of the first attack. That was the point at which the peasants chose a leader, a captain called Guillaume Calle.

    It looks as if Guillaume Calle and the men around him (perhaps some of the women as well) had a plan. But that doesn’t necessarily mean that the plan was in the minds of everyone who later joined the Jacquerie. It’s important to remember that it was not a single movement. It was made up of thousands — perhaps tens of thousands — of people who had different ideas about what they were doing. They weren’t all in contact with one another, and their ideas and objectives changed over the course of the six to eight weeks that the revolt unfolded.

    Daniel Finn

    As the revolt spread, becoming a convergence of many different revolts, as you point out, how did the rebels organize themselves, and what were some of the key demands that they put forward?

    Justine Firnhaber-Baker

    Guillaume Calle, who they elected after the first incident, was known as the general captain of the countryside — the captain of the area around the city of Beauvais, which was the Jacquerie’s heartland. Calle seems to have had some top lieutenants who rode with him, gave him advice, and were available to bring messages to other areas involved in the Jacquerie.

    Underneath that top level, you had a layer of village captains. There is some evidence that each village had its captain and that the captain also had a subordinate, so there was probably a captain and a lieutenant in each village. There was a sort of hierarchy with two levels — though not a very strict hierarchy. We have a lot of evidence that people could just go and talk to Calle, and that they did not necessarily always do what he told them to do.

    It was a grassroots movement, because Calle was chosen from the bottom up rather than being imposed upon the movement. Those village captains were mostly chosen by their own villages. That was a strength of the revolt, but it also led to a tug of war over authority.

    There was a sense in which leaders would say, “I am the captain, we should pursue my objectives,” but the rank and file would reply, “We made you our captain so that you would do the things we want to do.” There was a degree of push and pull there.

    When it comes to some revolts in medieval Europe, we know a lot about specific demands because the rebels left behind a list of them. However, we don’t have anything like that for the Jacquerie. We know that at one point, there were written documents being passed back and forth, with letters sent to cities that the Jacques wanted to be involved in the revolt and so on. But none of that material survived, whether by accident or design, so we are left to discern their motives in a couple of different ways.

    One way is by looking at what chroniclers from the time had to say. The chronicles say that when the Jacques articulated a motive in words, it was to destroy the nobles, who were not defending the realm and the peasants as they were supposed to but rather taking all of their possessions.

    It was a criticism based on the social contract of the three orders. The peasants were supposed to hand over their produce because the nobles protected them, but in this case the nobles weren’t protecting them. They were also losing the Hundred Years’ War very badly, so they didn’t deserve their noble status and the luxury goods that came with it.

    I should say here that the name of the revolt itself came from the name given to the common-born soldiers: “Jacques Bonhomme” was originally a derisory nickname, but the common-born soldiers had taken it up with pride. Some of the rebels called themselves Jacques Bonhomme with a certain sense that they could be in charge of the kingdom now since they were better at warfare than the nobles. There might also have been an overlap between the men in the army who were called Jacques Bonhomme and the men who were in leadership positions during the revolt.

    That’s what the chronicles say, and it makes a lot of sense, but you also need to be somewhat critical, because that motive is the one ascribed to all peasant revolts in the Middle Ages. It made the revolts intelligible to elites in terms of the social theory of the three orders that they embraced. It’s not surprising that they embraced the theory, since it was very helpful to them. It provided an explanation for why they could take the fruits of peasant labor.

    To the extent that this explanation allowed criticism of the nobility to come through, it was not criticism of the unequal social order itself. It was merely that the nobles were not fulfilling their part of the bargain. If they went back to fulfilling it, then it would be fine for them to extract surplus from the peasantry.

    The other way we can examine what the Jacques were looking for and why is to extrapolate motives from their actions. The chroniclers focus on the Jacques killing nobles. But if we look at what they actually did, except for the first incident where they killed nine noblemen, they didn’t kill people all that often. Those nine nobles on that single day constitute a third of the identifiable nobles that we know to have been killed during the revolt.

    What the Jacques focused their violence on was destroying noble fortresses and houses. There are three points to consider here. First of all, we can see that as a form of support for Paris — a diversionary tactic, moving the nobles away from the army that the dauphin was gathering to attack Paris.

    He wanted to gather the army to the south of Paris, but the Jacquerie broke out to the north of the city, so it drew some of the forces allied to the dauphin back toward the north and delayed the attack on Paris. There were also moments when the Jacques joined with the Parisian militia who tried to recapture one of the river fortresses that the dauphin was occupying.

    However, a lot of the violence by the Jacques seems to have been much more social than military or political. This is the second thing to consider. They focused on the noble fortresses and houses because of the way those buildings advertised the social status of the nobles and their excessive wealth. It’s important to note that some of the structures nobles referred to as castles in the mid-fourteenth century had derisory military capabilities — they were really just buildings for the display of wealth and status.

    It’s also important to note that they were attacking nobles, not lords. The Jacquerie was not an anti-seigneurial revolt. They didn’t attack their own lords, which is very interesting. We can tell that lordship per se, as opposed to nobility, was not the target because none of the clerical lordships were attacked. Bishops and monasteries owned extensive lordships, yet they were not targets at all.

    The third point is that there is an interesting way in which the anti-noble animus of the Jacquerie overlapped with the Parisian motivation, because Paris was the great enemy of the dauphin and the dauphin’s supporters were the nobles. There is a way in which we can think about the revolt not merely as an anti-noble revolt, but also as an anti-royal revolt, or at least a revolt against the Valois dynasty, because of how closely intertwined the nobles were with the dauphin and the royal state.

    Daniel Finn

    Was there support for the revolts in the towns and cities of what was then urban France?

    Justine Firnhaber-Baker

    Yes, absolutely. I’ve talked a lot about Paris, but there were a number of other provincial cities in northern and eastern France like Amiens, Beauvais, Caen, and Senlis. There was a clear distinction between cities and the countryside in this period. Cities were distinguished in particular by the possession of walls, and because their political status was somewhat different, they were more involved in the politics of the realm. They were called upon to go to the assemblies of the three estates in a way that country dwellers were not.

    At the same time, there was a lot of interpenetration between town and countryside. Town dwellers would own estates in the countryside, and people from the country would come into the cities all the time for work, commerce, entertainment, and administrative business.

    When the revolt broke out on May 28, extending at least until the middle of June, the towns were at first quite supportive. They opened up their gates and allowed the Jacques in, putting out tables with wine and food to refresh them on their way. Citizens and even town militias joined in the attacks on nearby castles and manners. This was part of their preexisting alliance with the bourgeois rebellion in Paris.

    Again, we can see that interpenetration of the Parisian rebellion, which was related but distinct, with the Jacquerie. But with the exception of Senlis, all of these cities abandoned the Jacquerie when things started to go pear-shaped around the middle of June. This was a fatal problem for the Jacques because the city walls were the only defensive architecture available to them. They needed to be able to retreat behind those walls.

    The other form of defensive architecture would have been the castles, but the Jacques had been destroying the castles rather than occupying them. In any case, the rebels were composed of very large groups, so few castles would have been able to accommodate that many people. When the cities closed their gates and said, “We don’t want to be a part of this anymore,” the Jacques were left on the open fields to face noble armies, and they were slaughtered.

    Daniel Finn

    Could you tell us in a little more detail about how the military events of the Jacquerie unfolded and how it was eventually defeated?

    Justine Firnhaber-Baker

    From the outbreak on May 28 to June 10, the Jacques were effectively masters of the countryside. They attacked more than a hundred castles. By June 5, the Parisian militia marched out to join the Jacquerie. Again, I don’t think the Parisians were the originators of the revolt, but they were ready to join forces with the Jacques.

    By June 9, there were Jacquerie forces across the countryside north of Paris, probably extending toward an area of the country called Picardy, almost up to Belgium. In the east of the countryside, you had a combined army of Jacques and Parisians who were heading to a castle at Meaux, a city that controlled the River Marne flowing into Paris. Their intention was to attack that castle and bring it under Parisian control.

    On June 10, the combined army attacked the castle at Meaux, and they were destroyed. They were slaughtered like pigs in the streets of Meaux because of the castle’s defensive architecture. They were hoping to overwhelm it with numbers, but the design of the castle meant that it could be defended by a very small number of men.

    Probably on the same day, north of Paris, there was a big Jacquerie army led by Guillaume Calle facing off against a noble army led by Charles, who was the king of the Spanish country of Navarre. Charles also had some claim to the French throne, and he was a major Norman lord, which is why he was there. In addition, this noble army included a lot of Englishmen.

    The army led by Charles completely overwhelmed the Jacques, and in a very dishonorable way. Charles had sent a messenger to Guillaume Calle and said, “I would like to parlay.” This was entirely normal on the eve of battle. But when Calle went to meet the king of Navarre, he was seized and beheaded, probably along with some of his captains. The nobles then attacked the leaderless Jacquerie army and destroyed them.

    This all happened on June 10, which you will often see given as the date for the end of the Jacquerie, although it continued for another six weeks afterward, well into July and even beyond that point in some places. However, we can see the beginning of a counterinsurgency from June 10, which we call the Counter-Jacquerie. Many of the nobles who had been hiding out got their courage back and started to take revenge.

    In the east of the country, the dauphin was leading a campaign of nobles who were taking vengeance more or less at will. In the west, it was Charles, the king of Navarre. Originally, the Jacques had thought that Charles might help them, because he was allied with the Parisians, but that turned out not to be the case. The Jacques did fight back, so it wasn’t simply a question of the tables being turned. But after June 10, a social revolt of non-nobles against the nobility became a social war between nobles and non-nobles.

    We can say that the Jacquerie was definitely spent by the end of July. There was a countercoup in Paris on July 31, and the leader of the bourgeois rebellion was killed. The dauphin reentered Paris and ordered the spectacular execution of the remaining prominent rebels, but then he drew a line under it all and began issuing pardons for anyone involved in the bourgeois rebellion, the Jacquerie, or the noble effort to suppress it afterward.

    I would say that moment marks the end of the Jacquerie. You still had scattered echoes in different parts of the kingdom, but they were not really linked to the original movement — they were imitations of it. You also had conflicts that were later referred to as being part of the Jacquerie because of when they took place rather than because they actually formed part of the revolt.

    Daniel Finn

    Did the revolt leave behind any tangible legacy for France after its defeat?

    Justine Firnhaber-Baker

    For a few decades, yes, it did. We can trace the legacy of the revolts through lawsuits, mainly between those who were damaged in the revolt or its noble suppression and those who they held responsible for the damage. A wonderful thing about legal documents, particularly medieval ones, is that they often tell you great stories about everything that led up to the lawsuit and all the bad blood that affected its course.

    It’s clear that many people did not accept the idea of drawing a line under these events — they were still angry. There were non-nobles being killed decades after the revolt because of their association with it, and lawsuits that went on for thirty years. There were also physical reminders of the revolt. We know from later inventories of noble holdings that even by the turn of the fifteenth century, there were still buildings listed as ruined because of the “time of the commotions,” which is what they called the Jacquerie.

    For a while, “jacquerie” became a word that was used as an insult. It was a coinage of the mid-fourteenth century, and the revolt was referred to as the Jacquerie at the time. But a few decades later, it was the sort of thing that a person might say after getting into a fight in a tavern: “You are just a waste of space — go off to your jacquerie.”

    By the end of the fourteenth century, the memory had faded. In northern France, you didn’t see another major peasant rebellion for a very long time. The cities, particularly Paris, rose again and again, and most urban rebellions in medieval Europe would have had some kind of rural counterpart, but that didn’t happen in northern France.

    I wonder if that might have been a legacy of the fourteenth-century revolt in its own way. People in the cities might have said, “The last time the countryside was involved, we lost control, so we’re going to avoid that in future.” But apart from its inclusion in one of the most popular chronicles of the Middle Ages, there wasn’t much memory of the revolt until the end of the eighteenth century.

    Daniel Finn

    How has the Jacquerie been remembered and interpreted by historians over the course of subsequent centuries?

    Justine Firnhaber-Baker

    As I said, it was forgotten for a long time. We see the word “jacquerie” first reappear in English as well as in French at the end of the eighteenth century, around the time of the French Revolution. That was when historians started to become interested in the common people in a way they never had been before. It was very much a reflection of what was happening in their own time period, as they started looking for the seeds of 1789 in the much earlier medieval rebellions.

    The first book on the Jacquerie — and indeed the last one until my own book was published in 2021 — appeared in 1859. That was partly a legacy of social and political movements of the nineteenth century. It was also related to the professionalization of history and the discovery of new sources, particularly legal sources, which allowed the author Siméon Luce to write a much broader history of the revolt.

    Luce’s book was based on those legal documents, as well as the very stereotypical accounts that we get from the chronicles. It argued that the Jacquerie was organized, political, and linked to the Parisian revolt. But soon there was a reaction against that interpretation, arguing that it couldn’t possibly have been like that, because the peasants were rude, uneducated, drunken louts, incapable of planning, let alone organized political action that was coordinated with a great city like Paris.

    This rival interpretation presented the Jacquerie as a spontaneous eruption of peasant hatred that was completely irrational. There was no planning — it just exploded. Those two schools of thought have continued to frame discussion of the revolt. Everyone who writes about it takes one side or the other.

    A recent book on the Hundred Years’ War, for example, says that the Jacquerie was the result of peasants being brutalized by war: in their fog, they could no longer distinguish friends from foe — the only enemy was a nobleman. My book definitely comes down much more on the side of arguing that the Jacquerie was organized, political, and linked to the Parisian revolt. But one of the things I wanted to emphasize was that this was a heterogeneous movement.

    I don’t think any of the people involved in the Jacquerie were stupid or incapable of planning; there’s also no evidence that they were drunk. But the revolt wasn’t all about the specific military and political aims of Paris. A lot of it was much more organic and much more critical of nobility from an economic, social, and even aesthetic standpoint than it was about the conflict between the noble party and the bourgeois party in Paris.

    #Frsnce #histoire #moyen_age #révolte #jacquerie #lutte_des_classes #tiers_état #église #clergé #noblesse

  • Bildzeitung


    Le journal Bild revendique l’expulsion d’une famille entière. Je n’ai rien contre si en échange on introduit la peine des « neuf exterminations familiales »,. pour rédacteurs racistes de Bild .

    Châtiment collectif
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2timent_collectif

    Sous la dynastie Qin en Chine (221-207 avant notre ère), l’empereur Qin Shi Huang assoit son règne en appliquant des règles strictes par lesquelles les crimes les plus graves, comme la trahison, sont passibles d’une rétorsion appelée « neuf exterminations familiales (en) », qui consiste à exécuter non seulement les criminels mais aussi leurs familles entières. Le processus d’extermination familiale est maintenu par les dynasties suivantes pour des crimes graves ; un nombre important de sentences est prononcé pendant la dynastie Ming (1368–1644), puis ce châtiment est abrogé officiellement par le gouvernement sous la dynastie Qing (1644–1912) en 1905. Sous la dynastie Ming, 16 femmes du palais fomentent une rébellion et tentent d’assassiner (en) l’empereur Jiajing. Toutes sont condamnées à mort par lingchi ; dix membres de leurs familles sont décapités et vingt autres réduits en esclavages et offerts aux ministres.

    L’église catholique serait également un partenaire compétent en matière de peines collectives et particulièrement hideuses.
    https://www.youtube.com/watch?v=wS4pvT7ady8

    ... enfin ... pas systématiquement ...
    https://www.youtube.com/watch?v=D5Df191WJ3o

    Le texte de l’article

    Stuttgart: 110 Straftaten durch syrische Familie! Schiebt sie endlich ab |
    Von Robin Mühlebach

    Stuttgart – Wie viel Angst müssen wir vor dieser Familie noch haben? Wie lange müssen wir noch ertragen, dass die schwerkriminellen Brüder Schrecken verbreiten? Und was muss noch passieren, damit der Staat endlich mit harter Hand reagiert? Muss es erst Tote geben?

    BILD berichtete mehrfach über die schrecklich kriminelle Familie H. aus Stuttgart. Syrer, die 2016 aus Aleppo nach Deutschland kamen. Oberhaupt Almudy H. (43) sagt, er habe 13 Kinder, man lebt auf 230 Quadratmetern („Wir zahlen auch ein bisschen Miete“).

    Neun der Familienmitglieder sind polizeibekannt. Allein Khalil H. beging mit seinen gerade mal 17 Jahren 34 Straftaten in zweieinhalb Jahren. Er sitzt nach brutalen Messer-Attacken in Untersuchungshaft. Auch drei weitere seiner Brüder sind zurzeit im Gefängnis. Auf das Konto der syrischen Großfamilie gehen heute bereits mindestens 110 Straftaten.

    Und nun setzt Bruder Mufed H. (21) noch einen drauf! Er treibt die familieninterne Kriminalstatistik weiter nach oben!

    Dabei wurde Mufed nach dreijähriger Jugendstrafe erst vor zwei Monaten aus dem Knast entlassen. BILD erfuhr: Mufed wurde am Mittwochabend in der Stuttgarter City von der Polizei festgenommen. Dort soll er mit einem Cuttermesser zwei Mädchen (beide 16) bedroht und dabei ein Handy geraubt haben.

    Mufed soll daraufhin geflüchtet sein. Ganz in der Nähe dann die zweite schwere Straftat: Mit dem Cuttermesser soll der junge Syrer eine weitere Frau bedroht und ihr Handy gefordert haben. Dieser Raubversuch blieb ohne Erfolg. Eine alarmierte Polizeistreife nahm Mufed H. fest.
    Mufed H. wollte kriminelle Karriere an den Nagel hängen — sagte er zu BILD

    BILD hatte noch Anfang August mit Mufed über seine kriminelle Karriere gesprochen. Damals zeigte er Reue. Oder er tat zumindest so: „Ich saß wegen versuchter gefährlicher Körperverletzung und anderen Dingen drei Jahre in Haft. Ich musste meine gesamte Strafe absitzen, weil ich Stress mit Mitgefangenen hatte.“

    Der Syrer hatte behauptet, dass er eine Ausbildung in der Altenpflege machen wolle. Und weiter: „Ich habe viel Mist gebaut, seit ich hier bin. Und ich habe jedem, der mir auf der Straße blöd kam, eine gehauen.“
    Tatort Mailänder Platz. Hier soll Mufed H. die Mädchen überfallen haben

    Tatort Mailänder Platz. Hier soll Mufed H. die Mädchen überfallen haben

    Foto: Eibner-Pressefoto
    Immer wieder dieselben Tatorte

    Übrigens: Mufed soll die Mädchen genau dort überfallen haben, wo ein weiterer seiner Brüder im November 2023 bei einer Messerstecherei mit drei Schwerverletzten beteiligt gewesen sein soll. Dieser Bruder heißt Edo (19) und muss sich derzeit mit drei weiteren Angeklagten vor dem Landgericht wegen versuchten Totschlags verantworten.

    Die Taten, die die Brüder H. begehen (auch der Vater und zwei Schwestern sind polizeibekannt) werden offenbar immer brutaler. Die Dauer der Haftstrafen wird länger.

    Innenministerin Nancy Faeser (54, SPD) kündigte kürzlich an, Straftäter bald auch nach Syrien abzuschieben: „Da geht die Sicherheit in Deutschland vor.“

    Die Sicherheit in Stuttgart ist durch Familie H. gefährdet. Die Quittung für 110 Straftaten (und das sind nur solche, die bekannt wurden) kann nur lauten: raus aus unserem Land.

    #expulsion #presse #démagogie #propagande #racisme #réfugiés #nationaluime #église #wtf

  • Incendie d’une église à Saint-Omer : le suspect, récidiviste, mis en examen
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/04/incendie-d-une-eglise-a-saint-omer-le-suspect-recidiviste-mis-en-examen_6304

    Lors de son procès pour l’incendie des quatre églises du Pas-de-Calais en janvier 2022, l’homme avait expliqué avoir agi « à cause de [son] passé » : abandonné par ses parents et confié à une famille d’accueil, il avait raconté avoir été « violé » par son père adoptif « de 5 ans à 6 ans et demi ». « A chaque fois que j’écoute la télé et tout ça, les curés sont des pointeurs [pédophiles]. Voilà pourquoi je m’en prends aux églises », avait-il déclaré. Selon le psychiatre qui l’avait alors examiné, le prévenu présentait une « réelle souffrance psychique » et « cherchait à être en prison car il s’y sent plus en sécurité qu’à l’extérieur ». Selon le procureur Guirec Le Bras, le mis en cause n’a pas reproduit de déclarations de cette nature après son interpellation pour l’église de Saint-Omer.

    [...]

    L’incendie de cette église a suscité une vive émotion sur les réseaux sociaux. Le patron de X et Tesla, Elon Musk, a lui-même relayé lundi sur le réseau social un message complotiste accompagné d’une vidéo du clocher en feu, s’interrogeant sur le caractère criminel du sinistre. Toujours sur X, le maire de Saint-Omer, François Decoster, lui a envoyé en retour le lien vers la cagnotte.

    #Église #VSS #incendie

  • Der DDR-Alltag und was er wirklich lehrte – Debatte über „die Ostdeutschen“
    https://www.berliner-zeitung.de/open-source/ddr-alltag-und-was-er-wirklich-lehrte-debatte-ueber-die-ostdeutsche

    13.8.2024 von Helmut Lück - Unser Autor hat selbst erlebt, dass man im DDR-Alltag selten einfach zwischen radikaler Gegnerschaft und schlichter Folgsamkeit wählte. Wie gelang dann der Kompromiss?

    In der Debatte über „die Ostdeutschen“ und ihre Erfahrungen in der DDR ist häufig von Widerstand und Anpassung die Rede. Die gängige Zweiteilung beschreibt jedoch selten die tatsächliche Befindlichkeit der Menschen, die eben weder radikale Gegner noch vollkommen angepasst waren.

    Es gab damals bei uns eine Redewendung: „Du musst mit dem Rücken an die Wand kommen.“ Gemeint war, dass man realistisch sein musste, sich mit den Verhältnissen abfand, sich arrangierte. Es blieb einem gar nichts anderes übrig, wollte man weiterkommen. Mich erwischte dieser Ratschlag in einer Situation, in der ohnehin eine Veränderung der Lebensverhältnisse wünschenswert schien. Davon will ich erzählen. Doch der Reihe nach.

    Ich wurde 1945 in Berlin geboren, und zwar in einem Stadtteil, der drei Monate später sowjetische Besatzungszone war. Ich wuchs also in dem Teil der Stadt auf, den später die DDR für sich als Hauptstadt reklamierte. Da ich immer noch hier lebe, könnte man mich einen klassischen Ostler heißen. „Ossis“ gab’s im Osten nicht.

    1945 war Berlin Trümmerlandschaft. Es gab Besatzungszonen, aber noch keine markante Teilung. Erst mit der Währungsreform 1948, als die Deutsche Mark in den Westzonen die Reichsmark ablöste, ging’s straff auseinander. In der Sowjetzone gab’s kein „Wirtschaftswunder“, sondern sozialistische Umgestaltung. Die meisten Leute waren sehr unzufrieden. 1953 dann der Volksaufstand, von russischen Panzern blutig niedergewalzt. Die Westwanderung hatte begonnen.
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    Als dann Ulbricht 1961 dichtgemacht hat, waren schon fast drei Millionen Menschen abgehauen. Ich war erst sechzehn Jahre, als die Mauer gebaut wurde. Nicht mehr rüberzukommen, fand ich blöd, aber es spielte keine große Rolle für mich. Nächstes Jahr würde ich Abitur machen und dann zum Theologiestudium gehen. Ich wollte damals Priester werden. Ich war gerade siebzehn (Klasse übersprungen) und von entsprechender Entschlossenheit.

    Für unsereins, für „kirchlich gebundene“ Jugendliche (DDR-Jargon) war es nicht einfach gewesen, überhaupt auf die Oberschule zu kommen. Mir fehlten der „Klassenstandpunkt“, das Pionier-Halstuch und die „Jugendweihe“. Ulbricht hatte 1952 den „umfassenden Aufbau des Sozialismus“ proklamiert. Es gab Attacken gegen die Kirchen, insbesondere gegen die evangelische. Das kommunistische System wollte nicht, dass Kirchen Einfluss auf die Jugend behielten. Die SED förderte deshalb ab 1954 „im Interesse der Verstärkung der staatsbürgerlichen Erziehung“ die Vorbereitung und Durchführung von „Jugendweihen“.

    1968 machte ich mein Diplom in Erfurt, aber Pfarrer wollte ich nicht mehr werden. Die katholische Kirche nimmt nur Zölibatäre (Ehelose) als Kleriker. Das war nichts für mich. Wie weiter? Die DDR war auf „abgebrochene“ Theologen nicht scharf, erst recht nicht auf einen, von dem man weiß – und man weiß! –, dass der mit dem SED-Staat nichts im Sinn hatte. Aber die DDR hat immer alle beschäftigt.

    Ich praktizierte eine Vorform von Homeoffice und aktiver Vaterschaft

    Die Deutsche Staatsbibliothek war ein bewährtes Auffangbecken. Etliche sind dort gelandet, ich auch, Einstiegsgehalt 530 Ostmark. Nur zur Einordnung: Meine Frau hatte als Mathe-Lehrerin mit 810 Ostmark angefangen. Wir kamen zurecht. Inzwischen hatte ich einige Nebenjobs, z.B. Lateinunterricht an der Betriebsakademie. Gelegentlich konnte ich Artikel in Zeitschriften loswerden. Ich habe sogar Englischübersetzungen gemacht! Nicht, dass ich die Sprache beherrscht hätte, aber ich hatte eben viel Zeit und ein Wörterbuch. Vor allem war es naheliegend und günstig, dass ich es war, der zu Hause blieb, wenn die Kinder krank waren. Ich praktizierte sozusagen eine Vorform von Homeoffice und aktiver Vaterschaft. Es waren inzwischen fast fünf Jahre, dass ich da die Bücher sortierte!

    Dann passierte es. Ein Bekannter aus der Studienzeit sprach mich an: „Du musst mit dem Rücken an die Wand kommen!“ Er war damals einflussreich in der CDU (Ost) und außerdem – wie es heute heißt – gut vernetzt: mit der SED und ihrem Sicherheitsapparat. Das sollte ich aber erst später mitbekommen. Er fragte mich, ob ich nicht als Journalist bei einer Zeitung arbeiten möchte, und zwar bei der Neuen Zeit, die von seiner Partei herausgegeben wurde. „In der Bibliothek versauerst du doch nur!“

    Journalist, das könnte mir gefallen! Aber bei einer DDR-Zeitung?! Da müsste ich in eine Partei eintreten (alle DDR-Zeitungen wurden von Parteien herausgegeben, Sonderfall: Berliner Zeitung). Somit war das kein beliebiges Job-Angebot, sondern die Einladung, in diesem System mitzumachen. Der Freund versicherte: Mit politischer Propaganda wirst du nicht befasst! Dein Job ist die Berichterstattung über Kirchliches.

    Stimmt ja, dachte ich, nur im Vorderteil bringen alle Zeitungen dasselbe, gewissermaßen das offizielle Programm, die tägliche „Wahrheit“. Das volle Programm schafft nur das Neue Deutschland. Aber Leute, die nicht wegen ihrer Funktion das ND unter den Arm klemmen mussten, haben lieber andere Zeitungen gelesen, die nicht seitenlang Parteitagsreden bringen mussten. Das galt auch für die Neue Zeit, die einen guten Kulturteil hatte und – ganz wichtig! – die Gebrauchtwagen-Annoncen.

    Folgenschwere Selbstverbrennung des Pastors Oskar Brüsewitz

    Damals hatte ich natürlich keine Ahnung, warum es plötzlich dieses Interesse an mir gab. Das begriff ich erst nach und nach. Der bisherige Ressortchef Kirchenfragen sollte abgesägt werden. Der Grund: Am 22. August 1976 hatte sich in Zeitz der Pastor Oskar Brüsewitz aus Protest gegen das System selbst verbrannt. Eine Woche später (31.08.) erschien im Neuen Deutschland ein zynischer Kommentar, der Brüsewitz als geisteskrank bezeichnete: „nicht alle fünf Sinne beisammen“. Es wurde gemunkelt, dass er, der Ressortchef Kirchenfragen der Neuen Zeit, Autor dieses mit „A.Z.“ gezeichneten Kommentars gewesen war.

    Das war für die Partei mit dem C im Namen ein Problem! Denn es störte die Anstrengungen der CDU, in kirchlichen Kreisen akzeptiert zu werden. Diese Anerkennung bei Christen und Kirchen war aber keine beliebige Ambition der Partei, es war letztendlich ihre Daseinsberechtigung in der DDR. Denn wenn es die CDU nicht mehr schaffte, wenigstens bei einigen Christen „anzukommen“, für die eine SED-Mitgliedschaft obsolet war, dann war sie überflüssig.

    Als ich 1977 anfing, war der bisherige Abteilungsleiter noch da, er sollte mich anleiten. Ich durfte nur Gedenkartikel verfassen. Das sollte sich aber ändern, als er tatsächlich abgelöst worden war und unter seinem Namen nichts mehr bringen durfte, sondern nur noch als „wissenschaftlicher Mitarbeiter“ auf der Gehaltsliste stand.

    Für mich war jetzt das beschauliche Leben vorbei. Ich sollte schnell begreifen, dass die nette Vorstellung, kirchliche Themen könnten unpolitisch sein, naiv war. Spätestens mit der Friedens- und Umweltbewegung, die in den Kirchen ihren Frei- und Schutzraum gefunden hatte, gerieten Kirchenbeiträge ins Zentrum der Auseinandersetzung. Jeder Artikel konnte eine Gratwanderung sein. Man kommt nicht „umsonst“ mit dem Rücken an die Wand!

    Relevante Texte, insbesondere Leitartikel, mussten einem der beiden stellvertretenden Chefredakteure vorgelegt werden, die abwechselnd als CvD (Chef von Dienst) fungierten. Es lief immer ähnlich. Der eine Chef ließ mich kommen, verabreichte mir einen Blauen Würger (ein billiger Hochprozentiger) und diskutierte dann. „So geht das nicht!“ oder weiter: „Na meinetwegen, aber nur mit dem Zusatz …“ Den anderen Chef sah ich selten. Irgendwann ließ er durch sein Vorzimmer mitteilen: „Der Beitrag erscheint nicht.“ Nach 1990 wurde bekannt, dass der eine OibE (Offizier im besonderen Einsatz) des Staatssicherheitsdienstes gewesen war. Der musste nicht vorsichtig sein.“

    Alle mit dem Rücken an der Wand!

    In den letzten Monaten vor dem DDR-Ende war allerdings viel in Bewegung gekommen. Manche trauten sich heraus und nach vorn, andere blieben in Deckung. Als am 10. September 1989 vier CDU-Mitglieder aus Thüringen einen „Brief aus Weimar“ an ihre Parteileitung sandten, in dem eine Erneuerung der Partei gefordert wurde, war die Redaktion nur hilflos.

    Man kannte den Brief und seine Forderungen: Eigenständigkeit gegenüber der SED, Kritik an den Reisebeschränkungen, den Behinderungen der Pressefreiheit, dem Verschweigen der tatsächlichen wirtschaftlichen Lage, den Manipulationen bei den Wahlen. Müsste man eigentlich bringen! Aber alle warteten nur auf eine Entscheidung „von oben“. Alle mit dem Rücken an der Wand!

    Ich war es, der dann Anfang Oktober in die CDU-Zentrale am Gendarmenmarkt beordert wurde. Der Vorsitzende Götting lief im Büro hin und her. Emphatisch rief er: „Ich bin zwischen Skylla und Charybdis! Aber ich kann doch den Honecker nicht …!“ Ich weiß das Wort nicht mehr, aber es war dem Sinne nach etwas aus dem Bedeutungshaufen „im Stich lassen, hintergehen, verraten …“

    Am 12. Oktober brachte dann unser Blatt einen Leitartikel von ihm, der den Brief aus Weimar eine dankenswerte Anregung nannte, ohne den Inhalt auch nur zu erwähnen. Der Brief selbst wurde dann am 26. Oktober (!) veröffentlicht. Am 2. November 1989 trat Parteichef Gerald Götting zurück. Er hatte nie die „führende Rolle“ der SED infrage gestellt. Immer mit dem Rücken an der Wand.

    Diese biografische Erzählung zeigt: Das Leben in der DDR war nicht nur Widerstand oder Anpassung, sondern bestand aus vielen Kompromissen. In der DDR war pausenlos zu hören: Du musst dich „engagieren“ (für das Gute, für den Sozialismus). Interessanterweise hörte man im Privaten viel häufiger: Du musst dich „arrangieren“!

    Helmut Lück ist Diplom-Theologe, hat bis 1976 bei der Deutschen Staatsbibliothek gearbeitet, war dann bis 1989 Redakteur bei der Tageszeitung Neue Zeit, anschließend Pressereferent beim Berliner Senat, dann im Hochschulbereich (FHW). Helmut Lück lebt als Rentner in Berlin.

    #DDR #vie_quotidienne #église #théologie

    • Il legale del sacerdote: «Siamo in una fase complessa e preferiamo non esprimerci»

      Due mesi di carcere preventivo per il religioso accusato di abusi – Il giudice dei provvedimenti coercitivi Paolo Bordoli ha confermato la richiesta della Procura - Don Rolando Leo è stato già trasferito alla Farera - Emerge che l’inchiesta della magistratura è stata aperta alcuni mesi fa dopo la denuncia della presunta vittima, oggi maggiorenne.

      Il giudice dei provvedimenti coercitivi Paolo Bordoli ha confermato oggi pomeriggio la carcerazione preventiva chiesta dalla Procura per don Rolando Leo, il sacerdote fermato mercoledì scorso con l’accusa di atti sessuali con fanciulli, coazione sessuale, atti sessuali con persone incapaci di discernimento o inette a resistere e pornografia. Don Leo è stato trasferito al carcere giudiziario della Farera dove potrebbe rimanere almeno per i prossimi due mesi.

      Il provvedimento cautelare era tanto atteso quanto sostanzialmente scontato. Ed è giunto al termine di un’inchiesta, si è appreso oggi, durata alcuni mesi. La prima segnalazione al Ministero pubblico, fatta dall’amministratore apostolico della diocesi di Lugano, monsignor Alain de Raemy, risale infatti a marzo, quando il prelato era stato informato dei presunti abusi direttamente dalla presunta vittima.

      Quest’ultima, ormai maggiorenne, aveva raccontato al vescovo di aver subito attenzioni improprie negli anni precedenti, quindi in età minore, e aveva confermato la volontà di far emergere la vicenda proprio per raccogliere l’appello lanciato dallo stesso de Raemy dopo la pubblicazione del rapporto sugli abusi in àmbito religioso redatto dall’Università di Zurigo.

      Una domanda inevitabile

      Una domanda è sorta subito, inevitabile: il fermo del sacerdote è avvenuto, come detto, mercoledì mattina all’alba, al Collegio Papio di Ascona. Don Rolando Leo era tornato la sera prima da un pellegrinaggio di una decina di giorni a Medjugorje, in Bosnia Erzegovina. Un viaggio, organizzato dalla Pastorale giovanile diocesana (e ampiamente documentato con servizi e fotografie sul portale catt.ch), a cui aveva partecipato un folto gruppo di ragazzi. Alla luce di quanto raccolto dal vescovo, e sapendo che la magistratura aveva aperto un fascicolo d’inchiesta su fatti sicuramente da accertare, ma comunque potenzialmente molto gravi, perché la Curia ha lasciato che il sacerdote accompagnasse i giovani, molti dei quali minori, a Medjugorje? «Una domanda lecita», hanno ammesso dalla Diocesi. Alla quale, tuttavia, non è stata data, almeno per il momento, alcuna risposta.

      Resta il fatto, e va sottolineato, che monsignor de Raemy ha in ogni caso applicato senza remore le nuove regole del Codice di diritto canonico, sospendendo il sacerdote da tutti i suoi incarichi.

      Un analogo provvedimento potrebbe prendere, nelle prossime settimane, anche il DECS in relazione al ruolo di don Leo come docente liceale e come direttore dell’Ufficio insegnamento religioso scolastico. In questo senso le autorità cantonali hanno annunciato un approfondimento di natura amministrativa.

      Risalire al passato

      Ciò che appare chiaro, in questo momento, è che per fare chiarezza e far emergere la verità occorrerà andare a ritroso nel tempo, con tatto e delicatezza. Che, in questi casi, non sono mai abbastanza. Ciò che attende la procuratrice pubblica titolare dell’inchiesta, Valentina Tuoni, non nuova a indagini così complesse - ricordiamo, su tutte, quella riguardante l’istruttore di yoga del Luganese - è un lavoro di cesello; un lavoro nel quale, alla fine, ciascun particolare potrebbe fare la differenza.

      Fermo restando il principio della presunzione d’innocenza, dal quale ogni possibile ragionamento deve necessariamente prendere le mosse, se qualcosa c’è stato va ricercato nel passato dell’uomo di fede il quale, in questi anni, ha girato in lungo e in largo il Ticino nell’àmbito del suo ministero. Sarà compito degli inquirenti, partendo dalla segnalazione fatta dalla presunta vittima, raccogliere ulteriori testimonianze da mettere poi a confronto con la tesi del sacerdote. E capire se ci si trova di fronte a un caso isolato o se vi siano altri episodi e altre persone coinvolte.

      Questa sera il Corriere del Ticino è riuscito a mettersi in contatto telefonico con il difensore di don Rolando Leo per raccogliere la versione dell’indagato. «Sono stato con il mio cliente a lungo, oggi, al momento siamo in una fase complessa e molto delicata, preferiamo per questo evitare ogni dichiarazione», ha detto il legale, rinviando ai prossimi giorni un eventuale nuovo passaggio.

      «Fatti non avvenuti al Papio»

      Chi, oggi, ha vissuto un’altra giornata difficile è stato sicuramente il rettore del Papio, don Patrizio Foletti, al quale molti si sono rivolti per capire quanto accaduto al cappellano del Collegio.

      In una lettera inviata alle famiglie degli allievi, don Foletti - insieme con il suo vice Paolo Scascighini - non ha nascosto i fatti, ma ha anche tentato di rassicurare sul futuro dell’istituzione. «Desideriamo prendere contatto con voi a seguito delle notizie che ci hanno raggiunto» e «concernenti don Rolando - si legge nella lettera -. Precisiamo soltanto che, a tutt’oggi, i fatti non sembrano toccare l’attività di don Rolando in Collegio. Siamo ovviamente sconcertati e addolorati come voi, e stiamo già facendo quanto possibile per iniziare in modo sereno l’anno scolastico. Dignità e rispetto della persona restano, come sempre anche in passato, al centro delle attenzioni del Collegio. In attesa di rivedervi restiamo a disposizione per ascoltare il vostro disagio».

      Al CdT, il rettore ha ripetuto i propri sentimenti di costernazione e di sconforto. Ma ha pure sottolineato come «le prime reazioni» interne alla scuola siano state positive. «Di una cosa sono certo - ha aggiunto don Foletti - il Collegio è estraneo a quanto accaduto».

      Se il Papio ha scelto di scrivere alle famiglie, la Diocesi - almeno per il momento - si è limitata al comunicato stampa diffuso giovedì pomeriggio. Ogni altra richiesta di commento è stata sin qui cortesemente respinta, «nel rispetto - dicono dalla Curia - della privacy delle persone coinvolte». Nessuna conferenza stampa è in programma nei prossimi giorni.

      https://www.cdt.ch/news/ticino/il-legale-del-sacerdote-siamo-in-una-fase-complessa-e-preferiamo-non-esprimerci-

  • Wide-Ranging Cases of Sexual Abuse in Swiss Catholic Church

    An independent team of historians was given unprecedented access to archives of the Swiss Catholic Church to investigate cases of sexual abuse within the church. The UZH researchers have now documented 1,002 cases of sexual abuse committed by Catholic clerics, church staff and members of Catholic orders that have occurred in Switzerland since the mid-20th century. They also examined how church officials dealt with cases of abuse and the availability and significance of archive sources. These new findings pave the way for further research.

    In 2022, the Swiss Bishops’ Conference, the Conference of Unions of Orders and Other Communities of Consecrated Life (KOVOS) and the Central Roman Catholic Conference of Switzerland (RKZ) commissioned the Department of History of the University of Zurich to shed light on sexual abuse in the Catholic Church since the mid-20th century. A team of four researchers led by professors Monika Dommann and Marietta Meier have now completed the year-long pilot study. The study covered all dioceses in all language regions of Switzerland as well as state-church institutions and Catholic religious orders. In other words, the researchers examined the Swiss Catholic Church as a whole.

    With a few exceptions, the project team was able to access the church’s archives without any major hurdles, sifting through tens of thousands of pages of previously secret documents compiled by Catholic Church officials since the mid-20th century. In addition, the researchers held numerous interviews with people affected by sexual abuse and with other parties.
    Tip of the iceberg

    The team of researchers found evidence of a wide range of sexual abuse. The cases range from problematic boundary violations to severe systematic abuse lasting several years. Overall, 1,002 cases were identified, involving 510 accused persons and 921 victims. Thirty-nine percent of victims were female, while 56 percent were male. For the remaining 5 percent, the sex could not be determined from the sources. The vast majority of the accused were men. Seventy-four percent of the documents reviewed during the study concerned sexual abuse of minors. In 14 percent of cases, the victims were adults, while the age of the victims could not be determined in 12 percent of cases.

    “The cases we identified are without a doubt only the tip of the iceberg,” say Monika Dommann and Marietta Meier. Numerous archives that likely contain further evidence of abuse have yet to be made available, such as archives of religious orders, documents created in the dioceses and the archives of Catholic day schools, boarding schools and children’s homes as well as government archives. In two dioceses, the researchers found evidence that documents had been destroyed. Moreover, there is evidence that not all reported cases of sexual abuse were consistently recorded in writing and subsequently archived. “Given what we know from research on the dark figure of crime, we assume that only a small percentage of cases was ever reported in the first place,” say the historians.
    Sexual abuse in pastoral work

    The study documents cases of sexual abuse for the whole of Switzerland and for the entire period under investigation. It identifies three social spaces with specific power constellations in which sexual abuse occurred. The most prominent of these spaces was pastoral work, in which well over 50 percent of sexual abuse cases took place. Certain elements of pastoral work were particularly affected, including spiritual care (during confession or when seeking guidance), altar service and religious education. This includes priests’ involvement in kids or youth clubs and associations.

    According to the study, a second major social space in which sexual abuse took place was the church’s educational and welfare settings, which fulfilled key social functions, especially in the first half of the 20th century. Around 30 percent of analyzed cases of sexual abuse were committed in Catholic children’s homes, day schools, boarding schools and similar institutions. Finally, Catholic religious orders and other communities as well as new spiritual communities and movements made up the third social space (just under 2 percent of cases). Here, the search for sources proved particularly difficult.
    Systematic cover-up by the church

    Under ecclesiastical law, sexual abuse of minors has long been a severe criminal offense. “However, our study reveals that ecclesiastical criminal law was hardly ever applied in the cases we investigated. Instead, many cases were kept secret, covered up or trivialized,” say the researchers. Church officials would systematically reassign clerics accused of or known to have committed sexual abuse to different posts, sometimes transferring them abroad, to avoid criminal prosecution by secular authorities and enable the clerics to continue working. In doing so, the interests of the Catholic Church and its dignitaries were given precedence over the welfare and safety of parishioners.

    This practice didn’t fundamentally change until the 21st century, when more and more scandals about the Catholic Church’s handling of sexual abuse cases came to light. As a result, the Swiss Bishops’ Conference issued guidelines on how to handle and prevent cases of sexual abuse and established professional bodies in the dioceses to deal with reported cases. However, to this day these bodies differ significantly in their approaches, and their level of professionalization also varies.
    Further research needed

    The pilot project is the first systematic attempt to conduct an academic investigation into the scope and scale of sexual abuse in the Swiss Catholic Church. Fundamental issues concerning access to archives, investigative status and documentation of abuse cases within the Catholic Church as well as previous efforts to examine and prevent such cases have now been addressed. The study provides the basis for further research. The research team believes that future studies need to examine further archives and expand the data. This will make it possible to reach more detailed conclusions about the quantity of sexual abuse that occurred as well as more accurately pinpointing when and where cases arose more frequently.

    Among other things, future studies should investigate the role of the state, especially in charitable and educational contexts, as many services in this area are delegated to the church, particularly in predominantly Catholic regions. Finally, a further focus needs to be placed on exploring the elements specific to the Catholic Church that may have abetted sexual abuse in the church, including the church’s views on sexual morals, celibacy, gender roles as well as its ambivalent stance on homosexuality. The characteristics of the Catholic community, which tacitly accepted and partly supported the described dynamics of concealment and denial, also require further investigation. “Statements and reports made by the people affected as well as by contemporary witnesses should be given great consideration in such a process, and the church’s archives should be evaluated in light of these witness statements,” say the historians Dommann and Meier.

    https://www.news.uzh.ch/en/articles/media/2023/Sexual-Abuse.html

    Conférence de presse:
    https://www.youtube.com/watch?v=ViOMQSzS6Rk

    #abus #abus_sexuels #étude #Suisse #église #église_catholique #rapport #histoire #archives

  • "Die Kirche muss sich der Wahrheit stellen"

    Vor rund 150 Jahren kamen die ersten Missionare aus Deutschland nach Tansania. Sie waren eng verbunden mit der Kolonialbesatzung. Heute müssen sich Kirchen und Orden Rufe nach einer aktiven Aufarbeitung der Kolonialzeit stellen.

    Wenn Reverend Ernest Kadiva aus seinem Bürofenster in der tansanischen Hafenstadt Daressalam schaut, fällt der Blick auf die Azania-Front-Kathedrale, gebaut 1902 von lutherischen Missionaren für die deutschen Christen im Land. Die Kirche ist nicht nur ein Mittelpunkt seines Lebens, sondern auch eine stetige Erinnerung an die - teils brutale - Geschichte der deutschen Mission in Ostafrika. Als stellvertretender Leiter der Vereinten Evangelischen Mission in Tansania muss sich auch Kadiva dieser Geschichte stellen und einen Weg finden, in Zukunft Kirche zu gestalten.

    Mit Versprechen von Fortschritt und Seelenheil waren Ende der 1880er Jahre erstmals deutsche Missionare in Daressalam von Bord gegangen - kurz nachdem Europa bei der Kongo-Konferenz in Berlin den afrikanischen Kontinent unter sich aufgeteilt hatte. Das Gebiet des heutigen Tansanias gehörte fortan zu Deutsch-Ostafrika. „Die Missionare kamen zur gleichen Zeit wie die Kolonialbesatzung“, sagt Kadiva. „Es ist kaum möglich, die beiden zu trennen, sie haben auch eng zusammengearbeitet.“

    Die Mission unterstützte die Kolonialverwaltung unter anderem bei der Gesundheitsversorgung. Wer den christlichen Glauben annahm, konnte zur deutschen Schule gehen, in der Verwaltung arbeiten, Geld verdienen und bekam mehr Macht und Einfluss. Auch deshalb wurden die Missionsstationen immer wieder als Handlanger der Kolonialherrschaft angesehen.

    Über die Rolle der Missionare in der Kolonialzeit werde aktuell geforscht, sagt Claus Heim, Fachreferent für Tansania bei Mission EineWelt der Evangelisch-Lutherischen Kirche in Bayern. Mittlerweile sei Mission eine gemeinsame Vision. Die Missionsstationen und Kirchen mitsamt ihrer Arbeit im Gesundheits- und Bildungssystem sind inzwischen meist in tansanische Hände übergegangen und werden vielfach noch von Deutschland aus unterstützt. Zusammenarbeit und Austausch gehören fest dazu: Nicht nur sind Deutsche in Tansania im Einsatz, auch tansanische Pfarrerinnen und Pfarrer oder Ordensleute helfen in Deutschland aus.
    Kirche müsse Verbrechen aktiv aufarbeiten

    „Wir helfen einander, wir lernen voneinander, wir feiern miteinander“, sagt Heim. 100 Jahre nach dem Maji-Maji-Krieg, in dem die Deutschen einen Aufstand gegen Unterdrückung und Ausbeutung brutal niederschlugen, verfassten 2005 auch mehrere Missionswerke gemeinsam eine Bitte um Vergebung.

    Das reiche nicht, sagt der tansanische Historiker Valence Silayo: Die Kirche müsse die Verbrechen, in die sie verwickelt gewesen sei, aktiv aufarbeiten. „Die Kirche muss sich der Wahrheit stellen“, betont er. Besonders bei der Zerstörung von Kulturgütern und Traditionen sieht er die Mission in der Schuld. Heute seien die Kirchen nicht nur in der Pflicht, sondern auch in einer Position, die tansanischen Gemeinschaften in ihren Forderungen nach Restitution und Reparationen zu unterstützen.

    Solidarität solle sich nicht nur in Worten zeigen, sondern ganz konkret in Taten, fordert er. „Die Kirche muss mehr Initiative ergreifen, um den Gemeinschaften etwas von dem zurückzugeben, was auch die Missionare ihnen genommen haben.“

    Reverend Ernest Kadiva ist überzeugt, dass es insgesamt eine Theologie braucht, die die Herausforderungen in Tansania in den Blick nimmt. Bildung, Landwirtschaft und Klimawandel müssten zentrale Themen für die Kirche sein, damit sie auf Dauer Relevanz habe, erklärt er. „Die Kirche braucht eine Reformation, so wie damals bei Luther“, sagt Kadiva.

    https://www.evangelisch.de/inhalte/232097/23-07-2024/deutsche-kolonialzeit-die-kirche-muss-sich-der-wahrheit-stellen

    #Eglise #colonialisme #Allemagne #colonialisme_allemand #Tanzanie #histoire #missionnaires #évangélisation #histoire_coloniale #religion

    ping @_kg_

  • Emmaüs International, Emmaüs France et la Fondation Abbé Pierre rendent publics des faits graves commis par l’abbé Pierre. | Fondation Abbé Pierre
    https://www.fondation-abbe-pierre.fr/actualites/emmaus-international-emmaus-france-et-la-fondation-abbe-pierre
    https://www.fondation-abbe-pierre.fr/sites/default/files/2024-07/Photo+site%20%2820%29.png

    Le Mouvement Emmaüs rend publics des faits qui peuvent s’apparenter à des agressions sexuelles ou du harcèlement sexuel, commis par l’abbé Pierre, entre la fin des années 1970 et 2005. Ces faits ont concerné des salariées, des volontaires et bénévoles de certaines de nos organisations membres, ou des jeunes femmes dans l’entourage personnel de l’abbé Pierre. Le Mouvement a mandaté un cabinet expert de la prévention des violences, le groupe Egaé, pour mener un travail d’écoute et d’analyse. Ce travail a permis de recueillir les témoignages de sept femmes. L’une d’entre elles était mineure au moment des premiers faits. D’après les informations recueillies, plusieurs autres femmes ont subi des faits comparables, mais n’ont pas pu être entendues. Un dispositif de recueil de témoignages et d’accompagnement, strictement confidentiel, s’adressant aux personnes ayant été victime ou témoin de comportements inacceptables de la part de l’abbé Pierre, a été mis en place.

    • Sur l’abbé Pierre, se souvenir qu’il était mandaté par le Vatican en France lors du début de la purge des prêtres ouvriers durant les années 50. Le choix ’carte des pauvres’ façon activiste venant faire oublier l’opulence de l’église et sa bureaucratie sacerdotale.

      C’est peu après qu’il a été connu en tant qu’agresseur sexuel par l’église

      Révélations sur l’abbé Pierre : « La compulsion sexuelle du clerc catholique paraît indubitable »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/07/20/revelations-sur-l-abbe-pierre-la-compulsion-sexuelle-du-clerc-catholique-par

      Les archives du Centre national des archives de l’#Eglise de France contiennent des documents des années 1950-1960 sur les compulsions sexuelles de l’abbé Pierre, déjà présentées par Axelle Brodiez-Dolino, dans son livre _Emmaüs et l’abbé Pierre (Presses de Sciences Po, 2009). L’angle des violences invite à lire de manière différente ces données et certains épisodes de la vie de l’abbé. A partir de 1954-1955, des informations reviennent aux oreilles épiscopales sur son comportement.

      [...]

      Les évêques des années 1950 n’ont pris aucune sanction canonique, et il y aurait lieu de rechercher si les informations furent transmises ou connues au-delà de 1961. Les témoignages de la Ciase ont conduit l’un d’entre nous à interroger le diocèse de Grenoble, dont dépendait l’abbé Pierre. Il a reconnu disposer de données, sans les avoir communiquées. Les dirigeants d’Emmaüs se sont contentés de mettre en garde de manière officieuse et elliptique des femmes travaillant pour Emmaüs.

      https://justpaste.it/fetfz

      #Ciase

    • Abbé Pierre : réagissant à une tribune parue dans « Le Monde », les évêques se défendent d’avoir « voulu étouffer » les accusations d’agressions sexuelles
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/07/26/abbe-pierre-reagissant-a-une-tribune-parue-dans-le-monde-les-eveques-se-defe

      « Je ne peux laisser sans réponse de telles assertions, a fortiori dans un quotidien de référence », a déclaré le président de la Conférence des évêques de France, Eric de Moulins-Beaufort.

      La Conférence des évêques de France s’est défendue, vendredi 26 juillet, « d’avoir voulu étouffer » l’affaire d’agressions sexuelles dont est accusé l’abbé Pierre, estimant qu’une tribune récemment publiée dans Le Monde avait porté atteinte à « l’honneur de milliers de prêtres ».

    • Révélations sur l’abbé Pierre : « Certains savaient, mais n’ont rien dit, car l’icône rendait davantage service sur son piédestal », Axelle Brodiez-Dolino, historienne.
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/08/01/revelations-sur-l-abbe-pierre-certains-savaient-mais-n-ont-rien-dit-car-l-ic

      Après l’« affaire #Roger_Garaudy » [écrivain et politique français mort en 2012, à l’âge de 99 ans, qui avait conservé l’amitié et le soutien de l’abbé Pierre, malgré sa condamnation pour négationnisme], qui était de nature politique, l’icône abbé Pierre vient de chuter une deuxième fois, sur des comportements privés qui s’étalent, selon le rapport du cabinet Egaé, entre la fin des années 1970 et 2005.

      Sa mort, en 2007, désormais lointaine, le scandale des violences sexuelles commises par des #prêtres sur des mineurs dans l’Eglise catholique, ainsi que le vaste mouvement #metoo, ont libéré la parole des victimes.
      Comprendre implique de distinguer les deux grandes phases médiatiques de la vie de l’abbé Pierre : celles qui ont suivi l’appel de 1954 et les années 1980-1990.

      Après l’immense succès de l’appel, l’ancien résistant et ancien député (1945-1951) devient une icône, prophète des temps modernes, renouvelant la figure du prêtre engagé au moment même de la condamnation par Rome des #prêtres_ouvriers. « Des mains innombrables le touchent comme s’il s’agissait d’un totem aux pouvoirs magiques (…). D’autres vierges folles tombent en extase devant lui (…). Il éprouve de plus en plus de peine à résister (…) aux tentations », rapportaient déjà, en 1969, Gérard Marin et Roland Bonnet dans La Grande Aventure d’Emmaüs (Grasset). Dès février 1954, « des femmes harcèlent le père » et son entourage, sa secrétaire Lucie Coutaz en tête, « s’épuise à le faire suivre, à encadrer ses déplacements pour le protéger contre lui-même », écrivait encore Pierre Lunel dans L’Abbé Pierre. L’insurgé de Dieu (Stock, 1989).

      Quelles « tentations » ? Ceux qui savaient n’ont jamais voulu détailler. Ils exprimaient cependant, quand on les interrogeait [l’autrice de cette tribune a notamment réalisé une série d’entretiens en 2005 et en 2006, en partie publiés dans un livre, Emmaüs et l’abbé Pierre, aux Presses de Sciences Po en 2009], une souffrance (plusieurs se sont effondrés en larmes), des mots très durs contre l’abbé et une lourde déception. Il est possible qu’il se soit plutôt agi d’attouchements ou de relations sexuelles consentis – face à une icône, la frontière du consentement est néanmoins difficile à établir.

      Personne n’a alors parlé, par peur du scandale. A #Emmaüs, une étroite direction voulait sauver l’édifice encore fragile. L’#Eglise, dont ce prêtre redorait l’image et la popularité, a, de son côté, opté, fin 1957, et avec le concours de la direction d’Emmaüs, comme le montrent des courriers conservés dans les archives [de l’association Emmaüs, devenue Emmaüs Solidarité], pour l’exfiltration de l’abbé en Suisse, dans une clinique psychiatrique pour personnalités. Son internement durera plus de six mois ; à partir de son retour, il ne dirigera plus jamais aucune structure Emmaüs. Le #ministère_de_l’intérieur et certains #journalistes savaient aussi, comme l’a montré Pierre Lunel, mais l’icône rendait davantage service sur son piédestal.

      Pulsions répréhensibles

      Son attrait pour les femmes semble ensuite n’avoir jamais cessé. Il redevient cependant facilité par son regain de célébrité à partir des années 1980, sur fond de médiatisation des « nouveaux pauvres », du chômage de masse et d’une nouvelle crise du logement. Le héros, en 1989, du film Hiver 54, l’abbé Pierre sera quinze fois élu personnalité préférée des Français.

      Du début des années 1980 à la fin des années 1990, les personnes chargées à Emmaüs de l’entourer rapportent qu’elles devront continûment lutter pour écarter des femmes qui lui font des avances. A partir de 1982, il déclare en outre la maladie de Parkinson, dont le traitement est connu pour activer fortement la libido. Les témoignages aujourd’hui connus montrent qu’avant comme durant ce traitement, il avait des pulsions répréhensibles qu’il peinait à contrôler. Mais qui savait alors, à part de petits cercles à Emmaüs qui tentaient de s’en protéger, et de l’en protéger comme ils pouvaient, en particulier en ne le laissant pas seul ? Je ne sais pas.

      Au soir de sa vie, il a finalement confié à l’essayiste Frédéric Lenoir avoir « cédé de manière passagère » à « la force du désir » et avoir « connu l’expérience du désir sexuel et de sa très rare satisfaction » (Mon Dieu… Pourquoi ?, Plon, 2005). Après ces révélations, la hiérarchie ecclésiastique – par le biais, selon des témoins d’alors, de Mgr Lustiger, archevêque de Paris, et de Mgr Simon, futur vice-président de la Conférence des évêques de France – viendra lui intimer l’ordre de ne pas en dire davantage.

      Remettre chaque acte dans son contexte

      L’abbé Pierre a toujours clamé qu’il n’était pas un saint. Il s’est livré à des actes consentis mais aussi non consentis. Son entourage à Emmaüs savait. L’Eglise a, quant à elle, tenté d’étouffer d’abord ses actes, puis ses paroles. Et que savaient les présidents de la République, qui l’ont décoré de la #Légion_d’honneur jusqu’au plus haut grade, celui de grand-croix ?
      Il faudra remettre chaque acte dans son contexte : avant ou après sa maladie de Parkinson mais également selon la sensibilisation aux violences sexuelles et à la nécessité du consentement – les temps ont à cet égard, en soixante-dix ans, radicalement changé.

      Il n’empêche [science pipo oblige] qu’Emmaüs reste une extraordinaire organisation, remarquablement inventive, pionnière dans l’articulation du social et de l’écologique, qui se bat sur tous les fronts. L’abbé Pierre a été un vrai résistant, un vrai pacifiste, un inlassable héraut de la guerre contre la pauvreté, dont il a considérablement fait avancer la cause. Il continuera d’appartenir à l’histoire. Il en reste encore des zones d’ombre ; et les vivants peuvent en parler en toute liberté.

      Axelle Brodiez-Dolino, historienne, directrice de recherche au CNRS, est l’autrice d’« Emmaüs et l’abbé Pierre » (Presses de Sciences Po, 2009).
      Axelle Brodiez-Dolino (historienne)
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  • Native American children endured years of sexual abuse at boarding schools - ‘In the name of God’
    https://www.washingtonpost.com/investigations/interactive/2024/sexual-abuse-native-american-boarding-schools/?itid=hp-top-table-main_p001_f001

    These firsthand accounts and other evidence documented by The Washington Post reveal the brutality and sexual abuse inflicted upon children who were taken from their families under a systematic effort by the federal government to destroy Native American culture, assimilate children into White society and seize tribal lands.

    From 1819 to 1969, tens of thousands of children were sent to more than 500 boarding schools across the country, the majority run or funded by the U.S. government. Children were stripped of their names, their long hair was cut, and they were beaten for speaking their languages, leaving deep emotional scars on Native American families and communities. By 1900, 1 out of 5 Native American school-age children attended a boarding school. At least 80 of the schools were operated by the Catholic Church or its religious affiliates.

    The Post investigation reveals a portrait of pervasive sexual abuse endured by Native American children at Catholic-run schools in remote regions of the Midwest and Pacific Northwest, including Alaska.

    At least 122 priests, sisters and brothers assigned to 22 boarding schools since the 1890s were later accused of sexually abusing Native American children under their care, The Post found. Most of the documented abuse occurred in the 1950s and 1960s and involved more than 1,000 children.

  • Réformer entre #conservatisme et révolution
    https://laviedesidees.fr/Marie-Dejoux-Reformatio

    Papes, rois et autres conciles : le #Moyen_Âge serait « réformateur ». Alors que les discours contemporains sont saturés de « réformes », un livre collectif s’interroge sur le sens et la rareté du mot en Occident entre le XIIIe et le XVe siècle.

    #Histoire #Eglise #réforme
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240417_reforme.pdf

  • Potsdamer Garnisonkirche : Selbst für Christen ein Frevel
    https://www.nd-aktuell.de/artikel/1181160.garnisonkirche-potsdamer-garnisonkirche-selbst-fuer-christen-ein-

    L’Allemagne et son église protestante se paient un lieu du culte de la guerre. La Garnisonskirche à Potsdam est le haut lieu des cérémonies militaires et facistes en Prusse.

    On y commémorait le couronnement du Kaiser à Versailles, on y bénit les troupes coloniales qui écrasèrent la révolte des boxers et le 21.3.1933 le président et général Hindenburg y célébra l’ascension de Hitler au poste de chancelier du Reich. La date du Tag von Potsdam marque le début de l’union des royalistes, de la grande bourgeoisie et des nazis. C’est le début effectiv de « l’empire de mille ans » et de la descente vers les enfers de la guerre et des camps d’extermination.

    En choissant le rétablissement de ce lieu symbolique le pouvoir présent anticipe l’avenir allemand. Avec le soutien de nos amis d’outre-mer on accomplira enfin le grand projet que ni Bismarck ni Hitler ont pu réaliser.
    Deutschland, Deutschland über alles .

    2.4.2024 von Karsten Krampitz - Nach knapp sieben Jahren Bauzeit hat der wieder errichtete Turm der umstrittenen Garnisonkirche nun eine Kapelle.

    An diesem Tisch soll 1871 im Spiegelsaal von Versailles der Gottesdienst zur Kaiserproklamation abgehalten worden sein. Der Altartisch der Potsdamer Garnisonkirche, der dort lange Zeit sogar Hauptaltar war und damit das »Zentrum dieser Militärkirche«, so der Leipziger Religionswissenschaftler Horst Junginger, ist einer der wenigen Gegenstände, die den Bombenangriff der Royal Air Force am 14. April 1945 überstanden haben: ein unscheinbares Möbelstück aus Eichenholz, circa 160 Zentimeter lang, vier Beine, wenig verziert. Seit Ostermontag kommt das Kirchenutensil wieder zum Einsatz.

    Bei der Einweihung der »Nagelkreuzkapelle« am vergangenen Montag, begleitet von lautstarken Protesten draußen vor der Tür, hielt Christian Stäblein, Bischof der Evangelischen Kirche Berlin-Brandenburg-schlesische Oberlausitz (EKBO), die Predigt, in der es – wie immer – um Frieden und Versöhnung ging.

    Hunderte protestieren

    »Der Altar der Garnisonkirche Potsdam hat von Anfang an die Abwesenheit Gottes bezeugt, die Abwesenheit Jesu«, sagt Gerd Bauz vom Vorstand der christlichen Martin-Niemöller-Stiftung auf der Gegenveranstaltung zur Kapelleneröffnung. »Der Altar war gerahmt von den römischen Kriegsgottheiten Mars und Bellona, ein in der 2000-jährigen Geschichte der Christenheit einmaliger Frevel.« Wie könne man an einem solchen Tisch noch Gottesdienst feiern wollen?

    Der Wiederaufbau der Potsdamer Garnisonkirche, der auf Turm und Kapelle begrenzt bleibt, sorgt seit Jahren für heftige Kritik. Und das nicht nur wegen einer unfassbaren Steuerverschwendung von über 25 Millionen Euro, so Carsten Linke vom Verein zur Förderung antimilitaristischer Traditionen zu »nd«. Linke nimmt zusammen mit etwa 250 weiteren Personen am Protest gegen die Einweihung der »Nagelkreuzkapelle« vor der Tür teil. Die Garnisonkirche ist vermutlich das einzige Gotteshaus, in dem Hitler eine Rede gehalten hat. Auch ihm ging es am »Tag von Potsdam« um »Versöhnung«. Am 21. März 1933 reichte das alte Preußen dem Dritten Reich die Hand.

    Versöhnung mit Militäraltar

    Heute aber versöhnt sich die evangelische Kirche mit ihrer Geschichte. Versehen mit dem »Nagelkreuz von Coventry«, soll an diesem Altar nur noch Frieden gepredigt werden. An jenem Tisch also, an dem einst Divisionspfarrer Johannes Kessler stand, der beim Aufbruch der Potsdamer Truppen zur Niederschlagung des sogenannten Boxeraufstands in China am 26. Juli 1900 den Soldaten predigte: »Ihr seid die Pioniere des gekreuzigten Heilands! Darum Hand ans Schwert!«

    Auf der Gegenveranstaltung im benachbarten ehemaligen Rechenzentrum, dem Kunst- und Kreativhaus, sorgte eine Nachricht für Aufsehen: eine E-Mail von Paul Oestreicher, dem früheren Leiter des Versöhnungszentrums der Kathedrale von Coventry in England.

    Streit um Nagelkreuz

    Der emeritierte Domkapitular hatte 2004 das Nagelkreuz als Symbol für Frieden und Versöhnung an die evangelische Gemeinde Potsdam übergeben. Der 1931 in Meiningen geborene Sohn eines jüdischen Kinderarztes schreibt: »Wenn dieser Feldaltar tatsächlich der Altar der Kapelle sein soll, dann würde ich, hätte ich dazu die Vollmacht, das Nagelkreuz vom Altar und unter Umständen von der Garnisonkirche überhaupt entfernen.« Überhaupt sei Coventry zur Einweihung gar nicht eingeladen worden. Oestreicher werde sich bei John Witcombe, dem »Dean of Coventry«, dafür einsetzen, dass das Nagelkreuz von diesem Altar entfernt wird.

    Schwarzbuch Garnisonskirche
    https://lernort-garnisonkirche.de/wp-content/uploads/2024/03/Gk_Broschuere_web_2.pdf

    #Allemagne #Potsdam #Garnisonskirche #histoire #Chine #église #religion #nazis #impérialisme #guerre #hybris

  • La Confessione

    Perché soltanto in Italia non è ancora scoppiato il caso degli abusi nella Chiesa cattolica? Perché il sistema di copertura degli abusatori è ancora in piedi ed efficace, coinvolge decine e decine di preti e vescovi ed è tacitamente approvato da papa Francesco. Il podcast La Confessione ricostruisce come la Chiesa italiana silenzia le denunce delle vittime, copre i preti sotto accusa e nasconde lo scandalo

    https://podcast24.fr/podcasts/la-confessione
    #podcast #audio #Eglise #Eglise_catholique #abus_sexuels #Italie #enquête #abus #silence #impunité #pape_François

  • Insoumises au XIIIe siècle
    https://laviedesidees.fr/Field-Saintete-de-cour

    On sait à quel point les Capétiens ont réussi, tout au long du XIIIe siècle, à acquérir une réputation de sainteté et à l’utiliser pour sacraliser la fonction royale. Mais cette historiographie croise rarement celle de la spiritualité féminine, qui connait alors une parenthèse de liberté. À propos de : Sean Linscott Field, Sainteté de cour. Les Capétiens et leurs saintes #femmes, Éditions EHESS

    #Histoire #Moyen_Âge #Eglise #monarchie
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240314_insoumises.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20240314_insoumises.docx

  • Figure et #enigme dont les actions ont été enveloppées dans le voile de l’obscurité, Pierre Plantard est un personnage central du #mystere qui se trame à #RennesleChateau dans les profondeurs de l’ #esoterisme et du #holygrail. La survie de la lignée mérovingienne royale à travers #MarieMadeleine est-elle en jeu, qu’en dit l’ #eglise ?
    https://michelcampillo.com/blog/6192.html

  • La Barre face au Sacré-Coeur Vidéo

    La FNLP a décidé de replacer d’une manière symbolique la statue originelle du chevalier de la Barre, martyre victime de l’Eglise, à sa place originelle face au Sacré-Coeur. Histoire de cette initiative.

    https://www.youtube.com/watch?v=ihMKClbS-8o

    Le Chevalier de la Barre est devenu le symbole de la liberté de conscience et de la Libre Pensée . Cette statue inaugurée, lors du Congrès mondial de la Libre Pensée en 1905 à Paris au moment du vote de la loi de Séparation des Églises et de l’État , devant une foule de 25 000 manifestants, a toujours été insupportable pour les suppôts de la Réaction .

    Ainsi l’ Evêché de Paris la fit déplacer en 1926 dans le square Nadar en contrebas de la Butte Montmartre . En 1941, les nazis avec le soutien du Régime de Vichy la déboulonnèrent avec toutes les statues des Humanistes, des Laïques, des Philosophes des Lumières , des Francs-Maçons, pour faire du bronze récupéré pour les canons. Mais les statues des « saints » et de _ Jeanne d’Arc _ furent épargnées par la furie fasciste et corporatiste.

    Un public important de libres penseurs et de laïques, devant une foule de touristes très intéressés et dûment informés par un dépliant de la Libre Pensée en plusieurs langues expliquant le sens du rassemblement, se pressait devant la statue à nouveau érigée en hommage à François-Jean Lefebvre de la Barre .

    Source : https://www.fnlp.fr/2024/01/21/le-7-avril-2023-la-fnlp-remettait-symboliquement-a-sa-place-originelle-la-statu

    #Histoire #paris #montparnasse #chevalier_de_la_Barre #commune #bucher #liberté_de_Penser #statues #Laïcité #religion #FNLP #LP #église #intolérance #statue

  • [L’actualité en 3D] Le financement public des cultes a-t-il encore un avenir ?
    https://www.radiopanik.org/emissions/lactualite-en-3d/le-financement-public-des-cultes-a-t-il-encore-un-avenir

    Dans ce nouvel épisode de l’Actualité en 3D, on revient sur une thématique qui, tel un serpent de mer, revient régulièrement à la une de l’actualité belge : le système du financement public des cultes belge et plus généralement la façon dont nos autorités politiques gèrent le fait religieux ou philosophique. Une thématique que nous avions déjà abordée en février 2019, puis développée en nous attardant à la situation de l’Islam en Belgique ou aux débats entourant le principe de laïcité et au mouvement qui le défend. Pourquoi en reparler aujourd’hui ? Parce que, ces derniers mois, il est peu de dire que la question de la reconnaissance et du financement des cultes a refait surface, de façon d’ailleurs assez confuse sinon paradoxale. C’est tout d’abord le retour du scandale des #abus_sexuels commis au sein (...)

    #religions #laïcité #régions #autorité_fédérale #bouddhisme #ministre_de_la_justice #exécutif_des_musulmans #église #religions,laïcité,régions,autorité_fédérale,bouddhisme,ministre_de_la_justice,abus_sexuels,exécutif_des_musulmans,église
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/lactualite-en-3d/le-financement-public-des-cultes-a-t-il-encore-un-avenir_16581__1.mp3

  • [L’actualité en 3D] Vocabulaire politique : Financement public des cultes - Le financement public des cultes a-t-il encore un avenir ?
    https://www.radiopanik.org/emissions/lactualite-en-3d/le-financement-public-des-cultes-a-t-il-encore-un-avenir/#16572

    Vocabulaire politique : Financement public des cultes

    Dans ce nouvel épisode de l’Actualité en 3D, on revient sur une thématique qui, tel un serpent de mer, revient régulièrement à la une de l’actualité belge : le système du financement public des cultes belge et plus généralement la façon dont nos autorités politiques gèrent le fait religieux ou philosophique. Une thématique que nous avions déjà abordée en février 2019, puis développée en nous attardant à la situation de l’Islam en Belgique ou aux débats entourant le principe de laïcité et au mouvement qui le défend. Pourquoi en reparler aujourd’hui ? Parce que, ces derniers mois, il est peu de dire que la question de la reconnaissance et du financement des cultes a refait surface, de façon d’ailleurs assez confuse (...)

    #religions #laïcité #régions #autorité_fédérale #bouddhisme #ministre_de_la_justice #abus_sexuels #exécutif_des_musulmans #église #religions,laïcité,régions,autorité_fédérale,bouddhisme,ministre_de_la_justice,abus_sexuels,exécutif_des_musulmans,église
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/lactualite-en-3d/le-financement-public-des-cultes-a-t-il-encore-un-avenir_16572__0.mp3

  • Des Thaïlandais dénoncent des abus sexuels commis par des missionnaires français
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/des-thailandais-denoncent-d-abus-sexuels-commis-par-des-missionnaires-fr

    #MEP #Missions_Etrangeres_de_Paris #viols #capitalisme #colonialisme #eglise #france_2023 #pédophiles

    avec derrière un sacré patrimoine …


    7e arrondissement de Paris, au 128 rue du Bac

    Aujourd’hui, cet argent sert, selon les MEP, à financer la formation de prêtres, à la construction d’églises, de centres de santé ou d’éducation à l’étranger. Mais au sein de la congrégation, certains s’interrogent sur une financiarisation trop poussée, qui, selon eux, n’est pas au cœur de leur mission. D’autant plus que le nombre de missionnaires en poste à l’étranger a été divisé par plus de 10 depuis la fin du 19e siècle. Cet argent servira-t-il un jour à indemniser d’éventuelles victimes comme le fait aujourd’hui l’Église de France ? Personne ne peut le dire pour l’instant.

    Le film documentaire Un si lourd silence de Karina Chabour et Julie Dungelhoeff sera diffusé le samedi 16 septembre 2023 sur France 24.

  • Mille situations d’#abus_sexuels documentées dans l’#Eglise_catholique en Suisse

    L’Université de Zurich a documenté 1002 situations d’abus sexuels dans l’Eglise catholique en Suisse depuis le milieu du XXe siècle, dans une étude inédite qui a eu accès pour la première fois à la quasi totalité des archives. Il ne s’agirait que de la pointe de l’iceberg, la plupart des cas n’ayant pas été signalés et des documents ayant été détruits.

    L’étude présentée mardi par le département d’histoire de l’Université de Zurich constitue la première étape des recherches mandatées par trois organes catholiques dont la Conférence des évêques suisses. Jamais une équipe indépendante n’avait encore recherché sur ce sujet. Ce projet pilote a impliqué tous les diocèses du pays, les structures de droit public ecclésiastique et les communautés religieuses.

    Historiennes et historiens ont obtenu presque toujours les accès nécessaires aux archives, indique l’Université de Zurich. Des dizaines de milliers de pages de documents secrets, constitués par les responsables de l’Église catholique depuis le milieu du XXe siècle, ont pu être consultées. L’équipe a aussi mené de nombreux entretiens, notamment avec des personnes concernées.

    Les victimes : des mineurs, garçons en tête

    Il en ressort que 1002 situations d’abus sexuels ont été identifiées jusqu’à présent dans toute la Suisse sur l’ensemble de la période étudiée. On déplore au moins 921 victimes dont 74% de mineurs, 14% d’adultes et 12% de personnes à l’âge non établi. Au total, 510 personnes – presque uniquement des hommes – ont commis ces abus. 56% des victimes sont de sexe masculin, 39% de sexe féminin. On ignore le sexe de la victime pour les cas restants.

    La grande majorité des abus ont été commis dans le cadre de la pastorale. Tel était le cas surtout en situation de confession ou de consultation, de service de servants et servantes de messe, d’enseignement religieux ou encore d’activités avec des groupes d’enfants ou d’ados.

    Le deuxième domaine touché par les abus sexuels est celui de la formation et de l’aide sociale. Ainsi, environ 30% des cas se sont déroulés dans des foyers, des écoles et des internats catholiques ou établissements similaires.

    Les ordres religieux et les communautés nouvelles constituent le troisième domaine avec moins de 2% des cas documentés. La recherche de sources y a été particulièrement difficile, soulignent l’équipe historique.

    Des documents détruits dans deux diocèses

    De manière générale, historiennes et historiens ont trouvé des preuves d’un large éventail de situations d’abus sexuels, du franchissement problématique des limites aux abus systématiques les plus graves et ayant duré des années. Pourtant, ces situations « ne représentent sans doute que la pointe de l’iceberg », selon les professeures Monika Dommann et Marietta Meier, qui ont dirigé l’étude.

    En effet, de nombreuses archives susceptibles de documenter d’autres situations d’abus sexuels n’ont pas encore été étudiées. Tel est le cas des archives des communautés religieuses, des documents des instances diocésaines et des archives des écoles, internats et foyers catholiques, ainsi que des archives étatiques.

    De plus, les historiens ont pu prouver la destruction de documents dans deux diocèses. En outre, tous les signalements d’abus n’ont pas été documentés par écrit et archivés systématiquement. Seule une petite partie des cas a donc été signalée, supposent chercheuses et chercheurs.
    Un grand nombre de cas dissimulés

    Si les abus sexuels sur des mineurs constituent depuis longtemps un délit grave dans le droit canonique, ce dernier n’a pourtant guère été appliqué en la matière durant une longue partie de la période étudiée par l’Université de Zurich. Un grand nombre de cas ont même été dissimulés, couverts ou minimisés. En règle générale, les sanctions étaient inexistantes ou légères.

    L’Église catholique transférait systématiquement les clercs accusés et condamnés à l’interne, parfois même à l’étranger, dans le but d’éviter des poursuites pénales séculières et d’assurer aux clercs une réaffectation. Ils privilégiaient ainsi les intérêts de l’Eglise et de leurs représentants par rapport à la protection des paroissiennes et paroissiens, constatent l’équipe de recherche.

    Cette pratique n’a changé qu’au début du XXIe siècle, alors que la gestion des abus dans l’Eglise catholique suscitait de plus en plus de scandales. La Conférence des évêques suisses a publié alors des directives claires et a fondé des commissions d’experts, dont la façon de travailler et le degré de professionnalisation sont toutefois variables, selon les historiennes et les historiens.
    De nouvelles accusations

    Dans la dernière édition du SonntagsBlick toutefois, l’évêque de Fribourg Charles Morerod et l’évêque de Sion Jean-Marie Lovey sont accusés de dissimulation. Présent lui aussi face aux médias, l’évêque de Coire Joseph Bonnemain, chargé de l’enquête interne, s’est dit « certain » que des plaintes ont été déposées à ce sujet.

    L’Eglise catholique aurait dû commencer à laisser les historiens travailler indépendamment sur ses archives il y a vingt ans, déplore Monika Dommann. L’Université de Zurich va poursuivre et élargir son travail de 2024 à fin 2026, en accord avec les mandataires pour établir l’ampleur réelle des abus, la responsabilité de l’Etat dans le placement de mineurs et les liens entre les spécificités catholiques et les abus.

    https://www.rts.ch/info/suisse/14306183-mille-situations-dabus-sexuels-documentees-dans-leglise-catholique-en-s
    #Eglise #Suisse #histoire #rapport #archives #dissimulation #violences_sexuelles

    • Projet pilote sur l’histoire des abus sexuels dans le contexte de l’Église catholique romaine en Suisse depuis le milieu du 20ème siècle

      But du projet

      Le projet pilote d’une année pose les bases pour des futurs projets de recherche sur l’histoire des violences sexuelles commises en Suisse par des membres du clergé catholique, des employés de l’Église et les religieux depuis le milieu du 20ème siècle. L’accent est mis sur les structures qui ont permis les abus sexuels de mineurs et d’adultes et qui ont rendu difficiles leur mise à jour et leur sanction. Toutes les régions linguistiques sont prises en compte.

      Le projet à orientation historique, mené par Monika Dommann et Marietta Meier, poursuit deux buts. Premièrement, il convient de clarifier quelles sources existent et sont accessibles. Pour atteindre ce but, des organisations de victimes et de témoins seront contactées. Deuxièmement, des questions et des méthodes possibles pour des projets de recherche ultérieurs seront proposées.

      Lorsque le projet pilote sera terminé, les résultats seront consignés dans un rapport. Ce rapport précisera dans quelle mesure les institutions de l’Église catholique auront soutenu l’équipe de recherche dans la collecte d’informations et l’accès aux archives, aux dossiers et aux témoins.

      D’autres projets de recherche sur l’histoire des abus sexuels dans le contexte ecclésial en Suisse pourront s’appuyer sur les résultats du projet pilote. C’est dans ce cadre que se tiennent l’étude empirique complète, éventuellement interdisciplinaire, des questions de recherche ainsi que la présentation, l’analyse et l’interprétation approfondie des structures, des événements et des expériences à reconstituer.

      https://www.abuscontexteecclesial.ch

      Pour télécharger le rapport :

      Lors d’une conférence de presse à Zurich (https://www.youtube.com/watch?v=AUy3aBeS3tA

      ), les responsables de projet et les représentants de l’Église catholique romaine ont présenté le rapport final du projet pilote sur l’histoire des abus sexuels dans le cadre de l’Église catholique romaine en Suisse depuis le milieu du 20ème siècle. Le rapport peut être téléchargé ici : https://zenodo.org/record/8315774

      https://www.abuscontexteecclesial.ch/rapport-final

  • La valle che accoglie

    Viaggio nella più antica chiesa protestante italiana, minoranza un tempo perseguitata, che oggi è in prima linea nell’accoglienza dei migranti e nelle battaglie per i diritti delle donne e delle coppie omosessuali.

    Un corteo composto esce da un edificio giallo e bianco in stile inglese: religiosi e delegati marciano in silenzio. Davanti al gruppo, alcuni indossano delle toghe nere, gli abiti lunghi dei pastori; al collo le facciole, dei fiocchi bianchi, nonostante le temperature proibitive che stanno colpendo le Alpi e le prealpi italiane alla fine di agosto. Il corteo attraversa il giardino, poi la strada, quindi svolta per entrare in un altro edificio che ricorda una chiesa anglicana: il tempio di Torre Pellice, dove si svolgerà il rito che aprirà il sinodo annuale della più antica chiesa protestante italiana, la chiesa valdese, che è anche la più progressista del paese.

    Non è possibile sapere di cosa esattamente discuterà il sinodo prima che cominci, perché perfino l’ordine del giorno è deciso dai 180 delegati che da tutta Italia sono arrivati a Torre Pellice, una cittadina a 55 chilometri da Torino. “Abbiamo una maniera di decidere le cose molto democratica”, spiega la pastora e teologa Daniela Di Carlo, che si definisce “femminista, antispecista, ecologista” e cita più volte la femminista statunitense Donna Haraway e il filosofo spagnolo Paul B. Preciado.

    Un ruolo centrale

    È arrivata nella val Pellice da Milano, la città di cui è la guida spirituale per le chiese protestanti e responsabile dei rapporti con le altre religioni. “Al sinodo dei valdesi non partecipa solo il clero: dei 180 delegati solo novanta sono pastori, gli altri novanta sono fedeli, che sono eletti localmente dalle diverse chiese. Questo significa che l’assemblea può ribaltare i pronostici e non si può mai davvero prevedere quello che succederà durante la riunione. Se non si è d’accordo su qualcosa, si va avanti a discutere a oltranza”, assicura la pastora, seduta nella stanza rossa della Casa valdese, la sede della chiesa valdese e della sala del sinodo, circondata dai quadri che rappresentano i benefattori della chiesa.

    I valdesi hanno consacrato la prima pastora nel 1967 in un paese in cui la chiesa cattolica, che è maggioritaria, non riconosce il sacerdozio femminile. Di Carlo studiava architettura all’università, ma poi ha deciso di dedicare la sua vita alla chiesa negli anni ottanta, dopo un’esperienza di volontariato durante il terremoto in Irpinia. “Mi interessavano più le persone delle case”, scherza. “Nel Vangelo Gesù ha affidato alle donne l’annuncio della sua resurrezione, voleva per le donne un ruolo centrale”, continua.

    “Quando Gesù incontra le sorelle di Lazzaro, Marta e Maria, è molto chiaro. Marta si lamenta perché la sorella Maria si è messa ad ascoltare le sue parole, invece di aiutarla nelle faccende domestiche, ma Gesù le risponde di lasciarla stare, perché Maria si è seduta ‘nella parte buona, che non le sarà tolta’”, continua Di Carlo, secondo cui la possibilità di diventare pastore per le donne era presente già agli albori della chiesa valdese, addirittura prima che questa aderisse alla riforma protestante nel cinquecento, per essere prima abolita, quindi ripristinata nella seconda metà del novecento. Come guida spirituale della sua comunità non si sente discriminata in quanto donna. “Tranne nei casi in cui partecipo alle cerimonie ecumeniche, specialmente nel rito ortodosso ci sono molti limiti che ancora escludono le donne dalla liturgia”, spiega.

    I valdesi sono stati i primi a benedire le unioni tra persone dello stesso sesso e nel sinodo di quest’anno potrebbero discutere della gestazione per altri (gpa), una pratica riproduttiva che divide anche le femministe e per cui il governo italiano guidato da Giorgia Meloni ha proposto addirittura l’istituzione del “reato universale”. “Abbiamo affidato a una commissione l’indagine sul tema e ne dovremmo discutere. Potrebbero esserci delle divisioni, come avvenne al tempo del riconoscimento delle unioni civili, ma si troverà un accordo”, assicura Di Carlo. Nel sinodo di quest’anno si discuterà anche della mancata presa di distanza dal fascismo nel sinodo del 1943, che si svolse dal 6 al 10 settembre durante i giorni dell’armistizio dell’8 settembre. Nel sinodo, ancora oggi, alcuni vorrebbero che si chiedesse perdono per non aver preso una decisione netta in quell’occasione.

    “Noi siamo una chiesa che include: siamo impegnati contro l’omotransfobia, contro il razzismo, contro la violenza sulle donne”, continua. “Per noi Gesù è inclusione, è accoglienza. Crediamo in un Dio che è diventato uomo per amare e accogliere e la nostra missione è provare a essere come lui”, sottolinea. Proprio per questo motivo, racconta, le capita di incontrare nella chiesa di Milano persone che si convertono al protestantesimo, perché non si sentono accolte in altre chiese: “Arrivano da noi perché sono divorziati, oppure sono omosessuali e non si sentono accettati in altri contesti, ma sono religiosi e vogliono trovare un posto in cui possano esserlo insieme con gli altri”, conclude.

    L’Europa dei valdesi

    I valdesi prendono il loro nome da un mercante di tessuti del dodicesimo secolo chiamato Valdo, che viveva a Lione ed era diventato estremamente ricco con l’usura. “La sua storia è simile a quella di Francesco di Assisi”, assicura Davide Rosso, direttore della fondazione Centro culturale valdese, mentre fa strada, camminando su un sentiero nel villaggio di Angrogna, un paese di montagna a pochi chilometri da Torre Pellice, che nel cinquecento era diventato il centro più esteso nelle valli valdesi.

    Ad Angrogna è conservata una grotta, che è possibile visitare, in cui i valdesi delle origini si riunivano per celebrare il rito domenicale o si nascondevano quando erano perseguitati, la Gheisa d’la tana (la chiesta della tana). “Oggi è possibile visitare questi luoghi a piedi, perché sono stati riconosciuti come percorso turistico dal Consiglio europeo, che li considera costitutivi della storia europea”, spiega Rosso. Nel 2015 papa Francesco ha visitato per la prima volta un tempio valdese a Torino e ha chiesto perdono per le persecuzioni contro i valdesi, condotte dai cattolici nel corso dei secoli. In quell’occasione è stata Alessandra Trotta, moderatrice della Tavola valdese originaria di Palermo, a dare la benedizione finale a cui ha partecipato anche Bergoglio.

    All’inizio i valdesi, chiamati i “poveri di Lione”, furono tollerati dalle gerarchie ecclesiastiche romane: nel 1180 Valdo rinunciò a tutte le sue ricchezze, distribuì i beni ai poveri e cominciò a predicare e a mendicare. Quando gli chiedevano perché lo avesse fatto, rispondeva: “Se vi fosse dato di vedere e credere i tormenti futuri che ho visto e in cui credo, forse anche voi vi comportereste in modo simile”. Da subito ebbe dei seguaci che, come lui, abbandonavano le ricchezze e la vita mondana, per farsi poveri. Inizialmente erano appoggiati dal vescovo di Lione, ma poi furono scomunicati nel 1184 dal papa Lucio III, perché avevano la “presunzione” di predicare in pubblico pur non essendo consacrati e furono considerati eretici dalla chiesa di Roma.

    Molti valdesi dovettero fuggire dalle persecuzioni e si rifugiarono nelle valli delle alpi Cozie, tra l’Italia e la Francia. Quel territorio diventò una base del movimento religioso, durante secoli di pericoli. Nel sinodo valdese del 1532 proprio ad Angrogna la chiesa aderì alla riforma protestante. “Questo diede ai valdesi un appoggio importante dal punto di vista internazionale e anche una maggiore solidità dal punto di vista teologico”, spiega Rosso, mentre mostra il monumento di Chanforan, un obelisco eretto nei campi di Angrogna, che ricorda il luogo in cui si svolse quel sinodo.

    “In quel momento si decise di tradurre la Bibbia in francese e la traduzione fu affidata a Olivetano, con un grande sforzo economico da parte dei valdesi”, racconta Rosso. Con l’adesione alla riforma, i valdesi vennero allo scoperto e cominciarono a costruire anche dei templi, ma questo favorì le persecuzioni nei loro confronti da parte dei Savoia, spesso per ragioni meramente economiche e politiche.

    “Il seicento è stato un secolo particolarmente difficile: nel 1655 il duca di Savoia condusse una campagna, che aveva come obiettivo lo sterminio dei valdesi”, spiega Davide Rosso, mentre cammina tra le stradine di montagna in una giornata caldissima di agosto. “Le loro case furono distrutte, le persone massacrate o imprigionate e i loro beni confiscati. Molti furono costretti a fuggire in Svizzera o in Francia”. Della questione si occuparono anche i britannici Oliver Cromwell, lord protettore del Commonwealth, e il ministro degli affari esteri, il poeta John Milton, che inviò una serie di lettere ai sovrani e ai governi europei per chiedere che si interessassero della causa valdese.

    Cromwell scrisse addirittura al re di Francia, Luigi XIV, minacciando di interrompere le trattative di amicizia in corso con il Regno Unito, se il re francese non avesse fatto pressione sui Savoia per far ottenere ai valdesi la libertà di culto. Ma solo nel 1848 il re Carlo Alberto di Savoia concesse i diritti civili e politici al gruppo. “Tuttavia la libertà di culto vera e propria è arrivata solo nel 1984, con la firma delle intese con lo stato italiano, anche se era già prevista in teoria dall’articolo 8 della costituzione”, spiega Rosso. Fu la prima intesa di questo tipo firmata in Italia con una minoranza religiosa.

    Per lo storico valdese è importante comprendere i legami dei valdesi con le altre chiese protestanti e i loro rapporti internazionali che gli hanno permesso di sopravvivere pur essendo una minoranza perseguitata. Non è un caso, dice Rosso, che “Altiero Spinelli abbia pronunciato a Torre Pellice il suo primo discorso europeista, dopo la scrittura del manifesto di Ventotene”. Il teorico del federalismo europeo era sfollato a Torre Pellice, a casa di una famiglia valdese di Milano, e Rosso sostiene che in parte sia stato influenzato dall’atmosfera cosmopolita di queste valli.

    “Per decenni i valdesi non hanno potuto studiare, frequentare le scuole pubbliche, perché non avevano diritti civili, quindi era normale per loro trasferirsi in altri paesi europei per studiare. Parlavano almeno tre lingue. Per sopravvivere hanno dovuto emigrare, spostarsi. Ma questo li ha resi poliglotti e gli ha permesso di sviluppare uno spirito europeo. Poi l’idea della federazione è tipica del protestantesimo: le chiese protestanti sono sorelle”, continua Rosso, che accompagnerà il presidente della repubblica italiana Sergio Mattarella nel suo viaggio a Torre Pellice, il 31 agosto. In quell’occasione sarà commemorato il discorso di Spinelli sull’Europa. “È interessante guardare alle elezioni europee del prossimo anno e a quel che rimane del progetto europeo da queste valli”, conclude Rosso.

    Dall’Afghanistan alla val Pellice

    Parwana Kebrit apre la porta di un appartamento luminoso al primo piano di un palazzo che ha le porte di ferro battuto. C’è molto caldo, ma l’interno della casa di Kebrit è fresco e in ombra. La donna è arrivata nella val Pellice cinque mesi fa dal Pakistan, insieme al marito Jawan, con un corridoio umanitario. Originaria di un piccolo paese dell’Afghanistan si è rifugiata in Pakistan per la prima volta nel 2001, insieme alla sua famiglia di origine.

    “È lì che io e le mie sorelle siamo andate a scuola per la prima volta, in Afghanistan la maggior parte delle ragazze non poteva studiare. E al di là dei taliban, il 90 per cento degli afgani pensa che per le donne non sia giusto studiare”, racconta. Poi con la famiglia è tornata a Kabul, dove ha frequentato l’università ed è diventata un’attivista per i diritti delle donne. Ma con il ritorno dei taliban nella capitale afgana nell’agosto del 2021, Kebrit e il marito sono stati costretti a scappare di nuovo. “Per noi non era sicuro rimanere nel paese”, racconta.

    Dal Pakistan è arrivata in Piemonte, accolta dalla Diaconia valdese, che la sta aiutando a riprendere gli studi e a imparare l’italiano, oltre che a farsi riconoscere i titoli di studio del paese di origine. Ha una grande passione per il disegno e la pittura e mostra orgogliosa i suoi quadri, esposti uno vicino all’altro. Uno di questi, l’unico dipinto con i colori a olio, l’ha portato con sé nel viaggio dal Pakistan. Mostra delle donne afgane con i pugni alzati che marciano tenendo una bandiera e schiacciano degli uomini. “Sono le donne che combattono per i loro diritti”, spiega. In un disegno che ha realizzato in Italia, invece, si vedono sei gabbie con dentro degli uccelli, una delle gabbie è rossa ed è aperta, l’uccello è volato via. Nel quadro successivo l’uccello rosso vola dopo essersi liberato. Parwana Kebrit si sente così, finalmente libera. La sua intenzione ora è quella di continuare a studiare. Il suo inglese è fluente e i suoi occhi brillano di fiducia.

    “Amo l’Italia, sono stati tutti gentili e disponibili con noi. Voglio rimanere qui”, assicura. Dal 2016 i valdesi sono promotori, insieme alla Federazione delle chiese evangeliche in Italia e alla comunità di sant’Egidio dei cosiddetti corridoi umanitari, dei ponti aerei che hanno permesso di portare legalmente in Italia 4.244 rifugiati dall’Afghanistan, dal Libano e dalla Libia, in accordo con lo stato italiano. Nove persone arrivate in Italia con i corridoi umanitari sono al momento ospitati nella val Pellice, grazie alla Diaconia valdese. “Si tratta di due famiglie afgane”, spiega Alice Squillace, responsabile dell’accoglienza per la Diaconia. La famiglia di Kebrit e quella di Abdul Mutaleb Hamed, un medico afgano che lavorava con un’ong italiana, il Cospe. “Lavoriamo molto sulla loro inclusione e il rapporto con la comunità ospitante”, assicura. E negli anni non ci sono mai stati grandi problemi.

    “In questo momento in cui si torna a parlare di emergenza migranti in Italia (sono stati superati i centomila arrivi nel 2023, ndr), ci sembra che tutto sia strumentale. Guardare per esempio all’esperienza dei corridoi umanitari mostra che lavorare in maniera umana con piccoli gruppi di persone non produce mai situazioni difficili o ingestibili”, conclude. “Siamo stati rifugiati come valdesi in Svizzera e in Germania e sappiamo quali siano le sofferenze del viaggio e della cattiva accoglienza”, assicura Francesco Sciotto, pastore della chiesa valdese di Messina e presidente della Diaconia valdese, seduto ai tavolini del bar, allestito dalla chiesa valdese durante il sinodo, nel giardino del quartier generale di Torre Pellice. “Per questo i valdesi sono particolarmente impegnati nell’accoglienza e per questo vogliono evitare che altri subiscano le conseguenze di una cattiva accoglienza”.

    Oggi in Italia vivono circa ventimila valdesi e la maggioranza è concentrata nelle tre valli del Piemonte: la val Chisone, la valle Germanasca e la val Pellice. “Come tutte le chiese, anche i valdesi hanno una crisi di fedeli e di vocazioni. Sono sempre di meno i ragazzi e le ragazze che decidono di diventare pastori”, racconta Michel Charbonnier, pastore di Torre Pellice.

    “È una crisi che in larga parte dipende dalla secolarizzazione e che noi vediamo di più in queste valli che nelle chiese delle città in giro per l’Italia”. Secondo Charbonnier, in val Pellice molte persone di famiglia valdese hanno smesso di frequentare la chiesa, ma è un processo che va avanti da decenni.

    “Ne parleremo anche nel sinodo. Ma per certi versi per i valdesi questo è un problema meno urgente che per altre chiese: per noi infatti tutti possono predicare e siamo abituati a essere in pochi”. La chiesa è molto più impegnata nelle questioni di tipo sociale che nelle questioni meramente religiose. “Fermo restando la separazione netta tra lo stato e la chiesa in cui crediamo”, conclude Charbonnier. “Sappiamo che si può incidere, anche se siamo in pochi”.

    https://www.internazionale.it/essenziale/notizie/annalisa-camilli/2023/08/24/valdesi-sinodo-torre-pellice

    #vaudois #église_vaudoise #Italie #protestantisme #sinodo #Val_Pellice #religion #accueil #réfugiés #histoire #Angrogna #réforme_protestante #Olivetano #persécution #extermination #Savoie #minorité_religieuse #minorités #corridor_humanitaire #diaconia_valdese #val_Chisone #valle_Germanasca

  • Is My Living In Vain (2022)

    Is My Living in Vain is a meditation on the continuing history and emancipatory potential of the #Black_church as a space of diasporic belonging, affirmation and community organising. Weaving together archival imagery, oral histories and 16mm shot footage on location. The film examines the emancipatory potential of churches as spaces of “infrapolitics” by exploring the sonic, political, spiritual and existential connections between specific communities across West Philadelphia and South East London.

    https://ufuomaessi.com/Is-My-Living-In-Vain

    #film #art #gentrification #Philadelphie #USA #Etats-Unis #religion #église #communauté_religieuse #communauté #musique #communauté_noire #Noirs #foi #gospel

  • « Après la lecture de cet ouvrage sur les chants inuits, on ne pourra qu’admirer l’incroyable sens de l’à-propos du prince Charles et de Camilla »
    https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2023/08/04/apres-la-lecture-de-cet-ouvrage-sur-les-chants-inuits-on-ne-pourra-qu-admire


    « La Musique qui vient du froid », de Jean-Jacques Nattiez (Presses universitaires de Montréal, 2022).
    LEA GIRARDOT

    « La bibliothèque insolite de Mara Goyet » (5/23). Surprise par le rire, en 2017, du futur couple royal britannique face au chant de deux femmes inuites, l’autrice s’intéresse à cette pratique traditionnelle et à ses modalités dans «  La Musique qui vient du froid  ».

    Depuis toute petite, j’apprécie le prince Charles, aujourd’hui Charles III. Rien de ce qui le concerne ne m’échappe. Evidemment, je connais les fragilités qui m’ont menée à ce choix quand Diana aurait été un parti raisonnable : il était le mal-aimé, le ridicule, l’éternel dauphin, etc. J’ai voulu compenser.

    J’ai néanmoins été surprise par quelques fautes de goût de sa part, notamment ce fou rire au Canada, en 2017, lancé par Camilla, à l’écoute de deux femmes inuites exécutant un chant sans doute exotique à leurs oreilles. Comment quelqu’un qui se fait repasser ses lacets, se promène dans le Commonwealth comme dans un jardin depuis sa naissance et demande que l’on applique le dentifrice sur sa brosse à dents peut-il s’abaisser à un tel manque de tact, à un tel impair ? A une telle beauferie, en somme. Quand on est un prince anglais, on ne rigole pas devant une musique parce qu’elle ne ressemble pas à du Purcell, on bouffe des sauterelles en silence et l’on revêt quantité de coiffes avec le sourire. C’est son travail et son devoir.

    Evidemment, une forme de complaisance nous conduirait à voir dans ce fou rire un soupçon d’humanité. Mais je m’y refuse. J’ai d’ailleurs bien fait car, en lisant La Musique qui vient du froid. Arts, chants et danses des Inuits (Presses universitaires de Montréal, 2022), de Jean-Jacques Nattiez, j’ai pu en apprendre davantage sur ces chants que l’on décrit comme « haletés ». On les retrouve principalement au Canada, ils sont « caractérisés par l’alternance de l’expiration et de l’inspiration ». Ce qui peut les rendre un peu obscènes, du moins si l’on vit dans l’univers lubrique de Camilla et Charles. Ils sont par ailleurs « essentiellement réservés aux femmes ».

    Joutes vocales
    Ces chants permettent aux partenaires de démontrer leur capacité d’endurance au moyen de jeux narratifs que l’on fait durer, combine, juxtapose, enchaîne et répète. Parfois s’ajoutent des sons voisés (ou non) et des intonations diverses qui s’organisent autour d’un pattern rythmique constant.

    Ces joutes vocales doivent divertir mais aussi offrir la possibilité de surmonter les conflits : elles ne doivent pas entrer en opposition avec celles de l’adversaire. On parle à ce titre de chant ordalique. La gagnante sera celle qui utilisera les motifs les plus difficiles et les plus beaux. Quant à la perdante, elle se retrouvera souvent ridiculisée au cours de l’échange. L’humour n’est donc pas étranger à ces jeux de gorge, qui se terminent souvent par des éclats de rire. Dans un esprit similaire, au Groenland, on utilise des « bâtons de taquinerie ».

    reste 20% derrière le #paywall

  • Paderborn : les évêques négligents face aux abus cloués au pilori Maurice Page - cath.ch

    Dans la crypte de la cathédrale de Paderborn, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, est posé un panneau avec le texte suivant : « Les archevêques inhumés ici ont commis pendant leur mandat, du point de vue actuel, de graves erreurs dans leur gestion des abus sexuels. Trop souvent, ils ont fait passer la protection et la réputation de l’institution et des coupables avant la souffrance des personnes touchées ». Le texte a été formulé par le chapitre métropolitain et adopté par la représentation des victimes a expliqué l’archevêché, au site katholisch.de .

    Le porte-parole des associations de victimes, Reinhold Harnisch, a déclaré que les responsables de l’archevêché avaient « rapidement » approuvé cette proposition. Selon lui, il y a toujours des membres du clergé à Paderborn qui occultent la thématique des abus et ne veulent pas en parler. C’est aussi pour cette raison que les représentants des victimes avaient demandé un panneau explicatif.


    La crypte de la cathédrale de Paderborn dans laquelle sont ensevelis les évêques | DR

    Le signe d’un dialogue
    L’archevêché prévoit en outre d’apposer un code QR qui mènera à un site Internet encore en cours d’élaboration. « Ce site Internet présentera non seulement les manquements des deux anciens archevêques de Paderborn, mais aussi des informations sur leur vie et leur œuvre », a déclaré une porte-parole de l’évêché. En combinaison avec le panneau d’information, cette solution est le « signe d’un bon dialogue » et une « forme appropriée de confrontation avec les fautes commises ». 
    Depuis 2020, deux historiennes ont mené une enquête sur les abus commis de 1941 à 2002, sous les épiscopats de Mgr Lorenz Jaeger et Mgr Johannes Joachim Degenhardt. Un premier résultat intermédiaire atteste que les anciens archevêques ont commis de graves erreurs dans leur gestion des auteurs d’abus, en protégeant les accusés et en manquant de sollicitude envers les victimes.

    Faut-il punir les morts ?
    La décision de l’archidiocèse de désigner ainsi nommément des coupables à tous les visiteurs de la crypte n’a pas manqué de faire bondir d’indignation certaines personnes. « Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix ; il était écrit : ‘Jésus le Nazaréen, roi des Juifs’. (Jn,19,20) Cette association m’est inévitablement venue à l’esprit lorsque j’ai lu avec horreur la décision de poser cette prétendue plaque d’abus », écrit ainsi Sœur Anna Mirijam Kaschner, secrétaire générale de la Conférence des évêques des pays nordiques.

    « Comme les évêques sont soustraits à la justice séculière par leur mort, il faut bien les « punir » ultérieurement d’une manière ou d’une autre »
    Sœur Anna Mirijam Kaschner

    Pour la religieuse originaire de Paderborn, une démarche de clarification est peut-être utile, « mais une clarification n’implique-t-elle pas que les personnes accusées puissent s’expliquer, prendre position et demander pardon ? Tout cela n’est malheureusement pas possible pour les deux cardinaux. Et comme ils se sont soustraits à la justice séculière par leur mort, il faut bien les ‘punir’ ultérieurement d’une manière ou d’une autre – même si c’est par une ‘plaque d’abus’. »

    Une question de foi
    « On peut toutefois se demander pourquoi, en bonne logique, on ne trouve pas de telles plaques de culpabilité sur chaque tombe d’un père de famille pédophile, de chaque violeur, de chaque enseignant qui battait ses élèves il y a 50 ans et sur chaque tombe d’une mère qui a avorté un ou plusieurs enfants ? » poursuit Sœur Anna Mirijam. Les cimetières deviendrait des forêts de panneaux d’accusation.

    Pour la religieuse, il y a fondamentalement une question de foi chrétienne : « Je crois en un Dieu juste, qui ne jugera pas seulement les vivants, mais aussi les morts. Ainsi, le panneau des abus dans la crypte de la cathédrale de Paderborn, sur la tombe des deux cardinaux, n’est finalement rien d’autre qu’un signe d’une profonde incrédulité selon laquelle Dieu n’est précisément pas juste et ne demandera pas de comptes aux deux cardinaux. » Sœur Anna Mirijam appelle dès lors l’archidiocèse, le chapitre cathédral et chaque visiteur à reprendre en mains cette question.

    Prisonnière d’une Église coupable
    Le porte-parole du conseil des victimes auprès de la Conférence des évêques allemands, Johannes Norpoth, a réagi avec « une horreur sans nom » au commentaire de Sœur Anna Mirijam Kaschner. Dans une lettre ouverte, il lui reproche « non seulement l’ignorance de la recherche en la matière, mais aussi le manque d’approche sensible aux traumatismes des personnes touchées. Dans son texte, elle exprime une attitude « qui a conduit notre Église exactement là où elle se trouve actuellement : dans une crise existentielle ».

    « Sœur Anna-Mirijam est prisonnière du système de pouvoir de cette Église constituée de manière absolutiste ».
    Johannes Norpoth

    En tant que victime, Johannes Norpoth se dit consterné par les comparaisons et les relativisations qui se trouvent dans l’argumentation. Selon lui, le lien entre avortement et abus sexuels sur des enfants est faux et ne tient pas compte de la complexité de ces questions.

    Il rappelle en outre que les reproches formulés à l’encontre des évêques décédés de Paderborn ne sont pas de vagues suppositions ou des accusations unilatérales de victimes, mais des constatations issues de l’enquête diocésaine.

    « Abstenez-vous de tenir des propos aussi dénués d’empathie et de sens »
    Johannes Norpoth reproche à la religieuse d’être prisonnière « du système de pouvoir de cette Église constituée de manière absolutiste ». Son horreur est d’autant plus grande quand il sait que la secrétaire générale des évêques nordiques participera au synode mondial cet automne avec un droit de vote, contrairement aux victimes de violences sexuelles.

    Le représentant des victimes met en garde Sœur Anna Mirijam contre la poursuite du « système du mensonge » au sein de « l’organisation coupable qu’est l’Eglise » et contre le mépris qu’elle témoigne ainsi aux milliers de victimes de violences sexuelles. « Si vous ne pouvez pas reconnaître et accepter tout cela, accordez-moi au moins une requête : à l’avenir, abstenez-vous de tenir des propos aussi dénués d’empathie et de sens », conclut-il.

    L’archevêché ne veut pas de polémique
    Contacté par katholisch.de , l’archevêché de Paderborn n’a pas souhaité s’exprimer sur la polémique. « En règle générale, l’archevêché ne répond pas aux lettres ouvertes, aux lettres de lecteurs ou aux commentaires. Chacun et chacune peut et doit exprimer son opinion. Il y a des points de vue différents », a expliqué la porte-parole.

    A l’occasion de la célébration des festivités de saint Liboire (évêque du Mans au IVe siècle) patron de la cathédrale de Paderborn, l’administrateur diocésain Mgr Michael Bredeck a reconnu, le 23 juillet 2023, que la mise en place d’un panneau d’information dans la crypte épiscopale était controversée. « Mais nous sommes convaincus qu’elle est un signe important de dialogue, et ce délibérément dans la crypte, lieu où l’histoire, le présent et l’avenir de notre archevêché se rejoignent ». (cath.ch/katholisch.de/mp)

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    Source : https://www.cath.ch/newsf/paderborn-les-eveques-negligents-face-aux-abus-cloues-au-pilori

    • 44 millions d’euros de bénéfice pour le diocèse allemand de Paderborn

      L’archidiocèse allemand de Paderborn a clôturé ses comptes 2015 avec un bénéfice de 44,2 millions d’euros. Ce montant représente une augmentation d’environ 3 millions d’euros (9%) par rapport à l’année précédente, a indiqué le diocèse le 25 octobre 2016.

      Les rentrées de l’impôt ecclésiastique se sont montées à 396 millions d’euros en augmentation de 20 millions d’euros. Les revenus totaux de l’archidiocèse ont atteint 514 millions d’euros. Quant à la fortune, elle se monte à 4,16 milliards d’euros . L’archidiocèse de Paderborn est ainsi le deuxième plus riche d’Allemagne après Munich (6,26 milliards) et devant Cologne (3,52 milliards).
      . . . . .
      L’archidiocèse de Paderborn en Rhénanie du Nord-Westphalie compte 1,55 million de catholiques sur une population globale de 4,8 mios d’habitants pour un territoire de 14’745 km2. Il regroupe 703 paroisses dans lesquelles sont actifs 1’711 agents pastoraux dont 683 prêtres. Il compte 19 écoles et 498 jardins d’enfants. (cath.ch-apic/kna/mp)

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      Source : https://www.cath.ch/newsf/44-millions-deuros-de-benefice-diocese-allemand-de-paderborn