• ENTRETIEN LIBRE # 6 - THOMAS GUÉNOLÉ
    https://www.youtube.com/watch?v=ia5MhgMenZY

    Comment qualifier la vague en train de laminer les acquis sociaux et les services publics de notre pays ? Comment lutter contre elle en méditant sur les leçons des mouvements sociaux du passé ? Comment lutter contre les fake news de la propagande gouvernementale et de ses soutiens médiatiques ?

    C’est le propos d’ Antisocial (Plon), le nouvel essai de Thomas Guénolé. Politologue, il est à 35 ans l’auteur de nombreux essais, parmi lesquels La Mondialisation malheureuse ou Les Jeunes de banlieue mangent-ils les enfants ? , préfacé par Emmanuel Todd.

    #politique_antisociale #église_médiatique #fake-news #décodex
    #oligarchisme #séparatisme_social

    • « Du très bon Thomas Guénolé ce soir dans "l’entretien libre" animé par Aude Lancelin. En bon pédagogue Thomas Guénolé nous brosse un tableau très clair de la situation économique et sociale de notre pays maltraité non par des libéraux ou néo-libéraux comme l’expliquait très justement Thomas Guénolé mais bien par un pouvoir oligarchique égoiste oeuvrant sans partage après avoir pris grand soin de se protéger en constituant un journalisme de propagande totalement dévoué à ses maitres. »

  • hypathie - Blog féministe et anti-spéciste : L’Eglise Catholique s’en va-t-au Salon de l’Agriculture
    http://hypathie.blogspot.fr/2018/03/leglise-catholique-sen-va-t-au-salon-de.html

    « Dieu les bénit et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur terre. » Genèse 1-28

    En totale cohérence avec ses enseignements, son iconographie et ses légendes, l’épiscopat français fait son retour aux sources : la révolution du Néolithique qui domestique quelques espèces d’animaux et les met au service des humains en les esclavagisant, prescrite par la Bible. Les autres, restés sauvages, seront désignés comme l’ennemi du berger et de ses brebis. Le loup notamment, en a fait les frais, nous l’avons littéralement tué avec des mots et son retour rencontre de fortes résistances des éleveurs. Et deuxième ordre, multipliez-vous ! Remplissez la terre. Par tous moyens comme on va le voir, même si certaines techniques de procréation n’ont pas la faveur des religieux, (ce qui renverrait les féministes contre la marchandisation et l’expropriation du corps des femmes à un conservatisme puritain, alors que ce n’est pas le cas ;( -on peut dire que leur fanatisme procréatif a été débordé sur sa gauche. Quoiqu’il en soit, ils sont toujours bloqués sur les droits au choix procréatif ou non (lois sur l’avortement) des femmes.

    Début de la visite des évêques au Salon de l’Agriculture #EgliseEtAgriculture pic.twitter.com/4iF2xC8kaY
    — Eglise Catholique (@Eglisecatho) 26 février 2018

    Le Salon International de l’Agriculture, Salon des Illusions, selon ses opposants qui soulignent qu’il met en scène un élevage qui n’existe plus, faisant perdurer pour les seuls parisiens une fiction aimable, montrable, cette exposition donc, est en réalité plutôt un salon de l’élevage. Les deux activités étaient pourtant bien distinctes au départ : l’agriculteur -agricultrice, selon Françoise d’Eaubonne qui soutient que ce sont les femmes qui ont inventé l’agriculture- n’a pas grand chose à voir avec l’éleveur qui est surtout un nomade, ex chasseur, allant de transhumance en transhumance pour trouver des pâturages pour ses animaux. L’éleveur primitif est nomade, l’agriculteur est sédentaire. Il cultive son champ. Donc, mélanger les deux notions sous le même mot « Agriculture » est une inexactitude assez récente.

    La Bible, ce récit épique venant du Néolithique, transmis d’abord à l’oral, est bien une affaire d’éleveurs et de troupeaux. Pensez à l’évêque et à son bâton de berger, aux psaumes et aux écritures qui racontent des histoires de verts pâturages, de brebis égarées et de bergers/pasteurs bienveillants qui les protègent des dangers et des animaux sauvages. « Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien ». La pratique professionnelle des prêtres en découlant est d’ailleurs appelée « pastorale ». Au passage, on vilipende le loup (dans la bergerie) et les animaux sauvages, tout bénéfice, on fait d’une pierre deux coups. Bien sûr, ces narrations ne sont pas fortuites, elles servent un propos, une idéologie.

    Françoise d’Eaubonne dans Les femmes avant le Patriarcat, rappelle la jalousie entre Caïn et Abel qui se termine par le meurtre de Caïn ; Caïn est l’agriculteur et Abel est l’éleveur, ce qui lui permet d’offrir des animaux sacrifiés à Dieu ; ce fayot d’Abel, écrit Françoise d’Eaubonne, se faisait ainsi bien voir et être dans les petits papiers de Dieu. Caïn en conçut une telle jalousie qu’il finit par tuer Abel, commettant ainsi le premier meurtre humain, selon la Bible. A partir de ce moment fondateur, les éleveurs avaient définitivement gagné sur les agriculteurs, commente Françoise d’Eaubonne. Voilà à quoi servent ces narrations, à promouvoir et finalement faire advenir ce qu’on juge souhaitable.Tout le monde va au Salon de l’Agriculture : les hommes politiques, les évêques donc, et même le ministre de l’écologie - en catimini, il n’est pas le bienvenu, avocat qu’il devrait être d’une pratique plus responsable et moins destructrice de l’environnement, tous y vont pour rendre tribut à une industrie mourante de ses excès, mais jusqu’au-boutiste. Le modèle est à bout de souffle, les paysans et les animaux crèvent. Souffrance animale, souffrance sociale. Qui révisera ces narrations bibliques qui ont fait leur temps et nous conduisent à notre perte ?

    Père, Fils et Saint-Esprit : auto-engendrement

    Ils vont le faire ! Depuis le temps que ça les démange : ils ont d’abord inventé des dieux mâles qui s’auto-engendraient sans passer par les femmes : Jupiter qui tire ses enfants de sa tête et de sa cuisse, puis la Trinité Chrétienne du Père, du Fils et du Saint-Esprit, où Marie, soumise au désir d’un Dieu mâle et pur esprit ayant tout de même besoin de s’incarner, était juste une mère porteuse à son service. « Je suis la servante du Seigneur ».
    Dans la location d’utérus mal nommée GPA, car supposant la fiction altruiste de la mère porteuse, généralement pauvre et sous influence, ils sont en passe d’effacer la mère. Lisez cet article : Grossesse pour autrui ou location d’utérus ?

    « ... au sein de la science la plus pointue régnait l’inconscient le plus archaïque, jubilant de l’auto-engendrement, tendant à effacer le corps et le désir (surtout la mère, c’est moi qui souligne)) pour magnifier la Volonté, qui, comme chacun sait, est de fer. »
    « La fécondation in vitro était d’abord le simple transfert de techniques qui avaient fait leurs preuves dans l’industrialisation de l’élevage. »

  • National Identity Is Made Up

    National identity is the myth that built the modern world. We explain its origins in a new video series from The Interpreter.


    https://www.nytimes.com/2018/02/28/world/national-identity-myth.html?hp&action=click&pgtype=Homepage&clickSource=sto
    #identité_nationale #identité #langue #race #racisme #guerre #communication_de_masse #urbanisation #religion #église #nationalisme #frontières #Rocky #Rocky_IV #Rocky_4 #génocide #mythe_national #Etat-nation #nation
    #géographie_culturelle #vidéo #ressources_pédagogiques (même si la vidéo est en anglais)

    Question posée:

    Why do we identify with millions of strangers, just based on borders?

    ici un autre lien URL:
    https://www.nytimes.com/video/world/100000005660651/national-identity.html

    • L’identità nazionale è un’invenzione

      “La nazionalità è un concetto molto potente, è uno dei criteri principali che usiamo per definire noi stessi, ma non è sempre stato così”, dice il giornalista Max Fisher del New York Times. “Se ci pensate sentirsi vicini a milioni di estranei sulla base di confini geografici è un’idea molto bizzarra”.

      L’identità nazionale è uno dei miti più diffusi costruiti dal mondo moderno, ma è anche un potente fattore culturale che ha contribuito ad alimentare il razzismo e a costruire le dittatura del novecento. Un video del New York Times spiega com’è nato e come si è sviluppato nel tempo il concetto di nazionalità.

      https://www.internazionale.it/video/2018/03/07/identita-nazionale-invenzione-nazionalismo

  • L’Europe des anti-genre
    http://www.laviedesidees.fr/L-Europe-des-anti-genre.html

    Ce panorama des mobilisations contre le mariage homosexuel dans 12 pays européens met en exergue le processus d’unification de divers mouvements conservateurs sous la bannière fédératrice de la « croisade anti-genre ».

    Livres & études

    / #genre, #Europe, #Eglise, #catholicisme, homosexualité, #extrême_droite

    #Livres_&_études #homosexualité

  • L’Europe des anti-genre
    http://www.laviedesidees.fr/A-propos-de-R-Kuhar-et-D-Paternotte.html

    Ce panorama des mobilisations contre le mariage homosexuel dans 12 pays européens met en exergue le processus d’unification de divers mouvements conservateurs sous la bannière fédératrice de la « croisade anti-genre ».

    Livres & études

    / #genre, #Europe, #Eglise, #catholicisme, homosexualité, #extrême_droite

    #Livres_&_études #homosexualité

  • Entre 1939 et la fin des années 1980 en Espagne, quelque trois cent mille #bébés ont été volés à leurs parents, pour être adoptés illégalement. Au plus près des victimes, ce documentaire éclaire cette sinistre affaire, héritage du #franquisme.

    https://www.arte.tv/fr/videos/063678-000-A/les-bebes-voles-du-franquisme

    52 min.
    Disponible du 13/02/2018 au 20/02/2018
    Disponible en direct : Oui
    Prochaine diffusion : mardi 13 février à 23h30

    Que faire des #symboles_franquistes qui continuent d’orner les rues espagnoles ? Depuis 2007, la loi stipule qu’ils doivent être retirés, mais la société espagnole reste toujours divisée. La question du devoir de #mémoire est loin d’être réglée. Exemple la semaine dernière, où le démantèlement d’une sculpture dans un village près de Valence a encore fait polémique.

    https://www.arte.tv/fr/videos/081166-000-A/l-heritage-de-franco-continue-de-diviser
    https://www.arte.tv/fr/videos/actu-et-societe/arte-journal
    #Arte

    • Le photojournaliste German Gallego est interviewé dans le documentaire d’ARTE et il parle de ses photos à travers lesquelles, en 1982, il a documenté le vol d’enfants.

      GERMAN GALLEGO Y LOS NIÑOS ROBADOS

      Quiero recordar que fue María Antonia quien junto con el fotógrafo #Germán_Gallego, publicó en el número 298 y siguientes de Intervíu, del 27de enero hasta el 17 de febrero de 1982, diversos reportajes sobre la trama dedicada a robar niños y darlos en adopción a personas afines, dirigido presuntamente en el Hogar-cuna" de La Almudena en Madrid, por sor María y del doctor Vela. «La monja que trafica con niños» se titulaba el primero de ellos que llevaba incorporada una fotografía del lugar donde se situaba a los niños en espera de su adopción, y en números siguientes las de la cochambrosa nevera donde se guardaban los cadáveres de alguno de ellos que se mostraban a las madres para apropiarse de su hijo vivo, convenciéndola de que había muerto. Todo esto además de la noticia que según la investigación se trataba de por lo menos 1900 niños robados provocó innumerables artículos en televisiones, periódicos y revistas extranjeros pero no en España. Tuvieron que pasar treinta años para que algunas personas, entre ellas la periodista Ana María Pascual con sus investigaciones publicadas en 2012, y personas que se sometieron a pruebas de ADN , se pudiera demostrar que efectivamente había tenido lugar el siniestro negocio y que niños nacidos en la Almudena no eran oficialmente hijos de la madre que los había parido, con lo cual sus denuncias fueron admitidas a trámite, se investigó el asunto y sor María fue imputada, aunque no los médicos del mismo centro que declararon que el asunto de las adopciones lo llevaba directa y secretamente la propia sor María. Desgraciadamente Sor María murió a los 87 años, antes de que la justicia pudiera dilucidar su papel en esta macabra historia de niños robados. Pero aunque a veces se nos olvida, fue gracias a las investigaciones de María Antonia Iglesias y Germán Gallego que se puso la primera piedra para que saliera a la luz el negocio de las adopciones. Dar a conocer la verdad es siempre un acto de justicia y sobre todo cuando se trata de un aspecto tan sórdido sobre las actuaciones en favor de los privilegiados amigos de esa monja que además presuntamente montó un gran negocio basado en el dolor de unas y las esperanzas de otras mujeres.
      El otro aspecto de la prolongada labor de investigación de María Antonia, es la que se refiere a su libro Los maestros de la República, los otros santos , los otros mártires.


      https://gallegojoseluis.blogspot.fr/2017/01/german-gallego-y-los-ninos-robados.html
      #photographie #photojournalisme

  • En train de la lire... et c’est pas mal

    #Mauvaises_Gens

    #Étienne_Davodeau vient d’une région catholique et ouvrière, les #Mauges. Ses propres parents sont un parfait exemple de gens, dont l’éducation s’est forgée entre l’#église et l’#usine, mûs très vite par la volonté d’agir. Leur parcours et leurs aspirations sont ceux d’une France à la recherche de justice et de progrès social, de l’après-guerre à l’élection de Mitterrand ?


    http://www.editions-delcourt.fr/serie/mauvaises-gens.html

    #rural #géographie_rurale #histoire #France #industrie #plein_emploi #mai_68 #france_rurale #BD #livre #syndicat #travail #bande_dessinée #luttes_ouvrières #classe_ouvrière

  • Pédophilie : face à l’inertie du pape, une union internationale de victimes - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2018/01/14/pedophilie-face-a-l-inertie-du-pape-une-union-internationale-de-victimes_

    A l’occasion du voyage du souverain pontife au Chili et au Pérou cette semaine, les associations de plusieurs pays se réunissent ce lundi à Santiago. Objectif : créer, en juin, une ONG mondiale .

    C’est une première. Et sûrement très lourde de conséquences pour l’#Eglise catholique. Une trentaine d’associations et de personnalités emblématiques, fers de lance de la lutte contre la pédophilie dans les milieux catholiques (à l’instar du Britannique Peter Saunders), se retrouvent pour une journée de réflexions ce lundi à Santiago. Pour elles, c’est une manière de souhaiter la « non-bienvenue » au pape François, en voyage au Chili et au #Pérou jusqu’à dimanche, et de mettre sur les rails - et c’est un changement capital - un réseau international. « Nous voulons montrer que nous sommes nombreux à défendre le droit des enfants, a expliqué le Chilien José Andrés Murillo, l’un des initiateurs de la rencontre. C ’est aussi une manière de montrer notre colère face au manque de réactions du pape. » François Devaux, fondateur de la Parole libérée, une association très en pointe dans les affaires de pédophilie en France, participe à la rencontre.

    Lors de son voyage, le pape risque aussi de faire face à des manifestations. Autant au #Chili qu’au Pérou, où de retentissantes affaires de pédophilie ont secoué localement les Eglises. La plus emblématique concerne le prêtre chilien Fernando Karadima (Murillo est l’une de ses victimes présumées), longtemps protégé par sa hiérarchie et désormais reclus dans un monastère. En janvier 2015, le pape avait nommé évêque l’un de ses proches, Juan Barros, provoquant d’importantes protestations. Et dans sa garde rapprochée figure aussi le cardinal chilien Francisco Errázuriz, soupçonné d’avoir couvert des affaires d’abus sexuels et de dérives sectaires.

    Silence

    Le souverain pontife a, de fait, envoyé des signaux très contradictoires. A maintes reprises, il a proclamé que l’Eglise catholique devait mener une politique de « tolérance zéro ». Mais dans les faits, le jésuite argentin a fait preuve de beaucoup d’ambiguïtés. En France, la Parole libérée regrette vivement le soutien sans faille qu’il a apporté à Philippe Barbarin, le cardinal-archevêque de Lyon, mis en cause pour sa gestion de l’affaire Preynat, l’un des prêtres de son diocèse accusé de faits de pédophilie. Au Vatican, le #pape François a aussi soutenu jusqu’au bout son ministre des Finances, le très conservateur cardinal australien Georges Pell, contraint de rentrer dans son pays au début de l’été pour répondre prochainement devant un tribunal d’accusations d’abus sexuels.

    « Le pape François a beaucoup déçu les victimes », relève un expert du dossier. En 2014, il avait créé la Commission pontificale de protection des mineurs. Au terme de ses trois ans de travaux, on ignore si elle sera reconduite ou non dans ses fonctions. Devant l’inertie et le peu d’avancée, deux grandes personnalités, Peter Saunders et Marie Collins, eux-mêmes victimes de prêtres pédophiles, avaient cessé d’y siéger. Le 21 septembre, le pape a reçu les membres de cette commission. Des demandes très précises lui ont été formulées. La principale concerne l’abolition de la prescription dans les cas d’abus sexuels commis sur des mineurs. Pour le droit canon (interne de l’Eglise), elle intervient vingt ans après que les victimes ont atteint leur majorité (18 ans).

    « Pour le moment, nous n’avons pas eu de réponses à nos demandes », précise, à Libération Catherine Bonnet, pédopsychiatre spécialiste reconnue des questions de pédophilie et seule Française à faire partie de la commission vaticane. Un silence qui pourrait équivaloir à une fin de non-recevoir… C’est d’ailleurs souvent la manière de procéder au Vatican. Très récemment, Catherine Bonnet a transmis une lettre au pape lui demandant expressément de rencontrer les victimes : « Ce contact direct me paraît très important », dit-elle. Or d’après ce que l’on sait, le souverain pontife n’a rencontré des victimes qu’à deux reprises depuis qu’il est entré en fonction, en 2013.

    Au Chili, Fundación Para la Confianza, l’une des associations investies dans ce dossier, avait demandé un rendez-vous. Réponse négative de Rome, sous prétexte d’agenda déjà chargé. Le porte-parole du Vatican, Greg Burke, a confirmé jeudi qu’aucune rencontre avec des victimes n’était prévue pendant le voyage. « C’est un thème important », a-t-il néanmoins reconnu. Avant d’ajouter « que les meilleures rencontres étaient celles qui avaient lieu en privé. »

    « Sommet mondial »

    Ce refus, très mal perçu parmi les victimes, les conforte dans leur volonté de mieux s’organiser. « En échangeant entre nous, nous avons pris conscience d’être confrontés, dans chacun de nos pays respectifs, aux mêmes difficultés », souligne François Devaux. Proposé par la Parole libérée lors de la rencontre de Santiago, le projet est de mettre en place une ONG à dimension internationale pour « répondre à la dimension universelle de l’Eglise », explique Devaux. Une intuition qu’avait déjà eu l’Américaine Barbara Blaine, pionnière de la lutte contre la pédophilie dans l’Eglise, décédée en septembre. Dans les années 80, aux Etats-Unis, elle avait créé la première association de victimes de prêtres pédophiles, la très puissante Snap, aujourd’hui en crise.

    La future ONG, dont les ambitions sont élevées, s’intéresserait à tous les abus commis dans l’Eglise, y compris dans le cadre de dérives sectaires. François Devaux a déjà en tête un agenda. « Nous souhaitons organiser en juin un sommet mondial des associations », révèle-t-il à Libé. Il devrait avoir lieu dans une capitale européenne.
    Bernadette Sauvaget

    Super initiative que la création de cette organisation internationale.
    #pédophilie #papauté #vatican #impunité

  • Les affaires opaques de l’#Eglise orthodoxe en #Israël
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2018/01/05/les-affaires-opaques-de-l-eglise-orthodoxe-en-israel_5237871_3218.html

    A l’occasion du Noël orthodoxe à #Bethléem, en #Cisjordanie, samedi 6 janvier, les fidèles entendent manifester contre la #corruption de leur #clergé. Et particulièrement contre celle de leur chef spirituel, le patriarche grec-orthodoxe de #Jérusalem, Théophile III. Celui-ci est soupçonné de dilapider les biens de son Eglise, à Jérusalem comme en Israël. La revendication prend des allures nationalistes, en mobilisant les Palestiniens chrétiens orthodoxes à Jérusalem, en Israël comme en Cisjordanie occupée.

    Tout a commencé en 2005 lorsque la presse israélienne a dévoilé l’étrange transaction immobilière passée, une année auparavant, entre l’Eglise grecque-orthodoxe et trois sociétés privées. Moyennant 1,5 million de dollars, ces dernières auraient acquis deux hôtels situés près de la porte de Jaffa ainsi qu’un bâtiment jouxtant l’esplanade des mosquées, dans la vieille ville de Jérusalem. Basées à l’étranger, ces sociétés auraient servi les intérêts de l’organisation Ateret Cohanim, qui œuvre depuis 1978 pour la #colonisation juive dans la vieille ville et à Jérusalem-Est.

    L’affaire suscite alors la colère des #chrétiens #palestiniens qui dénoncent la perte de leur #patrimoine au profit de l’occupant israélien. [...]

    #occupation #Palestine #collaboration

    #paywall

  • Lucetta Scaraffia, ex cathedra - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2017/12/07/lucetta-scaraffia-ex-cathedra_1615149

    Cette historienne et journaliste catholique italienne combat la manière dont l’Eglise traite encore aujourd’hui les femmes.

    Lucetta Scaraffia s’agace. En cette douce fin d’après-midi romaine, elle s’obstine à commander un taxi au téléphone. A Rome, mieux vaut prendre ses précautions. De cette ville où elle aime pourtant vivre, l’historienne et journaliste dit que « rien ne marche ». Sans doute. Mais Lucetta Scaraffia n’est pas du genre à lâcher face l’adversité. Féministe de la première génération, universitaire spécialiste de l’histoire des femmes, catholique qui a pris ses distances, puis est revenue à la foi et supportrice du pape François, elle mène bataille contre l’un des derniers bastions du pouvoir absolu des hommes, l’Eglise catholique. « Le grand problème de l’Eglise, c’est qu’elle ne comprend plus le monde dans lequel on vit, soutient-elle. Il ne suffit pas dire "oui" ou "non" à des questions complexes, comme le mariage gay ou le gender. L’Eglise dit seulement "non" et ne sait pas pourquoi elle dit "non". Il faut avoir le courage d’examiner les choses, d’en discuter ! »

    Dans le quartier de Parioli, on se sent bien dans son confortable appartement, envahi de livres. Depuis l’enfance, Lucetta Scaraffia est une lectrice boulimique. L’historienne parle vite et a gardé la vivacité de la jeunesse. C’est une plume acérée, et redoutée, du quotidien du Vatican, L’Osservatore Romano. Son dernier coup de gueule remonte au printemps. Elle s’insurgeait contre le sort réservé par l’Eglise aux religieuses, traitées comme des domestiques. « Au fond, je crois que c’est à cause de cela qu’il n’y a plus de vocations religieuses féminines en Occident, dit-elle. Parce que des jeunes femmes qui ont fait des études, qui ont une pensée, ne peuvent pas accepter de se faire traiter de cette manière. »

    L’historienne ne doit rien à l’appareil de l’Eglise, sauf à Benoît XVI. C’est grâce à l’un de ses anciens collègues de La Sapienza, l’une des grandes universités publiques d’Italie, qu’elle est devenue, il y a dix ans, la première femme à signer des éditos à la une de L’Osservatore Romano. Dans la foulée, elle y crée un supplément mensuel de réflexion sur les femmes. Avec la bénédiction de Benoît XVI. « Il a tout de suite dit "oui", raconte-t-elle. Comme théologien, comme professeur, il a toujours eu l’habitude de discuter intellectuellement avec des femmes. »

    A fréquenter le Vatican, Lucetta Scaraffia en connaît tous les secrets. Elle en lâche quelques-uns et en même temps s’assure de la discrétion de ses interlocuteurs. Pour ménager, dit-elle, ses marges de manœuvre très étroites dans ce monde d’hommes et de rumeurs. « Que ce soient chez les conservateurs ou les progressistes, personne au Vatican ne veut faire avancer la cause des femmes, soutient-elle. Pour des raisons d’exercice du pouvoir, de postes. Les hommes ne veulent pas laisser ceux qu’ils occupent. » Elle navigue au milieu d’écueils. Comme François, « humilié » par ce sérail si particulier qu’est la curie romaine. Tous les deux ont en commun de ne pas lui appartenir. Du pape, elle dit encore qu’il n’est pas « féministe » (on s’en doutait !) mais qu’il « a compris que la question des femmes était une question capitale ».

    Lucetta Scaraffia n’est pas favorable à l’ordination de femmes prêtres. Parce que stratégiquement « ce combat, dit-elle, serait une erreur ». Il y a trop d’opposition pour qu’aujourd’hui la bataille puisse être gagnée. Mais aussi parce que cela « renforcerait le cléricalisme catholique ». En fait, l’historienne plaide plutôt pour un meilleur partage des pouvoirs entre les laïques et les prêtres, et pour que les femmes aient davantage de place dans les instances de décisions.

    L’historienne a grandi dans une famille bourgeoise de l’Italie du Nord. Sa mère, génération oblige, n’était pas favorable à ce qu’elle fasse des études supérieures mais son père, franc-maçon, l’a soutenue. Elle naît au féminisme en 1968 : « C’était à Milan, et j’avais 20 ans. Dans les assemblées générales, il n’y avait que les garçons à prendre la parole. Les filles faisaient les photocopies ou étaient leurs maîtresses. Elles ne participaient pas aux discussions. Je ne l’ai pas supporté. »

    Plus tard, elle se spécialise dans l’histoire des femmes, s’intéresse aux grandes mystiques catholiques qui la ramènent à la religion de son enfance. Elle mène une brillante carrière universitaire. Avoue avoir eu une vie personnelle, comment dire… Elle cherche le mot en français et finalement la qualifie de « troublée ». Quelques belles histoires d’amour, un mariage annulé par l’Eglise (!), une fille née lors d’une liaison. Aujourd’hui, mariée en bonne et due forme, elle partage sa vie avec un éditorialiste réputé du Corriere Della Sera, Ernesto Galli della Loggia.

    Il y a deux ans, dans une tribune publiée dans le Monde, Lucetta Scaraffia dénonçait l’affligeante misogynie des hommes d’Eglise, frisant parfois la goujaterie, incapables ainsi de la saluer devant la machine à café au Vatican. La scène avait eu lieu à l’automne 2015, pendant le synode sur la famille. Invitée comme experte, elle a rongé son frein, stupéfaite du peu de cas que l’on faisait d’elle et de ses connaissances. Des prélats catholiques, elle dit qu’ils ont « une parfaite ignorance de la gent féminine ». De cette expérience, elle a tiré un livre (1) qu’elle a envoyé au pape François. En réponse, celui-ci lui a téléphoné pour la féliciter.

    En mai, Lucetta Scaraffia a reçu la Légion d’honneur, dont elle est incroyablement fière. Paris, où elle a été étudiante, reste sa ville de cœur. « C’était la première fois que je vivais seule, dit-elle. J’y ai découvert la liberté. » Plus tard, elle a gardé des liens intellectuels importants, surtout avec ses consœurs qui travaillent comme elle sur l’histoire des femmes. « Jamais je n’ai rêvé avoir une décoration, dit-elle. Ce sont plutôt les hommes qui aiment ces choses-là. » Un ancien ambassadeur de France auprès du Saint-Siège respecté dans le petit milieu romain, Bruno Joubert, en a fait la demande. Et c’est un vieux routier de la curie, le cardinal français Paul Poupard, qui la lui a accrochée. « La directrice de la Villa Médicis m’a organisé une fête formidable », raconte-t-elle. Cela surprend chez cette intellectuelle anticonformiste.

    On la taquine un peu. On lui demande si l’Eglise catholique n’aurait pas en réserve quelques récompenses du genre. Enquête faite, il y en a. Comme l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, accroché à quelques vestons français et bien-pensants. Mais Lucetta Scaraffia ne croit pas qu’elle en sera un jour décorée. Elle ne dit pas trop fort pourquoi. Mais la légende veut que le Vatican ne décore que des femmes riches.

    23 juin 1948 Naissance à Turin.
    1982 Enseigne l’histoire à La Sapienza, à Rome.
    2007 Devient éditorialiste au quotidien du Vatican.
    2016 Du dernier rang. Les Femmes et l’Eglise (Salvator).
    Mai 2017 Décorée de la Légion d’honneur.

    Photo Stéphanie Solinas pour Libération
    Bernadette Sauvaget

    #vatican #catholicisme #féminisme #pape #église_catholique #lucetta_scaraffia

  • Russian Orthodox Patriarch announces church-government inquiry to prove that the Tsar was killed in 1917 as part of a Jewish ritual / Boing Boing
    https://boingboing.net/2017/12/07/blood-libel-21c.html

    Patriarch Kirill of the Russian Orthodox Church says he’s working with Vladimir Putin to convene a Church-based inquiry into whether the execution of the royal family by revolutionaries in 1917 was actually a Jewish ritual killing; this appears to be an actual thing the Russian state is about to do, with many details confirmed in a public statement by Moscow’s General Prosecutor.

    Russian Orthodox Bishop Tikhon Shevkunov expressed disgust at the idea that investigating a hundred-year-old revolution as a secret Jewish ritual murder plot made him an antisemite.

    Quand on pense que déjà la révolution française fut un complot des Illuminés ... et les enfants de Marie-Antoinette, vous vous rendez compte ?

    #Russie #révolution #église #antisémitisme #wtf #mhouahaha

  • L’Eglise recase un évêque démissionné pour des attitudes déplacées avec des ados - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/11/16/l-eglise-recase-un-eveque-demissionne-pour-des-attitudes-deplacees-avec-d

    Débarqué de l’évêché de Dax, Hervé Gaschignard vient d’être accueilli dans le diocèse de Dax. L’affaire avait révélé des dysfonctionnements dans la nomination des évêques.

    Contraint à la démission, fin avril, à cause d’« attitudes pastorales inappropriées » (selon la terminologie de l’Eglise) envers des jeunes, Hervé #Gaschignard, l’ex-évêque d’Aire et Dax, avait disparu des radars. Début novembre, on l’a revu finalement assister (discrètement quand même) à l’assemblée plénière des évêques à Lourdes. Mais toujours sans affectation. Il vient finalement d’être recasé, de façon surprenante, dans le diocèse de l’Isère où il a pris ses fonctions le 8 novembre.

    « Encouragé par Rome » à fournir un job au prélat déchu, selon les termes employés dans son communiqué, l’évêque de Grenoble, Guy de Kerimel, un conservateur, a invité ses ouailles à lui faire « bon accueil ». Même s’il a repris des fonctions, Gaschignard a quand même été bel et bien sanctionné puisqu’il n’exerce plus en tant qu’évêque. Les missions qu’il s’est vu confier ne sont en outre pas en lien avec des jeunes.

    Plusieurs adolescents l’avaient mis en cause pour des gestes et des paroles déplacés. Alerté, l’archevêque de Bordeaux avait fait, fin avril, un signalement au procureur de Dax. Le 27 juin, le parquet a classé sans suite l’affaire. Malgré cela, le procureur avait confirmé l’existence de gestes et de paroles déplacés à l’égard d’adolescents, sans que cela ne puisse faire l’objet de poursuites.

    Sous pression des affaires de #pédophilie, l’Eglise catholique de France avait transmis le dossier Gaschignard au #Vatican au printemps dernier. Et le couperet était tombé très rapidement. A Rome, l’affaire Gaschignard, selon des sources au Vatican, avait provoqué la colère du pape. Elle avait en effet révélé un dysfonctionnement grave dans sa nomination au rang d’évêque. Avant de prendre ses fonctions à Aire et Dax, Gaschignard était en effet le bras droit de l’archevêque de Toulouse Robert Le Gall. Or celui-ci avait dejà eu connaissance de plaintes de jeunes gens concernant la conduite de son numéro deux.
    Bernadette Sauvaget

    #église_catholique #impunité

  • Affaire Anatrella : le dossier s’enlise - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/11/16/affaire-anatrella-le-dossier-s-enlise_1610522

    Accusé d’abus sexuels sur d’anciens patients, le « psy de l’Église », Tony Anatrella est sous le coup d’une procédure interne. Mais la non-levée de la prescription et le retard pris dans les poursuites inquiètent les victimes.

    Pour les victimes présumées, c’est le brouillard. « Notre dossier a été transmis il y a déjà huit mois à l’officialité de Toulouse [le tribunal interne à l’Eglise, ndlr]. Mais rien n’a véritablement bougé, si ce n’est qu’on vient de nous annoncer une nouvelle enquête », affirme à Libération, l’un des anciens patients du prêtre Tony Anatrella, accusé d’abus sexuels par plusieurs personnes ayant suivi des thérapies avec lui. Surnommé le « psy de l’Eglise », pourfendeur de l’homosexualité, Anatrella, médiatique et influent au Vatican, est sous le coup d’une procèdure lancée, à l’été 2016, par le diocèse de Paris duquel il dépend. A ce jour, aucune procèdure, en revanche, n’a été ouverte par la justice « des hommes », les faits étant considérés (au moins pour ceux qui ont été portés à sa connaissance) comme prescrits.

    Le même problème se pose pour l’Eglise. Toutefois, l’archevêque de Paris André Vingt-Trois avait, il y a quelques mois, transmis une demande de levée de la prescription au pape François. Celui-ci, selon une source proche du dossier au diocèse de Paris, a récemment tranché : la prescription ne devrait pas être levée dans l’affaire Anatrella, l’un des gros scandales d’abus sexuels auquel est confrontée l’Eglise catholique en France. Dans son cabinet place de la Nation, le prêtre a reçu, pendant plusieurs décennies, des patients envoyés notamment par des évêques et des supérieurs d’ordre religieux. « La prescription a été levée dans des affaires de pédophilie, concernant des mineurs mais l’affaire Anatrella concerne des majeurs », explique une source proche de l’archevêque de Paris pour expliquer la décision du Vatican. « C’est une très grosse déception », affirme à Libération l’un des plaignants.

    Une pétition

    Alertée de cas d’abus sexuel mettant en cause Tony Anatrella depuis le début des années 2000, l’Eglise catholique a tardé à bouger, couvrant même dans un premier temps le prêtre. Dans la tourmente des affaires de pédophilie, l’archevêque de Paris André Vingt-Trois avait finalement diligenté, il y a un peu plus d’un an, une enquête interne confiée à l’un de ses auxillaires, Eric de Moulin-Beaufort. Une dizaine de victimes se seraient alors manifestées. Par la suite, le dossier avait été transmis à l’officialité de Toulouse pour l’ouverture d’un procès canonique (interne à l’Eglise). « On ne peut à la fois faire traîner le dossier et nous objecter ensuite la prescription », s’insurge Daniel L., le premier à avoir alerté sur les pratiques déviantes de Tony Anatrella. En 2001, il avait été reçu par le cardinal Jean-Marie Lustiger pour évoquer cette affaire. Redoutant que le prêtre ne soit pas sanctionné, Daniel L. affirme réfléchir à d’autres modalités d’actions, « une pétition » ou « un voyage à Rome ».

    Même si la prescription n’est pas levée, l’affaire Anatrella n’est pas terminée pour autant. Une procèdure (moins sévère) est toujours en cours et plusieurs plaignants devraient prochainement être entendus par un juge écclésiastique. « On a l’impression de repartir à zéro », se désespère l’un d’entre eux.
    Bernadette Sauvaget

    Qui oserait dire qu’il est étonné ?
    #agressions_sexuelles #église_catholique #anatrella

  • Parler à l’oreille des dieux

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Parler-a-l-oreille-des-dieux

    L’essai de Georges Lapierre Vierge indienne et Christ noir,
    une « petite archéologie de la pensée mexicaine »,
    paraît en feuilleton, deux fois par mois,
    sur « la voie du jaguar ».

    Derrière le presque parfait conformisme des Indiens, nous avons noté quelques accrocs, des « éléments perturbateurs », qui sont autant d’indices d’une pensée différente. En Europe, l’Église catholique devait se confronter à ce qu’elle appelait des hérésies : une pensée chrétienne qui critiquait le dogme catholique ; elle devait aussi s’adapter peu à peu au monde moderne, qui émergeait et qui critiquait de plus en plus ce qu’il considérait comme des archaïsmes trop bien tolérés par la religion catholique (ce côté paganisme « chrétien » des communautés paysannes par exemple). Dans le cas de la rébellion de Cancuc, elle se trouve face à une pensée non chrétienne qui ne prend pas une position critique par rapport au culte catholique. (...)

    #Mésoamérique #religion #rébellion #Chiapas #histoire #Église #catholicisme #nahualisme #Vierge-jaguar #cosmovision

  • Le catholicisme indien ou les revers de la colonisation

    Georges Lapierre

    http://lavoiedujaguar.net/Le-catholicisme-indien-ou-les

    L’essai de Georges Lapierre Vierge indienne et Christ noir,
    une « petite archéologie de la pensée mexicaine »,
    paraît en feuilleton, deux fois par mois,
    sur « la voie du jaguar ».

    En choisissant d’apparaître à une Indienne dans le voisinage du village de Cancuc ce mois de juin de l’année 1712, la Vierge place d’emblée les Indiens sur le même pied d’égalité que les Espagnols quant à leur relation au sacré. Elle choisit son camp, qui est celui de l’universalité : tous les humains sont égaux devant elle, les Indiens comme les Espagnols. Au départ, il ne s’agit pas tant de se rebeller que de mettre les Espagnols et l’Église face à leur contradiction entre enseignement et réalité. D’un côté l’Église espagnole enseigne que tous les hommes sont égaux en Jésus-Christ, de l’autre elle cherche à garder le monopole du divin (ou le monopole de la relation au divin, ce qui revient au même), qui consacre l’inégalité entre Espagnols et Indiens. (...)

    #Mésoamérique #religion #rébellion #Chiapas #histoire #Église #catholicisme #ordre_colonial

  • Punir de mort les homosexuels : c’est dans la Bible, rappelle l’évêque de Coire - Le Temps

    https://www.letemps.ch/suisse/2015/08/03/punir-mort-homosexuels-cest-bible-rappelle-leveque-coire

    Après Tariq Ramadan et son discours "contourné", sur les homosexuels, voici l’évèque de Coire (Chur en Suisse allemand).

    Quelqu’un que je ne nommerai pas, originaire de Chur, avait l’habitude de temps en temps de sortir le soir dans son jardin situé à quelques centaine de mètres de la cathédrale de Chur pour crier :

    « Bischof Haas is es arschloch ! »

    Bischof Haas était très conservateur et détesté d’une bonne partie des croyants de la ville. On voit que son successeur n’a pas fait beaucoup de progrès.

    L’évêque de Coire, Mgr Vitus Huonder, évoque deux versets du Lévitique où il est question d’abomination et de mise à mort des homosexuels pour recadrer, selon lui, la question de l’homosexualité. Pink Cross, la faîtière des organisations gaies suisses, exige des excuses

    Cette année, le congrès, qui s’est achevé ce dimanche à Fulda, dans le land de Hesse, débattait du mariage et de la famille sous le titre : « Mariage et famille – une mission voulue par Dieu et une voie vers le bonheur ». Parmi les invités du congrès, un hôte de marque venu de Suisse : l’évêque de Coire, Mgr Vitus Huonder, connu pour ses positions ultra-conservatrices et le fait qu’il s’exprime souvent avec une franchise brutale sur ces questions de société.

    Dans la batterie argumentative de l’évêque de Coire, Lévitique 18, 22, « Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme ; ce serait une abomination », n’étonnera en Suisse plus personne. A l’occasion de la bénédiction d’une union homosexuelle qu’un des prêtres de son diocèse avait effectuée en mars 2015, Vitus Huonder avait déclaré, devant de jeunes prêtres, comme nous le rappelle François Touzain sur le site 360.ch : « Quand les saintes écritures disent que quelque chose est une abomination devant le Seigneur, nous devons, nous les Hommes, ne pas laisser croire que cela arrive par amour, que c’est une bonne chose et que cela pourrait faire l’objet d’une soi-disant bénédiction. »

    A Fulda, en Allemagne, Mgr Huonder est monté en puissance : à l’écho de ce verset, il en a ajouté un autre, plus violent encore, à l’encontre de la communauté LGBT : Lévitique 20:13, « Quand un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ce qu’ils font tous les deux est une abomination : ils seront mis à mort, leur sang retombe sur eux. »

    @MichelDanthe

  • Le soulèvement des Zendales

    Georges Lapierre

    http://lavoiedujaguar.net/Le-soulevement-des-Zendales

    L’essai de Georges Lapierre Vierge indienne et Christ noir,
    une « petite archéologie de la pensée mexicaine »,
    paraît en feuilleton, deux fois par mois,
    sur « la voie du jaguar ».

    La plus grande partie des provinces, dont celle de los Zendales, et des villes indiennes (pueblos de los Indios) au nord de la capitale Ciudad Real se joignirent à l’insurrection pour former une confédération des villes indiennes en rébellion. Le feu de la révolte s’est étendu très rapidement et les villes, qui hésitaient encore à entrer dans cette confédération ou tentaient de résister, étaient prises d’assaut et soumises par les « soldats de la Vierge ». Les curés, les colons, les ladinos (autorités indiennes collaboratrices), les métis et les troupiers espagnols qui refusaient de faire allégeance à la Vierge étaient massacrés. Dans toutes les villes de la confédération, un clergé indigène — chaque nouveau vicaire étant considéré comme le « fils » du saint patron de sa ville — remplaçait, pour réaliser les mêmes obligations, le clergé espagnol banni. (...)

    #Mésoamérique #religion #rébellion #Chiapas #histoire #Église #Espagne #apparition

  • Le sens d’une photo

    C’était en décembre 2013. J’ai pris cette photo à l’intérieur de l’#église_du_Béguinage, à #Bruxelles, occupée par un collectif d’Afghans *. L’occupation s’est achevée en avril 2014 et presque tous ses occupants ont reçu un statut de réfugié ou une assistance complémentaire, mais comme le déclarait à l’issue du mouvement Samir Hamdard, porte-parole du collectif, à la RTBF (Radio-télévision publique belge francophone) : « L’occupation est pour le moment terminée, [...] mais la lutte continue. »
    Plus de trois ans plus tard, cette photo a gagné, en septembre dernier, le premier prix au Festival de la photographie éthique dans la catégorie Single shot, sous le titre « Solidarité fertile ».
    Je m’interroge au quotidien sur les raisons de mon travail, sur l’évolution de mon métier de photojournaliste et sur le rôle des journalistes tout court. Et il n’est pas rare que je ressente un malaise. Surtout quand il s’agit de couvrir des sujets délicats et instrumentalisés, comme celui de la migration, qui gave les lecteurs, et face auquel ils sont indifférents ou militants. Des photos iconiques comme celle du petit Aylan gisant sans vie sur une plage indignent un instant puis disparaissent de notre mémoire.
    Le rôle de nous autres journalistes, bien qu’il soit souvent frustrant, est celui de garantir une information correcte et vérifiée pour tenter de raconter notre temps aux lecteurs. Documenter et laisser une trace d’un présent qui deviendra passé, afin que les générations suivantes puissent nous juger, cela aussi, c’est notre rôle.
    Documenter, analyser et raconter. Trois actions qui sont autant de piliers de la vie démocratique. à une époque où réussir à gagner un salaire comme photojournaliste, sans céder aux compromis et aux pressions publicitaires, est presque devenu mission impossible, le fait qu’un festival de photojournalisme voit le jour et offre une contribution économique à nous autres reporters fait évidemment plaisir, mais fait peur également.
    Mes photos sont faites pour être avant tout publiées dans les médias, pour parler aux gens, et non pour être imprimées sur du papier fine art.


    https://www.lacite.info/hublot/2017/9/30/le-sens-dune-photo
    #réfugiés #asile #migrations #Belgique #occupation #résistance
    #photographie d’@albertocampiphoto
    cc @philippe_de_jonckheere @reka

  • Des miracles à gogo

    Georges Lapierre

    http://lavoiedujaguar.net/Des-miracles-a-gogo

    L’essai de Georges Lapierre Vierge indienne et Christ noir,
    une « petite archéologie de la pensée mexicaine »,
    paraît en feuilleton, deux fois par mois,
    sur « la voie du jaguar ».

    Au tout début du XVIIIe siècle, entre 1708 et 1713, les hautes montagnes du Chiapas dominant la vallée du Jovel, où s’élevait la ville coloniale de Ciudad Real, furent le théâtre d’une série de miracles. Les saints catholiques semblaient montrer un intérêt grandissant pour le monde indigène au point de s’adresser directement aux Indiens sans passer par la médiation de l’Église. La hiérarchie catholique s’est vite inquiétée de cette surprenante et rapide dévotion des indigènes envers la Vierge ou de l’intérêt manifestée par la Vierge pour les peuples indiens. Toute cette passion religieuse pour les saints catholiques, et en particulier pour la Sainte Vierge, devait culminer en 1712 dans la ville indienne de Cancuc pour déboucher, suite à l’opiniâtre hostilité de l’Église, sur une insurrection armée. (...)

    #Mésoamérique #religion #Chiapas #histoire #rébellions #Église #Chamula #apparitions #nahualisme

  • #Allemagne. Chœur de #Ratisbonne : brutalités et #abus_sexuels en masse

    La publication, le 18 juillet, du rapport final sur le scandale du chœur de Ratisbonne met en lumière les crimes commis sur de jeunes élèves. Près de 550 garçons ont été victimes d’extrêmes #violences_physiques et psychiques pendant des décennies.


    http://www.courrierinternational.com/article/allemagne-choeur-de-ratisbonne-brutalites-et-abus-sexuels-en-
    #viols #Eglise
    cc @daphne @marty

    • #enfance #catholicisme #éducation
      Je propose qu’on salarie ( au frais de l’eglise catho qui en a largement les moyens) des anars et des communistes pour surveiller de près chaque membre du clérgé et verifié de près à chaque instant qu’ils ne torture pas de gosses. Parceque c’est pas comme si la violence contre les enfants n’était pas la première spécialité du clergé catho. Quant jesus dit « laissez venir à moi les petits enfants » on sait très bien aujourd’hui ce qu’il voulait leur faire et on ne devrait plus laisser de petits enfants venir à jesus ni aucun de ses représentants.

    • Église catholique. De nouveaux scandales d’abus sexuels révélés en Allemagne

      “Tu ne mentiras point”, rappelle solennellement Der Spiegel, en une de son dernier numéro. Il semblerait que le commandement ait été enfreint. Après la France, le Chili, l’Australie ou encore les États-Unis, un nouveau scandale a éclaté en Allemagne, à la publication, ce mardi 25 septembre, d’un rapport accablant : entre 1946 et 2014, 3 677 mineurs (des garçons de moins de 13 ans en grande majorité) ont été agressés sexuellement par 1 670 clercs de l’Église, précise l’hebdomadaire. Plus affolant encore, ces chiffres ne sont sans doute pas exhaustifs puisque le consortium de chercheurs à l’origine de l’enquête n’a pas eu accès aux archives de l’ensemble des diocèses allemands.

      Toujours selon le rapport, l’Église aurait dissimulé et détruit pendant plusieurs décennies de nombreux documents mettant en cause des suspects. Et “ce n’est que le sommet de l’iceberg”, a prévenu le coordinateur du rapport, lors de la présentation du document.

      En réponse, le président de la conférence épiscopale allemande, Reinhard Marx a officiellement présenté ses excuses aux victimes. Il a promis que pour endiguer le problème, un travail sur la prévention serait effectué et a évoqué la possibilité d’une enquête à venir, réalisée par une commission.

      Pour la dessinatrice suisse Bénédicte, ces nouvelles révélations viennent s’ajouter à la pile, déjà bien épaisse, des abus sexuels dont est coupable l’Église.


      https://www.courrierinternational.com/dessin/eglise-catholique-de-nouveaux-scandales-dabus-sexuels-reveles

  • #Le_refuge

    Der Dokumentarfilm „Le Refuge“ beleuchtet das Problem der Rückschaffungen im Dublin-System. Er portraitiert, wie die Soziale Bewegung „#Collectif_R“ und einige der von ihr beschützten Flüchtlinge damit umgehen. Ausgangslage für den Film ist eine in letzter Zeit stark kritisierte Dublin-Praxis, die für Asylsuchende immer wieder schwierige Lebenssituationen

    https://www.youtube.com/watch?v=PgTv2wdmiSg&feature=youtu.be

    #film #vidéo #refuge #Vaud #asile #migrations #réfugiés #désobéissance_civile #Dublin #renvois #expulsions #Suisse #documentaire #protection #Eglise

    –-> vous reconnaîtrez peut-être la personne qui est sur l’image qui s’affiche sur la page youtube ??

    • @aude_v Par défaut Youtube propose trois vignettes au hasard, on en choisi une ou sinon une deuxième étape permet de sélectionner une image déterminée.

    • Les raisons sont nombreuses et la réponse longue...

      La Grèce ne reçoit pas beaucoup de demandeurs d’asile en retour (on ne sait pas combien de temps encore, mais pour l’instant les renvois sont encore suspendus suite à une décision de la Cour européenne des droits de l’homme : http://w2eu.info/dublin2.fr/articles/dublin2.echr.fr.html)

      L’ Italie par contre... continue de recevoir beaucoup de demandeurs d’asile, notamment de la Suisse (https://asile.ch/2017/06/15/transferts-dublin-relocalisation-mythe-de-suisse-solidaire).
      La Suisse utilise depuis des années le Règlement Dublin comme régulateur des flux migratoires (#modèle_suisse). Les autres pays européens du nord (mais aussi la France) commencent depuis peu à faire la même chose... Les renvois Dublin depuis la France et l’Allemagne sont en forte augmentation.

      Voilà pour le tableau général.

      Les explications... Le règlement Dublin a été signé par tous les pays de l’UE dans un moment où les flux de réfugiés vers l’Europe étaient en forte baisse... personne ne pouvait imaginer que le moyen orient allait s’enflammer. Et de toute manière l’Italie et la Grèce n’avait pas la puissance économique pour se soustraire à cela (notamment la dette...).
      Du coup, ils avaient quand même un faible pouvoir de négociation.

      Ta question : pourquoi ils n’arrêtent pas de prendre les empreintes digitales ?
      L’Italie a essayé pendant quelques mois... puis... les hotspots ont été mis en place et Frontex est aller en Italie pour bien contrôler que les italiens faisaient leur travail... Et maintenant pratiquement toutes les personnes qui débarquent en Italie sont enregistrées dans Eurodac !
       :-(

      La Suisse fait encore mieux... renvoi en Italie même les personnes qui n’ont pas laissé les empreintes digitales... sur la base d’indices qui prouvent que la personne a transité par l’Italie (ou autre pays). Elle profite ainsi de son efficacité administrative, et de la faiblesse de l’Italie. Et des règles de Dublin qui dit : si l’Etat qui doit répondre à la reprise de la personne (l’Italie dans ce cas), ne répond pas dans les temps (2 mois si je ne me trompe pas), la Suisse peut renvoyer en Italie la personne soupçonnée d’avoir transité par l’Italie.

      C’est l’arme parfaite pour les pays du Nord... c’est bien pour cela qu’ils ne lâchent pas le morceau...

      La mise en place des hotspots a aussi été un truc très vache de la part des Etats du Nord. Ils ont promis à Grèce et Italie qu’ils allaient enregistrer tout le monde dans les hotspots mais que pour les personnes de nationalités qui ont un fort taux de reconnaissance (Syriens, Erythréens, etc.) ils les auraient relocalisés en Europe à travers un programme ad hoc. Résultat ? Les hotspots sont en place, les empreintes digitales prises systématiquement, mais aucun Etat répond au programme de relocalisation... comme cela les demandeurs d’asile attendent des mois et des mois dans les hotspots en attendant une relocalisation qui n’arrivera probablement pas.

      Un peu plus clair @aude_v ?

    • Les budgets de toute façon ne sont pas consacrés à l’accueil, mais aux contrôles frontaliers. Les budgets de la Suisse, mais aussi des autres pays européens (Italie y comprise)

    • swissinfo.ch | La Suisse trop rigoureuse dans l’application des accords de Dublin ?

      Ce qui est surprenant, en revanche, c’est que dans l’écrasante majorité des cas, la Suisse a cherché à renvoyer en Italie des migrants qui n’y avaient jamais été enregistrés. En d’autres termes, leurs empreintes digitales ne figuraient pas dans la banque de données Eurodac.

      https://asile.ch/2017/02/23/swissinfo-ch-suisse-rigoureuse-lapplication-accords-de-dublin

  • L’ancien évêque d’Orléans mis en examen pour non-dénonciation de pédophilie
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/06/08/pedophilie-l-ancien-eveque-d-orleans-mis-en-examen_5140957_1653578.html
    Je me demande pourquoi il n’y a pas de #guillemets à « non-dénonciation de pédophilie » puisque c’est un gros euphémisme pour « complicité d’agression sexuelle sur mineur ».

    #culture_du_viol #culture_du_pedoviol #pedophilie #pedocriminalité #eglise

    • En général c’est plutôt quand ils les mettent que ça râle sur seenthis :)

      Mais effectivement si une personne st au courant, et que par sa non dénonciation elle laisse le prédateur au contact de victimes potentielles, c’est bien plus grave que « non dénonciation »