• Baignades en Seine : de la tragi-comédie à l’opéra bouffe Marc Laimé - Les eaux glacées su calcul égoïste

    Depuis que l’imposture a éclaté au grand jour l’impéritie des communicants rameutés à grand son de trompe donne chaque jour ou presque matière à se réjouir.

    D’abord on a eu la vanne, à moins que ce ne soit le clapet, qui serait mystérieusement tombé en panne.

    Vanne de quoi, située où, personne ne se pose la question et les medias d’avaler tout cru cette nouvelle colossale menterie de nos suspects habituels, ça doit être la force de l’habitude…

    The $1.5 Billion Plan to Clean Paris’ River
    https://www.youtube.com/watch?v=S26CHpcD2zk


    La traduction automatique de youtube est correcte

    https://www.la-croix.com/France/JO-2024-baignade-Seine-nageurs-nus-XVIIe-siecle-linterdiction-1923-2023-08

    Le bobo ce n’est pourtant pas le lecteur de base du Parisien qui, faussement naïf, fait semblant de s’interroger : « Paris : la baignade, grande absente de l’été au canal Saint-Martin »

    https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-la-baignade-grande-absente-de-lete-au-canal-saint-martin-25-08-2023

    Après c’est le “nouveau” 94, bref la droite qui a fini par faire tomber le dernier grand bastion du PCF, qui annonce benoitement qu’il va commencer à investir 48 millions d’euros pour… “pouvoir se baigner dans la Seine”. Ca fait jamais dix ans qu’on en parle, nous voilà sauvés…

    « Val-de-Marne : un chantier « complexe » pour en finir avec le mélange des eaux pluviales et des eaux usées
    https://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/val-de-marne-un-chantier-complexe-pour-en-finir-avec-le-melange-des-eaux-

    Et la série noire n’en finit décidément pas : « Sur la Seine, l’accident de péniche interroge »
    https://www.leparisien.fr/paris-75/a-paris-laccident-de-peniche-interroge-a-moins-dun-an-de-la-ceremonie-oly

    https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-collision-entre-deux-restaurants-peniches-sur-la-seine-dix-personne

    Mais le coup de bambou, ce sont de talentueux youtubeurs anglo-saxons qui assènent le coup de grâce. A regarder absolument !

    #Seine #jo #anne_hidalgo #égouts #excréments #pollution #jeux_olympiques #JO2024 #paris2024

    Source : Seenthis https://seenthis.net/messages/1015863

  • Comment Gérald Darmanin sécurise sa base arrière dans le Nord afin d’être président de la république ? Médiacités Lille

    Pour peaufiner sa stature de présidentiable en 2027, Gérald Darmanin compte rester ministre dans les mois à venir. Mais il n’oublie pas de préparer ses arrières en chouchoutant les élus de la métropole lilloise et en plaçant des proches dans tous les lieux de pouvoir.

    Dans «  Le Schtroumpfissime  », œuvre intemporelle de Peyo, le Schtroumpfissime s’assure du soutien de ses troupes en dispensant généreusement une splendide décoration : la cravate de Grand Schtroumpfeur du Schtroumpfissime. Gérald Darmanin, qui maîtrise ses classiques, a retenu la leçon.


    Le ministre de l’interieur, Gerald Darmanin, au congres des maires du Nord, à Douai, le 30 septembre 2022. Photo : FRANCOIS GREUEZ/SIPA

    Depuis sa nomination dans le gouvernement Édouard Philippe en 2017, l’ex-figure montante de la droite chez Les Républicains (LR), passé brutalement dans le camp macroniste, trouve toujours le temps dans son agenda de ministre de distribuer médailles et colifichets à tout ce que la métropole lilloise compte d’élus.

    Les derniers en date  ? Marie Tonnerre, maire (divers droite) de Neuville‐en‐Ferrain  ; Yvan Hutchinson maire (divers droite) de Prémesques  ; ou encore Brigitte Astruc‐Daubresse, ex‐élue LR à Lambersart et femme du sénateur LR Marc‐Philippe Daubresse. Avant eux, Guillaume Delbar, maire (divers droite) de Roubaix, Bernard Gérard maire (LR) de Marcq‐en‐Barœul, Pascal Nys maire (LR) de Hem, Jean Delebarre, ex‐maire de Marquette, Éric Durand, maire (LR) de Mouvaux ou Patrick Delebarre, maire (LR) de Bondues – au risque d’en oublier  !

    Toutes et tous ont été décorés https://www.mediacites.fr/decryptage/lille/2021/12/02/gerald-darmanin-leve-une-armee-de-legionnaires-dans-la-metropole-lilloise qui de l’Ordre national du Mérite, qui de la Légion d’honneur. De quoi laisser aux élus lillois de plus de 50 ans dépourvus de breloque, la désagréable impression d’avoir raté leur vie.

    «  Placer ses billes un peu partout. Ne jamais se fermer aucune porte. C’est Gérald  ! », résume un cadre LR de la région, encore surpris d’avoir vu en mai dernier un ministre de l’Intérieur se déplacer pour inaugurer… la nouvelle mairie du village de Gruson (1 200 habitants). Le ministre de l’Intérieur excelle dans l’art de peaufiner ses réseaux domestiques afin de pouvoir «  rentrer à la maison  » à tout moment… au cas où tout ne se passerait pas comme prévu sur la route qui le mène vers la présidentielle. À moins que l’activisme local de Gérald Darmanin ne dissimule une stratégie pour mieux préparer son objectif ultime…

    Ces derniers mois, plusieurs proches de l’ambitieux ministre de l’Intérieur l’ont dissuadé de viser Matignon, ce «  bâton merdeux  » synonyme de défaite à la présidentielle – seul Jacques Chirac a réussi à assumer les deux fonctions.

    D’autres l’incitent à renouer d’urgence avec le credo d’une droite populaire et sociale s … La suite payante.

    #darmanin #gérald_darmanin #président_de_la_république #égo #carrière #ambition #médailles #colifichets #stroumphf #calife

    Source https://www.mediacites.fr/enquete/lille/2023/06/28/comment-gerald-darmanin-securise-sa-base-arriere-dans-le-nord

  • Le tourisme pour ultra-riches, un créneau en plein essor Jean-François Sacré - L’Echo

    L’accident du Titan a mis au grand jour l’essor du tourisme pour « super riches ». Des abysses à l’espace, ces voyages de l’extrême fascinent...
    La disparition des cinq passagers du micro sous-marin Titan affrété par la société OceanGate dans l’Atlantique Nord fut sans doute l’événement le plus médiatisé de la semaine. Ce qui en dit long sur les priorités sociétales du moment.

    Cette « expédition » de l’extrême, à 250.000 dollars par passager, est l’illustration d’une tendance que Jean-Michel Decroly, professeur en sciences et gestion du tourisme à l’ULB appelle le « cénotropisme » (du grec kénos, vide) : « Il y a une attirance croissante pour les lieux vides de toute âme humaine, qu’il s’agisse des profondeurs des océans, de l’espace, des plus hauts sommets de la terre ou les étendues désertiques, des endroits inaccessibles au commun des mortels », relève-t-il.


    Le 27 juin prochain, Virgin Galactic, la société d’expédition spatiale de Richard Branson (photo), lancera son premier vol commercial. ©ABACA

    « Avec la massification du tourisme et au fur et à mesure que l’écart entre les ultra-riches et les autres augmente, ce besoin d’exclusivité ne fait que s’accentuer. » Jean-Michel Decroly, Professeur en sciences et gestion du tourisme à l’ULB

    Dans le cas du Titan, s’y ajoute l’objet du voyage : l’exploration de l’épave du mythique Titanic qui git depuis 111 ans, scindé, à 4.000 mètres de profondeur : « Il y a toujours une fascination sur les privilèges des ultra-riches, poursuit l’expert, mais quand ils peuvent aller explorer le Titanic, cela amplifie la médiatisation. »

    Pour Jean-Michel Decroly, le phénomène remonte même à la deuxième partie du 19e siècle, lorsque les classes aisées anglaises fuyaient la foule d’estivants des côtes pour se réfugier dans de luxueuses villas sur la Côte d’Azur. « Avec la massification du tourisme et au fur et à mesure que l’écart entre les ultra-riches et les autres augmente, ce besoin d’exclusivité ne fait que s’accentuer. »

    Entre luxe et environnement, le délicat exercice d’équilibre de la compagnie Ponant
    L’exclusivité, c’est essentiellement ce que vend une compagnie maritime comme Ponant, spécialisée dans les croisières de grand luxe lorsqu’elle se vante « d’aller là où les autres ne vont pas », comme les deux pôles – compter 44.000 euros par personne pour un mois dans l’Antarctique –, transformant le touriste fortuné en « explorateur ».

    Tourisme spatial
    Mais, en matière de voyages exclusifs, Ponant semble être un petit joueur – même si comparaison n’est pas raison. Le prix de certaines expéditions atteint des montants extravagants. En 2001, l’homme d’affaires californien Dennis Tito a ainsi embarqué, moyennant 20 millions de dollars, pour sept jours à bord de la mission Soyouz TM-32. Il est ainsi devenu le premier touriste de l’espace, avant que quelques autres milliardaires bien connus - Jeff Bezos, Elon Musk et Richard Branson – ne décident d’en faire un véritable business.

    Afin d’embarquer à bord de Virgin Galactic, il faudra compter 450.000 dollars... Pour quelques minutes dans l’espace.
    Fondateur d’Amazon, le premier a créé la société Blue Origin qui se propose d’envoyer des voyageurs en apesanteur à 100 kilomètres d’altitude pour observer la courbure de la terre. Plusieurs voyages ont déjà effectué pour un coût minimal de 200.000 dollars par passager. La semaine prochaine, le 27 juin, la compagnie Virgin Galactic du milliardaire britannique Richard Branson lancera son premier vol commercial, suivi d’un autre en août, avant d’adopter un rythme mensuel, ce qui laisse sous-entendre qu’il y a une véritable demande pour ce genre de folie à 450.000 dollars pour quelques minutes dans l’espace. Mais ce n’est rien à côté d’Elon Musk et sa compagnie SpaceX, qui proposent aux passagers de passer plusieurs jours en orbite autour de la Terre, moyennant 55 millions de dollars.

    Le phénomène ne risque pas de se tarir. Car, comme le souligne Jean-Michel Decroly, la richesse s’est mondialisée avec des milliardaires issus de pays émergents comme la Chine, la Russie ou l’Inde. À bord du Titan figurait ainsi l’homme d’affaires d’origine pakistanaise Shahzada Dawood.

    Faut-il réguler ?
    Une aubaine pour les organisateurs de ce type d’expédition qui ont beau jeu de mettre en avant, comme le fait Ponant « une expérience dont vous vous souviendrez toute votre vie ». Par eux, l’agence flandrienne Starling, citée par De Standaard, qui propose, entre autres, des excursions en Alaska à la rencontre des grizzlis, des expéditions au pôle Sud pour observer les manchots empereurs moyennant 75.000 euros par personne ou encore une aventure dans la forêt tropicale de Bornéo à la recherche de la panthère nébuleuse.

    L’ascension de l‘Everest reste un grand classique qui se monnaie de plus en plus cher.
    Cette soif d’aventure exclusive et inédite des ultra-fortunés est aussi amplifiée par l’omniprésence des réseaux sociaux. Quoi de plus valorisant pour l’ego – même des plus blasés – que de poster un selfie à 8.849 mètres d’altitude au sommet de l’Everest. Et tant pis pour ce que beaucoup considèrent comme des loisirs élitistes et des non-sens écologiques.

    Faut-il dès lors les réguler ? Interdire l’accès à certains sites ? « Idéalement oui », répond Jean-Michel Decroly. « Mais il y a souvent derrière des enjeux économiques vitaux pour des populations locales comme, par exemple, au Népal. » L’ascension de l‘ Everest reste en effet un grand classique, mais qui se monnaie de plus en plus cher. Selon différents sites spécialisés il faut compter entre 40.000 et 200.000 dollars selon les services recherchés, dont le permis d’ascension de 11.000 dollars exigé par le Népal. À en juger par d’étonnantes photos de files d’attente à l’approche du sommet, le business de l’Everest semble florissant. D’où cet étonnant paradoxe qu’aujourd’hui même grimper sur le "toit du monde" commence à perdre son caractère exclusif.

    #pollution par les #super_riches #co2 #privilèges #titan #titanic #business #virgin_galactic #richard_branson #tourisme des #ultra-riches #jeff_bezos #elon_musk #virgin_galactic #blue_origin #spaceX #égo

    Source : https://www.lecho.be/entreprises/tourisme/le-tourisme-pour-ultra-riches-un-creneau-en-plein-essor/10476660.html?_sp_ses=73c9e887-6831-4a3a-9a3b-2eff958868a6

  • A Paris, des #éboueurs écœurés par les « #casseurs_de_grève » venus du Sud
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2023/03/22/a-paris-des-eboueurs-ec-ures-par-les-casseurs-de-greve-venus-du-sud_6166450_

    Tous frais payés
    « Teuf Teuf », 55 ans, dont vingt-huit passés chez Pizzorno, à #Draguignan, a commencé à travailler à Paris lundi 13 mars, pour une mission ­inédite qui le comble. Son employeur lui a payé l’#avion pour venir et, dit-il, « nous a mis dans un confort, pour dormir, se restaurer ». « On est venus de notre plein gré, assure-t-il. On ne nous a pas mis le couteau sous la gorge. » « Teuf Teuf » est du genre hyperactif – son surnom vient du fait qu’il a longtemps préféré courir à côté du camion pendant les tournées, plutôt que de monter sur le marche-pied. Et ce jeune papy éboueur, au téléphone, se régale de l’accueil chaleureux des habitants : « Les commerçants et les enfants nous applaudissent, ça me touche beaucoup, ils sont reconnaissants. Comme j’ai dit à mon patron : tant qu’il y aura des déchets dans le 15e, je ne partirai pas de Paris. Je veux que les gens retrouvent la ville comme elle doit être. »

    « Teuf Teuf » préfère ne pas parler de la prime, évoquée par les grévistes, autour de 500 euros – ce que nie la direction –, pour inciter à faire le voyage – « pour l’instant, je ne suis pas venu pour ça ». Il n’a pas vraiment d’avis sur la réforme des retraites : « Chacun voit midi à sa porte. » Lui, un casseur de grève, comme le regrettent certains de ses collègues à Vitry ? « Ils pensent ce qu’ils pensent, c’est vrai que pour eux ce n’est pas évident, je le conçois. Mais, vous comprenez, on ne peut pas laisser les gens comme ça. » Alors il restera le temps qu’il faut pour tout nettoyer, même si « [s]a femme » lui manque.

    A Vitry, le ton à l’encontre des « sudistes » est dur. A 58 ans et malgré sa longue expérience chez Pizzorno, depuis 2009, Jean-Pierre Lascary, délégué syndical #CGT, déplore comme beaucoup un manque de solidarité. « Ils auraient dû être aussi mobilisés que nous, parce que ce que nous demandons, ça peut très bien les servir. La hausse de salaire, ça les concerne aussi. » La #réforme des #retraites a été la goutte d’eau, mais les grévistes de Vitry réclament aussi des augmentations et de meilleures conditions de travail. En octobre 2022, ils avaient déjà arrêté de travailler pendant six jours. Depuis, assurent-ils, la direction n’aurait pas respecté ses engagements. Pour l’instant, aidé par « Teuf Teuf » et les autres volontaires, Pizzorno ne semble pas vouloir discuter. Et peu importe le coût des primes pour les volontaires, estime Abdelkader Mekhti : « La direction, ils préfèrent payer plus que céder. »

  • Corps d’une adolescente asphyxiée découvert dans une malle à Paris, 6 personnes en garde à vue (Sputniknews)
    https://www.crashdebug.fr/corps-d-une-adolescente-asphyxiee-decouvert-dans-une-malle-a-paris-6-pers

    On ne t’oublieras pas lola,

    #Paris Lola 12 ans, retrouvée #égorgée et enfermée dans une #malle dans le 19e arrondissement Les 4 #suspects actuellement en #GAV sont tous nés en #Algérie ➡️ L’horreur absolue pic.twitter.com/2BhakFKBLo — 🇫🇷 Patriote Sécurité Privé Public Reconquete (@PatrioteEngager) October 16, 2022

    Elle avait 12 ans et rentrait du collège. Son corps a été retrouvé vendredi soir dans une malle en plastique près de chez elle, dans le 19e arrondissement de Paris, et six personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de cette affaire macabre.

    Il était 23H00 quand un SDF a signalé à la police la découverte d’une boîte opaque renfermant le corps d’une adolescente, dans la cour intérieure d’un immeuble de cet arrondissement de l’Est parisien. Le corps de la collégienne (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Reporterre, lundimatin, Lignes, et maintenant LaRevueduCrieur : toute les revues que l’on aime vont-elles sombrer une à une dans le vitalisme réactionnaire ? Le dernier Crieur nous offre la contribution d’Alain Damasio à ce néo-eugénisme tranquille. Et c’est affligeant. 🧵 nrv
    https://twitter.com/CabriolesDouze/status/1511716543335436288

    Thread de Cabrioles sur Damasio, méritant un seen dédié il me semble.
    En regroupé : https://threadreaderapp.com/thread/1511716543335436288.html

    On ne va pas faire les étonné·es : Damasio nous avait déjà servi une belle tartine de saloperies « immunitario-biopolitique » chez Reporterre en mai 2020, et Joseph Confavreux joue du dog whistle conspiraciste depuis quelques temps déja.

    […]

    Parceque le racisme meutrier envers des gens qui traversent des continents au péril de leur vie, et se protéger d’un virus qui tue et provoque des séquelles graves c’est kifkif selon Damasio : c’est refuser d’être modifié
    Ça va les #Covidlongs ça se passe bien le « devenir autre » ?

    […]

    Se rendent-ils compte qu’ils reprennent mot pour mot le lexique viriliste de l’extrême-droite libertarienne forgé pour nier et minimiser le bouleversement climatique ? « sacralisation de la vie », « hystérie anxiogène », « précaution alarmiste »

    […]

    Que les pouvoirs usent et abusent de nos peurs c’est un fait établi. Cela disqualifie-t-il pour autant toutes nos peurs comme d’affreux penchant à la soumission ? N’y en-a-t-ils pas qui nous soient précieuses, nous enseignent et parfois nous sauvent ?

    Être à l’écoute de nos peurs et de celle des autres n’est-il pas nécessaire et enrichissant pour qui veut aujourd’hui élaborer et tisser un communisme vivant ?
    Rien de plus terrifiant que ce vitalisme viriloïde qui méprise nos peurs.

    […]

    Nous parlons de « vitalisme réactionnaire ». Ce n’est pas une nouveauté. Dans l’histoire la bourgeoisie y a régulièrement eu recours pour mimer la révolte et mépriser les luttes populaires émancipatrices.

    Aujourd’hui, de Louis Fouché à Agamben en passant par Coupat, Kempf et Damasio, ce néo-vitalisme qui nie la réalité de la pandémie fait l’éloge du « vivant » pour mieux propager un aveuglement quant aux vies réelles et à leur inégalités concrètes.

    Le vitalisme réactionnaire est le symptome d’une réaction, une réaction à la remise en question du mode de vie impérial de ces intellectuels bourgeois par les secousses du choc pandémique.

    On aborde pas le Covid-19 de la même manière quand on vit en Seine-Daint-Denis - département le plus meurtri de france - et quand on donne des stages new age à plusieurs milliers d’euros dans un domaine des Alpes-du-Sud payé par des fondations.

    #Cabrioles #Alain_Damasio #vitalisme #vitalisme_réactionnaire #eugénisme #relativisme #santé #covid

    • Tant qu’à faire dans l’opposition de plus en plus ouverte aux mesures de protection (en les amalgamant à de la peur et à du contrôle social), dans l’anti-scientisme de plus en plus décomplexé et dans le vitalisme viriliste sous prétexte que c’est « naturel », autant filer direct à la case Alexandre Douguine on perdra moins de temps.
      Je force un peu le trait mais (comme beaucoup ici) j’atteins un gros niveau de dégoût face à cette montagne de relativisme foireux.
      La solidarité avec les plus faibles c’est un peu la base de ce qu’on appelle civilisation, et même Hervé Kempf (auteur de « comment les riches détruisent la planète » qui a très clairement posé les bases du rapport entre inégalités et saccage environnemental) s’y emmêle les pinceaux, c’est un peu désespérant.

    • Pour les politiques tu as l’électoralisme, pour ces écrivains ça doit se nommer le lectoralisme, ou comment complaire à un lectorat très friand de pensée soit disant politique pour se justifier de son #égoïsme.
      Et donc c’est pire que désespérant, ça décrédibilise leurs bouquins et les questions sociales importantes qu’ils soulevaient. Perso, ça me donne la #gerbe, bio bien sur.

      Aujourd’hui, de Louis Fouché à Agamben en passant par Coupat, Kempf et Damasio, ce néo-vitalisme qui nie la réalité de la pandémie fait l’éloge du « vivant » pour mieux propager un aveuglement quant aux vies réelles et à leur inégalités concrètes.

  • Enquête sur l’Ultra-Trail
    https://lundi.am/Enquete-sur-l-Ultra-Trail

    « Tu vas pisser du sang. Tu vas en chier. Tu vas souiller ton froc. Tu vas toucher le fond un nombre incalculable de fois. Tu vas voir 36 chandelles en éclatant l’ampoule de ton gros orteil sur un caillou pointu. Tu vas parler aux arbres […]. Tu vas engloutir des litres de Coca. Tu vas rêver de bouillon de légumes et de pastilles de sel. […] Tu vas tomber tête la première sur une allée forestière toute plate en t’éclatant une rotule déjà mal en point. Tu vas bouffer des tonnes de chips. Tu vas les gerber. Tu vas abandonner, le cœur et le corps brisés… et une demi-heure ou trois semaines après ta dernière agonie, tu chercheras une nouvelle course. Comment peut-on être aussi con ? Peut-être qu’au-delà de toutes ces emmerdes, de toutes ces souffrances, l’ultra a quelque chose de magique… [1]

    [1] Citation tirée du livre Trail de Jean-Philippe Lefief,...
     »

    Voici comment Clare Gallagher, coureuse américaine aux dizaines de milliers d’abonnés Instagram, militante écologique, diplômée de la prestigieuse université de Princeton et nouvelle égérie de Patagonia – la multinationale spécialisée dans le sport dit outdoor –, décrit son expérience de la course très longue distance en milieu naturel : l’ultra-trail.

    #trail #ultra_trail #course_à_pied #industrie_du_sport #sport_spectacle #virilisme #survivalisme

    Notez bien qu’"engloutir des litres de coca" et « bouffer des tonnes de chips », c’est « bon pour la planète » chez les adeptes de l’ultra trail.

    #bullshit_ecology #égologie #greenwashing

  • On n’a pas signalé ces deux captations d’interventions d’Aude Vidal sur son livre sur Égologie, dont une très longue par @latelierpaysan ici présent !

    Aude VIDAL - ÉGOLOGIE : écologie, individualisme et course au bonheur
    https://www.youtube.com/watch?v=ouEdpD9w5x0

    L’Atelier paysan s’attaque à l’autonomie technique des paysan-nes en leur proposant une alternative concrète : les former à autoconstruire leur matériel agricole.
    Est-ce suffisant pour enrayer l’industrie de la machine, qui impose de remplacer les paysan- nes par des robots, des drones, des capteurs informatiques ?
    Quelles sont les conséquences de ces « solutions technologiques » pour les communautés paysannes, pour l’environnement, pour le modèle alimentaire ?

    Aude Vidal nous parle ici des « alternatives », dans la suite de son ouvrage Egologie : les
    expérimentations écologistes sont-elles le laboratoire d’innovations sociales plus
    respectueuses de l’être humain et de son milieu ? ou accompagnent-elle un recul sur soi et ce sur quoi il est encore possible d’avoir prise dans un contexte de dépossession démocratique et économique ?

    Une belle manière pour l’Atelier paysan de questionner la limite des alternatives : l’expansion de pratiques alternatives peut-elle provoquer de la transformation sociale ? Les pratiques sociales parviennent-elles à infléchir les rapports sociaux ?
    A l’Atelier paysan, dont l’activité centrale est de proposer des alternatives concrètes et immédiates aux paysannes et paysans, nous pensons que non. Nous avons l’intuition qu’il nous faut dans le même temps tenter d’exercer un rapport de force avec les dominants (pour nous l’industrie de la machine et la techno-science).

    Et une autre plus récente :
    https://www.youtube.com/watch?v=lxqPsK2mkAY

    #Aude_Vidal #écologie #politique #écologie_politique #individualisme #libéralisme #bien-être #développement_personnel

    • Égologie. Écologie, individualisme et course au bonheur

      #Développement_personnel, habitats groupés, jardins partagés... : face au désastre capitaliste, l’écologie se présente comme une réponse globale et positive, un changement de rapport au monde appuyé par des gestes au quotidien. Comme dans la fable du colibri, « chacun fait sa part ».
      Mais en considérant la société comme un agrégat d’individus, et le changement social comme une somme de gestes individuels, cette vision de l’écologie ne succombe-t-elle pas à la logique libérale dominante, signant le triomphe de l’individualisme ?

      http://www.lemondealenvers.lautre.net/livres/egologie.html

      #livre

      #souveraineté_alimentaire #liberté_individuelle #alternatives #Nicolas_Marquis #capitalisme #jardins_partagés #classes_sociales #jardinage #justice_environnementale #dépolitisation #égologie

    • Du bien-être au marché du malaise. La société du développement personnel

      Des ouvrages qui prétendent nous aider dans notre développement personnel, à « être nous-mêmes » ou à « bien communiquer », et des individus qui déclarent que ces lectures ont « changé leur vie » : voilà la source de l’étonnement dont ce livre est le résultat. Comment comprendre ce phénomène ? Comment est-il possible que tant de personnes puissent trouver du sens au monde si particulier du « développement personnel », au point d’en ressentir des effets concrets ?

      Nicolas Marquis prend au sérieux cette expérience de lecture, en cherchant à comprendre ce qui se passe très concrètement entre un lecteur qui veut que quelque chose change dans son existence et un ouvrage qui prétend l’aider en lui parlant de ce qu’il vit personnellement. En procédant à la première enquête sur les lecteurs, il montre en quoi le développement personnel est l’une des institutions les plus frappantes des sociétés individualistes : son succès permet de comprendre les façons dont nous donnons, au quotidien, du sens à notre existence.


      https://www.cairn.info/du-bien-etre-au-marche-du-malaise--9782130628262.htm

    • Le Syndrome du bien-être

      Vous êtes accro à la salle de sport ? Vous ne comptez plus les moutons mais vos calories pour vous endormir ? Vous vous sentez coupable de ne pas être suffisamment heureux, et ce malgré tous vos efforts ? Alors vous souffrez sûrement du #syndrome_du_bien-être. Tel est le diagnostic établi par Carl Cederström et André Spicer.
      Ils montrent dans ce livre comment la recherche du #bien-être_optimal, loin de produire les effets bénéfiques vantés tous azimuts, provoque un sentiment de #mal-être et participe du #repli_sur_soi. Ils analysent de multiples cas symptomatiques, comme ceux des fanatiques de la santé en quête du régime alimentaire idéal, des employés qui débutent leur journée par un footing ou par une séance de fitness, des adeptes du quantified self qui mesurent – gadgets et applis à l’appui – chacun de leurs faits et gestes, y compris les plus intimes... Dans ce monde inquiétant, la bonne santé devient un impératif moral, le désir de transformation de soi remplace la volonté de changement social, la culpabilisation des récalcitrants est un des grands axes des politiques publiques, et la pensée positive empêche tout véritable discours critique d’exister.
      Résolument à contre-courant, ce livre démonte avec une grande lucidité les fondements du culte du corps et de cette quête désespérée du bien-être et de la santé parfaite.

      https://www.lechappee.org/collections/pour-en-finir-avec/le-syndrome-du-bien-etre

      #André_Spicer
      #Carl_Cederström

    • Rigolez, vous êtes exploité

      « Vous êtes éreinté ? Votre activité professionnelle vous plonge dans la #dépression ? Vous songez à mettre fin à vos jours ? Nous avons la solution : ri-go-lez ! » Voilà en substance le message de la direction des #ressources_humaines (DRH) du centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse au personnel de l’établissement. La solution arrive à point nommé, car la situation menaçait de devenir dramatique…

      Un peu comme France Télécom hier ou la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) aujourd’hui, le #CHU toulousain est confronté à une recrudescence de #suicides de salariés. Le rapport d’un cabinet de conseil établi en 2016 est formel : les quatre personnes ayant mis fin à leurs jours en quelques semaines la même année (dont une dans les locaux du CHU) l’ont fait à cause de leurs #conditions_de_travail. L’année suivante, dans un des 26 000 documents internes révélés par la presse (1), une infirmière en gynécologie décrit ainsi son quotidien : « Mise en danger de la vie des patientes, mauvaise prise en charge de la douleur, dégradation de l’image des patientes (patientes laissées plusieurs minutes souillées de vomis) (…) mauvaise prise en charge psychologique (annonce de cancer faite récemment, pas le temps de discuter). (…) Une équipe épuisée physiquement (même pas cinq minutes de pause entre 13 h 30 et 23 heures) et moralement (sentiment de travail mal fait et de mettre en danger la vie des patients). »

      Les choses n’ont guère progressé depuis. En février 2019, un patient meurt d’une crise cardiaque dans le sas des urgences. L’infirmier de garde cette nuit-là, en poste depuis 10 heures du matin, avait la charge de plus de quinze patients. Il n’a pas eu le temps de faire les gestes de premiers secours (2). Début mai 2019, rebelote au service de soins intensifs digestifs, en pleine restructuration, où un problème informatique a mené à la mort d’un patient.

      Depuis 2015, une soixantaine de préavis de grève ont été envoyés à la direction par les syndicats. Au moins quatorze grèves ont eu lieu (cinq rien qu’en 2019), sans compter les quelque vingt mobilisations collectives, la douzaine d’actions d’envergure et les chorégraphies parodiques de soignants vues six millions de fois sur les réseaux sociaux. « À l’hôpital des enfants, le nombre d’arrêts-maladie des quatre premiers mois de 2019 est de 20 % supérieur à celui de la même période en 2018, nous explique Mme Sandra C., vingt ans d’hôpital public à son actif, dont dix-sept à l’hôpital des enfants de Toulouse. Nous avons l’impression d’être traités comme des numéros par une direction dont le seul but est de faire appliquer les réductions de coûts et la baisse du personnel. Nous avons besoin d’au moins six cents embauches dans tout le CHU, et vite. »

      Embaucher ? Impossible !, rétorque la direction, largement convertie au lean management, le « management sans gras », une doctrine d’optimisation du rendement élaborée par les ingénieurs japonais du groupe Toyota après la seconde guerre mondiale et peaufinée ensuite dans les éprouvettes néolibérales du Massachusetts Institute of Technology (MIT). L’objectif ? Faire produire plus avec moins de gens, quitte à pousser les équipes à bout.

      Des conditions de travail déplorables, des contraintes de rentabilité qui interdisent d’améliorer le sort du personnel, des salariés qui préfèrent mettre fin à leurs jours plutôt que d’endurer leur activité professionnelle ? Il fallait réagir. C’est chose faite grâce à une initiative de la DRH : des séances de rigologie, cette « approche globale permettant une harmonie entre le corps, l’esprit et les émotions », comme on peut le lire dans le « Plan d’actions 2018 pour la prévention des risques psychosociaux et la qualité de vie au travail » du pôle hôpital des enfants du CHU de Toulouse.

      Yoga du rire, méditation de pleine conscience, techniques variées de relaxation et de respiration, sophrologie ludique… la rigologie vise à « cultiver les sentiments positifs et sa joie de vivre ». Sur la page d’accueil du site de l’École internationale du rire (« Bonheur, joie de vivre, créativité »), l’internaute tombe sur la photographie d’un groupe de salariés hilares faisant le symbole de la victoire. S’ils sont heureux, suggère l’image, c’est qu’ils ont tous décroché leur diplôme de « rigologue » à la suite d’une formation de sept jours en psychologie positive, yoga du rire et autres techniques de « libération des émotions », facturée 1 400 euros. Un rigologue estampillé École du rire, le leader du marché, se fera rémunérer entre 1 000 et 3 000 euros la journée. Il pourra éventuellement devenir chief happiness officer, ces responsables du service bonheur dont les entreprises du CAC 40 raffolent (3).

      La souffrance au travail est devenue un marché, et le service public apparaît comme un nouveau terrain de jeu du développement personnel. Ainsi des policiers confrontés à une vague de suicides (vingt-huit en 2019), auxquels le directeur général de la police nationale a envoyé, fin mai, une circulaire incitant les encadrants à favoriser « les moments de convivialité et de partage » comme les barbecues, les sorties sportives ou les pique-niques en famille (4). Ainsi des agents de la SNCF, une entreprise qui compte depuis le début de l’année 2019 un suicide de salarié par semaine. La direction lilloise de la société ferroviaire en pleine restructuration a fait appel au cabinet Great Place to Work (« super endroit pour travailler »), qui lui a conseillé de… distribuer des bonbons aux agents en souffrance, de mettre en place des goûters-surprises ou encore des ateliers de maquillage (5).

      « Au départ, nous explique Mme Corinne Cosseron, directrice de l’École internationale du rire et importatrice du concept de rigologie en France, je me suis formée pour plaisanter, comme un gag, au yoga du rire, une technique mise au point par un médecin indien, qui s’est rendu compte que ses patients joyeux guérissaient mieux que les sinistres. Le rire permet de libérer des hormones euphorisantes qui luttent contre la douleur », explique cette ancienne psychanalyste qui évoque les endorphines (« un antidouleur naturel qui agit comme une morphine naturelle »), la sérotonine (« la molécule du bonheur »), la dopamine (celle de la motivation) ou encore l’ocytocine (« l’hormone de l’amour »). « C’est un grand shoot gratuit. Beaucoup de grandes entreprises ont commencé à faire appel à nous (SNCF, Total, Suez, Royal Canin, Danone, etc.), car le rire répare point par point tout ce que les effets du stress détruisent. Non seulement le salarié va aller mieux (il ne va pas se suicider, il n’ira pas voir chez le concurrent), mais, en plus, l’entreprise va gagner en productivité. Donc c’est du gagnant-gagnant. »

      Novateur, le CHU de Toulouse a vu se mettre en place des séances de « libération émotionnelle » et de « lâcher-prise » dans le service des soins palliatifs dès 2017. Dans le cadre de ses propositions d’actions 2018-2019 pour prévenir les risques psychosociaux et pour la qualité de vie au travail, la DRH propose désormais d’élargir son offre à d’autres unités sous tension, comme l’hôpital des enfants, où, au mois de mars dernier, deux grèves ont éclaté pour protester contre le projet de réduction du nombre de lits et d’intensification du travail des soignants.

      On soumet ce projet de lâcher-prise à M. Florent Fabre, 31 ans, infirmier au service des urgences psychiatriques. Sa première réaction est de laisser éclater un long rire, générant probablement un apport non négligeable en bêta-endorphines — ce qui lui permet de dire avec une voix parfaitement détendue : « C’est grotesque et indécent. » Pour ce soignant, qui a participé à la lutte victorieuse des salariés de son service, lesquels ont arraché deux postes supplémentaires d’infirmier à l’issue de deux mois de grève durant le printemps 2019, « le niveau du mépris social affiché par la direction du CHU ainsi que par les cadres régionaux de l’agence régionale de santé est totalement aberrant. Dès lors qu’il s’agit d’entendre qu’il y a un vrai manque de soignants, le dialogue se rompt. La santé des agents hospitaliers est le moindre de leurs soucis ». Contactée, la direction du CHU a refusé de répondre à cet appel à embaucher, qu’elle qualifie de « théories de la CGT [Confédération générale du travail] ». « On assume totalement ce document de proposition de rigologie », nous a précisé le directeur de la communication avant de nous raccrocher au nez. On ne rigole plus.

      « Mais, s’agace Mme Maguy Mettais, la pharmacienne chargée de la prévention des risques psychosociaux, avez-vous déjà testé la rigologie ? Ça serait peut-être intéressant que vous essayiez une séance, non ? C’est génial, vous verrez. » Adeptes du journalisme total, nous acceptons la proposition. « Alors, vous mettez les mains droit devant vous et vous expirez en faisant “chah” ! On le fait ensemble ? C’est parti ! Après on met les bras sur le côté et on fait “chou” ! Et un dernier, les bras levés vers le ciel et on va faire un grand “chiii” sur le temps d’expiration. » Docile, nous nous exécutons, pour la bonne cause. « Au final, ce qui est rigolo, c’est que ça fait chah-chou-chi… Comme si ça faisait “salsifis” [elle éclate de rire]. Voilà, j’avais envie de vous le faire découvrir, ça peut être bien avant d’écrire votre article. »

      https://www.monde-diplomatique.fr/2019/07/BRYGO/60014

      #rire #thérapie_du_rire

      –—

      Pour rappel, les #formations dédiées au personnel de l’#Université_Grenoble_Alpes :
      1. Gestion de #conflits (formation mise sous le thème « #efficacité_professionnelle »)
      2. Mieux vivre ses #émotions dans ses #relations_professionnelles (aussi mise sous le même thème : #efficacité_professionnelle)
      https://seenthis.net/messages/882135

      #QVT #qualité_de_vie_au_travail

    • La démocratie aux champs. Du jardin d’Éden aux jardins partagés, comment l’agriculture cultive les valeurs

      On a l’habitude de penser que la démocratie moderne vient des Lumières, de l’usine, du commerce, de la ville. Opposé au citadin et même au citoyen, le paysan serait au mieux primitif et proche de la nature, au pire arriéré et réactionnaire.
      À l’opposé de cette vision, ce livre examine ce qui, dans les relations entre les cultivateurs et la terre cultivée, favorise l’essor des valeurs démocratiques et la formation de la citoyenneté. Défi le alors sous nos yeux un cortège étonnant d’expériences agricoles, les unes antiques, les autres actuelles ; du jardin d’Éden qu’Adam doit « cultiver » et aussi « garder » à la « petite république » que fut la ferme pour Jefferson ; des chambrées et foyers médiévaux au lopin de terre russe ; du jardin ouvrier au jardin thérapeutique ; des « guérillas vertes » aux jardins partagés australiens.
      Cultiver la terre n’est pas un travail comme un autre. Ce n’est pas suer, souffrir ni arracher, arraisonner. C’est dialoguer, être attentif, prendre une initiative et écouter la réponse, anticiper, sachant qu’on ne peut calculer à coup sûr, et aussi participer, apprendre des autres, coopérer, partager. L’agriculture peut donc, sous certaines conditions, représenter une puissance de changement considérable et un véritable espoir pour l’écologie démocratique.

      https://www.editionsladecouverte.fr/la_democratie_aux_champs-9782359251012démocratiques

    • La #durabilité en pratique(s) : gestion et appropriation des #principes_durabilistes véhiculés par les #écoquartiers

      Dans cette contribution, il est question de la durabilité comme objet, dans sa dimension heuristique, en tant que moyen de compréhension voire d’explication des initiatives individuelles, collectives et politiques ainsi que des dynamiques. Il s’agit tout d’abord de se pencher sur la manière dont la durabilité est mobilisée et signifiée, aussi bien sur l’horizon du pensable qui l’accompagne que sur les « manières de faire » qu’elle véhicule, parmi des acteurs divers, pris dans des jeux d’échelles, d’intérêts et dans des engagements parfois contradictoires. Politiquement, la mise en œuvre de la durabilité se décline dans des contextes, pour des raisons et à des finalités diverses que peuvent être la transformation des comportements individuels, la modification de la législation et des cadres réglementaires nationaux et locaux, la redéfinition des stratégies communautaires, etc. Entre pratiques, éthique, fiscalité individuelle d’un côté et enjeux techniques, politiques et sociétaux de l’autre, ces multiples mobilisations de la durabilité rendent cette notion évasive, voire équivoque. Au-delà d’un recensement et d’une classification de cette multiplicité d’usage et de traduction « en pratiques » de la durabilité, c’est sur la base des multiples tensions qui caractérisent ces manières de voir, comprendre, mobiliser et opérationnaliser la durabilité que nous cherchons à venir éclairer les pratiques leurs implications mais aussi leurs conséquences. Pour ce faire nous nous appuyons sur les 37 entretiens (15 avec les concepteurs, 22 avec les habitants) réalisés lors d’une enquête menée en 2012 et 2013 sur l’écoquartier de Lyon Confluence dans le cadre de la thèse de doctorat de Matthieu Adam. Nous analysons les discours portant sur la durabilité. Ceux-ci ont toujours une portée normative et performative mais peuvent aussi être considérés en tant qu’embrayeur de sens permettant de saisir les modalités de réactions, passives (acceptation) et/ou actives (refus, adaptation, contre-proposition, etc.) face à cette quête de durabilité. En analysant les pratiques, les manières d’être, les attitudes ainsi que les représentations d’une part liées à l’injonction de durabilité et d’autre part à sa mise en pratique, nous mettrons au débat des éléments portant tant sur les décalages entre intentions et actions que sur les moyens utilisés pour tenter de les lever. De plus, en changeant de focale, l’analyse fine des discours permet de tirer des enseignements sur le développement durable en tant que valeur et idéologie dominante du projet urbain mais aussi en tant que modalités pratiques quotidiennes.

      https://books.openedition.org/cse/124

      #Georges-Henry_Laffont #Matthieu_Adam

  • Je crois ne jamais m’être exprimé sur #Didier_Raoult ici, et je ne vais pas commencer. Au delà des discussions sur l’efficacité de "ses" deux molécules phares que sont l’ #antipaludéen et l’ #antibiotique sur le #coronavirus, ce qui me préoccupe est aussi que depuis des années on insiste sur l’idée de ne pas les prescrire à la légère car les bestioles qu’ils sont censés combattre développent des #résistances (en particulier en Afrique pour ce qui est du paludisme). Les conséquences pourraient donc être dramatiques en Afrique mais aussi dans le monde entier puisque les antibiotiques ne seront plus capables de soigner des maladies qui jusqu’ici étaient sous contrôle...

    Et pourtant...

    Covid-19 : le #Sénégal ne renonce pas à l’ #hydroxychloroquine
    Viviane Forson, Le Point, le 27 mai 2020
    https://www.lepoint.fr/afrique/covid-19-le-senegal-ne-renonce-pas-a-l-hydroxychloroquine-27-05-2020-2377281

    Un médecin de Saint-Cyr-sur-Mer revendique la prescription de l’ #azithromycine pour soigner les patients du Covid-19
    France 3, le 7 juillet 2020
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/la-ciotat/medecin-saint-cyr-mer-revendique-prescription-azithromy

    Il n’est d’ailleurs pas étonnant de trouver que Raoult ne croit pas non plus à la résistance croissante des bactéries aux antibiotiques :

    Le Pr Didier Raoult lance un pavé dans la mare : « La résistance aux antibiotiques n’est pas une menace »
    Le quotidien du médecin, le 8 octobre 2015
    https://www.lequotidiendumedecin.fr/specialites/infectiologie/le-pr-didier-raoult-lance-un-pave-dans-la-mare-la-resistance-au

    #médecine #superstition #égoïsme #crimes_contre_l'humanité

    • Le Pr Didier Raoult lance un pavé dans la mare

      Classique, sauf que cette fois, le pavé se mit à flotter. Conclusion, ceci n’était pas un pavé.

      A mon (humble) avis, Raoult est un mec dangereux, pur produit de la société du spectacle. Et comme il a une grande gueule et qu’il l’a toujours ouverte, il est potentiellement un super contaminateur.

    • Le texte de l’appel :

      Nous sommes nombreuses, nous sommes nombreux : nous sommes tant et tant à penser et éprouver que ce système a fait son temps. Mais nos voix sont dispersées, nos appels cloisonnés, nos pratiques émiettées. Au point que quelquefois nous doutons de nos forces, nous succombons à la détresse de l’impuissance. Certes, parfois cette diffraction a du bon, loin des centralisations et, évidemment, loin des alignements. Il n’empêche : nous avons besoin de nous fédérer. Sans doute plus que jamais au moment où une crise économique, sociale et politique commence de verser sa violence sans faux-semblant : gigantesque et brutale. Si « nous sommes en guerre », c’est bien en guerre sociale. D’ores et déjà les attaques s’abattent, implacables : le chantage à l’emploi, la mise en cause des libertés et des droits, les mensonges et la violence d’État, les intimidations, la répression policière, en particulier dans les quartiers populaires, la surveillance généralisée, la condescendance de classe, les discriminations racistes, les pires indignités faites aux pauvres, aux plus fragiles, aux exilé-es. Pour une partie croissante de la population, les conditions de logement, de santé, d’alimentation, parfois tout simplement de subsistance, sont catastrophiques. Il est plus que temps de retourner le stigmate contre tous les mauvais classements. Ce qui est « extrême », ce sont bien les inégalités vertigineuses, que la crise creuse encore davantage. Ce qui est « extrême », c’est cette violence. Dans ce système, nos vies vaudront toujours moins que leurs profits.

      Nous n’avons plus peur des mots pour désigner la réalité de ce qui opprime nos sociétés. Pendant des décennies, « capitalisme » était devenu un mot tabou, renvoyé à une injonction sans alternative, aussi évident que l’air respiré – un air lui-même de plus en plus infecté. Nous mesurons désormais que le capitalocène est bien une ère, destructrice et mortifère, une ère d’atteintes mortelles faites à la Terre et au vivant. L’enjeu ne se loge pas seulement dans un néolibéralisme qu’il faudrait combattre tout en revenant à un capitalisme plus « acceptable », « vert », « social » ou « réformé ». Féroce, le capitalisme ne peut pas être maîtrisé, amendé ou bonifié. Tel un vampire ou un trou noir, il peut tout aspirer. Il n’a pas de morale ; il ne connaît que l’égoïsme et l’autorité ; il n’a pas d’autre principe que celui du profit. Cette logique dévoratrice est cynique et meurtrière, comme l’est tout productivisme effréné. Se fédérer, c’est répondre à cette logique par le collectif, en faire la démonstration par le nombre et assumer une opposition au capitalisme, sans imaginer un seul instant qu’on pourrait passer avec lui des compromis.

      Mais nous ne sommes pas seulement, et pas d’abord, des « anti ». Si nous n’avons pas de projet clé en mains, nous sommes de plus en plus nombreuses et nombreux à théoriser, penser mais aussi pratiquer des alternatives crédibles et tangibles pour des vies humaines. Nous avons besoin de les mettre en commun. C’est là d’ailleurs ce qui unit ces expériences et ces espérances : les biens communs fondés non sur la possession mais sur l’usage, la justice sociale et l’égale dignité. Les communs sont des ressources et des biens, des actions collectives et des formes de vie. Ils permettent d’aspirer à une vie bonne, en changeant les critères de référence : non plus le marché mais le partage, non plus la concurrence mais la solidarité, non plus la compétition mais le commun. Ces propositions sont solides. Elles offrent de concevoir un monde différent, débarrassé de la course au profit, du temps rentable et des rapports marchands. Il est plus que jamais nécessaire et précieux de les partager, les discuter et les diffuser.

      Nous savons encore que cela ne suffira pas : nous avons conscience que la puissance du capital ne laissera jamais s’organiser paisiblement une force collective qui lui est contraire. Nous connaissons la nécessité de l’affrontement. Il est d’autant plus impérieux de nous organiser, de tisser des liens et des solidarités tout aussi bien locales qu’internationales, et de faire de l’auto-organisation comme de l’autonomie de nos actions un principe actif, une patiente et tenace collecte de forces. Cela suppose de populariser toutes les formes de démocratie vraie : brigades de solidarité telles qu’elles se sont multipliées dans les quartiers populaires, assemblées, coopératives intégrales, comités d’action et de décision sur nos lieux de travail et de vie, zones à défendre, communes libres et communaux, communautés critiques, socialisation des moyens de production, des services et des biens… Aujourd’hui les personnels soignants appellent à un mouvement populaire. La perspective est aussi puissante qu’élémentaire : celles et ceux qui travaillent quotidiennement à soigner sont les mieux à même d’établir, avec les collectifs d’usagers et les malades, les besoins quant à la santé publique, sans les managers et experts autoproclamés. L’idée est généralisable. Nous avons légitimité et capacité à décider de nos vies – à décider de ce dont nous avons besoin : l’auto-organisation comme manière de prendre nos affaires en mains. Et la fédération comme contre-pouvoir.

      Nous n’avons pas le fétichisme du passé. Mais nous nous souvenons de ce qu’étaient les Fédérés, celles et ceux qui ont voulu, vraiment, changer la vie, lui donner sens et force sous la Commune de Paris. Leurs mouvements, leurs cultures, leurs convictions étaient divers, républicains, marxistes, libertaires et parfois tout cela à la fois. Mais leur courage était le même – et leur « salut commun ». Comme elles et comme eux, nous avons des divergences. Mais comme elles et comme eux, face à l’urgence et à sa gravité, nous pouvons les dépasser, ne pas reconduire d’éternels clivages et faire commune. Une coopérative d’élaborations, d’initiatives et d’actions donnerait plus de puissance à nos pratiques mises en partage. Coordination informelle ou force structurée ? Ce sera à nous d’en décider. Face au discours dominant, aussi insidieux que tentaculaire, nous avons besoin de nous allier, sinon pour le faire taire, du moins pour le contrer. Besoin de nous fédérer pour mettre en pratique une alternative concrète et qui donne à espérer.

      Dès que nous aurons rassemblé de premières forces, nous organiserons une rencontre dont nous déciderons évidemment ensemble les modalités.

      #le_monde_d'après #convergence #résistance #convergence_des_luttes #se_fédérer #détresse #impuissance #diffraction #guerre_sociale #inégalités #capitalisme #capitalocène #néolibéralisme #égoïsme #autorité #profit #productivisme #collectif #alternative #alternatives #bien_commun #commun #commons #partage #solidarité #marché #concurrence #compétition #rapports_marchands #affrontement #auto-organisation #autonomie #démocratie #brigades_de_solidarité #mouvement_populaire #fédération #contre-pouvoir #alternative

  • COVID-19 et égouts : les nouveaux mensonges de la Ville de Paris

    Face au mouvement déclenché par les égoutiers de Paris, qui refusent de continuer à travailler sans être dotés d’équipements les protégeant réellement du coronavirus, la Ville persiste dans le déni et les mensonges flagrants, comme elle l’a déjà fait avec l’affaire du nettoyage des rues avec de l’eau non potable, infestée par le virus, ce qui provoque la formation d’aérosols mettant directement en danger les Parisiens.

    Ici la majorité PS-EELV de Mme Hidalgo - derrière les flots de « com » mensongère -, révèle sa nature profonde. L’ennemi de classe ce ne sont pas les promoteurs auxquels elle a vendu tout Paris depuis 15 ans, ce sont les travailleurs de l‘ombre et leurs organisations syndicales.

    Lire la suite :

    http://www.eauxglacees.com/COVID-19-et-egouts-les-nouveaux

  • #Préavis_de_grève du 1er au 30 avril 2020

    Madame et Messieurs les Ministres,

    Profitant de la pandémie #COVID-19, le gouvernement, au travers de la loi dite d’#urgence_sanitaire, fait le choix des #mesures_antisociales au détriment de la #solidarité et de la vie des #salariés, de ceux qui se battent avec courage contre l’#épidémie.

    Par les #dérogations_antidémocratiques qu’elle impose, par les attaques au statut et au #droit_du_travail qu’elle soutient, par l’effort qu’elle fait peser toujours sur les mêmes, la #loi_d’urgence_sanitaire nous inquiète pour aujourd’hui et pour la suite.

    Le gouvernement découvre que les agents de la #Fonction_publique, mise à mal par vos politiques d’#austérité dénoncées par la Fédération CGT des Services publics depuis des années, sont essentiels.
    Ce sont aux agents dans les #écoles, les #crèches, aux #égoutiers, aux #agents_du_traitement_des_eaux, aux agents auprès de plus fragiles, des personnes âgées, aux agents de la fonction publique territoriale en charge de la continuité des services, à qui il est demandé toujours plus de sacrifice, eux qui sont en première ligne, tous exposés aux mêmes risques, alors même que vous avez remis en cause, notamment, les #CHSCT par la #Loi_de_Transformation_de_la_Fonction_publique, instance aujourd’hui incontournable pour la protection, la sécurité et la santé des agents. Eux, dont votre gouvernement, a enfin, et seulement du bout des lèvres, suspendu la #journée_de_carence alors que son abrogation pure et simple devrait être prononcée, et qui ne met pas à leur disposition les moyens nécessaires à leurs protections immédiates.

    La Fédération CGT des Services publics dénonce les choix du gouvernement qui font que ce sont les #masques de protection, #gel_hydroalcoolique et #tests médicaux qui manquent alors que jamais les armes de guerre militaire ou anti-manifestant (LBD, gaz…) ne sont en rupture de stock. Terrible traduction des préoccupations et intérêts de l’état et des Capitalistes.

    Les agents de la Fonction publique et les salariés relevant de la partie privée de notre champ fédéral (entreprises de l’eau et de l’assainissement, thanatologie, secteur privé du logement social), sur l’ensemble du territoire, ne mettent pas en suspens leurs revendications et ne se satisfont pas de la suspension des réformes en cours.

    La Fédération CGT des Services publics reste déterminée dans la période actuelle et avec les agents et salariés du champ fédéral, nous portons les revendications suivantes :
    – L’arrêt de tous les services non-essentiels à la continuité de la nation et la mise en autorisation spéciale d’absence des agents avec maintien intégral de traitement et des primes ;
    – La mise à disposition immédiate de moyens de protection des agents en première ligne dans les collectivités, assurant les services essentiels et indispensables envers la population ;
    – La sauvegarde et le développement de notre système de protection sociale et de retraite, et le retrait du projet de système par points voulu par le gouvernement ;
    – L’abrogation de la loi dite de « transformation de la Fonction publique » ;
    – Le maintien et le développement des libertés syndicales et démocratiques, dont le droit constitutionnel de grève ;
    – Le dégel immédiat du point d’indice de la Fonction publique et l’augmentation des salaires du public et du privé sur la base du SMIC à 1 800 €, des pensions et des minimas sociaux ;
    – L’arrêt des suppressions de postes et fermetures des services publics, la réouverture de services publics et sociaux de proximité pour répondre aux besoins des populations dans une organisation équilibrée et écologiquement responsable des territoires, le réengagement financier de l’État dans le financement des services publics ;
    – Le recrutement massif d’emplois statutaires et l’ouverture des postes nécessaires ;
    – L’arrêt de tout processus d’augmentation du temps de travail et sa réduction à 32h par semaine ;
    – Le rétablissement de l’Impôt Sur la Fortune et une contribution accrue du capital au financement des services publics ;
    – Le respect plein et entier de la démocratie sociale, du syndicalisme, de son rôle de représentation des agents et de ses moyens de fonctionnement et d’intervention (Comité Technique et CHSCT).

    Dans la période actuelle, afin de permettre aux personnels du champ fédéral, le cas échéant après extinction de toutes les autres voies possibles, de se mettre en grève, pour défendre les intérêts des salariés et des agents, porter leurs revendications et de prendre des décisions d’action, la Fédération CGT des Services publics dépose des préavis de grève de 0 h à 24 h pour les journées suivantes : 1er avril 2020, 2 avril 2020, 3 avril 2020, 4 avril 2020, 5 avril 2020, 6 avril 2020, 7 avril 2020, 8 avril 2020, 9 avril 2020, 10 avril 2020, 11 avril 2020, 12 avril 2020, 13 avril 2020, 14 avril 2020, 15 avril 2020, 16 avril 2020, 17 avril 2020, 18 avril 2020, 19 avril 2020, 20 avril 2020, 21 avril 2020, 22 avril 2020, 23 avril 2020, 24 avril 2020, 25 avril 2020, 26 avril 2020, 27 avril 2020, 28 avril 2020, 29 avril 2020 et 30 avril 2020 pour l’ensemble des agents de la Fonction publique territoriale et pour les salariés relevant de la partie privée de notre champ fédéral (entreprises de l’eau et de l’assainissement, thanatologie, secteur privé du logement social).

    Notre organisation reste disponible pour toute négociation sur les revendications des personnels.

    Nous vous adressons, Madame et Messieurs les Ministres, nos sincères salutations.

    Préavis de grève adressé le 24 mars 2020 à :
    Mme Muriel PENICAUD, Ministre du Travail
    M. Gérald DARMANIN, Ministre de l’Action et des Comptes publics
    M. Olivier DUSSOPT, Secrétaire d’État chargé de la Fonction publique

    #grève

    Reçu via mail, le 26.03.2020

  • Macron : "Je ne peux pas accepter..."

    Pour Macron, la lutte antiterroriste au Sahel est à un tournant - Reuters
    https://fr.reuters.com/article/idFRKBN1YR0DS
    https://s3.reutersmedia.net/resources/r/?m=02&d=20191223&t=2&i=1467460363&w=1200&r=LYNXMPEFBM07O

    Je ne peux pas accepter d’envoyer nos soldats sur le terrain dans les pays où cette demande (de présence française-NDLR) n’est pas clairement assumée”, a-t-il ajouté.

    Emmanuel Macron : « Je ne peux pas accepter la haine, la violence et l’irrespect »
    https://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/emmanuel-macron-je-ne-peux-pas-accepter-la-haine-la-violence-et-l-irrespect-1

    Emmanuel Macron : « Je ne peux pas accepter la haine, la violence et l’irrespect »

    La restitution des œuvres d’art à l’Afrique en débat au Monde Festival
    https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/10/05/la-restitution-des-uvres-d-art-a-l-afrique-en-debat-au-monde-festival_601437

    Emmanuel Macron le disait dans son discours de Ouagadougou : « Je ne peux pas accepter qu’une large part du patrimoine historique africain soit en France. »

    Macron ne peut "accepter" de voir le FN au second tour en 2017
    https://www.europe1.fr/politique/macron-ne-peut-accepter-de-voir-le-fn-au-second-tour-en-2017-2891963

    « Je ne veux pas, je ne peux pas accepter que, dans mon pays, les symboles de notre histoire commune puissent diviser la société, parce qu’on les a laissés en quelque sorte se faire prendre par le FN », et « je ne veux pas que, dans mon pays, une colère, qui est parfois justifiée, devienne le monopole d’un parti qui salit la République », a-t-il martelé.

    J’ai trouvé un nouveau trope macronien, après "je n’aime pas". J’ai tilté à propos de la restitution des œuvres, qui n’est pas une pensée singulière et individuelle du gars Macron mais qui correspond bien à un mouvement global de reconnaissance des spoliations. Mais non, le type cause comme s’il avait eu tout seul l’idée...
    #égotisme

  • #Centre_de_traitement_des_déchets d’#Ivry occupé

    A 7h30 ce matin (15.01.2020), 200 personnes ont forcé l’entrée de la #Tiru d’#Ivry_sur_Seine (centre de traitement des déchets près du périph quai d’Ivry).

    Ce #blocage a été coordonné par les CGT #égoutiers de Paris et Energie ainsi que l’UD 94 et les grévistes de l’AG interpro (enseignants/territoriaux) d’Ivry.

    Comme l’information de l’#action avait fuité, nous étions attendus : 2 camionnettes et une dizaines de flics. Il ne s’attendaient peut-être pas à notre nombre et peut-être pas non plus à ce qu’on rentre.
    Plusieurs poussées : une pour rentrer, une autre pour faire sortir les flics et une dernière pour fermer la porte derrière eux.

    On déplore 2 copines blessées : une aux côtes, l’autre à une jambe.

    Les portes ont été cadenassées puis soudées. Reste une entrée par un portillon qu’il va donc falloir surveiller.

    À 11h, on a tenu une Ag pour lancer l’organisation du blocage 24/24.

    Historiquement, le site a déjà été bloqué 23 jours en 2010 et 21 jours en 2016 (pendant Nuit Debout). Les agents du site sont en grève.

    Ce site de #traitement_des_déchets produits un peu d’électricité mais surtout des vapeurs pour le #chauffage urbain parisien. On ajoute à ça que les bennes sont pleines et ne peuvent plus déposer les #ordures sur le site. Pour le moment les camions sont détournés vers un site #Derichebourg à #Vitry_sur_Seine dont la capacité de stockage n’excède pas 2 jours.

    Autour de #Paris il y a 3 Tiru de cette taille : #Saint_Ouen (occupée), Ivry (occupée), et #Romainville. Ainsi qu’un petit centre à #Issy_les_Moulineaux.
    Bien sûr un appel à participer au blocage ou soutenir celuici. Les actions possibles vont de la simple visite de soutien au #campement pour la nuit en passant par diverses tâches logistiques.

    Reçu via une mailing-list militante, le 15.01.2020

    #grève #action #mobilisation #résistance #déchets

    • Commentaire reçu par la même mailing-list :

      Cette opération est un franc succès pour l’instant, grâce à une organisation très efficace. Un grand bravo déjà pour ça.

      Le plein de victuailles a été fait, il est servi sur palette...

      Des étudiants géniaux de l’ENS ont préparé un énorme couscous sous leur tente. Ils sont incroyables.

      On passe du rock, du rap du reggae ou de la fusion... à l’image de cette convergence là dans le froid.
      Sous les lumières métalliques on entend les cheminots et l’énergie débattre avec l’éducation.
      Et puis là-bas il y a la RATP qui tape la balle avec qques autres. A côté, cet hospitalier qui se frotte les yeux près du feu.
      Il y a la culture d’Ivry, les copines de Vitry, les fidèles du petit-matin... toutes celles et tous ceux qu’on ne connaissait pas il y a un mois et à qui l’on dit, tous les jours, « à tout à l’heure ! » ou « à demain ! ».

      Ça ressemble à ma définition de société.

  • Les pires endroits d’exécutions de Strasbourg (pour commencer la semaine en beauté)

    https://pokaa.fr/2018/05/13/les-pires-endroits-dexecutions-de-strasbourg-pour-finir-le-week-end-en-beaute


    Sur cette gravure on peut voir le « Schandkorb » ou panier de la honte en français. Ainsi que la sortie du fameux égout recouvert de deux planches de bois. Au loin : la tour de l’entrée du canal de la Krutenau / source : DNA

    Le pont des corbeaux

    Ce pont, situé entre la Grande île et le quartier de la place d’Austerlitz, est célèbre surtout pour la partie de l’Ill qu’il enjambe. En effet, à cet endroit au moyen-âge, il y avait le débouché d’un des seuls égouts de la ville, qui charriait un mini cours d’eau fort sympathique composé quasi uniquement de déjections humaines et de matières fécales. Rajoutez à cela que l’abattoir de la ville se trouvait à l’époque juste à côté (c’est aujourd’hui le musée historique de la ville de Strasbourg). Les bouchers y déversaient au même endroit tous les intestins et boyaux des vaches et autres herbivores qu’ils y abattaient. Miam.

    C’est donc dans cette joyeuse soupe qu’on plongeait les condamnés grâce à une sorte de passoire faite d’un filet de grosses cordes. Plus leur crime était grave, plus ils restaient longtemps dans le fleuve. En cas de crime lourd comme l’infanticide, on plongeait puis on sortait le condamné de l’eau à répétition pendant plusieurs heures, jusqu’à ce qu’il se noie dans la rivière… Tout cela sous le regard d’une foule toujours nombreuse devant ce qui était un des grands spectacles de l’époque.

    Le pont du #corbeau est aussi connu pour être le lieu d’assassinat des #sorcières à Strasbourg. Et ce que l’on peut dire, c’est qu’il en fallait peu pour être traité de sorcière. Par exemple, avoir 30 ans et n’être ni mariée ni au couvent pouvait suffire à être la victime d’une accusation de #sorcellerie sans preuves et pouvait amener une femme innocente à finir noyée dans l’Ill. L’histoire raconte que lorsqu’une « sorcière » était condamnée, on la mettait dans un grand sac de toile dont on cousait la fermeture pour l’empêcher de sortir. On jetait ensuite le sac avec la malheureuse à l’intérieur dans l’eau, toujours à la sortie de ce fameux égout. A partir de là, deux options s’offraient à elle :

    1. Si elle parvenait à s’échapper du sac et à nager jusqu’au bord de la rivière, c’était la preuve formelle qu’elle était une vraie #sorcière , donc on la tuait sur le champ sans la laisser reprendre son souffle.
    2. Si la condamnée se noyait dans son sac et coulait à pic, c’était la preuve formelle qu’elle était innocente. Mais ce n’était pas grave car elle était automatiquement sauvée par dieu et avait droit à un aller simple pour le paradis et la vie après la mort.

    Quelle belle logique, vous ne trouvez pas ?

    #égout #histoire #justice

  • Le 20 décembre 2019, je reçois, par mail, ce message de "pub" d’une formation qui nous est proposée dans notre #université (#Université_Grenoble_Alpes) :

    L’#UGA nous informe de la mise en place à la formation #communication_assertive et bienveillante dans les relations professionnelles .

    Deux sessions au choix sont ouvertes :

    Soit les 29 & 30 juin 2020
    soit les 03 & 04 décembre 2020

    La date limite d’inscription est : j - 15 avant la date de la formation

    La formation est placée sous le thème " #efficacité professionnelle ".

    Objectifs de la formation :

    A l’issue de la formation, les participants seront capables de :

    – Décoder leur comportement et celui des autres dans les relations professionnelles

    – Communiquer avec #tact et #diplomatie

    – Etablir des #attitudes_positives au quotidien

    – Développer des relations professionnelles harmonieuses et efficaces

    Programme :

    1. Prendre conscience de son comportement

    – Identifier les raisons de ne pas de comprendre

    – Comprendre l’image que l’on renvoie à ses interlocuteurs

    – Prendre conscience de l’image de sa communication écrite

    – Identifier son comportement dans les situations relationnelles

    2. Savoir dialoguer avec tact et souplesse

    – Pratiquer l’écoute active et savoir utiliser les 5 types de questions

    – Utiliser les 3 techniques de reformulation

    – Améliorer sa communication non verbale

    – Etre congruent entre son langage verbal et non-verbal

    – Ajuster sa communication à son interlocuteur

    – Choisir son vocabulaire pour communiquer avec précision et tact à l’écrit

    3. Savoir soutenir une position claire et diplomate

    – Etre assertif : utiliser la méthode DESC

    – Exprimer son avis sans juger l’autre

    – Formuler des critiques constructives

    – Faire face aux critiques

    – Formuler un refus sans provoquer de tension

    – Faire et accepter des compliments dans le monde professionnel

    Durée : 2 jours

    Public : Toute personne souhaitant optimiser sa communication afin d’améliorer ses relations professionnelles

    –--------

    Sur ce, je réponds à une collègue, en colère :

    Plus de moyens, moins de compétition, moins de darwinisme social résoudrait la moitié des problèmes sans formations à la communication bienveillante !

    –-> je fais évidemment allusion aux propos tenus par #Antoine_Petit (à la tête du #CNRS) qui a appelé à une loi « darwinienne » pour le financement de la #recherche. « Une loi ambitieuse, inégalitaire — oui, inégalitaire, une loi vertueuse et darwinienne, qui encourage les scientifiques, équipes, laboratoires, établissements les plus performants à l’échelle internationale, une loi qui mobilise les énergies. »
    https://seenthis.net/messages/815560

    #formation #bienveillance #communication_bienveillante #travail #relations_professionnelles #inégalités #performance #compétition #attitude_positive #harmonie #hypocrisie #image #tact #souplesse #écoute_active #techniques_de_reformulation #communication #communication_non_verbale #langage_verbal #langage_non-verbal #vocabulaire #méthode_DESC #critiques_constructives

    • Et parallèlement à l’#Université d’#Amsterdam... la week of #work_stress !

      Message from the works council

      Dear all,

      The week of 11th of November is the week of work stress. It is the week where the university brings out its petting puppies, makes you bikeblend your smoothie, and has you beat a few djembe tunes to let go of your #stress. Some might argue that it is a nice gesture of the employer, but we of the FNV in the OR find it a slap in the face of the employee. It adds insult to injury.

      This waste of money again shows that the faculty is not taking work pressure seriously. We said it last year, and we said it again this year: “stop monkeying around and actually deal with the causes of work pressure”. Work pressure is not that difficult. There are either too many tasks for the number of people, or there are not enough people for the number of tasks. So the answers are also simple. If an organization is financially healthy, you hire more people. If the organization is financially unhealthy, you are stuck with reducing the tasks. There is no rocket science involved.

      Yet as you can see in this week of work stress, the faculty seems keen to responsiblize the individual for the work pressure he or she is experiencing. This leads to offers such as #time_management (we just received an email that there are two spots still available), #yoga, and #mindfulness. But these are just bandaids ("lapjes voor het bloeden" as the Dutch expression goes) that obscure the structural faults of the system. There are too many administration processes. There is too much institutional distrust that you are not doing your work correctly leading to for instance to ’#jaargesprekken' being moments where you defend yourself instead of discussing how you would like to grow as a professional. There are criteria for promotion that seem to change during the process. We have to accept budget cuts in our teaching programme while at the same time the faculty wants to start new programmes that make new claims on budget and staff.

      Recently, our support staff at EOSS was confronted with a report that was framed as research about the high work pressure they are experiencing. Yet it actually placed all the blame at the staff of EOSS and suggested their so-called inefficient work and non-conformance to instructions from management was the cause of their work pressure. Another signal that work pressure is not taking seriously by management and the individual employee is again responsibilized for his or her work’ stress’. The Works Council will keep pushing the Faculty and the UvA to make meaningful structural changes that address work pressure instead of blaming the victim. Namaste.

      XXXX (FNV Works Council Representative)

      Reçu via email d’une amie/collègue qui y travaille...

    • Et petit exemple d’#Angleterre (#UK):

      Universities have driven their workers into the ground. That’s why I’m striking

      Our eight days of action are in response to a marketised sector that has prioritised profit over the welfare of staff and students.

      Workers in higher education across the UK are on strike. One of the reasons we are striking is because of the poor conditions we face today – which were, in large part, decided by the 2010 election.

      Nearly a decade ago, the Tory and Lib Dem coalition government conspired to transform higher education, unleashing the forces of marketisation. The physical and emotional landscape of the university has fundamentally changed in the intervening years. The devastation wrought cannot be overstated. Contrary to justifications for reform by Tories and Lib Dems, the contemporary university is not sustainable, and reforms have reduced standards and entrenched inequality.

      In public discussion of the – shameful – tripling of student fees and mounting student debt, the changes to university funding that this brought about are often neglected. The 2010 coalition government replaced the old system of block grants with money paid per student per course, and lifted the cap on the number of student places available. Now, universities compete for funding by competing for students, with each other, and between their own departments.

      Most remarkably, this was done in the name of improving standards. It has left its scars on the physical landscape of universities, no longer able to fit in the number of students they have enrolled, and the springing up of new buildings, luxury accommodation and gyms all designed to attract prospective students. If the modern university has a soundtrack, it would be constant drilling for the construction of new, shiny buildings, temples to “student satisfaction”.

      Marketisation does not mean the immediate insertion of the profit motive into previously public goods. It means, at least in the first instance, making those public goods profitable. Students are in more and more debt, workers are paid less and less, while private companies and developers are given access to a potentially lucrative market.

      What does this mean for workers in higher education? They face a proliferation of perverse incentives: instead of research and teaching, lecturers are expected to take part in a perpetual recruitment drive. Instead of supporting students emotionally and academically, staff in student services, often facing cuts and “restructures”, are expected to act as the vanguard of “employability”.

      With more students, permanent staff are expected to take on more and more work. Temporary staff are expected to paper over structural gaps, providing a “flexible” workforce who are hired and fired in response to fluctuations in student numbers. Research shows that part-time staff and those on hourly rates are only paid for 55% of their work. Staff in general work, on average, the equivalent of two days unpaid per week. Given these low wages, many temporary staff are effectively paid less than the minimum wage.

      The expectations placed on staff cannot be met. It is not possible to produce the kind of work expected in the amount of time we are paid to do it. New methods of evaluation and student metrics create even more work, and overlook the key fact that asking students if they enjoyed a course reveals very little about whether that course was well-taught. Student services are stretched to breaking point, and instead of releasing the tension by, for example, increasing funding, services are instead outsourced, with trained counsellors replaced by generic “advisers” and, even, apps.

      When we say that the expectations on staff cannot be met, we mean that it is not possible to live under these conditions. There is nothing else left to squeeze. The doctrines of flexibility and precarity are in no way specific to higher education. They are paradigmatic of contemporary working practices. This means the struggle against precarity is not just a struggle for better conditions for academic workers – it is the insistence that a better life is possible for all of us. The disruption to teaching that comes from workers’ poor health, unnecessary pressure and precarity is much, much greater than the disruption caused by the cancellation of classes.

      Despite the deprivations of the picket line – early mornings, hours standing in the cold, lost pay – I have rarely seen colleagues so happy. The lifting of the neoliberal impulse to be constantly working, every interaction a chance for self-development, every minute a chance to get something done, has profound effects. Reclawing time from management’s extractive demands gives us a glimpse of how the university could be.

      The University and College Union dispute, which runs until next Wednesday, is about pay and pensions for some 43,000 members of the union, all working in academia. Even if we won on both counts, our futures, and the future of higher education, will not be secure without a fundamental rethink of the way in which universities are funded in the UK.

      We cannot afford to merely attempt to reform a marketised sector, based around fees. Almost 10 years on from the seismic higher education reforms of 2010, we face another general election. The only party now offering a rethink of fees and funding, rather than the shuffling of proverbial deckchairs, is Labour.

      We must not let students’ interests be pitted against workers. They are one and the same. So far during the strike, universities have bribed students to cross the picket line with gimmicks like free breakfast and free parking. They have attempted to ban solidarity action by students with a sustained campaign of misinformation, including the suggestion that joining picket lines is illegal and that students must cross them because they are members of NUS and not UCU. We are warned that students might feel anxious about the strike and that by picketing our workplaces we are letting them down.

      In these moments, management attempts to call upon a sense of duty we might feel towards our students. But as workers in higher education, we should not be content to merely provide a better version of the kind of education-as-commodity that management insists on.

      With our strike and the election, we have a chance to start fundamentally re-imagining the university. It’s the only thing that might save it.

      https://www.theguardian.com/commentisfree/2019/nov/28/universities-workers-strike-marketised-sector-money-staff
      #grève

    • Et hop une autre offre de formation arrivée ce jour dans ma boîte mail :

      "Mieux vivre ses émotions dans les relations professionnelles"

      Public : Tout collaborateur qui souhaite mieux vivre ses émotions afin de favoriser ses relations professionnelles.

      C’est classé dans la rubrique « #efficacité professionnelle »

      Et voici un aperçu du contenu :

      #intelligence_émotionnelle #émotions #réactions_émotionnelles_parasites #dysfonctionnement #mots #visage #corps #couleurs #saveurs #musique #timbres_psychologiques #élastiques_émotionnels #alexitymie #vague_des_émotions #pensée_positive #mots_déclencheurs #respiration

    • 10.12.2021, nouveau message des services centraux de notre université (qui semble de plus en plus inspirée !!) :

      Programme de #pause_active destiné à l’encadrement

      A l’attention des personnels en situation d’encadrement (cadres administratifs et techniques, responsables pédagogiques, responsables scientifiques)

      Madame, Monsieur,

      Suite à une expérimentation menée au printemps dernier et dans le cadre de l’accord-cadre Qualité de Vie au Travail de l’UGA, le SUAPS et la Direction de l’environnement social (DGDRH-DES) vous proposent des séances de Pause Active en visioconférence.

      Ces temps courts, de 20/25 mns vous permettront de :

      Bien débuter la journée

      Apprendre à apprivoiser le stress, prévenir le stress chronique

      Lutter contre l’épuisement professionnel

      – *Prévenir les troubles musculo-squelettiques

      Être plus efficace et concentré

      Ils se déroulent les jeudis à 8h et 8h30, jusqu’au 9 décembre pour le 1er semestre

      Puis au 2nd semestre, à partir du 13 janvier

      Pas d’inscription préalable, juste une connexion !

      Comment se déroulent les séances ?

      Séance à 8h00 : #Sophrologie :

      Prendre conscience des différentes parties de son corps

      Se libérer des tensions physiques, mentales et émotionnelles

      Respirer, se poser, prendre un temps pour soi

      Activer les capacités utiles pour sa journée de travail

      –-

      Séance à 8h30 : Réveil musculaire en douceur :

      Étirements légers, respiration, focus sur l’ensemble du dos pour dénouer les tensions.

    • J’avais oublié d’ajouté cela sur ce fil :

      Arrive aujourd’hui, 21.10.2020, un message de mon #université (#Université_Grenoble_Alpes) qui nous invite à s’inscrire à une #formation...
      La formation s’intitule :
      Gestion du #stress pour les enseignant(e)s

      La troisième annonce en ce genre, les deux précédentes étaient des formations qui portaient sur :

      1. Gestion de #conflits (formation mise sous le thème « #efficacité_professionnelle »)

      2. Mieux vivre ses #émotions dans ses #relations_professionnelles (aussi mise sous le même thème : #efficacité_professionnelle)

      Comme dit ma collègue @mobileborders :
      « De la #responsabilisation_personnelle des #failles_structurelles... »

      https://seenthis.net/messages/882135

    • 07.01.2022... on commence une nouvelle année avec de nouvelles formations. Cette fois-ci c’est... le #co-développement !

      Formation Co-Développement Enseignants/Enseignants-chercheurs

      –-> le plus drôle dans tout ça, c’est la "#méthode_Payette_et_Champagne" (ou "paillettes et champagne" si vous préférez).

      « une méthode subtile et exigeante alors qu’elle paraît simple en apparence » dit A. Payette
      https://esprit-co-developpement.fr

      Pas trop bien réussi à en savoir plus après une brève recherche sur la toile (si il y a des motivé·es...)

      J’en ai fait un mini-tweet :

      https://twitter.com/CDB_77/status/1479350762329280514

    • Avril 2022... Dans notre institut, comme partout ailleurs dans les facs françaises (et au-delà), on souffre d’un déficit STRUCTUREL en personnel enseignant... Pour info, notre institut « tourne » avec environ 40% des heures d’enseignement qui sont données par du personnel précaire, dont des #vacataires... Outre ce problème STRUCTUREL, il y a aussi la difficulté à pouvoir embaucher lesdits vacataires... deux difficultés avant tout :
      – iels sont payé·es, à l’heure, en dessous du smic, donc iels préfèrent faire autre chose dans la vie...
      – iels ne peuvent être embauché·es que si iels ont un contrat par ailleurs (donc, chômeur·es, circulez, on ne peut pas vous donner du taf... qui est payé moins du smic, mais bon...)

      Résultat des courses : c’est une galère pas possible pour les responsables de formations à la fac de trouver des enseignant·es pour les cours présents dans la maquette...

      Donc : problème structurel...

      Or, voici ce que notre direction nous propose, une réunion pour discuter de cette problématique « vacataires » (très bien) :

      "Lors du dernier conseil d’UFR, la problématique des vacataires d’enseignement (recrutement, constitution des dossiers, paiement) a été abordée et il a été émis le souhait d’organiser un temps de travail à ce sujet.

      ... et voici la phrase suivante :

      Ce sujet faisant également écho à celui lié à la qualité de vie au travail, il semble primordial d’y travailler dessus de manière prioritaire."

      –-> le lien avec la fameuse #QVT... ce n’est pas un problème de QVT, c’est un problème de #politique_universitaire, bordel ! Non, on ne va pas résoudre cela avec des séances de sophrologie ou avec des pauses actives !

    • « En termes d’émotions, là c’est moins évident : on parle de plus en plus de burnout, mais à la force physique s’est substituée une injonction à la force mentale, à prendre sur soi. Et si ça ne va pas, on va faire en sorte que les individus s’adaptent au monde du travail, mais on ne va jamais faire en sorte que le monde du travail s’adapte au #corps et à l’esprit des individus. On va donner des sièges ergonomiques, des ergosquelettes, on va créer des formations gestes et postures, on va embaucher des psychologues pour que les gens tiennent au travail, sans s’interroger sur ce qui initialement a causé ces souffrances. »

      https://www.frustrationmagazine.fr/entretien-rivoal

      #adaptation #résilience #force_mentale #émotions

      signalé ici :
      https://seenthis.net/messages/969443

    • Le business du bonheur

      La psychologie positive, conceptualisée aux États-Unis à la fin des années 1990, s’est imposée en Europe par le biais du management d’entreprise. Enquête sur une discipline contestée, proche du développement personnel.

      https://www.arte.tv/fr/videos/099779-000-A/le-business-du-bonheur

      voir aussi le trailer sur twitter :
      https://twitter.com/ARTEfr/status/1567845341793320962

      signalé sur seenthis par @olivier_aubert :
      https://seenthis.net/messages/971462

  • #Décès du président de l’association des ivoiriens de #Tunisie après une attaque au couteau lors d’un braquage

    Le président de l’#association_des_ivoiriens de Tunisie #Falikou_Coulibaly, a succombé, dans la soirée du dimanche de ses blessures, après un braquage qui a mal tourné du côté de Dar Fadhal, à la Soukra.

    Selon une source sécuritaire, citée par la radio Mosaïque FM, 6 personnes ont été arrêtées dont une personne qui aurait attaqué le jeune homme au couteau.

    La criminalité a largement augmenté en Tunisie depuis 2011.

    “Quelque 185.617 affaires criminelles, tous délits confondus ont été recensées au cours des dix premiers mois de l’année 2018, un chiffre qui pourrait atteindre le pic de 200 mille à la fin de l’année” avait affirmé en novembre dernier, le président de l’Institut Tunisien des Études Stratégiques (ITES), Néji Jalloul.

    L’Amiral, Kamel Akrout, premier conseiller à la Sécurité nationale auprès du président de la République, avait quant à lui révélé que 48% des prisonniers sont des jeunes, 58% d’entre eux ont entre 15 et 17 ans. 4% des élèves, au sein des collèges et des lycées, consomment de la drogue, et 5% parmi les étudiants.

    Pour lui, cela est dû à la situation qui règne sur le pays après le 14 janvier. “Il y a de la négligence, du laisser-aller, que ce soit de la part de la famille, qui les délaisse, ou de la société en perte de valeurs”, a-t-il signalé.

    “Il y a une justice punitive assez développée, à mon avis. Mais le plus important ce n’est pas la dissuasion, car cela est synonyme d’échec (...) Ce qu’il faut, c’est la prévention, c’est le plus important”, a-t-il affirmé, “Et la prévention n’est pas que de la responsabilité du gouvernement ou de l’État, mais de toute la société. Ce sont nos enfants, l’avenir du pays”.

    https://www.huffpostmaghreb.com/entry/deces-du-president-de-lassociation-des-ivoiriens-de-tunisie-apres-u
    ping @_kg_

    • Après la mort de Falikou Coulibaly, la communauté subsaharienne de Tunis entre stupeur et indignation (VIDÉO)

      Le président de l’association des ivoiriens de Tunisie Falikou Coulibaly a succombé à ses blessures après un braquage.

      Plusieurs dizaines d’africains subsahariens se sont réuni, lundi, devant l’hôpital Mongi Slim, à l’appel de l’Association des Étudiants et Stagiaires Africains en Tunisie, criant leur détresse face à la mort du président de l’association des ivoiriens de Tunisie, Falikou Coulibaly, à la suite d’une attaque au couteau pendant un braquage, survenu dimanche à la Soukra.

      _ AESAT
      URGENT URGENT :
      L’Association des Etudiants et Stagiaires Africains en Tunisie condamne avec la plus grande fermeté l’agression à l’arme blanche (des coups de couteau) de notre frère Falikou Coulibaly de nationalité Ivoirienne rendant ainsi l’âme à l’hôpital de Mongi Slim. Nous lançons un appel fort à l’endroit des autorités Tunisiennes sur le devoir de la protection des Etrangers.
      Ainsi un appel à mobilisation pour un rassemblement est prévu aujourd’hui à 9h devant l’hôpital Monji Slim.
      Toutes nos condoléances à la famille de la victime et à la communauté Ivoirienne en Tunisie.

      https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=2028583227177956&id=443648175671477_

      “Ici, on nous agresse, on nous tue sans savoir pourquoi” s’emporte une jeune femme. “On nous tue !” déplore pour sa part un jeune homme.

      – vidéo : https://www.facebook.com/ayebbechir.ayeb/videos/2219546101441724/?t=0

      – vidéo : https://twitter.com/medzepplin/status/1077146719392014336

      Contacté par le HuffPost Tunisie, un membre de l’AESAT, déplore cet énième acte de violence, ayant conduit cette fois-ci à la mort : “Cela devait arriver !! À force de nous faire attaquer, de nous faire injurier, de nous faire violenter, sans sanctions contre nos agresseurs, la mort était inévitable. Je ne dis pas que Falikou a été tué parce qu’il est noir, mais le fait est là, nous perdons un de nos frères les plus proches et les plus actifs au sein de la communauté”.

      Stupeur sur les réseaux sociaux

      Sur les réseaux sociaux, l’heure est à la stupeur après ce crime, entre condoléances, appels à la mobilisation et condamnations.

      Une marche spontanée, en mémoire de Falikou, vers l’ambassade ivoirienne en Tunisie se déroule actuellement.

      – vidéo : https://www.facebook.com/Union.Leaders.Africains/videos/2178537942411256/?t=0

      _ Union des leaders Africains
      L’ALDA exprime ses sincères condoléances à la famille du président de l’AIT qui a été assassiné suite à une agression à l’arme blanche (Braquage).
      Actuellement il y a une marche spontanée vers l’ambassade de Côte d’Ivoire en Tunisie.
      Nous sommes solidaires avec la communauté ivoirienne en Tunisie.

      https://www.facebook.com/Union.Leaders.Africains/posts/1138674886314256_

      _ Yamina Thabet
      Terriblement choquée par le meurtre de Coullibaly Fallikou , 33 ans , président de l’Association des Ivoiriens en Tunisie .... terriblement triste et choquée par une telle violence ! Ce qui était arrivé à Najmatar comme déchaînement raciste, n’écarte pas pour moi la piste du règlement de compte ..
      Paix à son âme et sincères condoléances à toute sa famille et à la communauté ivoirienne

      https://www.facebook.com/yamina.thabet/posts/10216616546873601_

      _ Jean Marie Kone
      TRISTE NOUVELLE :
      En effet, triste nouvelle : le jeune étudiant ivoirien Falikou COULIBALY résidant enTunisie ne fêtera pas le réveillon 2018 parmis les siens.
      L’ignominie de son assassinat le week-end en pleine capitale tunisienne marquera à jamais son symbolisme sacrificiel, la marche inexorable vers la réalisation effective de l’Etat de droit en Tunisie.
      Mais, du fond de ce malheur qui noue encore les tripes, méditons froidement sur l’avenir que cet événement nous propose.
      Face à ce drame confirmé et désormais archivé dans la mémoire collective de la communauté des africains subsahariens et en particulier des ivoiriens résidents en Tunisie , je voudrais présenter toutes mes sincères condoléances à toute la famille, amis, et compatriotes du jeune frère COULIBALY.
      Je souhaite que la lumière soit faite sur cette énième assassinat que je qualifie d’inacceptable, de barbarie et sauvage.
      Heureusement, que la Tunisie et la côte d’Ivoire
      entretiennent de bons rapports depuis très longtemps et que nous n,accepterons pas qu’une minorité d’individus ni foi ni lois viennent perturber cette cohésion qui existe entre nos deux "peuples amis et frères ".
      Chers amis et chers compatriotes, je vous invite à la retenue et la sérénité totale afin que les autorités tunisiennes et ivoiriennes mènent des enquêtes pour situer les responsabilités.
      Repose en paix frero Cool !
      Bon courage à toutes et à tous !
      Vive la fraternité et l’intégration africaine !
      #JMK_

      https://www.facebook.com/africa.i.ua/posts/1116490248518762_

      Rafik Shimi
      Une nouvelle journée ordinaire pour les tunisiens, mais un début de semaine triste et sanglant pour nos amis ivoiriens résidents en Tunisie.
      Hier soir, le jeune Falikou Coulibaly, étudiant ivoirien en Tunisie et président de l’AIT ( association des ivoiriens en Tunisie) a été sauvagement poignardé par des criminels tunisiens dans la région de Soukra à Tunis, et le pauvre a trouvé la MORT, succombant à ses blessures.
      Vous vous rappelez bien mon dernier appel il y a une semaine pour le secours des africains subsahariens résidents en Tunisie, mais personne ne s’y intéressait.
      Je présente mes condoléances et mes excuses au nom des tunisiens libres à toute la famille du défunt et À Bas le Racisme !

      https://www.facebook.com/rafikbi9a/posts/10156281715308740_

      _ Mabrouka Khedir
      A dieu mon ami , paix à ton âme ...
      Le président de l’association des ivoiriens en Tunisie AIT - Association des Ivoiriens en Tunisie FALIKOU COULIBALY poignardé au couteau dans un braquage à Tunis ...

      https://www.facebook.com/mabrouka.journaliste/posts/798810053800993_

      _ #OIM Tunisie
      [Condoléances] C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris la nouvelle du décès tragique de Falikou Coulibaly, survenu hier dans la nuit du Dimanche 23 Décembre 2018.
      Selon les sources sécuritaires, M. Coulibaly a perdu la vie en succombant à ses blessures suite à une agression à l’arme blanche dans le quartier de La Soukra, Gouvernorat de l’Ariana. Six suspects ont été arrêtés par les autorités locales. L’enquête suit son cours.
      Nous présentons nos sincères condoléances à la jeune épouse de M. Coulibaly et sa petite famille, à ses proches et à toute la communauté ivoirienne en Tunisie à qui nous assurons notre soutien et notre solidarité.
      Nous nous rappellerons avec gratitude de l’excellente coopération avec M. Coulibaly et de sa contribution décisive aux efforts visant à promouvoir les droits humains, l’intégration et la cohésion sociale et à célébrer le vivre-ensemble au sein de la communauté ivoirienne et migrante en Tunisie.
      Nous saluons finalement l’engagement continu de la Tunisie en matière de Droits Humains. Nous restons toutefois consternés par la mort prématurée du jeune Falikou Coulibaly et nous condamnons fermement toute forme de violence, quels qu’en soient la victime et l’auteur.

      https://www.facebook.com/iomtunis/posts/281702155880300_

      Le président de l’association des ivoiriens de Tunisie Falikou Coulibaly, a succombé, dans la soirée du dimanche à ses blessures, après un braquage qui a mal tourné du côté de Dar Fadhal, à la Soukra.

      Selon une source sécuritaire, citée par la radio Mosaïque FM, 6 personnes ont été arrêtées dont une personne qui aurait attaqué le jeune homme au couteau.

      https://www.huffpostmaghreb.com/entry/apres-la-mort-de-falikou-coulibaly-la-communaute-subsaharienne-de-t

      @deka : j’ai des vidéo témoignages en plus, partagés par les réseaux, fais signe si t’as besoin...

    • Racisme : « La Tunisie doit proclamer son africanité ! »

      Tribune. Mon pays, la Tunisie, se trouve au nord de l’Afrique, à la pointe septentrionale, si proche de l’Europe mais aussi étranger au continent auquel il appartient. Ce petit pays a réalisé d’extraordinaires avancées modernistes, comme l’abolition de l’esclavage en 1846 – une première dans le monde arabo-musulman –, avec une longueur d’avance sur les Etats-Unis et la France. Ou le code du statut personnel, qui octroie en 1956 aux Tunisiennes des droits et une liberté dont rêvent encore des millions de femmes dans le monde.

      Seule une frange de la population est restée dans l’ombre de ces avancées. Même après la « révolution » de 2011, les Tunisiens noirs peinent encore à trouver leur juste place dans la société. Les raisons sont multiples, mais la principale est la méconnaissance de l’Histoire. Dans la mémoire collective, le Noir est arrivé en #Afrique_du_Nord asservi, les chaînes aux pieds, chose que certains compatriotes nous crachent à la figure au moment où nous nous y attendons le moins. On sous-entend ceci : « Quoi que vous fassiez, n’oubliez surtout pas que vous êtes arrivés ici en tant qu’esclaves, que nous achetions pour quelques pièces. » Mais ont-ils pensé, ne serait-ce qu’une fois, que les Noirs pouvaient aussi être des enfants de la région ?
      Lire aussi A Tunis, le meurtre d’un Ivoirien cristallise la colère de la #communauté_subsaharienne

      Le grand tacticien Hannibal Barca était un guerrier noir. Pourtant, peu à peu, il est devenu méconnaissable, ses représentations prenant les couleurs et les traits d’un Nord-Africain. Fini les cheveux frisés et le nez aplati des pièces vues dans mon enfance au musée du Bardo. Tout se transforme, même l’Histoire ! Comment voulez-vous que les jeunes Tunisiens se sentent africains s’ils méconnaissent le passé du continent ? Combien d’entre eux connaissent Cheikh Anta Diop et ses œuvres capitales ? Ont-ils une idée de qui était Thomas Sankara, l’homme intègre, ou encore le président-poète Léopold Sedar Senghor, l’un des pères de la négritude, mouvement de résistance d’une Afrique qui s’éveille ?

      Crimes de haine

      Quand je leur parle de #racisme, mes compatriotes ont des réactions assez amusantes. Ils ou elles ont toujours un ou une ami(e) noir(e) avec qui ils mangent dans la même assiette. Mais seraient-ils prêts, pour autant, à l’épouser ? Le Tunisien a beaucoup de mal à reconnaître que le racisme existe dans son pays, comme partout ailleurs. Quand le racisme mène à l’#agression, les commentateurs ont vite fait de disqualifier cette motivation de l’#attaque. On parle de « déséquilibrés » qu’il ne faut surtout pas prendre au sérieux. Pourtant, ces dernières années, la liste des victimes de #crimes de haine s’est tristement allongée.

      Le 7 décembre 2016, à Tunis, une jeune Ivoirienne échappe in extremis à une tentative d’#égorgement. Dix-sept jours plus tard, à la veille de Noël, deux étudiantes congolaises sont poignardées en plein centre-ville à 11 heures du matin. Un jeune Congolais qui tente de les secourir est, lui, atteint au bras. Ces victimes ont survécu mais elles ont gardé de douloureuses séquelles physiques et psychologiques. Quant à l’agresseur, il avouera ne pas supporter de voir des Noirs parler une autre langue entre eux. Il ne sera pas inquiété par la justice car considéré comme malade.

      Quelque mois après ces attaques, un douanier tunisien noir, en vacances avec sa famille dans un hôtel à Mahdia (centre-est), est agressé par un serveur qui refuse de le servir à cause de la couleur de sa peau. Le douanier termine ses congés à l’hôpital.

      Le 23 décembre 2018, l’Ivoirien Falikou Coulibaly, 33 ans, père de deux enfants, est poignardé à mort à Tunis. Décidément, en Tunisie, les veilles de Noël ont un goût de larmes et de sang pour certaines communautés.

      Sortir du #silence

      Ce #meurtre s’est produit deux mois après l’adoption d’une loi pénalisant le racisme en Tunisie. C’était une première dans le #monde_arabe. Ce texte, que nous attendions avec impatience, a été voté par 125 députés. On notera l’absence, ce jour-là, d’environ 40 % des représentants du peuple… La Tunisie aime à dire qu’elle est africaine, mais dans les faits elle ne proclame ni son #africanité, ni son caractère #multiethnique. Une #multiculturalité qui n’est d’ailleurs pas inscrite dans la nouvelle Constitution post- « révolution ».

      Malgré tout, cette #loi permet aux victimes de racisme de sortir du silence et à la société tunisienne de s’extraire de son long déni. Mon constat est cependant amer : les lois – celle-ci ou celle à venir concernant les #migrants – sont écrites avec le sang de nos congénères, nos frères et sœurs, citoyens subsahariens. Une société change non pas grâce à ses réglementations pénalisantes mais par la volonté de tous d’adhérer à un #projet_commun, celui du « #vivre_ensemble ». La loi est un recours quand l’éducation échoue.

      Pour combattre la bête immonde, l’#Education_nationale doit lancer un travail en profondeur. Le racisme et la violence se manifestent dès le plus jeune âge, à l’école. Il est nécessaire de former les enseignants. Sur le volet de la représentation, une présence visuelle des Noirs dans les #médias, les publicités, les affiches, au cinéma, à la télévision me parait indispensable. Ceci afin que le Tunisien noir ne soit plus cette tache de naissance que l’on porte honteusement sur le visage et qu’on veut oublier ou faire disparaître, mais un joli grain de beauté.

      #Saadia_Mosbah est présidente de l’Association M’nemty (« mon rêve »), qui lutte contre les discriminations raciales en Tunisie.

      https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/12/29/racisme-la-tunisie-doit-proclamer-son-africanite_5403434_3212.html