• Grippe : des EHPAD vont accueillir des patients afin de désengorger les hôpitaux
    https://www.bfmtv.com/sante/grippe-des-ehpad-vont-accueillir-des-patients-afin-de-desengorger-les-hopitau

    L’épidémie de grippe continue de s’intensifier dans l’Hexagone. Pour y faire face, certains #EHPAD vont accueillir des patients plus âgés atteints de la #grippe afin de désengorger les service d’urgences des hôpitaux.

    Pour éviter les brancardages de longue durée, faciliter les épidémies éclair.
    L’eugénisme est un altruisme (d’façon, ils vont mourir).
    Etcétéra.

    #Santé #Honte

  • Accusée d’ « #islamo-gauchisme », une chercheuse en #procès contre le vice-président de LR

    Ce mercredi a eu lieu l’audience d’appel pour #injure_publique après la #plainte de #Christelle_Rabier, enseignante-chercheuse, ciblée dans un tweet de l’actuel vice-président LR #Julien_Aubert l’accusant d’ « islamo-gauchisme ». Le délibéré sera rendu le 8 janvier prochain.

    C’est dans un contexte d’institutionnalisation et d’intensification de la #traque à l’ « islamo-gauchisme » que s’inscrit ce procès opposant Christelle Rabier, maîtresse de conférences à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), à l’ex-député LR (et actuel vice-président du parti) Julien Aubert. Quelques jours après l’assassinat de Samuel Paty du 16 octobre 2021, Jean-Michel Blanquer, alors ministre de l’éducation, dénonce le 22 octobre au micro d’Europe 1 une « #complicité_intellectuelle du #terrorisme » derrière laquelle est désigné « l’islamo-gauchisme » qui « fait des #ravages à l’université » et favorise « une #idéologie qui, de près ou de loin, mène évidemment au pire ». Revenant sur l’assassinat de #Samuel_Paty, il soutient que « ce n’est pas un assassin seul, c’est un assassin qui est conditionné par d’autres gens, en quelque sorte les auteurs intellectuels de cet assassinat ». Des accusations qu’il réitérera le même jour devant le Sénat.

    Dans la foulée de ces déclarations, les députés Les Républicains Julien Aubert et #Damien_Abad réclament l’ouverture d’une #mission_d’information_parlementaire sur « les #dérives_idéologiques dans les milieux universitaires », dénonçant l’emprise « des courants islamo-gauchistes puissants dans l’enseignement supérieur » et la « #cancel_culture ». Une offensive réactionnaire annoncée dans un communiqué de presse le 25 novembre, et de nouveau par Julien Aubert sur le plateau de Cnews le lendemain, avant de publier deux tweets qui feront l’objet du procès face à Christelle Rabier. Après avoir déclaré dans un premier tweet titré « #Dérives_idéologiques dans les universités » qu’ « il y a deux mouvements, la #CancelCulture et l’#Islamogauchisme, qui nient le débat contradictoire et plaident pour une ostracisation de ceux qui ne pensent pas comme eux », le député en publie un second quelques heures plus tard ciblant explicitement dans un photomontage sept enseignants-chercheurs, dont l’enseignante de l’#EHESS :

    C’est à la suite de ces accusations que Christelle Rabier et son avocat décident, le 13 février 2021, de porter plainte contre Julien Aubert pour injure publique. L’ancien président de l’EHESS, #Christophe_Prochasson, avait alors refusé de lui accorder la #protection_fonctionnelle, refusant de fait de soutenir la chercheuse attaquée dans le cadre de ses recherches universitaires par un député réactionnaire. Après avoir déposé un recours en annulation contre cette décision auprès du #tribunal_administratif, l’enseignante finit par obtenir une prise en charge des frais d’avocat par son administration le 9 décembre 2022. Le rôle de la présidence de l’EHESS dans la traque à l’ « islamo-gauchisme » et à la répression des voix dissidentes s’est depuis affermie avec le successeur de Prochasson, #Romain_Huret, qui a sévèrement réprimé la mobilisation étudiante en soutien à la Palestine. Le 15 novembre 2023, le #tribunal_correctionnel rejette l’accusation de Christelle Rabier et innocente le député LR. L’audience d’appel avait lieu aujourd’hui, à la #Cour_d’appel de Paris. Le délibéré sera rendu le 8 janvier prochain.

    Ce procès pour « injure publique » reflète plus largement l’intensification sur les trois dernières années de la #chasse_aux_sorcières orchestrée par les gouvernements successifs. Après la demande d’une #mission_parlementaire par les deux députés LR, #Frédérique:Vidal mandatait en février 2021 le CNRS pour mener une « étude » sur l’ « islamo-gauchisme » dans les universités. En janvier 2022 se tenait à la Sorbonne le colloque « « Après la déconstruction : reconstruire les sciences et la culture » salué par des figures telles que Blanquer, Zemmour ou Ciotti, qui visait à faire un état des lieux de la pensée « #woke » et « décoloniale » dans les universités et à y restaurer un #ordre_moral_réactionnaire. La liste de ces initiatives est longue. La récente nomination par le nouveau gouvernement de #Patrick_Hetzel à la tête du ministère de l’ESR vient couronner cette #traque aux opposants politiques en promettant de renforcer la #répression et la #criminalisation de toute contestation de l’État radicalisé. La récente tribune de Hetzel laisse présager que les procès pour « islamo-gauchisme » fleuriront dans les prochains mois.

    Face à ces #intimidations et aux tentatives de #musèlement des #voix_dissidentes qui se multiplient, dans un contexte où le gouvernement prépare des offensives austéritaires d’ampleur, nous avons besoin de construire une riposte des organisations étudiantes, syndicales et politiques. Contre la criminalisation et la répression de l’État, de sa police et de sa justice, nous affirmons notre solidarité à Christelle Rabier et réitérons notre soutien inconditionnel à toutes celles et ceux qui se mobilisent contre l’ensemble des politiques réactionnaires et austéritaires du gouvernement, pour une société libérée des oppressions et de l’exploitation.

    https://www.revolutionpermanente.fr/Accusee-d-islamo-gauchisme-une-chercheuse-en-proces-contre-le-v
    #justice #France #ESR #enseignement_supérieur #université

    –-

    ajouté à la #métaliste de la saga autour du terme l’#islamo-gauchisme... mais aussi du #woke et du #wokisme, #cancel_culture, etc.
    https://seenthis.net/messages/943271

  • Les préjugés sur les jeunes et les écrans : « A chaque époque, son objet de cristallisation pour “démontrer” l’inculture »
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2024/08/21/les-prejuges-sur-les-jeunes-et-les-ecrans-a-chaque-epoque-son-objet-de-crist

    « Jeunesses et préjugés » (3/4). Dans une série d’entretiens, des chercheurs détricotent les clichés qui collent à la peau des jeunes. Aujourd’hui, Anne Cordier, chercheuse en sciences de l’information et de la communication.

    Propos recueillis par Eric Nunès

    Dans un entretien accordé au Monde, en 2013, sur l’avenir intellectuel de la jeunesse estudiantine, George Steiner, philosophe et enseignant, né en 1929 et mort en 2020, s’inquiétait déjà de « la torpeur spirituelle » des nouvelles générations. « Nous sommes en train de créer une apathie chez les jeunes, une acédie. »

    Les jeunes seraient idiots, moins curieux, moins ouverts sur le monde qu’avant. Est-ce le cas ? Anne Cordier, chercheuse en sciences de l’information et de la communication et professeure à l’université de Lorraine, rappelle qu’il existe de nouvelles manières de lire, d’écrire, d’échanger et de découvrir. Non seulement la jeunesse utilise de nouveaux outils pour se cultiver, mais elle produit elle-même de la culture, comme jamais auparavant.
    L’inculture des jeunes est-elle un cliché récurrent ?

    Oui. Sans hésitation ! On trouve des textes dans l’Antiquité où leurs auteurs s’inquiètent et fustigent la baisse de niveau intellectuel de la jeunesse, son manquement à l’ordre social établi, son incapacité à faire lien social, ou encore la dégradation des systèmes de valeurs et de références provoquée par les comportements et les pratiques juvéniles.

    Rien de nouveau sous le soleil, hélas. Nous sommes là face à un cliché qui est une forme de posture anthropologique, reconduite à chaque époque. On peut dire que la seule différence, c’est l’objet de la cristallisation qui permet de « démontrer » – les guillemets sont essentiels ici ! – l’inculture de la jeunesse. A une certaine époque, la lecture de romans était considérée comme dégradante, puis le flipper, le comic, les musiques rock, le rap… et nous voici à l’ère où l’inculture de la jeunesse serait tout à fait visible à travers leurs pratiques des « écrans ».
    Mais le temps passé devant les écrans n’est-il pas un frein à la curiosité ? Les réseaux sociaux qui alimentent le fil des utilisateurs en fonction des usages, des goûts, ne sont-ils pas une source d’appauvrissement ?

    Pas du tout. Avant tout, il faut clarifier ce que l’on entend par « écrans », mot-valise qui ne signifie pas grand-chose. L’emploi de ce terme générique est en soi problématique, et à l’origine de nombreuses confusions et conclusions hâtives. Les objets techniques qu’il recouvre sont multiples, invisibilisant la diversité et la complexité de leurs usages, du jeu à l’information, en passant par la communication. Distinguer les activités qui ont les écrans pour support a son importance.

    Ensuite, l’obsession du « temps d’écran » est problématique, car la recherche a démontré avec force combien cette mesure est non seulement impossible mais aussi illusoire et insensée. Il est impossible de véritablement mesurer le temps d’écran, il est illusoire de faire confiance à des déclarations, à des perceptions, et il est insensé de se fonder sur le temps d’écran comme critère pour mesurer la curiosité, l’apprentissage, la pratique culturelle. La question est comment ce temps est investi, qu’est-ce qui se passe lorsque l’usager utilise sa tablette ou son téléphone à tel moment de la journée, avec qui, pour qui, dans quel but.

    Les « écrans » sont alors des outils d’apprentissage…

    Lorsqu’on travaille sérieusement sur les pratiques juvéniles et qu’on n’impose pas aux jeunes nos cadres d’analyse, on découvre, par exemple dans le cas des pratiques de lecture et d’écriture, que ces dernières rythment leur existence par le biais des objets connectés ! Combien de « jeunes » déclarent « ne pas lire un livre », une question souvent posée comme telle dans les questionnaires et sondages qui se prévalent d’étudier les pratiques de lecture, alors qu’ils sont des lecteurs assidus de textes sur le réseau Wattpad.

    J’ai mené, en cette année 2023-2024, au lycée Carnot de Bruay-la-Buissière [Pas-de-Calais], une recherche avec les élèves de deux classes de terminale (une générale, une technologique) et avec leurs enseignants, sur leurs pratiques d’information et leur rapport aux médias. L’enseignement de cette recherche, menée dans cet établissement aux catégories socioprofessionnelles défavorisées, est clair : ils s’informent.

    Ils et elles suivent des pages de titres de presse, ont installé sur leur smartphone des applications de titres de presse ou d’actualité, suivent des créateurs de contenu qui viennent assouvir leur curiosité… et répondre à des questionnements non traités par les adultes. Parmi ces adolescents, aucun ne déclare lire la presse, car ils considèrent que la presse numérique, qui ne se présente pas sous la forme du « journal papier », ne peut être considérée comme de « la presse ». Ils plaquent des procédés obsolètes pour évaluer leur soif de culture et d’information. Il existe une invisibilisation de leurs pratiques et donc une absence de conscientisation.
    Lire aussi l’enquête | Article réservé à nos abonnés Jean Massiet, HugoDécrypte, « Brut »… Comment de nouveaux producteurs d’infos captent les jeunes sur les réseaux sociaux
    La place du livre recule néanmoins parmi la jeunesse. Lit-elle moins ? Ecrit-elle moins ?

    Dans la population dans sa globalité, la place du livre, de la lecture d’un livre en entier, diminue depuis des décennies. C’est dû à la diversification de l’offre, à la concurrence de la télévision, du cinéma, des nouvelles technologies. La jeunesse s’inscrit dans le même mouvement. L’offre de pratiques culturelles s’est considérablement étoffée, de fait il est logique que l’empan de pratiques culturelles soit élargi, et donc que certaines pratiques baissent en intensité… De là à dire que « c’était mieux avant », il y a un pas que je ne franchis pas.

    Les pratiques de lecture sont reconfigurées à l’aune des nouveaux supports, des nouveaux modes de vie. Il en est de même pour l’écriture. La baisse du niveau de langue est une antienne. Le fait qu’on n’écrive pas comme par le passé ne veut pas dire qu’on écrit moins ou moins bien. Il y a une construction fantasmatique sur l’écriture d’antan. La population qui écrivait au début du XXe siècle était quantitativement moins importante qu’aujourd’hui.

    Il n’y a jamais eu autant de « situations d’écritures » telles que la prise de notes, la création de listes, la rédaction de récits adolescents, de « stories ». Les jeunes écrivent plein d’histoires tout au long de la journée. Ils forment des récits par SMS, Messenger, collectivement sur des groupes WhatsApp.

    L’erreur est de comparer des époques et des situations qui n’ont aucun rapport. La lecture de la presse écrite numérique est sans précédent par le public jeune, via les applications et les réseaux sociaux numériques. Cette appétence pour la lecture ne dépend plus uniquement des héritages culturels et des abonnements à la presse papier de papa et maman. N’y a-t-il pas là de quoi se réjouir ?
    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés « Chez les jeunes, l’évaluation de l’information est encore vécue comme une injonction académique et non comme un processus intellectuel »

    Eric Nunès

    #Anne_Cordier #Jeunesse #Information

    • Ce genre des discours est un bon détecteur de vieux schnocks conservateurs.

      Quand j’étais jeune, je me souviens de mon irritation face aux mêmes discours qui visent à valoriser l’ignorance de l’interlocuteur en dévalorisant des pratiques qui ne sont en fait plus comprises du tout.

      Cette lutte générationnelle est normale : c’est un mécanisme de défense pour celleux qui ont des difficultés d’adaptation, qui ont perdu le gout de la nouveauté, la curiosité intellectuelle.

      Il s’agit alors de dénigrer la concurrence émergente pour éviter de se faire éjecter du jeu en n’ayant plus les codes sociaux correspondants.

      Il y avait eu une recherche sur le fait que les gouts musicaux s’ancraient en fait dans l’adolescence — quand on a besoin de marqueurs sociaux collectif pour s’intégrer — et n’évoluaient plus à partir de l’entrée dans la vie active : tout simplement parce que le « temps libre » disponible n’était plus suffisant.

      Dis-moi ce que tu écoute, je te dirai l’âge que tu as.

      Et on se retrouve après avoir décroché durablement avec le sempiternel : « c’est plus de la musique, c’est du bruit ! ».

      Marche avec toutes les pratiques culturelles.

      D’ailleurs, à ce propos, je me demande si les #EHPAD ont intégré que plus aucun de leurs pensionnaires a grandi du temps des bals musette : on est à la génération yé-yé, rock et disco.

    • Perso, j’assume sans vergogne mon statut de dinosaures, parce que quand même, c’était mieux avant. Tiens, pas plus tard qu’il y a trois jours, mon fillot me soutenait qu’on avait eu quand ’ach’ment de bol d’avoir vécu notre jeunesse dans les 70’s. J’ai oublié de lui dire qu’on était obligé de se planquer pour tirer sur un oinj alors que les flics patrouillaient avec leur « Estafette-Renault » sur les chemins de cambrousse et qu’ils auraient pu nous alpaguer rien que parce que qu’on avait les cheveux longs. Et que c’était déjà les mêmes grosses pourritures de droite qui étaient aux manettes.

    • @sombre attention, c’étaient des flics qui appliquaient des lois pourries et avaient une tendance radicale à ne pas aimer nos cheveux longs. Mais ils n’étaient pas « de droite », le syndicat majoritaire était classé à gauche (ce qui allait devenir le PS. C’est peut être pour ça qu’il y a eu très peu de morts en 1968. Imaginez le carnage si une telle révoltait arrivait maintenant...

    • Mais quelle bande de Koives !

      Maintenant, t’as du 𝚫8 ou du 𝚫9 dans ta vapoteuse avec la tête spé pour e-liquid visqueux, c’est efficace sans zombifier, c’est safe parce que pas combustion et autres sous-produits, pas de risque de rechuter au tabac et tu peux le pipeauter au museau de la maréchaussée sans qu’ils y voit que pouic, puisque tu peux avoir un gentil parfum floral !

      Tu as même un contrôle qualité FDA dessus.

      Que vouloir de mieux ?

    • L’article est déjà en retard d’un cran : une bonne partie des djeunz ne passent plus beaucoup par l’écrit, mais font des vocaux parce que ça va plus vite et qu’ils ont rien à taper avec leurs doigts. Donc bah non l’écrit n’est PAS forcément un truc continue qui persiste sous d’autres formes, il y a aussi des ruptures.

      Quant à la musique, plusieurs centaines d’années de théorie musicales (que ce soit occidentales, ou indiennes, etc) permettent quand même largement de différencier les complexités de compositions (harmonie, accords complexes ou rares, etc). Ceux qui disent « c’est du bruit » c’est quasi uniquement des très vieux et qui ont pas trop écouté de musique. Mais les musiciens et les gros consommateurices de musiques variées ne disent jamais ça, ils disent « oui oui c’est de la musique, mais ultra basique et formatée avec 3 notes » et bien plus finement arrivent quand même à montrer objectivement que sur l’ensemble de la production musicale (savante et populaire mélangée), on peut quand même objectivement hiérarchiser les compositions.

      Il faut comparer ce qui est comparable, musique savante avec musique savante, musique populaire de danse avec musique populaire de danse, chanson avec chanson, à différentes époques. Et on voit clairement des différences objectives de recherche dans la composition versus 3 même notes (majoritairement depuis les ordis, internet, et la compos par MAO uniquement : même quand c’était des samples, ça puisait dans une grosse source de culture précédente).

      Et c’est comme pour tout : on trouve toujours des exceptions ("oui mais même maintenant ya quand même Trucmuche qui fait des musiques plus élaborées") OUI merci on sait : mais c’est sur l’ensemble de ce qui sort (la moyenne/médiane) qu’il faut regarder, pas sur un ou deux exemples.

      Cette argumentation de dire « ce comportement a toujours existé de tout temps » fait complètement fi d’une vision historique sérieuse et non linéaire, c’est du progressisme béat ("le monde avance tel qu’il avance et ya jamais de recul social/culturel/démocratique"). Bah non : si on dit que le capitalisme (par exemple, ya d’autres ruptures à travers l’histoire) date d’une époque relativement précise, et que ce système social total détruit de nombreuses choses, bah oui ça peut aussi réduire une partie de la complexité culturelle qui a pu exister précédemment.

      Par exemple le capitalisme induit la recherche volontaire de l’obsolescence programmée, et donc le matériel quotidien de nos maisons OUI dure moins longtemps et se casse plus et est moins réparable que ce qui existait avant même comparé aux produits déjà plastiques (mais plus solides) des années 60-70. Bé pareil pour le formatage musical ou littéraire, et à ce qu’on demande de connaitre comme compétences aux plus jeunes : le capitalisme produit des effets concrets.

    • Oui sur tout avec Rasta.

      Mais j’ajouterais aussi un gradient social : les classes éduquées ont toujours contrôlé le temps d’écran de leurs enfants, et orienté leurs activités physiques et culturelles.

      On peut facilement y lire uniquement une forme de mépris de classe. On peut aussi y lire un instrument de la reproduction sociale (Bourdieu) via le capital culturel.

      Mais tout de même largement aussi une volonté de développement personnel et d’émancipation, de santé mentale et physique. Réduire le souci des parents avec « les écrans » ou « les réseaux sociaux » à des considérations de vieux cons ou de parents réacs, c’est assez triste je trouve.

      Ici à Montpellier, quand je sors avec mes gamins :
      – quand c’est une sortie pour une activité culturelle habituellement privilégiée par les réacs (beaux arts, musique classique, film ancien, y compris trucs gratuits ou carrément pas chers), c’est pas compliqué, ils sont les seuls jeunes ; ici les réacs décrits dans l’article n’emmènent jamais leurs gosses aux activités qu’ils jugent plus nobles que le smartphone ;
      – quand c’est une sortie ultra-commerciale (trampoline, escape game, film Marvel), évidemment c’est blindé de niards ;
      – mais de manière bien plus intéressante à mon avis : quand c’est de la culture un peu « alternative », pas chère, privilégiée par les parents généralement pas réacs (film Myazaki, spectacle dans une librairie alternative, Barrut en concert, cinéma gratuit en plein air, festival un peu sympa…) ben là on retrouve des gamins et des jeunes avec leurs parents mal coiffés…
      Ce qui me conforte dans l’idée que les gens qui ont un discours critique et pratique sur les « cultures » mainstream qu’on donne aux jeunes ne sont pas les réacs, mais les progressistes. Les bourges antiwoke du coin, pour leurs gosses, c’est console de jeu et trampoline, et pour une sortie un peu féministe et contestataire, il y a le film Barbie. (Ce n’était pas aussi marqué que ça Paris.)

      De fait, la critique des cultures commerciales (au aujourd’hui celles véhiculées largement via le Web) ne se limite pas au « c’était mieux avant » des réacs, donc les critiques ne sont même pas effectives avec leurs propres gosses. Dans les milieux que je fréquente, les gens soucieux d’ouvrir un peu les pratiques culturelles de leurs gamins sont les mêmes qui critiquent les pratiques mainstream de leur propre jeunesse.

  • Betreuungsdienstleister #ORS und #European_Homecare wollen sich künftig gemeinsam als Markt- und Qualitätsführer präsentieren

    • Die Flüchtlingskrisen der vergangenen Jahre zeigen, dass es professionelle Strukturen zur Bewältigung dieser Herausforderungen braucht
    • In Europa ist die Organisation for Refugee Services (ORS Group) mit Qualitätszertifikat einer der Vorreiter auf diesem Gebiet
    • European Homecare wird mit der ORS Group zusammengehen – dies führt zu positiven Synergien bei der Betreuungsqualität und der Flexibilität zur Bewältigung von Flüchtlingskrisen
    • Die ORS Group mit Sitz in der Schweiz ist in vier europäischen Ländern tätig, hat 2’900 Mitarbeitende und gehört zur international tätigen #SERCO Group in London
    • Die European Homecare ist in Deutschland mit mehr als 100 Einrichtungen flächendeckend vertreten und beschäftigt rund 2’000 Mitarbeitende

    London, Zürich, Essen – Die in Deutschland tätige European Homecare mit Sitz in Essen und die ORS Group mit Sitz in Zürich sollen zusammengeführt werden. Beide Unternehmen sollen dann Teil der Serco Group plc werden, einem internationalen Dienstleistungskonzern, der weltweit Dienstleitungen für die öffentliche Hand erbringt.

    Die auf Unterbringung, Betreuung und Integration von Flüchtlingen und Asylsuchenden spezialisierten Dienstleister European Homecare und ORS wollen ihre Kräfte bündeln und künftig gemeinsam aus einer Hand Unterstützungsangebote für öffentliche Auftraggeber offerieren. Dadurch entsteht ein europäischer Marktführer mit einer starken und führenden Position in Deutschland, die es erlaubt, Synergien zu nutzen, Kapazitäten auszuweiten und bessere Standards bei der Betreuung von Flüchtlingen anzubieten.

    Seit den 90er-Jahren gehört European Homecare in Deutschland zu den führenden Anbieterinnen für Sozialbetreuung. Mandate für Regierungspräsidien, Landkreise und Kommunen in 11 Bundesländern gehören zum Portfolio des von Essen aus operierenden mittelständigen Unternehmens.

    Die in der Schweiz gegründete Organisation for Refugee Services (ORS) ist seit mehr als 30 Jahren im Auftrag der öffentlichen Hand in der Schweiz, in Deutschland, Italien und Österreich aktiv. Seit 2022 ist sie Teil der Serco Group. Hohe Betreuungsqualität und Flexibilität, Effizienz und uneingeschränkte Loyalität gegenüber den auftraggebenden Behörden zeichnen die ORS Group aus und sind die Basis für den weiteren Ausbau ihrer Marktposition im europäischen Raum.

    Umfragen und Kundenfeedbacks von ORS belegen: Das Entscheidende für den Kunden sind Kontinuität und Verlässlichkeit sowie die Einhaltung vorgegebener Budgets und gemachter Leistungsversprechen. Dafür steht ORS mit zertifizierter Schweizer Qualität. Darüber hinaus gehört ein respektvoller Umgang mit den zu betreuenden Menschen seit jeher zum Selbstverständnis der ORS Group.

    Die Kunden werden künftig von der Bündelung der Betreuungskompetenzen und dem hohen Qualitätsanspruch beider Unternehmen profitieren. Die Kontinuität bei den Ansprechpersonen bleibt dabei im Interesse der Auftraggeber erhalten.

    «ORS und European Homecare haben sehr viel Erfahrung, wenn es um die Bewältigung der aktuellen Herausforderungen der Flüchtlingskrise geht. Gemeinsam haben wir künftig die Chance, unsere Kompetenz und Qualität zum Wohl der Flüchtlinge und zum Nutzen unserer Kunden im deutschsprachigen Raum und in Europa auf ein noch höheres Level zu heben», sagt Gaëtan Desclée, Managing Director von Serco Europe.

    Jürg Rötheli, CEO von ORS und Managing Director Immigration bei Serco Europe, ergänzt: «Wir freuen uns auf die neuen Kolleginnen und Kollegen, mit denen wir gemeinsam wichtige Aufgaben in der Flüchtlingsbetreuung übernehmen können. Damit leisten wir zusammen einen gesellschaftlichen Beitrag und schaffen die Basis für erfolgreiche Integrationsmaßnahmen.»

    Und Oliver Tangermann, CEO von European Homecare betont: «EHC und ORS haben jetzt die Chance, im Markt gemeinsam noch stärker und überzeugender aufzutreten. Damit dies gelingt, werden wir auch eine neue gemeinsame Kultur brauchen, die uns hilft, beim Kunden den Unterschied zu machen. Und diese neue Kultur werden wir gemeinsam entwickeln.»

    Beide Unternehmen werden mit dem bestehenden Management die laufenden Mandate ohne Änderungen weiterführen. Der Integrationsprozess unter der Leitung von ORS beginnt in der ersten Hälfte des Jahres 2024. Der Erwerb von European Homecare durch die Serco Group am 13. Dezember und die anschließende Integration durch die ORS Group stehen noch unter dem Genehmigungsvorbehalt der Wettbewerbsbehörden.

    https://eu-homecare.com/de/betreuungsdienstleister-ors-und-european-homecare-wollen-sich-kuenftig-

    #Allemagne #European_Homecare (#EHC) #privatisation #asile #hébergement #multinationale #business

    ping @_kg_

    –-

    Ajouté à la métaliste sur ORS:
    https://seenthis.net/messages/802341

    • Hampshire’s Serco completes £34m European Homecare acquisition

      Serco Group has acquired European Homecare (EHC), a specialist provider of immigration services to German public sector customers.

      The Hampshire firm agreed to purchase EHC from Korte-Stiftung for £34 million last December – a deal it completed this week.

      EHC has been delivering social services in Germany since 1989, including accommodation, medical and social care, training and education.

      It now employs over 2,000 people and manages more than 100 facilities, with revenue for the year ended 31 December 2023 expected to reach £130 million.

      The acquisition is set to widen the reach and capability of Serco’s international immigration services platform, which already operates across the UK, Europe and Australia.

      Mark Irwin, chief executive of Serco Group, said: “This strategic acquisition will complement our ORS operations and strengthen our position as a leading partner in immigration services for European governments.

      “There are complex and growing requirements for immigration and asylum seeker support services globally, and we have a strong track record of providing high standards of service underpinned by our commitment to ensuring that service users are treated with care and respect.”

      https://hampshirebiznews.co.uk/news/hampshires-serco-completes-34m-european-homecare-acquisition

    • Serco completes acquisition of European Homecare

      Serco completes acquisition of European Homecare

      4 March 2024

      Further to the announcement of 14 December 2024 regarding the acquisition of European Homecare (EHC), Serco is pleased to confirm that, following receipt of the required approvals, the transaction completed on 1 March.

      EHC is a leading provider of immigration services to public sector customers in Germany. This strategic acquisition will complement our ORS operations and strengthen our position as a leading partner in immigration services for European governments.

      Serco - Impact a better future.

      https://www.londonstockexchange.com/news-article/SRP/serco-completes-acquisition-of-european-homecare/16358934

  • ALERTE FS-SSCT du CSA MESR – Lettre ouverte FERC CGT à la ministre
    https://academia.hypotheses.org/56915

    Les représentant·es des personnels CGT en FSSSCT MESR À : Mme la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche S/C de M. Boris Melmoux-Eude, directeur général des Ressources Humaines M. Guillaume Aujaleu, chef du service des personnels ingénieurs, administratifs, techniques, … Continuer la lecture →

    #Démocratie_universitaire #En_partage #Gouvernance_de_l'ESR #Santé_au_travail #EHESS #INP_Toulouse #INRAE

  • Rüstungskonzern Serco betreibt auch Geflüchtetenunterküfte in Berlin : Senat will von Geschäften mit dem Tod nichts gewusst haben.

    Guten Morgen,

    seid dankbar, wenn ihr heute in einer Wohnung aufgewacht seid und auf freiem Fuß aus dem Haus gehen könnt: Nicht alle genießen diesen Luxus! Andere müssen abgekapselt von der Außenwelt oder eingesperrt in Flüchtlingsunterkünften oder Knästen leben. Und Deutschland ballert nicht nur 100 Milliarden Euro in die Remilitarisierung, sondern finanziert Rüstungsunternehmen auch auf anderem Wege: man lässt sie die Unterbringung von Geflüchteten organisieren.

    Anfang des Jahres wurde bekannt, dass die Serco-Gruppe über hundert Flüchtlingsunterkünfte in Deutschland von der #European_Homecare GmbH (#EHC) übernimmt. 2022 hatte das Dienstleistungs-Konglomerat schon die #ORS_Deutschland GmbH (ORS) geschluckt, welche auch Geflüchtetenunterkünfte betreibt. Eine schriftliche Anfrage von Elif Eralp (Linke) an den Berliner Senat hat nun ergeben, dass sich davon auch vier in Berlin befinden.

    Pikant ist, dass Serco in klassischer Konglomerats-Manier an geflüchteten Menschen praktisch entlang der gesamten Fluchtroute verdient: Von den Kriegen, vor denen Menschen fliehen, bis zum Schluss bei Unterbringung oder Inhaftierung. Das Unternehmen erwirtschaftete laut Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) in 2021 knapp ein Drittel seines Geldes mit Rüstung. Bei 5,7 Milliarden Euro Umsatz im vergangenen Jahr schlappe 1,9 Milliarden Euro. Bis dahin war das Unternehmen auch am britischen Atomwaffenprogramm beteiligt und arbeitet heute noch mit dem US-Militär an der Entwicklung neuer Waffen und dem Management der US-Luftwaffe in Nahost zusammen.

    Die Frage, wie es sein kann, dass ein Händler des Todes Geflüchtetenunterkünfte betreibt, umgeht der Senat, in dem er sich nur auf die EHC bezieht: Die GmbH sei auf soziale Dienstleistungen spezialisiert, Beteiligung an Rüstung und Abschiebegewahrsam sei nicht bekannt. Damit hat der Senat auch recht, allerdings muss die EHC im Kontext des Mutterkonzerns gesehen werden. Denn Waffenhandel ist nicht das einzige verwerfliche Geschäft des Milliardenunternehmens. Serco betreibt unter anderem auch »Insel-Abschiebegefängnisse« in Australien, wo tausende Asylsuchende, inklusive Kindern, auf kleinen Inseln inhaftiert und jahrelang einfach verwahrt werden wie im Knast.

    Wie in Berlin mit dem Betreiber umgegangen wird und welche Fragen die außerordentliche Kündigung der Verträge mit der ORS durch das Landesamt für Flüchtlingsangelegenheiten (LAF) weckt, lest ihr bei meinem Kollegen Patrick Volknant (https://www.nd-aktuell.de/artikel/1181591.asylpolitik-ruestungskonzern-profitiert-von-gefluechtetenunterkue).

    Auch wenn die Gewalt gegen Geflüchtete mal nicht privatisiert, sondern noch vom Staat selbst übernommen wird, ist trotzdem nicht mit mehr Transparenz oder Konsequenzen zu rechnen. Die Klage von Zaman Gatea, der Witwe des 2016 vor einer Geflüchtetenunterkunft in Moabit von Polizisten erschossenen Hussam Fadl, wurde vom Landgericht Berlin abgewiesen. Sie hatte Schadensersatz für den Unterhaltsausfall für sie und ihre drei Kinder gefordert.

    Die Polizei war zu der Unterkunft gerufen worden, da ein bewohner die Tochter von Fadl sexuell missbraucht hatte. Nach der Festnahme des Täters lief Fadl auf diesen zu, worauf vier Schüsse vielen. Die Todesschützen behaupten, Fadl sei mit einem masser auf den Täter zugestürmt, obwohl sich weder seine Fingerabdrücke auf der angeblichen Waffe finden ließen, noch andere Zeugen oder Polizisten ein Messer in seiner Hand erkannt hatten. Wie die zuständige Richterin zuvor schon im Verfahren auftrat und was die weiteren Aussichten der Klägerin sind, lest ihr bei meinem Kollegen David Rojas Kienzle.

    Die Zustände in Berlins Flüchtlingsunterkünften sind katastrophal. Und auch wem es formal erlaubt ist, in eine eigene Wohnung zu ziehen, wartet darauf auch mal mehrere Jahre. Denn die Angebotsmieten in der Hauptstadt steigen weiter ins Unermessliche: Eine Wohnung neu anzumieten war 2023 im Schnitt ganze 18,3 Prozent teurer als noch 2022, 13,60 Euro pro Quadratmeter fallen im Schnitt nun an. Das ergab der neu erschienene Wohnungsmarktbericht der Berlin Hyp und des Maklerhauses CBRE.

    Zwar fließen in den Bericht auch absurd hohe Neubaumieten mit ein. Dennoch sei dieser extreme Anstieg nur möglich, da die Mietpreisbremse »im großen Stil« umgangen wird, so die Geschäftsführerin des Berliner Mietervereins, Wibke Werner. Wieso weder teurer Neubau, noch die Verlängerung der Bremse allein vor enormen Preisanstiegen schützen, hat David Rojas Kienzle für euch aufgeschrieben.

    https://newsletter.nd-aktuell.de/muckefuck/editions/1036

    #Allemagne #SERCO #ORS #asile #migrations #réfugiés #business #logement #hébergement #privatisation #Berlin #complexe_militaro-industriel #armes #commerce_d'armes
    ping @_kg_

    –—

    ajouté à ce fil de discussion sur « #ORS facilities in #Germany » :
    https://seenthis.net/messages/883653

    elle-même ajoutée à la métaliste autour de #ORS, une #multinationale #suisse spécialisée dans l’ « #accueil » de demandeurs d’asile et #réfugiés

    • Rüstungskonzern profitiert von Geflüchtetenunterkünften in Berlin

      Töchter des umstrittenen Unternehmens Serco betreiben Unterkünfte für Geflüchtete in der Hauptstadt – und sorgen für Kritik am Senat

      Von Rüstung über Gefängnisse bis hin zu Abschiebeeinrichtungen – im Geschäftsmodell der global agierenden Serco Group hat so einiges Platz. Mit der European Homecare (EHC), einem Essener Sozialdienstleister, schluckte der umstrittene Konzern aus Großbritannien zuletzt den größten Betreiber von Geflüchtetenunterkünften in Deutschland. Weil Sercos Tochterfirmen auch in Berlin diverse Geflüchteteneinrichtungen unterhalten dürfen, gerät der schwarz-rote Senat nun unter Druck. In einer Schriftlichen Anfrage an den Senat hat die Linke-Abgeordnete Elif Eralp Auskunft über Sercos Aktivitäten verlangt. Die Antwort liegt »nd« vor Veröffentlichung vor.

      (#paywall)

      https://www.nd-aktuell.de/artikel/1181591.asylpolitik-ruestungskonzern-profitiert-von-gefluechtetenunterkue

  • Hitlers Spionin
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/St%C3%A9phanie_zu_Hohenlohe-Waldenburg-Schillingsf%C3%BCrst

    Cette carrierriste de génie fait partie des quelques personnes d’origine juive déclarées #Ehrenarier par le #Führer Adolf Hitler. Elle a été naturalisée aux États Unis en 1940. Après la guerre elle a été une collaboratrice importante du « tzar » de la presse allemande Axel Springer.

    Elle est morte à 80 ans en suivant les conseils de ses médecins.

    Stéphanie Maria Veronika Juliana Prinzessin zu Hohenlohe-Waldenburg-Schillingsfürst geb. Richter, auch „Hitlers Spionin“ genannt (* 16. September 1891 in Wien; † 13. Juni 1972 in Genf), war eine Spionin im Dienste des nationalsozialistischen Deutschlands mit ungarischer Staatsangehörigkeit.

    Leben

    Stéphanie Richter wurde als Tochter des Rechtsanwalts Johann Sebastian Richter und seiner Frau Ludmilla Kuranda in Wien geboren. Ihr leiblicher Vater war aber vermutlich der aus Preßburg stammende jüdische Kaufmann Max Wiener, der spätere Vater von Gina Kaus.[1] Sie erhielt ihren Vornamen als Hommage an die österreichische Kronprinzessin Stephanie; ihre fünf Jahre ältere Schwester hieß Ludmilla (genannt Milla).

    Stéphanie wuchs behütet und gutbürgerlich auf. Sie wurde in den Fertigkeiten unterrichtet, die damals für „Höhere Töchter“ obligatorisch waren, wie Fremdsprachen, Klavierspielen, Handarbeiten und Tanzen, vervollkommnete ihr Klavierspiel am Wiener Konservatorium, wurde für mehrere Monate auf ein College nach Eastbourne geschickt, um sich in englischer Konversation zu üben, spielte Tennis, schwamm, segelte, jagte, radelte und ruderte. Insbesondere war sie eine begabte Schlittschuhläuferin und lernte viele ihrer Freunde im Wiener Eislauf-Verein kennen. 1904 gewann sie mit 14 Jahren in Gmunden einen Schönheitswettbewerb und bekam daraufhin erste Heiratsanträge. Die ehrgeizige Stéphanie versuchte, Anschluss an die Wiener Oberschicht zu finden. Unter anderem ging sie mit dem Ehemann der Kaisertochter Marie Valerie, Erzherzog Franz Salvator von Österreich-Toskana, eine Beziehung ein.

    Im Mai 1914 heiratete Stéphanie den Prinzen Friedrich Franz zu Hohenlohe-Waldenburg-Schillingsfürst, obwohl sie zu der Zeit bereits von Franz Salvator schwanger war. Vermutlich wusste sie unmittelbar vor der Eheschließung davon und ging wohl die Ehe ein, um dies zu vertuschen. Stéphanies Sohn Franz Josef zu Hohenlohe-Schillingsfürst wurde am 5. Dezember 1914 in Wien geboren. Nach dem Ende der österreichisch-ungarischen Monarchie wurden Stéphanie und Friedrich Franz zu Hohenlohe ungarische Staatsbürger. Nach ihrer Scheidung 1920 knüpfte sie geheime diplomatische Missionen, z. B. in Großbritannien im Auftrag des damaligen Reichsverwesers von Ungarn, Miklós Horthy. In dieser Funktion überzeugte sie 1927 Lord Rothermere, sich für die Interessen Ungarns einzusetzen, während sie in dessen Auftrag Kontakte zur NS-Führung in Deutschland knüpfte.[5]

    Es gelang ihr, mit einflussreichen Nationalsozialisten wie Joseph Goebbels und dem persönlichen Adjutanten Adolf Hitlers, Fritz Wiedemann, in Verbindung zu kommen. Auf Anordnung Hitlers wurde sie 1937 neben Wiedemann auf die Gästeliste zum Botschaftsfest in London anlässlich der Krönung Georgs VI. gesetzt, obwohl ihr der deutsche Botschafter Joachim von Ribbentrop Hausverbot erteilt hatte.[6] Ungeachtet ihrer jüdischen Herkunft gelang es ihr, in Hitlers Nähe zu kommen, der sie seine „liebe Prinzessin“ nannte. Am 10. Juni 1938 steckte er ihr das Goldene Ehrenzeichen der NSDAP an, was in Hitlers Umgebung helle Empörung auslöste. Anscheinend war er mit ihr sogar per Du. Sie gehörte damit zu der kleinen Gruppe sogenannter „Ehrenarier“. Stéphanie zu Hohenlohe nutzte für Hitler ihre internationalen Beziehungen, vor allem zu hochrangigen Nazi-Sympathisanten in England, wo sie Ehrenmitglied der Anglo-German Fellowship wurde.[8] In Anerkennung ihrer Vermittlerdienste zu Lord Halifax wurde ihr 1938 von Hitler und Hermann Göring das Schloss Leopoldskron in Salzburg als Residenz zur Verfügung gestellt, wo sie einen „politischen Salon“ errichten wollte. Im September 1939 berichtet der französische Journalist Roland Lennad über ihre Spionageaktivitäten in Vittel im Jahr 1938 und ordnet diese konzertierten Maßnahmen der Auslandspropaganda des Auswärtigen Amtes zu.

    Stéphanie zu Hohenlohe ging 1940 in die Vereinigten Staaten, vorgeblich, um ihrem Geliebten Fritz Wiedemann zu folgen, der Anfang 1939 Generalkonsul in San Francisco geworden war. Dort knüpfte sie umgehend Kontakt zu einflussreichen Persönlichkeiten und erlangte die Staatsbürgerschaft der Vereinigten Staaten, wurde aber 1941 kurzzeitig interniert. Dank ihrer Freundschaft mit dem damaligen Leiter der Einwanderungsbehörde, Major Lemuel B. Schofield, kam sie schnell wieder frei, wurde jedoch nach dem Angriff auf Pearl Harbor erneut inhaftiert und erst am 9. Mai 1945 entlassen. In der Nachkriegszeit lebte sie mit Schofield zusammen und konnte ihre Kontakte zu politischen Kreisen erneuern und ausbauen. Sie lernte nicht nur Präsident Harry S. Truman kennen, sondern auch dessen Nachfolger John F. Kennedy und Lyndon B. Johnson. Gemeinsam mit dem amerikanischen Journalisten Drew Pearson arrangierte sie für Journalisten der Illustrierten Quick und Stern Interviewtermine mit amerikanischen Präsidenten. Später begann sie eine lukrative Zusammenarbeit mit Axel Springer.

    Stéphanie zu Hohenlohe wohnte zuletzt in der rue Alfred-Vincent in Genf, unweit des Hotels Beau-Rivage und litt zunehmend an der Paget-Krankheit. Am 12. Juni 1972 begab sie sich wegen starker Bauchschmerzen in die Privatklinik »La Colline«, wo sie wegen eines Magengeschwürs, das durchzubrechen drohte, operiert wurde. Sie starb tags darauf an den Folgen des Eingriffs und wurde am 16. Juni 1972 auf dem Dorffriedhof von Meinier beigesetzt.

    Literatur

    Rudolf Stoiber und Boris Celovsky: Stephanie von Hohenlohe. Sie liebte die Mächtigen der Welt. Herbig, München und Berlin 1988, ISBN 978-3-7766-1522-7
    Franz zu Hohenlohe: Stephanie. Das Leben meiner Mutter. Aus dem Englischen von Maria-Concetta Hübner. Amalthea, München und Wien 1991, ISBN 978-3-85002-293-4
    Martha Schad: Hitlers Spionin. Das Leben der Stephanie von Hohenlohe. Heyne, München 2002, ISBN 978-3-453-21165-0; als Taschenbuch: Hitlers geheime Diplomatin, München 2004, ISBN 978-3-453-87299-8
    dies.: Stephanie von Hohenlohe. Hitlers jüdische Spionin. Herbig München 2012, ISBN 978-3-7766-2682-7
    Karina Urbach: Go-Betweens for Hitler (dt.: Hitlers heimliche Helfer: Der Adel im Dienst der Macht, 2016. ISBN 978-3-8062-3383-4)

    #nazis #espionnage #histoire #USA #noblesse

  • Menaces sur la liberté académique et la liberté d’expression dans l’Enseignement supérieur et la Recherche (ESR)
    https://academia.hypotheses.org/55835

    Communiqué du SNTRS Paris-Nord Chère collègue, cher collègue, Le SNTRS-CGT s’alarme du climat de restriction de la liberté scientifique et de la liberté d’expression qui s’est installé dans le paysage de l’ESR depuis la reprise d’un conflit de haute intensité … Continuer la lecture →

    ##ResistESR #Actualités_/_News #Démocratie_universitaire #État_de_droit #Gouvernance_de_l'ESR #Libertés_académiques_:_pour_une_université_émancipatrice #CNRS #EHESS #libertés_académiques #libertés_d'expression #Université_de_Savoie_Mont_Blanc_USMB_

    • Au même moment, à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), une véritable vague de haine et d’insultes a visé une anthropologue reconnue, spécialiste de la Palestine, pour avoir relayé le communiqué d’un syndicat étudiant sur la liste de discussion politique et syndicale interne à l’École. En réponse à ce qui ne peut être qualifié autrement que de délation calomnieuse, la direction du CNRS a initié une procédure disciplinaire accélérée contre notre collègue, pour des motifs aussi graves et choquants qu’« apologie du terrorisme » et « incitation à la haine raciale » ! Lors de cette procédure, la défense précise assurée par le SNTRS-CGT a permis de démontrer l’absurdité de ce qui était reproché à notre collègue, et de rappeler les grands principes et la jurisprudence sur la liberté d’expression, en particulier dans le monde universitaire. La direction du CNRS s’est ainsi contentée de prononcer une sanction minime – un avertissement – mais, a toutefois décidé de la publier au Bulletin Officiel, contre l’avis de la CAP.

  • Ehpad : les plaintes s’accumulent contre le groupe privé DomusVi | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/140124/ehpad-les-plaintes-s-accumulent-contre-le-groupe-prive-domusvi

    La plainte pour « maltraitance aggravée » déposée en octobre 2023 contre un #Ehpad toulousain n’est pas isolée. Trois autres familles ont saisi la justice, à Toulouse et en Seine-Saint-Denis, pour dénoncer des dysfonctionnements dans la prise en charge des résidents au sein du groupe #DomusVi.

    Magalie Lacombe (Mediacités Toulouse)

    14 janvier 2024 à 17h33

    Toulouse (Haute-Garonne).– Les 13 et 14 décembre 2023, les familles des résident·es de l’Ehpad l’Écuyer, près de l’hippodrome, à Toulouse, ont découvert, à l’entrée du bâtiment, une petite affichette indiquant « une inspection conjointe de l’ARS et du conseil départemental en cours de réalisation sur le site ». Une inspection « inopinée », d’après les précisions apportées par le conseil départemental à Mediacités.

    S’assurer du bon fonctionnement des Ehpad fait partie des missions de la collectivité et de l’agence régionale de santé (ARS). S’agit‐il d’un contrôle de routine ou d’une inspection décrétée à la suite d’une alerte ? L’ARS n’a pas donné suite à notre demande d’explication. Le conseil départemental de la Haute‐Garonne assure pour sa part être à la disposition de la justice pour transmettre tout élément nécessaire, dans le cadre de « l’enquête en cours ».

    L’enquête en question fait notamment suite à la plainte déposée le 8 octobre 2023 par Juliette Loore, dont le père, Pierre, est domicilié à l’Écuyer depuis cinq ans. Comme nous le relations dans notre enquête, la quinquagénaire dénonce la « maltraitance aggravée » subie par le vieil homme. Pour appuyer ses dires, elle dispose de 350 heures d’enregistrements captés clandestinement grâce à un appareil placé discrètement dans sa chambre, entre juillet et octobre 2023.
    [...]

    https://jpst.it/3xW3X

  • De plus en plus d’Ehpad au bord de l’asphyxie financière, entre crise de confiance et hausse des coûts
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/08/21/de-plus-en-plus-d-ehpad-au-bord-de-l-asphyxie-entre-crise-de-confiance-et-ha

    Partout en France, des établissements accueillant des personnes âgées ne parviennent plus à boucler leur budget, et certains sont contraints de fermer, comme à Lanobre, dans le Cantal. Les maires déplorent le manque de soutien de l’Etat.

    https://justpaste.it/dcu5y

    • Il y a plein de choses qui me hérissent dans cet article parce qu’on y reprend sans aucune retenue le point de vue managérial des chefs d’établissement : « l’insuffisante compensation par l’État des fortes revalorisations salariales depuis deux ans » [...] « le recours à l’intérim, pour pallier les difficultés de recrutement, fait exploser les charges salariales. » […]

      De même qu’on devrait s’abstenir de relayer ce type d’informations : « 48 % des établissements en France – comptait, en décembre 2022, 85 % d’Ehpad en déficit. »

      Il n’en reste pas moins que l’article confirme les symptômes d’une crise déjà identifiée du modèle des Ehpad. Une crise prenant de plus en plus d’ampleur et qui ne tient pas seulement au « mode de financement », tel qu’évoqué à la fin de l’article.

      La façon dont doit être organisée le solidarité générationnelle concerne a priori tout le monde. Ce n’est rien d’autre qu’un choix politique, dépassant largement les questions des choix gestionnaires de volume de dotations et de compensations budgétaires de l’État.

      Il n’en reste pas moins que des fortunes existent et ne servent à rien d’autre qu’à accumuler toujours plus de valeur. La question politique immédiate serait donc de savoir si l’on veut que ces ressources existantes soient réorientées (de force) vers les besoins réels de la société, notamment pour ce qui devrait permettre aux vieux et aux vielles de mieux terminer leur existence.

    • la menace des gestionnaires en déficit d’un transfert vers des H.P où il n’y a pas de lits ne tient pas.

      La France doit se préparer au défi du grand âge
      ÉDITORIAL, 12 août 2022
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/08/12/la-france-doit-se-preparer-au-defi-du-grand-age_6137857_3232.html

      Alors que les 85 ans et plus vont croître de près de 90 % entre 2030 et 2050, la gériatrie reste le parent pauvre d’un système hospitalier déjà à bout de souffle et le maintien des personnes âgées chez elles réclame toujours une vraie politique nationale de prévention de la perte d’autonomie.

      Grand âge : « La certitude du réchauffement climatique n’a d’égale que l’inéluctabilité du vieillissement de la population »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/08/20/grand-age-la-certitude-du-rechauffement-climatique-n-a-d-egale-que-l-ineluct

      Responsable du cercle de réflexion Matières grises
      Le gouvernement ne semble pas avoir pris la mesure du défi que représente l’explosion à venir du nombre de personnes âgées de plus de 75 ans, estime Luc Broussy, responsable du cercle de réflexion Matières grises, dans une tribune au « Monde ». Il prône des investissements massifs.

      Grand âge : « Il faut mettre l’héritage au service d’une politique publique ambitieuse »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/08/21/grand-age-il-faut-mettre-l-heritage-au-service-d-une-politique-publique-ambi

      Face à l’augmentation drastique du nombre de personnes dépendantes et des besoins de financement afférents, une solution solidaire et équitable consisterait à créer un prélèvement additionnel sur les plus gros patrimoines, proposent la professeure Lucie Castets et l’adjoint à la maire de Paris Antoine Guillou dans une tribune au « Monde »

      j’ai déniché les deux derniers articles là https://justpaste.it/2irhn

      #vieux #or_gris #Ehpad #ARS #CCAS #maltraitance #salaire #démissions #dépendance #fiscalité #maintien_à_domicile

    • Face au marasme financier des Ehpad, une réponse de l’Etat jugée non structurante
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/08/21/face-au-marasme-financier-des-ehpad-une-reponse-de-l-etat-jugee-non-structur

      La solution qui consisterait à augmenter le prix des séjours en Ehpad public ou associatif est envisagée par les acteurs du secteur. Mais 76 % des résidents ont des revenus inférieurs au tarif moyen des établissements (...)

      https://justpaste.it/bph8t

    • il reste donc la solution de légaliser l’euthanasie et d’ouvrir le marché à une startup innovante de la silver économie financée par la BPI :-)

      ça serait étonnant que Macron n’ait pas quelques amis déjà sur les starting-blocks, non ?

  • Social Killer Vol I : L’intérim - DSOL / CASVP [Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris] SUPAP-FSU
    http://dases-supap-fsu.over-blog.com/2023/08/social-killer-vol-i-l-interim.html

    4.066.828,72€

    C’est le coût du recours aux agences d’intérim en 2022 pour le seul Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris (CASVP). On n’a pas réussi à avoir le montant pour la DSOL et l’ASE qui, avec ses foyers de l’enfance, doit être de loin le plus gros consommateur d’intérim. Selon les estimations de Dr SUPAP le budget intérim de l’ensemble de la Direction des SOLildarités (DSOL - Paris) permettrait de mettre un hôtel rue de la Paix.

    Le recours à l’#intérim dans le #secteur_social n’est pas nouveau. A la DSOL, il est utilisé quotidiennement dans les établissements qui accueillent du public en continu (#EHPAD, #CHRS, « #foyers » de l’#ASE). Ce qui est relativement nouveau c’est le volume des demandes et la dépendance totale des établissements aux agences d’intérim. Et on parle pas d’une petite dépendance, on parle d’établissements en mode consommateurs de crack. 

    Un problème de personnel ? Conditions de travail de merde, personnels en arrêt pour burn out, impossibilité de recruter parce que plus personne n’accepte de travailler dans ces conditions ? Pas de soucis, les agences d’intérim sont là pour te facturer un intérimaire pour la modique somme d’un bras, une jambe, un rein et un poumon (l’intérimaire ne percevra que le coude hein, le reste c’est pour les actionnaires). #Synergie, fournisseur officiel des intérimaires de la DSOL, a un chiffre d’affaires 2022 de 2,9 milliards d’euros (et des actionnaires bien contents que ce soit la merde pour gérer Djayson au foyer de l’enfance de Saint Brioul sur Marne).

    Tes équipes tombent comme des dominos ? #Domino_RH est là pour ça ! D’ailleurs chez Domino ils sont tellement forts et bien implantés, ils ont tellement compris que le social est la nouvelle poule aux œufs d’or, qu’ils ont déjà géré entièrement des foyers de l’enfance. Ouaip. Projet éducatif : maintien du calme / qu’il se passe rien / prendre la thune / faire grimper le Chiffre d’Affaire.

    Parce que les agences d’intérim sont des entreprises privées à la recherche de profits, elles éclaboussent les politiques sociales d’intérêts privés et participent pleinement à la #marchandisation du secteur. L’effondrement d’un système ça rapporte toujours ! Et en consacrant une part toujours plus importante de leurs budgets contraints à engraisser les entreprises d’intérim, les institutions se privent de moyens financiers qu’il serait urgent de consacrer aux conditions de travail (celles-là même qui, améliorées, réduiraient drastiquement les besoins d’intérim). C’est ce qu’on appelle se mordre la queue.

     

    « Je suis pas venue ici pour souffrir ok ? » Monique, assistante sociale à la DSOL

    « Si vous êtes pas contente vous avez qu’à partir » Patrick, membre de la direction à la DSOL (et actionnaire de Synergie)

     

    Côté #intérimaires on n’est pas beaucoup mieux ! [dit le syndicat, ndc]

    Si pour les travailleurs sociaux, la demande permet souvent de ne pas craindre de se retrouver sans #mission et #salaire, il n’en va pas toujours de même pour les agents moins qualifiés qui subissent l’intérim et la #précarité. Et difficile pour eux d’accéder à la stabilité en étant recrutés par une structure cliente de l’agence d’intérim : les contrats prévoient des pénalités de plusieurs milliers d’euros dans le cas où une structure recruterait un intérimaire. Sans compter qu’en fonction des structures et missions, les intérimaires, prestataires, peuvent être traités comme de la crotte ou mis dans des situations de travail impossibles.

    Mais l’intérim peut aussi être un choix (avec toutes les nuances cachées derrière le mot choix, parce que par exemple, t’as choisi ton mec mais en vrai si Brad Pitt avait été accessible t’aurai pas « choisi » Robert [attention, ils vont filer la chose, ndc]). Il permet à un nombre important de professionnels non diplômés (principalement des faisant fonction d’éducateurs spécialisés) d’exercer leurs missions. Il permet à de jeunes professionnels de tester différents secteurs et missions. Il permet d’avoir un meilleur salaire. Il permet parfois d’accéder à plus d’autonomie et de liberté.

    L’intérim permet aussi de ne pas s’impliquer, de prendre de la distance vis-à-vis d’institutions et d’équipes bien souvent en difficulté voire dysfonctionnantes. Le poids de la chaine hiérarchique, des procédures, des collègues... pèse moins quand t’es juste de passage. Et pour les nombreux travailleurs sociaux qui ont fait le tour des institutions, l’intérim peut être le moyen de limiter son implication et de se mettre à distance d’un système qui en a épuisé plus d’un ! C’est pas nouveau ni limité à l’intérim que de refuser de s’engager après des expériences douloureuses. Et dans le social c’est pas les coups foireux qui manquent : c’est eux qui poussent à préférer les coups d’un soir pour satisfaire des besoins primaires plutôt que de s’engager dans des histoires compliquées qui finissent toujours mal !

    #centre_d'action_sociale_de_la_Ville_de_Paris #Paris #travail_social

    • L’action sociale municipale m’emmerde. Je renvoie l’ascenseur à purin.

      Bonjour,
      je constate que si, conformément à la loi, le règlement de l’aide sociale municipale est accessible en ligne, il n’en est pas de même de ses annexes alors que celles-ci définissent pour partie les critères d’attribution des aides sociales. J’imagine qu’il s’agit d’un oubli, puisque la Ville ne cherche évidemment pas à dissimuler des éléments essentiels à la vie de nombre de ses habitants. J’aimerais donc être informé de leur date de publication.
      M’apprêtant à demander une aide, je ne souhaite pas perdre mon temps en me voyant répondre par un refus qui pourrait être anticipé. Auriez-vous l’obligeance de me communiquer lesdites annexes ? Par avance, merci.
      Salutations.

      Impossible de poster sans pj ?! Alors bon, j’obéis.

  • Incendie d’un gîte à Wintzenheim : une enquête ouverte par les affaires sociales
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/08/14/incendie-d-un-gite-a-wintzenheim-une-enquete-ouverte-par-les-affaires-social

    Une enquête administrative de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) a été ouverte à la suite de l’incendie à l’origine de la mort de onze personnes à Wintzenheim (Haut-Rhin), a annoncé lundi 14 août la ministre déléguée chargée des personnes handicapées. « Avec la ministre des solidarités et des familles, Aurore Bergé, nous avons décidé de lancer (…) une enquête administrative, confiée à l’IGAS » à la suite de l’incendie du gîte où ont péri mercredi dix personnes en situation de handicap et un accompagnant, a annoncé Fadila Khattabi dans une interview aux quotidiens régionaux du groupe Ebra. « Nous attendons les premiers résultats assez rapidement, début septembre », a-t-elle ajouté, précisant qu’ils seront publics.

    Cette enquête administrative a été lancée en parallèle d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris pour « homicides et blessures involontaires » « aggravées par la violation d’une obligation de sécurité ou de prudence prévue par la loi ou le règlement ».

    Selon la mairie de Wintzenheim, le gîte, une grange rénovée, n’avait pas été déclaré par sa propriétaire. La commission de sécurité n’avait pas non plus été sollicitée, selon le parquet de Colmar.

    [...]
    Questionnée sur l’importance de légiférer après ce drame, la ministre a jugé que l’arsenal législatif en matière de sécurité incendie était suffisant. « Il s’agit de savoir s’il y a eu des manquements, des fautes, sur le plan administratif », a également déclaré la ministre des solidarités et des familles, Aurore Bergé, dans Le Parisien lundi.

    « Je souhaite aussi que l’on puisse lancer une mission plus générale sur la question des #vacances_adaptées pour nous permettre de poser des règles plus claires, plus strictes, sur les normes imposées, le public concerné, le taux d’encadrement ou encore les tarifs », en plus de cette « mission flash » de l’IGAS, a ajouté la ministre.
    Elle a annoncé des « moyens de contrôle accrus à la fois dans les #Ehpad et dans les structures qui accueillent des personnes en situation de #handicap » en septembre, et rappelé qu’une augmentation des effectifs serait prévue à la rentrée, « avec deux cents personnes en tout ». (...)

    scandale. suite à ces décès aussi groupés qu’évitables, de nombreux témoignages ont pointé les conditions de sécurité de profitables lieux de vacance mais aussi l’organisation même de tels #séjours qui sous couvert de bénéficier aux handicapé.es - « porteurs de handicap » si on emploie le vocable supposé désessentialisant, une bonne action, verbale, qui ne solutionne pas grand chose - sont l’occasion de pallier un manque de personnel dans les institutions qui les hébergent à l’année aggravé par les congés annuels et de laisser souffler les « aidants », ces proches exténués par un accompagnement quotidien à l’année longue, tout en étant une source de profit. il a été question ici de séjour à 2000€ la semaine, et de salariés précaires payés 600€ la semaine alors que la responsabilité n’est pas mince et que le temps d’astreinte de droit ou de fait excède largement la durée du travail (on dort avec des rondes à effectuer, par exemple), sans compter l’inanité des activités proposées (ou pas), faute de moyens, de volonté, aux « bénéficiaires », une infantilisation des vacanciers qui débouche sur conduites plus ou moins dégueuelasses à leur encontre dans un cynisme paré de bienveillance. là aussi, la structuration même de l’activité engendre diverses maltraitances.

    @Chabelitza
    https://twitter.com/Chabelitza/status/1689582813526282240

    Les politiques qui se cachent derrière le droit aux vacances des personnes handicapées pour ne pas questionner les défaillances des séjours adaptés (pas de formation des encadrants ni de l’assistant sanitaire, lieux pas forcément aux normes...), on vous voit

    #vacances #soin #handicapés

    • Nono le ronchon² @MrKeatingreboot
      https://twitter.com/MrKeatingreboot/status/1689929570009399297

      J’ai accompagné des personnes handiEs moteur en vacances pour une asso gestionnaires. On partait en petits groupes : 2 ou 3 accompagnateurices pour autant de vacanciers. Sur nos lieux de séjours adaptés, on croisait des grands groupes d’adelphes handiEs mentaux : je vous raconte 🧶

      Déjà on était censéEs être en vacances inclusives, comme tout le monde. Mais comme peu de lieux sont réellement accessibles ("les chambres oui mais pas la douche", « le resto oui mais pas les chiottes »), beaucoup d’handiEs se retrouvent dans les mêmes campings ou hôtels.

      Lors d’un séjour à Laguiole, un groupe de 21 personnes handicapées mentales séjournaient avec nous. Il n’y avait que 3 accompagnateurices & une responsable de séjour.
      Pour réduire les frais, ils n’avaient qu’un seul mini-bus avec 7 places pour les sorties.

      Les vacancierEs handiEs ne pouvaient sortir donc qu’un jour sur trois. Sympa les vacances : vous connaissez une seule personne valide qui accepterait de raquer un séjour à 4 chiffres pour ne profiter que d’1/3 de ses jours de vacances ? Non, mais dans ce pays, si t’es handiE balèk !

      « C’est déjà une chance de partir en vacances, de quitter un peu le foyer » alors qu’en fait iels retrouvent à peu près le même fonctionnement que dans leurs #FAM où la principale activité est KEUDALE. On peut ne rien faire en vacances (mon mood) mais si on le choisit !

      Parmi les personnes de ce groupe, il y en avait une qui pleurait tous les jours en demandant ses parents. Elle restait prostrée dans les couloirs. Au début, les accompagnantEs essayaient de la rassurer mais elle restait inconsolable. Finalement « Laisse c’est X elle est comme ça. »

      Quand tu es peu nombreux pour encadrer un groupe, c’est souvent ce qu’on observe : larguer celleux qui ne sont pas « dans l’esprit vacances ». Une accompagnatrice nous a glissé que cette personne ne voulait pas partir en vacances, qu’elle est très angoissée des changements.

      Elle allait d’habitude en famille en vacances mais ses parents avaient « besoin de souffler » (ils deviennent âgés). Au bénéfice de #parents pas non plus aidés par notre système validiste quelq’une a été envoyée en vacances sans son consentement. Vacances éthiques & solidaires (non)

      Faut être dans une société sacrément moisie pour faire croire qu’envoyer dans des vacances de merde des personnes handicapées au prix d’une voiture d’occasion pour les parents ou les personnes elles-mêmes (j’y reviens) est ce qu’on peut proposer de mieux en terme de répit.

      Pour parler avec pas mal de personnes en foyers, beaucoup d’entre elles préfèrent les vacances en famille, quand elle tient la route parce que le #validisme c’est partout tout le temps. Sauf que « les familles ont besoin de souffler » & les enfermées sont incitées à ne pas gêner

      Jamais n’est abordé le fait que les intérêts des personnes handicapées et des familles ne sont pas toujours les mêmes.
      Ça pourrait permettre de répondre aux besoins de chacunE au lieu de cacher les besoins des unEs par ceux des autres. Mais on est validistes donc inefficaces !

      Un truc auquel personne ne pense car, en dehors des militantEs antivalidistes, aucun intérêt aux foyers de vie pour personnes handicapées : l’été les personnels de ces structures partent en vacances (choisies et avec leurs familles). Il y a moins d’educ’, de soignantEs etc.

      Du coup, on incite fortement les gens à se payer des vacances pour « soulager » les personnels qui restent. JAMAIS on ne fait les choses pour les personnes handiEs, que pour l’entourage pro et perso. Et tout le monde s’en bat les gonades avec des raquettes de plage !

      Retour au groupe. Comment peut-on croire que le validisme ne s’exerce pas entre personnes handiEs & qu’elles seraient protégées par l’entre-soi ? Aussi bien dans les foyers que sur les lieux de séjours ségrégués, certains vont profiter d’un état psychique ou physique pour exercer

      Violences, intimidation, contraintes etc. Et comme elles s’exercent loin de nos villages vacances et de nos campings paradis, personne n’est là pour les voir ou les dénoncer. Bien pratique la ségrégation pour ne pas affronter l’infamie de la société qu’on a construit.

      Je terminerai sur un truc tout con mais qui me fait pleurer depuis hier. S’imaginer vivre en collectivité toute sa vie (j’aime la solitude), être soumis à des plannings qu’on pas choisi, pratiquer des activités parmi un choix + que restreint, ne pas choisir avec qui on vit,

      bouffer de la merde en barquette plastique 300 jours par an, subir des privations de liberté, des humiliations, des violences, des agressions sexuelles, être foutu au lit à 21h, réveillé à la même heure tous les jours de l’année, se faire piquer ses fringues ou son fric...

      Et l’été, on vous propose de partir en vacances en groupe strictement de personnes handicapées encore, dans des structures collectives encore, avec encore les emmerdements que vous subissez le reste de l’année. La même merde vous colle à la peau toute l’année, toute votre vie !

      C’est ce qui est arrivé à nos adelphes mortEs à #Wintzenheim . Ça a été ça leur non-vie. Je pense à elleux & à toustes celleux qui sont à l’heure où on parle violentéEs, maltraitéEs sur leurs lieux de « vacances » pendant qu’on bronze à l’ombre du club Mickey, peinardEs.

    • Mon commentaire :

      Entendu sur france info, le responsable de la cellule de crise pour la prise en charge des pensionnaires survivants :
      – « On les a accueillit dans la Salle des fêtes de la commune, certains étaient encore en pyjamas, ils étaient surtout contents qu’on leur offre du jus d’orange et des croissants. Ils ont compris qu’ils ne reverraient plus leurs camarades. Ce sont les éducateurs qui ont maintenant le rôle de les aider à comprendre ce qui s’est passé. »

      Je vais éviter de commenter pour ne pas tomber dans leur cynisme.

  • #Emeutes_urbaines : « Ce qu’elles révèlent, ce n’est pas tant l’échec de la #politique de la #ville que celui de toutes les #politiques_publiques »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/07/06/emeutes-urbaines-ce-qu-elles-relevent-ce-n-est-pas-tant-l-echec-de-la-politi

    Depuis le début des années 1980, les vagues émeutières embrasant les quartiers populaires s’accompagnent de controverses interprétatives enflammées dans les médias. Les explications proposées ont varié au fil du temps, mais un argument traverse les décennies qui semble faire consensus chez tous les commentateurs : l’émeute marquerait l’échec de la politique de la ville. La politique ainsi mise en cause a pourtant connu d’importantes évolutions au cours des quarante dernières années, le plus souvent à la suite d’épisodes émeutiers. Si échec de la politique de la ville il y a, ce n’est pas la même politique qui a échoué au début des années 1990, en 2005 ou aujourd’hui.

    Le jugement d’échec semble d’autant plus incontestable en 2023 que l’Etat aurait mobilisé, depuis une quinzaine d’années, des budgets considérables pour les quartiers populaires. Les annonces récurrentes d’un nouveau « plan banlieue » ont pu donner crédit à cette idée d’une politique de la ville richement dotée. Bien que ces annonces soient le plus souvent restées des annonces, elles ont ouvert la voie à la dénonciation des « milliards pour les banlieues », au profit de populations qui ne le mériteraient pas.

    Portée par des entrepreneurs de fracture sociale, cette critique a été d’autant plus ravageuse qu’elle s’est prolongée par une mise en concurrence des souffrances territoriales, opposant les quartiers défavorisés des métropoles et une « France périphérique » aux contours flous mais dont la couleur est claire. Les premiers bénéficieraient d’une discrimination positive, au détriment des villes moyennes, des espaces périurbains et des territoires ruraux, dont les populations sont pourtant durement affectées par les recompositions industrielles et la précarisation de l’emploi, les politiques d’austérité et les fermetures de services publics, ainsi que par l’augmentation du coût de la vie.

    La critique de l’inefficacité se mue alors en une mise en cause de la légitimité même de la politique de la ville, illustrée par cette formule qui fait florès à l’extrême droite : on déshabille la « France périphérique » pour habiller celle qui vit de l’autre côté du périph.

    Moins de 1 % du budget de l’Etat

    Il faut pourtant le répéter inlassablement : les quartiers qui cumulent toutes les difficultés sociales ne bénéficient pas d’un traitement de faveur. Les crédits de la politique de la ville ont toujours été limités, inférieurs à 1 % du budget de l’Etat. Comme l’ont montré de nombreux travaux de recherche et d’évaluation ainsi que plusieurs rapports de la Cour des comptes, les moyens alloués au titre de cette politique ne suffisent pas à compenser l’inégale allocation des budgets des autres politiques publiques (éducation, emploi, santé, sécurité…) qui s’opère systématiquement au détriment des quartiers dits « prioritaires » et de leurs habitants.

    Les seuls milliards dont ces quartiers ont vu la couleur sont ceux de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), qui ne proviennent que marginalement de l’Etat : sa contribution se limite à 10 % du budget de l’agence, loin derrière Action Logement (70 %) et l’Union sociale pour l’habitat (20 %). Ce sont donc les cotisations des employeurs pour le logement de leurs salariés et les contributions du monde HLM (habitation à loyer modéré) qui financent la rénovation urbaine et non les impôts des Français.

    Bien qu’infondée, la critique des « milliards pour la banlieue » n’a pas été sans effet, conduisant les gouvernants à désinvestir la politique de la ville par crainte de susciter le ressentiment d’une fraction importante de l’électorat populaire sensible aux discours du Rassemblement national sur l’abandon de la France périphérique. Cette crainte a été amplifiée par le mouvement des « gilets jaunes », à la suite duquel la politique de la ville et les quartiers qu’elle cible ont disparu de l’agenda politique.

    La « séquence banlieue » ouverte lundi 26 juin par Emmanuel Macron à Marseille visait à répondre aux maires de banlieue et aux acteurs de terrain qui, depuis l’enterrement du rapport Borloo (dont il n’est pas inutile de rappeler aujourd’hui le sous-titre : « pour une réconciliation nationale »), critiquent ce désintérêt de l’exécutif pour les quartiers populaires.

    Défiance généralisée

    Le grand débat organisé dans la cité de la Busserine devait mettre en scène un président à l’écoute, mobilisant des moyens exceptionnels pour l’égalité des chances dans des quartiers nord délaissés par les élus locaux. La séquence se prolongeait le lendemain à Grigny (Essonne), avec le lancement des célébrations des 20 ans de l’ANRU, dont les réalisations ont produit des transformations visibles du cadre de vie de centaines de quartiers, à défaut de leur situation sociale. Elle devait se conclure à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), avec un comité interministériel des villes (CIV) maintes fois repoussé, où allaient enfin être annoncées les mesures du plan Quartiers 2030 concocté par Olivier Klein.

    La séquence était bien préparée mais rien ne s’est passé comme prévu. S’il a permis au président de renouer avec un exercice qu’il affectionne, le grand débat a surtout révélé l’exaspération des habitants, l’épuisement des acteurs associatifs et la défiance généralisée à l’égard du pouvoir politique. L’explosion de colère qui a suivi la mort du jeune Nahel a éclipsé les images de vingt ans de rénovation urbaine, et contraint le gouvernement à rapatrier à Matignon un CIV dont les annonces ont été repoussées à une date indéterminée. Ce report peut être utile s’il amène le gouvernement à réviser sa copie, pour envisager des réformes structurelles plutôt qu’un catalogue de programmes exceptionnels et de mesures expérimentales.

    Car ce que révèlent les #émeutes, ce n’est pas tant l’échec de la #politique_de_la_ville que celui de toutes les politiques publiques qui laissent se déployer la #ségrégation, la #stigmatisation et les #discriminations, voire y contribuent. A cet égard, on ne peut que regretter l’abandon en mai dernier du plan de #mixité_scolaire envisagé par Pap Ndiaye. Mais ce que rappellent d’abord les émeutes, c’est l’état plus que dégradé des relations entre la #police et les #populations_racisées des #quartiers_populaires, et la nécessité d’une transformation profonde des #pratiques_policières. Même si elle est politiquement difficile, l’ouverture de ce chantier s’impose, tant elle conditionne la #réconciliation_nationale.

    by https://twitter.com/renaud_epstein

    • Fabien Jobard, politiste : « Le législateur a consacré l’ascendant de la police sur la jeunesse postcoloniale »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/07/05/fabien-jobard-politiste-le-legislateur-a-consacre-l-ascendant-de-la-police-s

      Le spécialiste des questions policières revient, dans un entretien au « Monde », sur les spécificités françaises dans les rapports entre les forces de l’ordre et la jeunesse des quartiers populaires issue de l’immigration. Il éclaire le contexte dans lequel prennent place les émeutes ayant suivi la mort de Nahel M. à Nanterre.

      Directeur de recherche au CNRS, Fabien Jobard est politiste, chercheur au Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales. Il est l’auteur, avec le sociologue Olivier Fillieule, de Politiques du désordre. La police des manifestations en France (Seuil, 2020), avec Daniel Schönpflug, de Politische Gewalt im urbanen Raum (« violence politique en milieu urbain », Gruyter, 2019, non traduit), avec Jérémie Gauthier, de Police : questions sensibles (Presses universitaires de France, 2018) et, avec Jacques de Maillard, de Sociologie de la police. Politiques, organisations, réformes (Presses universitaires de France, 2015). Directeur du Groupe européen de recherches sur les normativités (GERN), Fabien Jobard publie en septembre une bande dessinée réalisée avec Florent Calvez : de la création des bobbys anglais aux dystopies policières contemporaines, Global Police. La question policière à travers le monde et l’histoire (Delcourt/Encrage) interroge la nature et le devenir de nos polices.

      Les événements de Nanterre, qu’il s’agisse de la mort de Nahel M. ou des émeutes qui ont suivi, montrent à quel point les relations entre la police et les jeunes des quartiers populaires sont dégradées. S’agit-il d’une spécificité française ?

      Les événements auxquels nous avons assisté ces derniers jours ne sont pas propres à la France : on en observe de comparables aux Etats-Unis, en Belgique, aux Pays-Bas – parfois au Royaume-Uni ou en Suède. Or, Suède mise à part, ces pays ont en commun une histoire contemporaine marquée soit par la prégnance de l’esclavage des populations noires, soit par la présence d’une population issue des territoires coloniaux. Le contraste avec l’Allemagne est frappant : dans ce pays qui a été privé de ses colonies africaines par le traité de Versailles, en 1919, les tensions avec les populations minoritaires existent mais elles sont bien moins fréquentes et bien moins intenses...

      La suite #paywall

    • De quelle manière cette histoire coloniale française pèse-t-elle ?

      [Fabien Jobard ] La guerre d’Algérie et la colonisation sont à mille lieues des préoccupations des policières et policiers de notre pays : ce ne sont pas eux, individuellement, qui portent cette histoire et la font perdurer. Savoir si les policiers sont racistes ou non n’aide d’ailleurs pas vraiment à comprendre ce qui se joue. Ce qui fait que la police est un lieu de perpétuation du rapport colonial sur notre sol est la collision de deux phénomènes historiques.

      Le premier est le fait que les populations issues des territoires nord-africains ont été installées à la va-vite dans des grands ensembles de nos banlieues. Ces villes étaient sous-administrées – pas ou presque pas de police, quelques brigades de gendarmerie, des commissariats isolés. A cette époque, la police faisait avec ce qu’elle avait et, de surcroît, recrutait peu d’effectifs nouveaux. La doctrine et les chefs disponibles étaient donc ceux des années 1950-1960, ceux de la #guerre_en_métropole, lorsque la gestion des populations nord-africaines reposait sur la mise à distance, le contrôle, l’imposition d’une obligation de déférence permanente – bref, la subordination sous férule policière. Dans un tel schéma, le #contrôle_d’identité avec fouille est central : c’est l’instrument majeur d’imposition de l’autorité policière comme préalable non négociable.

      Une telle gestion des populations subalternes aurait pu s’éteindre peu à peu, silencieusement emportée par la croissance et le renouvellement des générations, tant du côté de la police que du côté de la jeunesse. Mais au milieu des années 1970, la France s’est engagée sur une voie économique singulière, celle de la #désindustrialisation – et c’est le second phénomène historique décisif. De 1975 à nos jours, plus de 2 millions d’emplois industriels se sont évaporés : la France est devenue un pays de services et cette mutation a pénalisé en tout premier lieu les jeunes hommes sortis du système scolaire sans qualification – les jeunes femmes s’en sortent mieux. Or, dans quels rangs se recrutent principalement ces jeunes hommes ? Dans ceux des familles les moins favorisées, les moins dotées – les familles immigrées.

      C’est un contraste marquant avec la trajectoire historique allemande : l’Allemagne a protégé son industrie. Lorsque les jeunes sortent du système scolaire sans qualification – le système allemand est bien plus soucieux de la formation aux métiers manuels –, une place les attend à l’usine, sur la chaîne, à l’atelier. Outre-Rhin, l’industrie parvient donc à absorber ces « jeunes à problèmes », comme on dit là-bas, comme autrefois [ces saloperies de, ndc] Renault et Citroën absorbaient nos blousons noirs.

      En France, dès le milieu des années 1970, une #population_oisive essentiellement formée des jeunes issus de l’immigration coloniale s’est constituée au pied des tours. Cette jeunesse est disponible aux tensions avec la police : de #Toumi_Djaidja, fils de harki victime, en 1983, un soir de ramadan, aux Minguettes, d’un tir policier dans le ventre alors qu’il tentait de venir en aide à un de ses amis aux prises avec un chien policier, à Nahel, à Nanterre, en 2023, les relations sont explosives. La dynamique socio-économique française a fourni à la police une clientèle, essentiellement issue des populations coloniales, qui est enfermée, avec elle, dans un face-à-face mortifère et sans issue. [une bien trop grande proximité, ndc]

      Les pratiques de la police sont encadrées par le droit. Quelle a été l’évolution des textes depuis les années 1970 ?

      Sur ce plan, il est frappant de constater que le droit, notre droit républicain, n’a pas corrigé les pratiques mais les a, au contraire, garanties. Je reprends les contrôles d’identité. Ces pratiques se développaient de manière assez sauvage : le droit positif ne les prévoyait pas. En février 1981, le gouvernement de Raymond Barre a fait adopter une loi décriée par la gauche qui a « créé » les contrôles d’identité (art. 78-2 du code de procédure pénale). En réalité, cette loi consacre ces contrôles : elle « couvre », en quelque sorte, des pratiques dont nos recherches ont démontré qu’elles visent essentiellement la jeunesse postcoloniale. Ce geste, que la gauche n’a pas abrogé, est significatif d’une dynamique qui s’est enclenchée dans d’autres domaines de l’action policière : les pratiques et les perceptions policières ont été relayées par les politiques publiques.

      Quelles étaient ces politiques publiques ?

      A partir des années 1990, une décennie marquée par des émeutes urbaines localisées engendrées par des faits policiers mortels (ou la rumeur de tels faits), deux choix ont été très explicitement arrêtés. Le premier, c’est le renforcement de l’arsenal pénal contre les #mineurs auteurs de faits de #délinquance_de_voie_publique : les circulaires de politique pénale, puis la loi elle-même, encouragent la fermeté à l’égard de ces jeunes délinquants qui se recrutent essentiellement parmi les jeunes de cité, ce qui vient rétrospectivement légitimer l’action policière à leur égard. La politique pénale est telle qu’aujourd’hui le législateur offre aux policiers la possibilité de sanctionner eux-mêmes des délits par une amende dite « délictuelle » . Or, ces délits étant ceux habituellement commis par les jeunes de cité, ce pouvoir de sanction exorbitant confié par le législateur à la police consacre son ascendant sur cette fraction de la jeunesse.

      La seconde trajectoire de politique publique est l’abandon de ce que l’on appelait, il n’y a pas si longtemps encore, les politiques d’accompagnement social de la délinquance. Pour des raisons à la fois idéologiques et budgétaires, les gouvernements successifs ont concentré la dépense publique sur les forces de l’ordre (15 milliards d’euros et 8 500 agents supplémentaires sont prévus dans la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur du 24 janvier 2023) et ont privé les communes et les départements de fonds permettant une action sociale portée par les éducateurs spécialisés, les éducateurs de rue, les travailleurs sociaux. Même les emplois précaires – les emplois-jeunes puis les emplois aidés – ont été supprimés, les premiers sous le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, les seconds sous celui d’Edouard Philippe. J’insiste sur la dimension budgétaire de ces choix : en Allemagne, les communes et l’Etat disposent encore de moyens financiers pour l’action sociale.

      La France pourrait-elle s’inspirer des politiques mises en place en Allemagne ?

      L’Allemagne a perdu ses colonies il y a un siècle, elle n’a pas fait le choix de se défaire de son industrie, elle n’a pas renoncé au social au profit du sécuritaire. Et le caractère décentralisé et régional de la police, qui était une des conditions de la sortie du nazisme en 1945-1949, a fait que « la » police existe à peine en tant qu’institution et, surtout, en tant que groupe d’intérêts. Les syndicats policiers n’y sont pas engagés dans un défi permanent lancé aux politiques et aux magistrats, facteur considérable d’apaisement des passions policières et de discipline dans les rangs. Plus qu’un modèle dont on importerait telle ou telle recette, l’Allemagne offre plutôt un horizon dans lequel s’inscrit la question policière.
      Cette question ne pourra pas être dénouée seule : libérer la police française de sa colonialité ne passe pas par je ne sais quelle réforme isolée – type « revenir-à-la-police-de-proximité » – mais par l’investissement massif dans la formation, l’emploi et l’accompagnement social d’une jeunesse que les gouvernements successifs ont bien lâchement confiée aux soins presque exclusifs de la police.

      heureusement qu’il y a une gauche qui veut libérer la police ah ah ah

    • #Didier_Fassin : en France, « la #police a gagné la #bataille_idéologique » | Mediapart
      https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/070723/didier-fassin-en-france-la-police-gagne-la-bataille-ideologique

      #post_colonialisme

      DidierDidier Fassin est professeur au Collège de France, directeur d’études à l’#EHESS, et enseigne également à l’Institute for Advanced Study de #Princeton.

      Il a publié aux éditions du Seuil La Force de l’ordre. Une anthropologie de la police des quartiers, dans lequel il étudiait des brigades anticriminalité (BAC) dont les insignes exhibaient les barres d’une cité prise dans la lunette de visée d’un fusil, des meutes de loups devant des tours d’habitation, une panthère déchirant de ses griffes un quartier plongé dans l’obscurité ou encore une araignée emprisonnant dans sa toile un ensemble d’immeubles. Il y observait des pratiques relevant souvent d’une logique « #postcoloniale ».

      Pour Mediapart, il revient sur les situations avant – et les mobilisations après – la mort de #George_Floyd aux États-Unis en 2020 et celle de #Nahel M. en 2023.

      Mediapart : Dans La Force de l’ordre. Une anthropologie de la police des quartiers, écrit à partir d’une enquête inédite menée pendant 15 mois, entre 2005 et 2007, avec une BAC de la région parisienne, vous dressiez un constat catastrophique de l’action des BAC dans les banlieues, qui relevait davantage d’un processus de chasse dans une « jungle » que d’une opération de maintien de l’ordre ou de lutte contre la délinquance. On a pu vous dire alors que cette unité n’était pas représentative de la police française : ce qui se passe aujourd’hui vous ferait-il dire qu’elle était plutôt préfigurative de tendances racistes de la police française ? 

      Didier Fassin : Je ne généraliserais pas de la sorte pour ce qui est de tous les policiers. Lorsque mon livre est sorti, on a dit en effet que j’avais dû étudier des unités très atypiques, car j’indiquais la sympathie que les agents avec lesquels je patrouillais manifestaient ouvertement à l’égard de Jean-Marie Le Pen. Six ans plus tard, en 2017, on découvrait que les deux tiers des policiers en activité avaient voté pour sa fille au premier tour de l’élection présidentielle, soit plus de trois fois plus que la population générale.

      Mais plutôt que le racisme individuel, ce qui m’intéresse, et m’inquiète, c’est le racisme institutionnel, qu’il soit celui de la police en général, dont on voit qu’elle ne sanctionne pas les pratiques violentes et discriminatoires de ses agents, ou de certains syndicats en particulier, dont on vient de lire qu’ils considéraient les jeunes des quartiers difficiles comme des « nuisibles » qu’il faut mettre « hors d’état de nuire ».

      Dans cette perspective, je pense que les choses se sont encore aggravées depuis que j’ai conduit mon enquête, et c’est largement la responsabilité des gouvernements successifs qui, d’une part, n’ont pas cessé de céder devant les exigences de l’institution et des syndicats, et, d’autre part, n’ont jamais tenté d’engager de réforme.

    • Nayra : « Vous leur avez craché dessus et vous leur demandez de se calmer ? »
      Après la mort de Nahel, tué à bout portant par un policier à Nanterre le 27 juin 2023, une partie des quartiers populaires s’embrase. Dans le fracas, des adolescents disent une réalité ancienne de ségrégation et de racisme. #Mediapart donne la parole aux #rappeuses et aux #rappeurs qui se tiennent du côté de ces #révoltes. Épisode 1 : #Nayra, rappeuse de #Saint-Denis.

    • super interview aussi d’un spécialiste (anthropologue, U. Saint-denis) qui recence les émeutes (dans une liste quasi exhaustive) partout ds le monde depuis 2007.

      #au_poste par l’excellent @davduf

      https://www.auposte.fr/le-soulevement-des-quartiers-ce-quil-dit-et-ce-quon-ne-dit-pas

      pas encore écouté ceux-là par contre :

      https://www.auposte.fr/soulevement-2023-leloge-de-lemeute-avec-jacques-deschamps-philosophe

      https://www.auposte.fr/soulevement-2023-vers-une-secession-des-quartiers-populaires-rencontre-avec-

    • De la répression coloniale aux violences policières. @survie
      https://survie.org/billets-d-afrique/2021/303-dec-2020-janv-2021/article/de-la-repression-coloniale-aux-violences-policieres

      Au moment où la France est traversée par une série de révoltes à la suite du meurtre de Nahel par la police, et pour alimenter les reflexions sur la colonialité de la police française, nous republions cet article de Florian Bobin, étudiant-chercheur en Histoire africaine, paru en janvier 2021 dans Billets d’Afrique. Il a été publié préalablement en anglais dans Africa is A Country puis dans Jacobin , et en français dans la revue Contretemps. Il retrace l’histoire de la structuration de la #police_française, au service des intérêts esclavagistes, colonialistes puis néocolonialistes. Il montre la continuité de cette histoire avec la culture et les pratiques actuelles des forces de l’ordre en France, notamment vis-à-vis des jeunes Africains et Afro-descendants, mais aussi de celles de ses anciennes colonies africaines.

    • Didier Fassin : en France, « la police a gagné la bataille idéologique »

      Pour George Floyd, toute la société s’était mobilisée, il y avait eu des manifestations dans tout le pays. Ça a été un choc majeur. Pour Nahel, seuls les quartiers populaires ont bougé. Le lendemain, on ne parlait plus que de désordres urbains et, le surlendemain, de l’incendie de la maison d’un maire.

      https://justpaste.it/9hjxo

      #police #quartiers_populaires

  • Scandale Orpea : deux ex-dirigeants en détention provisoire après l’ouverture d’une information judiciaire
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/06/30/scandale-orpea-deux-ex-dirigeants-en-detention-provisoire-apres-l-ouverture-

    Les anciens directeur général et directeur financier du groupe d’Ehpad privés sont accusés de malversations. Egalement poursuivi, un autre ancien cadre dirigeant a été placé sous contrôle judiciaire. Le groupe est par ailleurs visé par plusieurs enquêtes préliminaires, notamment pour maltraitance institutionnelle.

    #or_gris #ehpad

  • Punitions, intimidations, salariés sous pression... Une ambiance toxique dénoncée à l’hôpital de Lomagne Marc Centene - ladepeche.fr

    «  On va remettre de l’ordre. Je suis sur le dossier depuis quelques semaines avec l’ARS, et il y a des choses qui méritent d’être éclaircies…  » Le maire de Fleurance, Ronny Guardia Mazzoleni, ne cache pas sa colère. Alerté par les salariés de l’établissement public de santé de Lomagne, l’EPSL, l’élu a rencontré également les trois syndicats présents dans la structure – CFDT, CGT et FO – au titre de son rôle de président du conseil de surveillance.

    L’EPSL est le 3e centre de santé du département, avec près de 300 employés. Outre un service de SSR, l’EPSL gère trois Ehpad  : le Tané à Lectoure, et Cadéot et la Pépinière à Fleurance. La situation y devient intenable pour les salariés, depuis le départ de l’ancien directeur l’année dernière. Une intersyndicale a même été envisagée.

    "Copinage politique"
    «  Des salariés nous ont alertés voilà près de 3 mois sur de graves dysfonctionnements  », explique Christophe Bukovec, secrétaire départemental de la CGT santé et action sociale. Le syndicat, très présent à l’Ehpad Cadéot, expose le rôle tenu par une cadre supérieure, qui gère les trois Ehpad de l’EPSL. «  Elle a mis en place un climat toxique, basé sur l’agressivité, des insultes ou des punitions, avec des agents convoqués sans motifs et sans pouvoir se défendre. On ne peut pas accepter de voir des agents de 20 ans tenir avec des cachets, ou pleurer en prenant leur service…  »

    La CGT, qui a constitué un épais dossier qu’elle a exposé à l’ARS, dénonce un petit groupe constitué de personnel d’animation ou médical, autour de la cadre supérieure. «  On s’est aperçu que ces personnes avaient des relations amicales mais aussi politiques. Il y a un copinage qui n’a pas sa place dans un établissement de santé.  » Le directeur adjoint, dans une rencontre avec les représentants du personnel, déclare même que «  la situation est proche de l’omerta  ».

    La CFDT a elle aussi sonné l’alarme, en rencontrant le député David Taupiac et le maire de Fleurance. «  Les problèmes sont concentrés sur les Ehpad, le SSR est plutôt épargné. Les salariés travaillent en conscience, mais tout le monde est très mal, y compris dans l’administratif. Et cela se répercute sur les résidents. Il y a un problème dans la direction, et cela influe sur tout…  » Le syndicat dénonce «  un climat très pourri  », où la délation est devenue une méthode de fonctionnement. «  On attend que des réponses soient mises en place, mais rien ne se passe  !  »

    Le cas de Lectoure
    L’Ehpad du Tané à Lectoure n’est pas épargné par les difficultés. Au mois de mars, le conseil de surveillance a vu le président mettre un terme à des rumeurs qui courent dans le Lectourois et le Fleurantin. Non, il n’est pas question de provoquer la fermeture de cet Ehpad public pour voir s’ouvrir un établissement privé. L’unité Barrère, à l’Ehpad du Tané, a fermé près de 30 lits sur 80. L’occupation d’un Ehpad atteint normalement 95 %. «  Nous sommes étonnés du silence de la municipalité de Lectoure, s’interroge Christophe Bukovec. Il y a pourtant des besoins sur le bassin du Lectourois.  » Ces lits vides représentent une forte perte pour l’établissement, alors que la masse salariale est restée la même.

    De quoi alimenter les grandes difficultés financières de l’établissement, et l’hypothèse d’une fermeture, qui inquiète autant les salariés et les syndicats que les familles. «  Une partie des lits est fermée, ce qui pourrait entraîner un déficit structurel  », analyse David Taupiac, contacté par les familles et les syndicats. «  Le fonctionnement actuel [de l’ESPL] entraîne une forme de maltraitance auprès des salariés et des résidents. Il faut sortir de cette spirale.  » Le dossier est désormais sur le bureau de l’ARS.

    #management #EnMarche à la #McKinsey #agressivité #insultes #punitions #délation #maltraitance #Ehpad #santé #travail #Fleurance #Lomagne #Lectoure

    source : https://www.ladepeche.fr/2023/06/22/punitions-intimidations-salaries-sous-pression-une-ambiance-toxique-denonc

  • Le lanceur d’alerte d’Orpea dénonce cette fois un #Ehpad_public à la dérive | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/190623/le-lanceur-d-alerte-d-orpea-denonce-cette-fois-un-ehpad-public-la-derive

    À force d’alertes sur des plaies et des chutes de résidents, l’agence régionale de santé d’Île-de-France a lancé une inspection de l’Ehpad de #Bagnolet. Laurent Garcia, lanceur d’alerte du scandale Orpea, y a travaillé avant de jeter l’éponge. Récit de la dégringolade d’un établissement modèle. [...]
    « Comment peut-on traiter nos parents de la sorte ? », s’est par exemple émue la présidente du conseil de la vie sociale, Christine Lienard, auprès de l’ARS, le 19 mai dernier, après avoir pris « connaissance de nouveaux éléments concernant l’Ehpad des Quatre-Saisons » : « Hormis le manque de respect et la maltraitance du personnel que nous connaissions déjà, les faits concernant les résidents m’ont horrifiée. »
    [...]
    « Tout à coup sont apparus des problèmes financiers, qui n’existaient pas auparavant. J’ai explosé un jour en réunion en remettant sur la table la question de la porte d’entrée cassée depuis des mois, et qu’on ne pouvait pas réparer, relate-t-il. Le président m’a convoqué le lendemain, et m’a hurlé dessus. Je lui ai dit : “Je démissionne.” Il ne m’a pas retenu, il était ravi. C’est le genre de personne qu’il ne faut jamais contrarier... »

    Les alertes qui lui remontent de l’Ehpad des Quatre-Saisons sont désespérantes pour le lanceur d’alerte : des économies sur la nourriture, l’hygiène, et surtout une dégradation de la qualité des soins aux résident·es. D’inquiétantes photos circulent entre personnels, anciens personnels et familles de résidents, de plaies des membres inférieurs. Elles sont fréquentes chez des personnes âgées trop affaiblies, qui n’ont plus de mobilité, et elles peuvent évoluer d’une manière dramatique, très rapidement.

    https://jpst.it/3gv1D

    #maltraitance

  • Les résidences services seniors : nouvel avatar de la #financiarisation urbaine
    https://metropolitiques.eu/Les-residences-services-seniors-nouvel-avatar-de-la-financiarisation

    Les « résidences services seniors » sont devenues, en une décennie, un produit d’investissement défiscalisé pour les ménages puis un actif financier pour les investisseurs institutionnels. Salomon Mendoza analyse cette nouvelle frontière de la financiarisation du logement. Alors que le modèle des établissements pour #personnes_âgées dépendantes (EHPAD) est en pleine controverse à la suite de la publication du livre Les Fossoyeurs (Castanet 2022), un autre type de logement pour seniors connaît un #Terrains

    / #EHPAD, financiarisation, #vieillissement, personnes âgées, #âge

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_mendoza.pdf

    • [avec] plus de 14,4 millions d’individus en 2020, les personnes âgées de plus de 65 ans représentent 20,5 % de la population française contre 13,8 % en 1990.

      Loin de s’infléchir, cette tendance est appelée à s’accentuer fortement jusqu’en 2040, date à laquelle un habitant sur quatre [25%] aurait plus de 65 ans selon le scénario central des projections de population publiées par l’INSEE en 2016.

  • Ehpad  : le miroir du capitalisme sénile (21 mars 2022)

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2022/03/26/ehpad-le-miroir-du-capitalisme-senile_244641.html
    (Lutte de classe n°223 - avril 2022)

    – Le nouvel «  or gris  »
    – Des hospices aux #maisons_de_retraite lucratives et aux Ehpad
    – Pillage des fonds publics, exploitation et déshumanisation
    – Une concentration et une financiarisation de plus en plus poussée
    – Opacité et absence de contrôle

    #ehpad #capitalisme

  • (3) Vieillir enfermés | ARTE - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=fw7mh7QbPp4

    Le quotidien poignant des équipes dévouées et des résidents esseulés d’un Ehpad frappé par la Covid-19. Un documentaire en immersion dans lequel la pandémie crée un effet de loupe sur les conditions de vie indignes de nos aînés.

    Mars 2020, à l’Ehpad Furtado-Heine, dans le 14e arrondissement de Paris. « Madame Benichou, on a eu le résultat de votre test. Vous portez le virus du Covid. Il ne faut pas rester dans le couloir, sinon vous allez contaminer les autres résidents », explique Anita Rossi, la directrice, protégée de la tête aux pieds. Son interlocutrice, une vieille dame postée dans le couloir, le dos courbé mais la parole vive, panique à l’idée de rester cloîtrée dans sa chambre. Sur les 120 résidents, 35 sont malades du virus et 8 en sont déjà décédés. Une partie du personnel est en arrêt maladie et l’autre tente tant bien que mal de faire face.

    Infinie bienveillance

    Pendant trois mois, le réalisateur Éric Guéret et son équipe ont partagé le quotidien de cet Ehpad, de ses employés et de ses résidents. Ce documentaire en immersion raconte l’engagement sans faille de ces héros en blouse blanche, les états que chacun traverse et verbalise tout au long du film, du sentiment de tristesse à celui, plus vertigineux encore, « d’être coupé de ses émotions », sans oublier la peur, le courage, la solidarité et le dévouement. Au milieu de ce chaos infernal, alors que tous les résidents sont enfermés dans leur chambre et privés de visites, les équipes continuent, dans le peu de temps dont elles disposent, de s’occuper des anciens avec une infinie bienveillance. Ce document poignant, où l’épidémie agit comme un révélateur, incite à regarder en face les conditions de vie dans les Ehpad, des lieux où, par manque de moyens, on meurt du virus mais aussi de ce qu’il amplifie : la solitude et l’ennui.

    Documentaire d’Eric Guéret (France, 2020, 1h)

    Disponible jusqu’au 23/05/2023

    #ehpad #infirmières #santé #soin #covid

  • Orpea confirme passer sous le contrôle de la Caisse des Dépôts | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/la-caisse-des-depots-prete-a-prendre-le-controle-dorpea-1902118


    (SOLAL/SIPA)

    Après le feu vert de la commission de surveillance de la CDC à une injection de 1,35 milliard d’euros, Orpea confirme, ce mercredi, l’entrée de la Caisse des Dépôts et ses alliés à 50,2 % de son capital. S’ils ne participent pas aux augmentations de capital, ses actionnaires existants seront dilués à 0,4 %. Le cours reculait à l’ouverture.

    C’est officiel. Orpea bascule vers la galaxie publique. Le groupe d’Ehpad aux 250.000 résidents passe sous le contrôle de la Caisse des Dépôts et de sa filiale CNP associée à des mutualistes, la Maif et la MACSF.

    Après le feu vert de la commission de surveillance de l’institution publique, ces derniers vont bien injecter 1,355 milliard d’euros contre 50,2 % du capital du groupe plombé par plus de 7 milliards de dette. Ils obtiennent également la majorité au sein du conseil d’administration (sept administrateurs sur 13). Au total, Orpea se trouve assuré de répondre à son besoin en capital puisqu’il obtient 1,55 milliard d’euros avec les autres parties à l’accord. Et surtout il réduit de 60 % son endettement, qui ne pèsera « plus que » 6,5 fois son résultat.

  • Scandale Orpea : dans sa réédition des « Fossoyeurs », Victor Castanet révèle les pressions et les manipulations subies lors de son enquête
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/01/25/scandale-orpea-dans-sa-reedition-des-fossoyeurs-victor-castanet-revele-les-p

    Le journaliste indépendant fait le récit, dans dix nouveaux chapitres, du « jeu de ces acteurs de l’ombre qui peuvent agir pour empêcher que l’information sur un groupe coté en Bourse n’arrive jusqu’au grand public ».

    .... Ces officines expertes en filatures ont au moins suffisamment renseigné les dirigeants du groupe sur le travail de Victor Castanet pour qu’ils effacent certains dossiers ou traces dans les ordinateurs. Et préparent leur défense.

    #enquête #livre #Ehpad, un festival #Orpéa #intelligence_économique #Avisa_Partners #communication #Élysée trouvé là https://justpaste.it/7n3wy

  • Face aux maltraitances dans les #Ehpad, les pouvoirs publics ne sont « pas à la hauteur », selon la Défenseure des droits
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/01/15/face-aux-maltraitantes-dans-les-ehpad-les-pouvoirs-publics-ne-sont-pas-a-la-

    [suite à la parution de Les Fossoyeurs] Elle cite « une hausse des signalements » auprès de la Défenseure des droits, qui avait instruit quelque neuf cents réclamations durant les six ans précédant le rapport de 2021, et cent quatre-vingt-une en seulement dix-huit mois.

    Le suivi détaillé dans le rapport a été élaboré à partir des réclamations et des « réponses apportées par les ministères et les organismes publics aux recommandations que nous leur avions adressées », précise la Défenseure des droits.

    Il s’agit de « #maltraitance » (43 % des cas), de « limitation de visites » (30 %), de « restrictions à la liberté d’aller et venir » (12 %). Ces manquements concernent aussi bien le privé que le public. Or « dix-huit mois après le premier rapport, le bilan s’avère extrêmement préoccupant : 9 % de nos préconisations se sont traduites par une action, 55 % ont fait l’objet d’annonces mais peinent à se matérialiser, et 36 % restent sans réponse », déplore Claire Hédon.

    Sa recommandation principale est de fixer « un ratio minimal d’encadrement », comprenant « au moins huit #soignants et animateurs pour dix résidents en Ehpad ». « En France, le rapport est de 6 pour 10, là où les pays du Nord sont à 10 », précise-t-elle au JDD. Et « si vous rétablissez un taux d’encadrement normal, les #aides-soignants reviendront y travailler ».