• #Ecuador: Il primo turno di elezioni porta alla ribalta il voto popolare
    https://radioblackout.org/2025/02/ecuador-il-primo-turno-di-elezioni-porta-alla-ribalta-il-voto-popolar

    Due opzioni politoche hanno inaspetttamente superato la soglia dello zero virgola percento al primo turno di elezioni in Equador. Il giornalista Andrea Gonzales è una due opzioni con la sua proposta capital-ecologista, mentre la seconda è Leonidas Iza della #Conaie, ovvero il #Partito_Indigeno.L’esito del voto ha l’importanza di dimostrare che il paese porta altro in […]

    #L'informazione_di_Blackout #elezioni_presidenziali #immmigrazione
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/02/EcuadorPrimaTurnataElezioniCegna-1.mp3

  • La confirmation de M. Kennedy au plus haut poste de la santé aux États-Unis pourrait stimuler la demande de suif de bœuf - 14/02/2025 à 17:07 - Boursorama
    https://www.boursorama.com/bourse/actualites/la-confirmation-de-m-kennedy-au-plus-haut-poste-de-la-sante-aux-etats-un

    ((Traduction automatisée par Reuters, veuillez consulter la clause de non-responsabilité https://bit.ly/rtrsauto))

    Certaines chaînes de restaurants adoptent le suif de bœuf pour la cuisson

    Les allégations de Kennedy concernant le suif de bœuf font l’objet d’un examen minutieux de la part des experts en matière de santé

    *

    Kennedy pourrait influencer les directives diététiques et le financement de la recherche

    (Mise à jour de l’article du 13 février pour inclure les commentaires de Kennedy sur les incitations au suif de bœuf dans le paragraphe 6) par Renee Hickman

    Robert F. Kennedy Jr. a plongé une dinde de Thanksgiving crue dans une marmite bouillonnante de graisse de cuisson dans une vidéo postée sur les médias sociaux en novembre dernier.

    « C’est ainsi que nous cuisinons à la manière de MAHA », a déclaré M. Kennedy, qui a été confirmé jeudi par le Sénat à la tête du ministère américain de la santé et des services sociaux (), en référence au slogan de l’administration Trump, Make America Healthy Again (Rendre la santé à l’Amérique à nouveau).

    M. Kennedy cuisinait avec du suif de bœuf, ou de la graisse de bœuf fondue, dont il a affirmé à plusieurs reprises qu’elle était plus saine que l’huile de canola ou d’autres huiles issues de graines.

    Le suif de bœuf, utilisé principalement pour la cuisine mais aussi dans des produits tels que le savon et le biodiesel, a été défendu par un sous-ensemble d’influenceurs du bien-être en ligne. Ses qualités nutritionnelles par rapport aux huiles de graines ont toutefois été contestées.

    Le marché du suif de bœuf était estimé à 480 millions de dollars en 2023, contre 446 millions de dollars en 2018, selon la North American Renderers Association. Il s’agit d’une fraction du marché des huiles de cuisson d’origine végétale, mais les producteurs s’attendent à ce que le marché du suif se développe grâce à l’enthousiasme de M. Kennedy.

    Après sa prestation de serment jeudi, M. Kennedy a déclaré à Fox News que « McDonald’s devrait être incité » à utiliser du suif de bœuf dans ses Big Mac.

    Certaines entreprises avaient déjà pris note de l’intérêt croissant pour la question avant même la confirmation de M. Kennedy.

    En janvier, la chaîne de restauration rapide Steak ’n Shake, basée à Indianapolis, a annoncé qu’elle commencerait à faire cuire ses frites dans du suif de bœuf. La chaîne a publié sur les réseaux sociaux une photo de M. Kennedy dans une voiture dont la vitre est baissée, avec la légende suivante : "Cet homme vient-il de s’arrêter dans une voiture ? « Cet homme vient-il de s’arrêter dans notre drive thru ? »

    D’autres chaînes de restaurants se sont également lancées dans l’aventure. Sweetgreen, la chaîne de salades basée à Los Angeles, élimine les huiles de graines de ses menus et utilise à la place des produits comme l’huile d’olive et d’avocat, tandis que Blue Collar Restaurant Group, qui possède des restaurants dans le Wyoming et le Montana, remplace les huiles de graines par du beurre et du suif de bœuf, ainsi que par de l’huile d’olive et d’avocat.

    Depuis que le président américain Donald Trump a nommé M. Kennedy à la tête du tentaculaire ministère de la santé en novembre, les affirmations de l’ancien avocat spécialiste de l’environnement sur concernant les aliments - du suif de bœuf au lait cru - ont fait l’objet d’un examen minutieux.

    Le Center for Science in the Public Interest, un groupe de défense des consommateurs à but non lucratif, a déclaré que les opposants aux huiles de graines exagéraient les risques d’inflammation, de maladies cardiaques et d’obésité liés aux huiles de graines, et qu’une alimentation riche en graisses saturées, telles que celles que l’on trouve dans la viande, le beurre et le fromage, présentait un risque plus important pour la santé.

    Pourtant, l’abandon des huiles de graines dans la cuisine pourrait s’accélérer avec l’arrivée de Mme Kennedy au poste de ministre de la santé et des services sociaux.

    Selon Sarah Sorscher, directrice des affaires réglementaires au Center for Science in the Public Interest, Mme Kennedy pourrait nommer des conseillers au sein d’un groupe chargé d’établir les directives alimentaires pour les Américains, un document créé tous les cinq ans par le ministère américain de l’agriculture et la Food and Drug Administration (administration des denrées alimentaires et des médicaments).

    Les directives sont utilisées dans tous les domaines, de la préparation des repas scolaires à la détermination des valeurs journalières sur les étiquettes nutritionnelles des aliments.

    Selon M. Sorscher, M. Kennedy pourrait influencer le financement de la recherche et faire pression en faveur d’une réglementation, voire d’une interdiction, de produits tels que les huiles de graines.

    Il pourrait également utiliser la visibilité de son nouveau poste pour faire pression sur les entreprises afin qu’elles suivent son exemple en ce qui concerne les huiles de graines et le suif de bœuf, sans avoir à mettre en œuvre des changements de politique, a-t-elle ajouté.

    « Les entreprises qui cherchent à lui plaire et à s’attirer ses faveurs pourraient reformuler leurs produits pour supprimer les produits et les ingrédients qu’il a ciblés », a déclaré Mme Sorscher.

    Eric Gustafson, directeur général de Coast Packing Company, raffineur de graisses animales basé en Californie, a déclaré qu’il avait observé, dans les années 1990, les entreprises de restauration rapide telles que McDonald’s se détourner totalement du suif de bœuf au profit des huiles végétales, en réponse aux recherches médicales établissant un lien entre les graisses animales et les maladies cardiovasculaires.

    M. Gustafson a déclaré qu’il commençait à voir le retour du pendule, les ventes ayant augmenté régulièrement au cours de la dernière décennie.

    M. Kennedy, souvent désigné par ses initiales RFK, a utilisé du suif provenant de l’un des clients de Coast Packing dans la vidéo de Thanksgiving, a indiqué M. Gustafson.

    « Nous essayons de trouver comment (ce client) peut se rendre chez RFK pour lui donner quelques caisses de suif supplémentaires et lui dire merci », a-t-il déclaré.

  • Canaries : le Parlement régional approuve la création d’un hôpital d’urgence à El Hierro - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/62824/canaries--le-parlement-regional-approuve-la-creation-dun-hopital-durge

    Canaries : le Parlement régional approuve la création d’un hôpital d’urgence à El Hierro
    Par La rédaction Publié le : 13/02/2025
    Le Parlement des Canaries a accepté une proposition des députés portant sur la création d’un hôpital d’urgence à El Hierro, destiné à la prise en charge des migrants. Cette petite île accueille la grande majorité des exilés débarqués dans l’archipel espagnole.
    Bientôt un hôpital d’urgence à El Hierro. La proposition a été acceptée mercredi 12 février par le Parlement des Canaries, à 22 voix pour, et 3 abstentions. Le projet doit encore être avalisé par le gouvernement régional. Cet hôpital garantira une prise en charge « immédiate et adaptée à la population migrante qui arrive sur l’île », explique l’agence de presse EFE. Sa gestion se fera en coordination avec la direction des services de santé déjà présents à El Hierro.
    Le député du Groupe Indépendant de Herreña (AHI) Raúl Acosta a rappelé que l’hôpital actuel de l’île, le plus petit d’Espagne, dispose de 32 lits et de 10 médecins pour soigner à la fois la population locale - environ 11 000 personnes - et les exilés.
    Dans un entretien accordé en octobre dernier au média Con Salud, sa directrice Jéssica Acosta regrettait « le manque de professionnels de santé » et de moyens mis à disposition dans la structure.
    Durant la séance au Parlement, la députée Yone Caraballo a exigé « des ressources financières à l’Espagne et au reste de l’Europe pour faire face à un problème structurel ».Ce même-jour, le Congrès espagnol a justement voté en faveur d’un accord entre le gouvernement central et les îles Canaries pour le financement des soins de santé des migrants tout juste arrivés. Celui-ci exige que Madrid assume « ses compétences en matière d’immigration ». « Les Îles Canaries ne doivent pas assumer [...] un coût auquel l’État a l’obligation de répondre », a déclaré la députée de la Coalition canarienne, Cristina Valido.
    L’île d’El Hierro, située à l’ouest des Canaries, est devenue ces deux dernières années le point d’arrivée principal des migrants qui débarquent par l’Atlantique. Sur les 47 000 personnes arrivées dans l’archipel en 2024, 24 000 l’ont fait via El Hierro. Les infrastructures étant régulièrement saturées, les exilés restent souvent peu de temps sur cette île, et sont rapidement transférés ailleurs, à Lanzarote, Grande Canarie ou Tenerife.Mais là aussi, le système d’accueil peine parfois à héberger la totalité des arrivants. Dans la nuit de mardi 11 au mercredi 12 février, 94 personnes ont dormi sous une tente à même le quai d’Arrecife, la capitale de Lanzarote.
    À leur arrivée aux Canaries, de nombreux migrants, dont des mineurs, nécessitent pourtant une prise en charge médicale, tant la traversée de l’Atlantique est éprouvante. Le trajet jusqu’à l’archipel dure plusieurs jours, dans une embarcation à la merci des intempéries et des forts courants. La soif, la faim, les brûlures du carburant rendent la traversée cauchemardesque, pour ceux qui y survivent."Il est triste de voir qu’un pays avec un niveau de développement comme le nôtre n’est pas capable de soigner […] ces jeunes", avait déploré à la presse espagnole le pédiatre Abián Montesdeoca.Après plus d’une semaine sans intervention, les sauvetages se multiplient ces derniers jours aux Canaries. Depuis lundi, les équipes de secours maritimes des îles Canaries ont secouru 1 232 migrants au cours de 20 opérations de sauvetage.
    Lors de l’une d’entre elles, un homme a été retrouvé mort près d’une pirogue qui s’était renversée au sud d’El Hierro, avec à son bord 79 passagers. D’après une porte-parole du numéro d’urgence 112, au moins deux personnes sont également portées disparues. Six autres, dont une se trouvant dans un état grave, ont nécessité une prise en charge médicale.En 2024, près de 9 700 migrants sont morts dans l’Atlantique en 2024 alors qu’ils tentaient de rejoindre les Canaries selon l’ONG Caminando Fronteras. Un record.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#elhierro#migrationirrreguliere#mineur#hopital#sante

  • #Voitures_électriques : 3 milliards d’euros en plus promis dans les bornes rapides en France
    https://www.connaissancedesenergies.org/afp/voitures-electriques-3-milliards-deuros-en-plus-promis-dans

    AFP parue le 13 février 2025

    Treize opérateurs de recharge pour les voitures #électriques ont promis jeudi d’investir d’ici 2028 trois milliards d’euros de plus pour des #bornes très rapides en #France, sous réserve que la #réglementation n’évolue pas en défaveur de l’électrique.

    Ces opérateurs, parmi lesquels #Ionity, #Fastned, #Electra et #Engie #Vianeo, gèrent plus de 10.000 bornes très rapides en France, un peu plus de la moitié du parc.

    Ils ont fait part jeudi dans un communiqué commun de leur volonté d’installer 30.000 bornes très rapides supplémentaires d’ici trois ans, un investissement de 3 milliards d’euros qu’ils conditionnent à une « stabilité #réglementaire en France et en Europe, » et en premier lieu sur la norme européenne de #réduction d’#émissions que des #constructeurs #automobiles veulent remettre en cause.

  • Vivir y morir por el oro: la minería metálica regresa a #El_Salvador

    Con la ley que permite esta actividad, que estaba prohibida desde 2017, los mineros artesanales temen que el oro vuelva a ser propiedad de empresarios extranjeros. Mientras, los ambientalistas advierten del costo ecológico.

    Parados en lo alto de un cerro, dos hombres miran con detenimiento un puñado de piedras blancas que reposan en sus manos. Las inclinan ligeramente dejándolas jugar con la luz del sol mientras unos pequeños destellos dorados titilan en su superficie. “No”, dice Melvin, el más joven, mirando de nuevo las piedras con desdén. “Este no es oro de verdad, es oro de bobo”. “Sí”, confirma Antonio, con la certeza de quien ha pasado una vida en la montaña. “Es margaja. Pero esto quiere decir que hay oro cerca”.

    Es una tarde a mediados de enero y frente a los dos hombres se abre la boca oscura de una mina subterránea. Estamos en el cerro San Sebastián, en el extremo más oriental de El Salvador, a unos kilómetros de la frontera con Honduras. Melvin y Antonio llevan más de veinte años cavando juntos este cerro con la esperanza de sacarle cada gramo de oro escondido en él. El sol empieza a caer y baña de dorado la cordillera a sus espaldas. “Aquí, en todo esto, hay oro. Lo que pasa es que es bien difícil sacarlo”, dice Melvin.

    El oro que estos hombres recogen del cerro San Sebastián no está en forma de rocas ni de pepitas. Su trabajo es más similar a la alquimia: se hunden durante horas en las minas hasta encontrar pequeños surcos de colores con destellos en las rocas a su paso. Pican la piedra con un taladro y sacan toneladas del mineral que luego muelen hasta convertirlo en polvo fino. Agregan agua, sal, cal y unas gotas de mercurio hasta formar una pasta plateada. Cuelan varias veces esa mezcla con un paño que deja pasar la tierra y retiene el material más denso, y finalmente moldean con sus manos una pepita del tamaño de media falange. Colocan el material al fuego, sobre un comal caliente, hasta que su color metálico desaparece, y queda en sus manos una diminuta esfera de un gramo del color del sol.

    Al igual que ellos, en los alrededores de este cerro habitan unos mil güiriseros, como son llamados los mineros artesanales. Habitan una comunidad que lleva varias generaciones haciendo minería metálica a plena luz del día en un país en el que, hasta hace unas semanas, era totalmente prohibida.

    La minería en el cerro San Sebastián comenzó en 1904. En los primeros 13 años, las mineras extrajeron más de 25 toneladas de oro, según un conteo de la Mesa Nacional Frente a la Minería Metálica en El Salvador. Para 1969, la zona fue considerada “la joya de la industria minera” del país y una de las minas más prolíficas de Centroamérica, según Naciones Unidas. Entre 1969 y 1980, el cerro dio una tonelada de oro, según un reporte de la Dirección de Hidrocarburos y Minas del Ministerio de Economía.

    Durante la siguiente década, la minería en San Sebastián fue suspendida debido a la guerra civil salvadoreña. Tras los acuerdos de paz, en 1992, dos empresas estadounidenses reactivaron su producción durante más de diez años. En 2006, el Estado salvadoreño les retiró los permisos de explotación y las minas quedaron abandonadas.

    Las aguas contaminadas del río #San_Sebastián.

    La voraz extracción de oro dejó una huella imborrable en San Sebastián. Y no fue en forma de prosperidad. Hoy sus calles siguen siendo de tierra y la mayoría sus habitantes son muy pobres. Casi cien años de minería dejaron un cerro impregnado de cianuro, un veneno que las mineras usaban en enormes cantidades para extraer el mineral. Del cerro nace un caudal que se desliza como una serpiente colosal de escamas rojizas y doradas, exhalando un aliento sulfuroso que impregna el aire. El río San Sebastián se ha convertido en el símbolo innegable de la huella de la contaminación minera. Nadie puede tomar su agua y, si se cava un pozo, esta sale con sarro y olor extraño. Por eso, los lugareños tienen que comprar agua de pueblos lejanos, lo que representa cerca del 20% de sus ingresos, según un estudio de la Procuraduría salvadoreña. Tras el abandono de las empresas mineras, los habitantes de San Sebastián se quedaron sin empleo y con su tierra contaminada. A falta de terrenos fértiles donde sembrar y ríos para dar de beber al ganado, se dedicaron a explotar lo único que les quedaba: las minas de oro echadas al olvido.

    Diez años después de que las mineras abandonaran el cerro, en abril de 2017, la Asamblea Legislativa aprobó una ley que prohibía tajantemente la minería. El Gobierno se comprometió a buscar nuevos empleos para los güiriseros. Pero no cumplió. Así que los habitantes de esta zona siguieron cavando, incluso a costa de contaminar más. Ahora, cada familia o grupo de vecinos tiene su propia mina.

    Aunque la cantidad de oro que los güiriseros sacan de estas viejas minas es mínima y apenas les alcanza para vivir, a veces el cerro es más bondadoso. Hace unos años, recuerdan Melvin y Antonio, un grupo de 30 mineros del pueblo llamados Los Indios, tropezó con una fortuna: una veta de oro que les llenó las manos de riqueza y los ojos de ilusiones. Cada semana extrajeron el equivalente a miles de dólares. Con esa bonanza, se fueron al pueblo más cercano, Santa Rosa de Lima, y cerraron prostíbulos enteros para celebrar, construyeron casas, compraron cerveza, carros y motos; derrocharon sin medida. Durante seis meses, el cerro les sonrió. Pero la dicha no duró. Uno a uno, los mineros fueron cayendo en desgracia, devorados por la abundancia. La veta se agotó y con ella desapareció su efímera opulencia. John, uno de los mineros que amanecía tendido en las calles de tierra tras noches de excesos, perdió su empleo, y ahora gana veinte dólares al día como albañil. A veces, el cerro da. A veces, el cerro quita.

    Ahora los habitantes de San Sebastián tienen un miedo más: hace unas semanas, el presidente Nayib Bukele anunció que la minería metálica industrial regresaría a El Salvador y la Asamblea Legislativa a sus órdenes aprobó la ley que lo permite. Los güiriseros de San Sebastián creen que el cerro y su oro volverá a ser propiedad de empresarios extranjeros, dejándolos a ellos nuevamente sin nada.

    El regreso de la minería metálica ha causado mucho revuelo entre la población salvadoreña. Por un lado, está la postura de quienes viven del oro. Por el otro, la de los ambientalistas que rechazan esta actividad por la alta contaminación que provoca. Pero luchar contra las minas no es nuevo para ellos. Hace unos años libraron una batalla histórica para prohibir la minería, que dejó a cuatro activistas muertos.

    Luego está la postura del presidente Bukele, que para muchos ha salido con una propuesta tan salomónica como engañosa: el mandatario ha asegurado que el 99% de los ríos salvadoreños ya están contaminados. Ante eso, propone reactivar una minería “responsable” que, dice, aunque contamine, dará suficiente dinero para limpiarlos.
    Morir por el oro

    Marlon, un joven de 16 años, muele una pequeña piedra hasta convertirla en un polvo fino que deposita en un cuerno de vaca partido por la mitad. Añade agua, revuelve con los dedos y observa fijamente el líquido que se aclara poco a poco, hasta dejar una arenilla blanca en el fondo. Con un movimiento delicado, mece el cuerno: “Ve, ahí está. Sí, hay oro”, dice con una mueca de alegría.

    Este procedimiento, el tiento, es la prueba que hacen los güiriseros para determinar si hay oro. El brillo que ven en las piedras no es el metal precioso, sino otro mineral conocido como margaja u oro de bobos. Cuando la mezcla se asienta y deja una leve costra dorada, los mineros saben que han encontrado algo valioso. Y se alistan para adentrarse en las entrañas del cerro.

    La minería es más que un oficio aquí; es una herencia. Melvin, por ejemplo, es minero, como su padre y como su hijo. En San Sebastián, cada familia tiene un molino y los instrumentos necesarios para extraer oro. Pero la actividad conlleva riesgos. Dentro de la mina, el calor es sofocante y el aire escaso. Un compresor empuja oxígeno hasta las profundidades. Si falla, los mineros tienen menos de 20 minutos para salir antes de morir asfixiados. Y también están los derrumbes. “Ya ha pasado en otras minas. En esta, gracias a Dios, no”, dice Melvin. Sin embargo, el peligro no solo acecha bajo la tierra. Para extraer el oro, los güiriseros usan mercurio, un veneno que contamina también la sangre de quien lo usa, aunque los mineros de San Sebastián lo nieguen.

    Un informe elaborado por la Produraduría para la Defensa de los Derechos Humanos en 2016 señala que el agua del río San Sebastián y de otras vertientes que lo alimentan está contaminada con altos niveles de aluminio, zinc, hierro, manganeso, níquel y arsénico. Las más expuestas son las mujeres que lavan la ropa en los ríos y que, según el reporte, sufren de dolor de cabeza, fatiga y afectaciones a la memoria. Los mineros reconocen algunos de estos síntomas, pero dicen que no son producto de la minería. Pero no todos en San Sebastián están dispuestos a aceptar la contaminación como destino inevitable. Desde hace años, hay un grupo de pobladores que resiste a la explotación minera.

    Vidalina Morales limpia con sus manos las hojas secas que cubren la tumba de Marcelo Rivera y quita un ramo de flores artificiales que deja ver el epitafio: “Inquebrantable defensor del medio ambiente”. Rivera desapareció el 18 de junio de 2009. Su cuerpo torturado fue encontrado 12 días después, en el fondo de un pozo. Desde entonces, la comunidad de Santa Marta, en el departamento de Cabañas, lo considera el primer mártir ambiental de El Salvador. Dicen que fue asesinado como parte de una campaña de terror en contra de ambientalistas impulsada luego de que denunciaran a las empresas mineras Pacific Rim/Oceana Gold. En los años siguientes, otros tres activistas corrieron la misma suerte.

    La Fiscalía salvadoreña acusó a las pandillas como responsables de la muerte de Rivera. Sin embargo, la comunidad de Santa Marta asegura que la línea de investigación del caso fue muy pobre y que las autoridades nunca intentaron dar con los autores intelectuales.

    La lucha contra la minería en El Salvador comenzó en 2004, cuando Santa Marta se organizaba para impedir la construcción de un botadero de basura a cielo abierto. Entonces, un funcionario del Ministerio de Medio Ambiente les advirtió que el basurero era el menor de sus problemas; lo que venía era la minería metálica.

    La zona de Cabañas ha albergado históricamente la minería de oro. Su explotación data desde la conquista española y uno de sus municipios principales fue nombrado San Francisco El Dorado por la abundancia de ese metal. A mediados del siglo pasado, la minera Oceana Gold compró un terreno al que nombró Mina El Dorado, que cerró en 1953 y quedó abandonada.

    Por eso, en Santa Marta y sus alrededores no estaban tan al tanto de lo que implicaba la reactivación de la minería. Investigar fue su primer acto de resistencia. Viajaron a Honduras y vieron ríos envenenados y bosques devastados. Regresaron con miedo, pero también con decisión.

    Al volver, se enteraron que la Pacific Rim llevaba años explorando la zona, perforando cerros y extrayendo agua de los ríos. Para ganarse a la comunidad, la empresa financió la reconstrucción de calles, escuelas, jornadas médicas y hasta fiestas infantiles con piñatas. Mientras, los pobladores de Santa Marta se organizaron, recorrieron otras comunidades aledañas con un viejo televisor y presentaciones hechas en mantas para explicar lo que implicaba la minería. Cuando no lograron convencerlos con regalos, vinieron las amenazas. Luego, los asesinatos.

    En 2017, tras años de protestas, la resistencia logró un hito histórico: El Salvador se convirtió en el primer país del mundo en prohibir la minería metálica. Los ambientalistas creyeron haber ganado. Pero en enero de 2023, algo cambió. Cinco activistas de Santa Marta fueron arrestados y acusados de crímenes cometidos durante la guerra civil. Antonio Pacheco, Miguel Gómez, Alejandro y Pedro Laínez y Saúl Rivas permanecieron 22 meses encarcelados. La excusa para detenerlos parecía política, pero Vidalina y los suyos intuyeron que su oposición a la minería tenía algo que ver.

    Los ambientalistas fueron liberados en noviembre de 2024 por falta de pruebas, pero la Fiscalía controlada por Bukele apeló la decisión del juzgado. La repetición del juicio estaba programada para este miércoles, pero los cinco ambientalistas decidieron no presentarse a la audiencia alegando que no confían en el sistema de justicia salvadoreño.

    En diciembre pasado, con solo un tuit,el presidente Bukele tiró a la basura más de una década de lucha de las comunidades antimineras. “Somos el ÚNICO país en el mundo con una prohibición total de la minería metálica. ¡Absurdo!”, escribió en su cuenta de X. Solo una semana después, el día antes de Nochebuena, la Asamblea a sus órdenes aprobó una nueva ley, permitiendo el regreso de la minería metálica.

    Los argumentos del mandatario han sido escasos. El primero es que el oro es un gigantesco tesoro que el mismísimo Dios puso bajo los pies de su país. El segundo, que solo el 4% de El Salvador contiene 50 millones de onzas de oro y que en todo El Salvador hay aproximadamente 3 billones de dólares en oro. Pero un informe de la fundación Heinrich Böll parece contradecirlo. De acuerdo con el documento, de ser ciertos esos datos, esa cantidad correspondería al 60% del total del oro extraído en la historia del planeta.

    La iglesia católica salvadoreña se ha unido a la lucha y en las últimas semanas ha pedido a sus feligreses firmar un documento de rechazo de la minería. “Cuánto esfuerzo por detener la minería de los mayores poseedores de oro del mundo. Pero jamás se pronunciaron cuando mataban 30 salvadoreños al día. Al contrario, avalaron y dieron su “bendición” para negociar con ellos”, escribió el presidente en referencia a la iglesia.

    La minería metálica verde que promueve su Gobierno es un eufemismo para describir a una minería contaminante “más responsable”. Para que lo sea, según los expertos, deben cumplirse algunas condiciones como un marco legal estricto y un Estado fuerte que haga cumplir las leyes, así como el uso de tecnologías avanzadas de bajas emisiones de contaminantes. La experiencia histórica en El Salvador mostró una ley tan blanda que permitió a las empresas llevarse toda la ganancia y dejar un país contaminado.

    *

    No hay certeza sobre por qué la humanidad le ha atribuido un valor único al oro. Algunos dicen que es por su escasez y resistencia a la oxidación. Otros, que tiene que ver con su color similar al sol. Lo cierto, según los científicos, es que el metal precioso tiene su origen en el espacio y se cree que algún día llegó a la tierra colado en meteoritos o que surgió de la implosión de una estrella.

    Abel, un orfebre que vive de comprar el oro que los güiriseros de San Sebastián extraen del cerro, dice que es por “pura vanidad”. “¿Usted ha visto que los famosos andan llenos de oro? La gente compra el oro porque quiere parecerse a ellos”, dice.

    Melvin, el güirisero, ignora todo eso. Para él, el oro es simplemente un objeto de valor que se esconde en el cerro. Un trabajo del que puede sacar algo de ganancia. Gracias a él, ha construido su casa de ladrillo, compró un molino y puede darle de comer a su familia. A las consecuencias de su oficio le presta poca importancia. Mientras quema un poco de margaja y el humo envenenado sale de los comales en el patio de su casa, dice que él nunca ha sentido malestar. Quizá sea porque el tiempo que tarda en llegar el mercurio a su sangre es mucho más lento que en el que tarda en llegar el hambre.

    https://elpais.com/america-futura/2025-02-09/vivir-y-morir-por-el-oro-la-mineria-metalica-regresa-a-el-salvador.html
    #or #mines #extractivisme #loi #eau #pollution #contamination

  • Ce que cache #Périclès, le projet politique réactionnaire du milliardaire #Pierre-Edouard_Stérin

    Après avoir fait fortune dans les affaires, le milliardaire Pierre-Edouard Stérin assume désormais vouloir financer les projets « #métapolitiques » susceptibles de faire gagner la droite et l’extrême droite. Une première liste de ces initiatives vient d’être mise en ligne. Selon nos informations, elle pourrait ne constituer que la partie émergée de l’iceberg.

    Un média, une chaîne Youtube, des associations catholiques ou libérales, des think tanks destinés au lobbying politique... La première liste des projets soutenus par « Périclès » - mise en ligne il y a quelques jours sur son site internet - n’est pas bien longue mais permet déjà de lever toute équivoque sur les intentions de l’homme à l’origine du projet, le milliardaire Pierre-Edouard Stérin. Après avoir fait fortune dans les affaires, cet exilé fiscal de 51 ans - il a fui en Belgique après l’élection de François Hollande en 2012 - ambitionne de faire gagner la droite et l’extrême droite en mettant à contribution son compte en banque. Soit un investissement de 250 millions d’euros annoncé en dix ans. Du jamais vu.

    Cette initiative, baptisée donc « Périclès » (pour « Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes »), devait, à l’origine, rester discrète mais elle avait été dévoilée en juillet dernier par nos confrères de « l’Humanité ». Lesquels, documents confidentiels à l’appui, ont détaillé le plan de « #bataille_culturelle » imaginé par Stérin et ses équipes pour « permettre la victoire idéologique, électorale et politique » de ses idées et de ses valeurs. Parmi elles, « la #famille, base de la société », la « #préférence_nationale », le « #christianisme ». Au programme également : la promesse de mener une « #guerilla_juridique » et « médiatique » face au « #socialisme », au « #wokisme » ou à « l’#islamisme ». Surtout, ces documents énuméraient des objectifs politiques précis, dont une aide concrète à apporter au #Rassemblement_national de Marine Le Pen pour remporter le plus grand nombre de victoires lors des prochaines #élections municipales en 2026.

    Offensive sur tous les fronts

    En l’état, au moins 24 projets auraient déjà bénéficié de la générosité de l’homme d’affaires l’année dernière, selon le site flambant neuf de Périclès. L’ensemble confirme sa volonté de mener son #offensive par petites touches et sur tous les fronts. On y retrouve sans surprise ses obsessions libérales avec la promotion des idées antiétatistes et anti-taxes, incarné par son soutien à des think tanks comme le #Cercle_Entreprises et #Libertés, de l’ex-patron d’#Elf_Loïk_Le_Floch-Prigent ; ou encore #Ethic, le syndicat patronal de #Sophie_de_Menthon (une des rares à assumer dialoguer avec Marine Le Pen), qui a reçu, selon nos informations, 3 000 euros pour l’organisation d’une conférence. Des cercles de juristes, comme #Justitia, le collectif d’avocats de l’#Institut_Thomas_More, qui propose d’offrir « une réponse juridique aux nouvelles intolérances » ou le #Cercle_Droit_et_Liberté, qui prétend lutter contre le « #politiquement_correct » de l’Université et du monde juridique, sont également cités. Sans oublier, les enjeux migratoires et sécuritaires, via le #Centre_de_Réflexion_sur_la_Sécurité_intérieure (#CRSI), présidé par l’avocat connu des réseaux de droite dure #Thibault_de_Montbrial. Présents également, la marque #Terre_de_France, chouchou des influenceurs #identitaires ; #Eclats_de_femme, l’association fondée par #Claire_Geronimi, victime de viol par un homme visé par une OQTF en 2023, depuis proche du collectif identitaire #Némésis (elle vient d’être nommée vice-présidente de l’UDR, le parti d’Eric Ciotti, ce dimanche 9 février), ou encore l’association #Léa, en croisade contre le « #racisme_anti-Blanc ». Idem pour le mensuel « #l'Incorrect » - lancé en 2017 par des proches de #Marion_Maréchal - ou #Les_Films_à_l'arrache, une chaîne Youtube humoristique moquant - entre autres - l’antiracisme et le féminisme...

    Objectifs politiques

    Au-delà de ces combats marqués à l’extrême droite, Périclès a également investi dans le combat contre le « #wokisme_à_la_fac », via l’#Observatoire_du_décolonialisme, ainsi que le champ de la #laïcité au travers de #Défense_des_serviteurs_de_la_République, dont le comité d’honneur compte #David_Lisnard, le maire Les Républicains de Cannes et #Astrid_Panosyan-Bouvet, l’actuelle ministre du Travail et de l’Emploi - laquelle ignorait le lien avec Stérin, nous assure son cabinet. D’autres structures présentées par le site de Périclès font plus directement référence à l’objectif politique du projet. C’est le cas de #Data_Realis_Conseil, une société spécialisée dans la #cartographie_électorale rappelle la « #Lettre », ou de l’#Institut_de_Formation_Politique (#IFP), qui ambitionne de doter les militants de toutes les droites du bagage nécessaire pour garnir les rangs des formations politiques, des Républicains aux RN. En bonne place, enfin, #Politicae, l’école de formation au mandat de maire, destinée à faire élire « le maximum de candidats pour les prochaines élections municipales », que Stérin a confié à #Antoine_Valentin, édile LR de Haute-Savoie et candidat d’#Eric_Ciotti lors des dernières législatives. Auprès du « Nouvel Obs », ce dernier ne souhaite pas communiquer le montant du financement consenti par son mécène mais indique que l’effort financier pourrait atteindre « plusieurs centaines de milliers d’euros », d’ici au scrutin de 2026.

    Des projets plus discrets

    Cette liste pourrait, selon nos informations, ne constituer que la partie émergée de l’iceberg Stérin. Les sites internets de plusieurs structures citées plus haut semblent avoir été montés de toutes pièces et sur le même modèle... Surtout, la plupart de ces initiatives n’auraient en réalité reçu que de maigres sommes. Moins de 5 000 euros par exemple pour l’association #Les_Eveilleurs, proche de #La_Manif_pour_Tous, à l’occasion d’un peu rentable concert de #Jean-Pax_Méfret, chanteur des nostalgiques de l’Algérie française. Idem au #Cérif (#Centre_européen_de_Recherche_et_d'Information_sur_le_Frérisme), où la chercheuse au CNRS #Florence_Bergeaud-Blackler jure ne pas avoir touché plus de 10 000 euros. Très loin des 10 millions d’euros que Périclès claironne avoir investi au total en 2024. De quoi nourrir les soupçons sur la réalité de ce montant : est-elle artificiellement gonflée ? Ou, plus probable, l’essentiel de cet argent passe-t-il dans des projets tenus secrets ?

    « Nous nous gardons le droit d’être discrets sur nos investissements », élude #Arnaud_Rérolle, président de Périclès et ancien du #Fonds_du_Bien_Commun, la branche philanthropique des activités de Pierre-Edouard Stérin. Un paravent caritatif - Stérin y finançait aussi des associations au diapason de ses idées réactionnaires - dont est également issu #Thibault_Cambournac, le nouveau « responsable stratégie » de Périclès. L’équipe compte aussi dans ses rangs #Marguerite_Frison-Roche, ancienne petite main de la campagne présidentielle d’Eric Zemmour. Quant au « senior advisor » de Périclès, #Philippe_de_Gestas, c’est l’ancien secrétaire général du #Mouvement_Conservateur, allié à #Reconquête. Pour 2025, le #budget de Périclès est annoncé autour des 20 millions d’euros. L’achat ou la création d’un institut de sondage fait déjà figure d’objectif prioritaire.

    https://www.nouvelobs.com/politique/20250209.OBS100069/ce-que-cache-pericles-le-projet-politique-reactionnaire-du-milliardaire-p
    #Stérin #extrême_droite #réseau

    ping @karine4 @reka @fil @isskein

  • Survivor with loss of vision after deadly border operation at #El_Tarajal files complaint

    Brice O. (anonymized for his protection) filed a complaint to the UN Committee Against Torture challenging Spain’s failure to investigate its use of anti-riot material during the deadly border operation at El Tarajal, Ceuta on 6 February 2014, which caused him permanent loss of sight in one eye. With the support of the European Center for Constitutional and Human Rights (ECCHR) and Irídia – Center for the Defence of Human Rights, he seeks to hold Spain accountable for its failure to prevent, investigate or redress the harm caused by Guardia Civil officers.

    “I find it incredibly dangerous that rubber bullets are being used,” says Brice O. “I bear witness as someone disabled in one eye because of a rubber bullet.” On 6 February 2014, it was still dark as swimmers struggled to stay afloat in waters around the seawall separating Morocco and the Spanish enclave of Ceuta. After Guardia Civil officers began firing anti-riot material toward people in the water, Brice O. felt something impact his eye. Although there was no protocol regulating the use of this anti-riot material in the water, officers used at least 145 rubber bullets, 355 blanks, and 5 smoke devices in 21 minutes. Brice O. describes choking and gasping for air. “I found it hard to breathe, so I opened my mouth, but then the sea water entered. And then I felt myself losing consciousness a bit.”

    14 people were officially declared dead and autopsies confirmed the 5 bodies washed ashore in Spain had drowned. Survivors and NGOs estimate the figure to be much higher. Despite forensic evidence confirming injuries consistent with the impact of rubber bullets, Spanish authorities failed to contact survivors living just a few kilometres away, systematically excluding them from the judicial proceedings. “The Tarajal investigation was a farce,” says Hanaa Hakiki, directress of ECCHR’s Border Justice team. “There was no real legal assessment of the force used by the Guardia Civil. The last 11 years have been a disgrace and Spain must fully investigate this deadly border operation.”

    After 8 years of failed investigations, archived without charge, an appeal is pending at Spain’s Constitutional Court filed by a group of Spanish NGOs including the Spanish Commission for Refugees (CEAR), The Human Rights Association of Spain (APDHE) and Coordinadora de Barrios, in relation to other victims and their relatives who also remain unheard. “It’s an opportunity at the constitutional level to establish the protection of migrants’ right to life at borders,” says Elena Muñoz CEAR, “so that these terrible events do not re-occur and so that families finally have access to truth, justice and reparation.”

    The ongoing impunity has led to even deadlier border operations. “For decades, the Spanish Moroccan border has become a site of human rights violations and impunity which impacts black people most violently and gravely. Both the operations at El Tarajal in 2014 and on 24 June 2022 in Melilla show how the indiscriminate use of anti-riot material, pushbacks, the claim of exceptionality, and lack of effective investigations combine to create life-threatening situations causing deaths of Black people at the border,” says Maite Daniela Lo Coco from Irídia.

    NGOs such as Stop Balas de Goma, have long demanded the prohibition of rubber bullets due to the risks posed by this uncontrollable, harmful, even lethal munition. United Nations guidance clearly states that rubber bullets should not be targeted at people above the lower abdomen or to disperse crowds. The indiscriminate nature of rubber bullets and their lack of traceability puts the physical integrity and fundamental rights of people at risk.

    This complaint follows in a series of legal interventions challenging border violence by ECCHR and forms part of ongoing human rights monitoring work on Spain’s southern border carried out by Irídia and NOVACT.

    https://www.ecchr.eu/en/press-release/survivor-with-loss-of-vision-after-deadly-border-operation-at-el-tarajal-files

    Tragedia del Tarajal


    https://es.wikipedia.org/wiki/Tragedia_del_Tarajal

    #justice #plainte #migrations #frontières #massacre #Espagne #gardes-frontières #Guardia_Civil #Ceuta #6_février_2014 #victimes #impunité #violence #massacre_de_el-Tarajal #El-Tarajal

  • La #coopérative de l’#électronique sobre et engagée

    #Éco-conception et location sans option d’#achat

    La seule façon de limiter l’impact des produits électroniques est d’augmenter au maximum leur #durée_de_vie. Pour cela nous sélectionnons des appareils plus réparables et plus durables. Notre modèle de location sans option d’achat garantit que notre coopérative aura tout intérêt à faire vivre ces appareils le plus longtemps possible, sur plusieurs cycles de location si besoin. À l’inverse du modèle de vente où tous les moyens sont bons pour pousser au renouvellement, #Commown vous accompagne dans la durée sur le même appareil.

    https://commown.coop
    #alternative #location #smartphones #ordinateurs #réparabilité

  • #Intelligence_artificielle : les 7 choses qu’on ne vous dit pas

    Du 10 et 11 février, la France accueille le Sommet mondial sur l’Intelligence Artificielle. Au programme  : une vitrine sur l’avenir qui n’exposera pas les #dangers de l’IA. Bien que ces technologies offrent des avancées réelles - dans le domaine de la médecine par exemple - elle présente aussi des dangers sérieux pour les droits humains. Avec plusieurs organisations de la société civile, nous listons ici les faces cachées de l’IA qui ne seront pas présentées au sommet.

    En organisant à Paris le sommet mondial sur l’Intelligence artificielle (IA), Emmanuel Macron souhaite que «  la France ne passe pas à côté de cette révolution. » Sous couvert d’innovation, c’est la course à la productivité et au profit qui est en jeu. Au rythme foudroyant à laquelle l’IA se développe, les dirigeants ne semblent pas pressés de réfléchir aux enjeux humains, sociaux et environnementaux que posent ces nouvelles technologies. Pourtant, l’un des plus grands enjeux est là.

    Développer l’IA pour continuer d’obtenir des avancées majeures dans des domaines comme la médecine oui, mais développer l’IA en mettant en péril des droits : c’est non. Les droits humains et la justice environnementale doivent être placés au cœur de la régulation de l’intelligence artificielle.

    Et parce que les dangers de l’IA ne figureront pas au programme officiel du Sommet mondial, nous vous les rappelons ici.

    1. L’IA perpétue le #racisme

    Pour fonctionner, l’IA s’appuie sur des #bases_de_données qui intègre les #préjugés et #biais des personnes qui l’ont créé. L’IA perpétue donc les #stéréotypes et accentue les #discriminations déjà existantes.

    ➡️Aux États-Unis, la police utilise une IA pour prédire la récidive criminelle. C’est le fait qu’une personne accusée va potentiellement commettre un nouveau un délit. Cette IA cible deux fois plus les accusés Noirs que les accusés Blancs.

    2. L’IA accentue le #sexisme

    L’intelligence artificielle s’impose comme un miroir de nos sociétés  : elle reflète, aussi, ses biais et accentue les #inégalités_de_genre. 

    ➡️En Autriche, des #algorithmes utilisés dans des outils d’accès à l’emploi ont écarté les femmes des secteurs informatique.

    3. L’IA permet la #cybercriminalité

    Les montages perçus les plus crédibles générés par IA sont un réel danger pour les femmes et les enfants.

    ➡️Les #deepfakes sont massivement utilisés dans le but de nuire aux femmes et de générer des contenus pédocriminels.

    4. L’IA impacte la planète

    ➡️D’ici 2027, l’IA générative nécessitera une alimentation en #électricité équivalente à celle de l’Argentine, cinq fois la France en superficie.

    Les pays du Sud sont les premiers impactés par les ravages écologiques de l’IA : les #data_center y pullulent, l’extraction de #minerais comme le #cobalt (utilisé pour la fabrication des #batteries) met en péril la santé des populations et entraîne la #pollution des eaux et des terres.

    Les émissions de CO2 des "géants de la Tech” ont augmenté de 30 à 50% en 2024 suite au développement fulgurant de l’intelligence artificielle.

    5. L’IA désinforme

    Beaucoup d’outils d’intelligence artificielle permettent et participent à la #désinformation  :

    ➡️Des «  #bots  », ces robots qui imitent l’activité humaine sur les réseaux sociaux pour manipuler l’information, en spammant du contenu, en renforçant la notoriété de comptes ou en diffusant de fausses informations.

    ➡️Montage photo généré par l’IA. Lors de la campagne américaine, Donald Trump a relayé une photo générée par IA montrant Kamala Harris de dos en leader communiste face à une foule de partisans. Une image vue 82 millions de fois.

    ➡️Les deepfakes, ces fausses vidéos de célébrité qui prolifèrent sur les réseaux sociaux, outil notamment utilisé lors de campagnes présidentielles pour attribuer de faux propos aux candidats en lice.

    À la vitesse laquelle se développe l’IA, il va devenir de plus en plus difficile de déceler le vrai du faux. 

    6. L’IA surveille

    Les systèmes d’IA sont aussi utilisés à des fins de #surveillance contre certaines populations. En témoigne les pratiques de la Chine, dotées d’outils dopées à l’IA pour surveiller la population ouïghoure. Et bien souvent, ces technologies sont développées par les pays occidentaux.

    ➡️L’IA est d’ailleurs déjà utilisée aux #frontières européennes à des fins de surveillance contre les personnes exilées. Parmi les outils  : des #détecteurs_de_mensonge et d’émotions sont utilisés pour contrôler les frontières. Baptisé #iBorderCtrl, le projet est financé par l’Union européenne et déjà testé dans 3 pays  : Hongrie, Grèce et Lettonie.

    7. L’IA peut tuer

    L’IA, c’est aussi ça  : des drones et autres armes sophistiquées capables de choisir leurs propres cibles et de les attaquer sans contrôle humain. Des robots-tueurs, décidant via leurs algorithmes de qui vit et de qui meurt, se développent et se vendent déjà sur le marché.

    ➡️À Gaza, l’armée israélienne a utilisé une IA appelée Lavender, censée cibler des terroristes mais qui ont provoqué la mort de milliers de civils gazaouis.

    https://www.amnesty.fr/actualites/intelligence-artificielle-les-sept-choses-qu-on-ne-vous-dit-pas

    #IA

    • TRIBUNE | « L’IA contre les droits humains, sociaux et environnementaux »

      Plus d’une vingtaine d’organisations réunies au sein de la coalition Hiatus, parmi lesquelles Attac, La Quadrature du Net et la Ligue des droits de l’homme, estiment, dans une tribune au « Monde » (https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/02/06/l-intelligence-artificielle-accelere-le-desastre-ecologique-renforce-les-inj), qu’il faut résister au déploiement massif de l’IA, au nom des droits humains, sociaux et environnementaux.

      Tout concourt à ériger le déploiement massif de l’intelligence artificielle (IA) en priorité politique. Prolongeant les discours qui ont accompagné l’informatisation depuis plus d’un demi-siècle, les promesses abondent pour conférer à l’IA des vertus révolutionnaires et imposer l’idée que, moyennant la prise en compte de certains risques, elle serait nécessairement vecteur de progrès. C’est donc l’ensemble de la société qui est sommée de s’adapter pour se mettre à la page de ce nouveau mot d’ordre industriel et technocratique.

      Partout dans les services publics, l’IA est ainsi conduite à proliférer au prix d’une dépendance technologique accrue. Partout dans les entreprises, les manageurs appellent à recourir à l’IA pour « optimiser » le travail. Partout dans les foyers, au nom de la commodité et d’une course insensée à la productivité, nous sommes poussés à l’adopter.

      Pourtant, sans préjuger de certaines applications spécifiques et de la possibilité qu’elles puissent effectivement répondre à l’intérêt général, comment ignorer que ces innovations ont été rendues possible par une formidable accumulation de données, de capitaux et de ressources sous l’égide des multinationales de la tech et du complexe militaro-industriel ? Que pour être menées à bien, elles requièrent, notamment, de multiplier la puissance des puces graphiques et des centres de données, avec une intensification de l’extraction de matières premières, de l’usage des ressources en eau et en énergie ?
      Des conséquences désastreuses

      Comment ne pas voir qu’en tant que paradigme industriel, l’IA a d’ores et déjà des conséquences désastreuses ? Qu’en pratique, elle se traduit par l’intensification de l’exploitation des travailleurs et travailleuses qui participent au développement et à la maintenance de ses infrastructures, notamment dans les pays du Sud global où elle prolonge des dynamiques néocoloniales ? Qu’en aval, elle est le plus souvent imposée sans réelle prise en compte de ses impacts délétères sur les droits humains et l’exacerbation des discriminations telles que celles fondées sur le genre, la classe ou la race ?

      Que de l’agriculture aux métiers artistiques en passant par bien d’autres secteurs professionnels, elle amplifie le processus de déqualification et de dépossession vis-à-vis de l’outil de travail, tout en renforçant le contrôle managérial ? Que dans l’action publique, elle agit en symbiose avec les politiques d’austérité qui sapent la justice socio-économique ? Que la délégation croissante de fonctions sociales cruciales à des systèmes d’IA, par exemple dans le domaine de la santé ou de l’éducation, risque d’avoir des conséquences anthropologiques, sanitaires et sociales majeures sur lesquelles nous n’avons aujourd’hui aucun recul ?

      Or, au lieu d’affronter ces problèmes, les politiques publiques menées aujourd’hui en France et en Europe semblent essentiellement conçues pour conforter la fuite en avant de l’intelligence artificielle. C’est notamment le cas de l’AI Act adopté par l’Union européenne et présenté comme une réglementation efficace, alors qu’il cherche en réalité à promouvoir un marché en plein essor. Pour justifier cet aveuglement et faire taire les critiques, c’est l’argument de la compétition géopolitique qui est le plus souvent mobilisé.
      Une maîtrise démocratique

      A longueur de rapports, l’IA apparaît ainsi comme le marchepied d’un nouveau cycle d’expansion capitaliste, et l’on propose d’inonder le secteur d’argent public pour permettre à l’Europe de se maintenir dans la course face aux États-Unis et à la Chine.

      Ces politiques sont absurdes, puisque tout laisse à penser que le retard de l’Europe dans ce domaine ne pourra pas être rattrapé, et que cette course est donc perdue d’avance.

      Surtout, elles sont dangereuses dans la mesure où, loin de constituer la technologie salvatrice souvent mise en avant, l’IA accélère au contraire le désastre écologique, renforce les injustices et aggrave la concentration des pouvoirs. Elle est de plus en plus ouvertement mise au service de projets autoritaires et impérialistes. Non seulement le paradigme actuel nous enferme dans une course technologique insoutenable, mais il nous empêche aussi d’inventer des politiques émancipatrices en phase avec les enjeux écologiques.

      La prolifération de l’IA a beau être présentée comme inéluctable, nous ne voulons pas nous résigner. Contre la stratégie du fait accompli, contre les multiples impensés qui imposent et légitiment son déploiement, nous exigeons une maîtrise démocratique de cette technologie et une limitation drastique de ses usages, afin de faire primer les droits humains, sociaux et environnementaux.
      Premiers signataires

      David Maenda Kithoko, président de Génération Lumière ; Julie Le Mazier, cosecrétaire nationale de l’union syndicale Solidaires ; Julien Lefèvre, membre de Scientifiques en rébellion ; Marc Chénais, directeur de L’Atelier paysan ; Nathalie Tehio, présidente de la Ligue des droits de l’homme ; Raquel Radaut, porte-parole de La Quadrature du Net ; Soizic Pénicaud, membre de Féministes contre le cyberharcèlement ; Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU ; Stéphen Kerckhove, directeur général d’Agir pour l’environnement ; Vincent Drezet, porte-parole d’Attac France.

      https://france.attac.org/actus-et-medias/salle-de-presse/article/l-ia-contre-les-droits-humains-sociaux-et-environnementaux

  • #Elon_Musk Wants What He Can’t Have: #Wikipedia

    Musk and other right-wing tech figures have been on a campaign to delegitimize the digital encyclopedia. What happens if they succeed?

    A recent target in Elon Musk’s long and eminently tweetable list of grievances: the existence of the world’s most famous encyclopedia. Musk’s latest attack—“Defund Wikipedia until balance is restored!” he posted on X last month—coincided with an update to his own Wikipedia page, one that described the Sieg heil–ish arm movement he’d made during an Inauguration Day speech. “Musk twice extended his right arm towards the crowd in an upward angle,” the entry read at one point. “The gesture was compared to a Nazi salute or fascist salute. Musk denied any meaning behind the gesture.” There was little to be upset about; the Wikipedia page didn’t accuse Musk of making a Sieg heil salute. But that didn’t seem to matter to Musk. Wikipedia is “an extension of legacy media propaganda!” he posted.
    Musk’s outburst was part of an ongoing crusade against the digital encyclopedia. In recent months, he has repeatedly attempted to delegitimize Wikipedia, suggesting on X that it is “controlled by far-left activists” and calling for his followers to “stop donating to Wokepedia.” Other prominent figures who share his politics have also set their sights on the platform. “Wikipedia has been ideologically captured for years,” Shaun Maguire, a partner at Sequoia Capital, posted after Musk’s gesture last month. “Wikipedia lies,” Chamath Palihapitiya, another tech investor, wrote. Pirate Wires, a publication popular among the tech right, has published at least eight stories blasting Wikipedia since August.
    Wikipedia is certainly not immune to bad information, disagreement, or political warfare, but its openness and transparency rules have made it a remarkably reliable platform in a decidedly unreliable age. Evidence that it’s an outright propaganda arm of the left, or of any political party, is thin. In fact, one of the most notable things about the site is how it has steered relatively clear of the profit-driven algorithmic mayhem that has flooded search engines and social-media platforms with bad or politically fraught information. If anything, the site, which is operated by a nonprofit and maintained by volunteers, has become more of a refuge in a fractured online landscape than an ideological prison—a “last bastion of shared reality,” as the writer Alexis Madrigal once called it. And that seems to be precisely why it’s under attack.
    The extent to which Wikipedia’s entries could be politically slanted has been a subject of inquiry for a long time. (Accusations of liberal bias have persisted just as long: In 2006, the son of the famed conservative activist Phyllis Schlafly launched “Conservapedia” to combat it.) Sock puppets and deceptive editing practices have been problems on the site, as with the rest of the internet. And demographically speaking, it’s true that Wikipedia entries are written and edited by a skewed sliver of humanity: A 2020 survey by the Wikimedia Foundation, the nonprofit that runs Wikipedia, found that roughly 87 percent of the site’s contributors were male; more than half lived in Europe. In recent years, the foundation has put an increased emphasis on identifying and filling in these so-called knowledge gaps. Research has shown that diversity among Wikipedia’s editors makes information on the site less biased, a spokesperson pointed out to me. For the anti-Wikipedia contingent, however, such efforts are evidence that the site has been taken over by the left. As Pirate Wires has put it, Wikipedia has become a “top-down social activism and advocacy machine.”
    In 2016, two researchers at Harvard Business School examined more than 70,000 Wikipedia articles related to U.S. politics and found that overall they were “mildly more slanted towards the Democratic ‘view’” than analogous Encyclopedia Britannica articles. Still, the finding was nuanced. Entries on civil rights had more of a Democratic slant; articles on immigration had more of a Republican slant. Any charge of “extreme left-leaning bias,” Shane Greenstein, an economist who co-authored the study, told me, “could not be supported by the data.” Things could have changed since then, Greenstein said, but he’s “very skeptical” that they have.
    Attacks will continue regardless. In June, the Manhattan Institute, a conservative think tank, published a report suggesting that Wikipedia articles about certain organizations and public figures aligned with the right tend to be associated with greater amounts of negative sentiment than similar groups and figures on the left. When asked about bias on the site, the Wikimedia spokesperson told me that “Wikipedia is not influenced by any one person or group” and that the site’s editors “don’t write to convince but to explain and inform.” (They certainly like to write: A debate over the spelling yogurt versus yoghurt was similar in length to The Odyssey. In the end, yogurt won, but three other spellings are listed in the article’s first sentence.)
    The fact that Musk, in his most recent tirade against Wikipedia, didn’t point to any specific errors in the entry about his inauguration gesture is telling. As he gripes about injustice, the fundamental issue he and others in his circle have with Wikipedia seems to be more about control. With his acquisitional approach to global technology and platforms, Musk has gained influence over an astonishing portion of online life. He has turned X into his own personal megaphone, which he uses to spout his far-right political views. Through Starlink, his satellite-internet company, Musk quite literally governs some people’s access to the web. Even other tech platforms that Musk doesn’t own have aligned themselves with him. In early January, Mark Zuckerberg announced that Meta would back away from third-party fact-checking on its platforms, explicitly citing X as an inspiration. (Zuckerberg also announced that the company’s trust and safety teams would move from California to Texas, again borrowing from Musk.)
    One thing Musk does not control is Wikipedia. Although the site is far from perfect, it remains a place where, unlike much of the internet, facts still matter. That the people who are constantly writing and rewriting Wikipedia entries are disaggregated volunteers—rather than bendable to one man’s ideological views—seems to be in the public interest. The site’s structure is a nuisance for anyone invested in controlling how information is disseminated. With that in mind, the campaign against Wikipedia may best be understood as the apotheosis of a view fashionable among the anti-“woke” tech milieu: Free speech, which the group claims to passionately defend, counts only so long as they like what you have to say. Attempts to increase the diversity of perspectives represented on the site—that is, attempts to bring about more speech—have been construed as “censorship.” This group is less interested in representing multiple truths, as Wikipedia attempts to do, than it is in a singular truth: its own. (Musk, Maguire, and Palihapitiya did not respond to requests for comment.)
    Ironically, Wikipedia resembles the version of the internet that Musk and his peers speak most reverently of. Musk often touts X’s Community Notes feature, which encourages users to correct and contextualize misleading posts. That sounds a lot like the philosophy behind … Wikipedia. Indeed, in a recent interview, X’s vice president of product explained that Community Notes took direct inspiration from Wikipedia.
    Strike hard enough and often enough, the Wikipedia-haters seem to believe, and the website might just fracture into digital smithereens. Just as Twitter’s user base splintered into X and Bluesky and Mastodon and Threads, one can imagine a sad swarm of rival Wikipedias, each proclaiming its own ideological supremacy. (Musk and others in his orbit have similarly accused Reddit of being “hard-captured by the far left.”) Musk can’t just buy Wikipedia like he did Twitter. In December 2022, months after he purchased the social platform, a New York Post reporter suggested that he do just that. “Not for sale,” Jimmy Wales, one of the site’s co-founders, responded. The following year, Musk mockingly offered to give the site $1 billion to change its name to “Dickipedia.”

    Even if he can’t buy Wikipedia, by blasting his more than 215 million followers with screeds against the site and calls for its defunding, Musk may be able to slowly undermine its credibility. (The Wikimedia Foundation has an annual budget of $189 million. Meanwhile, Musk spent some $288 million backing Trump and other Republican candidates this election cycle.) Anyone who defends free speech and democracy should wish for Wikipedia to survive and remain independent. Against the backdrop of a degraded web, the improbable success of a volunteer-run website attempting to gather all the world’s knowledge is something to celebrate, not destroy. And it’s especially valuable when so many prominent tech figures are joining Musk in using their deep pockets to make their own political agendas clear. At Donald Trump’s inauguration, the CEOs of the companies who run the world’s six most popular websites sat alongside Trump’s family on the dais. There was no such representative for the next-most-popular site: Wikipedia.

    https://archive.is/1mjMq#selection-723.0-723.134

    via @freakonometrics

  • Intelligence artificielle : les #Emirats_arabes_unis construiront en France un data center géant
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/02/06/intelligence-artificielle-les-emirats-arabes-unis-construiront-en-france-un-

    Ce nouveau « campus », qui fait partie d’un accord de partenariat sur l’IA signé jeudi soir à Paris, représente des investissements d’un ordre de grandeur de 30 à 50 milliards d’euros, selon l’#Elysée.
    Ces investissements font partie d’un accord de partenariat sur l’IA signé jeudi soir à Paris en présence du président français, Emmanuel Macron, et de son homologue émirati, Mohammed Ben Zayed Al Nahyane.
    Ce campus sera le plus grand en Europe consacré à l’intelligence artificielle, a affirmé l’entourage du chef de l’Etat. Il s’agit du premier grand investissement annoncé lors du sommet sur l’#IA prévu jusqu’à mardi à Paris, à l’occasion duquel la France et l’Europe veulent se poser en puissances compétitives face aux Etats-Unis et à la Chine.

    #data_center

  • Immigration : des flux stables, moins de régularisations, plus d’expulsions
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/02/04/immigration-des-flux-stables-moins-de-regularisations-plus-d-expulsions_6531

    Immigration : des flux stables, moins de régularisations, plus d’expulsions
    Par Julia Pascual
    A l’heure où le premier ministre, François Bayrou, est prompt à reprendre à son compte l’idée de « submersion » migratoire, souvent agitée à l’extrême droite, la publication des chiffres annuels (provisoires) de l’immigration, mardi 4 février, par le ministère de l’intérieur, tend plutôt à illustrer une relative stabilité de l’entrée d’étrangers dans le pays.
    Au point qu’après plusieurs années consécutives de hausse des délivrances de premiers titres de séjour, tirée notamment par le dynamisme économique à la sortie de la crise liée au Covid-19, un plateau pourrait être atteint. Même la demande d’asile, qui reste à un niveau élevé, engage un reflux, à l’image d’une tendance observée en Europe.
    Enfin, conséquence logique du raidissement annoncé par le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, depuis son arrivée Place Beauvau en septembre 2024, les régularisations sont en recul après cinq années de progression, tandis que les expulsions progressent, sans retrouver leur niveau d’avant la pandémie de Covid-19.
    L’administration française a délivré 336 700 premiers titres de séjour à des étrangers en 2024, soit un volume proche de celui de 2023, en hausse de 1,8 %. Ces titres correspondent à différents motifs de migration et, pour la troisième année consécutive, c’est le motif étudiant qui arrive en tête (près de 109 300, soit + 0,2 %), devant les motifs familial (près de 90 600, en baisse de 1,2 %), économique (près de 55 600, + 0,9 %) et humanitaire (près de 54 500, + 13,5 %). « Même s’il y a une stabilisation, on reste à un niveau relativement élevé et supérieur à avant le Covid-19, souligne Jean-Christophe Dumont, chef de la division chargée des migrations internationales à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). On peut noter une dynamique positive de l’immigration de travail, contrairement à ce qui est observé pour l’immigration familiale, qui baisse depuis 2022. La hausse significative des réfugiés traduit, quant à elle, le résultat de l’augmentation de la demande d’asile observée en 2023. »
    Sans surprise, les ressortissants du Maghreb sont les premiers bénéficiaires de titres de séjour, suivis des Chinois, des Américains et des Afghans. Derrière ce positionnement se trouvent des motifs de migration différents. Ainsi, environ les deux tiers des titres de séjour délivrés à des Marocains et des Tunisiens le sont pour des raisons familiales ou professionnelles, tandis que le motif familial préside à l’arrivée de 55 % des nouveaux immigrés algériens. A contrario, plus de la moitié des immigrants chinois et américains sont des étudiants, et 96 % des premiers titres accordés à des Afghans relèvent de la protection humanitaire.« Ces niveaux de flux migratoires, qui représentent environ 0,5 % de la population, sont deux fois plus faibles que la moyenne des flux migratoires dans l’OCDE en 2023 [0,97 %] », relativise encore Jean-Christophe Dumont.
    Au total, quelque 4,3 millions de ressortissants de pays tiers à l’Union européenne (UE) sont aujourd’hui détenteurs d’un titre de séjour, dont 650 000 Algériens, 617 000 Marocains et 304 000 Tunisiens. Leur présence est plus importante dans certains départements, parmi lesquels la Seine-Saint-Denis (26,9 % de la population), la Guyane (26,8 %), Mayotte (21,3 %) et l’ensemble de l’Ile-de-France.Quant à la catégorie des visas de court séjour, délivrés pour l’essentiel à des touristes, elle poursuit sa hausse en 2024 pour atteindre 2,5 millions de visas, sans retrouver les niveaux d’avant la crise liée au Covid-19, notamment pour les ressortissants chinois, qui en sont les premiers bénéficiaires.
    Si la France compte de plus en plus de réfugiés (630 000 titres humanitaires valides en 2024), la demande d’asile a amorcé, elle, une baisse en 2024 de 5,5 %, avec quelque 158 000 requêtes, selon les données provisoires du ministère de l’intérieur. Ukrainiens, Afghans et ressortissants de la République démocratique du Congo sont les premières nationalités représentées. Avec plus de 13 000 dossiers enregistrés, « la demande d’asile ukrainienne est un phénomène nouveau », a souligné, mardi, lors d’une conférence de presse, le directeur général des étrangers en France, Eric Jalon. Elle traduit la recherche d’un statut plus pérenne de la part de personnes déjà présentes sur le territoire et qui bénéficient jusque-là du statut particulier de la protection temporaire, accordée par tous les Etats membres de l’UE aux Ukrainiens après le déclenchement de l’invasion russe en Ukraine, en février 2022. Plus de 56 000 Ukrainiens continuent d’ailleurs de séjourner en France sous le régime de cette protection temporaire.
    Conséquence de la présence croissante de ressortissants de pays touchés par des conflits armés, le taux d’accord d’une protection progresse, pour atteindre près de 50 %. Même si elle reste à un niveau élevé, la demande d’asile fléchit donc « de façon sensible pour la première fois depuis 2007, en dehors de la période de la crise sanitaire », remarque le directeur général de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides, Julien Boucher. Une tendance qui fait écho à celle que l’on observe à l’échelle européenne. Les chiffres ne sont pas encore disponibles pour l’ensemble de l’année 2024, mais le ministère de l’intérieur table sur une baisse d’environ 10 % en Europe, avec une demande autour du million de requérants. La France se situerait dans le top 4, derrière l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.
    Elle se singularise en outre par la variété des nationalités requérantes, au contraire de pays comme l’Allemagne, où un tiers des demandeurs sont syriens, ou comme l’Espagne, où deux demandeurs d’asile sur trois sont vénézuéliens ou colombiens.
    Pour la première fois depuis 2020, les régularisations sont en baisse. Ainsi, 31 250 étrangers sans papiers en ont bénéficié en 2024, soit 3 500 de moins qu’en 2023. Un volume qui reste quoi qu’il en soit modeste, même si l’inflexion observée (− 10 %) tranche avec la progression des régularisations depuis 2020 et la sortie de la crise liée au Covid-19. Sans surprise, elle traduit le souhait de Bruno Retailleau, qui l’a plusieurs fois revendiqué, de réduire ces mesures d’admission exceptionnelle au séjour. Compte tenu de la circulaire ministérielle qu’il a diffusée aux préfets le 23 janvier, visant à durcir les critères d’examen de ces demandes de régularisation, le chiffre devrait continuer de baisser. Néanmoins, mardi, le directeur général des étrangers en France a expliqué qu’il n’existait « pas de prévisions » ni d’« objectifs », mais simplement « une orientation générale ».
    Le recul des régularisations tranche avec les déclarations du précédent ministre de l’intérieur (et actuel garde des sceaux), Gérald Darmanin, qui avait manifesté son souhait, au travers de sa loi sur l’immigration promulguée en janvier 2024, de faciliter la régularisation des travailleurs sans papiers dans certains secteurs en tension, compte tenu des besoins de l’économie. Ce chiffre reste le mètre étalon de la lutte contre l’immigration irrégulière. Environ 21 600 étrangers faisant l’objet d’une mesure d’éloignement, telle qu’une obligation de quitter le territoire ou une interdiction du territoire, ont été expulsés, dont 60 % de force (près de 13 000). Si ces éloignements sont en hausse, ils restent inférieurs au niveau d’avant la pandémie de Covid-19 (23 746 en 2019).
    Les premiers pays concernés sont ceux du Maghreb, mais aussi l’Albanie, la Géorgie et la Roumanie. Les mesures d’expulsion exécutées diffèrent selon les origines. Ainsi, les éloignements forcés sont surreprésentés parmi les Algériens (près de 73 %), les Marocains (près de 71 %), mais aussi les Afghans (près de 96 %, uniquement vers un autre pays de l’UE). A contrario, les Géorgiens et les Turcs éloignés le sont pour moitié ou presque à travers des dispositifs de retours volontaires aidés, c’est-à-dire assortis d’un pécule.
    Le ministère de l’intérieur a aussi communiqué sur les plus de 147 000 interpellations d’étrangers en situation irrégulière en 2024 (à son niveau le plus élevé depuis 2014), reflet de l’action des forces de l’ordre davantage que de la présence de personnes sans papiers.

    #Covid-19#migration#migrant#france#statistique#immigration#regularisation#expulsion#OQTF#politiquemigratoire#sante#eloignement

  • « Donald Trump montre le visage d’une droite américaine totalement désinhibée », Jean-Baptiste Fressoz

    Les visées de Donald Trump sur le Groenland surprennent. Pourtant, depuis les années 1980, les Etats-Unis ont envahi le Panama et le Honduras, l’Irak, l’Afghanistan, et largué des bombes sur une douzaine d’autres pays. Son antiféminisme choque. Pourtant, les héros virils sont omniprésents sur les écrans, et l’industrie du muscle a explosé. Son climatoscepticisme scandalise. Pourtant, il est banal chez les républicains.

    Trump montre le visage d’une droite américaine totalement désinhibée. La violence du discours paraît nouvelle, mais elle ne fait qu’annuler un travail d’euphémisation mené depuis les années 2000. A cette époque, Frank Luntz est au sommet de son influence. C’est le principal spin doctor (« communicant ») du Parti républicain. Il teste auprès de panels d’électeurs des éléments de langage. Associe des idées, forge des expressions. Certaines sont restées collées dans nos cervelles. La death tax (« impôt sur la mort »), par exemple, pour parler des droits de succession. Ou alors le « changement climatique » moins anxiogène que le « réchauffement global ».

    Luntz a inculqué à la droite américaine un nouveau langage. Au lieu de s’en prendre au « gouvernement » – les Américains apprécient les « local governements » (« municipalités »), qui s’occupent entre autres du ramassage scolaire –, il faut s’attaquer à « Washington ». Plutôt que de « privatiser » la santé ou le système scolaire, il faut « défendre la responsabilité » et la « liberté de choix ». « Personnaliser les retraites » sonne bien mieux que les privatiser, la « free market economy » (« l’économie de marché ») paraît plus sympathique que le « capitalisme ».

    Images mentales

    Dans un mémo de 2002 intitulé « The environment : A cleaner, safer, healthier America » (« Environnement : une Amérique plus propre, plus sûre et plus saine » https://www.sourcewatch.org/images/4/45/LuntzResearch.Memo.pdf) et d’autres écrits, Frank Luntz applique ses tactiques linguistiques à l’écologie. Sur ce terrain, les républicains sont vulnérables car proches des pétroliers. lls doivent policer leur langage. Par exemple, employer le terme « énergie » en lieu et place de « pétrole » et dire « compagnie énergétique » pour désigner Exxon et consorts. De même, éviter « drilling for oil » (« forer du pétrole ») qui évoque « une bouillasse noire et gluante », mais dire « energy exploration » (« exploration énergétique »), plus propre et plus technologique.

    Sur la question du #climat, Luntz reprend la tactique du doute : « Le débat scientifique est en train de se clore contre nous », écrit-il, mais il reste « une fenêtre de tir ». Les Américains respectent la science et donc, plutôt que de la critiquer, il convient d’insister sur le besoin de faire « plus » de science ou de la « meilleure » #science. Il faut parler d’innovation, souligner les baisses des émissions déjà réalisées par le privé, insister sur les progrès technologiques à venir. L’opposition aux traités internationaux n’est pas dirigée contre le climat. Au contraire : ces règles imposées par les étrangers entraveront la prospérité, et donc l’inventivité technologique !

    Certaines déclarations de Trump font directement écho au mémo de Luntz. En 2002, ce dernier conseillait aux républicains de colporter la rumeur selon laquelle « il y a vingt ans les scientifiques s’inquiétaient d’un nouvel âge glaciaire ». Or, Trump a évoqué, en novembre 2024, un consensus scientifique sur le refroidissement dans les années 1920. La différence majeure est que Trump n’a plus la pudeur de Luntz. L’innovation n’est plus liée à l’environnement. Pour Trump, le progrès, c’est Musk et Mars, Stargate et l’intelligence artificielle. Et le slogan de la campagne républicaine de 2008, « Drill, baby, drill » (« fore, baby, fore »), a repris tous ses droits.

    Luntz recommandait au politique de « se mettre à la place de l’auditeur pour savoir ce qu’il pense et ressent au plus profond de son cœur ». L’important n’est pas le discours en tant que tel, mais ce que le citoyen entend, les images mentales que les mots provoquent. Le plus inquiétant est que Trump a probablement suivi ce conseil et que son discours reflète l’évolution profonde des mentalités américaines. On sait que le monde est pris dans la « bouillasse noire et gluante » dont parle Luntz. Trump veille à ce que les esprits le soient aussi.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/02/05/donald-trump-montre-le-visage-d-une-droite-americaine-totalement-desinhibee_

    #éléments_de_langage #euphémisation #violence_du_discours #idéologie

  • La loi des séries
    https://laviedesidees.fr/La-loi-des-series

    Ici, les concurrents risquent leur vie de plein gré, sans qu’il soit jamais question de morale ni d’idéal commun. Le corps-à-corps a remplacé la délibération. À l’heure où le président sud-coréen tente de balayer l’opposition démocratique, la politique rejoint la fiction.

    #International #Arts #capitalisme #démocratie #élections #violence #massacre #Asie #Corée_du_Sud
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20250204_squid_coree.pdf

  • Les « #minerais_de_sang » du #numérique, clé de la guerre en #RDC

    Au Congo, le mouvement armé #M23 soutenu par le Rwanda s’est emparé de la ville de Goma, capitale d’une province riche en #minerais_stratégiques. Indispensables aux #smartphones, ils alimentent ce #conflit meurtrier et écocidaire.

    C’est un tournant dans la guerre qui ravage l’est de la République démocratique du Congo (RDC) depuis trente ans. Dimanche 26 janvier, des combattants du #Mouvement_du_23_mars (M23), un #groupe_armé antigouvernemental, appuyés par 3 000 à 4 000 soldats rwandais, sont entrés dans Goma, la capitale de la province du #Nord-Kivu où vivent un million de personnes.

    Au cœur de ce conflit, les « minerais de sang » — #coltan, #nickel, #étain et #or — indispensables à la fabrication des équipements électroniques et notamment des smartphones. Reporterre fait le point avec #Fabien_Lebrun, chercheur en sociologie et auteur de Barbarie numérique. Une autre histoire du monde connecté (L’Échappée, octobre 2024).

    Reporterre — Quel est le lien entre le conflit à l’est de la RDC et les minerais utilisés pour fabriquer nos smartphones ?

    Fabien Lebrun — Au cœur de cette guerre se trouvent les minerais de sang, aussi appelés #minerais_de_conflits : le coltan, le nickel, l’étain et l’or. Le coltan est transformé en #tantale, indispensable à la fabrication des #condensateurs pour smartphones : sans ce #métal très résistant à la chaleur et à la corrosion qui permet la miniaturisation des composants, les téléphones chaufferaient tellement qu’ils pourraient prendre feu. Or, les deux tiers des réserves mondiales de coltan se trouvent dans et à l’est du Congo. L’Afrique des Grands Lacs — Congo et #Rwanda confondus — en assure la moitié de la production mondiale.

    L’est du Congo est également riche en #cassitérite, dont provient l’étain indispensable pour les soudures des circuits électroniques ; en #wolfram, ou #tungstène, qu’on retrouve dans les vibreurs et les haut-parleurs des téléphones portables ; et en or, dont l’industrie numérique siphonne 10 % de l’extraction mondiale pour la fabrication de ses #cartes_mères et ses circuits imprimés. Depuis la première guerre de 1996, ces minerais occupent une place dans ce qu’on peut appeler une #économie_de_guerre, une économie militarisée qui perdure à ce jour.

    Depuis avril dernier, les rebelles du M23 contrôlent la zone minière de #Rubaya, qui fournit 15 % du coltan mondial. Quel intérêt stratégique y trouvent-ils ?

    En contrôlant administrativement la zone, le M23 peut élaborer tout un système de #taxes et ainsi financer le conflit. D’après un rapport de l’ONU, le groupe exporte désormais 120 tonnes de coltan par mois et les taxes qu’il prélève sur la production lui assurent un revenu d’environ 800 000 dollars mensuels. D’un point de vue économique et financier, les intérêts sont importants.

    Le M23 est soutenu par l’armée rwandaise. Depuis plusieurs années, le président de la RDC Félix Tshisekedi accuse le Rwanda de convoiter ses #ressources en #minerai. Quel rôle ont ces ressources dans l’aggravation des tensions géopolitiques dans la région ?

    Ces #métaux sont, si ce n’est la principale cause, au moins un déterminant important dans l’#instabilité de la #région_des_Grands_Lacs. L’exploitation et la commercialisation de ces minerais de sang structurent l’#économie, l’#industrie et la #politique de la région. Elles produisent une rente qui enrichit les #élites et favorise la #corruption.

    On parle beaucoup du Rwanda, plaque tournante pour ces minerais indispensables aux équipements électroniques, mais l’Ouganda et dans une moindre mesure le Burundi sont aussi dans le coup. L’État congolais lui-même est en partie responsable de la situation : 2 000 kilomètres séparent Goma de la capitale, Kinshasa, et les institutions étatiques y sont absentes.

    Quelles sont les conséquences humaines et écologiques de l’#industrie_minière pour les habitants du Nord-Kivu ?

    Depuis le milieu des années 1990, début de la révolution numérique, le coût humain et écologique de ce conflit autour des minerais de sang est démentiel. Avant même le regain de #violence des trois dernières semaines, les analystes parlaient de plusieurs millions de #morts, de 7 millions de #déplacés dans des conditions terribles et de 4 millions de réfugiés qui ont fui le Congo. Près de 30 millions de Congolais sont en situation de #malnutrition aiguë.

    Au-delà du conflit, le bilan écologique est dévastateur. Les terres du Nord-Kivu, fertiles et qui auraient pu bénéficier à l’agriculture locale, ont été saccagées par les activités minières. L’#air est pollué d’effluves toxiques.

    « À certains endroits, il n’y a plus de vie aquatique »

    L’industrie minière est aussi en partie responsable de la destruction de la #forêt du bassin du Congo, deuxième massif forestier tropical mondial crucial dans la lutte contre le changement climatique. Les espèces en voie d’extinction qui y vivent — gorilles des montagnes, bonobos, rhinocéros — sont massacrés par les groupes armés qui contrôlent les activités minières.

    Mais la première victime de l’extractivisme est l’#eau, comme l’explique l’ingénieure à SystExt Aurore Stéphant. Cela se vérifie au Congo, avec des centaines de kilomètres de cours d’eau contaminés aux #métaux_lourds — plomb, cadmium, etc. Le fleuve Congo est touché, ainsi que les #nappes_phréatiques. À certains endroits, il n’y a plus de #vie_aquatique.

    L’appétit des États occidentaux et des #multinationales de la tech pour ces ressources n’est pas étranger à ce désastre…

    Cela fait des décennies que la #responsabilité de l’#industrie_numérique dans la déstabilisation de la RDC est pointée du doigt. Mi-décembre, le président de la RDC a porté #plainte contre #Apple pour recel de #crime_de_guerre, blanchiment de faux et #tromperie des consommateurs.

    Déjà, en 2019, l’organisation internationale Right Advocates avait lancé une action collective contre Apple, #Microsoft, #Tesla, #Google et #Dell, qu’elle accusait de profiter du #travail_d’enfants dans les mines de cobalt congolaises. Malheureusement, la plainte n’avait pas abouti.

    « La production de masse de la #Playstation 2 de #Sony avait entraîné une ruée vers les activités minières »

    En 2016, Amnesty International et Afrewatch accusaient de grandes marques électroniques comme Apple, #Samsung et Sony d’acheter du cobalt à des négociants s’approvisionnant dans des mines où travaillent des enfants.

    En 2000, la flambée des prix du coltan, alimentée par la production de masse de la Playstation 2 de Sony, avait entraîné une ruée vers les activités minières à l’est de la RDC avec des conséquences très néfastes pour les communautés.

    Or, les États appuient bien souvent ces multinationales. En février, Bruxelles et Kigali signaient un accord pour un approvisionnement « durable » de l’Union européenne en minerais critiques. Alors qu’on sait très bien que 90 % des minerais de sang qui sortent du Rwanda proviennent du Congo !

    Peut-on parler de #néocolonialisme ?

    L’extractivisme est la pratique coloniale historique par excellence. Dès le XVIᵉ siècle, les conquistadors ont pillé l’or et l’argent des Amérindiens, qu’ils ont exterminés. Cet épisode a été un tournant pour l’enrichissement des États occidentaux et la naissance du capitalisme et de la mondialisation.

    Les activités minières, polluantes, génératrices de conflits sociaux, d’usages des terres et de l’eau, étaient sorties de nos imaginaires. Mais depuis trente ans, on assiste à un regain de l’extractivisme pour alimenter la #révolution_numérique.

    Il est évident que l’accord qui permet à l’Union européenne de piller la RDC en passant par le Rwanda est typiquement néocolonial. De même que la #mainmise de la #Chine sur le cobalt et le #cuivre congolais. On pourrait parler de #technocolonialisme.

    Que faudrait-il faire pour aider la région du Nord-Kivu à s’apaiser ?

    Nous ne pourrons pas diminuer la pression minière dans la région des Grands Lacs sans décroissance minérale et métallique. Pour être solidaires avec les Suds, il faudra forcément acheter moins et favoriser des appareils plus durables et mieux réparables.

    Réduire notre demande en métaux rares va aussi impliquer d’avoir des outils moins rapides, moins performants. C’est tout notre quotidien numérique et la numérisation à marche forcée qui sont à revoir.

    https://reporterre.net/Les-minerais-de-sang-du-numerique-cle-de-la-guerre-en-RDC
    #République_démocratique_du_congo #Congo #extractivisme #minerais #pollution

  • Le coup d’État macrono-lepéniste soutenu par le PS, c’est trominion.
    https://www.lemonde.fr/politique/live/2025/02/03/en-direct-budget-2025-francois-bayrou-va-recourir-deux-fois-au-49-3-lundi_65

    Le Parti socialiste a décidé de ne pas censurer le gouvernement Bayrou

    D’après des informations de l’Agence France-Presse et de Public Sénat dont Le Monde a obtenu confirmation, le bureau national du Parti socialiste, réuni ce lundi, a pris la décision de ne pas voter la censure du gouvernement de François Bayrou.

    Je répète souvent que je suis assez vieux pour avoir connu le tandem Pasqua-Pandraud. Ben maintenant tu pourras dire que tu as connu le couple Retailleau-Darmanin.

    • (je rigole, je l’avais pas vue venir celle-là :

      « Le PS ne votera pas la censure. Il faudrait que ça serve de leçon à LFI, qui nous sort le PS de la naphtaline à chaque fois en faisant alliance avec eux, pour se faire trahir 6 mois plus tard.
      Laissez crever le PS ! Plus d’alliance, que le PS disparaisse ! »

      LFI, y sont pas trop intransigeants, y sont trop indulgents, avec le PS)

    • On dirait un remake d’un nanard avec des morts vivants, tout ces crétins décrépis, incapables de penser à autre chose qu’à leur propre petit profit se précipitant avec leurs haches en main pour te saccager le NFP, et voila comment ceux que vous avez détestez reviennent d’entre les morts : Hollande, Vals, même Jospin sort du sable. On les détestait on croyait s’en être débarrassé, mais non, une poignée de députés suffisent pour que le FN et Marcon ressuscitent le PS.

    • Le groupe PS, c’est 59 députés élus sous étiquette PS et 7 divers gauche. Plus d’un demi escadron, c’est pas rien.
      Obtenue à nos frais, car la persistance de notabilités locales et nationales n’y aurait pas suffit, leur élection les a remis en selle. Puis, faute de désignation d’un.e PM NFP, la combinaison politique NFP s’est effondrée. D’abord, avec la censure, le RN a fait office de « groupe central », sans censure, le PS le remplace dans cette fonction. C’est le game.

      Confier la victoire au succès d’un homme providentiel et à un « parti mouvement » rétif à toute démocratie, ne serait-ce que participative, ce n’est pas sérieux. L’indifférence à la démocratie réelle de cette formation radicalement étatiste a peu dans notre contexte peu de chance de donner « le pouvoir au peuple », sauf dans un schéma fasciste. LFI ne politise rien, si peu de monde, car il n’y a pas l’espace, qui est verrouillé (venez faire les marionnettes à la manif, dans l’isoloir, et sion, fermez-la, on s’en occupe). La vision là encore électoraliste « des quartiers » vient de perdre à Villeneuve Saint-Georges, où une autre politique aurait pu - peut-être- in fine contraindre le PS à se coucher.

      Le pape de la gauche étatiste française, combien de divisions ?

      #électoralisme #combinaisons_politiques #gauche_de_droite #LFI

  • A Paris, l’aide de professeurs à « des gamins au ventre vide qui ne savent pas où dormir le soir » – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/a-paris-laide-de-professeurs-a-des-gamins-au-ventre-vide-qui-ne-savent-pa

    Quelques semaines après la rentrée de septembre, en discutant dans les salles de profs de la vie et des élèves, une réalité les a bousillés : des gamins du lycée dorment sous des tentes dans la rue. Comment l’ont-elles remarqué ? De la fatigue dans les yeux, des corps qui s’écroulent sur les tables et des discussions. Sandra a eu du mal à poser la question aux élèves. La prof a tâté le terrain à pas de loup. « Dans une de mes classes, ils sont plusieurs à être dans une situation difficile. Certains dorment dans la rue et d’autres dans des gymnases ou dans des hôtels. Je ne voulais pas les mettre mal à l’aise avec mes questions. Une fois que le lien de confiance a été établi, nous avons pu en parler librement. »

    La situation les bouffe de l’intérieur. Elles y pensent la journée pendant les cours et les soirs à la maison. Elles décident de s’organiser […]

    #paywall

    • [...] s’organiser en bande. Elles en parlent à la direction du #lycée, mais aussi à l’extérieur où elles cherchent de l’aide pour venir en aide aux gamins. Une baston acharnée pour tenter de trouver un toit à des adolescents qui ont frôlé la mort en traversant le Sahara et la Méditerranée. Ils sont six à passer toutes leurs nuits dehors. Une lutte qui a retourné leur quotidien : les profs se sont retrouvées à chercher des appartements sur Airbnb, faire des fascicules pour aiguiller les gamins et demander des fonds à un millionnaire. « Nous avons sans doute dépassé le cadre de nos fonctions, mais nous avons continué à faire cours sans rien changer à nos habitudes, précise Valérie. Je crois sincèrement que personne ne le regrette. »

      Mission précise

      Les #professeures – qui apparaissent toutes avec des pseudonymes – enseignent au lycée Hector-Guimard, dans le XIXe arrondissement de #Paris. Il est labellisé « lycée des métiers du bâtiment, de l’artisanat et du patrimoine bâti ». On peut lire sur le site que le lycée dispose de tous « les plateaux techniques fonctionnels et de tous les équipements nécessaires à l’apprentissage » de nombreux métiers comme plombier-chauffagiste, agent de maintenance du bâtiment, peintre applicateur de revêtements, serrurier-métallier ou encore tailleur de pierre. Un internat qui accueille au maximum 17 élèves est mis à dispo pour ceux qui viennent de province. « Historiquement, le lycée qui forme des élèves mineurs et majeurs dans des métiers manuels a toujours eu des gamins dans des situations très précaires, notamment des #sans-papiers qui sont en France avec leur famille ou seul, explique Sandra. Nous avons tous, ou presque tous, eu face à nous des #élèves_à_la_rue. Ce qui change cette année, c’est l’ampleur et notre décision de vouloir les aider collectivement. »
      La lutte commence officiellement en novembre. Sandra envoie un mail à tous les #professeurs et salariés du lycée – environ 150 personnes. Elle les invite à causer des élèves qui dorment dans la rue. Une trentaine « seulement » se pointe à la réunion. La proviseure et son adjointe sont également présentes. Ils font le point. Des questions en cascade. Combien d’élèves dorment dehors ? Combien sont hébergés dans des hôtels ? Combien vivent dans les gymnases ? Comment être utiles ? Par quoi commencer ? Sandra se charge aussi de faire le compte rendu par mail. Elle liste les décisions prises. Le lycée ouvrira les portes du gymnase tous les matins pour permettre à ceux qui le souhaitent de prendre une douche. Un local est mis à disposition pour récolter des vêtements. Une cagnotte est ouverte en ligne pour récolter des fonds.

      Une dizaine de professeurs (des femmes majoritairement) créent un groupe WhatsApp pour se coordonner. Tous les volontaires ont une mission précise, mais une question reste en l’air : que faire des six élèves qui dorment tous les soirs dans la rue en attendant un miracle ? « On a émis la possibilité de leur acheter des habits chauds, des duvets et des tentes mais faire ça, c’est accepter que nos élèves dorment dehors. C’est une situation terrible, raconte Christelle. Je ne sais pas si on se rend compte : nos élèves dorment dehors ! » Une élue locale communiste, Céline Malaisé, écrit un courrier à la présidente de la région, Valérie Pécresse. Elle lui demande l’autorisation de loger dans l’internat du lycée les enfants qui roupillent dans des tentes sous les ponts de la capitale. Valérie Pécresse décline froidement en répondant au courrier : tous les lits de l’internat sont occupés. Une relation épistolaire courte et décevante.

      « Gymnases et hôtels »
      Les professeurs ne lâchent pas. Ils font circuler la cagnotte dans leur sphère privée mais aussi professionnelle : des amis, des parents, des collègues, des inspecteurs de l’académie. Ça prend un chouïa. Un matin, Sandra reçoit un étrange appel téléphonique. Au bout du fil, une professeure qui enseigne dans un autre établissement lui conseille de joindre Olivier Legrain. Elle ne le connaît pas. Olivier Legrain est un ancien patron d’industrie, devenu millionnaire, qui a créé un fonds pour aider les migrants. Au téléphone, la professeure raconte au millionnaire la situation. Un échange rapide.
      « - Vous avez combien pour le moment ?
      – Je ne sais pas trop, environ 2 000 euros.
      – Vous pouvez m’envoyer votre RIB ? »
      Olivier Legrain double la cagnotte. Que faire de cet argent ? Les professeurs se retrouvent parfois en fin de journée pour faire le point sur la situation en buvant une bière, mais les grandes décisions se prennent le lundi à l’heure du déjeuner. Ils ne pensaient pas avoir autant de thunes. Il faut faire des choix. Ils décident de trouver un logement pour les six élèves à la rue durant les vacances de Noël, mais pas seulement. « Nous avons aussi acheté des titres de transport et des tickets repas pour tous les élèves qui n’ont pas les moyens, se remémore Clothilde. Il y a ceux qui dorment à la rue mais il y a aussi ceux qui sont hébergés dans les gymnases et les hôtels. On ne pouvait faire le tri entre les gamins. »

      « Période compliquée »
      Les six élèves à la rue se divisent en deux catégories : les majeurs (deux) et les mineurs (quatre). Les vacances de Noël approchent. Les professeurs trouvent une auberge de jeunesse pour les majeurs. Mais ils luttent pour trouver un appartement afin de loger les mineurs. Ils ont envoyé des dizaines de demandes sur Airbnb en expliquant la situation. Ils se portent garant. Des refus à foison. La bonne nouvelle arrive deux jours avant les congés. Un locataire accepte le deal. Isabelle est soulagée. « C’était une période compliquée nerveusement. On devait gérer nos cours mais aussi notre vie privée. Heureusement que nous sommes une petite bande. On peut compter les uns sur les autres et parfois souffler. »

      Ce n’est pas la première fois qu’Isabelle fait face à des élèves en galère. Dans le passé, elle a déjà eu du mal à gérer. Elle se souvient lorsqu’elle a craqué ; c’était durant sa grossesse. « J’étais face à mes élèves en train de leur donner un cours de français. J’avais des gamins qui m’écoutaient alors qu’ils avaient le ventre vide et qu’ils ne savaient même pas où dormir le soir. Je ne pouvais pas continuer à faire semblant. J’ai vrillé… et je me suis mise en arrêt. »
      Sandra était en colère après avoir envoyé le premier mail à ses collègues. Elle voit les choses différemment après avoir été dans le dur en novembre. Elle se réveillait au milieu de la nuit avec la rage au bide. « On était seulement une petite trentaine à répondre à l’appel. Et nous sommes une petite dizaine à être actifs. Je trouvais ça fou et terriblement égoïste, mais je comprends mieux aujourd’hui. Je me dis que certains profs se protègent en prenant du recul. »

      « Ne pas perdre sa place »
      Jeudi 20 décembre : avant-veille des vacances de Noël. Les professeurs organisent un goûter « convivial » avec tous les élèves concernés. Une quinzaine de gamins se présentent. Il y a ceux qui dorment à la rue et ceux qui sont hébergés dans les gymnases. « Ils ne se connaissent pas forcément, c’était important pour nous qu’ils se rencontrent pour échanger et qu’ils ne sentent pas seuls, dit Clothilde. Surtout, nous ne voulions pas imposer notre aide, ils ont tous eu la liberté de l’accepter ou de la décliner. »

      Les profs profitent du goûter pour leur filer des vêtements chauds, mais aussi des tickets repas chez Flunch et des cartes de tickets transport. Les quatre élèves mineurs qui dorment à la rue apprennent la bonne nouvelle : ils passeront les vacances de Noël au chaud, dans un appartement rien que pour eux. Tout le monde accepte sauf un. Il en a ras le bol des montagnes russes. Des petits moments au chaud et des longues périodes sous une tente. « Il nous a expliqué qu’il préférait rester sous un pont pour ne pas perdre sa place dans sa tente en attendant une situation pérenne, se souvient Valérie. C’était à la fois très triste et compréhensible. »

      En arrivant au restaurant, les profs étaient sur la réserve. Les doutes étaient nombreux. « Comment raconter cette aventure sans se mettre en avant ? » « Pourquoi parler ? Est-ce que ça peut faire bouger les choses ? » « Vous allez bien écrire qu’on fait ça pour les élèves ? » Elles se libèrent au fil du repas. Les mots fusent, la colère aussi. Une sorte de thérapie collective. Comment s’est déroulée l’installation des mineurs dans le Airbnb ? Les professeurs qui étaient en région parisienne durant les congés ont accompagné les gamins dans l’appartement. Ils ont fait les courses avec eux. « On ne pouvait pas venir tous les jours mais on était toujours en contact et disponibles pour eux, explique Sandrine. C’était dur à la fin. Tout le monde savait dès le départ – eux et nous –, mais le jour où il a fallu rendre les clés… » Elle souffle.
      « Ils se débrouillent toujours »

      Les élèves retrouvent la rue en janvier. Certains dorment à la Gaîté lyrique, occupée depuis décembre par un collectif de mineurs isolés. Les professeurs ont le moral dans les chaussettes. Ils se posent encore des questions en pagaille. « Que dire à un élève qui s’endort en classe ? » « Et à celui qui n’a pas fait ses devoirs ? » Alors ? « Dans une classe, tous les élèves doivent être traités de la même manière, répond Catherine. Il est parfois possible de s’adapter un peu mais ils ne demandent rien. Ils se débrouillent toujours pour être à l’heure et faire leurs devoirs. Ils veulent être à la même enseigne que les autres. » Sa collègue, Sandra, a eu un cas concret. « Ce matin, j’ai eu deux élèves qui sont arrivés avec un retard de vingt minutes. Un des deux est hébergé loin de Paris dans un hôtel. J’ai hésité… mais finalement j’ai noté les deux élèves en retard pour ne pas créer d’injustice dans la classe. »

      Une sale nouvelle est venue s’ajouter aux autres. Les professeurs ont appris que six élèves logés dans les hôtels seront à la rue dans les prochains jours. Ils ont appris du jour au lendemain la fin de leur accompagnement et hébergement à Paris. Ça fera douze gamins sur le carreau. Les doutes reviennent au milieu de l’hiver et de l’incompréhension. « Comment les aider alors que la cagnotte est presque vide ? » « Faut-il la relancer ou se battre pour trouver une situation pérenne ? » Clotilde a imprimé un petit fascicule pour les élèves dans la galère. Des numéros à composer dans l’urgence, mais aussi des adresses pour manger, se laver, faire des lessives et rester au chaud la journée. Une sorte de kit de survie. Récemment, Christelle a eu le tournis durant un cours d’enseignement moral et civique. Deux réalités se sont entrechoquées dans sa tête. « Je parlais de la France. Je parlais de droit, de notre devise républicaine et d’égalité aux élèves. Et je me suis rendu compte que, face à moi, j’avais des gamins abandonnés. Des gamins qui n’ont aucun droit dans notre pays. »

      https://seenthis.net/messages/1095676#message1095893

  • Dam plan busted? World’s biggest hydropower project in the balance

    Driving the news: The #Grand_Inga_Dam, envisioned as the world’s largest hydropower project on the #Congo River, faces significant delays and obstacles despite decades of planning
    • With a projected $80 billion cost, the dam promises to generate twice the electricity of China’s Three Gorges Dam
    • However, concerns over governance, funding challenges, environmental harm, and equitable energy distribution have stalled progress

    🔭 The context: Planned to power much of Africa, the Grand Inga Dam has attracted global partners like the World Bank, which recently re-engaged after withdrawing in 2016, but also lost major backing from China’s Three Gorges Corporation
    • Critics argue the project disproportionately benefits foreign buyers and mining companies over the 80% of Congolese citizens lacking electricity
    • Previous projects, Inga I and II, suffered from neglect and caused displacement without compensation

    🌍 Why it matters for the planet: If realized, the Grand Inga Dam could contribute significantly to renewable energy goals and electrify vast areas of Africa
    • However, the environmental and social costs, including biodiversity loss and forced relocations, pose serious sustainability challenges
    • Addressing these issues will be critical to achieving equitable climate benefits

    ⏭️ What’s next: The project’s future hinges on securing funding and resolving governance and coordination issues among stakeholders
    • Environmental impact assessments and displacement mitigation plans are required but remain underfunded
    • Construction could begin by 2026 if barriers are overcome, but the timeline remains uncertain

    💬 One quote: “The Grand Inga is like a serpent—it is up, down, visible, not visible,” - José Ángel González Tausz, a partner in the project

    📈 One stat: The Grand Inga Dam is expected to generate up to 40,000MW of electricity—enough to power New York City during summer

    https://illuminem.com/illuminemvoices/dam-plan-busted-worlds-biggest-hydropower-project-in-the-balance

    #énergie #électricité #hydroélectricité #barrages_hydroélectriques #rivière_Congo #extractivisme #banque_mondiale #Afrique

  • This is ameriKKKa: guerra ai #migranti negli States di Trump
    https://radioblackout.org/2025/01/this-is-amerikkka-guerra-ai-migranti-negli-states-di-trump

    È notizia di ieri quella della programmata apertura di un nuovo centro di detenzione per migranti irregolari nell’enclave statunitense di Guantanamo: ennesima mossa anti-immigrazione del governo Trump nei suoi primi 14 giorni di mandato, caratterizzati da un’ondata di decreti attuativi, molti dei quali improntati proprio a instradare la propria promessa politica di guerra totale alla […]

    #L'informazione_di_Blackout #donald_trump #elezioni_Usa
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/01/CELADAinfo.mp3

  • Immigration en Allemagne : la droite a-t-elle franchi le cordon sanitaire ? - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/62562/immigration-en-allemagne--la-droite-atelle-franchi-le-cordon-sanitaire

    Immigration en Allemagne : la droite a-t-elle franchi le cordon sanitaire ?
    Par FRANCE 24 Publié le : 31/01/2025
    Friedrich Merz, le candidat de la CDU et favori pour les élections législatives du 23 février, a provoqué un tollé en Allemagne en acceptant le soutien de l’AfD pour sa proposition de durcissement de la politique migratoire. C’est la première fois qu’un parti de gouvernement en Allemagne fait un tel pas vers un parti d’extrême droite au niveau fédéral. La fin du "cordon sanitaire" anti-AfD outre-Rhin ?
    La CDU et l’AfD main dans la main au Bundestag. Friedrich Merz, le candidat du parti de centre-droit pour les élections générales du 23 février, a fait voter mercredi 29 janvier une proposition de durcissement de la législation sur l’immigration en Allemagne avec le soutien des voix de l’extrême droite. Cette main tendue à l’Alternative für Deutschland (AfD), principal parti d’extrême droite, est inédite dans l’histoire allemande depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cette “alliance” contre les migrants entre conservateurs et extrême droite est une "erreur impardonnable", avait averti Olaf Scholz, le chancelier allemand et candidat du SPD (centre gauche) aux législatives.
    "Il y a deux jours, Friedrich Merz se trouvait aux commémorations pour la libération d’Auschwitz, et maintenant il affirme qu’il faut fermer toutes les frontières et n’a rien contre recevoir le soutien des voix de l’AfD sur un tel texte. Visiblement, il n’y a pas de contradiction pour lui", note Jan Philipp Thomeczek, spécialiste du populisme en Allemagne à l’université de Potsdam. En effet, l’un des principaux dirigeants de l’AfD, Björn Höcke, est un habitué des dérapages historiques sur la période nazie.
    "Attention, Friedrich Merz et la CDU n’ont pas appelé à former une coalition gouvernementale avec l’AfD", tient à nuancer Dan Hough, spécialiste de la politique allemande à l’université du Sussex.
    C’était plutôt une alliance de circonstance autour d’une motion qui n’est pas contraignante. Soumis par les chrétiens-démocrates allemand au Bundestag, ce texte présente cinq mesures anti-immigration, et prévoit notamment de rendre les contrôles à la frontière plus systématiques et de durcir la politique d’expulsion des étrangers en situation irrégulière. Le SPD et les Verts – les deux partis au pouvoir en attendant les élections – n’ayant pas soutenu ce texte, il n’avait aucune chance d’être adopté sans les voix de l’extrême droite. Et l’AfD avait affirmé être tout à fait disposée à apporter son soutien.
    "Tout ça est très symbolique, car il ne s’agit pas d’une proposition de loi, mais d’une résolution pour suggérer au gouvernement de légiférer dans un sens précis", explique Jan Philipp Thomeczek. Friedrich Merz, dont le parti caracole actuellement en tête des intentions de vote pour le 23 février, effectue ainsi plutôt une sorte de déclaration de politique migratoire et un appel du pied.
    La fin du "cordon sanitaire" ?
    Mais cet appel du pied reste en travers de la gorge d’une partie des médias allemands. "Est-ce la fin du cordon sanitaire ?", s’interroge la chaîne d’information continue Deutsche Welle. "Le cordon sanitaire démocratique : l’enjeu de cette journée", veut croire la Süddeutsche Zeitung, influent quotidien de centre gauche en Allemagne.
    Le concept de "cordon sanitaire", présent dans d’autres pays européens, définit la situation dans laquelle les partis traditionnels font face à une montée en puissance de l’extrême droite et promettent de ne pas s’allier avec elle. Mais, en Allemagne, le "cordon sanitaire" ou "Brandmauer" (pare-feu) est une notion qui a été officiellement érigée en doctrine politique par la CDU de Friedrich Merz en 2018. À l’époque, les chrétiens-démocrates avaient promis de ne "travailler ni avec Die Linke [le parti de gauche radicale] ni avec l’AfD".
    En ce sens, le vote sur le durcissement de la politique migratoire "est un événement significatif pour l’Allemagne car la CDU accepte pour la première fois de faire passer des textes au niveau fédéral grâce aux voix de l’extrême droite", souligne Werner Krause, politologue à l’université de Potsdam. Pour cet expert, le signal que Friedrich Merz fait passer, c’est que la fin justifie les moyens.
    Un cynisme politique somme toute classique ? En Allemagne, où le poids de l’histoire de la période nazie pèse encore lourd sur le jeu politique, certains moyens apparaissent très risqués pour arriver à ses fins. Surtout s’ils sont liés à l’AfD, un parti dont certaines fédérations régionales – surtout en ex-Allemagne de l’Est – sont dans le collimateur du renseignement intérieur qui les juge dangereuses pour la démocratie.
    Pari risqué ou calculé ?
    Pour autant, le calcul politique de Friedrich Merz revient-il vraiment à jeter le "cordon sanitaire" aux oubliettes ? Malgré sa sortie sur le soutien de l’extrême droite à sa résolution, "il a aussi réitéré son opposition à toute collaboration gouvernementale avec ce parti", souligne Dan Hough. En un sens, il redéfinit les contours du "cordon sanitaire", estiment les experts interrogés par France 24.
    Une manière de chercher à faire bouger les lignes qui tient au contexte politique actuel en Allemagne. Friedrich Merz est le favori pour les élections et veut pousser son avantage face à son rival historique, le SPD d’Olaf Scholz. Pour l’heure, les sociaux-démocrates espèrent pouvoir continuer à peser sur le jeu politique même en cas de défaite, car la CDU, qui ne devrait pas être en mesure de gouverner seule, devra négocier avec eux ou avec les Verts. Mais le dernier coup politique de Friedrich Merz change la donne : "Il fait comprendre au SPD qu’en cas de négociation post-électorale, il ferait mieux d’accepter les exigences de la CDU car sinon, Friedrich Merz pourrait former un gouvernement minoritaire qui accepterait de passer certains textes avec le soutien des députés de l’AfD", explique Werner Krause.
    Surtout, Friedrich Merz estime que la tragédie d’Aschaffenburg, petite ville de Bavière où un immigré a tué deux personnes avec un couteau mi-janvier, a remis l’immigration au cœur de la campagne. "Il veut apparaître comme le candidat d’un parti qui agit, même si c’est avec le soutien de l’AfD, face à une coalition au pouvoir accusée de ne rien faire", résume Dan Hough. Pour cet expert, "si cela permet à la CDU de convaincre certains électeurs de voter pour elle alors qu’ils étaient tentés par l’AfD, alors Friedrich Merz pourra dire qu’il a œuvré pour la sauvegarde de la démocratie face à l’extrême droite". Mais "c’est un pari très risqué", assure Werner Krause. "L’histoire montre que reprendre les argument de l’extrême droite ne fait que normaliser son discours et rend son candidat plus acceptable aux yeux du grand public", avertit ce politologue.
    "C’est une erreur de calcul car en faisant ça, Friedrich Merz a plus à perdre qu’à gagner", estime Jan Philipp Thomeczek. Pour ce spécialiste, "il y a bien quelques militants de la CDU et de l’AfD qui vont trouver cette ouverture bienvenue, mais dans l’ensemble, il y a davantage d’électeurs qui vont rejeter ce discours".

    #Covid-19#migrant#migration#allemagne#extremedroite#election#immigration#politiquemigratoire#droit#sante

  • Alerte sur le gel [de la part collective] du pass Culture
    https://cafepedagogique.net/2025/01/31/alerte-sur-le-gel-du-pass-culture

    Un scandale qui fait du bruit dans les établissements scolaires : le budget du #pass_Culture serait gelé. Le pass Culture finance les projets d’éducation artistique et culturelle des élèves dans le cadre scolaire. Une catastrophe que dénoncent de nombreuses institutions culturelles et équipes pédagogiques. La fin du pass culture priverait les élèves de #sorties_culturelles.

    Jeudi 30 janvier 2025, les établissements scolaires et les structures culturelles ont appris que le ministère gelait l’argent du pass Culture. Les dernières réservations pourraient bien se faire jusqu’au 31 janvier. Certains services académiques ont informé les établissements, tout comme certaines structures. Ces informations ont entraîné une ruée sur la plateforme Adage qui a saturé. Les établissements se sont empressés de finaliser leurs réservations. Il ne resterait que 10 des 50 millions pour boucler cette année scolaire. La part collective du pass permet de financer les activités et sorties culturelles des élèves de la 6e à la terminale. Adieux sorties théâtre, ciné…

    En parallèle, le parc du Puy du Fou sera désormais éligible au pass Culture. (...)

    #école #élèves #atomisation

  • Il boia libico
    https://radioblackout.org/2025/01/il-boia-libico

    La scorsa settimana l’info si è occupata degli aspetti giuridici del caso del capo della polizia giuridica libica #elmasry, arrestato a Torino, in seguito ad un mandato della corte internazionale dell’Aja, ma subito fatto rilasciare da #nordio, ed immediatamente riportato in #libia da un aereo dell’aeronautica militare italiana . Oggi proveremo a raccontarvi chi è […]

    #L'informazione_di_Blackout #corte_dell'Aja #memorandum_italia_libia #migranti
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/01/2025-01-28-almasry-porsia.mp3

  • Les #abeilles ne font plus autant le #miel des #apiculteurs
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/01/29/les-abeilles-ne-font-plus-autant-le-miel-des-apiculteurs_6521457_3234.html

    Les abeilles ne font plus autant le miel des apiculteurs
    Confrontée à des pertes massives de colonies et à la difficulté de valoriser les récoltes, la profession se diversifie, notamment en produisant des essaims.

    Par Jean-Michel Normand

    Le dilemme est cruel et de plus en plus prégnant. Avec les effets du changement climatique et l’explosion des mortalités de colonies, il est devenu plus rentable pour les apiculteurs de produire des essaims d’abeilles pour peupler de nouvelles ruches que de produire du miel, une activité consubstantielle à leur métier, mais beaucoup moins rémunératrice. Les estimations réalisées par l’Union nationale de l’apiculture française (UNAF) pour la saison 2024 sont franchement maussades. Avec tout juste 12 000 tonnes, les récoltes de miel devraient s’inscrire en recul de 40 % sur un an. Il y a trente ans, elles atteignaient 33 000 tonnes. L’UNAF évalue en parallèle que les pertes annuelles de colonies avoisineraient les 30 %, contre moins de 5 % au milieu des années 1990.

    La #France, comptant quelque 1,8 million de ruches, ces déperditions ont contribué à faire bondir le prix des essaims nécessaires au remplacement des colonies défaillantes : il a doublé au cours de la dernière décennie, pour s’établir autour de 180 euros l’unité. Un tarif élevé qui ne permet pas toujours de compenser l’intégralité des pertes. En deux ans, le nombre de ruches installées en France aurait perdu 200 000 unités, selon l’UNAF.

    « Pour compenser le manque de #rentabilité de la #production de miel, beaucoup de professionnels se mettent à se consacrer à l’#élevage de #reines et d’#essaims, ne serait-ce que pour contrebalancer les mortalités de leur propre exploitation. Mais, comme il y a du monde sur ce marché, les prix n’augmentent plus », constate Thomas Boulanger, expert dans la production de reines, installé aux Aix-d’Angillon (Cher). A Icko Apiculture, le principal fournisseur de matériel apicole, les ventes d’essaims ont progressé de 20 % en 2023. « Les clients sont surtout des particuliers. Les professionnels, qui doivent vivre huit mois de l’année sur leur trésorerie, se sont adaptés en réduisant leur cheptel et en diversifiant leurs sources de revenus », confirme Pierre-Alexandre Chenel, le directeur général.

    Bataille sur le prix
    Selon une étude de FranceAgriMer, 30 % des apiculteurs professionnels commercialisent des essaims. « Ce transfert d’activité, note Henri Clément, porte-parole de l’UNAF, est un phénomène assez récent en France, où il n’existe pas de longue tradition d’élevage des reines, mais les apiculteurs ont été contraints de s’organiser. » Figure de l’apiculture française, cet éleveur cévenol pointe les multiples perturbations imputables au « basculement climatique » qui, depuis plusieurs années, désorganise le travail des abeilles. Et la liste est longue.

    Une #météorologie devenue imprévisible avec des #hivers_doux, qui hâtent dangereusement la reprise de ponte de la reine, des gelées tardives, qui réduisent les miellées d’acacia, le produit le plus demandé. Une sécheresse persistante en Provence, qui nuit aux rentrées de miel de lavande – que les Pays de la Loire sont désormais en mesure de produire –, mais aussi une moindre appétence des abeilles pour le colza ou le tournesol imputable aux nouvelles semences agricoles. Sans oublier le recours aux pesticides, le recul des friches mellifères, les effets destructeurs du frelon asiatique et les ravages du varroa, un acarien parasite qui se nourrit de la lymphe des abeilles.

    Quant au prix d’achat du miel au producteur, qui n’a pas de cours officiel, il continue de faire l’objet de controverses en raison de l’ampleur des importations qui le tirent vers le bas. « Les exploitants qui vendent leur production sur les marchés s’en sortent. Mais, pour la commercialisation en vrac, c’est beaucoup plus difficile. Depuis deux ans, les prix se dégradent, car les grossistes imposent leurs conditions », assure M. Clément, qui évalue entre 4,50 et 5 euros le prix de revient moyen de 1 kilo de miel. Un seuil que, selon lui, les montants proposés par les intermédiaires ne permettent pas toujours d’atteindre.

    Directrice générale de Famille Michaud Apiculteurs, premier acheteur de miel en France, Marie Michaud assure, au contraire, que « c’est l’apiculteur qui fixe les prix », en raison notamment, dit-elle, de l’absence d’obligation de déclarer l’ampleur des récoltes. L’Hexagone « est le pays où le tarif payé au producteur est le plus élevé en Europe », insiste Mme Michaud. Installée à Gan (Pyrénées-Atlantiques), l’entreprise, qui achète en fûts de 300 kilos son miel d’acacia 8,85 euros le kilo aux apiculteurs français et 5,98 euros à leurs homologues hongrois, s’approvisionne principalement en Espagne, en Argentine ou en Ukraine, mais, assure-t-elle, n’importe pas de miel chinois.

    Ce dernier transite souvent par le Portugal, la Belgique ou la Pologne avant de se retrouver sur les étals des grandes surfaces françaises en mettant à profit les ambiguïtés des obligations européennes d’étiquetage. La réglementation devrait se clarifier, à partir de 2026, en imposant l’obligation de faire apparaître sur l’étiquette tous les pays d’origine ainsi que leur pourcentage dans la composition du miel. En revanche, les importations directes de gelée royale venue de Chine ont, d’après les professionnels, largement étouffé la production nationale.

    « Niveau de technicité croissant »
    L’effet de ciseaux entre l’évolution du prix du miel et celui des essaims ne contribue pas seulement à déplacer le centre de gravité du modèle économique des quelque 5 500 exploitants professionnels dont une moitié de pluriactifs. « Le métier est aussi devenu beaucoup plus complexe. Il réclame davantage d’investissement en matériel et, surtout, exige un niveau de technicité croissant », constate Léandre Goydadin, fondateur de la chaîne YouTube « Une saison aux abeilles » et qui a recentré son exploitation sur la production d’essaims.

    Veiller sur leurs « boîtes », comme disent les apiculteurs, n’est pas une sinécure. L’irrégularité des saisons les oblige à nourrir régulièrement les colonies avec du sirop, la menace du varroa leur impose des vérifications régulières et de procéder à un traitement à la fin de l’été, et les attaques de frelons asiatiques les incitent à installer des pièges ou des muselières à l’entrée des ruches, voire à installer des harpes électriques pour les éliminer. « Un nombre grandissant d’exploitants renouvellent la génétique de leurs abeilles en sélectionnant et en remplaçant régulièrement les reines. Autrefois, on ne s’en souciait guère, car il n’était pas aussi indispensable d’anticiper », remarque Xavier Danet, qui dirige les établissements Thomas Apiculture, dans le Loiret.

    Les années 2010 avaient vu le nombre d’apiculteurs – des amateurs, dans leur grande majorité – grimper de 45 000 à plus de 70 000, avec un pic au moment du confinement de 2020. Dans une étude parue en 2023, le ministère de l’agriculture évoquait « une dynamique portée par une population rurale non agricole ou issue de couches urbaines aisées ». L’enthousiasme pour l’apiculture de loisir semble quelque peu retombé. Depuis, on recense autour de 60 000 pratiquants.

    Ce reflux sonne sans doute aussi le glas d’un certain rapport à l’abeille, rustique et insouciant. « L’apiculture de nos grands-pères, qui entretenaient au fond de leur jardin quelques ruches qui donnaient des récoltes régulières, au gré de saisons bien marquées et sans nécessiter une surveillance trop stricte, a disparu corps et biens », constate, avec un brin d’amertume, Thierry Duroselle, président de la Société centrale d’apiculture, l’institution apicole la plus ancienne de France, créée en 1855. Une époque où il était souvent plus rentable de produire de la cire d’abeille que du miel.

    Jean-Michel Normand

  • Quand tu conduis une #tesla, tu conduis avec Hitler !
    https://carfree.fr/index.php/2025/01/27/quand-tu-conduis-une-tesla-tu-conduis-avec-hitler

    Au départ, c’est une #affiche américaine de #propagande de la seconde guerre mondiale invitant les gens à covoiturer pour économiser le carburant. Un petit malin s’est amusé à détourner l’affiche Lire la suite...

    #Fin_de_l'automobile #Transports_publics #elon_musk #humour #politique #voiture_électrique

  • Daily Mail. Davos 2025 by night : agences d’escorts, accords de non-divulgation pour prostituées et transgenres

    Secret depravity of the Davos global elite: More sex parties than ever, NDAs for prostitutes,... Miriam Kuepper - dailymail.co.uk

    The secret depravity of the global elite coming to the World Economic Forum in Davos has been laid bare, with escort agencies revealing that the demand for sex parties, NDAs for prostitutes and transsexual women has increased.

    The forum, which started on Monday, has welcomed more than 3,000 business and political leaders to the Swiss Alps. 

    But not just the global elite has flocked to the town, as escorts are more in demand than ever among those attending the event.

    • La dépravation secrète de l’élite mondiale présente au Forum Économique Mondial de Davos a été mise à nu par le Daily Mail, avec des agences d’escortes révélant une demande accrue pour des fêtes sexuelles, des accords de non-divulgation pour les prostituées et des femmes transgenres.

      Un événement mondial attirant plus que des leaders
      Le forum, qui a débuté lundi, a accueilli plus de 3 000 leaders politiques et économiques dans les Alpes suisses. Cependant, ce ne sont pas seulement les élites mondiales qui affluent vers la ville ; les escortes sont plus demandées que jamais parmi les participants à l’événement. Selon un site web organisant des « rendez-vous payants », de nombreux arrivants profitent d’orgies sexuelles organisées par des individus réservant plusieurs femmes à la fois.

      Une demande record pour les services d’escorts

      « Depuis le début du WEF, nous avons vu environ 300 femmes et femmes transgenres réservées à Davos et dans les environs », a déclaré Andreas Berger, porte-parole de Titt4tat, à MailOnline. Cela représente une augmentation par rapport aux 170 femmes réservées en 2024. « En termes de nombre de réservations pour des relations intimes commerciales, c’était une année record pour nous [au WEF] », a ajouté M. Berger. « Il y avait nettement plus de fêtes sexuelles que les années précédentes », a-t-il précisé, se basant sur le nombre d’escortes réservées – 300 par environ 90 clients, contre 140 l’année dernière.

      Des mesures de confidentialité renforcées
      Il semble que les clients fortunés et puissants prennent également des mesures accrues pour garder leurs activités sexuelles secrètes. « Ce qui a changé, c’est que beaucoup de femmes à Davos et dans les environs doivent maintenant signer des accords de non-divulgation (NDAs) », a déclaré M. Berger, ajoutant que ces accords étaient souvent rédigés en anglais. « Nous soupçonnons que cela est la conséquence des récentes nouvelles sur les fêtes sexuelles à Hollywood. »

      L’acte sexuel le plus demandé
      Une autre responsable d’agence d’escortes a révélé l’acte sexuel le plus demandé par les clients puissants et « intouchables ». « Le sexe anal est en fait l’une des choses les plus fréquemment demandées », déclare Susann de l’agence Swiss Escort Avantgarde. Elle a ajouté à propos des clients engageant des escortes au WEF : « Ces types de personnes se considèrent comme intouchables, ce qu’ils sont souvent de manière réaliste. » « Je pense que des agressions physiques contre les escortes, par exemple pour assouvir un certain fétichisme BDSM, sont absolument concevables », a poursuivi Susann. « D’après mon expérience, plus le rang professionnel/social d’un homme est élevé, plus son seuil d’inhibition pour la violence contre les femmes est bas. »

      Une clientèle de haut niveau
      En ce qui concerne les clients au WEF, une autre agence a révélé : « Les PDG et politiciens de grandes villes représentées au WEF font autant partie de notre clientèle que dans la vie quotidienne. » « Bien sûr, je ne peux parler que pour notre agence, mais les conversations avec d’autres agences et modèles montrent que beaucoup d’hommes utilisent ces services. » « La principale différence réside moins dans l’événement lui-même, mais plutôt dans le type d’agence et le segment de prix qu’elles servent – qui correspond souvent au revenu des clients. » « Notre agence opère dans le segment haut de gamme, ce qui reflète également notre clientèle typique. »

      Des compagnes bilingues et sophistiquées
      « Nos modèles sont généralement bilingues, car nous nous adressons à une clientèle plus sophistiquée et de haute qualité », ont ajouté Jan et Lia de Lia Models, précisant que les langues demandées étaient l’anglais comme langue principale, ainsi que l’allemand ou le français. « À Davos, les gens aiment se montrer le soir aux côtés d’une femme particulièrement séduisante et attrayante, présentée comme une compagne ou une amie. » « Il est avantageux que la compagne soit non seulement visuellement convaincante, mais aussi intelligente et vive d’esprit. » « En fin de compte, il est important que le rendez-vous se déroule harmonieusement et que la compagne transmette de manière crédible qu’elle est la partenaire du client. » « L’élégance, le style et la capacité à se mouvoir confortablement à un niveau social élevé sont au premier plan. Une apparence confiante est essentielle pour répondre aux attentes des clients dans cet environnement exclusif. »

      Des tarifs élevés pour des services de luxe
      Bien sûr, la principale raison pour laquelle les escortes affluent à Davos pour le WEF est de gagner de l’argent – avec des tarifs exorbitants facturés pendant l’événement et certaines femmes commandant facilement 6 000 £ par réservation. Mais ces montants ne sont rien pour les clients fortunés, s’accordent à dire les différentes agences d’escortes – et leurs clients paient généralement pour plusieurs heures de « compagnie » avec les femmes. M. Berger de Titt4tat a ajouté que la durée moyenne de réservation au WEF est de quatre heures, ce qui, combiné au tarif horaire moyen et aux 300 réservations sur Titt4Tat pendant les trois premiers jours du WEF seulement, s’élèverait à environ 300 000 CHF (270 000 £). « Mais il y a d’autres fournisseurs et agences. Mon estimation serait d’environ 1 million de CHF (900 000 £) au total », a ajouté M. Berger.

      NDLR : Selon une escort, de nombreux clients de Davos sont des « travailleurs subalternes qui sont excités, peut-être même là pour la première fois, plutôt que des acteurs de pouvoir de haut niveau ». Les rencontres de la Fondation Bilderberg et de la Commission trilatérale, fondée par David Rockefeller, elles, se déroulent discrètement en petit comité. On est loin des trois mille participants de Davos. Les médias ne font rien pour soulever l’indignation. Quant à Klaus Schwab, 86 ans, il est l’arbre bien utile pour cacher la forêt.

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      Source : https://www.dailymail.co.uk/news/article-14314271/Secret-depravity-Davos-global-elite-sex-parties-NDAs-prostitutes-transs
      Traduction : https://lemediaen442.fr/davos-2025-by-night-agences-descorts-accords-de-non-divulgation-pour-pr