• #Suisse : Faillite de Prime Energy : entre la fausse promesse « 100% vert » et la rémunération de bertrand piccard RTS

    Alors que des centaines d’épargnants romands avaient été séduits par l’investissement dans le photovoltaïque promis par l’entreprise PrimeEnergy, aujourd’hui en faillite, Mise au Point révèle qu’un sixième de leur argent serait en fait allé dans l’immobilier. L’émission lève aussi le voile sur la rémunération de bertrand piccard, ambassadeur de l’entreprise pendant près de dix ans. Un montant de 100’000 francs par an était prévu, ainsi que des parts dans la société.

    La faillite a frappé comme un éclair dans un ciel a priori sans nuages. Depuis 2011, PrimeEnergy Cleantech (PEC) avait tout de la « success story ». Son credo : des énergies renouvelables crédibles, fiables et rentables. Elle vendait des obligations vertes aux particuliers pour financer l’installation de centrales photovoltaïques en Suisse et en Europe.


    Au total, elle a récolté quelque 122 millions de francs auprès d’environ 2000 investisseurs et investisseuses, principalement en Suisse romande, certains plaçant une bonne partie de leur retraite dans la société, notamment rassurés par la présence de bertrand piccard dans l’aventure, et le label décerné par sa fondation, Solar Impulse.
    Mais en octobre, contre toute attente, les dividendes ne tombent plus. La direction de l’entreprise informe ses clients et clientes d’une crise de liquidités. Une procédure de faillite est ouverte, menaçant d’emporter avec elle les économies des investisseurs.
    . . . . . .
    Source et suite : https://www.rts.ch/info/economie/2024/article/faillite-de-prime-energy-entre-la-fausse-promesse-100-vert-et-la-remuneration-de

    #bertrand_piccard #électricité #énergie #renouvelables #prime_énergy #PrimeEnergy #investissements #argent #solar_impulse

  • Les idées du #RN s’installent dans l’opinion mais le doute grandit sur sa capacité à gouverner
    #institut_veblen

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/11/25/les-idees-du-rn-s-installent-dans-l-opinion-mais-le-doute-grandit-sur-sa-cap

    Un #électeur du RN sur dix estime que son parti n’arrivera jamais au pouvoir, et ils sont plus d’un tiers à le penser chez LR (35 %), avec une hausse notable de 16 points. La « capacité à participer à un gouvernement », qui progressait de manière ininterrompue depuis 2018, connaît un coup d’arrêt (41 %, − 2 points), notamment auprès des sympathisants d’extrême droite. Mais l’enthousiasme des électeurs de droite en faveur d’une alliance entre LR et le RN ne se dément pas : 70 % des sondés se déclarant à droite estiment que « l’union des droites » doit être envisagée.

    Une bienveillance croissante de l’électorat macroniste
    Le cordon sanitaire entre le camp du président de la République, Emmanuel Macron, et l’extrême droite n’a jamais semblé si friable. Près d’un sympathisant sur deux (47 %) de la coalition présidentielle adhère aux constats faits par Marine Le Pen, sans forcément adhérer aux solutions. Ce chiffre était seulement de 29 % chez les sympathisants de Renaissance, le parti présidentiel, en 2023. Le niveau d’adhésion global aux idées du RN s’élève désormais à 18 % dans cet échantillon, soit 6 points d’augmentation. Le sentiment selon lequel il ne représente pas un danger pour la démocratie augmente, lui, de 10 points chez les soutiens du camp présidentiel.

    « Il y avait avant un rejet franc et massif de la part de l’électorat d’Emmanuel Macron, qui s’était construit en rempart contre le RN, remarque Eddy Vautrin-Dumaine. Sur un certain nombre de sujets, les macronistes sont désormais bienveillants à l’égard du RN. Le seul endroit où demeure une opposition claire et nette au RN, c’est à gauche. » En un an, la part d’électeurs de gauche qui jugent le RN plus modéré que l’ancien Front national a baissé de 8 points. Et leur adhésion aux constats posés par Marine Le Pen a baissé de 10 points.

  • « Nous assistons à une escalade de la #prédation_minière »

    Une nouvelle #ruée_minière a commencé et touche aussi la #France. Au nom de la lutte contre la crise climatique, il faudrait extraire de plus en plus de #métaux. Celia Izoard dénonce l’impasse de cette « #transition » extractiviste. Entretien.

    Basta/Observatoire des multinationales : Il est beaucoup question aujourd’hui de renouveau minier en raison notamment des besoins de la transition énergétique, avec la perspective d’ouvrir de nouvelles mines en Europe et même en France. Vous défendez dans votre #livre qu’il ne s’agit pas du tout d’un renouveau, mais d’une trajectoire de continuité. Pourquoi ?

    #Celia_Izoard : Les volumes de #métaux extraits dans le monde aujourd’hui augmentent massivement, et n’ont jamais cessé d’augmenter. Ce qui est parfaitement logique puisqu’on ne cesse de produire de nouveaux objets et de nouveaux équipements dans nos pays riches, notamment avec la #numérisation et aujourd’hui l’#intelligence_artificielle, et qu’en plus de cela le reste du monde s’industrialise.

    En conséquence, on consomme de plus en plus de métaux, et des métaux de plus en plus variés – aussi bien des métaux de base comme le #cuivre et l’#aluminium que des métaux de spécialité comme les #terres_rares. Ces derniers sont utilisés en très petite quantité mais dans des objets qui sont partout, comme les #smartphones, et de façon trop dispersive pour permettre le #recyclage.

    Et la production de tous ces métaux devrait continuer à augmenter ?

    Oui, car rien ne freine cette production, d’autant plus qu’on y ajoute aujourd’hui une nouvelle demande qui est un véritable gouffre : celle de métaux pour le projet très technocratique de la transition. « Transition », dans l’esprit de nos élites, cela signifie le remplacement des #énergies_fossiles par l’#énergie_électrique – donc avec des #énergies_renouvelables et des #batteries – avec un modèle de société inchangé. Mais, par exemple, la batterie d’une #voiture_électrique représente souvent à elle seule 500 kg de métaux (contre moins de 3 kg pour un #vélo_électrique).

    Simon Michaux, professeur à l’Institut géologique de Finlande, a essayé d’évaluer le volume total de métaux à extraire si on voulait vraiment électrifier ne serait-ce que la #mobilité. Pour le #lithium ou le #cobalt, cela représenterait plusieurs décennies de la production métallique actuelle. On est dans un scénario complètement absurde où même pour électrifier la flotte automobile d’un seul pays, par exemple l’Angleterre ou la France, il faut déjà plus que la totalité de la production mondiale. Ce projet n’a aucun sens, même pour lutter contre le #réchauffement_climatique.

    Vous soulignez dans votre livre que l’#industrie_minière devient de plus en plus extrême à la fois dans ses techniques de plus en plus destructrices, et dans les #nouvelles_frontières qu’elle cherche à ouvrir, jusqu’au fond des #océans et dans l’#espace

    Oui, c’est le grand paradoxe. Les élites politiques et industrielles répètent que la mine n’a jamais été aussi propre, qu’elle a surmonté les problèmes qu’elle créait auparavant. Mais si l’on regarde comment fonctionne réellement le #secteur_minier, c’est exactement l’inverse que l’on constate. La mine n’a jamais été aussi énergivore, aussi polluante et aussi radicale dans ses pratiques, qui peuvent consister à décapiter des #montagnes ou à faire disparaître des #vallées sous des #déchets_toxiques.

    C’est lié au fait que les teneurs auxquelles on va chercher les métaux sont de plus en plus basses. Si on doit exploiter du cuivre avec un #filon à 0,4%, cela signifie que 99,6% de la matière extraite est du #déchet. Qui plus est, ce sont des #déchets_dangereux, qui vont le rester pour des siècles : des déchets qui peuvent acidifier les eaux, charrier des contaminants un peu partout.

    Les #résidus_miniers vont s’entasser derrière des #barrages qui peuvent provoquer de très graves #accidents, qui sont sources de #pollution, et qui sont difficilement contrôlables sur le long terme. Nous assistons aujourd’hui à une véritable #escalade_technologique qui est aussi une escalade de la #prédation_minière. La mine est aujourd’hui une des pointes avancées de ce qu’on a pu appeler le #capitalisme_par_dépossession.

    Comment expliquer, au regard de cette puissance destructrice, que les populations occidentales aient presque totalement oublié ce qu’est la mine ?

    Il y a un #déni spectaculaire, qui repose sur deux facteurs. Le premier est la religion de la #technologie, l’une des #idéologies dominantes du monde capitaliste. Nos dirigeants et certains intellectuels ont entretenu l’idée qu’on avait, à partir des années 1970, dépassé le #capitalisme_industriel, qui avait été tellement contesté pendant la décennie précédente, et qu’on était entré dans une nouvelle ère grâce à la technologie. Le #capitalisme_post-industriel était désormais avant tout une affaire de brevets, d’idées, d’innovations et de services.

    Les mines, comme le reste de la production d’ailleurs, avaient disparu de ce paysage idéologique. Le #mythe de l’#économie_immatérielle a permis de réenchanter le #capitalisme après l’ébranlement des mouvements de 1968. Le second facteur est #géopolitique. Aux grandes heures du #néo-libéralisme, le déni de la mine était un pur produit de notre mode de vie impérial. Les puissances occidentales avaient la possibilité de s’approvisionner à bas coût, que ce soit par l’#ingérence_politique, en soutenant des dictatures, ou par le chantage à la dette et les politiques d’#ajustement_structurel. Ce sont ces politiques qui ont permis d’avoir par exemple du cuivre du #Chili, de #Zambie ou d’#Indonésie si bon marché.

    Les besoins en métaux pour la #transition_climatique, si souvent invoqués aujourd’hui, ne sont-ils donc qu’une excuse commode ?

    Invoquer la nécessité de créer des mines « pour la transition » est en effet hypocrite : c’est l’ensemble des industries européennes qui a besoin de sécuriser ses approvisionnements en métaux. La récente loi européenne sur les métaux critiques répond aux besoins des grosses entreprises européennes, que ce soit pour l’#automobile, l’#aéronautique, l’#aérospatiale, les #drones, des #data_centers.

    L’argument d’une ruée minière pour produire des énergies renouvelables permet de verdir instantanément toute mine de cuivre, de cobalt, de lithium, de #nickel ou de terres rares. Il permet de justifier les #coûts_politiques de la #diplomatie des #matières_premières : c’est-à-dire les #conflits liés aux rivalités entre grandes puissances pour accéder aux #gisements. Mais par ailleurs, cette transition fondée sur la technologie et le maintien de la #croissance est bel et bien un gouffre pour la #production_minière.

    Ce discours de réenchantement et de relégitimation de la mine auprès des populations européennes vous semble-t-il efficace ?

    On est en train de créer un #régime_d’exception minier, avec un abaissement des garde-fous réglementaires et des formes d’extractivisme de plus en plus désinhibées, et en parallèle on culpabilise les gens. La #culpabilisation est un ressort psychologique très puissant, on l’a vu durant le Covid. On dit aux gens : « Si vous n’acceptez pas des mines sur notre territoire, alors on va les faire ailleurs, aux dépens d’autres populations, dans des conditions bien pires. » Or c’est faux. D’abord, la #mine_propre n’existe pas.

    Ensuite, la #loi européenne sur les #métaux_critiques elle prévoit qu’au mieux 10% de la production minière soit relocalisée en Europe. Aujourd’hui, on en est à 3%. Ce n’est rien du tout. On va de toute façon continuer à ouvrir des mines ailleurs, dans les pays pauvres, pour répondre aux besoins des industriels européens. Si l’on voulait vraiment relocaliser la production minière en Europe, il faudrait réduire drastiquement nos besoins et prioriser les usages les plus importants des métaux.

    Peut-on imaginer qu’un jour il existe une mine propre ?

    Si l’on considère la réalité des mines aujourd’hui, les procédés utilisés, leur gigantisme, leur pouvoir de destruction, on voit bien qu’une mine est intrinsèquement problématique, intrinsèquement prédatrice : ce n’est pas qu’une question de décisions politiques ou d’#investissements. L’idée de « #mine_responsable » n’est autre qu’une tentative de faire accepter l’industrie minière à des populations en prétendant que « tout a changé.

    Ce qui m’a frappé dans les enquêtes que j’ai menées, c’est que les industriels et parfois les dirigeants politiques ne cessent d’invoquer certains concepts, par exemple la #mine_décarbonée ou le réemploi des #déchets_miniers pour produire du #ciment, comme de choses qui existent et qui sont déjà mises en pratique. À chaque fois que j’ai regardé de plus près, le constat était le même : cela n’existe pas encore. Ce ne sont que des #promesses.

    Sur le site de la nouvelle mine d’#Atalaya à #Rio_Tinto en #Espagne, on voir des panneaux publicitaires alignant des #panneaux_photovoltaïques avec des slogans du type « Rio Tinto, la première mine d’autoconsommation solaire ». Cela donne à penser que la mine est autonome énergétiquement, mais pas du tout. Il y a seulement une centrale photovoltaïque qui alimentera une fraction de ses besoins. Tout est comme ça.

    Le constat n’est-il pas le même en ce qui concerne le recyclage des métaux ?

    Il y a un effet purement incantatoire, qui consiste à se rassurer en se disant qu’un jour tout ira bien parce que l’on pourra simplement recycler les métaux dont on aura besoin. Déjà, il n’en est rien parce que les quantités colossales de métaux dont l’utilisation est planifiée pour les années à venir, ne serait-ce que pour produire des #batteries pour #véhicules_électriques, n’ont même pas encore été extraites.

    On ne peut donc pas les recycler. Il faut d’abord les produire, avec pour conséquence la #destruction de #nouveaux_territoires un peu partout sur la planète. Ensuite, le recyclage des métaux n’est pas une opération du saint-Esprit ; il repose sur la #métallurgie, il implique des usines, des besoins en énergie, et des pollutions assez semblables à celles des mines elles-mêmes.

    L’accent mis sur le besoin de métaux pour la transition ne reflète-t-il pas le fait que les #multinationales ont réussi à s’approprier ce terme même de « transition », pour lui faire signifier en réalité la poursuite du modèle actuel ?

    Le concept de transition n’a rien de nouveau, il était déjà employé au XIXe siècle. À cette époque, la transition sert à freiner les ardeurs révolutionnaires : on accepte qu’il faut des changements, mais on ajoute qu’il ne faut pas aller trop vite. Il y a donc une dimension un peu réactionnaire dans l’idée même de transition.

    Dans son dernier livre, l’historien des sciences #Jean-Baptiste_Fressoz [Sans transition - Une nouvelle histoire de l’énergie, Seuil, 2024] montre que la #transition_énergétique tel qu’on l’entend aujourd’hui est une invention des #pro-nucléaires des États-Unis dans les années 1950 pour justifier des #investissements publics colossaux dans l’#atome. Ils ont tracé des belles courbes qui montraient qu’après l’épuisement des énergies fossiles, il y aurait besoin d’une #solution_énergétique comme le #nucléaire, et qu’il fallait donc investir maintenant pour rendre le passage des unes à l’autre moins brutal.

    La transition aujourd’hui, c’est avant tout du temps gagné pour le capital et pour les grandes entreprises. Les rendez-vous qu’ils nous promettent pour 2050 et leurs promesses de #zéro_carbone sont évidemment intenables. Les technologies et l’#approvisionnement nécessaire en métaux n’existent pas, et s’ils existaient, cela nous maintiendrait sur la même trajectoire de réchauffement climatique.

    Ces promesses ne tiennent pas debout, mais elles permettent de repousser à 2050 l’heure de rendre des comptes. Ce sont plusieurs décennies de gagnées. Par ailleurs, le terme de transition est de plus en plus utilisé comme étendard pour justifier une #croisade, une politique de plus en plus agressive pour avoir accès aux gisements. Les pays européens et nord-américains ont signé un partenariat en ce sens en 2022, en prétendant que certes ils veulent des métaux, mais pour des raisons louables. La transition sert de figure de proue à ces politiques impériales.

    Vous avez mentionné que l’une des industries les plus intéressées par la sécurisation de l’#accès aux métaux est celle de l’#armement. Vous semblez suggérer que c’est l’une des dimensions négligées de la guerre en Ukraine…

    Peu de gens savent qu’en 2021, la Commission européenne a signé avec l’#Ukraine un accord de partenariat visant à faire de ce pays une sorte de paradis minier pour l’Europe. L’Ukraine possède de fait énormément de ressources convoitées par les industriels, qu’ils soient russes, européens et américains. Cela a joué un rôle dans le déclenchement de la #guerre. On voit bien que pour, pour accéder aux gisements, on va engendrer des conflits, militariser encore plus les #relations_internationales, ce qui va nécessiter de produire des #armes de plus en plus sophistiquées, et donc d’extraire de plus en plus de métaux, et donc sécuriser l’accès aux gisements, et ainsi de suite.

    C’est un #cercle_vicieux que l’on peut résumer ainsi : la ruée sur les métaux militarise les rapports entre les nations, alimentant la ruée sur les métaux pour produire des armes afin de disposer des moyens de s’emparer des métaux. Il y a un risque d’escalade dans les années à venir. On évoque trop peu la dimension matérialiste des conflits armés souvent dissimulés derrière des enjeux « ethniques ».

    Faut-il sortir des métaux tout comme il faut sortir des énergies fossiles ?

    On a besoin de sortir de l’extractivisme au sens large. Extraire du pétrole, du charbon, du gaz ou des métaux, c’est le même modèle. D’ailleurs, d’un point de vue administratif, tout ceci correspond strictement à de l’activité minière, encadrée par des #permis_miniers. Il faut cesser de traiter le #sous-sol comme un magasin, de faire primer l’exploitation du sous-sol sur tout le reste, et en particulier sur les territoires et le vivant.

    Concrètement, qu’est ce qu’on peut faire ? Pour commencer, les deux tiers des mines sur la planète devraient fermer – les #mines_métalliques comme les #mines_de_charbon. Ça paraît utopique de dire cela, mais cela répond à un problème urgent et vital : deux tiers des mines sont situées dans des zones menacées de #sécheresse, et on n’aura pas assez d’#eau pour les faire fonctionner à moins d’assoiffer les populations. En plus de cela, elles émettent du #CO2, elles détruisent des territoires, elles déplacent des populations, elles nuisent à la #démocratie. Il faut donc faire avec une quantité de métaux restreinte, et recycler ce que l’on peut recycler.

    Vous soulignez pourtant que nous n’avons pas cessé, ces dernières années, d’ajouter de nouvelles technologies et de nouveaux objets dans notre quotidien, notamment du fait de l’envahissement du numérique. Réduire notre consommation de métaux implique-t-il de renoncer à ces équipements ?

    Oui, mais au préalable, quand on dit que « nous n’avons pas cessé d’ajouter des nouvelles technologies polluantes », il faut analyser un peu ce « nous ». « Nous » n’avons pas choisi de déployer des #caméras_de_vidéosurveillance et des #écrans_publicitaires partout. Nous n’avons pas choisi le déploiement de la #5G, qui a été au contraire contesté à cause de sa consommation d’énergie.

    La plupart d’entre nous subit plutôt qu’elle ne choisit la #numérisation des #services_publics, instrument privilégié de leur démantèlement et de leur privatisation : l’usage de #Pronote à l’école, #Doctissimo et la télémédecine dont la popularité est due à l’absence de médecins, etc. Dans le secteur automobile, la responsabilité des industriels est écrasante. Depuis des décennies, ils ne cessent de bourrer les véhicules d’électronique pour augmenter leur valeur ajoutée.

    Ces dernières années, ils ont massivement vendu d’énormes voitures électriques parce qu’ils savaient que le premier marché de la voiture électrique, c’était d’abord la bourgeoisie, et que les bourgeois achèteraient des #SUV et des grosses berlines. Donc quand je dis que nous devons réduire notre #consommation de métaux, j’entends surtout par-là dénoncer les industries qui inondent le marché de produits insoutenables sur le plan des métaux (entre autres).

    Mais il est vrai que nous – et là c’est un vrai « nous » - devons réfléchir ensemble aux moyens de sortir de l’#emprise_numérique. Du point de vue des métaux, le #smartphone n’est pas viable : sa sophistication et son caractère ultra-mondialisé en font un concentré d’#exploitation et d’#intoxication, des mines aux usines d’assemblage chinoises ou indiennes.

    Et bien sûr il a des impacts socialement désastreux, des addictions à la #surveillance, en passant par la « #surmarchandisation » du quotidien qu’il induit, à chaque instant de la vie. Là-dessus, il faut agir rapidement, collectivement, ne serait-ce que pour se protéger.

    https://basta.media/nous-assistons-a-une-escalade-de-la-predation-miniere
    #extractivisme #minières #électrification #acidification #contamination #hypocrisie #relocalisation #prédation #guerre_en_Ukraine #militarisation #déplacement_de_populations #dématérialisation #industrie_automobile

  • “The magnitude of our victory is the same as the weight of the responsibility that comes with it” – Comrade President Anura Dissanayake’s address to the new Cabinet
    https://www.jvpsrilanka.com/english

    Sri Lanka - quand les communistes révolutiionaires gagnent les élection ils changent de cap et poursuivent le chemin de la social-démocratie. On connaît le résultat.

    19.11.2024 - The results of this election reflect the appeal of the oppressed people for the freedom they needed; the victory of the National People’s Power is excellent, and the weight of responsibility this victory brings to the National People’s Power is identical, emphasizes Comrade President Anura Kumara Dissanayake.

    He emphasized this while addressing the ministers appointed after the swearing-in of the new Cabinet, which was held at the Presidential Secretariat yesterday (18).

    President Dissanayake said, “We all know that a decisive turning point in Sri Lankan politics occurred on September 21. The people decided on September 21 to decisively change the path our country had been travelling on for a long time. In the parliamentary elections held after that. the people of this country have put their faith in us, further strengthening the decision taken on September 21.

    We all know that the people of our country participated enthusiastically and vigorously in this new transformation. In the history of Sri Lanka, the political map was constantly drawn as the politics of the South against the North, and the politics of the North against the South. The politics developed suspicion, mistrust and anger among each group. However, this election shows that the politics of division is no longer valid for our country. This year’s general election consolidated the aspirations of the North, South, East and West people in one centre.

    We thank those enthusiastic people who worked hard to give a solid mandate for the National People’s Power. Even for those who didn’t vote for us or voted for another political movement, it is inevitable that these tasks and goals that we expect will become their goals as well. No citizen of Sri Lanka will believe in the politics of division. Also, I don’t think any citizen in Sri Lanka believes in shrinking democracy. These good things are ingrained in every citizen. As such, those who voted for us have proclaimed those good things through voting. The people who did not vote also have the same desired goals. Therefore, there are no two groups in this country: one happy and one shocked by this election. We, the National People’s Power, need the support and trust of all these people in achieving the desired goals of this country. Even after our victory in the presidential election, we have shown how to peacefully establish democracy in this country and how to respect the political rights of others.

    It is a new experience for the people of this country. However, that experience is an experience that every citizen of our country has expected. Also, after the general election and during the election period, our administration gave us the opportunity to hold the most peaceful election in the history of Sri Lanka. It is a right of our people. Moreover, this election is historic. There are many distinctive features in this election. Quantitatively, it is the most significant victory achieved in a general election in the history of Sri Lanka.

    On the other hand, it is a victory that people can be happy about. How did we and our citizens get such a victory? Our country needs those changes. We have seen that whenever our country got various kinds of victories, it was a common feature that the other side or the defeated was made to feel humiliated and hurt. However, we have permanently created a new political culture for our country since the election. We have continued this after the general election as well.

    Events may occur. At one point, peaceful democracy can exist. At other times, there may be conflict situations. But they become permanent only by repeated occurrences. Therefore, the doors we open for this democracy and our obligation to protect the democratic rights of the citizens become mere incidents if they are limited to only two. But if we always preserve its integrity, they will not become mere incidents. Therefore, in this democracy, it is our responsibility to continuously protect the citizen’s rights and bring them to a higher level of quality. It is an essential responsibility of our government.

    Notably, Sri Lankans living abroad provided us with remarkable support, enthusiasm, and courage during this election campaign. In the history of our elections, the diaspora rarely demonstrated such a level of interest. Their involvement and contributions in this election surpassed all previous instances, reflecting their active participation and engagement. Even though they are outside Sri Lanka, we know they celebrated the results of this election with great joy and enthusiasm. We are profoundly grateful to them for their unwavering support. We understand that, generally, the significance of politics during an election lies in bringing our ideas and perspectives to society. In doing so, our political movement played its part, but a new generation also voluntarily took on this responsibility through social media. It is essential that we recognize the unique aspirations of this younger generation. What they showcased on social media was not merely a competition, a race, or a contest to distinguish winners from losers. Instead, it reflected their hopes and goals. Therefore, we must remain committed to these aspirations, as they are vital. We take this opportunity to express our gratitude to everyone who contributed in various ways to achieving this victory. However, there is something we must understand. The secret behind this public uprising, filled with immense hope, lies in the long-standing struggles faced by our citizens. For years, people have endured various forms of oppression. Instances where citizens felt helpless and victimized before the law were all too common. Economically, there exists a marginalized group of people who have been ignored, reduced to mere “dust” within the system. These individuals lack access to proper meals, decent housing, and opportunities for a healthy, fulfilling life, burdened by economic hardships. Moreover, professionals have faced frustrations within their fields, unable to freely apply their knowledge and skills. This has created deep-seated grievances for those struggling to perform their duties effectively. Similarly, there are communities who, based on the language they speak, the religion they follow, or their cultural identity, have experienced discrimination and alienation. These individuals have often felt isolated within Sri Lanka, considering themselves sidelined or excluded rather than being equally represented and entitled to their rights. This sense of marginalization and oppression has been pervasive, shaping the profound challenges faced by many in our country. Across every sector, people in this country have faced unique and deeply personal struggles. Even government officials tasked with upholding the law have been victims of this oppression. That is the reality. Therefore, the results of this election symbolize an invitation to freedom for those who have suffered. They longed for this freedom, driven by the need to escape the various forms of oppression they endured. These election results are an affirmation of their demand for that freedom.

    We have no right to limit or restrict this freedom for our citizens. Instead, we must ensure complete freedom across all sectors. It includes granting professionals the liberty to carry out their responsibilities with their knowledge and expertise, enabling law enforcement officials to fulfil their duties in upholding law and peace, ensuring fair economic participation for all, and reaffirming every citizen’s right to live freely according to their religion, language, and cultural identity. For these reasons, Sri Lanka must move toward a renewal period. We must create a more liberated environment for the people of this country. We recognize that this victory was achieved through the immense involvement of ordinary people. Many who had no direct connection to our political mechanism, whom we had never met or spoken with, worked tirelessly on our behalf. Whether on buses, trains, workplaces, or during community events, countless individuals advocated for our victory. It is also important to remember that this victory was the result of a long struggle, spanning decades. Many among us have been committed to this dream since their youth. In this struggle, people sacrificed their time and effort and, in some cases, their very lives. During the early and most challenging phases, we worked relentlessly to protect this movement. While some left midway, even those who departed provided critical support at various stages at the beginning, in the middle, and wherever needed. Their contributions, too, have been instrumental in achieving this victory. Therefore, we have two distinct responsibilities. The first is our obligation to fulfil the goals and aspirations of the people. The second is our duty toward the movement itself. We firmly believe that power is something very significant. Power generates more power, expands its influence, and continues to grow. However, history has shown, and some argue, that power is corrupt, where unlimited power leads to unlimited corruption. It is true. Power can corrupt, and absolute power can corrupt absolutely, as has been proven repeatedly. In our country, there have been instances where such concentrated power was created. However, examining the outcomes of those powers, we see that they rarely brought justice or fairness to the people. Instead, they were often wielded in ways that harmed the nation and its citizens. Some believe unlimited power has been granted, leading to concerns about where this unrestricted power might lead. To anyone harbouring even a tiny doubt, I would say “Yes, it is true that we hold power. However, we also recognize the boundaries and limitations of this power. We understand the framework within which this power has been entrusted to us.” We all need to acknowledge that power exists but comes with constraints and a purpose. The purpose of this power lies in fulfilling the positive goals and expectations that we have promised to the people over a long period. It is a responsibility entrusted to us to use this power for the greater good and to achieve the aspirations of our citizens

    The key point is that this power comes with responsibilities, on one side, a responsibility to the citizens, and on the other, a responsibility to the movement. No matter what form of power is created for us through constitutions, regulations, or other mechanisms, we must exercise it with accountability. We are accountable to the people and to the movement. This is why power cannot exist in isolation or function arbitrarily. It must be bound by responsibility and commitment. Compared to an ordinary citizen, a Member of Parliament, and even more so, a Cabinet Minister, has a greater responsibility. You all must understand this; I don’t need to explain it anew. You are aware of the boundaries and limitations of your power. You know your responsibilities and commitments, and I trust that you will safeguard them. Additionally, there’s another discussion to be had. Many of you are new to the Cabinet, and some are even new to Parliament. However, for a long time, we have all worked toward various goals on different platforms. Some of you have worked as professionals, others as political activists. While you may be new to these positions, you are not new to politics or to working for change. This gives me confidence that this Cabinet can bring new and inspiring examples to the people and deliver the victories that the country expects. If we execute our responsibilities effectively, I am confident you have the ability, the commitment, and the integrity to fulfill these tasks. I know that you are unblemished, honest, and courageous, and I firmly believe you will approach your responsibilities with sincerity. It is with this confidence that we move forward. In politics, there was a time when we worked solely to build the movement and rally people around political goals. Our slogans, campaigns, and actions were all geared toward winning power. We fought tirelessly to make our case to the citizens of this country, and the results of that effort are now evident. We have achieved political victory. However, moving forward, our work will not rely solely on political slogans. Before September 21 and November 14, our focus was on our principles and political ideologies. But from November 14 onward, the measure of our success will be the quality of governance we deliver. Previously, we were judged on the effectiveness of our political activism; now, we will be evaluated on whether our governance is good or bad. It is the new standard by which we will be measured. Therefore, in order to achieve the goals that the people expect, and to address the long-standing efforts we have made, good governance is essential. It is necessary to guide us towards our targets. Slogans or ideologies do not drive us; from today onwards, we are measured by how effectively we manage our efforts to achieve our goals. The magnitude of our success is significant, and along with it comes the weight of the responsibility entrusted to us. At times, we have said that we will fight for victory, and after that, the relevant capable teams will take the next steps. However, whether for good or bad, we have had to fight for victory. After the victory, we have become the leaders responsible for ensuring the success of that mission.

    Thus, all of this lies with you. You are the centre. How capable are you of guiding your field to achieve productive results and fulfilling the responsibilities entrusted to you? How successful are you in meeting your personal commitments and duties? It will determine our next success or failure. On September 21 and November 14, we made progress in two stages. As we decide whether we will succeed or not in the next phase, your role is crucial. We can only conclude this successfully if you remain committed to good governance. For this, let us work together. Let us raise our voices together.”

    #Sri_Lanka #élections

  • $221 million in electricity damage
    https://al-akhbar.com/Politics/387731

    $221 million in electricity damage

    Direct damage occurred to 15 main transformer stations out of 65, or 23% of the stations.

    #destruction de stations de transformation, plusieurs régions sans #électricité, pertes dans la collecte... même si les forces israéliennes ont moins systématiquement visé les infrastructures électriques qu’en 2006 sont néanmoins importants et leur réparation sera longue et couteuse, pour un pays où la situation sous cet angle était déjà catastrophique

  • Autoconsommation collective d’électricité et #justice énergétique : des usagers vulnérabilisés ?
    https://metropolitiques.eu/Autoconsommation-collective-d-electricite-et-justice-energetique-des

    Le développement de l’autoconsommation collective d’électricité véhicule l’image d’un consommateur doté d’une plus grande capacité d’actions. L’article montre que, du fait des zones d’ombre laissées par le #droit, cette plus grande liberté d’action peut aller à l’encontre de la #justice_énergétique. L’atténuation du changement climatique commande le recours aux sources d’énergie renouvelables et de récupération (ENR&R). Présentes sur l’ensemble du territoire, elles permettent une maîtrise locale et #Essais

    / justice, justice énergétique, #Europe, droit, #consommation, électricité, #énergie

    #électricité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-lormeteau.pdf

  • https://lundi.am/L-Histoire-se-repete-d-abord-comme-une-farce-puis-comme-une-tragedie

    Quand le fascisme est en marche, la chose appropriée à faire est d’organiser des réseaux clandestins de résistance, comme les antifascistes italiens et français l’ont fait dans les années 20 et 30. La chose appropriée à faire est de se préparer à résister par tous les moyens nécessaires. Tout sauf la complicité.
    Renforcer les institutions par lesquelles les fascistes vont mettre en œuvre leurs politiques, c’est de la complicité. Normaliser la violence contre les gens que les fascistes comptent prendre pour cible, c’est de la complicité. S’en prendre aux plates-formes que les gens utilisent pour échanger des informations, c’est de la complicité. Décourager les gens d’utiliser le genre de tactique dont on a besoin contre un régime fasciste, c’est de la complicité. Durant les quatre dernières années, les Démocrates ont mené chacune de ces actions.

    La direction du Parti démocrate est déjà préparée à coexister avec les fascistes, à être gouvernée par les fascistes. Ils préfèrent le fascisme à quatre années supplémentaires de protestations tumultueuses. Le fait d’avoir un parti plus autoritaire au pouvoir leur offre un alibi – ça leur permet d’endosser le bon rôle, alors même que ce sont eux qui ont fait partir le peuple de la rue et pavé la voie à Trump pour qu’il réalise son programme.

  • Tous américains ! [LettrInfo 24-XXV] - Éditions Agone
    https://agone.org/tous-americains-lettrinfo-24-xxv

    Dans le dernier volet de son triptyque, Thomas Frank analyse l’histoire du populisme. Non pas l’insulte qu’on dégaine à tort et à travers pour éviter de comprendre mais un retour historique sur une tradition qui a longtemps nourri le refus du peuple de « rester à sa place », celle que lui attribue une élite qui ne conçoit la démocratie que comme l’expression de ses seuls intérêts.
    L’« autopsie du désastre » – comme les médias qualifient l’élection de Trump – s’accompagne de micro-trottoirs, autant de pleurs dans les chaumières et d’appels à une « douloureuse introspection des démocrates ». N’est-ce pas aussi à l’introspection de la gauche française que ce résultat appelle avec plus d’urgence ?

    #USA #États-Unis #élection #Donald_Trump #politique #droite #gauche #classes_populaires #Thomas_Frank

  • René Dumont, géant vert
    https://carfree.fr/index.php/2024/11/12/rene-dumont-geant-vert

    Pour la plupart d’entre nous, René Dumont est l’homme au pull rouge qui a brandi un verre d’eau à la télévision en 1974 en annonçant l’apocalypse. Un fada qui, comme Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Destruction_de_la_planète #Fin_de_l'automobile #2000 #2024 #agriculture #critique #documentaire #écologie #élections #environnement #histoire #politique #productivisme #vidéo

  • « Malgré Elon Musk, la Silicon Valley reste un bastion du parti démocrate »
    https://www.nouvelobs.com/idees/20241109.OBS96127/malgre-elon-musk-la-silicon-valley-reste-un-bastion-du-parti-democrate.ht

    Entretien avec Fred Turner sur la situation post-électorale dans la Silicon Valley

    Propos recueillis par Xavier de La Porte

    Publié le 9 novembre 2024 à 9h30
    Elon Musk au meeting de Donald Trump au Madison Square Garden, à New York, le 27 octobre 2024.

    Entretien La victoire de Donald Trump risque de bénéficier au patron de Tesla. Mais ce n’est pas toute la Tech américaine qui a basculé dans le camp républicain. Analyse avec l’historien de la Silicon Valley, et professeur à Stanford, Fred Turner.

    La participation d’Elon Musk à la campagne de Donald Trump a été spectaculaire. Mobilisation sur X (ex-Twitter), dons financiers, participation à des meetings… Au point que le patron de X, Tesla, SpaceX, Neuralink et Starlink a été longuement remercié par le nouveau président le soir de sa victoire. Il n’est pas le seul personnage important de la Silicon Valley à s’être engagé dans cette campagne auprès de Donald Trump : Peter Thiel (autre membre de la « mafia Paypal »), l’investisseur Marc Andreessen et d’autres encore. Eu égard à la timidité de Jeff Bezos, le patron d’Amazon et propriétaire du « Washington Post », qui a refusé que son journal s’engage pour Kamala Harris, et au silence relatif d’autres patrons de cette industrie longtemps favorable aux démocrates, on peut avoir l’impression que quelque chose a changé dans la Silicon Valley, que ce lieu jadis plein d’ingénieurs utopistes et post-hippies a cédé aux sirènes de l’alt-right. Fred Turner, auteur notamment de « Aux sources de l’utopie numérique » et historien de la Silicon Valley, nuance ce sentiment, tout en notant les effets néfastes que pourrait avoir l’influence de Musk sur Donald Trump.
    La victoire de Trump est-elle aussi, d’une certaine manière, celle d’Elon Musk ?

    Fred Turner Bien sûr. Et celle de Jeff Bezos aussi. En soutenant Trump de manière aussi agressive, Musk a fait du nouveau président son débiteur. Celui-ci lui doit maintenant bien des faveurs que le patron de X ne manquera sûrement pas de lui réclamer dans les années à venir. Elles peuvent aller d’avantages réglementaires pour ses entreprises à une influence directe dans le gouvernement.

    Publicité
    Il est difficile de déterminer si l’implication de Musk découle d’une conviction politique sincère ou d’un opportunisme entrepreneurial. Quelle est votre hypothèse ?

    Avec quelqu’un comme Musk, il est difficile de démêler le personnel du politique. Comme d’autres magnats de la tech, il considère les affaires et la politique comme deux moyens de changer le monde, et comme deux systèmes nécessitant des « hommes forts » à leur tête.
    La technologie a déjà conduit à la privatisation de nombreux aspects de la vie. Ce lien fort entre Trump et Musk pourrait-il accélérer cette tendance ?

    Aux Etats-Unis, cela mènera certainement à davantage de dérégulations. Le contrôle des entreprises sur des fonctions historiquement assumées par l’Etat pourrait aussi se voir renforcé. Le système de satellites Starlink de Musk, conçu et entièrement détenu par une entreprise privée, est déjà une infrastructure critique pour l’armée américaine. Quand les oligarques accèdent au pouvoir, ils ont souvent tendance à céder les ressources de l’Etat à leurs partisans pour s’assurer de leur loyauté. On verra si cela se produit ici. Il faudra garder un œil sur le secteur de l’éducation, par exemple… et sur la possibilité d’une privatisation et d’une numérisation de l’instruction publique.
    L’implication d’Elon Musk (et, plus largement, de la « PayPal mafia »), combinée au refus de Jeff Bezos que le « Washington Post », journal dont il est propriétaire, ne prenne parti pour Kamala Harris, indiquent-ils une évolution politique de la Silicon Valley ?

    Non. Pas vraiment. Il existe une grande fracture entre les dirigeants des grandes entreprises technologiques et les employés de base. Comme l’ont montré les résultats du vote, la Silicon Valley reste un bastion du Parti démocrate, même si ses leaders promeuvent des dirigeants autoritaires – et se comportent d’ailleurs comme tels.
    Quels sont les aspects du message de Trump qui ont séduit ces dirigeants ?

    Pour des figures comme Musk, l’image de l’homme fort est assez attirante. De même que les appels à la dérégulation et la promesse de privilégier les intérêts des entreprises et le profit, au détriment de l’environnement et du bien public.
    Y a-t-il une forme de luttes des classes au sein de Silicon Valley ?

    Il existe dans cette région des Etats-Unis une inégalité immense. Dans notre livre « Visages de la Silicon Valley », nous avons tenté avec Mary Beth Meehan de rendre visible la classe ouvrière de la vallée. Malgré l’immense richesse produite ici, une grande partie de la population vit sous le seuil de pauvreté et, selon la banque alimentaire Second Harvest, un habitant sur six dépend régulièrement de leurs services.
    Y a-t-il encore des utopistes post-hippies à Silicon Valley ?

    Oui. Les utopistes des années 1960, qui ont joué des rôles clés dans l’essor de la Silicon Valley, ont aujourd’hui autour de 80 ans. Mais une nouvelle génération a pris le relais dans leur croyance que les technologies peuvent remplacer la politique et résoudre les problèmes sociaux, dont ils estiment par ailleurs qu’elle est la cause. Leur foi dans la promesse utopique portée par les machines et la technologie est visible partout, que ce soit dans la pratique du microdosage de LSD au travail (pour, pensent-ils, devenir plus intelligents) ou dans la création de systèmes d’Intelligence Artificielle censés doter les humains d’aptitudes quasi-divines. Chez beaucoup de personnes de la Silicon Valley, il persiste, comme c’était le cas dans les communautés des années 1960 qui en furent à l’origine, une grande cécité sur les conditions ordinaires de la vie ordinaire, et un manque d’intérêt pour trouver les moyens de l’améliorer.

    Kamala Harris a-t-elle adressé un message spécifique au monde de la tech ?

    Pas à ma connaissance. Mais elle y est bien connue évidemment, puisqu’elle est originaire de la région de la baie de San Francisco.
    Quel rôle les podcasts (notamment ceux de Joe Rogan et de l’alt-right) ont-ils joué pendant la campagne ? Voyez-vous cela comme un déplacement de l’influence des médias traditionnels vers les nouveaux médias ?

    Un des grands enseignements de cette élection est que les médias de masse comptent beaucoup, beaucoup moins qu’auparavant. Pensez-y : Kamala Harris a réussi à mobiliser en sa faveur la plupart des grandes figures d’Hollywood, de l’industrie musicale et de la télévision. Beyoncé a ouvert un de ses meetings, et Taylor Swift l’a soutenue publiquement. De nombreux grands journaux américains ont appuyé sa candidature, tacitement ou explicitement. Malgré tout, cela n’a pas suffi à convaincre les électeurs.

    Il est trop tôt pour produire une analyse satisfaisante de ce qui s’est passé, néanmoins il est de plus en plus évident que les gens vivent dans des silos informatifs très distincts et ne font plus confiance aux médias destinés à ce que nous appelions autrefois le grand public.

    BIO EXPRESS

    Fred Turner enseigne l’histoire des médias à l’université Stanford, en Californie. Il est l’auteur d’un ouvrage devenu un classique, « Aux sources de l’utopie numérique. De la contre-culture à la cyberculture, Stewart Brand, un homme d’influence » (C & F Editions, 2012).

    Propos recueillis par Xavier de La Porte

    #Fred_Turner #Xavier_de_La_Porte #Silicon_Valley #Elections #Musk #Mary_Beth_Meehan

  • TITANIC-Auslandsbüro: Wer die US-Wahl hat …
    https://www.titanic-magazin.de/heft/2024/november/titanic-auslandsbuero-wer-die-us-wahl-hat

    5. Welchen ehemaligen US-Präsidenten fanden Sie am besten?

    ⬤ den, der im Auto erschossen wurde
    ⬤ den mit den Erdnüssen
    ⬤ den mit der Berliner Mauer
    ⬤ den mit dem Irakkrieg und dem Sohn mit dem Irakkrieg
    ⬤ den mit dem Saxofon

    #USA #élections #wtf #président

  • Martin Sonneborn : EU-Grüne mischen sich in US-Wahlkampf ein
    https://www.berliner-zeitung.de/news/martin-sonneborn-eu-gruene-mischen-sich-in-us-wahlkampf-ein-li.2268

    Die Europäische Grüne Partei hat die grüne US-Präsidentschaftskandidatin Jill Stein aufgefordert, sich aus der Wahl zurückzuziehen und Kamala Harris zu unterstützen.

    Les verts européens n’hésitent pas à essayer ouvertement d’influencer les élections présidentielles états-uniennes. L’ironie de l’histoire est qu’à l’Ouest on accuse Poutine de ce que les acolytes des États Unis pratiquent sans se gêner.

    Est-ce à mourir de rire ? Je ne pense pas car la transformation du mouvement alternatif écologiste et antiimpérialiste dans une bureaucratie « verte » favorable à l’impéralisme et au sionisme réactionnaire a nuit autant au combat contre la catastrophe climatique qu’au mouvement pour la paix.

    Les verts états-uniens sont directement face aux candidats et comprennent que Harris ne resoudra pas les problèmes ignorés par Trump.

    4.11.2024 von Katerina Alexandridi - Die Europäische Grüne Partei fordert die Grüne US-Präsidentschaftskandidatin Jill Stein zum Rückzug aus dem Rennen auf. Sonneborn wirft ihnen indirekt Heuchelei vor.

    Die Europäische Grüne Partei hat die grüne US-Präsidentschaftskandidatin Dr. Jill Stein aufgefordert, sich aus der Wahl zurückzuziehen, um eine Rückkehr von Donald Trump ins Weiße Haus zu verhindern. Stein forderte daraufhin, dass „die europäischen Grünen aufhören sollen, den Völkermord in Gaza zu unterstützen und die Demokratie bei den US-Wahlen zu unterdrücken“.

    In ihrem am vergangenen Freitag veröffentlichten Brief forderten Vertreter der Europäischen Grünen aus mehreren Ländern, darunter auch aus Deutschland, Stein auf, Kamala Harris zu unterstützen – um der Demokratie willen. In Bezug auf ihren republikanischen Herausforderer Donald Trump, schreiben sie: „Wie andere ultrakonservative Politiker auf der ganzen Welt, zu denen er enge Beziehungen unterhält, wie Wladimir Putin, Viktor Orbán und Jair Bolsonaro, würde er die Demokratie untergraben“, so die Unterzeichner. „Wir sind uns sicher, dass Kamala Harris die einzige Kandidatin ist, die Donald Trump und seine antidemokratische, autoritäre Politik aus dem Weißen Haus verbannen kann.“

    A coalition of Green parties from 16 different European countries just released a statement calling Jill Stein a Putin shill and telling her to drop out of the race. pic.twitter.com/PlGoXywrc8
    — Kareem Rifai 🌐 (@KareemRifai) November 1, 2024

    Zudem argumentieren die EU-Grünen, dass Stein, indem sie Harris Stimmen wegnimmt und einen Sieg von Trump zulässt, nicht in der Lage sein wird, „einen gerechten und nachhaltigen Frieden im Nahen Osten herbeizuführen“, ein Thema, auf das die Kandidatin der US-amerikanischen Grünen ihre Kampagne für 2024 ausgerichtet hat.
    Was antwortet Jill Stein den Europäischen Grünen?

    In einer detaillierten Antwort auf ihrer Website fordert die US-amerikanische Grüne Partei die EU-Grünen auf, direkt mit ihr zu kommunizieren, „um unsere Positionen und unsere Teilnahme an Wahlen zu verstehen“. Sie wirft der Europäischen Grünen Partei vor, „zu Israels Apartheidpolitik, der illegalen Besetzung palästinensischer Gebiete und den Gräueltaten in Gaza (die sich nun auf das Westjordanland und den Libanon ausbreiten) zu schweigen oder diese zu billigen“.

    Zwischen der US-Grünen Partei und den Europäischen Grünen gibt es keine formellen Beziehungen mehr, was zum Teil auf Verschiedenheiten in ihrer Ukraine-Politik zurückzuführen ist. Laut Stein teilen die US-Grünen nicht die „offensichtliche Abneigung der europäischen Grünen, die Rolle der Nato infrage zu stellen, die allzu oft die globale Vorherrschaft und militärische Aggression der USA fördert“. Jill Stein und ihre Partei behaupten, dass der „Expansionismus der Nato“ dazu beigetragen habe, den russischen Einmarsch in die Ukraine zu provozieren, wie die Kandidatin in einem Interview mit der Berliner Zeitung wiederholte.

    Der Europaabgeordnete Martin Sonneborn von der Partei Die Partei fand ebenfalls deutliche Worte zum Brief der Europäischen Grünen. „Wir müssen in diesem Zusammenhang daran erinnern, dass die EU-Grünen uns durch ihre Stimmen sowohl die vergangenen als auch die kommenden fünf Jahre von der Leyen eingebrockt haben“, schrieb der deutsche Politiker und Satiriker auf Facebook. „Wir möchten sie daher nachdrücklich auffordern, sich künftig aus sämtlichen demokratischen (und undemokratischen) Wahlen herauszuhalten, um Tüpen („Typen“, Anm. der Redaktion) wie von der Leyen, Baerbock, Habeck, Scholz & Lindner zu verhindern.“

    Kann Stein Kamala Harris wirklich daran hindern, gegen Trump zu gewinnen?

    Dr. Jill Stein, Ärztin aus Chicago, tritt zum dritten Mal an. Im Jahr 2012 kam die Politikerin der US-Grünen auf 0,4 Prozent der Stimmen, 2016 auf ein Prozent. Damals wurde ihr vorgeworfen, der Demokratin Hillary Clinton Wähler abspenstig gemacht und damit zum Sieg von Trump beigetragen zu haben. Im Wahlkampf verwies sie darauf, dass sie mit ihren Ideen die Umweltpolitik von Präsident Joe Biden beeinflusst habe und brandmarkte Israels Krieg im Gazastreifen als „Völkermord“ an der palästinensischen Zivilbevölkerung.

    Derzeit liegt Stein landesweit in Umfragen bei weniger als 2 Prozent, könnte aber in umkämpften Bundesstaaten mit einem hohen Anteil an arabischer und muslimischer Bevölkerung wie Michigan und Pennsylvania einen größeren Stimmenanteil erzielen

    Green Party of the United States responds to European Greens : November 1, 2024
    https://www.gp.org/gpus_responds_to_european_greens

    We invite European Greens to communicate directly with us to understand our positions and participation in elections, and to support our demand for a national popular vote by ranked-choice voting (RCV) for president, which would eliminate the alleged spoiler factor.

    They seem to have swallowed the myth that Stein voters would have voted for the Democrat if Jill Stein had never entered the presidential race, and that Dr. Stein’s withdrawal would release her supporters to vote for Harris.

    The feedback we are receiving from voters is that Dr. Stein’s supporters had no intention of voting for either of the major-party candidates in the first place. Dr. Stein and the Green Party are drawing support from Americans who are appalled by US military aid for Israel’s ethnic cleansing and extermination of civilians in Gaza. Large numbers of voters refuse to vote for any candidate who favors more aid for genocide or hesitates to call for an immediate ceasefire, which describes both Harris and Donald Trump.

    US Greens have been dismayed by European Green silence or complicity in response to Israel’s apartheid policies, illegal occupation of Palestinian lands, and atrocities in Gaza (now spreading to the West Bank and Lebanon). This issue is conspicuously absent from their recent statement on the US elections.

    Regarding Ukraine: US Greens don’t share European Greens’ apparent reluctance to question the role of NATO, which too often promotes global US dominance and military aggression. US Greens have been critical of NATO expansionism, which helped provoke the current proxy war in Ukraine. This isn’t an endorsement of Putin’s actions — military invasion of another country is always a crime and targeted killing of civilians is always an atrocity that deserves prosecution under international law. Dr. Stein and US Greens have repeatedly called for a ceasefire and negotiation to halt the bloodshed in the Russia-Ukraine war.

    We also recognize that, while Trump is calling climate change a hoax, Harris and Democrats will do as little as possible to reduce fossil-fuel extraction and consumption in the US. Harris boasted during the Sept. 10 debate that the Biden-Harris administration has facilitated “’the largest increase in domestic oil production in history,” which suggests she will continue to promote an increase as president. See “Green Party: Both Harris and Trump would be a disaster for the climate”: https://www.gp.org/harris_trump_would_be_a_disaster_for_the_climate

    US Greens and other Stein supporters are as concerned about Trump’s anti-democratic, authoritarian policies as anyone else — perhaps even more so than Democrats, who have consistently compromised with and capitulated to Republicans during recent decades on policy. Harris is already parroting Trump’s demagogic fear-mongering positions on immigrants to the US. Democrats have also worked aggressively to suppress Green voters’ voting rights by attempting to remove the Green Party from the ballot in many states.

    The Green Party of the US exists and Dr. Stein is running because our country needs a real opposition party and a permanent alternative to the two parties of war and Wall Street.

    We invite European Greens to communicate directly with us to understand our positions and participation in elections, and to support our demand for a national popular vote by ranked-choice voting (RCV) for president, which would eliminate the alleged spoiler factor.

    The Democratic Party has ignored and rejected this demand, which leads us to suspect that Democrats would rather lose to Republicans like Trump than tolerate the presence of more than two parties and real competition in U.S. elections.

    European Greens have the privilege of living under fairer and more democratic proportional representation electoral systems. Their public critiques of US politics should focus on why the unfair US system needs to be reformed. This would be more constructive than questioning, without talking to US Greens, the strategies of Green organizers, activists, and candidates here on the ground who must operate under the current system.

    #USA #élections #verts #wtf

  • Quand le gagnant emporte tout - Mon blog sur l’écologie politique
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Quand-le-gagnant-emporte-tout

    Depuis l’établissement de ce mode de scrutin, 156 grands électeurs se sont ainsi permis de partir avec leur mandat sous le bras et surtout quatre élections ont vu le vote populaire défait par le collège électoral, dont deux depuis 2000. Sans compter les grands électeurs qui font défection, il est possible d’emporter l’élection présidentielle du pays le plus puissant du monde avec seulement 23 % à peine des suffrages exprimés dans quelques États surreprésentés. Le winner takes all, une prime majoritaire poussée à son extrême, met à mal la proportionnalité et génère par essence de l’incertitude. Même quand ce système ne dysfonctionne pas tout à fait, il est peu lisible et générateur de méfiance. L’historienne états-unienne Jill Lepore, qui a étudié les soirées électorales depuis l’avènement de la télévision, a même suggéré que les fantasmes de complot concernant l’élection de 2020 prétendument volée à Donald Trump seraient une conséquence du manque de lisibilité du scrutin.

    #démocratie #élection #États-Unis #mode_de_scrutin #Aude_Vidal

  • An unfortunate rush to judgment in Georgia elections
    https://responsiblestatecraft.org/georgia-elections-europe

    Voilà une voix raisonnable des entrailles de la bête impérialiste. A.L. décrit le regard méprisant de son hôte sur les peuples et explique la fonction de cette perspective pour la stratégie expansionniste états-unienne.

    9.10.2024 by Anatol Lieven - The Western media is indulging the preassembled narrative: that the only way the government could win was by rigging the vote

    One did not have to be an Elijah or an Amos to predict the aftermath of the Georgian elections, but all the same, the Quincy Institute and Responsible Statecraft can claim a modest prize for prophecy. The domestic and international background to the elections and the ensuing crisis are analyzed in a QI policy brief published earlier this month; and as I wrote for RS back in July:

    “Parliamentary elections are due in Georgia on October 26, and the universal opinion among Georgians with whom I have spoken is that if the government wins, the opposition, backed by pro-Western NGOs, will allege that the results were falsified, and will launch a mass protest movement in an effort to topple the Georgian Dream government. Judging by recent statements, most Western establishments will automatically take the side of the opposition. This narrative is already well underway, with lines like ’Government vs. the People in Georgia’ and ’a crisis that has pitted the government against its people.’ This suggests that Georgia is a dictatorship in which ’the people’ have no say except through street protests.”

    This is exactly what has happened. According to the results issued by the National Election Commission, the governing Georgian Dream Party won 53 percent of the vote to 38 percent for the different opposition parties. The opposition, however, immediately alleged fraud, and declared that its MPs would boycott the new parliament, thereby depriving it of a quorum.

    The pro-opposition President, Salome Zourabichvili, stated that Georgians were “victims of what can only be described as a Russian special operation – a new form of hybrid warfare waged against our people and our country.” However, when asked by Western journalists to substantiate this, she could only say that the government had used “Russian methodology.”

    She mixed accusations of electoral falsification with an appeal for “the firm support of our European and American partners to the part of Georgia that is European, that is the Georgian population.” This is a quite different argument. It implies that whatever the results of the elections, the only real “Georgian population” is the part that identifies with the West. Only their voice is truly legitimate, and a government that does not unconditionally follow the “European Path” is inherently illegitimate, elections or no elections.

    Much of the Western media immediately responded with headlines like “Georgians join mass rally” and “Georgians protest contested election results,” suggesting (without directly asserting) that this is indeed a case of “the people” against a government, as if the government has no real support at all - despite the fact that even if the government’s election victory is contested, there can be no doubt at all that a very large proportion of the Georgian population voted for them.

    The Biden administration and other Western governments and institutions have not even waited for detailed reports from their own observers to call the election results into question. Moreover, it must be stated with regret that many of these observers can hardly be called objective.

    President Biden, absurdly, “cited international and local observers’ assessments that elections in Georgia were not free, nor fair;” absurdly, because the local observers are overwhelmingly from NGOs closely linked to the Georgian opposition. As to monitors from the West, in many cases their parent institutions have spent months denouncing the Georgian government as undemocratic and under Moscow’s sway.

    The most reliable monitoring historically has come from the OSCE’s Office for Democratic Institutions and Human Rights (ODIHR). Its preliminary comments on the elections:

    “Imbalances in financial resources, a divisive campaign atmosphere, and recent legislative amendments were of significant concern throughout this election process… Yet the engagement shown on election day—from the active voter participation, robust presence of citizen and party observers, and rich diversity of voices—gives the sign of a system that is still growing and evolving, with a democratic vitality under construction.”

    Though far from a ringing endorsement, this does not allege that the elections were rigged. Moreover, the government’s use of its financial and administrative resources to tilt the result have been true of every Georgian election since independence (as well as some in the West). As to the “divisive campaign atmosphere,” responsibility for this is obviously shared between government and opposition. The Georgian Election Commission has called a recount in a small number of constituencies, which should be closely and independently observed.

    All Western institutions and commentators should therefore wait for the final OSCE/ODIHR report before drawing firm conclusions. However, two early assessments seem plausible: First, that there were most probably a good many cases where the government bought votes, intimidated voters, and engaged in other acts of electoral manipulation. Second, however, to legitimately endorse the reversal of a 53% to 38% government victory will require proof of rigging on a very large scale. Maybe that can indeed be provided. Let us wait and see.

    Aspects of the Western response have troubling implications that extend far beyond Georgia. Much media “reporting” from Georgia has been closer to opinion articles based on interviews with the Georgian opposition. Interviews with voters who favor the government, with explanations of their reasons for doing so, have been rare indeed. Many Western journalists also seem to feel — if only unconsciously — that the only Georgians (and others in the world) who truly deserve a voice are those who identify with the West and the opinions of the journalists asking the questions.

    This is also reflected in an amusing headline from the U.S. government-funded Radio Free Europe/Radio Liberty — “How the World Sees the Disputed Georgian Elections” (accompanied by a large photograph of Secretary of State Antony Blinken). Who is “the world” as quoted by RFE/RL?

    One U.S. official, five EU officials, two Western NGOs, and — no doubt to give an impression of “balance” — one Hungarian and one Russian. The views of people in Asia, Africa, the Middle East, Latin America? They belong in RFE/RL’s “world” to the same degree that they take part in the World Series.

    I often observed this tendency when I was a foreign correspondent myself, but especially since the Ukraine war and in any question touching on Russia, it has become a dominant and stifling pattern, enforced by editors, and encouraged by Western governments and lobbies. Journalists should ask themselves whether this really corresponds to their self-image as free, independent, and honest reporters from democracies that value honest and open debate.

    The Georgian government has undoubtedly greatly exaggerated the degree to which the West and the opposition desire to push Georgia into a new war with Russia — though probably not the degree to which they would break economic relations with Russia, thereby damaging the Georgian economy and impoverishing many Georgians.

    There is, however, something deeply unpleasant about well-paid Western commentators sitting safely in Washington, London, or Berlin, and dismissing as innately illegitimate and stupid the concerns of citizens of a small and poor country about relations with a very large and dangerous neighbor.

    For if one factor in the Georgian government’s continued support among many Georgians has been fear of confrontation with Russia, another has been resentment at arrogant dictation from the West, and especially the EU, often without any regard to Georgian national interests or national traditions.

    This of course is a feeling that is shared by a great many people who are citizens of the EU. It helped to explain Brexit, and the rise of “Euroskeptic” populist movements in many European countries. If you want people to support you, it is probably not a good idea to begin your appeal to them by implying that their views don’t count in any case because they are ignorant, illiterate Russian puppets who do not really deserve a vote anyway.

    Anatol Lieven is Director of the Eurasia Program at the Quincy Institute for Responsible Statecraft. He was formerly a professor at Georgetown University in Qatar and in the War Studies Department of King’s College London.
    The views expressed by authors on Responsible Statecraft do not necessarily reflect those of the Quincy Institute or its associates.

    #Géorgie #élections #impérialisme

  • Toute la Guadeloupe privée d’électricité en raison d’un « incident électrique généralisé », annonce EDF
    https://www.lemonde.fr/outre-mer/article/2024/10/25/toute-la-guadeloupe-privee-d-electricite-en-raison-d-un-incident-electrique-

    « On ne sait pas combien de temps le démarrage va prendre », a précisé EDF, vendredi, dans un contexte de conflit social opposant la branche énergie de la CGTG et la direction d’EDF Production électrique insulaire (PEI).

  • Three weeks before the US election : The conspiracy of silence on the war abroad and the war at home
    https://www.wsws.org/en/articles/2024/10/16/czwi-o16.html

    Soldiers prepare to load the U.S. Army Terminal High Altitude Area Defense (THAAD) launching station onto a 4th Airlift Squadron C-17 Globemaster III at Fort Bliss, Texas, Feb. 23, 2019. [AP Photo/Staff Sgt. Cory D. Payne]

    Pourquoi est-ce qu’il faut lire une publication étatsunienne pour se faire expliquer le rôle des État-Unis dans les guerres en Ukraine et à Gaza ? Ce contexte n’est évoqué par aucun des grands services d’information européens accessibles pour moi, et pourtant j’essaye de trouve des sources et analyses. Nous sommes exposés au même bourrage de crâne comme aux #USA.

    With less than three weeks to go before the US presidential election, coverage in the media and the statements from Harris and Trump are dominated by trivialities, personal attacks and demagogic lies. The most fundamental issues confronting the population in the United States, and, indeed, the world, are not being discussed, and in fact are being actively covered up.
    Soldiers prepare to load the U.S. Army Terminal High Altitude Area Defense (THAAD) launching station onto a 4th Airlift Squadron C-17 Globemaster III at Fort Bliss, Texas, Feb. 23, 2019. [AP Photo/Staff Sgt. Cory D. Payne]

    Most significant is the fact that the United States is on the verge of a massive escalation of war.

    Later this week, Biden will be visiting Germany for high-level discussions on the next phase of the US-NATO war against Russia. Joining Biden and German Chancellor Olaf Scholz will be UK Prime Minister Sir Keir Starmer and French President Emmanuel Macron for what will amount to a war summit between the major imperialist powers.

    The meeting comes after the previously scheduled Ramstein Conference was canceled, ostensibly because Biden chose to remain in the US as Hurricane Milton approached Florida. The more likely reason is that the US wanted to put in place the plans for the escalation of war.

    In Gaza and Lebanon, Israel is engaged in a massive escalation of the year-long genocide, including the firebombing of al-Aqsa Martyrs Hospital and the sealing off and extermination of Palestinians living in Northern Gaza. The genocide is now connected to the escalation of war against Iran, a country of 80 million people.

    Over the weekend, the Biden administration announced the deployment of US troops to Israel, just as Israeli forces are preparing for an attack on Iran. The THAAD missile defense system is being stationed in Israel alongside Patriot missile batteries and 100 US soldiers. The deployment is in advance of imminent action by Israel to carry out strikes against Iran.

    No credibility can be given to the reports in the media that Israel is planning on exercising “restraint” by targeting Iranian military targets, rather than nuclear or oil facilities. Any attack by Israel on Iran is a massive military escalation and a criminal act of aggression. In response to suggestions that Israel would aim to avoid a broader war, Netanyahu declared Tuesday, “We will make our final decisions based on our national interest.”

    Haaretz reported on Tuesday that “Israel’s attack would be carried out before the November 5 elections,” that is, within three weeks, and that, according to a source familiar with discussions between Biden and Netanyahu, “This will be just the first in a series of reactions.”

    Only two weeks ago, following Israel’s assassination of Hezbollah leader Hassan Nasrallah, itself an act of war, Netanyahu issued a statement declaring that moves by Israel to overthrow the Iranian government “will come a lot sooner than people think.” This threat is now being realized.

    The moves against Iran are directly connected to the US-NATO war against Russia.

    Among the key topics of discussion at the meeting in Germany will be the provision of long-range missiles to Ukraine, designed to strike deep within Russian territory. On Wednesday, Ukrainian President Volodymyr Zelensky is expected to present his “victory plan” to the Verkhovna Rada, which includes requests for an increase in ATACMS and Storm Shadow missiles, and approval for strikes deep into Russia.

    In the journals and think tanks connected to the military and intelligence agencies, there are countless articles about the new “axis of evil” or “quartet of chaos” comprised of Russia, China, Iran and North Korea.

    Moscow has repeatedly stated that attacks on its territory using Western weapons could lead to retaliation. That is, the Biden-Harris administration and its NATO allies, on the eve of the elections, are pushing the world toward the brink of nuclear war.

    None of this is a subject of discussion in the elections. On Tuesday, Vice President Kamala Harris visited Detroit and said nothing about the escalating war in the Middle East or the dangerous buildup against Iran, who she has called the main enemy of the United States. Instead, Harris focused her remarks on promoting small business tax credits and her so-called “opportunity economy,” a right-wing, pro-business economic policy.

    If the escalation of war is raised at all, it is in Trump’s occasional statements, issued for demagogic purposes, about the danger of World War III. To the extent that the Republicans have criticized Biden on Iran, however, it has been for not being aggressive enough in waging war.

    Trump himself declared in July, responding to baseless allegations from Netanyahu that Iran was preparing an assassination attempt on Trump, that if this happened, he hoped “America obliterates Iran, wipes it off the face of the earth.”

    As the WSWS stated yesterday, the silence over the escalation of war is aimed at ensuring “that plans for military escalation are underway before the election takes place,” and cannot be affected by the outcome. “Instead of an ‘October surprise,’ it is an ‘October conspiracy.’”

    This is part of a broader exclusion of any of the central issues confronting the working class. The escalation of global war by the Biden administration has been accompanied by an assault on US workers. As the election approaches, corporations are engaged in a wave of mass layoffs. Boeing is laying off 17,000 workers in a blatant attempt to bludgeon striking workers into submission. Intel is beginning to implement previously announced plans to eliminate 15,000 jobs worldwide, and Stellantis laid off more than 2,300 workers last week as part of an accelerating jobs bloodbath in the technology and auto industries.

    On college campuses, a police state environment is being whipped up, targeting opponents of the genocide in Gaza, including with arrests and major attacks on democratic rights. As unlimited resources are spent on war and the rich–the stock markets are at record highs–social services are starved of resources, the healthcare system is in shambles and public education is under relentless assault.

    Whatever the outcome of the election in three weeks’ time, it will not resolve any of the fundamental issues confronting the working class. The conspiracy of silence on the part of the ruling class and its media expresses a fear of the deep opposition that exists in the working class. This opposition must be transformed into a conscious political movement against capitalism and for socialism.

    #USA #élections #guerre #lutte_des_classes #propagande

  • La farce des droites parlementaires
    https://www.youtube.com/watch?v=XxY26EPfbnM

    La séance à l’Assemblée nationale consacrée au débat sur la censure fut un parfait décor Potemkine de vie parlementaire, un assaut d’armée d’opéra des droites contre la gauche. Erreur de cible ? Non. Seul le refus du NFP les unit car le soutien à Barnier n’existe pas. Au total, ce fut un gargarisme assez laborieux avec une pauvre poignée d’éléments de langage. À cela s’ajoutait de temps en temps l’évocation de mon nom pour rajouter une odeur de soufre indispensable pour l’ambiance dans la troupe. J’arrête ici la jubilation qui m’anime à les voir si lourdement empêtrés dans leur décomposition politique. Leurs mines pendant le discours tranchant de Clémence Guetté était un régal. Je reviens à plus froid et comptable.

    Ces messieurs dames ont évoqué leur « majorité » relative « plus forte que celle du NFP ». Pastille avalée tout rond par les répondeurs automatiques médiatiques. Problèmes : où sont ces 230 députés invoqués par les orateurs pour montrer les muscles de la nouvelle entité gouvernementale  ? Se souvient-on que le groupe LR s’est enregistré à l’Assemblée comme groupe d’opposition jusqu’au soir du débat de censure ? Et refusait d’en changer comme cela lui avait pourtant été demandé en bureau de l’Assemblée dans un souci de clarification et de répartition du temps de parole ? Rectifié depuis. Est-on cependant certain pour autant de leurs votes quand vont arriver les documents budgétaires avec la hausse des impôts à laquelle tout ce petit monde se dit absolument réfractaire  ? Sans parler des amputations de dépenses. Les élus locaux de cette famille sont-ils prêts à cinq milliards d’amputation des budgets des collectivités locales  ? Je cite ici ce poste pour rappeler combien, si LR existe encore, c’est d’abord au Sénat où l’on est très connecté avec ces collectivités. Et elles votent dans deux ans pour élire la prochaine vague de sénateurs. Ce sera en pleine application du budget de cet automne. Ensuite, quels sont les députés des groupes macronistes volontaires pour le suicide électoral qui les attend après un budget d’économie de quarante milliards  ? Surtout après les déclarations de Gérald Darmanin et de ses amis déclarant ne pas vouloir voter le budget si les impôts augmentent. Et qui parmi les autres candidats de 2027 présents sur ces bancs est prêt à céder le monopole du bon cœur pour les riches et les entreprises  ? Rendez-vous jeudi soir à 18h quand les documents arriveront officiellement à la commission des finances où siège tout ce beau monde. De plus, tout cela aura lieu dans une ambiance à couper au couteau. Car la discussion budgétaire a déjà quinze jours de retard. C’est dire que les auditions, les amendements et les négociations de couloir vont se dérouler dans une ambiance de pression absolue. Un avant-goût de cette violence est donné par le délai entre l’arrivée du budget et le début de sa discussion en commission : 15 heures ! Un délai en bonne partie nocturne entre 18 heures le jeudi et 9 heures le lendemain matin. En avant pour une première nuit blanche budgétaire.

    D’une façon générale, j’apprécie la contribution à la confusion que nous procure l’amandine discrétion médiatique sur ce sujet. Comme d’habitude, cela aggravera la perception erronée que ces gens veulent avoir de la réalité. La voici pourtant en résumé : une nouvelle coalition est censée réunir un groupe parlementaire ultra minoritaire qui a le premier ministre. Mais celui-ci se déclare d’opposition. Et il est censé être uni à un archipel de groupes parlementaires présidentiels soutenant son choix de Premier ministre. Mais dont ils ne veulent pas voter le budget. Et pour finir tout ce château de carte repose sur la bonne volonté du groupe RN qui refuse la destitution et même la censure mais annonce qu’il va y recourir bientôt. Un gouvernement illégitime appuyé par une majorité relative qui n’existe pas, voilà qui est intéressant à vivre. Le projet de budget est donc condamné d’avance, quel qu’il soit. Il y aura 49.3 : Barnier l’a annoncé sur France 2. Et la censure sera proposée. Le NFP la votera et le RN aussi. Sans compter d’autres. Quel avenir excitant pour Barnier et ceux qui lui resteront acquis avec abnégation !

    Au demeurant, qu’est-ce qu’une « majorité » gouvernementale sans programme ? Car de programme, il n’y en a pas ici. Ni même l’ombre d’un. Car la déclaration politique du Premier ministre n’a été soutenue telle quelle par aucun orateur. Tous ont demandé à voir et déclaré qu’ils jugeraient sur les actes. Du coup, le Premier ministre n’a demandé aucun vote de confiance à l’Assemblée. C’est le troisième Premier ministre macroniste qui se défausse ainsi. Donc ni majorité, ni programme, ni confiance. C’est grand  ! Et face à cela, un chapelet d’orateurs, fustigeant le NFP qui ose proposer la censure. Comme si ce vote n’était pas, lui, une obligation. C’est du moins ce qu’avait dit Georges Pompidou la fois où il s’était dispensé de vote de confiance. Il avait affirmé dans son discours que la contrepartie évidente était la censure comme devoir pour ceux qui lui auraient refusé la confiance. Pourtant, pas un instant la morgue ignorante des orateurs des droites ne s’est relâchée. Proposer la censure ce serait « semer le chaos » ont répété sans imagination les porte-paroles des groupuscules présidentiels. De tels parlementaires ne méritent pas mieux que les mauvais traitements que le président de la République leur inflige.

    Mais avouons que la question du programme commun inexistant entre les droites qui prétendent pourtant « gouverner pour faire la seule politique possible » n’est pas un travers dont elles seraient les seules coupables. Au « centre gauche » c’est-à-dire à la droite du PS, la situation est la même. Une ribambelle de grands esprits haineusement hostiles au NFP (et bien sûr particulièrement à Mélenchon) ont pris la pause au moment d’annoncer la création de leur parti : eux sont « la gauche de gouvernement » comme le disent les bandeaux des chaînes d’info. Un gouvernement Delga ? Un gouvernement Hollande  ? Un gouvernement Bouamrane ? Oui mais pour quoi faire  ? Pour quel programme  ? Voilà précisément ce qu’ils ne sauraient dire. Et que personne n’a l’insolence de leur demander. Voici à son tour une « gauche gouvernementale » de décor carton-pâte. Trônes en carton, épées en bois. Résumons : la « gauche de gouvernement », qui se soucie de « ne pas être celle du tout ou rien », n’a ni candidat premier ministre, ni programme de gouvernement. Mais la gauche « de posture », celle « qui ne veut pas gouverner », propose pourtant l’un et l’autre. La première est en désaccord avec la seconde mais on ne sait pas sur quoi. Elle dénonce les déclarations d’un certain « Jean-Luc Mélenchon » omniprésent dans ses discours, sans jamais dire lesquelles. Elle signe des accords électoraux, mais les dénonce aussitôt élue, et jure que c’est la dernière fois. Après quoi son principal seigneur féodal, Carole Delga se sent autorisée à dire que les insoumis « n’ont aucune parole ». Les électeurs seront heureux qu’on le leur rappelle le moment venu.

    Bien sûr, ceux qui ont la patience de suivre des yeux ce cortège de #carnaval-politique s’en dégoûtent vite. Ce sont autant de composantes du renouveau d’un dégagisme qui sera sans précédent. Aussi longtemps que Macron s’accrochera à son trône, un intense exercice d’éducation populaire continuera dans ce sens. L’expérience mondiale sur le sujet est que cela ne fonctionne jamais en faveur des revenants zombie et fantômes du passé où s’est construit la farce gouvernementale en cours.

    https://melenchon.fr/2024/10/09/la-farce-des-droites-parlementaires
    #électoralisme

    • Élargir les bases socio-électorales de la gauche : nécessités, difficultés et incertitudes |Tristan Haute
      https://www.contretemps.eu/elargir-bases-socio-electorales-abstention-gauche-front-populaire

      Particulièrement depuis les dernières élections, les stratégies électorales de la gauche font l’objet de nombreux débats, qui dessinent des orientations distinctes parmi les forces et les personnalités qui composent le Nouveau Front populaire. Sur la base de résultats récents de sociologie électorale, le chercheur en sociologie politique Tristan Haute pointe le potentiel électoral des actuels abstentionnistes pour la gauche.

      ~~~

      Si l’alliance (très large) de gauche est arrivée en tête du second tour des élections législatives des 30 juin et 7 juillet dernier, son résultat en voix au premier tour (28 % des suffrages exprimés) a suscité d’importantes interrogations au sein de la gauche et dans le champ scientifique. Ainsi, de nombreuses critiques se sont faites entendre en opposition à la stratégie choisie, en particulier par la France Insoumise, de privilégier la mobilisation des « abstentionnistes déçu·es » aux « classes populaires traditionnelles »[1].

      En pratique, certain·es proposent de s’adresser davantage aux déçu·es du « macronisme », ce qui nécessiterait selon elles et eux d’amoindrir les ambitions économiques du programme du NFP en matière de rémunération et de protection sociale en faisant des « compromis » sur ces questions. D’autres proposent, pour élargir les bases électorales du NFP, de s’adresser aux classes populaires salariées ou retraitées, blanches et rurales qui se seraient détournées de la gauche au profit du RN.

      Cela nécessiterait de mettre au second plan les discours et mesures programmatiques en matière de discrimination, d’immigration, voire d’environnement ou d’aide sociale. Les tenant·es de ces positionnements, en partie contradictoires, sont d’autant plus audibles dans le débat public qu’ils et elles s’accordent sur la nécessité électorale d’affaiblir la place de LFI au sein du NFP, voire de l’en écarter. Il faut dire que LFI prône très officiellement une troisième stratégie : la mobilisation de ce qu’elle nomme le « quatrième bloc », composé des électeur·ices qui ne se rendent pas aux urnes (abstentionnistes ou non inscrit·es).

      C’est notamment cette stratégie qui explique l’attachement fort de LFI à un respect du programme du NFP mais aussi l’importance que le mouvement accorde à une pluralité d’enjeux (pouvoir d’achat, protection sociale, environnement, discriminations, services publics…). Il est certes difficile de discuter de la pertinence des modalités pratiques d’une stratégie de mobilisation des abstentionnistes, faute d’enquêtes quantitatives ou qualitatives permettant de saisir l’hétérogénéité sociale et politique de ce « quatrième bloc ».

      Mais l’analyse d’une nouvelle enquête post-électorale, réalisée à l’issue du scrutin législatif par Cluster 17, nous montre, à la suite d’une première enquête, que, pour la gauche, il est plus que jamais nécessaire de penser une stratégie s’appuyant avant tout sur la mobilisation de celles et ceux qui se situent en retrait des urnes.

      « Droitisation » et rejet de LFI, des présupposés à nuancer ...

  • Petite révolution au Royaume-Uni : le train va redevenir public
    https://reporterre.net/Le-Royaume-Uni-veut-renationaliser-ses-trains

    Quelques semaines après l’annonce :

    Le Royaume-Uni nationalise l’opérateur de son réseau électrique
    https://www.francetvinfo.fr/monde/royaume-uni/le-royaume-uni-nationalise-l-operateur-de-son-reseau-electrique_6779920

    Tout ça reste modeste mais bon, on dirait que les britanniques suivent un cap depuis le brexit...

  • Linke Triggerpunkte – Haltungen und Klassenlage des linken Wählerpotenzials
    https://www.rosalux.de/livestream#pk_campaign=adb

    8. Oktober 2024, 19:00 - 21:00 Uhr, Vorstellung einer Studie von Carsten Braband

    Veranstaltungsort

    LIVESTREAM* <> +Rosa-Luxemburg-Stiftung, Saal, Straße der Pariser Kommune 8A, 10243 Berlin

    Die Wählerschaft der Linken ist zunehmend akademisch geprägt. Nach einer
    überdurchschnittlichen Unterstützung bis 2013 ist der Anteil der Wähler*innen
    der Linken unter den Beschäftigten in der Produktion und im
    Dienstleistungssektor deutlich zurückgegangen. Zu diesem Ergebnis kommt eine neue Studie der Rosa-Luxemburg-Stiftung. Autor Carsten Braband hat die politischen Gemeinsamkeiten und Spaltungen innerhalb des linken Potenzials untersucht und die Chancen einer politischen Orientierung an klassenspezifischen Perspektiven ausgelotet.

    Die Studie geht der Frage nach, wer die Linke wählen könnte und warum. Grundlage ist der Datensatz der German Labour Election Study (GLES). Es werden die gesellschaftspolitischen Einstellungen von Linke-Sympathisant*innen untersucht und die Themen Migration, Klimapolitik, Außenpolitik, Sozial- und Umverteilungspolitik in ihrer Komplexität beleuchtet. Mit dem Ergebnis: In allen Feldern gibt es konsensfähige Positionen, auf die sich die meisten einigen können. Konfliktträchtig und tirggernd sind hingegen Teilfragen in bestimmten gesellschaftspolitischen Feldern.

    Demgegenüber stehen Verlustpositionen: Neben universellen Bürgergelderhöhungen betrifft dies mit der Migrations- und Friedenspolitik zwei Felder, die im aktuellen politischen Kontext für viele Menschen wahlentscheidend sein dürften.

    Migrationspolitisch sind dies das Ziel der globalen Bewegungsfreiheit laut
    Grundsatzprogramm der Linken sowie generelle Abschiebestopps und
    friedenspolitisch (unilaterale) Abrüstungspositionen. Diese kosten ungeachtet
    möglicher Zielgruppenfokussierungen Wählerstimmen, weil sie tendenziell einer großen Mehrheit der potenziellen Linke-Wähler*innen Gründe geben, die Partei nicht zu wählen. In diesen Verlustpositionen liegt ein Grund für die elektorale Krise der Linken auf der Meinungsebene.

    Zu den potenziellen Gewinnpositionen für Die Linke zählen: Mietenregulierung, Mindestlohn, Preisobergrenzen, Reichensteuer; Fachkräftezuwanderung und Arbeitsmarktintegration von Geflüchteten; die grundsätzliche Notwendigkeit der Klimatransformation; sowie verstärkte diplomatische Bemühungen im Ukraine-Krieg.

    Eröffnung:
    Heinz Bierbaum, Rosa-Luxemburg-Stiftung
    Podiumsgespräch:
    Carsten Braband, der Autor der Studie, ist Sozialwissenschaftler. Er
    beschäftigt sich mit politiksoziologischen Fragestellungen und der Wählerschaft linker und rechtspopulistischer Parteien;

    Pauline Jäckels ist Politik-Redakteurin bei der Tageszeitung nd .

    Die Veranstaltung wird auch als Livestream
    <https://www.rosalux.de/livestream#pk_campaign=adb> übertragen.

    #Allemagne #gauche #élections #sociologie #statistiques

  • Compteurs Linky : désinformation orchestrée par l’AFP et reprise par de trop nombreux médias
    http://refus.linky.gazpar.free.fr/refus-linky-pas-amendes.htm

    Contrairement à une rumeur qui circule ces derniers jours et qui a été évoquée par divers médias, les citoyens lucides et courageux qui persistent à refuser les compteurs communicants #Linky - il reste près de 4 millions de compteurs ordinaires en service en France ! - vont continuer à rester parfaitement dans la légalité et ne vont en aucun cas « payer des amendes ».
     
    Simplement, comme prévu par une directive de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) dès mars 2016, les gens non dotés d’un Linky pourraient se voir appliquer à partir de la mi-2025 (date évoquée dans les courriers d’Enedis) une simple facturation - et non une amende - en vue de financer la relève visuelle de leur consommation, dite aussi « relève à pied ». En effet, alors que les compteurs Linky envoient automatiquement l’index par les fils électriques, il reste nécessaire de visualiser la consommation sur les compteurs ordinaires.
     
    Notons déjà que la concrétisation de cette facturation est très incertaine dans la mesure où, pour pouvoir l’appliquer, Enedis va devoir effectuer réellement les dites relèves visuelles et, pour ce faire, rembaucher du personnel. Or, le #licenciement de tous les #releveurs, effectif à ce jour, était un des principaux objectifs du programme Linky afin d’améliorer la rentabilité d’Enedis (seule filiale d’EDF à gagner de l’argent) pour en préparer la privatisation, projet délétère que la macronie n’a bien heureusement pas pu mettre en œuvre à ce jour.
     
    Les gens qui refusent le Linky ne le font pas seulement pour protéger leurs libertés (les Linky étant de véritables « mouchards à domicile ») et leur sécurité (incendies, ondes, etc), ils agissent aussi en faveur de l’emploi et pour la perpétuation des valeurs du service public, sérieusement mises à mal par les politiques libérales du gouvernement et des dirigeants d’Enedis.
     
    Par ailleurs, à supposer que la dite facturation prenne réalité, il est notable que son montant - 64 euros par an - reste très inférieur aux brutales augmentations de factures et d’abonnements subies par des millions de ménages suite à la pose des compteurs Linky. Même en payant cette facturation, la grande majorité des « sans-Linky » resteront largement gagnant.
     
    Pour finir, nous rappellerons le véritable matraquage de désinformation infligé aux citoyens par les dirigeants politiques et industriels pendant des années suivant le lancement du programme Linky en décembre 2015 : prétendus « intelligents », ces compteurs devaient en particulier permettre aux citoyens de « faire des économies » et de « maitriser leur consommation ». Une véritable blague.
     
    Outres de brutales « factures de rattrapage » infligées à la pose des Linky, chacun a pu constater que les factures et abonnements n’ont cessé d’augmenter. D’autre part, par le biais de décrets gouvernementaux, c’est au contraire #Enedis et le gouvernement qui peuvent désormais prendre la main sur la consommation des citoyens « Linkysés », en particulier en leur coupant l’#électricité à distance. Seuls les « sans-Linky » restent à l’abri de ces déconvenues.

    Non, nous n’avons pas à payer
    9,04 euros tous les deux mois !
    http://refus.linky.gazpar.free.fr/menace-facturation.htm

    2) Vous pouvez facilement faire vos auto-relèves chez Enedis, au choix :
    – sur le site web d’Enedis : https://www.enedis.fr/faire-le-releve-en-ligne
    – par téléphone au 0970 831 970 (du lundi au vendredi de 8h à 17h)
    On peut recommander de le faire deux fois par an, mais vous pouvez aussi le faire plus souvent si ça vous chante...
    N’oubliez pas de télécharger la preuve (en pdf) de votre autorelève, et de la classer soigneusement pour la retrouver si nécessaire.

    http://refus.linky.gazpar.free.fr

    #compteurs_communicants #désinformation

  • Brandenburg Landtagswahl 2024
    https://www.tagesschau.de/wahl/archiv/2024-09-22-LT-DE-BB/index.shtml

    23.9.2024 - sans commentaire mais avec une vieille chanson qui décrit l’euphorie du succès électoral de la droite.

    https://www.youtube.com/watch?v=yaR5OnX-7VM

    Brandenburg steht vor schwieriger Regierungsbildung
    https://www.rbb24.de/politik/wahl/Landtagswahl/2024/brandenburg-wahl-2024-tag-danach-reaktionen.html

    BSW/SPD 46 sièges contre CDU/AfD 42 sièges, SPD/CDU 44 sièges contre BSW/AfD 44 sièges, BSW/CDU 26 sièges - il est évident quels partis accéderont au gouvernement .

    Avec une participation au gouvernement du BSW on entendra mieux les voix pour la paix et la justice sociale . Les fascistes AfD par contre bloqueront toute initiative de changement progressiste. Le président régional SPD pourra domc continuer sa politique.

    23.9.2024 - Update Mit knappem Vorsprung hat SPD-Ministerpräsident Woidke die Wahl in Brandenburg gewonnen. Leicht werden die kommenden Wochen für ihn aber nicht, es stehen schwierige Gespräche an. Am Montag wollen die Parteien ihre Ergebnisse analysieren.

    Bundesparteien geben am Vormittag und Mittag Pressekonferenzen
    Auf Landesebene äußern sich die Spitzenkandidaten
    SPD gewinnt knapp vor der AfD, Grüne, Linke und BVB/Freie Wähler nicht mehr im Landtag
    Bei der Regierungsbildung führt wohl kein Weg am BSW vorbei

    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Brandenburg
    Le 31 décembre 2023 le Brandebourg ne comptait que 2.581.667 habitants . Cette chanson en décrit l’ambiance.

    Reinald Grebe - Brandenburg
    https://www.youtube.com/watch?v=uellmynA34U

    [Intro]
    Es gibt Länder wo was los ist!
    Es gibt Länder wo richtig was los ist!
    Und es gibt... Brandenburg, Brandenburg!

    [Bridge]
    In Brandenburg, in Brandenburg
    Ist wieder jemand gegen einen Baum gegurkt
    Was soll man auch machen mit 17/18 in Brandenburg?

    [Verse 1:]
    Es ist nicht alles Chanel
    Es ist meistens Schlecker, kein Wunder, dass so viele von hier weggeh’n aus Brandenburg
    Da steh’n drei Nazis auf dem Hügel
    Und finden keinen zum Verprügeln
    In Brandenburg, Brandenburg
    Ich fühl’ mich heut’ so leer, ich fühl’ mich brandenburg
    In Berlin bin ich einer von 3 Millionen
    In Brandenburg kann ich bald alleine wohnen, Brandenburg

    Im Adlon ist Brad Pitt und der Washington Denzel
    Im Autohaus in Schwedt ist heut’ Achim Menzel, Brandenburg

    [Hook]
    Berlin, Halleluja Berlin, Halleluja Berlin
    Alle wollen dahin
    Deshalb will ich das auch

    [Bridge]
    In Brandenburg, in Brandenburg
    Ist wieder jemand voll in die Allee gegurkt
    Was soll man auch machen mit 17/18 in Brandenburg?

    [Verse 2:]
    Es ist nicht alles Lafayettè, es ist meistens Lidl
    Kein Wunder, daß der Bogen nicht mehr fiedelt, in Brandenburg
    Wenn man Bisamratten im Freibad sieht
    Dann ist man im Naturschutzgebiet „Mark Brandenburg“, Brandenburg

    Ich fühl’ mich heut’ so ausgebrandenburgt
    In Berlin kann man so viel erleben, in Brandenburg
    Soll es wieder Wölfe geben, Brandenburg
    Im Adlon ist heut’ Nacht Hillary Clinton
    In Schwedt kann Achim Menzel das Autohaus nicht finden, Brandenburg

    [Hook]
    Berlin, Halleluja Berlin, Halleluja Berlin
    Alle wollen dahin
    Alle wollen dahin
    Deshalb will ich das auch

    [Outro]
    Lassen Sie mich durch, ich bin Chirurg, ich muss nach Brandenburg
    Nimm dir Essen mit, wir fahr’n nach Brandenburg
    Wenn man zur Ostsee will muss man durch Brandenburg

    Ce graphiqie montre comment le fascisme grignote Berlin en attaquant d’abord par le Nord-Est .

    Bref, au Brandebourg l’abime fasciste allemand est le plus profond, c’est l’ennui au pouvoir.

    #Allemagne #Brandebourg #politique #élections #corrompus #fascistes #extrême_droite

  • Front gegen Links | Unsere Zeit
    https://www.unsere-zeit.de/front-gegen-links-4795669


    Am 7. September gingen Tausende gegen Macron auf die Straße. (Foto : La France insoumise)

    Macron poursuit le type de politique qu’attend les partis politique bourgeois d’Allemagne. Après y avoir obtenu prèsque 30 pourcent des voix aux élections du parlement régional les fascistes AfD rendront impossible une politique sociale et progressive dans le troisième Land . C’est un coup de chance pour la droite et le centre dit modéré qui pourront poursuivre le démantèlent des institutions et droits sociaux et juridiques sous prétexte de contrer l’influence de l’extrême droite.

    Le fascisme s’installe étape par étape.

    20.9.2024 von Valentin Zill - Frankreichs neue Regierung setzt den neoliberalen Kahlschlag fort. Möglich machen das die Faschisten

    Zynismus im Quadrat: Seine Abgeordneten in der Nationalversammlung hat Frankreichs Präsident Emmanuel Macron von der republikanischen Front gegen den faschistischen Rassemblement national (RN) retten lassen. Seine Minister bleiben jetzt dank der wohlwollenden Duldung des RN im Amt – oder werden durch ihm genehme neue Gesichter ersetzt.

    Am 5. September ernannte Ma­cron den ehemaligen EU-Kommissar Michel Barnier (Les Républicains) zum Premierminister. Dessen Partei verfügt über 39 Sitze in der Nationalversammlung. Üblicherweise ernennt der Präsident den Wunschkandidaten der stärksten Parlamentsfraktion zum Premierminister. Hätte Macron sich an diese demokratische Gepflogenheit gehalten, hätte er Lucie Castets zur Premierministerin gemacht. Auf sie hatte sich die Nouveau Front populaire, die „Neue Volksfront“, geeinigt. Das Bündnis aus der Französischen Kommunistischen Partei (PCF), La France insoumise (LFi), Les Écologistes und der einst sozialdemokratischen Parti Socialiste (PS) hatte die Parlamentswahl im Juni und Juli gewonnen – vor allem mit dem Versprechen, Macrons „Rentenreform“ zurückzunehmen. Die hatte der Präsident am Parlament vorbei dekretieren lassen, gegen den Willen von Millionen Franzosen, die monatelang gegen diesen Angriff auf ihren Lebensstandard und ihre Gesundheit demonstriert und gestreikt hatten. Die Neue Volksfront kommt auf 193 Sitze in der Nationalversammlung.

    Barnier ist 73 Jahre alt. Karrierepläne habe er in seinem Alter nicht mehr, erklärte er kürzlich. Seine Befähigung, harte Sparkurse durchzudrücken, hat er längst bewiesen. Als EU-Kommissar für Regionalpolitik (1999 bis 2004) und Binnenmarkt und Dienstleistungen (2010 bis 2014) verantwortete er den Austeritätskurs mit, zu dem die EU Griechenland, Italien, Spanien, Portugal und Irland zwang. Barniers Programm ist klar: Den Haushalt für 2025 durchzudrücken, dessen Einsparungen vor allem auf Kosten derjenigen gehen werden, die längst nicht mehr über die Runden kommen. Steuererhöhungen für Reiche wird es mit ihm nicht geben. Anschlussfähig nach weit rechts ist Barnier auch in der Frage der Migration. Kürzlich forderte er, die Einwanderung nach Frankreich drei Jahre lang auszusetzen – und einen „Verfassungsschild“, um Urteile des Europäischen Gerichtshofs für Menschenrechte ignorieren zu können. Als Abgeordneter der Nationalversammlung hatte Barnier 1981 gegen die Entkriminalisierung von Homosexualität gestimmt.

    Die elf Millionen Franzosen, die RN gewählt haben, will Barnier „respektieren“. Marine Le Pen – die den RN-Vorsitz an Jordan Bardella abgegeben hat, ohne deren Plazet in der einst von ihrem Vater gegründeten Partei aber nichts läuft – hatte Macron während dessen 51-tägiger Kandidatensuche zu verstehen gegeben, der neue Premier müsse die Abgeordneten des RN „respektieren“. Barniers Wortwahl dürfte kein Zufall sein.

    Seine Partei, Les Républicains, hatte sich der republikanischen Front gegen Rechts nicht angeschlossen. Jetzt bildet sie, zusammen mit Macrons Partei „Ensemble“ und weiteren konservativen Parteien, eine unausgesprochene Allianz mit dem RN. Der Wahlgewinner Neue Volksfront ist die einzige Opposition im Parlament.

    „Was in den letzten Wochen passiert ist, zeigt, dass es eine schuldhafte Kumpanei zwischen der Führung des RN und Emmanuel Macron gibt. Der RN befindet sich nicht in der Opposition, sondern in der liberalen Bewegung Macrons“, äußerte sich Barbara Gomes, Sprecherin der PCF, in der Tageszeitung „L’Humanité“.

    PCF und LFi rufen dazu auf, den Kampf gegen Macron und dessen neue Regierung auf die Straße zu verlagern. Erster Aktionstag war der 7. September. Für diesen Tag mobilisierten Jugendverbände ihre Mitglieder zu fast 150 Demonstrationen und Kundgebungen in ganz Frankreich. Bis auf PS riefen alle Parteien der Neuen Volksfront ihre Mitglieder auf, sich an den Aktionen zu beteiligen. Mehrere große Gewerkschaftsverbände, darunter die CGT, rufen zum Generalstreik am 1. Oktober auf. An diesem Tag beginnen die Haushaltsverhandlungen in der Nationalversammlung.

    #France #Allemagne #politique #droite #extrême_droite #fascisme #élections

    • https://www.npr.org/2024/09/20/nx-s1-5120581/three-mile-island-nuclear-power-plant-microsoft-ai

      Three Mile Island, the power plant near Middletown, Pa., that was the scene of the worst commercial nuclear accident in U.S. history, will reopen to power #Microsoft's #data_centers, which are responsible for powering the tech giant’s cloud computing and artificial intelligence programs.

      Constellation #Energy, which bills itself as America’s largest producer of “clean, #carbon-free energy,” announced Friday that it had signed its largest-ever power purchase agreement with Microsoft.

      “Powering industries critical to our nation’s global economic and technological competitiveness, including data centers, requires an abundance of energy that is carbon-free and reliable every hour of every day, and #nuclear_plants are the only energy sources that can consistently deliver on that promise,” said Joe Dominguez, Constellation Energy’s president and CEO.

      The deal will create approximately 3,400 jobs and bring in more than $3 billion in state and federal taxes, according to the company. It also said the agreement will add $16 billion to Pennsylvania’s GDP.

      The agreement will span 20 years, and the plant is expected to reopen in 2028. It will be renamed the Crane Clean Energy Center in honor of Chris Crane, who died in April and served as the CEO of Constellation’s former parent company.

      #Pennsylvania’s nuclear energy industry plays a critical role in providing safe, #reliable, #carbon_free #electricity that helps reduce emissions and grow Pennsylvania’s economy,” Gov. Josh Shapiro said.

      Unlike power plants using fossil fuels, like coal or natural gas, nuclear plants do not directly release carbon dioxide or other greenhouse gas emissions driving global warming.

      The partial nuclear reactor meltdown at Three Mile Island happened on March 28, 1979, when one of the plant’s two reactors’ cooling mechanisms malfunctioned. The #reactor that will be reopened to power Microsoft’s data centers was not involved in the accident.

      #AI #IA
      #Intelligence_artificielle #Consommation_énergétique

    • “Before it was prematurely shuttered due to poor economics, this plant was among the safest and most reliable nuclear plants on the grid, and we look forward to bringing it back with a new name and a renewed mission to serve as an economic engine for Pennsylvania," Dominguez said.

      Ben tiens. Il a juste une conception des générateurs de vapeur foireuse qui fait qu’en cas de brèche sur le circuit primaire ils se vident en quelques dizaines de secondes, privant le dit circuit d’une source d’évacuation de l’énergie. Précisément un des problèmes lors de l’accident.

  • Springfield, ses chats et ses migrants haïtiens, cœur toxique de la présidentielle américaine
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/09/19/springfield-ses-chats-et-ses-migrants-haitiens-c-ur-toxique-de-la-campagne-a

    Springfield, ses chats et ses migrants haïtiens, cœur toxique de la présidentielle américaine
    Par Piotr Smolar (Springsfield (Ohio), envoyé spécial)
    Levons le faux suspense : les amis des chiens et des chats peuvent respirer. Les Haïtiens de Springfield ne mangent pas les animaux de compagnie. Le fait même d’énoncer cette phrase grotesque traduit la tourmente qui a secoué cette petite ville de l’Ohio. Une tornade artificielle, causée par Donald Trump. Lors du débat télévisé avec Kamala Harris, le 10 septembre, l’ancien président a relayé cette légende urbaine issue de Facebook, consacrant ainsi les Haïtiens en incarnation virale de la menace migratoire pesant, selon lui, sur les Etats-Unis, avec la complicité des démocrates.
    Les conséquences ont été immédiates. Une trentaine d’alertes à la bombe ont été recensées dans la ville, dont l’origine n’est pas établie. Un festival culturel prévu fin septembre a été annulé. Des écoles ont fermé, l’université a organisé les cours en ligne. Le pire n’est pas passé. Mercredi 18, Donald Trump a annoncé qu’il se rendrait bientôt à Springfield. Dans le petit centre communautaire des Haïtiens, la directrice des opérations, Rose-Thamar Joseph, compte 280 e-mails en retard. Les messages de soutien et de solidarité affluent de tout le pays. « On se focalise sur la communauté haïtienne, mais c’est toute la communauté de Springfield qui souffre de la situation, dit cette employée d’Amazon, dans un excellent français. J’ai été choquée, abasourdie, en entendant Trump. Venant d’une personnalité de cette catégorie, peut-être éduquée… Ces gens ont tout ce qu’il faut pour vérifier l’information, mais ne l’ont pas fait. »
    Le directeur exécutif du centre, Viles Dorsainvil, est débordé. Salarié au bureau d’aide sociale de la ville, cet homme réfléchi de 38 ans sert de point de contact pour les autorités. Avec les autres volontaires, Viles Dorsainvil a passé des messages à la communauté. Ceux qui ont les moyens sont invités à installer une alarme et des caméras chez eux. La nuit, mieux vaut laisser une lumière allumée à l’extérieur. Toujours sortir en groupe. Drôle d’époque.
    « J’aime la diversité de Springfield, dit le directeur. Mais il y a un petit groupe de suprémacistes qui ne sont pas favorables à l’intégration. En août, ils étaient entre cinq et dix à défiler en armes, avec des capuches. Juste pour intimider. On a eu aussi des commentaires négatifs, des maisons et des voitures vandalisées. C’est une situation très malheureuse, mais on garde la tête haute. » En réalité, le problème dépasse une poignée d’extrémistes. La ville s’est transformée en laboratoire des Etats-Unis, en miroir de ses angoisses et de sa polarisation incandescente.
    Située entre Dayton et Columbus, entourée de stations-service, d’entrepôts et de chaînes de restauration insipides, Springfield a vécu un bouleversement qui ne se laisse pas enfermer dans des clichés. Dans les années 1960, la cité comptait 80 000 habitants. L’industrie employait à tour de bras, Springfield se développait, à l’instar de ce Nord-Est métallurgique, poumon industriel américain. Mais, à compter des années 1980, les délocalisations ont ravagé l’économie. La population est tombée à 60 000 habitants. Et puis, un nouveau bouleversement s’est produit.
    Depuis cinq ans, on estime qu’environ 15 000 Haïtiens sont arrivés à Springfield. Ils occupent les emplois dans l’industrie nouvelle ou dans le secteur des services. Ils ont ouvert de petits commerces, comme des restaurants célébrant leur pays. Ils se sont souvent entassés dans des logements exigus, au nom des liens de solidarité. Le maire, Rob Rue, et son équipe ont été confrontés au revers de cette attractivité soudaine. La ville a redécouvert les vertus de la croissance, mais une partie de la population blanche se sent menacée.
    Les services publics – en particulier les hôpitaux et les écoles – en pâtissent. Le centre médical régional Mercy Health confirme au Monde une forte hausse du volume de patients, notamment pour « la santé des femmes, les services d’urgence et les soins primaires ». Dans les classes, l’afflux d’enfants ne parlant pas anglais nécessite des dispositifs de rattrapage ambitieux, des traducteurs. Le gouverneur de l’Ohio, le républicain Mike DeWine, a promis de dégager 2,5 millions de dollars d’aide d’urgence. Un soutien fédéral est ardemment espéré. Un homme accoste les Haïtiens devant l’entrée du magasin Family Dollar, un supermarché à petits prix. Le pasteur Carl Ruby leur tend un papier en anglais et en créole, leur souhaitant la bienvenue à Springfield. Officiant à la Central Christian Church, il est l’un des hommes de foi les plus mobilisés en soutien de la communauté haïtienne. Avec d’autres pasteurs, il prêche l’entente et la bienveillance.
    « De nombreux chrétiens américains ont oublié la moitié de l’Evangile, celle sur l’amour des pauvres, le souci des voisins, l’accueil de l’étranger. Il y a quatre-vingt-douze passages dans la Bible qui parlent de cela. C’est triste de voir les chrétiens évangéliques tomber dans le panneau », ajoute-t-il, au sujet des propos de Donald Trump. Le pasteur Ruby aimerait qu’il présente ses excuses, mais il ne se fait guère d’illusion. Sa propre famille s’inquiète pour sa sécurité, en raison de ses prises de position. Sans nier les difficultés de la ville, Carl Ruby vante l’apport des nouveaux habitants, les équipes dans les usines entièrement composées d’Haïtiens.
    Leur arrivée massive est due au bouche-à-oreille. La plupart des migrants ne débarquent pas de Port-au-Prince : ils sont déjà installés aux Etats-Unis depuis quelques mois ou quelques années. En particulier en Floride, porte d’entrée privilégiée, où les loyers prohibitifs ont incité nombre d’entre eux à poursuivre ailleurs leur recherche d’une vie meilleure. Lorsqu’ils n’ont pas de carte verte de résident, voire la nationalité américaine, ces Haïtiens bénéficient d’un statut de protection temporaire, mis en place par l’administration Biden pour les ressortissants de ce petit pays en lambeaux, livré aux groupes criminels. Ce ne sont donc pas des clandestins.
    Les tensions en ville ont commencé à se concrétiser après l’ère du Covid-19. Aaron Earlywine, 47 ans, est un témoin privilégié. Avec sa femme, Heidi, ils se sont installés à Springfield en 2020, délaissant l’Oregon pour « montrer un monde plus diversifié » à leurs six enfants. Tous les dimanches, Heidi enseigne l’anglais à une centaine d’élèves haïtiens. Lui travaille pour une application connectant les institutions, les entreprises et les individus désireux d’apporter une aide aux personnes dans le besoin. « Les tensions à Springfield sont vraiment apparues vers 2023, lorsque les dispositifs d’assurance-maladie [Medicaid], liés au Covid, ont pris fin. Beaucoup de personnes n’y ont plus eu droit et ont incriminé les Haïtiens. Ils ont aussi noté qu’il n’y avait pas de sans-domicile parmi eux et ont cru qu’ils étaient hébergés par le gouvernement fédéral. Il y avait juste une différence culturelle. Beaucoup d’Haïtiens étaient prêts à vivre ensemble sous le même toit. Et puis, il y a eu l’accident. »
    En août 2023, un bus scolaire a été percuté par un minivan conduit par un Haïtien ne disposant pas de permis de conduire américain. Un enfant de 11 ans est mort, une vingtaine d’élèves ont été blessés. Cette tragédie a provoqué une libération de la parole raciste, notamment sur les réseaux sociaux. « Vous savez, j’aurais préféré que mon fils, Aiden Clark, soit tué par un homme blanc de 60 ans », a déclaré récemment le père du garçon mort, lors d’une réunion municipale. Une phrase choc, marquant son dégoût devant l’exploitation du drame à des fins politiques.
    Aujourd’hui colistier de Donald Trump, le sénateur de l’Ohio J. D. Vance, est né à environ 80 kilomètres de Springfield. C’est lui qui a transformé les tensions locales, maîtrisées, en ouragan national. Lui qui, le premier, a relayé les inquiétudes supposées d’habitants au sujet d’animaux disparaissant mystérieusement.L’objectif est cynique. Il s’agit d’imposer l’immigration comme question centrale dans la campagne, plutôt que de subir le récit de Kamala Harris, voulant tourner la page des outrances de l’ère Trump. « Si j’ai besoin de créer des histoires pour que les médias américains fassent vraiment attention aux souffrances du peuple américain, eh bien, c’est ce que je vais faire », a osé le sénateur, sur CNN, le 15 septembre. Le mensonge est un abus classique en politique. Mais le revendiquer comme une pratique de salubrité publique dépasse les normes.
    Dans son jardin, Bill Monaghan, 62 ans, a maintenant le temps de cultiver asperges et tomates. Après avoir longtemps travaillé dans la communication, le voilà à la retraite. Pendant plusieurs mois, il a servi de modérateur dans un groupe privé sur Facebook focalisé sur l’afflux de migrants haïtiens, aux relents xénophobes. La prétendue « saleté » de cette population et les comportements machistes agressifs envers les femmes étaient montrés du doigt. « Je fais partie de la dernière génération à avoir eu une enfance normale à Springfield, avance-t-il. On pouvait rester dehors jusqu’au soir, on se déplaçait à vélo. » Son ressentiment est grand, ses cibles nombreuses. « Je ne vois pas comment le fait d’importer vingt mille ou trente mille personnes d’un pays déchiré par la guerre, contrôlé par les gangs, frappé par des maladies comme le sida, avec une population illettrée, pourrait revitaliser notre ville », critique le retraité.Bill Monaghan en veut au gouvernement fédéral, qui distribuerait des aides sociales aux Haïtiens, et aux employeurs sans scrupule attirant cette main-d’œuvre. (...)Issu d’une famille de démocrates catholiques, Bill Monaghan a planté une pancarte soutenant Trump devant sa maison. Il souligne la disparition des canards qui égayaient le parc voisin. Pas de preuves, bien sûr. Mais les Haïtiens ont une cuisine particulière, suggère-t-il, et « une culture vaudoue ». Certes, Donald Trump « a parlé sans réfléchir », lors du débat, mais « il n’est pas invraisemblable » que les migrants enlèvent les animaux domestiques. L’équipe de J. D. Vance a fourni au Wall Street Journal le seul rapport de police sur le sort d’un chat à Springfield. Miss Sassy avait disparu fin août. Sa maîtresse a incriminé les Haïtiens. L’animal est réapparu quelques jours plus tard.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#haiti#politique#immigration#economie#sante#election