ENQUÊTE. Les étonnantes subventions allouées aux chasseurs au nom de la biodiversité
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Initier des écoliers à manier un couteau, distribuer des nichoirs en plastique, rembourser des déplacements en plein confinement... Selon la cellule investigation de Radio France et le magazine « Capital », des subventions reçues par des fédérations de chasseurs au nom de la biodiversité posent question.
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✊ #émancipation ! #autogestion ! > #abstentionnisme #abstention !
★ #anarchisme
★ ... l’électoralisme, la grande mystification : en finir avec les illusions électoralistes dans un système hiérarchisé, bureaucratique, technocratique, bourgeois, étatique et capitaliste. 🏴
]]>★ L’ABSTENTIONNISME, UN ACTE POLITIQUE - Socialisme libertaire
Peu importe que le président de la République soit de droite ou de gauche. Pour résister à l’hégémonie néolibérale, l’essentiel n’est pas de voter mais de lutter. Lutter contre le pouvoir, quel qu’il soit, car il corrompt les mieux intentionnés. Lutter pour l’émergence d’une société plus juste, plus libre et, pourquoi pas, égalitaire. Toutes les expériences socialistes de gouvernement, en France et ailleurs, sont des échecs au regard du socialisme. Ne parlons pas des dérives du communisme d’Etat. Quant à la gauche antilibérale, elle a montré combien les stratégies électoralistes sont destructrices de l’action collective (...)
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★ SI ET SEULEMENT SI… - Socialisme libertaire
Si seulement la politique n’était pas un métier ;
Si seulement la politique ne se réduisait pas à la course politicienne ;
Si seulement nous votions pour des projets au lieu d’élire des gens ;
Si seulement les mandats étaient impératifs, que l’élection n’accordât pas des blancs-seings aux élus, mais les contraignît à conduire des projets d’intérêt général, vraiment d’intérêt général ;
Si seulement les élus étaient révocables ;
Si seulement les élus ne cumulaient pas les mandats et les indemnités ;
Si seulement les élus n’étaient pas tous les mêmes ou presque, masculins, blancs et issus de classes aisées, et que leurs réunions ne fussent pas des raouts « non-mixtes racisés » ;
Si seulement les élus ne faisaient pas mine de maîtriser alors qu’ils improvisent ;
Si seulement les élus ne tentaient pas de nous faire oublier que leurs privilèges sont ceux des aristocrates d’aujourd’hui (...)
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★ #Anarchisme #Autogestion #Anticapitalisme #Antiétatisme #emancipation
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★ Pas d’élections ! Autogestion ! - Socialisme libertaire
Les élections prétendent donner le pouvoir au peuple, mais la réalité est bien loin de celle-ci : voter, c’est donner sa voix à un-e politicien-ne pour qu’elle ou il parle et décide à notre place. Par différence avec le mandat clair de délégué-e-s révocables, élire c’est signer un chèque en blanc, car les promesses électorales n’engagent que celles ou ceux qui les croient. Elles se résument à des opérations de communication superficielles, masquant mal des luttes de pouvoir sur fond de grands intérêts économiques (révélés périodiquement par des affaires comme Clearstream ou Karachi).
Les élections nous confortent dans l’illusion d’un choix, alors que les candidat-e-s sont présélectionné-e-s et que les votes concernent des courants politiques et non des décisions précises. Le pouvoir, au lieu d’être entre les mains de tou-te-s, reste cantonné à une élite, une oligarchie, et nous nous en retrouvons sans grande maîtrise sur nos vies, privilégiant à l’élaboration de projets communs la délégation, en mettant un bulletin dans une urne (...)
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La situation aux États-Unis
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Les élections (de mi-mandat) de 2022 marquent une nouvelle forte poussée vers la droite
Parler de « gauche » et de « droite » à propos des #démocrates et des républicains n’est pas approprié. Ces deux grands partis ont été les seuls à alterner au pouvoir pour diriger l’appareil d’État de la bourgeoisie au cours des 166 dernières années. En effet le système électoral américain favorise le #bipartisme. Les termes « gauche » et « droite » sont devenus des étiquettes utilisées pour distinguer les discours et les électorats des deux #partis_bourgeois. Ainsi, les travailleurs se sont rangés dans le camp des démocrates pendant une bonne partie du 20e siècle et les couches plus aisées dans celui des républicains.
Quoi qu’il en soit, le soutien de la classe ouvrière aux démocrates ne cesse de diminuer depuis des années et, à l’approche des élections, cette tendance s’est confirmée : le vote ouvrier pour les démocrates a baissé de près de 15 % en 2022.
Le glissement des travailleurs blancs vers le camp républicain n’est pas nouveau. Il remonte au moins à l’élection de #Reagan en 1980, voire plus loin encore. Mais, en 2022, l’écart en faveur des républicains a été de 33 points, soit 8 points de plus qu’en 2020.
Le recul des démocrates dans les électorats noir, latino et asiatique a été beaucoup moins important mais, à bien des égards, il pèse encore plus lourd. En grande majorité issus de la classe ouvrière, ces électeurs constituent depuis longtemps une sorte de socle sur lequel les démocrates comptent. En 2022, 80 % de l’#électorat_noir votait démocrate – ce qui reste considérable – mais ce résultat représente une baisse de sept points depuis les dernières élections de mi-mandat et s’inscrit dans la continuité de l’érosion qui a suivi la période 2008-2016, durant laquelle entre 90 et 97 % des Noirs votaient démocrate. Quant au vote hispanique, il s’est porté à environ 60 % sur les démocrates, soit une baisse de 10 points en quatre ans. Enfin, les électeurs d’origine asiatique ont voté démocrate à 64 %, soit une baisse de 7 points.
Les Démocrates : un parti « progressiste » qui a longtemps ratissé large
[…] Le #Parti_démocrate s’est attribué le mérite des réformes et des avancées que ces mouvements ont arrachées à la bourgeoisie pendant la longue période où l’hégémonie de l’#impérialisme américain, générant un surplus de richesses, permettait cette redistribution. Quels qu’aient été les tensions et les antagonismes – et ils étaient nombreux – entre les différents groupes composant le monde du travail, leur regroupement au sein du Parti démocrate semblait offrir une voie sur laquelle chacun pouvait poursuivre la lutte pour « le progrès ». De 1932 à 1980, le Parti démocrate domina la scène politique, les républicains ne jouant un rôle significatif que pendant l’intervalle de la période du #maccarthysme, la chasse aux sorcières contre les communistes, au début des années 1950.
Avec le début de la crise économique en 1971, puis son aggravation à la fin des années 1970, la situation des travailleurs commença à se dégrader. Pour l’État de la bourgeoisie, l’heure n’était plus à distribuer des miettes pour maintenir la paix sociale. Frappée par la crise, la classe capitaliste attendait d’abord de l’État qu’il l’aide à maintenir ses profits, et cela impliquait d’abaisser le niveau de vie des travailleurs. Il fallait donc démanteler les #programmes_sociaux et les services publics créés pendant la longue expansion de l’après-guerre. Le Parti démocrate, en loyal serviteur de la bourgeoisie, fut en première ligne pour mener ces attaques.
L’une des premières attaques importantes fut la faillite de la ville de #New_York en 1975, qui frappa durement les employés, les programmes sociaux et les services municipaux. Cette attaque fut supervisée par deux maires démocrates successifs. En 1978-1979 puis dans les années 1980, des pressions furent exercées sur les travailleurs de l’automobile pour qu’ils acceptent toute une série de concessions lors du renouvellement de leurs contrats. D’abord présentées comme temporaires, ces concessions furent ensuite rendues permanentes, et rapidement étendues au reste de la classe ouvrière. Et, là encore, l’attaque fut conduite par des politiciens démocrates, qui justifiaient les nouveaux contrats au nom de la sauvegarde des emplois dans l’#industrie_automobile.
Pour décourager les travailleurs de faire valoir leurs revendications salariales au travers de grèves, les deux grands partis bourgeois se relayèrent. En 1981, les démocrates passèrent la main aux républicains, et #Ronald_Reagan mit tout le poids de l’État pour briser la grève des #contrôleurs_aériens. Les caciques du Parti démocrate et des syndicats prétendent que Reagan fut à l’origine du déclin constant qui s’est poursuivi jusqu’à aujourd’hui. En fait, la porte fut ouverte dès 1978, lorsque le président démocrate #Jimmy_Carter tenta d’utiliser la #loi_antisyndicale_Taft-Hartley, adoptée à l’ère McCarthy, pour briser une grève dans les mines de charbon qui dura 110 jours. Le dégoût des travailleurs envers Carter, après ce qui apparaissait comme une trahison, ne fut pas pour rien dans la victoire éclatante de Reagan en 1980.
Entre les travailleurs et la bourgeoisie, un fossé en passe de devenir un gouffre
La crise dans laquelle l’économie américaine est plongée depuis un demi-siècle a entraîné un effondrement du niveau de vie de la classe ouvrière.
En 2022, le salaire horaire minimum au niveau fédéral était de 7,25 dollars. S’il avait suivi le rythme officiel de l’inflation depuis le pic de sa valeur réelle en 1968, il aurait été de 12 dollars. Et s’il avait suivi le rythme de la croissance de la productivité depuis 1968, comme entre 1938 et 1968, il aurait été de près de 26 dollars en 2022.
L’évolution du #salaire_minimum illustre le fossé qui s’est creusé entre la #classe_ouvrière et les couches aisées au cours du dernier demi-siècle. Presque tous les gains de la croissance économique depuis le début de la crise ont été absorbés par la plus-value et les mille et une manières dont cette plus-value est répartie au sein des classes riches de cette société.
Cette évolution s’est poursuivie jusqu’aux élections de 2022. En 2021, dernière année pour laquelle on dispose de données, la marge bénéficiaire nette des entreprises a été de 9,5 %, soit la valeur la plus élevée jamais enregistrée. Cette même année, la rémunération moyenne des PDG des 350 plus grandes entreprises a été 399 fois plus élevée que celle des salariés. En 1965, elle n’était « que » 20 fois plus élevée.
La condition des travailleurs se détériore non seulement par rapport à celle des classes aisées, dont la situation s’améliore nettement, mais aussi en termes absolus
L’inflation a grignoté la valeur réelle des salaires. Selon le département américain du Travail, le salaire horaire médian réel est au même niveau qu’en 1973. Lorsqu’il y a eu des augmentations, elles ont presque toutes bénéficié au décile supérieur de l’échelle des revenus. Ceux qui se situent dans les 40 % inférieurs ont vu leurs salaires baisser. De plus, les chiffres de l’inflation sont trafiqués et donnent une image déformée de la situation. Qui plus est, ces chiffres ignorent tous les autres facteurs qui ont réduit le revenu réel des travailleurs, à commencer par l’élimination des pensions et d’autres avantages sociaux autrefois considérés comme faisant partie de la masse salariale, ainsi que l’énorme augmentation des frais médicaux, qui constituent une ponction sur les revenus.
Les statistiques gouvernementales masquent la réalité
En témoigne le taux de chômage officiel avant les élections de 2022, de 3,5 % de la population active. Or, 37 % de la population en âge de travailler est exclue de ce que le gouvernement considère comme la population active. De nombreuses personnes sont exclues de ce comptage : celles qui s’occupent d’enfants en bas âge, dans un pays où il n’existe pas de structures d’accueil publiques ; celles dont les compétences et diplômes sont insuffisants pour occuper les emplois disponibles, dans un pays où le système scolaire public est incapable d’apprendre à lire à 40 % des enfants des écoles des grandes villes ; ou encore les personnes handicapées à la suite d’accidents du travail, en raison de maladies professionnelles, voire par le Covid long qui a touché des millions de personnes, les empêchant de travailler, dans le pays affichant le pire taux de décès par Covid de tous les pays développés. Sont également exclues de la population active les personnes trop âgées pour être embauchées, mais qui n’ont pas encore atteint l’âge pour toucher les maigres aides sociales versées aux seniors. Les entreprises de la high-tech, en particulier le commerce en ligne et ses entrepôts, recherchent des travailleurs jeunes, forts, agiles et rapides, dont une grande partie sont relégués à des emplois temporaires ou à temps partiel, à des contrats ou à des emplois de type Uber.
Les difficultés immédiates des travailleurs ont été aggravées par la dégradation sur le long terme des services publics et l’élimination ou la privatisation des services sociaux
Lors des élections de 2022, les services publics comptaient près d’un million de travailleurs de moins que juste avant la pandémie. La classe capitaliste, avide d’aspirer une part croissante des richesses produites, cherche à s’approprier une portion croissante des sommes que le gouvernement dépensait jusqu’alors pour les infrastructures, les programmes sociaux et les services publics. Derrière la vitrine de cette grande et riche démocratie américaine, il y a peu de lois qui limitent le temps de travail, il y en a encore moins qui prévoient le paiement des arrêts maladie, et il n’y en a aucune garantissant des congés payés. Autrement dit, tout cela dépend de la bonne volonté de chaque patron. On a pu voir comment cela se traduit concrètement en 2020, aux pires moments de la pandémie, lorsque la moitié des travailleurs des industries dites essentielles n’ont pas eu droit à un seul jour de congé payé. Voici donc un pays où le système de santé est de plus en plus contrôlé par des entreprises privées, qui peuvent refuser des soins médicaux à qui ne peut pas payer.
Telle est la réalité à laquelle est confrontée la population laborieuse aujourd’hui
Telle est la réalité à laquelle est confrontée la population laborieuse aujourd’hui. Ses conséquences sont dramatiques. L’espérance de vie moyenne a diminué de près de deux ans et demi depuis 2019, après une baisse de deux ans en 2015-2016. Cela est imputable au Covid, certes, mais seulement en partie. Il y a tous les autres décès, dont beaucoup sont appelés par les médias « morts par désespoir » : suicides, homicides, overdoses, abus d’alcool… Au premier rang des victimes, les anciens combattants des guerres – déclarées ou non – menées par l’impérialisme américain, et leurs proches. Mais il y a aussi les jeunes gens abattus dans la rue après avoir intégré, faute de la moindre perspective d’avenir, tel ou tel gang de quartier. Il y a les quelque cinq mille personnes tuées chaque année dans des accidents du travail, et les milliers d’autres qui meurent de la mort lente causée par les fumées, les produits chimiques et les Un encouragement pour l’extrême droite
Faute d’une autre possibilité pour exprimer son mécontentement, la population s’est longtemps contentée de voter contre tous ceux qui semblaient diriger l’État. Dans un contexte où les démocrates étaient au premier plan pour imposer une détérioration des conditions de vie, et en l’absence d’un parti représentant la classe ouvrière, la porte était ouverte à un démagogue comme Trump.
Donald Trump a su jouer sur le ressentiment éprouvé par beaucoup de gens du fait qu’ils étaient de plus en plus pauvres, marginalisés et méprisés par ceux d’en haut. Il a su toucher une population en plein désarroi, plongée dans une crise économique grandissante. Il a instrumentalisé la colère et la frustration des travailleurs, en tournant en dérision les institutions prétendument civilisées qui leur donnent des leçons et les regardent d’en haut : les chefs des deux grands partis politiques, les médias, les universités et leurs experts, les agences gouvernementales et leurs hauts fonctionnaires, voire les stars de Hollywood, etc. Il s’en est pris à tout le monde, sauf à ceux dont le contrôle sur la société a mené à la crise, c’est-à-dire à la classe capitaliste. substances toxiques présentes sur leur lieu de travail. Il y a les tragédies des violences domestiques, qui sont la conséquence et le signe des pressions indicibles qui s’exercent au quotidien sur la vie des travailleurs.
Un encouragement pour l’extrême droite
Faute d’une autre possibilité pour exprimer son mécontentement, la population s’est longtemps contentée de voter contre tous ceux qui semblaient diriger l’État. Dans un contexte où les démocrates étaient au premier plan pour imposer une détérioration des conditions de vie, et en l’absence d’un parti représentant la classe ouvrière, la porte était ouverte à un démagogue comme Trump.
#Donald_Trump a su jouer sur le ressentiment éprouvé par beaucoup de gens du fait qu’ils étaient de plus en plus pauvres, marginalisés et méprisés par ceux d’en haut. Il a su toucher une population en plein désarroi, plongée dans une crise économique grandissante. Il a instrumentalisé la colère et la frustration des travailleurs, en tournant en dérision les institutions prétendument civilisées qui leur donnent des leçons et les regardent d’en haut : les chefs des deux grands partis politiques, les médias, les universités et leurs experts, les agences gouvernementales et leurs hauts fonctionnaires, voire les stars de Hollywood, etc. Il s’en est pris à tout le monde, sauf à ceux dont le contrôle sur la société a mené à la crise, c’est-à-dire à la classe capitaliste.
Trump a servi les capitalistes en mettant au grand jour toutes les idées violentes et dévalorisantes que renferme l’idéologie dans laquelle baigne la société : suprématie blanche, nativisme anti-immigrants, misogynie, intolérance envers la manière dont les gens vivent leur intimité, machisme et violence. Autrement dit, il a incité implicitement les gens à s’en prendre les uns aux autres. Et il a emballé tout cela dans le drapeau américain, le serment d’allégeance et la croix chrétienne qui décoraient ses réunions publiques.
Rien de tout cela n’a commencé avec Trump. Il suffit de penser au rituel des réunions syndicales dans des salles ornées du drapeau américain
Ces réunions commencent par la prière d’un prêtre local, souvent chrétien, et par le serment d’allégeance, ce verbiage patriotard pondu lors de la période McCarthy pour renforcer les attaques contre les militants communistes et syndicalistes. Chaque réunion syndicale qui commence ainsi entretient la soumission des travailleurs et leur loyauté à l’égard des dominants, et renforce les attaques contre eux-mêmes et toute leur classe.
Trump a-t-il transformé le #Parti_républicain de manière temporaire ou permanente ?
Les républicains eux-mêmes n’en savent rien. Mais la question va bien au-delà du Parti républicain. Trump a donné à ses partisans une sorte de programme : se défendre en attaquant tous les « autres ». Ce faisant, il a courtisé consciemment l’extrême droite. Quand, après la série de rassemblements d’extrême droite à Charlottesville en 2018, il a dit qu’il y avait des « gens bien » dans cette foule (ce qu’il a répété plusieurs fois par la suite), il déroulait le tapis rouge au Ku Klux Klan, aux nazis et aux Proud Boys.
Le problème dépasse la personne de Trump
Dans un nombre croissant de pays, des démagogues de son espèce jouent un rôle très similaire. Cela signifie que quelque chose, dans la situation internationale actuelle, sur les plans politique et économique, favorise ce mouvement vers la droite, renforçant les formations d’#extrême_droite existantes.
Aux États-Unis, des organisations comme le #KKK, les nazis, la #Black_Legion, les Know Nothing, les mafias et les gangs font partie du paysage depuis longtemps. La plupart du temps marginales mais toujours là, elles ont périodiquement joué un rôle de supplétifs pour renforcer la violence étatique : dans le Sud, pour réimposer l’esclavage pendant les décennies qui ont suivi la guerre de Sécession ; dans les quartiers d’immigrants, pour maintenir un ordre que la police était incapable d’imposer ; à #Chicago, où le gang #Black_P_Stone_Nation, de concert avec le maire démocrate Richard J. Daley, expulsa l’équipe SCLC de #Martin_Luther_King du ghetto du West Side ; dans les régions minières, où les Pinkerton massacrèrent des mineurs comme les #Molly_Maguires ; ou à Centralia dans l’État de Washington, où l’American Legion exécuta des militants de l’#IWW en 1919, et à #Minneapolis où elle assassina des grévistes ; ou dans le Michigan en 1934, où la #Black Legion tua des militants du syndicat #UAW. Et puis tous ceux, de Jimmy Hoffa à Dow Wilson, qui furent tués par la mafia.
Ces forces marginales ont toujours existé aux États-Unis, mais #Trump leur a permis de gagner en crédibilité aux yeux de certains travailleurs. Si le climat devait à nouveau se détériorer, cette crédibilité pourrait leur donner un poids leur permettant d’amener une partie de la classe ouvrière à attaquer l’autre.
L’absence aux États-Unis d’un parti ouvrier, qui représenterait les intérêts tant immédiats qu’à long terme de la classe ouvrière, a constitué une opportunité pour un démagogue comme Trump, mais pourrait aussi jouer un rôle dans un développement de l’extrême droite au sein même de la classe ouvrière.
Une voix pour les travailleurs
Depuis l’époque d’#Eugène_Debs, il y a plus d’un siècle, il n’a pas existé d’organisation politique capable de s’adresser à tous les travailleurs, sur la base de leurs intérêts de classe immédiats et à long terme. Le Parti socialiste du temps de Debs ne le faisait pas, mais il constituait pour Debs une tribune qui lui permettait de s’adresser à la classe ouvrière à travers tout le pays, et il le fit avec un langage correspondant aux problèmes auxquels elle faisait face et aux possibilités dont elle disposait. Il affirmait qu’il avait confiance dans la capacité de la classe ouvrière à « détruire toutes les institutions capitalistes qui asservissent et avilissent et à rebâtir des institutions libres et humaines ». En pleine Première Guerre mondiale, lors du procès qui le conduisit en prison pour s’être opposé à l’entrée en guerre des États-Unis, il déclara : « Je ne suis pas un soldat capitaliste ; je suis un révolutionnaire prolétarien… Je suis opposé à toutes les guerres, à une seule exception… et, dans cette guerre-là, je m’engagerai corps et âme… je parle de la guerre mondiale de la révolution sociale. Dans cette guerre, je suis prêt à combattre de toutes les manières que la classe dominante rendra nécessaires, même sur les barricades. »
Aujourd’hui, il n’y a toujours pas de parti de la classe ouvrière. C’est même pire qu’à l’époque de Debs
Mais le but reste le même : ceux qui veulent mettre en place une nouvelle société et ont confiance dans la capacité de la classe ouvrière à le faire doivent trouver les moyens de s’adresser à elle, en parlant des problèmes actuels des travailleurs, mais en le faisant à partir de la perspective du combat que la classe ouvrière devra mener pour diriger la construction d’une société socialiste.
C’est exactement ce que des militants ont tenté de faire en utilisant les élections de 2022 dans le #Michigan, le #Maryland et l’#Illinois pour parler au nom du #WCP (#Working_Class_Party – Parti de la classe ouvrière). Cette poignée de militants ne prétendent pas être le #parti_révolutionnaire dont on a besoin et qui n’existe pas encore. Ils ne peuvent certainement pas prétendre faire ce que Debs a pu faire grâce à sa propre expérience de la lutte des travailleurs et à l’activité de toute une génération de militants.
Mais ceux qui ont mené, dans ces trois États, la campagne pour un Parti de la classe ouvrière se sont au moins donné les moyens de dire ce qui devait l’être sur la dégradation de la condition ouvrière, sur la croissance des forces de droite et sur les possibilités dont dispose la classe ouvrière du fait de son rôle clé au cœur même du système de production et de tout ce qui lui est lié.
Il n’y aura pas de solution à la misère croissante tant que la classe ouvrière ne se préparera pas à la bataille
]]>★ Contre la politique - Socialisme libertaire
★ Georges Herzig. In Le Réveil communiste-anarchiste n°10, 10 novembre 1900.
« Si les travailleurs voulaient y réfléchir un tant soit peu ils s’apercevraient bien vite que la participation à la vie politique, l’usage des droits électoraux que la bourgeoisie a bien voulu lui octroyer, dans son intérêt et pour diminuer les causes du mécontentement public, n’ont changé en rien ni la position historique du prolétariat vis-à-vis des autres classes, ni sa situation économique, restée inférieure, bien que, depuis cinquante-quatre ans de suffrage universel le sort des ouvriers ait défrayé la prose électorale de tous les partis politiques.
La classe possédante — maîtresse des moyens de production, de l’outillage industriel, de la terre, des voies de communication, des rouages administratifs, instruite et limitant l’instruction du peuple, détenant toute autorité, depuis celle du garde-champêtre jusqu’à celle que confère le pouvoir exécutif — pouvait sans beaucoup de crainte appeler le prolétaire à sanctionner les lois faites par elle et lui donner ainsi une paît de responsabilité dans la marche des affaires publiques (...) »
#prolétariat #bourgeoisie #capitalisme #étatisme #électoralisme #domination
★#émancipation #Anarchisme #Autogestion #Anticapitalisme #Antiétatisme
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▶️ ▻https://www.socialisme-libertaire.fr/2020/05/contre-la-politique.html
★ #anarchisme #émancipation ★
#abstention #autogestion #abstentionnisme #démocratie
#vote #électoralisme #élections #chimères > #politiciens #domination #servitude
★ LE SUFFRAGE UNIVERSEL N’EST PAS UN INSTRUMENT D’ÉMANCIPATION SOCIALE - Socialisme libertaire
« Même avec le suffrage universel, et nous pourrions dire particulièrement avec le suffrage universel, le gouvernement est resté le serviteur de la bourgeoisie et le gendarme à son service. S’il en était autrement, si le gouvernement menaçait de devenir hostile à la bourgeoisie, si la démocratie pouvait un jour être autre chose qu’un leurre pour tromper le peuple, la bourgeoisie menacée dans ses intérêts s’empresserait de se révolter et emploierait toute la force et toute l’influence qui lui viennent de ce qu’elle possède la richesse pour rappeler le gouvernement à son rôle de simple gendarme à son service... » Errico Malatesta - L’anarchie (1892)
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▶️ ▻https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/05/le-suffrage-universel-n-est-pas-un-instrument-d-emancipation-s
#retraite #prolétariat #électoralisme #politicien #parlementarisme #réformisme #étatisme
#anarchisme #autogestion #anticapitalisme #antiétatisme
★ Nous désirons pour l’honneur et le salut des sociétés ouvrières que les revendications ouvrières restent toujours préservées de la corruption du parlementarisme... - GLJD
(...) Déjà, nos compagnons de la Fédération jurassienne, en 1872, mettait en garde les travailleurs sur le suffrage universel et le parlementarisme :
« Or, nous l’avons toujours dit et nous le redisons, le suffrage universel ne deviendra une chose sérieuse qu’à une condition : la conquête préalable de la liberté et de l’égalité. Dans une société composée de patrons et de salariés, de capitalistes et de prolétaires, ceux-là seuls qui possèdent sont libres ; le grand nombre ne connaît la liberté que de nom, et se trouve, malgré les déclarations de la loi, dans un état d’assujettissement, qui empêche son vote d’avoir une valeur morale. »
« Le vote est une arme légale et les armes légales servent à nous duper, à nous opprimer, – jamais à nous donner la victoire. »
« Nous savons que tout pouvoir politique, fût-il décoré des formes les plus républicaines et démocratiques, est et restera toujours un droit exclusif de la minorité privilégiée, un joug pour le peuple. » (...)
★ via le Groupe Libertaire Jules-Durand
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▶️ ▻http://le-libertaire.net/desirons-lhonneur-salut-societes-ouvrieres-les-revendications-ouvrier
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#capitalisme #patronat #bourgeoisie #démocratie #domination #électoralisme #politiciens #partispolitiques #étatisme
#anarchisme #abstentionnisme #autogestion #anticapitalisme #antiétatisme #émancipation
★ DE LA DÉMOCRATIE CAPITALISTE... - Socialisme libertaire
Depuis l’avènement du capitalisme, le patronat à toujours agi dans l’ombre des partis politiques. Il se contentait de donner ses directives à ses sectateurs, les serviteurs que sont les hommes politiques.
Il laissait ainsi croire au peuple qu’il n’était pour rien dans les décisions que les politicards prenaient. Il se donnait une sorte de virginité ! L’organisation du fonctionnement de la société capitaliste a évolué au fil des siècles mais elle s’est toujours faite en binôme (...)
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▶️ ▻https://www.socialisme-libertaire.fr/2017/06/de-la-democratie-capitaliste.html
#capitalisme #bourgeoisie #démocratie #politiciens #électoralisme #parlementarisme...
#émancipation #Anarchisme #abstention #autogestion
★ NOUS BÂTIRONS NOTRE ÉMANCIPATION SUR LES RUINES DE LEURS PARLEMENTS - Socialisme libertaire
« Ils disent nous représenter mais connaissent quoi de nos existences ?
Sont-ils déjà venus dans nos rues, histoire de voir ce qui se passe ?
À moi seul, je te représente plus que ton député,
tes sénateurs, ministres et autres fils de… »
Fonky Family – Dans la légende
La démocratie parlementaire – ce système qui, via un ensemble d’institutions de « représentation » verticale, capte la souveraineté populaire pour nous déposséder de notre capacité à décider collectivement de nos vies – est moribonde. Du moins sous nos latitudes, où une majorité des individus autorisés à voter rechignent, depuis plusieurs années, à se rendre aux urnes pour porter au pouvoir une des crapules qui disent nous représenter (...)
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▶️ ▻https://www.socialisme-libertaire.fr/2016/03/nous-batirons-notre-emancipation-sur-les-ruines-de-leurs-parle
Les révolutionnaires et les élections (#conférenceLO, 21 février 2016)
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Sommaire :
Les longs débuts du #suffrage_universel en France
– La #Révolution_française, une première tentative
– Le suffrage universel, mis en œuvre par les révolutionnaires de #1848
– La #Commune_de_Paris, un pouvoir démocratique
– La #République_parlementaire installée sur les ruines de la Commune de Paris
– De nombreuses restrictions au suffrage universel
Le développement des #partis_ouvriers socialistes de la 2ème Internationale
– En #France, plusieurs partis socialistes et différentes tactiques électorales
– Avec la #grève_de_Decazeville, la formation d’un groupe socialiste au Parlement
– Contre la participation d’un ministre socialiste à un gouvernement bourgeois
– Le #parti_social-démocrate en Allemagne et la montée de l’influence électorale
– L’expérience de la social-démocratie russe - Le #parti_bolchevik
Le #Parti_communiste et ses élus dans les années 1920
– Des législatives de 1924…
– … aux municipales de 1925, « semer l’idée communiste »
– #Lutte_Ouvrière et les élections
– Un courant communiste révolutionnaire
– Le suffrage universel, toujours bien encadré
– Faire entendre le camp des travailleurs
– Construire le #parti_révolutionnaire
Annexe
#social-démocratie #révolution_sociale #communisme #démocratie_bourgeoise #communisme_révolutionnaire #LO
#démocratie_ouvrière #élection #électoralisme #PCF
#électoralisme #élections #chimères
> #politiciens #bourgeoisie #capitalistes #domination #servitude
#émancipation #anarchisme
> #abstentionnisme #abstention #anticapitalisme #autogestion
★ Vote = délégation de pouvoir et symbole de la répression de l’expression politique de la société... - Groupe Libertaire Jules-Durand
Les élections sont le symbole de régimes qui empêchent de fait la société de prendre ses propres décisions. Depuis des temps immémoriaux, les processus électoraux ont été un instrument par lequel les structures de pouvoir qui gouvernent la société ont créé le consensus correspondant qui a facilité « la coopération » entre gouvernants et gouvernés, et grâce auquel elles se sont dotées de leur légitimité si nécessaire. Les urnes ont été présentes d’une manière ou d’une autre, mais toujours pour maintenir la domination d’une minorité dirigeante sur le reste de la population.
Les référendums sont un autre exemple paradigmatique de l’utilisation des urnes pour confirmer la volonté des élites chargées de formuler la question et d’établir les réponses possibles. En ce sens, les élections sont aussi une autre manière de réprimer l’expression de la volonté de l’individu, et par extension de la société dans son ensemble. L’acte de voter consiste à déposer un bulletin dans une urne avec lequel l’électeur exprime son soutien à un certain parti politique, mais en aucun cas il ne sert à exprimer ce qu’il veut ou attend réellement de ladite organisation et de ses principaux dirigeants (...)
▶️ Lire le texte complet…
▶️ ▻http://le-libertaire.net/vote-delegation-pouvoir-symbole-repression-lexpression-politique-soci
Au temps où le Parti communiste ne briguait pas des ministères (#archiveLO, 18 février 1978)
#parti_révolutionnaire #Parti_Communiste #élections #démocratie_bourgeoise #parlement #assemblée_nationale #SFIO #PCF #électoralisme
]]>Tout ça pour ça
▻https://www.franceinter.fr/politique/christiane-taubira-remporte-l-investiture-de-la-primaire-populaire
L’ancienne garde des Sceaux a été plébiscitée par les électeurs de la Primaire populaire en vue de l’élection présidentielle en avril.
▻https://www.urtikan.net/dessin-du-jour/presidentielle-a-gauche-le-vote-de-la-primaire-populaire-est-ouvert
Dessin de Sié pour #Urtikan.net
A la recherche des électeurs de Guillaume Delbar à Roubaix 30 avril 2021 - mediacité
De qui le maire de Roubaix est-il l’élu ? C’est la question posée par trois politologues lillois - Rémy Bretton-Wylk, Fabien Desage et Tristan Haute - il y a un peu plus d’une semaine, dans la revue en ligne spécialisée Métropolitiques. Une question fort attrayante pour tous les amoureux de la chose électorale. Mais qui risque d’être un peu déçus par la réponse de nos experts. Bien que riche d’enseignements, en effet, celle-ci n’est que partielle. Nous avons donc tenté d’en savoir plus en interrogeant un des auteurs.
Près de 8 électeurs sur 10 ne se sont pas déplacés. Résultat, avec seulement 5776 voix - un millier de moins . . .
La suite payante : ▻https://www.mediacites.fr/breve/lille/2021/04/30/a-la-recherche-des-electeurs-de-guillaume-delbar-a-roubaix
]]>Alors que les élites démocratiques se rapprochent des néoconservateurs, les électeurs du parti deviennent beaucoup plus militaristes et pro-guerre que les républicains. Par Glenn Greenwald
▻https://www.les-crises.fr/alors-que-les-elites-democratiques-se-rapprochent-des-neoconservateurs-le
#Politique #Electorat #USA
Les Gilets jaunes entre spectacle et révolte. Réaction ou révolution sociale ?
par Patrick Mérin – 01/2019 : ▻https://le-cafe-anarchiste.info/gilets-jaunes-spectacle-revolte-revolution
Les Gilets Jaunes (GJ) font le spectacle sur des ronds points et ont le vent en poupe depuis fin novembre dans les médias, on entend beaucoup de choses sur eux. On a pu voir au début les « grands » médias avoir un regard favorable sur les GJ (ça leur faisait un sbonnet rouge gilet jaune pere noelujet pour diffuser leurs propres cultures antitaxe), puis suite aux casses du 1er décembre et aux demandes plus « sociales », ils eurent un regard moins favorable, tentant la division des GJ (dichotomie entre vrais ou faux GJ, etc).
Même si ce mouvement peut être protéiforme et non monolithique, et qu’à certains endroits (ou certaines personnes) il y a de bonnes pratiques et aussi des idées émancipatrices déclarées, il se trouve cependant que, dans l’ensemble du mouvement, beaucoup de choses posent question (Lire Les gilets jaunes ou la politique masquée ou Le choix dangereux du confusionnisme), même si celui-ci peut peut-être changer globalement d’essence dans les prochaines semaines, le tout dépendant du rapport de force et de l’implication révolutionnaire en son sein. /.../
#giletsjaunes #revolte #electoralisme #capitalisme #anarchisme
]]>#Mexique : de grands défis pour la... "candidate indigène à la présidentielle" ?
Les observateurs et autres activistes qui avaient essentialisé l’inclination « autonomiste » de la rébellion zapatiste, prétendument rétive à la voie politique nationale, en sont pour leurs frais. Le mouvement indigène mexicain souhaite peser dans les rapports de force là où s’ouvrent des espaces. Les partis de « la gauche institutionnelle » ont beau dénoncer un risque de division des voix, le CNI et l’EZLN considèrent avoir été trahis à moult reprises par leurs représentants.
C’est faire un grave contresens politique que de présenter cette "non-candidature" comme une candidature, ainsi que le fait pour la seconde fois Bernard Duterme, transformant le sens et donc la compréhension possible.
▻http://www.lesoir.be/99813/article/2017-06-15/mexique-de-grands-defis-pour-la-candidate-indigene-la-presidentielle
Il avait déjà donné son interprétation normalisante dans l’article d’annonce en décembre dans Libération :
▻http://www.liberation.fr/debats/2016/12/26/mexique-une-candidate-indigene-a-la-presidentielle_1537530
Cette démarche du Congrès National Indigène n’est pas "citoyenne" au sens où nous l’entendons. Ce n’est pas un nouveau podemos. Pas plus que ça n’est une démarche communiste et encore moins anarchiste ! Ce n’est pas un nouveau parti politique mais un pari électoral : celui d’une représentation INDIGÈNE ; et ce n’est pas faire de l’essentialisme que dire ça, juste faire preuve d’humilité. Ne pas stériliser les champs des possibles, aussi. Se taire, écouter et transmettre plutôt qu’interprêter en déformant, comme nous le faisons si souvent.
En lisant sans trahir leur texte, il n’est pas possible de ne pas mentionner dans un article censé expliquer la campagne que :
– Le but de n’est pas d’être élu : il n’y aura pas d’appel au vote, pas de promesses électorales. Le but est de montrer qu’un autre fonctionnement politique est possible, horizontal, et transmettre la parole des indigènes et des plus pauvres, des minorités exclues. Et surtout d’être enfin intégré a la société civile sur ces bases de fonctionnement différent : "un mundo donde quepan mucho mundos"
– Le processus même n’a aucun rapport avec ce que nous connaissons et pratiquons : María de Jesús Patricio a été désignée après de longues rencontres, après un tres long débat et son mandat est révocable à tout instant dès lors qu’elle ne s’y tiendrait plus. Elle devra respecter les très strictes règles de la représentation collective :
"Servir et non se servir, construire et non détruire, obéir et non ordonner, proposer et non imposer, convaincre et non vaincre, se baisser et non se hisser, représenter et non tromper"
– Le programme est clairement indigène comme le montre l’extrait du premier discours de "Marichuy" : elle appele à détruire “un système qui nous éteint”. Elle ajoute : “Nous nous battons pour la vie et la défense de nos terres, de l’eau et des arbres qu’ils détruisent, pour ce que nous souhaitons protéger, chérir et reprendre. Il n’y a que de cette manière que les peuples autochtones continueront à exister et qu’il y aura de la vie pour protéger ce qu’ont hérité les ancêtres”.
– Par ailleurs la campagne ne bénéficiera d’aucune subvention étatique, politique, même si légalement elle y a droit : c’est le prix de l’autonomie. Et là dessus les zapatistes et leurs proches sont intransigeants.
Et quelque chose me dit, car l’opiniâtreté est une de leurs grandes forces, en plus de la malice, que même si les 1% de signatures des listes électorales en provenance d’au moins 17 des 32 États fédérés ne sont pas obtenues, la campagne continuera ;)
Voir les traductions françaises sur le site officiel ►http://enlacezapatista.ezln.org.mx et les communiqués du CNI à la source
►http://www.congresonacionalindigena.org
#CNI #EZLN #zapatisme #minorités #representation #electoralisme
]]>#Mélenchon, insoumis aux intérêts des travailleurs | Lutte de classe, mensuel de @Lutte_ouvvriere
▻http://mensuel.lutte-ouvriere.org//2017/05/15/melenchon-insoumis-aux-interets-des-travailleurs_91489.html
De #créteil à #Martigues, il faut « faire redescendre le pouvoir vers les citoyens »
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/260317/de-creteil-martigues-il-faut-faire-redescendre-le-pouvoir-vers-les-citoyen
Le quartier du Mont-Mesly, à Créteil © Patrick Artinian Fin de parcours auprès d’un électorat de #gauche désabusé. L’accumulation des pouvoirs, le clientélisme et la corruption de quelques-uns déconsidèrent l’ensemble de élus, quand les citoyens, eux, doivent se débattre avec des pouvoirs publics de plus en plus distants.
#France #abstention #démocratie #élection_présidentielle_2017 #électorat_populaire #FN #Givors #ouvriers #Pétrochimie #Transparence
]]>Quand les élites déconsidèrent le travail
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/220317/quand-les-elites-deconsiderent-le-travail
© Patrick Artinian La désindustrialisation, puis la mondialisation, ont laissé sur le carreau des centaines de milliers de Français à qui l’on n’offre désormais que des “Mac jobs”. La #gauche au pouvoir a participé de ces transformations, sans rien proposer comme alternative.
#France #abstention #créteil #élection_présidentielle_2017 #électorat_populaire #FN #Givors #Martigues #ouvriers #Pétrochimie
]]>Trois villes de #gauche et un sentiment d’abandon
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/190317/trois-villes-de-gauche-et-un-sentiment-dabandon
Martigues, le chenal d’entrée dans l’étang de Berre © Patrick Artinian Au travers de trois villes françaises, #créteil, #Givors et #Martigues, nous sommes partis à la rencontre d’un électorat d’ouvriers, d’employés, de petits patrons d’industrie et de chômeurs, autrefois acquis à la gauche et qui, aujourd’hui, oscille entre l’abstention, la tentation des extrêmes et un rejet atterré de la politique.
#France #abstention #élection_présidentielle_2017 #électorat_populaire #FN #ouvriers
]]>#créteil, #Givors, #Martigues, trois villes de #gauche et un sentiment d’abandon
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/190317/creteil-givors-martigues-trois-villes-de-gauche-et-un-sentiment-dabandon
Au travers de trois villes françaises, Créteil, Givors et Martigues, nous sommes partis à la rencontre d’un électorat d’ouvriers, d’employés, de petits patrons d’industrie et de chômeurs, autrefois acquis à la gauche et qui, aujourd’hui, oscille entre l’abstention, la tentation des extrêmes et un rejet atterré de la politique.
#France #abstention #élection_présidentielle_2017 #électorat_populaire #FN #ouvriers
]]>Présidentielle : les chances de #Marine_Le_Pen observées à la loupe par trois chercheurs
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/180317/presidentielle-les-chances-de-marine-le-pen-observees-la-loupe-par-trois-c
Mediapart a demandé à trois chercheurs spécialistes du #FN, Nonna Mayer, Joël Gombin et Valérie Igounet, de livrer leur analyse et aussi leur conviction profonde sur ce que peut réellement espérer Marine Le Pen de l’élection présidentielle.
#France #2017 #élection_présidentielle #électorats #Front_national
]]>#Front_national et #droite : des frontières poreuses
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/121116/front-national-et-droite-des-frontieres-poreuses
Marine Le Pen peut-elle faire « exploser » la droite, comme elle le promet ? Où passe désormais la #frontière entre les électorats de droite et d’extrême droite ? Trois spécialistes du #FN en débattent dans notre nouvelle émission, « FN : l’œil des #chercheurs ».
#France #2017 #élection_présidentielle #électorat #extrême_droite #LR #science_politique
]]>Pourquoi la bulle politico-médiatique n’a pas vu venir Trump ?
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/101116/pourquoi-la-bulle-politico-mediatique-n-pas-vu-venir-trump
Les médias se sont délectés du phénomène Trump, mais sans s’intéresser à ses électeurs. © Thomas Cantaloube Depuis plusieurs décennies, des Américains d’opinions différentes cohabitent sans coexister dans le même pays. Et les #élites urbaines et intellectuelles, qu’elles soient de droite ou de gauche, ont toutes vu en Trump un bouffon, une star de la télé-réalité incapable et indigne d’exercer les plus hautes fonctions de la nation. À tort, elles ont pris l’habitude de penser que tout le monde se comportait comme elles.
#International #Donald_Trump #électorat #Etats-Unis #Hillary_Clinton #rejet_des_élites #Républicains
]]>Voter ou ne pas voter Juppé à la #primaire de droite (quand on est de gauche)?
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/091016/voter-ou-ne-pas-voter-juppe-la-primaire-de-droite-quand-est-de-gauche
© Reuters C’est devenu LE débat entre gens de gauche, et l’occasion de longues dissertations sur deux visions du vote : l’électorat stratège et l’éthique de la délibération. Tour d’horizon des arguments les plus pertinents, ou vicieux, de chaque camp.> Primaire à droite : les électeurs de gauche ou du FN vont-ils « se payer Sarko pour 2€ » ?
#France #Alain_Juppé #électorat_de_gauche #LR #politique #primaires
]]>Ces deux petits candidats qui assomment Hillary #Clinton
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/230916/ces-deux-petits-candidats-qui-assomment-hillary-clinton
Marquée par l’impopularité des deux principaux candidats, la campagne présidentielle américaine l’est aussi par la percée de deux petits partis séduisant l’électorat jeune, les verts et les libertariens. Au grand dam des démocrates…
#International #Amérique_du_nord #Donald_Trump #élections_américaines_2016 #électorat_jeune #Gary_Johnson #Hillary_Clinton #Jill_Still #Obama #parti_des_Verts #parti_libertarien #trump
]]>#primaire à #droite : les électeurs de #gauche et du #FN vont-ils vouloir « se payer Sarko pour 2€ » ?
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/200916/primaire-droite-les-electeurs-de-gauche-et-du-fn-vont-ils-vouloir-se-payer
La primaire de la droite et du #centre risque fort d’attirer des électeurs issus de la gauche et de l’extrême droite. Si le phénomène est pour l’heure jugé « marginal » par les candidats, il pourrait influer sur le résultat du scrutin. Autour d’un même credo : empêcher #Nicolas_Sarkozy de briguer un deuxième mandat présidentiel.
#France #Alain_Juppé #Bruno_Le_Maire #électorat #extrême_droite #François_Fillon #Les_Républicains #LR #Marine_Le_Pen #UMP
]]>Le spectre de la #gauche et de l’extrême #droite plane sur la #primaire #LR
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/200916/le-spectre-de-la-gauche-et-de-lextreme-droite-plane-sur-la-primaire-lr
La primaire de la droite et du #centre risque fort d’attirer des électeurs issus de la gauche et de l’extrême droite. Si le phénomène est pour l’heure jugé « marginal » par les candidats, il pourrait influer sur le résultat du scrutin. Autour d’un même credo : « Pour 2 €, paye-toi Sarko. »
#France #Alain_Juppé #Bruno_Le_Maire #électorat #extrême_droite #FN #François_Fillon #Les_Républicains #Marine_Le_Pen #Nicolas_Sarkozy #UMP
]]>Quelques outils pour penser le Front National | Enbata
▻http://www.enbata.info/articles/quelques-outils-pour-penser-le-front-national
(une assez bonne synthèse je trouve)
Dans toutes les Pyrénées Atlantiques le vote d’#extrême-droite progresse. A Pau, lors des dernières municipales de 2014 il plafonnait à 6% : aujourd’hui le #FN obtient désormais près de 17%. Sur le canton Bayonne-2, alors que l’extrême-droite a puisé dans son électorat d’illustres inconnus, elle bat des records avec 18,46 %.
Pour autant, le parti Lepéniste reste contenu dans les PA avec 11,3% des voix (contre 25% dans l’hexagone).
En Pays Basque, ces scores restent bas dans les cantons à forte #identité : Montagne Basque ( 8,95%) et Pays De Bidache, Amikuze Et Ostibarre (11,57%). Idem dans le Béarn. Passons rapidement sur le fait que s’il y a des résultats électoraux, la parole raciste, intolérante pour ne pas dire bête s’est aussi largement libérée.
La faiblesse relative de l’extrême-droite dépasse largement le contexte local. L’explication de ces résultats départementaux tient aussi à ce qu’Hervé Le Bras et Emmanuel Todd exposaient dans Le mystère français (2013), à savoir que même si la France s’homogénéise, le lieu de vie produit encore du politique : depuis l’après-guerre l’#électorat catholique a basculé progressivement à gauche dans les régions de l’ouest. Ainsi le FN plafonne à 9,86 % dans le Gers, 15,92% dans les Hautes-Pyrénées ou encore à 15,76% en Ariège (présentant pourtant le PIB par habitant le plus faible de métropole). Todd n’en est pas à son coup d’essai : dans l’ouvrage « l’invention de la France », il montre comment du nord au sud, de l’est à l’ouest, dans l’Hexagone les mœurs, les structures familiales et l’ancrage religieux varient aujourd’hui comme en 1850. En ce sens, la France est une construction artificielle où les défenseurs autoproclamés de l’identité nationale ne comprennent pas l’histoire de leur propre pays. Selon Todd, les structures familiales historiquement inégalitaires du Sud-Ouest expliquent le maintien d’une conscience forte du collectif, et donc une résistance aux thèses de l’extrême-droite.
Autre élément indispensable pour comprendre la faiblesse relative du Lepénisme en #Pays_Basque, la question des #inégalités.
Les travaux d’Hervé le Bras ont montré que les écarts de richesse expliquent en grande partie le vote FN ▻http://le1hebdo.fr/numero/47/les-cartes-des-ingalits-et-du-vote-fn-se-superposent-808.html. Elles provoquent l’abstention ou le vote de rejet pour les plus pauvres ; le repli sur soi pour les plus riches. On le voit les inégalités sont moins marquées dans le Sud-Ouest, à l’exception du bassin de la Garonne. Il est clair que le climat océanique très pluvieux a contenu l’installation de riches retraités, contrairement à la côte d’Azur.
En 2013, cette étude l’IFOP ▻http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/08/07/face-nord-et-face-sud-les-deux-electorats-du-fn_3458468_823448.html a fait date. Elle démontre que le Front national a deux visages, deux électorats bien distincts dans le nord-est et le sud-est.Penser de manière globale le FN, uniquement sur le registre moral comme l’a fait le premier ministre Manuel Valls est une grave erreur.
Dans le Sud-Est, tout particulièrement dans le Vaucluse, les Pyrénées-Orientales et la Corse, le vote d’extrême droite repose historiquement sur les français « Pieds-noirs » rapatriés d’#Algérie. La fondation du FN est en effet intimement liée à l’histoire de l’OAS. Jacques Bompard, premier maire de FN en 1995 à Orange, puis député-maire en 2012, était un militant de l’#OAS. Dans le sud-est, l’extrême-droite est dans le sillage du discours classique de Jean-Marie Le Pen : riches retraités, poujadistes, artisans et commerçants dénonçant « la pression fiscale ».
Dans l’électorat « nordiste » les catégories populaires sont bien plus représentées et rêvent au contraire de taxer les plus #riches.
En ce sens le discours du FN variable selon les contextes, et donc contradictoire dans son projet concret, rappelle toujours plus ce qu’Antonio Gramsci décrivait comme les mécanismes insidieux d’hégémonie politique du #fascisme.
Que l’on voit localement lorsque le candidat FN Jean-Michel Iratchet se prononce en faveur de la langue basque ▻https://youtu.be/mtxnvCNeTtw?t=1h39m34s : même stratégie fondée sur le #mensonge et la #manipulation.
Le rôle central de la #consommation
Autre auteur indispensable à lire, Bernard Stiegler. En 2013, dans Pharmacologie du Front National ▻http://arsindustrialis.org/pharmacologie-du-front-national-0, Stiegler a relancé le débat en montrant que les idées dans lesquelles se reconnaissent les électeurs Lepénistes n’ont pas été produites par le Front National : ce sont celles que l’ultralibéralisme a engendrées. Selon lui, le #consumérisme aura été un dispositif de modification des conditions de l’individuation psychique et collective, c’est à dire une perte du sentiment d’exister. « La défaite idéologique de la pensée de la gauche aura consisté à abandonner toute capacité à critiquer la #société_de_consommation et à ne pas voir comment le consumérisme est devenu, en quelque sorte par intégration fonctionnelle, une machine de guerre idéologique, permettant de contrôler les représentations » explique-t-il. Avec ce logiciel, on comprend pourquoi le #Vaucluse concentre à la fois les plus grands centre commerciaux d’Europe et un électorat séduit à 37,4% par le parti de Marine Le Pen. Les centres villes y ont été délaissés au profit d’un mode individualiste où domine la vie pavillonnaire (Lire aussi Le cauchemar pavillonnaire ▻http://www.lechappee.org/le-cauchemar-pavillonnaire ).
Au Pays Basque ce sont les communes de zones péri-urbaines qui ont voté le plus FN aux dernières européennes : Mouguerre (20,53%), Urt (22,28%)…, définies par un mode de vie à dominance pavillonnaire. (Le dimanche à Lahonce, ce sont des dizaines de tondeuses individuelles qui tournent). Selon Stiegler, « notre responsabilité aujourd’hui, n’est pas de mettre à l’index les électeurs du Front National, ni les français qui partageraient ces idées : l’enjeu, c’est le passage d’un modèle industriel consumériste caduc, producteur d’incapacité, à un modèle industriel contributif, porteur de nouvelles solvabilités et fondé sur recapacitation généralisée ».
En effet, le devenir de l’extrême droite n’est pas un accident de parcours ou un avatar des calculs politiciens ; c’est le résultat ultime de la contre-révolution Tatchérienne. La logique du #bouc_émissaire aura été fonctionnellement indispensable, comme inversion de causalité, à l’acceptation des dégâts de l’ultralibéralisme en France.
Manuel Valls peut accabler publiquement le Front national, le Parti socialiste a fait le jeu de l’extrême-droite lorsqu’il s’est montré incapable de critiquer la société de consommation, de réduire les inégalités et la ségrégation sociale.
Ravage de la #droite_décomplexée
Il faut lire aussi le Mythe National ▻http://www.franceculture.fr/oeuvre-le-mythe-national-l-histoire-de-france-revisit%C3%A9e-de-suzann, de Suzanne Citron, ouvrage de référence réédité récemment. Citron y déconstruit cette histoire de France idéalisée, notamment l’idée de nation, véritable emblème passe-partout qui a été enseignée sous des habillages bien différents selon les époques (Vichy, guerre d’Algérie…).
Parmi les causes du FN en France, il faut rappeler la stratégie de la « droite décomplexée » de Nicolas Sarkozy, Eric Besson, Brice Hortefeux et Thierry Mariani…Ils ont véritablement banalisée un discours stigmatisant et xénophobe. Et comme les gens préfèrent l’original à la copie, l’électorat a basculé dans le camp du FN. Dans le Vaucluse, l’adhésion de la droite populaire à une stratégie du bouc émissaire a été précoce : le vote UMP s’y est ensuite écroulé. Thierry Mariani après avoir ouvert les vannes, a déserté le département pour la circonscription des français établis à l’étranger. En 1986, le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin avait été le premier à s’allier au FN lors des régionales. Le Sud-est est devenu un laboratoire : le flottement de l’UMP à l’extrême droite est tel, que plus aucune alliance ne provoque l’indignation. Dernières connivences en date, l’élection du président (UMP) de l’agglomération d’Avignon avec les voix du FN, n’a provoqué aucune réaction publique. A l’inverse, dans le Sud-Ouest, le #Modem est profondément enraciné et n’a jamais cédé à la stratégie de bouc émissaire pensée par la « droite décomplexée » sarkozienne. Dès le soir du premier tour des départementales, sans ambiguïté, Jean-Jacques Lasserre, leader du Modem et président de l’assemblée départementale de 2001 à 2008 appelait à ne « pas soutenir l’extrême-droite » sur le canton Nive-Adour.
Autre leurre serait de laisser le pouvoir au FN pour enfin le délégitimer : les prises de pouvoir successives de l’extrême-droite dans le Sud-Est, bien que caractérisées par les affaires, le grotesque et les conflits d’intérêts, n’ont pas remobilisé l’électorat. Bien au contraire, une casse méthodique du milieu associatif a entretenu une profonde apathie politique, tué la citoyenneté et la contre-culture.
Avec tout ça, on voit que réduire le vote FN au #chômage relève de la paresse d’esprit.
Vote frontiste désormais plus fort chez les jeunes
Enfin, il reste la spécificité basque. « Ici on sort des réseaux traditionnels de militance. C’est une expérimentation sociale remarquable » m’expliquait au sujet d’#Alternatiba Geneviève Azam, économiste et membre du conseil scientifique d’#ATTAC. En France, la gauche française n’est plus capable de fédérer une colère légitime contre les inégalités et les dérives du capitalisme. Une gestion bureaucratique des structures est venue remplacer une #radicalité qu’incarnait par exemple le mouvement #Act-Up. Dans la bouche d’une petite caste médiatique et universitaire non représentative des classes populaires, il est juste question de mener la « bataille des idées ».
De son coté, le Parti Socialiste n’est plus qu’une machinerie électorale : aujourd’hui, les 2/3 des affiliés sont des élus, le tiers restant couvre les attachés parlementaires et les permanents du parti. Or « comment forme-t-on les gens à la politique ? Par la participation active aux affaires de la Cité » martelait le philosphe Cornélius Castoriadis.
Ici, le mouvement basque, au sens large (festivals musicaux, la chambre d’Agriculture #EHLG, les bars militants, la lutte contre la #spéculation foncière ou la mobilisation contre la #LGV …) a été capable de capter une jeunesse désireuse d’action et de radicalité.
Dimanche, la gauche basque d’EHBai s’est ainsi hissé au second tour dans cinq cantons, même à Saint-Jean-de-Luz réputé conservateur.
Malheureusement, à contrario dans beaucoup de villes de l’hexagone, le désir d’agir à été accaparé par le Bloc Identitaire, groupe d’extrême-droite très efficace dans sa communication et ses happening (Occupation très médiatisée de la mosquée de Poitiers en 2012). Contrairement à une idée reçue, le vote FN est désormais plus fort chez les 25-34 ans et les 45-59 ans, que chez les seniors, plus fidèles à l’UMP.
En conclusion, il faut cependant se garder de penser le Pays Basque comme un territoire bucolique, où le racisme et le rejet de l’autre n’existerait pas. La croyance dans une #histoire idéalisée n’est pas propre au nationalisme français. Cette idée qui veut que les « basques étaient présents avant les autres », brandie par certains comme seul argument de légitimation politique, évoque avec force les délires d’Eric Zemmour, convaincu que « les français sont présents depuis 1000 ans » sur ce territoire. On entend aussi parfois qu’il ne faut pas critiquer la culture basque car « elle est minoritaire et que toutes ses initiatives sont positives ». Ceux qui tiennent ces propos détruisent ce qu’ils croient défendre.
La première identité politique est ce que l’on fait, pas ce que l’on prétend être ou rejeter. Une société humaine se légitime aussi par son projet collectif, la prise en compte de sa #diversité, des pratiques fondées sur le respect des droits individuels, jamais sur une vision fantasmée du passé et de ce que l’on croit être.
#urbain_diffus #banlieue_totale #périphéries #déménagement_du_territoire #gpii #éditocrates #catholicisme_zombie
]]>PCF et #Front_de_gauche : l’impasse d’une politique
▻http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2406&id=31
[...] Les dirigeants du PCF n’ont à s’en prendre qu’à eux-mêmes : c’est eux qui ont brandi et continuent de brandir comme seule politique et seule perspective le mirage d’une alliance électorale d’où pourrait sortir un gouvernement menant « une vraie politique de gauche ». Au moment où chacun constate le triste bilan de l’union de la gauche portée au gouvernement après l’élection de Hollande, il est de plus en plus difficile de maintenir cette illusion, et le PCF en est réduit à se demander avec qui, et par le biais de quelles alliances, il pourra sauver ses positions électorales, ou du moins en perdre le moins possible.
Cela serait seulement triste, si cette faillite politique n’entraînait pas la désorientation, le découragement de nombreux militants qui, dans la classe ouvrière, avaient mis leur confiance dans le #PCF et la politique qu’il proposait. Mais c’est aussi une expérience dont il faut tirer les conséquences. Les travailleurs, les couches populaires n’ont pas à mettre leurs espoirs dans une quelconque combinaison électorale qui se voudrait « vraiment de gauche », voire dans une fantomatique « VIe République ». Ils doivent reprendre confiance dans leurs forces, ne se fier qu’à leurs luttes, redonner vie à une perspective révolutionnaire, celle du renversement de la société capitaliste, qui est la seule vraie perspective communiste.
C’est une voie difficile sans doute, mais c’est la seule possible.
#FDG #capitalisme #réformisme #démoralisation #électoralisme
]]>« Les idées du mouvement ouvrier révolutionnaire »
▻http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2380&id=4 Extrait du discours de J.P. Mercier lors du meeting de Lutte Ouvrière avec les têtes de liste de la région parisienne le vendredi 7 mars à la Mutualité à Paris.
▻http://www.lutte-ouvriere.org/index.php?page=player&id_article=33116
« Les prolétaires font tout fonctionner »
▻http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2380&id=5 Extrait du discours de Nathalie Arthaud lors du même meeting de Lutte Ouvrière à Paris.
Extrait : Face à la dégénérescence du PS et du PCF
La conscience de classe a reculé au fil des décennies. D’abord parce que les premiers partis ouvriers, le Parti socialiste d’abord, puis le Parti communiste, ont fini par s’intégrer aux institutions de la bourgeoisie en tournant le dos aux perspectives révolutionnaires dont la classe ouvrière est porteuse.
C’est peu dire que ces partis ne combattent plus les pressions idéologiques de la bourgeoisie dans la classe ouvrière. Ils contribuent à les distiller eux-mêmes !
Aujourd’hui, le Parti socialiste ne prétend même plus représenter les intérêts des exploités. Il a bel et bien enterré toute idée de transformation sociale. Et il voudrait, comme le patronat, enterrer aussi les mots comme « exploités », « classe ouvrière », « lutte de classe », et surtout ne plus parler de conscience de classe.
Quant au Parti communiste, qui a gardé une influence plus grande, il a une responsabilité majeure dans la démoralisation des travailleurs et dans la perte de leurs repères. Faut-il rappeler que c’est le Parti communiste qui a fait de Mitterrand, homme politique bourgeois par excellence, un homme de gauche ? Faut-il rappeler que c’est le Parti communiste qui a redonné crédit aux dirigeants socialistes, rejetés par la population après avoir envoyé des centaines de milliers de jeunes mener une sale guerre coloniale en Algérie ?
Le PCF a ensuite usé son crédit pour soutenir le gouvernement Jospin. Et enfin il a permis, avec Jean-Luc Mélenchon, l’élection de Hollande, et ils s’en sont même vantés. Tout cela au nom de l’idée qu’il n’y aura point de salut, pour les travailleurs, sans l’arrivée de la gauche au pouvoir.
Pour arriver au gouvernement, les partis réformistes font toujours miroiter le changement. Au pouvoir, ils ont toujours continué la politique antiouvrière de la droite.
Tout cela ne pouvait que dégoûter, démoraliser un nombre croissant de travailleurs, à commencer par les militants ouvriers eux-mêmes, et en particulier par ceux du Parti communiste. Car c’était à eux que revenait la tâche de défendre l’indéfendable devant leurs camarades de travail ! C’était à eux que revenait le sale boulot de lanterner les travailleurs !
Combien de fois les ministres communistes se sont-ils retrouvés à justifier la rigueur salariale, les reculs des services publics, les privatisations, mettant en porte-à-faux les militants de leur propre parti ? Combien de ces militants se sont sentis trahis et ont abandonné l’activité militante ?
Loin de diffuser la conscience de classe, le PC a été le vecteur de l’électoralisme. Il n’y a rien de plus illusoire et de plus démoralisant. Il faut en tirer la leçon ! Il est vain d’espérer changer efficacement la vie des travailleurs par les élections. La seule voie véritablement efficace pour changer la vie est celle des luttes collectives des travailleurs contre le grand patronat capitaliste, pour lui contester la direction de l’économie.
#Lutte_Ouvrière #lutte_de_classe #PS #PCF #réformisme #électoralisme #conscience_de_classe
]]>Le #Front_National sous la loupe des chercheurs
▻http://lahorde.samizdat.net/2014/03/02/le-front-national-sous-la-loupe-des-chercheurs
Repris par le site de Nicolas Lebourg Fragments sur les temps présents, un article de L’Humanité du 21 février, qui s’appuie sur les interventions lors des débats qui se sont tenus à l’Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean Jaurès, propose des éléments utiles à la réflexion sur le Front national. Les différents chercheurs apportent des informations sur la [&hellip
#Extrême_droite_institutionnelle #Repères #électorat #Front_National_de_la_Jeunesse #sondages
]]>"Les #discours politiques sur la #migration sont des #fantasmes pour mobiliser l’#électorat"
Combien de Lampedusa ? Combien de drames de l’immigration seront-ils encore nécessaires pour que le regard porté sur cette question par nos sociétés change ? Le chemin sera long, répond #François_Crépeau, Rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme des migrants. « Les #discours_politiques sur la #migration n’ont rien à voir avec la réalité. Ce sont des fantasmes qui sont développés de manière à mobiliser les électorats », soutient-il.
▻http://www.lalibre.be/actu/international/les-discours-politiques-sur-la-migration-sont-des-fantasmes-pour-mobiliser-l
]]>Les deux #électorats du #FN extrait d’un article du Monde :
Si les questions économiques et sociales sont appréhendées de manière différente par ces deux électorats, c’est que leur composition sociologique n’est pas la même. L’électorat frontiste du Nord-Est est celui où les catégories populaires sont le plus représentées : il compte 50 % d’ouvriers et d’employés. Au contraire, dans le sud de la France, la proportion de milieux populaires est la plus faible. Ces catégories ne représentent que 36 % de l’électorat méridional contre 45 % pour l’ensemble de l’électorat frontiste.
En revanche, bien que minoritaires, les retraités et les CSP + et indépendants (agriculteurs, commerçants, artisans, chefs d’entreprise, professions libérales et cadres supérieurs) sont nettement surreprésentés dans le Sud (38 %) par rapport à ce que l’on observe dans le quart nord-est (23 %) ou au niveau national (30 %).
]]>#France : La #marchedesbanlieues : quels #résultats ?
Au temps de la #crise opaque et lors de #présidentielles, #périple des #indignés auprès du peuple du béton !
En plein #campagne #électorale des présidentielles ainsi qu’en rejoignant la périphérie de la capitale où couve une profonde colère, la nouvelle action des indignés de France ne suscite pas l’adhésion populaire, sans le moindre, très espérée par les meneurs. Comme elle est timidement suivie par les médias qui, pour certains n’en veulent de cette matière selon leur « ligne éditoriale » et pour d’autres ne voient un mouvement d’une ampleur à intéresser les auditoires et lecteurs.
]]>►http://rcrdlbl.com/2011/02/25/premiere_adam_kesher_hour_of_the_wolf_lifelike_remix_ #musique #mp3 #elector Adam Kesher - Hour Of The Wolf (Lifelike Remix) : musique de ducasse.
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