Loin d’être des fans historiques de l’inamovible intervieweur d’Europe 1, "Marianne" tire son chapeau à Elkabbach qui a su résister à l’unanimisme médiatique poutinophobe par principe en refusant d’adopter la posture confortable du procureur du tribunal du Bien occidental.
Marianne a suffisamment tapé sur Elkabbach (« le souffleur de Sarkozy » ou le porte-micro de « Radio Parisot ») quand l’intervieweur d’Europe 1 l‘exaspérait, pour reconnaître quand ce dernier nous étonne voire nous bluffe.
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Unanimement poutinophobes, les médias français restent largement enserrés dans un esprit « occidentaliste » — au sens strict du terme — qui envisage la Russie comme un pays arriéré. Hier, lors de son entretien de Vladimir Poutine, mené conjointement avec Gilles Bouleau, Jean-Pierre Elkabbach a pris le parti de ne pas suivre la ligne dudit parti.
Ni pro-russe, ni pro-occidental, ni pro-Poutine, ni pro-Obama, Elkabbach a adopté une posture « papale » sur le mode « qui peut juger l’autre aujourd’hui ? », refusant d’être l’objet « des propagandes venues d’ailleurs », se démultipliant sur les plateaux télés pour raconter les coulisses d’un entretien qu’il jure totalement libre, « sans conditions », ni de Poutine, ni de son entourage, estimant même que certains politiques occidentaux « devraient s’en inspirer ». .....