• Iran : face à une dictature obscurantiste, élément de l’ordre impérialiste

      Cercle Léon Trotsky n°170 (#archiveLO, 5 février 2023)

      Le texte : https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/iran-face-une-dictature-obscurantiste-element-de-lordre-imperialiste

      Sommaire :

      – Introduction
      – Sous la tutelle impérialiste
      – L’impact de la #révolution_russe
      – De la tutelle britannique à celle des #États-Unis, l’échec de #Mossadegh
      – Le #chah, un dictateur au service de l’#impérialisme américain
      – L’opposition politique au chah
      – La montée révolutionnaire de 1978-79
      – La #république_islamique, une dictature réactionnaire, anti-ouvrière et garante de l’ordre social
      #Nationalisme et #anti-impérialisme exacerbés
      – La république islamique, élément de l’ordre impérialiste au #Moyen-Orient
      – Une puissante économie régionale
      – Les tribulations de l’accord sur le nucléaire
      – Une population éduquée qui s’enfonce dans la crise
      – Une classe dirigeante privilégiée et corrompue
      – De la révolte de 2009 à celle de 2019
      – Une classe ouvrière combative
      – La #révolte actuelle
      – L’attitude de la #classe_ouvrière
      – La politique du régime
      – Quelle direction ? Quelle perspective ?

      Introduction

      La révolte qui secoue l’Iran depuis l’assassinat de Mahsa Amini par la police des mœurs, le 16 septembre dernier, impressionne par la détermination et l’engagement des femmes et des hommes qui l’animent. Elle frappe par le très jeune âge de ceux qui se révoltent.

      Désormais des dizaines de milliers de #femmes sortent sans voile et tiennent tête à ceux qui les agressent. Hier encore, comme chaque vendredi, une nouvelle manifestation a eu lieu à #Zahedan, la capitale du #Baloutchistan. Depuis cinq mois, les manifestations étant dispersées dans la plupart des autres villes, des rassemblements ont été improvisés, des locaux de la police attaqués. Ces actions se terminent par des charges policières meurtrières, des #exécutions en pleine rue et des arrestations massives. Mais des femmes et des hommes recommencent les jours suivants. Les quelque 20 000 arrestations, 500 morts, les dizaines de condamnations à mort pour avoir simplement manifesté, les exécutions publiques de quatre jeunes, tous des travailleurs, tout cela a renforcé la rage contre la république islamique.

      La #jeunesse est en première ligne mais elle est soutenue par tout un peuple : par les #classes_populaires privées de viande, d’oeufs et de tant d’autres produits de base, à cause de l’inflation et de la spéculation ; par les travailleurs, en particulier ceux du pétrole et du gaz, de la métallurgie, des transports ou de l’enseignement qui ont multiplié les grèves ces dernières années pour obtenir #augmentations_de_salaires ou titularisation des précaires ; par la #petite-bourgeoise appauvrie par la crise et privée d’avenir avec l’#embargo_américain ; par les milieux intellectuels, artistiques ou sportifs qui dénoncent aujourd’hui ce régime « tueur d’enfants ». L’enjeu a dépassé la liberté des femmes et même la liberté tout court, c’est le système lui-même qui est contesté.

      Ce mouvement de contestation n’est pas le premier en Iran. Rien que dans les cinq dernières années, deux révoltes ont éclaté contre le pouvoir. Les deux fois, la dictature et ses sbires les ont étouffé en déployant une répression impitoyable. A chaque fois les dirigeants occidentaux l’ont dénoncée du bout des lèvres car ils ne veulent surtout pas que ce régime soit renversé par une révolution populaire.

      La révolte actuelle est plus profonde que les précédentes. Elle l’est par sa durée, parce qu’elle touche toutes les couches sociales du pays et parce que la rupture entre la société et les dirigeants de république islamique semble irrémédiable. Va-t-elle trouver les voies et le courage de rebondir malgré la répression ? Finira-t-elle par faire tomber cette dictature obscurantiste et anti-ouvrière ? Nous ne pouvons évidemment que l’espérer !

      Mais il ne suffit pas aux opprimés de renverser une dictature pour changer leur sort. La population iranienne l’a cruellement expérimenté à ses dépens : le régime des mollahs aujourd’hui haï est arrivé au pouvoir en s’appuyant, en 1978-79, sur la révolte de tout un peuple contre la dictature pro-américaine du chah d’Iran. Né en prétendant défendre les pauvres contre les riches et en exploitant les sentiments anti-impérialistes de la population, ce régime est aujourd’hui le défenseur sanglant des privilégiés iraniens. Il est aussi, de fait, un gardien de l’#ordre_mondial.

      Pour qu’il en soit autrement, la seule voie est que la classe des travailleurs prenne consciemment la tête de la révolte, avec sa propre organisation et ses propres objectifs politiques. Dans cette puissance régionale qu’est l’Iran, avec ses 87 millions d’habitants, sa longue histoire de révoltes sociales, son industrie développée et sa classe ouvrière combative, une telle perspective n’est pas une chimère : c’est un programme !

      #lutte_de_classe #analyse_de_classe #marxisme #histoire

  • Après l’embargo sur le pétrole russe, l’Europe dans le brouillard
    https://www.mediapart.fr/journal/international/051222/apres-l-embargo-sur-le-petrole-russe-l-europe-dans-le-brouillard

    La réponse de Vladimir Poutine a été immédiate. Dès que l’idée d’un plafonnement du prix de vente de son pétrole a été évoquée par le gouvernement américain, il a fait savoir qu’il refuserait tout contrat aux pays qui tenteraient de lui imposer cette règle. Le Kremlin n’a pas varié de position depuis. « Nous n’accepterons pas ce plafonnement », a confirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, le 3 décembre. Il a indiqué que le gouvernement russe annoncerait ses décisions très rapidement.

    Certains analystes se prennent à espérer, tout comme le gouvernement américain, que le plafonnement « modéré » du prix du pétrole russe incitera Vladimir Poutine à adopter une réponse elle aussi mesurée, relevant essentiellement de la symbolique.

    D’autres affichent une position beaucoup plus pessimiste. Pour eux, le président russe ne peut qu’adopter une réponse dure. D’abord parce que le principe même du plafonnement, selon lui, s’inscrit dans une ultime tentative des pays occidentaux de reprendre la main sur un marché mondial du pétrole qui leur a échappé depuis longtemps, en imposant leurs conditions. Ce qui est inacceptable pour Vladimir Poutine. L’ensemble des pays producteurs, qui redoutent qu’à un moment ou à un autre les États-Unis cherchent à leur imposer le même genre d’impératifs, partagent l’analyse.

    Ensuite, relèvent ces analystes, Vladimir Poutine, dans cette guerre d’Ukraine, dans ses réponses aux #sanctions occidentales, fait preuve d’un irrédentisme sans limite : le rationnel n’a plus cours. Depuis l’invasion de l’Ukraine, le président russe a sacrifié sans hésitation une grande partie de son industrie gazière. Pourquoi hésiterait-il à faire de même pour son industrie pétrolière.

    « Nous vendrons du #pétrole et des produits raffinés seulement aux pays qui travaillent avec nous selon les conditions de marché. Même si pour cela nous devons réduire notre production », a précisé Alexander Novak, vice-président du gouvernement russe, le 4 décembre.

    Anticipant le durcissement, Moscou a adopté depuis le printemps toute une série de dispositions pour échapper aux sanctions occidentales et consolider son commerce de pétrole. Afin de ne plus dépendre du dollar, monnaie de référence dans les échanges pétroliers, la Banque centrale de Russie a mis au point avec la Chine et l’Inde des transactions en monnaie locale et des instruments financiers de conversion entre eux.

    Le gouvernement russe, par l’intermédiaire d’un de ses bras publics, a créé une compagnie d’assurance et de réassurance publique pour les #transports_maritimes et ses cargaisons de pétrole et de gaz, dans le but de contourner le veto des grandes compagnies d’assurance maritime britanniques et européennes. Le gouvernement chinois a déjà informé qu’il reconnaissait cette nouvelle compagnie d’assurance.

    Mais c’est surtout du côté des transports maritimes que le gouvernement russe semble avoir déployé tous ses efforts. Depuis l’été, une étrange frénésie sévit dans ce secteur : les pétroliers, les supertankers changent de main et de pavillon à une vitesse impressionnante. Chinois, Russes et Indiens achètent des bateaux à tour de bras. Mais surtout, nombre de bateaux sont devenus la propriété de personnes et de compagnies totalement anonymes. Selon Bloomberg, quelque 10 % de la flotte mondiale des tankers appartiennent désormais à des propriétaires inconnus, renforçant encore l’opacité du secteur.

    Si personne n’est en mesure d’évaluer les conséquences immédiates de l’#embargo européen sur le marché du pétrole, beaucoup ont déjà inscrit un autre rendez-vous pétrolier important dans les semaines à venir : le 5 février, l’Europe doit étendre son embargo à tous les produits raffinés en provenance de la Russie.

    Or ceux-ci constituent des approvisionnements essentiels pour les pays européens et les États-Unis, et notamment le #diesel. 60 % du diesel consommé en Europe est fourni par la Russie. Et il n’y a guère de moyens de substitution, d’autant que le diesel commence à manquer partout. « Dans les mois qui viennent, pratiquement toutes les régions du monde courent le risque de faire face à une pénurie de diesel », avertit Bloomberg.

    Aux États-Unis, les stocks de diesel sont à leur plus bas niveau depuis 1982 : ils sont à peine de vingt-cinq jours. En Europe, la situation est d’autant plus tendue que de nombreux outils de raffinage ont fermé avec la pandémie et n’ont pas rouvert après. Les mouvements de grève dans les raffineries en France et aux Pays-Bas ont encore aggravé les tensions. « C’est la pire crise dans le diesel que j’ai connue », dit Dario Scaffardi, ancien dirigeant du raffineur italien Spara.

    Or le diesel est indispensable dans les transports et nombre d’industries. Vladimir Poutine, qui a déjà utilisé le gaz, va-t-il se priver d’utiliser cette arme, pour mettre un peu plus les économies européennes à genoux, au moment où les opinions publiques redoutent déjà de manquer de gaz et d’électricité pour passer cet hiver ? Il semble déjà déterminé à faire payer un prix exorbitant à l’Europe. Et celle-ci ne paraît pas s’être préparée à y faire face.

  • Gaz : l’Union européenne fait le plein Robin des bois
    https://robindesbois.org/malgre-les-tensions-le-courant-passe
    Le méthanier brise-glace Christophe de Margerie qui était attendu à #Montoir-de-Bretagne a déchargé au terminal méthanier de #Rotterdam et remonte vers la Sibérie. Le Boris Vilkitsky a déchargé au terminal méthanier de Montoir-de-Bretagne à partir de samedi après-midi. Il est reparti dimanche. Le Rudolf Samoylovich est attendu à Montoir-de-Bretagne demain. Il sera suivi par le Yakov Gakkel le samedi 12 mars. Le terminal méthanier de Montoir-de-Bretagne dans l’estuaire de la Loire n’a jamais reçu autant de méthaniers brise-glace en provenance de Sibérie en si peu de temps. Le Boris Davydov est arrivé aujourd’hui lundi 7 mars au terminal méthanier de #Dunkerque. Pour mémoire, ces méthaniers sont des sister-ships et transportent chacun 177.000 m3 de Gaz Naturel Liquéfié (GNL), soit un peu plus de 100 millions de m3 sous forme gazeuse.

    #Nucléaire : les centrales slovaques font le plein 
Le 1er mars, un Iliouchine-76TD de la Volga-Dnepr Airlines spécialisé dans le transport de colis lourds a survolé la Pologne avec l’autorisation de l’OTAN pour transporter des combustibles nucléaires neufs en Slovaquie. Parti de l’aéroport de Domodedovo à Moscou, il a contourné l’Ukraine, survolé la Biélorussie et traversé l’espace aérien polonais pour atterrir à Bratislava. Selon les règles de l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique), seuls les colis urgents de petite taille, par exemple les produits radio-pharmaceutiques à courte durée de vie, sont transportés par voie aérienne. Le crash d’un avion transportant des combustibles nucléaires neufs expose les populations et l’environnement à des risques considérables.


    Il y a 2 centrales nucléaires en #Slovaquie, Bohunice avec 2 réacteurs actifs de 505 MW et Mochovce avec 2 réacteurs de 470 MW et un de 501 MW. « La Slovaquie a interdit son survol à tous les avions russes, des exceptions sont possibles pour des cargaisons humanitaires et les combustibles nucléaires » selon le ministre de l’économie slovaque.
    
Le même jour, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, annonçait une interdiction de survol de l’Union européenne pour tous les avions appartenant à la Russie, enregistrés en Russie ou contrôlés par la Russie.

    #gaz #France #Russie #nucléaire #combustible #énergie #embargo #ue #union_européenne

    • Coronavirus : un mois après son entrée en vigueur, l’Autriche suspend la loi sur la vaccination obligatoire AFP
      https://www.rtbf.be/article/coronavirus-un-mois-apres-son-entree-en-vigueur-lautriche-suspend-la-loi-sur-la

      Le gouvernement autrichien a annoncé mercredi la suspension de la loi sur la vaccination obligatoire contre le Covid-19, un mois à peine après son entrée en vigueur, face à la moindre dangerosité du variant Omicron. "Nous avons décidé de suivre l’avis de la commission des experts" et de « suspendre » le texte, a annoncé la ministre Karoline Edtstadler, lors d’une conférence de presse à Vienne.

      « Nous ne voyons pas en ce moment la nécessité de mettre en place l’obligation vaccinale au vu du variant actuel », qui provoque des symptômes moins sévères que le variant Delta auparavant dominant, a-t-elle expliqué. "Il y a actuellement beaucoup d’arguments pour dire que cette atteinte aux droits fondamentaux n’est pas justifiée", a ajouté Karoline Edtstadler, chargée de la Constitution.

      La loi était entrée en vigueur le 5 février, une mesure inédite dans l’Union européenne. Elle avait suscité une forte opposition d’une partie de la population de 8,9 millions d’habitants.

      L’ensemble des résidents de plus de 18 ans étaient concernés, à l’exception des femmes enceintes, de ceux qui ont contracté le virus il y a moins de 180 jours et enfin de ceux qui peuvent se faire exempter pour raisons médicales. Les contrôles devaient débuter mi-mars, avec des sanctions variant de 600 à 3600 euros.

      Des voix s’étaient élevées pour revoir le texte, alors que l’Autriche a mis fin début mars à la plupart des restrictions sanitaires. 

      #omicron #crise_sanitaire #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #vaccins #santé_publique #covid-19 #vaccination #vaccin #santé #pass_sanitaire #Autriche

    • #MDR Le destroyer ne peut pas se déployer car le commandant ne recevra pas de vaccin COVID, selon la Marine
      Destroyer can’t deploy because CO won’t get COVID vaccine, Navy says - Geoff Ziezulewicz The navy
      https://www.navytimes.com/news/your-navy/2022/03/08/destroyer-cant-deploy-because-co-wont-get-covid-vaccine-navy-says

      – Traduction google en français
      Une bataille juridique en cours pour savoir si l’armée peut forcer les troupes à se faire vacciner contre le COVID-19 a laissé la marine avec un navire de guerre qu’ils disent ne pas pouvoir déployer car il est commandé par un officier qu’ils ne peuvent pas tirer.

      C’est une impasse que les cuivres qualifient de "préoccupation manifeste pour la sécurité nationale", selon de récents documents déposés devant la Cour fédérale.


      The Navy say an unidentified guided-missile destroyer of the same class as Dewey, shown here, can’t deploy because it is commanded by an officer they cannot fire due to an ongoing COVID vaccine lawsuit. (Navy)

      Les problèmes découlent d’une action en justice déposée devant le tribunal de district américain du district intermédiaire de Floride à la fin de l’année dernière, alléguant que les droits des militaires sont violés par le mandat du vaccin COVID parce que leurs croyances religieuses les empêchent de prendre le vaccin.

      Le juge Steven D. Merryday a rendu une ordonnance le mois dernier interdisant à la Marine et au Corps des Marines de prendre toute mesure disciplinaire contre le commandant anonyme du navire de guerre de la Marine et un lieutenant-colonel du Corps des Marines pour avoir refusé le vaccin.

      Dans le processus, l’affaire a soulevé des questions sur les limites entre le bon ordre militaire et la discipline, et les droits légaux des militaires en tant que citoyens américains.

      L’injonction de Merryday est "une intrusion extraordinaire dans le fonctionnement interne de l’armée" et a essentiellement laissé la Marine à court d’un navire de guerre, selon un dossier déposé le 28 février par le gouvernement.
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      An ongoing legal battle over whether the military can force troops to get vaccinated against COVID-19 has left the Navy with a warship they say they can’t deploy because it is commanded by an officer they cannot fire.

      It’s a standoff the brass are calling a “manifest national security concern,” according to recent federal court filings.

      The issues stem from a lawsuit filed in the U.S. District Court for the Middle District of Florida late last year alleging servicemembers’ rights are being infringed upon by the COVID vaccine mandate because their religious beliefs prevent them from taking the vaccine.

      Judge Steven D. Merryday issue an order last month banning the Navy and Marine Corps from taking any disciplinary action against the unnamed Navy warship commander and a Marine Corps lieutenant colonel for refusing the vaccine.

      In the process, the case has raised questions about the lines between military good order and discipline, and the legal rights of servicemembers as American citizens.

      Merryday’s injunction is “an extraordinary intrusion upon the inner workings of the military” and has essentially left the Navy short a warship, according to a Feb. 28 filing by the government.

      #marine de #guerre #USA

  • Grève des transporteurs routiers au Maroc contre la flambée des prix du gasoil Belga

    Les transporteurs routiers marocains observent depuis lundi une grève de 72 heures pour protester contre la flambée des prix du gasoil, conséquence de la guerre en Ukraine, a-t-on appris mardi de source syndicale.

    Au deuxième jour du mouvement, le taux de mobilisation avoisine « les 75% à l’échelle nationale pour les transporteurs de marchandises », a déclaré à l’AFP Mounir Benazouz, secrétaire général du Syndicat national des professionnels du transport routier, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), une des grandes centrales syndicales du Maroc. 
    . . . . .


    A Casablanca, la mégapole économique, le tarif du litre d’essence sans plomb approchait les 13 dirhams (1,21 euros) tandis que l’indispensable gasoil dépassait 11 dirhams (1,02 euros), des prix records. 

    La flambée des prix ne touche pas que les carburants mais aussi des denrées de base, ce qui a provoqué des manifestations contre la cherté de la vie - pour l’instant éparses - à travers le pays. 
    Le taux d’inflation a augmenté de 3,1% sur un an en janvier au Maroc, sur fond de hausse générale des prix des matières premières dans le monde.

    En outre, après deux années de crise sanitaire, le royaume chérifien est frappé par une sévère sécheresse alors que son économie est très tributaire du secteur agricole, premier contributeur au PIB, à hauteur de 14%.

    L’intégralité de l’article : https://www.rtbf.be/article/greve-des-transporteurs-routiers-au-maroc-contre-la-flambee-des-prix-du-gasoil-

    #Maroc #Crise #Gréve #Transports #Inflation #Ukraine

  • #Vente_d’armes : en secret, l’#exécutif déclare la guerre au #Parlement

    Une note classée « confidentiel défense » dévoile la stratégie du gouvernement pour torpiller les propositions d’un rapport parlementaire sur un contrôle plus démocratique des #exportations d’armement.

    Silence radio. Depuis la publication, le 18 novembre dernier, du #rapport_parlementaire sur les ventes d’armes françaises, l’exécutif n’a pas réagi. Du moins pas officiellement. Car, en réalité, le gouvernement a préparé la riposte dans le secret des cabinets ministériels. Objectif : torpiller le rapport des députés #Jacques_Maire (La République en marche, LRM) et #Michèle_Tabarot (Les Républicains, LR) et les pistes qu’ils suggèrent pour impliquer le Parlement dans le processus de #contrôle des exportations d’armement.

    Disclose a été destinataire d’une note de quatre pages rédigée par le #Secrétariat_général_de_la_défense_et_de_la_sécurité_nationale (#SGDSN), un service directement rattaché à Matignon. Classée « confidentiel défense » – le premier niveau du « secret-défense » –, elle a été transmise au cabinet d’Emmanuel #Macron mais aussi à #Matignon, au #ministère_des_armées, et à celui des affaires étrangères et de l’économie, le 17 novembre dernier. Soit la veille de la publication du #rapport_Maire-Tabarot.

    étouffer les velléités

    Sobrement intitulé « Analyse des 35 propositions du rapport de la mission d’information sur les exportations d’armement Maire-Tabarot », ce document stratégique révèle l’opposition ferme et définitive du gouvernement à une proposition inédite : la création d’une #commission_parlementaire chargée « du contrôle des exportations d’armement ». D’après Jacques Maire et Michèle Tabarot, « cet organe n’interviendrait pas dans le processus d’autorisation des exportations mais contrôlerait, a posteriori, les grands #choix de la politique d’exportation de la France ». Impensable pour le gouvernement, qui entend peser de tout son poids pour étouffer dans l’œuf ces velléités de #transparence.

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    Selon les analystes de la SGDSN, cette proposition doit constituer le « point d’attention majeur » du pouvoir exécutif ; autrement dit, celui qu’il faut absolument enterrer. Le document explique pourquoi : « Sous couvert d’un objectif d’une plus grande transparence et d’un meilleur dialogue entre les pouvoirs exécutif et #législatif, l’objectif semble bien de contraindre la politique du gouvernement en matière d’exportation en renforçant le #contrôle_parlementaire. » A lire les gardiens du temple militaro-industriel français, plus de transparence reviendrait à entraver la #liberté_de_commerce de l’Etat. Et la SGDSN de prévenir : ces mesures pourraient « entraîner des effets d’éviction de l’#industrie françaises dans certains pays ».

    protéger les « clients »

    Si la commission parlementaire devait malgré tout voir le jour, le note préconise qu’elle ne puisse « en aucun cas » obtenir un suivi précis des transferts d’armes. Les élus devront se contenter du rapport qui leur est remis par le gouvernement chaque année, lequel ne précise ni les bénéficiaires du matériel ni son utilisation finale.

    « Cette implication de parlementaires, alertent encore les auteurs, pourrait mener à une fragilisation du principe du #secret_de_la_défense_nationale (…) ainsi que du #secret_des_affaires et du secret lié aux relations diplomatiques avec nos partenaires stratégiques. » Le risque pour l’Etat ? Que « les clients » soient « soumis à une politisation accrue des décisions » qui nuirait aux affaires et provoquerait la « fragilisation de notre #crédibilité et de notre capacité à établir des #partenariats_stratégiques sur le long terme, et donc de notre capacité à exporter ». En ligne de mire, des pays comme l’#Arabie_saoudite ou l’#Egypte, le principal client de l’industrie tricolore en 2019 (https://disclose.ngo/fr/news/la-france-bat-des-records-en-matiere-de-vente-darmes).

    Selon les analystes de le SGDSN, la création d’un contrôle parlementaire sur les exportations aurait également « des conséquences pour le gouvernement, dont les différents ministres seraient exposés ». Comme ce fut le cas en 2019, lorsque la ministre des armées, #Florence_Parly, dû s’expliquer sur ses #mensonges répétés après les révélations de Disclose sur les armes vendues à l’Arabie saoudite et utilisées dans la guerre au #Yémen (https://made-in-france.disclose.ngo/fr).

    « effet de bord »

    Un autre élément semble susciter l’inquiétude au plus haut sommet de l’Etat : la volonté de convergence entre les représentants des différents parlements de l’Union européenne. Pour Jacques Maire et Michèle Tabarot, ce « #dialogue_interparlementaire » permettrait une meilleure coopération entre Etats membres. Trop risqué, selon le gouvernement, qui y voit « le risque d’un effet de bord qui exposerait notre politique à des enjeux internes propres à certains de nos voisins européens ».

    Sur ce point, l’analyse aurait pu s’arrêter là. Mais le Quai d’Orsay a voulu préciser le fond de sa pensée, comme le révèlent les modifications apportées au document d’origine. Le cabinet de Jean-Yves Le Drian précise, en rouge dans le texte, qu’une telle convergence entre élus européens serait « particulièrement préoccupante », en particulier concernant le Parlement allemand. « Nous n’avons aucun moyen de maîtriser les vicissitudes [de la politique intérieure allemande] »,et la « forte mobilisation, très idéologique, du Parlement [allemand] sur les exportations d’armement », souligne le ministère des affaires étrangères dans ce mail que Disclose s’est procuré.

    Ce commentaire illustre les tensions sur ce sujet avec le voisin allemand, qui a mis en place en octobre 2018 un #embargo, toujours en cours, sur ses ventes d’armes à l’Arabie saoudite à la suite de l’assassinat du journaliste #Jamal_Khashoggi à Istanbul. Une décision jugée à l’époque incompréhensible pour Emmanuel Macron. Les ventes d’armes « n’ont rien à voir avec M. #Khashoggi, il ne faut pas tout confondre », avait alors déclaré le chef de l’Etat, précisant que cette mesure était, selon lui, « pure #démagogie ». Une fois le problème allemand évacué, le Quai d’Orsay désigne enfin le véritable ennemi : les #institutions_européennes, considérées comme « hostiles à nos intérêts dans le domaine du contrôle des exportations sensibles ».

    ouverture en trompe-l’œil

    L’exécutif aurait-il peur du #contrôle_démocratique ? Il s’en défend et feint même de vouloir protéger les députés contre un piège tendu à eux-mêmes. « Les parlementaires impliqués dans le contrôle des exportations (…) ne pourraient pas répondre aux demandes de transparence » et se retrouveraient « de facto solidaires des décisions prises », explique le document. En d’autres termes, s’il leur prenait de vouloir contester la politique de ventes d’armes de la France, les élus seraient de toute façon soumis au « #secret-défense ». Inutile, donc, qu’ils perdent leur temps.

    Pour finir, les services du premier ministre formulent une liste de recommandations quant à la réaction à adopter face à cet épineux rapport. Première d’entre elles, « adopter une position ouverte » sur les propositions de « renforcement de l’information du Parlement ». Un trompe-l’œil, car l’essentiel est ailleurs. « Il convient, poursuit le texte, de confirmer avec les principaux responsables de l’[#Assemblée_nationale] » qu’ils s’opposeront à la plus importante proposition du texte, soit la création d’une #délégation_parlementaire.

    En guise de dernière suggestion, les auteurs de la note invitent l’exécutif à définir « une #ligne_de_communication » face à la médiatisation du rapport et les réactions des ONG. Une ligne de communication désormais beaucoup plus claire, en effet.

    La note « confidentiel défense » dont Disclose a été destinataire est protégée par l’article 413-9 du code pénal sur le secret de la défense nationale. Nous avons néanmoins décidé d’en publier le contenu car ces informations relèvent de l’intérêt général et doivent par conséquent être portées à la connaissance du public. Par souci pour la sécurité de nos sources, nous ne publions pas le document dans son intégralité.

    https://disclose.ngo/fr/article/vente-darmes-en-secret-lexecutif-declare-la-guerre-au-parlement
    #armes #commerce_d'armes #armement #France #UE #EU #démocratie

    ping @reka @simplicissimus

  • #Vente_d’armes : en secret, l’#exécutif déclare la guerre au #Parlement

    Une note classée « confidentiel défense » dévoile la stratégie du gouvernement pour torpiller les propositions d’un rapport parlementaire sur un contrôle plus démocratique des #exportations d’armement.

    Silence radio. Depuis la publication, le 18 novembre dernier, du #rapport_parlementaire sur les ventes d’armes françaises, l’exécutif n’a pas réagi. Du moins pas officiellement. Car, en réalité, le gouvernement a préparé la riposte dans le secret des cabinets ministériels. Objectif : torpiller le rapport des députés #Jacques_Maire (La République en marche, LRM) et #Michèle_Tabarot (Les Républicains, LR) et les pistes qu’ils suggèrent pour impliquer le Parlement dans le processus de #contrôle des exportations d’armement.

    Disclose a été destinataire d’une note de quatre pages rédigée par le #Secrétariat_général_de_la_défense_et_de_la_sécurité_nationale (#SGDSN), un service directement rattaché à Matignon. Classée « confidentiel défense » – le premier niveau du « secret-défense » –, elle a été transmise au cabinet d’Emmanuel #Macron mais aussi à #Matignon, au #ministère_des_armées, et à celui des affaires étrangères et de l’économie, le 17 novembre dernier. Soit la veille de la publication du #rapport_Maire-Tabarot.

    étouffer les velléités

    Sobrement intitulé « Analyse des 35 propositions du rapport de la mission d’information sur les exportations d’armement Maire-Tabarot », ce document stratégique révèle l’opposition ferme et définitive du gouvernement à une proposition inédite : la création d’une #commission_parlementaire chargée « du contrôle des exportations d’armement ». D’après Jacques Maire et Michèle Tabarot, « cet organe n’interviendrait pas dans le processus d’autorisation des exportations mais contrôlerait, a posteriori, les grands #choix de la politique d’exportation de la France ». Impensable pour le gouvernement, qui entend peser de tout son poids pour étouffer dans l’œuf ces velléités de #transparence.

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    Selon les analystes de la SGDSN, cette proposition doit constituer le « point d’attention majeur » du pouvoir exécutif ; autrement dit, celui qu’il faut absolument enterrer. Le document explique pourquoi : « Sous couvert d’un objectif d’une plus grande transparence et d’un meilleur dialogue entre les pouvoirs exécutif et #législatif, l’objectif semble bien de contraindre la politique du gouvernement en matière d’exportation en renforçant le #contrôle_parlementaire. » A lire les gardiens du temple militaro-industriel français, plus de transparence reviendrait à entraver la #liberté_de_commerce de l’Etat. Et la SGDSN de prévenir : ces mesures pourraient « entraîner des effets d’éviction de l’#industrie françaises dans certains pays ».

    protéger les « clients »

    Si la commission parlementaire devait malgré tout voir le jour, le note préconise qu’elle ne puisse « en aucun cas » obtenir un suivi précis des transferts d’armes. Les élus devront se contenter du rapport qui leur est remis par le gouvernement chaque année, lequel ne précise ni les bénéficiaires du matériel ni son utilisation finale.

    « Cette implication de parlementaires, alertent encore les auteurs, pourrait mener à une fragilisation du principe du #secret_de_la_défense_nationale (…) ainsi que du #secret_des_affaires et du secret lié aux relations diplomatiques avec nos partenaires stratégiques. » Le risque pour l’Etat ? Que « les clients » soient « soumis à une politisation accrue des décisions » qui nuirait aux affaires et provoquerait la « fragilisation de notre #crédibilité et de notre capacité à établir des #partenariats_stratégiques sur le long terme, et donc de notre capacité à exporter ». En ligne de mire, des pays comme l’#Arabie_saoudite ou l’#Egypte, le principal client de l’industrie tricolore en 2019 (https://disclose.ngo/fr/news/la-france-bat-des-records-en-matiere-de-vente-darmes).

    Selon les analystes de le SGDSN, la création d’un contrôle parlementaire sur les exportations aurait également « des conséquences pour le gouvernement, dont les différents ministres seraient exposés ». Comme ce fut le cas en 2019, lorsque la ministre des armées, #Florence_Parly, dû s’expliquer sur ses #mensonges répétés après les révélations de Disclose sur les armes vendues à l’Arabie saoudite et utilisées dans la guerre au #Yémen (https://made-in-france.disclose.ngo/fr).

    « effet de bord »

    Un autre élément semble susciter l’inquiétude au plus haut sommet de l’Etat : la volonté de convergence entre les représentants des différents parlements de l’Union européenne. Pour Jacques Maire et Michèle Tabarot, ce « #dialogue_interparlementaire » permettrait une meilleure coopération entre Etats membres. Trop risqué, selon le gouvernement, qui y voit « le risque d’un effet de bord qui exposerait notre politique à des enjeux internes propres à certains de nos voisins européens ».

    Sur ce point, l’analyse aurait pu s’arrêter là. Mais le Quai d’Orsay a voulu préciser le fond de sa pensée, comme le révèlent les modifications apportées au document d’origine. Le cabinet de Jean-Yves Le Drian précise, en rouge dans le texte, qu’une telle convergence entre élus européens serait « particulièrement préoccupante », en particulier concernant le Parlement allemand. « Nous n’avons aucun moyen de maîtriser les vicissitudes [de la politique intérieure allemande] »,et la « forte mobilisation, très idéologique, du Parlement [allemand] sur les exportations d’armement », souligne le ministère des affaires étrangères dans ce mail que Disclose s’est procuré.

    Ce commentaire illustre les tensions sur ce sujet avec le voisin allemand, qui a mis en place en octobre 2018 un #embargo, toujours en cours, sur ses ventes d’armes à l’Arabie saoudite à la suite de l’assassinat du journaliste #Jamal_Khashoggi à Istanbul. Une décision jugée à l’époque incompréhensible pour Emmanuel Macron. Les ventes d’armes « n’ont rien à voir avec M. #Khashoggi, il ne faut pas tout confondre », avait alors déclaré le chef de l’Etat, précisant que cette mesure était, selon lui, « pure #démagogie ». Une fois le problème allemand évacué, le Quai d’Orsay désigne enfin le véritable ennemi : les #institutions_européennes, considérées comme « hostiles à nos intérêts dans le domaine du contrôle des exportations sensibles ».

    ouverture en trompe-l’œil

    L’exécutif aurait-il peur du #contrôle_démocratique ? Il s’en défend et feint même de vouloir protéger les députés contre un piège tendu à eux-mêmes. « Les parlementaires impliqués dans le contrôle des exportations (…) ne pourraient pas répondre aux demandes de transparence » et se retrouveraient « de facto solidaires des décisions prises », explique le document. En d’autres termes, s’il leur prenait de vouloir contester la politique de ventes d’armes de la France, les élus seraient de toute façon soumis au « #secret-défense ». Inutile, donc, qu’ils perdent leur temps.

    Pour finir, les services du premier ministre formulent une liste de recommandations quant à la réaction à adopter face à cet épineux rapport. Première d’entre elles, « adopter une position ouverte » sur les propositions de « renforcement de l’information du Parlement ». Un trompe-l’œil, car l’essentiel est ailleurs. « Il convient, poursuit le texte, de confirmer avec les principaux responsables de l’[#Assemblée_nationale] » qu’ils s’opposeront à la plus importante proposition du texte, soit la création d’une #délégation_parlementaire.

    En guise de dernière suggestion, les auteurs de la note invitent l’exécutif à définir « une #ligne_de_communication » face à la médiatisation du rapport et les réactions des ONG. Une ligne de communication désormais beaucoup plus claire, en effet.

    La note « confidentiel défense » dont Disclose a été destinataire est protégée par l’article 413-9 du code pénal sur le secret de la défense nationale. Nous avons néanmoins décidé d’en publier le contenu car ces informations relèvent de l’intérêt général et doivent par conséquent être portées à la connaissance du public. Par souci pour la sécurité de nos sources, nous ne publions pas le document dans son intégralité.

    https://disclose.ngo/fr/article/vente-darmes-en-secret-lexecutif-declare-la-guerre-au-parlement
    #armes #commerce_d'armes #armement #France #UE #EU #démocratie

    ping @reka @simplicissimus

  • « Made in France - Au service de la guerre », de Sophie Nivelle-Cardinale et Alice Odiot (Arte, 2020, 1 heure), en replay jusqu’au 21 octobre
    https://www.arte.tv/fr/videos/090021-000-A/made-in-france-au-service-de-la-guerre

    Un fabricant de matériel de guerre français est visé par une plainte pour complicité de crime de guerre après la mort de trois enfants palestiniens. Le récit d’un combat judiciaire sans précédent, depuis la bande de Gaza jusqu’au tribunal de Paris.

    Le 17 juillet 2014, pendant l’opération « Bordure protectrice » *, un drone israélien cible une maison dans un quartier populaire de Gaza. Wassim, Afnan et Jihad, trois enfants qui jouaient sur le toit, meurent, les corps criblés par les éclats d’un missile. Un enquêteur palestinien, Yamin al-Madhoun, chargé par l’ONG Al Mezan de récolter les preuves des crimes de guerre commis lors de l’offensive découvre un petit bout de métal parmi les débris. Il y est inscrit « Paris, France » et le nom d’une entreprise française. Pour la première fois, un lien juridique pourrait être établi entre un crime de guerre et un industriel français. Cette pièce à conviction permet le démarrage d’une procédure opposant les parents des enfants disparus à un fabricant de matériel de guerre. Fait inédit dans l’histoire de la jurisprudence française : un juge devra se prononcer sur la complicité d’une société privée à la participation d’un crime de guerre commis par une armée étrangère. La plainte est instruite depuis février 2018 par le pôle « Crimes contre l’humanité – crimes et délits de guerre » du tribunal judiciaire de Paris. L’affaire, en pleine instruction en 2020, était jusqu’ici restée confidentielle.

    « David contre Goliath »
    Les journalistes et documentaristes Sophie Nivelle-Cardinale (Prix Albert-Londres en 2016, pour le documentaire Disparus, la guerre invisible de Syrie) et Alice Odiot (lauréate du même prix en 2012 pour Zambie, à qui profite le cuivre ?) relatent l’affaire, des toits de Gaza jusqu’au cabinet parisien d’avocats qui juge le combat à venir comme celui de « David contre Goliath ». L’on suit le lent cheminement de la justice, en passant par le siège des Nations Unies ou par Tel Aviv, où les réalisatrices ont pu capter la parole de hauts dirigeants de l’armée israélienne. Outre les images glaçantes tournées par l’enquêteur au lendemain du bombardement, le documentaire s’attache aussi longuement aux survivants de la famille Shuheibar, leurs visages sonnés devant les enquêteurs et les avocats, ou leurs regards inquiets tournés vers le ciel. En dix ans, l’ONG Al Mezan a déposé 244 plaintes en Israël concernant plus de 500 civils tués ou blessés par les soldats israéliens dans la bande de Gaza. Aucune n’a abouti. Pour eux, le procès en France représente la seule réponse juridique aux crimes de guerre commis par Israël.

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    Crimes de guerre à Gaza : une société française visée par une enquête
    Luc Mathieu, Libération, le 22 septembre 2020
    https://www.liberation.fr/planete/2020/09/22/made-in-france-a-gaza-une-societe-poursuivie-pour-complicite-de-crimes-de

    Le père d’Afnan a gardé les débris du missile israélien qui a tué sa fille, âgée de 9 ans, le 17 juillet 2014 à Gaza. Il les a rangés dans des sacs en plastique. Dans l’un d’eux, une petite pièce qui ressemble à un fusible, sur laquelle on peut lire une inscription débutant par « Euro » et en dessous « France ».

    Ce débris est le point de départ de l’enquête des journalistes Sophie Nivelle-Cardinale et Alice Odiot. Il est aussi celui d’une procédure judiciaire en France, menée par le pôle crimes contre l’humanité et crimes et délits de guerre du tribunal de grande instance de Paris. Elle vise à déterminer la responsabilité de la société française Exxelia, qui a racheté Eurofarad, fabricant de composants utilisés dans l’industrie de l’armement. Celui retrouvé sur le toit est un capteur, qui sert à commander les ailettes d’un missile. Il n’est pas courant qu’une entreprise française soit poursuivie pour complicité de crimes de guerre. Trois enfants tués

    A Gaza, Yamin al-Mehdoun, enquêteur pour l’ONG Al Mezan, a retrouvé des missiles israéliens non explosés où est intégrée la même pièce. Il suit l’affaire depuis le début. Il était sur le toit de l’immeuble de la famille d’Afnan le 18 juillet 2014. La veille, vers 19 heures, un missile tiré par un drone israélien avait frappé la bâtisse. Trois enfants qui jouaient sont tués : Afnan, Wassim, 8 ans, et Jihad, 10 ans. L’armée israélienne avait lancé dix jours plus tôt l’opération « Bordure protectrice ». Elle s’achèvera fin août par un cessez-le-feu.

    La famille a porté plainte. Elle n’a eu aucun retour des autorités israéliennes. A Paris, leur avocat travaille à distance.. Gaza n’est pas un Etat, mais une enclave palestinienne où les entrées et les sorties sont contrôlées par Israël. Il n’a pas pu s’y rendre. Le juge d’instruction non plus. Lorsqu’il interroge les parents d’Afnan, c’est par vidéoconférence.

    Au cœur du film, qui passe de Gaza à Paris en passant par Genève, où siège la commission des droits de l’homme de l’ONU, la question revient : ceux qui fabriquent et vendent des armes sont-ils responsables des crimes commis par ceux qui les utilisent ? Le film n’y répond pas. C’est à la justice de le faire. L’instruction n’est pas achevée et pourrait durer encore des années. A Gaza, la mère d’Afnan se rappelle que sa fille est morte avec sa poupée préférée dans les bras. Le jouet, souillé de sang, est resté longtemps sur le toit de la maison.

    #Palestine #Gaza #France #Embargo #BDS #armement #Exxelia #Arte #Film #Documentaire

  • Je ne sais pas si c’est une coïncidence, mais depuis l’explosion à Beyrouth, israel profite que le Liban, et en particulier le Hezbollah, a d’autres chats à fouetter, et bombarde Gaza tous les jours.

    Car on n’en parle que lorsqu’il y a des massacres (en 2008-2009, en 2014 etc.), mais il ne se passe pas un mois sans qu’israel ne bombarde Gaza, détruise des maisons et des infrastructures (cette semaine une école primaire par exemple), et assassine des civils, soi-disant en représailles de pichenettes innocentes (cette fois ci, je n’exagère pas, c’est en représailles contre des ballons !!!), et contre un territoire à l’intérieur duquel les gens sont enfermés et sous blocus depuis plus de 13 ans !

    Hier, pour confirmer ce que je dis, israel a aussi directement bombardé des positions du Hezbollah au Liban.
    https://seenthis.net/messages/873273

    Et comme d’habitude, la « communauté internationale » va laisser faire sans un mot ?

    Pour Gaza : amplifions les campagnes BDS pour que des comptes soient demandés à Israël
    Palestinian BDS National Committee (BNC), le 23 août 2020
    https://www.bdsfrance.org/pour-gaza-amplifions-les-campagnes-bds-pour-que-des-comptes-soient-demand

    Depuis plus de onze nuits, les forces militaires israéliennes bombardent Gaza, terrorisant ses deux millions d’habitants palestiniens, qui vivent dans la plus grande prison à ciel ouvert du fait du siège israélien qui dure depuis 13 ans. L’excuse d’Israël cctte fois-ci est l’envoi depuis Gaza de ballons incendiaires, qui ont causé des incendies sur les terres agricoles de colonies israéliennes près de la barrière militaire qui encercle Gaza.

    Les attaques israéliennes ont endommagé des maisons et des infrastructures civiles, dont une école primaire dans le camp de réfugiés de Shati, géré par l’Agence de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (l’UNRWA), bombardée à l’aube le 12 août. L’UNRWA a contesté l’affirmation d’Israël que cette attaque avait été « accidentelle », étant donné que les coordonnées de toutes les structures des Nations Unies sont transmises aux autorités d’occupation israéliennes et régulièrement mises à jour.

    L’Israël de l’apartheid a resserré encore le blocus suffocant des 2 millions de Palestiniens de la bande de Gaza ces derniers jours, en interdisant totalement la pêche sur ses côtes et interdisant toute entrée de biens et de carburants depuis le 10 août, causant l’arrêt total de la seule usine d’électricité de cette région surpeuplée.

    Sur ces derniers bombardements :
    https://seenthis.net/messages/870774
    https://seenthis.net/messages/871139
    https://seenthis.net/messages/871509
    https://seenthis.net/messages/871832
    https://seenthis.net/messages/872298
    https://seenthis.net/messages/872449
    https://seenthis.net/messages/872562
    https://seenthis.net/messages/872952
    https://seenthis.net/messages/873182

    #Gaza #Palestine #Boycott #BDS #bombardements #destructions #assassinats

  • Aucun drone israélien ne vole pour Frontex après un crash
    Matthias Monroy, le 26 juin 2020
    https://agencemediapalestine.fr/blog/2020/07/02/aucun-drone-israelien-ne-vole-pour-frontex-apres-un-crash

    Selon la Commission, c’était un « atterrissage difficile » alors que les détecteurs du drone venaient d’afficher des « informations inattendues ». L’aéronef s’est alors écarté de la piste, ce qui, comme l’ont rapporté les médias grecs, a conduit à des dommages considérables. La Commission confirme que le fuselage, les ailes et les détecteurs ont bien été endommagés, mais qu’il n’y a eu « ni victime ni dégâts sur la piste ». Le Hermes 900 était apparemment dirigé par des pilotes du constructeur Elbit.

    Mais, mauvaises nouvelles :

    Avant la fin de cette année, Frontex veut déployer ses propres drones en Méditerranée et ainsi se rendre indépendante de l’EMSA. Leur endurance devra être d’au moins 20 heures, les vols devront avoir lieu dans tous les espaces aériens, dans toutes les conditions météorologiques, et de jour comme de nuit. L’Agence des frontières évalue actuellement des propositions faites dans le cadre d’appels d’offres européens, le contrat devrait être attribué prochainement. Probablement qu’Elbit s’est porté candidat pour le contrat, l’un de ses concurrents les plus sérieux étant probablement Israel Aerospace Industries avec son Heron 1, qui viendrait lui aussi d’Israël.

    #drones #Frontex #Europe #israel #collaboration #guerre #migrants #complicité #Elbit #embargo #boycott

  • Levez le siège
    Plus de 350 artistes appellent à mettre fin au siège de Gaza par Israël lors de la crise de coronavirus, mai 2020
    https://liftthesiege.com/fr

    Ce qui arrive à Gaza est un test pour la conscience de l’humanité. Nous soutenons l’appel d’Amnesty International à tous les gouvernements du monde pour imposer un embargo militaire à Israël jusqu’à ce qu’il respecte pleinement ses obligations selon le droit international. Nous reconnaissons que les droits garantis aux réfugiés par la Déclaration universelle des droits humains doivent être respectés également pour les Palestinien.nes.

    Avec entre autres les signatures de Ariane Ascaride, Alain Damasio, Rokhaya Diallo, Brian Eno, Annie Ernaux, Peter Gabriel, Naomi Klein, Mike Leigh, Lluís Llach, Ken Loach, Marinah, Massive Attack, Vic Mensa, Thurston Moore, Gérard Mordillat, Viggo Mortensen, Mireille Perrier, Ernest Pignon-Ernest, Roger Waters...

    #Palestine #Gaza #coronavirus #Pétition #Artistes #Embargo_militaire

  • Coronavirus in Rojava: Facing a Pandemic Without a State - Novara Media
    Across the world, states are coming under pressure for their response to the coronavirus crisis. Some fail to adequately protect their citizens, some use Covid-19 as an excuse for authoritarian power-grabs, and some do both simultaneously.
    #Covid-19#Moyen-Orient#Rojava#Iraq#Syrie#Economie#Santé#Embargo#migrant#migration

    https://novaramedia.com/2020/05/04/coronavirus-in-rojava-facing-a-pandemic-without-a-state

  • Libye : l’UE lance une #opération_navale pour contrôler l’#embargo sur les #armes, pas pour sauver des migrants

    Prenant la suite de l’opération Sophia, une nouvelle mission navale va être mise en place par l’Union européenne (UE) d’ici le printemps. Des navires vont être déployés pour empêcher les livraisons d’armes à l’est des côtes libyennes. Mais ces navires n’ont pas vocation à intervenir dans le sauvetage de migrants en mer Méditerranée.

    « L’Union européenne va déployer des navires dans la zone à l’est de la Libye pour empêcher le trafic d’armes », a annoncé lundi 17 février le chef de la diplomatie italienne Luigi di Maio. La nouvelle opération aura des moyens aériens et satellitaires ainsi que des navires, précise le correspondant de RFI à Bruxelles, Pierre Bénazet.

    Toutefois, il a ajouté que la mission, loin des routes migratoires actuelles, serait arrêtée si elle « devait provoquer un afflux de bateaux de migrants » dans la zone où elle sera déployée.

    Ce compromis a permis de « lever les réticences » de plusieurs pays européens, a commenté le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Jean Asselborn.

    En effet, lundi matin, Josep Borrell le chef de la diplomatie européenne ne pensait pas arriver à un accord pour que l’opération Sophia soit relancée, « l’unanimité est nécessaire » et « si nous ne l’obtenons pas, nous ne pouvons pas aller de l’avant », regrettait-il.

    L’opération faisait face notamment à un veto de l’Autriche, qui refusait de reprendre les opérations navales, estimant qu’il s’agissait d’"un billet d’entrée en Europe pour des milliers de migrants clandestins." Une position partagée par l’Italie.

    « Ce fut une très longue et très difficile discussion et à la fin, nous avons trouvé une solution médiane », a reconnu Josep Borrell, au sortir d’une réunion à Bruxelles avec les ministres européens des Affaires étrangères. « La zone d’actions pour la nouvelle mission navale ne sera pas celle de Sophia, qui couvrait toutes les côtes de la Libye. Elle sera concentrée à l’Est, là où les passages d’armes se font », a-t-il précisé.

    L’Europe « doit être capable de faire de la politique européenne »

    Décidé en 2015, le mandat de l’opération Sophia a été prolongé jusqu’au 31 mars 2020. La nouvelle opération visant uniquement un meilleur contrôle de l’embargo libyen sur les armes devrait prendre la suite. Son nom de baptême n’est pas encore décidé.

    Les navires européens de Sophia avaient été retirés de la Méditerranée au printemps 2019 à la suite du refus de l’Italie de laisser les migrants sauvés en mer débarquer sur son territoire.

    « Je ne peux pas imaginer qu’un pays comme l’Autriche dise non en fin de compte », a ajouté le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Jean Asselborn. « Je comprends que l’Europe ne soit parfois pas capable de faire de la politique mondiale, mais elle doit être capable de faire de la politique européenne. »
    https://twitter.com/sunderland_jude/status/1229438296318717958?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12
    Plusieurs ONG de défense des migrants ont, pour leur part, manifesté leur indignation à l’image de Judith Sunderland, directrice adjointe chez Human Rights Watch pour les divisions Europe et Asie centrale. « L’UE remplace Sophia par une mission navale VRAIMENT loin [des routes migratoires] pour éviter d’avoir à secourir quiconque. Je travaille sur les politiques migratoires européennes depuis des années et pourtant je suis toujours CHOQUÉE par tant d’inhumanité explicite », a-t-elle écrit sur Twitter.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/22832/libye-l-ue-lance-une-operation-navale-pour-controler-l-embargo-sur-les
    #Libye #asile #migrations #réfugiés #sauvetage (non... en fait...) #Méditerranée #Mer_Méditerranée #opération_Sophia

  • Le comble européen ou quand l’Europe finance la recherche des Israéliens, Turcs, Américains...
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/defense-si-si-l-europe-finance-la-recherche-des-groupes-concurrents-aux-eu


    Les groupes israéliens, dont Elbit Systems, ont reçu 1,7 milliard d’euros de financements européens de la part de l’UE.
    Crédits : Matthieu Sontag via Wikipedia (CC-BY-SA)

    Stupéfiant !? L’Union européenne finance des programmes de recherche et d’innovation de groupes israéliens, turcs, américains ou encore suisses et norvégiens. Des groupes qui sont en retour de plus en plus redoutables sur le marché communautaire et sur le grand export.

    Cela parait incroyable et pourtant les données sont là, très froides. L’une des annexes de l’étude de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) portant sur « la stratégie des entreprises étrangères en Europe », qui s’appuie sur les statistiques de l’Union européenne (UE), est pour le moins inattendue : l’Europe finance des programmes de recherche (excellence scientifique, primauté industrielle et défis sociétaux) au profit de groupes étrangers, qui y ont accès le plus légalement du monde en tant que membres associés au même titre que les groupes européens. Et pourtant ces groupes sont très souvent les rivaux directs et redoutables de groupes européens... en Europe et sur le grand export. L’UE ne tire-t-elle pas une balle sur ses champions européens ?

    Car c’est une véritable auberge espagnole pour tous ces groupes étrangers basés dans une quinzaine de pays. Ils ont déjà pu largement piocher dans les crédits du 7ème programme cadre de recherche et développement technologique (4,14 milliards sur un total de 50,5 milliards d’euros sur la période 2007-2013), puis dans ceux d’Horizon 2020 (2,85 milliards au 20 septembre 2018 sur les 79 milliards d’euros couvrant la période 2014-2020). Soit deux des plus grands programmes de recherche au monde financés par des fonds publics, eux-mêmes alimentés par l’argent des contribuables européens. Au total, une part de 10% du montant du PCRDT a été allouée à des Etats associés et à des Etats tiers, contre 8% pour H2020.

    Suisse, Israël et Norvège dans le top 3
    Quels sont les pays qui en profitent le plus ? Les groupes suisses font une razzia sur les financements européens : 43% des montants distribués aux Etats associés au titre du 7eme PCRDT (2 milliards au total) et 33% dans le cadre de H2020 (1 milliard d’euros). Soit un joli pactole de 3 milliards au total. Les groupes israéliens ont également très bien compris tout l’intérêt que pouvaient avoir ces fonds de recherche européens. Et cela a bien marché pour eux puisqu’ils ont ravi la deuxième place du podium : 875,1 millions au titre du 7eme PCRDT, puis 704,1 millions dans le cadre de H2020. Soit un total de 1,58 milliard d’euros obtenus. Au troisième rang s’est imposée la Norvège qui talonne Israël avec 1,54 milliard de subsides reçus de l’UE. Suivent ensuite la Turquie (333,9 millions d’euros) et... les Etats-Unis (127,6 millions d’euros). Des pays qui pourtant s’équipent pour certains comme Israël principalement de matériels militaires « Made in USA » et qui n’offrent pas les mêmes conditions de financements aux groupes européens.
    […]
    Elbit et IAI chassent les financements européens
    Pragmatiques et opportunistes, les groupes israéliens, en particulier Elbit Systems et IAI, qui sont au fil du temps devenus de redoutables concurrents des groupes de défense en Europe et à l’export, sont de grands chasseurs de financements européens. Au cours des vingt dernières années, les groupes israéliens ont reçu 1,7 milliard d’euros de financements européens. En contrepartie, Israël a de son côté financé ces programmes à hauteur de 1,4 milliard d’euros. Elbit Systems et IAI sont en quête de financements de l’UE dans des projets « °liés aux domaines spatial, sécurité, transport et ICT (technologies de l’information et de la communication, ndlr), en position de participant mais aussi de coordinateur° », expliquent les deux auteurs, Hélène Masson et Kevin Martin.

    Selon l’étude de la FRS, « 21.300 entités israéliennes ont soumis des projets, dont 3.080 ont été retenus, impliquant 4.435 participants. Parmi ces derniers, on compte 2.450 chercheurs académiques, 1.270 chercheurs travaillant en entreprises et 175 dans d’autres secteurs ». Israël peut au final « se targuer d’un positionnement réussi dans le FP7 et H2020 », se situant respectivement au 17ème et au 15ème rang des Etats bénéficiaires. En outre, les différentes entités israéliennes impliquées ont coordonné respectivement 779 et 502 projets sur les deux périodes.

    Concernant la participation d’Israël à H2020, l’accord d’association garantissant son admissibilité à des financements a été signé in extremis en juin 2014 après de nombreux mois de négociations. « L’UE a imposé de nouvelles conditions qui stipulent que les participants opérant dans des colonies juives ne sont pas autorisés à demander un financement, a précisé la FRS. Au cours des discussions, Israël avait souligné qu’en l’absence d’accord, l’impact serait majeur pour le financement de la recherche nationale (réduction de 40% des financements) ». En attendant, les groupes israéliens poursuivent leur montée en puissance grâce en partie à l’Union européenne. Un gag ? Non. Et dire que certains organismes de recherche européens très pointus font l’objet de restrictions budgétaires…

  • Pour la première fois, le #Royaume-Uni a invité officiellement le gouvernement israélien au plus grand #salon_d'armement au monde, le salon DSEI, qui va se tenir à Londres ce mois-ci :

    J’ai assisté à la mort de mon père et de mon frère, tués par les balles israéliennes. Pour moi, le commerce des armes au Royaume-Uni est profondément personnel
    Amal Samouni, The Independent, le 2 septembre 2019
    https://www.aurdip.org/j-ai-assiste-a-la-mort-de-mon-pere.html

    En accueillant les entreprises d’armement israéliennes qui vendent leurs armes comme « testées au combat » - parce qu’elles les ont testées sur nous, les Palestiniens de Gaza -, le gouvernement britannique se rend directement complice des crimes continuels du gouvernement israélien contre nous, crimes bien documentés par toutes les grandes organisations de défense des droits de l’homme.

    #Palestine #Gaza #Samouni #Amal_Samouni #complicité #Embargo #BDS

  • صادرات إيران النفطية ترتفع لأعلى معدلاتها.. ونصفها باتجاه الإمارات - الخليج الجديد
    https://thenewkhalij.news/article/162144/%D8%B5%D8%A7%D8%AF%D8%B1%D8%A7%D8%AA-%D8%A5%D9%8A%D8%B1%D8%A7%D9%86-%

    كشفت بيانات ووثائق أن صادرات إيران النفطية ارتفعت إلى أعلى معدلاتها، في أغسطس/آب الماضي، منذ فرض العقوبات الأمريكية على طهران، وأن نصف هذه الصادرات تقريبا كانت باتجاه الإمارات.

    وبينما أوردت بيانات موقع (FGE ) أن إجمالي الصادرات الإيرانية خلال الشهر بلغت 400 إلى 500 ألف برميل نفط يوميًا، أظهرت بيانات موقع (Refinitiv Eikon) أن صادراتها تجاوزت 230 ألف برميل نفط يوميًا خلال أغسطس/آب الماضي، وكانت كلها إلى الإمارات العربية المتحدة، وفقا لما أوردته وكالة رويترز.

    وتلتف إيران على القائمة الطويلة من العقوبات الأمريكية بقائمة أطول من الطرق البديلة التي تتيح لها تصدير نفطها إلى عدة دول، خاصة في ظل التوترات الأخيرة بالخليج وحرب الناقلات بين واشنطن ولندن وطهران.

    وفي هذا الإطار، كشفت وثائق شركات مراقبة النفط طرقا جديدة لتهريب النفط الإيراني من خلال الموانئ والمياه الإماراتية، وذلك بغرض تصديره إلى عدة دول في آسيا والشرق الأوسط.

    وبحسب تلك الوثائق، فقد استخدمت إيران، خلال الأشهر الماضية، مياه دولة الإمارات المجاورة لها أو موانئها للتهرب من العقوبات الأميركية، وتصدير نفطها إلى الأسواق.

    Du flou dans les statistiques, mais il semble bien, à croire les données d’août dernier, que l’Iran contourne de plus en plus efficacement l’embargo US sur ses ventes de brut. Fidèles à leur réputation de pirates, les Emirats (!) offrent un des principaux canaux à ces ventes discrètes, principalement vers l’Asie.

    #iran #embargo

  • Ce qui se passe au Cachemire ressemble terriblement à la domination d’Israël sur la Palestine
    Par +972 Magazine, le 12 août 2019 | Traduction : J. Ch pour l’Agence Média Palestine
    https://www.agencemediapalestine.fr/blog/2019/08/22/ce-qui-se-passe-au-cachemire-ressemble-terriblement-a-la-domina

    (...) Entre sionisme et nationalisme hindou

    Les relations entre l’Inde et Israël se sont encore resserrées avec la naissance du Parti Bharatiya Janata (BJP) dans les années 1990. Le BJP, qui est aujourd’hui dirigé par Modi, adhère à l’idéologie politique connue sous le nom d’Hindutva, ou Nationalisme Hindou. L’histoire de l’affinité des nationalistes hindous avec le sionisme est bien documentée par le professeur Sumantra Bose de la London School of Economics qui la fait remonter aux années 1920 quand Vinayak Damodar Savarkar, le père de l’Hindutva, a soutenu la création d’un Etat juif en Palestine. Le BJP et autres Nationalistes hindous sont depuis devenus obsédés par la reproduction du projet sioniste en transformant une Inde constitutionnellement laïque en Etat ethnocratique Hindou.

    Une bonne partie des aspirations et des propositions politiques du BJP pour le Cachemire sont des imitations des pratiques israéliennes qui existent en Palestine. La plus importante de toutes est le désir de construire au Cachemire des colonies dans le style israélien réservées aux seuls Hindous afin de provoquer un changement démographique. Par exemple, le Rashtriya Swayamsevak Sagh (RSS), association non étatique de volontaires paramilitaires hindous à laquelle le BJP est affilié, ont longtemps désiré la révocation des lois sur l’état de droit qui ont maintenu le maquillage démographique du Cachemire.

    Ces changements sont clairement inspirés du modèle colonial israélien, comme l’a dit le député du BJP Ravinder Raina qui, en 2015, a déclaré que le gouvernement indien utiliserait sont armée pour protéger les colonies pour Hindous seulement au Jammu et Cachemire. Ce genre de titrisation et de protection entraînerait une expansion de l’appareil qui restreint déjà l’énergie vitale de la plupart des Kashmiris, en les utilisant comme un prétexte pour justifier le nouveau niveau de domination et d’intrusion.

    En plus des parallèles dans les objectifs politiques, le discours utilisé par les supporters du régime actuel en Inde ressemble aux vieux refrains israéliens. Israël comme l’Inde prétendent être des démocraties exceptionnelles, malgré le traitement de larges tranches de populations sous leur contrôle. Ajouté à cela, les Sionistes comme les Nationalistes hindous prétendent que l’existence de nombreux pays musulmans dans le monde nécessite respectivement un Etat juif et un Etat hindou. Cela perpétue le mensonge comme quoi les musulmans palestiniens et indiens peuvent prétendument vivre ailleurs, et choisissent cependant de vivre en Palestine et en Inde simplement pour contrarier les Juifs et les Hindous.

    Cependant, la variété des tactiques utilisées par l’Inde pour contrôler la population civile du Cachemire ressemble énormément à celles utilisées par Israël en Palestine. Ces ont « les arrestations arbitraires, les assassinats extra-judiciaires, les disparitions forcées, les couvre-feux, les punitions collectives, la détention administrative, la torture, le viol et les abus sexuels, la répression de la liberté de parole et de réunion, les démolitions de maisons, etc. ». (...)

    #IsraelInde #Cachemire #Palestine

  • Solidarité et unité dans l’opposition à la militarisation mondiale : déclaration du BNC sur le Cachemire
    le Comité National BDS (BNC) palestinien, le 12 août 2019
    https://www.bdsfrance.org/solidarite-et-unite-dans-lopposition-a-la-militarisation-mondiale-declara

    Le Comité National palestinien de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS), coalition la plus large de la société palestinienne, partagent le choc et la colère de la population du Cachemire et des forces démocratiques de l’inde et du monde entier devant la décision autoritaire du gouvernement indien dirigé par le Parti Bharatiya Janta (BJP) d’annuler effectivement du jour au lendemain la relative autonomie de l’État de Jammu et du Cachemire. Nous dénonçons l’utilisation croissante des paradigmes et de la politique à l’israélienne par l’actuel gouvernement indien.

    Notre campagne pour un embargo militaire total sur Israël est donc directement lié à l’opposition à la militarisation mondiale, y compris la militarisation du Cachemire.

    Voir aussi :

    How to Think About Empire
    Arundhati Roy, Boston Review, le 3 janvier 2019
    https://seenthis.net/messages/795925

    Article 370 : India strips disputed Kashmir of special status
    BBC, le 5 août 2019
    https://seenthis.net/messages/796004

    #Palestine #Cachemire #Israel #Embargo #BDS #complicité #solidarité

  • Le partenariat sanglant entre l’UE et Israël
    Ali Abunimah, Electronic Intifada, le 5 juin 2019
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2019/06/14/le-partenariat-sanglant-entre-lue-et-israel

    Dans une lettre adressée mardi à la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères Federica Mogherini et au Commissaire européen à la recherche Carlos Moedas, les chercheurs ont dénoncé la manière dont des fonds sont accordés aux fabricants d’armes israéliens tels qu’Elbit Systems et Israel Aerospace Industries, « ceux qui ont produit les drones meurtriers qui ont été utilisés dans les assauts militaires à Gaza contre des civils, avec le concours de nombreuses institutions académiques qui ont des liens étroits avec l’industrie militaire israélienne ».

    #Palestine #Europe #Union_Européenne #complicité #Boycott #Embargo_militaire #Université #Boycott_universitaire #BDS

  • #Libye : les vérités de Ghassan Salamé | Vues du monde
    https://monde.blogs.la-croix.com/libye-les-verites-de-ghassan-salame/2019/05/23

    « La Libye est perçue comme un prix par les plus malins, les plus forts, les plus patients et beaucoup moins comme un pays de 6 millions d’habitants qui mérite une vie décente après quatre décennies de dictature et une décennie de chaos. Il n’y a pas assez de motivation morale pour mettre fin à cette guerre et, par conséquent, il y a moins de prédisposition politique à faire un effort supplémentaire pour trouver une solution. »

    « Les violations récentes flagrantes et télévisées » de l’#embargo sur les #armes imposé par l’#ONU ont mis en péril la #crédibilité de l’ensemble des #Nations_Unies. « L’ONU devrait se rendre compte qu’elle n’est pas prise au sérieux lorsque les violations sont si flagrantes et exhibitionnistes. »

  • L’assureur Axa se désinvestit d’une entreprise d’armement israélienne, cible d’une campagne de boycott
    Emmanuel Riondé, Basta, le 13 mai 2019
    https://www.bastamag.net/L-assureur-Axa-se-desinvestit-d-une-entreprise-d-armement-israelienne-cibl

    Une filiale d’Axa a récemment confirmé son retrait de l’actionariat d’Elbit Systems, une entreprise israélienne fabriquant des armes utilisées contre les Palestiniens, notamment des bombes au phosphore blanc.

    #Palestine #BDS #Désinvestissement #Axa #armement #embargo

  • The silent victims of the US #embargo against #Iran - The Lancet Oncology
    https://www.thelancet.com/journals/lanonc/article/PIIS1470-2045(18)30751-4/abstract

    Re-establishment of sanctions, scarcity of drugs due to the reluctance of pharmaceutical companies to deal with Iran, and a tremendous increase in oncology drug prices (due to the plummeting value of the Iranian rial by 50–70%), will inevitably lead to a decrease in survival of children with #cancer.

    #civils #victimes_civiles #etats-unis

  • Regards d’un enfant sur l’Irak sous embargo

    https://orientxxi.info/magazine/parfum-d-irak-de-feurat-alani,2661

    C’est très beau.

    https://orientxxi.info/local/cache-vignettes/L800xH398/8f00c70773d8504543a04698b07777-566d5.jpg?1538480449

    Regards d’un enfant sur l’Irak sous embargo

    « Le Parfum d’Irak » de Feurat Alani · C’est un genre particulier de journalisme qu’a adopté Feurat Alani. Il a utilisé Twitter pour conter l’histoire de son pays, l’Irak, agrémentée de nombreux dessins. Dans le passage extrait du Parfum d’Irak qui paraît ce 3 octobre, il a 12 ans et, après un séjour en France, il rentre au pays. Il découvre l’Irak sous embargo, après la défaite de Saddam Hussein face à la coalition internationale qui le force à évacuer le Koweït en 1991.
    Feurat Alani > 3 octobre 2018

  • Éducation à l’oppression : les institutions universitaires israéliennes lient leur destin à l’élite sécuritaire israélienne
    Shir Hever, BRICUP, juillet 2018
    https://www.bdsfrance.org/education-a-loppression-les-institutions-universitaires-israeliennes-lien

    Le premier s’est produit à l’Université hébraïque de Jérusalem, alors que l’université accueillait un événement de recrutement pour l’Association de sécurité israélienne (ISA), également connue sous le nom de « Shin Bet », « Shabak » ou simplement police secrète. La militante Ilana Hammerman a assisté à l’événement et en a parlé, exposant comment l’université offrait sans réserve un espace de publicité pour l’une des organisations les plus dangereuses et les moins scrupuleuses d’Israël, impliquée dans la torture, le recrutement de collaborateurs et plus encore.

    Le deuxième événement était que l’Université de Haïfa a remporté l’appel d’offres pour organiser des études supérieures pour l’armée. L’université a conçu un programme spécial pour les officiers militaires afin de leur permettre d’obtenir des diplômes universitaires tout en perturbant le moins possible leurs tâches liées à l’occupation [des territoires palestiniens]. Grâce au programme de l’Université de Haïfa, ils pourraient arrêter les Palestiniens sans procès, ordonner le bombardement de quartiers civils et établir des critères arbitraires aux checkpoints, tout en trouvant le temps de suivre des leçons et de passer des examens. L’Université de Haïfa a obtenu le droit de gérer trois collèges militaires : le Collège de la défense nationale, le Collège de commandement et d’état-major et le Collège du commandement tactique. L’unification des trois collèges sous la supervision académique de l’Université de Haïfa crée une responsabilité directe de l’université en ce qui concerne la formation et l’éducation du corps des officiers israéliens, et les premiers cours débutent déjà en juillet 2018.

    Le troisième événement a été le fonds conjoint de capital-risque de l’université de Tel-Aviv avec l’ISA, pour soutenir des start-ups sécuritaires. La coopération entre l’ISA et l’Université de Tel-Aviv signifie que l’ISA aura accès aux technologies de contrôle des populations, en utilisant l’argent du fonds d’investissement et la réputation universitaires pour donner aux start-ups un air de respectabilité. Selon une déclaration conjointe de l’ISA et de l’Université de Tel-Aviv datée du 3 juillet, quatre start-ups financées comprennent une start-up qui identifie des « fausses informations », une autre un programme d’intelligence artificielle pour analyser des vidéos et des documents, une autre une technologie de réalité virtuelle destinée à être utilisée dans le pilotage de drones à distance et une dernière proposant des prédictions basées sur le big data et l’apprentissage automatique.

    #Palestine #Universités #Armée_israélienne #Collaboration #BDS #Embargo_militaire #Boycott_universitaire