• #Apprentissage : l’#arnaque à 25 milliards d’euros d’#Emmanuel_Macron

    Une étude de l’OFCE (https://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/pbrief/2024/OFCEpbrief135.pdf) montre que l’#alternance vantée par le président de la République a surtout permis d’arroser, sans contrepartie, les entreprises d’#argent_public, avec un effet limité sur l’accès à l’emploi.

    L’apprentissage est le totem d’Emmanuel Macron, sa baguette magique pour l’#emploi de #jeunes. Problème, cela coûte un pognon de dingue et ce n’est pas très efficace pour lutter contre le #chômage. C’est ce qui ressort d’une étude publiée le 12 septembre par l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

    Son auteur, l’économiste #Bruno_Coquet, dénonce, dans un entretien à la Tribune, un « #effet_d’aubaine gigantesque » pour les #entreprises qui embauchent via ce dispositif. Il rappelle que « jamais en France un emploi n’a été aussi soutenu, que ce soit dans le secteur public ou privé ».

    (#paywall)

    https://www.humanite.fr/societe/aides-publiques/apprentissage-larnaque-a-25-milliards-deuros-demmanuel-macron
    #macronisme #Macron #coût

  • Emmanuel Todd : « La Russie gagne la guerre et l’Europe implose »

    La défaite de l’occident, ce n’est pas la victoire de la Russie, c’est une implosion de l’occident.
    Cf. L’augmentation de la mortalité infantile aux usa

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=AISnPMPUl4c

    #France #Russie #ukraine #USA #ue #union_européenne #économie #géopolitique #désindustrialisation #inégalités #Emmanuel_Todd #Angleterre

  • « Emma La Rouge ».
    L’émission « Avoir raison avec… » sur France Culture a profité du mois d’août pour livrer une série de cinq podcasts d’une trentaine de minutes sur l’anarchiste Emma Goldman (1869-1940). Découverte de l’Amérique par une jeune émigrée russe à la fin du XIXe siècle, comment a-t-elle construit sa pensée, son « féminisme », comment est-elle devenue une « icône », quel est son héritage ?
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#audio

    #EmmaGoldman #Etats-Unis #anarchisme #féminisme

  • Palestine : Monsieur le Président Macron, le carnage continue

    J’étais en Palestine occupée en octobre et novembre. En moins de deux heures, j’y ai vu l’espace se figer, les villes et les villages enfermés, les camps de réfugiés dévastés, un gosse hébété venir me voir pour dire : « cette nuit, ils ont tué mon copain ». M. Macron, prestidigitateur orwellien de la fabrique que l’oubli, vous n’êtes pas seulement un témoin passif, mais un acteur complice. Est-il permis d’espérer un sursaut ?

    https://blogs.mediapart.fr/dominique-le-duff/blog/020924/palestine-monsieur-le-pre-sident-macron-le-carnage-continue

    #Israël #Emmanuel-Macron #crimes-contre-l-humanité #Droits-de-l-Homme #colonisation #crimes-contre-les-enfants

    • Je pense que nous devrions tous envoyer ce témoignage bouleversant à Macron et au parti Rennaissance.

      Si des juristes passent ici : peut-on porter plainte contre Macron pour le soutien, l’aide économique et militaire, et la coopération économique et militaire apportée à Israël ???

    • BDS appelle à maximiser la pression de la base et de la société civile sur tous les États, les Nations Unies et les organismes régionaux pour qu’ils :

      - Imposent immédiatement un embargo militaire complet sur Israël, comprenant l’exportation, l’importation et le transfert d’armes, d’équipements militaires et de biens à double usage, et mettent fin à toutes les autres formes de coopération militaire (formation, recherche commune, investissements, etc.).
      - Imposent des sanctions ciblées et légales à l’encontre d’Israël, notamment sur les plans diplomatique, économique, financier, universitaire, culturel et sportif.
      - Mettent fin immédiatement à toutes les autres formes de complicité avec l’occupation militaire illégale d’Israël, son système d’apartheid et son génocide de plus en plus brutal à Gaza.
      - Réactivent le Comité Spécial des Nations Unies contre l’apartheid afin de contribuer à l’éradication du régime d’apartheid d’Israël et de demander des comptes aux responsables.
      - Suspendent Israël de l’ONU et le privent de ses privilèges et de ses droits de membre, comme cela a été fait avec l’Afrique du Sud de l’apartheid.
      - Suspendent Israël des Jeux Olympiques, de la FIFA et de tous les forums et événements internationaux et régionaux de ce type.

      Canalisez votre rage , votre frustration et votre chagrin dans une action BDS efficace et stratégique et faites monter la pression et le pouvoir populaire pour mettre fin au génocide et pour aider les Palestinien·nes à démanteler le régime israélien d’apartheid colonial vieux de 76 ans, qui est la cause première de cette oppression et de cette violence innommable.

      https://ujfp.org/israel-mene-une-attaque-militaire-massive-contre-les-palestinien-nes-en-cisjor

  • En guise d’héritage, une quête à poursuivre

    Trois vagues féministes plus tard, les slogans d’#Emma_Goldman ont sans doute perdu de leur charge révolutionnaire. Pourtant, les questions qu’elle posait il y a un siècle sont toujours d’une brûlante actualité. Et s’il était temps de la redécouvrir ?

    Près d’un siècle après la mort d’Emma Goldman, l’#intime est toujours #politique, les droits et #libertés_individuelles sont renforcés, le cadre démocratique renouvelé, et l’#émancipation_des_femmes est un processus toujours en cours. Entre la militante anarchiste et nous, des mythes ont disparu, et d’autres sont nés : la croyance dans l’État s’est fragilisée, celle dans le progrès humain aussi, et la violence terroriste comme les mouvements de backlash semblent toujours prêts à miner les acquis en matière de libertés individuelles. Anarchistes ou pas, nous sommes frappés par l’actualité des questions qu’Emma Goldman posait avec 100 ans d’avance.

    L’héritage d’Emma Goldman

    Pour la philosophe #Chiara_Bottici, la pensée d’Emma Goldman résonne avec encore plus de force aujourd’hui que dans le passé. En effet, Goldman est contemporaine du féminisme de la première vague qui avait fait de la revendication des #droits_politiques la priorité de son combat. C’est donc face à cette forme de féminisme qu’elle jugeait reservée à une élite qu’Emma Goldman se déclarait alors « non-féministe ». Aujourd’hui, force est de constater que ce féminisme de la première vague a montré ses limites : l’obtention de droits politiques n’ont pas suffi à créer les conditions de l’émancipation des femmes. « Ce qui est actuel dans la pensée d’Emma Goldman, c’est le fait qu’on ne peut pas séparer le féminisme de la critique du #capitalisme, de la critique de l’État en tant que machine d’exploitation. » juge Chiara Bottici.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avoir-raison-avec/la-quete-doit-se-poursuivre-et-se-poursuivra-8379133

    #intersectionnalité #corps #féminisme #héritage #anarchisme
    #audio #podcast 

  • On avait dit « Plus jamais ça »
    Comment est-ce possible que les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France aient remis ça, la barbarie des années 1940, en protégeant et en aidant Israël, leur porte-avion militaire au Moyen-Orient ?

    Génocide ou crimes contre l’humanité à répétition, peu importe les qualificatifs.

    Au nom de tous ces morts, enfants, femmes et hommes palestiniens, j’accuse ces quatre pays, dont le mien, de participer à la plus grande barbarie du XXIème siècle.

    J’accuse ces quatre pays de détruire ce que les vainqueurs de la seconde guerre mondiale avaient construit, une armature de droits, Convention de Genève, Droit de la guerre, Droit international, pour nous protéger du retour éventuel de cette barbarie perpétrée lors des deux guerres mondiales.

    Je les accuse de rendre leurs populations spectateurs d’atrocités vertigineuses et innommables .

    Je les accuse de rendre leurs populations complices involontaires de ces crimes contre l’humanité, de ces carnages, parce que ce sont nos ressources, nos impôts qui servent à protéger et à aider Israël.

    L’ONU a décrit et condamné les faits, la plupart des grandes ONG (Amnesty, HRW, MSF, Médecins du Monde etc...) ont décrit les faits , les journalistes israéliens dignes de ce nom (Haaretz, 972) ont décrit les faits, même CNN a décrit les faits.

    La Cour internationale de Justice (CIJ) a décrit et condamné clairement les faits

    Mais les chaines de télévision et les radios continuent à mentir et à déverser la propagande israélienne qui présente Israël comme une victime.

    Mais une grande partie des politiciens occidentaux continuent à mentir et à déverser la propagande israélienne qui présente Israël comme une victime.

    Mais la censure s’abat sur ceux qui décrivent la réalité et se révoltent contre la barbarie (répression des mouvements étudiants, menaces et censure des universitaires, convocation de François Burgat par la police entre autres).

    Mais les armées américaines, britanniques, allemandes et française continuent à protéger et à aider Israël. Dans la totale indifférence au sort des populations palestiniennes martyrisées .

    Je n’ai pas le courage du militaire américain, Aaron Bushnell, pour m’immoler devant l’ambassade israélienne, ou devant l’Élysée.
    Alors je hurle depuis mon blog.

    Nous devons HURLER et REFUSER CETTE HAINE RACIALE DÉCHAINÉE qui motive nos médias, nos politiciens, et nos armées, pour s’attaquer à des populations sans défense martyrisées de manière vertigineuse depuis 10 mois. Je suis convaincue que c’est l’arabophobie et l’islamophobie qui sous-tend la collusion de ces quatre pays occidentaux avec Israël dans ces crimes contre l’humanité .

    Parce que les États-Unis de Biden et Harris, la Grande Bretagne de Keir Starmer, l’Allemagne d’Olaf Scholz et la France d’Emmanuel Macron ont absolument tous les moyens d’arrêter Netanyahu, d’obtenir un cessez-le-feu immédiat et l’entrée immédiate de la nourriture, de l’eau, des médicaments et des soignants, pour sauver ceux qui ne sont pas encore morts, même s’ils sont déjà amputés ou devenus fous d’errance sous les bombes, et de souffrances diverses et infinies.

    S’ils ne le font pas, c’est parce que les silhouettes émaciées, brisées, les cadavres d’enfants, de femmes et d’hommes arabes et musulmans (assimilés tous aux musulmans, même s’il y a des chrétiens parmi ces victimes), ne les touchent pas.

    Ces médias, ces politiciens, ces chefs d’armée, ne considèrent pas ces personnes comme des êtres humains.

    Comment est-ce possible ?

    https://blogs.mediapart.fr/stephane-m/blog/060824/comment-est-ce-possible-refusons-la-haine-qui-dechaine-les-crimes-co

    #Crimes-contre-l'humanité #Génocide #Israël #États-Unis #Grande-Bretagne #Allemagne #France #Joe-Biden #Kamala-Harris #Keir-Starmer #Olaf-Scholz #Emmanuel-Macron
    #Convention de Genève #Droit de la guerre #Droit international

  • Emmaüs International, Emmaüs France et la Fondation Abbé Pierre rendent publics des faits graves commis par l’abbé Pierre. | Fondation Abbé Pierre
    https://www.fondation-abbe-pierre.fr/actualites/emmaus-international-emmaus-france-et-la-fondation-abbe-pierre
    https://www.fondation-abbe-pierre.fr/sites/default/files/2024-07/Photo+site%20%2820%29.png

    Le Mouvement Emmaüs rend publics des faits qui peuvent s’apparenter à des agressions sexuelles ou du harcèlement sexuel, commis par l’abbé Pierre, entre la fin des années 1970 et 2005. Ces faits ont concerné des salariées, des volontaires et bénévoles de certaines de nos organisations membres, ou des jeunes femmes dans l’entourage personnel de l’abbé Pierre. Le Mouvement a mandaté un cabinet expert de la prévention des violences, le groupe Egaé, pour mener un travail d’écoute et d’analyse. Ce travail a permis de recueillir les témoignages de sept femmes. L’une d’entre elles était mineure au moment des premiers faits. D’après les informations recueillies, plusieurs autres femmes ont subi des faits comparables, mais n’ont pas pu être entendues. Un dispositif de recueil de témoignages et d’accompagnement, strictement confidentiel, s’adressant aux personnes ayant été victime ou témoin de comportements inacceptables de la part de l’abbé Pierre, a été mis en place.

    • Sur l’abbé Pierre, se souvenir qu’il était mandaté par le Vatican en France lors du début de la purge des prêtres ouvriers durant les années 50. Le choix ’carte des pauvres’ façon activiste venant faire oublier l’opulence de l’église et sa bureaucratie sacerdotale.

      C’est peu après qu’il a été connu en tant qu’agresseur sexuel par l’église

      Révélations sur l’abbé Pierre : « La compulsion sexuelle du clerc catholique paraît indubitable »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/07/20/revelations-sur-l-abbe-pierre-la-compulsion-sexuelle-du-clerc-catholique-par

      Les archives du Centre national des archives de l’#Eglise de France contiennent des documents des années 1950-1960 sur les compulsions sexuelles de l’abbé Pierre, déjà présentées par Axelle Brodiez-Dolino, dans son livre _Emmaüs et l’abbé Pierre (Presses de Sciences Po, 2009). L’angle des violences invite à lire de manière différente ces données et certains épisodes de la vie de l’abbé. A partir de 1954-1955, des informations reviennent aux oreilles épiscopales sur son comportement.

      [...]

      Les évêques des années 1950 n’ont pris aucune sanction canonique, et il y aurait lieu de rechercher si les informations furent transmises ou connues au-delà de 1961. Les témoignages de la Ciase ont conduit l’un d’entre nous à interroger le diocèse de Grenoble, dont dépendait l’abbé Pierre. Il a reconnu disposer de données, sans les avoir communiquées. Les dirigeants d’Emmaüs se sont contentés de mettre en garde de manière officieuse et elliptique des femmes travaillant pour Emmaüs.

      https://justpaste.it/fetfz

      #Ciase

    • Abbé Pierre : réagissant à une tribune parue dans « Le Monde », les évêques se défendent d’avoir « voulu étouffer » les accusations d’agressions sexuelles
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/07/26/abbe-pierre-reagissant-a-une-tribune-parue-dans-le-monde-les-eveques-se-defe

      « Je ne peux laisser sans réponse de telles assertions, a fortiori dans un quotidien de référence », a déclaré le président de la Conférence des évêques de France, Eric de Moulins-Beaufort.

      La Conférence des évêques de France s’est défendue, vendredi 26 juillet, « d’avoir voulu étouffer » l’affaire d’agressions sexuelles dont est accusé l’abbé Pierre, estimant qu’une tribune récemment publiée dans Le Monde avait porté atteinte à « l’honneur de milliers de prêtres ».

    • Révélations sur l’abbé Pierre : « Certains savaient, mais n’ont rien dit, car l’icône rendait davantage service sur son piédestal », Axelle Brodiez-Dolino, historienne.
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/08/01/revelations-sur-l-abbe-pierre-certains-savaient-mais-n-ont-rien-dit-car-l-ic

      Après l’« affaire #Roger_Garaudy » [écrivain et politique français mort en 2012, à l’âge de 99 ans, qui avait conservé l’amitié et le soutien de l’abbé Pierre, malgré sa condamnation pour négationnisme], qui était de nature politique, l’icône abbé Pierre vient de chuter une deuxième fois, sur des comportements privés qui s’étalent, selon le rapport du cabinet Egaé, entre la fin des années 1970 et 2005.

      Sa mort, en 2007, désormais lointaine, le scandale des violences sexuelles commises par des #prêtres sur des mineurs dans l’Eglise catholique, ainsi que le vaste mouvement #metoo, ont libéré la parole des victimes.
      Comprendre implique de distinguer les deux grandes phases médiatiques de la vie de l’abbé Pierre : celles qui ont suivi l’appel de 1954 et les années 1980-1990.

      Après l’immense succès de l’appel, l’ancien résistant et ancien député (1945-1951) devient une icône, prophète des temps modernes, renouvelant la figure du prêtre engagé au moment même de la condamnation par Rome des #prêtres_ouvriers. « Des mains innombrables le touchent comme s’il s’agissait d’un totem aux pouvoirs magiques (…). D’autres vierges folles tombent en extase devant lui (…). Il éprouve de plus en plus de peine à résister (…) aux tentations », rapportaient déjà, en 1969, Gérard Marin et Roland Bonnet dans La Grande Aventure d’Emmaüs (Grasset). Dès février 1954, « des femmes harcèlent le père » et son entourage, sa secrétaire Lucie Coutaz en tête, « s’épuise à le faire suivre, à encadrer ses déplacements pour le protéger contre lui-même », écrivait encore Pierre Lunel dans L’Abbé Pierre. L’insurgé de Dieu (Stock, 1989).

      Quelles « tentations » ? Ceux qui savaient n’ont jamais voulu détailler. Ils exprimaient cependant, quand on les interrogeait [l’autrice de cette tribune a notamment réalisé une série d’entretiens en 2005 et en 2006, en partie publiés dans un livre, Emmaüs et l’abbé Pierre, aux Presses de Sciences Po en 2009], une souffrance (plusieurs se sont effondrés en larmes), des mots très durs contre l’abbé et une lourde déception. Il est possible qu’il se soit plutôt agi d’attouchements ou de relations sexuelles consentis – face à une icône, la frontière du consentement est néanmoins difficile à établir.

      Personne n’a alors parlé, par peur du scandale. A #Emmaüs, une étroite direction voulait sauver l’édifice encore fragile. L’#Eglise, dont ce prêtre redorait l’image et la popularité, a, de son côté, opté, fin 1957, et avec le concours de la direction d’Emmaüs, comme le montrent des courriers conservés dans les archives [de l’association Emmaüs, devenue Emmaüs Solidarité], pour l’exfiltration de l’abbé en Suisse, dans une clinique psychiatrique pour personnalités. Son internement durera plus de six mois ; à partir de son retour, il ne dirigera plus jamais aucune structure Emmaüs. Le #ministère_de_l’intérieur et certains #journalistes savaient aussi, comme l’a montré Pierre Lunel, mais l’icône rendait davantage service sur son piédestal.

      Pulsions répréhensibles

      Son attrait pour les femmes semble ensuite n’avoir jamais cessé. Il redevient cependant facilité par son regain de célébrité à partir des années 1980, sur fond de médiatisation des « nouveaux pauvres », du chômage de masse et d’une nouvelle crise du logement. Le héros, en 1989, du film Hiver 54, l’abbé Pierre sera quinze fois élu personnalité préférée des Français.

      Du début des années 1980 à la fin des années 1990, les personnes chargées à Emmaüs de l’entourer rapportent qu’elles devront continûment lutter pour écarter des femmes qui lui font des avances. A partir de 1982, il déclare en outre la maladie de Parkinson, dont le traitement est connu pour activer fortement la libido. Les témoignages aujourd’hui connus montrent qu’avant comme durant ce traitement, il avait des pulsions répréhensibles qu’il peinait à contrôler. Mais qui savait alors, à part de petits cercles à Emmaüs qui tentaient de s’en protéger, et de l’en protéger comme ils pouvaient, en particulier en ne le laissant pas seul ? Je ne sais pas.

      Au soir de sa vie, il a finalement confié à l’essayiste Frédéric Lenoir avoir « cédé de manière passagère » à « la force du désir » et avoir « connu l’expérience du désir sexuel et de sa très rare satisfaction » (Mon Dieu… Pourquoi ?, Plon, 2005). Après ces révélations, la hiérarchie ecclésiastique – par le biais, selon des témoins d’alors, de Mgr Lustiger, archevêque de Paris, et de Mgr Simon, futur vice-président de la Conférence des évêques de France – viendra lui intimer l’ordre de ne pas en dire davantage.

      Remettre chaque acte dans son contexte

      L’abbé Pierre a toujours clamé qu’il n’était pas un saint. Il s’est livré à des actes consentis mais aussi non consentis. Son entourage à Emmaüs savait. L’Eglise a, quant à elle, tenté d’étouffer d’abord ses actes, puis ses paroles. Et que savaient les présidents de la République, qui l’ont décoré de la #Légion_d’honneur jusqu’au plus haut grade, celui de grand-croix ?
      Il faudra remettre chaque acte dans son contexte : avant ou après sa maladie de Parkinson mais également selon la sensibilisation aux violences sexuelles et à la nécessité du consentement – les temps ont à cet égard, en soixante-dix ans, radicalement changé.

      Il n’empêche [science pipo oblige] qu’Emmaüs reste une extraordinaire organisation, remarquablement inventive, pionnière dans l’articulation du social et de l’écologique, qui se bat sur tous les fronts. L’abbé Pierre a été un vrai résistant, un vrai pacifiste, un inlassable héraut de la guerre contre la pauvreté, dont il a considérablement fait avancer la cause. Il continuera d’appartenir à l’histoire. Il en reste encore des zones d’ombre ; et les vivants peuvent en parler en toute liberté.

      Axelle Brodiez-Dolino, historienne, directrice de recherche au CNRS, est l’autrice d’« Emmaüs et l’abbé Pierre » (Presses de Sciences Po, 2009).
      Axelle Brodiez-Dolino (historienne)
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    • Comme toujours, Allan BARTE a tout résumé !


      « Unique dans le monde démocratique : le président refuse de reconnaître le résultat des urnes qui a placé le Nouveau Front Populaire en tête des votes et des sièges à l’Assemblée. C’est le retour du droit de veto royal sur le suffrage universel. Il prétend donner du temps pour former une autre coalition par magouilles après les élections ! C’est le retour des intrigues de la IVe République. Ça suffit. Il doit s’incliner et appeler le Nouveau Front Populaire. C’est tout simplement la démocratie. » Jlm

    • Vers un coup d’état légal ? Point d’étape
      https://contre-attaque.net/2024/07/10/vers-un-coup-detat-legal-point-detape

      Il est désormais évident pour tout le monde que Macron voulait gouverner avec le RN. Il a dissout l’Assemblée au moment où l’extrême droite venait de réaliser le plus gros score de son histoire alors que la gauche était en miettes, a lancé une campagne éclair au début de l’été, et savait que l’empire médiatique ferait campagne pour Bardella.

      Macron étant allé au bout de ce que la Cinquième République lui permettait en terme d’autoritarisme, de passage en force et de casse sociale, il avait besoin d’une cohabitation avec l’extrême droite, dont il partage quasiment toutes les idées, pour aller plus loin. Mais le plan ne s’est pas passé comme prévu. Maintenant, le pouvoir tente un coup d’Etat légal, pendant qu’une partie de la gauche annonce déjà qu’elle trahira. Point d’étape ce 10 juillet, 3 jours après le scrutin.

      Déni de démocratie

      Macron refuse de prendre la parole depuis dimanche, comme un enfant qui fait un caprice et reste enfermé dans sa chambre.

      Lundi, il a rejeté la démission de Gabriel Attal. Une anomalie, car après une telle défaite électorale, un gouvernement ne peut pas rester en place. Pourtant, tous les ministres continuent à travailler comme avant, les projets de lois continuent d’être examinées… Macron, en bon trumpiste, fait comme s’il n’y avait pas eu d’élection.

      Un politiste s’alarme dans Le Monde. Selon lui, Emmanuel Macron « refuse de reconnaître sa propre défaite ». Des constitutionnalistes – juristes experts de la Constitution – sont tout aussi inquiets : « Cette décision est constitutionnellement incompréhensible et démocratiquement irresponsable », déclare Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille. Que pouvions nous attendre d’autre d’un manager sociopathe élu à deux reprises grâce à un braquage électoral, et qui gouvernait à coups de 49.3 et de grenades ? Nous le savions, c’est confirmé : nous avons un forcené autocratique à l’Élysée.

      Diner avec les fascistes

      Thierry Solère est au cœur de la machine macroniste : ancien député LR, proche d’Édouard Philippe, entré en même temps que l’ancien Premier ministre en macronie, il est conseiller politique à l’Élysée. Cet homme organise, avec Édouard Philippe, des rencontres secrètes entre Marine Le Pen, Jordan Bardella et des représentants du camp présidentiel depuis des semaines.

      Libération révèle que « la dernière fois que Jordan Bardella a été vu dans la rue où réside Thierry Solère remonte au 12 juin, soit trois jours après la dissolution ». Les macronistes et les fascistes préparaient ensemble la transition vers une coalition néofasciste à l’issue des élections.

      Embêté par ces révélations, Édouard Philippe a reconnu mardi soir l’existence de ces diners mondains, en prétendant qu’ils avaient permis de discuter de « désaccords ». Comme s’il y avait besoin de manger du homard dans la maison d’un copain pour connaitre un désaccord.

      C’est le même Édouard Philippe qui a passé la campagne a exclure la France Insoumise du « barrage républicain », à dire qu’« aucune voix ne doit se porter sur les candidats de la France insoumise » et à répéter que la gauche était le vrai danger. La manœuvre est à présent limpide. Et son clan veut, malgré sa défaite électorale, une coalition du RN à Renaissance.

      Des élections ? Quelles élections ?

      Xavier Bertrand, dirigeant des Républicains, dit à la télévision : « Si on veut mettre un coup d’arrêt à Jean-Luc Mélenchon et à La France Insoumise, la seule solution, c’est un gouvernement d’urgence nationale dirigé par les Républicains ».

      Darmanin sillonne les médias de Bolloré ce mercredi pour déclarer : « les électeurs RN veulent davantage de fermeté. Je suis leur homme ». Le même appelle à « gouverner à droite » et à « ne pas avoir de coalition avec la France insoumise et le Front populaire ». Les députés LR étudient la piste d’un « pacte législatif » avec le camp présidentiel. Pendant ce temps, le MEDEF a fait une tribune contre le Front Populaire adressée à Macron.

      Tout est comme s’il n’y avait pas eu d’élection ni de victoire du Front Populaire. Nos dirigeants « républicains » sont tous des fascistes en puissance, qui se revendiquent de la démocratie quand elle les avantage mais qui la nient totalement dans le cas contraire.

      Et que dire des médias ? Si le RN l’avait emporté dimanche, même sans majorité absolue, toutes les chaines parleraient d’une victoire idéologique de Le Pen, leurs éditorialistes répéteraient qu’il faut « écouter les français », respecter le verdict des urnes, répondre à la demande de sécurité et lutter contre l’immigration.

      Qu’avons nous entendu depuis la victoire du Front Populaire ? Un seul chroniqueur a-t-il évoqué l’immense soif de justice sociale qui s’est exprimée ? Les médias sont-ils revenus sur les réformes néolibérales rejetées par la population ? Non, pas une seule fois. Le message du pouvoir est : faisons comme s’il n’y avait jamais eu d’élection.

      Socialistes et communistes ont déjà trahi

      Johanna Rolland, maire de Nantes et négociatrice du PS, se disait mardi « ouverte » à une coalition avec les « macronistes de gauche » et ajoutait « nous sommes clairs mais pas sectaires ». Il paraît qu’il existe des poissons volants. En revanche, les macronistes « de gauche » n’existent que dans le cerveau perturbé des socialistes.

      Le PS a réalisé le braquage du siècle. 2% à la dernière présidentielle, un parti quasiment rayé de la carte. Grâce au Front Populaire et à l’alliance avec la France Insoumise, il vient de doubler ses élus. C’est le retour de François Hollande, qui était tellement détesté qu’il n’a pas pu se représenter en 2017. Le Front Populaire est un cadeau inespéré pour ce parti de la traitrise. Les socialistes sont-ils reconnaissants ? Pas du tout. À présent, ils tentent de recruter des députés non inscrits pour gonfler leur groupe et organiser un coup d’état au sein du Front Populaire, pour imposer un Premier Ministre socialiste. Continuer à faire confiance au PS en 2024 est suicidaire ou masochiste.

      Même son de cloche du côté du PCF. Fabien Roussel n’a même pas été capable d’être élu député, mais on le voit partout à la télévision pour cogner la France Insoumise. Jamais un politicien représentant aussi peu de voix aura été autant médiatisé.

      Pire, un enregistrement pris dans l’entre-deux tour le montre en train de négocier avec la droite, et dire au téléphone : « Moi j’ai eu Darmanin, j’ai eu Véran. Le plus simple c’est de faire sans les insoumis », « est-ce que sans les insoumis, on est un poids suffisant pour que ça fasse une majorité avec les autres ? » et « si ça, ça forme une majorité, quel contenu on lui donne, qui dirige ? »

      Le soir même du 7 juillet, il publiait une vidéo avec Glucksmann, qui ne représente rien non plus mais est lui aussi surmédiatisé, où les deux hommes déclarent : « Nous sommes totalement prêts, ouverts, et on va apaiser ce pays. Dans le dialogue ». Apaiser, ça veut dire renoncer aux mesures de gauche.

      Tout sauf Mélenchon

      Les macronistes préparent une coalition. « Nous allons travailler avec l’ensemble des groupes de l’ancienne majorité présidentielle » annonce le macroniste Sylvain Maillard : « Nous allons créer une alliance avec une majorité relative pour les trois prochaines années ».

      Sa collègue Maud Bregeon estime « un gouvernement incluant LFI, tout comme l’application du programme délétère du NFP, devra être censuré dans la foulée ». Même chose pour l’autre macroniste Benjamin Haddad : en cas de « gouvernement avec le moindre ministre insoumis », il « votera la motion de censure ». Idem pour leur camarade Mathieu Lefebvre : « Un gouvernement comprenant un seul membre de la France Insoumise ? Inscription immédiate dans l’opposition parlementaire et motion de censure dans l’heure ».

      Résumons

      Le clan Darmanin et Philippe veut une coalition avec l’extrême droite. Les « macronistes modérés », élus grâce aux voix de la gauche, comptent empêcher tout gouvernement de gauche en dépit des résultats électoraux. Et Macron l’autocrate se tait, maltraite la Constitution et prépare un sale coup. [voir ci-dessus sa lettre aux français.es ]

      Tout ce petit monde piétine le verdict des urnes. Et jusqu’au sein du Front Populaire, le PS et le PC ont déjà trahi. Comme nous le disions, le seul barrage, c’est la rue. Nos destins sont trop précieux pour les laisser entre les mains de tels dangers publics.

    • Offensive anti-démocratique
      Coup de force : Macron tente de faire barrage au NFP en fixant les conditions du prochain gouvernement

      Dans une lettre envoyée à la presse régionale, le Président fixe les conditions pour la nomination d’un nouveau premier ministre, qui devra émaner selon lui d’une coalition majoritaire. Un coup de force totalement anti-démocratique pour se replacer au centre du jeu. | Paul Morao

      Ces derniers jours, la question de la composition du prochain gouvernement agite le débat politique en France. Après des législatives remportées par la gauche, sans que celle-ci ne parvienne à obtenir une majorité absolue, le NFP demande à gouverner. En face, la macronie et la droite tentent de dessiner des scénarios alternatifs, entre projet de grande coalition et projet d’alliance Ensemble-LR. Une situation d’indétermination face à laquelle Emmanuel Macron a décidé d’intervenir ce mercredi dans une lettre transmise à la PQR.

      Malgré la défaite de son camp aux législatives, celui-ci y appelle à un accord de « l’ensemble des forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines, l’Etat de droit, le parlementarisme, une orientation européenne et la défense de l’indépendance française » pour « bâtir une majorité solide, nécessairement plurielle ». Battu aux législatives, Macron fait de cette perspective la condition pour la nomination du prochain Premier ministre, imposant ainsi sa volonté de façon totalement bonapartiste et anti-démocratique. Une position qui va jusqu’à s’immiscer dans le programme du futur gouvernement, en expliquant que celui-ci « devra se construire autour de quelques grands principes pour le pays, de valeurs républicaines claires et partagées, d’un projet pragmatique et lisible et prendre en compte les préoccupations que vous avez exprimées au moment des élections. »

      L’annonce vise non seulement à faire barrage à un gouvernement Nouveau Front Populaire, réclamé par la gauche, mais également à maintenir au pouvoir le gouvernement actuel jusqu’à l’émergence d’une coalition. Il s’agit d’un coup de force qui doit être dénoncé largement. Plus affaibli que jamais, minoritaire dans le pays, Macron continue de vouloir dicter qui peut gouverner, en s’appuyant pour cela sur les rouages anti-démocratiques de la Vème République et les attributions qu’elle confère au Président de la République.

      Cependant, si cette politique est rendue possible, c’est également grâce à la politique de désistements systématiques dans l’entre-deux tours au nom de la lutte contre l’extrême-droite, au profit de figures aussi réactionnaires que Elisabeth Borne ou Gérald Darmanin, désormais ennemi numéro 1 du NFP sur les plateaux télés. Plébiscité par toutes les forces de la gauche, ce « front républicain » a permis à Macron, malgré la haine qu’il suscite dans le pays, de sauver les meubles aux législatives, en conservant un socle de 163 députés qui le place au centre d’éventuelles coalitions. Désormais, le Président explique qu’« aucune force politique n’obtient seule une majorité suffisante et les blocs ou coalitions qui ressortent de ces élections sont tous minoritaires », et appelle à prolonger la logique du « front républicain » dans un gouvernement.

      La décision de Macron met ainsi en lumière les limites profondes de la gauche institutionnelles. Ces derniers jours, Jean-Luc Mélenchon et le NFP se limitent à exiger une « cohabitation » avec Macron et montrent leur adaptation totale au cadre totalement anti-démocratique de la Vème. A la menace d’appeler Macron à démissionner exprimée ans l’entre-deux tours s’est substituée son interpellation pour qu’il accepte de nommer un premier ministre de gauche. Cette stratégie institutionnelle est non seulement impuissante, mais elle ouvre la voie aux pires compromissions et trahisons, avec le risque réel qu’une partie de la gauche finisse par accepter de travailler avec Macron, comme certains l’ont envisagé très concrètement dans l’entre-deux tours.

      Alors que le gouvernement à venir sera de toute façon fragile et soumis aux aléas d’une situation éruptive, ce constat rappelle à nouveau combien les travailleurs, la jeunesse et les quartiers populaires ne doivent se faire aucune illusion sur la capacité d’un éventuel gouvernement de gauche à arracher des revendications à la hauteur de leurs aspirations. Qu’il s’agisse des salaires, des retraites, ou du durcissement autoritaire du régime, dans la situation de crise internationale actuelle et de déclin du capitalisme français, c’est plus que jamais dans nos propres forces et dans les armes du monde du travail que nous devons placer notre confiance.

      https://www.revolutionpermanente.fr/Coup-de-force-Macron-tente-de-faire-barrage-au-NFP-en-fixant-le

    • « Nous ne pouvons pas comprendre ce qui se passe avec la seule grille d’analyse politique. Il faut comprendre la psychologie du bonhomme, il est d’un cynisme absolu et il aime la politique politicienne à son niveau le plus bas de gamme… Elle lui apporte une jouissance incroyable par ce que les affrontements de personnes révèlent de l’être humain. Je l’ai observé lors de dîners à l’Élysée autour de la carte électorale. Il aime l’odeur de la poudre et le goût du sang », nous assure un ex-député, qui pense que le Président va se battre jusqu’au bout. S’il arrive que meure Jupiter, ce sera la foudre à la main.

      extrait de cet article : https://www.ladepeche.fr/2024/07/08/decryptage-macron-va-partir-couvert-de-goudron-et-de-plumes-pourquoi-laven

      Nous sommes donc prévenu·es ...

    • Des émeutes en plein milieu des vacances ? La torpeur de l’été, touça. En revanche, à force d’innover et de faire son mauvais joueur, il va peut-être se prendre un article 68.

    • 2017 : Emmanuel Macron promet « un projet de changement et de transformation profonds »

      2018 : « Nous ne reprendrons pas le cours normal de nos vies sans que rien n’ait changé » : sa réponse à la crise des Gilets jaunes

      2019 : un regard sur l’écologie qui a « changé »

      2020 : se « réinventer », en pleine crise du Covid-19

      2022 : « Une ère nouvelle » avec « des changements profonds », au soir de sa réélection

      2023 : la promesse d’une « nouvelle méthode », après l’adoption de la réforme des retraites

      2024 : après la claque des européennes, une nouvelle « manière de gouverner »

      https://www.ouest-france.fr/politique/emmanuel-macron/lettre-aux-francais-toutes-ces-fois-ou-emmanuel-macron-a-promis-du-chan

  • A Emmaüs, la fédération cherche une sortie de crise
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/06/14/a-emmaus-la-federation-cherche-une-sortie-de-crise_6239880_3224.html


    Une manifestation de travailleurs #sans_papiers d’#Emmaüs pour leur 144e jour de grève, devant la mairie de Saint-André-lez-Lille (Nord), le 21 novembre 2023. SAMEER AL-DOUMY / AFP

    Percutée par des conflits sociaux dans plusieurs communautés, dont certaines sont visées par des enquêtes pénales pour #travail_dissimulé, l’association de lutte contre la pauvreté cherche à faire évoluer ses statuts.
    Par Julia Pascual

    Voilà près d’un an qu’Emmaüs est pris dans la tourmente. Jeudi 13 et vendredi 14 juin, l’association de lutte contre la pauvreté fondée par l’abbé Pierre se réunissait en assemblée générale et devait chercher l’épilogue d’une crise inédite. Plusieurs communautés, parmi les quelque 120 que compte le mouvement, ont été ébranlées par des grèves de compagnons qui dénoncent leurs conditions de travail.

    Un numéro du magazine d’investigation Complément d’enquête, diffusé le 6 juin sur France 2, a révélé, en outre, des cas de défaillance de sécurité des compagnons, de mauvais traitements, de harcèlement et même des soupçons de détournement de fonds.
    Des perquisitions ont, par ailleurs, été effectuées, le 4 juin, sur quatre sites de l’association dans le Tarn-et-Garonne, dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet de Montauban sur des faits de travail dissimulé au détriment de personnes vulnérables.

    Un procès s’est enfin tenu, le 13 juin, devant le tribunal judiciaire de Lille au cours duquel trois dirigeants de communautés de Saint-André-lez-Lille et de Nieppe (Nord) ont notamment répondu des faits de travail dissimulé. Le procureur a requis un an de prison avec sursis et 2 000 euros d’amende à l’encontre du président de la Halte-Saint-Jean, implantée à Saint-André-lez-Lille, et deux ans de prison avec sursis et 3 000 euros d’amende à l’encontre de la directrice. Six mois de prison avec sursis ont été requis à l’encontre d’un ancien responsable de la communauté de Nieppe. La décision du tribunal sera connue le 5 juillet.

    Un statut imaginé par les pouvoirs publics

    Une vingtaine de compagnons de la Halte-Saint-Jean avaient à l’origine déposé plainte pour « traite des êtres humains », une qualification que n’a pas retenue la justice. Tous en situation irrégulière, et en #grève depuis juillet 2023, ils dénonçaient des conditions de travail harassantes – à raison de quarante heures par semaine et pour certains depuis plusieurs années – et des promesses de régularisation non tenues. La personnalité de la dirigeante de la communauté était aussi mise en cause.

    Officiellement, les compagnons des communautés Emmaüs ne sont pas des salariés mais pratiquent une « activité solidaire ». Ils participent au tri de vêtements ou de livres, au débarras de meubles, à la réparation d’appareils électroménagers, à la vente d’articles ou encore à des travaux d’entretien des bâtiments. En échange de quoi, ils sont nourris, logés et perçoivent une rétribution.

    En 2008, pour clarifier la situation juridique des communautés, un statut d’organisme d’accueil communautaire et d’activités solidaires (Oacas) a été imaginé par les pouvoirs publics. Les structures agréées garantissent aux personnes accueillies un habitat digne, un soutien financier et un accompagnement social. Elles cotisent à l’Urssaf, ce qui permet aux compagnons de bénéficier de tous les droits qui découlent du régime général de la protection sociale : arrêt de travail et indemnités journalières, accident du travail ou encore retraite. Le statut Oacas avait été refusé par cinq communautés du Nord, dont celles dans la tourmente aujourd’hui.

    Dispositif d’alerte

    Depuis la loi relative à l’immigration de 2018, une instruction ministérielle prévoit, en outre, que les personnes sans papiers accompagnées depuis trois ans par des communautés, qui ont le statut d’Oacas, peuvent demander une régularisation. Depuis plusieurs années, le public des compagnons a, en effet, évolué. « 60 % des 7 000 personnes accueillies en communauté sont sans papiers », jauge le délégué général de la fédération Emmaüs France, Tarek Daher. Mais il y a une limite à la disposition : la décision de régularisation reste à l’appréciation des préfets, dans le cadre de l’admission exceptionnelle au séjour. « C’est une réalité qui nous percute. Ce sont des gens jeunes, diplômés, qui restent plus longtemps et qui ont un espoir pas toujours bien compris. Ce qui donne un pouvoir exorbitant aux personnes. On n’a peut-être pas assez réfléchi à l’évolution de notre cadre. »

    Les crises dans plusieurs communautés ont révélé la difficulté de la fédération à gérer des situations dysfonctionnelles. « Les gens peuvent manquer de moyens pour nous alerter », concède Tarek Daher, dont la fédération a décidé de lancer des audits sociaux dans toutes les communautés qui font de l’hébergement et de l’accompagnement.

    Un dispositif d’alerte a aussi été pensé, qui doit être opérationnel dans le courant du mois de juillet. Piloté par un cabinet d’experts externe, il est censé permettre de recueillir des signalements. Vendredi 14 juin, une motion devait par ailleurs être votée en assemblée générale, pour obliger les communautés récalcitrantes et les futures communautés à adopter le statut Oacas. « Nous devons faire évoluer nos statuts pour donner à la fédération plus de leviers sur les communautés », ajoute M. Daher. La fédération planche sur des réformes statutaires pour développer ses capacités de contrôle et de sanction.

  • Edmond Baudoin au pied des étoiles
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-midis-de-culture/edmond-baudoin-au-pied-des-etoiles-6868650

    Pionnier de l’autobiographie en bande dessinée, Edmond Baudoin poursuit une oeuvre nourrie par les voyages et les amitiés. L’album « Au pied des étoiles », qu’il signe avec Emmanuel Lepage, nous mène du Chili aux étoiles.

    Autour de la BD que j’ai beaucoup aimé :
    https://www.futuropolis.fr/9782754835657/au-pied-des-etoiles.html

    Un professeur de physique dans un lycée de Grenoble, José Olivares, avait un rêve : emmener ses élèves voir les étoiles dans le désert d’Atacama, au Chili. Là où se trouvent les plus grands observatoires sur terre. Il avait imaginé que deux auteurs de bande dessinée racontent en images cette expédition. Le voyage était prévu en avril 2020, mais rien ne s’est passé comme prévu. Alors que le monde est confiné pour cause de pandémie, on découvre chez Emmanuel Lepage une tumeur maligne. Plus question de partir.
    Un premier voyage aura finalement lieu en décembre 2021, sans les lycéens, faute d’argent, mais avec le professeur et les deux auteurs. C’est le moment de l’élection présidentielle au Chili, qui devra départager un candidat d’extrême droite et le jeune candidat de la gauche unie, Gabriel Boric. Dans cette effervescence du résultat de l’élection, où se joue l’avenir du Chili, les deux auteurs se mêlent au peuple qui afflue en masse vers la place d’Italie...

    Depuis ses débuts, l’aîné, Edmond Baudoin, s’est tourné vers une bande dessinée autobiographique, tandis que le cadet, Emmanuel Lepage, a choisi de s’exprimer dans la fiction, pendant vingt ans, avant de se permettre de dire « je » dans ses livres. Mais ce qui les réunit est bien plus fort que ce qui les sépare : le voyage d’abord, leur amour de l’art et du beau ensuite, leur engagement passionné pour l’humain enfin. Témoin, ce livre de non-fiction magnifique, singulier, foisonnant, riche de leurs échanges, écrit et dessiné à quatre mains. Il raconte leur voyage au Chili en décembre 2021, les étoiles du désert d’Atacama, le dessin, l’amour, les rencontres, la nécessité de transmettre, la beauté des êtres et des choses, et toujours, toujours, la vie.

    #bande_dessinée #BD #Edmond_Baudoin #Emmanuel_Lepage #étoiles #Chili #histoire #voyage #politique #audio #radio #France_Culture

  • Macron, en marche vers l’#extrême_droite ?
    https://www.youtube.com/watch?v=G43ZVd7wN60

    En 2017, puis en 2022, Emmanuel Macron a remporté l’élection présidentielle face à Marine Le Pen. Mais sa fascination pour l’extrême-droite et sa complaisance vis-à-vis d’empires médiatiques qui propagent la xénophobie contribuent à « booster » le Rassemblement national. Au second tour de la présidentielle de 2022, Marine Le Pen recueillait 41,8% des voix. Un record. Et le résultat d’une politique. Depuis 2017, interdictions de manifestations, arrestations arbitraires et surveillance généralisée sont utilisés par l’exécutif pour mater des révoltes populaires contre des politiques libérales imposées sans concertation, et considérées comme « anti pauvres ».
    Demain, l’Etat de droit et la devise républicaine « Liberté, égalité, fraternité » ne seront ils plus qu’un lointain souvenir ? Durant quatre mois, Thierry Vincent et Daphné Deschamps ont interviewé d’anciens macronistes déçus par la dérive autoritaire du président et des figures conservatrices et d’extrême-droite qui se réjouissent qu’Emmanuel Macron leur prépare un « boulevard » pour 2027.
    À quelques semaines des élections européennes, enquête au coeur d’une France en marche vers l’extrême droite.

    #Macron #Emmanuel_Macron #ni_de_droite_ni_de_gauche #de_droite_et_de_gauche #monarchisme #action_française #en_marche #jeanne_d'arc #Puy_du_Fou #11_novembre_2018 #Maréchal_Pétain #Pétain #décivilisation #Renaud_Camus #autoritarisme #macronisme #islamo-gauchisme #front_national (#FN) #arc_républicain #Jean-Michel_Blanquer #Amélie_de_Montchalin #front_républicain #Rassemblement_national (#RN) #Patrick_Vignal #intersectionnalité #gauche_radicale #extrême_gauche #France_insoumise #tenue_vestimentaire #habits #retraite #xénophobie #racisme #Elisabeth_Borne #Valeurs_Actuelles #migrations #connivence #symbole #Bruno_Roger-Petit #Bolloré #Vincent_Bolloré #médias #groupe_Bolloré #François_Coty #punaises_de_lit #bouc_émissaire #Pascal_Praud #grand_remplacement #Pap_Ndiaye #Rima_Abdul_Malak #Rachida_Dati #Cyril_Hanouna #Geoffroy_Lejeune #Journal_du_Dimanche (#JDD) #Gérald_Darmanin #conservatisme #homophobie #homosexualité #violences_policières #loi_immigration #préférence_nationale

  • Macron, En marche vers l’extrême-droite ?
    https://www.off-investigation.fr/macron-en-marche-vers-lextreme-droite

    Durant quatre mois, Thierry Vincent et Daphné Deschamps ont interviewé d’anciens macronistes déçus par la dérive autoritaire du président et des figures conservatrices et d’extrême-droite qui estiment qu’Emmanuel Macron prépare un « boulevard » au Rassemblement National pour 2027. Lire la suite : Macron, En marche vers l’extrême-droite ?

    #Emmanuel,un_homme_d’affaires_à_l’élysée-_S2

  • Macron l’Américain, la France livrée aux Gafam ?
    https://www.off-investigation.fr/macron-lamericaindiv-classtitre2la-france-livree-aux-gafam

    De la Silicon Valley, en passant par Las Vegas jusqu’à l’Elysée, voici le récit peu connu des réseaux américains qui ont boosté la carrière politique d’Emmanuel Macron.Lire la suite : Macron l’Américain, la France livrée aux Gafam ?

    #Emmanuel,un_homme_d’affaires_à_l’élysée-_S2 #Vidéos

  • Presidence macron : ce neofascisme qui vient Régis de Castelnau

    Le 10 avril prochain l’Assemblée nationale devrait adopter un nouveau texte répressif sur le « délit d’outrage en ligne » !

    C’est quelque chose d’absolument monstrueux. Cela piétine la Déclaration des Droits de l’Homme et notamment son article 11 qui garantit la liberté d’expression. Cela viole les principes fondamentaux du Droit pénal qui exige la précision des incriminations. C’est radicalement inconstitutionnel et cela poursuit évidemment l’objectif de faire taire la parole qui s’exprime en dehors d’un système médiatique totalitaire verrouillé par le pouvoir macroniste et les oligarques qui le soutiennent.

    Explications :

    https://www.youtube.com/watch?v=1i0wYWjh6RY

    Source : https://www.vududroit.com/2024/03/presidence-macron-ce-neofascisme-qui-vient

    #France #macron #emmanuel_macron #gouvernement_macron #censure #liberté_d'expression #médias

  • De la complicité de la France

    Cet épisode pilote revient sur le soutien apporté par l’État français au gouvernement génocidaire rwandais. Les documents secret défense analysés et rassemblés permettent de comprendre les mécanismes qui ont permis l’une des plus atroces compromissions de la Ve République autour de 4 questions : Pourquoi la France s’est-elle impliquée au Rwanda ? A quand remonte l’implication de la France au Rwanda ? Jusqu’à quand la France a-t-elle poursuivi son soutien au régime génocidaire ? Que penser des conclusions du « rapport Duclert » quant aux "responsabilités lourdes et accablantes de la France dans le génocide des Tutsis ?

    https://www.youtube.com/watch?v=zElcjCs4GE8&list=PLnTYnV3R1tVAO35eRrLP1a1QJxXD_Ts5z

    #génocide #complicité #France #Rwanda #vidéo #colonisation #politique_coloniale #Front_patriotique_rwandais (#FPR) #opération_Noroît #armée #armée_française #François_Mittérand #responsabilité #néo-colonialisme #rapport_Duclert #commission_Duclert #excuses #Macron #Emmanuel_Macron #soutien_actif #forces_spéciales #plainte #justice

  • émmanuel macron en mode chihuahua guerrier Vu du Droit - Régis de Castelnau

    Qu’est-ce qui peut expliquer le virage belliciste d’émmanuel macron amorcé à l’occasion de la conférence des 30 pays organisée le 26 février à Paris ? On l’avait alors vu prendre une initiative diplomatiquement assez ahurissante. Rappelons que cette conférence n’avait pas prévu à son agenda de parler de la présence de troupes européennes sur le théâtre d’opération ukrainien. Pas plus que cette question ne figurait sur le compte rendu et le procès-verbal qui sont établis dans ce genre de procédures. Cela n’avait pas empêché émmanuel macron qui comme on le sait entretient des rapports très élastiques avec les règles diplomatiques d’affirmer dans une conférence de presse organisée pour présenter le compte rendu de la réunion, qu’il ne fallait pas exclure l’intervention de troupes de l’OTAN sur le territoire de l’Ukraine pour y affronter l’armée russe. Ce fut immédiatement un tollé dans les capitales des pays participants qui rappelèrent que cette éventualité n’avait pas été discutée, et qu’il n’en était pas question. Jusqu’à John Kirby, porte-parole de Joël Biden faisant remarquer, rigolard que « même Zelensky ne l’avait pas demandé » .


    De la péripétie à l’escalade
    En France et dans toutes les chancelleries du monde, on se disait que cette nouvelle foucade d’un président erratique n’était qu’une péripétie diplomatique ridicule de plus, et que l’on allait retourner aux choses sérieuses. Dans un premier temps la presse système française prise par surprise fut bien embêtée ayant un peu de mal à trouver des soutiens crédibles. Alors on mobilisa quelques vieilles épaves du néo-conservatisme à la française comme Bernard Kouchner ou Serge July.

    Le problème, c’est qu’émmanuel macron a insisté et emprunté la voie martiale avec une forme de déclaration de guerre à la Russie. En commençant par la signature en urgence de traités inconstitutionnels avec l’Ukraine et la Moldavie. Curiosités que ces engagements aux modalités absurdes qui présentent également la caractéristique d’être contraires au Traité de l’Atlantique Nord constitutif de l’OTAN, et au passage une violation de la Constitution moldave qui impose la neutralité à ce pays. Mais qu’à cela ne tienne si l’on commence à s’arrêter à ces détails juridiques, on ne va pas s’en sortir.

    Rappelons en effet qu’en ce qui concerne la guerre en Ukraine, en matière de violation de ses engagements et de sa parole, la France a quand même un lourd passif. En 2014 avec l’UE elle parraine et se porte garante d’un accord entre le président (démocratiquement élu) et l’opposition qui occupe la place du Maïdan. Non seulement cet accord ne sera pas appliqué mais la France va appuyer le coup d’état qui va déposer Ianoukovitch. Ensuite il y aura les deux accords de Minsk garantis par la France dont François Hollande président en exercice a reconnu qu’il n’avait jamais été dans notre intention de les faire appliquer ! Ensuite Emmanuel Macron, en violation grossière de toutes les règles diplomatiques, a rendu publique une conversation avec Vladimir Poutine avant l’intervention russe dans laquelle il démontrait qu’il n’avait même pas lu les accords de Minsk. Enfin, la France a soutenu le projet de traité de paix proposé au printemps 2022 par Zelensky et accepté par les Russes. La France mettait une condition, c’était que l’armée russe évacue les environs de Kiev, ce qu’elle a fait.

    Une fois de plus la France a violé sa parole et soutenu la rupture du traité de paix organisée par les Britanniques. Ce rappel est important, d’abord parce qu’il démontre à quel point émmanuel macron est capable de mentir effrontément lorsqu’il inverse la responsabilité des violations commises par l’Occident. Mais également souligne son total mépris du droit international et du droit interne de notre pays.

    Sous le regard stupéfait de la communauté internationale, pour cette fois Occident et sud global rassemblés, le président français a poursuivi son escalade belliciste. Il a monté une coalition baroque et brinquebalante avec les minuscules pays baltes, la Pologne, et la ganache qui sert de président à la République tchèque. Rappelons encore une fois ce que disait Karl Marx dans une lettre adressée à son ami Frédérich Engels : « dans l’Histoire, les Polonais ont toujours fait courageusement des choses stupides ».
    Les « élites » sur le pied de guerre
    En France, après un moment de flottement le bloc élitaire s’est ressaisi. Tous les perroquets du discours présidentiel et de la russophobie sont montés à l’assaut. Emboîtant le pas d’Emmanuel Macron, ce furent d’abord les ministricules dans un déferlement de propagande et de mensonges, nous expliquant que la Russie était un nain politique, économique et militaire, puis sans crainte de la contradiction, qu’ils allaient nous envahir, et que d’ailleurs c’était déjà le cas. Journalistes sans morale et faux experts ensuite, chacun y allant de ses mensonges et surtout de ses accusations contre les tièdes, ou pire ceux qui préfèrent la paix à la guerre, présentés comme autant de traîtres méritant le poteau. Mention particulière pour Thomas Legrand dont les prises de position nous permettent de revisiter notre histoire. On le trouve en mode Robert Brasillach dans « Je suis partout » dressant les listes de ceux qui ne veulent pas marcher à son pas. Il nous renvoie à la presse de 1914 excitant un Raoul Villain qui assassinera Jean-Jaurès parce pour son opposition à la première guerre mondiale qui venait. Opposition qualifiée de trahison par les prédécesseurs de Legrand. Et on l’a entendu sur le plateau de « C ce soir » annoncer, qu’il s’engagerait dans la nouvelle LVF destinée à aller casser du moujik à l’Est. Il n’est hélas pas le seul.

    Cette agitation en dit long sur l’état de notre démocratie, et sur le caractère malfaisant de la présidence d’un émmanuel macron porté au pouvoir par une opération politique digne d’un coup d’État. À cela s’ajoute la situation dans laquelle ses inconséquences plongent notre malheureuse armée. Devenue croupion, dépourvue d’hommes en nombre suffisant, privée de matériel, ne disposant plus d’une industrie capable de l’alimenter, elle n’est désormais qu’une force marginale au plan international. Conduite par des hommes courageux et dévoués, dont le « chef » les oblige pourtant à suivre une stratégie de coups de menton, et d’aboiements de roquet. Et à s’humilier avec des déclarations qui font ricaner les « ennemis » qu’on leur a désignés. « Pour se prémunir d’agressions à son égard et défendre ses intérêts, l’armée française se prépare aux engagements les plus durs, le fait savoir et le démontre » a été contraint de déclarer le général Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de terre. C’est là encore hélas, une rodomontade. Mon général, personne n’a l’intention « d’engager » l’armée française à moins qu’elle décide d’aller combattre la Russie. Et là, avec 20 000 hommes « projetés » et une production nationale quotidienne d’obus de 140 par jour à partir de fin 2024, alors que les Russes en tirent 10 000, cela risquerait effectivement assez « dur ». En l’état l’armée française dispose de quatre jours de munitions ! Paraphrasant Joseph Staline posons la question : « Macron combien de divisions ? », La réponse est une  ! Il serait peut-être opportun de redevenir sérieux.

    Pour protéger et sanctuariser notre territoire national nous avons heureusement notre dissuasion nucléaire. Mais nos soldats, aussi courageux soient-ils, ne sont pas de la chair à canon pour défendre les intérêts des États-Unis.

    Alors pourquoi émmanuel macron s’est-il lancé dans cette croisade imbécile ? Qui ne peut produire qu’une escalade dangereuse et contraire de toute évidence aux intérêts de notre pays.

    Plusieurs explications ont été avancées pour tenter de trouver une explication. Chacune d’entre elles doit être étudié en n’oubliant pas le rôle des traits de caractère très particuliers du locataire installé à l’Élysée par les grands intérêts qui dominent dans notre pays.

    La catastrophe politique du salon de l’agriculture ?
    Parler de catastrophe concernant la prestation présidentielle au salon de l’agriculture est un doux euphémisme. Inutile de revenir sur les détails des différentes séquences, mais personne ne va venir soutenir aujourd’hui qu’il s’agissait d’un grand succès pour le chef de l’État qui s’est au contraire trouvé humilié à plusieurs reprises. Incontestablement le tintamarre médiatique lié à sa prise de position le jour de la conférence internationale tenue à l’Élysée, a prestement effacé sa piètre performance politique face aux agriculteurs. Dont les actions ont été comme le démontrent les études, largement soutenues par l’opinion. Cependant, ce premier objectif de diversion fut atteint. Reste entière la question de la suite et du changement d’approche macronien du conflit. Le président passant brutalement d’une forme de nuance appelant à la nécessité de « ne pas humilier la Russie », à une surenchère va-t-en-guerre finalement assez bizarre. Puisque d’une certaine façon, il a brûlé ses vaisseaux et qu’un retour en arrière devient assez difficile, au moins dans l’immédiat.

    La soudaine prise de conscience de la catastrophe ukrainienne ?
    L’hebdomadaire Marianne s’est fait l’écho d’un soi-disant rapport des autorités militaires sur une situation plus qu’inquiétante de l’Ukraine dont l’armée risquerait l’effondrement. Cette hypothèse manque quand même un peu de sérieux, dans la mesure où, d’abord depuis le début de la guerre, on savait le déséquilibre du rapport de force entre la Russie et l’Ukraine. Déséquilibre démographique, industriel, économique et surtout militaire. Malgré l’aide massive de l’OTAN, et des pays occidentaux, sauf à être aveugle ou auto-intoxiqué, une victoire militaire de l’Ukraine repoussant l’invasion russe n’était pas envisageable.
    Même si le niveau des dirigeants politiques et militaires s’est considérablement abaissé depuis 30 ans, on peut espérer que tout le monde n’est pas aussi stupide que Bruno Le Maire. Par conséquent l’impossibilité d’une « victoire » ukrainienne était présente dans les têtes depuis longtemps. Le problème étant qu’une absence de victoire est mécaniquement une défaite. Demandez à Napoléon et à Hitler ce qu’ils en pensent. Que la proximité de l’inévitable défaite ukrainienne provoque la panique, c’est compréhensible. Car elle sera bien celle de tout l’Occident et de l’OTAN. Dans ce cas, quel intérêt que cette agitation solitaire de Macron qui ne changera rien et fait ricaner dans toutes les capitales ? Et ce ne sont pas les grotesques photos où il se déguise en Popeye musclé « désireux d’en découdre » qui vont contribuer à ce qu’on le prenne au sérieux.

    Les États-Unis soucieux de se désengager ont repassé la patate chaude à l’Europe ?
    C’est effectivement une vraie question, dans la mesure où en cette année électorale, les démocrates américains sont en difficulté pour poursuivre leur soutien financier à l’Ukraine. Comme le reste de leurs alliés, les États-Unis sont aussi au bout du rouleau en ce qui concerne l’aide matérielle. La presse ukrainienne elle-même reconnaît méchamment que les Abrams https://www.kyivpost.com/post/29778 , soi-disant meilleurs chars du monde ne leur ont servi à rien. Quant aux F16 il faudra plusieurs années pour former des pilotes, des personnels au sol, et reconstruire des pistes pouvant accueillir cet avion fragile… On sait désormais que le premier mardi de novembre 2024 verra le match retour Biden/Trump, que ce dernier est favori, et qu’il est fermement décidé à abandonner l’Ukraine. Soumission aux ordres de l’oncle Sam, hubris habituelle d’Emmanuel Macron, notre président a-t-il décidé d’enfourcher le fier destrier du chef de la croisade supplétive contre la Russie ?

    Les jappements d’Emmanuel Macron, signe d’une volonté de relancer son deuxième mandat ?
    Le président de la République réélu confortablement en avril 2022 pour un deuxième mandat ne pourra pas se présenter à un troisième en 2027. Ce qui veut dire qu’à partir de la fin de l’année 2024, son autorité politique déjà faible, va s’amoindrir. Et les différentes forces vont s’organiser en dehors de lui pour le scrutin à venir. À cette situation déjà particulière s’ajoute la défaite de juin 2022 aux élections législatives. Le système mis en place en 2002 par Lionel Jospin de concomitance entre élections présidentielle et législatives avait créé une situation où le Parlement devenait un outil, pour la mise en œuvre par le président de son programme. Exit le pouvoir législatif et la séparation des pouvoirs. Mais cette fois-ci, une majorité relative et une opposition morcelée sont arrivées au Palais-Bourbon et ont installé une Assemblée nationale, outil malcommode sinon complètement inadapté à l’exercice macronien du pouvoir. Tous les projets de loi sont l’objet de manœuvres de contorsions, de magouilles désastreuses et d’un étalage de lâcheté politique qui exaspèrent l’opinion. Macron, pourtant soutenu par la presse la plus servile du monde est contraint, pour exister autrement que comme repoussoir, de lancer des opérations de pure communication. Mises en scène des remaniements ministériels chaotiques assurant la promotion aux postes essentiels de pitres improbables. Multiplication ridicule des cérémonies aux Invalides, entrées devenues quasiment hebdomadaires au Panthéon, farces institutionnelles comme l’inutile inscription de l’IVG dans la Constitution. Dès qu’il vient sur le terrain directement politique, confronté à une opinion qui massivement le déteste, il rencontre échec sur échec.

    Cela étant, il est toujours le chef de l’exécutif. Mais quelles sont ses perspectives ? Il sera bientôt le perdant qui s’en va, dont les anciens amis politiques soucieux de leur place dans le nouveau pouvoir à venir, vont s’éloigner. Rappelons-nous Bill Clinton à la fin de son deuxième mandat. Pour les élections européennes, Renaissance, a mis à la tête de sa liste la malheureuse Valérie Hayer, nouvelle calamité politique, probablement pire que Nathalie Loiseau, qui avait pourtant mis la barre assez haut. Le parti du président va probablement subir un échec retentissant. Les jeux olympiques de Paris sur lesquels Macron compte manifestement beaucoup pour redorer son image, ne se présentent pas sous le meilleur jour, c’est le moins que l’on puisse dire. Quelles sont ses marges de manœuvre face à l’éventuelle catastrophe électorale de juin prochain ? Dissoudre l’Assemblée nationale serait courir le risque de se retrouver avec une majorité Rassemblement National. Puisque même s’ils sont à prendre avec beaucoup de précautions, les sondages donnent consistance à cette perspective. Trois ans de cohabitation avec Marine Le Pen ou Jordan Bardella à inaugurer les chrysanthèmes ? Sans la possibilité de refaire le coup de François Mitterrand en 1988 ou Jacques Chirac en 2002 parvenant à battre leur premier ministre de cohabitation. Dans le meilleur des cas, si cette dissolution ne débouchait pas sur une majorité RN, la nouvelle Assemblée nationale serait encore plus problématique que celle de juin 2022. émmanuel macron est dans la situation d’un géant institutionnel empêché. Et contrairement à ce que l’on entend, ce n’est pas la Ve République qui est à bout de souffle, c’est ce qu’elle est devenue à force de tripatouillages de sa Constitution, et avec l’arrivée au pouvoir par une opération s’apparentant à une forme de coup d’état, d’un personnage sorti de nulle part. Sans aucune expérience sociale ou économique et qui, à son incompétence politique a ajouté des traits de caractère et des comportements qui amènent à s’interroger sur sa solidité psychologique.

    Pour se relancer politiquement, inscrire inutilement l’IVG dans la constitution, lancer un autre débat tout aussi inutile mais malheureusement dangereux sur le « droit à mourir », ce sont des choses faciles à faire. Et de toute façon dans sa masse, l’opinion publique s’en moque. Cela ne peut pas sortir émmanuel macron du marécage politique dans lequel il s’enfonce. C’est son problème.

    En revanche cela devient le nôtre lorsqu’il décide seul, de partir en guerre contre la première puissance militaire du monde, sans en avoir les moyens, mais pour se viriliser en chef de guerre. Cela met notre pays en danger. Qui va devoir envoyer à la mort des hommes et des femmes qui ont fait le choix de le servir. Et voir la crise sociale et économique majeure que nous traversons, s’aggraver.

    Pouvons-nous accepter que l’avenir de notre pays soit entre les mains d’un incompétent narcissique et instable ?

    #émmanuel_macron #macron #chihuahu #incompétence #guerre #crise

    Source : https://www.vududroit.com/2024/03/emmanuel-macron-en-mode-chihuahua-guerrier

    • émmanuel macron apprend à jouer du clairon Vu du Droit - Régis de Castelnau

      Après les rodomontades, nous sommes passés à la pantalonnade. Notre kéké national a donc déclaré tout seul la guerre à la Russie. La diversion de politique intérieure était évidente au départ, mais il s’est pris au jeu, et toujours abîmé dans la contemplation de son nombril, il poursuit sa guignolade avec l’incontestable sommet que représente la grotesque photo de ses muscles photoshopés. L’armée des domestiques s’est mobilisée et les plateaux ont retenti de toutes les âneries ignorantes possibles de ceux qui oubliant l’Histoire veulent marcher sur Moscou. Jusqu’aux militaires d’active ou pas (coucou Schill, coucou Desportes), qui pathétiques se précipitent dans les médias en mode Déroulède


      Pendant ce temps, les Russes ricanent en multipliant les provocations, quelques chihuahuas européens comme les pays baltes, jappent à l’unisson de la France, quant aux Américains, leur presse témoigne qu’ils s’en foutent complètement.

      Au début de l’invasion russe, on nous avait vendu la thèse de l’erreur stratégique de la Russie qui allait ainsi renforcer à la fois l’OTAN et l’UE. Une fois encore, mauvaise pioche. Aucune de ces deux organisations ne joue un rôle dans le psychodrame théâtral qu’on nous sert. Pire, leurs faiblesses et leurs divisions sautent aux yeux et se reflètent dans le désarroi de leurs deux patrons, le navet stoltenberg et la détestable et très corrompue ursula.

      Mais qu’importe, notre chihuahua à nous, comment qu’il est pas trop musclé, il apprend à jouer du clairon. Sa photographe officielle Soizig de la Moissonneuse-batteuse va rapidement nous sortir une photo.

      « l’air est pur, la route est large, le clairon sonne la charge, et les zouaves s’en vont chantant… »

      https://www.youtube.com/watch?v=M4ptmbIx2oU

      #musique #pantalonnade #otan #nato #ue #France #Russie

      Source : https://www.vududroit.com/2024/03/emmanuel-macron-apprend-a-jouer-du-clairon

  • Appel à mobilisation suite à l’arrestation de membres de la communauté #Emmaus_Roya

    On partage cet appel venant d’#Emmaüs Roya

    Appel à mobilisation pour aujourd’hui 18h devant toutes les préfectures, de la part d’Emmaüs Roya :

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    APPEL A MOBILISATION

    Hier, mercredi 20 mars 2024, un véhicule de #gendarmes_mobiles commence à suivre le véhicule de notre association Emmaüs Roya sur la route nationale entre Breil et Saorge, Alpes Maritimes. La camionnette transportait 3 compagnons Emmaüs, un des salariés (Cédric Herrou), 2 bénévoles et leur chien. L’équipe se rendait sur l’un des terrains agricoles de la communauté pour préparer la saison de maraîchage.

    Les gendarmes ont arrêté le véhicule et procédé à un #contrôle_d’identité. Ce contrôle d’identité semble n’avoir aucun autre fondement juridique que le contrôle au faciès et la volonté d’intimidation : la Préfecture du 06 s’emmêle dans sa communication officielle, clamant tantôt un simple contrôle routier, tantôt la lutte contre l’immigration clandestine.

    D’autres véhicules de gendarmes mobiles rejoignent le contrôle, à la fin il y a 4 véhicules de #gendarmerie pour 6 personnes interpellées. Après plus de 30mn d’immobilisation, les gendarmes reçoivent l’ordre de menotter tout le monde et de les embarquer à la caserne d’Auvarre à Nice.

    Cet épisode a lieu 10 jours après que nous ayons dénoncé des contrôles d’identité opérés illégalement par des Sentinelles. Un référé suspension contre ces pratiques irrégulières allait être déposé hier au Tribunal Administratif.

    Jusqu’à 17h nous ne savions pas quelle procédure était en cours. Nous apprenons enfin que #Cédric_Herrou a été placé en garde à vue pour « aide à la circulation irrégulière d’étrangers en France » d’après la police.

    Nous rappelons que le Conseil Constitutionnel a affirmé le 6 juillet 2018 que la fraternité avait une valeur Constitutionnelle et à ce titre, supprimait le délit d’aide à la circulation.

    Le compagnon français et les 2 bénévoles belges ont été relâché vers 19h.

    A l’heure actuelle 2 compagnons étrangers sont encore en rétenue administrative. Ils ont été emmenés au LRA (local de #rétention_administrative) de l’aéroport de Nice. A 14h20, cela fera 24h qu’ils auront été arrêtés : la Préfecture devra alors décider entre les libérer ou les placer en rétention administrative.

    Si à 14h les compagnons n’ont pas été libérés, nous appelons tous les groupes Emmaüs et autres structures qui voudraient nous soutenir à manifester physiquement leur soutien devant leur Préfecture de département, ce soir jeudi 21 mars à 18h. Camions, banderoles, casseroles, tout est bon pour hausser le ton.

    Ce contrôle aurait pu se passer n’importe où, frontière ou non, situation irrégulière ou non. Tous les jours des compagnons, et non compagnons, des simples gens sont contrôlés et arrêtés, seulement car ils ne possèdent pas les bons papiers. Tous les jours des associations connaissent des #intimidations ou des #pressions. Et plus grave encore. Les Préfectures ont de plus en plus tendance à confondre militance et délinquance.

    Et la situation ne risque pas de s’améliorer. On veut nous écraser, nous faire taire. La défense des sans-voix, des laissés-pour-compte sera toujours notre priorité.

    Toucher un compagnon c’est toucher à tous les compagnons. C’est toucher à tous les précaires, les rebuts de la société, ceux qu’on ne veut surtout pas voir et encore moins entendre.

    Réveillons nous, ne nous laissons pas marcher dessus. 10cm de liberté perdus, des années de lutte pour les retrouver. Comme disait l’abbé Pierre notre devoir est d‘ »empêcher les puissants de dormir« , bien que les puissants deviennent de plus en plus puissants et les sans-voix de plus en plus invisibles.

    Merci de votre soutien, et de faire tourner

    L’équipe d’Emmaüs Roya

    https://voieslibresdrome.wordpress.com/2024/03/21/appel-a-mobilisation-suite-a-larrestation-de-membres-de-

    #frontière_sud-alpine #arrestations #Roya #Vallée_de_la_Roya #Alpes_Maritimes #détention_administrative #rétention #garde_à_vue #sans-papiers #opération_Sentinelles

    via @karine4

    • Cédric Herrou : « Je viens de faire 22 heures de garde à vue parce que je suis un opposant politique »

      Le militant a été placé en garde à vue mercredi 20 mars, et deux compagnons d’Emmaüs-Roya en retenue administrative, après un contrôle routier. Tous trois ont été relâchés jeudi midi. La préfecture des Alpes-Maritimes assume, le ministère de l’intérieur garde le silence.

      IlIl a d’abord signalé un nouveau « petit contrôle au faciès » dans une vidéo postée sur le réseau social X. Cédric Herrou n’imaginait sans doute pas qu’il serait interpellé, en plus des hommes qui l’accompagnaient en voiture pour se rendre sur leur lieu de travail, mercredi 20 mars, en début d’après-midi. Les gendarmes mobiles ont profité d’un contrôle routier pour constater que certains des compagnons, membres de la communauté Emmaüs-Roya, étaient en situation irrégulière.

      Ces derniers, l’un de nationalité gambienne, l’autre mauritanienne, ont été placés en retenue administrative, tandis que l’agriculteur, déjà connu pour son combat pour le principe de fraternité consacré par le Conseil constitutionnel, a été placé en garde à vue, pour « aide à la circulation d’étrangers en France ». « J’ai senti les policiers un peu embêtés, et c’est normal puisque ce n’est plus un délit à partir du moment où il n’y a pas de contrepartie financière », souligne Cédric Herrou. Tous trois ont été relâchés jeudi 21 mars, à midi.

      Au moment de l’interpellation, raconte Cédric Herrou, les gendarmes lui « ont mis les menottes ». « Je leur ai demandé le motif de l’interpellation, et si j’étais placé en garde à vue. Mais on m’a notifié mes droits 3 h 30 après ma privation de liberté. » Le préfet des Alpes-Maritimes a affirmé que Cédric Herrou aurait refusé de présenter les documents du véhicule. « C’est faux, rétorque l’agriculteur. Les gendarmes nous ont suivis, et c’est parce qu’il y avait des Noirs dans la voiture. Je viens de faire 22 heures de garde à vue parce que je suis un opposant politique. Et dans un pays comme la France, cela interroge la notion d’État de droit. »

      À l’été 2023, Mediapart était allé à la rencontre d’Emmaüs-Roya et avait raconté la genèse de ce projet mêlant agriculture et social – une première en France. La communauté permet depuis sa création d’approvisionner toute la vallée de la Roya en produits locaux et bio, et a convaincu, à force de travail acharné et de pédagogie, les plus réfractaires à la présence de personnes étrangères. C’est la première fois que les forces de l’ordre et les autorités s’en prennent ainsi à la communauté Emmaüs.

      Dans la soirée de mercredi, le préfet des Alpes-Maritimes a choisi de communiquer sur X, confirmant l’interpellation de Cédric Herrou par des gendarmes mobiles dans le cadre d’un contrôle routier. « L’infraction routière retenue à son encontre et le refus de fournir les documents afférents à la conduite du véhicule ont entraîné l’immobilisation du véhicule. La présence à bord de passagers en situation irrégulière a conduit au placement en garde à vue de M. Cédric Herrou et au placement en retenue administrative des passagers », a-t-il poursuvi.

      Sollicité à plusieurs reprises, le ministère de l’intérieur a préféré garder le silence.
      « L’épine dans le pied de la préfecture »

      « On a l’impression que c’est lié aux dénonciations qu’on a faites il y a dix jours », explique Marion Gachet, cofondatrice de la communauté, en référence à une vidéo publiée sur les réseaux sociaux montrant des militaires de l’opération Sentinelle effectuer un contrôle d’identité sur l’un des compagnons de la communauté, un contrôle « illégal » (ces derniers ne sont pas habilités à contrôler l’identité des citoyen·nes) et « au faciès » (la personne était noire), comme l’a souligné Cédric Herrou au moment des faits.

      Filmée, la scène a suscité l’indignation et a été reprise dans de nombreux médias. Cédric Herrou avait constaté ces pratiques illégales des mois plus tôt, notamment dans les trains circulant à la frontière franco-italienne ou dans les gares. Il avait déjà publié une vidéo, devenue virale, en novembre 2023 ; et un communiqué interassociatif était venu condamner ce type de pratique.

      « Des policiers m’ont dit que j’étais l’épine dans le pied de la préfecture. Je sais que tout ça fait suite au référé-suspension que j’ai déposé en justice pour mettre fin au contrôles d’identité effectués par les [soldats de] Sentinelle dans la région », confie Cédric Herrou.

      Mercredi 20 mars, les forces de l’ordre suivaient la voiture depuis quelques minutes, rapporte Marion Gachet, « comme [si elles] l’avaient repérée et attendaient de pouvoir intervenir ». « Dans le PV d’interpellation, il est écrit que les gendarmes ont suivi le véhicule de l’association depuis la gare, et l’ont contrôlé parce que l’un des feux arrière était cassé. »

      Par la suite, les motifs du contrôle et de l’interpellation ont évolué : d’abord présentée comme un simple contrôle routier, l’action s’est vite inscrite dans le cadre d’une « mission de lutte contre l’immigration clandestine », comme l’a affirmé le cabinet du préfet lui-même à France 3-Côte d’Azur.

      Deux bénévoles et un membre de la communauté de nationalité française, également présents dans le véhicule, ont d’ailleurs été relâchés en fin de journée, mercredi. Se voulant rassurant, Cédric Herrou affirme ne pas se décourager. « Au contraire, ça me rebooste. Pour les compagnons, c’est plus embêtant. Mais ils vont bien, ils appartiennent à une lutte, on est un peu une famille et ils savent qu’on sera toujours là. »

      Cédric Herrou et Marion Gachet invitent le préfet des Alpes-Maritimes à venir les rencontrer : « On dénonce des irrégularités parce qu’on est pour le respect du droit. Mais on est aussi dans une volonté de discussion et d’apaisement, on n’est pas là pour faire la guerre au préfet et il n’y a aucun intérêt à avoir de telles tensions, ni pour Emmaüs-Roya, ni pour la commune de Breil-sur-Roya, ni pour les autorités. »
      « Préfet bulldozer »

      Jusque-là, poursuit Marion Gachet, les membres de la communauté entretenaient « de très bonnes relations » avec la préfecture des Alpes-Maritimes. Mais, depuis l’arrivée du préfet Hugues Moutouh en septembre 2023, cette bonne entente s’est étiolée, regrette-t-elle. « Là, on a vraiment le sentiment qu’il se venge. » Le préfet est connu pour ses prises de position et de parole prônant la discrimination, comme lorsqu’il a déclaré, alors préfet de l’Hérault, que « les SDF étrangers n’étaient pas les bienvenus ».

      Surnommé « préfet bulldozer », il avait aussi réservé une interpellation surprise à plusieurs sans-papiers venus de Paris, dès la sortie du train, alors qu’ils devaient manifester à l’occasion du sommet France-Afrique organisé à Montpellier en octobre 2021 – manifestation déclarée aux autorités en amont. Plusieurs d’entre eux avaient fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), doublée d’une interdiction de retour sur le territoire français (IRTF).

      Ces dernières années, la militarisation de la frontière lancée par les autorités, avec pour seul objectif de la rendre hermétique – sans toutefois y parvenir –, a contribué à un renforcement des contrôles sans précédent, dans les cols de montagne, sur les routes, dans les gares… Mais ces contrôles mènent surtout à des refoulements en cascade (soit des renvois côté italien), sans empêcher concrètement les personnes exilées d’entrer en France au bout de plusieurs tentatives infructueuses, comme ont pu le documenter les associations présentes dans la région.

      Les associations d’aide aux exilé·es n’ont cessé d’alerter sur les effets de la militarisation de la frontière, qui conduit par ailleurs à l’enfermement de femmes, hommes et enfants dans des lieux sans véritable statut juridique (comme des préfabriqués) et pousse les personnes en migration à prendre toujours plus de risques pour éviter les contrôles. L’histoire de Blessing Matthew, une jeune Nigériane retrouvée morte dans la Durance, après avoir franchi la frontière avec deux camarades et avoir été poursuivie par les gendarmes, en est l’illustration.

      Dans une décision rendue le 2 février 2024, le Conseil d’État a annulé l’article du Ceseda (Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile) « qui permettait d’opposer des refus d’entrée en toutes circonstances et sans aucune distinction dans le cadre du rétablissement des contrôles aux frontières intérieures » et a enjoint à la France de respecter le droit d’asile, comme l’explique l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers, qui a suivi le dossier de près.

      Le 16 mars, l’association Tous migrants organisait une « grande maraude solidaire » pour dénoncer les « politiques d’invisibilisation » du sort réservé aux exilé·es et la « militarisation des frontières françaises dans le contexte de durcissement des politiques migratoires et de la loi Darmanin ».

      https://www.mediapart.fr/journal/france/210324/cedric-herrou-je-viens-de-faire-22-heures-de-garde-vue-parce-que-je-suis-u

  • Emmaüs Tarn-et-Garonne accusé d’avoir exploité des enfants | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1709051448-emmaus-tarn-garonne-accuse-exploite-enfants-mineurs

    Christian Calmejane, trésorier d’#Emmaüs International jusqu’en 2023, aurait exploité des mineurs dans la communauté qu’il dirige dans le Tarn-et-Garonne. Agés de 14 à 17 ans, ils devaient trier les vêtements, gérer les espaces verts ou la crèche.

    La Ville-Dieu-du-Temple (82) – Ce 6 juin 2023 au petit matin, la brigade de recherche de Castelsarrasin, petite ville en banlieue de Montauban (82), interpellent quatre individus à leurs domiciles. Ils sont soupçonnés d’avoir détourné plus de 57.000 euros des caisses de l’association Emmaüs Tarn-et-Garonne. Parmi les gardés à vue, une figure du mouvement de l’Abbé Pierre : Christian Calmejane, ancien trésorier d’Emmaüs International – qui fédère l’ensemble des groupes dans le monde – et directeur de la communauté locale depuis 27 ans. Ce dernier a comparu devant le tribunal judiciaire de Montauban en novembre dernier et a été sommé de justifier un dépôt suspect de 83.000 euros en liquide sur ses comptes personnels. À la surprise générale, il a finalement été relaxé. Le procureur, qui avait requis contre lui 12 mois de prison avec sursis pour blanchiment aggravé et abus de confiance, a fait appel de la décision.

  • La mort de Lénine vue par Emma Goldman
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#lenine

    Le 21 janvier 1924, Lénine décédait. Emma Goldman, expulsée des Etats-Unis en 1919 et ayant séjourné près de deux ans en Russie, s’en était enfui pour échapper à la répression qui touchait les anarchistes. Elle écrivit pour « Le Libertaire » du 7 mars 1924 un article sur le dirigeant bolchevik...

    #Lénine #anarchisme #RévolutionRusse #Kronstadt #Libertaire #marxisme #EmmaGoldman

  • Emmanuel Macron doit être destitué

    Ici éléments sur :

    La décision de la CIJ et la Convention sur la prévention du Génocide.

    Le caractère génocidaire de la suspension des financements à l’UNRWA

    https://blogs.mediapart.fr/stephane-m/blog/030224/emmanuel-macron-doit-etre-destitue

    #Israel #France #EmmanuelMacron #Droit #Droit-International #Convention-pour-la-prévention-du-génocide #Cour-Internationale-de-Justice #CIJ #crimes #crimes-contre-l'humanité #génocide

  • La semaine de Naïm : Gabriel Attal chez les agriculteurs, les JO 2024, le tri sélectif, Alain Duhamel en avance sur son temps

    « Alors, Gabriel, il va voir les agriculteurs et il leur dit quoi ? Il leur dit, « L’agriculture, c’est au-dessus de tout. » La semaine dernière, il a dit, « L’école, c’est au-dessus de tout. » Tout est au-dessus de tout maintenant. Ça y est, la France, c’est plus un pays, c’est un nuage.

    https://www.youtube.com/watch?&v=DeJzgrFVeP0

    #gabriel_attal #emmanuel_macron #France École #Santé #Poubelles #actualités_françaises #école #en_vedette #éducation #politique #Humour

  • Les ravages de la drogue, quand même, c’est triste à voir…
    https://www.europe1.fr/politique/info-europe-1-regeneration-audace-discipline-republicaine-ce-qua-dit-emmanue

    Selon les informations d’Europe 1, Emmanuel Macron a continué sa prise de parole ainsi : « Le 21e siècle est le siècle de la régénération. Et cette régénération vous ordonne de renouer avec l’esprit de la Révolution française. J’ai choisi pour la France le plus jeune Premier ministre de son histoire : ce n’est pas un risque, c’est une chance », a-t-il déclaré avant de poursuivre.

    « Votre mission est d’éviter le grand effacement de la France face au défi d’un monde en proie au tumulte. Si vous ne vous en sentez pas capable, quittez cette pièce à l’instant. Vous n’êtes pas seulement des ministres, vous êtes les soldats de l’an II du quinquennat. Je ne veux pas de ministres qui administrent, je veux des ministres qui agissent. Je ne veux pas de gestionnaires, je veux des révolutionnaires. Ce gouvernement n’a qu’un seul mot d’ordre : de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace. Ce gouvernement sera celui de la discipline républicaine. Je ne veux pas d’états d’âme, je veux des états de services. »