• Derrière les cafés Joyeux, la galaxie catholique réactionnaire
    https://www.bastamag.net/Cafe-Joyeux-Manif-pour-Tous-Anti-IVG-Opus-Dei-cathos-integristes-Brigitte-

    Côté rue, l’enseigne Café Joyeux présente un visage avenant où bonté de cœur et esprit d’entreprise œuvrent de concert pour favoriser l’intégration au monde du travail de personnes en situation de handicap cognitif. Côté cour, ses intrications avec les sphères les plus réactionnaires du catholicisme français questionnent. Tout comme les soutiens institutionnels et politiques dont elle bénéficie. « Non merci, on a déjà eu des articles dans tous les titres de la presse nationale. » Au téléphone, le ton est sec (...) #Décrypter

    / A la une, #Enquêtes, #Droites_extrêmes

    • À l’origine de l’initiative, on trouve Yann et Lydwine Bucaille Lanrezac, entrepreneurs fortunés, philanthropes et catholiques pratiquants. Lui est à la tête d’Émeraude, une multinationale de négoce de matières plastiques qu’il a rachetée à son père. Le couple est également propriétaire d’un hôtel 5 étoiles, le Castelbrac, à Dinard (Ille-et-Vilaine). Outre leurs activités entrepreneuriales, les Bucaille Lanrezac soutiennent différentes œuvres de charité. C’est ainsi qu’en 2010, ils créent le fonds de dotation Émeraude Solidaire, qui reçoit une partie des bénéfices du groupe Émeraude et les redistribue en finançant une multitude d’associations.

      https://www.emeraudesolidaire.org

      Le Castelbrac, hôtel 5 étoiles comprend aussi une chapelle, La chapelle Saint Gabriel est ouverte à tous, parce que Dieu nous a voulu tous et, nous aime tous, qui que nous soyons.
      https://www.castelbrac.com/fr/la-chapelle-st-gabriel
      https://twitter.com/Castelbrac/status/1263379152364802048
      faut que j’y aille avec ma copine, réciter 3 avés et 2 paters.


      #vade_retro_satana

    • Lydwine Bucaille 100% féminine - 100%chrétienne
      https://www.magazine-zelie.com/single-post/2018/09/21/Lydwine-Bucaille-initiatrice-de-projets
      Jésus Marie Joseph !

      Cet hôtel n’est que l’une des nombreuses réalisations de Lydwine, et de son mari. En effet, même en souhaitant écrire un portrait de Lydwine, il est impossible de ne pas évoquer Yann, tant leurs initiatives sont communes.
      A l’origine de celles-ci, un événement : en 2007, Lydwine, qui travaille alors à Paris dans le marketing de luxe chez Louis Vuitton, est hospitalisée pour un burn-out. « Alors que j’avais coché les cases de la reconnaissance sociale, je me suis retrouvée seule face à moi-même, raconte-t-elle. J’ai dû redéfinir ce qui comptait pour moi. C’est le Seigneur qui m’a sauvée : grâce à lui, j’ai retrouvé la joie de vivre ! Je me suis donc basée sur ma foi pour me reconstruire, et je me suis recentrée sur ma famille. Avec mon mari, nous avons vécu une seconde conversion : de chrétiens « d’élevage », nous sommes passés à une foi personnelle, « sauvage » !

    • Elle me fait penser à Ludivine de Saint Léger, l’héroïne du blog parodique d’Aude Sécheret. Le nom, le luxe (Louis Vuitton et les masques de luxe).

      Journal d’un confinement — Dimanche 21 juin 2020
      https://ludivinedesaintleger.tumblr.com/post/621526518944940032/dimanche-21-juin-2020

      Je sais que comme vous êtes devenus de meilleures personnes à mon contact, vous vous demandez ce que vous pourriez faire, du haut de votre petite vie simplette, pour me rendre la pareille et m’aider autant que je vous ai aidé, moi, à tenir bon.

      En tout état de cause, à moins que je présente un jour une pathologie du rein et qu’il faille que vous m’en donniez un (quoique cela a très peu de chance d’arriver tant mon hygiène de vie est impeccable), nous ne serons jamais à égalité. Vous ne serez jamais en mesure de me rendre la pareille. De m’aider autant que je vous ai aidé à vous accrocher à la vie et à l’optimisme grâce à la beauté de mes textes, à la précision académique de mes réflexions, et à l’évasion que je vous ai offerte pendant ce confinement.

      Mais ce n’est pas grave. Je ne vous en tiendrai jamais rigueur. Comment le pourrais-je ? Comment en vouloir aux indigents de ne pas pouvoir donner, aux aveugles de ne pas pouvoir montrer le chemin à leur prochain, aux provinciaux de ne pas connaître le français ? Et si vous vous demandez tout de même ce que vous allez bien pouvoir faire pour moi – car oui, je vous entends penser “Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire pour Ludivine, pour la remercier de m’avoir aidé à tenir, d’avoir été mon phare d’esthétique et de courage dans la tempête pandémique” – alors je vous réponds : continuez de lire.

      N’abandonnez pas ce beau chemin parcouru. N’ayez pas peur de vous frotter aux grands auteurs de nos bibliothèques, comme Lautréamont, Ayn Rand, Maurice Blanchot, Raymond Aron, ou moi.

    • Or, ce n’est pas la première fois que l’État participe au soutien de Café Joyeux. Il s’avère même qu’il lui prête désormais main-forte. En mars dernier, l’enseigne ouvrait un troisième restaurant à Paris, sur l’Avenue des Champs-Élysées. Le local, prêté temporairement par l’assureur Groupama, offre l’occasion d’un nouveau coup de projecteur sur l’initiative. Ce jour-là, le Président en personne, ainsi que sa femme et Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées (jusqu’au 6 juillet 2020), viennent à l’inauguration. Face aux caméras, entouré des salariés du Café Joyeux, Emmanuel Macron salue « celles et ceux qui font », et « sont en train d’inventer l’entrepreneuriat du 21ème siècle ». « Je crois au travail et à la prise de risque », ajoute-t-il, puis de conclure : « Vous êtes en train de montrer que tout est possible avec de la volonté », saisissant au passage une des employées à ses cotés pour l’embrasser [14].

  • Il me semble important de voir comment la traditionnelle manipulation raciste de la laïcité est exploitée, de manière quasiment prioritaire par le nouveau gouvernement :
    – Darmanin contre l’« islam politique »
    https://seenthis.net/messages/866319
    – Schiappa à la promotion de la laïcité :
    https://seenthis.net/messages/866779

    Dans les deux cas, en même temps, proclamation du soutien aux « forces de l’ordre ».

    S’il y a une innovation dans ce nouveau détournement de la laïcité, c’est qu’il ne s’agit plus seulement de l’usuel dog whistle pour stigmatiser les populations d’origine immigrée, mais d’une défense éhontée des flics accusés de comportements racistes et de violences policières par une part croissante de la population.

    Cet axe était devenu explicite au lendemain de la grosse manifestation du comité Adama Traoré à République, dans le prolongement du succès des manifestations « Black Lives Matter » partout en France : le 14 juin, Macron avait répondu en rendant hommage aux flics « qui méritent le soutien de la puissance publique et la reconnaissance de la nation », et en stigmatisant les manifestants en « alertant sur les risques de dévoiement du "noble combat" contre le racisme en "communautarisme", susceptible d’être "récupéré" par des "séparatistes". »

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/06/15/pour-emmanuel-macron-pas-question-de-deboulonner-les-statues_6042872_3224.ht

    Bref, la nouvelle manipulation dégueulasse du thème de la laïcité, cette fois, c’est une défense éhontée des flics fachos, au motif qu’il serait nécessaire que le gouvernement regagne « la confiance des forces de l’ordre », et du très droitier syndicat Alliance en particulier :
    https://seenthis.net/messages/865114

    Message transparent : ceux qui critiquent la police républicaine sont des séparatistes/communautaristes/islamistes qui bafouent la laïcité. Et les jeunes blancs qui, désormais, rejoignent les manifestations contre les violences policières racistes sont les idiots-utiles de l’islamisme triomphant (thème des islamo-gauchistes).

  • Un décret scélérat autorise la destruction des moulins, canaux, étangs et plans d’eau sur simple formalité, sans étude d’impact ni enquête publique ! hydrauxois.org
    http://www.hydrauxois.org/2020/07/un-decret-scelerat-autorise-la.html

    Détruire une chaussée de moulin, assécher un bief, un canal ou un étang, effacer un plan d’eau, changer le lit de la rivière : tout cela est désormais possible sur simple déclaration et non autorisation comme avant. C’est-à-dire sans étude d’impact environnemental et social, sans enquête publique, sans information des citoyens. Par un décret et un arrêté venant de paraître au journal officiel, la technostructure de l’eau met bas les masques : en guise de "continuité apaisée" à laquelle ont pu croire quelques naïfs, c’est le blanc-seing à la destruction facilitée et accélérée des héritages de nos rivières. Provocation pour les amoureux du petit patrimoine des bassins, mais aussi erreur majeure sur le rôle écologique de ces milieux en eau d’origine anthropique, lesquels méritent une protection accrue et non une facilitation de leur destruction par des apprentis-sorciers obéissant à des modes sous-informées. Hydrauxois a demandé à ses conseils de travailler à une double riposte : requête en annulation de ces textes et formulaire simplifié de plainte pénale de terrain, qui permettra à tout citoyen ou association d’attaquer les chantiers qui détruisent la ressource et les milieux en eau.

    Le décret n°2020-828 du 30 juin 2020 modifiant la nomenclature et la procédure en matière de police de l’eau vient de paraître au journal officiel. https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2020/6/30/TREL1910642D/jo/texte

    Il est complété par un arrêté du 30 juin 2020 définissant les travaux de restauration des fonctionnalités naturelles des milieux aquatiques relevant de la rubrique 3.3.5.0 de la nomenclature annexée à l’article R. 214-1 du code de l’environnement, aussi paru au journal officiel. https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2020/6/30/TREL2011759A/jo/texte

    Le premier texte crée un nouveau type de travaux en rivière, tenant à la _ "restauration des fonctionnalités naturelles des milieux aquatiques".
    « 3.3.5.0. Travaux , définis par un arrêté du ministre chargé de l’environnement, ayant uniquement pour objet la restauration des fonctionnalités naturelles des milieux aquatiques , y compris les ouvrages nécessaires à cet objectif (D).« Cette rubrique est exclusive de l’application des autres rubriques de la présente nomenclature.« Ne sont pas soumis à cette rubrique les travaux n’atteignant pas les seuils des autres rubriques de la présente nomenclature. » _
    En clair, tous les travaux de restauration morphologique et de continuité écologique entrent désormais dans la catégorie des simples déclarations (D) et non des autorisations. Cela sans limite d’impact même si des milliers de mètres linéaires de rivière et canaux ou des milliers de mètres carrés de plans d’eau sont affectés.

    L’arrêté donne la mesure de tout ce qui est concerné :
    Arasement ou dérasement d’ouvrage en lit mineur  ;
    2° Désendiguement ;
    Déplacement du lit mineur pour améliorer la fonctionnalité du cours d’eau ou rétablissement du cours d’eau dans son lit d’origine  ;
    4° Restauration de zones humides ;
    5° Mise en dérivation ou suppression d’étangs existants  ;
    6° Remodelage fonctionnel ou revégétalisation de berges ;
    7° Reméandrage ou remodelage hydromorphologique ;
    8° Recharge sédimentaire du lit mineur ;
    9° Remise à ciel ouvert de cours d’eau couverts ;
    10° Restauration de zones naturelles d’expansion des crues ;
    11° Opération de restauration des fonctionnalités naturelles des milieux aquatiques prévue dans l’un des documents de gestion suivants, approuvés par l’autorité administrative  :
    a) Un schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) visé à l’article L. 212-1 du code de l’environnement ;
    b) Un schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) visé à l’article L. 212-3 du code de l’environnement ;
    c) Un document d’objectifs de site Natura 2000 (DOCOB) visé à l’article L. 414-2 du code de l’environnement ;
    d) Une charte de parc naturel régional visée à l’article L. 333-1 du code de l’environnement ;
    e) Une charte de parc national visée à l’article L. 331-3 du code de l’environnement ;
    f) Un plan de gestion de réserve naturelle nationale, régionale ou de Corse, visé respectivement aux articles R. 332-22, R. 332-43, R. 332-60 du code de l’environnement ;
    g) Un plan d’action quinquennal d’un conservatoire d’espace naturel, visé aux articles D. 414-30 et D. 414-31 du code de l’environnement ;
    h) Un plan de gestion des risques d’inondation (PGRI) visé à l’article L. 566-7 du code de l’environnement ;
    i) Une stratégie locale de gestion des risques d’inondation (SLGRI) visée à l’article L. 566-8 du code de l’environnement ;
    12° Opération de restauration des fonctionnalités naturelles des milieux aquatiques prévue dans un plan de gestion de site du Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres dans le cadre de sa mission de politique foncière ayant pour objets la sauvegarde du littoral, le respect des équilibres écologiques et la préservation des sites naturels tels qu’énoncés à l’article L. 322-1 susvisé.

    C’est donc une machine de guerre pour tuer la démocratie des rivières et des bassins versants, faciliter la destruction de tous les milieux aquatiques façonnés par l’humain au cours de l’histoire (biefs, canaux, étangs, plans d’eau), destruction qui sera réduite à une simple formalité interne aux administrations, sans lien au public.

    Nous avions mis en garde voici un an ( http://www.hydrauxois.org/2019/05/alerte-ladministration-veut-desormais.html- , lors de la courte enquête publique sur ce projet de décret. Mais rien n’y a fait, malgré les nombreuses oppositions exprimées lors de cette enquête.

    La fin du régime d’autorisation sous prétexte de "restauration de fonctionnalités naturelles" signifie ainsi pour les collectifs et associations impliqués sur la continuité écologique, et pour les citoyens en général :

    quasi-impossibilité d’être informés des projets (la déclaration est un simple courrier sans publicité à la DDT-M), 
    absence d’étude des impacts riverains / usages / environnement, 
    fin de l’enquête publique qui permettait aux citoyens de s’exprimer (en général, contre les casses) et aux associations de préparer des recours contentieux éventuels contre l’arrêté d’autorisation
    possibilité de casser "à la chaîne" pour les maîtres d’ouvrage de type syndicats de rivière ou fédérations de pêche.
    Face à ce danger majeur de régression du droit des riverains et du droit de l’environnement, l’association Hydrauxois :
    • a immédiatement mandaté son conseil juridique pour une analyse du texte en vue d’une requête en annulation,
    • demande aux parties prenantes du processus dit de "continuité écologique apaisée" de tirer les conséquences de cette provocation sur des soi-disant "concertations" dont le résultat est une déclaration de guerre aux ouvrages et aux milieux que ces parties prenantes sont censées défendre,
    • appelle l’ensemble des associations, collectifs et syndicats à non seulement exprimer leur indignation aux parlementaires et à la ministre de l’écologie, mais aussi à organiser sur chaque terrain la réponse militante et judiciaire que méritent les dérives des fonctionnaires de l’eau.

    Alors que le processus d’autorisation et d’enquête publique est justement une procédure d’organisation de la démocratie consultative et délibérative, leur suppression aura pour conséquence une insécurité pour tout le monde  : les plaintes seront des démarches individuelles et imprévisibles, les services publics à l’origine de ces troubles dans la vie des riverains ne seront évidemment pas tranquillisés dans l’exercice de leurs fonctions. Quant à la continuité des rivières, elle sera plus que jamais synonyme de violence institutionnelle, de dogme sans preuve de bénéfices, d’absurdité anti-écologique et anti-sociale.

    Nous allons travailler à un guide simplifié de dépôt de plainte pénale pour destruction de milieux et mise en danger des tiers par changement d’écoulement, qui permettra d’ouvrir rapidement des instructions contre tous les projets refusant de faire des études complètes d’impacts sur les milieux et les tiers.

    #destruction #EnMarche #émmanuel_macron #décret #Bâtiments_de_France #éolien #patrimoine #moulins #environnements #communs #biotopes #eau #agriculture #france #environnement #écologie #privatisation #catastrophe

    • Case reports study of the first five patients COVID-19 treated with remdesivir in France. Physicians weekly, Jul 6, 2020
      The severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 (SARS-CoV-2) has been identified as responsible for the #COVID-19 outbreak worldwide.

      Data on treatment are scare and parallels are made between SARS-CoV-2 and other coronavirus.

      Remdesivir is a broad spectrum antiviral with efficient in vitro activity against SARS-CoV-2 and controversial evidence of clinical improvement in severe COVID-19 patients.

      We aimed to describe the clinical outcome and virological monitoring of the first five COVID-19 patients admitted in ICU for severe pneumonia related to SARS-CoV-2 and treated with remdesivir in the University hospital of Bichat, Paris, France.

      SARS-CoV-2 RT-qPCR in blood plasma, lower and upper respiratory tract were monitored. Among the five treated patients, two needed mechanical ventilation and one high flow cannula oxygen .

      A significant decrease in SARS-CoV-2 viral load from upper respiratory tract was observed in most cases but two died with active SARS-CoV-2 replication in the lower respiratory tract.

      Plasma samples were positive for SARS-CoV-2 in only one patient.

      #Remdesivir was interrupted for side effects among four patients, including 2 ALT elevations (3 to 5 N) and 2 renal failures requiring renal replacement.

      This case series of five COVID-19 patients requiring ICU for a respiratory distress and treated with remdesivir, highlights the complexity of remdesivir use in such critically ill patients.
      Copyright © 2020. Published by Elsevier Ltd.

  • Jean Castex responsable de la casse de l’hôpital public? Ces soignants inquiets | Le HuffPost
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/jean-castex-nomme-premier-ministre-ces-medecins_fr_5f0072dac5b6acab28

    En 2006, il voulait “obliger tous les établissements à se regarder avec lucidité.” Jean Castex, le nouveau Premier ministre, inconnu du grand public, n’est pas un petit nouveau pour tout le monde. Le futur-ex-maire de Prades connaît bien notamment les professionnels de santé, particulièrement remontés ces derniers temps.

    #santé_publique (rance)

  • Un Tigre de papier cause dans le poste – par Guillaume Berlat
    https://www.les-crises.fr/un-tigre-de-papier-cause-dans-le-poste-par-guillaume-berlat

    « Ce n’est pas la comédie du pouvoir » (Françoise Giroud) … c’est le pouvoir de jouer la comédie »1. Après un mois de déconfinement, la parole divine, une fois encore, était attendue telle celle du messie alors que l’exécutif semble débordé par une crise de confiance qu’il ne parvient pas à surmonter. Pour sa […]

    #Politique #Allocution #Emmanuel_Macron #Politique,_Allocution,_Emmanuel_Macron

  • Quand les personnes racisées se révoltent par et pour eux-mêmes, les dominants les accusent de “communautarisme” ou de “séparatisme”
    https://www.frustrationmagazine.fr/quand-les-personnes-racisees-se-revoltent-par-et-pour-eux-memes-

    Lors de son allocution télévisée dimanche 14 juin, Emmanuel Macron de l’An 3 dit le narcissique a qualifié les dernières manifestations anti-racistes de “#séparatisme”, c’est-à-dire qui s’auto-excluent de notre chère nation républicaine à des fins communautaires entre Arabes, Noirs, ou musulmans. Il s’inquiète, tel un Zemmour sur Cnews (à qui il avait téléphoné récemment), des risques de dévoiement du “noble combat” contre le #racisme en “#communautarisme”. Le groupuscule d’extrême-droite Génération identitaire, après avoir été accueilli comme de petites fleures innocentes par les policiers sans se faire tabasser lors de la manifestation, ne pouvait ainsi rêver mieux : la #légitimation de leurs provocations racistes sur le toit d’un immeuble ce samedi 13 juin grâce à Macron en direct à la télévision, deux jours plus tard. Ironie du sort : les voici donc blanchi par la grâce présidentielle, ou le mariage arrangé – dérangé du macronisme et de l’extrême droite.

  • La manifestation de la CGT : une comédie-ballet avec la police

    Samedi 6 juin, un mois après la déclaration d’Emmanuel Macron au monde de la culture, la CGT appelait à une manifestation Place Royale qui a rassemblé peu de militants, mais beaucoup de policiers. Une manifestation qui tourne à la flashmob express, avec la participation exceptionnelle des performeurs des BRAV-M (Brigades de répression de l’action violente motorisées). La culture est réellement en train de se réinventer !... https://sceneweb.fr/actu-la-manifestation-de-la-cgt-une-comedie-ballet-avec-la-police

    La pièce tourne à la comédie-ballet

    Ils demandent aux policiers d’utiliser leur cerveau

    #flashmob #culture #manifestation #intermittence #emmanuel_macron #macron #paris #place_royale #brav #cgt #CGT_Spectacle

    Archive : https://archive.vn/Xrw23

  • Corona Chroniques, #Jour57 - davduf.net
    http://www.davduf.net/corona-chroniques-jour57

    LUNDI 11 MAI 2020 - PREMIER JOUR (D’APRÈS)

    MATIN. Dans la rue, il y a du monde, mais pas tant que ça, ni tellement de joies ; même la moto cale par instant ; à l’approche de la butte Montmartre, c’est la Berezina : la vieille petite Harley est infoutue de semer la Passat de police, qui barre la route au plus imprenable travelling du monde — inaccessible quête, impossible de grimper sur le toit et d’admirer Paris qui se libère. Ce #déconfinement est une libération sous conditions et sous surveillance, brisée à peine décrétée. Dans cette drôle d’ambiance, à la fois retenue, à la fois relâchée, Anita trouve les mots justes, comme toujours : il n’y a pas de victoire.

    Rue Amélie Poulain, nous sommes projetés en arrière, dans l’Avant, et le pire. Aux murs des vieilles maisons et aux devantures des antiques boutiques, ils ont placardé des affiches de terreur, Ouvriers français : c’est la relève qui commence ! Finis les mauvais jours : papa gagne de l’argent en Allemagne ! Taisez-vous, méfiez-vous : parler sans discernement c’est nuire à la France ! Une commerçante ouvre sa porte, c’est une agence digitale, elle nous explique, toutes ces ombres jaunies, ces affiches déchirées, toutes ces couches d’Histoire plaquées sur les murs, c’est un décor de cinéma, un tournage fauché au jour 1 du confinement, abandonné depuis, on rit du télescopage (« nous sommes en guerre », #Emmanuel_Macron, 16 mars 2020) ; sur sa vitrine, elle a scotché le dernier numéro du Chat noir, publication locale qui renait (en Une : « La dénonciation à la française bientôt au patrimoine de l’Unesco ? Découvrez les coulisses du projet porté par le Préfet #Lallement »). Une touriste s’approche, armée d’un t-shirt d’aéroport :

    Reality
    Is
    Perfect
    (In Fiction)

    APRÈS-MIDI. Sur Twitter, nouvelle ère, nouvel arrivage de graffitis. Un premier : « Covid-19 : une mine d’ordre pour l’État ». Un autre : « Bienvenue dans l’immonde d’après ». Un troisième : « Réveillez vous (bordel de merde) ».

    Sur télé Pin-pon, #Alain_Duhamel réclame en direct que « la police agisse plus vite » contre ces jeunes qui apérotent en plein Paris, sur le pont d’Atmosphère Atmosphère. En incrustation sur l’écran, un mégaphone disperse les fêtards, des policiers moulinent de grands gestes, un à un les déconfinés s’exécutent, plus amusés que déroutés (les joyeux bobos ne savent pas qu’ils sont les piteux gogos d’un autre film, figurants en direct live, raison de toute cette mise en scène pathético-cathodique). Ailleurs, ce sont des manifestants (contre les violences policières ou pour une justice sociale, pour des gilets ou pour des masques) qu’on déloge déjà (le déconfinement serait-il un confinement qui ne dit pas son nom ?). Comme lance #Ruth_Elkrief : « Les jeunes pensent que c’est le retour à Avant. Non, ce n’est pas le retour à Avant ! » — et il faut bien protéger les vieux rescapés. Prodigieuse métaphore de cette crise de la quarantaine : elle a propulsé le vieux monde derrière lui-même.

    Dans mon quartier, l’incroyable se produit : la caissière du Carrefour Market est de retour. Elle avait disparu au début du Pendant (cf. Corona Chroniques, jour 16) sans qu’on sache bien pourquoi. Semaine après semaine, ses collègues rassuraient, sans trop rassurer, elle allait revenir, elle allait bien, jusqu’à ce que le temps ramollisse tout et qu’on arrête de demander de ses nouvelles. Malade, dit-elle, elle était malade, mais pas du virus, s’empresse-t-elle de rire, belle comme un communiqué officiel. A l’angle de la rue, Aurélien-le-boulanger est aussi de retour, le véritable Aurélien, l’Aurélien bout-en-train. Il lève ses poings en l’air, la Tradition ça a du bon, il pète la forme, il y a du monde, c’est re-ti-par comme en…

    Mais au moment d’encaisser, il baisse la voix :
    – Et vous, vous y croyez à la fin ?

    SOIR. Appel de G., 10 ans, fier et heureux comme jamais. C’est fait, finito, son serveur Minecraft est installé, il a construit ça tout seul, akoyo, un enfant pareil à tous les autres, tellement plus démerdard que tous ces amateurs qui nous gouvernent, G. a écrit « bienvenue » à destination des nouveaux inscrits ; et il a prévu un coffre de dons, pour les nouveaux joueurs. « Papounet : ça s’appelle un serveur de survie. »

    A minuit, dernier tour des dernières nouvelles (à Wuhan, dit-on, un dépistage massif de la population serait sur les rails, après la découverte de six nouveaux cas en deux jours ; et à Washington, la Maison Blanche pourrait être cluster). Songes de sommeil qui vient. « Si vous regardez les mythes, ils commencent tous par des crises terribles. Le mythe d’Œdipe, par exemple, commence par la peste, partout, qui fait mourir les hommes » (René Char). Du Corona, quelles légendes surgiront-elles ? Quel monde à venir ? Quels mythes à détruire ? Et si tout n’était que t-shirts sales et retournements plein d’avenir ?

    La #fiction
    Était
    Parfaite
    (Dans cette réalité)

    Moral du jour : 10/10
    Ravitaillement : 10/10
    Sortie : définitive ?

    ( fin )

  • Corona Chroniques, #Jour51 - davduf.net
    http://www.davduf.net/corona-chroniques-jour51
    http://www.davduf.net/local/cache-gd2/62/31348e6de7e6cdcf65bb95cc54fbf6.png?1588761110

    Dans la cour d’école de Poissy, #Emmanuel_Macron s’avance comme un inspecteur d’Académie, sûr de lui, et de son emprise, il défait les carrières et voudrait faire nos arrières ; dans la cour, on le salue, il répond, mais dans la première salle, c’est qui ? demande un pays, une voix fluette, et le voilà qui, d’un geste enfantin, tombe le masque et avance à découvert ; toute l’approximation d’État en une image, ce masque tombé, c’est une allégorie les enfants, et une plaisanterie, un moment de déconnexion, qui pourrait être joli, s’il n’était la fin de tout ; ce masque jusqu’à la garde (« masque noir, assorti au costume du Président » nous dit un styliste, #Jean_Michel_Apathie de la maison LCI), ce masque grand public qui couvre la gorge et le menton, bientôt sur toutes nos bouches, c’est toute l’incompétence de ce commis d’État ; réduit à défiler devant des CP et des CE2, lui, raide dans leur rangée ; eux, assis sagement à leur pupitre, comme nous, relégués au rang d’écoliers à qui on fait constamment la leçon, à attendre que l’envoyé du rectorat nous programme nos vies une nouvelle fois rectifiées.

    Et puis : c’est comique, ce n’est plus Macron général pathétique devant l’hôpital de campagne de Mulhouse (cf. Corona Chroniques jour 10, hôpital démonté, dit-on, depuis sans tambour militaire ni trompettes la mort) ; ce n’est plus non plus Macron chef de rayon du Super U de la ferme France (cf. Corona Chroniques jour 39), c’est le fantôme, c’est Jacques Martin, c’est l’École des fans, alors, ils font quoi tes parents ? Maman, elle est dans le combat du Coronavirus ! Et elle est en train de gagner ? Oui. Et le soir, elle te raconte ? Oui. Et papa ? Il travaille à l’hôpital. Et à nouveau, tout ce qu’il ne faut pas faire, tout ce pourquoi on nous avait dit il y a deux mois qu’on ne saurait pas faire, que les masques, ça servait à rien, qu’il fallait savoir les porter, Macron s’entête : son masque touché, retouché, mal positionné, nez mal caché — ce masque dix fois réajusté comme une stratégie hasardeuse de gouvernement.

    Parfois, la retransmission coupe, comme au jadis Théâtre de l’Empire, et un second présentateur de mode vient meubler (#Thomas_Misrachi, doigt sur la couture chez #BFM) : « c’est une opération de com’ MAIS c’est une opération très importante », l’image revient, nous voilà sauvés, bientôt 13h, Et les gestes barrières, tu les connais, toi ? Oui. Et tu te laves les mains tous les combien ? S’en suit une liste sans fin. Le ministre de l’Éducation est là aussi, même masque, mêmes erreurs, on comprend qu’il prépare les fiches du Président, il passe de classe en classe, en éclaireur, ramassant les biographies de tel ou tel élève avant de le glisser à l’oreille du patron. Au loin, sans que l’on sache si cela est fait exprès, un tableau raconte « à l’école d’autrefois », et tout finit par une interview, très autrefois, où deux journalistes évitent soigneusement chacune des questions qui pourraient fâcher.

    Il est temps d’aller s’aérer.
    Trois jours sans sortie, c’est l’extrême limite.

    • Cette histoire de masque enlevé tourne partout mais tu la commentes avec des mots tellement justes !

      Dans le montage de l’émission des potes, Macron pose une question à quelqu’un·e. Un peu condescendant mais Macron qui pose une question, ça me fait tilt : il ne pose jamais de question, il explique la vie, rien à foutre ne serait-ce que de l’expérience des gens. Et là, la réponse : c’est un enfant. Quand il pose des questions, c’est à des enfants, parce que ça compte pas vraiment, on le sait tou·tes. C’est insupportable, cette communication.

  • La fausse annulation de dettes africaines annoncée par le président Macron
    https://www.cncd.be/pandemie-covid-19-fausse-annulation-dettes-africaines-president-macron-g20

    Le ministre français de l’Economie et des Finances se contente de dire que « Si dans certains États les plus pauvres de la planète il apparaît que la #dette n’est pas soutenable (...) cela pourra nous conduire, comme l’a indiqué le président de la République, à une annulation de dette qui se fera donc au cas par cas et nécessairement dans un cadre multilatéral [1] ». Autrement dit, contrairement à l’effet d’annonce d’Emmanuel Macron, la France ne prendra aucune décision sur ses propres créances bilatérales à l’égard des pays africains, même si le poids de ces dettes empêche les populations de se soigner [2] ou que ces dettes sont odieuses ou illégitimes.

    #grmpf

  • Parole présidentielle : commentateur n’est pas leader | AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/opinion/2020/04/14/parole-presidentielle-commentateur-nest-pas-leader

    La mise en regard des deux discours est d’autant moins flatteuse que la référence, à travers la promesse de jours heureux retrouvés, a manqué de finesse. La valeur de la parole politique ne se mesure pas en nombre de mots ou d’envolées lyriques. Celui qui parle pour s’écouter peut difficilement être celui dont la parole guide.

    Une large partie du discours d’Emmanuel Macron du 13 avril a été dédiée à commenter, à la manière d’un journaliste, sa propre action. Président commentateur de ses déplacements à travers une piqûre de rappel de sa visite dûment mise en scène au professeur Raoult à Marseille (« j’ai tenu moi-même à comprendre chacune des options possibles »). Président commentateur de ses précédents discours, comme pour s’assurer que l’histoire, ou plus modestement les médias, n’oublient pas ses éléments de langage, et de lui en attribuer la paternité (« chacun d’entre vous dans ce que j’ai appelé cette troisième ligne »). Président commentateur de ses impuissances, sans plus avoir, face à la pandémie, la possibilité de les masquer par l’excuse des carences de « l’ancien monde ».

    Dès lors qu’il a été question des insuffisances de l’action gouvernementale et comme s’il n’était pas de sa responsabilité et de celle de son gouvernement de gérer la crise, il était étrange d’entendre Emmanuel Macron se mettre au niveau de tous les autres Français pour leur dire « comme vous, j’ai vu des ratés, encore trop de lenteurs… ». Annoncer des accents churchilliens obligeait pourtant à être à la hauteur d’un chef de guerre qui s’attachait, non pas à « voir » mais à trouver des solutions à chaque problème lors du second conflit mondial, du plus concret au plus stratégique, de la production des œufs à la sous-utilisation des capacités logistiques de transport.

    Chef de guerre, c’est la figure que tente d’incarner le Président de la République depuis que les ravages de la pandémie se sont abattus sur la France. Il n’a ainsi pas manqué dans son allocution de décliner à maintes reprises le vocabulaire militaire, même s’il y a recouru de manière moins marquée que lors de ses précédentes prises de parole : première, deuxième et troisième lignes, « lorsque l’on est au front », « une production comme en temps de guerre s’est mise en place ».

    La sémiologue et professeure à l’Université de Stanford Cécile Alduy a justement analysé les limites de ces références guerrières, les jugeant « [utiles] du point de vue de l’efficacité rhétorique (…) mais (…) éthiquement et politiquement problématique ». Pour l’auteure de Ce qu’ils disent vraiment : les politiques pris aux mots, le recours à la métaphore guerrière n’est pas exempte de « mauvaise foi » : « cela exonère le pouvoir de ses responsabilités propres. Avec « la guerre », le problème vient d’ailleurs ». Commenter une partie de ses failles pour les mettre à distance, s’exempter d’une autre partie en mettant en scène une guerre par le discours, le mécanisme d’évitement est le même.

    Il est frappant face à cette rhétorique militaire d’entendre la parole de beaucoup de soignants sur les réseaux sociaux et dans les médias demandant à ne surtout pas être considérés comme des héros, par crainte que cette rhétorique les prive de leurs droits à être humains, c’est-à-dire à pouvoir exprimer leurs doutes, leurs peurs, leur fatigue, et ne fasse passer au second plan leur manque cruel de moyens de travail. Les mots du Président de la République fédérale d’Allemagne Frank-Walter Steinmeier le 11 avril estimant que la lutte contre le Covid-19 n’est pas une guerre mais un « test de notre humanité », ont peut-être parlé tout particulièrement à nos soignants.

    Enseignants et parents d’élèves s’interrogent légitimement sur les fondements, en termes de sécurité sanitaire, d’une décision de réouverture des écoles, des collèges et des lycées alors que les bars et les restaurants sont appelés à rester volets baissés et que les premiers avaient été conduits, en mars, à fermer leurs portes avant les seconds. Le fossé est flagrant, à l’intérieur même du discours du Président de la République, entre ces mots, justes et attendus, de constat sur nos limites collectives face à la pandémie – « ce soir je partage avec vous ce que nous savons et ce que nous ne savons pas » – et une annonce de retour des élèves à l’école que ne vient étayer aucune justification scientifique.

    Après avoir depuis plusieurs semaines fondées chacune de ses prises de parole sur les analyses du comité scientifique et des experts, Emmanuel Macron n’a plus cité lundi soir ni l’un, ni les autres. La conséquence relève de l’évidence : citoyens, syndicats, responsables politiques demandent que les travaux scientifiques justifiant la reprise des cours dans le primaire et le secondaire soient rendus publics. Chacun peut comprendre que la France, comme tous les pays du monde, fait face à l’immense défi de juguler la crise sanitaire tout en tentant de limiter l’ampleur de la crise économique produite par le confinement, et surtout de ses conséquences sociales. Mais personne ne peut accepter que des risques soient pris quant à la santé des plus jeunes, et de leurs enseignants. Comment ne pas s’étonner qu’il y a quelques jours encore la porte-parole du gouvernement renvoyait toute prise de décision sur le port de masque à l’attente d’un consensus scientifique et que pas un mot ne soit dit sur celui-ci dès lors qu’il est question de regrouper par dizaines, dans les salles de classe, plusieurs millions d’élèves, même de façon progressive ?

    Et une conclusion qui cogne (sous-texte en rappel : Elizabeth 2 était infirmière dans Londres sous les bombes :-)

    Aucun discours ne fait l’histoire. C’est l’histoire qui fait les grands discours. A plusieurs reprises, pendant les quatre minutes de sa prise de parole, Elizabeth II s’est effacée pour laisser place à des images de soignants, de manutentionnaires, de camions de pompiers, d’Anglais applaudissant dans un supermarché. Savoir s’effacer pour porter un message plus grand que soi. C’est ce qui fait toute la difficulté du discours politique, et peu de femmes et d’hommes sont capables d’atteindre un tel objectif. Mais c’est à son aune que se mesure la vraie valeur d’une parole présidentielle.

    #Discours_politique #Emmanuel_Macron #Coronavirus

    • Le petit président - Élisabeth Vallet - Le Devoir - 4 Avril 2020
      https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/576413/etats-unis-le-petit-president

      Très tôt après son élection, devant ses agissements imprévisibles, son dédain pour l’intérêt général et son incapacité à embrasser la complexité, la question a été soulevée. Comment ce président, sans expérience de gouvernement, dépourvu d’un sens du service public, dépourvu d’empathie, incapable de tolérer et de bénéficier des dissensions, allait-il faire face à la première crise majeure que devraient affronter les États-Unis ? La réponse est là. Sous nos yeux. Et ça pique.

      Incompétent
      Le 11 mars 2020 a des relents de 11 Septembre. Même dérapage, même aveuglement, même rendez-vous raté. Avec une strate de plus : cette crise s’est jouée en slow motion. Le président a eu deux longs mois pour agir alors que les services de renseignement bombardaient le gouvernement d’informations alarmantes. Il ne l’a pas fait. Il a eu beau, le soir du 11 mars, dans son adresse à la nation — la seule vraiment depuis le début de cette crise — minimiser, blâmer, vilipender, les ratés remontent au début de sa présidence. À vouloir apurer le « deep state » , il a fini par priver son gouvernement d’une capacité de réaction rapide. À force de museler les points de vue divergents, il s’est privé d’expertises essentielles. Il a démantelé des équipes compétentes, notamment au National Security Council, et a écarté du revers de la main les résultats d’une simulation sur la réponse à une pandémie organisée lors de la transition par l’équipe d’Obama. Obsédé par sa cote de popularité et sa réélection, il refuse d’orchestrer une réponse coordonnée. Or, le président a un rôle clé en matière d’impulsion, de coordination, de chef d’orchestre, celui que décrivait Tocqueville lorsqu’il écrivait sur la démocratie en Amérique. Encore aurait-il fallu que Trump ait l’envergure d’un grand président. Mais il est plus qu’incompétent, son comportement est criminel.

      Criminel
      À ce stade-ci, le commandant en chef, dont on connaissait le rapport plus qu’élastique à l’éthique, s’est mué en criminel en chef. Il n’y a pas d’autres mots pour qualifier celui qui affirme qu’il aura fait « une bonne job » si le nombre de morts demeure en deçà de 100 000. Cent. Mille. Humains. Rejeter les appels à l’aide du gouverneur new-yorkais va dans le même sens. C’est une condamnation à mort pour ceux qui auront besoin des respirateurs de la réserve fédérale pour survivre. Il est tout aussi criminel de légitimer ainsi l’inertie des gouverneurs républicains du Sud et du Midwest qui va mener à plus de morts encore, ou encore les propos du gouverneur du Texas, selon qui les grands-parents mourront avec enthousiasme pour le bénéfice économique de leurs petits-enfants. Bien entendu, le président ne joue pas seul dans sa catégorie. Les sénateurs qui ont vendu pour des millions d’actions après avoir lu les rapports du renseignement jouent dans la même équipe. Tout comme le gouverneur de Géorgie qui affirme qu’on ne savait pas que les personnes asymptomatiques étaient contagieuses. Dès lors, minimiser une menace imminente ou refuser d’agir lorsque des gouverneurs appellent au secours entre dans la catégorie « trahison, corruption ou autres hauts crimes et délits ». Sauf qu’il est trop tard pour le destituer.

      Pirate
      Parce qu’au fond, le pays est aujourd’hui dirigé par un pirate. Qui n’hésite pas à faire payer aux autres le prix de son incompétence. Une commande de masques pour la France, le Canada ou d’autres alliés ? Il suffit de tripler la mise, et hop, détournée. Des exportations de masques à destination du Canada ? Enrayées. Cela va de pair avec la transaction avortée (ce qu’a confirmé la chancelière allemande) entre le laboratoire allemand CureVac et le président américain. Ainsi, aucune alliance, aucun accord de libre-échange n’ont de valeur dans son univers. Il est prêt à faire déraper une négociation internationale du G7 sur une affaire terminologique, et à faire affaire avec la Russie et la Chine pour obtenir les équipements dont il a besoin.

      Il aurait fallu aux États-Unis un grand président. Il aurait fallu au monde un pays aux commandes de la réponse multilatérale. Las, l’inaction de ce petit président a des conséquences dramatiques. Sur le plan individuel, une fois que l’on aura compté nos morts après cette vague et les suivantes, les Occidentaux que nous sommes, accoutumés à ne pas rencontrer d’entraves à nos déplacements, verront soudain s’ériger des murs réels et virtuels — habituons-nous à l’idée d’un « passeport immunitaire » subordonnant notre mobilité à notre santé. À l’échelle locale, les systèmes de santé exsangues n’auront aucune capacité de rebond lorsque cette crise aura muté vers les finances publiques. Sur le plan étatique, la crédibilité des dirigeants sera érodée au point de fragiliser ce qu’il reste de démocratie. À l’échelle internationale, le système de coopération qui fondait le système international aura volé en éclats, et la concurrence — plus dommageable que la coopération — contribuera à l’appauvrissement mondial tandis qu’on aura laissé le Sud mourir… sans se retourner. Enfin, le rééquilibrage du système international, mû par les « mauvais samaritains » de la diplomatie du masque, ne mènera pas forcément au retour de la stabilité. Ce petit président aura finalement eu un effet démesuré.

      #Donald_Trump ou #emmanuel_macron #coronavirus #baltringues

  • La « tournant écologique » du quinquennat de Macron
    http://carfree.fr/index.php/2020/02/21/la-tournant-ecologique-du-quinquennat-de-macron

    Attention, c’est du lourd. Une fois de plus, Macron va sauver la planète, épisode 227… Dans un entretien exclusif au journal DNA le 12 février 2020, le président de la Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Marche_à_pied #Transports_publics #Vélo #avions #écologie #Emmanuel_Macron #intermodalité #marche #mobilité #politique

  • « #Macron, les #femmes et l’#Afrique : un discours de sélection sexuelle et de triage colonial »
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/11/30/macron-les-femmes-et-l-afrique-un-discours-de-selection-sexuelle-et-de-triag

    Les propos sur la natalité en Afrique tenus par Emmanuel Macron lors du sommet du G20 à Hambourg, le 8 juillet, ont été quasi unanimement qualifiés de racistes. Le président français s’est-il ressaisi au Burkina Faso le 28 novembre ? Non, il a sciemment abordé de nouveau le sujet, sous une autre forme, et il s’agit ici de comprendre pourquoi ; pourquoi aurait-il été trop coûteux de renoncer à parler des « femmes africaines », qui ne sont qu’un butin rhétorique cher à la politique française ?

    Les termes utilisés à Hambourg par le chef d’Etat pour appréhender cette question étaient marqués d’un passé impérial qui continue d’imposer l’ordre du discours sur « l’Afrique ». En parlant de « défi civilisationnel », Emmanuel Macron comprenait les enjeux de la « transition démographique » et, en la matière, il rendait hommage à l’un de ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy, qui, dans l’amphithéâtre de la prestigieuse université Cheikh Anta Diop de Dakar, s’était senti totalement légitime d’expliquer à « l’homme africain » comment s’extraire du temps cyclique de la nature, où il n’y a pas de place ne serait-ce que pour « l’idée du progrès ».
    Lire aussi Après les déclarations de Macron sur la natalité en Afrique, que disent les chiffres ?

    Devant ses homologues, ce jour de juillet, Emmanuel Macron déclarait : « Quand des pays ont encore sept à huit enfants par femme, vous pouvez décider de dépenser des milliards d’euros, vous ne stabiliserez rien ». Les femmes, donc ; cette fois, ce sont les femmes africaines qui sont visées, comme leur enlisement dans le temps cyclique de la reproduction sans limite ; ces ingrates Africaines à la sexualité débridée et irresponsable, assimilées, en somme, à des femelles n’ayant aucune conscience des investissements consentis – la dite « aide au développement » – pour qu’elles arrêtent enfin de lester ce continent d’enfants qui en diffèrent l’entrée dans l’Histoire.

    #racisme #françafrique #colonialisme #mépris

  • Fonction publique : c’en est fini de la déontologie !
    https://www.mediapart.fr/journal/france/270919/fonction-publique-c-en-est-fini-de-la-deontologie

    La réforme de la fonction publique prévoit la fusion de la Commission de déontologie et de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Sous cette réorganisation se cache une disposition gravissime peu remarquée : en cas de pantouflage, ce sera le plus souvent la seule autorité hiérarchique qui sera amenée à émettre un avis. Ce qui fait peser un risque de corruption sur toute la haute fonction publique.

    #CONFLITS_D'INTÉRÊTS #Emmanuel_Macron,_Commission_de_déontologie,_Fonction_Publique,_Haute_autorité_pour_la_transparence_de_la_vie_publique

  • #Emmanuel_Macron et l’Europe – Par Éric Juillot (4/4)
    https://www.les-crises.fr/emmanuel-macron-et-leurope-par-eric-juillot-4-4

    Plan : – Les discours : idéalisme et manichéisme (1/4) – Les discours : incohérence et indigence (2/4) – Refonder « l’Europe » : entre petits pas insignifiants et ambitions démesurées (3/4) – Actes et résultats de la politique européiste d’Emmanuel Macron (4/4)Lire la suite

    #l'Europe #Europe #l'Europe,_Emmanuel_Macron,_Europe

  • Macron rattrapé par Macron
    https://www.mediapart.fr/journal/france/230919/macron-rattrape-par-macron

    Depuis un an, et plus encore depuis la crise des « gilets jaunes », Emmanuel Macron promet à qui veut l’entendre qu’il va changer. Fini les « petites phrases » et les airs de « je-sais-tout-mieux-que-tout-le-monde », l’heure est à l’écoute et à la prise de hauteur. C’était sans compter le naturel qui ne tarde jamais à reprendre le dessus.

    #Parti_pris #Emmanuel_Macron,_social,_Présidence,_Ecologie

  • A deux doigts d’inventer le train…
    http://carfree.fr/index.php/2019/09/20/a-deux-doigts-dinventer-le-train

    France-Inter, ce n’est plus ce que c’était. Aujourd’hui, on y découvre une sorte de publi-reportage pour un truc censé être « innovant » et « disruptif » en langage macronien, à savoir le « platooning« … Lire la suite...

    #Transports_publics #camions #critique #Emmanuel_Macron #fret #marchandises #sncf #trains #transport

  • #Emmanuel_Macron et l’Europe – Par Eric Juillot (3/4)
    https://www.les-crises.fr/emmanuel-macron-et-leurope-par-eric-juillot-3-4

    Plan : – Les discours : idéalisme et manichéisme (1/4) – Les discours : incohérence et indigence (2/4) – Refonder « l’Europe » : entre petits pas insignifiants et ambitions démesurées (3/4) – Actes et résultats de la politique européiste d’Emmanuel Macron (4/4)Lire la suite

    #l'Europe #Europe #l'Europe,_Emmanuel_Macron,_Europe

  • #Emmanuel_Macron et l’Europe – Par Eric Juillot (2/4)
    https://www.les-crises.fr/emmanuel-macron-et-leurope-par-eric-juillot-2-4

    Plan : – Les discours : idéalisme et manichéisme (1/4) – Les discours : incohérence et indigence (2/4) – Refonder « l’Europe » : entre petits pas insignifiants et ambitions démesurées (3/4) – Actes et résultats de la politique européiste d’Emmanuel Macron (4/4)Lire la suite

    #l'Europe #Europe #l'Europe,_Emmanuel_Macron,_Europe