• L’identité nationale dans le laboratoire colonial
    http://www.laviedesidees.fr/L-identite-nationale-dans-le.html

    Nationale, d’abord, impériale, ensuite ? Et si l’on avait pensé l’histoire de France à l’envers ? Un détour par les marges coloniales fait apparaître comment l’identité nationale s’est construite et précisée dans un travail constant de taxonomie visant à inclure les uns, et exclure les autres, sur une longue période allant de l’Ancien Régime à l’époque contemporaine.

    Livres & études

    / #identité_nationale, identité, #colonie, #nation, #empire

    #Livres_&_études #identité

  • The Ottoman Empire’s First Map of the Newly Minted United States

    What did the United States look like to Ottoman observers in 1803? In this map, the newly independent U.S. is labeled “The Country of the English People” (“İngliz Cumhurunun Ülkesi”). The Iroquois Confederacy shows up as well, labeled the “Government of the Six Indian Nations.” Other tribes shown on the map include the Algonquin, Chippewa, Western Sioux (Siyu-yu Garbî), Eastern Sioux (Siyu-yu Şarkî), Black Pawnees (Kara Panis), and White Pawnees (Ak Panis).

    The Ottoman Empire, which at the time this map was drawn included much of the Balkans and the Middle East, used a version of the Turkish language written in a slightly modified Arabic script. Ottoman script works particularly well on maps, because it allows cartographers to label wide regions by elongating the lines connecting individual letters.

    This appears to be the first Ottoman map of the United States, but Ottoman maps of North America have a much longer history. The first were the 16th-century nautical charts of the famous Ottoman cartographer Piri Reis. Some of the last, drawn before the new Turkish Republic switched to Latin script in 1928, show air routes spanning the continental U.S.

    American relations with the Ottoman Empire in the 19th century were either commercial or missionary. American missionaries to the empire first tried to win Christian converts. But after meeting with little success, they turned to creating schools to spread the much more popular American gospel of English fluency and engineering excellence.

    At times, the mercantile and missionary impulses came into conflict, such as when Greek Christians rebelled against the Ottoman sultan. Many Americans felt their government had a moral duty to stand with co-religionists against a Muslim despot. The U.S. government, however, felt a more pressing duty to stand with its merchants and sea captains, who’d been doing brisk business with the sultan. Supposedly, it was in recognition of U.S. support of the establishment that the empire later sided with the Union during America’s own civil war.

    Click on the image to reach a zoomable version, or visit the map’s page in the digital collections of the Osher Map Library, University of Southern Maine.

    http://www.slate.com/blogs/the_vault/2014/10/16/history_of_the_ottoman_empire_ottoman_map_of_the_united_states_in_1803.html?w

    #cartographie_historique #histoire #cartographie #carte #visualisation #Empire_ottoman

  • [L’oeil itinérant] L’Otan va-t-elle libérer le Djihadistan ?
    par Pepe Escobar
    Traduit par Daniel pour vineyardsaker.fr
    http://www.vineyardsaker.fr/2014/09/06/loeil-itinerant-lotan-va-t-liberer-djihadistan

    Le calife devrait toutefois savoir, même s’il est en bonne partie le produit de l’Occident, avec une contribution significative du Conseil de coopération du Golfe (CCG) sous forme de pétrodollars liquides, que l’Otan ne lui a jamais promis un jardin de roses.

    De façon prévisible donc, les ingrats Barack Obama et David Cameron, le Premier ministre britannique (ces deux là oui, parce que la « relation spéciale » est tout ce qui compte au sein de l’Otan, les autres n’étant que des faire-valoir) ont juré d’aller aux trousses du calife en montant une grande (en fait, pas si grande que ça) « coalition des volontaires », formée des suspects habituels du CCG, plus la Turquie et la Jordanie, pour bombarder le Kurdistan irakien, une partie de l’Irak sunnite et même la Syrie. Après tout, c’est le président syrien « Bachar al-Assad doit partir », ou plutôt « la brutalité d’Assad », pour reprendre la formulation de Cameron, que visent vraiment les actions du calife.

    Tout cela au nom de la Guerre mondiale contre le terrorisme et de sa liberté immuable à jamais.

    Il faut stopper le calife slave

    Le secrétaire-général sortant de l’Otan, Anders « Fogh la Guerre » Rasmussen, était un peu ébranlé. Après tout, ce sommet de l’Otan au Pays de Galles devait être le « moment crucial » où l’Otan, au faîte de sa rhétorique de Guerre froide 2.0, devait porter secours aux « alliés », les 28 au complet, face à la sombre morosité de leur insécurité. La réplique du glorieux Eurofighter Typhoon déployée devant l’hôtel du sommet de l’Otan à Newport, au sud du Pays de Galles, en dit d’ailleurs long à ce sujet.

    Pour compléter, le méchant calife slave, Vlad Poutine lui-même, a élaboré un plan de paix en sept points afin de régler le bourbier ukrainien, au moment même où la lamentable armée de Kiev est réduite en bœuf Stroganov par les fédéralistes/séparatistes dans le Donbass. Le président ukrainien Petro Porochenko, qui, jusqu’à hier encore, poussait des hurlements (Invasion !) jusqu’à s’en arracher les poumons, a laissé échapper de longs soupirs de soulagement. Puis il a révélé, en passant, que Kiev allait recevoir des armes de haute précision d’un pays anonyme, qui ne peut être que les États-Unis, le Royaume-Uni ou la Pologne.

    Sauf que tout cela pose problème. Contre qui l’Otan va-t-elle défendre la civilisation occidentale, si la menace que constitue « l’agression russe » se dissout dans une feuille de route menant à la paix ?
    (...)

    Pour sa part, la « vieille Europe » a tenté du moins de sauver un espace de négociation avec Poutine. Cette chère prudence, démontrée surtout par Berlin, a fini par aboutir au plan de paix de Poutine.

    Juste au cas où, pour ne pas trop froisser l’Empire du Chaos, Paris a annoncé qu’elle ne livrera pas à Moscou, comme prévu, le premier des deux navires porte-hélicoptères Mistral. L’Otan ne s’est pas fait prier non plus, pour durement condamner la Russie à propos de l’Ukraine, et l’Union européenne a renchéri en imposant d’autres sanctions.

    Quant à Fogh la Guerre, c’était prévisible, il a continué à jongler avec sa rhétorique digne de « Mars attaque ! » [1], en blâmant Moscou pour tout. L’Otan n’est rien d’autre qu’une force d’apaisement innocente, puissante et solide. Mais l’Otan n’est pas assez insensée pour commencer à dépeindre la Russie comme une ennemie déclarée.

    #OTAN

  • Un siècle de changements frontaliers en Europe

    visionscarto.net/un-siecle-de-frontieres

    Des quatre empires centraux en concurrence au XIXe siècle, il n’en reste plus que trois à la veille de la première guerre mondiale, en 1914. L’Empire ottoman est presque entièrement démembré, non pas au profit des grandes puissances (Russie et Autriche-Hongrie), mais par la création de nouveaux petits États. La « paix de Versailles », c’est-à-dire les cinq traités conclus en 1919 et 1920, consacre la disparition de l’Empire austro-hongrois et permet l’indépendance de petites et moyennes nations aux côtés des grandes
    puissances.

    #Frontières #Europe #Histoire #Ex-URSS #Empires #Nations #cartiographie_narrative #cartographie

  • « Dans le conflit ukrainien, on peut observer la relation entre le gaz, le pétrole et l’OTAN dans toute sa splendeur » (D. Ganser) | Olivier Demeulenaere – Regards sur l’économie
    http://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2014/08/23/dans-le-conflit-ukrainien-on-peut-observer-la-relatio

    Selon Daniele Ganser, spécialiste dans le domaine de l’OTAN, nous assistons en Ukraine à la prochaine étape de l’extension de cet organisme. L’Allemagne devrait suivre le pas parce que les Américains disposent du commandement en chef et veulent empêcher la naissance d’un nouvel axe Moscou-Berlin. Les USA dressent à cette fin les Etats européens les uns contre les autres – afin de continuer à les contrôler.

    L’OTAN est la plus grande et la plus puissante alliance militaire depuis nombre d’années. Les « Deutsche Wirtschafts Nachrichten » ont parlé avec l’historien et le spécialiste en matière de l’OTAN, Daniele Ganser à propos de la structure de celle-ci, du rôle de l’Allemagne dans l’organisation, de son influence dans l’UE et de son implication dans le conflit de l’Ukraine.

    Deutsche Wirtschafts Nachrichten : Le Danois Rasmussen démissionne bientôt en tant que Secrétaire général. Son successeur sera probablement le Norvégien Stoltenberg. Quelle est selon vous, l’influence des Européens au sein de l’OTAN ?

    Daniele Ganser : Je pense que l’influence des Européens au sein de l’OTAN est petite, parce que celle-ci est menée par les USA. On le voit à travers le fait que les Européens peuvent toujours désigner le Secrétaire général et celui-ci apparaît très souvent dans les médias en Europe. C’est pourquoi, on a l’impression que le Secrétaire général est la personne la plus importante de l’OTAN. Toutefois, ce n’est pas vrai !
    La personne encore beaucoup plus influente au sein de l’OTAN est le SACEUR (Commandant suprême des forces alliées en Europe) et c’est toujours un général américain. Ce commandement militaire est encore plus puissant que le poste officiel de Secrétaire général. L’ancien Président Nixon l’a formulé une fois de cette façon : « Le seul organisme international qui ait jamais fonctionné, c’est l’OTAN, tout simplement parce qu’il s’agit d’une alliance militaire et que nous étions aux commandes ».

    Par quelles voies l’OTAN impose-t-elle ses intérêts à l’UE ?

    L’OTAN a ses ambassadeurs dans tous les pays membres. Ce sont des ambassadeurs envoyés par chaque pays afin d’être informés des projets de l’OTAN dans les étapes suivantes. Les voies sont opérationnelles de telle façon que l’OTAN – et en premier les USA – disent : C’est comme ça et maintenant vous devez faire ça. Cela était ainsi en particuliers lors du 11-Septembre et de la Guerre contre l’Afghanistan. La plupart du temps, les Européens obéissent tout simplement. Ils n’ont jamais dit : Nous devons nous développer indépendamment. Une politique extérieure et de sécurité européenne commune ne fonctionne pas vraiment. On est toujours indécis : doit-on aller en Irak avec les Américains ? Les Anglais l’ont fait, pas les Français. Ou bien doit-on bombarder avec les Américains la Lybie, pays membre de l’OPEC ? Les Français l’ont fait, pas les Allemands. Les USA réussissent très bien à dresser les différents pays européens les uns contre les autres. En ce moment, on se sert de l’Allemagne contre la Russie, bien sûr pour des intérêts américains. C’est l’ancien système du « divide et impera » – « diviser pour régner ». Ce n’est pas dans l’objectif de Washington que l’UE et la Russie coopèrent et construisent un grand espace économique, disposant en plus des plus grandes réserves de pétrole et de gaz. Ce ne serait pas dans l’intérêt des Etats-Unis.....


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    Et cette extension de l’OTAN n’est aucunement mentionnée par les médias occidentaux, pas même prise en compte. On peut communiquer ceci tout simplement en prenant une carte de l’OTAN en 1990 et une de 2014 .

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    #géopolitique
    #guerre
    #impérialisme
    #mensonge
    #NSA
    #OTAN
    #atlantisme
    #Ukraine
    #Allemagne
    #Russie
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    #Empire
    #États-Unis
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    #gaz
    #pétrole
    #politique
    #propagande
    #ressources_naturelles
    #Russie
    #souveraineté
    #stratégie
    #Union_européenne.

  • Update: New photos inside Saifi dig | The Beirut Report
    http://www.beirutreport.com/2014/08/update-new-photos-inside-saifi-dig.html

    Raja Noujaim, a member of the Association for the Protection of Lebanese Heritage, said the first two photos were taken when the digging reached the #Ottoman period: 

    And the second two when the digging reached deeper, into the #Roman period, possibly thermal baths. 

    Noticed what appears to be a canal system.

    For fun, I googled images of Roman Baths and I found these in England on a travel blog:

    I wonder if baths in ancient #Berytus looked anything those in England? Or maybe nothing like them? Or maybe what was found at Saifi were not necessarily baths, though there are many discovered nearby and around the city. If anyone has any more info please share!

    #Beyrouth #ruines #Romain #bain

    Ruins cleared at Saifi Plaza | The Beirut Report
    http://www.beirutreport.com/2014/08/ruins-cleared-at-saifi-plaza.html

    These sites are located not far from the city center, where many ruins of Roman Beirut, including the city gate , hippodrome and theatre complex are believed to have been discovered. Could this site reveal yet more pieces to the puzzle that is Roman Berytus, one of the most prominent cities in the #empire?

  • Geography and global order - The Hindu

    http://www.thehindu.com/books/books-reviews/geography-and-global-order/article6164049.ece

    A thesis that explains how the Cold War, origins of the UN and decolonisation were mutually implicated processes

    Mapping the End of Empire by U.S. State Department historian Aiyaz Husain embodies a project that the author himself describes as ‘ambitious’. Aiming to offer a fresh perspective on the end of European colonialism and the attendant rebuilding of the global order at the end of World War II is ambitious indeed. And Husain’s core insight — that policy-framing and diplomacy in London and Washington were shaped as much by material factors as by the mental geographies of the East nurtured by strategists and academics — is so original as to run the risk of appearing eccentric. That hazard is avoided, though, as Husain adequately convinces the reader of the tenability of his thesis that in the post-war period ‘perceptions of geography’ came to shape Anglo-American foreign policy agendas, especially on the question of refugee settlement, drove organisational changes, and ultimately ‘congealed into international bodies like the U.N. Security Council’.

    #recension #géopolitique #cartographie #histoire_contemporaine

  • Quand Paris et Londres refaisaient le Moyen-Orient sur le dos des Arabes - Rue 89

    http://rue89.nouvelobs.com/2014/06/28/quand-paris-londres-refaisaient-moyen-orient-dos-arabes-253272

    Il y a presque cent ans, les puissances coloniales entérinaient le dépeçage de l’Empire ottoman. Diplomates rapaces, Lawrence d’Arabie en embuscade : récit de la mise en place d’un ordre aujourd’hui chancelant.

  • Après la conquête coloniale
    http://www.laviedesidees.fr/Apres-la-conquete-coloniale.html

    L’historienne américaine Mary D. Lewis étudie les connexions inter- et intra-impériales dans la Tunisie des années 1880-1930, transformée en protectorat français. Le statut des « protégés » et des « sujets » constitue l’un des enjeux de la souveraineté française.

    Livres & études

    / #empire, #territoire, #nation

    #Livres_&_études

  • RESOURCE CRISIS: How to destroy a civilization
    http://cassandralegacy.blogspot.fr/2014/05/how-to-destroy-civilization.html

    Mathematical models may be a lot of fun, but when you use them to project the future of our civilization the results may be a bit unpleasant, to say the least. That was the destiny of the first quantitative model which examined the future of the world system; the well known “The Limits to Growth” study, sponsored by the Club of Rome in 1972. This study showed that if the world’s economy was run in a “business as usual” mode, then the only possible result was collapse.

    This kind of unpleasant results is a feature of most models which attempt to foresee the long term destiny of our civilization. Not that it should be surprising considering the speed at which we are wasting our natural resources. Nevertheless, whenever these studies are discussed, they generate a lot of criticism and opposition. It is the result, mainly, of emotional reactions: there is nothing to do about that, it is the way the human mind works.

    But let’s try to put aside emotions and examine a recent study by by Motessharry, Rivas and Kalnay (MRK) on the destiny of human society that became known as the “NASA funded model” after a note by Nafeez Ahmed. The model has attracted much criticism (as usual) but it is worth looking at it with some attention because it highlights some features of our world which we should try to understand if we still think we can avoid collapsing (or at least mitigate it).

    The MRK model has this specific feature: it divides humankind in two categories, “commoners” and “elites”, assuming that the first category produces wealth while the second doesn’t. In some assumptions, it turns out that the elite can completely drain all the resources available and bring society to an irreversible collapse, even though the resources are renewable and can reform the initial stock.

    I think this is a very fundamental point that describes events which have happened in the past. As I noted in a previous post, it may describe how the Roman Empire destroyed itself by excessive military expenses (we may be doing exactly the same). Or, it may describe the collapse of the society of Easter Island, with a lot of natural capital squandered in building useless stone statues while putting a high strain on the available resources (the story may be more complex than this, but its main elements remain the same)

    So, it looks like elites (better defined as “non productive elites”) may play a fundamental role in the collapse of societies. But how exactly can this be modeled? The MRK model does that using an approach that, as I noted earlier on, is typical of system dynamics, (even though they do not use the term in their paper. Not only that, but it is clearly a model in the style of those “mind sized” models which I had proposed in a paper of mine. The idea of mind sized models is to avoid a bane of most models - of all kinds - that of “creeping overparametrization”. Since, as a modeler, you are always accused that your model is too simple, then you tend to add parameters over parameters. The result is not necessarily more realistic, but surely you add more and more uncertainty to your model. Hence, the need for “mind-sized” models (a term that I attribute to Seymour Paper)........

    .................

    #collapse
    #dynamic-models
    #empires
    #NASA

  • Europe, États-Unis : histoire de la construction de la puissance (XVIIe-XXe siècles)
    http://visionscarto.net/europe-usa-construction-puissance

    Titre : Europe, États-Unis : histoire de la construction de la puissance (XVIIe-XXe siècles) Mots-clés : #États-Unis #Europe #Histoire #Colonisation #États-Unis #Russie #URSS #Empire #edm Apparition(s) : L’Etat du monde 2014, « Puissances d’hier et de demain », La Découverte, Paris, 2013. Auteur : Philippe Rekacewicz Date de création : Juin 2013

    #Collection_cartographique

  • Mild climate spurs Genghis Khan’s cavalry | Climate News Network

    http://www.climatenewsnetwork.net/2014/03/mild-climate-spurs-genghis-khans-cavalry

    By Tim Radford

    Scientists have unearthed possible evidence that climate change played a role in the expansion of the Mongol empire of Genghis Khan. They say an exceptionally warm period promoted grass growth, vital for the Mongols’ legendary horses.

    LONDON, 12 March - Climate change – already implicated in the fall of Bronze Age civilisations in the Mediterranean and in the Indus Valley - may also account for the rise of one of the most fearsome empires in history.

    US researchers mapping the pattern of rainfall in medieval Mongolia think they may have identified a season of plenty that put Genghis Khan on the road towards world domination.

    #gengis_khan #climat #histoire #empire #épopée

    • Et huit siècles plus tard,…

      And since 1990, the country has experienced a series of devastating summer droughts often followed by a more than usually long cold winter.

      After the last such, an estimated eight million animals died, herdsmen became impoverished, and the poorest have moved to the capital of Ulaanbaatar, which is now home to half of the nation’s 3 million people.

      That last big drought is an example of what may happen in the future, not just in Mongolia but in a lot of inner Asia,” says Pederson. “The heat is a double whammy – even if the rainfall doesn’t change, the landscape is going to get drier.

      The potential consequences for modern Mongolia, the authors warn, could be severe.

      Les évolutions climatiques éventuelles venant compléter l’impact dévastateur des modifications socio-économiques actuelles qui provoquent sous nos yeux la disparition du pastoralisme nomade et la désertification du pays.

  • Notice à l’exposition “Dismantling the Archive: ...
    http://levant.tumblr.com/post/76118150102

    Notice à l’exposition “Dismantling the Archive: Representation, Identity, Memory in an Ottoman Family” @ #salt #galata, #istanbul (2014).

    #salt_galata #art #expo #turquie #empire_ottoman #histoire #famille #bourgeoisie #sisli #galatasaray

  • Politique étrangère : Hollande dans le « bain néoconservateur »
     
    Le « néoconservatisme » est un mouvement qui a émergé dans les années 1960 aux États-Unis, parti de la gauche anti-communiste jusqu’à former l’aile droite du parti républicain. Concrètement, les “néocons”, grands inspirateurs de la guerre en Irak, se moquent totalement de l’Onu, pensent qu’il faut défendre l’Occident, dont la pointe avancée est Israël, contre les puissances émergentes, méprisent les pays arabes, jugent que la démocratie est le meilleur régime parce qu’il garantit le plus sûrement la paix et la sécurité et qu’il faut l’instaurer, y compris militairement, à l’étranger.

    Mais ils sont tellement liés à une conception de l’Amérique et à une défense de la première puissance mondiale que parler de « néoconservateurs français » confine au contresens. Sauf qu’en France, un certain nombre d’intellectuels et de diplomates se sont inspirés de cette doctrine – c’est le cas de figures comme Bernard-Henri Lévy ou André Glucksmann et d’un petit groupe de fonctionnaires du Quai d’Orsay dont la plupart ont été en poste aux États-Unis et/ou en Israël au plus fort de la vague “néocon”, au début des années 2000. Ils ont même longtemps pensé avoir trouvé leur George W. Bush avec Nicolas Sarkozy, élu avec la volonté de rompre avec Jacques Chirac et de se rapprocher des États-Unis et d’Israël, et leur Donald Rumsfeld avec Bernard Kouchner. Ils ont été partiellement déçus.

    L’élection de François Hollande en mai 2012 aurait pu sceller leur marginalisation définitive. Pendant la campagne, deux courants s’opposaient dans l’entourage du candidat socialiste, entre, d’un côté, les “jospino-védriniens”, fidèles à la ligne dite gaullo-mitterrandienne, et, de l’autre, certains membres de l’entourage de Pierre Moscovici, plus poreux à certaines théories néoconservatrices. Mais “Mosco” n’a pas obtenu le Quai d’Orsay et, dans les cabinets, ce sont les premiers qui ont d’abord occupé les postes les plus importants, avec Paul Jean-Ortiz qui dirige à l’Élysée la cellule diplomatique et Denis Pietton, premier directeur de cabinet de Laurent Fabius au Quai d’Orsay. Tous deux furent conseillers d’Hubert Védrine dans le gouvernement de Lionel Jospin. L’ancien ministre socialiste des affaires étrangères qui exerce toujours une influence importante au PS s’est aussi vu confier, au lendemain du 6 mai, un rapport sur la France dans l’Otan – récemment, il en a coordonné un second, sur les échanges économiques avec l’Afrique.
    Sauf que, six mois à peine après l’arrivée de Hollande à l’Élysée, les premières inquiétudes se sont exprimées, mezza vocce d’abord, puis de plus en plus franchement. Le premier épisode a été celui de l’adhésion de la Palestine à l’Onu. Candidat, le socialiste avait promis de voter pour. Président, il a longuement hésité, avant de finalement tenir sa promesse. En voyage à Jérusalem et à Ramallah, le mois dernier, le président français a fini par rappeler la position historique de la France en faveur d’un État palestinien, mais après de longues discussions dans son entourage, et en restant plus réservé que Nicolas Sarkozy sur la colonisation. Son « chant d’amour pour Israël et pour ses dirigeants » a aussi fait grincer des dents (voir cette vidéo de Canal Plus).

    Aux côtés du premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou, François Hollande a également multiplié les déclarations très fermes à l’égard de l’Iran – un dossier sur lequel il avait choisi, dès son arrivée à l’Élysée, de conserver la même ligne que celle adoptée par Nicolas Sarkozy. Jusqu’à l’accord intérimaire trouvé fin novembre à Genève,la France, avec Laurent Fabius, a choisi d’être le pays négociateur mettant le plus en scène sa méfiance vis-à-vis du régime de Téhéran.
    En janvier 2013, quand il lance l’opération Serval au Mali, certains mots prononcés par le président laissent aussi pantois une grande partie des spécialistes des relations internationales. François Hollande parle alors de « lutte contre le terrorisme » et son ministre de la défense Jean-Yves Le Drian parle de « guerre contre le terrorisme », une expression tellement connotée que son emploi est confondant. Le chef de l’État appelle aussi à « détruire » les terroristes. « Vous vous demandez ce que nous allons faire des terroristes si on les retrouvait ? Les détruire », dit-il le 15 janvier.
    Ce sont encore les mots qui détonnent dans la bouche d’un président socialiste lorsqu’il annonce être prêt à envoyer l’armée française en Syrie, après le massacre à l’arme chimique commis fin août par le régime de Damas. « La France est prête à punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents », explique alors Hollande.« Punir » : le terme renvoie sans ambiguïté à la phraséologie morale des néoconservateurs, d’autant plus que le chef de l’État est alors disposé à employer la force sans l’aval de l’Onu, où la Chine et la Russie s’opposent fermement à toute intervention contre Bachar al-Assad.

    « Sur les autres dossiers, comme la Palestine à l’Onu ou le discours de Tunis où François Hollande a jugé l’islam compatible avec la démocratie, ses décisions ont été lentes et ouvertes jusqu’au dernier moment, mais elles ont, à chaque fois, fini par reprendre les constantes de la politique étrangère française. La vraie embardée, c’est l’aventure syrienne », explique un proche du président, aujourd’hui retiré des affaires. Un avis partagé par le chercheur Pascal Boniface, dans une tribune récente publiée dans La Croix. « Une telle action, illégale et contraire aux intérêts de la France comme membre permanent du Conseil de sécurité, aurait accrédité sérieusement l’idée d’un tournant néoconservateur », explique-t-il, avant de conclure finalement à une continuité de la politique étrangère sous Hollande.

    À chacun de ses épisodes sont aussi revenus du Quai d’Orsay les récits de l’opposition, historique, entre la direction Afrique du Nord-Moyen-Orient et celle des affaires stratégiques, surnommée « la secte » par ses contempteurs et accusée d’être noyautée par les “néocons” – c’est cette dernière qui est en pointe sur le dossier du nucléaire iranien. Les “védriniens” ou les tenants du “gaullo-mitterrandisme” s’inquiètent aussi de voir confirmer la carrière de certains diplomates influencés par les “néocons”. 

    C’est par exemple le cas de Gérard Araud, ambassadeur de la France à l’Onu, ancien directeur des affaires stratégiques et ex-ambassadeur en Israël dans les années 2000, dePhilippe Errera, nommé par la gauche directeur des affaires stratégiques du ministère de la défense après avoir été représentant de la France à l’Otan, ou de François Richier, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l’Élysée, passé lui aussi par les affaires stratégiques, et ambassadeur en Inde depuis 2011.
    Au Quai d’Orsay, Jacques Audibert, nommé par Bernard Kouchner, occupe toujours le poste clef de directeur des affaires politiques et de sécurité, et l’ambassadeur Éric Chevallier, proche de Kouchner, a la main sur la politique française en Syrie. Quant à Laurent Fabius, son cabinet a été fortement remanié en juin dernier, avec le départ de plusieurs arabisants et de Denis Pietton, directeur de cabinet pour le Brésil. Le ministre a depuis choisi comme directeur de cabinet adjoint un des visages de cette génération de diplomates, souvent jugés brillants et poreux aux thèses néoconservatrices, Martin Briens. 

    Ainsi, Mediapart citait en 2009 un diplomate européen à propos des négociations avec l’Iran : « L’équipe qui travaille aujourd’hui sur ce dossier à l’Élysée et au Quai d’Orsay reste sur la ligne ferme fixée avec l’administration Bush en 2003. Ce sont des gens comme François Richier, Martin Briens ou Philippe Errera, qui sont des idéologues assez durs. Ils ont été en poste à Washington à l’époque Bush et ils ont baigné dans l’atmosphère néoconservatrice de l’époque. »
    ançois Hollande, ont fait tiquer une partie du staff présidentiel, même si le président de la République a choisi à son arrivée à l’Élysée de renoncer à toute « chasse aux sorcières »dans les ministères, convaincu qu’il fallait s’en tenir à la vision, très française, d’une haute administration pérenne, au-delà des alternances politiques. « Hollande n’était pas néocon mais, effectivement, après le 6 mai, certains ont pu penser qu’il pourrait le devenir », témoigne un proche, aujourd’hui en poste dans un cabinet ministériel.
    La thèse fait bondir au Quai d’Orsay, parmi les proches de Laurent Fabius ou le ministre délégué au développement Pascal Canfin. « Les bras m’en tombent. Sur tous les points de doctrine de base des néocons, on fait l’inverse ! » dit-il d’emblée. L’écologiste en veut pour preuve le recours à l’Onu – au Mali et en République centrafricaine (RCA), la France intervient sous mandat international –, la coopération avec des forces africaines – « on n’intervient pas seul » – , et la volonté affichée lors du Sommet de l’Élysée début décembre de bâtir une force africaine d’intervention rapide pour que « les Africains assurent eux-mêmes leur sécurité ».

    « Et parler de “faucons” est également totalement faux. Au Mali et en RCA, notre intention première n’était pas d’intervenir. L’intervention militaire est le dernier recours pour la France. Simplement, la réalité nous rattrape », juge encore Pascal Canfin, qui vient de boucler son projet de loi sur le développement, le premier du genre en France, censé bâtir « une nouvelle relation avec l’Afrique », loin des démons de la Françafrique. « Nous avons une doctrine que nous essayons de bâtir. L’idée, c’est que la sécurité n’est pas possible sans développement et que le développement n’est pas possible sans sécurité », dit l’ancien député européen.

    Quant à la Syrie, et l’absence de mandat onusien sur lequel Hollande était prêt à s’asseoir, le ministre reprend l’argumentation de l’Élysée sur « l’épuisement de la réalité diplomatique de l’Onu face à Vladimir Poutine ». « Cela revenait à se condamner à l’impuissance », dit Canfin, dont le parti, les Verts, avait déjà défendu l’intervention française au Kosovo en 1999, sans le feu vert de l’Onu. C’est à peine s’il admet certains écarts de langage. « Sur les terroristes au Mali, ce qui était important, c’était d’éviter de les appeler “djihadistes” donnant l’idée d’une guerre contre les musulmans, menée au nom du choc des civilisations par des croisés chrétiens », rappelle le ministre.

    En réalité, les spécialistes interrogés s’accordent tous à dire que « la guerre contre le terrorisme » ou le « punir » syrien relevaient surtout de maladresses de langage, sans doute partiellement liées au « bain néocon » de certains conseillers, mais pas d’une doctrine établie au sommet de l’État. Comme en politique intérieure, François Hollande« est le contraire d’un doctrinaire », rappelle un ancien haut responsable du Quai d’Orsay : « Il a une grande confiance dans son sens tactique. Un peu comme en bureau national élargi (du PS - ndlr), il se demande ce qu’il peut faire avec Poutine ou Obama. Chez Hollande, la tactique l’emporte toujours sur le reste. »

    Elle l’emporte d’autant plus que François Hollande n’a jamais été un grand spécialiste des relations internationales (même s’il s’en est occupé quand il était premier secrétaire du PS) et, durant sa campagne, il avait évité de prononcer un grand discours sur le sujet.« Hollande n’est pas du tout néoconservateur. Cela impliquerait d’avoir des convictions claires et la volonté de les mettre en œuvre. Il est plutôt quelqu’un qui s’adapte à des situations de façon pragmatique », jugeJean-Paul Chagnollaud, directeur de l’Institut de recherche et d’études Méditerranée-Moyen-Orient (iReMMO). Y compris sur la Syrie, estime ce chercheur qui était favorable à une intervention militaire contre Bachar al-Assad.

    « Le terme “punir” était maladroit parce qu’il sous-entendait une substitution à la justice internationale, et parce qu’il renvoyait à la politique coloniale. Alors que l’action pouvait avoir du sens, on a pris un terme extrêmement maladroit. Tout cela relève d’un bricolage intellectuel », dit Chagnollaud. « Sur les armes chimiques, Hollande a eu une réaction émotionnelle. Il a considéré que la France se devait de fixer des lignes rouges parce que, plus que d’autres, elle avait souffert des armes chimiques… Hollande connaît les doctrines mais il s’en sent libre », dit aussi un proche du président. Avant d’ajouter : « François Hollande a une vision mais elle prend du temps à se développer. Il a aussi pris le temps d’entrer dans le costume présidentiel. »

    Dans ce flou idéologique, plusieurs fins connaisseurs de la politique étrangère du PS perçoivent d’ailleurs davantage « une résurgence inattendue de réflexes SFIO », selon l’expression d’un ancien haut responsable du Quai d’Orsay, qu’une conversion dogmatique au néoconservatisme. La SFIO, l’ancêtre du PS, avait, à l’époque, soutenu la diplomatie du président américain Wilson (le néoconservatisme est un « wilsonisme botté », selon l’expression rappelée par le chercheur et diplomate Justin Vaïsse), avant de défendre, avec Guy Mollet, l’expédition de Suez en 1956 et de s’opposer au retrait de l’Otan décidé par le général de Gaulle.

    Au bout du compte, c’est dans ce balancement permanent entre différentes inspirations que se meut continûment François Hollande, dans « un consensus mou qui ressemble à un “continuisme discret” », selon l’expression du chercheur Bertrand Badie. Et c’est dans sa réaction face à un événement historique qu’il se définira. L’accord scellé avec l’Iran n’est pour l’instant que provisoire. Dans six mois, il s’agira de le transformer définitivement. L’attitude de la France sera déterminante.

    Lénaïg Bredoux

    http://www.mediapart.fr/journal/international/151213/politique-etrangere-hollande-dans-le-bain-neoconservateur?page_article=1

  • Les sportifs, futurs produits spéculatifs en bourse ? - LExpansion.com
    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/les-sportifs-futurs-produits-speculatifs-en-bourse_408249.html

    Si en France les sportifs sont taxés à 75%, aux Etats-Unis ils seront bientôt cotés en bourse. C’est en effet une pratique originale de titrisation qui vient d’être proposée à Wall Street : l’investissement en Bourse dans son sportif préféré. Arian Foster, célèbre joueur de football américain, pourrait être le premier d’une toute nouvelle tendance. La société américaine Fantex, envisage en effet de coter en bourse, l’arrière des Houston Texans.

    Cette plateforme californienne spécialisée dans les contrats avec les joueurs, pour accroitre leur valeur, souhaite vendre 1,06 million d’actions Foster. Prix unitaire de vente, 10 dollars pour posséder une petite partie de la star. La société, qui a été créée en 2012, devrait empocher 600 000 dollars. Le joueur de l’équipe de Houston, 10 millions.

    #produits-spéculatifs
    #Etats-Unis
    #économie
    Une #société-américaine va coter en #Bourse #Arian-Foster, célèbre #footballeur-américain. Les #actionnaires se partageront une partie des #revenus du #joueur.

  • David Graeber L’« anthropologue anarchiste » et sa monumentale étude sur l’histoire de la dette

    http://www.rue89.com/2013/10/11/jai-lu-graeber-dette-depuis-balade-banquier-246437

    « Qu’est-ce qu’une #dette, en fin de compte ? Une dette est la perversion d’une promesse. C’est une promesse doublement corrompue par les mathématiques et la violence. »

    De la #monnaie grecque (Classical Numismatic/CC)
    Et ce passage de la promesse à sa perversion commence avec les pièces de monnaie.

    La différence entre le #crédit et la monnaie sonnante et trébuchante, c’est que les pièces peuvent êtres volées et personne ne demandera d’où elles viennent.

    A la taverne du coin, la soldatesque aura du mal à faire accepter une ardoise. Si elle tend du flouze, le patron sera moins réticent. En temps de guerre, la confiance se fait rare, le crédit aussi. Les pièces de monnaie sont apparues dans le sillage des soldats.

    Pour Graeber, le processus est simple :

    pour nourrir une armée, il faut que les #soldats puissent acheter avec des pièces de la boustifaille sur des marchés ;
    pour cela, il faut créer des marchés – où les soldats pourront acheter des poules, des fruits, des légumes ;
    ce que font les conquérants en exigeant que les #taxes soient payées en pièces métalliques. L’or et l’argent étant acquis par la guerre, extraits des mines par des esclaves et distribués aux soldats ;
    pour obtenir ces pièces et payer les taxes, les peuples « occupés » sont donc forcés de vendre leurs poules, fruits et légumes aux #militaires ;
    bingo.
    Du coup, les #historiens font valser les périodes :

    en temps de paix, c’est la monnaie virtuelle qui prédomine (la confiance règne, on se fait crédit) ;
    en temps de #guerre, la monnaie « en dure » fait la loi (on préfère des pièces à une promesse).
    Les bons du Trésor américain, « un tribut impérialiste »

    L’#anthropologue va plus loin :

    « De fait, on pourrait interpréter l’ensemble de l’#Empire romain à son apogée comme une immense machine à extraire des métaux précieux, à les transformer en pièces de monnaie et à les distribuer à l’armée – tout en encourageant les populations conquises, par des politiques fiscales, à utiliser ces pièces dans leurs transactions quotidiennes. »

    Plus près de nous, la #Banque d’Angleterre a été créée lorsqu’un consortium de quarante marchands de Londres et d’Edimbourg a offert au roi Guillaume III un prêt de 1,2 million de livres pour l’aider à financer sa guerre contre la France.

    Bref, la monnaie – et la dette – auraient toujours à voir avec la violence et l’esclavage. Et Graeber de souligner, perfide, que les « bons du Trésor » émis par les Etats-Unis sont achetés par les pays placés sous leur protection militaire. Ne peut-on pas parler de « tribut » ?

    « Le système de bons du Trésor américain, par exemple, est un tribut impérialiste. Pendant la guerre froide, les Etats qui ont acheté la dette américaine n’étaient autres que l’Allemagne de l’Ouest, le Japon, la Corée du Sud, les pays du Golfe, tous sous protection américaine. A plusieurs reprises, l’Allemagne a essayé de se désengager de cette dette et, à chaque fois, les #Etats-Unis ont menacé de retirer leurs troupes de l’Allemagne de l’Ouest. Les bons du Trésor sont en réalité un impôt indirect qui finance le budget du Pentagone. »

    Au commencement, le troc. Au cœur de l’économie se nicherait un « penchant naturel à tous les hommes » qui « les porte à trafiquer, à faire des trocs et des échanges ». Le postulat d’#Adam_Smith est devenu une vérité acceptée.

    Selon cette thèse, la monnaie naît des difficultés pratiques posées par le troc. Si tu n’as pas besoin d’une vache en échange de tes poulets, je te les paie avec des pièces.

    Le crédit se développerait en dernier. Après le troc et la monnaie.

    « Historiquement, les marchés commerciaux sont nés du vol »

    Sauf que, selon #David_Graeber, c’est bidon. Personne n’a jamais vu une #société fonctionner ainsi. Les #échanges se font d’abord entre voisins. Les gens se connaissent, se font confiance. « Prends la vache si tu la veux ! » Même si c’est un non-dit, celui qui repart avec le bovidé sait qu’il en doit une à son voisin. Le crédit apparaît en premier. Vient ensuite la monnaie.

    Alors pourquoi les #économistes s’entêtent selon Graeber ?

    « L’inlassable récitation du mythe du troc, utilisée comme une incantation, est avant tout pour les économistes une façon de conjurer le risque de devoir regarder en face cette réalité. [...] Historiquement, les marchés commerciaux sont nés du vol. »

    Schématisons. Pour Graeber, c’est l’#esclavage, puis le #monnayage, qui en arrachant les personnes et les objets à leur contexte ont participé à faire émerger l’idée d’un #marché impersonnel traversé de rapports froids et mathématiques.

    Dette, 5000 ans d’histoire paru aux éditions Les Liens qui Libèrent

    #Economie #Anthropologie #Dette #Histoire #Finance #livre

    • L’avocate : « Quelle est votre position [sur la dette du Tiers-Monde, ndlr] ? »

      David Graeber : « La dette ? Nous voulons l’abolir [...]. Pour nous, trente ans de flux financiers des pays pauvres vers les riches, ça suffit ! »

      L’avocate (pourtant supposée gauchisante) : « Mais ils l’ont emprunté, cet argent. Il est clair qu’on doit toujours payer ses dettes. »

      L’air lui manque, ses mains deviennent moites, l’agacement pointe dans sa gorge. Ses arguments se bousculent :

      par la magie des intérêts composés, la somme empruntée par des dictateurs sous la pression des pays riches a déjà été remboursée « trois ou quatre fois » ;

      le FMI impose des coupes si drastiques que des gamins en crèvent ;

      le taux d’intérêt rémunère le risque de faire défaut fait partie du système.

      Elle, imperturbable : « Mais il faut rembourser ses dettes. »

      D’où la question qui tire toute la réflexion du livre :

      « [Qu’est-ce qui donne à cet énoncé (“il faut rembourser ses dettes”)] cette force morale capable de donner un air inoffensif et banal à des horreurs ? »

      Ce qui est dingue, c’est que la seule justification morale du prêt avec intérêt, c’est à dire la seule chose qui peut justifier le privilège des créanciers de prélever des intérêts, c’est l’idée que la faillite existe et que parfois un investisseurs peut perdre tout ou partie de son placement.

      Et là, pourtant la faillite est « l’impensé », « l’inenvisageable », « l’écueil ultime », qui fait qu’on est prêt à sacrifier les populations (rigueur, paupérisation..) pour épargner les créanciers opportunistes et imprudents, et rembourser la dette..
      A mettre en relation avec ça : http://seenthis.net/messages/183714#message183895 sur la nécessité de la banqueroute

      Mais non la banqueroute, la faillite c’est le tabou absolu, le blasphème plus fort encore que la spoliation, que l’expropriation : les capitalistes eux-mêmes (du FMI au Figaro...) envisagent leurs propres spoliation d’une partie de leurs capitaux plutôt qu’accepter l’idée d’un défaut de paiement envers nos créanciers, ou pire du retour de l’inflation, qui, comble de l’horreur, verrait les non-épargnants regagner du pouvoir d’achat par rapport aux épargnants...

      Mais existe-t-il des solutions douces de désendettement en dehors de l’inflation, la plus hypocrites de toutes ?

      http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/10/09/20002-20131009ARTFIG00524-le-fmi-propose-une-supertaxe-sur-le-capital.php

      #inféodation #soumission #capitulation

      Pour le reste, faillite ou spoliation, c’est la peste et le choléra, comme prévu la bulle explose, la chaine de Ponzi se disloque, bcp d’argent va partir en fumée..
      http://seenthis.net/messages/179510

    • David Graeber : « Le système capitaliste a terminé sa course. »
      http://ragemag.fr/david-graeber-systeme-capitaliste-termine-course-46632

      Eh bien on va vers une nouvelle crise financière, n’est-ce pas ? Rien n’a été réparé. On est à mi-chemin de la prochaine récession. Difficile d’imaginer que la prochaine crise économique ne sera pas aussi terrible que celle-ci, si ce n’est pire. C’est clair : le système capitaliste a terminé sa course. Il a un manque total pour imaginer une grande vision, une grandeur pour sauver le système, même dans les classes dirigeantes. Même si la survie de l’écosystème en dépend, il n’y a personne dans les classes dirigeantes qui a de vision pour le sortir de la crise. La raison à tout cela, c’est que le vrai projet politique des classes dirigeantes est une sorte de guerre contre l’imagination humaine.

  • The #Empire_Project
    http://africasacountry.com/the-empire-project

    In their documentary installation piece “Empire: The unintended consequences of #colonialism,” filmmaker team #Eline_Jongsma and #Kel_O’Neill seek out the residue of centuries of Dutch imperialist projects, highlighting what they have referred to as the “humanity” in colonization.

    #FILM #Brazil #Cape_Town #Indonesia #Netherlands #Orania #South_Africa #Suriname

  • Agrobusiness et spéculation : comment une coopérative agricole s’est muée en empire industriel - Vous avez dit coopérative ? - Basta !
    http://www.bastamag.net/article3235.html

    Agrobusiness et spéculation : comment une coopérative agricole s’est muée en empire industriel
    PAR NOLWENN WEILER (16 SEPTEMBRE 2013)

    Peu connu du grand public, si ce n’est par ses magasins de jardinage Gammvert, le groupe coopératif InVivo règne sur une grande partie de la filière agricole française. Stockage et trading de céréales, fabrication de médicaments et de nourriture pour les animaux, vente de pesticides... InVivo a construit un solide empire international. Bien loin semble-t-il des valeurs coopératives de ses débuts. Enquête sur l’un des fleurons de l’agrobusiness français, entre spéculation sur les aliments et défense d’un modèle agricole intensif et industriel.

    C’est à Paris, sur la très chic avenue de la Grande armée, à l’étage « trading » du groupe coopératif agricole InVivo, que se décide au quotidien le sort d’une partie des céréales françaises. Environ le quart des récoltes sont vendues à partir de ces bureaux. Une petite quinzaine de traders travaillent ici, les yeux rivés sur les courbes des matières premières, à quelques pas des sièges de PSA et de BNP Paribas. Leurs journées commencent vers 8 heures avec les marchés asiatiques et s’achèvent aux alentours de 21 heures, avec les États-Unis. Objectif : écouler les céréales, par millions de tonnes, au plus offrant.

    L’année 2010-2011 restera pour eux un grand souvenir. InVivo a alors enregistré une croissance de 85 % de ses ventes de grains (blé essentiellement, mais aussi orge, avoine, maïs, tournesol et colza). 11 millions de tonnes ont été exportées. Le chiffre d’affaires global de la coopérative a bondi de plus de 30 %, pour atteindre 6,1 milliards d’euros. Raisons de ce « succès » : les immenses incendies qui ont ravagé les récoltes russes, les moindres récoltes en Ukraine dues à la canicule, les demandes accrues en Égypte et une excellente saison en France.

    Céréales spéculatives

    En 2011-2012, retour à la normale. InVivo n’a exporté que 8 millions de tonnes de céréales et oléoprotéagineux. Mais la branche « marché des grains », avec 40 % du chiffre d’affaires, reste en tête des résultats du groupe coopératif. Quelles activités recouvre cette branche ? Du stockage, d’abord, pour pouvoir écouler les matières premières au meilleur moment, quand les prix sont au plus haut. Dans ses 12 silos, InVivo peut stocker simultanément 1,5 million de tonnes de céréales et d’oléo-protéagineux ! InVivo assure ainsi chaque année le transit de 6 millions de tonnes de grains (via 450 navires, 700 trains, 2000 péniches), soit près d’un dixième de la production française [1]. Et ces capacités augmentent sans cesse. 250 000 tonnes notamment de maïs pourront bientôt transiter, chaque année, dans un silo acquis début 2012 sur les bords du Danube. Elle a par ailleurs investi dans un réservoir au Maroc, les pays du Maghreb étant de gros acheteurs de céréales.

    Avec 241 coopératives sociétaires et un chiffre d’affaire de 5,7 milliards d’euros, InVivo est désormais le premier groupe coopératif français. Et n’a plus rien à voir avec ses origines, quand il s’agissait, au lendemain de la Seconde guerre mondiale, de réorganiser le monde paysan et de relancer la production pour nourrir la France. Les coopératives s’unissent alors pour collecter et stocker les céréales, commencer à les exporter, conseiller les agriculteurs et les équiper en matériel [2]. Au fil des années, alliances, fusions et unions se multiplient. Lesquelles aboutissent, en 2001, à la création d’InVivo.

    #Agrobusiness
    #spéculation
    #coopérative_agricole
    #empire_industriel

  • Suite à une décision de justice, Londres versera près de 25 millions € à des victimes de la répression coloniale au Kenya il y a un demi-siècle. Un précédent qui ne manquera pas d’inspirer d’autres victimes et pas seulement outre-manche...

    U.K. to pay £20 million for Mau Mau atrocity | The Hindu
    http://www.thehindu.com/news/international/world/uk-to-pay-20-million-for-mau-mau-atrocity/article4788113.ece?homepage=true

    Britain is to pay £20 million in compensation to Kenyans tortured by its colonial forces for alleged role in the Mau Mau rebellion in the 1950s and 1960s opening the door for similar payouts to victims of the “raj”.

    It has also acknowledged for the first time that Kenyans were “subject to torture, and other forms of ill-treatment at the hands of the colonial administration”, and apologised for the abuses.

    The move, announced by Foreign Secretary William Hague on Thursday, follows a High Court verdict allowing three elderly Kenyans to go ahead with legal action demanding compensation. The verdict led to a settlement between the government and the victims’ lawyers.

    Describing it as a “significant” moment, the legal team for the three claimants — Paulo Muoka Nzili, Wambuga Wa Nyingi and Jane Muthoni Mara — said they had got “justice they have sought for many years”.

  • Le fracas des frontières - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Le-fracas-des-frontieres.html

    Le terme de shatterzone, employé par les géologues pour désigner une bande rocheuse fissurée susceptible de contenir du minerai, est utilisé depuis la deuxième guerre mondiale par la géographie politique : il désigne alors les zones de frontière, en particulier celles caractérisées par d’importants déplacements de population. Un collectif récent explore les enjeux de telles zones.


    #Histoire #empire #frontière #violence

  • British imperialism’s return to “East of Suez” - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2013/05/08/uaem-m08.html

    British imperialism’s return to “East of Suez”
    By Jean Shaoul
    8 May 2013

    Sheikh Khalifa bin Zayed Al Nahyan, the president of the United Arab Emirates, got the full treatment on his state visit to Britain last week.

    He was afforded a ride in a gilded horse-drawn coach to Windsor, complete with guards in bearskins and red tunics, a state banquet at Windsor Castle with Queen Elizabeth, and talks with Prime Minister David Cameron.

    #proche-orient #imperialisme #empire_britannique

  • Nicolás Wey Gómez, The Tropics of Empire: Why Columbus Sailed South to the Indies - Steinberg - 2009 - Singapore Journal of Tropical Geography - Wiley Online Library

    http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1467-9493.2009.00377_1.x/abstract

    Nicolás Wey Gómez, The Tropics of Empire: Why Columbus Sailed South to the Indies

    Philip E. Steinberg

    Article first published online: 23 NOV 2009

    DOI: 10.1111/j.1467-9493.2009.00377_1.x

    © 2009 The Authors. Journal compilation © 2009 Department of Geography, National University of Singapore and Blackwell Publishing Asia Pty Ltd

    #bibliographie #livre #cartographie-historique #géographie-historique #empire #explorations #découvertes

  • Fazal, T.M.: State Death: The Politics and Geography of Conquest, Occupation, and Annexation.

    http://press.princeton.edu/titles/8552.html

    State Death: The Politics and Geography of Conquest, Occupation, and Annexation

    Tanisha M. Fazal

    eBook | ISBN: 9781400841448

    If you were to examine an 1816 map of the world, you would discover that half the countries represented there no longer exist. Yet since 1945, the disappearance of individual states from the world stage has become rare. State Death is the first book to systematically examine the reasons why some states die while others survive, and the remarkable decline of state death since the end of World War II.

    Grappling with what is a core issue of international relations, Tanisha Fazal explores two hundred years of military invasion and occupation, from eighteenth-century Poland to present-day Iraq, to derive conclusions that challenge conventional wisdom about state death. The fate of sovereign states, she reveals, is largely a matter of political geography and changing norms of conquest. Fazal shows how buffer states—those that lie between two rivals—are the most vulnerable and likely to die except in rare cases that constrain the resources or incentives of neighboring states. She argues that the United States has imposed such constraints with its global norm against conquest—an international standard that has largely prevented the violent takeover of states since 1945.

    #bibliographie #livre @géopoliique #conquête #empire #annexion #colonisation

  • The Imperial Map: Cartography and the Mastery of Empire

    http://press.uchicago.edu/ucp/books/book/chicago/I/bo5813558.html

    Cartography and the Mastery of Empire - The Imperial Map

    Edited by James R. Akerman

    384 pages | 12 color plates, 100 halftones | 7 x 10 | © 2008

    The Kenneth Nebenzahl, Jr., Lectures in the History of Cartography

    Maps from virtually every culture and period—from Babylonian world maps to Saul Steinberg’s famous New Yorker cover illustration, “View of the World from 9th Avenue”—convey our tendency to see our communities as the center of the world (if not the universe) and, by implication, as superior to anything beyond these immediate boundaries. Mapping has long been a tool by which ruling bodies could claim their entitlement to lands and peoples. It is this aspect of cartography that James R. Akerman and a group of distinguished contributors address in The Imperial Map.

    Critically reflecting on elements of mapping and imperialism from the late seventeenth century to the early twentieth century, the essays discuss the nature of the imperial map through a series of case studies of empires, from the Qing dynasty of China, to the Portuguese empire in South America, to American imperial pretensions in the Pacific Ocean, among others. Collectively, the essays reveal that the relationship between mapping and imperialism, as well as the practice of political and economic domination of weak polities by stronger ones, is a rich and complex historical theme that continues to resonate in our modern day.

    #bibliographie #livre #cartographie-historique #empires