Cela fait des mois qu’il en est ainsi. Pourquoi, par exemple, les syndiqués Ratp qui ont été à l’avant-garde de la dernière grande grève qu’a connu le pays n’ont-ils pas exigé, depuis une an que l’aérosolisation est connue, que des FFP2 leur soient fournis ainsi qu’à toute personne utilisant le métro et les bus ? et les profs, parents, lycéens, pourquoi ont-ils laissé la troisième vague naitre dans les écoles, crèches et collèges ? Je ne sais pas. Ce qui était vrai sur les masques, les tests, le tracing, l’isolement est vrai sur la vaccination, il n’y a pas d’appropriation collective de ces questions si ce n’est de manière fragmentaire, ce qui laisse toute la marge possible à l’incurie criminelle de l’État. On ne peut faire confiance à l’État (et à ce qui est vu comme son vaccin, par délégation de big pharma), en même temps qu’il semble que l’on attende de sa part une politique de santé. Sans rien faire, si ce n’est des initiatives micro.
Là, en faisant de la médecine anti sociale (ils le cherchent très fort le seuil d’"acceptabilité"), l’objectif est de stimuler/susciter le refus de la vaccination (en plus de la montée en charge de la vaccination) pour designer des responsables comme autant de boucs émissaires. Tout en faisant passer une fois de plus des restrictions des libertés qui n’ont même pas de validité sanitaire (le meilleur exemple c’est le PCR- qui vaut pass alors qu’il ne matche pas lors de la phase la plus contagieuse).
Par delà leurs spécificités et leur opposition manifeste, gouvernement et complotismes marchent de concert (et le syndicat est pris des deux côtés, sans guère d’autonomie).
Alors, oui, les syndicats comme d’autres pourraient prendre leur part. La défiance vis-à-vis des institutions (eux compris) ne les y incite pas. Ainsi, la CGT n’a pas pris de position après la mouture actuelle (suspension de contrat) et Martinez est aux abonnés absents. Sans doute leur est-il difficile de dire oui à la vaccination et non au passe sanitaire, dans des termes qui ne les coupe pas davantage de ce qui leur reste de base.
Pendant ce temps, des révolutionnaires glissent un paragraphe en défense du vaccin, en disant que ce n’est pas le problème
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C’est le bordel, mais l’expérience des gilets jaunes avait confirmée que c’est dans l’action commune (avant leur défaite, qui en a fait refluer pas mal vers des positions complotistes) que des positions qui ne sont pas un écho de telle ou telle doxa se forgent ("on a arrêté de regardé BFM", disaient-ils, et ils passèrent de la défense de « ceux qui travaillent et ne s’en sortent pas » à l’intégration de nombreux vulnérables dont le « mérite » était plus discutable).
Ni emboiter le pas au gouvernement, ni laisser les diverses fractions réacs et fascistes gagner du terrain, ça passe par des clarifications sur le virus, les mesures à prendre et observer, le vaccin. Mais ça embraye peu, sur fond d’espérance raréfiée.
C’est drôle. Le premier confinement (et les allocs chômage exceptionnelles) avait permis à certains de découvrir que ne pas travailler n’était pas une catastrophe. Et voilà qu’on nous promet que ça va l’être pour qui ne se situe pas du côté du bien. La ficelle est grosse, mais fragile.
(on lit partout ce soir que c’est Fabius-sang-contaminé qui présidera le C.C. le 5 août et que son fils est chef chez mc Kinsey France, chargé de la campagne de vaccination...).
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