• Pass sanitaire : la suspension du salaire des non-vaccinés, un « no man’s land » administratif selon la CPME
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/pass-sanitaire/pass-sanitaire-la-suspension-du-salaire-des-non-vaccines-un-no-man-s-la

    Selon François Asselin, même si le licenciement « fait peur à tout le monde », il permettait aux salariés d’être « couvert par ses indemnités auprès des Assedic » et pour l’employeur de pouvoir « recruter quelqu’un ».

    « Je ne sais pas trop comment tout cela peut se gérer concrètement », a réagi lundi 26 juillet sur franceinfo François Asselin, le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises après le vote par le Parlement du projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire. Un texte qui ne prévoit pas de licenciement pour les personnes qui ne respecteraient pas l’obligation vaccinale du fait de leur profession, mais une suspension du salaire. « Vous êtes dans un temps suspendu, une sorte de no man’s land », sans « sécurité économique » pour les salariés concernés, ni « sécurité juridique » pour les employeurs.

    Suspendu sans #salaire ni chômage, une bonne indication pour le monde d’après. Et il faut que ce soit des patrons qui critiquent, pendant que des journalistes et des voix de gauche lisent cette mesure comme un moindre mal. Le Conseil constitutionnel rendra un avis le 5 août sur la loi instaurant le passe sanitaire... à suivre.

    #travail #emploi

    • Il commence à y avoir des prises de positions syndicales

      Par ailleurs

      Le syndicat SUD-Rail s’oppose au pass sanitaire qu’il juge « antisocial » et « discriminatoire » et demande aux agents de ne pas effectuer de contrôles

      https://www.sudouest.fr/france/sncf-le-syndicat-sud-rail-appelle-les-cheminots-a-ne-pas-controler-les-pass

    • Donc pas d’indemnité, il faudra démissionner…

      Ou… simplement se faire vacciner pour lutter contre l’épidémie qui a déjà plongé une grande partie de la population dans le chômage et la précarité, et c’est pas fini. (Oh, chouette, un Covid long, un « soutien de famille » décédé… la vie va être tellement plus facile maintenant…)

      C’est tout de même assez dingue qu’on n’arrive pas à considérer cette option quand on est un syndicat (soucieux, tant qu’à faire, de la santé de ses adhérents). Parce qu’une partie de l’aspect « liberticide » du passe sanitaire, c’est de considérer que se faire vacciner est déjà liberticide et problématique et qu’on va en faire tout un plat. Ça ne l’est pas. C’est un vaccin, et c’est un geste qui contribue à tous nous redonner de la liberté. Comme le masque : il y a une contrainte, mais c’est pas une entrave à la liberté qui serait comparable, de quelque manière que ce soit, à l’entrave que constitue cette pandémie pour nos vies à tous.

    • Mouais, l’incitation à coup de bâton (amendes et coupures de salaire), c’est un style. Personne t’oblige à l’apprécier. Bien d’autres manières d’inciter à la vaccination, comme à d’autres mesures de prévention, étaient possibles. Ce qui cloche c’est l’articulation entre ce qui doit être fait (vacciner) et comment on le fait.
      Les coups de menton sont là pour faire oublier que le gouvernement n’a mis la main à la pâte que pour tout foirer, de A à Z. Et quand l’épidémie de non vaccinée sera bien lisible (hostos débordés), la confusion entretenue sera enfin dissipée, on saura que c’est la faute des non-vaccinés.

    • Je ne l’apprécie pas non plus, et je pense aussi que ce gouvernement a tout foiré. Mais les communiqués qui oublient de rappeler que la vaccination est le meilleur choix, solidaire et efficace, plutôt que d’écrire juste « il faudra démissionner », ça me fait chier aussi. On joue à quoi, là ? À être plus con que Macron ?

    • je vais aussi ajouter le « mettre des gens dans la précarité » et « se retrouver à la rue », qui n’est pas loin d’indécent. Je suppose que jusqu’à maintenant, il ne s’est rien passé pour personne à cause de ce virus.

      Autant au début j’étais très sceptique sur la capacité de ce pays (et de ce gouvernement) à organiser une campagne de vaccination aussi massive. Mais pour le coup, les centres de vaccination ça marche, c’est gratuit (le coût est socialisé), c’est au service de tous, les gens là-dedans sont gentils et souriants, pourtant ils font un boulot sans doute extrêmement chiant et répétitif, et ça vaccine de manière vraiment efficace. Et pourquoi ? Justement pour que les gens soient protégés, et justement pour éviter qu’eux-mêmes ou d’autres tombent dans la précarité ou à la rue juste parce qu’ils font un mauvais Covid (ce qui concerne déjà des centaines de milliers de personnes).

      Vraiment, qui écrit des communiqués aussi à chier, à part un vaccino-sceptique ?

    • Cela fait des mois qu’il en est ainsi. Pourquoi, par exemple, les syndiqués Ratp qui ont été à l’avant-garde de la dernière grande grève qu’a connu le pays n’ont-ils pas exigé, depuis une an que l’aérosolisation est connue, que des FFP2 leur soient fournis ainsi qu’à toute personne utilisant le métro et les bus ? et les profs, parents, lycéens, pourquoi ont-ils laissé la troisième vague naitre dans les écoles, crèches et collèges ? Je ne sais pas. Ce qui était vrai sur les masques, les tests, le tracing, l’isolement est vrai sur la vaccination, il n’y a pas d’appropriation collective de ces questions si ce n’est de manière fragmentaire, ce qui laisse toute la marge possible à l’incurie criminelle de l’État. On ne peut faire confiance à l’État (et à ce qui est vu comme son vaccin, par délégation de big pharma), en même temps qu’il semble que l’on attende de sa part une politique de santé. Sans rien faire, si ce n’est des initiatives micro.

      Là, en faisant de la médecine anti sociale (ils le cherchent très fort le seuil d’"acceptabilité"), l’objectif est de stimuler/susciter le refus de la vaccination (en plus de la montée en charge de la vaccination) pour designer des responsables comme autant de boucs émissaires. Tout en faisant passer une fois de plus des restrictions des libertés qui n’ont même pas de validité sanitaire (le meilleur exemple c’est le PCR- qui vaut pass alors qu’il ne matche pas lors de la phase la plus contagieuse).

      Par delà leurs spécificités et leur opposition manifeste, gouvernement et complotismes marchent de concert (et le syndicat est pris des deux côtés, sans guère d’autonomie).

      Alors, oui, les syndicats comme d’autres pourraient prendre leur part. La défiance vis-à-vis des institutions (eux compris) ne les y incite pas. Ainsi, la CGT n’a pas pris de position après la mouture actuelle (suspension de contrat) et Martinez est aux abonnés absents. Sans doute leur est-il difficile de dire oui à la vaccination et non au passe sanitaire, dans des termes qui ne les coupe pas davantage de ce qui leur reste de base.

      Pendant ce temps, des révolutionnaires glissent un paragraphe en défense du vaccin, en disant que ce n’est pas le problème
      https://seenthis.net/messages/923851

      C’est le bordel, mais l’expérience des gilets jaunes avait confirmée que c’est dans l’action commune (avant leur défaite, qui en a fait refluer pas mal vers des positions complotistes) que des positions qui ne sont pas un écho de telle ou telle doxa se forgent ("on a arrêté de regardé BFM", disaient-ils, et ils passèrent de la défense de « ceux qui travaillent et ne s’en sortent pas » à l’intégration de nombreux vulnérables dont le « mérite » était plus discutable).

      Ni emboiter le pas au gouvernement, ni laisser les diverses fractions réacs et fascistes gagner du terrain, ça passe par des clarifications sur le virus, les mesures à prendre et observer, le vaccin. Mais ça embraye peu, sur fond d’espérance raréfiée.

      C’est drôle. Le premier confinement (et les allocs chômage exceptionnelles) avait permis à certains de découvrir que ne pas travailler n’était pas une catastrophe. Et voilà qu’on nous promet que ça va l’être pour qui ne se situe pas du côté du bien. La ficelle est grosse, mais fragile.

      (on lit partout ce soir que c’est Fabius-sang-contaminé qui présidera le C.C. le 5 août et que son fils est chef chez mc Kinsey France, chargé de la campagne de vaccination...).

      ...

    • qui a écrit ? mais certainement un type (plutôt qu’une femme) plus ou moins seul sur le fb de la CGT Carrefour Gisors. Eh oui, il avait pas de référentiel confédéral (supposé préparé par des échanges politiques entre fédés) à ce sujet.

      Quant aux centres de vaccination, j’ai pas été le seul à trouver que c’était de l’abattage, sans que cette occasion de transformer peu ou prou une part des vaccinés en agents de santé ait été saisie. Tout dans un accueil pas hostile, et un geste technique très parcellaire (injection), avec des toubibs pressés de faire/augmenter leur quota et personne qui cause à personne. Or la dose, du gâchis.

  • The Activision Blizzard Lawsuit Fallout Has Been Ugly For Women
    https://kotaku.com/the-activision-blizzard-lawsuit-fallout-is-what-women-h-1847350882

    “Women are generally brought in at a lower rate of pay than their male counterparts with the same experience levels,” they wrote. “Often this is because the men that join Blizzard have friends on the inside pulling [for] them. It also happens because women coming in are usually paid less at their previous job and will accept lower offers without knowing the pay band they are being brought in on.”

    Part of the problem, they say, is that many details surrounding compensation at the company—including perks like stock options—are shrouded in secrecy. Even if you become aware that there’s an imbalance, there’s not a defined pathway to correct it. Really, more often than not, actively trying to do something about any given issue only leads to more problems, current and former employees are saying on social media.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #activision_blizzard #blizzard_entertainment #sexisme #harcèlement #misogynie #emploi #ressources_humaines #drh #procès #justice #rémunération #stock_options #salaires #inégalités #boy's_culture #bro_culture #syndicalisme #ubisoft #riot_games #environnement_toxique #discrimination

  • Jason Schreier sur Twitter :
    https://twitter.com/jasonschreier/status/1418619091515068421
    https://pbs.twimg.com/media/E6_yQTsXoAAUIOG?format=png&name=large

    Activision Blizzard executive Fran Townsend, who was the Homeland Security Advisor to George W. Bush from 2004-2007 and joined Activision in March, sent out a very different kind of email that has some Blizzard employees fuming.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #activision_blizzard #activision #blizzard_entertainment #emploi #déni #harcèlement #bro_culture #boys'_club #email #fran_townsend #drh #ressources_humaines #sécurité #procès #justice

  • Inside Activision Blizzard’s Botched Warcraft III: Reforged Game - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/articles/2021-07-22/inside-activision-blizzard-s-botched-warcraft-iii-reforged-game

    Blizzard Entertainment’s disastrous remake of the classic video game Warcraft III last year was the result of mismanagement and financial pressures, according to newly revealed documents and people with knowledge of the failed launch. The release also reflected Blizzard’s significant cultural changes in recent years, as corporate owner Activision Blizzard Inc. has pushed the developer to cut costs and prioritize its biggest titles.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #blizzard #blizzard_entertainment #activision_blizzard #warcraft_iii_reforged #jeu_vidéo_warcraft_iii_reforged #business #emploi #santé #finance #ressources_humaines #licenciements #culture #j._allen_brack #échec #déception #remake #remaster #précommande #jeu_vidéo_starcraft #starcraft

  • Jason Schreier sur Twitter :

    https://twitter.com/jasonschreier/status/1418512291218264065
    https://pbs.twimg.com/media/E6-QyOAXMAAeaJn?format=png&name=4096x4096

    Blizzard president J. Allen Brack sent out an email to staff last night addressing the allegations from this week’s explosive lawsuit, calling them “extremely troubling” and saying that he’d be "meeting with many of you to answer questions and discuss how we can move forward.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #blizzard_entertainment #activision_blizzard #harcèlement_sexuel #boys'_club #bro_culture #procès #justice #réaction #j._allen_brack #emploi #blizzcon #salon_blizzcon #way2play_intergrity_line #email

  • Gamasutra - Blizzard president internally comments on ’extremely troubling’ harassment lawsuit
    https://gamasutra.com/view/news/385657/Blizzard_president_internally_comments_on_extremely_troubling_harassment_

    “I personally have a lot of emotions coming out of yesterday, and I know you do, too. The allegations and the hurt of current and former emails are extremely troubling,” writes Brack. “I know many of you would like to receive more clarity. While I can’t comment on the specifics of the case as it’s an open investigation, what I can say is that the behavior detailed in the allegations is completely unacceptable.”

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #blizzard_entertainment #activision_blizzard #harcèlement_sexuel #boys'_club #bro_culture #procès #justice #réaction #j._allen_brack #alex_afrasiabi #emploi #drh #ressources_humaines #world_of_warcraft #wow #jeu_vidéo_world_of_warcraft #jeu_vidéo_wow #blizzcon #salon_blizzcon

  • Où en sommes nous de la réforme du chômage ?
    Il me semble qu’il y a un consensus sur seenthis pour dire que le pass sanitaire est une sorte de chiffon rouge qu’on nous agite sous le nez pour nous distraire du couteau qu’on a sous la gorge. Et le couteau c’est la loi retraite, la réforme chômage et la casse du service publique.
    Du coup je me dit que ca serait pas mal de pas oublié ces sujets et j’en profite pour voire ce qui se prépare.

    Naïvement je croyait que la réforme du chômage avait été rejeté par le conseil d’état pour rupture d’égalité et qu’on en serait débarrassé. Mais Macron nous la repasse, il l’a annoncé vite fait le 12 juillet.

    Une partie des nouvelles règles s’appliquent depuis le 1er novembre 2019. Mais certaines mesures importantes, telles que le durcissement des règles de calcul de l’ARE pour les personnes qui alternent des contrats courts et les périodes de chômage ou la dégressivité des indemnités pour les cadres, ont été reportées en 2021 en raison de la crise sanitaire liée au Coronavirus. Les nouvelles mesures devaient ainsi entrer en vigueur en juillet 2021. Le Conseil d’Etat a toutefois suspendu l’application des nouvelles règles de calcul des indemnités chômage à cette date. Cette mesure ne devrait ainsi entrer en vigueur qu’à compter du 1er septembre 2021 (report prévu par le décret n° 2021-843 du 29 juin 2021).

    La réforme du chômage repose principalement sur deux décrets publiés au Journal officiel du 28 juillet 2019. Ces deux textes sont téléchargeables sous la forme d’un fichier PDF :
    https://droit-finances.commentcamarche.com/download/telecharger-471-reforme-du-chomage-2019-texte-des-de

    Quelles sont les nouvelles règles de calcul de l’ARE ?

    Le gouvernement compte modifier les règles d’indemnisation pour les emplois fractionnés, qui peuvent parfois conduire à des situations dans lesquelles un demandeur d’emploi qui enchaînent des contrats courts peut toucher des indemnités chômage plus importantes que celui ayant travaillé en continu.

    Pour remédier à cette situation, le montant des indemnités chômage n’est plus calculé de la même façon. Le salaire journalier de référence (SJR), sur la base duquel est calculé le montant de l’ARE, est désormais évalué en divisant le revenu par le nombre total de jours à partir du premier jour d’emploi. On ne comptabilisera plus les seuls jours travaillés : ceux fériés ou chômés, y compris les dimanches, seront également pris en compte.

    Auparavant fixée au 1er juillet, l’application de cette mesure a été suspendue par une décision du Conseil d’Etat. Son entrée en vigueur devrait débuter en septembre 2021 .

    Quelle est la nouvelle durée de travail minimale pour toucher le chômage ?

    L’exécutif augmente la durée minimale de travail nécessaire pour toucher le chômage (cf. les conditions pour toucher le chômage). La période exigée passe de 4 mois de travail sur 28 mois à 6 mois de travail sur 24 mois. Cette mesure devait entrer en vigueur le 1er novembre 2019. Mais elle est exceptionnellement suspendue en raison de la crise sanitaire.

    Qu’est-ce que la baisse des allocations chômage pour les cadres ?

    L’exécutif compte également réduire l’indemnisation des cadres aux plus hauts revenus. Ceux touchant plus de 4500 euros bruts par mois subissent une baisse de 30 % du montant de leur allocation à partir du 9e mois d’indemnisation. Cette baisse pourra toutefois intervenir dès le 7e mois en cas d’amélioration durable de la situation de l’emploi en France. Cette mesure est entrée en vigueur en juillet 2021. La dégressivité de l’allocation chômage pour les hauts revenus entrera en vigueur au plus tôt en mars 2022 (délai de 7 mois). Dans tous les cas, la mesure ne concerne pas les seniors au chômage de 57 ans ou plus.

    Quelle est la nouvelle durée pour les droits rechargeables ?

    Il fallait jusqu’à maintenant avoir travaillé un mois pour bénéficier du système des droits rechargeables. Cette durée est portée à 6 mois depuis le 1er novembre 2019.

    Démission et droit au chômage

    Un salarié qui démissionne n’a pas, en principe, droit au chômage (sauf cas de « démission légitime »). Mais Emmanuel Macron a souhaité instaurer un droit aux allocations pour les salariés démissionnaires. Selon l’exécutif, cette mesure favoriserait la mobilité des salariés qui souhaiteraient changer d’activité ou créer leur entreprise, en leur assurant des revenus de remplacement le temps de leur changement d’activité.

    La loi avenir professionnel (article 49) prévoit ainsi l’ouverture de l’indemnisation aux salariés démissionnaires, mais sous certaines conditions. Pour toucher les allocations, ces salariés doivent naturellement être aptes au travail et rechercher un emploi. Mais ils doivent aussi et surtout avoir un projet de reconversion professionnelle nécessitant le suivi d’une formation ou un projet de création ou de reprise d’une entreprise. Ce projet doit être suffisamment étayé et concret : son caractère réel et sérieux doit être attesté par la commission paritaire interprofessionnelle régionale (nouvel organe créé dans chaque région). Le demandeur d’emploi doit accomplir les démarches nécessaires pour mener à bien son projet, sous le contrôle de Pôle emploi. Dernière condition : le salarié doit avoir travaillé dans la même entreprise pendant les 5 dernières années. Ce dispositif est effectif depuis le 1er novembre 2019.

    Quelle allocation chômage pour les indépendants ?

    L’article 51 de la loi avenir professionnel a étendu l’indemnisation chômage aux travailleurs indépendants. Toutefois, cette nouvelle aide de 800 euros par mois pendant 6 mois n’est accordée qu’à des conditions plutôt strictes : il faut qu’il existe un jugement de liquidation judiciaire contre l’entreprise du bénéficiaire, qui doit en outre avoir perçu un revenu minimum de 10 000 euros par an dans les deux années qui précèdent la liquidation. (lol mais comment avoir 10000€ par an si t’es en liquidation...?)

    Cette nouvelle indemnité chômage est accessible depuis le mois de novembre 2019. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le montant et les conditions de l’allocation travailleurs indépendants (ATI).
    CDD d’usage

    Toujours dans l’idée de freiner le recours systématique aux contrats précaires par certaines entreprises, l’exécutif compte également mettre en place une taxe forfaitaire de 10 euros par contrat sur les CDD d’usage, qui permet notamment de recruter des "extras" dans certains secteurs d’activité. Contrairement aux CDD classiques, ce type de contrat ne nécessite pas de verser une prime de précarité au salarié. Il peut en outre être renouvelé sans limitation.

    Contrôles et sanctions

    Avant la réforme de 2019, le décret n° 2018-1335 du 28 décembre 2018 avait déjà durci certaines sanctions contre les chômeurs qui ne respecteraient pas leurs obligations.

    Offre raisonnable d’emploi

    Le gouvernement compte sanctionner plus sévèrement les chômeurs qui ne feraient pas assez d’efforts pour rechercher un emploi. Le décret abroge la notion de salaire antérieurement perçu, qui était jusqu’ici pris en compte pour déterminer l’offre raisonnable d’emploi.

    Absence à une convocation

    Un demandeur d’emploi qui ne se rend pas à un entretien avec Pôle emploi risque une radiation. La durée de celle-ci est désormais d’un mois en cas de premier manquement.

    En outre, les demandeurs d’emploi qui ne respectent pas leurs obligations risquent désormais la suppression pure et simple de leur allocation (et non plus une simple réduction) pour une durée qui varie en fonction du nombre de manquements constatés.

    https://droit-finances.commentcamarche.com/salaries/guide-salaries/1559-reforme-de-l-assurance-chomage-2021-reforme-mac

    #chômage #emploi #réforme #ARE

    • Voici ce qu’avait dit le conseil d’état
      https://www.conseil-etat.fr/actualites/actualites/assurance-chomage-les-nouvelles-regles-de-calcul-de-l-allocation-sont-s

      Après l’échec de négociations en 2018 avec les principaux syndicats de travailleurs et d’employeurs, le Gouvernement a pris le décret du 26 juillet 2019 (1) qui redéfinit le régime d’assurance-chômage. À la suite de son annulation partielle par le Conseil d’État en novembre 2020 (2), un nouveau décret du 30 mars 2021 (3) reprend, en les amendant, les dispositions relatives au mode de calcul de l’allocation chômage et à la contribution des employeurs.

      Plusieurs syndicats, dont la CFDT, la CGT, FO, l’UNSA, la FSU, la CFE-CGC et l’Union syndicale solidaire, ont demandé au juge des référés du Conseil d’État de suspendre ce décret.

      Une situation économique trop incertaine pour une application immédiate des nouvelles règles de calcul de l’allocation

      Avec les nouvelles règles de calcul de l’allocation chômage, le Gouvernement poursuivait un objectif : favoriser les emplois durables. Le Gouvernement souhaitait pour ce faire rendre moins favorable l’indemnisation chômage des salariés alternant périodes d’emploi et périodes d’inactivité, mais aussi mettre en place un système de bonus-malus sur les cotisations chômage dues par les employeurs, pour inciter ces derniers à proposer des contrats longs.

      La juge des référés du Conseil d’État observe qu’alors même que le contexte économique s’améliore ces dernières semaines, de nombreuses incertitudes subsistent quant à l’évolution de la crise sanitaire et ses conséquences économiques sur la situation de celles des entreprises qui recourent largement aux contrats courts pour répondre à des besoins temporaires. Or ces nouvelles règles de calcul des allocations chômage pénaliseront de manière significative les salariés de ces secteurs, qui subissent plus qu’ils ne choisissent l’alternance entre périodes de travail et périodes d’inactivité.

      Alors que la réforme prévoit de différer au 1er septembre 2022 la mise en œuvre du système de bonus-malus pour les cotisations dues par les employeurs, précisément en raison des incertitudes sur l’évolution de la situation économique et du marché du travail, les nouvelles règles de calcul pour les salariés s’appliquent dès le 1er juillet prochain. La juge des référés considère qu’est sérieuse la contestation portant sur l’erreur manifeste d’appréciation entachant ainsi l’application immédiate de la réforme pour les salariés.

      Pour cette raison, l’application des nouvelles règles de calcul des allocations pour les salariés qui perdront leur emploi à compter du 1er juillet 2021 est suspendue .

      Après cette ordonnance rendue en urgence, les recours « au fond » des syndicats contre le décret réformant l’assurance-chômage seront jugés par le Conseil d’État d’ici quelques mois .

      La « logique » m’échappe, si le conseil d’État doit examiné le décret réformant l’assurance-chômage d’ici quelques mois comment c’est possible d’appliqué la réforme avant que ce jugement soit pris ?

    • Je viens de basculer en ASS le 1 juillet. J’avais épuisé mes droits ARE au début de l’année mais avec le sursis accordé par le ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion à cause de la pandémie. J’ai eu une rallonge de 6 mois. Je ne vais pas remercier la ministre mais plutôt le virus. Sur commentcamarche.com :

      Le montant de l’allocation de solidarité spécifique a été augmenté le 1er avril dernier, date à laquelle son montant est passé de 16,89 euros à 16,91 euros par jour. La prochaine hausse ne devrait intervenir qu’à compter du 1er avril 2022. Le montant de l’ASS devrait donc rester le même au moins jusqu’à cette date.

      2 cts d’augmentation si ça ce n’est pas un poisson d’avril, z’êtes trop bon n’ot bon maître.

      Dans le cadre du cumul chômage - emploi, lorsque le demandeur d’emploi reprend une activité, il peut cumuler ses nouveaux revenus avec l’ASS pendant les 3 premiers mois. A l’issue de cette période, le cumul prend fin si la personne continue son activité : l’ASS cesse alors d’être versée.

      J’ai plus qu’à trouver un job à la con et attendre la prime de Noël

      Une personne seule 152,45 euros
      Couple sans enfant ou personne seule avec un enfant 228,67 euros
      Couple avec un enfant ou personne seule avec deux enfants 274,41 euros
      Couple avec deux enfants 320,14 euros
      Personne seule avec trois enfants 335,39 euros
      Couple avec trois enfants 381,12 euros
      Personne seule avec quatre enfants 396,37 euros
      Couple avec quatre enfants 442,10 euros
      Pour chaque personne supplémentaire 60,98 euros

      y’a pas à chier ils sont au centimes près, les caisses sont vides que voulez-vous.
      #minima_sociaux

  • Activision Blizzard Sued Over ‘Frat Boy’ Culture, Harassment (1)
    https://news.bloomberglaw.com/daily-labor-report/activision-blizzard-sued-by-california-over-frat-boy-culture

    Video game giant Activision Blizzard Inc., maker of games including World of Warcraft and Diablo, fosters a “frat boy” culture in which female employees are subjected to constant sexual harassment, unequal pay, and retaliation, according to a lawsuit filed by the California Department of Fair Employment and Housing.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #business #activision_blizzard #emploi #carrière #harcèlement_au_travail #discrimination_au_travail #sexisme #boys'_club #justice

  • Déclassement professionnel et fragilité des privilèges en migration

    Les immigré·es diplômé·es du supérieur font souvent l’expérience d’un déclassement lors de leur arrivée en France. Cette #mobilité_sociale vers le bas se traduit par l’obtention d’un premier #emploi dans une #profession moins privilégiée que celle occupée avant la migration.


    https://www.icmigrations.cnrs.fr/2021/07/07/defacto-027-05

    #migrations #déclassement #diplôme #travail #France #statistiques #chiffres #diplômés

    ping @karine4

  • Ubisoft Report States It’s At A ’High’ Risk Of Losing Talent Due To Toxic Work Culture
    https://kotaku.com/ubisoft-report-states-its-at-a-high-risk-of-losing-tale-1847264101

    While Ubisoft in this document claims to be working to fix some of the toxic issues plaguing some studios, the recent announcement of a new, massive Assassin’s Creed project alongside a reorganization of Ubisoft studios has reportedly angered some staff. The problem is that according to them, some of the folks still in charge are people who were accused of abusive behavior. A Ubisoft spokesperson told Bloomberg last week that any employee who faced allegations of toxic behavior and remains at Ubisoft has had their case “rigorously reviewed by a third party” and those involved were either “exonerated or underwent appropriate disciplinary actions.”

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #emploi #sécurité #ubisoft #santé_au_travail #recrutement

  • #7_minuti

    À Yssingeaux (France), en 2012, une dizaine d’ouvrières sont appelées à se décider sur l’avenir de leur #fabrique, qui vient d’être cédée à une #multinationale du textile. Afin de conserver leur #emploi, elles doivent renoncer à #sept_minutes (sur les quinze normalement accordées) de #pause_déjeuner tous les jours : la décision est soumise au vote.

    https://www.youtube.com/watch?v=cUjopyHP_WU

    #film #femmes #femmes_ouvrières #travail #industrie_textile #rachat #résistance #chômage #pause

  • Quand les #enseignants claquent la porte
    https://laviedesidees.fr/Quand-les-enseignants-claquent-la-porte.html

    Les démissions de professeurs des écoles, bien que statistiquement limitées, sont un révélateur de la dégradation des conditions de travail des enseignants dans un contexte d’austérité budgétaire, sans que cette question se limite au thème de la revalorisation des salaires.

    #Société #école #réforme
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20210629_profsdemission.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20210629_profsdemission.pdf

    • [cette] profession (...) attire un nombre relativement important de personnes en reconversion, notamment dans le premier degré, où leur proportion est passée de 18,8 % en 2011 à 28,3 % en 2018 d’admis au concours. En même temps, le taux de démissions, en particulier chez les stagiaires qui sont à mi-temps en stage et à mi-temps en classe, depuis la réforme de 2013 liée à la « refondation de l’école » a triplé entre 2012-2013 et 2015-2016, passant de 1,66 % en 2012-2013 à 3,18 % en 2015-2016 (Carles et Frérat, 2017, p. 37). La proportion d’enseignants en poste qui démissionnent reste cependant relativement modeste malgré cette augmentation : elle représente 0,02 % durant l’année scolaire 2008-2009, 0,08 % en 2013-2014 et 0,24 % en 2017-2018 (Feuillet et Prouteau, 2020).
 6 % des stagiaires ne sont plus enseignants l’année suivante en 2017, qu’ils soient licenciés ou qu’ils démissionnent ou qu’ils prennent une disponibilité (un tiers des enseignants débutants).

      L’enjeu de cet article est de décrire et d’analyser les charges de plus en plus lourdes auxquelles doivent faire face les professeurs des écoles, et qui expliquent la crise que traverse actuellement la profession ; le nombre de démissions, statistiquement insignifiant, n’est qu’un révélateur parmi d’autres, dont la baisse d’attractivité du métier, l’insatisfaction d’une partie grandissante de la profession, etc.

      La Nouvelle Gestion Publique : l’exemple de la taille des classes

      Commentant les chiffres de démission, le journaliste de l’éducation François Jarraud (2020) observe que « les taux français de démission restent bien en dessous de ceux qui existent dans le monde anglo-saxon, par exemple au Royaume-Uni, évalués à 8 % en 2016 par une étude de la National Foundation for Educational Research (NFER). Il invoque une transformation inéluctable qu’il associe à la généralisation de la Nouvelle Gestion Publique dans les métiers de l’enseignement.

      #profs #démission #travail #emploi

  • Des conseillers Pôle emploi débarquent sur TikTok
    https://www.lemonde.fr/emploi/article/2021/06/25/des-conseillers-pole-emploi-debarquent-sur-tiktok_6085690_1698637.html

    Entre deux tutoriels de maquillage et autres contenus axés sur le divertissement, les utilisateurs de TikTok auront désormais la possibilité de visionner des vidéos sur les secteurs qui recrutent le plus, les aides à l’embauche pour les moins de 26 ans ou encore la promotion de l’alternance.

    #pôle_emploi #travail #emploi #chômage #réseaux_sociaux #tiktok #jeunesse #ciblage

  • Restaurateurs cherchent saisonniers : sur la côte bretonne, « on commence la saison la trouille au ventre »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/06/19/restaurateurs-cherchent-saisonniers-sur-la-cote-bretonne-on-commence-la-sais

    Où sont-ils passés ? Alors que les vacances scolaires approchent, marquant le début de « la grosse saison », la question inquiète les restaurateurs et les hôteliers des zones touristiques, nombreux à déplorer une pénurie de travailleurs #saisonniers. De La Trinité-sur-Mer à Quiberon en passant par Belle-Ile-en-Mer, des écriteaux fleurissent sur les devantures des établissements : « Recherchons serveur(euse) pour la saison », « Poste à pourvoir immédiatement », « Bonne équipe ».

    Cuisiniers, commis, serveurs, plongeurs… Cette année, tous les profils manquent à l’appel. « Dans ce milieu, j’ai connu des hauts et des bas, mais jamais une telle crise », lance mercredi 16 juin Patrice Le Boulch, 58 ans, jetant son regard azur sur sa terrasse fermée. Faute de personnel, le directeur n’a pu ouvrir qu’un seul de ses deux établissements quiberonnais. Selon l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, ce sont entre 100 000 et 140 000 personnes – soit un dixième des employés du secteur – qui ont changé de métier depuis le premier confinement.

    D’après une enquête de #Pôle_emploi publiée fin mai dans Ouest France, 16 % des offres ayant cours dans le Morbihan concernent le secteur de l’#hôtellerie-restauration, ce qui en fait le premier pourvoyeur d’emplois. A la veille de la réouverture des restaurants en salle, Emmanuel Macron avait appelé à la « mobilisation générale » dans le secteur de l’hôtellerie-restauration et lancé un appel à « tous ceux qui sont en recherche d’emploi ».

    « Tous [les patrons] en galère »

    « Le problème est massif, nous sommes tous en galère », insiste [de Wendel, loisirs, ndc] Patrice, qui doit encore embaucher une trentaine de saisonniers s’il veut pouvoir ouvrir ses deux établissements pour la saison. Pour l’heure, il est parvenu à recruter une vingtaine de personnes.

    Sur le comptoir de la petite sandwicherie de Thérèse Couvert, le dossier de curriculum vitæ est maigrelet. « D’habitude, j’ai une pile épaisse de CV, ça me laisse l’embarras du choix », témoigne la propriétaire d’une alimentation rapide à Quiberon depuis plus de trente ans. Cette année, elle a reçu seulement cinq candidatures et entame sa saison avec une personne de moins que nécessaire.

    Que valent les rares candidatures du cru 2021 ? D’une même voix, les professionnels évoquent des candidats inexpérimentés, parfois peu fiables. « Nous avons beaucoup de #défections de dernière minute », constate Bruno Loiseau, 52 ans, gérant d’un restaurant réputé à Sauzon. Le jeune serveur de 17 ans pris à l’essai une journée s’est « volatilisé sans donner la moindre nouvelle. Il n’est jamais revenu ».

    Alors que des records de fréquentation sont attendus en Bretagne cet été (notamment en raison de la crise sanitaire, qui contraint les voyages à l’étranger), cette situation charrie son lot d’inquiétudes. « Certains parlent de cent mille touristes par jour au plus fort de l’été. Comment on va pouvoir les accueillir ? », s’interroge Justine, responsable d’un bar où se réunissent les habitués du Palais, principale commune de Belle-Ile-en-Mer.

    « Les restaurateurs sont déjà au bout de leur fatigue, [et] nous ne sommes qu’en juin », poursuit Justine, seule au service, alors que le monde commence à affluer pour l’apéro. « On commence la saison la trouille au ventre », confie Thérèse, d’une patience à toute épreuve face aux touristes qui s’apprêtent à prendre le bateau pour Belle-Ile-en-Mer.

    « Les #salaires ne sont pas à la hauteur »

    Selon les restaurateurs, ce sentiment d’épuisement n’est pas sans lien avec la défection de saisonniers constatée ces derniers mois. « Avec le confinement, [nos] gens ont pris conscience qu’une autre vie était possible », résume Patrice, évoquant les week-ends sans boulot et possibilité de voir ses enfants. Catherine Quérard, du Groupement national des indépendants, appelle ainsi à repenser l’organisation des journées, notamment la fameuse « #coupure » entre les services du midi et du soir. « Cela crée des journées à rallonge, les jeunes n’en veulent plus », constate-t-elle dans une interview à Ouest-France.

    « Dans notre milieu, les salaires ne sont pas à la hauteur de la charge de travail », ajoute Justine, sourire indéfectible aux lèvres. Les saisonniers sont généralement payés au SMIC hôtelier, soit environ 1 400 euros net par mois. « Dans les lieux touristiques, notamment à Belle-Ile-en-Mer, où les prix sont plus élevés, ce n’est pas tenable », souligne Léo, 32 ans, actuellement en formation d’électricien après dix ans dans la restauration et un #burn_out. Agroalimentaire, bâtiment, aide à la personne : de nombreux saisonniers ont pris d’autres chemins ou sont en passe de le faire, avec l’ambition d’une vie plus stable.

    Une autre raison, plus prosaïque, repose sur la nécessité de gagner sa croûte après de longs mois de fermeture. « Je connais beaucoup de saisonniers qui arrivaient en fin de droits de #chômage. Ils ne pouvaient plus attendre la réouverture pour reprendre le travail » [d’autant que 4 mois comme saisonniers les laissera sans alloc chômage, grâce à la réforme qui en exige 6, ndc], explique Aurélie Sollier, 37 ans, serveuse en CDI dans un hôtel-restaurant de Belle-Ile-en-Mer.

    « On bricole »

    Justine, elle, avait bien trouvé une serveuse pour la saison. « Faute de #logement à un prix raisonnable, elle n’a pas pu venir », regrette-t-elle, évoquant les prix de location faramineux à destination des touristes. De son côté, Elodie Gravier a trouvé un logement à un serveur convoité par d’autres restaurateurs. « Il passera l’été dans un petit voilier, dans le port du Palais », précise la propriétaire d’une crêperie, qui a activé tout son réseau pour lui dégoter un toit. Conscient de ces difficultés, le maire du Palais, Thibault Grollemund, compte réunir en septembre l’ensemble des acteurs économiques pour trouver des solutions de logement aux saisonniers.

    Bien qu’il propose un poste « logé, nourri, blanchi », Bruno ne parvient pas à trouver des profils de saisonniers expérimentés – « un impératif » dans son établissement haut de gamme. Pour la première fois en dix-huit ans, le gérant a dû fermer trois jours en juin. « Une journée fermée, c’est 6 000 euros de perdus », précise celui qui multiplie les journées à rallonge, « avec le sentiment de mal faire [s]on boulot ». Dans sa quête désespérée du saisonnier qualifié, il a dû revoir les salaires à la hausse [aie ! aie ! aie !, ndc]. La semaine prochaine, un cuisinier arrive enfin, alors que trois serveurs manquent encore.

    Elodie, elle, s’est résignée à embaucher les deux seules candidatures qu’elle a reçues. « Ils sont en train de passer leur bac, ils doivent arriver début juillet, je ne les ai jamais vus », confie la restauratrice, qui s’inquiète encore d’une annulation de dernière minute. Avec son associée, Justine tient la cadence en embauchant des extras le week-end. « On bricole, mais on ne pourra pas tenir comme ça toute la saison », prévient-elle.

    Pendant ce temps " à gauche ", ça gagate sur l’emploi à vie, le plein emploi, la garantie d’emploi.

    #horaires_en_coupure #précaires #travail #emploi #droitauchômage

  • À quoi sert vraiment le service civique ?
    https://laviedesidees.fr/A-quoi-sert-vraiment-le-service-civique-5085.html

    Créé en 2010, le service civique visait à favoriser le volontariat des jeunes et l’accès à l’emploi. Dix ans plus tard, il s’impose comme une forme de #travail gratuit et fortement féminisé.

    #Société #jeunesse #engagement #exploitation
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20210615_servicecivique.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20210615_servicecivique.pdf

    • « C’est dur d’avoir 20 ans en 2020 », déclarait Emmanuel Macron le 14 octobre 2020. Après avoir été montré·es du doigt par les médias durant l’été comme en partie responsables de la circulation du virus par leurs comportements festifs, les « jeunes » ont été désigné·es, dans les médias, comme une « génération sacrifiée », à la fois sur le plan écologique, économique, sur le marché de l’emploi, et depuis plus d’un an, dans leur vie sociale. Le 2 février 2021, le journaliste Hugo Travers présentait sur BFMTV des témoignages d’étudiant·es face à la pandémie, qu’il a recueillis via son média en ligne. Il rapporte des chiffres alarmants quant à la « détresse psychologique » des étudiant·es, dont les lieux d’études sont pour la plupart fermés depuis presque un an : 40 % des jeunes feraient état d’un trouble anxieux généralisé, 30 % auraient déjà eu des idées suicidaires. Ces chiffres apparaissent proches de ceux présentés par l’observatoire de la vie étudiante, qui note que « près d’un étudiant sur trois (31%) a présenté les signes d’une détresse psychologique ». L’enquête réalisée par l’Université Jules Verne Picardie montre que 60% se déclarent très inquiet·es quant à leurs études. À ce constat de souffrance psychique, l’observatoire ajoute un facteur économique de précarité croissante notamment pour les étudiant·es salarié·es dont plus des deux tiers ont perdu leur emploi pendant le confinement. Sarah El Hairy, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, intervenant à distance en direct, abonde dans le sens du Youtubeur et évoque une responsabilité à « créer l’élan » et à « garder ce choc de confiance. » Et elle conclut son discours motivationnel par un « appel à la mobilisation collective ». Le choix des termes prête ici à sourire. Il ne s’agit bien sûr pas d’un appel à la grève générale ni à une manifestation en grand nombre. Elle vise par là le service civique, réponse à l’isolement et au manque de sens. En effet, les rares annonces à leur destination, outre les « chèques psy » et les repas du Crous à 1 € pour les étudiant·es, concernent l’augmentation du nombre de missions de service civique et son « adaptation » aux emplois du temps des étudiant·es ou salarié·es, par la possibilité de fragmenter les horaires. Face à l’ampleur de la crise sanitaire pour les jeunes, cette solution apparaît inattendue, mais elle mérite d’être considérée comme telle, puisqu’il s’agit de la seule politique de jeunesse développée sur la dernière décennie (à l’exception de son pendant militaire, le service national universel, qui n’en finit pas d’être « lancé »). Que peut le service civique contre la crise sanitaire, sociale et économique que rencontrent les jeunes ? Comment un dispositif extérieur au droit du travail, rémunéré 580 € par mois pour une activité d’au moins 24 heures par semaine, pourrait-il résoudre la « question sociale jeune » ?

      #emploi sans #chômage #service_civique #précaires

  • Emploi : plus d’un salarié sur cinq se dit victime de discrimination à l’embauche | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/economie-france/social/emploi-plus-dun-salarie-sur-cinq-se-dit-victime-de-discrimination-a-lembauc

    Plusieurs enseignements ressortent de ce sondage. Tout d’abord, les femmes sont davantage touchées que les hommes. Elles sont 23 % à déclarer avoir déjà subi des discriminations dans la recherche d’emploi, contre 19 % chez les hommes. L’âge semble également avoir un impact. Les moins de 30 ans se disent plus concernés (25 %), que les personnes âgées de 30 à 39 ans (23 %), ou encore que les 60 ans et plus (12 %).

    L’enquête démontre également que les revenus ont un impact avec un écart qui va de 16 % de personnes concernées dans les catégories aisées (revenus mensuels nets de plus de 2.465 euros) à 37 % pour les catégories les moins aisées (moins de 894 euros net). Le niveau social a aussi son importance. Ainsi, 23 % des CSP- ont fait l’expérience de discriminations, contre 19 % des CSP +.

    La religion prend de plus en plus de place dans les entreprises

    Dans le détail, les salariés en situation de handicap évoquent aussi davantage de discriminations (38 %) comme chez les personnes se percevant comme « non-blanches » (42 %), ou les minorités religieuses (53 % chez les musulmans, 35 % chez les protestants).

    Remarques déplacées ou désobligeantes

    Les discriminations peuvent en outre intervenir lors des différentes phases du processus de recrutement. Les salariés citent par exemple le processus de décision de l’employeur après un entretien (18 %) et l’entretien d’embauche lui-même (17 %), devant l’examen du CV (14 %) ou la façon dont l’offre d’emploi est rédigée (9 %). Le responsable du service des ressources humaines (35 %) et le futur responsable hiérarchique (33 %) sont majoritairement cités comme étant l’auteur des discriminations.

    Les salariés indiquent en outre avoir déjà fait l’objet de propos déplacés ou de remarques désobligeantes. Ils sont 9 % à indiquer qu’un employeur leur a déjà fait comprendre qu’ils pourraient avoir le poste à condition de changer la manière dont ils se présentent (coiffure, maquillage, épilation..) et 7 % à condition de perdre ou prendre du poids.

    Ils sont aussi 5 % à évoquer la condition de porter des tenues plus sexy ou de cesser leurs engagements politiques ou syndicaux et encore 4 % à citer le fait d’adopter un prénom ou nom d’usage pour le travail.

    Étonné de voir les vieux (plus de 45 ans) ne pas évoquer de discriminations à l’embauche je me demande quelles étaient les questions.

    #emploi #embauche #discriminations

  • RÉUSSIR L’ACCUEIL ET L’INTÉGRATION DES RÉFUGIÉS EN FRANCE

    À un an des présidentielles, #JRS France a publié un rapport « Bien accueillir les réfugiés et mieux les intégrer », avec le soutien de l’Association Nationale des Villes et Territoire Accueillants, les projets collectifs de Science Po, le Cnam et l’Icam. Nous proposons une série de recommandations aux pouvoirs publics sur l’accès effectif des demandeurs d’asile au marché du travail et aux formations.

    https://www.jrsfrance.org/reussir-laccueil-et-lintegration-des-refugies-en-france

    Pour télécharger le #rapport :
    https://www.jrsfrance.org/wp-content/uploads/2021/04/Rapport-JRS-France-Bien-accueillir-les-re%CC%81fugie%CC%81s-et-mieux-les-

    #JRS_France #intégration #travail #emploi #insertion_professionnelle #France #réfugiés #asile #migrations #formation #langue #cours_de_langue #enseignement_supérieur #compétences #apprentissage #accès_au_travail #dignité #Directive_Accueil #recommandations #formation_professionnelle

    via @karine4
    ping @isskein

    • Conférence de presse de présentation du rapport :
      https://www.facebook.com/jrs.france/videos/2984853098507693
      14.04.2021

      Je transcris ici les propos de #Thierry_Tuot, conseiller d’Etat, qui prends la parole en son nom et pas en celui de l’institution qu’il représente :

      A partir de la minute 21’26

      « Tout démontre que nous ne tirons aucun profit d’une sorte d’#agressivité, #dureté ou #harcèlement contre les demandeurs d’asile et que la #bienveillance facilite ultérieurement aussi bien l’application du droit lorsqu’il s’agit de reconduire les gens à la frontière que la bonne intégration. Cette espèce de sas d’agressivité et de harcèlement, de retard, de difficultés que nous imposons n’est profitable à personne. Evidemment pas à eux, mais pas à nous non plus. Quand quelqu’un a risqué sa vie pour traverser l’Afrique ou l’Asie, la Méditerannée et a échappé aux passeurs, à la mer et à la misère, qu’il soit ou non demandeur d’asile bien-fondé, ça n’est pas le #harcèlement_administratif qui va le dissuader de venir.
      Contrairement à ce qu’on nous disait il y a 10, 20 ou 40 ans, non, nous ne sommes toujours pas submergés, non, le Grand Remplacement n’a pas lieu, non, nous ne sommes pas plus pauvres parce qu’il y a plus d’immigrés. Je vous invite à relire les déclarations innombrables qui, depuis les années 70, nous expliquent que nous allons disparaître, que notre civilisation va s’effondrer, que notre modèle de vie va disparaître parce que nous avons renoncer à notre identité, à l’assimilation, à l’intégration. C’est exactement le contraire qui se passe.
      Il faut méditer l’exemple allemand. (...) Tout le monde disait en 2015 que la ’vague d’immigrés’ qu’Angela Merkel a accepté avec beaucoup de légèreté allait submerger l’Allemagne. (...) Comme elle le disait, ils pouvaient s’en sortir et il s’en sont sortis. Je constate d’ailleurs que, au fur et à mesure des élections, les partis les plus extrémistes et hostiles aux étrangers sont en déclin depuis qu’une politique d’intégration a été conduite en Allemagne. (...)
      Aujourd’hui la priorité reste toujours la même : nous devons, quand quelqu’un franchit la frontière, d’abord être bienveillant, parce que c’est la meilleure façon de pouvoir ensuite entretenir avec la relation que le droit commande. Il est inutile de vouloir sans cesse changer les règles. La seule question est de savoir ce que nous voulons. Nous avons souscrit les engagements internationaux - la Convention de Genève -, il faut les appliquer. Ceux qui ne relèvent pas de la Convention de Genève, il est légitime que nous mettions fin à leur séjour. Il faut le faire avec lucidité. Je rappelle que sur les 500’000 immigrés que les Allemands ont accueillis et qui n’avaient aucun droit de se considérer comme réfugiés, avec une politique extrêmement ferme de reconduite à la frontière, car en Allemagne on assigne les gens à résidence et si les personnes s’éloignent des camps dans lesquels on les héberge, soigne et protège ne peuvent pas toucher d’aide sociale... L’Allemagne a réussi à expulser 22’000 demandeurs. Les autres vont rester. Les proportions sont les mêmes chez nous. Et il n’y a pas de solution sauf à devenir une dictature sanguinaire qui, elle-même, aurait du mal à procéder aux expulsions. Il faut affronter cela avec #réalisme. Et le réalisme national, européen, c’est qu’une politique d’intégration bien conduite est moins coûteuse qu’une politique de prétendue reconduite à la frontière qui ne s’exécute pas et que, même dans cette perspective-là, avoir bien accueilli les gens dès le début, traité rapidement leur demande et mis fin à leur séjour dans des conditions de qualité, nous coûterait 10 fois moins cher et serait sans doute plus efficace que la politique crispée qui est la nôtre.
      Nous sommes un grand pays puissant et prospère, nous ne sommes pas menacés par les flux migratoires, c’est à nous de les maîtriser, les orienter et les traiter avec dignité. »

      #dissuasion #efficacité #inefficacité

  • Obscurantisme : « La meilleure connaissance des paramètres de l’assurance-chômage exerce bien un effet d’enfermement dans le chômage »

    Enfin, une expérimentation https://voxeu.org/article/lock-effects-part-time-unemployment-benefits auprès d’environ 150 000 allocataires de l’assurance-chômage nous semble aussi apporter un éclairage intéressant. Cette expérimentation a consisté à donner des informations sur le système d’activité réduite qui permet de cumuler indemnisation chômage et revenu d’activité. Ce système a été mis en place par les partenaires sociaux pour accélérer la sortie du chômage, mais son paramétrage est susceptible de favoriser de fait l’enchaînement de contrats courts en alternance avec des périodes d’inactivité, comme l’a souligné une note du Conseil d’analyse économique en 2015.

    Assurance-chômage et accroissement des emplois instables
    Dans cette expérimentation, initiée en janvier 2017, des personnes récemment entrées au chômage ont été réparties aléatoirement en deux groupes. Dans le premier, elles reçoivent des emails les informant du fonctionnement du système de cumul emploi chômage. Dans le second, qui sert de groupe de contrôle, aucune information n’est envoyée. Les personnes qui ont reçu des informations sur le système d’activité réduite ont davantage travaillé en contrats courts tout en continuant à être partiellement indemnisées.

    Mais cette hausse de la propension à travailler pendant la période d’indemnisation est associée à une baisse du taux de sortie du chômage. Une personne qui travaille sur des emplois de courte durée du fait de la réception du message a 25 % de chances en plus d’être au chômage à la date qui aurait été celle de l’épuisement des prestations en l’absence de travail pendant la période d’indemnisation.
    La meilleure connaissance des paramètres de l’assurance-chômage exerce donc bien un effet d’enfermement dans le chômage. Et cet effet est de grande ampleur. Ce phénomène n’est pas nécessairement la conséquence de comportements optimisateurs. Il est possible que les personnes induites à travailler sur les emplois précaires aient moins de temps pour chercher des emplois stables et s’enferment, malgré elles, dans la précarité.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/06/01/la-meilleure-connaissance-des-parametres-de-l-assurance-chomage-exerce-bien-

    À propos de qui cherche à échapper au chômage non indemnisé (cas majoritaire), Pierre Cahuc, Stéphane Carcillo et François Fontaine alertent contre un "enfermement dans le chômage". Ceux du château suggèrent qu’on pleure dans les chaumières. Bénissons encore l’emploi. Ou pas. L’expérimentation citée réduisait l’omerta (ici, il serait de bon ton aujourd’hui pour être entendu de dire : ignorance systémique) sur les droits collectifs. On peut en tirer des conclusions rigoureusement opposées à celle des auteurs.

    Dans Courrier International , en mai, un article relayait divers témoignages de salarié.e.s de l’hôtellerie restauration commerce (et les inquiétudes de leurs employeurs) qui ayant vécu payé.e.s au chômage partiel pandémique ont décidé.e.s de ne pas retourner dans ces secteurs aux bas salaires, temps de travail en coupure et à rallonge, et conditions de travail dégueulasses.

    Du côté du travail, l’#activité_réduite avec droit au chômage est utilisée comme une reprise de la lutte pour la réduction du temps de travail (emploi) et une "libre activité" qui cherche à se dégager des impératifs de la valorisation qui en organisent la capture. Ces comportements sont politiques. Il n’y a aucune force politique ou syndicale qui vienne explicitement contribuer à ce renversement de la précarité par les précaires eux mêmes.

    #idéologie_du_travail #précaires #droits_collectifs #revenu #opacité_défensive #emploi

    Edit, on trouve les trois tribunes évoquées, dont « La réforme de l’assurance-chômage va clairement dans le bon sens » (sic), ici
    https://justpaste.it/53lqj

  • Le Nyiragongo, considéré comme le volcan le plus dangereux d’Afrique
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/05/24/le-nyiragongo-considere-comme-le-volcan-le-plus-dangereux-d-afrique_6081263_

    Après l’éruption de 2002, un observatoire sismique a été créé à Goma, l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG), afin de surveiller à la fois le Nyiragongo et le Nyamuragira. Mais cette surveillance s’était interrompue pendant sept mois, jusqu’en avril dernier, faute de financements.

  • Italie : l’emploi des femmes gravement fragilisé à cause de la pandémie
    https://www.axellemag.be/italie-coronavirus-emploi-des-femmes-fragilise

    En décembre 2020, 98 % des personnes qui ont perdu leur emploi en Italie étaient des femmes. Un constat très inquiétant dans un pays où le taux d’occupation féminin était déjà l’un des plus faibles d’Europe. Certain·es y voient le risque d’un retour à la situation d’avant les années 1970.

    Partout dans le monde, les travailleuses subissent davantage les effets de la crise sanitaire que les hommes. Un rapport de l’ONU a récemment mis en lumière l’écart de pauvreté qui se creuse entre les hommes et les femmes. L’Italie ne fait pas exception. Ici, les femmes représentent 70 % des personnes qui ont perdu leur emploi en 2020. Mais au mois de décembre, le pays a atteint un niveau inquiétant puisque sur les 101.000 personnes occupées en moins (indépendantes et salariées), 98 % étaient des femmes, selon les chiffres provisoires de l’Institut italien de statistiques.

    De son côté, l’entreprenariat féminin est également fragilisé. Lors du dernier trimestre 2020, le nombre de nouvelles entreprises créées par des femmes a diminué de 4,8 % alors que chez les hommes on observe une augmentation de 0,8 %, selon l’union italienne des chambres du commerce, de l’industrie, de l’artisanat et de l’agriculture. Ces dernières années, les entreprises féminines affichaient pourtant une croissance supérieure aux entreprises masculines, souligne l’union.

    À lire / Femmes italiennes confinées au temps du coronavirus  : «  l’urgence a amplifié les inégalités et les oppressions  »

    Ces inégalités s’expliquent, entre autres, par le fait que le secteur des services a été le plus impacté par la crise sanitaire. “Un secteur principalement composé de la force de travail féminine”, explique la sociologue Tania Toffanin, qui vient de terminer une étude sur l’impact du Covid-19 sur les travailleuses du tertiaire. Par exemple, les femmes représentent 88 % des travailleurs/euses dans les activités domestiques, récréatives et culturelles. Par ailleurs, ce secteur représente près de 77 % des 3,3 millions de travailleurs/euses non déclaré·es.
    Dramatique absence de revenus

    Comme pour Fernanda, Cristina a dû mettre fin à ses activités à cause de la pandémie. Cette coach sportive de 37 ans intervenait dans les écoles et les salles de fitness. Comme cela se fait souvent dans ce secteur, elle travaillait avec des contrats liés à ses projets. “Dès le mois de février 2020, je n’ai plus perçu de revenus, puisque j’étais payée pour les heures que je faisais”, explique Cristina. Elle a finalement reçu une prime mensuelle de l’État de 600 euros entre mars et juin. Mais ensuite, plus rien. Son contrat, qui venait de s’achever, ne lui a pas donné accès à des indemnités. Cristina espérait pouvoir reprendre en septembre, mais les écoles n’ont pas voulu et, dans les salles de fitness, il n’y avait pas assez de client·es. “J’ai quand même demandé qu’on me fasse un contrat au moins pour bénéficier des aides de l’État, mais ils ont refusé”, raconte Cristina.

    #femmes #emploi #pauvreté #covid #chômage