• le théâtre de la candidature est un art total

      ce qui est intéressant c’est l’aspect mise en mouvement, dans anonymat, ne pas savoir qui est qui ce qui permet de destresser .... on a envie de faire autre chose pour aller déceler des savoirs être ... des employeurs me disent, les compétences techniques, ils peuvent les acquérir, ce qui importe pour moi, c’est la façon dont il va se comporter.... le sourire, faut que ça rayonne ! encore !

      l’AFP conclut son bobino par un jeune descendant de l’immigration arabe (il semble y avoir peu de colorés dans le gros groupe, où on note la présence de pas mal de candidat.e.s à des emplois vieux) qui a l’insigne honneur de rencontrer un « directeur de casting qui cherche de nouvelles silhouettes »

      le prix à payer, avec l’agence régionale Pôle emploi « scène et image », pour avancer vers un très relatif anonymat des candidatures....
      #emploi #chômeurs #chômeuses #candidat #candidate #coaching #non_verbal #improvisation_dirigée #corps #savoir_être #compétences #recrutement #théâtre

  • Une étude de Pôle Emploi dégonfle le mythe des « emplois non pourvus »

    Selon l’établissement public, le phénomène des abandons de recrutement est marginal. Il tient le plus souvent à ce que les employeurs ne sont pas satisfaits des candidatures qu’ils ont reçues, dans des secteurs marqués par des conditions de rémunération, de travail et d’emploi dégradées.

    Certaines légendes ont la vie dure, surtout en période électorale. Comme celle-ci : en France, le chômage est si généreusement indemnisé que les demandeurs d’emploi boudent des centaines de milliers d’offres qui, pourtant, leur tendent les bras quotidiennement. Partant de quoi tous les chiffres, et surtout tous les errements sémantiques, sont permis. C’est par exemple le Premier ministre, Jean Castex, qui se lamente : « 300 000 emplois sont à pourvoir ! » C’est la candidate LR à l’élection présidentielle, Valérie Pécresse, qui renchérit : « Il y a un million d’emplois qui ne sont pas pourvus sur le site de Pôle emploi ! » C’est le président de la République, Emmanuel Macron, qui conclut : « Au moment où 3 millions de nos compatriotes se trouvent encore au chômage, cette situation heurte le bon sens. »

    Ressenti des patrons

    Tous trois seraient avisés de lire l’étude publiée ce jeudi par Pôle Emploi sur les « offres pourvues et les abandons de recrutement ». Il en ressort en effet un enseignement central : parmi toutes les offres d’emploi de plus d’un mois déposées à Pôle Emploi entre juin et septembre 2021, au moment où l’économie française redémarrait vigoureusement, près de neuf sur dix ont abouti à un recrutement. Et, selon une enquête menée auprès de 8 000 entreprises, seuls 6 % des recrutements ont été abandonnés faute d’avoir trouvé un candidat adéquat. Ce qui ne signifie pas qu’il n’y ait eu aucun candidat : les trois quarts des employeurs concernés ont expliqué avoir bien reçu des candidatures, mais ils les ont écartées notamment car les candidats manquaient selon eux de motivation (argument avancé par les deux tiers des employeurs), d’expérience (selon 60 % des employeurs) ou de compétences (selon 57 % d’entre eux). D’autres, moins nombreux, ont invoqué un « manque de savoir être » du ou des candidats. Autre donnée intéressante : ce taux de 6 % d’abandon du recrutement faute de candidat adéquat a peu varié depuis la dernière étude de Pôle Emploi sur le sujet, en 2018, puisqu’il était alors de 4,9 %.

    De fait, selon cette étude, les fameuses « difficultés de recrutement » que rencontrent certains secteurs en tension dans le contexte de redémarrage de l’économie sont à relativiser à plusieurs titres. D’abord, « en aucun cas une difficulté de recrutement ne préjuge de l’issue du recrutement », a insisté Stéphane Ducatez, le directeur des études de la performance de Pôle Emploi, lors d’une conférence de presse. Ensuite, rappelle Pôle Emploi, ces « difficultés » sont avant tout un ressenti des patrons, ressenti que peuvent alimenter plusieurs facteurs. Il y a, comme évoqué plus haut, le fait que les candidats qui se présentent ne correspondent pas forcément à leurs désirs. Mais cela peut aussi être lié à la capacité d’une entreprise, surtout une très petite, à gérer un processus d’embauche. De fait, la part des abandons de recrutement s’élève à 7,7 % dans les entreprises comptant de 1 à 9 salariés, mais tombe à 3,6 % dans celles de 10 salariés et plus.

    Contrats précaires

    Enfin, bien plus qu’une supposée fainéantise des demandeurs d’emploi, des facteurs objectifs permettent d’expliquer les tensions de recrutement dont souffrent certains secteurs. Parmi eux, figure notamment l’intensité des embauches, comme le relevait encore la Dares (le service des études du ministère du Travail) en novembre dernierhttps://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/93501902daa55203fa5bc1656215414c/Dares_Resultats_Tensions%20sur%20le%20marche%20du%20travai En effet, embaucher demande du temps et des ressources, donc plus on embauche, plus il est difficile d’embaucher. Mais il n’y a pas de secret : dans des secteurs comme l’hôtellerie-restauration, les conditions de travail et de rémunération, tout comme le fait que les contrats sont bien souvent précaires, pèsent beaucoup. Une partie des employeurs ayant répondu à l’enquête de Pôle Emploi ont fini par se ranger à cette réalité : pour améliorer leurs chances de recruter, un tiers disent avoir augmenté la rémunération proposée et/ou ont proposé de meilleures conditions de travail. Les deux tiers disent aussi avoir élargi leurs recherches en s’intéressant à d’autres profils de candidats.

    Malgré les limites de l’exercice, surtout dans une année marquée par la crise sanitaire, Pôle Emploi s’est essayé à extrapoler les résultats de son enquête à l’ensemble de 2021. Il en ressort, selon l’établissement public, que sur 2,7 millions d’offres déposées auprès de lui, seules 185 000 auraient donné lieu à un abandon de recrutement faute de candidats adéquats. Et, en élargissant à l’ensemble des 9 millions de recrutements pour des offres de plus d’un mois menés par les entreprises cette année-là (puisque nombre d’entre eux ne passent pas par Pôle Emploi), on dénombrerait 255 000 à 390 000 abandons faute de candidats. Cela représenterait 40 000 abandons de plus qu’en 2018. Autrement dit, ce phénomène, qui était déjà marginal il y a trois ans, le demeure aujourd’hui.

    https://www.liberation.fr/economie/social/une-etude-de-pole-emploi-degonfle-le-mythe-des-emplois-non-pourvus-202202

    les chômeurs ne crachent pas sur un salaire, étonnant.

    #emploi #employeurs #embauche #emploi_précaire #salaire #chômeurs

  • Quels sont les usages des contrats courts ? | Dares
    https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/quels-sont-les-usages-des-contrats-courts

    La part des #CDD dans les embauches hors #intérim est passée de 76 % en 2000 à 87 % en 2019 dans les établissements de 50 salariés ou plus du secteur privé. Pour quels motifs les employeurs recourent-ils aux contrats courts ?

    Depuis une vingtaine d’années, les employeurs ont intensifié leur recours à des contrats de travail de courte durée. Cet usage recouvre néanmoins, selon les secteurs, des réalités et des pratiques très diverses, tant pour les #employeurs que pour les #salariés.

    Côté employeurs, dans le secteur de la santé, du médico-social et de l’action sociale, le remplacement de salariés absents est le principal motif de recours invoqué ; dans les secteurs du commerce, de l’hôtellerie-restauration et dans les collectivités territoriales, c’est d’abord le surcroît temporaire d’activité et la saisonnalité de l’emploi qui justifient cet usage.

    Le recours croissant à des contrats courts s’explique souvent par une gestion à l’économie des ressources humaines et un manque de personnel permanent. Il est en outre fortement dépendant de la bonne gestion d’un vivier de personnes travaillant régulièrement pour l’établissement. Selon les cas, il vient compléter d’autres sources de #flexibilité, comme le recours aux heures supplémentaires ou la polyvalence des salariés permanents, ou constitue au contraire la seule alternative envisageable pour répondre à des besoins ponctuels, non prévisibles et de courte durée. Ces besoins sont générés notamment par des conditions de travail difficiles et la mise en tension d’équipes permanentes qui ne peuvent absorber la charge de travail de salariés en congés, malades ou démissionnaires.

    Côté salariés, le contrat court représente une situation transitoire ou plus durable selon les profils : étudiants, personnes en situation de reconversion professionnelle, etc. Les raisons de son acceptabilité – une plus grande liberté, son caractère transitoire, une rémunération plus élevée ou encore la perspective d’un emploi stable – varient selon les situations.

    Pour les salariés en contrat court, la conciliation entre vie personnelle et professionnelle est rendue difficile par un volume d’heures et une durée de la relation d’emploi incertains ainsi que par la nécessité de rester disponibles. Ces salariés sont rarement en mesure de négocier leurs conditions de travail. Les situations d’alternance d’épisodes d’emploi et de chômage indemnisé de courte durée ne sont pas majoritaires parmi les personnes enquêtées. En cas d’indemnisation, les calculs semblent loin de l’optimisation financière même si la notion de droits rechargeables est bien intégrée.

    #travail #emploi #emploi_précaire #doitauchômage

    • Alors que plus de 8 millions de salariés ont été placés en chômage partiel en avril, certains affirment avoir tout de même travaillé, en toute illégalité.

      Près d’un mois après, la colère ne retombe toujours pas pour Stéphane. Salarié dans un grand groupe de services en région toulousaine, il se souvient encore de cet appel reçu « le 28 avril à 18 h 30 » par son « n + 2 » . S’il est en télétravail depuis le début du confinement, instauré à la mi-mars pour tenter de freiner l’épidémie due au coronavirus, il ne compte pas ses heures. Projets, formations, ateliers… « Je travaillais même plus qu’en temps normal » , assure-t-il.
      Pourtant, en cette fin avril, son « n + 2 » lui apprend qu’il allait être mis au chômage partiel et que cette mesure était même rétroactive au 1er avril. « Tout le travail que j’ai fait pour le groupe, c’est l’Etat et le contribuable qui l’ont payé » , raconte-t-il, amer. Et alors qu’il devait débuter une mission début mai, « ils sont allés dire à mon futur client que j’avais demandé à être mis au chômage partiel pour garder mes enfants, et que donc je ne pourrai pas travailler. Ce qui est faux » . Le « coup de grâce » pour Stéphane.

      Il essaye de protester, en faisant part de ses doutes quant au bien-fondé et à la légalité de cette mesure. « On me rétorque : “Si ça te pose un cas de conscience, libre à toi de rester…” , avec un sourire ironique. J’étais très énervé, ils ont fait ça dans mon dos. »

      Plus de 8 millions de salariés en chômage partiel

      Le chômage partiel existait déjà avant la crise, mais il a été assoupli par le gouvernement pour prévenir les licenciements massifs : les sociétés qui voient leur activité baisser ou les entreprises contraintes de fermer peuvent y recourir. Leurs employés perçoivent alors une indemnité correspondant, en moyenne, à 84 % de leur salaire net, financée par l’Etat et l’Unédic. Et si l’employeur le souhaite, libre à lui de compenser la différence et d’assurer, ainsi, le maintien de la paye à son niveau habituel.
      En avril, plus de 8 millions de salariés étaient au chômage partiel, selon les derniers chiffres du ministère du travail. Depuis mars, ce sont plus d’un million d’entreprises qui ont sollicité une autorisation d’activité partielle.

      Mais combien ont tenté de profiter de la situation ? Selon une étude du cabinet Technologia, menée entre avril et mai auprès de 2 600 élus du personnel, « 24 % des employés en chômage partiel total auraient été amenés à poursuivre leur activité à la demande de l’employeur » . Et plus de 50 % des personnes interrogées considèrent que « des demandes d’activité interdites ont eu lieu »
      .
      Si la ministre du travail, Muriel Pénicaud, expliquait début avril privilégier « la confiance a priori et les contrôles a posteriori » envers les entreprises, elle a annoncé il y a quelques jours un renforcement des contrôles de la part des directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte), afin de détecter des fraudes. Ainsi le ministère faisait-il savoir, dans un communiqué diffusé à la mi-mai :
      « La mise en activité partielle de salariés auxquels il est demandé parallèlement de (télé) travailler, ou des demandes de remboursement intentionnellement majorées par rapport au montant des salaires effectivement payés figurent parmi les principales fraudes identifiées par l’administration. »

      « C’était du chantage »

      C’est ce à quoi est confrontée Pauline, employée dans une petite agence de communication en région parisienne. Quelques jours après l’annonce par le gouvernement de l’assouplissement du dispositif, elle est informée par sa direction qu’elle est placée en chômage partiel à 50 %, « de façon assez vague, et sans plus de précision sur les horaires à respecter » . Alors elle s’organise avec ses collègues et décide de ne travailler que les après-midi, « entre 14 heures et 18 heures » . Mais très vite, les horaires débordent :
      « On recevait des demandes de la direction à longueur de journée. Ils nous envoyaient des e-mails avec en objet des “urgent” ou des points d’exclamation. Il fallait être très réactif. Parfois, la veille, ils nous demandaient de travailler le lendemain matin plutôt que l’après-midi, ce qu’on faisait. Mais après on avait des réunions à 14 heures, à 16 heures… »

      Or dans cette petite entreprise, sans délégué syndical ni direction des ressources humaines, il n’est pas évident de se faire entendre. « On a tenté d’alerter, mais ils sont restés sourds, explique-t-elle. Ils nous disaient : “Nous aussi on est stressés, on travaille beaucoup, mais c’est indispensable pour la société.” C’était du chantage. » Et à la fin du mois d’avril, Pauline s’aperçoit que son salaire net a baissé de quelques dizaines d’euros, son employeur n’ayant pas souhaité payer la différence malgré le travail réalisé à temps plein.

      « On craint tous pour nos emplois »

      « C’est difficile pour un salarié de s’opposer , regrette Michel Beaugas, secrétaire confédéral de Force ouvrière (FO), chargé de l’emploi et des retraites. En plus, avec le télétravail, il se retrouve souvent isolé, sans les collègues autour, donc c’est encore plus compliqué. Et certains ne savent même pas dans quelle situation ils sont. Ils ne découvrent qu’à la fin du mois qu’ils ont été placés en chômage partiel. »

      Frédéric, chargé de la relation client dans une entreprise du secteur du tourisme en région parisienne, s’était, lui, porté volontaire pour travailler malgré son chômage partiel total. Deux heures tous les matins, en avril, pour « dépanner les collègues » . Mais, comme dans le cas de Pauline, très vite la situation évolue. « On me demande aussi de travailler l’après-midi. C’était des SMS, des messages WhatsApp, des e-mails…, explique-t-il. On m’alertait sur mon téléphone sur tel ou tel sujet urgent. Je devais me connecter trois ou quatre fois par jour. » Et la « bienveillance » du début disparaît. Alors qu’il passe à 10 % d’activité en avril, il informe sa direction qu’il ne pourra pas faire plus, du fait de la garde de ses enfants :
      « On m’a répondu : “C’est dur pour tout le monde, il faut le faire.” Avec nos collègues, on en parle, on se dit qu’on devrait moins se connecter, moins travailler, ne pas être aussi réactifs. Mais personne ne le fait, parce qu’on pense à notre poste. On est dans une situation compliquée, on craint tous pour nos emplois après cette crise. C’est une sorte de compétition qui s’est installée. »

      Et si, pour la plupart des salariés interrogés, la perte financière est minime, tous ressentent une « faute morale » et un « cas de conscience » d’être payés par l’Etat alors qu’ils poursuivent leur travail. « C’est quand même gênant de recevoir cette aide, explique Pauline. Ça donne l’impression qu’ils se sont servis de nous pour faire des économies. »

      « Il faut que de vrais contrôles soient mis en place, plaide Michel Beaugas. Il ne faut pas qu’il y ait une ou deux sanctions pour l’exemple. Aujourd’hui, avec les e-mails, les messages… il y a moyen de savoir si le chômage partiel a été respecté ou pas. »

      « J’ai gardé toutes les preuves »

      Tous ont d’ailleurs pris soin d’enregistrer et de faire des captures d’écran des messages reçus et des appels passés de la part de leur direction. Pour se protéger, au cas où… Stéphane explique ainsi :
      « J’ai gardé toutes les preuves, c’est l’avantage du télétravail. Tous les jours je recevais 30 à 40 e-mails alors que je suis censé être en chômage partiel. On nous demandait de tout justifier par Skype, par message, de ce qu’on avait fait, et de ce qu’on était en train de faire, donc j’ai tout gardé là aussi. »

      Frédéric, lui, compte bien s’en servir si son emploi venait à être supprimé au cours des prochains mois, pour « négocier de meilleures conditions de départ en les menaçant d’aller aux prud’hommes ». « Ça ne me ressemble pas, mais j’ai atteint un niveau de défiance », poursuit-il.

      Et tous évoquent une « cassure » entre leur entreprise, leur direction et eux. Alors que Pauline est toujours au chômage partiel, « sans savoir jusqu’à quand » , cet épisode « l’a dégoûtée ». « Je réfléchis à partir » , assène-t-elle. C’est aussi le cas de Stéphane, qui a récemment mis à jour son CV sur LinkedIn et s’est mis « en recherche active » : « Je ne crois plus dans ce groupe, qui abuse de l’Etat et de la solidarité. Cette crise et ce confinement ont finalement été un révélateur de son management. Je n’ai plus confiance en eux. »
      * Tous les prénoms ont été modifiés.

      #emploi_gratuit #employeurs #chômage_partiel

  • Turkey : Nearly Half of Worker Fatalities in April Caused by Covid-19 - Bianet English

    The deaths of at least 103 workers, or 47 percent of all deaths, were caused by Covid-19, the report found. In its last two reports, the İSİG considered Covid-19 as an “occupational infectious disease” and Covid-19 deaths as “occupational homicides.”

    “Covid-19 is increasingly becoming a working-class disease,” the İSİG said, noting that coronavirus deaths might be even higher than it was able to find.

    In the first four months of 2020, at least 580 workers were killed in occupational homicides, according to the İSİG reports.

    #Covid-19#Turquie#Economie#Pauvreté#Travailleurs#migrant#Employeurs#réfugiés#migration

    https://bianet.org/english/labor/223845-isig-report-nearly-half-of-worker-fatalities-caused-by-covid-19-in-ap

  • Les travailleuses domestiques étrangères de Singapour prennent la parole · Global Voices en Français
    https://fr.globalvoices.org/2016/09/09/201112

    Selon les chiffres officiels du gouvernement, #Singapour compte actuellement 1,3 million de travailleurs étrangers enregistrés. Plus de 200 000 d’entre eux sont des employées de maison, originaires pour la plupart de pays voisins tels que les Philippines, l’Indonésie, la Birmanie et l’Inde.

    Depuis quelques années, la question des mauvais traitements subis par les #travailleuses_domestiques et des #violences perpétrées par leurs #employeurs se fait de plus en plus pressante. Les cas de #maltraitance sont en augmentation, et ce malgré le vote de nouvelles lois censées protéger les droits des travailleurs étrangers. Le mois dernier, un site d’information singapourien publiait un article sur les conditions proches de l’#esclavage dans lesquelles vivent plus de 9 000 travailleurs #migrants.

  • Au Québec un ancien partisan du revenu garanti en charge des mesures du workfare. Le savant et le politique | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/462188/francois-blais-et-le-workfare-le-savant-et-le-politique

    L’ex-ministre de l’Éducation François Blais, renvoyé à ses premières amours de l’Emploi par le premier ministre, était, lorsqu’à l’université, un contempteur des mesures de type « workfare ». Celles-ci se trouvent pourtant au coeur du projet de loi 70 dont il est désormais responsable. À l’époque, il avait de bons arguments… Notamment qu’elles étaient incompatibles avec son utopie politique, le revenu minimum garanti.

    Le passage de l’université à la politique est rarement facile. François Blais a eu une transition particulièrement ardue. (...)
    Le voilà de retour à Emploi et Solidarité sociale. Il devient donc responsable du projet de loi 70, « Loi visant à permettre une meilleure adéquation entre la formation et l’emploi ainsi qu’à favoriser l’intégration en emploi », déposée par son prédécesseur Sam Hamad. Comment favoriser l’intégration en emploi ? En instaurant le Programme objectif emploi (POE), qui comprend la définition de plans personnalisés. Ceux-ci spécifieront que le participant, bénéficiaire de l’aide sociale, « est tenu d’accepter tout #emploi_convenable qui lui est offert » (83.4). Cela lui vaudra une « allocation de participation ».
     Que signifie « convenable » ? À quelle distance du lieu de résidence du bénéficiaire l’emploi convenable peut-il être ? Rien n’est précisé ici. Le ministre pourra, « par règlement », « définir ce que constitue un emploi convenable et prévoir les cas et conditions permettant de le refuser ». (...)
     
     

    Carotte et bâton : on est en plein « workfare », une expression qui désigne, de « manière plutôt péjorative, les mesures de soutien du revenu conditionnelles à une quelconque forme de travail ». Or, comme le faisait remarquer le critique Dave Turcotte, de l’opposition officielle, mercredi, M. Blais estimait en 2001 que ces politiques ne faisaient rien pour aider les personnes pauvres. Au contraire, écrivait-il : « Elles les forcent à occuper un travail qu’ils ne désirent pas et dans des conditions d’employabilité inférieures à celles des autres travailleurs, ce qui les enferme définitivement dans des statuts de citoyens de second rang. »
     
    De même, dans son livre Un revenu garanti pour tous (Boréal, 2001), il n’avait pas de mots assez durs pour les dénoncer. Il les estimait « coûteuses et inefficaces du point de vue de la réinsertion au #travail » ; elles créeraient même des « injustices graves en mettant à la disposition d’#employeurs une main-d’oeuvre soumise, bon marché et dépourvue des #droits minimaux que l’on accorde normalement aux autres travailleurs ». Au XIXe siècle, en Angleterre, on créa des workhouses, qui devinrent rapidement des lieux de recrutement et d’exploitation des pauvres, rappelait le professeur Blais. « Ne sommes-nous pas en train de commettre les mêmes erreurs et les mêmes injustices près de deux siècles plus tard ? » s’interrogeait-il.
     M. Blais est-il toujours d’accord avec ses propres critiques du « workfare » de 2001 ? (...)
     
    Les mesures de type « #workfare » sont du reste à l’opposé de l’« utopie réaliste » dont François Blais est un spécialiste universitaire reconnu : le revenu garanti, une piste que le premier ministre lui a demandé solennellement, le 28 janvier, d’explorer, afin d’améliorer « nos outils de soutien du revenu ». Il devra donc choisir entre le projet de loi 70 et des formules de #revenu_minimum garanti, dont on commencera d’ailleurs à faire l’essai, de manière expérimentale, aux Pays-Bas et en Finlande à partir de 2017

  • Le modèle du travail à temps partiel a vécu aux Pays-Bas, Monde
    http://www.lesechos.fr/journal20150416/lec1_monde/0219025255-le-modele-du-travail-a-temps-partiel-a-vecu-aux-pays-bas-1111691

    Face à l’application, cet été, de nouvelles dispositions protégeant les emplois #précaires, la crainte d’une vague de #licenciements subite, d’ici là, est réelle.
    Les entreprises néerlandaises sont au centre d’une polémique promise à durer jusqu’à l’été. En regard d’une pléthore de dispositions sur la « régularisation » de travailleurs à temps partiel qui entrera en vigueur en juillet prochain, nombre d’#employeurs chercheraient d’ores et déjà à échapper à ce nouveau dispositif.
    Dans les grandes lignes, le futur régime est ambivalent. D’un côté, il facilite la conversion d’un poste précaire en CDI. De l’autre, il contraint l’employeur à verser au salarié #intérimaire ou à temps partiel qui sera licencié une indemnité transactionnelle forfaitaire proportionnelle à sa durée d’emploi cumulée.

    La crainte d’une vague de licenciements subite est réelle après les révélations sur les pratiques mises en place par la banque ING. Sur la base de documents internes divulgués récemment dans la presse, l’état-major de la banque a dû s’expliquer auprès du ministre des Affaires sociales sur ses intentions de mettre fin à des centaines de contrats de travail dans les semaines à venir. « Nous redoublons de vigilance face au risque d’une vague de licenciements avant l’entrée en vigueur des nouvelles règles », confirme Femke van Zijst, de la confédération syndicale FNV. Malgré tout, les représentants des employeurs du CNV-NCV ont appelé grandes entreprises et PME à faire preuve d’un comportement responsable à la veille de ces réformes quasi révolutionnaires dans le monde du travail néerlandais.

    En effet, le modèle du travail partiel dont s’étaient faits les champions les Pays-Bas a vécu. Dénoncée par tous, la pratique qui consistait à reconduire de facto les contrats de travail pour des postes intérimaires ou à temps partiel, tout en permettant à l’employeur d’y mettre fin du jour au lendemain, a aujourd’hui atteint ses limites.

    Pour remédier à ces excès, un accord conclu entre les partenaires sociaux en 2013 a remis à plat ce régime précaire au moyen des dispositions prévues qui vont entrer prochainement en vigueur. En échange de ces concessions, les employeurs ont obtenu une simplification des procédures de licenciement pour raison économique ou pour absence prolongée. Autre mesure phare promise à réduire les coûts des entreprises : le plafonnement des indemnités de licenciement à 75.000 euros par salarié.

  • Originial. En 1998 déjà, des socialistes voulaient imposer un travail obligatoire aux RMIstes sous peine de radiation... Mais lorsqu’il prône aujourd’hui l’emploi forcé des RSAste, le parvenu N.S n’en dit mot.

    Notre insertion contre la leur ! #CARGO (Collectif d’Agitation pour un Revenu Garanti Optimal)
    http://www.ac.eu.org/spip.php?article496

    Le 19 septembre dernier [en 1998, sous #Jospin] à Perpignan, une #manifestation organisée à l’initiative d’#AC ! s’est achevée par une tentative d’occupation du #Conseil_Général des Pyrénées-Orientales, peu avant d’être dispersée par la police. Le Président #socialiste du Conseil Général, Christian Bourquin, avait en effet annoncé vouloir imposer aux allocataires du #RMI du département des heures de #travail_non_rémunérées. (...) Ils nous veulent honteux et soumis nous choisissons l’arrogance et la fierté.
    Non, nous ne pleurnicherons pas pour obtenir des emplois, nous ne supplierons pas les patrons de nous exploiter, nous ne ramperons pas à genoux devant les #employeurs, histoire que les #salaires baissent encore un peu plus. Ce que fait le #travaillisme, c’est propager de la mauvaise conscience pour aiguiser la #concurrence dans l’obtention d’un poste, pour que le travail devienne une lutte de tous contre tous, et ce, pour le seul profit des exploiteurs. Le Workfare ne passera pas par nous, nous ne serons pas les « jaunes » des temps modernes dont les patrons se serviraient à volonté pour briser les grèves, détériorer les conditions de travail et faire baisser les salaires.

    #luttes_sociales #Archives #idéologie_du_travail

  • LE PÔLE EMPLOI RÉCLAME 1000€ À UNE DEMANDEUSE D’EMPLOI AYANT TRAVAILLÉ EN CESU
    http://www.aladom.fr/secteur-service/le-pole-emploi-reclame-1000-une-demandeuse-emploi-ayant-travaille-en-cesu-106

    Nouvelle information : on m’explique alors que j’aurais dû déclarer mon salaire brut dans mon actualisation mensuelle et ce malgré la case « salaire réel ou brut » du site #Pôle_emploi et malgré le fait qu’on m’ait demandé d’envoyer directement une photocopie des chèques de mes #employeurs si je n’avais pas encore la fiche de salaires. Je vais donc devoir payer un trop perçu dû à cette information incohérente que j’apprends au bout de 1 an d’exercice en CESU !!

    Finalement, lors de l’entretien avec la conseillère, et à force d’insister afin d’obtenir des éclaircissements sur cette procédure, celle-ci s’aperçoit que l’on m’a déjà prélevé 300 euros et qu’il reste dû 300 euros...qu’en serait-il si je n’avais pas insisté pour vérifier ?....

    Aujourd’hui j’arrive en fin de droit #chômage, je peux prétendre à un rechargement de droit si j’ai 150 heures travaillées. Si je n’ai pas ces heures je peux passer sur le dispositif #ASS puisque j’ai travaillé plus de 5ans dans les 10 dernières années, cette aide étant de 400 euros.

    En CESU j’ai totalisé 94 heures de travail ce qui est normalement trop peu pour prétendre à un rechargement de droit, mais je reçois de Pôle Emploi une attestation me précisant un rechargement pour 294 jours à un taux de 5,56 euros par jour, soit un chômage d’environ 110 euros par mois . Sachant que je dois aller au bout de cette allocation et donc que je ne percevraispas l’ASS avant ces 294 jours. De plus le chômage est calculé à un coefficient plus élevé qu’un salaire par la CAF ce qui défavorise un soutien #RSA.

    #Emploi #droits-rechargeables

  • Le travail détaché a encore fortement augmenté en 2014
    http://www.lemonde.fr/emploi/article/2015/02/11/le-travail-detache-a-encore-fortement-augmente-en-2014_4574620_1698637.html

    ... 230 000 travailleurs détachés ont été déclarés aux autorités en 2014, contre 212 600 en 2013. Les travailleurs détachés sont employés en France par des sociétés basées dans d’autres pays de l’Union européenne.

    Créé par une directive de 1996, le détachement a connu un bond considérable ces dernières années, les #employeurs appréciant une #main-d’œuvre souvent bon marché et plus flexible. Si les employeurs de #travailleurs_détachés doivent respecter la législation du travail française, ils payent en effet les #cotisations dans le pays d’origine. Selon un rapport sénatorial paru en 2013, entre 220 000 et 300 000 travailleurs détachés ne seraient en plus pas déclarés officiellement.

    Après avoir augmenté de 30 % en 2013, le nombre total de jours de détachement officiellement déclarés a encore bondi de 31 % en 2014, pour atteindre 9,7 millions. (...) Le #BTP représentait 43 % des travailleurs détachés en 2013. Avec 38 000 travailleurs en 2013, les Polonais représentent la première nationalité, devant les Portugais (34 500) et les Roumains (27 000).

    Le Luxembourg reste le premier pays pourvoyeur de travailleurs détachés, avec 16 % de l’ensemble des déclarations. Avec une situation paradoxale : nombre de salariés détachés depuis le Luxembourg sont en fait des Français travaillant pour des agences d’#intérim locales. En tout, 12 500 Français étaient ainsi détachés en France en 2013, majoritairement en Lorraine et en Alsace. (...)

    Selon ce rapport, la hausse du recours au travail détaché s’est accompagnée d’une augmentation des fraudes, par ailleurs très difficiles à détecter en raison de la difficulté à contrôler des sociétés sur plusieurs pays. (...)
    « Les #fraudes s’accompagnent souvent d’irrégularités très graves concernant un nombre important de travailleurs détachés (rémunération très inférieure au #smic, dépassement des durées quotidienne et hebdomadaire maximales, non respect des règles d’hygiène et de sécurité, #hébergement indigne…) », constate le rapport.

  • Les Anglais moins payés que les Anglaises...it’s impossible
    http://fr.myeurop.info/2014/04/25/salaire-anglais-moins-payes-anglaises-impossible-13714

    Ludovic Clerima

    Moins bien payés que les femmes, des hommes ont porté plainte au #Royaume-Uni et ont obtenu gain de cause. Les juges anglais estiment que le plafond de verre ne concernent que les femmes.

    C’est une grande première au Royaume-Uni. Et peut-être même dans le monde. lire la suite

    #Société #INFO #égalité #employeurs #femme #homme #inégalités #justice #parité #salaire #salariés #Sexe #travail #tribunal

  • 2 600 000 privilégiés en France
    Combien de temps ce scandale va-t-il durer ?
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6853

    Les intermittents donnaient un mauvais exemple aux autres travailleurs, il fallait démanteler les annexes 8 et 10, ce qui a été en grande partie fait en 2003, puis en 2006.

    Aujourd’hui, c’est l’annexe 4, celle des intérimaires, que le Medef se propose de supprimer, en même temps que les annexes 8 et 10. Ce sont ces mêmes intérimaires qui, aujourd’hui, sont, à leur tour, accusés de parasiter l’Assurance-Chômage, de choisir leurs emplois, d’organiser leur temps de travail.

    Au-delà du grotesque de ces accusations, bien éloignées des pratiques d’emploi subies dans l’intérim, qui ne sont pas toutes, loin s’en faut, paradisiaques, on peut rétorquer que oui, on a le droit de ne pas avoir envie d’accepter une mission d’une heure payée 12€50, pour décharger un camion situé à quatre-vingt kilomètres de son domicile, et que, en général, oui, on a le droit de choisir son travail.

    Lors de la prochaine négociation Unedic, que réclamera le Medef ? La suppression de l’#assurance-chômage ? L’abrogation des droits sociaux ? Trois millions de personnes de tous sexes, voire de toutes nationalités, prétendent toucher un revenu sans travailler ? Voilà un privilège que le Medef aura à cœur d’abolir, au nom de la sacro-sainte lutte contre les #déficits car, en effet, les comptes de l’Unedic seront enfin apurés, lorsque les #employeurs n’auront plus de cotisations sociales à payer et les #chômeurs d’indemnités à encaisser.

    • Négociations UNEDIC : tous mobilisés pour l’assurance chômage ! Faire circuler… - Le collectif brestois en marche contre l’injustice sociale
      http://marchedeschomeurs-brest.blogspot.fr/2014/03/negociations-unedic-tous-mobilises-pour.html

      La négociation pour la nouvelle convention UNEDIC a commencé en janvier dernier.
      L’objectif de l’organisation patronale se présente clairement : plus de droits sociaux pour les précaires. Le MEDEF en a appelé à supprimer les annexes 8 et 10 (intermittents) et l’annexe 4 (intérimaires) dans le seul but de démanteler les droits destinés aux plus précaires.
      Mais partout en France des intermittents, des intérimaires, des syndicalistes, des chômeurs et précaires se sont mobilisés le 27 février dernier. Continuons le combat et amplifions la mobilisation !

    • Eternelle convention des innocents, le genre "on dénigre les chômeurs, et d’ailleurs... je n’en suis pas !" (voir, a contrario, Fabrique du sensible http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=84) ; ou encore policemploi intox : "Et pourquoi ce couperet des quinze mois ne fait-il pas partie des propositions de réforme du régime d’activité réduite que vient de faire le patronat à travers son projet d’accord national interprofessionnel ? Lorsqu’on leur demande les raisons de cet absurde quota de quinze mois, des salariés de Pôle Emploi vous répondront en soupirant que la règle est ancienne, ..." (cf http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/03/04/31003-20140304ARTFIG00148-les-tribulations-d-une-chomeuse-qui-ne-chome-pas.

      Non, ça remonte pas à la haute antiquité (le fordisme ?). C’est lors de la précédente « négociation » Unedic que les employeurs ont obtenu l’instauration de ce couperet quant à la durée d’alloc. Il y a trois ans, ce cumul partiel allocs/salaires, c’était 18 mois ; trois ans avant, c’était possible de « cumuler » (selon des modalités kafkaïennes) jusqu’à épuisement des droits. Désormais, le principe de base de la caisse chômage c’est "un jour cotisé, un jour indemnisé", pour 4 mois à 36 mois, selon le rythme d’emploi et l’âge.
      La « négociation » en cours porte - chacun l’a compris avec la remise en cause (tout à fait inédite) de l’annexe IV - pour une bonne part sur le sort réservé aux 1 500 000 "chômeurs en activité à temps réduit" . dans le cadre de la politique d’austérité, le #PS HEC prépare également une « réforme » du #RSA...

  • Emplois vacants : la faute aux chômeurs ?
    http://www.marianne.net/les-eco-att/Emplois-vacants-la-faute-aux-chomeurs_a22.html

    C’est presque devenu une ritournelle : quand le chômage augmente, la question des emplois vacants est mise sur le devant de la scène et, de façon plus ou moins implicite, le comportement des demandeurs d’emploi est montré du doigt. Lors d’une intervention télévisée le 24 avril 2008, Nicolas Sarkozy avait ainsi déclaré : « il y a 500 000 offres d’emploi qui ne sont pas satisfaites avec 1,9 million de chômeurs, l’immense majorité des chômeurs essayent de trouver un emploi, mais certains ne veulent pas se mettre au travail, c’est une minorité qui choque ». Plus récemment, lors de l’ouverture de la deuxième conférence sociale des 20 et 21 juin derniers François Hollande soulignait : « nous avons à regarder une réalité, elle n’est pas nouvelle. Il y a à peu près de 200 000 à 300 000 recrutements qui sont entamés, puis abandonnés, parce qu’il n’y a pas de candidats suffisamment qualifiés par rapport aux emplois qui sont proposés. ». L’analyse a le mérite d’être simple : s’il y a des emplois vacants, c’est de la faute des chômeurs qui ne veulent pas travailler ou, dans la version plus « soft » de 2013, qui ne sont pas assez formés. Est-ce si simple ?
    Pour éclairer ce débat – et sortir d’un certain nombre d’idées reçues – on peut s’appuyer, à condition de le lire entre les lignes, sur le dernier rapport du COE (Conseil d’orientation de l’emploi) intitulé « Emplois durablement vacants et difficultés de recrutement »1. 
     
    Emplois vacants et difficultés de recrutement ne sont pas synonymes
    Comme le précise d’emblée le rapport « les termes d’emplois vacants, d’offres non pourvues, de difficultés de recrutement ou de métiers en tension sont généralement utilisés de manière indifférenciée, alors même qu’ils recouvrent des réalités très différentes » (p.8). En effet, un emploi vacant désigne, selon la définition d’Eurostat, un poste rémunéré nouvellement créé, inoccupé ou sur le point de devenir vacant pour lequel, d’une part, l’employeur entreprend activement de chercher, en dehors de l’entreprise, un candidat et, d’autre part, qu’il a l’intention de pourvoir immédiatement ou dans un délai déterminé. En ce sens, l’existence d’emplois vacants reflète le fonctionnement « normal » du marché du travail où les ajustements ne sont pas instantanés. On ne peut donc pas conclure à des difficultés structurelles du marché du travail du fait de l’existence d’emplois vacants. Bien que cherchant à démontrer cette piste, le COE n’y parvient d’ailleurs pas, si ce n’est à grand renfort d’hypothèses théoriques fortes (celle du déplacement de la courbe de Beveridge) et à l’appui de formules prudentes « cela semble révéler des difficultés de nature structurelle » pour finalement conclure : « le niveau des emplois vacants ne donne pas d’information précise sur la nature et l’ampleur de ces difficultés, non seulement parce que les indicateurs portant sur les emplois vacants (issus de l’enquête ACEMO) ne sont pas encore assez robustes, mais aussi parce qu’il est normal dans une économie saine et dynamique qu’un nombre relativement élevé d’emplois vacants existe de manière permanente. Une analyse plus fine des difficultés structurelles actuelles doit alors être menée sur la base de l’observation des difficultés de recrutement des entreprises et des durées de recrutement » (p. 41).

    #Emplois-vacants : la faute aux #chômeurs ?
    #recrutement
    #employeurs

  • Et si #Karl_Marx revenait ? - LExpansion.com
    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/et-si-karl-marx-revenait_404222.html

    Si Karl Marx, mort un an avant que la loi Waldeck-Rousseau de 1884 n’autorise à nouveau les syndicats ouvriers, revenait parmi nous, il serait surpris de voir que le capitalisme existe toujours, lui qui pensait que ses contradictions conduiraient à terme à sa disparition. Mais il serait surtout ravi d’apprendre que les théories qu’il a développées - notamment dans son oeuvre majeure, Le Capital - n’ont pas perdu de leur pertinence pour expliquer les crises du mode de production capitaliste, caractérisé essentiellement par la propriété privée des moyens de production.

    En effet, la force de travail que les salariés mettent à la disposition des employeurs continue d’être exploitée, à ceci près qu’elle ne débouche plus sur une lutte des classes mais sur une lutte des places. Désormais, l’armée de réserve constituée des 26,5 millions de chômeurs en Europe, dont plus de 3 millions en France, exerce une pression à la baisse sur les salaires et conduit à une concurrence accrue entre les salariés pour obtenir les rares emplois disponibles.

    D’où une dégradation des conditions de travail et le développement de la précarité : en 2010, par exemple, on compte entre 1 et 2 millions de travailleurs pauvres en France, selon les définitions, en raison certes de la faiblesse des salaires, mais aussi du fractionnement de l’emploi et de la multiplication des contrats précaires. Au reste, le recours massif à l’intérim, présenté comme indispensable à la survie des entreprises, rappellerait à Marx le temps des ouvriers journaliers... L’aliénation des travailleurs est donc toujours d’actualité !

    La force de travail des salariés continue d’être exploitée. Elle ne débouche plus sur une lutte des classes mais sur une lutte des places.
    La paupérisation des salariés aurait dû conduire à une baisse tendancielle du taux de profit des entreprises, selon l’économiste. Or les profits, mesurés à l’aune du retour sur fonds propres (ROE, return on equity), ont atteint des niveaux extravagants avant la crise de 2007, le seuil de 15 % étant souvent considéré comme la norme minimale. Cela traduit le pouvoir acquis par les investisseurs depuis le début des années 1980, au détriment des salariés mais aussi des entreprises : comment pourraient-elles dégager de telles rentabilités sur le long terme lorsque l’économie du pays ne croît que faiblement ?

    #Karl_Marx
    #capitalisme
    la force de #travail que les #salariés mettent à la disposition des #employeurs continue d’être #exploitée
    #lutte_des_classes
    #lutte_des_places.
    #salaires
    #concurrence
    #dégradation
    #conditions_de_travail
    #précarité
    #paupérisation
    #gains_de_productivité.
    #aliénation