• #smartphone Cet appareil qui tue en classe Sophie Godbout - Le Devoir

    Depuis le début de 2023, trois études québécoises (dont celle du centre de recherche du CHU Sainte-Justine) ont démontré les effets négatifs des médias sociaux sur les jeunes : mauvaise estime de soi, anxiété, dépression et même suicide…

    Monsieur Drainville, je vous en révèle davantage, comme si ce n’était pas suffisant.

    Il est 8 h, j’entre en classe pour m’installer. Plusieurs élèves sont déjà arrivés, mais c’est le silence. Ils sont tous rivés à leur appareil et ne lèvent même pas les yeux pour me saluer. Ils ne se parlent pas : ils regardent leur écran. C’est magique comme ils sont tranquilles et silencieux en cet instant… Aucun échange, que le silence. Chaque fois, je m’étonne qu’on ait crié haut et fort que les jeunes devaient revenir à l’école pour socialiser lors de la pandémie. Je dois dire que ce bout m’échappe parce que, presque tous les matins, ça recommence… C’est une victime, la socialisation, de ce supposé outil de communication. Et si les élèves se parlent, le sujet, c’est le contenu, la vidéo qu’ils regardent.


    Une autre victime : la langue. Les contenus écoutés sont en anglais. En soi, ce n’est pas mauvais. Mais lorsqu’on ne lit plus le français et que l’activité de la soirée est de consulter son téléphone, il ne faut pas se surprendre que le vocabulaire des adolescents diminue et de voir « exercise » couramment dans les copies. La syntaxe y goûte également. Les tournures de phrase ont un penchant pour l’anglais… Lire entre les lignes, les inférences, devient également un problème lorsqu’on ne sait pas lire par manque de pratique.

    Avez-vous déjà tenté de courir un marathon sans entraînement ? L’anxiété peut bien plafonner… face à l’épreuve ! On voit également apparaître beaucoup de plans d’intervention avec des outils comme le dictionnaire électronique ou Lexibar qui sont des prédicteurs de mots, comme lorsqu’on utilise son téléphone… Hasard ou conséquence ? Je dois aider les élèves, au secondaire, à chercher dans le dictionnaire. Triste situation ! Alors, on leur permet de consulter Usito sur leur téléphone. Pourquoi pas ? C’est beaucoup plus rapide, moins exigeant et ils ont tous un téléphone, même ceux qui n’en auraient pas le moyen. C’est essentiel, voyons !

    Ce préambule sur la nécessité du portable me permet d’introduire une troisième victime : l’autonomie, qualité essentielle à la vie adulte. Les parents savent où est leur enfant et peuvent le joindre à tout moment. La joie ! Même pendant les heures de cours, les parents textent. J’ai même déjà répondu à un parent qui avait appelé pendant le cours. Charmant comme attention d’appeler à cette heure pour parler à son fils ! Il n’y a pas de limite à cette omniprésence, et la communication se fait à tout moment : on peut appeler maman ou papa pour se faire rassurer si ça ne va pas bien, pour l’avertir d’une mauvaise note avant qu’elle n’apparaisse en ligne ou pour se faire consoler de cette note.

    Partout, partout, tout le temps ! Il est rassurant de savoir où se trouve notre enfant et de pouvoir le joindre en tout temps, mais à quel moment apprendra-t-il à se débrouiller ? Je vous rappelle qu’il est à l’école, pas dans la brousse ou la jungle. Il doit quitter l’école pour revenir à la maison ? Je pense que, dans l’ensemble, les jeunes devraient y arriver. Il peut arriver un malheur ? Je peux vous rassurer, nous avons survécu, et ce, pour plusieurs générations… Je vous suggère de souper tous ensemble, sans vos téléphones, et de parler du déroulement de vos journées : vous serez informés et développerez la socialisation, le tour de parole, la patience, le respect, l’empathie, et j’en passe…

    Je m’arrête ici, car je pourrais écrire des lignes et des lignes. La situation est inquiétante, d’autant plus que les téléphones, ce sont nous, les adultes, qui les offrons. À qui rendons-nous service et procurons-nous la tranquillité ? Et le pire est à venir : l’IA pensera pour eux…

    #médias_sociaux #enfants #suicide #estime_de_soi #anxiété #dépression #suicide #socialisation #téléphones #ia #tiktok #facebook #bytedance #surveillance #instagram #algorithme #twitter #wechat #publicité #apple #youtube

    Source : https://www.ledevoir.com/opinion/idees/792326/education-cet-appareil-qui-tue-en-classe

  • SAMEDI 3 JUIN à PARIS : Marche pour SAUVER LES ENFANTS DU POUTINISME, les enfants ukrainiens déportés en Russie et les enfants russes que Poutine militarise au mépris de leur enfance. Dans plus de 40 villes du monde, les communautés russes de l’étranger, anti-guerre et démocratiques, se mobilisent. A Paris (rendez-vous place de la République à partir de 15 h), les associations Russie Libertés, Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ainsi que l’Union des Ukrainiens en France sont à l’initiative de cette marche à laquelle Ukraine CombArt participera. Venez nombreuses et nombreux !
    https://www.facebook.com/people/Ukraine_CombArt/100090567559766
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/04/14/en-crimee-occupee-des-goulags-pour-enfants/#comment-57153

    #international #ukraine #enfant

  • Transmission de la Covid19 : le rôle central des enfants et des écoles confirmé
    https://www.vidal.fr/actualites/30183-transmission-de-la-covid-19-le-role-central-des-enfants-et-des-ecoles-co

    Des données épidémiologiques obtenues en 2022 lors de la vague massive d’infections à Omicron en Nouvelle-Zélande révèlent que, en huit mois, les deux tiers des enfants et adolescents âgés de 5 à 19 ans ont été infectés, la plus forte incidence dans ce pays, suivie de près par celle observée chez les enseignants (40 % des personnes infectées).

    Ces chiffres ont été obtenus dans un contexte particulier, lors de l’ouverture du pays après deux années d’isolement. Ils sont à comparer avec celui que la plupart des pays, dont la France, ont connu en 2020 et 2021.

    Ceci confirme que, pour l’infection à SARS-CoV-2 à l’instar d’autres viroses respiratoires (grippe saisonnière, bronchiolite ou rougeole), les enfants et les établissements scolaires jouent un rôle central dans la transmission communautaire. Comme pour la grippe saisonnière, la logique voudrait que les autorités sanitaires recommandent désormais la vaccination de tous les enfants, dans une optique de protection de leur entourage vulnérable.

    (...) en huit mois, deux tiers de la population infantile et adolescente ont été infectés par Omicron !

    SARS-CoV-2, un virus respiratoire finalement assez classique

    [...]

    De plus, en 2022, une étude américaine [15] a montré que, dans un contexte où l’incidence du SARS-CoV-2 était supérieure dans les écoles à celle des communautés environnantes, le port du masque par les élèves était rapidement capable de renverser ce ratio, montrant ainsi le poids des infections infantiles dans la transmission.

    euh, alors ça ! on nous aurait menti !

    #covid-19 #enfants #écoles #vaccin #RdR

  • Triple homicide à Dreux : l’ancien compagnon de la femme [et de ses deux enfants de 13 ans et 18 mois] tué[e.s] a été interpellé
    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/triple-homicide-a-dreux-l-ancien-compagnon-de-la-femme-tuee-a-ete-interpe

    ... depuis le début du mois de mai, cette mère de famille avait déposé deux plaintes contre lui. La première remonte au 9 mai. Elle soupçonnait son ex-compagnon d’avoir placé un traceur GPS sous son véhicule. Un traceur retrouvé par la #police. L’enquête était en cours et "il n’y avait pas de mesures particulières à prendre" selon le procureur de Chartres.

    La deuxième plainte date du mercredi 24 mai, soit la veille du triple homicide. La mère de famille a expliqué "qu’entre août 2022 et mai 2023, elle a constaté des vols chez elle, de bijoux, de documents administratifs" et qu’elle soupçonnait son ex-conjoint "qui avait le double des clefs de la maison familiale", précise Frédéric Chevallier.

    "Il n’y avait pas de dangerosité avérée" chez l’ancien compagnon de la mère de famille, a pourtant assuré sur franceinfo ce samedi le procureur de Chartres. 

    #justice #féminicide #enfanticide

  • L’appel au secours des 500 mineurs isolés !

    Adressé à : Emmanuel Macron, Elisabeth Borne, Charlotte Caubel, Gérald Darmanin, Eric Dupond Moretti, Olivier Véran, Marc Guillaume, Léa Filoche, Anne Hidalgo.

    Depuis le 04 avril 2023, plus de 500 Mineurs Non Accompagnés (MNA) en recours dorment à même le sol dans une école abandonnée à Paris 16ème, sans eau ni électricité. Ils se sont réfugiés dans ce lieu pour fuir les violences policières auxquelles ils sont quotidiennement confrontés dans la rue. Ils souhaitent faire entendre leur détresse profonde, et obtenir d’urgence des hébergements dignes et pérennes.

    A la demande de la mairie de Paris, nos 4 associations de soutien sur place, sont convoquées le 12 juin devant le tribunal pour une procédure d’expulsion de cette école, condition posée par la préfecture avant toute potentielle mise à l’abri sans pour autant la garantir.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/05/24/lappel-au-secours-des-500-mineurs-isoles

    #politique #migration #enfant

  • Roudinesco dessine le portrait d’Isabelle Filliozat, l’éduc’ positive du pouvoir :

    Née en 1957, autrice d’une quarantaine de livres, Isabelle Filliozat est issue d’une famille de psychothérapeutes. Titulaire d’une maîtrise de psychologie clinique, qui ne lui permettait pas de s’installer comme psychologue, elle s’est tournée vers des thérapies non homologuées pour exercer le métier de conférencière.
    (...) Considérée par des chercheurs en neurosciences comme une scientifique de haut niveau, Isabelle Filliozat a été reçue par Anne Hidalgo à la Mairie de Paris, le 12 avril 2022, soutenue par les écologistes, décorée de la Légion d’honneur, applaudie par Muriel Salmona, fondatrice de l’association Mémoire traumatique. Elle a été vice-présidente, en 2019, de la commission des 1 000 premiers jours, mandatée par le gouvernement sous la haute autorité d’Olivier Véran, alors ministre de la santé, pour formuler des « propositions » sur la petite enfance.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/05/12/elisabeth-roudinesco-en-voulant-fabriquer-des-enfants-parfaits-on-risque-de-
    #psychanalyse #enfants_terribles

  • La justice lève l’interdit de vendre des pistolets aux jeunes Américains Le figaro

    En 2021, les armes à feu ont causé plus de 47.000 morts aux États-Unis, dont 26.000 suicides, selon le site Gun Violence Archive, qui fait référence.

    Un juge fédéral a invalidé une loi qui interdit depuis plus d’un demi-siècle aux armuriers agréés de vendre des pistolets aux jeunes Américains de moins de 21 ans. La décision, datée de mercredi, représente un important revers pour les défenseurs d’un meilleur encadrement des armes à feu, au moment où ils tentent de convaincre le Congrès d’interdire aux plus jeunes d’acquérir des fusils d’assaut.


    Ces armes de type AR-15, au cœur de nombreux bains de sang, n’étaient pas fréquentes en 1968 quand les parlementaires avaient adopté une loi pour interdire aux armuriers de vendre des armes de poing aux jeunes de 18 à 21 ans, au motif qu’ils commettent plus de crimes que les plus vieux. Depuis, les jeunes Américains peuvent se procurer revolvers et pistolets lors de ventes privées, dans des salons ou par l’entremise de leurs parents, mais pas dans des commerces ayant une licence fédérale, où ils peuvent en revanche acheter toute sorte de fusils.

    La loi de 1968 a fait l’objet de plusieurs attaques en justice depuis son adoption mais avait tenu jusque-là. Mercredi, le juge fédéral Robert Payne, qui siège en Virginie, a jugé qu’un arrêt rendu en juin par la Cour suprême des États-Unis avait changé la donne. La haute Cour, à majorité conservatrice, a estimé que la Constitution protégeait le droit des Américains à porter une arme hors de leur domicile et a jugé que les seules restrictions possibles devaient s’inscrire dans l’Histoire du pays.

    Les jeunes de 18 à 20 ans commettent des homicides avec des armes à feu à un taux trois fois plus élevés que les adultes de plus de 21 an »
    Janet Carter, de l’association Everytown for Gun Safety

    Pour le juge Payne, ce n’est pas le cas ici : « La loi et ses décrets d’application ne sont pas cohérents avec l’Histoire et les traditions de notre Nation, et ne peuvent donc pas tenir », écrit-il dans sa décision de 71 pages. « Depuis des temps immémoriaux, les jeunes se conduisent comme... des jeunes. Le problème social de leur impétuosité et de leur précipitation précède les pères fondateurs » qui pourtant n’avaient pas adopté de règles pour les empêcher d’acquérir des armes, ajoute-t-il.

    Sa décision, qui devrait faire l’objet d’un appel et pourrait aboutir devant la Cour suprême, a été vivement critiquée par l’association Everytown for Gun Safety, qui milite pour davantage de restrictions sur les armes à feu. « Les jeunes de 18 à 20 ans commettent des homicides avec des armes à feu à un taux trois fois plus élevés que les adultes de plus de 21 ans », a noté dans un communiqué une de ses responsables, Janet Carter, pour qui le jugement « va sans aucun doute mettre des vies en danger ».

    #usa #armes #enfants #armement #guerre #etats-unis #violence #racisme #justice

    Source : https://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-justice-leve-l-interdit-de-vendre-des-pistolets-aux-jeunes-americains-20

  • Néocolonialisme et patriarcat : à Mayotte, l’ARS incite les femmes à se faire stériliser
    https://www.revolutionpermanente.fr/Neocolonialisme-et-patriarcat-a-Mayotte-l-ARS-incite-les-femmes

    On ne propose évidemment pas de vasectomie aux mecs

    A travers sa politique de contrôle démographique, l’État veut faire porter aux femmes la responsabilité de cette situation : si les services de santé sont débordés, ce serait parce que trop d’enfants naissent à Mayotte. En ce sens, plusieurs campagnes de « planification familiale » ont été menées à #Mayotte, à l’image du slogan « 1,2, 3, bass ! » (pour « 1, 2, 3 enfants et c’est tout ! ») qui a marqué toute une génération dans les années 1990. Aujourd’hui, l’État franchit un pas avec la stérilisation : les #femmes devraient consentir à une intervention directe de l’État sur le corps, étant encouragées à renoncer à la possibilité d’avoir un #enfant en recourant à un acte chirurgical définitif. Cette politique de l’#ARS est en ce sens profondément patriarcale, et s’inscrit dans la continuité d’une gestion coloniale du corps des femmes d’outre-mer par la France.

  • École numérique : « On voudrait une société d’esclaves qu’on ne s’y prendrait pas autrement »
    https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/ecole-numerique-on-voudrait-une-societe-desclaves-quon-ne-sy-prendrait-pas

    Dans Le Meilleur des mondes, l’orientation est précoce. Les bébés Deltas, destinés à devenir d’obéissants travailleurs, ont des préférences tranchées avant de savoir marcher : on leur montre des livres, des fleurs, puis une salve de décharges électriques s’emploie à les en dégoûter. Shocking ! Nul besoin d’une telle violence dans le monde meilleur 2.0 : il suffit de les en tenir éloignés. Tout en leur mettant entre les mains, à la place, de chatoyants écrans leur répondant au doigt et à l’œil, et en ouvrant grand les fenêtres des institutions éducatives aux vents dominants de l’air du temps.

    On se flattera de « bienveillance » mais le dressage et le tri sont pourtant les mêmes. Car, sous le vernis ludique et accessible dont se pare le projet d’« École numérique », partie prenante d’une numérisation plus générale de toute la société, c’est bien l’enfermement dans l’immédiateté, l’inféodation générale à des technologies générant des profits privés et l’incapacitation irrémédiable des esprits que l’on instaure. Comment croire, tout bien considéré, qu’« utiliser le smartphone [en classe] peut être vertueux » ?

    […]

    D’abord, une évidence : faire du smartphone personnel un outil du cours ou de l’examen pour tous, c’est supposer que chaque élève en possède un… ou contribuer à contraindre les derniers réfractaires. C’est promouvoir une société où la prolongation de chaque individu par un objet technique marchand à la connectivité permanente ne relève plus vraiment du choix. Le droit à la déconnexion mais aussi celui à la non-standardisation en prennent un coup. Mais c’est en outre cautionner que l’école prenne le relais du temps libre et de la famille sans la surexposition des enfants aux écrans dès leur plus jeune âge – celle-là même que l’on déplore alors que chaque innovation l’encourage. Signe des temps et de la « dissonance cognitive » généralisée : le même journal, Le Parisien, est capable de titrer une interview « Écran en classe : "Utiliser le smartphone peut être vertueux" » le 9 mars 2023, quand il titrait « Surexposition des enfants aux écrans : l’Assemblée adopte des mesures de prévention » la veille, le 8 mars, en rapportant que les enfants de moins de deux ans passent déjà en moyenne plus de trois heures par jour devant un écran !

    #écran #numérique #smartphone #éducation #école #enfants

    • Depuis 2022, je suis également conférencière sous statut d’auto-entrepreneur et disponible pour diverses prestations.

      J’ai écrit un Tract Gallimard encensé par Eugénie Bastié et Marianne, dont j’essaye de suivre le parcours de la directrice de la rédaction qui a comme moi en son temps travaillé quelques années dans le secondaire avant d’écrire un livre pour dire que l’école est nulle et les élèves décérébrés. Le titre de mon entretien avec son magazine est « L’école, ce n’est pas McDonald’s », car je ne crains pas de dire des vérités qui dérangent. Dans cet article, je cite Aldous Huxley car George Orwell était déjà pris et que j’ai une grande culture.

      Sérieusement, les profs qui n’aiment pas leur métier et qui écrivent des livres ou des articles qui ne servent qu’à justifier plus noblement auprès d’eux-mêmes leur aversion initiale, c’est la plaie.

      On n’a pas de photocopieuse qui marche, on n’a pas d’ordinateur de boulot, c’est tellement galère de trouver un vidéoprojecteur dans une école que j’ai fini par m’en acheter un que j’arrive pas à utiliser une fois sur deux parce qu’il n’y a pas de rideaux occultants… De quoi elle parle avec ses élèves pilotés par la machine ???

  • États-Unis : dans un McDonald’s, deux enfants âgés de 10 ans travaillaient sans être payés Julien Henninot - Le figaro

    Le département américain du Travail a découvert, par ailleurs, que plus de 305 jeunes ont été employés dans des restaurants de franchisés dans plusieurs États.

    C’est une découverte choquante, faite par l’inspection du travail américaine. Dans un communiqué publié par le US Department of labor cette semaine, l’administration explique avoir découvert « deux travailleurs de 10 ans dans un restaurant McDonald’s de Louisville » , dans le Kentucky, à la suite d’une enquête chez trois franchisés de l’État.

    Les deux enfants étaient employés, sans être payés, « parfois jusqu’à 2h du matin », à de multiples postes, dont la préparation et la distribution des commandes ou le nettoyage du restaurant, précise aussi le document. En outre, « l’un des deux enfants était autorisé à faire fonctionner une friteuse, une tâche interdite aux travailleurs de moins de 16 ans ».


    La présence de ces deux mineurs n’était pas la seule violation relevée par l’administration durant cette enquête chez les franchisés gérant 62 restaurants McDonald’s dans plusieurs États. 24 mineurs de moins de 16 ans ont travaillé « plus que les heures légalement autorisées », chez l’un des franchisés disposant de dix restaurants McDonald’s, et, chez un autre, 242 mineurs de 14 à 16 ans ont pu travailler « plus que les heures autorisées », par exemple. De même, chez le troisième, des enfants ont pu travailler « pendant les heures d’école », une violation de la régulation.

    212.754 dollars d’amende
    « Ces rapports sont inacceptables, profondément troublants et vont à l’encontre des attentes élevées que nous avons pour l’ensemble de la marque McDonald’s », a réagi la patronne des ressources humaines et vice-présidente chez McDonald’s, Tiffanie Boyd, sur CNN. De son côté, l’un des franchisés a indiqué au média américain que les deux travailleurs de 10 ans étaient les enfants d’un employé qui venaient voir leur parent sur son lieu de travail, sans avoir obtenu le feu vert de la direction.

    Au total, les trois franchisés ont permis à 305 mineurs de travailler plus que le nombre d’heures autorisés, ou d’effectuer des tâches interdites aux jeunes travailleurs, résume le communiqué. Les employeurs ont par ailleurs écopé d’amendes de 212.754 dollars pour violation des lois sur le travail des enfants.

    Aux États-Unis, les adolescents peuvent travailler dès 14 ans, bien que leur charge soit encadrée par la loi. Les autorités fédérales tentent de serrer la vis face aux abus : « Nous constatons une augmentation des violations fédérales du travail des enfants, notamment en permettant aux mineurs d’utiliser des équipements ou de gérer des types de travail qui les mettent en danger ou les emploient pendant plus d’heures ou plus tard dans la journée que ne le permet la loi », s’indigne, dans le communiqué, Karen Garnett-Civils, en charge de ces problématiques à Louisville.

    #enfants #enfance #travail #exploitation #capitalisme #néolibéralisme #pauvreté #économie #macdo #mcdonald's #malbouffe #travail_des_enfants #exploitation_humaine #enfance_volée

    Source : https://www.lefigaro.fr/conso/etats-unis-dans-un-mcdonald-s-deux-enfants-ages-de-10-ans-travaillaient-san

  • Peter Pan & Wendy Is Another Lifeless Disney Remake
    https://jacobin.com/2023/05/peter-pan-wendy-disney-remake-pop-feminism-film-review
    Je n’ai pas su développer un sentiment d’attachement pour les personnages de Peter Pan avant d’atteindre l’age adulte alors que je lisais les histoires de J. M. Barrie pendant ma jeunesse. Pour moi il leur manquais la cruauté et l’esprit humain des contes Grimm comme le degré d’abstraction froide d’Andersen ou la grandeur romantique de Wilhelm Hauff. La machine de transformation d’histoires inventée par les businessmen de nos temps modernes a resolu mon problème de jeunesse en confondant ces récits dans une sauce du type ketchup qui peut accompagner tous les plats culturels.

    Là les entreprises Disney se lancent dans une énième tentative d’incorporer les histoires pour enfants paradigmatiques des époques passées en convertissant Peter Pan et Wendy dans de la barbe à papa-maman-diverse-toutes-couleurs-confendues et trop sucrée. Plus les médias mutinationals avancent dans l’art du storytelling adapté aux besoins de l’impérialisme culturel anglo-saxon moins de contradictions humaines éternelles entre riches et pauvres, enfants et exploiteurs adultes survivent le grand filtre de leurs machines de commercialisation.

    Il est temps de lancer une campagne de retour au sources pour faire face à la castration des contes du royaume de l’magination.

    2.5.2023 By Eileen Jones - These insipid Disney live-action remakes of their own animated films are now a blight on civilization. Especially considering that Walt Disney himself built his empire by taking bloody-minded old European fairy tales and making them blander and more sanitized for a wimpier generation. People used to complain about how defanged they all were — imagine that! Now old Disney animated classics like Pinocchio, Bambi, Dumbo, and Sleeping Beauty seem daring, almost ferocious. Such tragic sorrows! Such scary villains! So much death and evildoing!

    But with the new live-action retreads of recent years, where does that put us on the bland-wimp scale? Off the charts, I’d say.

    I thought the latest one turning up on Disney+, Peter Pan & Wendy, might be better than the usual run — after all, the much-respected auteur David Lowery (The Green Knight, Ain’t Them Bodies Saints) cowrote and directed this one. And, with Lowery’s touch, it features perhaps a slightly richer color scheme and prettier images overall.

    But I should’ve known nobody could take on Disney. (Look out, Ron DeSantis!) Building a monstrous capitalist conglomerate doesn’t make you nice and respectful of individual filmmakers. You work for Disney, so you’ll do it the Disney way.

    So Peter Pan & Wendy is a big toothless bore, with gestures toward contemporary mores in the forms of a highly diverse cast plus girls playing Lost Boys. Wendy (Ever Anderson) protests upon meeting them, “But you’re not all boys!” and gets the stroppy answer, “So what?”

    And since this is the 2020s, Wendy herself has to be imbued with action-packed girl power and do sword-fighting and rescue the others instead of waiting to be rescued. Tiger Lily (Alyssa Wapanatahk, a member of the Bigstone Cree Nation) is now treated with what is presumably greater respect as a vaguely Native American character who appears to be a member of some unnamed American Plains tribe, which makes no sense — there’s no dodging the way Scottish-born writer J. M. Barrie treated “Indians” as fantasy figures for British children on a continuum with pirates and mermaids and fairies. Why not cut out Barrie’s Tiger Lily and her tribe altogether, but keep the mermaids, instead of the other way around in this mermaid-free adaptation? Who knows?
    Yara Shahidi as Tinkerbell. (Disney+)

    Anyway, Tiger Lilly also has to be portrayed as assertive and independent, rescuing Peter Pan (Alexander Molony) instead of the other way around. As for the other major female characters of the triumvirate surrounding Peter, Tinkerbell is played by a black actor (Yara Shahidi of Black-ish and Grown-ish), but more importantly, she’s entirely reconceived as a character. The miniature minx of the Barrie original as well as Disney’s first adaptation, who adores Peter and hates Wendy for usurping Peter’s attentions — even doing her best to murder Wendy as soon as she arrives — is now a sweet, helpful, pathetic little simp who befriends Wendy. Why? Because Wendy realizes that Tinkerbell has been denied her voice. Her voice is so tiny no one can hear it, actually. But Peter asserts that he knows what she’s saying and speaks for her, inaccurately. Only Wendy learns to hear Tinkerbell speak.

    Okay, so can we now drop forevermore the whole exhausted she’s-been-denied-her-voice narrative trope in films seeking feminist cred?

    It would be nice, too, if this were the last ever attempt to revive old material by doing Psych 101 backstories explaining how well-known characters got to be the way they are. Peter Pan and Captain Hook (Jude Law) are given the most lugubrious intertwined histories possible, because how could we possibly understand why they fight all the time, if we don’t know about their past traumas?

    Easy. By imagining vivid characters in all their details and contradictions, and not coming up with pat, reductive explanations for everything they do.

    Law, the only name actor in the cast, is talented but too contained to play the flamboyant, slashing Captain Hook, who’s also comically self-pitying, needy, and reliant on his motherly first mate, Smee (Jim Gaffigan). If you recall, Smee’s first duty is to protect the terrified Captain from the endless pursuit of the enormous crocodile that hungers for the Captain after eating Hook’s hand (cut off by Peter Pan in one of their many fights). Luckily the crocodile also swallowed an alarm clock, and the ticking sound always announces his approach. Lowery does almost nothing with that lovely plot detail.

    But you know how these kinds of movies go. Endless lesson learning, like the worst of Victorian kids’ literature. Peter has to learn he needs his friends to help him and to apologize when he’s hurt someone. Wendy has to learn that she’s actually ready to grow up and go to boarding school or whatever horrible thing her upper-class Brit parents (played by Molly Parker and Alan Tudyk) have in store for her. Hook has to learn why he hates Peter Pan, even if he can’t ever get past it. Everybody’s learning and affirming and casting loving looks at everyone else all over the Neverland map.

    It’s dreary as hell.

    Too bad, because there were real possibilities in imagining a new Peter Pan film. In the versions I’ve seen, nobody’s ever really gone for the weirder, creepier, colder-hearted Pan envisioned by Barrie. Here’s a description from his 1911 novel Peter and Wendy, which was based on his hit 1904 play, Peter Pan, or the Boy Who Wouldn’t Grow Up:

    He was a lovely boy, clad in skeleton leaves and the juices that ooze out of trees but the most entrancing thing about him was that he had all his first teeth. When he saw she was a grownup, he gnashed the little pearls at her.

    The famed “androgyny” of the character we know, from the tradition of having slight, diminutive adult female actors such as Maude Adams, Jean Arthur, and Mary Martin play Peter Pan on the stage. But the feral qualities Barrie described, in combination with the physical beauty — the pearly-teeth snarl — never seem to get portrayed. Generally, since the squeaky-clean Disney animated Peter Pan (1953), live-action versions feature an ordinary boy, perhaps with slightly elfin facial features, stuck into a green tunic and green hat with a scarlet feather. The same thing happens in Peter Pan & Wendy.

    In these adaptations, Peter is shown to be, at worst, a bit of a jerk. But his real strangeness, the result of his perpetual childhood, living outside of time, is his amnesia and his cold selfishness. Once Wendy leaves Neverland, he forgets her, and of course he repudiates her entirely once she’s a grown-up. When he returns to her house, it’s to take her daughter Jane to Neverland to live with him and the Lost Boys as their temporary “mother.” And then a generation later, he comes to take Jane’s daughter Margaret.

    But then, Barrie’s whole attitude toward children was not like ours, and obviously his attitudes toward gender roles are bizarre as hell to us. He wrote, in the final line of the original Peter and Wendy novel describing this cycle:

    When Margaret grows up she will have a daughter, who is to be Peter’s mother in turn; and thus it will go on, so long as children are gay and innocent and heartless.

    Heartless is a word that really stops you, as one that’s never applied to children now. But portraying it in Peter Pan’s case, as part of the essence of childhood, would at least have made for a bold and interesting change. Instead, we get another pointless remake so Disney can grub up a few more bucks repurposing its vast holdings.

    #enfants #culture #contes #impérialisme #commercialisation

  • La pénurie de médicaments viole les droits de l’enfant, dénoncent des pédiatres ats/vic

    Les médicaments pour les enfants et les adolescents manquent un peu partout en Europe. En Suisse, en Allemagne, en Autriche, en France et en Italie, des associations de pédiatres demandent aux ministres de la Santé d’y remédier de manière rapide, durable et fiable.

    Les spécialistes de la santé enfantine ont formulé cette exigence dans une lettre ouverte, a indiqué lundi l’association professionnelle des pédiatres suisses. Il y a quelques années encore, il était inimaginable que des pénuries aiguës mettent en péril l’approvisionnement en antibiotiques, analgésiques, médicaments contre la fièvre, contre l’asthme ou même vaccins.


    Les enfants et les adolescents ont pourtant besoin de peu de médicaments, des médicaments relativement bon marché. Comme ceux-ci ne sont pas forcément interchangeables avec des médicaments pour adultes, les pénuries conduisent à ce que les traitements ne puissent plus être effectués selon les directives thérapeutiques adaptées aux enfants, mettent en garde les médecins.

    « De la responsabilité des décideurs politiques »
    « Nous considérons qu’il est de la responsabilité des décideurs politiques de garantir une production et un approvisionnement suffisants pour constituer des stocks de médicaments importants pour les soins pédiatriques de base en Europe », écrivent-ils encore.

    La Société suisse de pédiatrie (SSP) renvoie en outre à la Convention de l’ONU sur les droits de l’enfant : celui de bénéficier du meilleur état de santé possible y est inscrit. A leurs yeux, la production et le stockage insuffisants des médicaments de base pour les enfants violent donc ce droit.

    Des hausses de prix pour inverser la tendance ?
    En France, au cours des derniers mois, des tensions ont pesé sur les stocks de plusieurs médicaments. Cet hiver, plusieurs antibiotiques, dont l’amoxicilline, largement prescrite aux enfants, étaient ainsi en rupture.

    Début février, le ministre de la Santé avait annoncé un plan visant à prévenir toute future crise. Le gouvernement a notamment annoncé qu’il allait autoriser des hausses de prix pour certains génériques essentiels afin d’inciter les fabricants à poursuivre leur production.

    Source : https://www.rts.ch/info/monde/13986252-la-penurie-de-medicaments-viole-les-droits-de-lenfant-denoncent-des-ped
    #santé #enfants #médicaments #big_pharma #médecine #pharma #sante #médicament #santé_publique #brevets #pédiatres #industrie_pharmaceutique #marges #bénéfices

  • China is second most costly country to raise a child behind South Korea, report warns
    https://www.scmp.com/economy/china-economy/article/3218920/china-second-most-costly-country-raise-child-behind-south-korea-report-warns

    The cost of raising a child until the age of 18 is 6.9 times GDP per capita, twice the rate in Germany and three times that in France
    The report said more support for families was needed to help improve the country’s flagging birth rate

    China is one of the most costly countries in the world to raise a child, according to a new report, which called for more support for families in the face of the country’s flagging birth rate.

    The country is facing a looming demographic crisis as a result of its low birth rate – in part a legacy of the now-abandoned one-child policy – and India is poised to overtake it as the world’s most populous country this year.

    The study by the YuWa Population Research Institute said the cost of raising a child until the age of 18 in China was 6.9 times its gross domestic product per capita.

    The study by the YuWa Population Research Institute said the cost of raising a child until the age of 18 in China was 6.9 times its gross domestic product per capita.

    This was the second highest in the world, behind South Korea, where the cost is 7.79 times higher than its GDP per capita.

    It is also double the cost in Germany, where it is 3.64 times GDP per capita, and more than triple the rate in Australia and France, where it is 2.08 and 2.24 times respectively.

    South Korea has one of the world’s lowest birth rates. Last year the average number of babies expected per South Korean woman fell to 0.78, compared with 1.1 in China.

    “The high cost of childbearing is one of the most important factors affecting the willingness of families of childbearing age to bear children,” the report said.

    “To this end, policies to reduce childbearing costs for families of childbearing age need to be introduced at the national level.

    “Specific measures include cash and tax subsidies, house purchase subsidies, building more nurseries, providing gender-equal maternity leave, introducing foreign nannies, promoting flexible working styles, guaranteeing the reproductive rights of single women, allowing assisted reproductive technology and reforming the college entrance examination and school system.”

    A nationwide survey by the National Health and Family Planning Commission in 2017 found that 77.4 per cent of women of childbearing age said “heavy economic burdens,” were the top reasons for not wanting more children after feeling “too old” or “not having anyone to take care of the child”.

    The YuWa report estimated that the average cost of raising a child from birth to 17 years old in China is 485,000 yuan (US$69,430), while the cost of raising a child to college graduation is about 627,000 yuan.

    The average Chinese worker earned 105,000 yuan a year in 2021, according to the National Bureau of Statistics.

    There is a significant urban-rural divide as well. The average cost of raising a child to age 17 in cities is 630,000 yuan, more than twice the cost in the countryside.

    The average cost of raising a child in Beijing and Shanghai is 969,000 yuan and 1,026,000 yuan, respectively, while the cost for families in Tibet is only 293,000 yuan.

    Policymakers in China have been seeking ways to encourage birth rates in recent years, while in 2022, deaths outnumbered new births for the first time in six decades.

    Last year, China’s birth rate fell to a record low of 6.77 per 1,000 people, while the overall population fell by 850,000 to just over 1.41 billion.

    Chinese mothers gave birth to 9.56 million babies – the lowest total in modern history and the first time the figure has dipped below 10 million.

    India is set to surpass China as the world’s most populous country, hitting almost 1.43 billion people, according to United Nations estimates.

    #Chine #éducation #vie_chère #enfants #familles

  • En Loire-Atlantique, parents et scientifiques enquêtent sur les cancers des enfants
    https://reporterre.net/En-Loire-Atlantique-parents-et-scientifiques-enquetent-sur-les-cancers-d

    Pourquoi tant d’#enfants sont touchés par un #cancer sur le secteur de #Sainte-Pazanne en Loire-Atlantique ? Voilà quatre ans que le collectif Stop aux cancers de nos enfants (#SCE) se bat pour comprendre, enfin, la cause de ces cancers pédiatriques : il en a comptabilisé 25 depuis 2015, qui ont abouti à la mort de 7 enfants. Nouvelle étape dans leur lutte : ils ont propulsé la création de l’#Institut_citoyen de recherche et de prévention en santé environnementale, inauguré hier.

    Cet organisme regroupe des citoyens mais aussi des scientifiques — une dizaine de chercheurs et de praticiens de santé reconnus — et se donne deux missions : trouver la cause des cancers en étudiant les polluants locaux, et sensibiliser les élus et la population. Dans la ligne de mire du collectif : les #perturbateurs_endocriniens et les #pesticides que l’on retrouve dans l’#eau ou l’#air des #salles_de_classe, ainsi que les #ondes_électromagnétiques. Ces données existent déjà — et seront complétées par celles recueillies par des habitants — mais « n’ont jamais été intégrées dans une analyse géographique et temporelle », dénonce Laurence Huc, directrice de recherche pour l’Inrae et membre du conseil scientifique du nouvel institut. Celui-ci se penchera notamment sur les effets de la multi-exposition.

    • Quand SPF jette l’éponge et fait perdre beaucoup de temps et de moyens à une véritable activité de recherche :

      Après deux années de surveillance sur le secteur, Santé publique France publie un point de situation épidémiologique, dont les résultats montrent que :

      Au 1er octobre 2022, 19 enfants de moins de 18 ans ont été diagnostiqués sur le secteur des 7 communes (Machecoul-Saint-Même, Port-Saint-Père, Sainte-Pazanne, Rouans, Saint-Hilaire-de-Chaléons, Saint-Mars-de -Coutais, Villeneuve-en-Retz) entre 2015 et septembre 2022. La date du diagnostic du dernier cas notifié remonte à juillet 2021 ;
      La situation locale est considérée comme globalement stable d’un point de vue épidémiologique par rapport aux conclusions de l’investigation de 2019-2020 ;
      La poursuite de cette surveillance renforcée, initialement prévue pour 3 ans, sera évaluée en fin d’année 2023.

      Santé publique France poursuit sa contribution à la recherche : un état des lieux non exhaustif des travaux en cours sur les liens entre facteurs environnementaux et cancers pédiatriques en France est présenté dans le document ainsi qu’une synthèse de l’état des connaissances sur les facteurs de risque des cancers pédiatriques (rédigé par le Registre national des cancers pédiatriques).

      https://www.santepubliquefrance.fr/regions/pays-de-la-loire/articles/cas-groupes-de-cancers-pediatriques-communes-de-loire-atlantique

    • Communiqué de l’association de parents de Sainte-Pazanne :

      https://stopauxcancersdenosenfants.fr/presentation/cluster-cancers-pediatriques

      TABLEAUX DE RECENSEMENT

      Nos 25 enfants sont atteints de types de cancers différents, des hémopathies malignes et des tumeurs osseuses.

      Les Hémopathies malignes : Leucémie Aigüe Lymphoblastique ( LAL) de type B, LAL de type T, lymphome immature, lymphome de Burkitt, lymphome de Hodgkin…Les Tumeurs osseuses : Sarcome D’Ewing (os), Tumeurs cérébrales (Médulloblastome, GITC…) Tumeur endocrine, Sarcome des tissus mous …
      L’agence sanitaire de référence, Santé Publique France (SPF), n’a retenu que 13 enfants pour l’étude épidémiologique puis finalement 11 enfants pour le taux d’incidence lors de leurs conclusions de novembre 2019. SPF annonce près d’un an plus tard, en septembre 2020 qu’il n’y a finalement plus de cluster alors même que le nombre d’enfant atteint de cancer augmente.

  • Enfants d’Ukraine, victimes du fascisme poutinien

    En couverture, un écran noir : du sort des milliers d’enfants ukrainiens déportés en Russie, on ne sait encore quasiment rien. En même temps (comme dirait Emmanuel Macron qui ne voulait pas « humilier » Poutine), grâce aux enquêtes des humanités, on en sait déjà beaucoup. C’est loin d’être fini. L’investigation se poursuit, ici-même. Nouvelles révélations.

    https://www.leshumanites-media.com/post/enfants-d-ukraine-victimes-du-fascisme-poutinien
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/03/05/deportations-denfants-ukrainiens-la-cour-penale-internationale-ouvre-une-enquete/#comment-56738

    #international #russie #ukraine #enfant

  • Enfants d’Ukraine, victimes du fascisme poutinien
    En couverture, un écran noir : du sort des milliers d’enfants ukrainiens déportés en Russie, on ne sait encore quasiment rien. En même temps (comme dirait Emmanuel Macron qui ne voulait pas « humilier » Poutine), grâce aux enquêtes des humanités, on en sait déjà beaucoup. C’est loin d’être fini. L’investigation se poursuit, ici-même. Nouvelles révélations.

    https://www.leshumanites-media.com/post/enfants-d-ukraine-victimes-du-fascisme-poutinien
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/03/05/deportations-denfants-ukrainiens-la-cour-penale-internationale-ouvre-une-enquete/#comment-56738

    #international #Russie #ukraine #enfant

  • Royaume-Uni : plus d’un million de colis alimentaires distribués aux enfants en un an, du jamais vu Le figaro
    https://www.lefigaro.fr/flash-eco/royaume-uni-plus-d-un-million-de-colis-alimentaires-distribues-aux-enfants-

    Le recours aux banques alimentaires a atteint des sommets l’an dernier au Royaume-Uni, qui traverse une profonde crise du coût de la vie, avec pour la première fois plus d’un million de colis distribués à des enfants, selon une association caritative mercredi 26 avril. Près de trois millions de colis alimentaires d’urgence ont été distribués entre avril 2022 et mars 2023 par l’association caritative Trussell Trust, qui gère un vaste réseau de banques alimentaires dans le pays. Il s’agit du plus grand nombre de colis jamais distribués en une année par l’association.

    Plus d’1,1 million de ces colis d’urgence ont été distribués à des enfants, soit une hausse de 36% sur un an, souligne-t-elle. « Ces nouveaux chiffres sont extrêmement inquiétants et montrent qu’un nombre croissant de personnes n’ont d’autre issue que de se tourner vers des organisations caritatives (...) et ce n’est pas juste », a réagi Emma Revie, directrice générale de Trussell Trust, citée dans un communiqué.

    « Les aides sociales ne reflètent pas les coûts essentiels »
    Cette dernière juge « inadapté » le système d’aides sociales conçu pour soutenir les plus modestes. « Les aides sociales ne reflètent pas les coûts essentiels (d’un foyer) et en conséquence les gens sont poussés plus profondément encore dans la misère », insiste-t-elle.

    Selon l’association, plus de 760.000 personnes ont eu recours à une banque alimentaire pour la première fois entre avril 2022 et mars 2023, preuve selon elle de l’ampleur de la crise que subissent les ménages britanniques confrontés à une inflation supérieure à 10% depuis des mois. Toutes les régions du Royaume-Uni sont concernées, avec une hausse des colis distribués d’au moins 28% dans chaque région, et qui a atteint 54% dans le Nord-Est plus déshérité.

    « Une augmentation sans précédent »
    « Nous connaissons une augmentation sans précédent du nombre de personnes venant dans les banques alimentaires, en particulier des gens avec un emploi et dont le revenu ne permet pas de suivre la hausse du coût de la vie », constate ainsi Brian Thomas, responsable d’une banque alimentaire à South Tyneside dans le nord-est du pays, cité dans le communiqué.

    L’association appelle le gouvernement à « agir maintenant pour renforcer le système de sécurité sociale ». En plus des aides sociales habituelles, le gouvernement a débloqué des mesures exceptionnelles dans le contexte de crise, notamment pour cette année une aide de 900 livres (environ 1.000 euros) pour les ménages les plus modestes ou encore un paiement de 300 livres pour aider les retraités à payer leurs factures d’énergie.

    #enfants #angleterre #capitalisme #néolibéralisme #pauvreté #banques_alimentaires #crise

  • Les mineurs isolés doivent être protégés, pas refoulés !
    ALERTE PRESSE

    Vendredi 21 avril 2023

    Les mineurs isolés doivent être protégés, pas refoulés !

    Depuis le 17 avril, l’Anafé, Médecins du Monde, Amnesty International France, La Cimade et Médecins sans Frontières suivent avec attention la situation à la frontière franco-italienne entre #Vintimille et #Menton, et notamment en ce qui concerne la protection des #mineurs_isolés.

    Au moins une cinquantaine d’entre eux ont rejoint un gymnase à Menton en fin de matinée le 19 avril dans l’attente d’une prise en charge par le département. Avant d’y être transférés, ces mineurs avaient été enfermés (de quelques heures à 2 jours) dans des locaux privatifs de liberté attenants au poste de la #police_aux_frontières de Menton pont Saint-Louis. Cet #enfermement est contraire à la Convention internationale des #droits_de_l’enfant. Nous avons été informés qu’au moins 5 mineurs ont été refoulés vers l’Italie jeudi matin en toute illégalité car ils auraient dû être protégés par l’Aide sociale à l’enfance. Nos associations demandent aux autorités de respecter la Convention internationale des droits de l’enfant, dont la France est signataire, et d’appliquer les procédures prévues dans l’accueil provisoire d’urgence.

    Les mineurs isolés doivent être admis systématiquement et sans délai sur le territoire français. Les autorités compétentes à la frontière doivent donc prendre toutes les mesures et garanties spécifiques pour assurer l’effectivité de leurs droits, leur protection, en particulier la conduite d’un entretien individuel, la notification des droits dans une langue comprise par l’enfant, la désignation sans délai d’un administrateur ad hoc et la possibilité de formuler une demande d’asile.

    Nous rappelons que ces mineurs sont des enfants en danger qu’il faut protéger.

    Signataires :
    Amnesty International France
    Anafé
    La Cimade
    Médecins du Monde
    Médecins sans frontières

    Complément d’informations

    Tous les jours, des dizaines de personnes exilées sont interpellées, privées illégalement de liberté et refoulées à Menton. Parmi elles se trouvent des mineurs isolés, mais également des familles et des demandeurs d’asile. Nos organisations dénoncent des procédures expéditives, qui ne respectent pas les droits de ces personnes, notamment le droit de demander l’asile, d’avoir accès à un interprète, à un avocat et à un médecin. Ces personnes sont enfermées avant d’être refoulées sans examen de leurs situations individuelles - ce qui est illégal. D’après les chiffres transmis par les autorités, 30 146 personnes ont ainsi été refoulées à Menton pont Saint-Louis suite à un refus d’entrée en 2021, parmi lesquelles 1 108 mineurs isolés.

    http://www.anafe.org/spip.php?article673
    #MNA #mineurs #enfants #enfance #frontière_sud-alpine #asile #migrations #réfugiés #PAF #France #Italie #push-backs #refoulements #chiffres #statistiques

  • ahold delhaize emploie des jeunes de 13 et 14 ans dans ses magasins aux Pays-Bas pour 4 euros de l’heure : "C’est une forme d’exploitation" La Libre Eco

    L’information peut paraître surprenante, elle est pourtant avérée. Nos confrères du Standaard informent que les magasins albert heijn aux Pays-Bas, une marque du groupe ahold delhaize, recrutent des jeunes âgés de 13 et 14 ans, pour un revenu de 3,94 euros de l’heure.

    Une main-d’œuvre plus que bon marché, bien en dessous des standards salariaux des adolescents et, a fortiori, des employés permanents. Alors que les syndicats belges s’insurgent contre la politique économique du groupe, l’annonce va sans nul doute ajouter de l’eau à leur moulin.

    Une pratique autorisée, mais…
    Du côté d’albert heijn, on ne cache pas la pratique, tout en rappelant qu’elle est autorisée par la législation en vigueur dans le pays. Des jeunes de 13 ou 14 ans peuvent en effet être engagés sous certaines conditions : pas de travail les jours d’école ou les dimanches, des tâches légères et non industrielles, pas plus de 12 heures par semaine ni 7 heures sur une seule journée. En approvisionnant les étagères des supermarchés, ils peuvent ainsi travailler pour albert heijn dans le respect des règles. D’autres entreprises aux Pays-Bas ont d’ailleurs également recours à ces (très) jeunes travailleurs depuis plusieurs années.

    Mais cette situation fait tout de même froncer les sourcils de Frank Hendrickx, professeur en droit du travail à la KULeuven. Il rappelle, toujours dans les colonnes du Standaard, que “13 ans, c’est très jeune” et que, selon les lois internationales, le travail en dessous de l’âge de 15 ans n’est pas autorisé.

    Selon lui, il est trop simple pour les entreprises de se cacher derrière les lois néerlandaises. “Il faut garder un regard critique et ne pas oublier que le faible coût salarial joue un rôle. Engager des jeunes adolescents dans les supermarchés parce qu’ils ne coûtent pas cher, c’est une forme d’exploitation”, souligne-t-il, rappelant qu’une situation similaire n’est légalement pas possible en Belgique.

    Source : https://www.lalibre.be/economie/emploi/2023/04/21/ahold-delhaize-emploie-des-jeunes-de-13-et-14-ans-dans-ses-magasins-aux-pays

    #enfants #travail #économie #capitalisme #exploitation #pays_bas #ahold #delhaize #grande_distribution #super_marchés

  • La Compil’ de la Semaine
    https://www.les-crises.fr/la-compil-de-la-semaine-90

    Chaque semaine, nous vous proposons notre Compil’ de la Semaine : une sélection de dessins de presse à la fois drôles et incisifs, ainsi que des vidéos d’analyse participant à l’indispensable travail d’auto-défense intellectuelle. Bonne lecture et bon visionnage à toutes et à tous ! Dessins de Presse Vidéos Le Media – Enzo Traverso : […]

    #Miscellanées #Compil_de_la_Semaine #Miscellanées,_Compil_de_la_Semaine

  • En Crimée occupée, des « goulags pour enfants »

    La bouche en cœur, toute la presse reprend les propos de la criminelle-génocidaire Lvova-Belova, qui prétend à qui veut l’entendre que la Russie va rendre des enfants et permettre la réunification des familles. De fait, hier, l’ONG Save Ukraine a pu rapatrier 31 enfants et adolescents raflés à Kherson et Kharkiv. Mais il reste encore plus de 20 000 (au bas mot) d’enfants déportés, séquestrés dans des camps de « rééducation idéologique » financés par un oligarque à qui la France a décerné la légion d’honneur. Des camps aujourd’hui qualifiés, sur la base de premiers témoignages, de « goulags pour enfants ».

    Hier, vendredi 8 avril, l’ONG Save Ukraine a pu ramener 31 enfants supplémentaires de Russie.
    31 enfants et adolescents. Ils auraient dû être 32, mais la grand-mère qui venait récupérer le 32ème est décédée pendant le long voyage. Ce 32ème, les Russes ne l’ont pas laisser partir avec le groupe des 31 que l’ONG Save Ukraine est allée chercher en Russie. 31 enfants et adolescents, kidnappés dans les régions de Kherson et Kharkiv, qui ont pu retrouver leur parents, leur famille, leur Ukraine. [voir vidéo sur le site Les Humanités]

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/04/14/en-crimee-occupee-des-goulags-pour-enfants

    #international #ukraine #russie #enfant

  • [Plein la tête pour pas un rond] Fatima Ouassak
    https://www.radiopanik.org/emissions/plein-la-tete-pour-pas-un-rond/fatima-ouassak

    Politologue et activiste, Fatima Ouassak a formulé dans son premier ouvrage (La puissance des mères. Pour un nouveau sujet révolutionnaire, 2020) et avec l’ouverture de la maison Verdragon à Bagnolet, une proposition politique écologiste à partir d’un point de vue apparemment minoritaire et périphérique : celui des mères des quartiers populaires comme sujets politiques.

    Avec son nouvel ouvrage, Pour une #écologie pirate, elle revient plus spécifiquement sur l’instrumentalisation de l’écologie contre les habitants des quartiers populaires, et sur les obstacles politiques et symboliques à renverser pour qu’émergent d’autres trajectoires écologiques, menées à partir de ces territoires.

    Les mondes de nos ancêtres se sont déjà effondrés. Et pourtant nous sommes là, nous rions avec nos enfants. Nous résistons (...)

    #quartier_populaire #justice #migation #justice_environnementale #écologie_populaire #écologie,quartier_populaire,justice,migation,justice_environnementale,écologie_populaire
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/plein-la-tete-pour-pas-un-rond/fatima-ouassak_15683__1.mp3

  • Australie, Italie, États-Unis : le retour du #travail des #enfants
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-revue-de-presse-internationale/la-revue-de-presse-internationale-emission-du-lundi-10-avril-2023-754850


    Ils ne s’arrêteront que si on les arrête…

    « La situation va empirer », prévient le démocrate Robert Reich, ancien secrétaire au Travail sous l’administration Clinton. Dans un édito pour le Guardian, il note qu’avec la reprise de la consommation, « après la pandémie, les employeurs ont du mal à trouver des travailleurs [...] Plutôt que de les payer plus, ils exploitent les enfants. Et les législateurs des États qui dépendent de ces employeurs pour les dons de campagne politique sont disposés à les laisser faire ». Deuxième raison : "les enfants qui sont exploités sont considérés comme différents ; disproportionnellement pauvres, noirs, hispaniques et immigrés. La honte morale de soumettre « nos » enfants à des conditions de travail inhumaines alors qu’ils devraient être à l’école est discrètement évitée, tandis que les législateurs et les électeurs détournent le regard." Troisième explication, « certains de ces enfants (ou leurs parents) sont sans papiers. Ils n’osent pas parler. Ils ont besoin d’argent. Cela les rend vulnérables », écrit encore Robert Reich dans le Guardian.

  • L’école de la violence
    https://www.arteradio.com/son/61677153/l_ecole_de_la_violence

    Au-delà des violences les plus graves, physiques et sexuelles, à quels types de violences invisibles, acceptées, voire encouragées, les enfants sont-ils exposés ? Pourquoi ces violences participent-elles de la domination adulte ? Comment ces réflexions s’articulent-elles avec les questions féministes ? Sans entrer dans les polémiques sur les modes d’éducation (faut-il consigner l’enfant dans sa chambre ?), cet épisode donne à écouter des paroles rares et fortes d’enfants et d’adultes se souvenant de leur enfance. Il interroge les relations entre adultes et enfants à l’école et à la maison, et met en lumière la violence et le pouvoir au prisme de l’âge.
    Comment nous, adultes, accueillons-nous les enfants dans ce monde ? Quelles relations entretenons-nous avec eux ? Comment les considérons-nous ?

    https://cdn.arteradio.com/permanent/arteradio/sites/default/files/sons/5_lecole_de_la_violence_hq.mp3


    #enfants #violence #domination_adulte #éducation

    • Cette très belle émission me rappelle, notamment, les questionnements que nous nous posions à l’époque de la crèche parentale dans laquelle nous avons accompagné notre fils, de 93 à 95, avec d’autres parents et des professionnels. La « parentalité » fut le thème de mon premier site web, en 1996 :-)

      Les témoignages des enfants et ceux du collectif des parents concernant l’ambiance catastrophique des centres de loisirs municipaux et du périscolaire sont d’un réalisme saisissant.

      On retrouve, dans ces structures, des agents peu qualifiés qui enchaînent des journées de travail infernales (jusqu’à des semaines de 10 heures quotidienne en période de congés scolaires) et le plus souvent en sous-effectif.

      Dans ces conditions s’instaure rapidement des logiques de gestion de flux d’énergie d’enfants dont l’objectif consiste essentiellement à obtenir l’obéissance et la discipline, POUR AVOIR LA PAIX ; le projet pédagogique venant alors en guise de faire-valoir du service public.

      Comme souvent dans l’administration, la logique de travail en centre de loisirs concourt à la pratique de l’ouverture du parapluie et de la justification. On aime rien tant que montrer les « réalisations des enfants » : merci aux smartphones des animateurs ouverts en permanence pour capturer « les photos et les vidéos des enfants » à l’aide du compte WhatsApp, à usage indistinctement pro-perso (les équipes encadrantes ayant le réflexe d’y recourir également pour communiquer avec les anims). On aime rien tant que montrer « ce que les enfants ont fait », quitte à le faire (plus ou moins) à leur place, en ignorant que le plus important réside dans la démarche plus que dans le résultat. Mais la hiérarchie aime le résultat. C’est ce qu’il y a de plus pratique à fournir à la strate supérieure pour justifier de son activité. Et à la fin ça fait des belles images sur le site web de l’employeur et dans le journal municipal.

      J’ai travaillé en tant qu’animateur multimédia tous les mercredis en centre de loisirs municipal. J’étais employé sur deux ateliers spécifiques de deux heures chacun (un le matin, dans une école, l’autre l’après-midi, dans « ma salle ») en présence d’enfants de 9 à 11 ans. Deux heures d’animation d’activité informatique pour des enfants est un temps largement suffisant (j’ai refusé d’animer des ateliers informatiques en périscolaire le soir, jusqu’à 18:30... il est incroyable qu’on me l’ait proposé !).

      En plus, de l’animation (présence auprès des enfants) j’avais une heure pour préparer la salle du matin avant et après l’atelier ; vu l’état de la salle informatique de l’école, ce n’était pas du luxe. L’atelier de l’après-midi ne nécessitait aucune installation car c’était la salle dans laquelle j’animais la plupart de mes autres activités et elle était toujours clean.

      En plus du temps d’installation matérielle, j’avais un temps de préparation pédagogique spécifique, intégré au temps global de préparation de toutes les activités que j’animais sur la ville.

      Il n’était évidemment pas question que je travaille gratuitement, d’où ce décompte précis du temps : animation, préparation et installation.
      Cette remarque pourrait sembler incongrue mais elle vaut d’être explicitement formulée car elle nous renvoie directement à la problématique évoquée dans l’émission : il faut savoir que beaucoup d’animateurs n’ont ni de temps de formation ni temps de préparation comptés sur leur temps de travail ; beaucoup étant contractuels à des taux de travail parfois inférieurs à 50% d’un temps complet. En conséquence, nombre de ces jeunes animateurs n’ont d’autres choix que de prendre sur leur temps personnel pour préparer leurs activités et pour se former, s’ils ont la conscience professionnelle de ne pas vouloir être livrés à eux-même et improviser la façon dont ils vont conduire leur présence auprès des enfants.

      Le temps de travail global (prépa, installation et animation) que j’ai obtenu pour animer ces ateliers informatiques en centre de loisirs est donc exceptionnel. Il correspond à ce qui me semblait raisonnable et normal pour travailler avec des enfants. Mon positionnement syndical mais surtout professionnel m’a permis d’imposer ces conditions : alors que j’étais fonctionnaire pour d’autres services sur la collectivité, je suis venu travailler sur le centre de loisirs, en tant que « prestataire interne », au même titre qu’une association, au moment de la réforme des rythmes scolaires (2013), pour animer les temps dit « péri-éducatifs » et j’y suis resté une fois que la réforme (sociétale et clientéliste de Hollande) a été mise au placard. C’est donc mon positionnement, en tant « qu’agent extérieur au service périscolaire », qui m’a permis d’assurer des conditions acceptables des ces ateliers pour moi et surtout pour les enfants. À méditer.

      Je suis convaincu que la plupart des activités en centre de loisirs et en périscolaire devraient être organisées sur le principe de temps réellement construits sur le plan pédagogique (avec des temps distincts de préparation pédagogique, d’installation et d’animation). C’est probablement la seule solution qui permettrait d’éviter ces séquences trop longues de professionnels peu qualifiés qui conduisent inévitablement aux pratiques dites « occupationnelles » (terme dépréciatif que j’ai entendu, provenant d’autres professionnels du service public, appartenant au secteur « information jeunesse », qui travaillent sur la tranche d’âge 16-25 ans).

      Même si ce n’est pas agréable à entendre (je peux en témoigner), force est de reconnaître que les agents des centre de loisirs sont assujettis à des pratiques de garderie. La responsabilité de cette réalité ne leur incombe que de façon marginale car c’est un problème structurel : tant que les grilles indiciaires des adjoints d’animation (le gros de la troupe, placés auprès des enfants) seront aussi basses, tant que ces agents correspondront aux statuts les plus précaires et les moins formés de la fonction publique, il n’y a aucune raison que l’accueil des enfants en périscolaire soit amélioré.

      Au-delà du périscolaire, les pratiques des professeurs des écoles devraient être fondamentalement réorganisées pour éviter les logiques de saturation, de routine et d’évitement des professionnels, même s’il y a des magnifiques pratiques enseignantes dans les écoles publiques. Je trouve qu’il est aberrant qu’il n’y ait qu’une seule personne sur laquelle repose l’année scolaire d’une classe, parfois de plus d’une vingtaine d’enfants et que cela soit reconduit d’année en année, jusqu’à l’épuisement de l’enseignant.

      Enfin, le lien entre l’oppression des enfants et l’oppression patriarcale, énoncé très explicitement dans cette émission, me semble totalement pertinent.

      Les problématiques concernant la violence institutionnelle à l’encontre des enfants devraient sortir des milieux, socialement privilégiés, dans lesquels on a l’habitude de les trouver.