• Syrie, anatomie d’une révolution - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Syrie-anatomie-d-une-revolution.html
    Un texte synthétique de Leila Vignal sur la trajectoire de la révolution en Syrie

    À l’été 2012, le pays est en guerre, non pas une guerre civile, comme le reprennent trop rapidement les commentateurs, mais une guerre du régime contre sa population. Les buts de guerre de l’opération militaire et policière de répression qu’il a lancée ne semblent pourtant pas atteints : les manifestants continuent à descendre dans la rue et les groupes de l’opposition armée élargissent leur emprise territoriale, jusqu’au cœur du pouvoir. Cependant, si le régime semble fragilisé sur le terrain militaire et policier, sa force de frappe, appuyée notamment sur les armes russes, et sa capacité de mobilisation des segments les plus loyaux de la structure sécuritaire ne peuvent être sous-estimées.

    #Syrie #révolte #révolution #chabiha #alaouite

    • J’ai lu ce papier avec attention.
      Il ressemble à du travail scientifique, il a le goût du travail scientifique, il a l’odeur du travail scientifique mais ce n’est pas du travail scientifique, ce n’est qu’une illusion.

      Lorsque l’on choisit d’embrasser la profession d’enseignant/chercheur, on devrait être amoureux de la méthode scientifique. Notre amie l’auteur(e) n’en a visiblement que faire...

      Tout d’abord l’auteur(e) : un clerc du cabinet de Lamy, ça commence mal :-(

      Ensuite le papier : presque du TF1, TF2, … ou de l’OSDH, c’est à dire de la m*$@#.

      Beaucoup d’angélisme dans cette description mythifiée de la Syrie. Après lecture, la conclusion qu’il faudrait en tirer est que l’ASL est composée essentiellement (voir uniquement) de prolétaires syriens floués par le mirage capitaliste et la dictature bassiste.

      La réalité ne me semble pas être aussi angélique et j’avoue que quand les US, la France, l’Angleterre, l’Arabie Saoudite, le Qatar viennent donner des leçons de droits de l’homme, je reste pour le moins dubitatif et surtout cela me confirme qu’il y a une embrouille.

      Quelques citations qui malheureusement fissurent l’analyse « scientifique » de notre amie :

      Face à cette violence de l’État, des Syriens ont choisi de prendre les armes, d’abord pour défendre les manifestants et les habitants

       : c’est beau, gavroche sur les barricades, ça c’est de l’arab spring ou je ne m’y connais pas ;-)

      Longtemps réduite à quelques bataillons mal équipés, les rangs de cette opposition armée se sont étoffés depuis le printemps 2012

       : armé par qui ? quels types d’armes ? je suppose que pour déglinguer un char d’assaut un fusil ne suffit pas, donc d’où viennent ces armes de guerre ? avec quel argent ? passant par quels pays ? Sommes nous nous français engagés dans ce bordel ? etc. Beaucoup de questions qui ne posent aucun problème de conscience à notre amie maître de conférences (on comprend cette absence par la suite). Tout y’a bon, circulez, y’a rien à voir.

      Les membres des groupes armés, qui se décrivent comme des « résistants » (muqawamin), sont majoritairement des citoyens syriens , rejoints par des soldats et des officiers déserteurs

       : là, ça met une claque au papier.
      D’une part, les anglais, les allemands et les saoudiens reconnaissent ouvertement qu’ils « aident » l’ASL mais de plus en plus de témoins objectifs déclarent la présence de combattants …. non syriens. Et d’autre part, la source de notre amie MCF pour cette information est un rapport intitulé « Rapport Syria’s armed opposition » et réalisé par l’institute of the study of war. Tu vas regarder ce qu’est ce machin et ça décrédibilise l’ensemble du papier. En effet, la présidente du truc est professeur à West Point et bosse accessoirement pour le général Patréus en Afganistan (sic), ça en est risible. J’ai pas analysé à la loupe les généreux « donateurs » de l’ISW, mais bon dieu, quand tu vois le premier nom (Raytheon ) tu te demandes comment un rapport de l’#ISW peut être crédible et surtout servir de base à un papier pseudo-scientifique

      De plus, les combattants libres ne disposent que d’armes légères, essentiellement celles que les déserteurs emportent avec eux ou qui sont prises à l’armée lors d’attaques victorieuses.

       : les mecs descendent des chars, tiennent tête à l’armée #syrienne (200 000 hommes surarmés) et tout ça avec … des armes légères !! Décidément l’auteur(e) nous prend pour des #jambons.

      Ce papier ne fait qu’#enfumer le lecteur. Pour des infos plus crédibles sur la région, les sources de @nidal me semblent plus objectives.

      Encore une chose et qui à mon avis est la pire : ce type de papier te pousse presque à défendre des m$@#* comme #Assad et en cela, c’est grave :-(

    • Au même titre qu’on a parlé ici des journalistes « embedded » aux côtés des « rebelles » (avec les limites énormes que cela implique), on peut considérer que Fisk est ici « embedded » lorsqu’il entre dans Alep en guerre.

      Il y a ce magnifique passage d’objectivité journalistique :

      Ainsi, de nombreux habitants d’Alep, loin des oreilles des soldats, m’ont parlé des « étrangers » armés dans leurs rues

      Ça veut dire quoi, « loin des oreilles des soldats » ? Fisk n’est-il pas rentré dans la ville avec les soldats (puisque c’est le sujet même de son article) ? N’a-t-il pas été vu avec les soldats ? Qui se promène « librement » dans une ville en guerre qui vient d’être re-libérée par l’armée, si ce n’est quelqu’un qui a clairement l’assentiment de l’armée ? De plus, il me semble que Fisk ne parle pas arabe ; il serait donc accompagné d’un interprète.

      Je serais syrien, « loin des oreilles des soldats », je n’irais franchment rien raconter dans ces conditions qui pourrait par la suite déplaire à cette soldatesque.

      Fisk n’est pas en position ici de raconter quoi que ce soit sur les exactions de l’armée, sur le fait que la répression a été féroce, que la militarisation de la révolution a été encouragée par l’armée, que quand l’armée entre dans un quartier, il y a toujours des témoignages d’exactions graves…

      Personnellement, l’article d’un Fisk embedded ne me semble pas bien intéressant. Le seul intérêt de Fisk, pour moi, c’est de constater ce qu’on peut s’autoriser à écrire sur le sujet ; pas si ce qui est écrit est objectif ou vérifié.

    • T’as raison @nidal, le papier de Fisk vaut l’autre, c’est clair.
      Le journalisme ou l’analyse politique « raisonnée » ont disparu, complètement. Les médias mainstream ainsi que les auto proclamés experts ont tué la moindre ambition de réflexion au point qu’aujourd’hui tu peux écrire ça : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/08/21/97001-20120821FILWWW00217-netanyahou-veut-le-soutien-d-un-rabbin.php sans que ça ne gène personne, à gerber.
      Pas pu lire ton lien @rumor cause payant. Bah, pour une autre fois.
      Bye

    • @butadaie
      On peut critiquer un papier sur lequel on n’est pas d’accord que ce soit à propos de ses sources d’information ou de son point de vue sur le conflit. Mais je trouve déplorable de le faire sur un ton qui mêle disqualification personnelle (le cabinet de Lamy, qui je pense n’apporte rien à la compréhension de l’article) et insinuations désobligeantes (les jambons...).
      D’autre part, l’auteure de cet article écrit à visage découvert alors que le commentateur, protégé par son anonymat, ne respecte pas les règles d’une discussion courtoise et en profite pour lancer des attaques personnelles. Aucune discussion n’est possible dans ces conditions et le commentaire perd tout intérêt.

    • Désolé @rumor, toutes mes excuses, mais j’ai des circonstance atténuantes car comme disait Raimu c’est rarement des choses de gentillesse qui me viennent tout de suite.

      Quelques explications néanmoins :

      1) le fait que notre amie ait travaillé 3 années au cabinet de Lamy est pour moi une info importante : elle situe notre amie sur l’échiquier international. Elle nous indique que notre amie est plutôt « ouverte » au mondialisme et à la « concurrence libre et non faussé ». Tout commentaire ou tout écrit émanant d’elle sera obligatoirement teinté de ce que je crois être une « faiblesse ».

      2) Je te trouve bien compatissant à son endroit, et pourtant il faut appeler un chat un chat : elle utilise comme source les écrits d’une « ONG » (sic !) américaine qui a pour donateur au moins un fabricant d’armes ! Ça te gène pas ? Moi, un peu quand même

      3) Elle écrit à visage découvert ? Ça la regarde, personne ne le lui a imposé, elle est libre d’écrire et de faire ce qu’elle veut. Est-ce un reproche que tu me fais ? Pour tout te dire je comprends qu’elle le fasse, elle a tout à y gagner. Sa carrière doit dépendre de ses papiers car je crois que c’est important pour les enseignants/chercheurs. Ce n’est pas mon cas et en plus je suis un défenseur de l’anonymat sur le net. Pas un défenseur de temps en temps, un défenseur tout le temps et comme elle, je suis libre d’écrire et de faire ce que je veux. Je ne lui impose pas de devenir anonyme et je m’applique la même peine.

      4) Je ne sais pas ce que tu as compris à travers le mot jambon mais sache que c’est une expression du sud ouest qui signifie en gros « perdreaux de l’année ». Tu y vois des insinuations désobligeantes alors qu’il n’en est rien. Tu viens presque de commettre une insinuation désobligeante à mon endroit (c’est une plaisanterie, mais quand même…)

      5) Le ton était déplacé, tu as raison car il disqualifie le débat. Encore toutes mes excuses.

    • Bonsoir @butadaie, merci de ces explications. Je réponds sur un seul point ici, l’anonymat. Moi non plus je ne suis pas contre, je comprends parfaitement les nombreuses raisons qui peuvent le justifier sur internet (ou ailleurs). A priori il n’y a aucune raison que l’anonymat disqualifie un texte ou un commentaire qui doit être jugé sur sa pertinence. Mais certains usent de l’anonymat en trollant, en disqualifiant, etc. rendant les discussions impossibles. La discussion doit rester sereine, comme tu le reconnais.