En #Bretagne, le #fléau des #algues vertes refait surface - FRANCE 24
▻https://webdoc.france24.com/algues-vertes-bretagne-pollution
En #Bretagne, le #fléau des #algues vertes refait surface - FRANCE 24
▻https://webdoc.france24.com/algues-vertes-bretagne-pollution
L’Atlantique tropical ceinturé par les algues sargasses
▻https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/07/09/l-atlantique-tropical-ceinture-par-les-algues-sargasses_5487087_1650684.html
Joseph Montoya (Georgia Institute of Technology, Atlanta) et ses collègues se sont appuyés sur des données satellitaires pour étudier l’évolution de ce qui évoque un superorganisme d’une dimension inédite : en juin 2018, cette ceinture mesurait 8 850 kilomètres de long pour une biomasse de 20 millions de tonnes ! La croissance des algues est dopée par les effluents charriés en plus grande quantité jusqu’à l’océan par l’Amazone, en raison des #épandages d’#engrais agricoles et de la #déforestation, et par la remontée de nutriments sur les côtes africaines.
#algues_sargasses
►https://science.sciencemag.org/content/365/6448/83
#effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène
on l’ajoute à la troisième compilation :
►https://seenthis.net/messages/680147
Alerte ! Les #océans manquent d’#oxygène
▻https://reporterre.net/Alerte-Les-oceans-manquent-d-oxygene
La teneur en oxygène des flots marins chute radicalement depuis plusieurs années. Cette désoxygénation de l’océan — due au réchauffement climatique et aux rejets d’#engrais agricoles — abîme la biodiversité marine... Et augmente les émissions de gaz à effet de serre. Mais les remèdes existent.
On l’ajoute à la troisième compilation :
►https://seenthis.net/messages/680147
#effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène
France 3 Centre-Val de Loire - #Biodiversité : SOS nos #oiseaux ont besoin d’aide
▻https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/emissions/on-vous-embarque/sos-nos-oiseaux-ont-besoin-aide-1669881.html
La #chasse, la #pollution ou encore l’#urbanisation participe au #déclin de la population d’oiseaux. Mais le facteur principal semble bien être l’intensification de l’#agriculture. Les lieux de nidification et donc de reproduction perdent du terrain face à l’homogénéisation des #terres agricoles.
Leurs ressources alimentaires sont aussi impactées par l’agriculture intensive. L’utilisation massive de #pesticides et d’#engrais réduit le nombre d’#insectes et par conséquent la quantité de nourriture disponible pour les oiseaux.
’#Catastrophe' as France’s bird population collapses due to pesticides | World news | The Guardian
►https://www.theguardian.com/world/2018/mar/21/catastrophe-as-frances-bird-population-collapses-due-to-pesticides
On l’ajoute à la troisième compilation :
►https://seenthis.net/messages/680147
#effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène
Deux études récentes dressent un constat alarmant : les populations d’oiseaux vivant en milieu agricole ont perdu un tiers de leurs effectifs en 17 ans.
►https://seenthis.net/messages/677971 [mars 2018]
#Rural !
C’est l’histoire d’un coin tranquille à la #campagne. Un couple achève d’y retaper une vieille bâtisse devenue en dix ans de travaux une agréable maison. Un peu plus loin, trois jeunes paysans, convaincus qu’une autre agriculture est possible, tentent le pari du #bio. Tout va bien, jusqu’au jour où la nouvelle tombe : le tracé d’une future #autoroute passe ici-même. Durant une année entière, Étienne Davodeau a suvi ces gens crayon en main, a mené son enquête sur les origines de cette décision absurde et ses répercussions dramatiques sur la vie d’une région.
Quelques extraits...
Sur l’#agriculture_biologique :
La disparition du lieu-dit du #Bignon, désormais effacé par l’autoroute :
#paysannerie #GAEC #BD #bande_dessinée #agriculture #ruralité #géographie_rurale #livre #agriculture_biologique #biologique #A87 #infrastructure_routière
Gaston Lagaffe (créé par le dessinateur belge André Franquin, en 1957), relire ça, vingt, trente ans après, c’est extraordinaire. Ce type-là va m’épater jusqu’à ma mort.
▻https://www.franceculture.fr/emissions/le-reveil-culturel/etienne-davodeau-je-tiens-la-bd-pour-une-pratique-dune-grande-liberte
Le cadmium, ce « tueur » caché dans les engrais qui divise l’Europe
▻http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2018/03/16/le-cadmium-ce-tueur-cache-dans-les-engrais_5271887_3244.html
Le cadmium est un métal lourd contenu dans les roches phosphatées utilisées pour fabriquer des engrais pour l’agriculture. Classé cancérogène pour l’homme par l’Organisation mondiale de la santé, il a des effets toxiques sur les reins, le squelette, l’appareil respiratoire, et est fortement suspecté d’être un perturbateur endocrinien. Or, l’utilisation d’engrais phosphatés dans les cultures est la principale cause de contamination des sols au cadmium, et donc de l’alimentation, qui représente 90 % de l’exposition à cette substance pour les non-fumeurs.
Santé contre marché
Autre élément : la peur des agriculteurs de voir s’envoler le coût des engrais. « Limiter le niveau de cadmium dans les engrais phosphatés aura un impact important sur le prix du produit fini en raison de la rareté des gisements de phosphates faibles en cadmium, a déjà prévenu Fertilizers Europe, le syndicat européen des producteurs d’engrais. L’augmentation des coûts sera transmise aux agriculteurs européens au détriment de leur compétitivité internationale. »
Avec sa nouvelle réglementation, la Commission entend aussi encourager l’usage des engrais organiques et à base de déchets. Le projet de texte s’inscrit dans un train de mesures sur l’économie circulaire. Il précise que « l’UE importe environ 6 millions de tonnes de phosphates par an, mais pourrait remplacer jusqu’à 30 % de ce total par des boues d’épuration, des déchets biodégradables, des farines de viande et d’os ou du fumier ».
« Conflit d’intérêts » en Espagne
Des orientations qui ne semblent pas partagées par tous les Etats membres. Si la France n’a pas encore exprimé publiquement sa position, dans d’autres pays, le débat fait rage. L’Espagne a fait savoir qu’elle était opposée au projet de la Commission. « Des limites trop strictes de cadmium nous excluraient du marché des engrais phosphatés », a déclaré la ministre de l’agriculture et de l’environnement, Isabel Garcia Tejerina, le 21 février, devant les députés, affirmant que cette position était partagée par la France.
La ministre espagnole a également assuré que les teneurs en cadmium actuelles ne représentaient « pas de risque pour les personnes ni pour l’environnement ». Le parti d’opposition Podemos accuse Mme Garcia Tejerina de « parrainer les engrais toxiques » et de « corruption » – une allusion au parcours professionnel de la ministre de l’agriculture. L’élue du Parti populaire a été, entre 2004 et 2012, directrice de la planification stratégique de Fertiberia, le premier producteur d’engrais en Espagne, et conseillère de Fertial (Société des fertilisants d’Algérie) appartenant au même groupe Villar Mir.
Et bien sûr conflits d’intérêt.
#Conflit_intérêt #Perturbateurs_endocriniens #Engrais #Agriculture
#Pesticides : quand le #privé administre la recherche publique québécoise | ICI.Radio-Canada.ca
▻http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1086727/cerom-mapaq-agriculture-ministere-pesticides-grains-overbeek-recher
Une note interne accablante du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du #Québec (MAPAQ) et une dizaine de témoignages obtenus par Radio-#Canada révèlent une crise sans précédent dans la recherche publique en #agronomie.
[...]
Le CÉROM est financé à 68 % par le ministère de l’#Agriculture. Pourtant, son conseil d’administration est entièrement dominé par le privé. Parmi les membres avec droit de vote, on retrouve :
. trois représentants des Producteurs de grains du Québec ;
. deux représentants de la COOP fédérée, plus important fournisseur de #semences et de #pesticides au Québec ;
. un représentant de la compagnie Synagri qui vend pesticides, semences et #engrais ;
. une productrice de grains indépendante ;
. une consultante en gestion.
Le MAPAQ n’a pas le droit de vote au conseil d’administration, son représentant n’est qu’un « invité » qui peut agir comme conseiller.
Le personnage central de notre enquête s’appelle Christian Overbeek. Il est connu pour défendre dans les médias l’utilisation des pesticides et pour avoir critiqué le renforcement du contrôle des insecticides « tueurs d’abeilles », annoncé par le gouvernement provincial le 19 février.
Christian Overbeek est président des Producteurs de grains du Québec, qui représentent 11 000 producteurs. Il est également président du conseil d’administration du Centre de recherche sur les grains (CÉROM), une institution publique dont une partie des recherches vise à réduire l’utilisation des pesticides qui nuisent à l’environnement.
Le CÉROM est financé à 68 % par le ministère de l’Agriculture. Pourtant, son conseil d’administration est entièrement dominé par le privé.
Je profite de ce post pour demander à Monsieur Christian Overbeek si il dort bien la nuit et s’il arrive à regarder avec bienveillance des enfants dans les yeux en pensant à leur avenir ?
Je dis ça parce qu’en fait, je suis toujours perplexe du fonctionnement psychologique des responsables de l’effondrement de l’humanité. Quelle vengeance veut-il assouvir ? abandonné enfant ou interdit de masturbation dans sa chambre voire victime d’humiliation (moins de saumon fumé que les autres ou de moins bonne qualité comme sarko le racontait). Il doit bien y avoir une raison cachée pour devenir un #assassin à grande échelle ? Dans quelle petite roue son cerveau est-il resté coincé ?
Voici quelques propos menaçants et arriérés qu’il peut tenir malgré sa bonne bouille de gros bœuf
Les producteurs de grains à la rencontre des consommateurs | EnBeauce.com
▻https://www.enbeauce.com/actualites/opinions/301672/les-producteurs-de-grains-a-la-rencontre-des-consommateurs
Nous demandons aux consommateurs de prendre conscience de la nature hautement compétitive de la production de grains au Québec. En ce sens, toute nouvelle contrainte gouvernementale liée aux préférences des consommateurs, si elle n’est pas accompagnée des investissements nécessaires, aurait un impact négatif sur notre économie. Ultimement, c’est toute notre société qui y perdrait au change.
Après, j’avoue que j’aime bien lire ce genre d’aveu qui en d’autres termes sonnent plutôt comme « on a la trouille que les consommateurs ne ferment pas leur gueule »
The Most Overlooked Environmental Crisis of 2017 | New Republic
▻https://newrepublic.com/article/146195/overlooked-environmental-crisis-2017
Une synthèse sur le rôle néfaste de l’#élevage et de l’#alimentation_animale par le #maïs sur le #climat, la #potabilité, l’#environnement_aquatique, l’#extinction, la #santé...
The meat industry’s main problem is its reliance on corn to feed animals. In 2016, corn crops caused most of the 1.15 million metric tons of nutrient #pollution —excess nitrogen and phosphorus, mostly from fertilizer runoff—that was released into the Gulf. Thirty-six percent of those corn crops are used to feed chicken, cows, and pigs, most of which are eventually eaten by humans. As meat production increases, corn demand rises, producing more nutrient pollution and a bigger dead zone. The dead zone is bad for obvious reasons—as a concerned citizen once told Scavia, “8,000 square miles of no oxygen has got to be a bad thing”—but it also has consequences for humans, as it could decimate the Gulf shrimp industry.
This map provided by NOAA shows how water pollution from farmland flows downstream into the Gulf of Mexico, creating a “dead zone” that cannot support marine life. The red dots indicate cities; lime green areas indicate farmland; and the yellow area is the dead zone.#agriculture #bétail #engrais_chimiques #zone_morte #carbone #politique
We Know for Sure That Bread Is Unhealthy—for the Environment, at Least | Alternet
▻http://www.alternet.org/environment/bread-really-unhealthy-least-environment?akid=15668.2663896.KgMr77&rd=1&sr
The good news is there’s now a clear target to reduce the impact: Nearly half of the emissions (0.589kg, or 13.7oz) come from fertilizer used to grow the wheat. Writing in Nature Plants, Peter Horton and his colleagues from the University of Sheffield analyzed the whole manufacturing process, from planting the seed to putting the bread on the shelf. They found the bulk of the greenhouse gases come from the farm.
“Our findings bring into focus a key part of the food security challenge—resolving the major conflicts embedded in the agri-food system, whose primary purpose is to make money not to provide sustainable global food security,” commented Horton, who is chief research advisor to the University of Sheffield’s Grantham Center for Sustainable Futures.
We know plenty of ways to reduce the impact of using fertilizer, such as using it at key points during the season rather than continuously, and using different cropping systems—by planting vegetables between crop cycles (decreasing “fallow frequency"), farmers can keep the land in use and improve the ability of the soil to hold carbon.
The biggest challenge will be implementing these changes in places where farmers rely on fertilizer to protect their income; after all, it’s a surefire way to make sure the crop grows, regardless of the impact it has on the environment.
Dans l’article complet, ils disent que c’est LA solution pour tout le monde et tout le temps ;-)
la photo mais naaannn c’est pas possible !! y’a que moi qui voit ? … et ça fait quoi ? rire ? vendre l’article ?
1/1000 qu’il n’aurait pas photographié un homme dans cette position
Hum... c’est exactement ce que dit l’article (usage des engrais). Et c’est intéressant d’avoir une vision globale du coût énergétique d’un aliment majeur pour pointer justement que c’est l’agro-productivisme qui en est la cause majeure.
Maudit soit le phosphate
"Ce documentaire retrace l’histoire de la « #révolte de », qui secoua le Sud-Ouest de la #Tunisie, où se situe une importante région minière d’extraction de phosphate, durement frappée par la #pauvreté et le #chômage.
Le 5 janvier 2008, commune de #Redeyef : des chômeurs.euses organisent un #sit-in devant la mairie, marquant le début d’un mouvement de désobéissance civile qui durera 6 mois.
Ils s’appelaient Moudhaffer, Bechir, Adnène, Leila ou encore Adel et Haroun. Ils/elles étaient instituteurs.trices, chômeur.euses, jeunes désespéré.e.s., criant leurs revendications, ensemble dans la tourmente d’un mouvement populaire sans précèdent dans l’histoire contemporaine de la Tunisie, surnommé la "#révolte_de_la_dignité".
▻https://www.youtube.com/watch?v=foZUwchinpY
#film #documentaire #phosphate #mines #résistance #matières_premières
cc @albertocampiphoto @reka
Reporterre sur France Inter : Alerte aux algues bleues !
▻https://reporterre.net/Reporterre-sur-France-Inter-Alerte-aux-algues-bleues
L’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), vient de publier le premier recueil mondial de données sur les efflorescences algales nuisibles : il s’agit de multiplication à grande échelle de micro-organismes - dits #cyanobactéries, ou #algues_bleues - qui appauvrissent les stocks de #poissons, détruisent les #fermes_piscicoles et peuvent être porteuses de maladies voire causer la mort de l’homme et des gros animaux marins.
Ce phénomène tend à se développer. En cause : les rejets excessifs d’azote et de phosphore, qui nourrissent ces micro-algues. Qui ont cependant aussi un rôle positif, en produisant de l’oxygène par photosynthèse.
Comment les phosphates du Maroc nourissent la planète - Libération.fr
►http://libeafrica4.blogs.liberation.fr/2016/06/29/comment-les-phosphates-du-maroc-nourissent-la-planete
Je suis aussi intéressé par le fait que l’exploitation du #phosphate a vu le jour dans les dernières décennies de la #colonisation européenne en Afrique du Nord (1900-1960). La création de cette industrie pendant la période coloniale a laissé des legs importants pour les États indépendants d’#Afrique_du_Nord. La #Tunisie, l’#Algérie et le #Maroc en particulier sont tous devenus indépendants avec à leur disposition d’importantes infrastructures minières de phosphate mais aussi des moyens de relier ce phosphate au tissu économique : des mines, des chemins de fer, des ingénieurs, des mineurs et des villes entières axées sur le phosphate. Les sociétés minières de phosphates elles-mêmes sont devenues des acteurs importants dans la formation post-indépendance des pays d’Afrique du Nord, en particulier au Maroc, où l’OCP a fourni des revenus substantiels à l’État. Du point de vue géopolitique, le phosphate a aussi servi à étendre l’influence régionale et mondiale de ces États. J’ai donc choisi d’étudier la façon dont le #phosphate_minier fait à la fois partie du système alimentaire mondial, mais symbolise aussi la transition d’un monde colonial vers un monde post-impérial national.
#sahara_occidental #agriculture #engrais #extraction_minière
L’#urine humaine, le prochain or vert ?
▻http://www.lemonde.fr/sciences/video/2016/04/14/l-urine-humaine-le-prochain-or-vert_4902326_1650684.html
J’ai commencé l’été dernier à faire pipi dans un seau, ajouté autant d’eau, versé dans l’arrosoir : arrose une fois le matin et une fois le soir, plantes d’agrément et potager :) Je peux difficilement en tirer des stats mais le jardin se porte très très bien.
Par contre le caca part dans les toilettes.
#agriculture #toilettes #traitement_des_eaux #eau #eaux_usées (séparation à la source, il faut des nouveaux modèles de toilettes)
Il me semble que via l’urine on génère assez d’azote pour produire notre nourriture (ou juste nos légumes, il faut que je retrouve)
Jusqu’à l’os !
#Cosmétiques, #engrais, #biodiesel : le juteux #business des #cadavres_d'animaux - Basta !
▻http://www.bastamag.net/Cosmetiques-engrais-biodiesel-le-juteux-business-des-cadavres-d-animaux#nh
▻http://www.bastamag.net/IMG/arton5463.jpg?1456139545
SOLEIL VERT 1973 100 ’ USA
Réal. Richard Fleischer
Int. Charlton Heston, Edward G.Robinson, Chuck Connors, Leigh Taylor Young.
New York en l’an 2020. La pollution a détruit toute source d’alimentation. Les survivants ont trouvé une solution radicale : l’#euthanasie et la #nécrophagie_industrielle.
#SF #anticipation #agriculture #capitalisme
Le #Bhoutan veut devenir le premier pays 100 % bio
▻http://www.reporterre.net/Le-Bhoutan-veut-devenir-le-premier-pays-100-bio
« Nous travaillons à devenir le premier pays du monde à être 100 % biologique. » Par ces quelques mots soulignés par des applaudissements soutenus, le premier ministre bhoutanais Jigmi Y. Thinley créait la surprise dans un discours prononcé en 2012 à la Conférence Rio+20. L’annonce fut reprise par la presse internationale et depuis, elle revient sporadiquement dans les pages des journaux.
Entre temps, au Bhoutan, les élections de 2013 ont mené le parti d’opposition au pouvoir. Le nouveau ministre de l‘agriculture a maintenu cet engagement, mais sur le terrain, l’objectif du 100 % bio s’avère plus difficile à atteindre que n’est une déclaration internationale à formuler.
Les intrants chimiques ont été introduits au Bhoutan dès les années 1960, alors que le pays mettait en place ses premiers plans de développement. D’après la Banque mondiale, le Bhoutan utilisait 7,4 kg d’#engrais_chimiques par hectare de terres arables en 2004. En 2012, le pays en consommait 15 kg par hectare. A titre de comparaison, la même année, la France en utilisait 137 kg par hectare. Si l’usage d’intrants reste donc relativement faible au Bhoutan, il n’est pas inexistant. Et certains paysans s’y sont habitués.
Les Exxon de l’agriculture
▻https://www.grain.org/fr/article/entries/5271-les-exxon-de-l-agriculture
Ce « tour de force » politique du secteur des engrais s’explique notamment par le fait que son rôle dans les changements climatiques est mal compris et fortement sous-estimé. Les gens associent Shell avec la fracturation hydraulique, mais pas Yara. Mais c’est bien Yara qui coordonne le lobby des entreprises pour le développement du gaz de schiste en Europe, et c’est Yara et d’autres producteurs d’engrais qui absorbent l’essentiel du gaz naturel produit par le boom de la fracturation hydraulique aux États-Unis.3
La production d’engrais, en particulier d’engrais azotés, nécessite une énorme quantité d’#énergie. On estime que la production d’engrais représente 1 à 2 % de la consommation totale d’énergie au niveau mondial et produit environ la même proportion des émissions mondiales de gaz à effet de serre (#GES).4 Cette production augmente chaque année. L’approvisionnement en engrais azoté, qui est produit presque intégralement à partir de gaz naturel, devrait augmenter de près de 4 % par an au cours des dix prochaines années.5 Et cette production va avoir de plus en plus souvent recours au gaz naturel des puits fracturés, dont les fuites de méthane sont de 40 à 60 % supérieures à celles des puits de #gaz conventionnel. (Le méthane est un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le CO2.)6
La production, cependant, ne représente qu’une petite fraction des émissions de GES générées par les #engrais_chimiques. La plupart des émissions se produisent une fois qu’ils sont appliqués sur les sols.
«Une planète trop peuplée»: anatomie d’un mythe - LeTemps.ch
▻http://www.letemps.ch/Page/Uuid/f1801488-0e15-11e5-bce4-0f8872f43eca/Une_plan%C3%A8te_trop_peupl%C3%A9e_anatomie_dun_mythe
Nourrir tout le monde implique-t-il d’aller dans le mur sur le plan écologique ? Les #populationnistes pensent que oui. Pour eux, « le monde est confronté à un choix cornélien entre l’#agriculture industrielle, qui détruit l’#environnement mais nourrit tout le monde, et l’agriculture respectueuse de l’environnement, qui protège ce dernier mais ne nourrit pas la moitié des habitants sur Terre. Heureusement, il y a tout lieu de penser qu’ils ont tort. » Le contre-exemple vient de #Cuba : « Soudain privé de ses approvisionnements en carburants, en #engrais, en #pesticides et en semences lorsque l’Union soviétique s’est effondrée en 1990, le pays a adopté à grande échelle une agriculture #biologique à faible impact. » Résultat : « l’agriculture cubaine s’est plus que redressée, en usant de procédés qui n’étaient pas censés fonctionner ». Plusieurs études ont confirmé cette possibilité. Une méta-analyse de 300 recherches, conduite en 2007 à l’Université du Michigan, comparait les rendements de l’agriculture industrielle et écologique en montrant que « l’approvisionnement en denrées biologiques estimé excédait l’approvisionnement alimentaire actuel dans toutes les catégories de produits ».
Un modèle maintenant menacé par les #Etats-Unis
What Cuba can teach America about organic farming
▻http://www.pbs.org/newshour/bb/cuba-can-teach-america-farming
JEFFREY BROWN: But questions loom, as diplomatic relations between the U.S. and Cuba improve, and American agriculture and food companies look for commercial opportunities on the island.
JASON REIS: I was just talking to our guide at the farm here, and she says that genetically modified organisms are outlawed in Cuba. They’re not allowed. However, chemicals may be allowed.
And I don’t know what will happen if the American agriculture companies get in here, and are able to sell their products, if it’s going to continue like this organic model, or if it’s going to look a lot more like what we see in the U.S. I really — I really don’t know what’s going to happen.
JEFFREY BROWN: Miguel Salcines says farming here will change, but he hopes the focus on organic methods continues.
MIGUEL SALCINES (through translator): The use of chemicals is inevitable. The chemists are going to return. What we have to know is to what extent, and use them as little as possible, and try to continue to emphasize organic agriculture.
Le contre-exemple vient de #Cuba
Et de la #biointensive qui n’utilise que 465 m² (5000 square feet) par personne au lieu de je ne sais combien d’ha. Avec une SAU de 1,4 millards d’hectares de terres arables ça permet de nourrir 30 milliards de personnes. Ceci sans toucher aux 3,4 milliards d’ha de terrains de parcours et pâturages, ni aux 140 millions d’ha de vergers, vignes etc.
Mouais enfin c’est pas qu’une question de nourriture quand même. Mais aussi de modèle politique, de démocratie, et plein d’autres sujets (l’urbanisme, les objets et technologies industrielles nécessaires, etc). Sur un même territoire, adopter des comportements démocratiques (réels, directs) à 10000 ou 50000 personnes, et le faire à 1 millions ou 2 millions, ben c’est pas la même, non plus. Ya des seuils désirables à réfléchir là aussi quand même, ni trop petit, ni trop gros.
ben j’enfonce peut-être une porte ouverte mais ça me semble une tout autre question : la capacité d’accueil des terres arables bien gérées d’une part, l’échelle territoriale/démographique à laquelle les décisions se prennent d’autre part.
Je comprends pas comment on peut croire qu’une espèce qui a un rythme de croissance exponentielle ne va pas dans le mur ?
pas exponentielle justement, logistique
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_de_Verhulst
Là où la natalité est élevée c’est souvent dans des environnements instables où la mortalité est forte. Là où la mortalité est plus fable, dans des environnement plus stables, la natalité est faible aussi. Quand une population passe du premier stade au second il y a un laps de temps pendant lequel la natalité reste élevée tandis que la mortalité a déjà baissé, d’où hausse de la population. Inversement si une population passe du second stade au premier.
ça s’est déjà vérifié dans plein d’endroits ▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Transition_démographique
Oui mais au niveau macro ça change rien il me semble. (Et puis il me semble que la transition démo et liée au passage à la société industrielle donc on se remet dans le cadre des limites physiques)
@nicolasm au niveau macro je crois bien que ça se transpose pareil, de même que pour les énergies fossiles la courbe de Hubbert appliquée au monde est la somme des courbes de Hubbert de chaque site d’extraction.
La transition démo est plutôt liée à l’hygiène (baisse de mortalité) et à l’éducation comme le rappelle @touti (maîtrise de la fécondité et possibilité de recul vis à vis des modèles culturels à fécondité forte). Historiquement il se trouve qu’elles se sont développées peu ou prou en même temps que le passage à des sociétés industrielles, mais elles n’y sont pas liées structurellement et peuvent très bien survivre dans un modèle post-industriel, dont Cuba est un exemple possible.
Ce forum fut vraiment une mine… (il faudrait d’ailleurs pouvoir récupérer une archive, pour dupliquer tout ça, là ya cette sauvegarde mais si elle s’arrête…)
+1 @touti : la variable explicative la plus importante serait même le niveau d’éducation des femmes.
Une planète trop peuplée?
La population mondiale devrait dépasser les neuf milliards d’individus en 2050, soit trois fois plus qu’en 1950, et certains voient dans cet accroissement démographique l’une des causes principales de la destruction environnementale. Mais y a-t-il véritablement trop de monde sur Terre ? La crise écologique actuelle est-elle effectivement attribuable à une surpopulation ? Que se cache-t-il derrière cette idée malthusienne qui divise le mouvement écologiste depuis le début des années 1960 ?
@aude_v, la surface occupée par la population mondiale à raison de 3 personnes par m2, c’est l’île de la Réunion. Bon, c’est moins viable qu’une usine à poulet, mais ça permet de se dire qu’il n’y a pas besoin d’être très nombreux pour pourrir la planète et que l’on peut progresser pour #nourrir_l'humanité
Tiens, à ce propos, pour passer son bac maintenant, il y a une épreuve SVT en première pour les sections S, ES et L qui s’intitule « #Nourrir_l'humanité ». Cette année, il fallait trouver comment éviter l’oxydation d’une salade de fruits. Y’a du chemin à parcourir …
De toute façon il faut fuir dès qu’on parle de « nourrir l’humanité ». L’humanité doit se nourrir elle même localement, on ne peut pas « nourrir l’humanité » sans penser que peu de mega-exploitations industrialisées vont produire une quantité phénoménale de nourriture, ou que le missionnaire agronome blanc va aller expliquer aux sauvages comment produire plus.
Oui @nicolasm et dans cette vision futuriste simpliste à vouloir nourrir l’humanité on présente un inévitable fond de totalitarisme.
On a construit là où on produisait de la nourriture :) Des villes au milieu des champs !
Un beau témoignage @fil : Le Monsieur de 84 ans qui me prête son jardin au Mirail (toute proche banlieue de Toulouse qui fait la Une quand les voitures y brulent) Bref, ce monsieur est né là, dans la ferme de ses parents maraîchers, terrain sur lequel a été construite en partie la Fac. Il me raconte que tout est allé trop vite, qu’il y avait des chevaux et des paysans dans les champs, qu’à la place du périphérique on traversait la campagne et qu’enfant, ce n’était partout que des fermes pour nourrir la ville. Il me montre les grilles qui servaient à ses parents pour tamiser et trier les cailloux, la terre en a toujours. Normal car autrefois, bon, compter quelques milliers d’années, c’était le lit de la Garonne. Il dit penser souvent à tous ces maraichers, ses amis, les amis de ses parents qui ont soigné cette terre, retirant chaque caillou, si ils voyaient que maintenant tout est recouvert d’immeubles pour y entasser les gens … Il reste bien dans sa rue quelques bribes d’anciens vergers mais il ne connait plus personne qui cultive encore.
Voila, ça explique aussi qu’il soit content de me voir les mains dans cette terre même s’il rigole en douce de ma toute petite production. Pfff, vous imaginez, ses parents travaillaient du matin au soir et portaient leurs légumes à ’la ville’ les jours de marché.
Au début des années 1960, mes parents se sont installés en région parisienne à côté d’Argenteuil dans un lotissement en train de sortir de terre. A l’époque on pratiquait sur ces terres le maraîchage, il y avait des vergers, quelques champs de céréales et fermes. Gamine, le paysan du coin passait en 3CV pour dans le quartier pour vendre son lait et des yaourts. Petit à petit, tout ça a été dévoré par une urbanisation galopante, il ne reste plus rien que du béton.
De toute façon il faut fuir dès qu’on parle de « nourrir l’humanité ». L’humanité doit se nourrir elle même localement, on ne peut pas « nourrir l’humanité » sans penser que peu de mega-exploitations industrialisées vont produire une quantité phénoménale de nourriture, ou que le missionnaire agronome blanc va aller expliquer aux sauvages comment produire plus.
c’est vrai que la question est plutôt la maîtrise, locale et collective, des conditions de notre subsistance #autonomie
cela dit il me semble important aussi de développer une #autodéfense_intellectuelle vis à vis de l’#agro-industrie qui sous-entend encore souvent qu’elle seule est à même d’apporter des solutions, alors qu’elle participe justement du problème
perso le terme productiviste m’embête un peu, parce-que la biointensive qui est un modèle qui me plait bien est clairement dans une optique productiviste, et en même temps anti-indus (ou du moins non indus), d’échelle humaine, s’insérant complètement dans un mode de vie et un écoumène (au sens de co-création de milieux nourriciers) paysans
oui dans le cas que tu dis il s’agit de production de valeur (au sens dont en parle la #critique_de_la_valeur), alors que la biointensive est axée sur la production de bouffe (c’est à dire des conditions de subsistance), je crois que c’est surtout ça la différence
(ça y est je crois que je commence à comprendre un peu la critique de la valeur :-))
Lutter contre la #pollution de la #Baltique
Garantir la qualité de l’#eau, c’est l’une des priorités du programme des Nations unies pour l’#environnement qui organise, ce 5 juin 2015, une journée mondiale dédiée à la préservation de la planète.
Le constat est simple : l’homme pollue trop vite l’eau, et la nature n’a plus le temps de recycler et purifier, les lacs, les rivières, les nappes phréatiques. C’est le cas dans la #mer_Baltique, une mer semi fermée, qui a longtemps souffert de la #pollution_militaire et agricole de l’#ex-URSS. Aujourd’hui, l’agriculture et ses #engrais sont encore montrés du doigt. Le reportage de Laurent Berthault commence dans un parc naturel.
▻http://www.rfi.fr/emission/20150605-mer-baltique-lutte-pollution-militaire-agricole
#mer #pollution_agricole #agriculture
cc @odilon
Le bio fait recette en #Europe
▻http://fr.myeurop.info/2015/03/03/le-bio-fait-recette-en-europe-14320
Renaud de Chazournes
Les produits bio s’imposent dans les assiettes. Les magasins spécialisés se multiplient et même les grandes surfaces ont leurs rayons labellisés « AB ». Mais si les Allemands comme les Français mangent de plus en plus bio, ce n’est pas le cas de tous les Européens.
Ce n’est plus une simple mode. lire la suite
#EUROFOCUS #Société #Allemagne #Autriche #Espagne #France #Lettonie #Royaume-Uni #AB #agriculture_bio #alimentation #consommation #engrais_chimiques #environnement #Europe #nature #santé #Santé
La fabrication et l’utilisation du compost
(Agrodok No. 8)
Oui mais , l’éditeur s’est réservé tous les droits relatifs à la diffusion de l’ouvrage, ce qui contredit bizarrement la citation de couverture :
Partageons les connaissances au profit des communautés rurales.
Sharing knowledge, improving rural livelihoods.
Sur la toile, on trouve des versions accessibles officiellement, en français pour la version online et en anglais pour la version téléchargeable !
▻http://www.academia.edu/4630656/agrodok_fabrication_et_utilisation_du_compost
▻http://teca.fao.org/sites/default/files/technology_files/Preparation%20and%20Use%20of%20Compost.pdf
Une documentation bien utile, et qui compléte le billet seenthis ▻http://seenthis.net/messages/315170
Cependant, les engrais chimiques sont tous utilisés en fin de la saison,
tandis que la matière organique continue à améliorer la fertilité du sol,
la structure du sol et la capacité de rétention de l’eau.
De plus, la présence de matériau organique permet l’utilisation plus
efficace de l’engrais chimique par la plante. La matière organique re-
tient les substances nutritives des plantes et ainsi empêche le lessivage
de l’engrais.
En fait, il est question d’un gaspillage d’argent quand on applique un
engrais chimique sur un sol qui contient très peu de matière organique,
si l’application n’est pas accompagnée par des mesures visant
l’augmentation du niveau de matière organique dans le sol.
(p.8)
Un tas de compost dans lequel on a mis trop de fragments de plantes
jeunes (qui se décomposent facilement) se met en route lentement et
s’acidifie rapidement. Un tas de compost acidifié pourrira et sentira
mauvais. Le processus de décomposition se déroule alors très lente-
ment, et le compost sera de qualité inférieure. C’est l’association de
feuilles jeunes ou de fumier (facilement décomposables) aux frag-
ments de plantes ligneuses ( difficilement décomposables ) qui donne le
plus rapidement un bon compost.
En Annexe, vous trouverez une liste qui présente la composition des
nombreuses sortes de matière organique utilisables pour le compos-
tage.
(p. 17)
Pour mettre fin au travail de vidage des #toilettes par les #femmes, en #Inde · Global Voices en Français
▻http://fr.globalvoicesonline.org/2014/05/01/167836
La récupération manuelle des déchets, ou l’enlèvement manuel des déjections humaines des #toilettes_sèches, continue d’exister dans des petites régions en Inde malgré des lois contraignantes [pdf]. Une équipe de blogueurs, dont des membres de Global Voices, a visité quelques villages du district de Moradabad, Uttar Pradesh, Inde. Elle a pu en apprendre plus sur cette pratique illégale et déshumanisante qui perdure.
Pour les femmes que j’ai rencontrées aujourd’hui à Moradabad : 1ère préférence : Récupération manuelle des déjections, 2nde préférence : prostitution. Elles ont préféré la 1ère option, pour 2 rotis (pains)/jour.
— Sonal Kapoor (@ArtForCause) 14 décembre 2013
Quelques innovations pour redonner de la valeur aux déjections.
#BBC
▻https://www.youtube.com/watch?v=2YiVTKlCNvs
Rapport soumis par le Rapporteur spécial [de l’#ONU] sur le droit à l’#alimentation, #Olivier_De_Schutter
Rapport final : Le droit à l’#alimentation, facteur de changement
►http://www.srfood.org/images/stories/pdf/officialreports/20140310_finalreport_fr.pdf
« Les modes industriels de production agricole » sont un échec nutritionnel avec de graves répercussions environnementales qui doivent être abandonnés.
Comme l’a indiqué le Rapporteur spécial (voir A/HRC/19/59), même lorsque l’apport alimentaire est suffisant, des régimes alimentaires inadaptés peuvent entraîner des #carences en micronutriments, par exemple en iode, en vitamine A ou en fer, pour ne citer que les carences les plus courantes dans une grande partie du monde en développement.
À l’échelle mondiale, plus de 165 millions d’enfants présentent un retard de croissance − leur degré de #malnutrition est tel qu’ils ne se développent pas pleinement sur les plans physique et cognitif − et 2 milliards de personnes présentent des déficiences en vitamines et en minéraux indispensables à une bonne santé.
Bien que les bénéfices à long terme d’une #nutrition adéquate pendant la #grossesse et avant le deuxième anniversaire de l’#enfant aient été prouvés, trop peu de mesures ont été prises pour garantir une nutrition adéquate, tant dans les pays à faible revenu, où la sous-alimentation est le principal sujet de préoccupation5, que dans les pays à revenu moyen et élevé6. En outre, les régimes alimentaires inadaptés sont l’une des principales causes de l’augmentation des #maladies non transmissibles, qui touche aujourd’hui toutes les régions du monde. À l’échelle mondiale, la prévalence de l’#obésité a doublé entre 1980 et 2008. En 2008, 1,4 milliard d’adultes étaient en #surpoids ; 400 millions d’entre eux étaient obèses et étaient donc exposés à un risque accru de diabète de type 2, de troubles cardiaques ou de cancer gastro-intestinal7.
L’accent mis exclusivement sur l’augmentation de la production agricole a également eu de graves conséquences pour l’environnement. La « révolution verte » du XXe siècle a associé l’utilisation de variétés végétales à haut rendement, l’augmentation de l’irrigation, la mécanisation de la production agricole et le recours à des pesticides et à des engrais azotés. Ces techniques combinées, ainsi que le soutien apporté par l’État sous forme de subventions et de marketing, ont permis une augmentation du volume de production des principales céréales (maïs, blé et riz, notamment) et du soja. Le but de la révolution verte était de relever l’enjeu tel qu’il était compris à l’époque : faire en sorte que l’augmentation de la productivité agricole corresponde à la croissance démographique et à la transition alimentaire facilitée par la hausse des revenus. Elle a cependant conduit à une extension des #monocultures et, partant, à une baisse importante de la #biodiversité agricole et à une #érosion accélérée des #sols. L’utilisation excessive d’engrais chimiques a entraîné la #pollution des #eaux potables et l’augmentation de leur teneur en phosphore et des apports de phosphore dans les #océans, qui s’élèveraient actuellement à quelque 10 millions de tonnes par an. La pollution des eaux par le phosphore et par l’azote est la principale cause de l’#eutrophisation, augmentation d’origine humaine des processus de fertilisation naturelle, qui stimule la croissance des algues, et entraîne une absorption de l’oxygène dissous nécessaire pour maintenir le niveau des stocks de #poissons.
Les répercussions des modes industriels de production agricole qui peuvent être les plus dévastatrices viennent de la contribution de ces modes de production à l’augmentation des émissions de gaz à #effet_de_serre. Au total, les pratiques agricoles sont à l’origine d’environ 15 % de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine, sous la forme d’hémioxyde d’azote (N2O) provenant de l’utilisation d’#engrais azotés organiques et inorganiques, de #méthane (CH4) dégagé par les terres inondées des rizières et par le #bétail, et de dioxyde de #carbone (CO2) provenant de la perte de carbone organique du sol dans les terres cultivées et, en raison du pâturage intensif, dans les pâtures. De plus, la production d’engrais, d’herbicides et de #pesticides, le labour, l’irrigation et la fertilisation, ainsi que le transport, le conditionnement et la conservation des aliments nécessitent des quantités considérables d’#énergie, qui sont à l’origine de 15 à 17 % de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine imputables aux systèmes alimentaires9. Les #changements_climatiques résultant de ces émissions risquent de limiter fortement la productivité que les méthodes agricoles actuelles permettent d’atteindre. Dans certains pays, il semble que l’évolution des conditions climatiques observée ces trente dernières années ait déjà remis en cause en grande partie l’augmentation des rendements moyens obtenue, entre autres, grâce à la technologie et à la fertilisation par le dioxyde de carbone10. En l’absence de changement notable, on peut s’attendre à une baisse de productivité de 2 % en moyenne tous les dix ans, les variations de rendement dans les pays en développement allant de -27 % à +9 % pour les cultures essentielles11.
(...)
L’enseignement que l’on peut tirer de cet échec est que le passage à des politiques agroalimentaires qui soutiennent la réalisation du droit à l’alimentation demande une action #politique d’envergure visant à restructurer le système d’appui, autour de formes d’#agriculture #agroécologique à fort coefficient de #main-d’œuvre qui contribuent à la réduction de la #pauvreté.
p. 17
Comme la concurrence entre l’utilisation des terres à des fins urbaines et leur utilisation à des fins industrielles en zone urbaine et périurbaine augmente et que la croissance de l’approvisionnement alimentaire entraîne des difficultés logistiques sans précédent s’agissant des systèmes de distribution et de transport des denrées alimentaires, il est essentiel que les villes évaluent leur dépendance alimentaire, connaissent leurs faiblesses, cernent les points de tension potentiels et, lorsque c’est possible, développent un ensemble de canaux d’approvisionnement en denrées alimentaires. L’agriculture urbaine et périurbaine ainsi que le développement de chaînes alimentaires courtes entre les villes et leurs lieux de stockage locaux joueront un rôle de plus en plus important .
ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE : provenant de l’agriculture, de la foresterie et des autres utilisations des terres
►http://www.fao.org/resources/infographics/infographics-details/fr/c/218654
►http://www.fao.org/news/story/fr/item/216994/icode
#Alimentaire : des #contrôles_sanitaires insuffisants - Agriculture - Environnement - écologie et environnement
▻http://www.novethic.fr/novethic/ecologie,environnement,agriculture,l_insuffisance_controles_sanitaires_dans
L’affaire Spanghero serait-elle symptomatique des défaillances des contrôles sanitaires du ministère de l’#agriculture ? Oui, à en croire la Cour de comptes. Insuffisance des contrôles, irrégularités dans les inspections, absences de sanctions… Des critiques que la Cour reprend pour l’ensemble des contrôles de la Direction générale de l’alimentation (DGAL) dans son rapport annuel paru en février 2014. Les conclusions sont sévères : « les contrôles réalisés par le ministère de l’Agriculture sont peu nombreux et les non-conformités sont rarement sanctionnées », une situation qui révèle « des anomalies graves ». Le ministère de l’Agriculture n’est pas le seul ministère concerné par la surveillance sanitaire des aliments, puisque la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des Fraudes (DGCCRF) est la responsable globale du marché des produits alimentaires. Mais il revêt « une importance stratégique », pour la Cour, puisque la DGAL est en charge des contrôles des exploitations agricoles et des établissements de transformation des denrées animales.
Manque de contrôles
Le rapport pointe d’abord le manque de contrôles. Pour les #intrants (#pesticides, #engrais), le taux de contrôle des cultures est à peine 1,2 %. Et encore, il ne concerne que les exploitants bénéficiant des aides de la #PAC. Les autres, comme les maraîchers et les vignerons, ne sont quasiment pas contrôlés.
Ils se disputent la collecte d’animaux morts dans les fermes
▻http://www.boursorama.com/actualites/ils-se-disputent-la-collecte-d-animaux-morts-dans-les-fermes-3cf458e8854
▻http://s.brsimg.com/static-1389620304/cache/i/content/3/c/f/3cf458e885408e880919d6fd851c0454-0-628-423-3407832.jpg
Que faire des animaux morts en élevage ? Engrais, combustibles et même biocarburants, les débouchés sont nombreux et les équarrisseurs se disputent un marché devenu désormais juteux, sous l ??il inquiet des éleveurs.
Longtemps les carcasses de bovins, moutons et autres animaux trouvés morts en élevage (ATM) n’ont plus eu de débouchés. La faute à l’ESB, encéphalopathie spongiforme bovine ou vache folle, qui a réduit pendant longtemps les possibilités de recyclage et conduit à l’interdiction progressive des farines animales pour nourrir les animaux.
Pire, les collecteurs devaient payer pour s’en débarrasser, notamment les cimenteries pour qu’elles acceptent de les incinérer, raconte Yves Berger, directeur général de l’Interprofession de la viande et du bétail (Interbev).
Aujourd’hui, la situation a bien changé : les stocks sont vides et la réglementation s’est lentement assouplie, permettant par exemple l’utilisation des protéines animales, riches en azote, dans la fabrication d’engrais.
Et même les cimenteries se mettent maintenant à acheter les farines animales pour leurs propriétés combustibles, poursuit Yves Berger.
« Maintenant, on gagne de l’argent : le kilo de cuir se vend même plus cher que le kilo de viande », selon lui.
Les équarrisseurs disposent en outre d’une nouvelle piste à explorer : les biocarburants. Le numéro un du biodiesel en Europe, Sofiprotéol, s’est ainsi allié à l ?équarrisseur Atemax (groupe Akiolis) pour lancer une activité de production de gazole à partir de graisses animales d’ici 2015.
Et l’équarrisseur concurrent Sifdda (groupe Saria) a fait de même avec Intermarché pour créer Estener, dont la première usine a été inaugurée en novembre dernier au Havre.
Ces biocarburants ont d’autant plus de valeur qu’ils devraient compter double dans le taux d’incorporation des carburants, l’Union européenne privilégiant l’usage de matières non destinées à l’alimentation comme ces graisses animales tirées de cadavres qui ne peuvent pas être réintroduites dans la chaîne alimentaire.
120 emplois menacés ?
En moins de 20 ans, le marché est donc passé d’une situation où l’on détruisait les ATM à une situation où ils sont valorisés et vendus. Et les collecteurs (équarrisseurs) qui transforment ces produits sont gagnants deux fois : à la collecte des animaux, puisque les éleveurs paient pour qu’on vienne ramasser leurs bêtes mortes, et à la revente des produits tirés de ces carcasses.
D’où le glissement sémantique : dans la profession on ne parle plus de « sous-produits » de la viande, mais de « co-produits ».
Dans ce contexte, les quatre acteurs (Saria, Atemax, Monnard et Sopa) se disputent la collecte dans les fermes.
▻http://s.brsimg.com/static-1389622392/cache/i/content/3/c/f/3cf458e885408e880919d6fd851c0454-1-628-462-3407833.jpg
Depuis que le marché a été privatisé en 2009, ce sont des associations de filières (ATM porc, ATM ruminants...) qui décident de la répartition du marché.
Et ils viennent de décider de l’attribution de la collecte pour la période 2013-2015, en rééquilibrant les parts de marché. Ainsi Saria qui pouvait collecter dans 57 départements (56% du marché), se voit réduire son terrain de collecte à 49% du marché, au profit d’Atemax qui devrait maintenant détenir 45% du marché, contre 38% précédemment.
Mais Saria conteste cette nouvelle répartition commerciale et traîne le groupement des ATM devant le tribunal de grande instance de Paris. Une audience doit avoir lieu lundi, pour une décision attendue en février.
Pour Saria, la perte de neuf départements de collecte représenterait un manque à gagner de 10 millions d’euros (sur un chiffre d’affaires de 60 millions) et entraînerait la fermeture d ?une usine dans le Morbihan et de trois centres de collecte en Mayenne, Dordogne et Saône-et-Loire, employant 120 personnes au total, détaille le porte-parole de l’entreprise.
En attendant la décision de justice, Saria continue d’aller collecter les cadavres dans les départements qui lui ont pourtant été retirés.
Les éleveurs, qui payent pour ce service, sont furieux et inquiets car la collecte est avant tout pour eux une nécessité sanitaire, surtout quand il s’agit de maîtriser une épizootie. Et puis, « quand on refuse de baisser les prix, c’est normal qu’on perde un département », s’insurge-t-on dans le groupement des ATM.
#environnement
#collecte-d’animaux
#animaux
#Engrais
#combustibles
#biocarburants
La planète souffre d’une crise des #engrais
▻http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/02/20/la-planete-souffre-d-une-crise-des-engrais_1834972_3244.html
L’#azote et le #phosphore, les deux engrais les plus utilisés dans le monde, sont à la fois trop consommés par endroits – engendrant des catastrophes environnementales – et mal répartis dans d’autres – faisant cruellement défaut dans les régions les plus pauvres. Ce sont les conclusions du Programme pour l’environnement des Nations unies (PNUE) dans son dernier rapport Our Nutrient World, publié lundi 18 février.
Résultat : le coût global des dommages causés par la pollution de l’azote à l’environnement, la santé et la biodiversité est estimé à entre 200 et 2 000 milliards de dollars par an. Une utilisation 20 % plus efficace des engrais azotés permettrait de réduire la consommation annuelle de 20 millions de tonnes et d’économiser 170 milliards de dollars par an d’ici la fin de la décennie, estiment les scientifiques.
Au-delà des gains financiers, plus de nourriture et d’énergie pourraient être produits tout en réduisant la pollution. « Notre analyse montre qu’en améliorant la gestion de la circulation des éléments nutritifs, nous pouvons protéger l’environnement, le climat et la santé humaine, tout en répondant aux préoccupations de sécurité alimentaire et de l’énergie », assure Mark Sutton, auteur principal du rapport et professeur au Centre du Royaume-Uni pour l’écologie et l’hydrologie.
[...]
Mais surtout, les scientifiques appellent à une baisse dans la consommation de protéines animales. Et le rapport d’assurer : « Alors que la consommation de viande et de produits laitiers augmente rapidement, notamment avec l’Asie et l’Amérique latine qui rattrapent les niveaux européens et nord-américains, nos choix alimentaires ont un énorme potentiel pour influencer les futurs niveaux de la pollution mondiale aux engrais. »