• Premier et second degrés : La crise du recrutement ne s’arrange pas (LeCaféPédagogique)
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/05/18052018Article636622268535065854.aspx

    Les premiers résultats des admissibles aux concours externe de professeur des écoles et au capes externe laissent présager que la crise du recrutement dont souffre l’Education nationale se prolonge. En ce qui concerne le premier degré, les premiers résultats sont sans appel. Les résultats des épreuves d’admissibilité disent dès maintenant que dans les académies de Créteil et Versailles on n’aura pas un nombre d’enseignants permettant de couvrir le nombre de postes offerts. Le déficit final pourrait être de 700 postes. Dans le second degré, malgré la forte réduction du nombre de postes proposés cette année, les résultats de l’admissibilité annoncent près de 400 postes non couverts en lettres (modernes et surtout classiques), allemand et maths.

    #éducation #enseignant·e·s #salarié·e·s #recrutement #attractivité_du_métier #manque_de_profs

  • Obligation de neutralité : le professeur, un fonctionnaire comme un autre ? (Jean-Pierre Veran, Le Club de Mediapart)
    https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-veran/blog/300418/obligation-de-neutralite-le-professeur-un-fonctionnaire-comme-un-aut

    On observe donc que, la loi du 20 avril 2016 a explicité pour tous les fonctionnaires, y compris les professeurs, une obligation de neutralité jusqu’ici formellement absente de leur statut, même si le principe de neutralité du service public, appliqué à ses usagers comme à ses agents, peut être considéré comme une conséquence de l’égalité devant la loi posée par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. On peut considérer que cette loi clarifie utilement des obligations qui conduisent notamment chaque professeur à distinguer sa liberté d’expression personnelle en tant que citoyen de son obligation de neutralité en situation professionnelle. On observera également qu’elle ne mentionne aucunement le devoir de réserve, qui reste une construction jurisprudentielle et non une disposition statutaire explicite, dont l’usage par les tribunaux relève à chaque fois d’une analyse fine de la situation.

    #éducation #enseignant·e·s #salarié·e·s #fonctionnaire #obligation_de_neutralité #principe_de_neutralité #liberté_d'expression #service_public #devoir_de_réserve

  • Les enseignants entre métier et profession : une identité introuvable ? (Éduveille)
    https://eduveille.hypotheses.org/9239

    Le « monde enseignant » est en effet un objet de fantasme social et politique de longue date. Les « profs » peuvent être tour à tour des professionnels de « vocation » à qui l’on confie ses enfants, des agents du service public en premier ligne pour défendre les valeurs républicaines, des fonctionnaires maltraités et injustement reconnus ou au contraire trop à l’abri de toute critique derrière leurs syndicats corporatistes, des professions libérales rétives au changement ou des cadres faisant preuve d’innovation et de créativité, etc.

    Malgré cette diversité des « missions » ou des « fonctions », l’illusion d’une certaine unité du monde enseignant perdure largement dans les représentations, en décalage avec les analyses et les études qui soulignent les segmentations voire les fractures de ce groupe social.

    Par ailleurs le métier enseignant est loin d’être autonome et bien clôturé au regard de ses conditions d’accès (une grande partie des enseignants n’est pas passée par les concours censés organiser son recrutement) comme de ses savoirs de référence ou de son positionnement au sein de l’Etat et de la société, et l’on doute aujourd’hui encore qu’il obéisse aux critères de maîtrise d’un savoir expert l’autorisant à affirmer un pouvoir social à l’instar de la profession médicale.

    Au sein même du monde enseignant, la caractérisation de la « professionalité » est loin d’être consensuelle, et les définitions de la « compétence » se concurrencent. Malgré la production de nombreux et récents référentiels de compétences, ce qui fait aujourd’hui un « bon enseignant » n’est pas évident. Selon les personnes et les contextes, la référence principale sera plutôt la maitrise disciplinaire, la gestion de la classe, l’ingénierie pédagogique, l’engagement collectif, la maitrise didactique…

    En matière de politique publique, il n’y a pas non plus de référentiels univoque : parfois, la figure implicite de l’enseignant qui transpire des circulaires et des grands discours ministériels est celle du professionnel agile, inventif, qui innove et ré-invente chaque jour de nouveaux chemins pour faire apprendre. D’autres fois, c’est celle de l’agent public qui a besoin d’être strictement contrôlé, à qui il faut rappeler quelles sont les méthodes pédagogiques efficaces, quels sont les manuels utiliser, les gestes légitimes.

    Ce modèle de référence peu stabilisé a des implications très concrètes dans le domaine de la formation des enseignants, des modes de régulation imaginés pour l’activité pédagogique, de l’évaluation des carrières, du cadrage des contextes de travail, etc.

    Selon les contours privilégiés, sa prescription peut donner une place différente à la question des programmes et du curriculum, du pilotage par les résultats ou les standards, des évaluations du système éducatif, du mode de diffusion ou de mutualisation des pratiques…Il explique aussi peut-être la perte d’attractivité de la profession enseignante et des niveaux importants de sortie du métier, particulièrement chez les jeunes enseignants.

    #éducation #enseignant·e·s #vocation #métier #compétences #professionalité #référentiels #identité

  • Claire, prof à bout dans le 94 : « Si rien ne change, je démissionne » (L’Obs)
    https://www.nouvelobs.com/rue89/notre-epoque/20180427.OBS5850/claire-prof-a-bout-dans-le-94-si-rien-ne-change-je-demissionne.html

    Claire aime son métier, mais elle ne dispose pas des moyens nécessaires pour l’exercer correctement. Au point d’envisager de tout plaquer.

    #éducation #école #enseignant·e·s #REP #burn_out #violences #manque_de_moyens

  • Exemples d’obstacles à la mise en œuvre de séquences “Égalité filles-garçons” en classe (Notes personnelles)

    Obstacles cités par des enseignant·e·s lors d’un stage syndical sur cette thématique (avril 2018).

    Obstacles liés à l’Institution
    – Le sexisme au sein de l’institution.
    – Le manque de temps par rapport aux programmes.

    Obstacles liés aux familles
    – Craintes des réactions des parents (cf. cas médiatisés liés à Vigigender ou davantage aux JRE qui ont mené des campagnes de diffamation).

    Obstacles liés aux élèves
    – Se sentir démuni face à non-mixité des groupes (notamment du fait des adolescent·e·s).
    – Les élèves anticipent les attendus et formulent un discours consensuel mou (ex : « tout le monde est pareil ») qui ne correspond pas à la réalité des relations observée ou vécue.
    – Comment gérer la réaction des garçons qui se sentent menacés par les activités proposées sur ces thèmes ?
    – Que faire face au poids des stéréotypes dans la tête des élèves, comment être efficace ? avoir un effet sensible ?
    – Comment réagir face aux discours portés par les filles encore plus stéréotypés (selon enseignant·e·s notamment issu·e·s du second degré dans les quartiers populaires), avec une surenchère machiste dans les interventions des filles.

    Obstacles liés aux collègues
    – Le manque de travail ou de volonté des équipes voire l’immobilisme ou le déni des collègues.
    – L’isolement lorsqu’on commence à travailler ces thématiques.
    – Le sexisme au sein des équipes de collègues.

    Obstacles liés à la posture enseignante à construire
    – Comment (ré)agir comme éducateur ? (sans être choqué·e ou avoir envie de répondre comme personne ou comme militant·e.)
    – Déconnexion des activités proposées de la réalité vécue par les élèves.
    – Comment construire un discours éducatif, proposer des activités éducatives ?

    Obstacles liés à soi-même
    – C’est un sujet qui interroge l’intime et révèle son propre chemin de conscientisation : quel est son propre positionnement sur ces sujets en tant qu’adulte, que femme/homme/autre, trans- ou cis-genre, etc ?
    – Comment prendre en compte notre inconscient : comment prendre conscience de nos propres attitudes, postures, réactions différenciées ou stéréotypées ? Comment s’en rendre compte ? Se voir faire ?
    – Comment travailler sur les activités/postures enseignantes inconscientes ou non pensées qui tendent à catégoriser les élèves selon filles/garçons.

    #éducation #pédagogie #formation #enseignant·e·s #genre #égalité_filles_garçons #sexisme #obstacles

  • Canada : Vote d’une journée de grève pour 8800 professeurs de la CSDM Le Devoir - Sarah R. Champagne - 13 avril 2018
    https://www.ledevoir.com/societe/education/525186/menaces-de-greve-pour-8800-professeurs-de-la-csdm

    Réunis en assemblée jeudi soir, les membres de l’Alliance des #professeures et #professeurs de Montréal ont voté la tenue d’une journée de grève le 1er mai prochain.

Quelque 77% des membres ont voté pour cette proposition, qui concernera environ 8800 #enseignants de la Commission scolaire de Montréal (CSDM).

    Un premier vote s’était déroulé durant la journée, pour permettre aux membres qui travaillent le soir, dans des centres d’ #éducation des adultes notamment, de voter. Inversement, le vote de jeudi soir s’adressait aux enseignants avec un horaire de jour, dans les écoles primaires et secondaires.

    L’Alliance est en négociation d’une convention collective locale, après avoir appuyé les négociations nationales en 2015 et 2016. La dernière grève remonte d’ailleurs à 2015, quand des grèves tournantes avaient été coordonnées par le Front commun intersyndical.

    À l’initiative de #professeurs
    Les propositions de grève n’émanaient pas de la direction de ce syndicat, mais de groupes de professeurs, alors que les moyens de pression restaient mesurés.

    Les enseignants de Montréal réclament notamment davantage de journées pédagogiques et davantage d’heures chaque semaine à consacrer à la préparation des cours. Un plus grand nombre de congés pouvant être attribués à la conciliation travail-famille, pour s’occuper d’un proche malade notamment, est aussi demandé.

    La #pénurie d’enseignants est devenue tellement critique que la CSDM cherche à recruter des suppléants « non légalement qualifiés » pour faire des remplacements de moins de cinq jours.

    L’embauche d’enseignants non légalement qualifiés a commencé discrètement au cours des dernières années, mais prend de l’ampleur à cause de la pénurie de suppléants, ont indiqué des sources au Devoir en janvier dernier.

    Le réseau semble aussi à bout de souffle du point de vue matériel. Plus de 150 #roulottes sont déjà utilisées pour donner des cours sur le territoire de Montréal, selon le syndicat, un nombre qui grimpe d’année en année. Une majorité des écoles montréalaises sont considérées comme étant très vétustes.

    #Canada #Quebec #Montréal #1er-Mai #Gréve #éducation #école #education #enseignement #journées_pédagogiques

  • La résistance contre #Parcoursup s’organise à l’université
    https://www.mediapart.fr/journal/france/100418/la-resistance-contre-parcoursup-sorganise-luniversite

    Dans les universités doivent se tenir les commissions pour classer les dossiers des futurs étudiants. Certains #enseignants, dans plusieurs départements, ont décidé de boycotter Parcoursup et de ne pas se livrer au tri des candidatures pour protester contre la loi Orientation et réussite de #Frédérique_Vidal.

    #France #loi_ORE #Sauvons_l'université

  • Les mille et une vies des profs de l’Oklahoma
    https://www.mediapart.fr/journal/international/080418/les-mille-et-une-vies-des-profs-de-l-oklahoma

    L’Oklahoma, un État dirigé par la #droite dure, a tout misé sur l’extraction pétrolière et sacrifié ses services publics. Pour la première fois 3 avril, #Oklahoma City. Les profs manifestent au Capitole, le siège du Parlement de l’État © Reuters depuis près de 30 ans, les profs se rebiffent. Ils sont si mal payés qu’en plus des cours, ils doivent conduire pour Uber ou donner des cours à distance à des enfants chinois. Leur grève est très suivie : ils n’ont plus rien à perdre.

    #International #conservateurs #Donald_Trump #école #éducation #enseignants #Etats-Unis #Républicains #Scott_Pruitt #Tea_party

  • Le Café Pédagogique Mensuel - EDITION ACTUALITES
    http://www.cafepeda.net/181_actu.htm#a1

    Éditorial : Blanquer : Fin de l’état de grâceMoins d’un an après l’arrivée au ministère de JM Blanquer, un tournant vient d’être pris. Après des mois d’opinion semble-t-il très favorable, le ministre semble ne récolter que de l’opposition chez les professionnels de l’éducation comme le montrent pas moins de trois études récentes. L’état de grâce qui a suivi l’élection présidentielle et les premières mesures, semble terminé. L’ascension politique de JM Blanquer continue. Mais son programme éducatif se heurte à une opposition à la fois large et déterminée. Pour JM Blanquer, les temps difficiles rue de Grenelle arrivent alors que l’oasis de la rue de Varenne est encore loin.

    #Blanquer #éducnat #éducation

    cc @heautontimoroumenos

  • Les #enseignants #précaires de l’#université disent leur #ras-le-bol
    http://abonnes.lemonde.fr/campus/article/2018/04/06/les-enseignants-precaires-de-l-universite-disent-leur-ras-le-bol_528

    Flavien Bouttet, 29 ans, entame sa troisième campagne de recrutement pour décrocher un poste de maître de conférences à l’université. Depuis trois ans, il enchaîne les mi-temps d’enseignement dans la filière Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives), de Strasbourg à Nice, en passant par Orléans. « J’occupe un poste d’enseignant-chercheur, mais on ne me finance pas la partie recherche », résume-t-il, quelque peu amer. Une situation totalement « hypocrite » selon lui, dans la mesure où il doit quand même poursuivre de son côté ses travaux de recherche, pour avoir une chance d’être recruté un jour dans une université.

    Comme d’autres, il raconte voir aujourd’hui passer des offres d’emploi « scandaleuses » qu’ils ne voyaient pas il y a quelques années, à 850 euros net pour des services d’enseignement auparavant réalisés sous le statut d’attachés temporaires d’enseignement et de recherche (ATER), à au moins 1 500 euros net. « Les universités savent qu’elles vont trouver des personnes qui vont accepter, parce que c’est souvent ça ou le chômage », argue-t-il.

  • Expérience douteuse sur l’esprit critique ( « Les étudiants face aux fake news ») Michèle Janss - 26 Mars 2018

    Les étudiant(e)s de l’université de Gand ont été soumis à une « expérience » sociale . Lors de trois cours différents, des professeurs ont soutenu des théories douteuses ou des affirmations provocantes dans un grand auditoire. L’objectif était de tester leur esprit critique.
     
    Un professeur expliquait que tout n’était pas forcément exact dans la théorie de l’évolution de #Darwin. Un autre a affirmé que les étudiants étaient devenus les esclaves de leur #smartphone. Et finalement, dans un cours d’entreprenariat, il a été affirmé de manière catégorique que les étudiants n’avaient pas d’idées et étaient incapables de mener à bien un projet d’entreprise.
     
    On s’étonne de la faiblesse des provocations. « Esclave de son écran, incapable, manque de créativité » les étudiants ont déjà dû entendre cela de la part de parents agacés ou des enseignants du secondaire. Ce sont des attaques verbales, pas vraiment de fausses affirmations. Quant à la théorie de Darwin, elle a, en effet, été critiquée à plusieurs reprises, entre autres pour sa dimension raciste, souvent oubliée (1).
     
    L’école a habitué les élèves à se taire.
    On voyait sur le visage des étudiants un réel désaccord, ils n’ont pas trop osé réagir. Si l’université de Gand voulait démontrer qu’il faut penser par soi-même et se méfier des « #fake-news », elle a surtout démontré que les étudiants n’osent pas s’opposer à l’enseignant qui les évaluera dans quelques mois, le #rapport-de-force n’étant pas en leur faveur. Cette « expérience » peut aussi montrer clairement qu’il n’est pas facile de s’exprimer devant un grand nombre de personnes et que le débat libre, éclairé n’est pas habituel dans les auditoires.
     
    Bernard Rey, chercheur en sciences de l’éducation à l’ULB, faisait lui aussi, le constat que les étudiants sont trop soumis et que l’école devrait ébranler les cerveaux, éveiller la curiosité, la réflexion et la remise en question (2).
     
    Si nous faisons bien le calcul, ces étudiants sont précisément ceux qui ont passé leurs études secondaires dans des écoles où il n’était souvent pas très bien vu de « ne pas être #Charlie » (3) ou de critiquer les politiques guerrières en cours. Ils ont plus certainement appris à se méfier, à se taire qu’à remettre en question les affirmations de leurs enseignants.
     
    Baisse de niveau ?
    Cette expérience ne démontre strictement rien par rapport aux « fake news » (4) ou à l’ #esprit-critique des jeunes. Par contre, elle témoigne du peu de rigueur des #enseignants qui ont imaginé cette farce et qui l’ont livrée à la presse. Si on peut se plaindre d’une possible baisse du niveau dans l’enseignement, il faut sans aucun doute se questionner sur le niveau de certains #professeurs pour en connaitre la cause.
     
    Michèle JANSS
    Source : https://www.investigaction.net/fr/experience-douteuse-sur-lesprit-critique
     1) Quiconque a vu un sauvage dans son pays natal n’éprouvera aucune honte à reconnaître que le sang de quelque être inférieur coule dans ses veines. J’aimerais autant pour ma part descendre du petit singe héroïque qui brava un terrible ennemi pour sauver son gardien, ou de ce vieux babouin qui emporta triomphalement son jeune camarade après l’avoir arraché à une meute de chiens étonnés, – que d’un sauvage … Charles DARWIN, La descendance de l’homme et la sélection sexuelle,1876.
    (2) Bernard REY (ULB) : « L’école aurait besoin de plus d’idées de 1968 », LE SOIR, mis en ligne le 9/03/2018
    (3) Souvenons-nous des questionnements qui semblaient insupportables à la ministre française de l’Éducation, Najat VALLEAU-BELKACEM
    (4) C’est ainsi que l’expérience a été présentée dans Le VIF, PARIS MATCH et L’ECHO : « Les #étudiants face aux fake news »
    Test de #soumission #université #Gand #pouvoir

  • Californie : un enseignant tire accidentellement un coup de feu en plein cours et blesse un élève
    https://www.rtbf.be/info/monde/detail_californie-un-enseignant-forme-au-maniement-des-armes-blesse-accidentell

    Moins d’une semaine après l’approbation d’une loi en Floride ouvrant la voie à la possibilité d’armer certains enseignants, un nouvel incident vient alimenter le débat aux Etats-Unis sur la meilleure façon de protéger les élèves de fusillades comme celle qui a coûté la vie de 17 personnes à Parkland en Floride, le 14 février dernier.

    Un enseignant à la Seaside High School dans le comté de Monterey, en Californie, qui est également officier de police de réserve, et est à ce titre formé à l’utilisation d’armes à feu, a en effet accidentellement tiré un coup de feu en pleine classe ce mardi à au cours d’un cours consacré à la sécurité publique. Un étudiant aurait été blessé, mais sans gravité, rapporte le Washington Post.

    Le père de l’élève a expliqué au Washington Post que le professeur avait pointé le pistolet au plafond, en expliquant qu’il agissait ainsi pour s’assurer que son arme n’était pas chargée, mais le coup de feu serait parti entraînant un ricochet et la chute de débris : son fils de 17 ans est rentré avec du sang sur sa chemise, des éclats de balle dans son cou, et a été soigné à l’hôpital.

    Selon le père, l’enseignant aurait eu l’intention de montrer en classe comment désarmer quelqu’un.

    Le chef de la police de Sand City, Brian Ferrante, a rapporté qu’Alexander avait reçu sa dernière formation sur la sécurité des armes à feu il y a moins d’un an. Mais on ignore dans quel cadre l’enseignant avait décidé d’apporter son arme

    Le père a dit à KSBW que l’enseignant se préparait à utiliser le pistolet pour montrer comment désarmer quelqu’un.

    La loi de l’état et la politique de l’école interdisent pourtant le port d’armes à feu sur le campus sans autorisation. Alexander, at-il dit, n’était pas autorisé.

    L’enseignant a été mis en congé administratif pendant l’enquête, selon l’école.

    #NRA #armes #enseignant #USA #gorafi_encore_plagié

  • J’ai suivi une formation pour armer les profs aux États-Unis et ça a été une catastrophe absolue (Slate.fr)
    http://www.slate.fr/story/158284/etats-unis-armer-profs

    Mais alors que le semestre touchait à sa fin, des problèmes surgirent. L’équipe d’Ariel coûtait fort cher, et des restrictions budgétaires menacèrent la nécessité d’une présence armée dans l’enceinte de l’école. Pour compliquer encore les choses, un des Bonnets Orange fut renvoyé, ce qui déboucha sur un dilemme imprévu : « comment virer quelqu’un qui a un flingue ? » (la réponse est : très, très prudemment).

    #éducation #USA #enseignant.e.s #formation_continue

  • Éducation à la sexualité ou éducation à l’hétérosexualité ? (The Conversation)
    https://theconversation.com/education-a-la-sexualite-ou-education-a-lheterosexualite-67612

    Ces préconceptions ne sont pas entièrement adressées par les programmes actuels, qui misent pour la plupart sur des points d’entrée en matière essentiellement biologiques, via les sciences de la vie et de la Terre. Cela contribue à constituer, toujours selon des membres du Groupe avec qui nous avons échangé, un frein à une éducation à la sexualité plus complète et inclusive. Ils estiment que cette approche dessert les élèves LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuels, trans et intersexes) mais, plus globalement, « tous les élèves qui se questionnent ou estiment ne pas être dans la norme – du corps, du comportement, du ressenti » […].
    […]
    L’ennui, selon [Guillaume Cyr], c’est que l’inclusion des programmes d’éducation à la sexualité se heurte à au moins deux types d’obstacles. Le premier, c’est l’insistance accordée aux enseignements sur la reproduction sexuée. « Cela évacue la question du plaisir sexuel, ce qui tend à naturaliser l’hétérosexualité ». Le second, « c’est qu’on présente les corps, et donc la sexualité, selon une bicatégorisation par sexe ».

    #éducation #éducation_sexuelle #inclusion #LGBTI #hétéronormativité #homosexualité #plaisir #stéréotypes

  • Contractuels, annonces Facebook, embauches via les ambassades : le bricolage du recrutement de profs (Bondy Blog)
    http://www.bondyblog.fr/201707101237/contractuels-annonces-facebook-embauches-via-les-ambassades-le-bricolage-d

    Dans l’académie de Versailles, la pénurie de professeurs dans le secondaire s’intensifie. Elle enregistre 255 postes vacants en mathématiques par exemple. D’autres disciplines sont touchées comme la technologie ou les langues. Le recours aux profs remplaçants et aux contractuels augmente au point de ne pas être trop regardant sur la formation des recrutés.

    Pénurie d’enseignants : le nouveau management public en cause ? (Blog Mediapart)
    https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-veran/blog/030717/penurie-d-enseignants-le-nouveau-management-public-en-cause

    Selon NLTimes, aux Pays-Bas, la pénurie est telle dans l’enseignement primaire que « beaucoup d’élèves professeurs ont un emploi d’enseignant dès leur deuxième année de formation »… « ce qui peut conduire à des burnouts et des dropouts (abandons) ».

    #éducation #enseignant.e.s #embauche #pénurie #recrutement #salarié.e.s #précarité

  • Les #parents-rois s’installent à l’#école | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/societe/education/131550/les-parents-rois-s-installent-a-l-ecole

    Un nouvel empereur essaie de diriger le quotidien des #enseignants. Après l’enfant-roi qui fait la pluie et le beau temps dans la classe, c’est désormais le tour du parent-roi de semer ses exigences et de dicter la conduite du prof, bafouant au passage le cadre scolaire et la gestion de classe. Dérangés par ces parents interventionnistes, des enseignants s’inquiètent du règne du « Moi, mon enfant »...

  • FEI10 : Bruno Verney : Pour en finir avec les conseils de classe ?
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/02/07022018Article636535842659698155.aspx

    10ème Forum des #Enseignants_Innovants et de l’#Innovation_Educative.

    [...] le #conseil_de_classe reste une instance qui n’a pas changé d’un iota depuis des décennies. Ce rituel trimestriel ou semestriel traverse le temps et n’a évolué ni dans son organisation ni dans son contenu ni dans son fonctionnement. Il n’est plus en phase avec les besoins des élèves, des parents et des professeurs de l’Ecole d’aujourd’hui. Je lui reproche d’avoir perdu tout sens pédagogique et il est devenu une simple chambre d’enregistrement, voire un lieu de procès par #contumace.

    Vous avez aussi abandonné le rituel des rencontres parents-professeurs : pour quelles raisons ?

    C’est aussi un rituel qui existe depuis des décennies mais que je considère comme dénué de sens. Les soirées sont interminables car certains professeurs ont du mal à absorber un flot considérable de parents devant leur salle tandis que d’autres passent une soirée bien seuls à attendre un hypothétique parent … Cela ne me semble plus appropriée.

    Il existe d’autres temps où les parents peuvent être rencontrés. Nous avons gardé bien entendu les réunions de rentrée et notamment la rencontre des parents d’élèves de 6ème avec les équipes pédagogiques en début d’année. Des cafés des parents externalisés, des événements festifs ouverts à tous et publics, sont autant de façons de multiplier les rencontres. Les échanges autour du travail, des devoirs et de la vie de l’établissement y sont bien souvent faits sur un mode de communication beaucoup plus détendu que les réunions parents-professeurs. Les messages éducatifs qui sont passés autour d’un café ou à la buvette d’un vide-grenier sont beaucoup plus percutants et suivis d’effets qu’à la lumière d’un néon de salle de classe un soir à 21h00. Ils sont également conviés au dispositif « devoirs faits ».

    Nous ne sommes plus autour d’un grand #rectangle avec des tables mais nous sommes simplement assis en #cercle tant lors de la première partie du suivi pour présenter le bilan de la classe, que lors des entretiens avec les parents et l’élève.

    Le travail sur le contenu des #bulletins est à poursuivre.

  • Chère Aurore Bergé et chère autre rombière inconnue... M. Piekielny - 1 er Février 2018
    https://twitter.com/Karenine2

    Chère Aurore Bergé et chère autre rombière inconnue, qui avez commis ce #RapportBergé.

    Pour vous et vos amis de la France 2.0, la petite chronique d’un professeur déconnecté des réalités sociales vécues par ses élèves.

    Lundi, il fallait faire cours pour la dernière fois à M. (6eB) sans pour autant lui dire au revoir. Sa mère et les gendarmes viendraient le chercher à l’interclasse.

    A l’interclasse, c’était mieux, cela éviterait des heurts à la sortie du collège : son père y est presque toujours posté, titubant.


    M. ne savait pas qu’il ne reverrait sans doute plus jamais ses copains ni ses professeurs et il levait la main pour participer, souriant comme d’habitude, ses lunettes de la sécurité sociale sur le nez.

    Je lui ai prêté un livre - Tom Sawyer - dont j’avais parlé en classe et qu’il voulait lire. Il l’a mis, tout content, comme un trésor, dans son cartable. Et puis la porte s’est refermé et il est parti.

    Mardi, on a fait un petit travail d’écriture avec les 4e, à partir de scènes de repas de la littérature. Ça marche toujours bien, on bosse notamment le vocabulaire des 5 sens.

    Je n’étais pas du tout satisfait du travail de R. Quelques lignes d’une extrême platitude. Je le convoque donc à la fin de l’heure pour lui passer un savon. Oui, c’est ma bienveillance à moi quand ils ne foutent rien.

    Il est venu vers mon bureau, avec sa maladroite carcasse, je voyais bien qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. J’ai fait semblant de finir de corriger une copie avant de relever la tête et de m’intéresser à lui (un truc classique de prof un peu expérimenté).

    Le père de R. vient de perdre son boulot. Il touche le chômage mais il est terrifié. « Alors maintenant, on bouffe des pâtes. Ou du riz. »
    Ainsi, le festin de Babette ou les étals du Ventre de Paris, eh ben ça l’avait démoralisé, R.

    R. a aussi une grande soeur qui pleure pour 5 euros d’APL comme le dit votre distinguée grande gueule O’petit ; c’est pas sûr qu’elle puisse finir ses études. Pourtant, une élève très brillante.

    Bref, c’est pas la fête. Pas grand chose dans la copie mais pas grand chose dans l’assiette non plus et le moral dans les chaussettes. J’ai dit à R. que c’était très chic d’être vegan, très tendance, et ça l’a fait marrer.

    Il avait deux heures de permanence : « Je vous rapporte une bonne rédaction à 17h00, Monsieur ». A la récréation, je suis allé voir la PP de la classe. Pas de mauvaise surprise : l’assistante sociale suivait le dossier.

    J’ai lu la copie de R. à 17h10. C’était pas terrible. Je lui demanderai de refaire son travail. Mais sans l’aider plus que ça, parce que c’est un garçon qui écrit très bien.

    Mercredi (aujourd’hui), rien. Je ne travaille pas au collège. Je corrige des copies, installé dans ma véranda qui surplombe la vallée minière où s’entassent les pauvres gueux. Note : comme vous avez l’air un peu niaises, Mesdames, je précise que c’est une amère plaisanterie.

    Jeudi matin (tout à l’heure), semaine A ou B ? Je ne sais jamais, je sais juste que c’est jeudi et que c’est restitution des dictées. Et c’est, avec les 3eF, un moment que je déteste, quand je dois rendre sa copie à S.

    Pourtant, c’est très chouette les dictées. Ils aiment bien ça, je choisis de beaux textes, parfois on les prépare avant, parfois pas du tout, parfois un peu. Ils en bavent, c’est dur, mais ils progressent. Ils s’en sortent tous plus ou moins bien.

    Enfin pas tous. S. ne s’en sort pas bien du tout. Et elle me regarde un peu de travers quand je rends les résultats, un peu comme si c’était ma faute. Elle progresse aussi mais pas comme elle le voudrait. Elle est passée de 0 à 5. Moi je suis très content d’elle.

    S. est arrivée en France quand elle avait 6 ans. Dans une rédaction, l’an dernier (je l’avais aussi l’an dernier), elle avait écrit un très beau texte qui racontait sa bataille pour apprendre à lacer des chaussures. Avant son arrivée en France, elle n’en avait jamais porté.

    Je me souviens que sa rédaction se terminait par « J’aimerais tant marcher de nouveau dans mes montagnes, sur un sol qui ne me serait pas étranger. » Elle avait souligné le mot étranger (qu’elle avait aussi orthographié « étrangé »)

    Les parents de S. ne savent ni lire ni écrire. Ils parlent à grand peine quelques mots de français. Quand ils viennent en réunion parents-profs, S. assure la traduction. Je la soupçonne de ne pas toujours restituer exactement ce que je dis (elle est maline) mais passons...

    Son père parvient quand même à me dire directement des trucs quand il évoque le petit frère de S. : « Si déconne, tu tapes. » Et je vois S. qui rigole, elle a sans doute en tête une scène où j’en colle une à son frangin. Elle se dit peut-être que ça ne lui ferait pas de mal.

    Bref, S. est une des élèves les plus intelligentes et persévérantes que je connaisse. Je pense qu’elle peut mener son projet au bout, elle veut être prof (bon, là elle est un peu stupide). Mais pour ça, il ne faudra plus faire de fautes.

    Alors, elle y travaille. Elle travaille même très dur et il faut mettre les bouchées doubles car le temps ridicule consacré à l’enseignement du français ne permet plus aux enfants nés en dehors de la langue d’espérer la maîtriser un jour.

    J’espère que demain, quand je vais lui rendre son 5, je pourrai passer 20 minutes avec elle pour reprendre 2 points précis. Mais elle a 27 condisciples : ce sont les budgets que vous votez.

    J’espère surtout qu’un jour, S., M. et R. auront été suffisamment instruits par mes soins et ceux de mes collègues pour vous cracher très convenablement à la gueule que la misère sociale, c’est vous, les politiques, qui la fabriquez.

    J’espère que vous descendrez alors de vos carrosses et que vous salirez vos jolies robes.

    Dans l’immédiat, gardez vos leçons de dame patronnesse pour vous et croyez bien que les enseignants, tout comme les policiers ou le
    personnel hospitalier, ont une parfaite conscience des réalités sociales vécues par ceux qu’ils instruisent, protègent ou soignent.

    M. Piekielny
    *patronnesse
    *refermée

    https://www.legrandsoir.info/chere-aurore-berge-et-chere-autre-rombiere-inconnue.html

    #école #collége #élèves #réalités_sociales #dame-patronnesse #rombière #Aurore-Bergé #enseignants #dictée #rédaction #violence #enfants #réfugiés

  • En Inde, des caméras de vidéosurveillance installées dans les classes
    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/en-inde-des-cameras-de-videosurveillances-installees-dans-les-classes_19773

    D’ici 3 mois, 1000 écoles de la région de Delhi vont être pourvues de caméras dans leurs salles de cours. Une façon de protéger les élèves ou de surveiller les enseignants ? Des écoles sous vidéosurveillance. En Inde, toutes les classes de Delhi, la capitale, et ses alentours, vont bientôt être pourvues de caméras, a indiqué mercredi le gouvernement. « Tous les parents auront la possibilité de voir leurs enfants étudier en classe en temps réel, grâce à leur téléphone », a indiqué sur Twitter le ministre en (...)

    #smartphone #CCTV #étudiants #enseignants #surveillance #vidéo-surveillance

  • Suisse : La HEP-BEJUNE veut ponctionner ses étudiants, des députés ripostent

    Les cantons de Berne, Jura et Neuchâtel ont décidé de retenir 15% sur les salaires des étudiants de leur Haute école pédagogique (HEP) lorsque ces derniers effectuent des remplacements. La mesure est contestée par des députés.

    La HEP-BEJUNE se sucre-t-elle sur le dos des étudiants ? C’est le titre qui barrait samedi la Une de L’Express. Le quotidien neuchâtelois explique que trois députés des cantons concernés ont décidé de mener une fronde commune contre la mesure d’économie de l’école.


    Il s’agit d’une ponction de 120’000 francs par année sur le pécule de 800’000 francs que se partageaient jusqu’ici la centaine d’étudiants de 3ème année de la HEP. La mesure vise à couvrir les frais administratifs liés à la gestion des remplacements dans les écoles des trois cantons.

    « Racket des plus faibles »
    « Cela s’inscrit dans la mesquinerie des cantons à la recherche d’économies. On prend sur les plus faibles, sur ceux qui n’ont pas la possibilité de se défendre. C’est gênant d’apprendre que l’une des mesures est de racketter des étudiants qu’on est chargés de former », s’insurge le Jurassien Rémy Meury qui, comme les deux autres députés, siège au sein de la commission interparlementaire de contrôle de la HEP.

    Interviewée dans l’Express, la présidente du comité stratégique de la HEP Monika Maire-Hefti explique que cette mesure d’économie est le juste prix du travail de secrétariat pour gérer ces remplacements.

    Facturer les frais aux écoles
    Une approche contestée par Rémy Meury : « Ce qui est gênant, c’est que tous les bénéfices sont pour le canton. Les remplaçants sont largement formés mais payés moins que les enseignants entièrement formés, et en plus, on veut leur prendre une partie de leur salaire. »

    Pour Rémy Meury, la seule solution acceptable serait de « facturer les soi-disants frais administratifs » aux écoles qui bénéficient de ces remplaçants bon marché.

    Ludovic Rocchi/kkub - RTS - 6 Janvier 2018
    http://www.rts.ch/info/regions/9224424-la-hep-bejune-veut-ponctionner-ses-etudiants-des-deputes-ripostent.html

    #Ecole-normale #vol #remplaçantes #remplaçants #Etudiants #Etudiantes #enseignants #racket

  • Un stage syndical antiraciste critiqué par le ministre
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/11/21112017Article636468495933383501.aspx

    Pourtant la question de l’apartheid scolaire se pose bien. G Felouzis a été pionnier sur ce sujet, publiant les premières études sur l’apartheid dans les collèges bordelais au début du siècle. Depuis d’autres travaux ont fait avancer les connaissances sur la dimension systémique des inégalités raciales dans l’école. Les enseignants du 93 sont aux premières loges pour en mesurer les effets, notamment comment cette dimension a pénétré les choix scolaires des élèves.

    La question est étroitement liée à un angle mort de la politique ministérielle : le combat pour la mixité sociale à l’école. Les efforts déjà timides du gouvernement précédent ne semblent pas repris par JM Blanquer qui reste muet sur ce thème.

    #école #enseignants #discrimination

  • Réforme de l’enseignement supérieur
    https://lundi.am/Reforme-de-l-enseignement-superieur

    L’école française est devenue un inextricable désastre. Non seulement parce que la routine de la pédagogie républicaine abêtit et les professeurs, et les élèves. Mais surtout parce que le gouvernement gouverne l’école, depuis maintenant un temps interminable, par une politique de la réforme permanente, du chamboulement répété. Une stratégie du choc qui conduit facilement les professeurs même bien intentionnés à devenir bêtement réactionnaires, et à s’accrocher à un passé qui est autant préférable au présent que la chute est préférable à l’atterrissage. A l’annonce d’une nouvelle réforme de l’entrée à l’université annoncée par le gouvernement Philippe, un professeur, lecteur de lundimatin, nous a fait parvenir ce billet d’humeur.

    #enseignant·e·s #éducation_nationale #université

  • « Le ras-le-bol des personnels se traduit par une augmentation des conflits d’équipe » (Éric Debarbieux, L’Autonome de solidarité Laïque)
    http://www.autonome-solidarite.fr/articles/eric-debarbieux

    Dans les écoles comme partout, lorsque la pression augmente et que le sens se perd, c’est d’abord entre salarié.e.s que la tension s’évacue…

    Le « c’était mieux avant » regrette une école profondément inégalitaire, qui n’était pas confrontée au chômage de masse, aux changements des modèles familiaux, et encore moins à la révolution Internet.
    Malgré des difficultés et des imperfections, l’école s’adapte à ces mutations profondes. Toutefois, ce que j’ai perçu sur le moral des personnels de l’éducation m’inquiète.
    […]
    En 2011, dans les écoles primaires 25% des enseignants parlaient en effet d’un climat dégradé, contre 34% en 2016. Dans le second degré, 38% des personnels se disaient en 2012 insatisfaits du climat de leur établissement, ils sont 48% dans ce cas en 2016, soit près de la moitié !
    Ce malaise ressenti par les personnels est considérable. Il impacte l’exercice du métier, mais aussi la satisfaction qu’il apporte.
    […]
    Le ras-le-bol des personnels est d’abord contre le « système » : médias, opinion publique et surtout l’institution Education nationale. Sa gouvernance est fortement remise en cause par les personnels de l’éducation, c’est-à-dire le fonctionnement hiérarchique pyramidal et la bureaucratie qui en découle.
    Des injonctions perçues comme paradoxales sont aussi soulignées. D’excellentes réformes peuvent passer pour des réformes contre les personnels par manque de concertation, d’information et de formation. L’ajustement des pratiques n’est pas naturel et ne peut se faire simplement parce qu’une circulaire le demande, une loi l’encourage ou un éditorialiste sème le doute.
    […]
    Ce ras-le-bol se traduit en effet par des conflits d’équipe en hausse.

    #éducation #enseignant.e.s #salarié.e.s #conditions_de_travail #métier

    • La rentabilité, je ne sais pas. L’efficacité certainement… mais comme on parle du public et qu’il n’y restera bientôt plus que les sans-dents, tout le monde s’en fout.

      Je discutais de la #LoiTravail avec un artisan qui a vécu aux États-Unis où il a bossé sur des chantiers. Il me décrivait une situation où la précarité (avec des embauches à la journée) est telle que les salariés n’ont plus aucun intérêt à bosser correctement. Au contraire, un travail inefficace ne porte pas à conséquence puisqu’à la fin de la journée on est viré de toutes façons et même… un travail fait en 2 jours plutôt qu’en un porte la promesse d’une ré-embauche éventuelle le lendemain.
      Le capitalisme meurt de lui-même, c’est pour ça qu’il a besoin de l’autoritarisme-qui-vient pour subsister. (Et accessoirement, d’une autre planète à saccager.)