• « Le manque d’immigration de travail handicape la France »

    Les économistes #Madeleine_Péron et #Emmanuelle_Auriol constatent, dans une tribune au « Monde », que le pays se prive d’une immigration nécessaire à sa croissance et soulignent que le débat se concentre sur des aspects identitaires et sécuritaires, omettant que les arrivées d’étrangers en France se situent sous la moyenne européenne.

    A l’occasion du projet de loi déposé par le gouvernement, le débat sur l’immigration a resurgi dans l’actualité. Sans surprise, les volets sécuritaire et identitaire y tiennent une place prépondérante, éclipsant certaines réalités économiques qu’il faudrait pourtant prendre en compte pour permettre un véritable débat démocratique. Car l’immigration pour motif économique est portion congrue en France, et notre pays se prive, pour de mauvaises raisons, d’un fort potentiel de croissance à long terme et, à court terme, de substantiels bénéfices économiques et sociaux.

    Contrairement à une idée reçue, la France est un pays de faible immigration ! Le flux annuel d’immigrés entrants était de 316 174 personnes en 2022, selon le ministère de l’intérieur, soit environ 0,45 % de la population française. En dehors des regroupements familiaux, les possibilités d’une immigration de travail sont réduites pour les ressortissants extracommunautaires.

    De ce fait, l’immigration pour motif économique est négligeable dans notre pays : en 2022, elle représentait seulement 16 % des nouveaux visas délivrés, souvent au prix de batailles administratives à l’issue incertaine pour le candidat à l’immigration et pour son potentiel employeur. Et ce, alors même que, selon l’enquête « Besoins en main-d’œuvre 2023 » de Pôle emploi, 61 % des recrutements sont jugés difficiles, principalement par manque de candidats et de compétences adéquates.

    Les #bienfaits d’une immigration de travail sont considérables à court terme, pour répondre à des tensions fortes et persistantes dans certains secteurs cruciaux tant pour notre économie que pour notre vie quotidienne. Les métiers dits « en tension » s’observent ainsi à tous les niveaux de qualification : il nous manque aussi bien des ouvriers spécialisés que des médecins, des cuisiniers, des infirmiers, des banquiers ou encore des informaticiens. Dès lors, la faible immigration de travail en France est un #problème_économique majeur. Faute de personnels, des services d’urgences ferment, des citoyens âgés dépendants sont privés de soins, des entreprises renoncent à créer de l’activité, voire ferment ou se délocalisent.

    Pourtant, les études réalisées par le Conseil d’analyse économique montrent que l’immigration de travail a, à court terme, un impact négligeable sur les #finances_publiques, dans la mesure où les immigrés travaillent, cotisent et paient des impôts. A long terme, l’#immigration_de_travail, en particulier qualifiée, stimule la #croissance en favorisant l’#innovation, l’#entrepreneuriat et l’insertion dans l’économie mondiale. Comment imaginer que les politiques de #réindustrialisation et d’adaptation au #changement_climatique pourront se faire dans une économie fermée, notamment à la recherche internationale ? Les idées et les innovations ne circulent pas dans l’éther, elles sont portées par des personnes.

    Confusion générale

    La France n’a pas de politique d’immigration, notamment économique. Notre pays subit de plein fouet une #pénurie de main-d’œuvre et se prive des bienfaits à long terme de l’immigration de travail. A l’instar de ce qu’ont fait des pays comme le Canada, l’Australie ou l’Allemagne, il est grand temps de changer nos législations et de mettre en œuvre une véritable politique d’immigration économique. Le Conseil d’analyse économique avait déjà, en novembre 2021, formulé plusieurs recommandations visant à mettre en place une politique migratoire ambitieuse au service de la croissance.

    On peut citer la poursuite des efforts destinés à numériser, centraliser et systématiser le traitement des #visas de travail émanant des entreprises avec des critères d’admissibilité clairs et prévisibles, une évaluation du dispositif « #Passeport_talent » afin de renforcer son efficacité et d’intensifier son octroi, et la facilitation de la transition études-emploi en fluidifiant et en étendant l’accès à des titres de séjour pour les étudiants, sans y adjoindre de critères de salaire minimum, ni d’adéquation du travail aux qualifications.

    Le débat sur l’immigration est monopolisé par des partis politiques qui ont fait de la lutte contre l’immigration leur fonds de commerce. En faisant des amalgames entre immigration, perte d’identité, délinquance et terrorisme, ils laissent à penser que l’immigration est un #fardeau. Le faible volume d’immigration de travail et l’absence d’un discours politique clair sur le sujet contribuent à la confusion générale. Il est, de ce point de vue, frappant de constater que le nouveau projet de loi sur l’immigration aborde pêle-mêle accueil des réfugiés, expulsion de délinquants, immigrés en situation irrégulière et tension sur le marché du travail.

    En abandonnant le débat à des partis politiques dont l’objectif n’est pas, de toute évidence, la croissance, on projette l’image d’une opinion publique uniformément hostile à toute forme d’immigration. Or les Français ne sont pas dupes : ils sont même favorables à l’immigration intracommunautaire et n’ont pas de problème avec l’immigration de travail. Ainsi, dans le baromètre 2022 de la Commission nationale consultative des droits de l’homme, 83 % des personnes interrogées affirment que les immigrés de travail doivent être considérés comme chez eux en France.

    On manque de bras et de compétences partout sur le territoire. Cette situation constitue un frein à notre économie et, quand il s’agit de médecins et d’infirmiers, un péril pour la sécurité et la santé des Français. Alors que même la Hongrie de Viktor Orban s’organise pour accueillir des travailleurs étrangers, et que l’Italie de Giorgia Meloni prévoit d’accorder 122 705 visas extracommunautaires en 2023, la classe politique française est paralysée. Il est grand temps que l’Etat reprenne la main sur la #politique_migratoire. Les enjeux, tant de court terme pour les #secteurs_en_tension que de long terme pour la croissance et l’innovation, sont vitaux pour notre pays.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/11/17/le-manque-d-immigration-de-travail-handicape-la-france_6200707_3232.html
    #travail #immigration #migrations #France #économie #main_d'oeuvre

    ping @karine4 @isskein

  • Le chômage des patrons explose
    https://www.leparisien.fr/economie/emploi/restaurateurs-coiffeurs-courtiers-le-chomage-des-chefs-dentreprise-explos

    Durant le premier semestre 2023, 25 296 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi. Seuls 1 % d’entre eux disposent d’une assurance.

    Un problème qui n’a guère évolué depuis des décennies, et qui peut conduire à une situation que le microcosme entrepreneurial a pris l’habitude de résumer par un sinistre « quatre D » : défaillance, dépression, divorce et death , soit « la mort » en anglais, c’est-à-dire le suicide. « Dans l’inconscient collectif, c’est tu crées ta boîte, tu es chef d’entreprise, tu n’as le droit à rien et débrouille-toi, résume Anthony Streicher. Le chômage et les chèques, ce sont pour les losers. » Sauf que, comme il le rappelle : « L’#entrepreneuriat, c’est fantastique, mais c’est aussi dangereux. Si ça ne marche pas, si vous n’avez pas anticipé, du jour au lendemain vous n’avez plus rien. »

    Des petites structures

    Une situation d’autant plus compliquée à vivre que la perte d’emploi intervient en moyenne autour de 46 ans, quand on s’est généralement constitué une vie de famille. Surtout, selon cette étude, 9 fois sur 10, il s’agit de petites structures de moins de 5 salariés avec un chiffre d’affaires qui ne dépasse pas les 500 000 € par an. « On retrouve beaucoup d’entreprises de la restauration, des services à la personne, comme les coiffeurs, mais aussi du commerce de détail, énumère Thierry Millon, directeur des études d’Altares. Des entreprises qui sont directement en lien avec le consommateur. »

    Si l’inflation générale, notamment de l’énergie, la hausse des taux d’intérêt, le remboursement de la dette Covid et notamment des prêts garantis par l’État (PGE) et des cotisations réclamées par l’Urssaf ont conduit des entreprises dans le mur, certains secteurs, comme celui de l’habillement, étaient en souffrance avant la pandémie. « Il y a aussi des secteurs d’habitude épargnés qui apparaissent, comme les courtiers, à cause du ralentissement de l’immobilier, indique Thierry Millon. _Mais aussi des dentistes, parce que les investissements sont importants, ou des infirmières et des sages-femmes parce que les charges augmentent plus vite que le chiffre d’affaires. » [où qu’elles démissionnent pour faire de ’l’intérim ? ndc]_

    Liquidation « Du jour au lendemain, je vais me retrouver sans revenus »

    Seulement 1 % des patrons ont souscrit une assurance chômage en cas de défaillance de leur entreprise. Certains par ignorance de l’existence de ce type de contrats dédiés aux chefs d’entreprise, beaucoup pour des raisons financières.

    Antonin a commencé à activer son réseau, s’est inscrit sur un site d’offres d’emploi tout en répondant à des annonces sur LinkedIn. Après quinze ans à la tête d’une entreprise de formation, le quadragénaire, père de famille, ne se fait guère d’illusions : « Elle va disparaître, lâche-t-il sans sourciller. Dans quelques semaines, c’est la fin. » Un saut dans l’inconnu qu’il a du mal à appréhender : « Certains soirs, je suis zen, d’autres, je suis angoissé, limite dépressif. Du jour au lendemain, je vais me retrouver sans revenus. »
    Car l’homme, de nature plutôt optimiste, n’a jamais souscrit d’assurance chômage.

    Cette situation, il ne l’avait pas vraiment anticipée. « Finalement, tout est allé très vite, se remémore le chef d’entreprise. Jusqu’en 2018, tout allait bien, nous avions un chiffre d’affaires de près de 850 000 € par an, des clients réguliers, dix salariés, une trentaine de sous-traitants et plusieurs sites de formation en Île-de-France et en Isère. Et puis quand le secteur de la formation a été réformé, tout s’est ubérisé. Là où on dispensait des formations dans des locaux, avec des personnels formés, on s’est retrouvé en concurrence avec des coachs de vie qui proposaient des formations en ligne. »
    Dès lors, les prix s’effondrent. « Le bilan de compétence de 24 heures, facturé 2 250 €, est passé entre 1 200 € et 1 500 €, raconte Antonin. On a dû investir dans de nouveaux outils informatiques, se séparer de salariés, manger de notre trésorerie et l’entreprise n’a pas tenu. »
    Une situation que connaît bien Camille*, la quarantaine. Son entreprise francilienne, créée en 2009 et spécialisée dans l’immobilier tertiaire, a vu son activité baisser de l’ordre de 30 à 40 % depuis février. Résultat, sa trésorerie a rapidement fondu et elle a dû se séparer de deux collaborateurs en juillet sur les cinq que comptait sa société. Une situation d’autant plus tendue que, si tout venait à s’arrêter, comme beaucoup de dirigeants de TPE, elle n’a pas souscrit d’assurance perte d’emploi.

    #assurance_chômage_privée #emploi #chômage

  • La « force » des riches : susciter chez les pauvres l’envie de leur ressembler ... Les agents immobiliers soit disant « précaires en col blanc » font partie d’une chaîne de prédation dont le maillon faible est le « client ».

    Comment s’explique le succès des émissions de télé-réalité immobilières ?
    https://theconversation.com/comment-sexplique-le-succes-des-emissions-de-tele-realite-immobilie

    Depuis plus d’une dizaine d’années, de nombreuses émissions de téléréalité et de télé-crochet qui s’appuient sur l’industrie immobilière occupent le paysage audiovisuel français. Récemment, la diffusion de la série de téléréalité L’Agence, programmée sur TMC en 2020 et sur la plate-forme Netflix depuis juin 2021, confirme cette tendance de fond.

    Mais comment expliquer une telle passion nationale pour le quotidien d’une famille d’agents immobiliers de Boulogne-Billancourt qui vend des maisons à 15 millions d’euros ?

    #agents_immobiliers #entrepreneuriat #bullshit_job #télé_réalité ou plutôt #télé_hallucinée

  • The power of private philanthropy in international development

    In 1959, the Ford and Rockefeller Foundations pledged seven million US$ to establish the International Rice Research Institute (IRRI) at Los Baños in the Philippines. They planted technologies originating in the US into the Philippines landscape, along with new institutions, infrastructures, and attitudes. Yet this intervention was far from unique, nor was it spectacular relative to other philanthropic ‘missions’ from the 20th century.

    How did philanthropic foundations come to wield such influence over how we think about and do development, despite being so far removed from the poor and their poverty in the Global South?

    In a recent paper published in the journal Economy and Society, we suggest that metaphors – bridge, leapfrog, platform, satellite, interdigitate – are useful for thinking about the machinations of philanthropic foundations. In the Philippines, for example, the Ford and Rockefeller foundations were trying to bridge what they saw as a developmental lag. In endowing new scientific institutions such as IRRI that juxtaposed spaces of modernity and underdevelopment, they saw themselves bringing so-called third world countries into present–day modernity from elsewhere by leapfrogging historical time. In so doing, they purposively bypassed actors that might otherwise have been central: such as post–colonial governments, trade unions, and peasantry, along with their respective interests and demands, while providing platforms for other – preferred – ideas, institutions, and interests to dominate.

    We offer examples, below, from three developmental epochs.

    Scientific development (1940s – 70s)

    From the 1920s, the ‘big three’ US foundations (Ford, Rockefeller, Carnegie) moved away from traditional notions of charity towards a more systematic approach to grant-making that involved diagnosing and attacking the ‘root causes’ of poverty. These foundations went on to prescribe the transfer of models of science and development that had evolved within a US context – but were nevertheless considered universally applicable – to solve problems in diverse and distant lands. In public health, for example, ‘success against hookworm in the United States helped inspire the belief that such programs could be replicated in other parts of the world, and were indeed expanded to include malaria and yellow fever, among others’. Similarly, the Tennessee Valley Authority’s model of river–basin integrated regional development was replicated in India, Laos, Vietnam, Egypt, Lebanon, Tanzania, and Brazil.

    The chosen strategy of institutional replication can be understood as the development of satellites––as new scientific institutions invested with a distinct local/regional identity remained, nonetheless, within the orbit of the ‘metropolis’. US foundations’ preference for satellite creation was exemplified by the ‘Green Revolution’—an ambitious programme of agricultural modernization in South and Southeast Asia spearheaded by the Rockefeller and Ford Foundations and implemented through international institutions for whom IRRI was the template.

    Such large-scale funding was justified as essential in the fight against communism.

    The Green Revolution offered a technocratic solution to the problem of food shortage in South and Southeast Asia—the frontier of the Cold War. Meanwhile, for developmentalist regimes that, in the Philippines as elsewhere, had superseded post-independence socialist governments, these programmes provided a welcome diversion from redistributive politics. In this context, institutions like IRRI and their ‘miracle seeds’ were showcased as investments in and symbols of modernity and development. Meanwhile, an increasingly transnational agribusiness sector expanded into new markets for seeds, agrichemicals, machinery, and, ultimately, land.

    The turn to partnerships (1970s – 2000s)

    By the 1970s, the era of large–scale investment in technical assistance to developing country governments and public bureaucracies was coming to an end. The Ford Foundation led the way in pioneering a new approach through its population programmes in South Asia. This new ‘partnership’ mode of intervention was a more arms-length form of satellite creation which emphasised the value of local experience. Rather than obstacles to progress, local communities were reimagined as ‘potential reservoirs of entrepreneurship’ that could be mobilized for economic development.

    In Bangladesh, for example, the Ford Foundation partnered with NGOs such as the Bangladesh Rural Advancement Committee (BRAC) and Concerned Women for Family Planning (CWFP) to mainstream ‘economic empowerment’ programmes that co-opted local NGOs into service provision to citizens-as-consumers. This approach was epitomised by the rise of microfinance, which merged women’s empowerment with hard-headed pragmatism that saw women as reliable borrowers and opened up new areas of social life to marketization.

    By the late-1990s private sector actors had begun to overshadow civil society organizations in the constitution of development partnerships, where state intervention was necessary to support the market if it was to deliver desirable outcomes. Foundations’ efforts were redirected towards brokering increasingly complex public-private partnerships (PPPs). This mode of philanthropy was exemplified by the Rockefeller Foundation’s role in establishing product development partnerships as the institutional blueprint for global vaccine development. Through a combination of interdigitating (embedding itself in the partnership) and platforming (ensuring its preferred model became the global standard), it enabled the Foundation to continue to wield ‘influence in the health sphere, despite its relative decline in assets’.

    Philanthrocapitalism (2000s – present)

    In the lead up to the 2015 UN Conference at which the Sustainable Development Goals (SDGs) were agreed, a consensus formed that private development financing was both desirable and necessary if the ‘trillions’ needed to close the ‘financing gap’ were to be found. For DAC donor countries, the privatization of aid was a way to maintain commitments while implementing economic austerity at home in the wake of the global finance crisis. Philanthrocapitalism emerged to transform philanthropic giving into a ‘profit–oriented investment process’, as grant-making gave way to impact investing.

    The idea of impact investing was hardly new, however. The term had been coined as far back as 2007 at a meeting hosted by the Rockefeller Foundation at its Bellagio Centre. Since then, the mainstreaming of impact investing has occurred in stages, beginning with the aforementioned normalisation of PPPs along with their close relative, blended finance. These strategies served as transit platforms for the formation of networks shaped by financial logics. The final step came with the shift from blended finance as a strategy to impact investing ‘as an asset class’.

    A foundation that embodies the 21st c. transition to philanthrocapitalism is the Omidyar Network, created by eBay founder Pierre Omidyar in 2004. The Network is structured both as a non–profit organization and for–profit venture that ‘invests in entities with a broad social mission’. It has successfully interdigitated with ODA agencies to further align development financing with the financial sector. In 2013, for example, the United States Agency for International Development (USAID) and UK’s Department for International Development (DFID) launched Global Development Innovation Ventures (GDIV), ‘a global investment platform, with Omidyar Network as a founding member’.

    Conclusion

    US foundations have achieved their power by forging development technoscapes centred in purportedly scale–neutral technologies and techniques – from vaccines to ‘miracle seeds’ to management’s ‘one best way’. They have become increasingly sophisticated in their development of ideational and institutional platforms from which to influence, not only how their assets are deployed, but how, when and where public funds are channelled and towards what ends. This is accompanied by strategies for creating dense, interdigitate connections between key actors and imaginaries of the respective epoch. In the process, foundations have been able to influence debates about development financing itself; presenting its own ‘success stories’ as evidence for preferred financing mechanisms, allocating respective roles of public and private sector actors, and representing the most cost–effective way to resource development.

    Whether US foundations maintain their hegemony or are eclipsed by models of elite philanthropy in East Asia and Latin America, remains to be seen. Indications are that emerging philanthropists in these regions may be well placed to leapfrog over transitioning philanthropic sectors in Western countries by ‘aligning their philanthropic giving with the new financialized paradigm’ from the outset.

    Using ‘simple’ metaphors, we have explored their potential and power to map, analyse, theorize, and interpret philanthropic organizations’ disproportionate influence in development. These provide us with a conceptual language that connects with earlier and emergent critiques of philanthropy working both within and somehow above the ‘field’ of development. Use of metaphors in this way is revealing not just of developmental inclusions but also its exclusions: ideascast aside, routes not pursued, and actors excluded.

    https://developingeconomics.org/2021/05/10/the-power-of-private-philanthropy-in-international-development

    #philanthropie #philanthrocapitalisme #développement #coopération_au_développement #aide_au_développement #privatisation #influence #Ford #Rockefeller #Carnegie #soft_power #charité #root_causes #causes_profondes #pauvreté #science #tranfert #technologie #ressources_pédagogiques #réplique #modernisation #fondations #guerre_froide #green_revolution #révolution_verte #développementalisme #modernité #industrie_agro-alimentaire #partnerships #micro-finance #entrepreneuriat #entreprenariat #partenariat_public-privé (#PPP) #privatisation_de_l'aide #histoire #Omidyar_Network #Pierre_Omidyar

  • La #désillusion d’une 3start-up de l’#économie_circulaire

    Annonce d’#arrêt_d’activité et bilan - #La_Boucle_Verte

    En ce début février 2020, nous avons fait le choix de cesser définitivement notre activité d’économie circulaire portant sur la collecte innovante d’emballages. Après plus de 3 ans, nous n’avons pas su rendre notre entreprise pérenne et surtout, nous avons perdu beaucoup d’intérêt pour notre projet.

    L’objet de cet article est de vous faire part des raisons de notre échec mais aussi de nos désillusions. Par ce retour d’expérience critique, nous souhaitons expliquer en quoi nous nous sommes trompés et éviter à de jeunes porteurs de projets de reproduire les mêmes erreurs que nous, tant sur le plan entrepreneurial qu’environnemental. Nous souhaitons également faire part au grand public des conclusions que nous avons tirées quant à la durabilité de notre modèle de société, notamment en ce qui concerne le recyclage et l’idée de croissance verte. Enfin, nous vous donnerons notre vision actualisée de ce que devrait être un avenir souhaitable et du changement de mentalité que cela implique pour y parvenir de bon cœur.
    1) La naissance du projet, son développement, sa mort

    L’aventure La Boucle Verte débute en Octobre 2016 à Toulouse. Tout juste diplômés d’une école de commerce, sensibilisés à l’entrepreneuriat et un peu rêveurs, nous voulions créer notre entreprise. Notre idée de départ pouvait se résumer ainsi :

    La croissance et la consommation sont les moteurs de notre économie. Cependant, les ressources de la planète sont limitées. « Et si on créait une entreprise capable de collecter tout objet, reste ou résidu pour le recycler, pour transformer tout déchet en une matière première qui a de la valeur. Une entreprise capable de réconcilier croissance économique et développement durable. »

    Ça y est, nous sommes gonflés à bloc, il nous reste maintenant à savoir par quel bout commencer. Un seul problème, nous n’avons ni argent, ni expérience, ni réseau, ni crédibilité. Il fallait commencer par quelque chose de très simple et cette bonne vieille canette métallique nous a séduit ! Soi-disant composée à 100% de métal et recyclable à l’infini, nous pensions pouvoir créer une logistique bien rodée afin de les collecter dans les fast-foods pour les revendre à des grossistes en métaux et qu’elles soient recyclées. Après avoir ruiné le coffre de la Seat Ibiza et s’être attiré les foudres des voisins pour avoir stocké les canettes dégoulinantes dans la cave de notre immeuble, il était temps d’apporter notre butin chez le ferrailleur grâce à la camionnette d’un ami. Une fois arrivés sur cette étrange planète boueuse et peuplée de centaines de carcasses de bagnoles, les canettes alu et acier préalablement triées sont pesées. Après s’être fait enregistrés, nous dégotons notre premier chèque. Et quel choc ! Il n’y avait pas d’erreur de zéro, nous avions bel et bien gagné 38€, même pas de quoi payer l’essence de ce mois de collecte et tout juste de quoi rentabiliser les sacs poubelles. A ce moment-là nous avons fait un grand pas dans notre compréhension du secteur du recyclage : la majorité des déchets ne valent pas le prix de l’effort qu’il faut faire pour les collecter, et, sans obligation réglementaire ou volonté de leur propriétaire de les trier, ces derniers n’ont aucune chance d’être recyclés.

    Pas question pour autant de baisser les bras, en tant que dignes start-upers very smart and very agile, nous devions simplement pivoter pour trouver notre business model et notre value proposition en disruptant le marché. OKAYYY !! Sinon en Français, il fallait trouver une nouvelle idée pour rentabiliser la collecte. Près de 5 mois s’écoulèrent pendant lesquels nous expérimentions tous types de solutions jusqu’à ce que le Can’ivor voie le jour : un collecteur de canettes mis gratuitement à disposition des fast-foods et qui sert de support publicitaire. Plus besoin de gagner des sous avec la vente des canettes, il suffisait de vendre de la pub sur le collecteur pour financer le service de collecte et dégager une marge. Une idée à première vue géniale que nous avons rapidement concrétisée en bricolant des bidons d’huile dans notre garage.

    Mais, après 6 mois de démarchage commercial à gogo, pas le moindre client pour nous acheter nos espaces publicitaires ! Sans doute n’étions-nous pas assez sexy pour les annonceurs, il fallait que ça ait plus de gueule et qu’on transforme l’image de la poubelle pour que le tri sélectif devienne un truc stylé et que la pub devienne responsable ! Notre ami Steve Jobs nous a enseigné que le design et le marketing étaient la clé pour pousser un nouveau produit sur un nouveau marché… Après avoir changé le look du Can’ivor, de logo, de slogan, de site internet, de plaquette commerciale, gagné quelques concours, chopé quelques articles, s’être payé les services de super graphistes, avoir créé toute une série de mots nouveaux, s’être familiarisés avec le jargon de la pub, avoir lancé la mode du « cool recycling », et réalisé une vidéo cumulant 3,3 millions de vues sur Facebook, nous commencions à peser dans le start-up game ! Et… les emplacements publicitaires se vendaient ! On parlait de nous dans les médias, nous passions sur BFM business, la success story voyait enfin le jour. Plus motivés que jamais, nous rêvions d’inonder la France avec nos collecteurs et faisions du repérage à Paris et Bordeaux…

    https://www.youtube.com/watch?v=n306emV4JSU&feature=emb_logo

    Le problème, c’est que nos clients étaient en réalité plus intéressés par le fait de nous filer un coup de pouce et de s’associer à notre image écolo que par notre service d’affichage en lui-même. Une fois le buzz terminé, les ventes s’essoufflèrent… Après s’être débattus pendant plus d’un an à tout repenser, il fallait se rendre à l’évidence, il n’y avait pas de marché pour notre service. Et nous avons pris en pleine poire la seule leçon importante qu’il fallait retenir en cours d’entrepreneuriat : se focaliser sur le besoin client. A vouloir absolument trouver un modèle économique pour collecter nos canettes, nous avons complètement oublié que pour vendre quelque chose il faut répondre au besoin propre à un individu ou une entreprise et qu’un besoin « sociétal » comme l’écologie ne suffit pas.

    Fin 2019, nous avons fait le choix de retirer l’intégralité de nos collecteurs munis d’emplacements publicitaires pour jouer notre dernière carte, celle du service de collecte payant. En l’espace de 3 ans, les mentalités avaient bien changé, nous étions reconnus à Toulouse et avions l’espoir que ce modèle plus simple fonctionne. Nous nous sommes alors mis à proposer des services de collecte multi déchets à tous types de clients en centre-ville. Malheureusement, après 4 mois d’essai, nous en sommes revenus à l’un de nos premiers constats qui était que la majorité des structures étaient prêtes à payer pour un service de collecte que si elles en étaient contraintes par un marché réglementaire. Après tant de tentatives, nous étions à bout de force, démotivés et à cours de trésorerie. Mais surtout, nous avions perdu foi en ce que nous faisions, nous ne nous retrouvions plus dans nos envies de départ. Même si nous sommes parvenus à collecter des centaines de milliers de canettes, nous étions principalement devenus des vendeurs de publicité. Et ces deux mondes sont tellement antinomiques, que nous avons perdu intérêt dans le projet. Et le pire (ou le mieux) dans tout ça, c’est que nous avons également perdu confiance dans le secteur tout entier du recyclage et dans cette idée de croissance « verte ». La Boucle Verte mourut.
    2) Les réalités de la filière emballages et du recyclage

    Lorsque nous nous sommes lancés dans le projet, notre premier réflexe a été de nous renseigner sur les emballages de notre quotidien pour en apprendre plus sur leur prix, leur recyclabilité, leur taux de recyclage et l’accessibilité des filières de valorisation. A l’issue de cela, la canette nous paraissait être un emballage idéal. De nombreux sites internet lui attribuaient le mérite d’être l’emballage le plus léger qui soit entièrement recyclable et à l’infini. On pouvait lire qu’une canette triée redonnait naissance à une canette neuve en 60 jours et que cet emballage était bien recyclé en France (60% d’entre elles). Persuadés de participer à une œuvre écologique et de pouvoir encore améliorer ce taux de recyclage, nous avons foncé tête baissée pour collecter nos canettes ! Mais, la suite de nos aventures et notre longue immersion dans les coulisses du secteur nous a montré une vérité tout autre. Nous ne parlerons pas de mensonges organisés, mais disons que bon nombre d’informations que l’on trouve sur internet sont très superficielles, enjolivées et se passent d’explications approfondies concernant le devenir des déchets. La manière dont sont rédigés ces documents nous laisse penser que la filière est très aboutie et s’inscrit dans une logique parfaite d’économie circulaire mais en réalité, les auteurs de ces documents semblent se complaire dans l’atteinte d’objectifs écologiques médiocres. Et pour cause, ces documents sont en majorité rédigés par les acteurs économiques du secteur ou les géants du soda eux-mêmes qui n’ont pour autre but que de défendre leurs intérêts en faisant la promotion des emballages. La filière boisson préfère vendre son soda dans des emballages jetables (c’est bien plus rentable), la filière canette promeut son emballage comme étant le meilleur et la filière en charge de la collecte ne peut gagner sa croûte que si des emballages sont mis sur le marché : principe de l’éco-contribution. Il est cependant un peu facile de leur dresser un procès quand nous sommes nous-mêmes consommateurs de ces boissons, mais il est grand temps de réformer ce modèle qui ne peut pas conduire à une réduction de la production d’emballages.

    Pour revenir aux fameux documents, on peut lire qu’en France, « 60% des canettes aluminium sont recyclées ». L’idée qui vient à l’esprit de toute personne lisant ceci, est que ces 60% proviennent de la collecte sélective, mais en réalité pas du tout. Seulement 20% des canettes sont captées par le tri sélectif à la source, le reste se retrouve avec le « tout venant » et est enfoui ou incinéré. Les 40% recyclés restant ne proviennent donc pas des centres de tri mais des résidus de combustion des incinérateurs (les mâchefers) qui contiennent également des dizaines d’éléments différents mélangés et carbonisés dont des métaux lourds. De cette part ci, 45% de l’aluminium (qui a grandement perdu en qualité) est extrait et parvient à rejoindre la filière classique (les fonderies) tandis que les 55% restants sont irrécupérables et utilisés avec les autres résidus dans le BTP comme sous couche pour les routes. Par ruissellement, les particules polluantes de ces déchets se retrouvent ainsi dans les nappes phréatiques…

    En bref, voici grossièrement ce qui devrait être écrit sur ces documents : « En France, 38% des canettes sont recyclées comme matière première secondaire, 22% sont valorisées en sous-couche routière, et 40% sont directement enfouies en décharge ». C’est tout de suite moins sexy.

    D’autre part, quiconque a déjà visité un centre de tri (ce pourrait être intéressant à l’école), est en mesure de comprendre qu’il est impossible de séparer parfaitement les milliers de modèles d’emballages différents, de toutes tailles, qui sont souvent des assemblages (carton + plastique), qui sont souillés et qui défilent à toute vitesse sur les tapis roulants. Et puis il y’a les erreurs de tri, qui sont en réalité la norme car même après avoir baigné 3 ans dans le milieu, nous-mêmes avons parfois des doutes pour certains emballages peu courants… C’est dingue, mais absolument personne ne sait faire le tri parfaitement et ce sont souvent les gens les plus soucieux de l’environnement qui ont tendance à trop en mettre dans leur bac ! Sur 5 camions qui arrivent au centre de tri, 2 repartent en direction de l’incinérateur : il y’a 40% d’erreurs ! Et cette infime part de nos déchets, qui parvient à sortir en vie des centres de tri devient alors une précieuse ressource comme le voudrait l’économie circulaire ! Mais non, même pas. Lorsque ces emballages ne trouvent pas de repreneurs (notamment quand les asiatiques ne veulent plus de nos déchets), certains matériaux comme le carton voient leur valeur devenir négative ! Oui, il faut payer pour s’en débarrasser… Et ce n’est pas fini, après la collecte et le tri, il faut passer au recyclage !

    Fin mai 2019, nous avons été invités par la filière aluminium à une réunion de travail et une visite du plus grand site de recyclage français de Constellium dans le Haut-Rhin. Alors que nous étions persuadés que nos bonnes vieilles canettes redonneraient un jour vie à de nouvelles canettes, nous avons eu la stupéfaction d’apprendre par les ingénieurs qui y travaillaient que les balles d’aluminium provenant des centres de tri français étaient inexploitables. Leur qualité était médiocre et il était par conséquent impossible de les utiliser comme matière première car la fabrication de canettes utilise des technologies très pointues et ne peut s’opérer qu’à partir de métaux d’une grande pureté… C’était le comble ! Depuis le début, aucune de nos canettes n’avait redonné vie à d’autres canettes. Quand on sait que les emballages métalliques sont considérés parmi les plus durables et facilement recyclables, on n’ose même pas imaginer le devenir de nos bouteilles plastiques et encore moins de tous ces nouveaux emballages qui font désormais partie de « l’extension de la consigne de tri ». Et même dans un monde idéal, très connecté et intelligent comme le voudraient certains, une canette ne pourrait être recyclable à 100% puisqu’elle n’est pas 100% métallique. En effet, sa paroi extérieure est recouverte de vernis et sa paroi intérieure est couverte d’une fine couche de plastique qui évite que le liquide ne soit en contact avec le métal. De plus, à chaque fois qu’un métal est fondu, une portion de celui-ci disparaît, on appelle cela « la perte au feu ». Quelque que soit donc la performance de notre système de collecte et de tri, il sera impossible de continuer d’en produire pour les siècles des siècles sans continuer d’extraire de la bauxite en Amérique Latine. Vous l’avez compris, le recyclage ce n’est pas la panacée ! Il devrait n’intervenir qu’en dernier recours et non pour récupérer la matière d’objets n’ayant servis que quelques minutes.

    La conclusion que nous avons tiré de cette histoire est que ce secteur, en très lente évolution, ne répondra pas aux enjeux de la crise écologique et qu’il promeut malgré lui la production d’objets peu durables et donc le gaspillage de ressources. Comme se plaisent à le répéter bon nombre d’associations « le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas » et dans un monde idéal, le seul déchet que nous devrions produire est celui d’origine naturelle, celui qui peut retourner à la terre n’importe où pour l’enrichir. La vision de La Boucle Verte était de créer des modèles d’économie circulaire qui fonctionnent comme la nature, mais quelle arrogance ! Lorsqu’une feuille tombe d’un arbre, elle ne part pas en camion au centre de tri. Et lorsqu’un animal meurt dans un bois, il n’est pas incinéré. La vraie économie circulaire, ce n’est pas celle qui tente d’imiter la nature, c’est celle qui tente d’en faire partie.
    3) L’illusion de la croissance verte

    Mais ne soyons pas trop durs avec le secteur du tri et du recyclage à qui l’on demande l’impossible. Nos problèmes sont bien plus profonds, ils émanent principalement de notre culture et sont accentués par un système économique globalisé et débridé. Avançant peu à peu dans ce monde de start-ups à la recherche de croissance rapide, nous avons fini par ouvrir les yeux sur plusieurs points.

    Tout d’abord sur l’innovation, innovation au sens du progrès technique et des nouvelles technologies. Cette formidable capacité humaine à innover a trouvé son lieu de prédilection en entreprise là où tout « jeune cadre dynamique » ne jure que par elle. Cette innovation permet de trouver des solutions aux problèmes que l’entreprise essaye de résoudre, tout en permettant de gagner un avantage compétitif. Globalement, ce que cette recherche constante d’innovation a apporté, c’est une complexification extrême de notre société, rendant au passage le travail de nos dirigeants infernal. Et dans un même temps, ces innovations technologiques successives ont eu un autre effet néfaste, nous pousser à consommer.

    Par exemple, internet était censé nous emmener vers une économie dématérialisée, nous pensions réduire drastiquement notre consommation de papier en nous orientant vers le numérique. Pourtant, entre 2000 et 2020, notre consommation de papier est restée quasiment la même et à côté de cela, l’ère du numérique a créé une infinité de nouveaux besoins et de nouvelles pratiques générant des consommations faramineuses d’énergie, la création de milliards de terminaux composés de métaux rares, et la fabrication d’infrastructures climatisées pour héberger des serveurs. Et bien qu’à première vue immatériel, envoyer un email émet autant de CO2 que de laisser une ampoule allumée pendant 1h… De plus, bon nombre d’innovations parfaitement inutiles voire nuisibles ont vu le jour. C’est le cas du Bit Coin dont la consommation électrique annuelle dépasse celle de la Suisse. Ces innovations participent de plus en plus à aggraver les inégalités et quand on sait qu’un avatar de jeu vidéo consomme plus d’électricité qu’un Ethiopien, il n’y pas de quoi se réjouir. Bien sûr, tout n’est pas à jeter à la poubelle (sans faire le tri) et nous sommes tous contents d’aller chez le médecin du 21ème siècle.

    Ces constats nous amènent tout droit à l’idée de croissance et plus particulièrement de croissance verte, en laquelle nous avions cru, et qui est actuellement plébiscitée par la majorité des pays qui voudraient que l’innovation technologique soit un remède aux problèmes écologiques (eux même engendrés par l’innovation technologique). Bon nombre d’entreprises et de start-ups s’attaquent alors aux grands défis à base de Green Tech, de Green Finance et de Green Energy… Le problème, c’est que la logique fondamentale reste inchangée : complexifier le système, corriger inlassablement les dégâts causés par les innovations précédentes et se trouver une excuse pour continuer de consommer autant qu’avant voire plus ! Pire encore, ces initiatives ont même un effet inverse délétère dans la mesure où elles ralentissent la transition en laissant penser aux gens qu’un avenir durable sans concessions et sans modification de nos comportements est possible grâce à l’innovation. Et cela nous l’avons vécu ! Au cours de notre aventure, nous avons été très surpris de constater à quel point une partie de la population pouvait avoir confiance en notre projet. Nous savions que notre impact environnemental positif n’était que limité à côté du désastre en cours, mais quelques personnes nous considéraient comme la génération de « sauveurs » ou alors déculpabilisaient d’acheter une canette, puisqu’après tout elle serait parfaitement recyclée.

    Et puis allez, soyons fous, gardons espoir dans la croissance. De la même manière que certains déclarent la guerre pour rétablir la paix, nous pourrions accélérer, croître encore plus vite pour passer un cap technologique et rétablir le climat ? Qu’en est-il vraiment ?

    A en croire les chiffres et les études de nombreux scientifiques, depuis 50 ans, la croissance du PIB a été parfaitement couplée à la consommation d’énergie (notamment fossile).

    Cela peut se comprendre de manière assez simple : plus nous produisons d’énergie, plus nos industries et nos machines tournent, plus nous produisons de nouveaux produits, plus nous croissons. Si l’on en croit ce couplage et cette logique simple, quoi que nous fassions, nous serons contraints pour continuer à croitre, de consommer toujours plus d’énergie !

    Faisons un petit calcul : Nous sommes en 2020 et nous partons du principe que nous consommons 100 unités d’énergie et que la consommation d’énergie continue d’être parfaitement couplée à la croissance du PIB. Si nous voulons 2% de croissance par an, quelle sera notre consommation d’énergie dans 50 ans ? Et dans 1000 ans ?

    Dans 50 ans : 100 x 1,02^50 = 269 unités

    Dans 1000 ans : 100 x 1,02^1000 = 39 826 465 165 unités

    Aussi incroyable que cela puisse paraitre, en 50 ans, on multiplierait notre consommation d’énergie par 2,69 et en 1000 ans par presque 400 millions ! Le problème de la croissance en math, c’est qu’elle suit une courbe exponentielle. Que nous fassions donc que 0,5% de croissance par an, que ce couplage finisse par se découpler un peu ou pas, que nous soyons 1 milliard sur terre ou 10 milliards, la croissance perpétuelle restera toujours insoutenable à long terme, alors pourquoi la continuer un an de plus ?

    Et là certains nous dirons : « C’est faux, on peut croitre sans consommer grâce à l’économie de la connaissance » ; « On peut produire de l’énergie qui ne pollue pas grâce aux énergie renouvelables ». Mais en fait non ! Nous sommes en 2020, et malgré une économie tertiarisée depuis longtemps, nous n’avons toujours pas perçu de découplage entre croissance du PIB et consommation d’énergie. Comme nous l’avons décrit à propos de l’ère du numérique, un service en apparence immatériel cache toujours une consommation d’une ressource matérielle. L’économie de la connaissance aura forcément besoin de supports physiques (ordinateurs, serveurs etc…) et nous serons toujours incapable de recycler tout parfaitement et sans pertes s’il ne s’agit pas de matière organique.

    Et pour ce qui est des énergies renouvelables, aucune à ce jour, n’est complètement satisfaisante sur le plan environnemental. Les éoliennes sont des monstres d’acier, sont composées de terres rares et produisent de l’énergies seulement quand il y’a du vent. Stocker l’énergie de ces épisodes venteux pour la restituer plus tard n’est pas viable à grande échelle ou pas performant (batteries au Lithium, barrages réversibles). Les panneaux photovoltaïques ont un mauvais bilan environnemental (faible recyclabilité et durée de vie). Il n’y a pas de région montagneuse partout sur la planète pour fabriquer des barrages hydroélectriques et ces derniers perturbent la faune aquatique et la circulation des sédiments… Cette incapacité à produire et stocker de l’énergie proprement rend donc notre fameuse voiture électrique aussi nuisible que la voiture thermique. Sa seule différence est qu’elle pollue de manière délocalisée : là où est produite l’électricité qui la fait rouler. Que cela soit clair, dans un monde limité où PIB et consommations de ressources sont liées, nous devrons décroître, de gré ou de force.

    Et même si cela était possible, et que nous devenions des humains augmentés, bourrés d’intelligence artificielle, capables de créer une sorte de nouvel écosystème technologique stable permettant d’assouvir notre besoin insatiable de croissance en colonisant d’autres planètes… Ne rigolez pas, pour certains ce n’est pas de la science-fiction ! Le milliardaire Elon Musk, véritable gourou des Startups, se penche déjà sur la question… Mais avons-nous vraiment envie de cela ?

    Alors après tout, est-ce que la croissance est indispensable ? Dans le modèle économique que nous avons créé, il semblerait… que oui ! (Sinon, le chômage augmente et on perd en qualité de vie). Et pourtant dans la vraie vie, quand une population est stable, il ne devrait pas y avoir besoin de voir ses revenus augmenter en permanence pour continuer de vivre de la même manière et que chacun ait sa place dans la société. En fait, il ne s’agit que d’un modèle économique, d’une convention humaine et en aucun cas de quelque chose d’immuable. Jusqu’à présent, on ne s’en plaignait pas parce qu’il y avait probablement plus d’avantages que d’inconvénients à croître, mais maintenant nous avons atteint les limites alors il faut changer de modèle, c’est aussi simple que ça ! Nous ne devrions pas pleurer comme un enfant qui apprend qu’il va déménager, le changement ça ne fait que du bien et quand on repense au passé on se dit parfois : comment ai-je pu accepter cela !?

    4) Une décroissance choisie et non subie

    Bon, on ne va non plus cracher sur l’ancien monde et revenir au Moyen Age. Cette croissance a permis des trucs plutôt cools il faut le dire : globalement il y’a plus d’obèses mais nous vivons en meilleure santé, il y’a moins d’esclaves et plus d’égalité homme femme, il y’a moins d’analphabètes et plus d’accès à la culture… Mais les faits sont là et comme le préconise le GIEC, nous devons en gros diviser par 3 notre consommation d’ici 2050. Du coup ça reviendrait à peu près au même que d’avoir le train de vie qu’avaient nos grands-parents quand ils étaient jeunes.

    Mais après tout, ne pourrait-on pas garder certaines bonnes choses et supprimer les moins bonnes. Et comment définir les bonnes et les moins bonnes ? Au lieu de faire notre sélection sur des critères économiques, on pourrait privilégier des axes assez simples comme l’intérêt pour la société et l’impact sur l’environnement.

    Alalala vous le sentez venir le débat infernal ! Déjà que les choses ne bougent pas vite mais alors là, avec un système où on doit débattre de tout ce qu’il faut garder et supprimer on n’est pas sortis de l’auberge ! Il y’aura toujours une bonne raison de justifier un produit polluant par sa dimension sociale ou culturelle et d’ici qu’on se soit mis d’accord, Français fous que nous sommes, il sera trop tard.

    A vrai dire, pour parvenir à nos objectifs dans la joie et la bonne humeur, tout se résume en quelques mots : il faut simplement changer de culture, changer d’idéal de vie, réaliser qu’acheter un nouvel Iphone ou des écouteurs sans fils n’est absolument pas nécessaire pour être heureux, se convaincre que la valeur d’une personne n’est pas définie par son salaire ou son job. En gros il faut tuer l’américain qui sommeille en nous et réveiller le poète. Et le mieux dans tout ça, c’est qu’on finit par y prendre gout. On se désintoxique de ce monde consumériste et on apprend à créer de nouveaux plaisirs, de nouvelles tendances ! La mode c’est vraiment quelque chose de rigolo, il suffit que des gens connus s’y mettent pour qu’on veuille tous s’y mettre comme des moutons. Si tous les chanteurs et joueurs de foot se trimbalaient avec des fringues de chez Emaus et des Nokia 3310, on vous garantit qu’on ferait cette transition écologique en moonwalk (mais en marche avant) ! D’accord, là on s’emballe un peu mais c’est pourtant bien la réalité. Une des seules craintes de l’être humain est de ne pas être accepté par la communauté. C’est encore difficile pour la majorité d’entre nous de s’imaginer vivre comme des « partisans de la décroissance » mais plus de gens s’y mettront, plus les autres suivront. Et pour ça, il suffit de changer de disque ! Certaines personnes arrivent à changer de religion, il y’a 400 ans, les rois portaient des perruques sur la tête et encore aujourd’hui sur cette planète, il y’a des tribus de gens avec des plumes plantées dans le derrière qui chassent à la sarbacane. Est-ce si absurde que ça de décroître ? Nous les Homos Sapiens (Hommes Sages parait-il) sommes très malins mais aussi très bêtes, parfois rationnel, parfois pas du tout. Nous sommes capables de nous empêtrer dans une situation pendant des siècles pour finalement en changer brusquement. Alors, dans cette dernière partie, on ne va pas vous bassiner avec des conseils éco-responsables bidons du type : « pensez à débrancher votre frigo quand vous partez en vacances pour économiser 10% d’énergie ». En fait, si la transition écologique doit se passer comme ça, elle va être chiante à mourir et en plus de ça on va échouer ! Alors oui, il faut drastiquement réduire notre consommation et aller acheter des carottes bio en vélo le samedi matin ne suffira pas. Il faut arrêter de prendre la voiture tous les jours, ne plus prendre l’avion et arrêter d’acheter des engins téléguidés au petit Mathéo pour son anniversaire. Mais honnêtement, est-ce vraiment grave !? La transition écologique ne doit pas être une punition mais une fête, elle doit être une volonté commune de changer de vie, un départ en vacances prolongé et bien mérité. Nous ne sommes pas des machines ! Il faut que la génération du « burn out » se transforme en génération du « go out ». Il faut qu’on arrête de bosser toute la semaine en ne pensant qu’au shopping qu’on va faire le weekend, il faut qu’on arrête de vouloir gagner la super cagnotte de 130 millions d’€ du vendredi 13, il faut qu’on arrête de s’entasser dans des métros tous les matins pour finalement avoir besoin de partir faire un break en Thaïlande pour déconnecter. Nous ne prenons même pas le temps d’apprécier la beauté de la nature au pied de notre porte alors pourquoi irions-nous faire un safari en Afrique ? Mais d’ailleurs, apprécions-nous réellement ces voyages quand nous passons les ¾ de notre temps derrière l’écran de notre appareil photo, que nous sommes regroupés avec d’autres occidentaux aussi inintéressants que nous et que nous continuons d’acheter du CocaCola à l’autre bout du monde ? Pour une fois, peut être que regarder un reportage animalier depuis notre canapé nous aurait fait plus rêver que de voir ces lions domestiqués se gratter contre la roue de notre 4x4 !

    Alors pour commencer, répartissons-nous sur le territoire, retournons vivre dans les villages au lieu de s’agglutiner en ville et redevenons des paysans, ce sera bien plus dépaysant ! Ces changements, ils sont déjà en train de se produire et tout va aller de plus en plus vite ! Il y’a 6 ans, pleins de potes de l’école rêvaient de devenir trader, parce que c’était un métier stylé où on gagne plein d’oseille. Mais aujourd’hui c’est devenu carrément la honte et les gens stylés sont des artisans, des artistes ou des agriculteurs. Et ça tombe bien parce que ce nouveau monde sera nécessairement un monde agricole. Pas avec des grosses moissonneuses batteuses, mais avec des milliers de petites mains qui travaillent la terre, qui produisent de la vraie nourriture, qui comprennent la nature, qui vivent de petites récoltes mieux valorisées et en circuits courts.

    Les entreprises aussi auront un rôle à jouer, mais en innovant pour simplifier la société et non pour la complexifier, en relocalisant les productions au plus près de consommateurs moins voraces, en préférant les produits durables à l’obsolescence programmée, en favorisant le réemploi plutôt que le recyclage, et en préférant les bonnes vieilles astuces de grand-mères aux artifices technologiques.

    Alors bien sûr, on se trouvera toujours des excuses pour passer à l’acte : « Je vais d’abord travailler dans le marketing à Paris histoire de mettre un peu d’argent de côté et que mes parents ne m’aient pas payé cette école pour rien », « Avec mon mari, on va attendre que la petite Lucie passe en CM2, il ne faudrait pas que ça la perturbe ». « Mais ! Comment vais-je trouver un travail à la campagne, je n’ai pas la formation qu’il faut ? ». Des excuses on s’en trouvera toujours et nous les premiers avons eu vraiment du mal à s’avouer vaincus et à lâcher La Boucle Verte. C’est difficile de construire quelque chose pendant longtemps, de dépenser beaucoup d’énergie pour finalement devoir repartir à zéro. Et pourtant c’est bel et bien ce que nous devons faire collectivement et dès maintenant. Bien que tragique, cette crise du Coronavirus est une chance inouïe, c’est une aubaine. Elle aura cassé notre lente routine destructrice, elle nous aura libéré de la consommation excessive, nous aura fait ralentir et vivre une récession. Alors saisissons cette chance et ne reprenons pas tout comme avant le 11 mai.

    Un grand merci à tous ceux qui nous ont soutenu et ont participé à l’aventure La Boucle Verte. Nous souhaitons beaucoup de succès à nos compères toulousains Les Alchimistes Occiterra et En boîte le plat qui de par leurs projets sont respectivement dans une logique de valorisation naturelle des biodéchets et de réduction des emballages à la source. Pour ce qui nous concerne, nous allons profiter de cette période pour prendre un peu de repos à la campagne. Et quand nous reviendrons, il est fort probable que ce soit à base de low tech ou d’agriculture. On essaiera de vous donner des nouvelles sur les réseaux sociaux La Boucle Verte et de vous partager des articles qui nous inspirent !

    Bonne santé et bon courage à tous pour affronter cette crise.

    L’équipe La Boucle Verte

    https://www.linkedin.com/pulse/la-d%C3%A9sillusion-dune-start-up-de-l%C3%A9conomie-circulaire-charles-dau
    #économie #croissance_verte #emballages #recyclage #entrepreneuriat #start-up_nation #développement_durable #croissance_économique #canettes #aluminium #alu #ferrailleur #déchets #publicité #marketing #cool_recycling #buzz #besoin #écologie #tri #Constellium #perte_au_feu

  • #Deeptech_Tour : la tournée des campus

    Plus de 20 étapes au cœur de l’#innovation_technologique

    #Bpifrance part à la rencontre des chercheurs et des doctorants afin de créer des ponts entre le monde de la recherche et celui de l’#entrepreneuriat. Première étape de cette #tournée des campus : #Grenoble, le 19 septembre 2019.


    https://www.bpifrance.fr/A-la-une/Evenements/Le-Deeptech-Tour-47085
    #start-up #start-up_nation #France #université #technologie

  • L’université François Rabelais à la mode entrepreneuriale
    https://larotative.info/l-universite-francois-rabelais-a-2461.html
    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH467/arton2461-e9ce9-2c9e3.jpg?1508338158

    Une petite université de province, telle que celle de Tours, n’échappe pas aux transformations nationales et même internationales du modèle universitaire. Enseignement d’un globish de plus en plus technique et de moins en moins culturel et ceci pour toutes les filières ; développement des échanges avec les universités nord-américaines aux dépens des universités européennes ; « diversification » des enseignements pour ne pas être enfermé dans sa spécialisation intellectuelle et développer une capacité d’adaptation...

    Université, institution critique ? Ce que les étudiants perçoivent ne nous invite pas à le penser. Le développement de l’insertion professionnelle, critère numéro 1 du classement des meilleures universités publié par les grands médias, prend aujourd’hui une tournure obsessionnelle, aux dépens notamment de la qualité de vie des étudiants et de la qualité des enseignements. Ainsi, la dernière grande innovation de l’université de Tours s’appelle le « M.O.B.I.L », pour Module d’Orientation, de Bilan et d’Insertion en Licence. Voici le descriptif publié par le site de la fac :

    Le MOBIL s’adresse à tous les étudiants de L1, L2 et L3. L’objectif de ce module est d’élaborer votre projet professionnel, de réfléchir à votre orientation et d’avoir une meilleure connaissance des poursuites d’étude après la Licence, des débouchés et du marché du travail. Il est constitué de deux éléments : des heures de TD pour vous aider à construire votre projet, et des actions MOBIL (ateliers, visites d’entreprises, conférences, rencontres,...) vous permettant de découvrir différents environnements professionnels en fonction de vos intérêts.

    #université #savoirs #entrepreneuriat

  • Petit manuel de survie aux fadaises de cubicule Le Devoir - Dominic Tardif - 15 Juin 2017
    www.ledevoir.com/culture/livres/501238/petit-manuel-de-survie-aux-fadaises-de-cubicule

    Au bout du fil, une jeune femme raconte une conférence motivationnelle à laquelle le merveilleux monde de l’emploi l’a un jour contrainte à assister, au péril de sa santé mentale, et de sa capacité à ne pas pouffer devant une spectaculaire démonstration du ridicule.
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    « Mon amie et moi, on pleurait de rire » , se rappelle-t-elle en évoquant la conférence d’un hybride entre Jean-Marc Chaput, Forrest Gump et Jésus-Christ. « Le monsieur était venu nous dire qu’en ressources humaines, notre job fondamentale, c’était d’aimer les gens inconditionnellement. À la fin, il nous donnait une plume — qu’il fallait bien sûr aller récupérer au kiosque où il vendait ses livres — une plume pour nous rappeler la légèreté de la vie. » Ouf.
    . . . . . . .

    Le recueil se plaît plutôt à torpiller sous les bombes d’un violent sarcasme la novlangue des tenants d’une psycho pop pour qui la responsabilité de son bonheur au boulot ne repose que sur les épaules de ceux dont on exige toujours plus. Parodie d’entretien d’embauche, détournements de maximes vaseuses et tentatives de définition de mots usés à la corde par les chantres de l’entrepreneuriat s’y succèdent, parce que rire se révèle ici le seul moyen de ne pas se défenestrer.

    L’ubiquitaire verbe « innover » en recueille d’ailleurs quatre, définitions :
    1. Faire pareil tout en ayant l’air de faire différent.
    2. Trouver de nouvelles façons de faire comme avant.
    3. Retourner en arrière en pensant que ça va mieux marcher cette fois-ci.
    4. Tourner en rond de manière plus efficace.
    . . . . .
    « La vérité, c’est que tout, absolument tout, du travail salarié est détestable », plaide dans une postface sans appel le pamphlétaire Simon-Pierre Beaudet (auteur de Fuck le monde ).

    . . . . . . .
    Péteuse de balloune professionnelle

    Petit cours d’autodéfense intellectuelle contre le dévoiement des mots au service d’une droite cherchant à camoufler le vide de sa pensée, ou à couvrir d’un vernis philosophique ses lapalissades, Pensées pour jours ouvrables s’active donc surtout à retourner comme un gant la langue stérile des consultants et autres « dragons » de ce monde. Qu’est-ce qu’une « démarche itérative incrémentale » ? C’est un terme créé « pour dire qu’on sait pas trop où est-ce qu’on s’en va avec ça », écrit Bureau Beige.
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    Pensées pour jours ouvrables : Le Blog : https://penseespourjoursouvrables.wordpress.com A VOIR ABSOLUMENT !

    Pensées pour jours ouvrables : Le livre (Moult éditions).
    http://www.moulteditions.com/single-post/2017/05/08/Bient%C3%B4t-en-librairie

    #ressources_humaines #novlangue #entretien_d_embauche #entrepreneuriat #innover #lapalissades #consultants #Quebec Humour + #DRH #En_marche #Emmanuel_Macron . . . .

    • Quelques phrases du Blog, c’est pas tous les jours que l’on peut sourire à propos des managers.

      RECHERCHÉS : participants à une conférence sur la gestion de l’innovation
      pour une étude universitaire portant sur le ramollissement précoce du cerveau.

      L’expérience
      S’habituer à être déçu.

      Gestionnaire
      de son ego.

      Il suffit de diminuer ses attentes de moitié pour voir sa vie remplie
      de médiocrité.

  • Il mito dello straniero che ci ruba il lavoro

    L’Italia attira manodopera poco qualificata ed è l’unico dei grandi stati europei in cui è più probabile per chi non è autoctono trovare impiego avendo un basso titolo di studio. Ecco come funziona realmente l’occupazione per i non italiani. Senza ricadere negli slogan populisti

    http://espresso.repubblica.it/attualita/2016/12/15/news/il-mito-dello-straniero-che-ci-ruba-il-lavoro-nel-paese-che-impo
    #mythe #réfugiés #asile #migrations #travail #Italie #entrepreneuriat #entrepreneurs #pauvreté #statistiques #revenu #concurrence (sur le #marché_du_travail) #préjugés

  • Nawaat – Entrepreneuriat social : la réussite remarquable de Jemna malgré les carences de la loi !
    https://nawaat.org/portail/2015/07/11/entrepreneuriat-social-la-reussite-remarquable-de-jemna-malgre-les-carences-

    Ils ne disposent d’aucun avantage fiscal, ils ne bénéficient pas d’aides publiques, ils n’ont pas droit aux exemptions de la TVA lors de l’acquisition des outils nécessaires à leurs activités, mais ils ont injecté, durant ces quatre dernières années, près d’un MILLION de dinars pour, entre autres :
    -- la rénovation du marché municipal ;
    -- l’infrastructure sportive au profit des habitants de la commune ;
    -- l’entretien du cimetière communal ;
    -- la rénovation de l’école ;
    -- des aides financières au profit de multiples associations.
    Pourtant, ils ne sont pas des requins de la finance et n’exercent pas leur activité sur la base d’une quelconque loi faite sur mesure, à l’instar de celles pour des investisseurs étrangers. Ces lois aux nombreuses incitations fiscales et autres avantages en nature afin « d’encourager » la création d’emplois.
    Ils emploient entre 120 et 130 personnes et se permettent le « luxe » de financer à hauteur d’un milliard de nos millimes des infrastructures publiques et des activités d’intérêt général.
    Il s’agit des membres de l’« Association de Défense des Oasis de Jemna », laquelle association a repris le contrôle de la ferme « STIL ». Une « ferme » au parcours juridique chaotique.

    جمنة : الكرامة في عراجينها - https://www.youtube.com/watch?v=gRRsdpl5WqA

    #Entrepreneuriat_social #autogestion #Jemna #Tunisie

    • Les craintes de l’article datant de 2015 sont fondée et pour cause : L’état Tunisien (qui en passant n’ rien fait pour faire revivre cette oasis abandonnée pendant des années) menace de saisir l’intégralité de la récolte de date pour la saison 2016.

      Kapitalis Kébili : La ferme Moamer à Jemna appartient à l’Etat tunisien - Kapitalis
      http://kapitalis.com/tunisie/2016/09/01/kebili-la-ferme-moamer-a-jemna-appartient-a-letat-tunisien

      Le secrétariat d’Etat aux Domaines de l’Etat et aux Affaires foncières rappelle que la ferme Henchir Moamer à Jemna, gouvernorat de Kébili, est la propriété de l’Etat.

      Tout contrat conclu concernant cette ferme ou ses produits n’a pas de valeur légale, avertit le secrétariat d’Etat, dans un communiqué publié jeudi, en précisant que cet avertissement intervient suite à la décision de l’Association de la protection des oasis de Jemna, de lancer, dimanche prochain, un appel d’offre pour la vente de la récole de dattes de Henchir Moamer (l’ancienne ferme de la Société tunisienne des industries laitières, Stil), au titre de la saison 2016.

      L’appel d’offres devrait débuter à 9h00 à la ferme située à Jemna sur la route principale Kébili/Douz (près de l’école agricole à Jemna).

      « L’Association Jemna n’a aucun statut pour céder la récolte de dattes et personne n’a le droit d’assurer la gestion de la ferme », avertit encore le secrétariat d’Etat, mettant en garde les contrevenants qu’ils seront poursuivi devant la justice.

  • Allemagne : les entrepreneurs immigrés ont créé 2 millions d’emplois

    Une étude réalisée entre 2005 et 2014 montre que les entrepreneurs d’origine étrangère sont de plus en plus nombreuses à diriger des entreprises.


    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/allemagne-les-entrepreneurs-immigres-ont-cree-2-millions-d-emplois-592089.
    #entrepreneuriat #étrangers #migrations #travail #économie

    • L’article est très optimiste ...

      De plus, ces entrepreneurs ne se concentrent plus dans le secteur des bas salaires, tels que les épiceries ouverte 24 heures sur 24. Pour preuve, en 2005, 38% des entrepreneurs ayant des origines étrangères travaillaient de le commerce de détail ou l’hôtellerie-gastronomie. Cette proportion est tombée à 28% en 2014, signe que les chefs d’entreprise se tournent vers les services à plus forte valeur ajoutée et vers le secteur industriel.

      ... mais la réalité dans les métropoles se présente autrement.

      Dès les premiers pas dans le nouveau pays les immigrés pauvres risquent de se faires « aider » par par des compatriotes ayant réussi matériellement qui ne cherchent qu’à les exploiter. Ce sont souvent des gens avec des relations mafieuses dans les pays d’origine.

      On acceuille les nouveaux arrivants peu qualifiés d’après les normes allemandes et les insère dans des circuits qui les enferment dans un cercle vicieux de pauvreté et frustration. Pour leur faire croire que tout va bien on les déclare comme Minijobber avec un salaire en dessous de € 440,00 par mois sans assurance de retraite et on leur apprend à remplir les formulaires Hartz IV.

      Les immigrés ayant réussi à accéder aux positions de cadres et dans les professions libérales constituent une minorité de la deuxième et troisiéme génération ayant pris racine en Allemagne.

      Bref, les immigrés sont exposés aux mêmes problèmes que les allemands « de souche » (on entend de plus en plus le terme rigolo mais douteux « Biodeutsche ») avec quelques handicaps en plus.

      Conclusion : la solidarité et l’hospitalité des gens « ordinaires » est la réponse la plus importante pour la société allemande face aux questions liés à l’acceuil d’un nombre important d’immigrés.

      #Allemagne #immigration #exploitation

    • Les études de la fondation Bertelsmann sont d’habitude assez biaisées. Est-ce qu’il est dit si se sont des emplois à temps partiel ou des « Minijob » (ce serait un indicateur) pour des entreprises à rentabilité limitée ou pour des pratiques illicites (du genre on déclare quelqu’un pendant quelques heures seulement alors qu’il travaille six jours pendant 12 heures) ?

      Le grand problème de l’Allemagne (et des pays de la zone de l’Euro qui en subissent les conséquence) sont les emplois de bas salaire dans des entreprises sans convention collective.

      Pour le dire clairement : Nous n’avons pas besoin d’emplois mais d’emplois bien payés.

      Puis l’ Agentur für Arbeit nous impressionne chaque mois avec ses chiffres sensationelles, mais quand on regarde de près ses statistiques on voit qu’une bonne partie des jobs sont des emplois minables et qu’on fait disparaître des chômeurs en les classant dans des catégories qu’on range hors de la définition de chômeur (un stagiaire est éliminé des statistiques alors qu’il est toujours payé par l’ Agentur , etc.

      P.S. La photo montre un barbier. Sachant sous quelles conditions les barbiers travaillent en turquie on se rand compte pourquoi ils sont prêt à travailler pour un salaire nettement an dessous du salaire minimum. Il y a plein d’entreprises et d’emplois qui ne devraient pas exister parce qu’il sabotent les efforts pour créer un nivieau de reménumération minimale.

    • Migrants are Germany’s ‘job engine:’ report

      People with foreign origins created almost 1.3 million jobs in Germany in 2014, according to a Bertelsmann Foundation report released Thursday.

      That’s a 36 percent increase in the amount of jobs entrepreneurs with foreign roots created in 2005 and came as the number of entrepreneurs from abroad surged from 567,000 to 709,000 in the same time span.

      http://www.politico.eu/article/migrants-are-germanys-job-engine-report

    • La définition de migrant (je suppose qu’ils parlent de gens avec « Migrationshintergrund ») couvre les personnes qui ne sont pas nés en Allemagne ou dont les deux parents ne sont pas originaires d’Allemagne. Vu le nombre énorme de jeunes gens qui arrivent à Berlin pour investir l’argent de leurs parents dans des « startups » qu’ils créent en espérant de trouver des acheteurs pour leur app quelconque je doute encore de la qualité des jobs en question. Je ne vois pas encore de nouveau Siemens ou Borsig crée par des immigrés.

      Au contraire, Mittal est le croque-mort de la sidérurgie allemande comme il l’est de l’autre côté du Rhin. A la limite il y a les canadiens de Bombardier qui créent des emplois corrects mais à ma connaissance il n’y a pas d’entreprise de cette envergure crée par de simples immigrés. Eux il créent des boulots sous-payés dans le commerce, dans la construction et partout où on peut espérer de devenir riche en exploitant des gens peu qualifiés. Bien entendu il y a des exceptions par exemple dans l’informatique, la biotechnologie et d’autres secteurs de la technologie de pointe, mais c’est un monde international de toute manière qui n’a rien à faire avec la vie de la majorité des immigrés.

      Il faudrait analyser les statistiques qui servent de base à l’enquête Bertelsmann pour se faire une idée de sa signification réelle.

  • Google favorisera l’intrapreneuriat
    http://cestpasmonidee.blogspot.ae/2016/04/google-favorisera-lintrapreneuriat.html

    Parce que Google se trouve aujourd’hui menacé par l’exode des talents, facilement tentés par l’aventure de la création d’entreprise, et parce que, après sa récente restructuration, le géant du web a désespérément besoin de trouver de nouvelles idées pour relancer sa croissance, il met en place une nouvelle structure d’innovation, inspirante.

    L’initiative, baptisée Area 120, sera établie sur les fondations du fameux dispositif des « 20 % », qui permettait aux collaborateurs d’affecter un cinquième de leur temps de travail à un projet indépendant de leur rôle dans l’organisation (mais validé par un responsable). Parmi les plus connus, les services GMail et AdSense sont nés de la sorte. Cependant, dans une société qui compte dorénavant plusieurs dizaines de milliers d’employés, il devenait probablement nécessaire d’adopter une nouvelle approche.

    C’est donc un incubateur interne qui prendra le relais. Son fonctionnement est calqué sur les standards du genre : les salariés désireux de se lancer devront présenter un plan d’affaires à une équipe de sélection. S’ils parviennent à convaincre de la valeur de leur concept, ils pourront alors s’y consacrer à plein temps pendant quelques mois. Après cette phase d’émergence de solution, ils pourront solliciter un financement auprès de Google et fonder leur « startup », qui restera alors relativement proche de sa génitrice.

    #Entrepreneuriat #Google #Incubateur_d'entreprises #Innovation #Intrapreneuriat #Numérique #Startup

  • « Le chapitre parisien de Techfugees réunit des entrepreneurs, des membres de la communauté tech et des acteurs de la société civile qui ont décidé d’agir ensemble pour répondre aux défis de l’intégration des réfugiés en France et dans le Monde. [...] La première étape, c’est l’organisation d’un Hackathon les 12 et 13 mars 2016 au Wagon avec une cinquantaine de co-créateurs issus des univers tech, associatif et entrepreneurial. »

    « Pitch des porteurs de projet » ? « Intervention d’un expert du mode agile / entrepreneuriat » ? Je suis perplexe.

    https://www.eventbrite.fr/e/billets-hackathon-techfugees-paris-21446290432

    #réfugiés #hackathon #startup #entrepreneuriat

  • Sean Luzi : “Nous sommes tous des entrepreneurs”
    http://www.leportagesalarial.com/interview-sean-luzi

     Sean Luzi est un entrepreneur, conférencier et co-auteur du livre “Mobilisez vos ressources émotionnelles, Comment optimiser vos capacités pour surmonter les défis”, aux éditions Dunod. Nous l’avons interviewé afin d’en savoir plus sur son livre et sur son expertise. D’où vous est venue l’idée originale d’écrire un livre sur les ressources émotionnelles de l’entrepreneur … Read more →

    #Paroles_d'entrepreneurs #émotions #entrepreneuriat #freelance

  • La saga cité (Acteurs de l’économie)
    http://www.wereport.fr/articles/la-saga-cite-acteurs-de-leconomie

    Moins diplômée qu’ailleurs, la jeunesse des quartiers souffre d’un manque de considération et d’un chômage prégnant. Souvent en rupture, elle peine à retrouver le chemin de l’emploi. Et pour elle l’entrepreneuriat peut constituer une opportunité de se construire. A quelles conditions ? Enquête sur l’entrepreneuriat en #banlieues pour Acteurs de l’économie (février 2016).

    #Articles #Economie #Société #cité #emploi #entrepreneur

  • Il y a actuellement une forme d’hystérie collective autour de l’entrepreneuriat... - Fractale
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/129766906234

    Sur Fractale (@FractaleMag), le magazine pour “entreprendre et innover avec sens”, Peggy André (@peggy_andre) s’énerve et ça fait du bien : “Non on ne peut pas fermer les yeux devant les levées de fonds qui ne riment à rien, si ce n’est défiscaliser pour des business angels qui ont hésité entre mettre des tickets de 10 000€ dans des entreprneuriatstartups inutiles et rejoindre l’exil doré franco-français de Bruxelles ou Genève. Surtout quand on voit toute la misère qui règne en France et ailleurs en ce moment, que ce soit les réfugiés syriens dont chacun voudrait qu’ils disparaissent des infos regardées avec son plateau repas en famille à 20h, les jeunes de banlieue qu’on a oubliés depuis trop longtemps et qui n’attendent qu’un geste de la part de ceux qui ont réussi pour commencer une vraie vie, (...)

    #entrepreneuriat #innovation

  • Ticket for change

    La mission
    Activer des talents pour changer la société par l’entrepreneuriat

    #Ticket_for_Change a pour mission de permettre au plus grand nombre de devenir #entrepreneur_du_changement.

    Nous appelons entrepreneur du changement un individu qui cherche à résoudre un #problème_de_société, en développant un projet à impact social avec un modèle économique pérenne. Ce projet peut être lancé en créant une structure nouvelle (#entrepreneuriat), ou au sein d’une structure existante (#intrapreneuriat). Être entrepreneur du changement, c’est aussi donner envie à d’autres de s’engager.

    Ecouter cette interview de d’#Hervé_Pauchon qui est allé à la rencontre de ces jeunes entrepreneurs du changements présents à l’événement du Ticket Change Tour :
    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10616-17.09.2015-ITEMA_20798251-0.mp3

    http://tour.ticketforchange.org
    http://tour.ticketforchange.org/cest-quoi-le-tour

    #France #économie #intrapreneurs #sponsors #Pierre_Rabhi

  • Des survivants « échoués » de Lampedusa créent une Startup sociale

    « Il y avait 350 personnes sur mon bateau. Je pense encore beaucoup à ceux qui ont disparu dans l’eau pendant le trajet. » Mêlant leur histoire personnelle à leur projet d’intégration professionnelle, cinq sans-papiers africains lancent une entreprise de fabrication de #meubles en bois, en partie fabriqués avec des #épaves échouées sur l‘île de Lampedusa. Un projet plein de solidarité et d’espoir, une belle leçon de vie !


    https://fsm2015.org/article/2015/01/19/des-survivants-echoues-de-lampedusa-creent-une-startup-sociale
    #start-up #Lampedusa #travail #entrepreneuriat #recyclage

    cc @reka

  • Quelles sont les spécificités de la création d’entreprise pour les femmes ?
    http://www.leportagesalarial.com/quelles-sont-specificites-creation-dentreprise-femmes

    La création d’entreprise, source de richesse et d’emploi, est un moyen efficace de contrer le contexte économique difficile que nous connaissons actuellement. Pourtant, de nos jours encore, trop peu de femmes se lancent dans la grande aventure de l’entrepreneuriat. Ainsi, pour mieux comprendre la situation, nous vous proposons une infographie basée sur une étude réalisée … Read more →

    #Création_d'entreprise #entrepreneuriat_femmes

  • Peut-on détecter des entrepreneurs avant qu’ils le deviennent ? - Fortune
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/100063323363

    Si le ciblage publicitaire grâce aux #big_data peut savoir qu’une adolescente est enceinte avant que son père ne le sache, les entreprises du capital-risque pourraient-elles être en mesure d’identifier des entrepreneurs d’exception avant qu’ils ne lancent leur entreprise ? A l’heure où l’investissement ne cesse d’évoluer, avec une plus forte concurrence au stade le plus précoce, peut-on imaginer prédire encore plus tôt quand investir dans une société ou dans des entrepreneurs ?, questionne Erin Griffith pour Fortune. C’est ce qu’a essayer de savoir Bloomberg Beta, la filière investissement à risque de Bloomberg en association avec Mattermark, un spécialiste de l’analyse sur l’investissement, les startups et leurs employés. Mattermark a dressé le graphe relationnel de 1,5 millions de personnes connectées à un (...)

    #entrepreneuriat #prédiction

  • Le nombre d’auto-entrepreneurs continue de croître - Capital.fr
    http://www.capital.fr/carriere-management/actualites/le-nombre-d-auto-entrepreneurs-continue-de-croitre-952647

    Près de 985.000 auto-entrepreneurs étaient recensés fin mai en France, soit un peu plus de 73.000 de plus qu’à fin 2013, selon les données publiées vendredi par l’Acoss, l’agence centrale des organismes de Sécurité sociale.

    Sur le total, 51% (476.000) sont économiquement actifs, ayant déclaré un chiffre d’affaires positif au titre du premier trimestre 2014.

    #chômage #activation #néo-libéralisme

  • Office Riders, l’Airbnb des bureaux
    http://www.atelier.net/trends/articles/futur-seine-office-riders-airbnb-bureaux_429902

    Surfant sur le succès de l’économie participative, de jeunes entrepreneurs français ont lancé une plate-forme de location de domiciles destinés à servir de bureaux la journée quand ils sont inoccupés.

    L’évidence... bravo !

    #Coworking #Entrepreneuriat #Entreprise #Économie_collaborative #Économie_numérique #Économie_participative