• L’absentéisme monte en flèche en France : près d’un salarié français sur deux a été en arrêt de travail en 2022 La tribune

    L’absentéisme en entreprise a atteint des records en 2022. 44% des salariés se sont absentés au moins un jour, contre 30% en 2019, selon un baromètre d’Axa. Et pas seulement à cause du Covid, encore bien présent au début de cette année-là : les troubles psychologiques enregistrent en effet une belle augmentation. La hausse est en tout cas générale quel que soit l’âge, le domaine d’activité et la taille des entreprises et ne devrait pas retrouver ses niveaux d’avant-crise en 2023.

    En France, près d’un salarié sur 2 (44%) s’est mis au moins une fois en arrêt de travail en 2022, contre un peu moins d’un salarié sur 3 (30%) en 2019. C’est ce qu’il ressort de la quatrième édition de « l’observatoire de l’absentéisme » réalisé par Axa et publié ce lundi 22 mai. Un record, précise l’assureur.

    Ce baromètre se fonde sur le traitement anonymisé des Déclarations sociales nominatives (DSN) du portefeuille Axa en 2022 pour plus de 3 millions de salariés. À noter que l’assureur signale une sur-représentation des cadres (27% contre 19% pour la population totale des salariés en France) avec un âge moyen de 40,4 ans et 84% de salariés en CDI.

    Les troubles psy, 1ère cause des arrêts longue durée
    Cette étude montre que la hausse de l’absentéisme peut s’expliquer par une forte augmentation des arrêts de courte durée qui « peut potentiellement être liée » aux vagues épidémiques dues notamment au variant Omicron en début d’année.

    L’assureur note aussi « une tendance haussière » de l’absentéisme en raison notamment de troubles latents, tels que les troubles psychologiques ou les troubles musculo-squelettiques (TMS). Les troubles psy s’installent ainsi pour la deuxième année de suite comme la première cause d’arrêt de travail de longue durée (22,2%, +4 points par rapport à 2019), devant les TMS (21,2%, +0,2% comparé à 2019 également).

    Une hausse générale et généralisée
    La hausse de l’absentéisme a concerné toutes les tranches d’âge. Les plus jeunes ont toutefois été encore plus touchés, avec un taux d’absentéisme qui a progressé de plus de 50% chez les moins de 30 ans entre 2019 et 2022. À titre de comparaison, la progression a été de 34,3% chez les 45-50 ans.

    Tous les secteurs sont concernés, le commerce principalement alimentaire affichant le plus fort taux (6,8%, contre 4,5% de manière globale).

    Quant à la taille de l’entreprise, plus elle compte de salariés, plus le taux d’absentéisme est élevé. « Les salariés des grandes entreprises se sont arrêtés plus fréquemment que dans les plus petites. En effet, dans ces dernières qui comptent moins de 20 salariés, il est certainement plus difficile de pouvoir s’arrêter sans mettre l’entreprise en difficulté », relève Axa.

    Un coût estimé à 4,4% de la masse salariale
    Axa évalue ainsi le coût direct de cet absentéisme à 4,4% de la masse salariale en 2022, contre 3,4% en 2019 (+29%). Ce coût direct correspond au nombre de journées d’absences multiplié par le salaire brut des absents sur l’année. Il ne tient pas compte des coûts indirects comme la baisse de la productivité, la désorganisation du travail, la gestion administrative ou encore les coûts de remplacement du salarié absent, de la formation de son remplaçant, des coûts liés aux frais de prévention et de gestion de l’absentéisme, etc...

    « Une partie de ces coûts sont couverts par les régimes de prévoyance. Mais selon le régime de prévoyance mis en place, il peut rester une part de maintien de salaire à charge pour l’employeur, voire une perte de revenu pour le salarié », souligne Axa.

    L’assureur liste aussi les « conséquences multiples de l’absentéisme pour les entreprises ». À savoir la perte de productivité, la détérioration de la qualité de service, le stress supplémentaire pour les salariés devant remplacer les absents ou encore les répercussions sur le climat social. . . . .

    #travail #absentéisme #santé #travail #violence #motivation #conditions_de_travail #santé_publique

    Source et suite : https://www.latribune.fr/economie/france/pres-d-un-salarie-francais-sur-deux-a-ete-en-arret-de-travail-en-2022-du-j

    • Dans mon syndicat, lors des instances paritaires, nous combattions systématiquement l’emploi de l’expression « absentéisme ».

      « Absentéisme » est une catégorie administrative générique en usage dans les rapports sociaux et autres documents statistiques censée rendre compte de données concernant le personnel. Elle englobe les arrêts maladie, les accidents de travail, les accidents de trajet.

      Derrière sa prétendue neutralité administrative, l’expression induit une stigmatisation infantilisante et culpabilisante du droit à ne plus travailler lorsque l’on est malade.

      C’est exactement le même genre de détournement politique, sous couvert d’usage administratif, auquel on affaire quand les « cotisations sociales » sont remplacées par le mot « charges », non seulement sur les fiches de paie, mais aussi dans le langage courant.

      Bien entendu l’employeur nous répondait systématiquement qu’il était incapable de modifier les termes d’une nomenclature dont il n’a pas la maîtrise (notamment pour les rapports sociaux).

      Nous lui répondions alors que, par delà des mots, la logique stigmatisante s’inscrivait dans les faits, au travers des rapports sociaux hiérarchiques : l’objectif d’un employeur n’est-il pas d’avoir le moins d’« absentéisme » - sous-entendu, le moins de tire-au-flanc - possible ?

      Enfin, bien entendu, comme l’indique cet article, derrière l’expression, les données renvoient à de réels problèmes de santé et de souffrance au travail, si ce n’est du rapport au travail, lui même.

      La disparition des CHSCT n’aura pas contribué à améliorer les choses. C’était attendu.

    • Les troubles psy s’installent ainsi pour la deuxième année de suite comme la première cause d’arrêt de travail de longue durée (22,2%, +4 points par rapport à 2019), devant les TMS (21,2%, +0,2% comparé à 2019 également).

      L’avantage avec les troubles psy, c’est que le traitement est pas [encore ?] remboursé par la sécu ; je viens de voir une pétition toute fraîche ici :

      https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-1606

  • Pôle emploi accusé de dérives dans sa gestion des recrutements pour les JO de Paris 2024 - Capital.fr
    https://www.capital.fr/votre-carriere/pole-emploi-accuse-de-derives-dans-sa-gestion-des-recrutements-pour-les-jo-d

    20.000 à 30.000. C’est le nombre de recrutements d’agents de #sécurité visé pour assurer la bonne tenue des Jeux olympiques de Paris 2024. Pour y parvenir, Pôle emploi a été mobilisé pour proposer des offres d’emploi et des formations aux demandeurs d’emploi souhaitant s’orienter vers les métiers de la sécurité. Mais selon Christophe Moreau, membre du bureau national du SNU Pôle emploi FSU, une organisation syndicale représentant les agents de Pôle emploi, “une pression est mise sur les équipes pour recruter à tour de bras dans le domaine, et un peu n’importe comment”.

    D’après un mail envoyé à ses collaborateurs par une responsable d’équipe d’une agence #Pôle_emploi des Hauts-de-Seine, que Capital a pu consulter, il est prévu que tous les demandeurs d’emploi “qui ont les pré-requis” assistent à un atelier de découverte des métiers de la sécurité, de 30 minutes seulement. À l’issue de cet atelier, ceux “immédiatement intéressés” ne font pas la “détection de potentiel” (un atelier permettant aux demandeurs d’emploi “d’explorer leur potentiel d’habilité et de découvrir des secteurs d’activités porteurs”, d’après le site de Pôle emploi) et sont directement inscrits en formation.

    Sans attendre la fin de leur formation, les annonces disponibles dans le secteur de la sécurité sont enregistrées comme étant des “offres raisonnables d’emploi” (#ORE) dans les projets personnalisés d’accès à l’emploi (PPAE)* des demandeurs d’emploi concernés. Dans le cadre d’un PPAE, un demandeur d’emploi et son conseiller fixent les critères permettant de déterminer ce qu’est une “offre raisonnable d’emploi” (formation et qualifications du demandeur d’emploi, sa situation personnelle et familiale, la nature et les caractéristiques de l’emploi recherché…). Dans notre cas, l’inscription du demandeur d’emploi comme cherchant un poste dans le secteur de la sécurité signifie que s’il refuse deux annonces dans le domaine, considérées alors comme offres raisonnables d’emploi, il risque une #sanction, telle qu’une #radiation des listes de Pôle emploi.

    Pour les demandeurs d’emploi “indécis”, après l’atelier de découverte des métiers de la sécurité (30 minutes), il est prévu de les rediriger vers la détection de potentiel (atelier de 45 minutes). S’ils ont encore besoin de réflexion, “une prise de rendez-vous est à prévoir” par les agents de Pôle emploi, d’après le mail de la responsable d’équipe. Et pour les demandeurs d’emploi finalement intéressés par le secteur après la détection de potentiel, ils sont inscrits en formation, dans les mêmes conditions que les demandeurs d’emploi directement intéressés par les métiers de la sécurité, les annonces dans le domaine de la sécurité étant aussi considérées comme des offres raisonnables d’emploi pour eux, malgré la potentielle inadéquation entre leur situation et les attentes des employeurs.

    “Enregistrer une offre raisonnable d’emploi sur un métier pour lequel la personne n’a pas encore fait la formation et n’a pas encore la carte professionnelle en cours de validité… Ou comment faire du chiffre” ....

    #Paris #JO #chômeurs

  • Proposition de loi sur la « ferme France » : « L’objectif du texte du Sénat n’est pas d’œuvrer pour l’agriculture française, mais d’élargir la fenêtre d’Overton », Stéphane Foucart
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/05/21/proposition-de-loi-sur-la-ferme-france-l-objectif-du-texte-du-senat-n-est-pa

    Porté par les sénateurs Laurent Duplomb (Les Républicains, LR, Haute-Loire), Pierre Louault (Union centriste, Indre-et-Loire), Serge Mérillou (Parti socialiste, Dordogne) et Sophie Primas (LR, Yvelines), le texte « consacre une vision délirante, dogmatique, rétrograde » de l’agriculture, selon l’agronome Jacques Caplat, de l’association Agir pour l’environnement. Pour Alain Bazot, le président de l’UFC-Que choisir, il n’est autre qu’une « véritable lettre au Père Noël de la FNSEA » – la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles.
    L’expression n’a rien d’exagéré. Le texte entend permettre le retour des épandages aériens, par exemple, et la mise en balance de la santé humaine avec d’éventuels bénéfices économiques dans le choix d’autoriser ou non le recours à tel ou tel pesticide.

    .... Les dispositions les plus controversées du texte, si elles venaient à être effectivement inscrites dans la loi, ne survivraient sans doute pas à une interprétation raisonnable de la jurisprudence et du droit européens, ou à l’application du principe de précaution, constitutionnalisé en 2005. .... A quoi peut bien servir un texte dont une part est inapplicable, et une autre sans réelle application ?

    https://justpaste.it/8eami

    #écologie #agriculture #santé #pesticides #mégabassines #eau #eau_non_potable #engrais #entreprise_France

    • Overton sans doute, et puis, quand même, sur un malentendu ou sur un coup de chance, y’a p’tet des bouts qui passeront ; ils font certainement de la politique probabiliste, comme certains commerciaux font de la vente.

      Le 2eme paragraphe de l’article :

      [le texte] prévoit :

      – la possibilité pour le ministre de l’agriculture de passer outre les décisions de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses),

      – la sanctuarisation des projets de mégabassines au nom d’un prétendu « intérêt général majeur »,

      – veut lutter contre de supposées « surtranspositions » de la réglementation européenne qui porteraient préjudice à la compétitivité de la « ferme France »

      Ça, pourquoi ça passerait pas ?

  • Des #lycées_professionnels pour le patronat

    Les entreprises n’ont « pas besoin [qu’un jeune] aille faire trois ou quatre ans » d’enseignement supérieur.

    (Macron)

    Pour porter ce rapprochement avec le patronat, les professeurs se verront proposer un « pacte » qui leur permettra d’être payés plus pour des missions nouvelles. Les enseignants volontaires deviendront l’interface entre les lycées, le capital et les partenaires du service public de l’emploi.

    Au programme : des remplacements de courte durée, la coordination de la réflexion sur l’évolution de la carte des formations dans chaque établissement, l’accompagnement des élèves vers l’emploi ou l’enseignement supérieur.

    Plusieurs syndicats n’y voient que « du mépris » et réclament mollement la reconnaissance des missions déjà effectuées.

    Chaque professeur collaborateur pourra avoir 7.500 euros brut annuels supplémentaires. Emmanuel Macron, a annoncé 1 milliard d’euros par an pour cette réforme adaptée au plus près des besoins du patronat. Soit 4 milliards au total pour l’éducation avec les annonces récentes sur les salaires enseignants, souligne-t-on dans l’entourage du ministre de l’Education, Pap Ndiaye.

    A partir de septembre, l’Etat offrira au capital des stagiaires, à raison de 50 euros par semaine (en classe de seconde et en première année de CAP), 75 euros (en classe de première et en deuxième année de CAP) ou 100 euros (en terminale).

    Cela « favorisera leur estime de soi », salue en pouffant le #Snetaa-FO, premier syndicat de l’enseignement professionnel, tandis que le Snuep-#FSU, dans un spasme, regrette qu’on « valorise le temps passé hors école ».

    Le patronat salue une meilleure adéquation à leurs besoins d’exploitation.

    (d’après Les Échos)

    #réforme_des_lycées_professionnels

  • Aidez-nous à empêcher l’#extermination d’un peuple non contacté pour produire des batteries de #voitures_électriques | #Survival_International
    https://agir.survivalinternational.fr/page/125708/action/1

    La forêt tropicale de l’île d’#Halmahera en #Indonésie, habitée par des centaines de personnes non contactées du #peuple_autochtone des #Hongana_Manyawa, a été ciblée pour des #activités_minières extrêmement destructrices, qui dévastent la forêt et ses habitants.

    Des entreprises extrêmement puissantes sont impliquées. Les Hongana Manyawa ont désespérément besoin de votre soutien pour survivre.

    Ce vaste projet d’#exploitation_minière s’inscrit dans le cadre du plan de l’Indonésie visant à devenir un producteur majeur de batteries pour voitures électriques – un plan dans lequel Tesla et d’autres entreprises investissent des milliards de dollars. Le #nickel est actuellement un composant clé de ces batteries.

    L’entreprise minière française #Eramet, détenue à hauteur de 27 % par l’#État_français, est responsable des opérations minières dans la zone. L’argent du contribuable français est donc impliqué dans ces activités dévastatrices. 

    Eramet opère sur les terres des Hongana Manyawa sans leur consentement libre, informé et préalable (CLIP), et les peuples non contactés ne sont en aucun cas en mesure de le donner. Cela va à l’encontre des standards internationaux sur le sujet, qui requièrent l’obtention du CLIP pour tout projet sur les territoires des peuples autochtones (notamment la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones). 

    De sérieux doutes se posent aussi sur la conformité des activités d’Eramet à la loi française sur le devoir de vigilance.

    Les Hongana Manyawa – dont le nom signifie “peuple de la #forêt” dans leur propre langue – sont l’un des derniers peuples de chasseurs-cueilleurs nomades d’Indonésie.

    Ils risquent aujourd’hui de voir leurs terres et tout ce dont ils ont besoin pour vivre détruits par des #entreprises, dont Eramet, qui ose mettre en avant dans sa communication son attachement aux #droits_humains et à l’environnement. 

    Dites à Eramet de cesser immédiatement ses activités sur les terres des peuples autochtones non contactés d’Halmahera – et faites-le savoir au gouvernement français et aux autorités indonésiennes.

  • #Piwigo, la #Photo en liberté
    https://framablog.org/2023/03/28/piwigo-la-photo-en-liberte

    Nous avons profité de la sortie d’une nouvelle version de l’application mobile pour interroger l’équipe de Piwigo, et plus particulièrement Pierrick, le créateur de ce #Logiciel_libre qui a fêté ses vingt ans et qui est, c’est incroyable, rentable. … Lire la suite­­

    #Interviews #Outils_émancipateurs #Entreprise #Entreprises #Facebook #Instagram #Interview #logiciel_libre #modèle_économique #photothèque #Pixelfed #utilisateurs

  • 🛑 Face à la grève, la répression sévit dans les entreprises - Rapports de Force

    Non content de réprimer les manifestants dans la rue, le gouvernement réprime aussi les grévistes dans leurs entreprises. Répression des syndicalistes, réquisition des grévistes… une chose est sûre : si le gouvernement réprime autant, c’est parce que la grève lui fait peur (...)

    🛑 #grèves #répression #entreprises...

    ⏩ Lire le texte complet…

    ▶️ https://rapportsdeforce.fr/classes-en-lutte/face-a-la-greve-la-repression-sevit-dans-les-entreprises-032517442

  • Comment rendre les entreprises plus inclusives ?
    https://laviedesidees.fr/Dobbin-Kalev-Getting-to-Diversity.html

    À propos de : Frank Dobbin & Alexandra Kalev, Getting to Diversity. What works and what doesn’t, Cambridge, The Belknap Press of Harvard University Press #Recensions

    / Société, #entreprise, égalité , diversité, #discrimination_positive, #minorités

    #Société #_égalité_ #diversité
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230321_bereni.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230321_bereni.docx

  • Le parasitisme de la grande bourgeoisie a atteint des niveaux record dans le monde en 2022

    Nouvelle année record pour les versements de dividendes. En 2022, ils ont continué à croître fortement au niveau mondial, pour s’établir à 1.560 milliards de dollars, selon le dernier rapport publié par la société de gestion Janus Henderson […].

    La croissance des dividendes sur un an s’élève à 8,4 %. […] La quasi-totalité (88 %) des entreprises cotées prises en compte dans l’étude a augmenté ou maintenu leurs dividendes. Mais certaines beaucoup plus que les autres. A eux seuls, les producteurs de #pétrole et de #gaz et les sociétés financières expliquent la moitié de la croissance mondiale des dividendes de 2022. […]

    Douze pays ont enregistré des distributions record en dollars, dont les #Etats-Unis (574,2 milliards de dollars), le #Brésil (33,8 milliards) ou la #Chine (49,7 milliards). Les marchés émergents, l’Asie-Pacifique hors #Japon et l’#Europe ont observé une hausse des #dividendes d’environ 20 %. […]

    D’autres pays ont battu des records dans leur monnaie locale, notamment la France, où les versements « ont atteint un nouveau record de 59,8 milliards d’euros, surpassant de 4,6 % le record de 2019 », note Charles-Henri Herrmann, directeur du développement France de Janus Henderson. « La #croissance du total français est notamment due aux hausses impressionnantes enregistrées par les entreprises du secteur du #luxe et de l’#automobile. »

    Les #entreprises françaises sont celles ayant le plus contribué à la croissance des dividendes européens : elles représentent près d’un tiers de l’augmentation annuelle. […]

    (Les Échos)

    #profits #classe_capitaliste #grande_bourgeoisie #capitalisme #parasitisme #actionnaires #vampires

  • Faillites d’entreprises : une lanceuse d’alerte dénonce le scandale des milliards envolés
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/02/20/faillites-d-entreprises-une-lanceuse-d-alerte-denonce-le-scandale-des-millia

    Elle ne s’imaginait certes pas un destin de lanceuse d’alerte. Houria Aouimeur, 53 ans, a toujours préféré la discrétion, à l’image de son parcours, dans l’ombre du patronat. Elle ne pensait pas, non plus, avoir un jour besoin d’une sécurité rapprochée, ni devoir s’épancher devant des enquêteurs pour révéler les secrets d’un système où les milliards d’euros coulent à flots, dans une certaine opacité. Houria Aouimeur n’envisageait pas, enfin, se trouver en position d’être licenciée pour faute lourde, quatre ans après son arrivée à la tête de la délégation Unédic-AGS.

    (...) Fin 2018, cette juriste de formation décroche un poste enviable : directrice nationale de l’Agence de garantie des salaires, l’AGS, un mécanisme méconnu qui permet aux employés des nombreuses entreprises françaises placées chaque année en redressement judiciaire (42 000 en 2022) de continuer à percevoir leur rémunération. Les sommes brassées par cet amortisseur social sont colossales. Financée par les cotisations patronales, l’AGS a versé, sur les treize dernières années, 24 milliards d’euros.

    Précision essentielle : l’AGS n’est pas directement en contact avec les salariés. Ce sont les 300 mandataires judiciaires répertoriés en France – accompagnés d’une cohorte d’avocats, d’experts et de conseils en tout genre – qui touchent les fonds, qu’ils sont ensuite chargés de redistribuer aux salariés. Le « marché » des entreprises défaillantes est, selon la formule de Mme Aouimeur, « un gigantesque fromage ». Qui attise les convoitises. Au point, assure-t-elle en substance, d’être le théâtre de nombreuses dérives.

    Courriers anonymes

    Peu après la nomination de Mme Aouimeur, la Cour des comptes relève, dans un rapport de février 2019, des « ambiguïtés » dans le régime de garantie des salaires et une « forte dépendance » vis-à-vis des mandataires judiciaires. A la même période, Houria Aouimeur prend connaissance d’un audit qu’elle avait commandé, dès sa prise de fonctions, au cabinet EY. En effet, se souvient-elle, « assez vite, les premiers bruits de malversations » lui étaient parvenus.
     
    Le rapport d’EY conforte ses soupçons. Elle s’en ouvre auprès du Medef, instance suprême qui chapeaute tout le système. Son président, Geoffroy Roux de Bézieux, le confirme au Monde : « Houria nous avait contactés pour nous dire, “j’ai découvert un certain nombre d’affaires”, et je lui avais donné tout mon soutien pour démêler tout ça. Donc elle a commandé un premier rapport chez EY, qui mettait au jour le fait que l’ancien directeur avait monté un petit système de corruption. Et commençaient aussi à tourner quelques soupçons sur des administrateurs ou mandataires judiciaires. » En conséquence, en mars 2019, l’AGS et le Medef déposent une plainte, notamment pour « vol, corruption, prise illégale d’intérêts ».
    Le Monde a pu consulter le rapport EY, intitulé « projet Albatros », ainsi que la plainte. Trois personnes sont directement mises en cause : le prédécesseur de Mme Aouimeur à la tête de l’AGS, Thierry Météyé, l’ex-responsable de son service juridique, Béatrice Veyssière, et l’avocate parisienne Valérie Dutreuilh.

    (...) Dès février 2019, elle a déposé une plainte dans laquelle elle dénonce « des corruptions dont se serait rendu coupable [son] prédécesseur en labélisant des mandataires judiciaires (…) ce qui leur donne droit aux versements automatiques des salaires, sans vérification a priori de la réalité de l’existence des entreprises et de leurs salariés ».
    En clair, des mandataires indélicats, destinataires des fonds que leur confie l’AGS et qu’ils sont censés reverser aux salariés, les garderaient pour eux. Elle poursuit : « J’ai alors compris qu’il y avait un lien [avec ses ennuis] car nous étions en train de découvrir beaucoup d’actes qu’on peut considérer comme de la malversation et de la corruption. »

    https://justpaste.it/aoiba

    #entreprises #faillites #patronat #Unedic #corruption

    • Qui veut la peau de la lanceuse d’alerte du patronat ?

      Houria Aouimeur a dénoncé des détournements de fonds de très grande ampleur au sein de l’organisme patronal qu’elle dirige, la délégation Unédic-AGS. Plusieurs milliards d’euros se seraient envolés. Depuis, elle vit dans la peur : menaces, harcèlements, filatures…

      Par Matthieu Aron publié le 20 février 2023 à 12h03
      https://www.nouvelobs.com/justice/20230220.OBS69795/qui-veut-la-peau-de-la-lanceuse-d-alerte-du-patronat.html

      Ce 13 juillet 2019, un soleil radieux éclaire Paris. Houria Aouimeur est à la fête. La jeune femme brune, entourée de sa famille et de ses amis, apparaît tout sourire sur les photos prises à la mairie du 18e arrondissement. Pourtant, sur les mêmes clichés, juste derrière elle, figure une ombre. Un homme en noir. C’est l’un de ses gardes du corps qui la suit depuis plus de six mois, à tout instant, dans tous ses déplacements… même sur les lieux de son mariage. La vie d’Houria Aouimeur a basculé dix mois plus tôt. Quand le Medef, dont Geoffroy Roux De Bezieux vient alors de prendre la tête, a proposé un job à haut risque à cette juriste expérimentée travaillant pour l’organisation patronale depuis 2012, d’abord en tant que directrice des affaires sociales, puis comme directrice générale de sa branche conseil : aller faire le ménage au sein de la DUA, la « délégation Unédic-AGS ».

      Inconnu du grand public, cet organisme patronal remplit pourtant une mission essentielle : grâce à une cotisation d’environ 1,5 milliard d’euros par an, il permet de rémunérer les salariés au moment où leur société est placée en liquidation judiciaire. De 2012 à 2022, plus de 2 millions d’employés dans 240 000 entreprises en faillite ont ainsi pu bénéficier de ce fonds de garantie pour un montant total de 18 milliards d’euros. Or, au fil du temps, la DUA est devenue une véritable pétaudière : management opaque, factures exorbitantes, contrôles quasi inexistants…
      Des pertes annuelles de « 1,5 milliard d’e
      uros »

      Las, le nettoyage a viré au polar. Et la vie d’Houria Aouimeur au cauchemar. Malgré les menaces, les intimidations, les filatures, la directrice générale dénonce depuis quatre ans des détournements de très grande ampleur au préjudice du fonds de garantie. Les pertes se chiffreraient en milliards d’euros. Ses révélations ont provoqué un tremblement de terre au sein du monde patronal. Une volonté de transparence qu’elle paye très cher. Ces derniers mois, l’Unédic a déclenché plusieurs procédures contre elle et envisage même désormais de la licencier. La directrice, épuisée, est aujourd’hui en arrêt maladie.

      Les secrets que la lanceuse d’alerte tente de mettre au jour sont-ils à ce point dérangeants ? A-t-elle ouvert une boîte de Pandore que l’Unédic, comme le Medef, qui doit choisir dans quelques mois son nouveau président, préféreraient voir refermer au plus vite ? Ses avocats William Bourdon et Jérôme Karsenti, qui viennent de saisir la justice pour harcèlement moral, en sont convaincus : « On veut la bâillonner », disent-ils. « Les représailles dont je suis la victime, comme le sont également les membres de mon équipe de direction, ne sont qu’un contre-feu mis en place par ceux qui craignent l’émergence de la vérité », confie la directrice générale de la DUA.

      Dès sa prise de fonction fin 2018, Houria Aouimeur lance un audit. Elle met le doigt sur des prestations juridiques et de communication surfacturées, porte plainte au nom de la DUA contre les agissements de son prédécesseur, Thierry Météyé, resté en poste durant 37,5 ans (en novembre 2021, sollicité par « le Monde », ce dernier soutenait que toutes les allégations contre lui étaient infondées). A l’époque, le Medef et l’Unédic s’associent aux poursuites engagées. Mais la directrice générale ne s’arrête pas là. Avec l’appui d’un cabinet comptable indépendant, mois après mois, elle met au jour des malversations d’une tout autre ampleur.

      Rien que sur la période 2013-2018, des dizaines, voire des centaines, de millions d’euros auraient disparu. Du moins à en croire une seconde plainte déposée le 15 octobre 2019 qui va jusqu’à évoquer des pertes annuelles de « 1,5 milliard d’euros ». Dans ce document, la DUA pointe principalement la responsabilité de nombreux mandataires judiciaires. Ces professionnels, chargés de gérer la liquidation des entreprises en faillite, se voient accusés d’avoir conservé dans leurs études une partie des avances destinées aux salariés. Une instruction est alors ouverte pour « faux et abus de confiance ». Elle est confiée au juge d’instruction parisien Vincent Lemonier.
      Serrure forcée, lettre anonyme…

      Seulement, plus Houria Aouimeur progresse dans ses découvertes, plus elle est l’objet de menaces et moins elle est soutenue par son organisme de tutelle. Les premières intimidations qu’elle a subies remontent au 4 janvier 2019. La serrure de sa porte d’entrée est forcée, son nom arraché sur sa boîte aux lettres. Puis, moins d’un mois plus tard, le 26 janvier, elle reçoit, via un pseudo sur Facebook, une photo plutôt menaçante. Celle de trois hommes tatoués, torse nu, les mains sur les oreilles, les yeux et la bouche, qui lui intiment de « ne pas voir, de ne pas entendre et de ne rien dire ». Deux jours après, le 28 janvier à midi, sa femme de ménage, présente dans son appartement parisien, sent une forte odeur venant du palier, s’écrie « c’est quoi, ça ? », ouvre la porte, entend du bruit dans le couloir et découvre que la porte d’entrée vient d’être taguée avec une bombe de peinture noire.

      Enfin, le 31 janvier, une lettre anonyme parvient au président de l’Unédic. Son scripteur prête à Houria Aouimeur une fausse relation intime avec l’un de ses subordonnés, trois photos truquées sont jointes. Dans le même temps, toujours en janvier 2019, un huissier de justice qui a mis sous scellés du matériel informatique de la DUA lance une alerte. Il dit redouter « un cambriolage » et recommande au plus vite « l’achat d’un coffre-fort ». Peu de temps après, « des visiteurs se sont introduits de nuit dans nos locaux. Ils ont tenté de forcer le bureau de la comptable », se souvient Jacques Savoie, à l’époque adjoint à la directrice de la DUA.

      Surtout, à partir de début février 2019, la directrice constate que des individus, très souvent les mêmes, sont positionnés le matin devant son domicile. Ces hommes la suivent, parfois jusqu’à son travail, et demeurent sous les fenêtres de son bureau. Sans se cacher, juste pour l’intimider. Plusieurs de ses collaborateurs observent des agissements identiques. Ainsi, Jean-Paul Toselli, le référent informatique à la DUA, se rappelle fort bien avoir vu « un motard se stationner le matin, plusieurs fois par semaine, devant l’entrée du siège ». « Et il ne venait que lorsque Houria Aouimeur était présente au bureau », ajoute-t-il. Le Medef, dans un premier temps, décide de placer la directrice sous protection rapprochée 24 heures sur 24. Elle ne se déplace plus seule, n’emprunte plus sa voiture. Et sera même contrainte de déménager.
      Dérives des liquidateurs et mandataires judiciaires

      Ces menaces apparaissent au moment où Houria Aouimeur remet sérieusement en cause certaines pratiques des liquidateurs et mandataires judiciaires. A commencer par un privilège dont disposent près de la moitié des études : elles sont « labellisées », ce qui leur offre la possibilité de recevoir très rapidement des avances (souvent de plusieurs millions d’euros), sans qu’aucun contrôle préalable ne soit réalisé sur leur professionnalisme. D’autres ont pris la fâcheuse habitude de commencer par se rémunérer sur les fonds patronaux, avant de payer les salariés, ce qui est contraire à la loi.

      Plus préoccupant encore, des mandataires, après avoir liquidé les actifs des sociétés qu’ils gèrent (vente des locaux, du stock, des machines), ne restituent en moyenne que 30 % de l’argent avancé. Il y a aussi ceux qui n’hésitent pas à gonfler artificiellement dans leur comptabilité les sommes qu’ils doivent retourner à la DUA, pour éviter d’avoir à rembourser les autres débiteurs. Sans compter les mandataires qui ne clôturent jamais leurs dossiers. Or, au bout de dix ans, les études n’ont plus à justifier le non-remboursement des sommes avancées par le fonds de garantie. Ces non-restitutions représentent à elles seules la bagatelle de 550 millions d’euros entre 2013 et 2018.

      Au total, sur la même période, selon les calculs faits par Advolis, le cabinet comptable mandaté par Houria Aouimeur, les pertes se chiffrent à plus de 7 milliards. Un gouffre. Bien évidemment, ces chiffres sont à relativiser. En cas de faillite, il est logique qu’une entreprise, même en vendant ses actifs, ne puisse pas rembourser l’intégralité de ses dettes. D’où la création d’un mécanisme de solidarité. Il n’empêche : l’écart entre l’argent avancé par la DUA et les sommes qui lui sont réellement restituées demeure colossal.

      Au regard de cet enjeu financier et de la destination des fonds qui demeure à ce jour en grande partie mystérieuse, on imagine aisément que l’opération « mains propres » lancée par la nouvelle directrice a suscité un déchaînement de réactions. Les mandataires et administrateurs judiciaires crient au scandale. Leur représentant de l’époque, Christophe Thévenot, alors président de leur Conseil national (CNAJMJ), dénonce vertement dans un courrier envoyé dès juin 2019 des accusations « scandaleuses, ignominieuses et indignes », un climat de « suspicion généralisée » et une campagne de communication « agressive et hostile ».

      Dans les congrès organisés par la profession, le nom d’Houria Aouimeur est hué. La directrice se fait traiter de « folle » et de « délirante ». Encore aujourd’hui, la profession refuse de voir ses pratiques professionnelles remises en cause. Dans un communiqué daté du 9 février 2023, les mandataires démentent toujours aussi fermement « avoir conservé l’argent destiné à indemniser les salariés » et considèrent que les plaintes déposées contre eux sont « dénuées de fondement ».
      Un risque pèse « sur son intégrité physique »

      Houria Aouimeur, elle, après avoir connu une période de tranquillité durant la pandémie de Covid-19 – les intimidations ont cessé pendant cette période –, se retrouve de nouveau au cœur de la tempête à partir de juin 2020. Les allées et venues suspectes reprennent devant son domicile, puis, dans la nuit du 26 juin 2020, les locaux de la DUA, dorénavant équipés d’un système de vidéo, sont de nouveau « visités ». Sequentys, une société de sécurité privé, est appelée en renfort.

      Dans un rapport daté du 4 octobre 2021, ses enquêteurs relatent une très longue liste d’incidents. Le 23 juin 2021, Houria Aouimeur est interpellée brusquement dans un restaurant. Quinze jours plus tard, les détectives de Sequantys notent que « trois individus organisés dans un périmètre de triangulation » se sont placés « en observation » devant l’appartement de la directrice. Au moment où celle-ci sort dans la rue, l’un d’entre eux « vient à son contact, puis la regarde fixement à travers la vitre du taxi » dans lequel elle a juste le temps de s’engouffrer. Entre juillet et août 2021, à quatre reprises, et sans raison, souligne encore le rapport, « une alarme se déclenche à son domicile ». Son fils « est accosté dans la rue ». Enfin, sa résidence secondaire fait aussi l’objet d’une visite nocturne « sans que rien ne soit dérobé ».

      Dans son document final, la société privée de sécurité recommande à la directrice de « limiter dorénavant ses déplacements piétons », d’utiliser « systématiquement des taxis », de « sécuriser ses transmissions » et de conserver « secret » son agenda. Car, écrivent-ils, un risque pèse « sur son intégrité physique ». Son existence tourne au cauchemar.
      Etrange concordance des dates

      Mais le pire est peut-être encore à venir. Début décembre 2022, Houria Aouimeur découvre que son propre supérieur hiérarchique, Christophe Valentie, le directeur général de l’Unédic, a déclenché une enquête à son encontre par l’intermédiaire d’un cabinet externe, Monceau Experts. Lequel a passé au peigne fin ses frais professionnels : frais de bouche, d’hébergement, de taxis, d’essence. Tandis qu’elle s’émeut de cette procédure, elle se voit contrainte de se justifier dans un délai de 48 heures, par le biais de mails comminatoires : « Je te rappelle que je suis ton supérieur, lui écrit, le vendredi 9 décembre 2022, Christophe Valentie, ton attitude te place dans une situation d’insubordination. Si mes demandes ne sont pas satisfaites lundi, j’en tirerai toutes les conséquences. »

      Houria Aouimeur fournit alors les documents réclamés. « Ils attestent que les frais professionnels sont 40 % moins élevés sous sa direction que sous celle de son prédécesseur », assure son avocat William Bourdon. Depuis janvier, un nouvel audit a encore été demandé. « Alors qu’Houria Aouimeur œuvre pour le bien public, on pinaille sur des notes de taxis qu’elle a été obligés d’utiliser pour sa protection, tempête l’avocat. Clairement, on veut la faire taire. »

      Dans la plainte qu’il a déposée pour « harcèlement moral », William Bourdon souligne par ailleurs une étrange concordance des dates. Sa cliente s’est retrouvée ciblée par sa direction juste après avoir détaillé le 26 octobre 2022, pour la première fois, l’ensemble des malversations qu’elle avait découvertes au juge d’instruction qui l’avait convoquée. Une série d’« infractions financières », peut-on lire dans la plainte, « susceptibles d’être imputées à des responsables de premier plan de différentes institutions ».

      Pour sa part, Christophe Valentie n’a pas souhaité répondre à « l’Obs » et l’Unédic affirme dans un communiqué que le dossier judiciaire à l’instruction et les « graves manquements aux règles en vigueur » imputables à la directrice générale de la DUA sont deux affaires distinctes. L’organisation met en garde contre tout « amalgame ». De son côté, le Medef ne souhaite pas davantage s’exprimer. Houria Aouimeur, elle, en a été réduite à demander l’aide de la Défenseure des Droits. L’institution qui en France a pour mission d’assurer la protection des lanceurs d’alerte contre toutes les formes de représailles.

  • Pour grignoter 15 petits milliards par an, au lieu de saccager les retraites en faisant la poche des travailleurs, il suffit de prendre l’argent là où il est.

    Une piste, soufflée par Les Échos :

    Pourquoi tous les milliards [des #compagnies_pétrolières — plus de 200 milliards d’euros pour les majors occidentales l’an dernier] ne vont-ils pas où ils devraient aller ?

    Pour le moment, ces parasites multimilliardaires, ne sachant que faire de leur cagnotte amassé sur le dos des travailleurs, ils ne font pas seulement qu’ordonner à leur majordome Macron le pilonnage des retraites pour financer de nouvelles pluies de milliards à leur profit… ils s’occupent tranquillou de racheter leurs propres actions :

    Les #entreprises européennes ont quasi doublé les montants consacrés à l’acquisition de leurs propres titres l’an dernier, à 161 milliards d’euros. En France aussi, les sociétés du #SBF 120 ont signé une année exceptionnelle, avec plus de 27 milliards d’euros de #rachats_d'actions.

    (Les Échos)

    #réforme_des_retraites #bourgeoisie #parasitisme #super-profits #capitalisme #financement_des_retraites #profits #investissements

  • Fiasco du guichet unique des entreprises : « L’Etat macroniste ne sait pas gérer un gros projet informatique » Philippe Latombe, député - Sylvain Rolland - La Tribune

    ENTRETIEN. Le lancement du guichet unique des entreprises depuis le 1er janvier, censé remplacer Infogreffe, est un tel fiasco que le gouvernement, soumis à une intense pression, a rebranché -partiellement- Infogreffe treize jours plus tard et va devoir réparer en urgence la nouvelle plateforme défectueuse. Pourtant, les professionnels des formalités d’entreprise ainsi que certains élus, n’avaient cessé d’alerter le gouvernement, sans réponse, depuis des mois. Comment expliquer cet échec et comment réagir pour ne pas pénaliser plus encore les entreprises ? Eléments de réponse avec le député Philippe Latombe (Modem), qui avait alerté par deux fois le gouvernement dans des questions écrites en fin d’année dernière.

    LA TRIBUNE - Le guichet unique obligatoire de l’Etat dédié aux formalités d’entreprises, censé remplacé Infogreffe, a été lancé début janvier mais enchaîne les déconvenues : cyberattaque le 3 janvier, dysfonctionnements majeurs qui empêchent de réaliser les démarches vitales pour les entreprises... Vous aviez pourtant alerté le gouvernement en fin d’année dernière. Ce fiasco était-il prévisible ?

    PHILIPPE LATOMBE - Malheureusement oui, c’était totalement prévisible. Encore une fois, le gouvernement n’écoute pas les alertes des élus et des experts. L’État pratique la politique du passage en force et du déni, comme auparavant sur la loi Avia retoquée sans surprise dans sa quasi-totalité par le Conseil constitutionnel, ou encore sur la stratégie cloud de confiance qui pose d’énormes problèmes juridiques vis-à-vis du Cloud Act. On alerte, mais le gouvernement s’enferme dans sa tour d’ivoire. C’est la même chose pour ce guichet unique, créé à la va-vite mais qui ne fonctionne pas donc met en danger les entreprises. D’où ma question écrite au gouvernement le 30 novembre dernier, puis une autre en décembre, pour transmettre mes inquiétudes qui remontaient des échanges que j’avais eu à la fois avec des interlocuteurs au sein de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI), chargé par l’État du projet, et avec des spécialistes en architecture digitale.

    Comment expliquer ce faux départ ?
    Je tiens à préciser que la création de ce guichet unique est une bonne idée du gouvernement. Il était nécessaire de rendre moins complexe et moins coûteux pour les entreprises la réalisation de leurs démarches administratives, qui sont avant tout des obligations légales, donc des contraintes. Il relève de la mission de service public de l’État que ces démarches consomment le moins de temps et d’énergie possible, donc de créer une plateforme centralisant l’ensemble des formalités de manière simple et fluide.

    Le problème est que le projet a été mené n’importe comment. Le péché originel est que la loi PACTE a chargé l’INPI de créer ce guichet unique. Or, l’INPI est déjà déjà débordé par ses missions actuelles, comme l’avaient souligné de nombreuses fois des contrôles réalisés ces dernières années par la Cour des Comptes. L’État a donc confié à un organisme qui avait déjà du mal à réaliser son cœur de métier, et qui est confronté à une baisse de ses effectifs et de ses dotations, une nouvelle mission extrêmement complexe, sans lui donner le temps, ni les moyens, ni les compétences, de la mener correctement.

    Le gouvernement n’a pas voulu comprendre que ce guichet unique, ce n’est pas une simple extension ou une mise à jour du logiciel de l’INPI. C’est un chantier d’ampleur. C’est la construction d’un tout nouveau système informatique, qui exigeait des compétences pointues en architecture digitale . . . . . .

    Quelle a été la réponse du gouvernement à votre question publiée le 30 novembre dernier ?
    Officiellement, aucune. Circulez, il n’y a rien à voir. Aujourd’hui, c’est la panique à bord donc Infogreffe a été partiellement rebranché en catastrophe le 13 janvier le temps de réparer les erreurs commises.
    . . . . . . .
    La suite : https://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/fiasco-du-guichet-unique-des-entreprises-l-etat-ne-sait-pas-gerer-un-gros-
    #entreprises #Infogreffe #digitalisation #cyberattaque #fiasco #gouvernement #emmanuel_macron #INPI #service_public #guignols

  • GRAIN | S’offrir des terres du Niger pour des crédits carbone : le nouveau greenwashing qui prend de l’ampleur en Afrique
    https://grain.org/fr/article/6906-s-offrir-des-terres-du-niger-pour-des-credits-carbone-le-nouveau-greenwa

    En effet, une nouvelle entreprise basée aux États-Unis et répondant au doux nom d’African Agriculture Inc vient de signer une série d’accords lui donnant accès à plus de deux millions d’hectares de #terres au #Niger pour la production et la vente de #crédits_carbone. L’idée consiste à planter des arbres qui fixeront du carbone atmosphérique dans le sol, et de vendre ensuite ces crédits positifs à des #entreprises_polluantes, pour qu’elles aient un bilan soi-disant moins catastrophique. En théorie ! Cela s’appelle l’ « #agriculture_carbone ». Et elle s’ajoute à la longue liste de fausses solutions comme l’ « agriculture intelligente face au climat » et les « solutions basées sur la nature », autant de beaux noms pour tromper l’opinion. Il s’agit en réalité pour de nombreuses entreprises de créer de nouvelles sources de #profit, en utilisant la crise climatique comme tremplin.

  • La grande subvention : Le capitalisme français sous perfusion
    https://www.frustrationmagazine.fr/subvention-capitalisme

    Le thème est bien connu : dans notre pays, il y aurait d’un côté les « entrepreneurs » du secteur privé qui ne comptent pas leurs heures pour « créer des richesses » et des emplois, ne devant leurs revenus qu’à la force de leur travail, et de l’autre les fonctionnaires, fardeau budgétaire terrible pour […]

  • 160 milliards d’aides publiques par an : un « pognon de dingue » po... | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/111022/160-milliards-d-aides-publiques-par-un-pognon-de-dingue-pour-les-entrepris

    160 milliards d’aides publiques par an : un « pognon de dingue » pour les entreprises

    Des chercheurs lillois chiffrent à au moins 157 milliards d’euros par an les aides publiques à destination des entreprises, ce qui en fait le premier poste du budget de l’État.

    Les résultats de leur recherche : les aides publiques aux entreprises s’élèveraient au minimum à 157 milliards d’euros en 2019, soit près d’un tiers du budget de l’État (31 %) et plus de deux fois le budget de l’Éducation nationale ! Ce montant est du même ordre que celui annoncé par Gérald Darmanin en 2018, et aussi que celui publié par France Stratégie dans un rapport datant de 2020 qui estimait à 139 milliards d’euros par an minimum les aides à la production des entreprises en France. Fort de ces différentes évaluations, on commence donc à y voir un peu plus clair.

    Un capitalisme sous perfusion. Mesure, théories et effets macroéconomiques des aides publiques aux entreprises françaises
    http://www.ires.fr/index.php/etudes-recherches-ouvrages/etudes-des-organisations-syndicales/item/6572-un-capitalisme-sous-perfusion-mesure-theories-et-effets-macroeconomiques-d

  • Un capitalisme sous perfusion. Mesure, théories et effets macroéconomiques des aides publiques aux entreprises françaises - IRES
    http://www.ires.fr/index.php/etudes-recherches-ouvrages/etudes-des-organisations-syndicales/item/6572-un-capitalisme-sous-perfusion-mesure-theories-et-effets-macroeconomiques-d

    Avec la pandémie apparue à l’hiver 2019-2020, les aides publiques aux entreprises ont atteint des niveaux historiques. Du fait de la mise sous cloche de la société pour combattre la propagation du virus et épargner autant que faire se peut les capacités hospitalières, l’économie s’est retrouvée à l’arrêt, et les pouvoirs publics ont cherché à compenser les conséquences négatives pour les entreprises et les ménages de la mise en coma artificiel de l’activité. Les pouvoirs publics ont fait preuve d’un réel volontarisme pour voler au secours des entreprises et préserver leurs capacités à rebondir une fois la situation épidémique maîtrisée. Parmi le lot de mesures de soutien aux entreprises, cinq semblent se dégager : l’instauration de prêts garantis par l’État pour sécuriser au mieux la gestion de trésorerie des entreprises touchées ; la mise en place d’un fonds de solidarité pour indemniser les secteurs économiques les plus atteints ; l’abondement au financement du chômage partiel, l’État contribuant ainsi au maintien dans l’emploi de salariés dont l’activité était empêchée ; la prise en charge des coûts fixes des entreprises pour leur permettre de tenir le choc dans une période où les chiffres d’affaires contraints par les fermetures administratives ne suffisaient plus à les amortir ; le report ou l’annulation de certains prélèvements obligatoires.

    Les montants en jeu sont colossaux. D’après le ministère de l’Économie, des finances et de la relance, les prêts garantis par l’État représentaient un montant de plus de 140 milliards d’euros à fin novembre 20212. Le fonds de solidarité a entraîné le versement de plus de 38 mds € avec une aide qui a surtout été à destination du secteur de l’hôtellerie-restauration (13 mds €). Le dispositif d’activité partielle représentait 27,1 mds € en 2020 et encore 10 mds € en 2021, ce qui aurait permis, selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), de préserver 1,4 million d’emplois en équivalent temps plein en 2020 et encore 500 000 emplois en 2021. Toujours selon l’OFCE, les reports de cotisations sociales et de dette fiscale se montaient à respectivement 24 et 3 mds €. L’accumulation de ces chiffres le montre : la puissance publique a très largement endossé le coût de la crise économique liée à la pandémie, le creusement du déficit public (à - 9,2 % du PIB selon l’Insee) reflétant fidèlement l’ampleur de la récession (à - 7,9 % en 2020 toujours selon l’Insee).

    Si la période du Covid-19 a souligné avec une acuité spectaculaire le rôle des aides publiques pour maintenir sur pied les entreprises, il ne s’agit que d’une partie seulement d’un processus plus ample et plus ancien de développement de dispositifs de soutien à destination des entreprises par l’État depuis maintenant plusieurs décennies. Les mesures d’urgence pour pallier les effets de la pandémie sur l’activité ne sont en fait que le dernier chapitre en date d’une tendance plus structurelle de l’État à apporter un soutien financier aux entreprises.

    Depuis 1993 et la mise en place d’exonérations de cotisations sociales employeurs pour les salariés proches du Smic, plusieurs dispositifs d’aide aux entreprises ont en effet été instaurés, avec parmi les plus récents le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) en 2013, le Pacte de responsabilité en 2015 et la transformation du CICE en baisse de cotisations sociales employeurs en 2019.
    Compte tenu de l’ampleur du CICE, l’évaluation de son efficacité s’est vite imposée comme un impératif. La question de l’évaluation de la sensibilité – « l’élasticité » – de l’emploi au coût du travail s’est donc reposée avec acuité au coeur des débats, au sein des études empiriques portant sur les effets microéconomiques et macroéconomiques des politiques d’aide aux entreprises (en particulier les travaux du Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques, LIEPP, de l’Institut des politiques publiques, IPP, de l’OFCE et les rapports de France Stratégie). Le titre d’une note du Conseil d’analyse économique (CAE) semble même indiquer que les gouvernements successifs auraient pu aller trop loin dans les politiques de baisse de cotisations, notamment en cessant de les cibler sur les seuls bas salaires.

    La présente étude propose de se pencher sur cette question des aides publiques aux entreprises. Plus précisément, nous proposons d’examiner la question en plusieurs étapes. Le questionnement qui sera poursuivi est constitué de quatre grandes questions transversales qui structurent l’ensemble de nos investigations : combien ? Pourquoi ? Pour quels effets ? Enfin, pour terminer, à quelles conditions ?

    #assistanat #entreprises #riches

  • Faire le minimum au travail, la tendance du « quiet quitting » (l’art d’en faire le strict minimum) Fanny Moille - Sarah Jelassi - RTS
    https://www.rts.ch/info/suisse/13409171-faire-le-minimum-au-travail-la-tendance-du-quiet-quitting.html

    Le « quiet quitting » ou « démission silencieuse » est un phénomène qui consiste à ne faire que le strict minimum au travail, pour préserver sa santé mentale ou son équilibre personnel. Une tendance qui semble faire de plus en plus d’adeptes.

    Ne pas faire d’heures supplémentaires, refuser d’être joignable en dehors des heures de bureau, effectuer uniquement les tâches correspondant à sa fonction… Le « quiet quitting » ou « démission silencieuse » est un phénomène qui consiste à ne faire que le strict minimum au travail. Il ne s’agit pas d’une véritable démission, mais plutôt d’un désinvestissement vis-à-vis de ce dernier.


    Très populaire sur les réseaux sociaux, l’anglicisme s’est répandu comme une traînée de poudre sur TikTok où il cumule des millions de vues. Dans une vidéo devenue virale, un utilisateur américain nommé Zaiad Khan résume le terme ainsi : « Vous remplissez toujours vos fonctions, mais vous n’adhérez plus mentalement à la culture du burn-out selon laquelle le travail doit être toute notre vie (…) Le travail n’est pas votre vie et votre valeur n’est pas indexée à votre productivité ».

    Préserver sa santé mentale
    « Travailler selon mon contrat, faire mes heures et ce qui est attendu de moi sans aller au-delà, voilà ma définition d’une démission silencieuse », témoigne une employée qui a préféré rester anonyme au 19h30.

    « Depuis que j’ai commencé à travailler avec cet état d’esprit, j’ai vraiment l’impression d’avoir un meilleur équilibre, de me recentrer sur ce que j’ai envie de faire et de ne plus me tuer à la tâche ». Elle ajoute : « J’ai pensé à démissionner mais je n’en avais pas envie parce que j’apprécie mon emploi. Ce qui ne va pas, c’est une ambiance malsaine due à la hiérarchie et à un mauvais management ».

    Le quiet quitting s’apparente donc à une stratégie de bien-être : le refus de ne plus tout donner pour le travail afin de préserver sa santé mentale. « Démissionner intérieurement, c’est un signe de protection, ce n’est pas un choix volontaire. Je me désengage pour me préserver d’une situation où je n’arrive plus à faire face », analyse Catherine Vasey, psychologue spécialiste du burn-out.

    Catalysé par le Covid
    Le terme peut d’ailleurs s’apparenter à la « grande démission » (ou « big quit ») observée aux États-Unis au début de la pandémie de Covid-19 et où près de 41 millions d’Américains avaient quitté leur emploi. La crise sanitaire, le changement de rythme provoqué par les confinements et le télétravail ont poussé les travailleurs et travailleuses à plus d’introspection.

    « Le phénomène n’est pas nouveau. Ce qui change maintenant, c’est qu’on ose en parler », détaille Catherine Vasey. « C’est une évolution de notre société vers une quête de sens. On a aussi envie d’être le meilleur de nous-mêmes dans notre vie privée en tant que parents, en tant qu’amis, en faisant du bénévolat ou de la politique par exemple », ajoute-t-elle.

    Si cette réaction des employés n’a rien de surprenant pour François Gonin, spécialiste en ressources humaines, le mouvement a de quoi inquiéter les entreprises.

    « Ce sont des structures qui marchent parce que les collaborateurs désobéissent, vont au-delà de leurs cahiers des charges… C’est parce qu’il y a de l’intelligence en situation qu’elles fonctionnent. Si on ne fait que ce qui est dans notre cahier des charges, c’est la mort des entreprises », analyse-t-il. "C’est aux ressources humaines de rétablir un lien de confiance avec le collaborateur, de montrer de la reconnaissance. Mettre en place un management qui met l’employé au centre pour mieux fructifier cette intelligence collective", conclut-il.

    #Travail #Management (à la con) dé #motivation #quiet_quitting #démission culture du #burn-out #big_quit #confinements #télétravail #entreprises

    • le terme « quitting » est amha très mal choisi et charrie la posture patronale habituelle [et même pas ironiquement] ; je vois pas en quoi c’est du « quitting » de respecter un contrat à la lettre et de continuer à travailler ses heures [payées]. Si on considère que le travail doit couvrir l’implicite moral bosse plus que ce qu’on te paye, sale tire au flanc de salarié, sinon je te vire, c’est un demi-quitting [et encore], un quitting moral, si on veut ; mais on quit quoi, dans ce cas, un implicite ? Une morale ? Un point de vue ?

      Moi j’appellerai plutôt ça un changement d’attitude ; ou de pied ; par exemple, pour faire commercial : The Great Shift :-)

      Zaiad Khan résume le terme ainsi : « Vous remplissez toujours vos fonctions, mais vous n’adhérez plus mentalement à la culture du burn-out selon laquelle le travail doit être toute notre vie (…) Le travail n’est pas votre vie et votre valeur n’est pas indexée à votre productivité ».

    • Bah voilà  : j’allais dire exactement comme @olaf : y a du rien du tout, sauf que les gens ont arrêté de bosser au black pour les boites dans l’espoir d’une reconnaissance qui ne viendra jamais.

      Sans compter que le vrai quiet quitting est du fait des riches et des patrons, qui filent le minimum syndical depuis des années, et encore, en chouinant beaucoup et en trainant des pieds.

      Je dirais plutôt que les gens ont cessé d’avoir des mentalités de larbins ET C’EST TANT MIEUX  !.

    • j’ai voulu lire l’article en cliquant sur le lien
      ou en me rendant directement sur le site de RTS, 404 - Page Introuvable... le dimanche, le site se repose, il a raison :°)

  • Un job « quand tu veux, flexible et bien payé » : derrière une illusion de liberté, la précarité ubérisée
    https://basta.media/un-job-quand-tu-veux-flexible-et-bien-paye-StaffMe-Student-Pop-Manners-inte

    Rappelez-vous le premier confinement, les achats en masse de pâtes et de papier toilette. Le jeune à la caisse n’était en fait peut-être pas un …

    #Société #Travail #Économie #Entreprises #Emploi

  • La difficile régulation des thérapies « alternatives », comme la naturopathie

    Une vidéo où Irène Grosjean, grand nom de la naturopathie, recommande la friction des organes génitaux pour endormir un enfant malade a rappelé l’enjeu de l’encadrement de ces pratiques et de leur présence sur des sites comme Doctolib.

    Lundi 22 août, le compte Twitter du collectif L’Extracteur, qui veut dénoncer les dérives des pseudo-médecines, publie une vidéo dans laquelle Irène Grosjean, figure nonagénaire de la médecine dite « alternative », évoque la pratique des bains dérivatifs sur les enfants. Le principe de cette méthode, présentée comme ancestrale, consiste, selon elle, à « frictionner » les organes génitaux, plongés dans de l’eau glacée, des enfants fiévreux, afin de les endormir. « Au début, il [l’enfant] ne sera pas d’accord », admet la naturopathe, enjoignant de continuer tout de même. L’Extracteur détaille d’autres conseils dangereux de Mme Grosjean, qui recommande, par exemple, le jeûne aux femmes enceintes ou allaitantes.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/08/31/naturopathie-reiki-lithotherapie-la-difficile-regulation-des-therapies-alter

    • Le tollé est immédiat, et cible rapidement la plate-forme Doctolib, accusée de référencer des praticiens se réclamant de Mme Grosjean, offrant de fait une caution de sérieux à ces pratiques non scientifiques, voire dangereuses. Dans un communiqué, le 23 août, le Conseil national de l’ordre des médecins « s’inquiète » de la confusion entretenue par Doctolib entre médecins et pratiques « ne s’inscrivant pas dans l’exercice médical » et appelle à des discussions. Plus véhément, un syndicat de médecin, l’UFML, demande que Doctolib s’en tienne au référencement des seules professions médicales reconnues.

      Dix-sept naturopathes déréférencés

      La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les pratiques sectaires (Miviludes), mobilisée depuis plusieurs mois sur les dérives des médecines alternatives, propose à son tour une réunion. Après une « discussion avec les responsables de Doctolib sur la nécessité de mieux former leurs équipes », la Miviludes organisera, « à la demande de la secrétaire d’Etat à la citoyenneté, Sonia Backès, une réunion de travail commune » dans la semaine du 5 septembre, explique son président, Christian Gravel.

      Pris de court, Doctolib a annoncé déréférencer 17 naturopathes ayant été formés par Mme Grosjean. Arthur Thirion, directeur France de l’entreprise, largement majoritaire sur le marché de la prise de rendez-vous médicaux, confirme au Monde qu’une « consultation large » est lancée, tout en rappelant que Doctolib « n’a pas autorité pour statuer sur le fait que les professions non réglementées » aient un droit d’exercice.

      Doctolib, qui a déjà modifié la signalisation sur sa plate-forme, promet des décisions rapides sur le sujet, mais demande également un débat « plus large » autour des médecines alternatives, en y incluant les associations de patients. Autant d’initiatives « accueillies favorablement » par le ministère de la santé, qui se dit « profondément attaché à la clarté et à la lisibilité de l’information en santé » mais ne s’exprime pas plus avant sur cette question sensible. En attendant les résultats de ces consultations, Doctolib a gelé les nouvelles inscriptions de praticiens de médecines « non conventionnelles ».

      M. Thirion assure que Doctolib n’a pas les moyens de vérifier individuellement « chaque naturopathe pour savoir qui fait quoi et qui dit quoi ». De fait, il est aisé de trouver sur la plate-forme des pratiques tenant plus du mysticisme que du soin : coupeurs de feu supposés guérir allergies ou érythèmes par apposition des mains ; praticiens du reiki promettant d’améliorer la circulation énergétique, y compris par des séances à distance ; adeptes de la lithothérapie, qui assurent soigner en usant des propriétés de certaines pierres…

      En réalité, note Sohan Tricoire, elle-même ancienne naturopathe, qui dénonce sur sa chaîne YouTube les dérives de cette discipline, il est difficile de distinguer « bonne » et « mauvaise » naturopathie, tant elle est constituée d’un amalgame de pratiques. « Il y a une grande porosité de disciplines. Chaque naturopathe va puiser à droite et à gauche, de l’ayurvéda hindou à la médecine chinoise. »

      « Hygiène de vie optimum »

      Née au XIXe siècle, notamment en Allemagne – où elle bénéficie aujourd’hui d’un statut légal –, la naturopathie n’a pas de définition médicale ni officielle en France, où elle est assimilée à une simple profession libérale, sans aucune exigence de diplôme ou de formation. Si la popularité de la discipline est incontestablement en hausse, portée par les crises sanitaires, les scandales de l’industrie pharmaceutique et l’aspiration à des vies plus saines, il est impossible de déterminer précisément combien de naturopathes exercent dans le pays.

      La Fédération française de naturopathie (FÉNA), qui a l’ambition de rassembler le secteur, la définit comme une pratique visant à « mettre en œuvre une hygiène de vie optimum et individualisée, (…) dont le but est le bien-être global et durable de la personne ». La porte-parole de la fédération, Sophie Pihan, se désole de cette polémique, assurant que « 95 % des naturopathes font ce métier en sachant quelle est leur place », celle d’un « éducateur de santé ».

      La FÉNA milite pour une reconnaissance officielle de la discipline, qui permettrait, selon elle, d’améliorer la qualité des formations, voire pour une « médecine intégrative » qui mêlerait naturopathie et pratique scientifique. Un vœu pieux, estime Clément (qui n’a pas souhaité donner son nom), l’un des membres du collectif L’Extracteur, tant la naturopathie se définit bien souvent par son hostilité à l’allopathie (la médecine scientifique), accusée d’être la cause même des problèmes de santé. La naturopathie se fonde sur des notions comme le causalisme – « penser que les problèmes de santé proviennent de notre éloignement des lois naturelles, voire divines », détaille Sohan Tricoire –, l’hygiénisme ou le vitalisme, l’idée que nous sommes traversés d’énergies mystiques, qu’on peut mobiliser et canaliser.

      « On y trouve beaucoup de discours antichimiothérapie, ou disant que le VIH n’existe pas », explique Mme Tricoire. C’est l’une des thèses d’Irène Grosjean – qui n’a pas répondu à nos sollicitations. Dans un de ses ouvrages, elle prétend avoir vu un patient atteint du VIH guérir grâce au jeûne et à la consommation de jus de légumes.

      Mme Grosjean organise des stages avec un autre praticien, Miguel Barthéléry. En 2021, ce naturopathe a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour exercice illégal de la médecine, un jugement pour lequel il a interjeté appel. Des familles d’anciens clients l’accusent d’avoir éloigné leurs proches, atteints de cancer, de la médecine traditionnelle et des traitements adaptés, en prétendant les soigner par des remèdes naturels. « Il y a un certain nombre de référents en naturopathie qui sont au cœur de dérives thérapeutiques et sectaires », juge Christian Gravel, dont « une part importante des signalements » concernent le domaine de la santé. Pour lui, le discours d’Irène Grosjean, qui a déjà fait l’objet de saisines, dont certaines « particulièrement inquiétantes », « comporte un risque réel de détournement des malades des soins éprouvés et induit, chez certaines personnes, une emprise psychologique ».

      « Audience antisystème »

      L’institution s’était déjà saisie du cas de Thierry Casasnovas, naturopathe youtubeur à l’influence certaine, objet, lui aussi, d’un record de saisines à la Miviludes pour des soupçons d’emprise sectaire. M. Gravel assure être « lucide sur le dynamisme de ces réseaux, qui après la crise sanitaire ont bénéficié de l’exploitation d’un climat anxiogène et des peurs ».

      De fait, on trouve, au sein du front antipolitique sanitaire né de la crise liée au Covid-19, nombre de tenants des médecines naturelles. « Ces mouvances gagnent toute une partie de l’audience antisystème », note Tristan Mendès France, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication et spécialiste du complotisme en ligne, pour qui la naturopathie, en offrant « une approche holistique, globale, une façon d’être », séduit des publics en recherche d’un discours « alternatif au mainstream en matière de santé ».

      Irène Grosjean devait d’ailleurs participer, le 3 septembre, au cinéma Le Grand Rex, à Paris, à l’avant-première du documentaire L’Empreinte, film consacré à Florian Gomet, ancien enseignant converti au crudivorisme et à la naturopathie, qui a parcouru 3 500 kilomètres en courant pieds nus. Un film coréalisé par Pierre Barnérias, déjà réalisateur de Hold-up, un documentaire conspirationniste à succès sur la pandémie. Face à la polémique, la salle a finalement préféré annuler l’événement. Mme Grosjean, pour sa part, assure sur Facebook vouloir « transformer ce qui arrive en une véritable opportunité pour faire découvrir au plus grand nombre les bienfaits de ce fameux bain de siège à friction ».

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    • La naturopathie se fonde sur des notions comme le causalisme – « penser que les problèmes de santé proviennent de notre éloignement des lois naturelles, voire divines », détaille Sohan Tricoire –, l’hygiénisme ou le vitalisme, l’idée que nous sommes traversés d’énergies mystiques, qu’on peut mobiliser et canaliser.

      #arnaque #entreprise #extrême_droite

  • Année faste pour les dividendes Gérard Bérubé - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/749799/chronique-l-inflation-et-le-dividende
    . . . . . 
    N’empêche qu’un peu plus tôt cette semaine, la firme de gestion britannique Janus Henderson publiait son indice Global Dividend, https://www.janushenderson.com/fr-fr/investor/jh-global-dividend-index qui pointe un bond de 11,3 % des dividendes mondiaux entre les deuxièmes trimestres de 2021 et de 2022, et ce, au grand soulagement des actionnaires et des investisseurs institutionnels, dont les portefeuilles sont autrement malmenés par la morosité boursière. La croissance dite sous-jacente ressort à 19,1 % une fois pris en compte le jeu des taux de change, la composition de l’indice impliquant une conversion en dollars américains.

    Les dividendes versés ont établi un nouveau record de 544,8 milliards de dollars américains, et 94 % des 1200 entreprises composant l’indice ont augmenté ou maintenu leur dividende. « Il est étonnant de constater que, malgré les énormes perturbations économiques causées par la pandémie, les dividendes mondiaux sont désormais supérieurs au niveau record qu’ils avaient atteint avant la pandémie », remarque Janus Henderson.

    Au Canada, ils ont également atteint un record, en hausse de 12,7 % sur une base sous-jacente, grâce aux producteurs de pétrole et aux banques. Ainsi, 97 % des sociétés américaines et canadiennes ont augmenté ou maintenu leurs dividendes, avec les pétrolières revendiquant 40 % de la croissance. Statistique Canada a calculé https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/71-607-x/71-607-x2021010-fra.htm que les industries non financières ont vu leur bénéfice avant impôt bondir de 30,7 % entre les deuxièmes trimestres de 2021 et de 2022, contre une hausse de 3 % pour les industries financières. Dans le premier camp, les entreprises engagées dans la fabrication de produits pétroliers ont engrangé un bénéfice avant impôt en hausse de 313 % et celles s’activant dans l’extraction pétrolière, de 212 %.

    Il y aura ralentissement, compte tenu de la conjoncture. Le cabinet Janus Henderson relève tout de même sa prévision de versements de dividendes mondiaux à 1560 milliards en 2022, soit une croissance globale de 5,8 % en glissement annuel, ou une croissance sous-jacente de 8,5 %.

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