• Ransomware : les employés préfèrent payer eux même pour éviter la honte - ZDNet
    http://www.zdnet.fr/actualites/ransomware-les-employes-preferent-payer-eux-meme-pour-eviter-la-honte-39859572

    Pas facile d’endosser le rôle public de la victime, surtout en entreprise. C’est la raison pour laquelle une majorité de salariés qui se retrouvent avec leur ordinateur bloqué par un ransomware (ou rançongiciel) préfèrent mettre la main à la poche et payer sur leurs deniers personnels, discrètement.

    On n’ose pas y croire... la peur du salarié devant le risque d’être viré, devant les collègues, devant le monde numérique souvent incompréhensible. Il va falloir faire quoi pour qu’on (re)commence à enser solidarité, classe exploitée et dominée et dangerosité d’une architecture mondiale privée et dérégulée ?

    C’est en tout cas une des trouvailles de l’étude d’Intermedia : 59% des employés de grandes organisations (plus de 1000 salariés) paient eux même la rançon. A noter que les millenials, une population avec une connaissance de la technologie plus forte que la moyenne, sont plus sujets à payer de leur poche. 73% des millenials paient selon l’étude la rançon. Et 37% des employeurs seulement paient face à un blocage provoqué par Wannacry, Petya ou encore Locky.

    #Ransomware #Entreprises #Souffrance_au_travail #délitement_collectif

  • Comment les #Entreprises surveillent notre quotidien
    https://framablog.org/2017/10/25/comment-les-entreprises-surveillent-notre-quotidien

    Vous croyez tout savoir déjà sur l’exploitation de nos #données personnelles ? Parcourez plutôt quelques paragraphes de ce très vaste dossier… Il s’agit du remarquable travail d’enquête procuré par Craked Labs, une organisation sans but lucratif qui se caractérise ainsi : … … Lire la suite­­

    #Dégooglisons_Internet #G.A.F.A.M. #Internet_et_société #Non_classé #clients #Courtiers #CrackedLabs #data #GAFAM #pistage #Surveillance #ViePrivee

  • A Fribourg, Scout24 a bénéficié d’une exonération fiscale de 70% sur 10 ans RTS - Alain Arnaud/kkub - 9 Octobre 2017 _
    http://www.rts.ch/info/regions/fribourg/8984662-a-fribourg-scout24-a-beneficie-d-une-exoneration-fiscale-de-70-sur-10-an

    Une exonération fiscale de 70% pendant 10 ans, tel est le privilège accordé en 2007 par le canton de Fribourg à la société informatique Scout24, qui installait son siège à Flamatt, a révélé la Berner Zeitung lundi.

    Le chiffre, qui émane d’un jugement du Tribunal administratif fédéral (TAF), confirme une pratique bien connue : inconcevables pour la plupart des personnes physiques, les abattements fiscaux sont courants à l’égard des entreprises.

    Mais dans la bataille que se livrent les promotions économiques cantonales pour attirer les entreprises sur leur territoire, les chiffres ne sont jamais révélés. Après que ceux-ci ont filtré du jugement du TAF, Scout24 a confirmé à la Berner Zeitung qu’il s’agissait bien d’elle.
    Abattements fiscaux de 53% en moyenne

    En 2006, la direction du groupe avait en effet choisi de s’implanter à Flamatt plutôt que Berne, et s’était félicitée de trouver en Fribourg un canton très « wirtschaftsfreundlich » - soit ouvert aux investissements.

    Si le régime fiscal actuel du canton vis-à-vis d’une entreprise particulière est inconnu, Fribourg publie chaque année depuis 2014 le montant global des abattements fiscaux accordés aux entreprises, soit en moyenne 53%.

    #impôts #Suisse #Scout24 #abattements_fiscaux #évasion_fiscale #multinationnale #exit_taxe #entreprises #inégalité

  • @raspa Mes recherches du jour sur le « travail émotionnel » : visiblement, ça recouvre deux choses, fort intéressantes mais aussi fort différentes :
    1 - Le travail émotionnel comme "la partie du travail (dans le sens « activité professionnel ») consacrée à la gestion des émotions dans ce cadre professionnel" : voir cette référence fondatrice : http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Le_prix_des_sentiments-9782707188960.html
    Ou comment notre milieu professionnel nous dicte les émotions que l’on doit ressentir (ou tout du moins laisser paraître : avoir l’air absolument ravie de voir entrer un client par exemple...), ce qui est un vrai travail en soi, qui peut avoir des conséquences assez cata sur notre gestion émotionnelle en tant que personne.
    Illustration ici chez les coiffeurs-coiffeuses : (oui, c’est encore de la socio : https://nrt.revues.org/2149)

    Du patron à l’apprenti, chacun doit y aller de sa petite attention pour donner le sentiment au client qu’il est unique, singulier et lui faire oublier cette situation délicate. Sourire, tenir la porte, se souvenir du nom de famille des clients réguliers, anticiper les demandes, apporter deux sucres au lieu d’un à Monsieur Patrick, ou encore se faire le plus discret possible si le client ne souhaite pas converser, voilà qui constitue une grande part du travail des coiffeurs. Le service technique (la réalisation d’une coupe ou d’une coiffure) se pare alors d’une série de « petits plus » venant agrémenter et personnaliser la prestation jusqu’à parfois donner l’illusion d’une relation non marchande. Ces « à-côtés » du service visent à redonner l’illusion d’un espace clos et privé, bien loin de l’effervescence de la rue. Ce travail réalisé par le coiffeur fait partie intégrante de la prestation. L’économiste Jean Gadrey (1994) a été l’un des premiers à souligner la dimension fortement relationnelle des prestations de service.

    2 - Le travail émotionnel comme « l’accompagnement de la gestion des émotions de son entourage » : évidemment fait majoritairement par les femmes. La bonne oreille à qui raconter ses malheurs typiquement, sans que souvent on se pose la question de qui les écoute elles. Travail que font aussi les discriminé⋅e⋅s entre eux⋅elles, travail qui est rarement voire jamais assumé par les privilégié⋅e⋅s (qui ne prennent pas le temps de ce travail d’écoute, n’en percevant pas la nécessité. Et se privent du même coup du récit des expériences quotidiennes de discriminations, et donc d’une compréhension plus fine desdites discriminations).
    Sur ce sujet, un éclairage sur ce travail émotionnel dans le milieu militant (et comment prendre soin de soi est aussi un acte révolutionnaire) :
    Triste à en pleurer : le travail émotionnel dans le militantisme – Pieds de Biche
    https://feministesjusticeclimatique.wordpress.com/2016/08/11/triste-a-en-pleurer-le-travail-emotionnel-dan

    Une partie de l’organisation politique doit être dédiée à la reconnaissance et la valorisation du travail émotionnel et social. Il ne suffit pas de reconnaître que certain-e-s activistes passent beaucoup de temps à s’assurer que les personnes prennent soin d’elles-mêmes. Nous devons accorder autant de valeur à ce travail qu’aux actions directes. Parce qu’il n’y a aucun intérêt à formuler une analyse marxiste parfaitement claire si nous ne tirons pas les conclusions de la division du travail qui a lieu dans nos propres espaces politiques.

    Peut-être qu’une partie du problème est que nous pensons que nous préoccuper de notre confort, de celui de nos ami-e-s, de nos sœurs et nos camarades est égoïste ou une distraction. Comment pouvons-nous penser à nous-mêmes quand nous essayons de lutter pour la libération de la Palestine ou la fin de la brutalité policière ? Pourtant, comme le dit Audre Lorde, “prendre soin de moi-même n’est pas de la complaisance mais de la préservation, ce qui constitue en soi un acte de guerre politique.” Cette célèbre citation est devenue un antidote important pour celles et ceux, souvent les femmes, qui font passer leurs besoins après ceux des autres, après leur travail, après leur activisme, après la cause. C’est un rappel important qu’il n’est pas individualiste de prendre soin de soi quand son quotidien est parsemé de racisme, de sexisme, d’homophobie, et que le monde dans lequel on vit n’est pas fait à notre image ou pour nous.
    [...]
    La politique du self-care reconnaît que les personnes traversent le monde différemment. Il est plus épuisant, plus déstabilisant, et plus aliénant de vivre le monde en tant que femme, que personne racisée, que personne LGBTQ+, que personne invalide, que personne des classes populaires ou du Sud. L’énergie que l’on dépense pour simplement exister quand notre identité même est contraire à ce qui est présumé “normal” signifie que prendre soin de soi est un acte révolutionnaire. Nous ne pouvons attendre la révolution pour prendre soin de nous mêmes et des autres, en fait, ça fait partie de la révolution.
    [...]
    Et bien que cela puisse faire partie du combat, la révolution ne sera pas une ultime confrontation avec la police municipale. Elle sera l’accumulation des efforts de millions de petits actes révolutionnaires, qui très lentement changeront nos façons d’être au monde. En changeant nos comportements pour essayer de mettre en pratique le monde utopique que nous voulons créer, nous pouvons commencer à créer des petits espaces de refuge pour échapper aux structures oppressives, même l’espace d’un instant. Dans un monde hyper-individualisé et néolibéral, des petits actes d’entraide et d’amour radical pour nous-mêmes et pour les autres deviennent des actes révolutionnaires.

    • C’est très intéressant. Mais je ne trouve pas que ces deux « formes » de travail émotionnel soient si différentes. Ce serait plutôt le contexte qui, lui, est différent, mais seulement parce qu’on est habitué à ne pas considérer sur le même plan les activités professionnelles et les activités militantes. Pourtant c’est ce qu’on vit tous les jours (du moins tous les jours ouvrables) non ?

      Ce qui est décris pour les coiffeurs est vrai pour pas mal d’autres professions où il est « attendu » une certaine relation humaine : tout ce qui tourne autour du soin, du bien-être, mais aussi le petit commerce, le service (bars, restaus...), les services de proximité, le tourisme, l’accueil, même dans une certaine mesure les guichetiers... à des degrés divers (laisser ses cheveux ou ses organes entre les mains d’un inconnu n’est pas la même chose que de lui demander un billet pour le prochain film), une certaine chaleur humaine, une certaine ouverture, convivialité, attention à l’autre (même parfaitement feinte) sont attendues et font même partie de la panoplie professionnelle, des « compétences ». Rien de nouveau là-dedans, si ce n’est qu’effectivement, devoir sourire ou être avenant (et selon les personnes, ce n’est pas le même sourire qu’il faut avoir), être au service y compris des cons, être... dans une position de soumission finalement, c’est psychologiquement usant.

      Pour le milieu militant, ça rejoint tout ce qui n’est pas directement l’activité, mais qui soutient les activistes. Les fonctions support, la légal-team, les street-médic, comme dans le domaine militaire le cuisinier du sous-marin, la logistique qui assure que les soldats dorment au sec, les prostituées qui suivent toujours une armée en campagne... on sous-estime rarement le moral des troupes (mais parfois on se plante sur la façon d’en prendre soin). C’est une préoccupation que j’ai trouvée très forte chez des gens qui avaient vécu le dur des manifs de Carrés-Rouges ou de Occupy Montréal. C’est aussi au Québec que j’ai découvert la notion d’"épuisement militant". Ca va au-delà de la simple « oreille compatissante », de penser au café pour la réunion ou de donner le bon conseil de « tu devrais peut-être aller te reposer, après ce que tu as vécu », on va vraiment vers une gestion collective des forces (la réserve, dans le contexte militaire) et d’inscrire une lutte dans une durée, avec ses apprentissages. Je pense que les Carrés Rouges de même que les manifs de la Loi Travail, même si elles ont échoué sur le moment, on été des des moments d’apprentissage forts et profonds (incluant les valeurs, les représentations, les émotions) commun à une génération.

      Pour revenir à ce que tu évoques, qui serait plus du travail émotionnel « domestique » : non encadré, non réciproque, non reconnu, et effectivement, surtout attendu des femmes (comme tout travail domestique). On n’échappe pas à la division genrée des activités militantes, les hommes au front, les femmes dans les cantines et dans les infirmeries de campagne. Il y a aussi probablement les prétentions à l’héroïsme de ces jeunes hommes en rut, pardon, en lutte, et il leur faut bien un auditoire féminin (sinon ça valait pas la peine de se prendre de la lacrymo). Dans la vie quotidienne aussi, oui sans doute, les hommes s’épanchent plus facilement auprès d’une femme (significant other ou bien celle qui passe par hasard dans le coin) qu’auprès d’un homme, fierté masculine oblige.

      Est-ce que c’est lié à la position de privilégié ? Je ne sais pas. Un des privilèges de cette position est de pouvoir se présenter en saint sauveur des opprimé.e.s, et de recevoir des fleurs (et des cookies) pour la moindre bonne action que l’on consent. Je ne crois pas que cette position dominante (et même hégémonique) rende sourd et aveugle aux besoins des autres, et même aux discriminations qui les accablent. Par contre, on est limité dans la compréhension de la dimension systémique et systématique de ces discriminations. Aucun problème pour sauver la veuve et l’orphelin, tant qu’ils restent des victimes anecdotiques - de bonnes occasions pour de bonnes actions, en somme. Et si par malheur ils veulent se sauver eux-mêmes, merdalors, ça renverse tout ce beau monde bien droit qu’on s’était construit.

      Par contre, la construction des genres est très claire : les émotions, c’est un truc de meuf, un truc de faible. Un homme, un vrai, ne pleure pas, ne rit pas, il se contient. Donc il peut faire un effort, mais il ne faut pas lui en demander trop. A la limite, vite fait pendant qu’il débloque un pot de cornichons, qu’il passe la tondeuse ou qu’il tranche ses ennemis à coup de hache.

      Bon, je crois qu’il ne faut pas être caricatural non plus...

    • @raspa
      L’article sur les coiffeuses (que je n’ai pas encore fini) part des concepts de l’étude de la sociologue états-unienne de référence pour montrer comment justement cette compétence du travail émotionnel s’acquiert, dans l’apprentissage puis au long cours avec les collègues (avec, aussi, des stratégies au quotidien pour résister... ou de gros craquages). Mais oui, ce n’est qu’un exemple dans les nombreux métiers de service, qui sont visiblement décryptés par la sociologue (j’ai réservé son bouquin à la bibli, plus d’infos en octobre ;-) ).

      Le travail émotionnel « domestique » est peu reconnu en milieu militant (ailleurs aussi, mais c’est toujours plus choquant dans un milieu soit-disant safe et qui veut bien faire...), c’est bien ce que dénonce l’ensemble du texte des féministes pour la justice climatique : tant mieux si au Québec il a commencé à être visibilité et « institutionnalisé » durant certaines luttes.
      Si tu lis l’article en entier, tu verras que ça recouvre aussi la gestion émotionnelle des actes discriminants commis au sein de l’organisation militante (typiquement : réconforter et soutenir la militante violée par un camarade de lutte si-gentil-et-si-gauchiste-que-c’est-pas-possible...). Et là dessus, je pense qu’on est encore moins sorti des ronces que pour la reconnaissance du travail « domestique » réalisé pour le maintien du moral des troupes !

    • Alors ça tombe bien (non ça tombe pas bien du tout, en vrai, mais c’est pour la formule) parce que justement, un des trucs qui m’avait frappé au Québec c’était aussi la réactivité des milieux militants (enfin, certains milieux... je les ai pas tous fait) face aux cas de viol et de harcèlement sexuel par le fameux camarade de lutte. Du genre, même à moi (un homme, qui débarque 2 ans après les faits, qui n’a pas participé aux luttes, en gros le touriste en périphérie du milieu militant) on a assez vite identifié les personnes problématiques. J’ai pu constater que des agresseurs étaient définitivement exclus des mouvements, qui d’ailleurs communiquaient entre eux à ce sujet. En gros, une prise de conscience du problème + la mise en oeuvre de mécanismes pour gérer le problème + une vigilance pour qu’il ne se reproduise plus à l’avenir. Donc, c’est possible !

      Mais bon, le Québec a quelques longueurs d’avance sur ces sujets par rapport à la France.

    • @raspa En fait, le bouquin phare sur le sujet vient juste d’être traduit en français, donc pas étonnant qu’on en entende un peu plus parler. C’est ce que m’apprend cet article : https://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/nos-vies-intimes/20171108.OBS7115/les-femmes-sont-bonnes-parlons-maintenant-de-la-charge-emotionn
      Et elle dit ça :

      Pour Hochschild, le gros problème du travail émotionnel n’est pas qu’il existe, car il est nécessaire. C’est qu’il est capté par le capitalisme d’une part, et qu’il n’est pas pris en compte ni rémunéré d’autre part. Car, c’est bien connu, les femmes sont douceur et amour, non ?

      Parce que professionnellement, c’est une vraie question : la composante charge/travail émotionnel.le de mon métier est importante (en quantité) et essentielle (sur le fond et dans l’éthique), mais la valoriser économiquement est loin d’être simple.

      (et la suite de l’article est super intéressante aussi. A la fin, ya une liste d’exemples, dont beaucoup font bien bien écho...)

  • Le #patronat de la métallurgie sabre le champagne | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/patronat-de-metallurgie-sabre-champagne/00080497


    #Ordonnances : deux tiers des mesures favorables aux #entreprises
    Répartition des mesures selon leurs conséquences sur les entreprises
    Source : Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM)

    Parmi les mesures dont se réjouit le plus le patronat figure la nouvelle articulation entre les accords de branche et les accords d’entreprise. Lors de la présentation des ordonnances, le Premier ministre Edouard Philippe a déclaré que les ordonnances avaient « précisé et enrichi le rôle de la branche ». Même son de cloche du côté de Force Ouvrière. Or, l’analyse de l’UIMM laisse clairement entrevoir que les branches ne sortent pas renforcées d’une réforme qui consacre surtout l’extension de la primauté de l’accord d’entreprise à une multitude de domaines de négociation. Ce que rappelait dans nos colonnes, le professeur de droit Cyril Wolmark.

    Autres motifs de réjouissance pour l’UIMM : la possibilité pour les dirigeants d’entreprise de moins de vingt salariés de proposer un accord d’entreprise sans passer par un délégué syndical, ou encore la redéfinition du périmètre d’appréciation des difficultés en cas de licenciements économiques au niveau national et non plus international. La fusion des instances représentatives du personnel (Comité d’entreprise, délégués du personnel et CHSCT) est elle aussi applaudie. Idem pour le compte professionnel de prévention qui se déleste de critères pour mesurer la pénibilité.

  • Le jackpot immobilier à 52 millions du patron d’April
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/130917/le-jackpot-immobilier-52-millions-du-patron-d-april

    Bruno Rousset, président et actionnaire majoritaire de l’assureur lyonnais #April, a touché 52 millions d’euros en construisant des immeubles qu’il a loués à son propre groupe. Des opérations conduites en violation du code de commerce, et qui pourraient s’apparenter à de l’abus de biens sociaux.

    #Economie #assurances #Bruno_Rousset #Conflit_d'intérêts #entreprises #gouvernance_d'entreprise #Lyon #rémunérations_patronales

  •  » Un gouvernement privé : comment les employeurs règnent sur nos vies (et pourquoi nous n’en parlons pas), par Elizabeth Anderson
    https://www.les-crises.fr/un-gouvernement-prive-comment-les-employeurs-regnent-sur-nos-vies-et-pour

    Elizabeth Anderson est une philosophe sur le sentier de la guerre. Ses conférences sur l’humanisme, publiées dans ce volume avec des commentaires et une réaction, visent le pouvoir illégitime, dictatorial et arbitraire que les employeurs exercent sur leur personnel, surtout aux États-Unis où la #législation du #travail est indigente. Elle nomme cette emprise « gouvernement privé », parce que les gouvernés, nous, en fait, sommes exclus du processus de gouvernance.

    Ce livre abonde d’exemples d’#entreprises qui transforment la vie de leurs salariés en un vrai #cauchemar. On y trouve les suspects habituels et pire encore : j’ai été scandalisé de l’apprendre, le droit de se rendre aux toilettes pendant les heures de travail est un cheval de bataille des relations du travail depuis des dizaines d’années et il n’est pas rare que des travailleurs soient obligés de porter des couches sur la chaîne de montage ou en soient réduits à uriner dans leurs vêtements.

    Des exemples aussi extrêmes peuvent certes nuire à la subtilité et à la force de l’argumentation de Mme Anderson. Le problème, d’après elle, est omniprésent. Il est inhérent à la structure même du contrat de travail américain. « L’emploi de gré à gré » donne aux employeurs le droit de licencier leurs salariés pour n’importe quelle raison, hormis celles qui sont interdites par la loi, comme la discrimination sur la base de la race ou du handicap. Contrairement à l’Europe, il est aussi tout à fait légal pour les employeurs de harceler leurs salariés, tant qu’ils le font sans discrimination. Les salariés abdiquent ainsi la totalité de leurs droits. L’employeur peut espionner leurs commentaires sur Facebook, insister pour que ses salariés s’astreignent à un régime alimentaire ou un programme de santé particulier, les sanctionner pour le choix de leur partenaire sexuel et entraver leur liberté politique.

  • Les entreprises belges ont envoyé plus de 221 milliards vers des paradis fiscaux en 2016 - RTBF avec Belga - 14 Aout 2017 -

    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_les-entreprises-belges-ont-envoyes-plus-de-221-milliards-vers-des-paradi

    L’an dernier, 853 entreprises belges ont envoyé plus de 221 milliards d’euros vers des paradis fiscaux, selon Le Soir de lundi, qui cite des statistiques du SPF Finances relatives aux déclarations de paiement vers ces destinations. La loi fiscale belge impose en effet une obligation à toutes les sociétés de déclarer de telles transactions dès lors qu’elles versent plus de 100 000 euros par an sur des comptes bancaires ou à des personnes domiciliées dans ces Etats ’blacklistés’.

    Parmi ces paradis fiscaux figurent Monaco, les îles Vierges britanniques, les Bermudes ou les îles Caïmans. Toutes ces destinations sont considérées par la Belgique comme des Etats « à fiscalité inexistante ou peu élevée », explique Le Soir.

    Autant que l’épargne de tous les Belges réunis
    L’an dernier, ce sont 853 sociétés qui ont indiqué avoir opéré des versements vers les pays de la liste noire. Et ce pour un montant total de 221,3 milliards d’euros, soit une moyenne de 260 millions par société. C’est presque autant que l’épargne de l’ensemble des Belges (262 milliards).

    Dans le top 5 des destinations préférées des entreprises belges, on trouve notamment les Bermudes.

    Singapour, Panama et Hong Kong ne figurent pas sur la liste noire belge - alors qu’ils devraient en faire partie au vu de la loi actuelle, relève Le Soir. Le Luxembourg est, quant à lui, redevenu « fréquentable » en 2016.

    #Fraude_fiscale #Fraude_légale #Paradis_fiscaux #Belgique #entreprises #fiscalité #union_européenne #crise #déficit #fausse_dette #impôts


    • Cet album de Silmarils que j’ai beaucoup écouté à sa sortie, en 2000, souvent bourré ou entre 2 cuites. En le réécoutant aujourd’hui, il me fout encore les boules, en particulier ce morceau : https://www.youtube.com/watch?v=y-bxYJY9qBk

      Mais à écouter dans son intégralité et de préférence dans l’ordre tant il est le reflet ( fenêtre ) sur ces dérapage de #winners
      https://www.discogs.com/fr/Silmarils-Vegas-76/release/1611461
      https://www.youtube.com/watch?v=Cyr0-a6_IQc&list=PLcF-L2OhzFePLEGYvQSsI8PaV5bREKDJ7&index=47

    • L’argent donné aux 1 % c’est donc pour les paradis fiscaux.
      L’argent des 99 % sert à faire tourner le pays, et son économie, et les néo libéraux au pouvoir veulent en faire diminuer la part.

      Une récession ça s’organise.
      Rien de tel que la sécheresse des statistiques pour le prouver, en Belgique, en France, en Italie, en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Autriche et ailleurs.

    • à ce propos @bce_106_6 voir l’édito de Serge Halimi
      Le leurre des 99% @mdiplo août 2017

      À 100 °C, l’eau bout, c’est certain. Mais mieux vaut ne pas attendre que la vie des sociétés se plie aux lois de la physique. Certes, 1% de la population s’attribue la majorité des richesses produites sur Terre ; cela ne fait pas pour autant des 99 % qui restent un groupe social solidaire, encore moins une force politique en ébullition.

      En 2011, le mouvement Occupy Wall Street s’est construit autour d’une idée, d’un slogan : « Nous avons en commun d’être les 99 % qui ne tolèrent plus l’avidité et la corruption des 1 % restants. » Diverses études venaient d’établir que la quasi-totalité des gains de la reprise économique avaient profité aux 1 % d’Américains les plus riches. Ce ne fut ni une aberration historique ni une particularité nationale. Un peu partout, un tel résultat n’a cessé d’être conforté par des politiques gouvernementales. Les projets fiscaux du président français #Emmanuel_Macron, par exemple, auront pour principaux bénéficiaires « les 280 000 ménages les plus riches, le dernier centile (...) dont le patrimoine est surtout constitué de placements financiers et de parts d’entreprise (1) ».

      Est-ce à dire que l’ensemble des autres auraient tant en commun qu’ils pourraient fédérer leurs énergies pour renverser l’ordre établi ? Quand, à défaut d’être soi-même milliardaire, on appartient à la catégorie des privilégiés, il est réconfortant de s’en extraire en fantasmant qu’on relève du même bloc social que les prolétaires. Mais les 99 % mêlent indistinctement les damnés de la terre et une couche moyenne supérieure, assez épaisse, de médecins, d’universitaires, de journalistes, de militaires, de cadres supérieurs, de publicitaires, de hauts fonctionnaires sans qui la domination des 1 % ne résisterait pas plus de quarante-huit heures. Réunir des choux-fleurs et des cerfs-volants dans le grand sac des 99 % rappelle un peu le mythe fondateur américain qui prétend, lui, que tout le monde, peu ou prou, appartient à la classe moyenne, que chacun ou presque est déjà riche ou va le devenir (2).

      Or, si l’union fait la force, la cohésion aussi… L’histoire nous a appris que les grands moments de communion, d’unanimisme ne durent pas longtemps. Février 1848, la fraternité, Lamartine, ces barricades défendues indistinctement par des ouvriers et des bourgeois débouchèrent quelques semaines plus tard sur l’affrontement meurtrier qui les opposa lors des « journées de juin » (3). Construire une alliance est déjà difficile, y compris entre deux mouvements progressistes d’un même pays. Imaginer un projet commun, une force politique durable sur une base aussi indifférenciée que « l’humanité moins l’oligarchie » relève au mieux de l’utopie, au pis de la volonté de ne pas choisir, de ne pas trancher. Et, finalement, revient à ne pas faire grand-chose, à moins de ne se consacrer qu’à des droits consensuels, à la maltraitance des enfants et aux accidents de la route.

      Pour tout le reste, 99 %, c’est trop.

      Serge Halimi

      https://www.monde-diplomatique.fr/2017/08/HALIMI/57816
      #éditorial
      la 1ère note : Anne de Guigné « Les mesures fiscales de Macron profiteront d’abord aux français les plus riches » _Le Figaro , Paris, le 12 juillet 2017._
      La dessus le clan Dassault sait déjà combien il va profiter.

  • Turkey Sees Foes at Work in Gold Mines, Cafes and ‘Smurf Village’

    The episode proved to be a dry run for a nationwide series of confiscations that began soon after an attempt to overthrow the government of President Recep Tayyip Erdogan on July 15 last year. Since then, more than 950 companies have been expropriated, all of them purportedly linked to Fethullah Gulen, the Muslim cleric who Turkish leaders say masterminded the putsch.

    https://www.nytimes.com/2017/07/22/business/turkey-akin-ipek-fethullah-gulen-recep-tayyip-erdogan.html?hp&action=click&
    #Turquie #confiscations #économie #expropriation #entreprises

  • A l’encontre » Etats-Unis. Les firmes du S&P 500 et leur agenda concernant l’emploi public
    http://alencontre.org/ameriques/americnord/usa/etats-unis-les-firmes-du-sp-500-et-leur-agenda-concernant-lemploi-public
    Ce qui signifie concrètement la baisse des #impôts pour les #entreprises et les #riches.

    Lorsque le terme « Rustbelt » [la ceinture rouille, nommée précédemment ceinture des usines : Manufacturing Belt] a été inventé dans les années 1980 et que les militants apprenaient les signes avant-coureurs d’une fermeture de l’usine, l’un de ces indicateurs était l’évitement des impôts. Si une entreprise avait dans ses prévisions de fermer une usine, elle allait, le plus souvent, son évaluation de l’impôt foncier ou chercherait d’autres allégements fiscaux. Et pourquoi pas ? S’il n’envisageait pas d’embaucher à l’échelle locale, pourquoi un employeur devrait-il se préoccuper de la qualité des écoles [financées par l’impôt] ?

    La tendance nationale ressemble aujourd’hui aux Rustbelt 1980, mais sur le mode : dynamiques sous stéroïdes. La proposition de budget du président Trump suit le manuel que les lobbyistes du secteur manufacturier ont longtemps présenté dans les assemblées législatives des différents Etats : réductions d’impôt pour les entreprises et les riches, associées à des réductions dramatiques des services publics. Les dommages permanents qui en résultent posent une question : l’Amérique des corporations (des firmes) désinvestit-elle intentionnellement, abandonne-t-elle notre pays ?

  • L’Iran bénéficie encore peu de la levée des #sanctions économiques
    https://www.mediapart.fr/journal/international/160517/liran-beneficie-encore-peu-de-la-levee-des-sanctions-economiques

    Hassan Rohani, l’actuel président, qui concourt pour sa réélection. © Reuters L’élection présidentielle iranienne qui se tient vendredi 19 mai est la première depuis l’accord de Vienne sur le nucléaire. Le président sortant #Hassan_Rohani avait gagé son mandat sur une amélioration de la situation économique, qui ne s’est guère manifestée.

    #International #accord_de_Vienne #Ayatollah_Khamenei #banques #commerce #élection_présidentielle #élections #entreprises #Etats-Unis #Iran #president

  • Quand les dealers veulent nous désintoxiquer
    Oui, les Décodeurs du Monde nous baratinent encore.

    Le problème avec les défenseurs du capital ou plus généralement de la propriété, c’est que très souvent ils oublient ou ils masquent une des fonctions premières de la propriété : l’accumulation du pouvoir entre quelques mains. Pour masquer cela, ils raisonnent en volume au lieu de raisonner en volume par propriétaire.

    C’est ce que font les Décodeurs, dans un article qui, selon l’objectif de cette "équipe d’élite" du Monde, veut nous désintoxiquer du baratin des fascistes du Front National représentés par Marine Le Pen :

    Ici je m’attarderai sur la présentation du CICE faite par les Décodeurs le 4 mai 2017 (lendemain du débat entre Le Pen et Macron).

    Le passage sur le CICE commence comme ça :

    Selon un rapport du ministère de l’économie publié en janvier 2016, l’Etat avait versé – à cette date – 18,6 milliards d’euros de CICE aux entreprises qui en avaient fait la demande.

    On note au passage que l’article des Décodeurs se base sur un article du Monde (impartialité oblige, hahaha, indiquer ses sources primaires avec un lien c’est pour les autres) daté de janvier 2016 lui-même écrit à partir d’un communiqué officiel du ministre des Finances et des Comptes publics, Michel Sapin :
    https://www.economie.gouv.fr/deplacement-loiret-michel-sapin-dresse-bilan-cice-pour-2015 & http://proxy-pubminefi.diffusion.finances.gouv.fr/pub/document/18/20375.pdf

    alors que le dernier rapport officiel sur le CICE date de septembre 2016 :
    http://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/rapport_cice2016_28095016_ok.pdf

    Mais depuis 8 mois l’unité d’élite de la statistique et de la vérité du Monde n’a pas eu le temps d’actualiser ses données. C’est dommage parce que depuis on sait que le CICE a coûté, depuis son lancement jusqu’au 1er janvier 2017, 31,2 milliards d’euros et que cela va s’accélérer : 16 milliards supplémentaires en 2017 puis au moins 20 milliards par an à partir de 2018.

    Arrive l’argument massue censé invalider l’argument « Le CICE, vous l’avez donné en priorité aux grands groupes. » :

    Le dispositif bénéficiait d’abord aux « très petites entreprises » (TPE) et aux « petites et moyennes entreprises » (PME), qui représentaient 48 % des crédits enregistrés sur 2013 et 2014. Suivaient ensuite les grandes entreprises (30 %) et les entreprises de taille intermédiaire (22 %).

    C’est là qu’intervient la fameuse capacité d’accumulation de la propriété. C’est bien beau de dire que 48% du pactole est versé aux TPE-PME, 22% aux entreprises de taille intermédiaire (ETI) et 30% aux grandes entreprises (GE). Mais si on ne dit pas que les grandes entreprises (GE) qui reçoivent 30% du pactole sont environ 200 alors que les TPE-PME qui se partagent 48% du pactole sont au nombre de 515 000 on manque une information cruciale.

    Pour être clair : une grande entreprise touche en moyenne 19 millions d’euros, quand une TPE touche 4 mille euros et une PME 37 mille euros.

    Les quelques grands propriétaires de grandes entreprises vont toucher en moyenne 19 000 000 d’euros, quand le million de petits propriétaires de petites entreprises vont toucher en moyenne 4 000 euros. Et il n’est pas du tout sûr que cet argent soit réinvesti dans les entreprises ni transformé en emplois. Quand aux millions de salariés de ces entreprises, ils toucheront éventuellement ce que les propriétaires des entreprises veulent bien leur laisser.

    On note aussi que le mélange "TPE-PME" utilisé par Le Monde permet de gommer encore plus les inégalités avec les ETI et les GE. Pour la seule année 2015 :

    Les TPE sont 420 000 à se répartir 1,6 milliards d’euros
    Les PME sont 115 000 à se répartir 4,4 milliards d’euros
    Les ETI sont 4 400 à se répartir 3,2 milliards d’euros
    Les GE sont 250 à se répartir 4,6 milliards d’euros

    Sans oublier que les TPE et les PME n’ont pas grands chose à voir, voici les définitions :

    TPE : moins de 10 salariés
    PME : 10 à 249 salariés
    ETI : 250 à 4 999 salariés
    GE : plus de 5 000 salariés

    99,14 % des entreprises se partagent 44% du CICE et 0,86% des entreprises (les grosses) se partage 56% du CICE. À eux seuls les grands groupes (0,05% des entreprises) captent 33% du CICE. Oui le CICE est majoritairement au bénéfice des grandes entreprises, dont les grands groupes.

    Aussi n’oublions pas que à l’intérieur de ces 4 catégories les entreprises n’ont pas toutes la même taille. Les Grandes entreprises commencent à 5 000 salariés, mais les plus grandes d’entre elles regroupent autour de 200 000 salariés, autant de justificatifs pour recevoir de l’argent de l’État :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Classement_des_plus_grandes_entreprises_fran%C3%A7aises#Classements

    Enfin le dernier argument est aussi pertinent que le reste du "décodage" :

    De surcroît, le seul rapport du comité de suivi du CICE publié à ce jour soulignait que 78 % de la masse salariale des TPE/PME était éligible au CICE (donc concerné par la baisse des charges), contre 56 % dans les entreprises de plus de 2 000 salariés.

    Si on prend du recule, qu’on considère les chiffres que j’ai présenté ci-dessus, on voit que cet argument est très faible, voire ne vaut rien. Car ce qui permet de gagner de l’argent offert par l’État ce n’est pas le pourcentage de salariés "éligibles" mais le nombre de salariés "éligibles" dans l’entreprise (rappelons que bien que les salariés soient dit éligibles, l’argent ne leur revient pas. Elle va aux entreprises puis très certainement dans les poches de ceux qui les dirigent : les propriétaires).

    Mais quand il s’agit de reprendre la propagande du ministère on peut compter sur les Décodeurs. En effet ce dernier point est directement issu des éléments de langage diffusés par le ministère de Michel Sapin :

    Du coup, contrairement aux Décodeurs je ne pense pas que cette phrase soit exagérée ni que c’est une intox. Je dois avouer que je suis assez d’accord avec elle :
    « Le CICE, vous l’avez donné en priorité aux grands groupes. »

    Je dirais même plus « Le CICE, vous l’avez donné en priorité aux grands propriétaires . »

    Avec ce cas, on retrouve tout le problème du second tour Le Pen contre Macron : un débat entre l’empoisonneur et le poison. Un méli-mélo d’intox et de contre-intox intoxiquées.

    • Les propos exactes de Marine Le Pen sont :

      « Vous avez fait la seule chose que vous savez faire M. Macron : vous avez aidé les grands groupes. Comme d’habitude. Le CICE vous l’avez accordé en fait en priorité aux grands groupes. Les TPE-PME qui réclamaient qu’on aille leur alléger leur difficulté, leur donner de l’oxygène, vous avez fait comme si elles n’existaient pas. […] Vous n’avez pas baissé les charges pour les TPE-PME. Vous n’avez pas mis en œuvre de délai de paiement pour les TPE-PME, de guichet unique, de simplification administrative, de patriotisme économique… »

      http://www.liberation.fr/elections-presidentielle-legislatives-2017/2017/05/04/marine-le-pen-noie-le-debat-sous-une-avalanche-d-intox_1567143

      On voit que Libération, comme Le Monde, cherche à invalider ces propos en se basant sur les éléments de langages et les analyses biaisées du ministère :

      Avec une amélioration : la prise en compte du rapport de la sénatrice Marie-France Beaufils (PCF).

    • Bien sûr, ce qui est déjà scandaleux dans le CICE, c’est que l’argent des plus pauvres est récolté :

      – un simple clochard paye 20% d’impôts à travers la TVA (impôt le plus important en France)
      – l’impôt sur le revenu est essentiellement payé par la classe moyenne

      pour financer le pouvoir des plus riches (qui emploient les plus pauvres) : propriétaires de petites et (très) grandes entreprises (Bettencourt n’est imposé qu’à hauteur de 4% :http://www.leparisien.fr/faits-divers/liliane-bettencourt-ne-payerait-que-4-d-impots-20-04-2011-1415598.php).

      Mais là en plus on voit (ok on le savait déjà) l’inégalité tout aussi énorme entre ces propriétaires riches.

      La fin du bouclier fiscal et la réforme de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ne bouleverseront pas la vie de Liliane Bettencourt. Au contraire : pendant un an ou deux, révèle le Canard enchaîné, la femme la plus riche de France verra « sa ponction fiscale divisée par quatre, passant -pour l’impôt sur le revenu et l’ISF- de 40 millions (en 2010) à 10 millions. A comparer avec des revenus tournant autour de 250 millions ». Soit « un taux d’imposition direct global d’environ 4 % de ses revenus effectifs, soit le taux appliqué à un contribuable touchant 1 300 euros net par mois », assure le journal.

      Selon le Canard, l’explication est la suivante : avec la réforme, le taux de l’ISF est divisé par 3 (0,5 % contre 1,80 % au maximum actuellement), afin de compenser la fin du bouclier fiscal. Or, ce dernier est calculé sur les revenus perçus deux années plus tôt. Pour 2011 et 2012, « les contribuables soumis à l’ISF auront donc le beurre et l’argent du beurre : le taux réduit et le remboursement du bouclier fiscal », écrit le Canard.

    • Sur le sujet :

      Le CICE, un scandale d’Etat ?
      http://www.latribune.fr/economie/france/le-cice-un-scandale-d-etat-587387.html

      En clair, le le Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE) est donc un cadeau sans contrepartie fait aux #entreprises, une rentrée financière supplémentaire soumise à aucun contrôle qui aura surtout permis d’atténuer l’envolée des défaillances d’entreprises. « Le nombre de bénéficiaires rend la tâche impossible pour les services fiscaux. (...) Pour les entreprises assujetties à l’impôt sur les sociétés, il est demandé de ne pas réaliser de contrôle a posteriori sur restitutions et imputations (...) », précise le rapport qui aboutit à la conclusion suivante : « le contrôle réalisé se limite donc ici à une vérification du calcul du crédit d’ #impôt ». L’utilisation du #CICE est donc laissée à la discrétion des dirigeants ? Pas tout à fait. Le rapport dévoile la communication internet du ministère de l’#Économie - et pas des #Finances qui est pourtant en charge de ce dossier ! - concernant les risques de contrôle liés au CICE. Elle indique noir sur blanc que « le suivi de son utilisation repose sur le dialogue social. L’entreprise a une obligation de transparence par rapport à l’utilisation du CICE, vis-à-vis des #partenaires_sociaux ». Pour l’instant, quatre ans après le lancement de ce dispositif, aucune information relative à cette volonté de transparence n’a été dévoilée.

    • Pour contextualiser, les infos de l’INSEE :

      Sur ces 3,75 millions d’entreprises, 274 grandes entreprises (GE) emploient 4,33 millions de salariés fin 2013, soit 29 % du total. À l’opposé 3,61 millions, soit 96 %, sont des microentreprises ; elles emploient environ 2,81 millions de salariés (19 % du total). Par-delà ce dualisme se dessine une partition assez équilibrée de la valeur ajoutée ou de l’emploi : 5 300 entreprises de taille intermédiaire (ETI) et 138 000 petites et moyennes entreprises (PME) non microentreprises emploient respectivement 24 % et 28 % des salariés.

      https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/2497076/ENTFRA16_g_FTL01-prod.pdf
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/2497076?sommaire=2497179&q=pme

      Les définitions de petites et moyennes entreprises (PME) et Microentreprises (MIC ou TPE) :

      les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros ;
      – parmi elles, les microentreprises (MIC) occupent moins de 10 personnes et ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros ;

    • Merci pour cette belle démonstration. Mais au delà du tour de passe passe volume contre volume par entreprise qui met clairement les GE devant comme tu le montres, #le_monde a juste bidonné (#fake_news) sa réponse en regroupant TPE + PME pour faire passer le volume devant les GE, car si on garde les découpages des documents que tu fournis, c’est bien les GE qui ont le plus de millards, devant les autres catégories d’entreprises. Ahurissant.

    • J’ai un peu honte j’ai aussi bénéficié du CICE à mon grand étonnement. Mon conjoint étant médecin généraliste emploie une secrétaire à mi-temps et donc nous avons eu un crédit d’impôt de 6% sur le total des salaires bruts soit 861 euros. Du coup nous avons augmenté la secrétaire.

    • Bonjour,

      Quand on reprend les chiffres sur la répartition du CICE que vous donnez et qu’on les belote avec le la répartition des salariés entre les différentes catégories d’entreprise, on peut déterminer un rapport de captation du CICE par salarié selon les appartenances aux catégories d’entreprise.
      Du coup, ce rapport est le suivant :
      – 0.084 pour les salariés des TPE,
      – 0.157 pour les salariés des PME,
      – 0.133 pour les salariés des ETI
      – 0.158 pour les salariés des GE.

      Cela semble une répartition plutôt équitable, si on considère que pour bon nombre de TPE, ces entreprises ne génère pas d’argent, non ?

    • Bonjour @knox

      Merci pour le calcul. Cependant :
      1/ les salariés ne sont que des faire-valoir, il est extrêmement peu probable qu’ils touchent le moindre centime du CICE.
      2/ Les entreprises elles-même ne sont que des faire-valoir car le CICE est distribué sans conditions, sans obligation d’utilisation.
      3/ il est donc très probable que seuls les propriétaires des entreprises touchent le CICE, sûrement pour le placer dans un paradis fiscal
      4/ Même avec ton calcul on voit que les GE touchent la plus grosse part.

      À quoi ça sert de donner des dizaines de millions d’euros à Carrefour ou Auchan, qui semblent être les plus gros employeurs et qui se portent bien ?

  • Mais qui tue (vraiment) les #entreprises ? - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
    http://www.fakirpresse.info/mais-qui-tue-vraiment-les-entreprises

    « Votre graphique s’arrête en 2008, vous pourriez pas le prolonger jusqu’à aujourd’hui ? »
    C’était, je pensais, ma question la plus anodine.
    Mais bizarrement, c’est là que ça coince :
    « Je suis bien embêté pour vous répondre, avoue franchement Michel Husson. Le truc, c’est que l’Insee a procédé à une réforme de ses normes comptables. Ils y sont obligés, tous les cinq ans, c’est l’Europe qui le demande. C’est une énorme cuisine, des chiffres dans tous les sens, des interprétations sur comment on amortit les investissements, etc. Mais leur conclusion, là, c’est que les dividendes diminuent depuis 2009.
    – Donc, le phénomène s’inverse ?
    – On pourrait le croire, mais c’est complètement invraisemblable. Que ça ait baissé avec la crise de 2009, toutes les sources en témoignent. En revanche, d’après les statistiques de la Banque de France, ou encore avec les dividendes du CAC 40 publiés dans Les Echos, ou ceux du cabinet Vernimmen qui agrègent les rapports d’activité, d’après toutes les sources, ça repart à la hausse. Même d’après le mode de calcul antérieur de l’Insee, d’ailleurs. Quand on regarde les graphiques, on découvre cette chose très étonnante pour un statisticien : les courbes se croisent, un ciseau énorme en 2010.
    – Donc l’Insee et la Banque de France ne sont pas d’accord entre eux ?
    – Leurs données se contredisent complètement. Et même au sein de l’Insee, entre la nouvelle base et l’ancienne, il ne s’agit pas d’une correction : elles divergent carrément. On passe de 90 milliards de dividendes nets à 55 milliards ! 35 milliards disparaissent, grâce à de savantes calculettes.

  • Présidentielle : comment la #France est entrée dans l’ère du big data électoral | Usbek & Rica
    https://usbeketrica.com/article/presidentielle-comment-la-france-est-entree-dans-l-ere-du-big-data-elec

    Si tous nos interlocuteurs sont d’accord sur le fait qu’un logiciel ne fait pas gagner une #élection, il n’en reste pas moins que, de #NationBuilder à #Liegey_Muller_Pons, des #entreprises se sont spécialisées dans l’offre d’outils numériques à usage #politique.

  • Miroir Social - Comment dialoguer et négocier sur la #charge de #travail ?
    http://www.miroirsocial.com/actualite/14409/comment-dialoguer-et-negocier-sur-la-charge-de-travail

    Débordé ou désœuvré ? Surmenage ou « bore-out » ? Pics ou creux de charge ? Travail dans l’urgence ou l’anticipation ? Visibilité ou imprévisibilité ? Priorités claires ou injonctions contradictoires ? Les questions de charge de travail sont un thème central dans la vie des #entreprises. Elles concernent tous les travailleurs, questionne aussi bien les enjeux économiques et sociaux, l’#organisation du travail et les processus que les pratiques de #management et les rapports de chacun au travail. De bonnes raisons de s’y intéresser..

  • J’ai travaillé à OnVautMieuxQueca – On Vaut Mieux Que Ca
    http://www.onvautmieux.fr/2017/03/14/jai-travaille-a-onvautmieuxqueca

    Avant d’entrer dans le vif du sujet, je vais me présenter, car il y a peu de chance que vous me connaissiez.

    J’ai travaillé approximativement 7 années dans des #entreprises au #management inhumain ou dans des métiers intrinsèquement difficiles. J’ai été agent d’entretien, j’ai travaillé dans plusieurs usines d’agroalimentaire et j’ai enfin travaillé en restauration rapide où je suis restée plusieurs années durant mes #études. (...)

    Le monde du travail déconne, et plus que sévèrement.

    J’en ai pris conscience la première fois à l’#usine, j’étais alors #intérimaire et nous travaillions dans le froid, assis, à faire des gestes répétitifs. Le boulot était parfaitement insensé évidemment, comme c’est souvent le cas à l’usine. Nous avions une seule pause repas sur huit d’heure de travail, aller aux toilettes était mal vu. Un jour, une ancienne ouvrière nous a dit que nous avions le droit à une autre pause, pour nous réchauffer notamment. On nous l’avait sciemment caché…

    Mes autres expériences n’ont fait que confirmer que ce statut d’esclave et le summum a été atteint en #restauration_rapide. Je n’ai pas besoin de vous raconter, la catégorie fast food décrit en détail tout ce que j’y ai vécu, à travers les propos de dizaines d’autres équipiers de tout bord, de toute la France. Et pareil dans tant d’autres domaines, pour tant d’autres statuts ou métiers… Le harcèlement comme mode de management, l’aliénation en un point inimaginable où chacun des mots, des microgestes est dicté par une norme, qui, si elle est bafouée, mérite une engueulade salée, parfois des insultes, souvent du mépris. Bienvenue en enfer.

    #travail #précaires

  • Le #libéralisme furtif d’Emmanuel Macron
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/120317/le-liberalisme-furtif-d-emmanuel-macron

    Libéral, le programme présidentiel d’Emmanuel Macron ? Ce jugement catégorique, en passe de faire la quasi-uninamité chez les rivaux du candidat d’En Marche !, en dit plus sur l’état idéologique du pays que sur les propositions elles-mêmes. Parti pris.

    #Economie #agriculture #Andreas_Schleicher #APE #Areva #éducation #Emmanuel_Macron #En_marche #entreprises #Frédéric_Bastiat #OCDE #Renault

  • #PSA officialise le rachat d’Opel pour 2,2 milliards d’euros
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/060317/psa-officialise-le-rachat-d-opel-pour-22-milliards-d-euros

    En rachetant la filiale européenne de #GM, PSA se hisse au deuxième rang des constructeurs européens. #Carlos_Tavares, le patron de PSA, a tenu à rassurer les salariés d’Opel sur les conséquences sociales après le rachat. La « fermeture d’une usine est une solution simpliste », dit-il.

    #Economie #Angela_Merkel #Autopolis #Ellesmere_Port #entreprises #John_Wormald #Opel #peugeot-Citroën #Saragosse #Theresa_May #Vauxhall

  • #PSA veut racheter #Opel : un pari risqué mais pas déraisonnable
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/240217/psa-veut-racheter-opel-un-pari-risque-mais-pas-deraisonnable

    Rendu confiant par des résultats 2016 en forte hausse, le groupe PSA pense qu’il peut racheter et redresser Opel, la filiale européenne chroniquement déficitaire de General Motors, donnant ainsi naissance à un nouveau champion européen. Analyse.

    #Economie #Angela_Merkel #Autopolis #Carlos_Tavares #Ellesmere_Port #entreprises #GM #John_Wormald #peugeot-Citroën #Saragosse #Teresa_May #Vauxhall

  • L’inspection du travail refuse deux licenciements chez #Free
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/210217/l-inspection-du-travail-refuse-deux-licenciements-chez-free

    Deux #syndicalistes #Sud, employés des centres d’appels du groupe #Iliad-Free, sont en cours de #licenciement. Le comité d’entreprise a donné son accord, mais deux inspectrices du travail ont rejeté les motifs invoqués par la direction, et refusé de valider la procédure. La tension entre direction et syndicat est très forte depuis plusieurs mois.

    #Economie #entreprises #inspection_du_travail #social #Xavier_Niel

  • Les ratés au démarrage des « cars Macron »
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/090217/les-rates-au-demarrage-des-cars-macron

    Dix-huit mois après leur lancement, les cars longue distance créés par la loi Macron ont trouvé leur public, ayant déjà transporté plus de 5 millions de passagers. Mais ce chiffre cache mal la réalité d’un secteur peu créateur d’emplois, ultra-concurrentiel et non rentable. Et financé en bonne partie par de l’argent public. © #Flixbus

    #Economie #autocars #cars_Macron #Emmanuel_Macron #entreprises #Isilines #Megabus #Ouibus #SNCF #Transdev #transports

  • #Des_routes_et_des_Ponts (17) – une vue d’ensemble
    https://framablog.org/2017/01/02/des-routes-et-des-ponts-17-une-vue-densemble

    Nous arrivons bientôt au terme de notre traduction semaine après semaine de l’ouvrage Des routes et des ponts de Nadia Eghbal (version originale en PDF). Pour remonter vers les épisodes précédents il suffit de cliquer sur ce lien. Aujourd’hui nous … Lire la suite­­

    #Internet_et_société #Libres_Logiciels #contributions #Entreprises #GitHub #OpenSource #workflow