• Mieux s’alimenter pour moins cher, l’objectif des supermarchés et réseaux d’achat coopératifs

    #Supermarchés_coopératifs et #groupements_d'achat proposent aux consommateurs une meilleure alimentation à des #prix plus accessibles. Ils cherchent maintenant à toucher un public plus large et plus mixte socialement.

    A la #Louve, les caissiers et les caissières sont aussi des clients. Ils font partie des 4 000 coopérateurs du supermarché coopératif et participatif qui a ouvert ses portes en 2016 dans un quartier populaire du nord de la capitale. Toutes les quatre semaines, chaque coopérateur vient assurer un service bénévole. Les tâches sont variées : mise en rayon, nettoyage, travail administratif…

    Pour devenir membre de la #coopérative, ils ont versé cent euros, et en ont acheté dix parts sociales à10 euros. #La_Louve a fait des émules, à Toulon, Toulouse, Lille, Bruxelles, d’autres supermarchés coopératifs et participatifs ont ouvert leurs portes même s’ils sont de taille plus modeste.

    C’est en visitant #Brooklyn en 2009 que #Tom_Boothe, l’un des cofondateurs du projet, découvre la #Park_Slope_Food_Coop (#PSFC), fondée en 1973. « Pendant les années 1970, dans le sillage du mouvement hippie, de nombreux magasins participatifs, inspirés des #épiceries_coopératives, ont vu le jour. Mais presque tous ont disparu dans les années 1980. Seul PSFC a survécu », raconte-t-il. PSFC a aidé à la naissance de la Louve.

    L’histoire des coopératives de consommateurs est bien plus ancienne et remonte la première moitié du XIXe siècle. En 1844, à #Rochdale en Angleterre, des tisserands se sont rassemblés pour fonder les #Equitables pionniers de Rochdale. Constatant que leur niveau de vie dépendait des marchands qui fixaient les prix des marchandises qu’ils achetaient, ils ont créé un magasin coopératif.

    Leur but était non seulement de garantir aux clients des prix raisonnables, mais aussi une bonne qualité des produits à une époque où les fraudes étaient légion. Rapidement, la taille de la coopérative s’est accrue au point de compter plus de 10 000 membres en 1880.

    Une large gamme de produits

    La Louve propose une palette étendue de produits alimentaires et d’hygiène. Dans un même rayon voisinent grandes marques, produits bio et produits « gourmets », mais tous sont de 20 % à 50 % moins chers que dans la grande distribution. Les produits vendus sont choisis par les adhérents via un classeur de suggestions.

    « Notre but n’est pas d’être un complément, mais de permettre d’acheter l’ensemble des produits : nous ne nous en interdisons aucun. Nous ne sommes pas un club, mais un #magasin où des adultes font leurs choix en conscience », explique Tom Boothe.

    Tous les produits ne sont donc pas biologiques. « On peut acheter à la Louve des tomates en hiver, mais dans les faits, nous en vendons très peu », précise toutefois Tom Boothe.

    Si la Louve a vocation à toucher le public le plus large, dans les faits, cela reste compliqué : 10 % des membres ne souscrivent qu’une part sociale car ils sont bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), étudiants boursiers ou en service civique. 16 % payent leur souscription en plusieurs chèques.

    « Ceux qui fréquentent la Louve sont sans doute plus "blancs" et ont des revenus plus élevés que la moyenne de la population. Malgré une action volontariste, dont des portes ouvertes tous les premiers samedis du mois, les gens du quartier présument que comme nous sommes un supermarché alternatif, cela va être plus cher », regrette-t-il.

    Un chèque-déjeuner avec bonus alimentation durable

    Elargir l’accès à une alimentation de qualité, c’est la démarche d’une autre coopérative, #Up_Coop, la société coopérative et participative (Scop) qui a popularisé le #chèque-déjeuner. « Le titre-restaurant s’étant largement démocratisé auprès des salariés, nous nous sommes demandé comment ramener ces ressources vers l’économie locale », explique Yassir Fichtali, directeur général secteur public chez Up Coop.

    En 2023, la Scop s’est donc associée à la ville de #Creil pour lancer le programme #Up+. La municipalité a proposé de bonifier sur une cagnotte la somme versée à ses agents s’ils l’utilisent sur la ville de Creil, et encore davantage en centre-ville. La carte #Up_Déjeuner devient ainsi un outil pour soutenir le commerce de centre-ville.

    « Nous allons tirer maintenant ce fil vers l’alimentation durable, inciter les gens à passer de la junk food à des achats dans des magasins bio, du vrac… », poursuit-il.

    Plusieurs villes se sont ensuite engagées dans le programme Up+ : Bourg-en-Bresse, Valenciennes, Haguenau, Nancy, Halluin, Mulhouse, Bagnolet et Angers. En Seine-Saint-Denis et dans le Gers, Up Coop participe à des expérimentations visant à orienter vers une #alimentation_durable la consommation de populations en difficulté.

    Le département du 93 a ainsi mis en place sur quatre territoires un #chèque_alimentation sous forme de carte, #Vital’im, en ciblant à chaque fois un public spécifique : à Montreuil, les personnes accompagnées par le CCAS, à Villetaneuse, un public étudiant, à Clichy-sous-Bois et Sevran, des familles. Son montant est bonifié de 50 % si les achats sont effectués chez un commerçant durable (Biocoop, primeurs locaux, les commerces et producteurs locaux).

    « On ne peut pas demander à des personnes en difficulté de payer le juste prix du durable. Cette politique publique permet à des publics de ne plus avoir à arbitrer entre le #pouvoir_d’achat et le #pouvoir_d’agir », commente Yassir Fichtali.

    Les CCAS, la Fondation Armée du salut, Action contre la faim sont associés à cette initiative. « Certains bénéficiaires n’osaient pas entrer dans un Biocoop, ils avaient l’impression que ce n’était pas pour eux. Des #freins que l’on peut déconstruire », souligne-t-il. Encore faut-il que cette offre alimentaire durable existe sur le territoire : à Clichy-sous-Bois, ce n’est par exemple pas le cas.

    Cette difficulté n’existe pas dans le département rural du Gers, où Up Coop participe au programme public #Mieux_manger, lancé en 2024. La mission a d’abord consisté à affilier les producteurs bio. Un groupement d’intérêt public rassemblant des collectivités et des associations a ensuite identifié plusieurs centaines de personnes destinataires d’une bonification en cas d’achat alimentaire durable et cette bonification évolue au fil des usages.

    « L’idée de cette expérimentation est de vérifier que le changement des pratiques va perdurer même si la bonification baisse », indique Yassir Fichtali.

    #Vrac, un groupement d’achat agroécologique

    #Vers_un_réseau_d’achat_en_commun (Vrac) mobilise aussi le soutien des pouvoirs publics dans une démarche résolument démocratique, en proposant des achats alimentaires sans emballages issus de l’agroécologie. Depuis 2013, il permet ainsi aux plus modestes – mais pas seulement – de se réapproprier leur #consommation_alimentaire.

    Au départ, son initiateur, #Boris_Tavernier, qui avait monté à Lyon un bar restaurant coopératif cuisinant des produits paysans, a été sollicité par un bailleur social lyonnais et la Fondation Abbé-Pierre (désormais Fondation pour le logement des défavorisés) pour monter un projet d’achat en commun afin d’améliorer le pouvoir d’achat des locataires. C’est ainsi qu’est né le premier #groupement_d’achat sous forme d’association.

    « Pas question toutefois de chercher les prix les plus bas, mais plutôt d’orienter les achats vers une alimentation durable et de qualité rémunératrice pour les producteurs », explique Lorana Vincent, déléguée générale de Vrac France, l’association nationale qui rassemble désormais 22 structures locales.

    Douze ans après, le réseau emploie une centaine de salariés. Une épicerie éphémère ouvre une fois par mois dans un local de chacun des quartiers où le réseau est implanté (association, maison des jeunes et de la culture, centre social…). Des bénévoles pèsent les produits, et chaque adhérent apporte ses contenants.

    En 2013, le projet a été lancé dans le quartier lyonnais de la #Duchère, à #Villeurbanne et #Vaux-en-Velin. L’initiative s’est tout d’abord heurtée à l’absence d’offre de qualité dans ces territoires emblématiques de la politique de la ville où le hard discount est très présent, et aux réticences de leurs habitants. Pour vaincre celles-ci, Vrac s’est appuyé sur des personnes-ressources, en très grande majorité des femmes.

    « Nous leur avons fait goûter les produits sans les présenter comme bio. Nous avons construit avec elles le catalogue en partant de leurs besoins. L’#huile_d’olive a été un formidable levier. Elles se sont emparées du projet », poursuit Lorana Vincent.

    Cette démarche de #démocratie_alimentaire s’est inscrite dans le temps. Sur chaque territoire, un « club produits » associant bénéficiaires et bénévoles est régulièrement réuni pour faire évoluer le catalogue. Les produits sont vendus sans marge, à un prix rémunérateur pour le producteur.

    « Vrac est un espace collectif où les habitantes et les habitantes ont accès à l’information sur l’origine des produits, la rémunération des producteurs. Cela permet de prendre ses décisions de manière éclairée et participe à faire de l’alimentation un sujet politique. »

    Le soutien crucial des pouvoirs publics

    Cette absence de marge est rendue possible par des #financements_publics. Depuis 2023, Vrac est notamment soutenu par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), via le fonds #Mieux_manger_pour_tous. Les habitants des #quartiers_populaires peuvent acheter les produits 10 % moins cher que les prix coûtants, et même 50 % pour les personnes bénéficiant des minima sociaux.

    Si l’aventure Vrac a commencé dans ces quartiers populaires et continue à s’y développer, le réseau souhaite s’adresser à tous et toutes. Certes, les personnes non issues de ces quartiers payent, elles, 10 % de plus par rapport au prix coûtant. Mais « c’est un prix d’équilibre, cela permet que leurs achats ne coûtent rien au réseau », souligne Lorana Vincent. Et cela reste inférieur à ce qui se pratique dans le commerce traditionnel.

    Cette volonté de favoriser la mixité sociale est au cœur de la démarche de Vrac. « ATD Quart-monde a pour habitude de rappeler qu’une politique pour les pauvres, c’est une pauvre politique », conclut sa déléguée générale.

    https://www.alternatives-economiques.fr/mieux-salimenter-cher-lobjectif-supermarches-reseaux-d/00114404
    #alimentation #qualité #réseaux #supermarché_participatif #bénévolat #mixité_sociale

  • Why is everyone in Berlin so sick this year?
    https://www.the-berliner.com/english-news-berlin/why-is-everyone-so-sick-2025-flu-bronchitis-influenza

    Photo: IMAGO / Sabine Gudath

    C’était horrible.

    3.6.2025 - Sick leave in Berlin jumped 33% in early 2025, as compared to the previous year, driven by flu and respiratory illnesses.

    The statistics are in, and they show that staff are out sick in record numbers. The first three months of 2025 have seen a significant spike in employee sick days across both Berlin and Brandenburg, according to data from the DAK health insurance company. The main causes are bronchitis, influenza, among other respiratory illnesses.

    In Berlin, there were 156 days of absence recorded per 100 employees—a 33% increase on the same period last year. In Brandenburg, the number was even higher, at 199 days per 100 employees.

    According to the Robert Koch Institute, the figures were influenced by a severe flu wave that swept the country at the beginning of the year. In general, significantly more people are suffering from acute respiratory illnesses in 2025.

    Respiratory illnesses including bronchitis and influenza were the leading cause of sick leave in Berlin, followed by mental illnesses such as depression. Musculoskeletal problems, such as back pain, came in third.

    #Berlin #épidémie #rhume

    • C’est à cause du confinement, on n’a plus d’immunité. C’est à cause des vaccins, on n’a plus d’immunité. C’est à cause du graphène, on n’a plus d’immunité. C’est à cause des chemtrails. Ou de la terre qu’on prétend qu’elle est pas plate, alors on prend les mauvaises décisions.

  • La propriété intellectuelle : une idée radine pour gens fatigués
    https://lundi.am/La-propriete-intellectuelle-une-idee-radine-pour-gens-fatigues

    Ce texte défend l’hypothèse que la notion de propriété intellectuelle est anti-éducative par essence puisqu’elle est un refus des partages qui renforcent mutuellement les individus. Ainsi, pour avoir trouvé telle molécule le premier, je détiens le pouvoir virtuel d’empêcher des milliers de personnes de guérir par elles-mêmes : je n’admets pas qu’elles puissent comprendre, par l’exercice d’une même raison, comment j’ai fait ; je me constitue en obstacle à leur puissance de refaire par elles-mêmes, arguant qu’elles me doivent quelque chose ; elles sont donc empêchées de produire librement cette molécule qui est bonne pour elles.

    Je voudrais procéder ici à une critique radicale de la notion de propriété intellectuelle selon la perspective éducative : jamais la notion n’apparaît aussi faible conceptuellement et aussi cynique politiquement qu’envisagée au regard des enjeux éducatifs du partage et de la libre distribution des puissances de la pensée humaine mise au service du plus grand nombre dans l’intérêt général.

    #copyright_madness #propriété_intellectuelle #propriété #savoirs #connaissance #éducation #économie #capitalisme #philosophie #épistémologie #Lumières

  • Intempéries dans le Var : « Ce ne sont pas des images de guerre, mais de bêtises urbanistiques »

    Alors que des #pluies_torrentielles ont causé mardi 20 mai la mort de trois personnes dans le Var, l’urbaniste Amandine Richaud-Crambes estime que ces #événements_extrêmes dévoilent les lacunes en matière d’#adaptation du pays ainsi qu’une perte de mémoire du risque naturel.

    Près de 250 millimètres (mm) d’#eau tombés en une heure. Le 20 mai, #Le_Lavandou, station balnéaire varoise, a été frappé par des pluies torrentielles à la suite d’un violent épisode orageux. Les #précipitations dans le département ont provoqué des #inondations puissantes qui ont conduit à la destruction d’#infrastructures publiques – station d’épuration, ponts, routes – ainsi qu’à la mort de trois octogénaires, dont les corps ont été retrouvés au Lavandou et à Vidauban.

    Le pourtour méditerranéen est devenu une des régions mondiales les plus touchées par le réchauffement planétaire, comme l’a précisé le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Les scientifiques estiment que ce bassin océanique se réchauffe 20 % plus vite que le reste du globe.

    Urbaniste et ingénieure en environnement, Amandine Richaud-Crambes, experte des #risques_naturels en région méditerranéenne, revient sur cet événement extrême qui a frappé le Var. Elle rappelle les dangers de l’#artificialisation_des_sols à tous crins, la nécessaire adaptation au réchauffement planétaire et les besoins d’inculquer une culture de la #prévention_des_risques à l’heure du #chaos_climatique.

    Mediapart : L’épisode orageux violent qui a frappé le 20 mai Le Lavandou est-il un phénomène exceptionnel ?

    Amandine Richaud-Crambes : Ce n’est pas un événement rare. Le problème est qu’il n’est pas normal que ce type de phénomène se déroule au printemps. Les épisodes méditerranéens sont très fréquents, surtout sur cette partie du Var. Et, malheureusement, ce n’est pas la première fois qu’il y a des morts à la suite d’intempéries aussi violentes.

    Sauf que ces événements catastrophiques sont accentués par deux facteurs. Tout d’abord, le changement climatique : habituellement, les épisodes méditerranéens se déroulent en automne et jusqu’à décembre. Mais à cause de chaleurs printanières anormales, la mer Méditerranée se réchauffe déjà, ce qui conduit à des dépressions météorologiques et donc à des précipitations importantes. À cela s’ajoutent des températures au sol très chaudes sur le littoral du Var, intensifiant la violence de l’épisode orageux.

    Le Lavandou a enregistré près de 250 mm de précipitations en une heure.

    C’est ce qui se passe normalement pour un épisode méditerranéen. Ce sont d’énormes volumes d’eau qui peuvent tomber entre une heure et vingt-quatre heures. Dans la région, on a observé encore cet hiver des épisodes méditerranéens de cette envergure-là.

    Concernant Le Lavandou, on se retrouve donc sur un territoire où il a fait très chaud mais aussi avec une commune qui a dans son dos le massif des Maures, qui va bloquer les nuages – un peu comme durant ce qu’on appelle les #épisodes_cévenols. C’est pour cela que les #orages et les pluies intenses se sont concentrés à un endroit très précis.

    Et ce qui s’est passé, c’est qu’un des #cours_d’eau locaux qui va jusqu’au Lavandou, la #Môle, est très urbanisé, très canalisé, comme presque toutes les #rivières en France. Particulièrement artificialisées, elles représentent ce qu’on appelle des #lits_secondaires qui originellement jouaient le rôle de #bassins_de_débordement des eaux.

    En conséquence, non seulement l’#urbanisation de ces rivières empêche l’#infiltration des pluies dans les sols, mais accélère aussi les flux d’eau. Associé à la #topographie du Lavandou, un événement pluvieux important devient alors très violent. Ces mêmes éléments – des précipitations fortes et stationnaires, une topographie particulière, l’artificialisation des rivières – ont été à l’origine des inondations meurtrières à Valence, en Espagne, à l’automne dernier.

    Les messages d’urgence type #FR-Alert qui ont été envoyés sur les téléphones portables de la population pour rappeler les consignes de sécurité sont-ils selon vous suffisants ?

    Les #systèmes_d’alerte qui existent actuellement sont multiples et déjà très efficaces. Il faut savoir les respecter. Une #alerte orange avait été émise pour le Var, ce qui appelle déjà à de nombreuses mesures de prévention. Et les services de l’État, la sécurité civile, les pompiers étaient prêts à intervenir.

    Mais il faut avoir en tête que, dès que l’alerte est orange, on ne va pas chercher sa voiture, on ne sort pas, on évite les zones à risque. C’est là que nous avons un souci, parce que malheureusement un couple est mort au Lavandou parce qu’ils sont sortis de leur appartement inondé, non loin du bassin de crue. Le troisième décès est celui d’une femme à Vidauban qui était dans son véhicule durant les pluies. 90 % des morts durant ces catastrophes sont dues à des #erreurs_humaines de non-prise en compte du #risque. Nos systèmes d’alerte sont bons, ce qu’il manque aujourd’hui c’est travailler toujours plus sur la #prévention.

    Le Var, un département où les habitants sont habitués aux grosses inondations, attire par ailleurs des personnes pas forcément originaires de la région qui ont moins cette histoire et cette mémoire du risque. Les élus locaux ont tout de suite qualifié les dégâts provoqués par les orages d’« images de guerre », mais ce sont des images de bêtises urbanistiques, de changement climatique.

    Le réchauffement planétaire nous rappelle ici qu’il faut désormais privilégier l’#habitation et l’#adaptation, plutôt que le #tourisme et l’#économie à tout-va.

    L’#adaptation_urbanistique pourra-t-elle répondre aux impacts du changement climatique, qui ne cesse de s’intensifier ?

    L’urbanisme ne peut pas tout régler face au #climat, mais rappelons qu’aujourd’hui, nous ne faisons quasiment pas d’adaptation. Les quelques nouveaux #aménagements_urbains réalisés avec des systèmes d’infiltration des eaux ne vont pas du jour au lendemain changer trois décennies de #bétonisation des sols.

    Aujourd’hui, 80 % du territoire français est artificialisé. Alors l’urbanisme ne peut pas tout, mais l’urbanisme peut encore beaucoup. Et malheureusement, avec le changement climatique, dans les endroits peu bétonnés, on se retrouve par exemple dans le sud de la France avec des #sols déjà très secs qui absorbent mal les eaux.

    À l’échelle d’une mairie ou même d’une communauté de communes, pour s’adapter aux événements climatiques extrêmes, faut-il réviser chaque #plan_local_d’urbanisme (#PLU) ?

    Il faut certainement les réviser à l’aune du changement climatique, parce que nombre de PLU datent déjà de plusieurs années. Très peu de ces plans d’aménagement urbain intègrent l’adaptation, notamment dans le sud.

    Le maire de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes) m’a assuré encore l’hiver dernier qu’on ne peut pas à la fois demander à construire des logements sociaux, de faire du « zéro artificialisation nette » tout en réduisant les risques naturels. C’est faux. Il faut que certaines zones soient plus constructibles. Mais aussi déplacer, et c’est très dur, les populations qui habitent dans des zones à risque. Ou encore, désendiguer les bassins de rivière, c’est-à-dire relaisser de la place à la nature. Toutes ces mesures difficiles sont possibles à déployer avec le PLU.

    En attendant, nombre d’élus bataillent pour détricoter voire supprimer la loi « #zéro_artificialisation_nette ». Mais en tant qu’experte des #risques_naturels en Méditerranée, et venant du Sud, où j’ai grandi avec ces risques inondation, je vois l’artificialisation s’aggraver et surtout, une perte de #mémoire du risque.

    Nous oublions les grandes crues qui se sont déroulées il y a vingt voire cinquante ans, et nous pensons que ça ne va plus revenir. Mais le changement climatique nous rappelle aujourd’hui à la réalité naturelle de nos territoires.

    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/220525/intemperies-dans-le-var-ce-ne-sont-pas-des-images-de-guerre-mais-de-betise
    #urbanisme #aménagement_du_territoire #intempéries #changement_climatique #pluie #oubli #ressources_pédagogiques

  • Le jeu vidéo « Fortnite » indisponible sur l’App Store dans le monde entier
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2025/05/16/le-jeu-video-fortnite-indisponible-sur-l-app-store-dans-le-monde-entier_6606

    « Malheureusement, Fornite sur iOS sera hors ligne dans le monde entier », a annoncé Epic Games sur son site. L’éditeur accuse notamment Apple de ne pas avoir validé le processus permettant le téléchargement du jeu sur l’App Store aux Etats-Unis, où le jeu n’était plus disponible. La situation restera ainsi « jusqu’à ce qu’Apple [la] débloque », a-t-il estimé. Sollicité par l’Agence France-Presse, Apple n’avait pas répondu dans l’immédiat aux sollicitations.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #business #mobile #apple #epic_games #litige #jeu_vidéo_fortnite

  • Week-end de rencontres antimilitaristes les 24 et 25 mai à Saint-Etienne
    https://ricochets.cc/Week-end-de-rencontres-antimilitaristes-les-24-et-25-mai-a-Saint-Etienne-8

    Texte d’appel et programme des prochaines rencontres antimilitaristes à Saint-Etienne les 24 et 25 mai prochains #Les_Articles

    / #Résistances_au_capitalisme_et_à_la_civilisation_industrielle, #Epidémies,_gestion_de_crise,_en_temps_de_catastrophe, #Technologie, Autoritarisme, régime policier, démocrature..., #Guerres

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...

  • Paul B. Preciado : "Le «Manifeste Cyborg» de Donna Haraway est un antidote aux taxonomies de la modernité"

    Lien de la page web de l’épisode (1h) https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-souffle-de-la-pensee/paul-b-preciado-sur-le-manifeste-cyborg-de-donna-haraway-5888894

    Fichier de l’épisode: https://rf.proxycast.org/f4c82e42-ed5e-4722-bd9a-526709e8fbec/22789-07.03.2025-ITEMA_24050680-2025C53456S0066-NET_MFC_C3852F8F-B995-

    Le philosophe Paul B. Preciado nous parle d’un texte dense, capital, paru en 1985 et devenu aujourd’hui une référence mondiale qui inspire autant artistes, féministes, queers que penseurs et hackers, qui révèle notre part hybride, humaine et technologique : le « Manifeste #Cyborg » de Donna #Haraway.

    • "Les textes les plus horribles me paraissent nécessaires"

      Paul B. Preciado déteste beaucoup de textes - environ 80 % ! - mais considère qu’il est néanmoins important de les lire : « c’est nécessaire de comprendre ces textes pour pouvoir imaginer des processus de résistance et d’émancipation ». C’est le cas par exemple pour les textes de Freud ou de Lacan, sur lesquels il travaille : « je les trouve déplorables mais c’est important de les lire pour pouvoir inventer une nouvelle #épistémologie ».

  • Les femmes vivent plus longtemps mais en moins bonne santé : un projet de recherche tente de comprendre ce paradoxe
    https://theconversation.com/les-femmes-vivent-plus-longtemps-mais-en-moins-bonne-sante-un-proje

    Un projet de recherche tente d’expliquer le paradoxe mortalité-morbidité en mettant en perspective des populations présentant des organisations sociales différentes mais partageant un environnement écologique et économique similaire.

    Alors que les hommes sont plus à risque pour les maladies cardiovasculaires, les femmes ont une incidence plus élevée de maladies inflammatoires ainsi que pour les dépressions. Ce raisonnement ne s’applique pas à l’individu – imaginairement isolé et maître de sa destinée – mais se déploie à l’échelle des populations humaines.

    Le programme EpiGender « influence des normes de genre sur les marqueurs épigénétiques de santé » est une des toutes premières recherches à évaluer par enquête interdisciplinaire l’influence d’une pratique sociale (règle de filiation associée à des règles de résidence) sur la santé des femmes et des hommes en utilisant des marqueurs épigénétiques de santé. L’objectif vise à mettre en lumière les facteurs socioculturels qui influencent la santé humaine suivant le sexe en reliant trois domaines d’investigation scientifiques : les perspectives anthropologiques sur les normes de genre, la science du stress et l’épigénétique sociale.

    #santé #genre #organisation_sociale #épigénétique

  • Tim Sweeney sur X : https://x.com/TimSweeneyEpic/status/1917706848251134055

    NO FEES on web transactions. Game over for the Apple Tax.

    Apple’s 15-30% junk fees are now just as dead here in the United States of America as they are in Europe under the Digital Markets Act. Unlawful here, unlawful there.

    4 years 4 months 17 days.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #business #justice #apple #epic_games #dma #états-unis #union_européenne

  • aime beaucoup l’assertion ouïe à l’instant sur France Cul’ et prononcée avec des trémolos dans la voix : « Akhmatova est une des plus grandes poétesses toutes catégories confondues ».

    Que nous apprend-elle ? Sur Akhmatova rien, mais on sait maintenant qu’il existe des catégories de poétesses au sein desquelles celles-ci sont hiérarchisées.

    Franchement, ce monde fait de plus en plus envie.

    #ÉpiqueÉpoqueOpaque.

  • Pourquoi les #supermachés coopératifs n’arrivent pas à passer à la vitesse supérieure

    Neuf ans après l’ouverture de #La_Louve, premier #supermarché coopératif et participatif en France, le modèle s’est étendu. Sans pour autant réussir à franchir une barrière sociale.

    « Quand il n’y a plus de carottes, je regarde dans les réserves pour en remettre. Comme ça, je ne dérange pas celui qui est à la caisse. » Au moment de faire vos courses, cela ne vous viendrait pas à l’idée. Pour Pascale, si. Elle est coopératrice de #Supercoop, « supermarché coopératif et participatif » à Bègles, dans la métropole bordelaise.

    Ici, ce sont des #bénévoles qui permettent à la boutique de tourner : pour faire leurs courses dans le magasin, il leur faut effectuer chaque année treize créneaux de trois heures de #bénévolat. Cela allège les charges de fonctionnement et permet de réduire les marges sur les produits… et donc les #prix finaux.

    Le premier modèle du genre est né aux États-Unis, en 1973, avec le magasin #Park_Slope_Food_Coop, à New York. En France, la première enseigne, La Louve, a ouvert en 2016 à Paris. Aujourd’hui, on dénombre une cinquantaine d’#épiceries et de supermarchés coopératifs dans le pays.

    Retour à Bègles. L’aventure Supercoop a démarré en 2016 avec une #mini-épicerie ouverte deux jours par semaine. Elle rassemble aujourd’hui 600 consommateurs réguliers et 400 personnes qui effectuent « leurs services », selon l’expression consacrée. Sur l’exercice 2023-2024, le magasin a réalisé 1 million d’euros de chiffre d’affaires, pour un résultat net de 15 000 euros. Le deuxième bilan positif en neuf ans de fonctionnement, bien aidé par une subvention annuelle de 20 000 euros de la métropole bordelaise.

    Supercoop cherche les clés de son « #autonomie » admet Jean-Paul Taillardas, son président : « Il suffit d’un poil pour qu’on soit bien ». Cela passe par plus de consommateurs, et donc plus de coopérateurs qui prennent des parts sociales et effectuent leurs heures de service.

    Des bénévoles volatils

    C’est là que le bât blesse. « Aujourd’hui, on a cinq ou six personnes dans les réunions d’information contre 40 ou 50 à notre lancement », relate Jean-Paul Taillardas. La structure a enregistré huit nouveaux coopérateurs au mois de novembre 2024. La tendance est plutôt à la stagnation.

    « Il y a beaucoup de turnover côté bénévole : les personnes peuvent ne plus se retrouver dans les choix de la structure, ou tout simplement déménager, accueillir un enfant dans leur foyer, connaître les aléas de la vie, analyse Clotilde Grassart, coopératrice bénévole de #SuperQuinquin à Lille, et également docteure en économie et sociologie. C’est une éternelle insatisfaction pour les structures car les recrutements actuels permettent seulement de combler les départs, pas de grossir. »

    Pour glaner de nouveaux consommateurs, Supercoop cherche à alléger la contrainte des « services ». L’épicerie a mis en place les « binômes » : « On donne la possibilité de former des duos pour faire treize services à deux, au lieu de treize par personne », explique Jean-Paul Taillardas. Une idée qui revient à diviser par deux la charge de travail.

    Supercoop s’est pour cela inspiré de #La_Cagette, le supermarché coopératif de Montpellier ; la pratique a également cours chez SuperQuinquin, à Lille. Cette dernière a par ailleurs ouvert ses portes aux non-coopérateurs lors de l’été 2024 pour une durée limitée. De quoi combler une habituelle période creuse tout en attirant de potentiels nouveaux sociétaires.

    Dans les étals de Supercoop, les coopérateurs convaincus n’en sont pas moins lucides. Rabia, la trentaine, convient ainsi que le projet « est séduisant sur le papier mais ça reste contraignant », tout en achetant ses pommes bio et locales.

    Depuis cinq ans, cette médecin y trouve son compte : « Ça me sort de mon quotidien. Ça nous rapproche des producteurs locaux tout en leur permettant de vivre correctement. » Chez Supercoop, ce sont eux qui fixent les prix, sans négociation de la part du magasin.

    #Inégalités_sociales face au #temps_libre

    Jean-Paul Taillardas saute d’étals en étals. « Pour six œufs bio, produits dans le Lot-et-Garonne (département limitrophe, NDLR) on est à 2,52 €. Pour des spaghettis bio, farine complète, produits en France, on est à 2 € le kilo. Sur ces produits, on est imbattables. » Pourquoi cela n’attire pas plus, notamment les personnes les plus défavorisées ?

    « Les #prix des produits ne suffisent pas à rendre le modèle attractif, pointe Alban Ouahab, docteur en sciences de gestion. C’est plus facile de se dire “ça me vide la tête” quand on est médecin que quand votre métier c’est déjà de vider des palettes ou de faire une tâche répétitive, de travailler sans être déclaré ou de faire des heures supplémentaires pour boucler les fins de mois »

    Le temps libre inégalement réparti selon le genre et les milieux sociaux est une difficulté structurelle difficile à dépasser. Après neuf ans d’existence, le constat reste amer pour Jean-Paul Taillardas : « Notre rêve du bio pour tous à très bon marché, on a du mal à l’atteindre. On ne peut pas bien payer les producteurs et faire du low cost. »

    D’autant que, dans les supermarchés coopératifs, « le bénévolat reste une pratique socialement marquée alors qu’à l’origine, ces projets ont pour objectif d’aller vers un modèle de consommation inclusif socialement », rappelle Clotilde Grassart. Clarisse Da Col, membre active de l’épicerie associative et participative #Coqueli’Coop, à Cachan (Val-de-Marne), raconte comment la structure s’est heurtée à cette limite après son ouverture à Fresnes, en 2020.

    « On avait une prévision de croissance trop ambitieuse. Un magasin de 150 m2, beaucoup d’emprunts, des équipements très chers. Rapidement on a atteint un plafond de 250 coopérateurs, alors qu’on visait 500. »

    En 2023, le projet est arrêté dans cette commune pour être poursuivi à Cachan, une commune voisine plus aisée. « La mairie est plus impliquée, les associations aussi, et la population est plus à l’écoute et réceptive. Le profil des habitants de Cachan est différent de celui des habitants de Fresnes », décrit-elle en se demandant : « Comment intégrer nos voisins plus largement ? »

    https://www.alternatives-economiques.fr/supermaches-cooperatifs-narrivent-a-passer-a-vitesse/00113858

    #coopérative #supermarchés_collaboratifs

  • La vérité a-t-elle une histoire ?
    https://laviedesidees.fr/Engel-Foucault-et-les-normes-du-savoir

    La #généalogie élaborée par #Foucault porte-t-elle sur le désir de dire vrai, ou sur la notion même de vérité ? En maintenant l’ambiguïté, le philosophe aurait négligé, selon P. Engel, cette source essentielle de l’émancipation que sont les #normes du savoir.

    #Philosophie #vérité #épistémologie

  • New ways to learn and lead HPV vaccination: Bridging planning and implementation gaps
    https://redasadki.me/2025/02/25/new-ways-to-learn-and-lead-hpv-vaccination-bridging-planning-and-implement

    This article is based on my presentation at the #2nd_National_Conference_on_Adult_Immunization_and_Allied_Medicine_of_the_Indian_Society_for_Adult_Immunization (ISAI), Science City, Kolkata, on 15 February 2025. The implementation challenge The global landscape of HPV vaccination and cervical cancer prevention reveals a mix of progress and persistent challenges. While 144 countries have introduced HPV vaccines nationally and vaccination has shown remarkable efficacy in reducing cervical cancer incidence, significant disparities persist, particularly in low- and middle-income countries. Evidence suggests that challenges in implementing and sustaining HPV vaccination programs in developing countries are significantly influenced by gaps between planning at national level and execution at (...)

    #Global_health #epistemology #global_health #Indian_Society_for_Adult_Immunization #ISAI #peer_learning #peer_learning_cycle #Teach_to_Reach

  • Apple exec Phil Schiller testifies that he raised concerns over App Store commissions on web-based sales | TechCrunch
    https://techcrunch.com/2025/02/24/apple-exec-phil-schiller-testifies-that-he-raised-concerns-over-app-stor

    Apple Fellow Phil Schiller, the executive in charge of leading the App Store, testified in court on Monday that he had originally raised concerns about the 27% commission the iPhone maker planned to charge app developers on any purchases made outside the App Store. In addition to being a potential compliance risk, he suggested that the fee would create an “antagonistic relationship” between Apple and developers and seemed to require Apple to have audit rights to check whether or not they owed Apple money for the transactions that took place outside the App Store.

    #business #justice #apple #epic_games #app_store #paiement #commimssion

  • « Le capitalisme libéral est devenu mafieux » : notre émission spéciale avec #Roberto_Saviano

    Dans « #Giovanni_Falcone », l’écrivain documente le « courage » du juge assassiné par la mafia en 1992. Invité d’« À l’air libre », il évoque l’ampleur du narcotrafic et juge qu’il faut « légaliser » les drogues. Il alerte : en France, l’extrême droite aussi peut arriver au pouvoir.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/070225/le-capitalisme-liberal-est-devenu-mafieux-notre-emission-speciale-avec-rob

    #interview #solitude #Italie #crime_organisé #capitalisme #bitcoin #capitalisme_criminel #capitalisme_financiarisé #blanchissement_d'argent #banques #capitalisme_libéral #mafia #drogue #cocaïne #économie #Europe #France #épidémie_de_cocaïne #Corse #argent #grande_distribution #légalisation_de_la_drogue #corruption #juges #magistrature #séparation_des_pouvoirs #Giorgia_Meloni

    A partir de la minute 14’00 : question sur la présence mafieuse en France... Saviano dit ne pas comprendre comment ça se fait qu’alors qu’en France sont présentes les plus grandes mafias du monde, on en parle pas...

  • Corona-Impfzwang : Berliner Feuerwehr droht Schadenersatz in Millionenhöhe
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/corona-impfzwang-berliner-feuerwehr-droht-schadenersatz-in-millione

    Dans la série « on s’est fait avoir » l’histoire du pompier que ses suppérieurs on déclaré comme « en contact avec personnes vulnérables » alors que c’était faux. L’hystérie autour de l’épidémie covid nous a tous soumis aux décisions arbitraires et dictatoriales d’institutions sous contrôle médical. Au fur et à mesure on découvre les détails des abus.

    10.2.2024 von Andreas Kopietz - Ein Berliner Feuerwehrmann klagte wegen Verstoßes gegen den Datenschutz und bekam Recht. Ein Meldebogen über ihn war falsch ausgefüllt. Das hat bundesweite Sprengkraft.

    Auf die Berliner Feuerwehr kommen möglicherweise Schadenersatzzahlungen in Millionenhöhe zu. Während der Corona-Pandemie wollte die Leitung der Behörde maximalen Druck auf die Mitarbeiter erzeugen, sich impfen zu lassen. Dafür verstieß die Behörde auch gegen den Datenschutz.

    Am 10. Dezember 2021 hatte der Bundestag die umstrittene einrichtungsbezogene Impfpflicht beschlossen. Sie trat am 15. März 2022 in Kraft und lief am 31. Dezember jenes Jahres aus. Das Personal in Gesundheits- und Pflegeberufen wurde verpflichtet, sich gegen Covid-19 impfen zu lassen. Jeder, der die Corona-Impfung verweigerte oder am 15. März keine „vollständige“ Impfung nachweisen konnte oder wollte, wurde dem örtlich zuständigen Gesundheitsamt gemeldet. Ihnen wurde mit drastischen Konsequenzen gedroht. Es gab zahlreiche Entlassungen sowohl in Pflegeeinrichtungen als auch bei Feuerwehren in mehreren Bundesländern.

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    Auch Feuerwehrleute, die in wechselnden Schichten sowohl die Lösch- als auch die Rettungsfahrzeuge besetzen, unterlagen plötzlich der Impfpflicht. Bei der Berliner Feuerwehr, mit ihren mehr als 5500 Beschäftigten, wurden etwa 1300 Angestellte und Beamte dem Gesundheitsamt Mitte gemeldet, die sich der Impfung widersetzten oder keine Angaben über ihren Impfstatus machen wollten. Die Behördenleitung drohte ihnen mit drastischen Konsequenzen.

    Wenig taktvoll, nämlich kurz vor Weihnachten am 23. Dezember 2021, verschickte die Leitung ein Rundschreiben an alle Mitarbeiter: „Wenn ein Nachweis nicht bis zum Ablauf des 15.03.2022 vorgelegt wird oder wenn Zweifel an der Richtigkeit des vorgelegten Nachweises bestehen, ist die Berliner Feuerwehr verpflichtet, dies unter Weitergabe Ihrer persönlichen Daten an das zuständige Gesundheitsamt zu melden. Das Gesundheitsamt kann dann nach eigenem Ermessen ein Tätigkeitsverbot, ein Betretungsverbot der Dienststelle oder eine amtsärztliche Untersuchung der Dienstkraft anordnen.“ Dies würde „dienst- bzw. arbeitsrechtliche Konsequenzen haben müssen“.

    Rauswurf bedeutet das im Klartext.
    Im Meldebogen „ja“ angekreuzt

    Für die Meldung der widerspenstigen Mitarbeiter an das Gesundheitsamt Mitte benutzte die Feuerwehrbehörde einen Meldebogen. Darin stand auch die Frage: „Hat diese Person direkten Kontakt zu Angehörigen vulnerabler Gruppen?“ Bei sämtlichen gemeldeten Impfverweigerern wurde durch einen leitenden Mitarbeiter des „Zentralen Service“ das Häkchen bei „ja“ gesetzt.

    Dabei arbeitet rund ein Drittel der Gemeldeten in rückwärtigen Diensten: den Werkstätten etwa, der Verwaltung oder auch der Leitstelle und der Notrufannahme. Die Mitarbeiter für die Kosteneinziehung arbeiten sogar in einem separaten Gebäude und kommen nicht einmal mit Feuerwehrleuten zusammen, die Kontakt zu vulnerablen Gruppen haben.

    Der Teil des Meldebogens, der falsch angekreuzt wurde. BLZ

    Einer der betroffenen Beamten hat wegen des offensichtlich bewusst falsch gesetzten Häkchens beim Verwaltungsgericht geklagt – und zwar gegen die Berliner Beauftragte für Datenschutz und Informationsfreiheit, die damals keinen Verstoß gegen den Datenschutz gesehen haben will.
    Klage beim Verwaltungsgericht Berlin – gab die Behörde wissentlich falsche Daten weiter?

    Schon im April 2022 hatte der Feuerwehrmann von seiner Behörde wissen wollen, welche Angaben über ihn an das Gesundheitsamt weitergeleitet wurden. Doch die verweigerte ihm die Auskunft mit der Begründung, dass es keine Kopien der Meldeformulare gebe. Zeitgleich hatte einer seiner Kollegen sehr wohl sein ausgefülltes Meldeformular erhalten. Erst als er mit einem Anwalt drohte, bekam er Akteneinsicht.

    Der Feuerwehrmann sah einen Verstoß gegen den Datenschutz, weil seine Behörde wissentlich falsche Daten übermittelt habe und das Gesundheitsamt daraus falsche Schlüsse ziehen könnte. Er beschwerte sich im Juni 2022 bei der Berliner Datenschutzbeauftragten. Im August 2022 teilte sie ihm in einer Abschlussnachricht mit, dass sie keinen Verstoß gegen die Datenschutz-Grundverordnung (DSGVO) habe feststellen können. Gegen diesen Verwaltungsakt erhob er im September 2022 über seinen Anwalt Klage beim Berliner Verwaltungsgericht.

    Denn in dem Meldebogen sei wahrheitswidrig angegeben worden, dass er in direkten Kontakt mit vulnerablen Gruppen stehe. Dabei verrichte er seine Tätigkeit ausschließlich im Büro und habe keine Berührungspunkte mit dem Rettungsdienst, heißt es in der Klagebegründung. Durch die Verarbeitung unrichtiger personenbezogener Daten habe die Berliner Feuerwehr gegen Artikel 5, Absatz 1 der DSGVO verstoßen. Einen weiteren Verstoß gegen die DSGVO sehen er und sein Anwalt in der Auskunftsverweigerung.
    Erledigt ist die Sache allerdings nur für das Gericht

    Bei der Verhandlung in der vergangenen Woche machte der Richter deutlich, dass die Antwort der Datenschutzbeauftragten vom August 2022 zu korrigieren sein dürfte. Und dass die richtige Antwort im Meldebogen „nein“ gewesen wäre.

    Der Vertreter der Datenschutzbeauftragten räumte nun ein, dass die Antwort „ja“ ein Verstoß gegen Artikel 5 DSGVO sei. Die Frage hätte mit „nein“ beantwortet werden müssen. Auch die unvollständige Auskunft, die der Feuerwehrmann von seiner eigenen Behörde bekam, sei ein Verstoß gegen die DSGVO. Damit erklärten beide Seiten den Rechtsstreit für erledigt.

    Rechtsanwalt Lasse Konrad, der den Feuerwehr-Beamten vertritt, hat eine Vermutung, warum Berlins oberste Datenschutzbehörde der Feuerwehr erst recht gab – es dann aber zu einem Sinneswandel kam: „Man darf nicht außer Acht lassen, dass es sich um ein sehr polarisierendes Thema handelt. Und in so einer Behörde arbeiten auch nur Menschen“, sagt er. „Es ist auch nicht unüblich, dass sich Behörden untereinander schützen und dies als kollegiales Verhalten sehen.“ Allerdings habe auch bei der Datenschutzbehörde die Zuständigkeit des Personals gewechselt, sagt er.

    Auf die Frage, warum bei allen gemeldeten Mitarbeitern „ja“ angekreuzt wurde, auch wenn diese im rückwärtigen Dienst gearbeitet haben, konnte die Feuerwehr bis Redaktionsschluss keine Antwort geben.
    Mehrere Berliner Feuerwehrleute bereiten Klagen auf Schadenersatz vor

    Der Rechtsstreit vor dem Verwaltungsgericht mag erledigt sein. Doch jetzt geht es erst richtig los: Der Feuerwehrmann bereitet eine zivilrechtliche Schadenersatzklage gegen seine Behörde vor. Er fühlte sich nämlich diskriminiert, hatte nach eigener Aussage Angst vor Arbeitsplatzverlust sowie Schlafstörungen. Er habe einen immateriellen Schaden erlitten. Auch mehrere seiner Kollegen bereiten offenbar solche Klagen vor.

    „Die Kollegen fühlten sich bedroht. Die Repressalien, die ihnen widerfuhren, waren unterirdisch“, sagt Manuel Barth von der Deutschen Feuerwehrgewerkschaft, die die Klage vor dem Verwaltungsgericht begrüßt hat und auch die Klage des Feuerwehrmannes auf Schadenersatz unterstützt.

    Barth, der sich vollständig impfen ließ, wurde von der Behörde ebenfalls dem Gesundheitsamt gemeldet. Denn er weigerte sich, seinen Impfstatus bekanntzugeben. „Die Kollegen wurden verdammt und verteufelt“, sagt er. „Es ist unerträglich, wie unsere vermeintliche Zivilisation miteinander umgegangen ist. Und daher sah ich mich in der Pflicht, mich dahingehend zu solidarisieren und zu schauen, wie und in welcher Form Behörden auf ihre Mitarbeiter noch einwirken.“
    Anwalt geht davon aus, dass auch andere Behörden so handelten

    Zu Schmerzensgeld gibt es zahlreiche Entscheidungen von Amtsgerichten. Demnach wären 2500 bis 5000 Euro drin. Der Feuerwehrmann, der jetzt erfolgreich gegen die Berliner Datenschutzbehörde – und damit auch gegen seine Feuerwehrbehörde – vorging, will 5000 Euro. Nach Einschätzung seines Anwalts sind 5000 Euro angemessen.

    Von den 1300 an das Gesundheitsamt gemeldeten Angestellten und Beamten arbeitete damals etwa ein Drittel im rückwärtigen Dienst – also nicht mit vulnerablen Personen. Wenn also 450 Personen eine Zivilklage auf Schadenersatz anstreben und gewinnen, kommt es für die Feuerwehr teuer.

    Der Ausgang des Datenschutz-Verfahrens vor dem Berliner Verwaltungsgericht könnte bundesweite Auswirkungen haben. Denn Hunderttausende Beschäftigte im Gesundheits- und Pflegebereich waren der Impfpflicht unterworfen – und das wohl auch, wenn sie keinen direkten Kontakt zu vulnerablen Gruppen hatten. Wie viele Behörden machten dennoch über sie falsche Angaben, indem sie „ja“ ankreuzten? „Es ist stark davon auszugehen, dass viele andere Behörden es auch so gemacht haben wie die Berliner Feuerwehr“, sagt Anwalt Lasse Konrad. „Und dass sie sich gegen die Herausgabe der Angaben, die sie gemeldet haben, sträuben.“

    #covid-19 #iatrocratie #Allemagne #Berlin #pompiers #épidémie

  • Education nationale : en Normandie, alerte après une série de suicides parmi les personnels
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/01/26/education-nationale-en-normandie-alerte-apres-une-serie-de-suicides-parmi-le

    La situation est devenue assez préoccupante pour que les représentants des personnels de l’éducation nationale en Normandie décident d’envoyer un « signal d’alarme fort ». Dans un communiqué diffusé jeudi 23 janvier, les élus de la Fédération syndicale unitaire (FSU) de l’académie alertent sur une série de #suicides parmi les personnels, qui placent la région dans une situation « inédite » : elle en a dénombré neuf – et trois tentatives – depuis juin 2024. Il s’agit majoritairement d’#enseignants, mais des accompagnants d’élèves en situation de handicap [#AESH] ou des personnels de vie scolaire comptent également parmi les victimes.

    Le rectorat, qui a répondu aux questions du Monde et réagi par voie de communiqué, samedi matin, fait état de six suicides « portés à la connaissance de l’académie » durant « l’année scolaire » commencée en septembre 2023, dont deux ont eu lieu durant les vacances d’été.

    Selon nos informations, neuf personnels se sont pourtant bien donné la mort depuis juin 2024, cinq entre juin et août. Les cinq départements de l’académie sont concernés. Tous ces drames, notamment ceux survenus durant les congés d’été, n’ont cependant pas fait l’objet, au niveau départemental, de la réunion d’une formation spécialisée en santé, sécurité et conditions de travail, comme cela peut être demandé, entre autres, pour les cas de suicides. Le rectorat affirme que six cas ont été examinés par cette instance ; la FSU n’en compte que cinq.

    [...]

    La FSU condamne plus largement le manque de transparence du rectorat sur ces drames et, selon elle, l’absence d’enquête dans la plupart des cas. « Nous ne présumons pas du lien qu’ont ces suicides avec le travail des agents, mais il existe justement des instances pour enquêter et lever les doutes qui, dans certains cas, sont réels : on ne cherche pas de coupable, simplement des mesures pour éviter que cela se reproduise », insiste Claire-Marie Feret. D’autant, souligne-t-elle, que « jamais les registres santé et sécurité au travail n’ont enregistré autant de signalements et d’appels à l’aide », témoignant d’un « état de leur mal-être » des personnels.

    • Après avoir donné du suicide une définition préalable, dont la prétention à la validité s’étend à toute société humaine (universalisme méthodologique), Durkheim fait l’effort de rendre son objet d’étude problématique. Il construit à cette fin l’énigme suivante : pourquoi si, comme on a coutume de le dire, le suicide est chose toute personnelle, les taux de suicide nationaux sont-ils à ce point prévisibles ? La réponse sera produite en trois temps. 1) Grâce à la méthode statistique des variations concomitantes, il s’agira, dans une première partie de l’ouvrage, d’éliminer une à une les explications du suicide qui, mobilisant des facteurs « extra-sociaux » (maladie mentale, alcoolisme, hérédité, température, imitation…), ne respectent pas le principe, édicté au chapitre 5 des Règles, selon lequel les faits sociaux (ici, le suicide) ne peuvent être expliqués que par d’autres faits sociaux . 2) Il s’agira, dans la seconde partie de l’ouvrage, en s’appuyant toujours sur des données statistiques, de déterminer les faits sociaux qui expliquent le suicide en tant que fait social et qui rendent prévisible les formes qu’il prend. Ces faits explicatifs et prédictifs sont d’une part, le degré atteint par la division du travail au sein de la société, dont dépend la prédominance des suicides dits « altruistes » ou celle, au contraire, de ceux dits « égoïstes » ; d’autre part, la gestion politico-juridique du progrès de la division du travail, dont dépend la prédominance des suicides dits « anomiques » ou celle, au contraire, de ceux dits « fatalistes ». 3) Il s’agira enfin, dans la dernière partie de l’ouvrage, de répondre à l’énigme de départ, en développant une théorie sociologique de l’intégration sociale, capable de lier le niveau du fait social sui generis (appréhendé via le taux de suicide) à celui des comportements individuels (appréhendé via ’attitude de tel ou tel individu à l’égard du suicide). Cette théorie a des implications politiques : elle permet à Durkheim d’une part, de nous dire pourquoi, en tant que modernes, nous devons vouloir lutter contre le suicide ; d’autre part, d’indiquer des solutions politiques pour faire baisser le taux de suicide national, à savoir : le renforcement de l’organisation des groupes professionnels, dans la mesure où ceux-ci, si du moins, ils sont organisés de manière à respecter (et même à accroître) l’autonomie de leurs membres, préservent ces derniers contre les suicides égoïstes et anomiques, typiques de la modernité.

      Le Suicide apparaît ainsi, bien plus que le monument positiviste à quoi, parfois, on a cherché à le réduire, un grand livre politique.

      https://www.youtube.com/watch?v=-yeq1rHuYRI&t=12s

  • Face aux crises, le nombre d’épiceries solidaires se développe | Carenews INFO
    https://www.carenews.com/carenews-info/news/face-aux-crises-le-nombre-d-epiceries-solidaires-se-developpe

    Le réseau Andès compte désormais 619 #épiceries_solidaires, contre 380 en 2019, selon son Observatoire des épiceries solidaires 2025. Une forte hausse liée à la croissance de la précarité alimentaire en France. Les bénéficiaires sont des allocataires du RSA ou des demandeurs d’emploi, mais aussi des personnes en emploi, des étudiants ou des retraités.

    Au cours des dernières années, les épiceries solidaires ont dû faire face à un effondrement des dons en denrées alimentaires, principalement pour deux raisons : l’adoption de plusieurs lois anti-gaspillage applicables aux grandes surfaces alimentaires, qui ont progressivement réduit leurs quantités d’invendus, mais aussi la concurrence nouvelle des dispositifs anti-gaspi (paniers anti-gaspi, prix cassés sur les produits proches de leur date de péremption, etc.). Si bien que les dons de denrées ne constituent désormais plus qu’un tiers des approvisionnements des épiceries solidaires, et les achats les deux-tiers restants.

    Le budget des structures dépend en grande partie des #subventions (à 69 %), tandis que les ventes ne représentent que 23 % de leurs ressources, ce qui est cohérent avec les prix réduits auxquels elles vendent leurs produits.

    #alimentation #don #concurrence #grande_distribution