• #Esohe_Aghatise : Il ne peut y avoir d’amnistie pour ceux qui achètent des relations sexuelles – même avec le consentement des femmes

    http://tradfem.wordpress.com/2016/07/03/il-ne-peut-y-avoir-damnistie-pour-ceux-qui-achetent-des-relations


    Cette semaine à Dublin [ndt : en 2015], environ 500 délégué-e-s d’Amnesty International venant de plus de 80 pays, voteront sur une proposition concernant la prostitution, qui recommanderait de décriminaliser à la fois l’achat et la vente de relations sexuelles, ainsi que le proxénétisme et la tenue de bordels. La logique alléguée est qu’il y a égalité des sexes dès que la prostitution est un acte consensuel, mais aussi qu’acheter des relations sexuelles à des femmes dans la prostitution est un droit important pour certains hommes qui veulent améliorer « leur jouissance de la vie et leur dignité ».

    En tant que personne qui a travaillé auprès de personnes prostituées durant plusieurs décennies, je sais exactement ce que signifie la notion de « consentement » dans le cadre de l’industrie du sexe. La grande majorité des femmes qui y entrent le font en l’absence de choix réels. Plusieurs d’entre elles sont des enfants, ou l’étaient quand elles sont censées avoir consenti à cela pour la première fois.

    Ceux qui achètent des relations sexuelles sont la raison qui rend la violence et la discrimination partie intégrante de l’industrie du sexe. C’est à cause d’eux que des filles de plus en plus jeunes sont sujettes à la traite des êtres humains, et que le crime organisé est attiré par les pays qui décriminalisent cette industrie.

    La légalisation de l’industrie du sexe a échoué lamentablement partout où elle a été introduite. En Allemagne et aux Pays-Bas, la violence et la traite ont considérablement augmenté. Ces pays font présentement marche arrière en regard de leurs politiques antérieures. En Nouvelle-Zélande, selon un rapport de 2008, les femmes dans la prostitution ont témoigné qu’elles n’étaient pas plus susceptibles de signaler des actes de violences à la police ou d’accéder à des services de santé qu’avant la dépénalisation.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/aug/02/sex-trade-amnesty-vote

    #amnesty_international #Esohe_Aghatise #prostitution #equality_now