• Leurs dénis et leurs délits

      Les propos de Frédérique Vidal ce 29 décembre sur France Info ont été à l’image de toute la politique de ce gouvernement en matière de gestion sanitaire, oscillant entre inaction et stratégie de communication, improvisation et décisions irrationnelles, dénis répétés et propagation de la peur. Mais un jour les objets de leurs dénis deviendront des objets de délits.

      Ce 29 décembre 2021 restera une date singulière dans l’histoire des errements politiques du gouvernement pour combattre la pandémie de #Covid-19. Un ministre de la santé, auditionné par les élus de la République pour imposer un passe vaccinal décidé en Conseil des ministres, menace à demi- mot 5 millions de Françaises et de Français : « Il y a vraiment peu de chances que vous puissiez passer cette fois-ci entre les gouttes ». Le même jour, le Préfet de Paris décide de rendre obligatoire le port du masque en extérieur, à l’exception du bois de Vincennes et du bois de Boulogne, où l’on ne manquera pas de créer une forte concentration de promeneurs. L’Absurdistan est de retour – si tant est qu’il nous ait quitté. Au même moment une pétition qui voit dans le passe vaccinal « une atteinte majeure à l’État de droit » promet de dépasser très vite le million de signatures. Le même jour encore, on apprend que des élus ont reçu une cinquantaine de menaces de mort et que certains de leurs biens ont été saccagés. Un tel concours d’événements devrait obliger nos « gouvernants » au sérieux et à une certaine gravité. Mais ce n’est pas ainsi que la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a commencé cette journée du 29 décembre 2021. Sa légèreté et son incurie nous ont laissés sans voix.

      S’il existait dans les Mediapart Awards 2021 une catégorie de « la meilleure tragi-comédie de l’année », nul doute que Frédérique Vidal serait l’autrice de la pièce en 12 actes qui remporterait le premier prix. Hier matin, en écoutant la ministre évoquer sur France info les « décisions » pour la rentrée universitaire et la tenue des examens, je suis resté coi, ne sachant pas si je devais rire ou pleurer. Dans mon état d’hébétude, une analogie m’a traversé l’esprit. Je me suis mis à penser à la scène du bureau ovale dans le film Don’t look up : déni cosmique. Face à une catastrophe qui est imminente, la présidente Janie Orlean a une formule qui pourrait résumer à elle-seule la politique française en matière de sécurisation sanitaire des écoles et des universités, et plus généralement de tous les services publics : « sit tight and assess », patienter et évaluer. Cette vacance, ou plutôt ce néant, dure depuis deux ans. Certes, Frédérique Vidal n’est pas Janie Orlean et Jean-Michel Blanquer n’est pas exactement son conseiller – il a même, politiquement, un peu plus de poids... Mais la stratégie politique de l’inaction relève d’une même couardise : ne rien faire pour ne pas déplaire est infiniment moins risqué que la moindre décision. C’est que Janie a dans le collimateur les élections de mi-mandat, quand le gouvernement français est en campagne au service de Macron-Roi, devenu avec son cher Castex, le « vaccinateur du genre humain ». La différence entre la fiction de Don’t look up et notre gouvernement est que le film est une bonne comédie satirique qui nous fait rire de nous-mêmes et de nos travers, alors que le spectacle que nous jouent nos politiciens est une très mauvaise tragédie dans laquelle, en définitive, ils jouent avec nos vies. Rappelons qu’il y a eu en France plus de 120 000 morts du Covid - sans compter les milliers de "morts indirectes" provoquées par "l’encombrement" des hôpitaux -, des dizaines de milliers de personnes qui subissent des séquelles graves de la maladie ou qui n’ont pu avoir accès aux soins en raison des fermetures de lits à l’hôpital, et plus d’un million de personnes qui souffrent de Covid long, sans qu’elles soient vraiment prises en charge et sans même que la recherche dispose de moyens pour trouver des thérapies efficaces (voir ici et là).

      Avant d’établir la liste de quelques « dénis cosmiques » de Frédérique Vidal et ses compères, il convient de dire haut et fort qu’elle a dépassé en ce 29 décembre toutes les bornes. D’ailleurs le silence qui entoure ses déclarations, masquées par d’autres informations, est proprement sidérant. Parlant des étudiants elle a dit ceci : « Lorsqu’ils sont cas contact et vaccinés, ils peuvent se rendre aux examens, puisqu’ils ne sont plus considérés comme cas contact car leur vaccination est complète » (voir ici : https://www.lemonde.fr/campus/article/2021/12/29/universite-les-partiels-auront-lieu-en-presentiel_6107601_4401467.html ou là : https://etudiant.lefigaro.fr/article/universite-frederique-vidal-annonce-le-maintien-des-examens-en-pre). S’il existait un vaccin contre l’#irresponsabilité politique il conviendrait de l’inoculer de toute urgence à Frédérique Vidal. Depuis quand et dans quel texte réglementaire apprend-on qu’une vaccination complète annule une situation de cas contact ? La ministre est-elle au courant qu’il y a plus de 100.000 cas par jour en moyenne et que la tranche d’âge des 20-29 ans est la plus touchée ? La ministre a-t-elle conscience qu’elle invite tous les #étudiants qui sont #cas_contact (avec ou sans symptômes) à se rendre à leurs examens à partir du moment où leur vaccination est « complète », sans d’ailleurs préciser si elle entend par #vaccination complète deux ou trois doses ? La ministre anticiperait-elle une décision à venir ? Dans tous les cas, cette affirmation invraisemblable et pour le moins irrationnelle est en contradiction avec la circulaire que la ministre a elle-même envoyée en date du 29 décembre 2021 aux chefs d’établissements. On peut en effet y lire ceci : « De la même manière, les #examens peuvent toujours être organisés en présentiel dans le respect des prescriptions du protocole sanitaire défini en novembre 2021. A cette fin, vous veillerez au respect des cas dans lesquels un étudiant contaminé ou cas contact ne doit pas se présenter et porterez cette information aux candidats le plus en amont possible des épreuves. » Par conséquent la distinction entre les personnes contact à risque modéré et à risque élevé reste en vigueur. On peut se référer à ce document, conforme au décret et surtout à ces informations de l’Assurance Maladie qui intègrent les nouvelles règles pour les cas contacts de personnes contaminées par le variant Omicron, nouvelles règles que la ministre semble totalement ignorer et qu’elle a oublié d’intégrer dans sa nouvelle circulaire. Au sujet du variant Omicron, le site de l’Assurance Maladie précise ceci : « compte-tenu de la particularité de ce variant, vous devez vous isoler immédiatement pour 7 jours (ou 17 jours si vous partagez son domicile), et ce même si vous êtes totalement vacciné ».

      Le rôle d’un.e ministre est d’informer : Frédérique Vidal désinforme. Le rôle d’un.e ministre est d’anticiper : Frédérique Vidal est la ministre de tous les retards. Le rôle d’un.e ministre est de prévenir les risques : Frédérique Vidal augmente les risques. Le rôle d’un.e ministre est de dire la vérité : Frédérique Vidal est dans le #déni permanent. Frédérique Vidal est à l’image de ce gouvernement et de tous ses membres. Elle doit démissionner.

      Voici maintenant ce que nient, imperturbablement depuis des mois, Frédérique Vidal et son gouvernement, concernant les personnels et les étudiants des universités. Voici les objets de leurs dénis et de leurs délits :

      - Ils veulent ignorer que de nombreux étudiants fragilisés par la crise sanitaire se présentent et se présenteront dès ce 3 janvier aux examens en étant positifs et parfois même symptomatiques, ou en étant personne contact à risque élevé, parce qu’ils ont tout simplement peur de devoir repasser les épreuves et d’échouer à leurs examens.
      - Ils ne veulent pas reconnaître l’état catastrophique des locaux universitaires où des centaines d’amphis sont sans aucune ventilation et des milliers de salles sans ouvrants fonctionnels.
      - Ils continuent sciemment d’ignorer que la transmission aéroportée du virus est la première cause de la contagion et ils laissent des milliers d’étudiants s’entasser dans des locaux avec des taux de CO2 supérieurs à 1000, 1500 ou même parfois 2000 ppm.
      - Ils ne reconnaissent toujours pas l’utilité des capteurs de CO2, lesquels permettent de définir les jauges des locaux, les seuils d’aération obligatoire et d’évacuation. C’est ainsi qu’Anne-Sophie Barthez, Directrice de la DGESIP sous la responsabilité directe de Frédérique Vidal, écrivait dans une circulaire en date du 19 novembre 2021, que le « dépassement des taux de CO2 recommandés n’est pas en soi un risque sanitaire », ce qui constitue un #mensonge éhonté au regard de nombreuses études scientifiques.
      - Ils ignorent sciemment la qualité de protection des masques FFP2 et les bénéfices de l’installation de purificateurs d’air, afin de s’exonérer de toute politique d’investissement dans la protection des personnels et des étudiants.
      – Ils ne veulent pas reconnaître le sous-encadrement vertigineux des administrations des universités, de leurs services de santé et de sécurité au travail, des laboratoires et des composantes d’enseignement, lesquels, minés par le développement de la précarité et de la souffrance au travail, sont littéralement abandonnés par l’État tout comme l’État a abandonné l’Hôpital.
      - Ils ne veulent pas admettre que la politique du tout-vaccinal est conduite à un échec retentissant et que seule une stratégie de prévention et d’actions de protection combinées et coordonnées permettra de combattre efficacement la pandémie.

      Dans sa circulaire du 29 décembre, qui traite essentiellement de la vaccination et de tests, Frédérique Vidal n’évoque ni les masques FFP2 évidemment, ni la mesure du CO2 qui est passée aux oubliettes, et encore moins les purificateurs d’air. Zéro moyen, comme toujours. Mais elle écrit ceci : « la situation actuelle ne justifie pas de nouvelles restrictions ». Le mot est riche d’enseignements. On n’est plus ici dans le seul déni. Il s’agit d’une véritable #dérive_idéologique : gouverner par les seules restrictions, réduire l’action publique à des mesures de privation des libertés. Nos « gouvernants » – si l’on peut encore user de cette dénomination - semblent ne plus être en état, ni en mesure de concevoir que l’action politique puisse consister en des décisions positives et concrètes de prévention, d’aide et de soutien à la population, en campagnes d’information, en plans d’accompagnement et en programmation de moyens.

      C’est ainsi que, concernant la seule rentrée universitaire, les mesures à prendre, attendues et réclamées, pour maintenir les cours et les examens en présence – ce qui est évidemment souhaitable -, sont les suivantes :

      - Distribution de masques FFP2 à tous les étudiants qui sont amenés à composer dans des salles et amphis sans jauges définies, ainsi qu’à tous les personnels qui le souhaitent ; la filtration de l’air commence avec le FFP2 (billet de septembre 2020 à relire : https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/240920/ffp2-mon-amour) !
      - Distribution massive de tests antigéniques sur les campus, en particulier avant les examens ;
      - Campagnes nationales et locales d’information sur les règles d’utilisation des masques et mise en place de formations et cet effet ;
      - Installation de capteur de CO2 dans tous les locaux et en priorité dans les amphis et salles sans ventilation et sans ouvrants fonctionnels ;
      - En fonction des mesures de CO2, définition des jauges de chaque local et installation de purificateurs d’air dans les locaux non conformes et tous les lieux de convivialité ;
      - Réparation des toutes les menuiserie non fonctionnelles et installation de ventilation motorisées dans tous les amphis et salles de grande capacité ;
      - Embauche de personnels en vue de réaliser les travaux d’amélioration et de réparation des locaux et plus généralement de gérer l’organisation et la mise en place de l’ensemble des mesures de sécurisation sanitaire des universités.

      Les quatre premières mesures peuvent et doivent être mises en œuvre rapidement. A cette fin le report de la rentrée d’une semaine laisserait le temps aux CHSCT de se réunir et aux établissements de s’organiser. Pour la mise en place des mesures 5, 6 et 7 – qui auraient dû être programmées dès le printemps 2020 -, le gouvernement doit dégager en urgence une enveloppe de crédits qui ira abonder immédiatement les budgets des universités. Comme ceux des hôpitaux et de l’ensemble des services publics.

      Nous l’avons compris depuis longtemps : la gestion du Covid-19 par le gouvernement répond avant tout à des considérations politico-économiques de courte vue et non à une stratégie sanitaire pensée sur la durée et construite pour toutes et tous, pour le bien commun. L’horizon défini par Macron est sa seule réélection. Il a privatisé la gestion sanitaire de la crise, comme il a privatisé l’Hôpital, comme il privatise la Recherche et l’Université. Pour être réélu, il lui faut - quoi qu’il en coûte - continuer de plaire, faire le moins de vagues possibles dans l’opinion en surfant sur les vagues épidémiques, et surtout continuer à engraisser le Cac 40 et les actionnaires qui n’ont jamais fait autant de profits. Et que les petits soldats obéissent. Par la force ou la servitude volontaire.

      Sans changement de stratégie sanitaire, nous savons que nous allons vers le pire. Que nos politiques en responsabilité réfléchissent un instant à ceci : quand ils disposent de moyens de protection de la santé et de la sécurité des personnes et qu’ils renoncent sciemment à les utiliser, ils commettent non seulement une #faute_morale, mais aussi, possiblement, un #délit. Il existe encore une Cour de justice de la République, qui a mis récemment en examen Agnès Buzyn (1).

      Mesdames et Messieurs les "gouvernants", nous n’oublierons ni vos dénis, ni vos délits ! Ni votre mépris, ni vos profits !

      Pascal Maillard

      https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/301221/leurs-denis-et-leurs-delits

  • Macron défend la « riche cohabitation » entre la #raison et la religion, permise grâce à la laïcité

    Le président de la République détaille dans L’Express les nombreuses « #continuités » qu’il décèle entre « #Dieu et la science ».

    C’est l’un des sujets sur lesquels le mystère demeure. Quel est le véritable rapport d’Emmanuel Macron au #spirituel ? Élevé dans un établissement jésuite de Picardie - à sa demande -, avant de multiplier ensuite les grandes écoles et les diplômes dans la capitale, le président de la République est-il un cartésien rationnel, ou un croyant qui se fait violence ? Pense-t-il qu’il faut « réparer » le lien entre l’Église et l’État qui « s’est abîmé », ou considère-t-il que les questions de mœurs - religieuses - ne sont « pas (s)on affaire » ?

    Pour répondre à toutes ces questions, L’Express a recueilli un texte du chef de l’État, publié ce mardi, jour de son quarante-quatrième anniversaire. Dans l’hebdomadaire, le locataire de l’Élysée débute par un éloge de la science dont, « jamais, sans doute, l’humanité » n’aura « autant eu besoin » qu’aujourd’hui. À la fois pour faire face à la pandémie, bien sûr, mais aussi pour affronter les bouleversements écologiques et environnementaux, ou encore pour permettre les innovations indispensables au progrès.

    L’#égalité des droits en dignité, nouvelle égalité des hommes devant Dieu ?

    « Et Dieu dans tout ça ? », interroge ensuite Emmanuel Macron. « Contrairement à ce que l’interprétation toute voltairienne des #Lumières françaises a longtemps imposé comme grille de lecture, ce programme de développement de l’#esprit_scientifique ne s’oppose en rien à l’expression des religions », estime le président de la République, rappelant « qu’il ne s’agit pas d’imposer un #positivisme_forcené, une #religion_de_la_science qui se substituerait à toutes les interprétations du monde ».

    À l’échelle de l’Europe, de nombreuses « continuités entre Dieu et la science, (entre) religion et raison », apparaissent ainsi aux yeux d’Emmanuel Macron. « L’égalité des droits de l’homme en #dignité et en #droits n’a-t-elle pas été préparée par l’égalité des hommes devant Dieu pensée par le #christianisme ? De même l’#esprit_critique défendu par les Lumières n’a-t-il pas été précédé par le rapport individuel au texte sacré défendu par le #protestantisme ? », feint-il d’interroger pour appuyer sa thèse.

    « Séparer l’#ordre_temporel de l’#ordre_spirituel »

    S’inspirant ensuite tour à tour de l’écrivain humaniste de la Renaissance Rabelais, du « penseur anglais Tom McLeish », ou encore du « grand Jürgen Habermas », Emmanuel Macron termine sa démonstration en citant Aristide Briand, célèbre porteur de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État. « C’est en étant fidèle à (son) esprit, en suivant le chemin de concorde qu’il traçait que la France continuera à être une nation infiniment rationnelle et résolument spirituelle », estime le chef de l’État.

    Défenseur de la « riche cohabitation » - qui existe selon lui « en chacun de nous » - entre « aspiration à la raison et besoin de #transcendance », Emmanuel Macron affirme que « oui, la science et Dieu, la raison et la religion peuvent vivre côte à côte, parfois même se nourrir ». Ce que, d’ailleurs, il juge « même souhaitable ». Le tout, insiste-t-il cependant, grâce à au « cadre unique » de la laïcité, une « belle idée » dont la France dispose depuis un siècle. Et qui, en « séparant l’ordre temporel de l’ordre spirituel, rend (cela) possible ».

    https://www.lefigaro.fr/politique/macron-defend-la-riche-cohabitation-entre-la-raison-et-la-religion-permise-

    #Macron #Emmanuel_Macron #laïcité #religion #science

    • EXCLUSIF. Emmanuel Macron : «Ce en quoi je crois»

      Le chef de l’Etat expose sa vision de l’articulation entre rationalité et religion. L’une et l’autre peuvent se nourrir. « Cela est même souhaitable », écrit-il. Inattendu.

      Parce qu’il avait prévenu dès la campagne de 2017 - « Je ne sépare pas Dieu du reste » (confidence soufflée au JDD) -, nous avons eu envie de demander au chef de l’Etat : rationalité et spiritualité peuvent-elles, doivent-elles, vivre ensemble dans la France de 2022 ? Après une épidémie qui a mis la raison des uns sens dessus dessous, qui a vu la parole scientifique reléguée par les autres au rang de croyance en laquelle il est possible de ne pas avoir foi, Emmanuel Macron érige-t-il un mur entre science et religion ? Lui qui dans le passé n’a pas hésité à évoquer l’existence d’"une transcendance" le formule clairement dans le texte qu’il a écrit pour L’Express : « Aspiration à la raison et besoin de transcendance cohabitent en chacun de nous. »

      Cette certitude ne lui fait pas perdre de vue le nécessaire combat pour que « la science demeure un idéal et une méthode ». Inquiet de constater notamment la montée de l’intégrisme religieux, le président refait ici l’éloge de la laïcité, qui seule rend possible cette « cohabitation » en laquelle il croit de la rationalité et de la spiritualité.

      La pandémie que nous traversons en est l’exemple le plus prégnant. Sans la science qui, avec le conseil scientifique, les sociétés savantes, les médecins et les chercheurs du monde entier, a éclairé chacun de nos choix depuis le premier jour, nous aurions à déplorer beaucoup plus de décès. Sans la science qui, en quelques mois, a su inventer un vaccin, le produire et le distribuer, le monde continuerait de vivre au ralenti, de confinements en confinements, de drames en drames.

      La résolution du défi du siècle, le réchauffement climatique, est également indissociable de la science. A la fois pour comprendre la mécanique de ce phénomène, ce à quoi s’attellent régulièrement les milliers de scientifiques du Groupement international d’experts sur le climat. Et pour élaborer les solutions qui, énergies propres, stockage de carbone, matériaux biosourcés ou solutions agroécologiques, nous permettront de concilier développement humain et réduction des émissions de gaz à effet de serre, progrès et écologie.

      La science enfin se trouve au fondement des innovations qui changent et vont changer nos vies, elle est le moteur du progrès. Numérique, véhicules électriques, nouveau spatial : l’ensemble des produits et services qui façonnent notre époque de même que les révolutions qui, assises sur le quantique ou l’intelligence artificielle, feront la décennie sont marqués par une empreinte scientifique forte.

      Cette part croissante de la science dans le cours du monde exige des grandes puissances qu’elles investissent massivement dans ceux qui, chercheurs, techniciens, innovateurs, sont les artisans de la recherche et de l’innovation.

      Les acteurs privés bien sûr s’engagent qui, pour les plus importants, assument d’explorer des voies qui ne trouveront pas toujours d’issue marchande. Mais c’est d’abord à la sphère publique que revient la mission de constituer un terreau favorable à l’excellence scientifique.

      Depuis cinq ans, la France qui, de Louis Pasteur à Pierre et Marie Curie, se distingue par une tradition hors norme confirmée par les récents prix Nobel et médaille Fields obtenus par ses ressortissants, renoue avec une stratégie d’investissement massif dans ce domaine. La loi de programmation pour la recherche, dotée de 25 milliards d’euros sur dix ans, scelle un effort inédit pour rattraper le retard pris et permettre la montée en gamme de nos universités et de nos laboratoires de recherche. Nous avons aussi, dès 2017 puis à la faveur de France relance et de France 2030, acté de grandes ambitions pour l’intelligence artificielle, le quantique ou encore la santé.

      Au niveau européen, notre pays a été à l’initiative pour que le programme-cadre de recherche et développement de la Commission se dote d’un budget à la hauteur des enjeux - près de 100 milliards d’euros - et consente enfin un effort pour la recherche fondamentale et les jeunes chercheurs.

      Il ne s’agit toutefois là que d’un début, un rattrapage et une indispensable modernisation qui nous permettent plus d’ambition de changement et d’investissement pour l’avenir.

      Mais l’enjeu n’est pas seulement budgétaire, il est culturel. Car, parallèlement à l’augmentation du besoin de science, la remise en cause du discours scientifique n’a cessé de se développer dans nos sociétés.

      Le complotisme gagne du terrain et prend des formes de plus en plus extrêmes, comme en témoigne l’emprise croissante de la mouvance QAnon.

      L’intégrisme religieux, et ses explications totalisantes qui privilégient la foi sur la raison, la croyance sur le savoir et excluent le doute constructif, devient de plus en plus prégnant.

      L’avènement de l’ère du « tout-se-vaut » disqualifie chaque jour un peu plus l’autorité du chercheur, dont la parole est mise au même niveau que celle des commentateurs.

      En même temps que nous nous donnons les moyens d’atteindre l’excellence scientifique, il est donc nécessaire d’agir pour que la science demeure un idéal et une méthode, que le « vrai » retrouve ce statut d’"évidence lumineuse" que décrivait Descartes.

      Voilà pourquoi j’ai lancé le 29 septembre 2021 la commission les Lumières à l’ère numérique. Présidé par le sociologue Gérald Bronner, ce collectif de 14 experts reconnus formulera des propositions pour faire reculer le complotisme et éviter que le flux informationnel auquel chacun est confronté ne présente des faits orthogonaux à ce qui dit le consensus scientifique, ce qui est trop souvent le cas.

      Voilà pourquoi aussi la nation tout entière doit se mobiliser pour opposer au complotisme le raisonnement éclairé, au relativisme la culture des faits et la reconnaissance de l’autorité scientifique, à l’intégrisme une République ferme dans sa défense, forte de ses valeurs, nourrie par ses débats. Gaston Bachelard définissait « l’esprit scientifique » comme la faculté à « se défaire de l’expérience commune » et à accéder à cette idée que « rien ne va de soi, rien n’est donné, tout est construit ». Il nous faut faire de la formation à l’esprit scientifique dès le cycle primaire. L’école en effet ne saurait seulement instruire. Elle doit faire des républicains, c’est-à-dire forger des êtres informés et libres. Citoyens. Ce sera là un grand défi des années à venir.

      Et Dieu dans tout ça ? Contrairement à ce que l’interprétation toute voltairienne des Lumières françaises a longtemps imposé comme grille de lecture, ce programme de développement de l’esprit scientifique ne s’oppose en rien à l’expression des religions.

      D’une part parce qu’il ne s’agit pas d’imposer un positivisme forcené, une religion de la science qui se substituerait à toutes les interprétations du monde. Comme l’a si bien résumé Rabelais, la science ne vaut en effet que lorsqu’elle est éclairée et guidée par les sciences humaines, la philosophie, le politique et s’inscrit dans un débat démocratique visant à construire l’intérêt général.

      Dieu et la science ne s’opposent pas ensuite parce que la croyance en l’un est souvent allée historiquement avec le développement de l’autre. Les travaux sont anciens qui ont montré combien l’islam avait nourri une tradition d’algèbre, d’astronomie et de médecine puissante. Plus récemment, le penseur anglais Tom McLeish a fait état des apports réciproques entre développement de la science et développement du fait religieux lors de la petite Renaissance du XIIIe siècle - un évêque anglais aurait même eu l’intuition du big bang. Dans son dernier ouvrage, le grand Jürgen Habermas a montré comment la philosophie grecque a pu se nourrir du religieux, et notamment de la rupture avec les mythes à l’âge coaxial (de 800 à 200 av. J.-C.).

      Au-delà, je crois profondément qu’il peut exister des continuités entre Dieu et la science, religion et raison. Regardons notre Europe ! L’égalité des droits de l’homme en dignité et en droits n’a-t-elle pas été préparée par l’égalité des hommes devant Dieu pensée par le christianisme ? De même l’esprit critique défendu par les Lumières n’a-t-il pas été précédé par le rapport individuel au texte sacré défendu par le protestantisme ?

      Oui, la science et Dieu, la raison et la religion peuvent donc vivre côte à côte, parfois même se nourrir. Cela est même souhaitable tant aspiration à la raison et besoin de transcendance cohabitent en chacun de nous.

      Nous avons, en France, un cadre unique qui, séparant l’ordre temporel de l’ordre spirituel, rend possible cette riche cohabitation : la laïcité. Artisan de cette belle idée, Aristide Briand disait : « Il fallait que la séparation ne donnât pas le signal de luttes confessionnelles ; il fallait que la loi se montrât respectueuse de toutes les croyances et leur laissât la faculté de s’exprimer librement. »

      C’est en étant fidèle à l’esprit de Briand, en suivant le chemin de concorde qu’il traçait que la France continuera à être une nation infiniment rationnelle et résolument spirituelle.

      Nation de citoyens libres de critiquer et libres de croire.

      https://www.lexpress.fr/actualite/politique/exclusif-emmanuel-macron-ce-en-quoi-je-crois_2164676.html

      déjà signalé par @arno ici:
      https://seenthis.net/messages/940839

  • El inmigrante número 1

    Hace justo 20 años, aparecieron tres cadáveres en la #playa_de_Aceitún, en #Gran_Tarajal, #Fuerteventura. Eran los restos de los primeros migrantes muertos durante un naufragio que llegaban hasta esta población.

    El inmigrante número 1 del cementerio de Gran Tarajal, en Fuerteventura, fue enterrado aquí junto a los restos de otros dos náufragos el 21 de diciembre de 2021. En sus tres nichos yacen ahora los restos de otras 39 personas que murieron también intentando llegar en patera a esta isla canaria. Este pueblo, que se convirtió en uno de los epicentros de la crisis humanitaria de 2004, contempla cómo vuelven las pateras… y los muertos.

    “Estas tres lápidas son de los tres cuerpos que aparecieron en 2001. Ahora, ahí hay metidos 42. El ayuntamiento se estaba quedando sin nichos, solicitó sacarlos de la otra calle y los pusimos aquí. Allí están los 10 de 2002, allí los 7 de 2004…”.

    Cuando a #Francisco_Rodríguez, conocido entre sus vecinos como #Paco_El_enterrador, le entran ganas de llorar recordando sus peores días como sepulturero, ríe. Son golpes de aire que se estrellan contra la mascarilla mientras sus ojos brillan con más intensidad. La risa con la que contiene el llanto parece que le asfixia. “Esto no se puede olvidar en la vida”, sostiene este hombre que considera, precisamente, que si la vida puede seguir después de algo así es por su mujer, sus tres hijas, sus cuatro nietos y su bisnieto. Viene de celebrar el cumpleaños de uno de ellos y llega conduciendo su todoterreno gris con la cabeza cubierta por una gorra azul que le protege también el cuello.

    Paco lleva cinco años jubilado, pero se sigue moviendo como si fuese su casa por el cementerio de Gran Tarajal, uno de los tres núcleos urbanos de Tuineje, una población de 14.000 habitantes de Fuerteventura. Aquí dio sepultura a decenas de vecinos, a su madre, a su hermano y a 66 personas migrantes fallecidas cuando llegaban a esta isla canaria, epicentro de la gran crisis migratoria de los primeros años de los 2000. Y el 21 de diciembre de 2001, dos años después de que se tuviese constancia del primer naufragio con víctimas mortales en Fuerteventura, tuvo lugar el primero en este municipio, un remanso de paz dedicado al turismo y a la pesca hasta entonces.

    “Me llamaron porque aparecieron los cadáveres en la playa de Aceitún. Primero dos y, después, un tercero. Entonces no fui consciente de lo que se avecinaba”, explica Paco, con las lápidas de mármol recordando a su espalda una fecha que se convirtió en un tétrico pistoletazo de salida. Siete meses después, de nuevo, dos nuevas lápidas con una cruz, un D.E.P, un INMIGRANTE escrito en mayúsculas y la fecha del ahogamiento. Serían las últimas losas que el consistorio colocaría. A partir de entonces, la inscripción se haría sobre el mismo cemento. Según el listado elaborado por distintas ONG, serían los fallecidos 377, 378 y 379 desde el primero registrado en 1990. Los tres tendrían entre 20 y 30 años y serían del África subsahariana. Eso es todo lo que, a día de hoy, se sabe de ellos.

    “Era duro. Personas sin nombre, sin compañeros, sin familia. Cuando llegaba a casa, me decaía. Cada vez que había muertos, me llamaban de la funeraria. Yo les acompañaba para ayudarles a recogerlos”, explica compungido este hombre que de operario municipal fue carretero, como su padre.

    Uno de los miembros de las Fuerzas y Cuerpos de Seguridad que recogió estos primeros tres cadáveres recuerda cómo el mar les había borrado el color negro de su piel cuando los encontraron sobre las rocas del pantalá de la playa de Aceitún: “Fue un shock”, confiesa, aunque prefiera preservar su identidad.

    A partir de entonces, la turbina del horror se aceleró. Hasta 2006, el año de la llamada crisis de los cayucos, en el que llegaron a las islas Canarias unas 31.000 personas por vía marítima, prácticamente la misma cifra que entre 2002 y 2005. Solo en 2006, fallecieron unas 6.000 personas, según declaraciones realizadas entonces por miembros del Gobierno canario. Apenas se recuperaron unos 600 cuerpos. No es extraño, por tanto, que prácticamente en todos los cementerios de Fuerteventura haya inhumados restos de personas migrantes.

    Paco fue enterrador antes de que le pagaran por ello. Aunque había otros operarios encargados de la tarea de ‘taparlos’, como denomina al acto de sellar el enterramiento, a menudo se prestaba como voluntario “porque los muchachos que había se ponían muy nerviosos”. Fue así como el consistorio terminó destinándolo a esta tarea, en la que nunca se imaginaría que tendría que dar sepultura a personas que “se ahogaban, a veces, una vez que llegaban a la orilla. Venían tan entumecidos que no podían moverse cuando se estrellaban contra las zonas rocosas. Nunca los enterramos sin el cura –aunque no sabíamos si eran religiosos–, ni sin un ramo de flores. Ellos vienen huyendo de la miseria y se encuentran esto”, concluye, antes de volver a recordar que nunca se imaginó que estos tres primeros muchachos se convertirían en decenas.

    De pescador a rescatador

    Aquel 21 de diciembre de 2001, Antonio Ferrera se acercó a la playa de Aceitún, una cala a la salida de Gran Tarajal encajada entre el puerto deportivo y un risco que se adentra, imponente, en el mar. De tierra adentro, centenares de apartamentos para los millones de turistas que recalan anualmente en esta ínsula; en frente, las costas del Sáhara Occidental, así como las ciudades de Nuadibú y Saint Louis, mauritana y senegalesa, respectivamente, de donde partían buena parte de los cayucos que llegaron a Canarias en aquellos años.

    Por aquel entonces, Antonio era pescador. Se enteró de que habían aparecido unos cadáveres y se acercó por si tenía que ayudar. “Era la primera vez que ocurría algo así en Gran Tarajal, así que fue la comidilla del pueblo durante unos días. Pero nunca pensando lo que vendría en poco tiempo”. Tampoco que él mismo, apenas dos años después, dejaría su oficio de toda la vida para dedicarse a las labores de rescate.

    “Antes de entrar a trabajar en Salvamento ayudé en algunos rescates porque vivimos aquí, hemos visto el drama en primera persona. En aquellos años, salías a pescar y te encontrabas cuerpos flotando. Fue muy duro”, explica este hombre de 65 años, bronceado por el sol sempiterno canario, sentado frente al puerto de Gran Tarajal, donde sigue atracando la embarcación roja de Salvamento Marítimo en la que trabajó hasta 2018. La misma que, en las últimas semanas, vuelve a rescatar, casi a diario, a decenas de náufragos extranjeros. “Mira cómo está el mar. Hoy es día de pateras, verás como esta noche llegan”, añade, apuntando al horizonte.

    “En aquellos primeros años (de los 2000) llegamos a rescatar hasta nueve pateras en una noche. El objetivo era salvar la vida a cuantos más, mejor. Porque, a veces, se volcaba la patera y no se podía rescatar a todos. Yo he visto hundirse ante mis ojos a personas porque no podíamos salvarlas a todas”. En 2003, en medio de la crisis humanitaria que se vivía en las costas canarias, el Gobierno de España decidió que Salvamento Marítimo iba a sustituir a la Guardia Civil como actor principal en las labores de rescate. Para ello, contrató a trabajadores de la mar como Antonio.

    “Por entonces, navegabas y podías percibir la cercanía de una patera. Es un olor muy particular, una mezcla de gasolina, orín, sudor y, a veces, putrefacción. Una vez nos encontramos a 13 muertos dentro de una”, explica este hombre que, asegura, sigue emocionándose cuando ve al barco de Salvamento partir del puerto. “Cuando nos decían que había patera, a mí y a mis compañeros nos empezaban a temblar las piernas. Ya sabíamos lo que nos podíamos encontrar, además del riesgo, porque cuando estás rescatando, si vuelcan, intentan agarrarse a cualquier cosa, incluidas tus piernas. Llevamos arneses, pero a veces no nos daba tiempo de ponérnoslos. He visto morir a más de 50 o 60 personas, incluidos niños”.

    Tras las jornadas más duras, a Antonio le costaba conciliar el sueño. “Llegaba a casa y no podía dejar de darle vueltas a la cabeza. Y como yo, mis compañeros. Más de una vez pensamos en tirar la toalla. Si no hubiese sido por el apoyo de mi mujer y de mis hijos, lo hubiera hecho. Ahora me alegro, porque salvamos muchas vidas”.

    Desde aquel 21 de diciembre de 2001, nada volvió a ser igual para los habitantes de esta localidad, como ejemplifica la familia de Antonio. “Una vez iba navegando con mi niño pequeño y empezó a decirme ‘Papá, papá, he visto unos pies flotando’. Dos días atrás había habido un gran naufragio, así que pensaba que estaba todavía con eso en la cabeza. Pero no, volvimos y había un cuerpo”. En otra ocasión, Antonio se fue con su mujer y sus hijos a la casa que tienen en la playa de Jacomar, a media hora en coche desde Gran Tarajal. “No podíamos más, necesitábamos despejar la cabeza. Pero era así, te ibas a otra zona de la isla y te encontrabas con más muertos. Llegamos y me fui a ver si pescaba algo para la cena. Cuando llevaba un rato andando, me encontré cinco cuerpos en una cala. Los recuperamos con la Guardia Civil, pero nos dijeron que faltaba un niño de un año. Por la tarde seguí buscando y encontré otros 11 cadáveres. Pero no al niño. Seguí buscando hasta que lo encontré”.

    En estos veinte años siendo testigo en primera línea del desastre humanitario provocado por el cierre de fronteras dictado por la Unión Europa, Antonio constata un cambio en la actitud de la población local. “Antes, llegaba una patera y el puerto se llenaba de personas para auxiliarlas. Ahora dicen ‘otra patera más’ casi con hartazgo. Pero el que no lo ve no lo siente. Escribí un diario con cada uno de los rescates. Podría contarte del primero al último. Lo que vivimos aquí no se puede olvidar”.

    Mientras Antonio camina hacia su casa, la característica noria del paseo marítimo de Gran Tarajal sigue girando. Como lo sigue haciendo el Faro de la Entallada, que corona uno de sus riscos, y hacia cuya luz ponían rumbo los patrones de las primeras pateras que partieron de El Aaiún.

    https://www.lamarea.com/2021/12/21/el-inmigrante-numero-1

    #décès #morts #mourir_en_mer #migrations #asile #réfugiés #cimetière #Espagne #sépolture

  • Des féministes radicales espagnoles expliquent comment elles ont rassemblé 7000 femmes dans les rues de Madrid.

    Les organisatrices de la manifestation du 23 octobre soulignent l’importance d’une approche féministe plus large.

    Des femmes de toute l’Espagne se sont rassemblées à Madrid le samedi 23 octobre pour protester contre la violence masculine, l’industrie du trafic sexuel, la grossesse pour autrui et les lois sur l’auto-identification sexuelle, notamment un projet de loi appelé Ley Trans (loi Trans), proposé par le ministère de l’égalité au nom de l’idéologie de l’identité de genre.

    La manifestation, qui avait pour devise « La force des femmes est l’avenir de tous », ou « El Futuro de Todas », a débuté à midi sur la Plaza de Neptuno à Madrid. Elle a été organisée via les réseaux sociaux par La Fuerza de Las Mujeres, qui a annoncé la manifestation sur Twitter le 2 octobre avec un manifeste.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/12/17/des-feministes-radicales-espagnoles-expliquent-comment-

    #féminisme #espagne

  • L’Internationale - Derribar las estatuas de Colón
    https://internationaleonline.org/opinions/1073_derribar_las_estatuas_de_colon

    Pour ceux qui lisent l’espagnol. L’article est illustré avec plein d’images et cartes qui valent la peine. https://www.internationaleonline.org/opinions/1073_derribar_las_estatuas_de_colon

    Deberíamos contagiarnos de la rabia de los movimientos anticoloniales y antirracistas y desmontar el tinglado simbólico que apuntala nuestra superioridad euroblanca.

    «Por cierto, señor, aunque a Colón se hiciera una estatua de oro no pensaran los
antiguos que le pagaban si en su tiempo fuera»
 Gonzalo Fernández de Oviedo, De la natural historia de las Indias, 
Toledo, 1526, fol. xx

    El furor de los últimos tiempos contra las estatuas y monumentos que perpetúan la memoria de la historia colonial puede parecer algo extemporáneo y fuera de lugar; impropio de “sociedades avanzadas”. Son reliquias del pasado, se nos dice, carentes de capacidad mnemónica o contenido ideológico, cuyo valor cultural y artístico ha de ser respetado y protegido como parte de nuestro patrimonio. Tal apariencia vulnerable e inocua es uno de los modos más efectivos de naturalización del status quo en nuestros regímenes modernos. Desde su pedestal, las viejas estatuas señalan de manera sutil y silenciosa a los depositarios legítimos de la memoria, aunque su contenido se haya olvidado, confirmando sin violencia aparente el orden de privilegios y exclusiones transmitido a lo largo del tiempo. Esta airada furia revisionista molesta e indigna porque transgrede los limex de ese ámbito sagrado, anacrónico y estético, en el que colocamos los mitos fundacionales de nuestro sistema de tal manera que permanezcan incuestionados y a resguardo. Por eso también ha causado perplejidad y enojo el modo en que la nueva derecha reactiva ostentosamente ritos “tribales” que se creían superados o se tenían pudorosamente alejados de la visión pública. Los periodos de intensa crisis como el que vivimos tienen la virtud de rasgar velos y disipar espejismos devolviendo a símbolos en apariencia dormidos todo su poder de atracción y repulsión, como cápsulas que condensan el sentido de procesos históricos tan virulentos en su naturaleza como profundos y duraderos en sus consecuencias.

    Réplica, Daniela Ortiz, 2014. Video courtesy of the artist.

    El caso de las estatuas de Cristóbal Colón, objeto predilecto de las celebraciones y de las protestas actuales en torno a los monumentos, ilustra ejemplarmente el modo en que operan estos hitos del espacio público. En apariencia indiferente, desde lo alto de una céntrica glorieta madrileña, Colón es testigo “por defecto” de las paradas militares que cada 12 de octubre marcan la Fiesta nacional, sin que los discursos institucionales hayan de hacer mención directa a su persona o su significado. La enorme bandera que desde hace unos años ondea cerca de la estatua, rivalizando con ella en altura, satura el sentido simbólico de la plaza, haciendo innecesaria cualquier referencia precisa. Más explícita ha sido la elección del lugar por los líderes de los partidos conservadores con el fin de escenificar su indisoluble unidad en defensa de la patria, así como por las cada vez más frecuentes manifestaciones ultras congregadas bajo el grito de “se rompe España”. Estos fenómenos, que responden a la tendencia neofascista de invocar fantasmáticamente momentos “gloriosos” del pasado, logran a pesar de su vacuidad e impostura hacer visibles las profundas razones históricas que vinculan el mundo colonial con el orden social y político del presente.
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    Two Undiscovered Amerindians Visit Madrid, Coco Fusco and Guillermo Gómez Peña, 1992. Photo courtesy of the artist.

    Así lo puso en evidencia la artista peruana Daniela Ortiz cuando escenificó entre la muchedumbre españolista congregada ante la estatua barcelonesa el 12 de octubre de 2014 la posición del indio arrodillado y sumiso que aparece esculpida junto al religioso catalán Bernat Boïl, acompañante de Colón en su segundo viaje. Su performance incomodaba a los alegres portadores de banderas al hacer patente el componente racista y colonial del orgullo español que celebraban. La artista hacía un guiño a la acción llevada a cabo veintidós años antes por Coco Fusco y Guillermo Gómez Peña, en el contexto de las celebraciones del V Centenario. Haciéndose pasar por “dos indígenas aún no descubiertos”, ambos artistas se exhibían enjaulados ante la curiosa y crédula mirada de los turistas en los “setenteros” Jardines del Descubrimiento de Madrid, junto a la estatua de Colón. Lejos de ser un acontecimiento singular, petrificado en los monumentos, demostraban paródicamente que el acto colonial del “descubrimiento” se ha venido repitiendo ininterrumpidamente hasta el presente, incluida la espectacularización turística de las celebraciones del 92, preludio de la intensificación del extractivismo y la aculturación durante la globalización.

    El que estas proyecciones hayan convergido en la figura de Colón dista, sin embargo, de ser resultado de un proceso lineal y exento de contradicciones. Ya que los monumentos afirman principios y valores definitivos e incontrovertibles, listos para ser colectivamente asumidos o eventualmente rechazados, no está de más poner de manifiesto los pies de barro de tales estatuas, explorando cómo y porqué han llegado a cobrar el significado que hoy les damos.
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    Universalis Cosmographia, Martin Waldseemüller, Strasbourg, 1507

    Colón tuvo que esperar casi cuatrocientos años a que España le hiciese el tipo de estatua que Fernández de Oviedo evocaba al dirigirse al emperador. No existía a principios del siglo XVI una tradición monumental en España capaz de traducir la retórica evocación romanista del cronista. De haberla, difícilmente se habría aplicado a Cristóbal Colón “el descubridor”, habida cuenta su detención y el áspero litigio que sostuvieron él y sus herederos sobre las riquezas y el gobierno de “las Indias”. Tal celebración de su persona era incompatible, en cualquier caso, con la titularidad absoluta que se arrogaba la Corona respecto al acontecimiento y sus implicaciones, que no permitía el reconocimiento de otra gloria que no fuera la suya propia. La sombra proyectada sobre la figura de Colón favoreció que Américo Vespucio fuera reconocido como sucesor de Ptolomeo por Waldseemüller en su famosa Universalis Cosmographia de 1507, mientras el mapa de costa de la entonces bautizada “América” se poblaba de insignias lusitanas y castellano-leonesas, de acuerdo con lo firmado entre ambas coronas en Tordesillas en 1494. Waldseemüller no ignoraba el papel de Colón en el descubrimiento, sin embargo, aquel enviado de la monarquía castellana no podía ser considerado como el moderno equivalente del geógrafo alejandrino.

    La proverbial confusión de Colón respecto a la naturaleza de su descubrimiento: “las Indias”, es una buena metáfora de lo contingente de un relato cuyo perfil iba a difuminarse en los escritos del cronista real Lucio Marineo Siculo, Opus de rebus hispaniae memorabilius, publicado en 1530. Ni las fechas, ni el número de barcos, ni el nombre mismo de Colón aparecen registrados correctamente. Ese mismo texto recogía el episodio espurio del hallazgo de una antigua moneda imperial romana en una playa americana, prueba irrefutable de una dependencia histórica del Nuevo Mundo respecto al viejo. La narración del hito del genovés no se iba a fraguar siguiendo la voluntad de construir el relato épico de la conquista española del Nuevo Mundo, sino como la primera de las múltiples historias derivadas de las aventuras, desventuras y conflictos que acompañaron a un proceso inconmensurable e inenarrable en los términos de la época. A pesar de los diarios y cartas anejos a sus viajes, la historia de Colón empieza realmente a tramarse tras 1497, el año en que el rey y la reina deciden cancelar su contrato y Diego Colón viaja a Roma para hablar a favor de su hermano cerca de Julio II. El humanista Pietro Martire, a cargo de fijar la versión oficial de los hechos, iba a ser persuadido por Colón para que terminara lo antes posible la primera parte de su historia latina, incluyendo la información acerca de los descubrimientos que él mismo le había dado. De hecho, a la muerte de Colón, su historia sólo sobrevive gracias a la publicación de De orbe novo en 1516.
    Jesus Carrillo 4 Columbus Landing On Hispaniola
    Columbus Landing at Hispaniola, etching by Theodor de Bry illustrating the work by Girolamo Benzoni, Americae pars quarta. Sive, Insignis & admiranda historia de primera occidentali India à Christophoro Columbo, Frankfurt, 1594.

    Veinte años después de la muerte del almirante hubo un intento frustrado de resucitar a Colón como héroe basilar del imperio, digno de ser conocido por todo “buen español”. En 1526, en la misma carta al emperador Carlos que abre De la natural historia de las Indias, Gonzalo Fernández de Oviedo afirma, como principio argumental de la misma:

    Que como es notorio, don Cristóbal Colón, primer almirante de estas indias las descubrió en tiempos de los católicos reyes Don Fernando y Doña Isabel, abuelos de Vuestra Majestad, en el año de 1491 años [sic] [...] El cual servicio hasta hoy es uno de los mayores que ningún vasallo pudo hacer a su príncipe y tan útil es a sus reinos, como es notorio. Y digo tan útil, porque hablando la verdad, yo no tengo por castellano ni buen español al hombre que de esto desconociese.

    Tras la retórica con que adorna esta introducción, Oviedo aspiraba a modelar y fijar un relato hegemónico con muy pocas posibilidades de éxito. Su énfasis en la dimensión épica de la empresa colombina delataba un vacío en el corazón de la conquista que resultaba tanto más evidente cuanto más avanzaba la invasión militar y la sórdida explotación material y humana de las así denominadas “Indias”. Para llenar dicho hueco Oviedo ofrecía la figura emblemática de Colón como prefiguración de la de sí mismo, con toda la ambivalencia de un temprano sujeto colonial: por un lado, como personificación del espíritu de la monarquía, por nacimiento y por servicio, y, por otro, desde su posición de miembro de la primera generación de pobladores españoles tras su desembarco en tierras del continente en 1513. A pesar de la distancia irreconciliable entre Oviedo y su contemporáneo Fray Bartolomé de Las Casas, ambos coincidían en señalar el vertiginoso abismo epistemológico y moral que abría la conquista y en reivindicar la figura de Colón como nudo desde el que tramar una historia plausible de la misma. Desde el particular punto de vista de Oviedo, la recuperación de Colón como único y legítimo descubridor era tan necesaria para la pensabilidad del imperio como lo era la representación del mundo natural que se desplegaba ante los ojos de los recién llegados y que él se disponía a acometer en su obra. Como sabemos, Oviedo fracasó en sus esfuerzos en más de un sentido. Cortés, y no Colón, iba a ser el héroe sin disputa en los textos de Ginés de Sepúlveda y de Lope de Gómara. Ambos autores imperiales beben abundantemente de los escritos de Oviedo, pero se paran al llegar a la figura de Colón, diluyendo su responsabilidad en el descubrimiento en circunstancias confusas y una neblina de testimonios contradictorios.
    Jesus Carrillo 5 Allegory Of America
    Allegory of America, Jan van der Straet, ca. 1587.

    Cuando la figura de Colón reaparece varias décadas más tarde en las famosas ilustraciones de Theòdore de Bry sobre la conquista de América, lo hace a través del buril del enemigo luterano y en el contexto de la así llamada “leyenda negra”. Vestido como soldado a las órdenes de la reina, pica en mano y espada a la cintura, se le retrata sometiendo a los desnudos e ingenuos indígenas a la autoridad de la corona española. Esta representación, muy alejada de la del navegante a que estamos acostumbrados, no era sino la imagen especular de aquella única que le cabía al almirante y a todos los que le siguieron en el camino de las Indias según la narración hispana. El perfil de valeroso emprendedor y sabio cosmógrafo que, por contraste, quisieron dejar sus herederos en ese collage de narraciones que es La historia del Almirante firmada por su hijo Hernando, acabó dirigiéndose a los lectores italianos, traduciéndose y publicándose en Venecia en 1571. A pesar de tales esfuerzos, en el famoso dibujo de Jan van der Straet, America (ca 1575), seguirá siendo Américo Vespucio quien aparezca despertando y nombrando al “nuevo mundo”, personificado por una mujer desnuda recostada en una hamaca. Mientras América, apenas erguida, solo cuenta con su cuerpo erotizado, el cosmógrafo, en pie ante ella, porta los atributos que simbolizan el dominio civilizatorio europeo. En este caso no son la pica y la espada, como en el Colón de Bry, sino un astrolabio y una bandera con la cruz.

    En el discurso de la nación hispana Colón no iba a tener el áureo papel que Camões diera a Vasco de Gama en Os Lusíadas, ni tampoco el que el mismo Colón representara más tarde en el imaginario de las jóvenes repúblicas americanas, o para la naciente Italia del siglo XIX. De hecho, Colón iba a tener que esperar hasta 1846 para protagonizar el Canto épico sobre el descubrimiento de América, y su autor –Narciso Foxá– sería un cubano de adopción nacido en San Juan de Puerto Rico.
    Jesus Carrillo 6 Monumento A Cristoforo Colombo, Genova
    Monument to Columbus, Genova, various artists, 1846-1892.

    El primer monumento europeo a Colón se erigió en su natal Génova ese mismo 1846, en el umbral de la unificación italiana, representando a un personaje sin insignias militares y apoyado en un ancla marinera. A sus pies se sienta una india desnuda, aunque en este caso sus manos están llenas: una cruz en la derecha y un cuerno de la abundancia en la izquierda. En uno de los lados del pedestal, en grandes letras latinas se lee: DIVINATO UN MONDO LO AVVINSE DI PERENNI BENEFIZI ALL’ ANTICO (“habiendo imaginado un mundo, lo encontró para perpetuo beneficio del viejo”) dejando claro el sentido extractivo y económico del proceso inaugurado por el descubrimiento a ojos de sus compatriotas. En el lado principal aparece el complementario significado nacional del monumento: A CRISTOFORO COLOMBO. LA PATRIA. El visionario Colón genovés, “injustamente” apresado por los reyes de España, personificaba el pujante espíritu de las nuevas naciones burguesas que por entonces aspiraban tanto a enriquecerse como a liberarse de las cadenas de la tiranía, recobrándose desde esa nueva faceta patriótico-capitalista el protagonismo “usurpado” por Vespucio.

    Cuando se erigieron los monumentos de Barcelona y Madrid unas décadas más tarde, se haría con cierta desidia institucional y habiendo de adaptar la iconografía de Colón a patrones ideológicos y a referencias históricas de sentido muy diferente. Aunque el liberalismo burgués trataba de abrirse paso en una cultura anclada en el Antiguo Régimen, nuestro país seguía siendo más de venerar a santos y vírgenes que a prohombres de la patria. Cabe recordar que el 12 de octubre seguimos celebrando la Virgen del Pilar, patrona de España y de la Guardia Civil.
    Jesus Carrillo 9 Monumento A Colón (madrid) 06
    Monument to Christopher Columbus, Madrid, detail by Jerónimo Suñol, 1881-1885, uncovered in 1892. Image: Antonio García, CC BY 2.0, via Wikimedia Commons.

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    Monument to Christopher Columbus, Madrid, detail by Arturo Mélida, 1881-1885, uncovered in 1892. Image: Jay Cross, CC BY 2.0, via Wikimedia Commons.

    En el agitado contexto de la Primera República, el federalista Ayuntamiento de Barcelona quiso que un monumento a Colón presidiera la así llamada Plaza de la Junta Revolucionaria, situando al intrépido héroe en las antípodas del nacionalismo centralista español. Cuando quince años más tarde, reprimido el fervor revolucionario, se construyó el monumento barcelonés al final de Las Ramblas, quedó muy corta la suscripción popular inicialmente prevista. Menos éxito aún tuvo el arquitecto murciano formado en París, José Marín-Baldo, quien empleó su juventud en proponer la construcción de un costosísimo cenotafio inspirado en los mausoleos imperiales romanos. Presentó infructuosamente el proyecto a Isabel II y posteriormente lo llevó, con éxito de crítica, pero sin resultados prácticos, a la Exposición Universal de Filadelfia de 1876. Una trayectoria similar tuvo el proyecto que el arquitecto vasco Alberto de Palacio presentó a la Exposición Mundial Columbina de Chicago de 1893, con el que pretendía emular a la torre de su maestro Eiffel para la exposición parisina de 1889. Su descomunal monumento devolvía a Colón el rol que le negara Waldseemüler como generador de una nueva imagen del mundo, moderna y tecnológica; un mundo listo para ser dominado según los parámetros del progreso capitalista. Se trataba de un globo terráqueo metálico de 300 metros de altura situado sobre un complejo arquitectónico con bibliotecas, museos y lugares de ocio. En su modernidad, incluso lo acompañó de un plan de viabilidad económica basado en la explotación turística. Como en el caso de Marín-Baldo, el reconocimiento estadounidense tampoco resultó en la materialización de tan desmesurado proyecto, que también fue desestimado cuando propuso construirlo en El Retiro madrileño, junto al Palacio de Cristal que él mismo había construido unos años antes para los fastos coloniales de la Exposición de Filipinas de 1887.
    Jesus Carrillo 7 Proyecto De Don José Marín Baldo, Monumento A Colón, En Cristóbal Colón Su Vida, Sus Viajes, Sus Descubrimientos
    Monument to Columbus, José Marín-Baldo, 1876, part of José María Asensio, Cristóbal Colón : su vida, sus viajes, sus descubrimientos, p. XLV. Barcelona (1888?). José Marín-Baldo (1826-1891), Public domain, via Wikimedia Commons.

    La imagen que finalmente cristalizaría no sería ni la del héroe clásico de Marín-Baldo, ni la del pionero de un futuro mundialista, que imaginara Palacios, sino otra historicista y autorreferencialmente hispánica. Cuando el Madrid de la Restauración erigió el monumento sito en el Paseo de Recoletos lo haría en dimensiones conceptual y económicamente más modestas y colocando la estatua sobre un desproporcionado pedestal gótico “Reyes Católicos”, acorde con los esfuerzos de restaurar la erosionada imagen de una monarquía metropolitana en plena decadencia. Su figura, con los brazos abiertos y la mirada extasiada hacia el cielo, imita a la de nuestros místicos patrios. El relieve de un Colón encadenado que ilustrara el pedestal de la estatua genovesa se veía aquí sustituido por enfáticas alusiones a su vinculación a la monarquía y a la religión católica. Un lugar privilegiado iba a tener el escudo de armas concedido por los reyes al almirante en que se lee en letras góticas “A CASTILLA Y A LEÓN UN NUEVO MUNDO DIO COLÓN”. A pesar de tal esfuerzo de traducción ideológica, su entrega al Ayuntamiento, coincidiendo con el IV centenario del descubrimiento, se llevó a cabo sin pena ni gloria. Por una jugada del destino, el “Pabellón de los descubrimientos”, que pretendía recuperar por fin la narración hispano-colombina desde la historia de la ciencia y la tecnología en la Expo 92, sufrió un demoledor incendio dos meses antes de la apertura de la “feria” sevillana, extirpando violentamente ese aspecto de las celebraciones del V centenario.
    Jesus Carrillo 8 1890 08 30, La Ilustración Española Y Americana, Monumento Colosal En Memoria De Cristóbal Colón, Proyecto Del Arquitecto Bilbaíno Alberto De Palacio
    Colossal Monument to the Memory of Columbus, Alberto de Palacio, illustration of La Ilustración Española y Americana XXXII, p.117, 1890. Image credits: Alberto Palacio, Public domain, via Wikimedia Commons.

    La narración de la historia de Colón estuvo destinada desde sus inicios a marcar distancia respecto al significado del descubrimiento que daba de iure y de facto la Monarquía española, a excepción del vano intento de Oviedo y Las Casas por dotar de sentido al sinsentido de una empresa que excedía los parámetros heredados de la Cruzada contra el islam. Lo fue desde posiciones muy diferentes. Su “hagiografía” se tramó como defensa de los intereses de sus herederos y, solo tras un prolongado hiato, fue recogida por el republicanismo independentista americano, desde el Cono Sur a Las Antillas, así como por un rampante Estados Unidos de Norteamérica que encontraba afinidad en su espíritu individualista y pionero. Teñido de orgullo patriótico, la reivindicó Génova en el contexto ideológico de la unificación y el Risorgimento, y el colonialismo capitalista de finales del XIX volvió a mirarse especularmente en aquel hombre emprendedor, blanco y de origen europeo, presto a dominar el mundo mediante su supuesta superioridad racial, cultural y tecnológica. La “reespañolización” de Colón, según hemos narrado, fue tardía e impostada, desde una posición defensiva, teniendo que negociar con narraciones generadas, precisamente, para separar “el descubrimiento” del discurso español.

    Es interesante comprobar que a pesar de la violencia y la desigualdad racista que impera en Estados Unidos, se están eliminando gradualmente las conmemoraciones y monumentos de su venerado Colón mediante la implementación de decisiones democráticas adoptadas en los consejos municipales desde Los Ángeles a Nueva York, pasando por Denver, Phoenix, Alburquerque o Minneapolis. Recientemente, fue retirada la estatua de Colón e Isabel la Católica que presidía la rotonda del Capitolio de California, como parte de una limpieza general de imágenes ofensivas para la población indígena por celebrar su genocidio. Es el resultado de largos y ásperos procesos de activismo y protesta antirracista y en defensa de los derechos civiles que nos hablan de la plasticidad que conserva aún la sociedad norteamericana.

    En 2010, coincidiendo con el segundo centenario de las independencias latinoamericanas, se inauguró la exposición Principio Potosí en el Museo Reina Sofía, templo de la modernidad española después de la dictadura. El equipo curatorial, formado por un imposible cruce germano-boliviano, pretendió romper definitivamente el “huevo de Colón” poniendo en evidencia que existe un único e ininterrumpido proceso de expropiación y explotación que aún continúa a escala global. Desmontando el mito racionalista del progreso, señalaban que la sustancia de lo que denominamos modernidad se fraguó en el proceso de “acumulación primitiva” violentamente incoado por los españoles en las minas de Potosí en el siglo XVI y desplegado sin solución de continuidad por el capitalismo hasta hoy. Con ello minaban de paso los fundamentos ilustrados de las narraciones de independencia que se celebraban entonces. Siguiendo a Enrique Dussel, el sujeto moderno se configuraría como ego conquiro a partir de una dialéctica de la dominación previa e inseparable de la misión supuestamente cristianizadora y civilizadora de España y Occidente. Habiendo estallado las últimas costuras del proyecto ilustrado, la modernidad se desvelaría en toda su crudeza barroca, excéntrica, mestiza y violenta, aunque no por ello carente de fermentos disruptivos y emancipatorios.

    Los movimientos anticoloniales y antirracistas contemporáneos reconocen, con los comisarios y artistas de Principio Potosí, que el Colón emprendedor y cosmopolita y el Colón soldado al servicio de España son dos caras de una misma moneda; partes constitutivas del proceso que ha esculpido con su cincel de dominación nuestro espacio social y ha esquilmado el planeta en su totalidad. El acto “bárbaro” de derribar sus estatuas, ya sea metafórica o literalmente, debería contagiarnos algo de su rabia y llevarnos a desmontar de una vez por todas el tinglado simbólico que entiba nuestra superioridad euroblanca, un gesto imprescindible y urgente si queremos imaginar y construir un mundo vivible.
    Jesus Carrillo 11 Mncars 0349
    Exhibition view of The Potosí Principle. How shall we sing the Lord’s song in a strange land?, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid, 2010. Photo by Joaquín Cortes and Román Lores.

    Article originally published in Spanish in ’CONTEXTO Y ACCION’, 25 March 2021 https://ctxt.es/es/20210301/Firmas/35353/derribo-estatuas-Colon-racismo-colonialismo-blanquitud-Jesus-Carillo.htm
    Jesus Carrillo 1 Detalle De La Estatua De Colón En Barcelona Laslovarga
    Detail of the statue of Christopher Columbus in Barcelona, Laslo Varga

    #Christophe_Colombe #colonialisme #statue #monument Cristobal_Colon #Barcelone #Madrid

  • Schengen : de nouvelles règles pour rendre l’espace sans contrôles aux #frontières_intérieures plus résilient

    La Commission propose aujourd’hui des règles actualisées pour renforcer la gouvernance de l’espace Schengen. Les modifications ciblées renforceront la coordination au niveau de l’UE et offriront aux États membres des outils améliorés pour faire face aux difficultés qui surviennent dans la gestion tant des frontières extérieures communes de l’UE que des frontières intérieures au sein de l’espace Schengen. L’actualisation des règles vise à faire en sorte que la réintroduction des #contrôles_aux_frontières_intérieures demeure une mesure de dernier recours. Les nouvelles règles créent également des outils communs pour gérer plus efficacement les frontières extérieures en cas de crise de santé publique, grâce aux enseignements tirés de la pandémie de COVID-19. L’#instrumentalisation des migrants est également prise en compte dans cette mise à jour des règles de Schengen, ainsi que dans une proposition parallèle portant sur les mesures que les États membres pourront prendre dans les domaines de l’asile et du retour dans une telle situation.

    Margaritis Schinas, vice-président chargé de la promotion de notre mode de vie européen, s’est exprimé en ces termes : « La crise des réfugiés de 2015, la vague d’attentats terroristes sur le sol européen et la pandémie de COVID-19 ont mis l’espace Schengen à rude épreuve. Il est de notre responsabilité de renforcer la gouvernance de Schengen et de faire en sorte que les États membres soient équipés pour offrir une réaction rapide, coordonnée et européenne en cas de crise, y compris lorsque des migrants sont instrumentalisés. Grâce aux propositions présentées aujourd’hui, nous fortifierons ce “joyau” si emblématique de notre mode de vie européen. »

    Ylva Johansson, commissaire aux affaires intérieures, a quant à elle déclaré : « La pandémie a montré très clairement que l’espace Schengen est essentiel pour nos économies et nos sociétés. Grâce aux propositions présentées aujourd’hui, nous ferons en sorte que les contrôles aux frontières ne soient rétablis qu’en dernier recours, sur la base d’une évaluation commune et uniquement pour la durée nécessaire. Nous dotons les États membres des outils leur permettant de relever les défis auxquels ils sont confrontés. Et nous veillons également à gérer ensemble les frontières extérieures de l’UE, y compris dans les situations où les migrants sont instrumentalisés à des fins politiques. »

    Réaction coordonnée aux menaces communes

    La proposition de modification du code frontières Schengen vise à tirer les leçons de la pandémie de COVID-19 et à garantir la mise en place de mécanismes de coordination solides pour faire face aux menaces sanitaires. Les règles actualisées permettront au Conseil d’adopter rapidement des règles contraignantes fixant des restrictions temporaires des déplacements aux frontières extérieures en cas de menace pour la santé publique. Des dérogations seront prévues, y compris pour les voyageurs essentiels ainsi que pour les citoyens et résidents de l’Union. L’application uniforme des restrictions en matière de déplacements sera ainsi garantie, en s’appuyant sur l’expérience acquise ces dernières années.

    Les règles comprennent également un nouveau mécanisme de sauvegarde de Schengen destiné à générer une réaction commune aux frontières intérieures en cas de menaces touchant la majorité des États membres, par exemple des menaces sanitaires ou d’autres menaces pour la sécurité intérieure et l’ordre public. Grâce à ce mécanisme, qui complète le mécanisme applicable en cas de manquements aux frontières extérieures, les vérifications aux frontières intérieures dans la majorité des États membres pourraient être autorisées par une décision du Conseil en cas de menace commune. Une telle décision devrait également définir des mesures atténuant les effets négatifs des contrôles.

    De nouvelles règles visant à promouvoir des alternatives effectives aux vérifications aux frontières intérieures

    La proposition vise à promouvoir le recours à d’autres mesures que les contrôles aux frontières intérieures et à faire en sorte que, lorsqu’ils sont nécessaires, les contrôles aux frontières intérieures restent une mesure de dernier recours. Ces mesures sont les suivantes :

    - Une procédure plus structurée pour toute réintroduction des contrôles aux frontières intérieures, comportant davantage de garanties : Actuellement, tout État membre qui décide de réintroduire des contrôles doit évaluer le caractère adéquat de cette réintroduction et son incidence probable sur la libre circulation des personnes. En application des nouvelles règles, il devra en outre évaluer l’impact sur les régions frontalières. Par ailleurs, tout État membre envisageant de prolonger les contrôles en réaction à des menaces prévisibles devrait d’abord évaluer si d’autres mesures, telles que des contrôles de police ciblés et une coopération policière renforcée, pourraient être plus adéquates. Une évaluation des risques devrait être fournie pour ce qui concerne les prolongations de plus de 6 mois. Lorsque des contrôles intérieurs auront été rétablis depuis 18 mois, la Commission devra émettre un avis sur leur caractère proportionné et sur leur nécessité. Dans tous les cas, les contrôles temporaires aux frontières ne devraient pas excéder une durée totale de 2 ans, sauf dans des circonstances très particulières. Il sera ainsi fait en sorte que les contrôles aux frontières intérieures restent une mesure de dernier recours et ne durent que le temps strictement nécessaire.
    – Promouvoir le recours à d’autres mesures : Conformément au nouveau code de coopération policière de l’UE, proposé par la Commission le 8 décembre 2021, les nouvelles règles de Schengen encouragent le recours à des alternatives effectives aux contrôles aux frontières intérieures, sous la forme de contrôles de police renforcés et plus opérationnels dans les régions frontalières, en précisant qu’elles ne sont pas équivalentes aux contrôles aux frontières.
    - Limiter les répercussions des contrôles aux frontières intérieures sur les régions frontalières : Eu égard aux enseignements tirés de la pandémie, qui a grippé les chaînes d’approvisionnement, les États membres rétablissant des contrôles devraient prendre des mesures pour limiter les répercussions négatives sur les régions frontalières et le marché intérieur. Il pourra s’agir notamment de faciliter le franchissement d’une frontière pour les travailleurs frontaliers et d’établir des voies réservées pour garantir un transit fluide des marchandises essentielles.
    - Lutter contre les déplacements non autorisés au sein de l’espace Schengen : Afin de lutter contre le phénomène de faible ampleur mais constant des déplacements non autorisés, les nouvelles règles créeront une nouvelle procédure pour contrer ce phénomène au moyen d’opérations de police conjointes et permettre aux États membres de réviser ou de conclure de nouveaux accords bilatéraux de réadmission entre eux. Ces mesures complètent celles proposées dans le cadre du nouveau pacte sur la migration et l’asile, en particulier le cadre de solidarité contraignant, et doivent être envisagées en liaison avec elles.

    Aider les États membres à gérer les situations d’instrumentalisation des flux migratoires

    Les règles de Schengen révisées reconnaissent l’importance du rôle que jouent les États membres aux frontières extérieures pour le compte de tous les États membres et de l’Union dans son ensemble. Elles prévoient de nouvelles mesures que les États membres pourront prendre pour gérer efficacement les frontières extérieures de l’UE en cas d’instrumentalisation de migrants à des fins politiques. Ces mesures consistent notamment à limiter le nombre de points de passage frontaliers et à intensifier la surveillance des frontières.

    La Commission propose en outre des mesures supplémentaires dans le cadre des règles de l’UE en matière d’asile et de retour afin de préciser les modalités de réaction des États membres en pareilles situations, dans le strict respect des droits fondamentaux. Ces mesures comprennent notamment la possibilité de prolonger le délai d’enregistrement des demandes d’asile jusqu’à 4 semaines et d’examiner toutes les demandes d’asile à la frontière, sauf en ce qui concerne les cas médicaux. Il convient de continuer à garantir un accès effectif à la procédure d’asile, et les États membres devraient permettre l’accès des organisations humanitaires qui fournissent une aide. Les États membres auront également la possibilité de mettre en place une procédure d’urgence pour la gestion des retours. Enfin, sur demande, les agences de l’UE (Agence de l’UE pour l’asile, Frontex, Europol) devraient apporter en priorité un soutien opérationnel à l’État membre concerné.

    Prochaines étapes

    Il appartient à présent au Parlement européen et au Conseil d’examiner et d’adopter les deux propositions.

    Contexte

    L’espace Schengen compte plus de 420 millions de personnes dans 26 pays. La suppression des contrôles aux frontières intérieures entre les États Schengen fait partie intégrante du mode de vie européen : près de 1,7 million de personnes résident dans un État Schengen et travaillent dans un autre. Les personnes ont bâti leur vie autour des libertés offertes par l’espace Schengen, et 3,5 millions d’entre elles se déplacent chaque jour entre des États Schengen.

    Afin de renforcer la résilience de l’espace Schengen face aux menaces graves et d’adapter les règles de Schengen aux défis en constante évolution, la Commission a annoncé, dans son nouveau pacte sur la migration et l’asile présenté en septembre 2020, ainsi que dans la stratégie de juin 2021 pour un espace Schengen pleinement opérationnel et résilient, qu’elle proposerait une révision du code frontières Schengen. Dans son discours sur l’état de l’Union de 2021, la présidente von der Leyen a également annoncé de nouvelles mesures pour contrer l’instrumentalisation des migrants à des fins politiques et pour assurer l’unité dans la gestion des frontières extérieures de l’UE.

    Les propositions présentées ce jour viennent s’ajouter aux travaux en cours visant à améliorer le fonctionnement global et la gouvernance de Schengen dans le cadre de la stratégie pour un espace Schengen plus fort et plus résilient. Afin de favoriser le dialogue politique visant à relever les défis communs, la Commission organise régulièrement des forums Schengen réunissant des membres du Parlement européen et les ministres de l’intérieur. À l’appui de ces discussions, la Commission présentera chaque année un rapport sur l’état de Schengen résumant la situation en ce qui concerne l’absence de contrôles aux frontières intérieures, les résultats des évaluations de Schengen et l’état d’avancement de la mise en œuvre des recommandations. Cela contribuera également à aider les États membres à relever tous les défis auxquels ils pourraient être confrontés. La proposition de révision du mécanisme d’évaluation et de contrôle de Schengen, actuellement en cours d’examen au Parlement européen et au Conseil, contribuera à renforcer la confiance commune dans la mise en œuvre des règles de Schengen. Le 8 décembre, la Commission a également proposé un code de coopération policière de l’UE destiné à renforcer la coopération des services répressifs entre les États membres, qui constitue un moyen efficace de faire face aux menaces pesant sur la sécurité dans l’espace Schengen et contribuera à la préservation d’un espace sans contrôles aux frontières intérieures.

    La proposition de révision du code frontières Schengen qui est présentée ce jour fait suite à des consultations étroites auprès des membres du Parlement européen et des ministres de l’intérieur réunis au sein du forum Schengen.

    Pour en savoir plus

    Documents législatifs :

    – Proposition de règlement modifiant le régime de franchissement des frontières par les personnes : https://ec.europa.eu/home-affairs/proposal-regulation-rules-governing-movement-persons-across-borders-com-20

    – Proposition de règlement visant à faire face aux situations d’instrumentalisation dans le domaine de la migration et de l’asile : https://ec.europa.eu/home-affairs/proposal-regulation-situations-instrumentalisation-field-migration-and-asy

    – Questions-réponses : https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/qanda_21_6822

    – Fiche d’information : https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/fs_21_6838

    https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/ip_21_6821

    #Schengen #Espace_Schengen #frontières #frontières_internes #résilience #contrôles_frontaliers #migrations #réfugiés #asile #crise #pandémie #covid-19 #coronavirus #crise_sanitaire #code_Schengen #code_frontières_Schengen #menace_sanitaire #frontières_extérieures #mobilité #restrictions #déplacements #ordre_public #sécurité #sécurité_intérieure #menace_commune #vérifications #coopération_policière #contrôles_temporaires #temporaire #dernier_recours #régions_frontalières #marchandises #voies_réservées #déplacements_non_autorisés #opérations_de_police_conjointes #pacte #surveillance #surveillance_frontalière #points_de_passage #Frontex #Europol #soutien_opérationnel

    –—

    Ajouté dans la métaliste sur les #patrouilles_mixtes ce paragraphe :

    « Lutter contre les déplacements non autorisés au sein de l’espace Schengen : Afin de lutter contre le phénomène de faible ampleur mais constant des déplacements non autorisés, les nouvelles règles créeront une nouvelle procédure pour contrer ce phénomène au moyen d’opérations de police conjointes et permettre aux États membres de réviser ou de conclure de nouveaux accords bilatéraux de réadmission entre eux. Ces mesures complètent celles proposées dans le cadre du nouveau pacte sur la migration et l’asile, en particulier le cadre de solidarité contraignant, et doivent être envisagées en liaison avec elles. »

    https://seenthis.net/messages/910352

    • La Commission européenne propose de réformer les règles de Schengen pour préserver la #libre_circulation

      Elle veut favoriser la coordination entre États membres et adapter le code Schengen aux nouveaux défis que sont les crise sanitaires et l’instrumentalisation de la migration par des pays tiers.

      Ces dernières années, les attaques terroristes, les mouvements migratoires et la pandémie de Covid-19 ont ébranlé le principe de libre circulation en vigueur au sein de l’espace Schengen. Pour faire face à ces événements et phénomènes, les pays Schengen (vingt-deux pays de l’Union européenne et la Suisse, le Liechtenstein, la Norvège et l’Islande) ont réintroduit plus souvent qu’à leur tour des contrôles aux frontières internes de la zone, en ordre dispersé, souvent, et, dans le cas de l’Allemagne, de l’Autriche, de la France, du Danemark, de la Norvège et de la Suède, de manière « provisoirement permanente ».
      Consciente des risques qui pèsent sur le principe de libre circulation, grâce à laquelle 3,5 millions de personnes passent quotidiennement d’un État membre à l’autre, sans contrôle, la Commission européenne a proposé mardi de revoir les règles du Code Schengen pour les adapter aux nouveaux défis. « Nous devons faire en sorte que la fermeture des frontières intérieures soit un ultime recours », a déclaré le vice-président de la Commission en charge de la Promotion du mode de vie européen, Margaritis Schinas.
      Plus de coordination entre États membres

      Pour éviter le chaos connu au début de la pandémie, la Commission propose de revoir la procédure en vertu de laquelle un État membre peut réintroduire des contrôles aux frontières internes de Schengen. Pour les événements « imprévisibles », les contrôles aux frontières pourraient être instaurés pour une période de trente jours, extensibles jusqu’à trois mois (contre dix jours et deux mois actuellement) ; pour les événements prévisibles, elle propose des périodes renouvelables de six mois jusqu’à un maximum de deux ans… ou plus si les circonstances l’exigent. Les États membres devraient évaluer l’impact de ces mesures sur les régions frontalières et tenter de le minimiser - pour les travailleurs frontaliers, au nombre de 1,7 million dans l’Union, et le transit de marchandises essentielle, par exemple - et et envisager des mesures alternatives, comme des contrôles de police ciblés ou une coopération policière transfrontalières.
      Au bout de dix-huit mois, la Commission émettrait un avis sur la nécessité et la proportionnalité de ces mesures.
      De nouvelles règles pour empêcher les migrations secondaires

      L’exécutif européen propose aussi d’établir un cadre légal, actuellement inexistant, pour lutter contre les « migrations secondaires ». L’objectif est de faire en sorte qu’une personne en situation irrégulière dans l’UE qui traverse une frontière interne puisse être renvoyée dans l’État d’où elle vient. Une mesure de nature à satisfaire les pays du Nord, dont la Belgique, qui se plaignent de voir arriver ou transiter sur leur territoire des migrants n’ayant pas déposé de demandes d’asile dans leur pays de « première entrée », souvent situé au sud de l’Europe. La procédure réclame des opérations de police conjointes et des accords de réadmission entre États membres. « Notre réponse la plus systémique serait un accord sur le paquet migratoire », proposé par la Commission en septembre 2020, a cependant insisté le vice-président Schengen. Mais les États membres ne sont pas en mesure de trouver de compromis, en raison de positions trop divergentes.
      L’Europe doit se préparer à de nouvelles instrumentalisations de la migration

      La Commission veut aussi apporter une réponse à l’instrumentalisation de la migration telle que celle pratiquée par la Biélorussie, qui a fait venir des migrants sur son sol pour les envoyer vers la Pologne et les États baltes afin de faire pression sur les Vingt-sept. La Commission veut définir la façon dont les États membres peuvent renforcer la surveillance de leur frontière, limiter les points d’accès à leur territoire, faire appel à la solidarité européenne, tout en respectant les droits fondamentaux des migrants.
      Actuellement, « la Commission peut seulement faire des recommandations qui, si elles sont adoptées par le Conseil, ne sont pas toujours suivies d’effet », constate la commissaire aux Affaires intérieures Ylva Johansson.
      Pour faire face à l’afflux migratoire venu de Biélorussie, la Pologne avait notamment pratiqué le refoulement, contraire aux règles européennes en matière d’asile, sans que l’on donne l’impression de s’en émouvoir à Bruxelles et dans les autres capitales de l’Union. Pour éviter que cela se reproduise, la Commission propose des mesures garantissant la possibilité de demander l’asile, notamment en étendant à quatre semaines la période pour qu’une demande soit enregistrée et traitée. Les demandes pourront être examinée à la frontière, ce qui implique que l’État membre concerné devrait donner l’accès aux zones frontalières aux organisations humanitaires.

      La présidence française du Conseil, qui a fait de la réforme de Schengen une de ses priorités, va essayer de faire progresser le paquet législatif dans les six mois qui viennent. « Ces mesures constituent une ensemble nécessaire et robuste, qui devrait permettre de préserver Schengen intact », a assuré le vice-président Schinas. Non sans souligner que la solution systémique et permanente pour assurer un traitement harmonisé de l’asile et de la migration réside dans le pacte migratoire déposé en 2020 par la Commission et sur lequel les États membres sont actuellement incapables de trouver un compromis, en raison de leurs profondes divergences sur ces questions.

      https://www.lalibre.be/international/europe/2021/12/14/face-aux-risques-qui-pesent-sur-la-libre-circulation-la-commission-europeenn
      #réforme

  • Sajid Javid clears England’s travel red list as Omicron takes hold | Transport policy | The Guardian
    https://www.theguardian.com/politics/2021/dec/14/englands-travel-red-list-to-be-cleared-again-as-omicron-takes-hold
    https://i.guim.co.uk/img/media/0bb5c74d6e582ccd553dae044f23b34285936e8b/0_0_6278_3767/master/6278.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Sajid Javid clears England’s travel red list as Omicron takes hold
    All 11 countries to be removed from list as concerns about importing variant diminish
    All 11 countries on England’s travel red list are to be taken off it from 4am on Wednesday, amid diminishing concern about Omicron cases being imported into the country.Given that the variant has already taken hold in the UK – making up a third of new infections in London – the health secretary, Sajid Javid, announced that mandatory hotel quarantine for those arriving from some southern African countries was set to end.Instead, all travellers arriving in England will be able to isolate at home. If double-vaccinated, they can be released with a negative PCR test taken within two days of arrival. If not they must stay at home for 10 days and get a test before day two and another on day eight or later.The red list was cleared at the end of October, but after the discovery of the Omicron variant in South Africa, 11 countries were put back on it. They were: Angola, Botswana, Eswatini, Lesotho, Malawi, Mozambique, Namibia, Nigeria, South Africa, Zambia and Zimbabwe.Omicron’s spread through the UK has been swift. The UK Health Security Agency said on Monday that the number of confirmed cases of the variant was 4,700, but estimated daily infections were about 200,000.Javid announced in parliament on Tuesday that the red list was being emptied, saying it had become “less effective in slowing the incursion of Omicron from abroad”. He said the requirement to get tested before departure would remain in place.He had hinted at the move in a statement to the Commons last week. Under pressure from Tory MPs who raised concerns about the aviation and tourism sectors, Javid said that because Omicron cases would probably spread quickly in the UK, there would be “less need to have any kind of travel restrictions at all”.As health restrictions are devolved, it will be up to the administrations in Scotland, Wales and Northern Ireland whether to follow suit.Last week, EU leaders discussed easing similar curbs. Reuters reported a senior official as saying the travel ban was “a time-limited measure” but there were no immediate plans to lift it.The US has kept up its own travel ban, with the White House’s chief medical adviser saying action was taken when the country was “in the dark” about the variant, to give time to assess its threat.Some political leaders in southern Africa said the restrictions were unfair. Cyril Ramaphosa, the president of South Africa, said he was “deeply disappointed” by the action. According to the BBC, he said: “The only thing the prohibition on travel will do is to further damage the economies of the affected countries and undermine their ability to respond to, and recover from, the pandemic.”Akinwumi Adesina, the president of the African Development Bank Group, tweeted last week: “Now that Omicron has been found in many non-African and developed countries, why are travels from those countries not banned? Singling out African countries is very unfair, non-scientific and discriminatory.”

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#omicron#sante#angola#botswana#eswantini#lesotho#malawi#mozambique#namibie#nigeria#africadusud#zambie#zimbabwe#frontiere#circulation#santepublique#restrictionsanitaire

  • Coronavirus: UK lifts Omicron travel ban for 11 African nations | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/world/europe/article/3159718/coronavirus-uk-lifts-omicron-travel-ban-11-african-nations

    Coronavirus: UK lifts Omicron travel ban for 11 African nations
    Countries on the UK’s travel red list include South Africa, Zambia and Botswana. Health Secretary Sajid Javid said the measure is less effective in slowing the incursion of Omicron from abroad as the new variant has already taken hold in Britain
    Britain will remove all 11 countries from its Covid-19 travel red list from Wednesday because there is now community transmission of Omicron, Health Secretary Sajid Javid told parliament.The British government added the southern African countries to its red list in late November, meaning that entry was only allowed to UK citizens or residents who then must quarantine in a hotel, in a bid to slow the spread of the new variant.“Now that there is community transmission of Omicron in the UK and Omicron has spread so widely across the world, the travel red list is now less effective in slowing the incursion of Omicron from abroad,” Javid said.
    UK’s PM Boris Johnson accused of ‘culture of disregard’ for Covid-19 rules
    13 Dec 2021“Whilst we will maintain our temporary testing measures for international travel we will be removing all 11 countries from the travel red list effective from 4am tomorrow morning.”Britain requires all inbound travellers to take either a PCR or a rapid lateral flow test a maximum of 48 hours before departure.Transport Secretary Grant Shapps said these testing measures would be reviewed in the first week of January.
    What do we know about the new coronavirus variant Omicron?“As always, we keep all our travel measures under review and we may impose new restrictions should there be a need to do so to protect public health,” he said on Twitter.The 11 countries which will be removed from the list are Angola, Botswana, Eswantini, Lesotho, Malawi, Mozambique, Namibia, Nigeria, South Africa, Zambia and Zimbabwe.

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#omicron#sante#angola#botswana#eswantini#lesotho#malawi#mozambique#namibie#nigeria#africadusud#zambie#zimbabwe#frontiere#circulation#santepublique#restrictionsanitaire

  • SALONS DE MASSAGE-BORDELS : un trafic de femmes vulnérables sur lequel on ferme les yeux
    https://revolutionfeministe.wordpress.com/2021/11/14/salons-de-massage-bordels-un-trafic-de-femmes-vulnera

    INTERVIEW DE FRED ROBERT

    Par Francine Sporenda

    Né en 1971 à Paris, Fred Robert est le co-créateur et porte-parole de Zéromacho. Il est père de trois enfants et ex-mari de deux femmes. C’est Florence Montreynaud qui lui a fait découvrir le féminisme en 2003 et il était auparavant très loin de se douter de l’ensemble des privilèges dont il profitait. Il estime être encore très loin de la déconstruction de sa virilité mais trouve qu’il est essentiel de s’adresser sans attendre à tous les hommes car ils sont le problème et le principal obstacle à l’égalité femmes-hommes.

    #prostitution #esclavage #violophilie #culture_du_viol #masculinité #racisme #sexisme #classisme #violences_masculines #VIH

  • La Nouvelle-Orléans, avant-poste de l’Empire français
    https://laviedesidees.fr/Cecile-Vidal-Caribbean-New-Orleans.html

    À propos de : Cécile Vidal, #Caribbean New Orleans : Empire, Race, and the Making of a Slave Society, University of North Carolina Press. En écrivant une #Histoire sociale totale de la Nouvelle-Orléans du XVIIIe siècle, Cécile Vidal propose de la recadrer comme un avant-poste caribéen de l’Empire français plutôt que comme une ville frontière nord-américaine.

    #esclavage #histoire_sociale #America #Books_and_ideas_originals #Amérique_du_Nord
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/202111_nouvelle_orleans_fr.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20211209_nouvelle_orleans_fr-2.pdf

  • Au royaume d’Eswatini, des larmes et des produits laitiers, par Jean-Christophe Servant (Les blogs du Diplo, 8 décembre 2021)
    https://blog.mondediplo.net/au-royaume-d-eswatini-des-larmes-et-des-produits

    Depuis 2020, un nouveau nom est apparu, sous le portrait du roi, parmi les investisseurs étrangers associés au Tibiyo : la filiale de la multinationale française Lactalis, premier acteur mondial des produits laitiers. L’acquisition de l’italien Parmalat à partir de 2011 a permis à la firme de Laval, en Mayenne, de devenir partenaire commercial du royaume. Lactalis Eswatini est à 26 % détenue par le Tibiyo, 60 % par le groupe de Laval, et 14 % par le gouvernement du royaume. « Comme le reste des multinationales opérant au Swaziland, explique Mandla Hlatjwako, Lactalis prétend qu’il est en partenariat avec la nation emaswati alors qu’en fait, il tolère un stratagème illégal de fraude envers sa population reposant sur un mécanisme qui ne serait autorisé dans aucun autre pays. Cela permet aussi à Lactalis d’être protégé de la concurrence et de garantir sa rentabilité, tout comme les bénéfices pour le souverain ».

    #Eswatini

  • When migrants go missing on the Atlantic route to Spain

    Hamido had heard nothing from his wife and child in 10 days since they set sail from Western Sahara for the Canary Islands — but then a boat was found with many dead onboard.

    Frantic and distraught, Hamido — an Ivorian national working in France — tried to contact the Spanish police and the authorities in Gran Canaria for news of his family.

    But no one could help him, so he flew to the island where he learned via the media that his wife had died on the boat, and his six-year-old daughter — who had watched her die — was completely traumatised.

    “This man contacted us, he was absolutely desperate because no one would give him any information,” said Helena Maleno of Caminando Fronteras, a Spanish NGO that helps migrant boats in distress and families searching for loved ones.

    For worried relatives, trying to find information about people lost on the notoriously dangerous route to the Spanish Atlantic archipelago can be a nightmare.
    Deadliest year since 1997

    In fact, 2021 has been a particularly deadly year for migrants trying to reach Spain, via either the Atlantic or the Mediterranean.
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    In the past two years, the number of dead and missing on the Atlantic route has increased nearly fivefold — from 202 in 2019 to 937 so far this year, the International Organization for Migration says LLUIS GENE AFP

    “The data show that 2021 seems to be the deadliest year on record since 1997, surpassing 2020 and 2006 as the two years with the highest recorded deaths,” said MMP’s Marta Sanchez Dionis.

    According to figures compiled with Spanish human rights organisation, APDHA, 10,236 people died between 1997 and 2021.

    But both organisations concede that the real number “could be much higher”.

    Caminando Fronteras — which tracks data from boats in distress, including the number of people on board — calculates that 2,087 people died or went missing in the Atlantic in the first half of 2021, compared with 2,170 for the whole of 2020.

    It was in late 2019 that the number of migrant arrivals in the Canaries began to rise, after increased patrols along Europe’s southern coast reduced Mediterranean crossings.

    But the numbers really took off in mid-2020 as the pandemic took hold, and so far this year, 20,148 have reached the archipelago, MMP figures show.
    Canary Islands AFP MAP

    The Atlantic route is extremely hazardous for the small, overloaded boats battling strong currents, with MMP saying “the vast majority of departures” were from distant ports in Western Sahara, Mauritania or even Senegal some 1,500 kilometres (900 miles) to the south.
    Boats become coffins

    The migrants hope that the boats will carry them to a new life in Europe, but for many, the vessels end up becoming their coffins.

    “I knew getting the boat was no good, but there was war in Mali and things were very difficult,” says ’Mamadou’, who left Nouadibou in Mauritania on a boat with 58 people in August 2020.
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    ’Mamadou’ was one of more than 50 people who took a boat from Nouadibou in Mauritania in August 2020 that got lost at sea for two weeks. He was one of just 11 survivors LLUIS GENE AFP

    After three days at sea, food and water ran out, and people began to die, images which still haunt him today.

    Wandering through the “boat cemetery” at Gran Canaria’s Arinaga port, the lanky teen falls silent as he looks at the shabby wooden hulls, overwhelmed by memories of the two weeks he and his fellow passengers spent lost at sea.

    He was one of just 11 survivors.

    “A lot of people died at sea. They didn’t make it...,” he says, a vacant look in his eyes.

    “Their families know they’ve gone to Spain, but they don’t know where they are.”

    Rescuers found five bodies in the boat. The rest had been thrown overboard, joining a growing list of uncounted dead.

    “These people shouldn’t be dying,” says Teodoro Bondyale of the Federation of African Associations in the Canary Islands (FAAC), standing by the grave of a Malian toddler who died in March, a faded blue teddy still perched on the mound of earth.
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    ’We are forcing people to travel on dangerous migratory routes where the risk of dying is very high,’ says Teodoro Bondyale, of the Federation of African Associations in the Canary Islands (FAAC) LLUIS GENE AFP

    At least 83 children died en route to the Canary Islands this year, MMP figures show.

    “If migration could be done normally with a passport and a visa, people could travel and try and improve their lives. And if it didn’t work, they could go home,” he told AFP.

    “But we are forcing them to travel on dangerous migratory routes, trafficked by unscrupulous people where the risk of dying is very high.”
    More boats, more deaths

    “Day after day the situation is getting worse, the number of boats and deaths this year has increased much more than last year,” immigration lawyer Daniel Arencibia told AFP.
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    This year, more than 20,000 people have reached the Canary Islands, the vast majority rescued by Spain’s Salvamento Maritimo lifeboat service LLUIS GENE AFP

    "The situation is complicated at a political level because there is no single body in charge of managing the search for the missing.

    “So it’s down to the families themselves and the people helping them. But many times they never find them.”

    Jose Antonio Benitez, a Catholic priest, uses his extensive network of contacts among the authorities and NGOs to try to help distraught families.

    “My role is to make it easier for families to get the clearest possible picture of where they might find their loved ones. Without a body, we cannot be sure a person has died, but we can tell them they’ve not been found in any of the places they should be,” he says.

    But even then, bureaucratic red tape and rigid data protection laws can often cause more suffering.

    Such was the case with several Moroccan family members who flew over after the coastguard found a boat on which 10 North Africans lost their lives.

    “They spent several days going round all the hospitals, but nobody gave them any answers because you have to have documentary proof that you are a relative,” Benitez told AFP.
    PHOTO ’If we had other laws and safe corridors, if immigration was allowed, this would not be happening,’ says Catholic priest Jose Antonio Benitez, who helps families track down their missing loved ones LLUIS GENE AFP

    They eventually found the bodies of their loved ones in the morgue.

    “The laws of Europe and Spain are profoundly inhumane,” Benitez said.

    “If we had other laws and safe corridors, if immigration was allowed, this would not be happening.”
    Red Cross pilot programme

    Since mid-June, Caminando Fronteras has been helping 570 families trace people missing in the Atlantic, while the Spanish Red Cross has received 359 search requests.
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    Malian migrant ’Mamadou’ shows a picture of the boat he arrived on where dozens of people died LLUIS GENE AFP

    By the end of November, the Spanish Red Cross had recovered just 79 bodies on the Canaries route, internal data show, but experts say most of the dead will never be found.

    “What happens to these families when there are no bodies? You have to find other ways to reach the same goal,” says Jose Pablo Baraybar, a forensic anthropologist running an ICRC pilot programme in the Canary Islands with the Spanish Red Cross.

    The aim is to clarify the fate of the disappeared by pooling information from multiple sources on a collaborative platform to build a picture of who was on the boat and what happened, with accredited users feeding data directly into the system.

    “More than finding people, it’s about providing authoritative, if partial, answers,” Baraybar said.

    https://www.france24.com/en/live-news/20211203-when-migrants-go-missing-on-the-atlantic-route-to-spain?ref=tw
    #décès #morts #asile #migrations #réfugiés #frontières #Espagne #route_atlantique #Canaries #îles_canaries #Atlantique

  • Why every single statue should come down

    Statues of historical figures are lazy, ugly and distort history. From Cecil Rhodes to Rosa Parks, let’s get rid of them all.

    Having been a black leftwing Guardian columnist for more than two decades, I understood that I would be regarded as fair game for the kind of moral panics that might make headlines in rightwing tabloids. It’s not like I hadn’t given them the raw material. In the course of my career I’d written pieces with headlines such as “Riots are a class act”, “Let’s have an open and honest conversation about white people” and “End all immigration controls”. I might as well have drawn a target on my back. But the only time I was ever caught in the tabloids’ crosshairs was not because of my denunciations of capitalism or racism, but because of a statue – or to be more precise, the absence of one.

    The story starts in the mid-19th century, when the designers of Trafalgar Square decided that there would be one huge column for Horatio Nelson and four smaller plinths for statues surrounding it. They managed to put statues on three of the plinths before running out of money, leaving the fourth one bare. A government advisory group, convened in 1999, decided that this fourth plinth should be a site for a rotating exhibition of contemporary sculpture. Responsibility for the site went to the new mayor of London, Ken Livingstone.

    Livingstone, whom I did not know, asked me if I would be on the committee, which I joined in 2002. The committee met every six weeks, working out the most engaged, popular way to include the public in the process. I was asked if I would chair the meetings because they wanted someone outside the arts and I agreed. What could possibly go wrong?

    Well, the Queen Mother died. That had nothing to do with me. Given that she was 101 her passing was a much anticipated, if very sad, event. Less anticipated was the suggestion by Simon Hughes, a Liberal Democrat MP and potential candidate for the London mayoralty, that the Queen Mother’s likeness be placed on the vacant fourth plinth. Worlds collided.

    The next day, the Daily Mail ran a front page headline: “Carve her name in pride - Join our campaign for a statue of the Queen Mother to be erected in Trafalgar Square (whatever the panjandrums of political correctness say!)” Inside, an editorial asked whether our committee “would really respond to the national mood and agree a memorial in Trafalgar Square”.

    Never mind that a committee, convened by parliament, had already decided how the plinth should be filled. Never mind that it was supposed to be an equestrian statue and that the Queen Mother will not be remembered for riding horses. Never mind that no one from the royal family or any elected official had approached us.

    The day after that came a double-page spread headlined “Are they taking the plinth?”, alongside excerpts of articles I had written several years ago, taken out of context, under the headline “The thoughts of Chairman Gary”. Once again the editorial writers were upon us: “The saga of the empty plinth is another example of the yawning gap between the metropolitan elite hijacking this country and the majority of ordinary people who simply want to reclaim Britain as their own.”

    The Mail’s quotes were truer than it dared imagine. It called on people to write in, but precious few did. No one was interested in having the Queen Mother in Trafalgar Square. The campaign died a sad and pathetic death. Luckily for me, it turned out that, if there was a gap between anyone and the ordinary people of the country on this issue, then the Daily Mail was on the wrong side of it.

    This, however, was simply the most insistent attempt to find a human occupant for the plinth. Over the years there have been requests to put David Beckham, Bill Morris, Mary Seacole, Benny Hill and Paul Gascoigne up there. None of these figures were particularly known for riding horses either. But with each request I got, I would make the petitioner an offer: if you can name those who occupy the other three plinths, then the fourth is yours. Of course, the plinth was not actually in my gift. But that didn’t matter because I knew I would never have to deliver. I knew the answer because I had made it my business to. The other three were Maj Gen Sir Henry Havelock, who distinguished himself during what is now known as the Indian Rebellion of 1857, when an uprising of thousands of Indians ended in slaughter; Gen Sir Charles Napier, who crushed a rebellion in Ireland and conquered the Sindh province in what is now Pakistan; and King George IV, an alcoholic, debtor and womaniser.

    The petitioners generally had no idea who any of them were. And when they finally conceded that point, I would ask them: “So why would you want to put someone else up there so we could forget them? I understand that you want to preserve their memory. But you’ve just shown that this is not a particularly effective way to remember people.”

    In Britain, we seem to have a peculiar fixation with statues, as we seek to petrify historical discourse, lather it in cement, hoist it high and insist on it as a permanent statement of fact, culture, truth and tradition that can never be questioned, touched, removed or recast. This statue obsession mistakes adulation for history, history for heritage and heritage for memory. It attempts to detach the past from the present, the present from morality, and morality from responsibility. In short, it attempts to set our understanding of what has happened in stone, beyond interpretation, investigation or critique.

    But history is not set in stone. It is a living discipline, subject to excavation, evolution and maturation. Our understanding of the past shifts. Our views on women’s suffrage, sexuality, medicine, education, child-rearing and masculinity are not the same as they were 50 years ago, and will be different again in another 50 years. But while our sense of who we are, what is acceptable and what is possible changes with time, statues don’t. They stand, indifferent to the play of events, impervious to the tides of thought that might wash over them and the winds of change that swirl around them – or at least they do until we decide to take them down.

    In recent months, I have been part of a team at the University of Manchester’s Centre on the Dynamics of Ethnicity (Code) studying the impact of the Black Lives Matter movement on statues and memorials in Britain, the US, South Africa, Martinique and Belgium. Last summer’s uprisings, sparked by the police murder of George Floyd in Minneapolis, spread across the globe. One of the focal points, in many countries, was statues. Belgium, Brazil, Ireland, Portugal, the Netherlands and Greenland were just a few of the places that saw statues challenged. On the French island of Martinique, the statue of Joséphine de Beauharnais, who was born to a wealthy colonial family on the island and later became Napoleon’s first wife and empress, was torn down by a crowd using clubs and ropes. It had already been decapitated 30 years ago.

    Across the US, Confederate generals fell, were toppled or voted down. In the small town of Lake Charles, Louisiana, nature presented the local parish police jury with a challenge. In mid-August last year, the jury voted 10-4 to keep a memorial monument to the soldiers who died defending the Confederacy in the civil war. Two weeks later, Hurricane Laura blew it down. Now the jury has to decide not whether to take it down, but whether to put it back up again.

    And then, of course, in Britain there was the statue of Edward Colston, a Bristol slave trader, which ended up in the drink. Britain’s major cities, including Manchester, Glasgow, Birmingham and Leeds, are undertaking reviews of their statues.

    Many spurious arguments have been made about these actions, and I will come to them in a minute. But the debate around public art and memorialisation, as it pertains to statues, should be engaged not ducked. One response I have heard is that we should even out the score by erecting statues of prominent black, abolitionist, female and other figures that are underrepresented. I understand the motivation. To give a fuller account of the range of experiences, voices, hues and ideologies that have made us what we are. To make sure that public art is rooted in the lives of the whole public, not just a part of it, and that we all might see ourselves in the figures that are represented.

    But while I can understand it, I do not agree with it. The problem isn’t that we have too few statues, but too many. I think it is a good thing that so many of these statues of pillagers, plunderers, bigots and thieves have been taken down. I think they are offensive. But I don’t think they should be taken down because they are offensive. I think they should be taken down because I think all statues should be taken down.

    Here, to be clear, I am talking about statues of people, not other works of public memorials such as the Vietnam Veterans Memorial in Washington DC, the Holocaust memorial in Berlin or the Famine memorial in Dublin. I think works like these serve the important function of public memorialisation, and many have the added benefit of being beautiful.

    The same cannot be said of statues of people. I think they are poor as works of public art and poor as efforts at memorialisation. Put more succinctly, they are lazy and ugly. So yes, take down the slave traders, imperial conquerors, colonial murderers, warmongers and genocidal exploiters. But while you’re at it, take down the freedom fighters, trade unionists, human rights champions and revolutionaries. Yes, remove Columbus, Leopold II, Colston and Rhodes. But take down Mandela, Gandhi, Seacole and Tubman, too.

    I don’t think those two groups are moral equals. I place great value on those who fought for equality and inclusion and against bigotry and privilege. But their value to me need not be set in stone and raised on a pedestal. My sense of self-worth is not contingent on seeing those who represent my viewpoints, history and moral compass forced on the broader public. In the words of Nye Bevan, “That is my truth, you tell me yours.” Just be aware that if you tell me your truth is more important than mine, and therefore deserves to be foisted on me in the high street or public park, then I may not be listening for very long.

    For me the issue starts with the very purpose of a statue. They are among the most fundamentally conservative – with a small c – expressions of public art possible. They are erected with eternity in mind – a fixed point on the landscape. Never to be moved, removed, adapted or engaged with beyond popular reverence. Whatever values they represent are the preserve of the establishment. To put up a statue you must own the land on which it stands and have the authority and means to do so. As such they represent the value system of the establishment at any given time that is then projected into the forever.

    That is unsustainable. It is also arrogant. Societies evolve; norms change; attitudes progress. Take the mining magnate, imperialist and unabashed white supremacist Cecil Rhodes. He donated significant amounts of money with the express desire that he be remembered for 4,000 years. We’re only 120 years in, but his wish may well be granted. The trouble is that his intention was that he would be remembered fondly. And you can’t buy that kind of love, no matter how much bronze you lather it in. So in both South Africa and Britain we have been saddled with these monuments to Rhodes.

    The trouble is that they are not his only legacy. The systems of racial subjugation in southern Africa, of which he was a principal architect, are still with us. The income and wealth disparities in that part of the world did not come about by bad luck or hard work. They were created by design. Rhodes’ design. This is the man who said: “The native is to be treated as a child and denied franchise. We must adopt a system of despotism, such as works in India, in our relations with the barbarism of South Africa.” So we should not be surprised if the descendants of those so-called natives, the majority in their own land, do not remember him fondly.

    A similar story can be told in the southern states of the US. In his book Standing Soldiers, Kneeling Slaves, the American historian Kirk Savage writes of the 30-year period after the civil war: “Public monuments were meant to yield resolution and consensus, not to prolong conflict … Even now to commemorate is to seek historical closure, to draw together the various strands of meaning in an historical event or personage and condense its significance.”

    Clearly these statues – of Confederate soldiers in the South, or of Rhodes in South Africa and Oxford – do not represent a consensus now. If they did, they would not be challenged as they are. Nobody is seriously challenging the statue of the suffragist Millicent Fawcett in Parliament Square, because nobody seriously challenges the notion of women’s suffrage. Nor is anyone seeking historical closure via the removal of a statue. The questions that some of these monuments raise – of racial inequality, white supremacy, imperialism, colonialism and slavery – are still very much with us. There is a reason why these particular statues, and not, say, that of Robert Raikes, who founded Sunday schools, which stands in Victoria Embankment Gardens in London, were targeted during the Black Lives Matter protests.

    But these statues never represented a consensus, even when they were erected. Take the statues of Confederate figures in Richmond, Virginia that were the focus of protests last summer. Given that the statues represented men on the losing side of the civil war, they certainly didn’t represent a consensus in the country as a whole. The northern states wouldn’t have appreciated them. But closer to home, they didn’t even represent the general will of Richmond at the time. The substantial African American population of the city would hardly have been pleased to see them up there. And nor were many whites, either. When a labour party took control of Richmond city council in the late 1880s, a coalition of blacks and working-class whites refused to vote for an unveiling parade for the monument because it would “benefit only a certain class of people”.

    Calls for the removal of statues have also raised the charge that longstanding works of public art are at the mercy of political whim. “Is nothing sacred?” they cry. “Who next?” they ask, clutching their pearls and pointing to Churchill. But our research showed these statues were not removed as a fad or in a feverish moment of insubordination. People had been calling for them to be removed for half a century. And the issue was never confined to the statue itself. It was always about what the statue represented: the prevailing and persistent issues that remained, and the legacy of whatever the statue was erected to symbolise.

    One of the greatest distractions when it comes to removing statues is the argument that to remove a statue is to erase history; that to change something about a statue is to tamper with history. This is such arrant nonsense it is difficult to know where to begin, so I guess it would make sense to begin at the beginning.

    Statues are not history; they represent historical figures. They may have been set up to mark a person’s historical contribution, but they are not themselves history. If you take down Nelson Mandela’s bust on London’s South Bank, you do not erase the history of the anti-apartheid struggle. Statues are symbols of reverence; they are not symbols of history. They elevate an individual from a historical moment and celebrate them.

    Nobody thinks that when Iraqis removed statues of Saddam Hussein from around the country they wanted him to be forgotten. Quite the opposite. They wanted him, and his crimes, to be remembered. They just didn’t want him to be revered. Indeed, if the people removing a statue are trying to erase history, then they are very bad at it. For if the erection of a statue is a fact of history, then removing it is no less so. It can also do far more to raise awareness of history. More people know about Colston and what he did as a result of his statue being taken down than ever did as a result of it being put up. Indeed, the very people campaigning to take down the symbols of colonialism and slavery are the same ones who want more to be taught about colonialism and slavery in schools. The ones who want to keep them up are generally the ones who would prefer we didn’t study what these people actually did.

    But to claim that statues represent history does not merely misrepresent the role of statues, it misunderstands history and their place in it. Let’s go back to the Confederate statues for a moment. The American civil war ended in 1865. The South lost. Much of its economy and infrastructure were laid to waste. Almost one in six white Southern men aged 13 to 43 died; even more were wounded; more again were captured.

    Southerners had to forget the reality of the civil war before they could celebrate it. They did not want to remember the civil war as an episode that brought devastation and humiliation. Very few statues went up in the decades immediately after the war. According to the Southern Poverty Law Centre, almost 500 monuments to the Confederate cause went up between 1885 and 1915. More than half were built within one seven-year period, between 1905 and 1912.

    The timing was no coincidence. It was long enough since the horrors of the civil war that it could be misremembered as a noble defence of racialised regional culture rather than just slavery. As such, it represented a sanitised, partial and selective version of history, based less in fact than toxic nostalgia and melancholia. It’s not history that these statues’ protectors are defending: it’s mythology.

    Colston, an official in the Royal African Company, which reportedly sold as many as 100,000 west Africans into slavery, died in 1721. His statue didn’t go up until 1895, more than 150 years later. This was no coincidence, either. Half of the monuments contested over the past year were erected between 1889 and 1919. This was partly an aesthetic trend of the late Victorian era. But it should probably come as little surprise that the statues that anti-racist protesters wanted to be taken down were those erected when Jim Crow segregation was firmly installed in the US, and at the apogee of colonial expansion.

    Statues always tell us more about the values of the period when they were put up than about the story of the person depicted. Two years before Martin Luther King’s death, a poll showed that the majority of Americans viewed him unfavourably. Four decades later, when Barack Obama unveiled a memorial to King in Washington DC, 91% of Americans approved. Rather than teaching us about the past, his statue distorts history. As I wrote in my book The Speech: The Story Behind Dr Martin Luther King Jr’s Dream, “White America came to embrace King in the same way that white South Africans came to embrace Nelson Mandela: grudgingly and gratefully, retrospectively, selectively, without grace or guile. Because by the time they realised their hatred of him was spent and futile, he had created a world in which loving him was in their own self-interest. Because, in short, they had no choice.”

    One claim for not bringing down certain statues of people who committed egregious acts is that we should not judge people of another time by today’s standards. I call this the “But that was before racism was bad” argument or, as others have termed it, the Jimmy Savile defence.

    Firstly, this strikes me as a very good argument for not erecting statues at all, since there is no guarantee that any consensus will persist. Just because there may be a sense of closure now doesn’t mean those issues won’t one day be reopened. But beyond that, by the time many of these statues went up there was already considerable opposition to the deeds that had made these men (and they are nearly all men) rich and famous. In Britain, slavery had been abolished more than 60 years before Colston’s statue went up. The civil war had been over for 30 years before most statues of Confederate generals went up. Cecil Rhodes and King Leopold II of Belgium were both criticised for their vile racist acts and views by their contemporaries. In other words, not only was what they did wrong, but it was widely known to be wrong at the time they did it. By the time they were set in stone there were significant movements, if not legislation, condemning the very things that had made them rich and famous.

    A more honest appraisal of why the removal of these particular statues rankles with so many is that they do not actually want to engage with the history they represent. Power, and the wealth that comes with it, has many parents. But the brutality it takes to acquire it is all too often an orphan. According to a YouGov poll last year, only one in 20 Dutch, one in seven French, one in 5 Brits and one in four Belgians and Italians believe their former empire is something to be ashamed of. If these statues are supposed to tell our story, then why, after more than a century, do so few people actually know it?

    This brings me to my final point. Statues do not just fail to teach us about the past, or give a misleading idea about particular people or particular historical events – they also skew how we understand history itself. For when you put up a statue to honour a historical moment, you reduce that moment to a single person. Individuals play an important role in history. But they don’t make history by themselves. There are always many other people involved. And so what is known as the Great Man theory of history distorts how, why and by whom history is forged.

    Consider the statue of Rosa Parks that stands in the US Capitol. Parks was a great woman, whose refusal to give up her seat for a white woman on a bus in Montgomery, Alabama challenged local segregation laws and sparked the civil rights movement. When Parks died in 2005, her funeral was attended by thousands, and her contribution to the civil rights struggle was eulogised around the world.

    But the reality is more complex. Parks was not the first to plead not guilty after resisting Montgomery’s segregation laws on its buses. Before Parks, there was a 15-year-old girl named Claudette Colvin. Colvin was all set to be the icon of the civil rights movement until she fell pregnant. Because she was an unmarried teenager, she was dropped by the conservative elders of the local church, who were key leaders of the movement. When I interviewed Colvin 20 years ago, she was just getting by as a nurses’ aide and living in the Bronx, all but forgotten.

    And while what Parks did was a catalyst for resistance, the event that forced the segregationists to climb down wasn’t the work of one individual in a single moment, but the year-long collective efforts of African Americans in Montgomery who boycotted the buses – maids and gardeners who walked miles in sun and rain, despite intimidation, those who carpooled to get people where they needed to go, those who sacrificed their time and effort for the cause. The unknown soldiers of civil rights. These are the people who made it happen. Where is their statue? Where is their place in history? How easily and wilfully the main actors can be relegated to faceless extras.

    I once interviewed the Uruguayan writer Eduardo Galeano, who confessed that his greatest fear was “that we are all suffering from amnesia”. Who, I asked, is responsible for this forgetfulness? “It’s not a person,” he explained. “It’s a system of power that is always deciding in the name of humanity who deserves to be remembered and who deserves to be forgotten … We are much more than we are told. We are much more beautiful.”

    Statues cast a long shadow over that beauty and shroud the complexity even of the people they honour. Now, I love Rosa Parks. Not least because the story usually told about her is so far from who she was. She was not just a hapless woman who stumbled into history because she was tired and wanted to sit down. That was not the first time she had been thrown off a bus. “I had almost a life history of being rebellious against being mistreated against my colour,” she once said. She was also an activist, a feminist and a devotee of Malcolm X. “I don’t believe in gradualism or that whatever should be done for the better should take for ever to do,” she once said.

    Of course I want Parks to be remembered. Of course I want her to take her rightful place in history. All the less reason to diminish that memory by casting her in bronze and erecting her beyond memory.

    So let us not burden future generations with the weight of our faulty memory and the lies of our partial mythology. Let us not put up the people we ostensibly cherish so that they can be forgotten and ignored. Let us elevate them, and others – in the curriculum, through scholarships and museums. Let us subject them to the critiques they deserve, which may convert them from inert models of their former selves to the complex, and often flawed, people that they were. Let us fight to embed the values of those we admire in our politics and our culture. Let’s cover their anniversaries in the media and set them in tests. But the last thing we should do is cover their likeness in concrete and set them in stone.

    https://www.theguardian.com/artanddesign/2021/jun/01/gary-younge-why-every-single-statue-should-come-down-rhodes-colston?CMP
    #statues #mémoire #espace_public

    ping @cede

  • Quelle #hospitalité est encore possible aujourd’hui ?

    À partir de quelques traits saillants de la définition de l’hospitalité, une analyse des pratiques d’hospitalité à l’épreuve du contexte politique actuel.

    Il existe plusieurs manières de définir l’hospitalité et l’une d’elles consiste à y voir un rapport positif à l’étranger. Autant dire un contre-courant radical des tendances du moment. L’action des gouvernements récents relèvent davantage d’une police des populations exilées, érigée en #politique mais qui précisément n’a rien de politique. Il s’agit d’une gestion, souvent violente et toujours anti-migratoire, des personnes, pour reprendre une idée empruntée à Étienne Tassin.

    Certes il existe une opposition à cette #gestion, mais elle ne forme pas un ensemble homogène. Elle est au contraire traversée de tensions et de conflits qui trouvent leurs racines dans des conceptions, moyens et temporalités différentes. Ce champ conflictuel met régulièrement en scène, pour les opposer, le milieu militant et les collectivités territoriales, pourtant rares à être volontaires pour entreprendre des #politiques_d’accueil*.

    L’#inconditionnalité de l’#accueil et la #réciprocité dans l’hospitalité sont deux piliers de ces pratiques. Elles nous aident à comprendre certaines tensions et certains écueils. Prenons-les pour guides dans une analyse des pratiques actuelles dites d’hospitalité, qu’elles soient privées ou institutionnelles.

    Inconditionnalité

    L’hospitalité se définit notamment par son inconditionnalité. Elle prévoit donc d’accueillir toute personne, quelle qu’elle soit, d’où qu’elle vienne et quelle que soit la raison de sa présence.

    Il est d’ailleurs intéressant de voir combien, dans la diversité des traditions d’hospitalité, cette question de l’origine de la personne accueillie est très différemment traitée. Certaines traditions interdisent simplement de questionner l’étranger·e accueilli·e sur qui ielle est et d’où ielle vient ; d’autres au contraire le prévoient, sans que cela conditionne ou détermine les modalités de l’hospitalité. Dans ce cas-là, il s’agit plutôt d’une pratique d’ordre protocolaire.

    Aujourd’hui, l’équivalent de cette question porte, outre le pays d’origine, sur le statut administratif de la personne accueillie, c’est-à-dire sur la légalité ou non de son séjour sur le territoire. Le pays d’origine nourrit un certain nombre de préjugés que peuvent refléter les offres d’hospitalité privée quand les volontaires à l’accueil expriment une préférence en matière de nationalité. Ces #préjugés sont très largement nourris par la médiatisation comme le révèlent les contextes de 2015 au plus fort de l’exil des Syrien·nes ou plus récemment à la fin de l’été 2021 après la prise de pouvoir par les Talibans à Kaboul. La médiatisation des crises façonne la perception des personnes en besoin d’hospitalité au point parfois de déterminer l’offre. Le #statut_administratif conditionne de façon plus significative l’accueil et il peut devenir un critère ; autant du côté des collectifs citoyens d’accueil que des institutions dont les moyens financiers sont généralement conditionnés par le profil du public bénéficiaire et la régularité du statut.

    Qui organise aujourd’hui un accueil inconditionnel ?

    Une enquête récente (dont quelques résultats sont publiés dans cet article : https://www.cairn.info/revue-migrations-societe-2021-3-page-65.htm) montre que les institutions et les collectivités territoriales rencontrent des contraintes qui entravent la mise en œuvre d’un accueil inconditionnel : la #catégorisation des publics destinataires distingués bien souvent par leur statut administratif et les territoires d’intervention en font partie. Les #collectifs_citoyens étudiés dans cette enquête réussissent à mettre ces contraintes à distance. Il faut préciser qu’à leur création, tous ne s’inscrivent pas dans un choix clair et conscient pour l’accueil inconditionnel mais c’est la pratique et ce qu’elle leur permet de comprendre du traitement administratif des populations exilées qui produit cet effet de mise à distance des contraintes. Le lien personnel créé par l’accueil explique également qu’il se poursuit au-delà des limites dans lesquelles le collectif s’est créé (statut administratif ; temporalité). Plusieurs collectifs montrent qu’un accueil inconditionnel a été effectivement mis en pratique, non sans débat, gestion de désaccords et disputes parfois, et grâce aux moyens à la disposition du collectif, à la capacité d’invention de ses membres et à l’indignation générée par le traitement administratif et politique des personnes et de la migration en général.

    Réciprocité

    « L’hospitalité, quoique asymétrique, rime avec réciprocité » (Anne Gotman)

    La réciprocité est un autre des éléments constitutifs fondamentaux de l’hospitalité. Comme le souligne #Anne_Gotman (Le sens de l’hospitalité), l’hospitalité pour s’exercer doit résoudre la contradiction entre la nécessaire réciprocité et l’#asymétrie évidente de la situation entre un besoin et une possibilité d’offre. Et c’est le décalage dans le temps qui permet cela : la réciprocité est mise en œuvre par la promesse d’accueil. On accueille inconditionnellement parce que tout le monde a besoin de savoir qu’ielle pourra être accueilli·e, sans faille, lorqu’ielle en aura besoin. Si l’on admet de considérer l’hospitalité comme une pratique de #don, la réciprocité est le #contre-don différé dans le temps.

    Cette interdépendance tient à un contexte où les circulations humaines et les voyages dépendaient de l’hospitalité sans laquelle il était impossible de trouver à se loger et se nourrir. Il s’agissait bien souvent d’un enjeu de survie dans des environnements hostiles. Si chacun·e a besoin de pouvoir compter sur l’hospitalité, chacun·e accueille. Aujourd’hui pourtant, la répartition des richesses et des pouvoirs au niveau global fait que ceux et celles qui voyagent n’ont plus besoin de l’hospitalité parce que cette fonction est devenue marchande et les voyageurs achètent l’« hospitalité » dont ielles ont besoin ; ce qui alors lui retire toute valeur d’hospitalité. Cette réalité crée une asymétrie, abyssale en réalité. Elle tire ses origines des fondations du capitalisme qui a construit l’Europe comme centre global et a posé les bases de la puissance et de la modernité occidentales.

    Aujourd’hui et dans le contexte français, cette asymétrie se retrouve dans une distribution de positions : celles et ceux qui sont les acteurs et actrices de l’hospitalité ne s’inscrivent plus dans ce système d’interdépendance dans lequel se situait l’hospitalité, ou se situe encore dans d’autres régions du monde. Ielles accueillent pour d’autres raisons. La #rencontre est souvent évoquée dans les enquêtes ethnographiques parmi les motivations principales des personnes engagées dans l’accueil des personnes venues chercher un refuge. Pourtant les personnes accueillies ne sont pas forcément dans cette démarche. Au contraire, parfois, elles se révèlent même fuyantes, renfermées par besoin de se protéger quand elles ont été abîmées par le voyage. Cette soif de rencontre qui anime les personnes offrant leur hospitalité n’est pas toujours partagée.

    Dans ce contexte, nous comprenons que l’hospitalité telle qu’elle est mise en œuvre aujourd’hui autour de nous, et du fait de l’asymétrie des positions, pose une relation d’#aide. Or celle-ci est elle-même fortement asymétrique car elle peut se révéler prolonger et reproduire, dans une autre modalité, la relation de #domination. La #relation_d’aide est dominante quand elle ne conscientise pas l’asymétrie justement des positions et des moyens des personnes qu’elle met en jeu. Elle sortira de cet écueil de prolonger la domination en trouvant une place pour la réciprocité. C’est #Paulo_Freire qui nous a appris que l’#aide_authentique est celle qui permet à toutes les personnes impliquées de s’aider mutuellement. Cela permet que l’acte d’aider ne se transforme pas en domination de celle ou celui qui aide sur celle ou celui aidé·e.

    Pour éviter de rejouer une relation de domination, l’hospitalité qu’elle soit privée ou institutionnelle doit trouver ou créer un espace pour l’#aide_mutuelle. Dans les pratiques actuelles de l’hospitalité, les situations d’asymétrie sont nombreuses.

    Les deux parties réunies autour la pratique de l’accueil ne disposent pas d’une répartition égale de l’information sur chacune. En effet, les personnes accueillies disposent généralement de très peu, voire pas du tout, d’information sur les personnes qui les accueillent. Alors que les hébergeur·ses connaissent les nom, prénom, date de naissance et pays d’origine, et parfois des détails du parcours de la personne qu’ielles accueillent. Cette asymétrie de connaissance organise bien différemment la rencontre, en fonction du côté duquel on se trouve. Sans information, ce sont les représentations déjà construites qui s’imposent et plusieurs personnes accueillies témoignent de la peur qu’elles ont à l’arrivée, à la première rencontre, une peur du mauvais traitement qui peu à peu cède la place à l’étonnement face à la générosité, parfois à l’abnégation, des personnes accueillantes. On comprend qu’il contraste fortement avec les représentations premières.

    Une autre asymétrie, créant une forte dépendance, repose sur le fait de posséder un #espace_intime, un #foyer. Les personnes accueillies n’en ont plus ; elles l’ont perdu. Et aucun autre ne leur est offert dans cette configuration. En étant accueilli·es, ielles ne peuvent se projeter à long terme dans un espace intime où ielles peuvent déposer leur bagage en sécurité, inviter des ami·es, offrir l’hospitalité. L’#hébergement est généralement, au moins au début, pensé comme #temporaire. Ielles n’ont pas la maîtrise de leur habitat d’une manière générale et plus particulièrement quand des heures d’entrée et de sortie de l’habitation sont fixées, quand ielles ne disposent pas des clés, quand ielles ne sont pas autorisé·es à rester seul·es.

    Enfin cette relation dissymétrique s’exprime également dans les #attentes perçues par les personnes accueillies et qui sont ressenties comme pesantes. Le récit de soi fait partie de ces attentes implicites. Les personnes accueillies parlent de peur de décevoir leurs hôtes. Ielles perçoivent l’accueil qui leur est fait comme très fragile et craignent de retourner à la rue à tout moment. Cette #précarité rend par ailleurs impossible d’évoquer des choses mal comprises ou qui ne se passent pas bien, et ainsi d’éluder des malentendus, de s’ajuster mutuellement.

    Cette asymétrie finalement dessine les contours d’une relation unilatérale de l’accueil [peut-on encore parler d’hospitalité ?]. Les personnes et les entités (les institutions qu’elles soient publiques – collectivités territoriales – ou privées – associations) qui organisent une offre d’hospitalité, ne laissant pas de place à la réciprocité. Cela signifie que cette offre produit de la #dépendance et une grande incertitude : on peut en bénéficier quand l’offre existe mais on est dépendant de son existence. Par exemple, certains dispositifs publics ont des saisonnalité ; ils ouvrent, ils ferment. De même que l’hospitalité privée peut prendre fin : les collectifs citoyens peuvent se trouver à bout de ressources et ne plus pouvoir accueillir. Ou de manière moins absolue : les règles de l’accueil, dans le cas de l’hébergement en famille, sont fixées unilatéralement par les personnes qui accueillent : les heures d’arrivée et de retour ; les conditions de la présence dans le foyer etc. Cette asymétrie nous semble renforcée dans le cas de l’hospitalité institutionnelle où l’apparition du lien personnel qui peut produire de la réciprocité par le fait de se rendre mutuellement des services par exemple, a plus de mal à trouver une place.

    On le voit, il est nécessaire d’imaginer la forme et les modalités que pourraient prendre la réciprocité dans le cadre de l’hospitalité institutionnelle où elle ne peut surgir naturellement, mais également s’assurer qu’elle trouve un espace dans les initiatives citoyennes.

    Michel Agier voit dans le #récit_de_soi, livré par les personnes accueillies, une pratique de la réciprocité. L’accueil trouvé auprès d’une famille ou d’un foyer par une personne venue chercher un refuge en Europe ce serait le don. L’histoire de son exil racontée à ses hôtes serait le contre-don. Pourtant une analyse différente peut être faite : dans ces circonstances, le récit entendu par les hôtes relève d’une injonction supplémentaire adressée aux personnes venues chercher un refuge. Qu’elle soit implicite ou ouvertement exprimée, cette injonction structure la relation de domination qu’ielles trouvent à leur arrivée. C’est pourquoi le #récit ne peut représenter cette réciprocité nécessaire à l’instauration de l’égalité.

    La place de la réciprocité et l’égalité dans les relations qui se nouent autour des actes d’hospitalité se jouent à n’en pas douter autour des représentations de personnes auxquelles ces pratiques s’adressent : les discours dominants, qu’ils soient médiatiques ou politiques, construisent les personnes venues chercher un refuge comme des #victimes. S’il serait injuste de ne pas les voir comme telles, en revanche, ce serait une #instrumentalisation de ne les voir que par ce prisme-là. Ce sont avant tout des personnes autonomes et non des victimes à assister. L’#autonomie respective des protagonistes de l’acte d’hospitalité ouvre l’espace pour la réciprocité.

    #Politisation

    Le 21 décembre 1996, au Théâtre des Amandiers de Nanterre où avait été organisée une soirée de soutien à la lutte des « sans papiers », #Jacques_Derrida s’émeut de l’invention de l’expression « #délit_d’hospitalité » et appelle à la #désobéissance_civile. Suite à l’adoption d’une loi qui prévoit un tel délit et des sanctions jusqu’à l’emprisonnement, le philosophe invite à défier le gouvernement en jugeant librement de l’hospitalité que nous voulons apporter aux personnes irrégularisées. Avec cet appel, il transforme une opposition binaire qui mettait face à face dans ce conflit l’État et des immigré·es, en un triangle avec l’intervention des citoyens. Il appelle à la politisation de l’hospitalité.

    De son côté, Anne Gotman reconnaît le sens politique de la sphère privée quand elle devient refuge. Cette politisation s’exprime également par la mutation du geste d’hospitalité initial qui est action #humanitaire et d’#urgence à la fin de l’été 2015, quand les citoyen·nes ouvrent leur maison, offrent un lit et un repas chaud. En réalité, ielles créent les conditions d’un accueil que l’État se refusent à endosser dans l’objectif de dégrader les conditions de vie des personnes venues chercher un refuge pour les décourager. L’action citoyenne est de ce point de vue une #opposition ou une #résistance. Cette #dimension_politique devient consciente quand les citoyen·nes côtoient le quotidien des personnes en recherche de refuge et découvrent le traitement administratif qu’ils et elles reçoivent. Cette découverte crée une réaction d’#indignation et pose les bases d’actes de résistance conscients, de l’ordre de la #désobéissance.

    –-

    * Ceci dit, l’association des villes et territoires accueillants, l’ANVITA, a vu récemment le nombre de ses adhérents considérablement augmenter : en novembre 2021, elle compte 52 membres-villes et 46 membres élu·es.

    –-> Intervention présentée à la semaine de l’Hospitalité, organisée entre le 13 et le 23 octobre par la métropole du Grand Lyon

    Références :

    – « Philosophie /et/ politique de la migration », Étienne Tassin, éditions Raison publique, 2017/1 n°21, p197-215

    – Le sens de l’hospitalité. Essai sur les fondements sociaux de l’accueil à l’autre, Anne Gotman, PUF 2001

    – Lettres à la Guinée-Bissau sur l’alphabétisation : une expérience en cours de réalisation, Paulo Freire, Maspero, 1978

    – Hospitalité en France : Mobilités intimes et politiques, Bibliothèque des frontières, Babels, Le passager clandestin, 2019, coordonné par Michel Agier, Marjorie Gerbier-Aublanc et Evangéline Masson Diaz

    – « Quand j’ai entendu l’expression “délit d’hospitalité”… », Jacques Derrida, Intervention retranscrite, 21/12/1996 au Théâtre des Amandiers ; http://www.gisti.org/spip.php?article3736

    https://blogs.mediapart.fr/modop/blog/221121/quelle-hospitalite-est-encore-possible-aujourd-hui

    ping @karine4 @isskein

  • #Wirecard. Le scandale financier qui secoue l’Allemagne

    En 2020, Wirecard, une #start-up allemande devenue un géant du #paiement_en_ligne, s’effondre suite à des révélations de fraudes d’une ampleur inouïe. Retour sur l’ascension et la chute d’un mouton noir de la « fintech ».

    Le plus grand scandale financier de ces deux dernières décennies en Allemagne a commencé comme une success-story. Start-up fondée en 1999 et pilotée dès 2002 par l’Autrichien Markus Braun, la société de paiement en ligne Wirecard profite de la croissance exponentielle d’Internet pour élargir massivement sa clientèle. Proposant d’abord ses services à des sites spécialisés dans la pornographie et les jeux d’argent, l’entreprise s’achète rapidement une respectabilité. Vingt ans après sa création, Wirecard a bravé tous les obstacles pour s’imposer comme un fleuron de l’économie numérique allemande et l’un des principaux concurrents de Paypal. Cotée au Dax, l’indice boursier national, et valorisée en Bourse à hauteur de 14 milliards d’euros, la société s’enorgueillit d’un impressionnant portefeuille de quelque 300 000 clients. Sa chute sera aussi fulgurante que son ascension quand, en juin 2020, des fraudes d’une ampleur inédite la concernant sont révélées. Au total, 1,9 milliard d’euros ont disparu des comptes de l’entreprise.

    Accointances douteuses
    Comment des irrégularités aussi colossales ont-elles pu passer sous les radars des autorités de régulation ? Des alertes circulaient pourtant dans le milieu de la finance depuis 2009 et un analyste avait même fourni en 2016 des preuves solides de fraudes chez Wirecard, sans faire réagir l’Autorité fédérale de supervision financière… De la Bourse de Munich à Singapour, cette ahurissante affaire, hautement romanesque, mêle blanchiment d’argent, falsifications, intimidations et menaces de mort, dévoilant la face sombre d’une « fintech » aux accointances pour le moins douteuses. Pour retracer la chronologie de ce dossier, Benji et Jono Bergmann ont rencontré plusieurs de ses acteurs : journalistes d’investigation, commentateurs et analystes, sans oublier le lanceur d’alerte Pav Gill, avocat et ancien employé de Wirecard, qui forme avec sa mère un étonnant duo de justiciers. Si l’ex-PDG Markus Braun, en prison, attend son procès, son ancien bras droit, le charismatique Jan Marsalek, s’est évaporé et reste l’un des criminels en col blanc les plus recherchés de la planète.

    https://www.arte.tv/fr/videos/100289-000-A/le-scandale-financier-qui-secoue-l-allemagne-wirecard
    #film #film_documentaire #documentaire
    #lanceur_d'alerte #finance #Markus_Braun #Jan_Marsalek #escroquerie #industrie_numérique #technologie_numérique #fintech #industrie_du_jeu #jeux_d'argent #Tobias_Bosler #justice #globalisation #mondialisation #rapport_Zatarra #GI_retails #fraude_comptable #blanchissement_d'argent #Michael_Schütt #Bluetool #BaFin #corruption #Allemagne #Jigajig #DAX #Al_Alam #Edo_Kurniawan #paiement_électronique #EY

  • Mexique : #Bloque_Negro, la révolution féministe

    Encagoulées, vêtues de #noir de la tête aux pieds, organisées en groupuscules, une nouvelle génération de féministes lève le poing en faveur d’une reconnaissance des #droits_des_femmes.
    Loin du modèle de la génération précédente, celui de ces mères de familles qui défilaient en silence, ces activistes anarchistes qui manifestent avec violence dans les capitales européennes se réclament de la mouvance des "#Black_Blocs".

    A leurs yeux, l’homme est un prédateur, un danger ultime. Leur slogan : “Ni pardon, ni oubli” pour tous les agresseurs sexuels. La #radicalisation du #mouvement_féministe tourne parfois au combat de rue dans tout le pays. En 2019, près de 4.000 Mexicaines ont été assassinées. Le féminicide a été reconnu seulement pour 976 cas. 99% des #meurtres de femmes restent impunis.

    Il y a quelques mois, une partie de ce groupe d’activistes a pris d’assaut le siège de la Commission Nationale des Droits de l’Homme à Mexico. L’édifice public est devenu le QG de leur mouvement, mais aussi un refuge pour des femmes victimes d’agression, venues de tout le Mexique. Un lieu totalement interdit aux hommes et surprotégé.

    Exceptionnellement, les Bloque Negro ont accepté la présence de la caméra de Manon Heurtel, en immersion dans le quotidien de ces femmes meurtries et combattantes.

    https://www.arte.tv/fr/videos/101555-000-A/mexique-bloque-negro-la-revolution-feministe

    #film #film_documentaire #documentaire

    #Mexique #féminisme #anti-conformisme #femmes #viols #ni_pardon_ni_oubli #résistance #lutte #matriarcat #justice #féminisme_radical #anonymat #refuge #réfugiées #réfugiés #espace_non-mixte #non-mixité #protection #impunité #cagoule #auto-défense #Okupa_Bloque_Negro #violences_policières #corruption #Patricia_Olamendi_Torres #droits

    déjà signalé sur seenthis par @colporteur :
    https://seenthis.net/messages/916354

    ping @_kg_

  • https://link.wired.com/view/5cec29ba24c17c4c6465ed0bffdso.28nk/1c4969e8
    Par Steven Levy

    Sam asks, “Is space trash a legitimate problem that needs to be addressed in this decade?”

    Sam, I hope you are not referring to space tourism companies’ policies for selecting their self-styled “astronauts.” Admittedly, those who casually shell out ludicrous sums to sample space may not be the cream of humanity, and Blue Origin is dangerously veering toward stunt casting. Ex-football players, Alan Shepard’s daughter, the oldest astronaut, the youngest astronaut … how long before we’re blasting off centenarians and infants? Plus, after William Shatner, what’s left for anyone to say? But I would never, never, never call these people trash.

    And I suspect that’s not what you mean. You are talking about debris. Right? Yes, this is a problem! While space is infinitely vast, the band around Earth where one can reasonably orbit is tiny in comparison. And we’ve used it as a dump. NASA now tracks about 27,000 shards of litter circling Earth and admits there are countless other detritus too small to monitor yet dangerous enough to cause havoc if they hit something. When a piece of space trash hits a satellite at 15,700 miles an hour, it not only takes the orbiter out of commission but causes more space trash—in 2009 a defunct satellite collided with an Iridium unit and created 2,300 more pieces of trackable garbage, and a lot of other tiny projectiles capable of ruining a Space Station astronaut’s day. Meanwhile, we’re sending up more satellites with abandon. Elon Musk wants to launch at least 60 satellites for his Starlink internet service. Sooner or later someone is going to get walloped. I hope it’s not a space tourist—we need those executive/philanthropists, actors, and progeny of Project Mercury! And when is Elon going to space? Scared of a little debris, Mr. Musk?

    #Espace #Commons #Espace_communs #Débris_spatiaux

  • Covid-19 : la France impose un test négatif obligatoire à tous les voyageurs, vaccinés ou non, arrivant de pays situés en dehors de l’UE
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/12/01/covid-19-la-france-prolonge-jusqu-a-samedi-la-suspension-des-vols-depuis-l-a

    Covid-19 : la France impose un test négatif obligatoire à tous les voyageurs, vaccinés ou non, arrivant de pays situés en dehors de l’UE
    Les autorités sanitaires françaises ont recensé treize cas suspects de contamination par le variant Omicron du coronavirus SARS-CoV-2 sur l’ensemble du territoire français, a par ailleurs annoncé Gabriel Attal, mercredi, après le conseil des ministres.
    Face à la propagation du variant Omicron du nouveau coronavirus, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, a annoncé un renforcement du protocole sanitaire pour les voyageurs internationaux, mercredi 1er décembre. Paris va imposer un test de dépistage négatif au coronavirus pour tout voyageur, vacciné ou non vacciné, provenant de pays extérieurs à l’Union européenne (UE), a-t-il dit. Ce test devra être de moins de quarante-huit heures pour les personnes vaccinées et de moins de vingt-quatre heures pour celles qui ne sont pas vaccinées, a-t-il déclaré à l’issue du conseil des ministres.Les autorités sanitaires françaises ont recensé treize cas suspects de contamination par le variant Omicron du SARS-CoV-2 sur l’ensemble du territoire français, a annoncé par ailleurs Gabriel Attal, lors du compte rendu du conseil des ministres. Selon lui, il est donc fort probable que des cas d’infection par ce nouveau variant identifié en Afrique du Sud soient déjà présents en France et identifiés dans les heures ou jours à venir.
    Le porte-parole du gouvernement a également expliqué mercredi que les vols avec dix pays de l’Afrique australe reprendront à partir de samedi avec un encadrement « drastique » qui ne permettra de voyager qu’aux Français, aux ressortissants de l’UE, aux diplomates et aux navigants. Ces dix pays sont l’Afrique du Sud, le Lesotho, le Botswana, le Zimbabwe, le Mozambique, la Namibie, l’Eswatini, le Malawi, la Zambie et l’île Maurice.
    Ces voyageurs subiront en outre un test de détection du SARS-CoV-2 à leur arrivée en France, suivi d’un isolement de sept jours en cas de résultat négatif et de dix jours si le résultat est positif. Dans les deux cas, l’isolement « sera surveillé par des forces de sécurité intérieure, et, en cas de non-respect de l’isolement, une amende de 1 000 à 1 500 euros » sera infligée, a ajouté M. Attal. Plus tôt dans la matinée, le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Clément Beaune, avait détaillé sur RTL un protocole européen « extrêmement renforcé », faisant actuellement l’objet de discussions entre les Vingt-Sept. Il devrait comprendre des restrictions déjà prises à l’encontre des pays « en liste rouge » lors des précédentes vagues de propagation du Covid-19 (« test à l’arrivée, test au départ et isolement »). « Nous irons sans doute encore plus loin », avait alors ajouté le secrétaire d’Etat, expliquant déjà que mêmes les personnes vaccinées devraient probablement se soumettre à un test pour voyager entre la France et ces pays d’Afrique australe.

    #Covid-19#migrant#migration#afriquedusud#sante#france#lesotho#botswana#zimbabwe#mozambique#namibie#eswatini#malawi#zambie#ilemaurice#test#frontiere#circulation#vaccination

  • #Parcoursup arrive au niveau master et s’appelle #TTM (#trouve_ton_master)...

    Quel master après ma licence ?
    « trouvermonmaster.gouv.fr » regroupe l’intégralité des diplômes nationaux de master proposés par les établissements d’enseignement supérieur en France.

    https://www.trouvermonmaster.gouv.fr
    #parcours_sup #sélection #master #université #études #études_universitaires #facs #ESR #France #centralisation #enseignement_supérieur

    –—

    voir aussi le fil de @marielle :
    https://seenthis.net/messages/937761

    • Un thread sur twitter de L’Alternative, union syndicale et associative :

      Le contexte : depuis 2016, les facs peuvent (et sauf dérogation, doivent) sélectionner en M1. Panneau chantier
      La plupart des facs qui ont essayé d’échapper à cette réforme se sont faites rattraper par le sous-financement : y a pas assez de profs, donc on sélectionne.
      Du coup, c’est la catastrophe, comme à #Nanterre (l’une des univ. les plus sous-dotées) avec le scandale des #SansFacs.
      Et comme ces milliers de drames des #ÉtudiantsSansMaster : l’an dernier, 12 000 étudiant⋅es ont fait un recours après avoir vu tous leurs vœux refusés !
      Heureusement, @VidalFrederique
      a une solution !
      La ministre vient d’annoncer un grand plan d’investissements pour recruter des enseignant⋅es et accueillir tou⋅tes les étudiant⋅es qui ont le droit de poursuivre en Master. Sac d’argentSac d’argentSac d’argent

      Hahahaha, non bien sûr, on rigole.
      Le ministère, donc, modifie #TrouverMonMaster, plateforme initialement créée pour les étudiant⋅es recalé⋅es, pour en fait un #Parcoursup des Masters.
      Faut dire que ça avait si bien marché, Parcoursup.
      Et depuis quelques semaines, les responsables de parcours se voient demander de remonter tout un tas d’infos, en plus des « capacités d’accueil » de chaque formation.
      Tout ça « avant Noël », alors qu’on n’a aucune info fiable pour l’instant...
      https://education.newstank.fr/article/view/233766/evolution-portail-trouver-master-modalites-deja-actees-points-enc
      Hier, @ASBarthez
      a enfin pensé à informer les organisations étudiantes. Un certain nombre de rumeurs ont donc été clarifiées.
      À commencer par le calendrier de la procédure.

      Voilà donc une réforme majeure, extrêmement technique, impliquant un travail monstre des enseignant⋅es, présentée en novembre pour une publication des textes en décembre, et une mise en place début février.

      D’ailleurs, au départ, c’était prévu pour 2023 cette histoire :
      https://www.letudiant.fr/etudes/3es-cycles-et-masters/trouvermonmaster-deviendra-une-plateforme-unique-de-candidature-en-2023.ht
      Mais il faut croire que l’agenda d’@EmmanuelMacron
      vaut plus que le sort de quelques centaines de milliers d’étudiant⋅es.
      Bon, donc c’est n’importe quoi, comme le rappelle très justement une motion lilloise : https://twitter.com/janine_bd/status/1460983980354904083
      On pense aussi à « l’effet Parcoursup » qui poussera les [diplômes privés valant] licences à surnoter pour placer leurs étudiant⋅es sur le marché des Masters.
      Revenons aux infos.
      Tous les masters seraient donc concernés, mais... pas tou⋅tes les étudiant⋅es ! Les candidat⋅es étranger⋅es (et sans doute les redoublant⋅es) passeront par une procédure interne. Encore un cadeau pour les personnels qui auront à gérer ça.
      La première inconnue, c’est le nombre de vœux. Il sera fixé par arrêté, nous dit la DGESIP.
      La rumeur, elle, parle de Touche dix vœux maximum.
      Rien n’indique, pour l’instant, si les étudiant⋅es pourront hiérarchiser leurs vœux.
      À en croire la description de la phase d’admission, ce serait le contraire (un système à la #Parcoursup sans hiérarchisation) : l’étudiant⋅e reçoit des propositions au fil de l’eau, et donne sa préférence ensuite.
      Enfin, le recteur pourra toujours être saisi par les #ÉtudiantsSansMaster et, on l’espère, aura un peu plus de visibilité pour les affecter — ça pourrait être le seul avantage de la réforme...
      Et voilà donc tous les établissements en train de se demander comment fixer des « attendus » pour les masters...
      Voici un exemple, issu de la CFVU d’une université.
      On lit même que des concours d’entrée pourraient être mis en place : pour rappel, c’est bien prévu par la réforme de 2016...
      Et voilà le retour du problème central de la sélection en master : elle sert surtout à favoriser quelques formations « d’élite ».
      Voilà où on en est. Alors, on fait quoi ?
      On demande le report de la réforme à 2023, comme le revendique le @SgenCFDT : https://www.sgen-cfdt.fr/actu/evolution-du-portail-trouver-mon-master-le-sgen-cfdt-demande-le-report-a-l
      Certainement, mais ça ne nous semble pas suffisant parce que le problème est ailleurs.
      Le problème, c’est toujours le même : quelques formations sur-financées veulent sélectionner drastiquement, pendant que la masse des masters crève du sous-financement de l’enseignement supérieur.
      On peut bien réformer, jouer les admissions en Master à pierre-feuille-ciseaux ou à la roulette russe, ça ne changera : RIEN.
      Et c’est pour ça qu’il faut :
      Flèche vers la droite l’abandon de ce projet stupide, bien sûr,
      Flèche vers la droite mais surtout les financements pour accueillir tout le monde.
      Non ?

      https://twitter.com/AlternativeESR/status/1463615225610047490

    • Communiqué SNESUP FSU, 30.11.2021
      Plateforme “trouvermonmaster.fr”, une consultation ministérielle pour la forme et une sélection renforcée !

      À contre-courant de la nécessité d’augmenter les capacités d’accueil et de consolider le droit à poursuite d’études, la ministre Frédérique Vidal a décidé de faire évoluer le site d’information officiel de l’offre de Master “TrouvermonMaster.gouv.fr” vers une plateforme de choix et d’affectation, calquée sur le modèle de Parcoursup, qui devrait être effective dès février en vue de la rentrée 2022. Depuis plusieurs mois, la DGESIP a consulté la CPU et le réseau VP CFVU et n’a pas jugé bon d’en informer les organisations syndicales alors que les responsables de master sont déjà sollicité·es pour saisir sur la plateforme les attendus et les mentions de licence compatibles avec celles de master. Les textes réglementaires ne sont pas publiés mais les choix gouvernementaux sont déjà arrêtés et les solutions techniques verrouillées.

      Pour le SNESUP-FSU, la situation actuelle n’est pas satisfaisante et la plateforme actuelle doit être améliorée ; la situation des étudiant·es sans place en master, dont le nombre croît d’année en année, est inacceptable. Mais la solution envisagée de calquer le système d’affectation sur celui de la plateforme Parcoursup ne l’est pas plus. Les problèmes et dérives que celle-ci a engendrés à la fois pour les jeunes et les personnels sont nombreux : tri social, anxiété, bureaucratie, abandon.

      Le projet de transformation en profondeur de cette plateforme consiste à construire un barrage pour limiter le nombre d’étudiant·es en master en dépit de l’augmentation de la population étudiante et à accroître la sélection en master. En ne faisant porter l’examen des candidatures que sur une partie du parcours, comme c’est le cas au lycée, il fait peser le risque d’une dévalorisation du diplôme de licence en vidant de sa substance le dernier semestre. Il entraînera également une surcharge de travail pour les équipes pédagogiques et des difficultés de traitement des dossiers.

      Pour le SNESUP-FSU, la nouvelle plateforme d’affectation “TrouvermonMaster.gouv.fr” doit avant tout tenir compte des souhaits des candidat·es et permettre aux équipes pédagogiques de privilégier l’humain sur l’algorithme dans l’examen des candidatures. Construire une plateforme master sur le même modèle que Parcoursup, c’est faire peser les conséquences de la politique éducative austéritaire du gouvernement sur les étudiant·es de licence en les culpabilisant de ne pas être retenu·es dans le master de leur choix.

      Le calendrier du ministère est intenable et met les personnels concerné·es dans une situation de tension inadmissible et incompatible avec les moyens humains insuffisants et le calendrier universitaire.

      Le SNESUP-FSU exige la suspension de la mise en oeuvre de ce projet pour entrer dans une réelle concertation pour une toute autre plateforme donnant une meilleure visibilité de l’offre de formation, s’appuyant sur des processus simplifiés de candidatures, permettant des voeux hiérarchisés par les étudiant·es et une affectation qui maximise la satisfaction des étudiant·es et des équipes pédagogiques.

      Le SNESUP-FSU rappelle au ministère l’urgence de donner aux établissements les moyens d’augmenter les capacités d’accueil dans les filières en tension et notamment d’augmenter le nombre d’emplois de titulaires pour accueillir toutes et tous les étudiant·es dans de bonnes conditions.

      Le SNESUP-FSU appelle à soutenir la mobilisation des organisations de jeunesse le 8 décembre prochain pour l’ouverture et l’augmentation du nombre de places à l’université en licence et en master, pour le droit à la poursuite d’études et pour l’investissement massif dans l’ESR.

    • Parcoursup en master : « Le gouvernement cherche à accroître la sélection »

      La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, veut réformer l’accès en master à marche forcée en le calquant sur Parcoursup à l’entrée à l’université. Une réforme dénoncée par Naïm Shili, secrétaire national du syndicat étudiant l’Alternative.

      Bientôt un Parcoursup pour l’entrée en master. C’est le dernier chantier que #Frédérique_Vidal veut mener à terme avant la fin de son passage au ministère de l’Enseignement supérieur. Le plan est simple : la loi autorise la sélection en master, l’Etat ne donne pas aux universités les moyens nécessaires pour ouvrir suffisamment de places face à la hausse de la démographie étudiante, des jeunes se retrouvent donc sans affectation et le font savoir, la ministre se saisit du moment politique pour réformer l’entrée en master.

      Les organisations étudiantes ont eu une première réunion au ministère cette semaine sur le sujet. Le texte encadrant cette réforme doit être formalisé pour décembre avec une application qui commencera en février. Une « précipitation » que dénonce Naïm Shili, secrétaire national du syndicat étudiant l’Alternative.

      Quel est ce projet de réforme de l’entrée en master ?

      Le gouvernement compte faire en master ce qu’il a fait en licence. Il veut créer un nouveau Parcoursup, c’est-à-dire une #plateforme_centralisée pour les demandes d’entrée en master. Il peut y avoir des avantages comme la lisibilité des offres pour les étudiants et des procédures simplifiées pour les étudiants. Mais le gouvernement cherche surtout à accroître la sélection à l’entrée en Master 1.

      Cette année, de nombreux étudiants se sont retrouvés sans master, ils se sont rendus visibles à travers le mot-dièse #EtudiantSansMaster. En quoi cette réforme va accentuer la sélection ?

      Il existe des possibilités de recours à travers le droit à la poursuite d’étude que le gouvernement ne cesse de limiter. Cette réforme va dans ce sens. Sur Parcoursup, la procédure est tellement longue et incertaine que des milliers d’étudiants abandonnent en cours de route sans aller jusqu’au bout.

      Ces étudiants vont dans des formations privées hors de Parcoursup255 ?

      Certains, oui. D’autres redoublent pour retenter leur chance l’année d’après. Les derniers arrêtent tout simplement leurs études. Mais en restreignant l’#accès_au_master, le gouvernement restreint aussi l’accès aux concours de la fonction publique qui sont souvent accessibles à bac +4 ou +5. Le seul moyen de régler le problème, c’est d’ouvrir des places supplémentaires.

      Quel est le calendrier de cette réforme ?

      Nous avons eu une réunion mardi dernier au ministère. Le projet doit être officiellement présenté au Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche le 14 décembre pour une application dans la foulée. Cela ne pourra pas se mettre en place convenablement. Les étudiants vont devoir rentrer des vœux courant février ou mars, la plupart ne sont pas informés de l’existence de cette procédure à l’heure où je vous parle. Personne n’est au courant de la réforme et les universités sont déjà sous pression. Cette procédure se fait dans la précipitation et sans texte réglementaire pour l’encadrer.

      Avez-vous des marges de négociations ?

      Jusqu’à présent nous n’avions des informations que via la presse spécialisée. On peut encore discuter du nombre de vœux possibles pour chaque étudiant, mais le débat sur le bien-fondé de cette plateforme n’a pas lieu. Plus leur présentation avançait, plus on comprenait qu’ils veulent copier-coller Parcoursup, avec ses défauts. Des temps d’attente beaucoup trop longs, des délais pour répondre à une proposition de formation parfois très courts, une absence de hiérarchisation des vœux et l’absence d’anonymisation de l’établissement d’origine. Cela ouvre la porte à une sélection sociale basée sur l’établissement, mais aussi à des étudiants mal orientés.

      Est-ce que tous les étudiants devront passer par cette plateforme ?

      Non. Les étudiants internationaux hors de l’Union européenne et les redoublants doivent être pris en charge par des dispositifs différents. C’est beaucoup de travail pour les personnels. Même les directions d’université alertant sur la difficulté de mettre en place cette réforme dans de bonnes conditions sans moyens supplémentaires et dans le calendrier imparti.

      https://www.liberation.fr/societe/education/parcoursup-en-master-le-gouvernement-cherche-a-accroitre-la-selection-202

    • Transformation de la plateforme trouvermonmaster en l’absence de toute concertation syndicale. Communiqué du SGEN-CFDT

      Academia relaie ce communiqué du SGEN-CFDT, en précisant que selon une source, la stratégie prévue pour trouvermonmaster, site d’information, évoluerait vers une plateforme unique, où l’étudiant·e visant un M1 pourrait formuler 10 vœux non hiérarchisés, et acceptation obligatoire du premier vœu.Et bien sûr, sans concertation syndicale.

      Communiqué de presse du 19 novembre 2021 -ESR : https://sgen-cfdt.fr/contenu/uploads/2021/11/2021119-CP-n%C2%B0-14-Sgen-CFDT.odt

      Le Sgen-CFDT déplore la précipitation dans laquelle se prépare l’évolution du portail “trouver mon master” sans que les organisations représentatives des principaux intéressés (personnels et usagers) n’y soient clairement associées.

      De nombreux collègues responsables pédagogiques de master alertent le Sgen-CFDT à propos des changements en cours concernant le recrutement des étudiants en 1ère année de master et du calendrier extrêmement serré qui leur est imposé pour les mettre en œuvre :

      - constitution d’une plateforme nationale unique se substituant aux applications des établissements ;
      - harmonisation des informations relatives à chaque parcours (attendus, taux d’accès, et taux d’insertion) à renseigner d’ici les vacances de Noël.

      Pour penser et réaliser ce travail de refonte pour la rentrée 2022, le ministère s’appuie sur un groupe de travail réunissant toutes les deux semaines la DGESIP, la CPU et des vice-présidents de CFVU ainsi que certaines conférences de doyens, sans que les organisations syndicales n’aient été sollicitées.

      Pourtant, le dispositif « trouver mon master » est le fruit d’un accord signé par le Sgen-CFDT, le 4 octobre 2016 sur la réforme du cursus conduisant au diplôme national de master et dont les principes fondateurs ont été traduits dans la loi du 23 décembre 2016 portant adaptation du 2ème cycle de l’enseignement supérieur français au Licence – Master – Doctorat (LMD).

      Le Sgen-CFDT s’étonne donc que le ministère n’ait pas cru bon d’inviter l’ensemble des signataires de cet accord à discuter des évolutions envisagées et demande à être associé, avec l’ensemble des organisations signataires de l’accord de 2016, aux travaux visant à faire évoluer la plateforme « trouver mon master ».

      Le Sgen-CFDT demande, par conséquent, le report de la mise en œuvre effective de ces évolutions à la rentrée 2023.

      https://academia.hypotheses.org/32978

    • L’admission en Master sur la plateforme « Trouver Mon Master » en 2022 ?

      Un projet précipité, infaisable, voué à l’échec

      Le #MESRI a annoncé que, dès mars 2022, les candidatures et admissions en master se feront via la plateforme Trouver Mon Master transformée en ParcourSup du 2e cycle.

      La position fondamentale de la CGT FERC Sup est que chaque étudiante et étudiant ayant obtenu une Licence doit pouvoir s’inscrire, de droit, dans le Master de son choix, de même que tout bachelier·ère doit pouvoir choisir sa formation de 1er cycle. La CGT FERC Sup réaffirme que l’État a le devoir d’adapter les moyens aux besoins de formations et non de considérer les étudiant·es comme des variables d’ajustement à la réduction des moyens du service public d’Enseignement supérieur et de Recherche (ESR).

      L’existence d’un problème dans le système actuel d’inscription en master est avérée. On ne sait pas qui s’inscrira vraiment là où il/elle est admis·e. La conséquence est que des étudiant·es en attente ratent des possibilités. De plus, le système de saisine rectorale finale fonctionne très mal (peu d’admissions) et arrive trop tard (les admis·es ne rejoignent les cours qu’en octobre), laissant toujours trop de diplômé·es de Licence sans possibilité de poursuite d’étude en master. Mais la réponse à ces problèmes qui est proposée par le MESRI n’est pas satisfaisante, et ne constitue nullement un progrès. Elle a été concoctée par le MESRI, comme toujours, sans véritable concertation avec les acteurs et actrices de terrain, qui, déjà, font connaitre leurs inquiétudes dans les établissements. Dans sa vision autoritaire et pyramidale, le MESRI n’a en effet consulté que la CPU et les VP CFVU.

      Encore une fois, la CGT FERC Sup dénonce l’organisation défaillante :

      - l’annonce est tellement tardive que les délais de préparation et de mise en œuvre sont de toute façon intenables ;
      - on demande pourtant déjà aux universités de préparer les informations à rentrer dans un dispositif qui n’est encore ni précisé ni établi, ce qui pousse à mettre les collègues devant le fait accompli et, de toute façon, rend le travail des équipes très difficile voire impossible à tenir pour mars prochain ;
      – la procédure de demande d’admission va être avancée en mars et annoncée en janvier ou février, ce qui va surprendre les étudiant.e.s et ajouter du stress dans une période déjà très difficile ;
      – les étudiant·es des licences de spécialité (ou « licences suspendues », qui n’ont qu’une année de L3) devront décider après quelques mois seulement de leur avenir dans une spécialité qu’ils et elles viennent à peine d’intégrer ;
      - on voit mal comment sera prise en compte, et selon quelles modalités, la procédure « études en France » à la fois en termes de calendrier (à peu près simultané) et des accords d’admission qui ne seront pas connus de TMM.

      La CGT FERC Sup continue à revendiquer l’abrogation de la loi ORE et de ParcourSup qui mettent en place la sélection à l’entrée de l’université. Elle continue à exiger la création de 70.000 postes de titulaires et l’ouverture de locaux – l’équivalent de 2 universités– pour répondre aux besoins du service public d’ESR et accueillir décemment toutes les étudiantes et tous les étudiants dans les filières de leur choix. C’est l’unique solution de progrès.

      Dans l’immédiat, la CGT FERC Sup demande le retrait de cette plateforme opaque afin de garantir le respect du principe constitutionnel de l’égalité d’accès à l’enseignement supérieur pour tous ceux et toutes celles ayant le diplôme requis. La CGT FERC Sup demande que le ministère publie les chiffres des demandes d’inscription par Master et par établissement, avec le nombre de recalés, avant d’ouvrir des négociations sur les moyens et les modalités d’inscription et d’affectation en Master.

      https://cgt.fercsup.net/les-dossiers/enseignement-superieur/article/l-admission-en-master-sur-la-plateforme-trouver-mon-master-en-2022

    • Parcoursup TrouvermonMaster : un point par l’Alternative et pétition

      Depuis quelques semaines, c’est l’effervescence autour d’un mystérieux projet de nouvelle plateforme de sélection : trouvermonmaster.
      Depuis 2016 ((Texte établi à partir du fil Twitter de l’Alternative du 24 novembre 2021), les universités peuvent — et sauf dérogation, doivent — sélectionner en M1. La plupart des universités qui ont essayé d’échapper à cette réforme se sont faites rattraper par le sous-financement : faute d’enseignant·e en nombre suffisant, on sélectionne. 🤡
      Conséquence : c’est la catastrophe, comme à Nanterre, une des universités les plus sous-dotées, avec le scandale des #SansFacs ou des #ÉtudiantsSansMaster, qui touchent des milliers d’étudiant·es : l’an dernier, 12 000 étudiant⋅es ont fait un recours après avoir vu tous leurs vœux refusés !
      Heureusement, Frédérique Vidal a une solution ! La ministre vient d’annoncer un grand plan d’investissements pour recruter des enseignant⋅es et accueillir tou⋅tes les étudiant⋅es qui ont le droit de poursuivre en Master.
      Hahahaha, non bien sûr, on rigole.

      Le ministère, au contraire, fait le choix de modifier “trouvermonmaster”, plateforme initialement créée pour les étudiant⋅es recalé⋅es, pour en faire un Parcoursup des Masters, dont le succès est bien connu (sic).
      Et depuis quelques semaines, les responsables de parcours se voient demander de remonter de nombreuses informations, en plus des « capacités d’accueil » de chaque formation. Tout ça « avant Noël », alors qu’on n’a aucune communication fiable de la part du Ministère pour l’instant… Yolo.
      Seul Newstank a publié un article sur une “Évolution du portail trouver mon master : les modalités déjà actées et les points encore à trancher” le 10 novembre, suggérant la mise en place d’une double plateforme, l’un pour informer les candidat·es — le portail trouvermonmaster — et l’autre pour leur permettre de candidater en se substituant aux applications de chaque établissement.
      Le 23 novembre 2021, Anne-Sophie Barthez, DGESIP, a enfin pensé à informer les organisations étudiantes. Elle a mis un terme à un certain nombre de rumeurs, à commencer par celle touchant au calendrier de la procédure. Accrochez-vous : la réforme, majeure, extrêmement technique, qui va reposer sur un travail monstre des enseignant⋅es, est donc

      - présentée en novembre
      - pour une publication des textes en décembre,
      - et une mise en place début février 2022.

      Une rapide recherche indique qu’au départ, la réforme était prévue pour 2023. Mais il faut croire que l’agenda d’Emmanuel Macron vaut plus que le sort de quelques centaines de milliers d’étudiant⋅es.
      Bon, donc c’est n’importe quoi, comme le rappelle très justement une motion lilloise.
      On pense aussi à « l’effet Parcoursup » qui poussera les [diplômes privés valant] licences à surnoter pour placer leurs étudiant⋅es sur le marché des Masters.
      Revenons aux infos.
      Tous les masters seraient donc concernés, mais… pas tou⋅tes les étudiant⋅es ! Les candidat⋅es étranger⋅es — et sans doute les redoublant⋅es — passeront par une procédure interne. Encore un cadeau pour les personnels qui auront à gérer ça. 💝
      La première inconnue, c’est le nombre de vœux. Il sera fixé par arrêté, nous dit la DGESIP. Selon une rumeur persistante, on parlerait de 10 vœux. Rien n’indique, pour l’instant, si les étudiant⋅es pourront hiérarchiser leurs vœux.
      À en croire la description de la phase d’admission, ce serait le contraire — un système à la Parcoursup sans hiérarchisation — : l’étudiant⋅e reçoit des propositions au fil de l’eau, et donne sa préférence ensuite. 😬 On a entendu aussi que si le premier vœu validé n’était pas accepté, l’étudiant·e serait exclu. 😬 😬
      Enfin, le recteur pourra toujours être saisi par les #ÉtudiantsSansMaster et, on l’espère, aura un peu plus de visibilité pour les affecter — ça pourrait être le seul avantage de la réforme…

      Les établissements se demandent désormais comment fixer des « attendus » pour les masters…

      Voici un exemple, issu de la CFVU d’une université.

      On lit même que des concours d’entrée pourraient être mis en place, étant bien prévu par la loi du 23 décembre 2016…
      Et voilà le retour du problème central de la sélection en master : elle sert surtout à favoriser quelques formations « d’élite ».
      Voilà où on en est. Alors, on fait quoi ?
      On demande le report de la réforme à 2023, comme le revendique le SGEN-CFDT ?
      Certainement, mais ça ne nous semble pas suffisant parce que le problème est ailleurs.

      Le problème, c’est toujours le même : quelques formations sur-financées veulent sélectionner drastiquement, pendant que la masse des masters crève du sous-financement de l’enseignement supérieur.

      On peut bien réformer, jouer les admissions en Master à pierre-feuille-ciseaux ou à la roulette russe, ça ne changera : RIEN.
      Et c’est pour ça qu’il faut :
      ➡️ l’abandon de ce projet stupide, bien sûr,
      ➡️ mais surtout les financements pour accueillir tout le monde.
      Non ?
      Signez la péttion : Contre un Parcoursup Master : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdQt1vlWSiNtuYm_eiX2TVKSJv-NiQKixmhEj2hAtO1Bn_NKw/viewform

      https://academia.hypotheses.org/33131

  • #Belgique : Suspicion de fraude dans une entreprise chargée du tracing en Flandre
    https://www.lalibre.be/belgique/societe/2021/11/28/suspicion-de-fraude-dans-une-entreprise-chargee-du-tracing-en-flandre-XMGIHE

    Il existe de fortes indications que l’un des call centers mis en place par les autorités flamandes pour le suivi des contacts (contact tracing) facture depuis près d’un an des prestations qui n’ont pas eu lieu, indique dimanche soir le journal Het Laatste Nieuws.

    https://www.lalibre.be/resizer/N7ygB1S2fM3V_G8nIjkd6vjJ794=/0x0:2555x1705/768x512/filters:quality(70):format(jpg)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/2LHTTFR4Q5ENVMACUKUFW25GLI.jpg

    Mifratel, une filiale de Yource qui collabore avec cinq autres entreprises pour le suivi des contacts en Flandre, aurait systématiquement laissé travailler des suiveurs de contacts sur d’autres projets mais aurait facturé les prestations au gouvernement flamand. Environ quarante de ces traceurs se seraient connectés chaque jour depuis mars sur la plateforme en ligne de recherche des contacts mais effectuaient d’autres missions.

    Les autorités paient 41,63 euros de l’heure pour un enquêteur de contacts. Ces quarante personnes totalisent des milliers d’heures et le montant pourrait dépasser un million d’euros.

    La maison mère Yource affirme qu’elle vérifiera tout et remboursera le montant « s’il a été facturé de manière incorrecte ».

    L’agence flamande Soins et Santé va porter plainte
    L’agence flamande Soins et Santé a annoncé qu’elle allait porter plainte après la publication de l’article du journal Het Laatste Nieuws. La collaboration avec l’entreprise a été immédiatement arrêtée et un audit externe a été commandé pour les autres entreprises du consortium.

    « Nous voulons enquêter de manière approfondie sur la méthode de travail et les fausses facturations de Yource devant les tribunaux et, si les soupçons de fraude sont confirmés, récupérer tous les paiements de fausses factures », a déclaré Dirk Dewolf, administrateur général de l’agence Soins et Santé.

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