• Le #scandale de l’espace public à #genève
    http://carfree.fr/index.php/2022/03/11/le-scandale-de-lespace-public-a-geneve

    Vous arrive-t-il de sortir dans la rue et d’être frappé·e par le fait que tout est recouvert de voitures ? L’association #Suisse actif-trafiC a réalisé une petite #vidéo pour dénoncer la Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Marche_à_pied #Vélo #association #congestion #espace_public #trafic #zurich

    • Les panneaux et écrans publicitaires des villes ne dérangent personne.
      Les aménagement urbains qui ont pour but d’empêcher toute manifestation ne dérangent personne non plus, surtout pas les piéton.e.s
      Parking à vélo en location, ne dérangent personne. Les trottinettes abandonnées sur les trottoirs c’est bien.
      A Paris, les rues défoncées par les travaux qui n’en finissent pas ne dérangent personne. Paris, car cette ville bat tous les records dans ce domaine.

  • The slave trader’s statue that divided a city

    Following the murder of George Floyd in 2020, protestors in #Bristol tore down the statue of 17th Century slave trader #Edward_Colston. While some residents of Bristol supported the change, others felt a sentimental attachment to the statue, as Colston’s surname was ’stitched into the city’.

    Statue Wars explores the aftermath of the statue’s removal and how the action thrust the city of Bristol onto the global stage.

    https://www.bbc.com/reel/video/p0bm2slm/the-slave-trader-s-statue-that-divided-a-city

    #statue #esclavage #mémoire #espace_public #décolonial #Colston #toponymie #toponymie_politique

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  • MORTAL CITIES. Forgotten Monuments

    A revealing study of the effect of war damage on inhabitants of a city and on the potential of architecture and urban design to reconcile people with the loss of urban structure and cultural symbols.

    As a child, architect #Arna_Mačkić experienced firsthand the Bosnian civil war, and with her family she fled her native country for the Netherlands. In 1999, she was able to visit Bosnia and the city of #Mostar again for the first time to witness the utter devastation - the war had left seventy percent of the buildings destroyed. This experience inspired Mačkić’s research to explore the emotional effects of war damage on a city’s inhabitants and the possibilities for rebuilding collective and inclusive identities through architecture.

    The book Mortal Cities and Forgotten Monuments tells a moving story of architecture and history. The first two parts of the book provide historical background on the war in Bosnia and its relationship to the built environment of the region. The final section demonstrates Mačkić’s ideas for architectural interventions, applying a new design language that goes beyond political, religious, or cultural interpretations - an openness that allows it avoid tensions and claims of truth without ignoring or denying the past. Using this as a foundation, she proposes designs for urban and public space that are simultaneously rooted in ancient traditions while looking toward the future.

    https://www.naibooksellers.nl/mortal-cities-and-forgotten-monuments-arna-mackic.html

    #livre #ruines #villes #urban_matter #géographie_urbaine #mémoire #guerre #Arna_Mackic #Mackic #Bosnie #architecture #identité #histoire

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  • #Cancel_Culture : « ce n’est pas faire table rase du passé, c’est précisément l’inverse ! »

    Pourquoi déboulonner les statues dans l’espace public ? #Laure_Murat, professeure au département d’études françaises de l’Université de Californie nous explique les enjeux de la "Cancel culture".

    Il est beaucoup question de « Cancel culture » dans les débats contemporains. Edward Colston, marchand d’esclavage, décollé de son piédestal et jeté à l’eau à Bristol ; ou Leopold II, exploiteur du Congo, enlevé par une grue à Anvers. Les exemples sont nombreux, un peu partout dans le monde. Laure Murat, professeure au département de langues européennes et études transculturelles, vient de publier au Seuil le texte d’une conférence qui s’intitule « Qui annule quoi ? ». Que l’on soutienne ou que l’on dénonce les actions de la « Cancel culture » , celle-ci remobilise les citoyens sur des débats importants.

    La statuaire publique visée ?

    « Cancel culture » signifie culture de l’annulation, mais selon Laure Murat, cela ne veut pas dire grand-chose. On range sous ce vocable cyberharcèlement, déboulonnages de statues ou encore déchéance de cinéastes ; Laure Murat parle de « mot écran ».

    « Ce que j’ai voulu comprendre ce sont les raisons pour lesquelles un certain nombre de militants protestent sur des faits historique en déboulonnant des statues, supposément de grands hommes. Contrairement à ce que l’on entend beaucoup, à savoir que la « Cancel culture » serait une éradication de l’histoire, elle est un rappel de faits importants dans l’histoire qui résonnent dans notre culture aujourd’hui. »

    Selon Laure Murat, les déboulonnements de statues ont pris une ampleur mondiale considérable après la mort de Georges Floyd, afro-américain, mort sous le genou d’un policier blanc. Cet événement contemporain est un fait divers tragique qui a occasionné une vague de protestations très spécifiques pour rappeler qu’au cours de l’histoire il y a eu l’esclavage, la colonisation et la ségrégation aux Etats-Unis ; et qu’il existe un lien entre le passé et le présent. On peut donc se demander, d’après Laure Murat, si le racisme auquel on assiste aujourd’hui est une conséquence directe de l’esclavage et de la ségrégation.

    « Les militants disent, à juste titre, qu’on ne peut célébrer dans l’espace public une politique liée à un crime contre l’humanité alors qu’il y a toujours des crimes contre l’humanité quand il y a crime raciste. »

    Faut-il garder dans l’espace public des statues de personnalités ayant contribué à des crimes contre l’humanité ?

    L’histoire se fait autant en érigeant qu’en déboulonnant des statues. Laure Murat distingue l’histoire et les statues. Eriger une statue en hommage à une personnalité ou mettre une figure historique au Panthéon, ce n’est pas faire l’histoire, c’est une affaire de mémoire ; ce qui est d’ailleurs presque le contraire souligne Laure Murat. Célébrer par des statues, dans l’espace public, certaines personnalités qui ont contribué à un programme idéologique criminel, c’est laisser ces symboles dans l’espace public comme s’ils étaient ininterrogés .

    Les militants interrogent la nécessité de garder dans l’espace public des personnalités qui ont contribué à des crimes contre l’humanité.

    « Cela n’enlève rien à l’histoire. L’histoire se fait dans les manuels, dans les musées et on ne va pas effacer l’histoire de la colonisation, ce qui serait d’ailleurs une grossière erreur puisque cela enlèverait aux opprimés l’histoire de l’oppression. Il ne s’agit donc pas de faire table rase du passé. C’est précisément l’inverse. Il s’agit de dire que l’histoire est toujours présente et de se demander si on veut vraiment cautionner cette idéologie. »

    Peut-on concilier monumentalité et éphémère ?

    Dans son ouvrage « Qui annule quoi ? » Laure Murat se demande quelles seraient les solutions pour les statues qu’on érige aujourd’hui. Et comment faire pour qu’elles ne soient pas elles-mêmes mises à terre plus tard ? Elle évoque le fait de mettre en exergue l’éphémère plutôt que le pérenne.

    « On peut faire un parallèle avec la Révolution française. La Révolution française a supprimé tous les symboles de la tyrannie : les statues des rois, les symboles monarchiques. Mais les révolutionnaires se sont rendus compte qu’il y avait un effondrement du patrimoine qu’il fallait sauver. Sous la Révolution, on a eu cette invention géniale du musée. Aujourd’hui, que faudrait-il faire de toutes ces statues ? La destruction voudrait dire censure et je crois qu’éradiquer, supprimer n’est jamais une bonne solution. Néanmoins, je pense que ce n’est pas une bonne idée non plus de maintenir ces statues sur leur socle dans l’espace public. »

    Beaucoup d’idées fleurissent autour de cette question et les artistes contemporains s’y intéressent en proposant des solutions éphémères.

    « Laura Nsengiyumva, artiste contemporaine, a proposé d’exposer une statue en glace de Léopold II, qui a fondu pendant toute une nuit et tout un jour. Cela a permis aux spectateurs de se demander pourquoi Léopold II fond sous leurs yeux. Cette œuvre est une réflexion sur l’histoire, sur la disparition et sur l’écoulement du temps. Je pense que c’est une réflexion intéressante sur la monumentalité. Peut-on concilier monumentalité et éphémère ? »

    https://www.franceculture.fr/emissions/affaire-en-cours/affaire-en-cours-du-mercredi-12-janvier-2022


    #histoire #mémoire #monuments #toponymie_politique #statue #déboulonnement #espace_public

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  • Why every single statue should come down

    Statues of historical figures are lazy, ugly and distort history. From Cecil Rhodes to Rosa Parks, let’s get rid of them all.

    Having been a black leftwing Guardian columnist for more than two decades, I understood that I would be regarded as fair game for the kind of moral panics that might make headlines in rightwing tabloids. It’s not like I hadn’t given them the raw material. In the course of my career I’d written pieces with headlines such as “Riots are a class act”, “Let’s have an open and honest conversation about white people” and “End all immigration controls”. I might as well have drawn a target on my back. But the only time I was ever caught in the tabloids’ crosshairs was not because of my denunciations of capitalism or racism, but because of a statue – or to be more precise, the absence of one.

    The story starts in the mid-19th century, when the designers of Trafalgar Square decided that there would be one huge column for Horatio Nelson and four smaller plinths for statues surrounding it. They managed to put statues on three of the plinths before running out of money, leaving the fourth one bare. A government advisory group, convened in 1999, decided that this fourth plinth should be a site for a rotating exhibition of contemporary sculpture. Responsibility for the site went to the new mayor of London, Ken Livingstone.

    Livingstone, whom I did not know, asked me if I would be on the committee, which I joined in 2002. The committee met every six weeks, working out the most engaged, popular way to include the public in the process. I was asked if I would chair the meetings because they wanted someone outside the arts and I agreed. What could possibly go wrong?

    Well, the Queen Mother died. That had nothing to do with me. Given that she was 101 her passing was a much anticipated, if very sad, event. Less anticipated was the suggestion by Simon Hughes, a Liberal Democrat MP and potential candidate for the London mayoralty, that the Queen Mother’s likeness be placed on the vacant fourth plinth. Worlds collided.

    The next day, the Daily Mail ran a front page headline: “Carve her name in pride - Join our campaign for a statue of the Queen Mother to be erected in Trafalgar Square (whatever the panjandrums of political correctness say!)” Inside, an editorial asked whether our committee “would really respond to the national mood and agree a memorial in Trafalgar Square”.

    Never mind that a committee, convened by parliament, had already decided how the plinth should be filled. Never mind that it was supposed to be an equestrian statue and that the Queen Mother will not be remembered for riding horses. Never mind that no one from the royal family or any elected official had approached us.

    The day after that came a double-page spread headlined “Are they taking the plinth?”, alongside excerpts of articles I had written several years ago, taken out of context, under the headline “The thoughts of Chairman Gary”. Once again the editorial writers were upon us: “The saga of the empty plinth is another example of the yawning gap between the metropolitan elite hijacking this country and the majority of ordinary people who simply want to reclaim Britain as their own.”

    The Mail’s quotes were truer than it dared imagine. It called on people to write in, but precious few did. No one was interested in having the Queen Mother in Trafalgar Square. The campaign died a sad and pathetic death. Luckily for me, it turned out that, if there was a gap between anyone and the ordinary people of the country on this issue, then the Daily Mail was on the wrong side of it.

    This, however, was simply the most insistent attempt to find a human occupant for the plinth. Over the years there have been requests to put David Beckham, Bill Morris, Mary Seacole, Benny Hill and Paul Gascoigne up there. None of these figures were particularly known for riding horses either. But with each request I got, I would make the petitioner an offer: if you can name those who occupy the other three plinths, then the fourth is yours. Of course, the plinth was not actually in my gift. But that didn’t matter because I knew I would never have to deliver. I knew the answer because I had made it my business to. The other three were Maj Gen Sir Henry Havelock, who distinguished himself during what is now known as the Indian Rebellion of 1857, when an uprising of thousands of Indians ended in slaughter; Gen Sir Charles Napier, who crushed a rebellion in Ireland and conquered the Sindh province in what is now Pakistan; and King George IV, an alcoholic, debtor and womaniser.

    The petitioners generally had no idea who any of them were. And when they finally conceded that point, I would ask them: “So why would you want to put someone else up there so we could forget them? I understand that you want to preserve their memory. But you’ve just shown that this is not a particularly effective way to remember people.”

    In Britain, we seem to have a peculiar fixation with statues, as we seek to petrify historical discourse, lather it in cement, hoist it high and insist on it as a permanent statement of fact, culture, truth and tradition that can never be questioned, touched, removed or recast. This statue obsession mistakes adulation for history, history for heritage and heritage for memory. It attempts to detach the past from the present, the present from morality, and morality from responsibility. In short, it attempts to set our understanding of what has happened in stone, beyond interpretation, investigation or critique.

    But history is not set in stone. It is a living discipline, subject to excavation, evolution and maturation. Our understanding of the past shifts. Our views on women’s suffrage, sexuality, medicine, education, child-rearing and masculinity are not the same as they were 50 years ago, and will be different again in another 50 years. But while our sense of who we are, what is acceptable and what is possible changes with time, statues don’t. They stand, indifferent to the play of events, impervious to the tides of thought that might wash over them and the winds of change that swirl around them – or at least they do until we decide to take them down.

    In recent months, I have been part of a team at the University of Manchester’s Centre on the Dynamics of Ethnicity (Code) studying the impact of the Black Lives Matter movement on statues and memorials in Britain, the US, South Africa, Martinique and Belgium. Last summer’s uprisings, sparked by the police murder of George Floyd in Minneapolis, spread across the globe. One of the focal points, in many countries, was statues. Belgium, Brazil, Ireland, Portugal, the Netherlands and Greenland were just a few of the places that saw statues challenged. On the French island of Martinique, the statue of Joséphine de Beauharnais, who was born to a wealthy colonial family on the island and later became Napoleon’s first wife and empress, was torn down by a crowd using clubs and ropes. It had already been decapitated 30 years ago.

    Across the US, Confederate generals fell, were toppled or voted down. In the small town of Lake Charles, Louisiana, nature presented the local parish police jury with a challenge. In mid-August last year, the jury voted 10-4 to keep a memorial monument to the soldiers who died defending the Confederacy in the civil war. Two weeks later, Hurricane Laura blew it down. Now the jury has to decide not whether to take it down, but whether to put it back up again.

    And then, of course, in Britain there was the statue of Edward Colston, a Bristol slave trader, which ended up in the drink. Britain’s major cities, including Manchester, Glasgow, Birmingham and Leeds, are undertaking reviews of their statues.

    Many spurious arguments have been made about these actions, and I will come to them in a minute. But the debate around public art and memorialisation, as it pertains to statues, should be engaged not ducked. One response I have heard is that we should even out the score by erecting statues of prominent black, abolitionist, female and other figures that are underrepresented. I understand the motivation. To give a fuller account of the range of experiences, voices, hues and ideologies that have made us what we are. To make sure that public art is rooted in the lives of the whole public, not just a part of it, and that we all might see ourselves in the figures that are represented.

    But while I can understand it, I do not agree with it. The problem isn’t that we have too few statues, but too many. I think it is a good thing that so many of these statues of pillagers, plunderers, bigots and thieves have been taken down. I think they are offensive. But I don’t think they should be taken down because they are offensive. I think they should be taken down because I think all statues should be taken down.

    Here, to be clear, I am talking about statues of people, not other works of public memorials such as the Vietnam Veterans Memorial in Washington DC, the Holocaust memorial in Berlin or the Famine memorial in Dublin. I think works like these serve the important function of public memorialisation, and many have the added benefit of being beautiful.

    The same cannot be said of statues of people. I think they are poor as works of public art and poor as efforts at memorialisation. Put more succinctly, they are lazy and ugly. So yes, take down the slave traders, imperial conquerors, colonial murderers, warmongers and genocidal exploiters. But while you’re at it, take down the freedom fighters, trade unionists, human rights champions and revolutionaries. Yes, remove Columbus, Leopold II, Colston and Rhodes. But take down Mandela, Gandhi, Seacole and Tubman, too.

    I don’t think those two groups are moral equals. I place great value on those who fought for equality and inclusion and against bigotry and privilege. But their value to me need not be set in stone and raised on a pedestal. My sense of self-worth is not contingent on seeing those who represent my viewpoints, history and moral compass forced on the broader public. In the words of Nye Bevan, “That is my truth, you tell me yours.” Just be aware that if you tell me your truth is more important than mine, and therefore deserves to be foisted on me in the high street or public park, then I may not be listening for very long.

    For me the issue starts with the very purpose of a statue. They are among the most fundamentally conservative – with a small c – expressions of public art possible. They are erected with eternity in mind – a fixed point on the landscape. Never to be moved, removed, adapted or engaged with beyond popular reverence. Whatever values they represent are the preserve of the establishment. To put up a statue you must own the land on which it stands and have the authority and means to do so. As such they represent the value system of the establishment at any given time that is then projected into the forever.

    That is unsustainable. It is also arrogant. Societies evolve; norms change; attitudes progress. Take the mining magnate, imperialist and unabashed white supremacist Cecil Rhodes. He donated significant amounts of money with the express desire that he be remembered for 4,000 years. We’re only 120 years in, but his wish may well be granted. The trouble is that his intention was that he would be remembered fondly. And you can’t buy that kind of love, no matter how much bronze you lather it in. So in both South Africa and Britain we have been saddled with these monuments to Rhodes.

    The trouble is that they are not his only legacy. The systems of racial subjugation in southern Africa, of which he was a principal architect, are still with us. The income and wealth disparities in that part of the world did not come about by bad luck or hard work. They were created by design. Rhodes’ design. This is the man who said: “The native is to be treated as a child and denied franchise. We must adopt a system of despotism, such as works in India, in our relations with the barbarism of South Africa.” So we should not be surprised if the descendants of those so-called natives, the majority in their own land, do not remember him fondly.

    A similar story can be told in the southern states of the US. In his book Standing Soldiers, Kneeling Slaves, the American historian Kirk Savage writes of the 30-year period after the civil war: “Public monuments were meant to yield resolution and consensus, not to prolong conflict … Even now to commemorate is to seek historical closure, to draw together the various strands of meaning in an historical event or personage and condense its significance.”

    Clearly these statues – of Confederate soldiers in the South, or of Rhodes in South Africa and Oxford – do not represent a consensus now. If they did, they would not be challenged as they are. Nobody is seriously challenging the statue of the suffragist Millicent Fawcett in Parliament Square, because nobody seriously challenges the notion of women’s suffrage. Nor is anyone seeking historical closure via the removal of a statue. The questions that some of these monuments raise – of racial inequality, white supremacy, imperialism, colonialism and slavery – are still very much with us. There is a reason why these particular statues, and not, say, that of Robert Raikes, who founded Sunday schools, which stands in Victoria Embankment Gardens in London, were targeted during the Black Lives Matter protests.

    But these statues never represented a consensus, even when they were erected. Take the statues of Confederate figures in Richmond, Virginia that were the focus of protests last summer. Given that the statues represented men on the losing side of the civil war, they certainly didn’t represent a consensus in the country as a whole. The northern states wouldn’t have appreciated them. But closer to home, they didn’t even represent the general will of Richmond at the time. The substantial African American population of the city would hardly have been pleased to see them up there. And nor were many whites, either. When a labour party took control of Richmond city council in the late 1880s, a coalition of blacks and working-class whites refused to vote for an unveiling parade for the monument because it would “benefit only a certain class of people”.

    Calls for the removal of statues have also raised the charge that longstanding works of public art are at the mercy of political whim. “Is nothing sacred?” they cry. “Who next?” they ask, clutching their pearls and pointing to Churchill. But our research showed these statues were not removed as a fad or in a feverish moment of insubordination. People had been calling for them to be removed for half a century. And the issue was never confined to the statue itself. It was always about what the statue represented: the prevailing and persistent issues that remained, and the legacy of whatever the statue was erected to symbolise.

    One of the greatest distractions when it comes to removing statues is the argument that to remove a statue is to erase history; that to change something about a statue is to tamper with history. This is such arrant nonsense it is difficult to know where to begin, so I guess it would make sense to begin at the beginning.

    Statues are not history; they represent historical figures. They may have been set up to mark a person’s historical contribution, but they are not themselves history. If you take down Nelson Mandela’s bust on London’s South Bank, you do not erase the history of the anti-apartheid struggle. Statues are symbols of reverence; they are not symbols of history. They elevate an individual from a historical moment and celebrate them.

    Nobody thinks that when Iraqis removed statues of Saddam Hussein from around the country they wanted him to be forgotten. Quite the opposite. They wanted him, and his crimes, to be remembered. They just didn’t want him to be revered. Indeed, if the people removing a statue are trying to erase history, then they are very bad at it. For if the erection of a statue is a fact of history, then removing it is no less so. It can also do far more to raise awareness of history. More people know about Colston and what he did as a result of his statue being taken down than ever did as a result of it being put up. Indeed, the very people campaigning to take down the symbols of colonialism and slavery are the same ones who want more to be taught about colonialism and slavery in schools. The ones who want to keep them up are generally the ones who would prefer we didn’t study what these people actually did.

    But to claim that statues represent history does not merely misrepresent the role of statues, it misunderstands history and their place in it. Let’s go back to the Confederate statues for a moment. The American civil war ended in 1865. The South lost. Much of its economy and infrastructure were laid to waste. Almost one in six white Southern men aged 13 to 43 died; even more were wounded; more again were captured.

    Southerners had to forget the reality of the civil war before they could celebrate it. They did not want to remember the civil war as an episode that brought devastation and humiliation. Very few statues went up in the decades immediately after the war. According to the Southern Poverty Law Centre, almost 500 monuments to the Confederate cause went up between 1885 and 1915. More than half were built within one seven-year period, between 1905 and 1912.

    The timing was no coincidence. It was long enough since the horrors of the civil war that it could be misremembered as a noble defence of racialised regional culture rather than just slavery. As such, it represented a sanitised, partial and selective version of history, based less in fact than toxic nostalgia and melancholia. It’s not history that these statues’ protectors are defending: it’s mythology.

    Colston, an official in the Royal African Company, which reportedly sold as many as 100,000 west Africans into slavery, died in 1721. His statue didn’t go up until 1895, more than 150 years later. This was no coincidence, either. Half of the monuments contested over the past year were erected between 1889 and 1919. This was partly an aesthetic trend of the late Victorian era. But it should probably come as little surprise that the statues that anti-racist protesters wanted to be taken down were those erected when Jim Crow segregation was firmly installed in the US, and at the apogee of colonial expansion.

    Statues always tell us more about the values of the period when they were put up than about the story of the person depicted. Two years before Martin Luther King’s death, a poll showed that the majority of Americans viewed him unfavourably. Four decades later, when Barack Obama unveiled a memorial to King in Washington DC, 91% of Americans approved. Rather than teaching us about the past, his statue distorts history. As I wrote in my book The Speech: The Story Behind Dr Martin Luther King Jr’s Dream, “White America came to embrace King in the same way that white South Africans came to embrace Nelson Mandela: grudgingly and gratefully, retrospectively, selectively, without grace or guile. Because by the time they realised their hatred of him was spent and futile, he had created a world in which loving him was in their own self-interest. Because, in short, they had no choice.”

    One claim for not bringing down certain statues of people who committed egregious acts is that we should not judge people of another time by today’s standards. I call this the “But that was before racism was bad” argument or, as others have termed it, the Jimmy Savile defence.

    Firstly, this strikes me as a very good argument for not erecting statues at all, since there is no guarantee that any consensus will persist. Just because there may be a sense of closure now doesn’t mean those issues won’t one day be reopened. But beyond that, by the time many of these statues went up there was already considerable opposition to the deeds that had made these men (and they are nearly all men) rich and famous. In Britain, slavery had been abolished more than 60 years before Colston’s statue went up. The civil war had been over for 30 years before most statues of Confederate generals went up. Cecil Rhodes and King Leopold II of Belgium were both criticised for their vile racist acts and views by their contemporaries. In other words, not only was what they did wrong, but it was widely known to be wrong at the time they did it. By the time they were set in stone there were significant movements, if not legislation, condemning the very things that had made them rich and famous.

    A more honest appraisal of why the removal of these particular statues rankles with so many is that they do not actually want to engage with the history they represent. Power, and the wealth that comes with it, has many parents. But the brutality it takes to acquire it is all too often an orphan. According to a YouGov poll last year, only one in 20 Dutch, one in seven French, one in 5 Brits and one in four Belgians and Italians believe their former empire is something to be ashamed of. If these statues are supposed to tell our story, then why, after more than a century, do so few people actually know it?

    This brings me to my final point. Statues do not just fail to teach us about the past, or give a misleading idea about particular people or particular historical events – they also skew how we understand history itself. For when you put up a statue to honour a historical moment, you reduce that moment to a single person. Individuals play an important role in history. But they don’t make history by themselves. There are always many other people involved. And so what is known as the Great Man theory of history distorts how, why and by whom history is forged.

    Consider the statue of Rosa Parks that stands in the US Capitol. Parks was a great woman, whose refusal to give up her seat for a white woman on a bus in Montgomery, Alabama challenged local segregation laws and sparked the civil rights movement. When Parks died in 2005, her funeral was attended by thousands, and her contribution to the civil rights struggle was eulogised around the world.

    But the reality is more complex. Parks was not the first to plead not guilty after resisting Montgomery’s segregation laws on its buses. Before Parks, there was a 15-year-old girl named Claudette Colvin. Colvin was all set to be the icon of the civil rights movement until she fell pregnant. Because she was an unmarried teenager, she was dropped by the conservative elders of the local church, who were key leaders of the movement. When I interviewed Colvin 20 years ago, she was just getting by as a nurses’ aide and living in the Bronx, all but forgotten.

    And while what Parks did was a catalyst for resistance, the event that forced the segregationists to climb down wasn’t the work of one individual in a single moment, but the year-long collective efforts of African Americans in Montgomery who boycotted the buses – maids and gardeners who walked miles in sun and rain, despite intimidation, those who carpooled to get people where they needed to go, those who sacrificed their time and effort for the cause. The unknown soldiers of civil rights. These are the people who made it happen. Where is their statue? Where is their place in history? How easily and wilfully the main actors can be relegated to faceless extras.

    I once interviewed the Uruguayan writer Eduardo Galeano, who confessed that his greatest fear was “that we are all suffering from amnesia”. Who, I asked, is responsible for this forgetfulness? “It’s not a person,” he explained. “It’s a system of power that is always deciding in the name of humanity who deserves to be remembered and who deserves to be forgotten … We are much more than we are told. We are much more beautiful.”

    Statues cast a long shadow over that beauty and shroud the complexity even of the people they honour. Now, I love Rosa Parks. Not least because the story usually told about her is so far from who she was. She was not just a hapless woman who stumbled into history because she was tired and wanted to sit down. That was not the first time she had been thrown off a bus. “I had almost a life history of being rebellious against being mistreated against my colour,” she once said. She was also an activist, a feminist and a devotee of Malcolm X. “I don’t believe in gradualism or that whatever should be done for the better should take for ever to do,” she once said.

    Of course I want Parks to be remembered. Of course I want her to take her rightful place in history. All the less reason to diminish that memory by casting her in bronze and erecting her beyond memory.

    So let us not burden future generations with the weight of our faulty memory and the lies of our partial mythology. Let us not put up the people we ostensibly cherish so that they can be forgotten and ignored. Let us elevate them, and others – in the curriculum, through scholarships and museums. Let us subject them to the critiques they deserve, which may convert them from inert models of their former selves to the complex, and often flawed, people that they were. Let us fight to embed the values of those we admire in our politics and our culture. Let’s cover their anniversaries in the media and set them in tests. But the last thing we should do is cover their likeness in concrete and set them in stone.

    https://www.theguardian.com/artanddesign/2021/jun/01/gary-younge-why-every-single-statue-should-come-down-rhodes-colston?CMP
    #statues #mémoire #espace_public

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  • Heritage as a vector of social inclusion in a “changing metropolis” The case of the renovation of Fort Saint-Nicolas in Marseille, France. by Coline Pélissier and Eléonore Bully
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    L’articolo Heritage as a vector of social inclusion in a “changing metropolis” The case of the renovation of Fort Saint-Nicolas in Marseille, France. by Coline Pélissier and Eléonore Bully sembra essere il primo su roots§routes.

  • Manifeste pour une ville accueillante
    https://metropolitiques.eu/Manifeste-pour-une-ville-accueillante.html

    En plaçant l’hospitalité au centre de sa réflexion, l’architecte Chantal Deckmyn propose un riche manuel sur l’espace public contemporain. L’auteure interroge les conditions d’un réenchantement de l’urbain, s’inscrivant ainsi dans une longue généalogie de manifestes pour la ville. Avec Lire la ville, l’architecte Chantal Deckmyn entend aborder de front la manière dont l’urbain contemporain se rend hostile aux populations les plus fragiles : « Pour ceux qui n’ont pas de maison et sont de fait enfermés #Commentaires

    / #espace_public, hospitalité, #sans-abri, urbanité, #rue

    #hospitalité #urbanité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-fe_riel4.pdf

  • Italian town faces backlash for ’sexist’ bronze statue of ’#La_Spigolatrice'

    Italian authorities in Sapri have defended a new bronze statue of a woman wearing a transparent dress.

    The sculpture is a tribute to La Spigolatrice di Sapri (The Gleaner of Sapri), an 1857 poem written by Luigi Mercantini.

    The poem refers to a female gleaner who leaves her job to join Italian revolutionary Carlo Pisacane’s failed expedition against the Kingdom of Naples.

    It was unveiled at a ceremony on Saturday in the province of Salerno, at a ceremony featuring local officials and former Italian prime minister Giuseppe Conte.

    But the statue has generated some backlash on social media, with many labeling its design “sexist” and others calling for it to be taken down.

    Italian authorities in Sapri have defended a new bronze statue of a woman wearing a transparent dress.

    Laura Boldrini, an MP with the centre-left Democratic party, said the monument was “an offense to women and to the history it is supposed to celebrate”.

    “How can even the institutions accept the representation of women as sexualised bodies,” she added on Twitter.


    https://twitter.com/MonicaCirinna/status/1442204598190714891

    Monica Cirinnà, a member of the Italian Senate, also stated that it was a “slap in the face to history and to women who are still only sexualised bodies.”

    “This statue of the Gleaner says nothing about the self-determination of the woman who chose not to go to work in order to stand up against the Bourbon oppressor”.

    The mayor of Sapri has defended the statue as “a very important work of art which will be a great tourist attraction for our town”.

    In a post on Facebook, Antonio Gentile said that critics of the statue held “a lack of knowledge of local history”.

    “Our community...has always been committed to combating all forms of gender violence,” he added.

    La nuova statua della Spigolatrice di Sapri è stata realizzata con maestria e impeccabile interpretazione dall’artista...

    –—

    Meanwhile, the sculptor #Emanuele_Stifano stated that he was “appalled and disheartened” by the criticism.

    “All kinds of accusations have been made against me which have nothing to do with my person and my story,” Stifano said on Facebook.

    “When I make a sculpture, I always tend to cover the human body as little as possible, regardless of gender.”

    https://www.euronews.com/2021/09/28/italian-town-of-sapri-faces-backlash-for-sexist-bronze-statue-of-la-spigol
    #image #femmes #travailleuses #statue #Italie #commémoration #sexisme #espace_public #spigolatrice #corps

    ping @cede

    • Anche no

      Sui social da qualche giorno è in atto una forte polemica su una statua commissionata dal Comune di Sapri (Salerno) allo scultore Emanuele Stifano. Raffigura una giovane donna voluttuosa, coperta solo da un abito succinto e trasparente, in stile camicia bagnata vedo/non vedo che mette in risalto seni e glutei. Ricordo una polemica simile per la statua discinta della Violata ad Ancona, commissionata per portare l’attenzione sulla violenza maschile sulle donne.

      Il riferimento stavolta è alla spigolatrice protagonista di una notissima poesia di #Luigi_Mercantini ispirata a un tragico episodio del Risorgimento italiano: la spedizione del socialista Carlo Pisacane, che aveva lo scopo di innescare una rivoluzione antiborbonica nel Regno delle Due Sicilie, ma al posto delle masse rivoluzionarie trovò una popolazione ostile che si unì alla gendarmeria borbonica per trucidarli. La contadina immaginata dal poeta assiste allo sbarco, affascinata da una speranza di libertà lascia il lavoro per seguirli e inorridita e incredula piange i trecento giovani morti.
      Siamo in presenza di un’opera a destinazione pubblica, esposta in pubblico, pagata con fondi pubblici, che ha una dichiarata funzione celebrativa.  Poteva essere il simbolo della presenza femminile nelle battaglie, nella storia, nella letteratura. È diventata l’ennesimo triste ammiccante tributo non alla rappresentazione artistica del nudo femminile, ma agli stereotipi che l’accompagnano.
      Giunta e scultore ovviamente difendono l’iniziativa. La perversione è nell’occhio di chi guarda, dicono.
      L’inaugurazione avviene alla presenza delle autorità locali e del presidente M5s Giuseppe Conte in tour elettorale nella zona. Uomini con responsabilità di governo, noti e applauditi, si fanno fotografare compunti, con la mano sul cuore, di fronte a una statua di donna che stimola reazioni pruriginose e a noi pare ridicola per la storia, per la dignità, per il buonsenso e per il buon gusto.
      Non si pongono alcun problema, sembra che la banalità di questa iconografia non li riguardi.
      Le intenzioni non bastano quando il messaggio è sbagliato.
      No, Prassitele o Canova non c’entrano. Non c’entrano «le fattezze fisiche delle donne meridionali», come sostiene un arguto senatore. Figuriamoci se pensiamo che il nudo in sé rechi offesa. Non è la presenza di modelle più o meno vestite a determinare una lesione alla persona, ma l’uso del loro corpo e il senso della posa e dell’atteggiamento, troppo spesso evidentemente allusivi a una disponibilità sul piano sessuale.
      Dietro alla statua bronzea di Sapri c’è la plastica rappresentazione non della forza femminile o del risveglio della coscienza popolare (come pretende l’autore) ma dei più scontati sogni erotici maschili.

      Non c’entrano la censura né la cancel culture, né il puritanesimo. Le opere d’arte non devono per forza essere “politicamente corrette”, né pudiche, né rappresentare fedelmente una scena storica. Tuttavia per un’opera pubblica il problema del contesto culturale è importante (già Facebook sta riportando autoscatti orgogliosi di maschietti che palpano il sedere della statua. E ve le immaginate le gite scolastiche con ragazzini in pieno tumulto ormonale?).
      Lo scultore afferma di «prescindere dal sesso», ma eroi risorgimentali in perizoma nelle piazze italiane o nei parchi io non ne ho visti mai.
      Rompere l’assuefazione.
      Si possono raccontare le donne senza spogliarle, senza ridurle allo stereotipo della fanciulla sexy offerta agli sguardi, inchiodata al ruolo-gabbia di oggetto di piacere che i maschi hanno costruito per lei? Si può prescindere dalla ricca elaborazione che studiose di molte discipline hanno prodotto sulla mercificazione a scopi promozionali e pubblicitari dei corpi femminili? Può chi ha responsabilità pubbliche non interrogarsi sulle condizioni del discorso, ignorare il risultato sull’immaginario collettivo di decenni di offerte di immagini scollacciate?
      Oppure la rappresentazione stereotipata della donna è considerata in Italia un tratto antropologico così radicato che non si pensa valga la pena di contrastarlo con politiche evolutive?
      I commentatori si appiattiscono su quell’altro cliché, “che noia queste femministe”. Nessuno sa o comprende che molte delle voci che si levano sono di persone che sul tema riflettono da anni. Probabilmente ben pochi leggono, molti rifuggono da firme femminili. L’importante è ridurre tutto a un quadro di donne frustrate che polemizzano su qualsiasi cosa.

      Il sessismo: c’è chi lo riconosce e chi no. C’è chi pensa, parla e agisce per contrastarlo e chi per preservarlo. C’è chi fa l’indifferente, perché gli va bene così.

      In copertina, Jean-François Millet, Le spigolatrici (Des glaneuses), 1857, Parigi, Musée d’Orsay.

      https://vitaminevaganti.com/2021/10/02/anche-no

    • Italy: bronze statue of scantily dressed woman sparks sexism row

      Sculpture based on the poem The Gleaner of Sapri was unveiled by former PM Giuseppe Conte on Saturday

      https://i.guim.co.uk/img/media/6e3f31968859d9d7365fb84bdc985fa5432a7582/146_54_1486_892/master/1486.jpg?width=620&quality=85&auto=format&fit=max&s=d07d56bfc81ea233dc82fb

      A statue depicting a scantily dressed woman from a 19th-century poem has sparked a sexism row in Italy.

      The bronze statue, which portrays the woman in a transparent dress, was unveiled on Saturday during a ceremony attended by the former prime minister Giuseppe Conte in Sapri, in the southern Campania region.

      The work by the sculptor Emanuele Stifano is a tribute to La Spigolatrice di Sapri (The Gleaner of Sapri), written by the poet Luigi Mercantini in 1857. The poem is based on the story of a failed expedition against the Kingdom of Naples by Carlo Pisacane, one of the first Italian socialist thinkers.


      https://twitter.com/lauraboldrini/status/1442235735478702081

      Laura Boldrini, a deputy with the centre-left Democratic party, said the statue was an “offence to women and the history it should celebrate”. She wrote on Twitter: “But how can even the institutions accept the representation of a woman as a sexualised body?”

      A group of female politicians from the Democratic party’s unit in Palermo called for the statue to be knocked down. “Once again, we have to suffer the humiliation of seeing ourselves represented in the form of a sexualised body, devoid of soul and without any connection with the social and political issues of the story,” the group said in a statement.

      They argued that the statue reflected nothing of the anti-Bourbon revolution nor the “self-determination of a woman who chooses not to go to work in order to take sides against the oppressor”.

      Stifano defended his work, writing on Facebook that if it had been up to him the statue would have been “completely naked … simply because I am a lover of the human body”. He said it was “useless” to try to explain artwork to those “who absolutely only want to see depravity”.

      Antonio Gentile, the mayor of Sapri, said that until the row erupted “nobody had criticised or distorted the work of art”.

      In photos of the ceremony, Conte, now the leader of the Five Star Movement, appeared puzzled as he looked at the statue, surrounded by a mostly male entourage.

      https://www.theguardian.com/world/2021/sep/27/italy-bronze-statue-of-scantily-dressed-woman-sparks-sexism-row

  • Une nouvelle chaire UNESCO en #toponymie_inclusive

    Une équipe internationale, dirigée par l’UNIGE, va travailler sur les questions de #nominations_des_lieux à l’échelle mondiale, en se penchant notamment sur les questions de #genre, de visibilité des #minorités et de #développement_durable.

    Comment les lieux sont-ils nommés dans le monde ? Par qui ? Avec quels enjeux politiques, culturels, sociaux, mémoriels ? Pour répondre à ces questions, une nouvelle chaire UNESCO en toponymie inclusive voit le jour à l’Université de Genève (UNIGE) : « #Dénommer_le_Monde ». Les objectifs ? Rendre visible cette problématique –qui prend actuellement de plus en plus d’ampleur–, en expliquer les mécanismes, créer un espace de dialogue entre les académiques, la société civile et les opérateurs publics et privés, et inventorier de bonnes pratiques et recommandations en la matière. En effet, de ce qui semble n’être qu’une sous-branche de la linguistique découlent de nombreuses problématiques comme la question du genre, la visibilité des minorités, les #langues et #savoirs_autochtones et le rapport à la #colonisation. Durant les quatre prochaines années, l’UNIGE initiera un fonctionnement en Réseaux de partenaires autour de cette chaire, particulièrement avec l’Afrique et l’Europe pour les réseaux académiques, et avec des organisations internationales.

    La toponymie classique est l’étude de l’origine des noms de lieux et de leur évolution à travers le temps. « La toponymie permet la reconstitution archéologique du peuplement et du rapport à l’environnement dans le passé, précise Frédéric Giraut, professeur à la Faculté des sciences de la société de l’UNIGE et directeur de la chaire UNESCO en toponymie inclusive. Encore récemment, des archéologues allemands ont découvert un indicateur de lieu en haute Égypte, qui date de 4000 ans AV.-JC ! »

    Des enjeux de genre et de visibilité des minorités

    Toutefois la toponymie n’est pas que la simple explication et utilisation des #noms_de_lieux. Des enjeux importants découlent de l’étude de sa production contemporaine qui détermine la #visibilité de certaines #mémoires et symboliques dans l’#espace_public, la #signalétique, la #cartographie et les #adresses. « On parle de toponymie inclusive, car la question du genre, de par la sous-représentation des femmes dans le marquage de l’espace public, est patente, tout comme celle des minorités peut l’être dans le marquage de l’espace en général, que cela soit en Occident ou dans les pays au passé colonial », relève Frédéric Giraut. Les recherches menées par les collaborateurs/trices de la chaire UNESCO vont donc s’axer sur la représentation des différentes mémoires, des cultures, des visions du social et de l’espace en favorisant le débat entre les académiques, la société civile et les opérateurs via l’organisation de forums. « Nous allons également traiter les questions de #commémorations et de revendications controversées en analysant les termes des débats, dans leurs dimensions historiques, sociales et éthiques », annonce le chercheur genevois. La chaire va donc s’intéresser aux questions liées aux #mémoires_collectives et à leurs contradictions éventuelles. Dans quelles conditions le nom est-il consensuel ou conflictuel ? Différentes mémoires peuvent-elles être présentes simultanément et comment ? Ces questions se retrouvent dans des contextes et à des échelles très différentes, et relèvent du choix et de la reconnaissance des langues et des références historiques, culturelles et politiques.

    #Toponymie_officielle contre #toponymie_vernaculaire

    Autre problématique soulevée par la chaire UNESCO en toponymie inclusive : l’#adressage. « Dans les pays dits en développement, principalement, des quartiers entiers de villes sont construits indépendamment d’une autorité officielle, qui tente a posteriori d’organiser ces ‘villes informelles’ par un système de repérage fondé sur les numérotations de parcelles et de noms de rues », explique Frédéric Giraut. Mais cette logique se heurte à une organisation vernaculaire qui elle, emploie ses propres noms de repères vécus dans la vie de tous les jours, créant des tensions entre les politiques publiques et les habitant-es des quartiers et multipliant les systèmes antagoniques.

    De manière plus générale, s’interroger sur les politiques officielles sera l’occasion d’analyser quels noms sont retenus et pourquoi, notamment vis-à-vis de la #marchandisation de certains noms de lieux, vendu ou loué, ou du #marketing_territorial. Il s’agit d’aller de l’observation du processus contemporain de la nomination à l’analyse rétrospective grâce à des sources de nature diverses qui relèvent de la cartographie, des archives, de la presse ou des systèmes d’information géographique.

    Le glissement de la toponymie cartographiée du public au privé

    Qui dit toponymie, dit cartographie. « Assurée par les autorités étatiques, d’abord militaires puis civiles, la cartographie de détails a vu des acteurs privés, comme le géant Google ou les entreprises de #GPS embarqués, s’instaurer comme références majeures pour les utilisateurs », relève Frédéric Giraut. A cela s’ajoute la cartographie participative, qui permet à tout un chacun de contribuer à la cartographie de détail du monde, notamment grâce à OpenStreetMap. Ces différents #systèmes_d’information_géographique constituent autant de cartographies du monde, parfois en contradiction. « L’intérêt de ces cartes ‘non-officielles’, mais dont les usages sont généralisés, est qu’elles permettent de faire jaillir des #quartiers_informels, invisibles sur les cartes étatiques, promouvant des toponymies vernaculaires et alternatives », s’enthousiasme le géographe.

    Un partenariat international

    Pour traiter ces problématiques, un consortium académique sera mobilisé en démarrant par la formalisation d’un réseau existant à deux échelles : mondiale d’une part, en fédérant les spécialistes et leurs équipes situés sur tous les continents ainsi que les Organisations internationales intéressées, et africaine d’autre part, avec le lancement d’un observatoire de la néotoponymie africaine (soit la nomination de nouveaux objets géographiques) qui inclut une plate-forme d’échanges avec les praticien-nes et les expert-es. Le programme de la chaire comportera également la réalisation d’un manuel double édition français et anglais et d’un cours en ligne intitulé “Dénommer le Monde”.

    Le choix de la candidature de l’UNIGE pour une nouvelle chaire UNESCO a pour but de valider l’affirmation de ce champ émergent, dont les thématiques culturelles, patrimoniales et de développement sont en adéquation avec les thèmes fondateurs de l’organisation internationale. De même, les orientations de la chaire sont en adéquation avec plusieurs des priorités de l’UNESCO, notamment les questions de genre, le partenariat académique et technique Nord-Sud, particulièrement avec l’Afrique, et enfin la prise en compte des aspects culturels, notamment les savoirs autochtones et vernaculaires, dans les initiatives de développement durable.

    https://www.unige.ch/communication/communiques/2021/une-nouvelle-chaire-unesco-en-toponymie-inclusive
    #toponymie #chaire_UNESCO #université_de_Genève #toponymie_politique

    ping @cede

  • La mairie a installé des énormes #caillasses en plein milieu d’une #piste_cyclable à #Coquelles, près de #Calais.

    L’unique but ? Assoiffer les exilés en empêchant le collectif @CalaisFood de venir remplir cette cuve d’eau, la plus proche d’un des campements de la ville.

    https://twitter.com/LouisWitter/status/1435606989258756102

    #architecture #urbanisme #architecture_défensive #anti-migrants #mobilier_urbain #espace_urbain #espace_public #migrations #asile #réfugiés #pierres #eau #eau_potable #accès_à_l'eau

    J’ajoute ci-dessous d’autres infos sur Calais que j’avais mis dans des fils de discussions d’autres villes, pour une meilleure visibilité et archivage.

    –—

    ajouté à la métaliste sur le #mobilier_urbain #anti-sdf / #anti-réfugiés :
    https://seenthis.net/messages/732278

  • Critical Urban Walk – Towards a more egalitarian Basel – depatriarchise design
    https://depatriarchisedesign.com/2020/10/24/critical-urban-walk-towards-a-more-egalitarian-basel

    Critical Urban Walk – Towards a more egalitarian Basel
    with Ornella Galvani

    10–17h

    Participation is free of charge. Please sign up until 21 October 2020 via depatriarchisedesign@gmail.com

    The Garage
    Klingelbergstrasse 11
    4056 Basel

    Public spaces – that surround us – often disadvantage populations that do not fit the able-bodied, young, wealthy white male standard. During this workshop, we will go for an exploratory walk around Basel, using a set of tools to observe, collect data, analyse and critically reflect upon public spaces. Afterwards, we will engage in a collective map-production imagining new spatial futures for a more egalitarian Basel.

    Design of the visual identity: Corin Gisel and Nina Paim (common-interest)
    Typeface: Gabriella Heavy by Fernanda Cozzi

    depatriarchise design !Labs! is generously supported by the Culture Department of Basel-City

    #Basel #balade #espace_public #racisme

  • Prises électriques verrouillées : une mesure anti-SDF dans la Gare centrale de Bruxelles Philippe Carlot

    Dans la salle des pas perdus de la Gare Centrale de Bruxelles, l’ensemble des prises électriques installées dans les murs ont été verrouillées. A l’exception d’une seule, probablement victime de vandalisme. Nous parcourons les lieux en compagnie de Jose Parades, membre de l’Union bruxelloise des SDF et constatons, en effet, que les prises électriques sont inutilisables en l’état. Reste à savoir pourquoi. 

    Une mesure anti-SDF ?
    Jose Parades a sa petite idée sur la question : "J’ai découvert ça récemment et j’ai trouvé ça scandaleux. Pour moi, mais je peux me tromper, ce dispositif a été imaginé pour éloigner les SDF de l’intérieur de la gare. Avant qu’il n’y ait ces clés, je voyais des SDF charger leur GSM, leur seul moyen de communication pour trouver un logement. C’est très important pour garder un contact familial, envoyer des SMS, pour communiquer, même avec son assistant social. En période de Covid, on leur a dit d’utiliser leur GSM et de communiquer via WhatsApp ou d’envoyer des SMS pour contacter leur assistant social. Mais s’il ne peut pas recharger son téléphone, le SDF ne peut plus contacter son AS. 
     
    La SNCB confirme
    A l’entrée de la gare se trouvent quelques employés de la SNCB chargés d’informer les voyageurs. Nous posons la question à l’un d’entre eux : pourquoi les prises électriques ont-elles été verrouillées ? La réponse confirme les craintes de Jose Parades. Il s’agit bien d’une mesure destinée à empêcher les personnes sans-abri d’utiliser les prises de courant, parce que cela posait des problèmes de sécurité, nous explique l’employé. Ces prises servent essentiellement au personnel d’entretien et aux engins utilisés pour nettoyer les sols de la gare. 

    L’intégralité de l’article : https://www.rtbf.be/info/regions/detail_prises-electriques-verrouillees-une-mesure-anti-sdf-dans-la-gare-central

    #sdf #sans-abris #pauvreté #sans-abri #sans-abrisme #Bruxelles #anti-sdf #Belgique #sans_domicile_fixe #espace_public #guerre_aux_pauvres #électricité #énergie #GSM #smartphone

    • En réponse, la gare centrale de Bruxelles se lance dans l’éloge des obscénités inutilisées !

      Le salon royal de la Gare Centrale bientôt ouvert au public ArBr avec Belga – Photo : A. Dumarey via M. Louyest
      https://bx1.be/categories/news/le-salon-royal-de-la-gare-centrale-bientot-ouvert-au-public

      Le lieu est méconnu, mais se situe pourtant au coeur de la Gare Centrale, à Bruxelles : le salon royal, conçu en 1952 dans un style Art Déco. Lors de l’Expo 58, c’est là que seront reçues les délégations étrangères. Le lieu est un vrai petit bijou, avec des éléments de tannerie conçus par les artisans de la maison Delvaux, et des murs en marbre. Si aujourd’hui, ce salon est un secret bien gardé, il ouvrira ses portes cet été.


      En effet, du 23 juillet au 19 septembre s’y trouvera l’installation artistique “Voyage au bord du mon de“, réalisée par l’artiste Myriam Louyest, et conçue tout spécialement pour le lieu. “Elle établit une relation étroite entre l’esprit du lieu et les sculptures qui y sont exposées. Le salon est comme une bulle de tranquillité dans l’agitation de la gare, un écrin à la préciosité d’un autre temps. Il est un monde à la frange du nôtre, tout en en faisant partie“, expliquent les organisateurs.

      “Certaines réalisations évoquent la figure du Roi Baudouin, alors que d’autres parlent de l’idée d’un périple. Toutes révèlent en creux la fragilité de l’humain, qu’il soit puissant ou simple passant. On y découvrir des interventions discrètes (savon de marbre dans la salle d’eau, petites météorites de verre, cailloux dorés), et d’autres plus spectaculaires, comme à la fin du parcours un jardin de verre“, ajoutent-ils.

      L’événement est organisé par TrainWorld, et est gratuit du jeudi au dimanche, sur réservation via le site de TrainWorld.

    • La famille royale de Belgique connait bien les voitures automobiles, et les avions, pour ses déplacements.

      A quoi servent ces salons inutilisés ?
      A rien.
      Le principal, c’est qu’ils ne puissent servir à personne.

  • Des terrasses partout, une fausse bonne idée ? - Inter-Environnement Bruxelles
    https://ieb.be/Des-terrasses-partout-une-fausse-bonne-idee

    Extraits :

    La transformation d’un espace auquel on accède gratuitement, en un espace où il faut débourser pour y rester, renforce également le risque d’auto-exclusion de personnes qui fréquentaient le lieu et ne s’y sentent plus les bienvenues. Permettre l’extension des terrasses sur une plus grande portion de l’espace public n’est pas un choix sans conséquences : il exclura une partie des usages, la partie non monétarisée. Si les mesures sont temporaires, on pourrait être tenté de les accepter sans rien en dire, mais le risque réside dans l’extension dans le temps de l’exceptionnel. Permise aujourd’hui sous couvert de nécessité économique, l’extension déraisonnée de l’horeca sur l’espace public sera peut-être difficile à contester demain. Or, les logiques marchandes imposent certains comportements : à (...)

    #privatisation

  • Les dimensions spatiales du maintien de l’ordre.

    Carnets de débats

    Marion Lecoquierre et Félix Tréguer. #Villes sous contrôle et #technologisation du maintien de l’ordre. Entretien avec #Félix_Tréguer [Texte intégral]

    Carnets de recherches

    Clément Monseigne. Maintien de l’ordre et maintien des ordres : les #logiques_spatiales du régiment des Gardes-françaises à Paris à la veille de la Révolution

    Jonas Campion. Des espaces « exceptionnels » à sécuriser : éléments d’histoire de la cohabitation policière à la frontière franco-belge (xxe- xxie siècles)

    Camille Guenebeaud. Au-delà des murs. Maintenir l’ordre à la #frontière franco-britannique

    Andrea Kretschmann. Les #villes_artificielles comme espaces de formation de l’ordre politique : l’entrainement aux scénarios apocalyptiques des polices européennes

    Aurélien Restelli. « Avant la manif ». L’#aménagement_préventif de l’espace manifestant

    Aïcha Bourad et Fanny Parent. La #foule et l’#ordre : gouvernement spatial des conduites dans les meetings électoraux

    Naoko Tokumitsu. Le développement de dispositifs techniques de #surveillance des #espaces_publics et la participation des habitants au maintien de l’ordre au #Japon

    Romane Joly et Vincent Lebrou. Des #jardins pour maintenir l’ordre ? Enquête ethnographique dans un quartier populaire strasbourgeois

    Carnets de terrain

    Bénédicte Michalon, Tristan Bruslé, Olivier Clochard, Mathilde Darley, Olivier Milhaud et Marie Morelle. Enquêter dans les lieux d’#enfermement. Retour collectif sur une expérience de recherche

    Damien Carrière
    Garde-à-vous à Manesar. Une observation participante parmi les gardiens de sécurité en Inde [Texte intégral]

    Carnets de lectures

    Franck Ollivon. Marie Morelle, #Yaoundé carcérale. Géographie d’une ville et de sa #prison. Lyon : ENS Editions, 2019, 228 p.

    Léopoldine Manac’h. BABELS, La police des migrants. Filtrer, disperser, harceler. Paris : éditions du Passager clandestin, 2019, 120 p.

    Alex Mahoudeau. Mathieu Rigouste, La Domination Policière. Une violence industrielle. Paris : La Fabrique, 2012, 257 p.

    Carnets de soutenances

    Franck Ollivon. La prison chevillée au corps. Pour une approche géographique du placement sous #surveillance_électronique

    Arthur Oldra. Spatialités individuelles et jeux de places dans l’espace public urbain. De quelques perspectives géographiques à propos des #militaires en opération #Vigipirate/#Sentinelle.

    https://journals.openedition.org/cdg/6590
    #maintien_de_l'ordre #géographie #espace #revue

    #espace_public #quartiers_populaires #Strasbourg #lieux_d'enfermement

    ping @davduf

  • #SalePute

    Loin d’être un phénomène isolé, le #cyberharcèlement touche en majorité les #femmes. Une enquête édifiante sur ce déferlement de #haine virtuelle, aux conséquences bien réelles. Avec le #témoignage d’une dizaine de femmes, de tous profils et de tous pays, et de spécialistes de la question, qui en décryptent les dimensions sociologiques, juridiques et sociétales.

    Les femmes sont vingt-sept fois plus susceptibles que les hommes d’être harcelées via #Internet et les #réseaux_sociaux. Ce constat, dressé par l’European Women’s Lobby en 2017, prouve que les #cyberviolences envers les femmes ne sont pas une addition d’actes isolés, mais un fléau systémique. Plusieurs études sociologiques ont montré qu’il était, en majorité, le fait d’hommes, qui, contrairement aux idées reçues, appartiendraient à des milieux plutôt socio-économiques plutôt favorisés. Se sentant protégés par le caractère virtuel de leurs actions, les auteurs de ces violences s’organisent et mènent parfois des « #raids_numériques », ou #harcèlement_en_meute, aux conséquences, à la fois personnelles et professionnelles, terribles pour les victimes. Celles-ci, lorsqu’elles portent plainte, n’obtiennent que rarement #justice puisqu’elles font face à une administration peu formée sur le sujet, à une législation inadaptée et à une jurisprudence quasi inexistante. Les plates-formes numériques, quant à elles, sont encore très peu régulées et luttent insuffisamment contre le harcèlement. Pour Anna-Lena von Hodenberg, directrice d’une association allemande d’aide aux victimes de cyberharcèlement, le phénomène est une menace directe à la #démocratie : « Si nous continuons de tolérer que beaucoup de voix se fassent écarter de cet #espace_public [Internet, NDLR] et disparaissent, alors nous n’aurons plus de #débat_démocratique, il ne restera plus que les gens qui crient le plus fort ».

    Acharnement haineux
    #Florence_Hainaut et #Myriam_Leroy, deux journalistes belges cyberharcelées, recueillent les témoignages d’une dizaine de femmes, de tous profils et de tous pays, (dont la chroniqueuse de 28 minutes #Nadia_Daam, l’humoriste #Florence_Mendez ou encore l’auteure #Pauline_Harmange), elles aussi insultées et menacées sur le Net. En partant des messages malveillants reçus par ces dernières, le duo de réalisatrices enquête sur la prolifération de la haine en ligne auprès de différents spécialistes de la question, qui décryptent les aspects sociologiques, juridiques ou encore sociétaux du cyberharcèlement.

    https://www.arte.tv/fr/videos/098404-000-A/salepute

    –-> déjà signalé sur seenthis (https://seenthis.net/messages/919957 et https://seenthis.net/messages/920100), mais je voulais y ajouter des mots-clé et citations...

    #Renaud_Maes, sociologue (à partir de la min 16’30)

    « Généralement c’est plutôt des hommes qui agressent sur internet et c’est plutôt des gens qui viennent de milieux socio-économiques plus favorisés (...), des gens qui viennent de la classe moyenne, voire de la classe moyenne supérieure. Cela permet de révéler quelque chose qu’on croit relativement absent : il existe une violence structurelle dans nos société, il existe une domination structurelle et on s’en est pas débarrassés. Clairement, encore aujourd’hui, c’est pas facile d’être un homosexuel, c’est pas facile d’être une femme, c’est pas facile d’être une personne racisée, c’est encore moins facile si on commence à avoir plusieurs attributs au même temps. C’est quelque chose qui parfait ne transparaît pas dans le monde social, parce qu’on a plus de self-control. Avec internet on voit bien que le problème est bien là et que dès qu’on a eu l’occasion d’enlever un peu de #contrôle_social, d’avoir, ne fut-ce que l’illusion, car ce n’est pas forcément vrai, moins de conséquences immédiatement les choses sont mises à nu. Et on voit qu’il y a de la violence, il y a du #rejet des personnes homosexuelles, il y a de la misogynie, il y a du racisme. »

    #Ketsia_Mutombo, co-fondatrice du collectif « Féministes contre le harcèlement » (à partir de la min 22’30) :

    « On est encore dans des sociétés où la parole publique ou l’espace public n’est pas fait pour les femmes, n’est pas fait pour les groupes minorés. On est pensé comme des personnes qui doivent rester dans l’espace domestique, s’acquitter du travail domestique, familial, relationnel, mais ne pas prendre la place. »

    #Laurence_Rosier, linguiste (à partir de la min 22’45) :

    "Les femmes qui s’expriment, elles s’expriment dans la place publique. (...) Et à partir du moment où ’elles l’ouvrent’, elles se mettent en #danger parce qu’elles vont en général tenir une parole qui n’est pas la parole nécessairement attendue. C’est quoi une parole attendue depuis des lustres ? C’est que la femme au départ elle doit respecter les #convenances, donc elle doit être polie, c’est elle qui fait l’éducation à la politesse des enfants, elle doit être mesurée, en retenue, pas violente. Et dès qu’elle adopte un ton qui n’est pas celui-là, qui est véhément, qui est agressif, qui est trivial, sexuel... et bien, on va lui faire sentir que justement elle sort des codes établis et elle va être punie

    #Lauren_Bastide (à partir de la minute 22’18) :

    « Je trouve que le cyberhacèlement a beaucoup de résonance avec le #viol et la #culture_du_viol, qu’il y a ce continuum de la simple interpellation dans la rue au viol. Pour moi c’est pareil, il y a le petit mot écrit, le petit commentaire un peu haineux sous ta photo et puis le raid qui fout ta vie par terre. Il y a cette espèce de #tolérance de la société pour ça... ’c’est le tarif en fait... il ne fallait pas sortir la nuit, il ne fallait pas te mettre en jupe’. ’Bhein, oui, c’est le tarif, t’avais qu’à pas avoir d’opinion politique, t’avais qu’à pas avoir un métier visible. Les conséquences qu’il peut y avoir c’est que les femmes sont moins prêtes à parler, c’est plus difficile pour elles. Prendre la parole dans l’espace public quand on est une femme c’est l’#enfer. Il faut vraiment être très blindée, très sure de soi pour avoir la force d’y aller. Surtout quand on va exprimer une opinion politique »

    #Anna-Lena_von_Hodenberg, Hate aid (à partir de la minute 33’48) :

    « Nous devons réaliser qu’internet c’est l’espace public au même titre que la vie physique. »

    #Emma_Jane, autrice du livre Misogyny Online (à partir de la minute 35’30), en se référant au fait que le sujet n’est pas vraiment traité sérieusement...

    "La plupart des politiciens sont de vieux hommes blancs, ils ne reçoivent pas d’insulte raciste, ils ne reçoivent pas d’insultes sexistes, ils n’ont pas grandi avec internet.

    #Renate_Künast, députée écologiste allemande (à partir de la minute 39’20) :

    « Ce qui est choquant ce n’est pas seulement la haine dont j’ai été la cible, mais le fait que beaucoup de femmes sont visées par ce type de violence sexualisée. (...) On se sent personnellement visé, mais il s’agit d’un problème systémique, c’est caractéristique de l’extrême droite qui ne supporte pas que les femmes soient autre chose que des femmes au foyer et qu’elles jouent un rôle actif dans la société. (...) Il ne s’agissait pas d’une phrase, mais de milliers de messages qui ne disparaîtraient jamais. Pour toutes ces raisons j’ai porté plainte. Et j’ai été stupéfaite quand la réponse, se basant selon moi sur une mauvaise interprétation de la jurisprudence a été qu’en tant que femme politique je devais accepter ce genre de messages. (...) ’Détritus de chatte’, pour les juges en Allemagne, c’était de la liberté d’expression’. »

    #Laurence_Rosier (à partir de la minute 41’35) :

    « La liberté d’expression est invoquée aujourd’hui, pas dans tous les cas, mais dans beaucoup de cas, pour justifier des discours de haine. Et les discours de haine c’est pas soudain que la haine sort, c’est parce que ça a été permis et favorisé par ’oh, une petite blague sexiste, une petite tape sur l’épaule, un petit mot d’abord gentil’ et que progressivement on libère le niveau du caniveau. »

    #Florence_Mendez, humoriste (à partir de la minute 43’01) :

    « Le sexisme que même pour moi était acceptable avant, parce qu’on a toutes nagé dans cette mer en ce disant ’ça va, l’eau n’est pas si salée, je peux en boire encore un peu !’... On a toutes laissé passé ça. Et maintenant il y a des choses qui sont juste insupportables. (...) Je ne laisse plus rien passer du tout, rien passer du tout dans ma vie de tous les jours. »

    #Renate_Künast, députée écologiste allemande (à partir de la minute 43’25) :

    « ça me rappelle ce slogan des mouvements féministes des années 1970 : ’Le pouvoir des hommes est la patience des femmes’. Il faut juste qu’on arrête d’être patientes. »

    Anna-Lena von Hodenberg (à partir de la minute 47’32) :

    « Si on laisse courir les choses, sans régulation, sans poursuites judiciaires, si en tant que société on continue à rester des témoins passifs, alors ça aura des conséquences massives sur nos démocraties. Nous voyons déjà maintenant aux Etats-Unis : la polarisation. Nous l’avons vu en Grande-Bretagne pendant le Brexit. Et ça, c’est juste un avant-goût. Le net est l’espace public le plus important que nous avons, si nous continuons de tolérer que beaucoup de voix se font écarter de cet espace public, qu’elles disparaissent, alors nous n’avons plus de débat démocratique, alors il ne restera plus que les gens qui crient le plus fort et par conséquent, dans le débat public, régnera la loi du plus fort. Et ça, dans nos cultures démocratiques, nous ne pouvons pas l’accepter. »

    Voix off (à partir de la minute 52’40) :

    « ’Fermer sa gueule’, c’est déserter les réseaux, c’est changer de métier, adopter un ton très polissé, c’est refuser des opportunités quand elles sont trop exposées. Et serrer les dents quand on est attaqué, ne surtout pas donner l’impression de se plaindre. »

    #Florence_Mendez (à partir de la minute 53’40) :

    «C’est la fin de la tranquillité.»

    #fait_de_société #cyber-harcèlement #menaces #santé_mentale #violence_structurelle #domination_structurelle #misogynie #racisme #sexisme #intersectionnalité #insulte #espace_numérique #punition #code_établi #plainte #impunité #extrême_droite #fachosphère #liberté_d'expression #polarisation #démocratie #invisibilisation #silenciation #principe_de_la_nasse #nasse
    #documentaire #film_documentaire

    ping @isskein @_kg_ @karine4 @cede

  • La piste d’athlétisme sur voitures
    http://carfree.fr/index.php/2021/06/21/la-piste-dathletisme-sur-voitures

    Depuis des années, l’artiste Benedetto Bufalino construit avec succès des installations d’art contemporain à partir de voitures. Par la transformation et la modification, cet artiste lyonnais donne à l’objet quotidien Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Marche_à_pied #art #espace_public #humour #piétons #sport #stationnement

  • How Vienna built a gender equal city

    In the Austrian capital, all aspects of public life, including transportation and language, are impacted by Vienna’s aim of being an inclusive and gender-neutral destination.

    Walk through the Reumannplatz, one of the best-known squares in Austria’s capital city, Vienna, and you will probably spot an outdoor platform, prominently labelled Mädchenbühne (girls’ stage). The large podium, which can be used by everyone, was requested as a performance space by the girls of the nearby school when asked what they would like from the urban area.

    The girls’ stage joins workout stations, a playground and more than 50 new trees as new additions to the square, which reopened last year following a gender-sensitive redesign. But in Vienna, it’s not only the urban spaces that are developed with gender in mind. All aspects of public life, including transportation and language, are impacted by the capital’s aim of being an inclusive and gender-neutral destination.

    The strategy Vienna uses to achieve this aim is called “gender mainstreaming”. The head of the Department for Gender Mainstreaming, Ursula Bauer, describes it as a tool to achieve gender equality in society based on equal structures, settings and conditions for both women and men.

    She says that it differs from women’s policy in that it makes sure regulations and procedures take into account that there is a structural difference between women and men, mainly stemming from traditional gender roles. “Women’s policy is repair work, whereas gender mainstreaming is prevention,” Bauer said.

    She explained that the department looks at gender-differentiated data and provides guidelines as well as training to make sure government services are gender-sensitive and accessible. Over the years, a network of gender experts in key areas has also been set up. Bauer likens the department’s cross-sectional role to that of a watchdog making sure all areas of the city’s government take gender inequalities into account. “No-one can escape,” she said jokingly. “We are like a spiderweb.”

    In practice, gender mainstreaming takes many forms, such as ensuring government bodies use gender-sensitive language to communicate, or that public transportation includes illustrations of men with children to signal seats reserved for parents. A visitor to the capital might also notice the wide pavements for mothers navigating the city with prams or children, or the fact that a large proportion of the city, including the whole public transportation network, is wheelchair accessible.

    Another key area is urban planning. Gender planning expert, Eva Kail, was central to making sure Vienna was one of the first cities to look to gender to shape its public spaces. Inspired by feminist planning literature, Kail began exploring the topic 30 years ago and received the budget and political backing to make it a priority. “It was time to look at the whole city from the female perspective,” she said.

    Kail began collecting data on how and by whom Vienna’s public spaces were being used and discovered that the female perspective had often been missing. She explained that the predominantly male urban planners had been basing their designs on male interests and their everyday life experiences, meaning they tended to neglect the perspectives of other population groups.

    Kail noticed that the perspective of teenage girls in particular was missing from the city’s parks, and, together with her team, worked with them to understand how to make these urban spaces more appealing. The result was larger areas dedicated to soccer being divided into smaller spaces so that multiple groups could play; and creating additional seating areas, such as hammocks, to retreat to. “It may sound trivial but having public toilets in parks is also important for many park users,” she said.

    The new park designs, which were tested in six pilot projects in 1999 and 2000, also addressed the safety fears held by many females. “We made sure the main path was well lit, as straight as possible, and that bushes weren’t too close,” she said.

    Observations showed that the pilots were a success. “They worked really well,” said Kail. “More girls were using the parks and they were taking up a larger amount of space in them.” Now visitors to the city will see that every new or refurbished park in Vienna follows the same principles.

    The planning pioneer says she is often asked how to spot gender mainstreamed urban design around the city. “When it is done well, it is invisible,” she said. “A well-functioning public space, where no group is missing or struggling to use it, doesn’t stand out.”

    But sometimes Vienna’s public spaces are purposefully used to make females more visible. For example, in the city’s urban development project Seestadt Aspern, the majority of the streets, squares and parks have been named after women, such as Janis Joplin, as a small counter to the historically predominant male naming. And there’s the symbolic identification of the podium in the Reumannplatz as the girls’ stage.

    While Vienna’s gender mainstreaming approach helps it to position highly in quality-of-life rankings, political science professor at the University of Vienna, Birgit Sauer, says the rest of Austria hasn’t yet implemented it to the same extent. “We have a gap between Vienna and the country’s more rural areas and smaller cities,” she said.

    Sometimes Vienna’s public spaces are purposefully used to make females more visible

    Sauer says that while there is a tradition of gender equality in Austria, including public housing projects dating back to the 1920s, women in Vienna have more access to support, such as free childcare, which tends to be costly and have limited opening hours elsewhere in the country. “This means that mothers can work if they want to,” she said, but adds that gender pay gaps are still common.

    Many travellers will think of Vienna, which is known for its formal balls, as a very traditional society, but the professor says that multiple factors have resulted in the capital being ahead of the gender equality curve in Central and Western Europe. Sauer explains that already in the 1970s, the city was home to many active women’s groups and that Vienna has a history of having Social Democratic governments that invested in creating social equality.

    And this does not just stop with gender. According to Sauer, there has also been a lot of activism and political support for the LGBTQ community.

    Berni Ledinski, who is the Vienna coordinator for QueerCityPass, a tourist ticket for lesbian, gay and trans visitors highlighting queer-friendly institutions, agrees. Ledinski, who also performs as the drag queen Candy Licious, says that “Vienna as a city is a really safe space for queer people.” He says that it not only offers a good range of queer-friendly cafes, bars, shops and museums, but also has a division within the city administration focused on combating LGBTQ discrimination.

    For Ledinski, a central moment for the capital’s queer community was when Thomas Neuwirth won the 2014 Eurovision song contest, performing in drag as Conchita Wurst. “It definitely had a really big impact, and marketing campaigns started to include same-sex couples,” he said.

    The event also inspired the City of Vienna to make the queer community more visible in public spaces, for example, by including illustrations of same-sex couples in traffic lights. But while much progress has been made for the queer community, Ledinski says there is a potential to do more. “There is always room for improvement, especially when it comes to the recognition of inter and trans people,” he said.

    And it appears that important steps in that direction are taking place. Vienna recently unveiled its first transgender crosswalk, located close to the Vienna General Hospital, which is home to the nation’s only transgender healthcare centre. “Due to Covid-19, there have been a lot of problems with trans healthcare, and we thought it would be a great sign of solidarity,” said Dominique Mras who came up with the idea.

    Mras, who is the member of parliament in Vienna’s 9th district responsible for diversity, says it is important to note that the pink, blue and white crossing received support from all political parties, including the conservative one. And while it is the only such crosswalk planned for now, Mras believes that it is an important symbol to help open up the conversation around gender diversity and make trans people more visible in Vienna.

    “It’s a first step,” she said.

    https://www.bbc.com/travel/article/20210524-how-vienna-built-a-gender-equal-city?ocid=ww.social.link.email

    #genre #ville #Vienne #ressources_pédagogiques #TRUST #master_trust #villes #urban_matter #espace_public #femmes #visibilité #in/visibilité #Mädchenbühne #urbanisme #féminisme

  • L’homme qui fait voler les voitures
    http://carfree.fr/index.php/2021/06/04/lhomme-qui-fait-voler-les-voitures

    Voici Jan Kamensky. Il fait voler des voitures. Et il en profite pour planter des arbres. Vous vous demandez pourquoi ou comment ? Jan Kamensky est une sorte de designer utopiste. Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Marche_à_pied #Transports_publics #Vélo #alternatives #design #espace_public #urbanisme #vidéo

  • Avec, sans ou contre. Critiques #queers/féministes de l’État

    “Quel #positionnement stratégique choisir à l’égard de l’État : avec, sans ou contre ? Manifester pour l’extension des droits du mariage pour toustes, s’organiser pour se défendre contre les violences sexuelles sans la police et la prison ou fonder une communauté autarcique sur une île déserte très loin d’ici ? Comment faire ? ”

    L’État, après avoir pourtant pris soin de bien séparer #espace_privé et #espace_public, s’immisce dans nos intimités avec la plus parfaite #indiscrétion.

    De quoi l’État se mêle-t-il ? Comment et pourquoi va-t-il fourrer tantôt la main droite de la #répression, tantôt la main gauche de l’#action_sociale dans nos #identités_de_genre et nos #sexualités ? Existe-t-il seulement un grand corps qui relie ces deux mains ? Il pourrait s’agir d’une fiction montée de toutes pièces, d’un discours de pouvoir ou encore d’une relation sociale et politique matérialisée. Car cette figure change dans le temps et dans l’espace, et, selon les circonstances, elle s’avère soit utile pour la critique, soit au contraire elle devient intimidante et bloquante pour l’action collective.

    https://www.editions-ixe.fr/catalogue/avec-sans-ou-contre-critiques-queers-feministes-de-letat
    #féminisme #Etat #Etat-nation #intimité #identité_de_genre

    #livre

  • Bruxelles-Ville : les plexiglas anti-SDF de la Porte d’Anderlecht déclarés illégaux

    La Région a déclaré ne pas autoriser ce dispositif, pour des raisons patrimoniales, qui devrait être retiré prochainement.

    On pourrait parler d’une véritable saga, autour de dispositifs successifs anti-sans abri, installés sur la Porte d’Anderlecht, à Bruxelles-Ville. Tout commence avec un système d’arrosage automatique, installé en 2017 par la Ville : l’objectif annoncé était alors d’arroser les plantes installées sans intervention humaine… mais le dispositif a rapidement été considéré comme destiné à faire fuire les sans-abris, qui s’installaient parfois sous le porche de l’entrée du musée.

    Quelques jours plus tard, notamment suite à une action de deux associations, le dispositif fût désinstallé. Les autorités ont d’ailleurs reconnu que le dispositif avait été installé pour faire fuire les personnes sans abri. Mais deux ans plus tard, fin 2019, un autre dispositif est placé au même endroit : il s’agit, cette fois-ci, des parois en PVC, entourant les porches de ces anciens pavillons de l’octroi. Là encore, impossible pour les personnes sans-abri de s’installer sous les arcades.
    Une installation sans permis d’urbanisme

    Ce dispositif vient d’être considéré comme illégal par la Région bruxelloise, indique ce dimanche la RTBF. Ainsi, le secrétaire d’Etat bruxellois au Patrimoine, Pascal Smet (one.brussels), évoque, dans une réponse à une question écrite formulée par la députée régionale Farida Tahar (Ecolo), que ces plexiglas ont été installés sur des bâtiments classés, sans permis d’urbanisme. “L’installation est illégale, sur un bien classé. Contact a donc été pris pour remédier à la situation“, explique-t-il.

    Si une telle demande a été introduite par la Ville depuis, et est aujourd’hui en attente de l’avis de la Commission royale des Monuments et Sites, “cela ne fait pas beaucoup de doutes, ce n’est pas une bonne solution, et nous n’allons pas autoriser ce dispositif. Nous allons demander son retrait à l’issue de la procédure de permis d’urbanisme“, ajoute le secrétaire d’Etat dans sa réponse à cette question parlementaire.

    Source : https://bx1.be/categories/news/bruxelles-ville-les-plexiglas-anti-sdf-de-la-porte-danderlecht-declares-illegaux/?theme=classic

    #sdf #sans-abris #pauvreté #sans-abri #Bruxelles #Belgique #sans_domicile_fixe #espace_public #guerre_aux_pauvres

  • Le fonctionnement écologique des villes : et si on pensait aux sols ?
    https://metropolitiques.eu/Le-fonctionnement-ecologique-des-villes-et-si-on-pensait-aux-sols.ht

    Connaît-on la diversité des sols urbains ? Écologues et pédologues montrent que l’étude détaillée de leurs propriétés est nécessaire pour un aménagement plus écologique de nos villes. La forte diversité des sols urbains Êtes-vous aménageur du territoire ou chercheur ? Urbaniste, architecte, jardinier ou pédologue ? De la réponse à cette question dépendent la définition et la perception que vous aurez du terme « sol urbain ». Pour certains, il s’agit de tout sol situé dans une aire urbaine (Blanchart et al. #Terrains

    / biodiversité, #écologie_urbaine, #nature

    #biodiversité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_joimeletal.pdf

  • #Marseille privatopia : les #enclaves_résidentielles à Marseille : logiques spatiales, formes et représentations

    Marseille : privatopia ?

    La forte multiplication des « #résidences_fermées_sécurisées » est une tendance observée dans les #villes européennes et françaises, après celles d’Amérique latine, des USA, d’Afrique du sud etc. En #France, elle a surtout été repérée et analysée en contextes péri-urbains (Ile de France, Côte d’Azur, banlieues de Toulouse et Montpellier). Partout où elle se développe, cette tendance est souvent attribuée aux inquiétudes des habitants pour la #sûreté, ou leur #qualité_de_vie, ainsi qu’à des #replis_sociaux, thèmes récurrents dans les médias et discours politiques. Elle est aussi liée au rôle d’une « offre » portée par les majors de l’immobilier. Mais elle est aussi soutenue indirectement, dans le contexte néolibéral, par des pouvoirs publics qui se déchargent ainsi de l’aménagement et de la gestion d’#espaces_de_proximité.

    Nous observons et analysons depuis 2007 cette prolifération des #fermetures à Marseille. Après un premier état des lieux (Dorier et al, 2010), nous avons mené une second #inventaire exhaustif en 2013-2014. Et depuis lors, nous menons une veille ciblée sur certains secteurs. Démarrée au début des années 90, la diffusion des #enclosures atteint des sommets à Marseille où elle n’a quasiment pas été régulée : des #marges et des #enclaves se construisent ainsi dès qu’on s’éloigne du centre historique (Dorier, Dario, 2016). Au point que la #fermeture des #espaces_résidentiels, de leurs #rues et espaces de plein air semble en train de devenir la norme (Dorier, Dario, 2018)

    Depuis 25 ans, Marseille n’a cessé de se cloisonner de plus en plus et ce processus est venu aggraver les #inégalités d’#accès_aux_équipements et aux « #aménités » urbaines. Le #parc bâti du centre ville paupérisé s’est dégradé jusqu’à l’effondrement et au risque de péril imminent de centaines d’immeubles, qui ont du être évacués en urgence depuis novembre 2018, comme on le voit sur la carte de droite (voir aussi page dédiée). Pendant ce temps, les quartiers du sud et de l’est, ainsi que les zones en rénovation, se sont transformées en mosaïques résidentielles clôturées, sous le double effet de la #promotion_immobilière et de ré-aménagements voulus par les associations de #copropriétaires. Ils dessinent des espaces pour classes moyennes à aisées, sous forme de #lotissements et d’#ensembles_immobiliers majoritairement fermés et sécurisés, chacun doté de ses propres espaces « communs » privés : parkings, voirie privée, jardins.

    Cette « #Privatopia » tourne d’abord le dos au centre historique, à ses ilots anciens décrépis où l’action publique s’est illustrée par son inefficience pendant des décennies. La fermeture se diffuse d’abord dans les zones favorisées, puis dans les périphéries ouvertes à l’urbanisation, enfin dans les zones de rénovation urbaine : la création de nouvelles résidences fermées est devenue un moyen pour valoriser des opérations immobilières et y attirer des classes moyennes, face aux copropriétés dégradées et aux ensembles HLM appauvris. Lorqu’un bailleur rénove un ensemble de logements sociaux, celui-ci est également « résidentialisé », même si, avec des années de recul sur cette pratique, on sait désormais que clôturer ne résoud pas les problèmes socio-économiques des quartiers, ni même les problèmes de sécurité. Au contraire, la fragmentation physique pourrait bien alimenter les tendances aux séparatismes sociaux en tous genres.

    D’après nos enquêtes, en dehors des formes d’entresoi spécifique de quartiers particulièrement aisés, comme la colline Périer, et ses « gated communities » surplombant la mer, la fermeture est d’abord fortement associée au « tout voiture » qui caractérise encore Marseille et à la concurrence pour le stationnement résidentiel : les premiers espaces à être clôturés sont les parkings. Elle est également liée à 25 années de désengagement croissant de la municipalité dans la gestion de proximité (propreté, entretien des espaces verts, sécurisation publique des rues) ainsi qu’un encouragement de l’urbanisation privée par des ventes de parcelles publiques ou des zones d’aménagement favorisant la promotion immobilière. La fermeture résidentielle traduit l’affirmation d’une économie résidentielle, le rôle des promoteurs, syndics, copropriétés étant crucial : la « sécurisation » (privée) est supposée faire augmenter la valeur marchande des biens immobiliers… Enfin, la fermeture traduit une accentuation des replis sociaux : à Marseille la clôture « a posteriori » de rues qui étaient auparavant ouvertes au passage représente 55% des cas observés.

    Certains espaces du 8ème, 9ème, 12ème , nord du 13ème arrondissements (Les Olives), caractéristiques de cette urbanisation privée, deviennent un assemblage désordonné de copropriétés et d’enclaves de moins en moins accessibles et traversantes. La fermeture se diffuse par mimétisme, les ensembles résidentiels forment des « agrégats », qui bloquent les circulations : une véritable situation de thrombose dans certains quartiers, anciens comme récents (les Olives, Ste Marthe). Le comble, c’est que dans ces quartiers, les plus favorisés, au cadre de vie « a priori » le plus agréable, les déplacements à pied ou en vélo tiennent désormais de l’exploit. Les détours imposés par les barrières qui enserrent chaque rue ou jardin privé de résidence obligent à prendre la voiture pour accompagner un enfant à l’école du coin, acheter le pain… La ville perd de plus en plus en cohérence, et, avec cette juxtaposition de résidences sécurisées certains quartier ressemblent plus à une mosaïque de co-propriétés qu’à… une ville. Cela a été mis en évidence et modélisé par la toute récente thèse de Julien Dario (2019), réalisée dans le cadre de ce projet.

    A Marseille, depuis 2007, nous avons opté pour une étude empirique, directe, sur le terrain. Nous pu ainsi vérifier l’hypothèse qu’aux initiatives spontanées de fermeture de rues et de lotissements a posteriori, longtemps après leur construction, s’ajoutent des stratégies nouvelles. Elles associent promotion privée et action publique, et sont destinées à faire évoluer le peuplement de quartiers de la ville, à travers la production de logement « de qualité » attirant des classes moyennes et supérieures. Promoteurs et décideurs semblent juger utile de les rassurer à travers la livraison d’ensembles qui sont quasiment tous fermés dès la construction … En 12 ans, de 2008 à 2020 une série d’études, de masters et thèses ont permis de décrire et quantifier ce processus, d’observer la progression d’une fragmentation urbaine qui s’accroît aux échelles fines et d’évaluer ses impacts.

    Nos études se sont focalisées sur les fermetures massives des aires privilégiées (Colline Périer, Littoral Sud, Nord-Est avec la technopole de Chateau Gombert), et la transformation résidentielle de certains territoires périphériques en zones d’investissements immobiliers rentables, attirant des classes moyennes et supérieures (Littoral Nord, Sainte Marthe, grand centre ville/Euromed, franges du parc National des Calanques comme la ZAC de la Jarre). les résidences fermées deviennent ainsi un outil de plus value foncière… et de recompositions urbaines, valorisant toutes les zones ayant un attrait environnemental, tout en en restreignant l’accès.

    La diffusion d’un modèle

    Notre méthodologie a permis de prendre la mesure du phénomène à l’échelle d’une ville entière, et sur la durée, ce qui n’a pas été réalisé ailleurs en France. A deux reprises (2008-2009 et 2013-2014), la commune entière a été arpentée, chaque ensemble résidentiel fermé a été géolocalisé dans un SIG, inventorié, décrit, photographié, afin d’établir un corpus exhaustif : 1001 résidences ou lotissements étaient enclos en 2009, plus de 1550 en 2014. L’ensemble des clôtures ont été datées à partir d’enquête directe ou par photo-interprétation. Cette démarche est relatée dans deux rapports de recherche (Dorier et al., 2010 et 2014), 13 masters et une thèse (Dario, 2019).

    Le recours au SIG (Système d’information géographique) a permis de tracer leur histoire, en croisant les localisations avec des images aériennes anciennes, le cadastre, la chronologie des programmes immobiliers. En 2011 et 2012, la première étude du LPED est actualisée à travers plusieurs mémoires d’étudiants sous la direction d’E.Dorier et S.Bridier. Ceux-ci observent une accélération des dynamiques d’enclosures dans les quartiers sud (Dario J. 2010, Toth P.2012), leur multiplication et leur diffusion dans les quartiers nord (Balasc et Dolo 2011, Dolo 2012, Robillard 2012). La propagation se fait beaucoup par mimétisme : plus de la moitié des ensembles fermés sont collés les uns aux autres, par grappes, transformant la physionomie et les usages possibles de l’espace urbain et développant des « marges » urbaines cloisonnées. On peut le vérifier, à travers l’exemple d’une marge Nord-Est de Marseille, sur les franges ville-espaces péri-urbains Les Olives : une juxtaposition désordonnée de lotissements fermés.

    Nous avons aussi beaucoup observé, recueilli de nombreux témoignages auprès de résidents, de riverains, de syndics, d’agences, de techniciens de l’urbanisme… Nous avons séjourné dans plusieurs de ces résidences. Nous poursuivons la veille sur certains contextes sensibles à haut potentiel spéculatif immobilier, comme la frange du massif des calanques ou sainte Marthe, ou encore des espaces où les fermetures sont conflictuelles. Par des analyses d’archives, des enquêtes fines sur des contextes urbains, des entretiens avec acteurs et habitants, des analyses de périmètres de la politique de la ville, le suivi de conflits de voisinages nous avons ensuite analysé les facteurs historiques et les impacts associés à cette dynamique d’enclosures, les inégalités sociales, les impacts sur la circulation, les inégalités environnementale (D.Rouquier 2013, J.Dario, 2019 et la thèse en cours de P. Toth, consacrée aux 8ème et 9ème arrondissements).

    Au final, on met à jour une dynamique de transition libérale, individualiste et sécuritaire, associée au règne de la voiture dans la ville (beaucoup de clôtures ont au départ pour justification le seul parking), qui freine d’autres évolutions souhaitables (transition écologique, inclusion sociale). Si le phénomène se banalise, on constate aussi une complexité territoriale du processus et son épaisseur historique. Dans des contextes de fortes recompositions urbaines (spatiales, foncières, sociales, démographiques), et dans les périmètres de nouvellement urbain, la fermeture d’espaces résidentiels est utilisée comme outil de diversification de l’habitat et de mixité sociale. Le processus n’a pas partout les mêmes motifs ni les mêmes impacts socio-environnementaux. D’où l’intérêt d’approches qualitatives par observations sensibles, entretiens avec des acteurs et habitants, dépouillements d’archives historiques (histoires de rues).

    Les quartiers sud

    En observant le facteur de proximité dans la diffusion, ainsi que le potentiel de valorisation immobilière des terrains vacants ou susceptibles de l’être, plusieurs scénarios de prospective ont été mis au point par Julien Dario pour anticiper l’évolution des espaces susceptibles d’être fermés, transmis à la Ville dans le cadre d’un contrat, comme aide à la décision (Dario 2011, 2014 et 2019). Dans les quartiers sud, on est frappé par la perspective de 53% de taux d’évolution spontané probable de la fermeture dans les 8ème et 9ème arrondissements, si aucune intervention publique ne vient réguler la tendance. Les surfaces touchées par les enclosures (résidences et périmètres d’entreprises) déjà localement très importantes pourraient y atteindre le tiers de la surface totale urbanisée. Des études de cas à échelle fine ont permis d’anticiper plusieurs conflits liés à ces processus (progressifs ou brutaux) en lien avec des dynamiques sociale locales.

    Les cas des lotissements « Coin Joli » et « Barry » (analysés ici par J.Dario entre 2011 et 2019) montrent comment certains dispositifs informels préfigurant l’enclosure sont mis en place progressivement, informellement, parfois subrepticement : enrochements, systèmes physiques fixes contraignants (plots métalliques) permettant encore le passage prudent de deux roues et piétons ; panneaux de sens interdit « privés » et informels apposés à l’extrémité de certaines rues. On passe d’une délimitation par panneautage à une fermeture symbolique et partielle, avant d’évoluer vers l’enclosure, qui peut être conflictuelle en privant de passage les riverains, en réduisant les perméabilités urbaines.

    Les quartiers nord : diffusion des ensembles résidentiels fermés dans les contextes de rénovation urbaine

    Un fait remarquable est la diffusion des enclaves résidentielles fermées au cœur et en bordure des zones urbaines sensibles (ZUS) telles qu’elles ont été définies par l’Agence Nationale de la Rénovation Urbaine (ANRU). Bénéficiant de la TVA réduite, les promoteurs sont incités à y produire une nouvelle offre de logement privée, afin de permettre une diversification et l’installation de classes moyennes. Mais les enclosures, supposées rassurer les candidats à l’accession à la propriété, et maintenir un niveau de prix élevé ne favorisent pas les relations sociales … et nos études montrent qu’en fait de « mixité », apparaissent de nouvelles formes de fragmentations et même de tensions résidentielles (Dorier et al, 2010, 2012), qui s’accompagnent, par ailleurs de formes d’évitement fonctionnel (Audren, 2015, Audren Baby-Collin, Dorier 2016 , Audren, Dorier, Rouquier, 2019). Le secteur du Plan d’Aou dans le 15ème arrondissement de Marseille, où la restructuration résidentielle est achevée a été analysé à l’aide d’étudiants (Balasc et Dolo 2011). Dans ce secteur cohabitent des zones de logements HLM en fin de réhabilitation, des lotissements anciens qui se sont fermés ou sont en cours de fermeture, des projets immobiliers récents, conçus sécurisés. La juxtaposition de ces différents types d’habitats aux profils sociaux différenciés engendre plus une fragmentation qu’une mixité Fonctionnelle, malgré la proximité. Les interrelations sont faibles entre les ensembles et les espaces. (Dorier, Berry-Chikahoui et Bridier, 2012)

    une crise des urbanités

    Tandis que cette transformation des espaces de copropriétés et rues privées de Marseille se poursuit, des pans entiers de vieux quartiers populaires se délabrent. En 2019, notre cartographie de ces ensembles résidentiels privés fermés ainsi que des HLM « résidentialisés » et enclos (dans les projets de rénovation urbaine) tranche avec la géographie des constructions déclarées en péril et brutalement évacuées de leurs habitants, suite à l’effondrement de deux immeubles vétustes du quartier Noailles, près du Vieux port de Marseille. Notre carte révèle des politiques de l’habitat à plusieurs vitesses, où des décennies de laisser-faire public face à la ville privée s’expriment d’un côté par la dégradation du bâti, et de l’autre par la multiplication de formes de repli et d’entre soi urbain ayant des impacts sur les circulations et sur l’accès aux équipements. A ce stade, des rééquilibrages publics sont indispensables. Quelques initiatives publiques pour maintenir des traverses piétonnières ont été lancées dans certains quartiers très touchés, elles sont compliques par les évolutions législatives (qui facilitent la clôture des espaces privés) ainsi que par la dévolution de la compétence en matière de voirie à la Métropole. Rétablir des accès et servitudes de passage pour les piétons est compliqué dans les espaces privés : il faut passer par une DUP, puis par l’achat d’une bande de terrain par la collectivité pour tracer un cheminement piétonnier. Des interventions seraient possibles dans certains cas où les clôtures ont été posées sur des rues non privées, ou hors de la légalité. Mais la collectovité ne s’auto-saisit pas des cas d’infraction. Les actions au cas par cas risquent de ne pas suffire à endiguer cette véritable crise d’urbanité.

    (observations menées conjointement à nos études sur le mal logement et des évacuations à Marseille).

    le projet ci-dessous a fait l’objet d’une exposition art-science, présentée à l’Espace Pouillon, campus centre Saint Charles de l’Université Marseille Privatopia 8-24 octobre 2020.

    Depuis 2014, une collaboration avec l’artiste peintre Anke Doberauer (photos et tableaux) a été rendue possible grâce à une résidence commune à la Fondation Camargo (2014). La jeune cinéaste Marie Noëlle Battaglia a également réalisé en 2020 un documentaire « En remontant les murs » inspiré par nos recherches, et en lien avec l’équipe (avant première le 18 octobre 2020, dans le cadre du festival Image de ville). Ces collaborations ont déjà donné lieu à des présentations croisées, comme celle du 3 avril 2019 organisée par le Goethe Institut à la Friche de la belle de mai, et pourraient déboucher sur une exposition et un ouvrage commun.

    Rapports de recherche-action :

    Dorier E. Dario J. Rouquier D. Bridier S. , (2014), Bilan scientifique de l’étude « Marseille, ville passante », Contrat de collaboration de recherche : « Développement urbain durable à Marseille » n°12/00718, 13 cartes, 18 croquis, 24 tableaux. juin 2014, 90 p.

    Dorier E. (dir), BERRY-CHIKHAOUI I., BRIDIER S., BABY-COLLIN V., AUDREN G., GARNIAUX J. (2010), La diffusion des ensembles résidentiels fermés à Marseille. Les urbanités d’une ville fragmentée, rapport de recherche au PUCA, Contrat de recherche D 0721 ( E.J. 07 00 905), 202 p, 35 cartes et croquis, 30 graphiques, 68 illustrations photographiques.

    Ces rapports ont donné lieu à de nombreuses restitutions publiques auprès des services de l’Urbanisme de la Ville, la Communauté urbaine, l’Agence d’Urbanisme (Agam), le département.

    Articles scientifiques :

    Dorier E. Dario J., 2018, « Gated communities in Marseille, urban fragmentation becoming the norm ? », L’Espace géographique, 2018/4 (Volume 47), p. 323-345. URL : https://www.cairn.info/journal-espace-geographique-2018-4-page-323.htm (traduction texte intégral ) texte intégral (ENG.) DORIER DARIO Espace geo anglais EG_474_0323

    Dorier E. Dario J., 2018, « Les espaces résidentiels fermés à Marseille, la fragmentation urbaine devient-elle une norme ? » l’Espace géographique, 2018-4 pp. 323-345.

    Dorier E., Dario J., 2016, « Des marges choisies et construites : les résidences fermées », in Grésillon E., Alexandre B., Sajaloli B. (cord.), 2016. La France des marges, Armand Colin, Paris, p. 213-224.

    Audren, G., Baby-Collin V. et Dorier, É. (2016) « Quelles mixités dans une ville fragmentée ? Dynamiques locales de l’espace scolaire marseillais. » in Lien social et politiques, n°77, Transformation sociale des quartiers urbains : mixité et nouveaux voisinages, p. 38-61 http://www.erudit.org/revue/lsp/2016/v/n77/1037901ar.pdf

    Audren, G., Dorier, É. et Rouquier, D., 2015, « Géographie de la fragmentation urbaine et territoire scolaire : effets des contextes locaux sur les pratiques scolaires à Marseille », Actes de colloque. Rennes, ESO, CREAD, Université de Rennes 2. Actes en ligne.

    Dorier E, Berry-Chickhaoui I, Bridier S ., 2012, Fermeture résidentielle et politiques urbaines, le cas marseillais. In Articulo– – Journal of Urban Research, n°8 (juillet 2012).

    Thèses

    Audren Gwenaelle (2015), Géographie de la fragmentation urbaine et territoires scolaires à Marseille, Université d’Aix Marseille, LPED. Sous la dir. d’Elisabeth Dorier et de V.Baby-Collin

    Dario Julien (2019) Géographie d’une ville fragmentée : morphogenèse, gouvernance des voies et impacts de la fermeture résidentielle à Marseille, Sous la dir. d’Elisabeth Dorier et de Sébastien Bridier. Telecharger ici la version complète. Cette thèse est lauréate du Grand prix de thèse sur la Ville 2020 PUCA/ APERAU/ Institut CDC pour la Recherche, Caisse des Dépôts

    Toth Palma (soutenance prévue 2021), Fragmentations versus urbanité(s) : vivre dans l’archipel des quartiers sud de Marseille Université d’Aix Marseille, LPED , Sous la direction de Elisabeth Dorier

    Posters scientifiques :

    Dario J. Rouquier D. et Dorier E., 2014, Les Ensembles résidentiels fermés à Marseille, in SIG 2014, Conférence francophone ESRI, 1-2 octobre 2014 – http://www.esrifrance.fr/iso_album/15_marseille.pdf

    Dario J. Rouquier D. et Dorier E, 2014, Marseille, fragmentation spatiale, fermeture résidentielle, LPED – Aix-Marseille Université, poster scientifique, Festival international de géographie de Saint Dié, oct 2014. https://www.reseau-canope.fr/fig-st-die/fileadmin/contenus/2014/conference_Elisabeth_Dorier_poster_LPED_1_Marseille.pdf

    Dario J. Rouquier D. et Dorier E., 2014, Marseille, Voies fermées, Ville passante, LPED – Aix-Marseille Université, poster. http://www.reseau-canope.fr/fig-st-die/fileadmin/contenus/2014/conference_Elisabeth_Dorier_poster_LPED_2_Marseille.pdf

    Contributions presse et médias

    Dorier E. Dario J. Audren G. aout 2017, collaboration avec le journal MARSACTU. 5 contributions à la série « Petites histoires de résidences fermées », collaboration journal MARSACTU / LPED, aout 2017. https://marsactu.fr/dossier/serie-petites-histoires-de-residences-fermees

    Dorier E. et Dario J. 23 aout 2017, interview par B.Gilles, [Petites histoires de résidences fermées] Les beaux quartiers fermés de la colline Périer, interview pr B.Gilles, MARSACTU, https://marsactu.fr/residences-fermees-dorier

    Dorier E. Dario J. 30 janv. 2017, interview par L.Castelly, MARSACTU : https://marsactu.fr/discussion-ouverte-residences-fermees

    Dorier E. , et Dario.J. 20 mars 2014, interview in MARSACTU , société : 29% de logements sont situes en residences fermees à Marseille

    Dorier E. Dario J., 4 oct 2013, « Hautes clôtures à Marseille », in Libération, le libé des géographes. (1 p, 1 carte) http://www.liberation.fr/societe/2013/10/03/hautes-clotures-a-marseille_936834
    Dorier E. , 7 avril 2013, « Le phénomène des résidences fermées est plus important à Marseille qu’ailleurs », Marsactu, talk quartiers, archi et urbanisme, http://www.marsactu.fr/archi-et-urbanisme/le-phenomene-des-residences-fermees-est-plus-important-a-marseille-quailleu

    Dorier E. Dario J., 10 fev 2013, « Fermetures éclair » in revue Esprit de Babel, Fermetures éclair

    télévision

    M6, Résidences fermées à Marseille – étude du LPED. Journal national, octobre 2013 : https://www.youtube.com/watch?v=hDM

    FR3, 19/20, Résidences fermées à Marseille – étude du LPED, 24 mai 2013, https://www.youtube.com/watch?v=o-O

    FR 5 (minutes 38 à 50) : « En toute sécurité », documentaire de B.Evenou, http://www.france5.fr/emission/en-t

    podcast radio

    Collaboration entre chercheurs et cinéaste, janvier 2021 : https://ecoleanthropocene.universite-lyon.fr/documenter-la-geographie-sociale-grand-entretien-a

    Collaboration entre chercheurs et artiste peintre, octobre 2020 : Sonographies marseillaises – Radio Grenouille et Manifesta 13 « Ce monde qui nous inspire #4 Marseille ville privée ? »

    https://urbanicites.hypotheses.org/688

    #sécurisation #privatisation #espace_public #classes_sociales #urban_matter #géographie_urbaine #TRUST #master_TRUST #immobilier #foncier #rénovation_urbaine #urbanisme #fragmentation_physique #inégalités #tout_voiture #voiture #automobile #stationnement_résidentiel #parkings #proximité #promotion_immobilière #urbanisation_privée #détours #barrières #mosaïque #
    #cartographie #visualisation

  • Webinaire 42 / À l’épreuve des murs : géographies de la sécurisation au Caire

    Durant la révolution​ égyptienne​, la lutte pour l’occupation des espaces urbains a été un enjeu majeur aussi bien pour les contestataires révolutionnaires que pour les forces de l’ordre et le régime autoritaire. À partir de 2013, ce dernier a renforcé la #répression des opposants politiques et la #sécurisation​ des rues du Caire​ à travers un dispositif législatif et matériel composé d’#infrastructures_militaires (murs, #checkpoints, etc.), mais également de #politiques_sécuritaires et d’aménagements urbains. Dans ce webinaire, #Laura_Monfleur, analysera comment ces dispositifs sécuritaires remettent en cause la dimension politique des espaces urbains, effaçant en même temps la #mémoire révolutionnaire dans le centre-ville cairote.

    https://www.youtube.com/watch?v=_h8Ty92hDb8


    #conférence #murs #Caire #Le_Caire #Egypte #géographie_urbaine #urbanisme #murs_intra-urbains #frontières #révolution #printemps_arabes #printemps_arabe #séparation #sécurisation #répression #ligne_de_front #front #espace_public #partition #fortification #espace #zone-tampon #risques #barbelés #militarisation #art_et_politique #appropriation #portes

    Une #carte :


    #cartographie #visualisation

    Quelques captures d’écran tirées de la conférence :

    Des #graffitis :


    #street-art #art_de_rue #trompe_l'oeil #fresques

    Lors de la #parade_des_momies :


    –-> #Parade_dorée_des_Pharaons :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Parade_dor%C3%A9e_des_Pharaons

    @cede :

    Dans ce webinaire, #Laura_Monfleur, analysera comment ces dispositifs sécuritaires remettent en cause la dimension politique des espaces urbains, effaçant en même temps la #mémoire révolutionnaire dans le centre-ville cairote

    #traces #invisibilisation #in/visibilité

    • ‪À l’épreuve des murs. Sécurisation et pratiques politiques dans le centre-ville du Caire postrévolutionnaire (2014-2015)‪

      La révolution égyptienne de 2011 s’est caractérisée par une lutte pour l’appropriation de l’espace public. Elle a été analysée comme une démocratie en actes où les révolutionnaires se sont réappropriés par leurs pratiques et leurs stratégies un espace trop longtemps sécurisé par le gouvernement de Moubarak. Cet article vise à étudier en contre-point les stratégies territoriales de l’État pour le contrôle des espaces publics depuis 2011 et en particulier depuis 2013 avec le renforcement de la répression envers les Frères musulmans et l’arrivée au pouvoir des militaires. Ces stratégies sont mises en évidence dans le cas du centre-ville, épicentre de la révolution mais aussi de la représentation et de l’exercice du pouvoir politique. Elles se caractérisent par des pratiques de cantonnement des manifestations et par l’instauration de barrières et de checkpoints dans le centre-ville du Caire, constituant un véritable dispositif territorialisé et planifié de contrôle des rassemblements publics et des revendications politiques. Cet article vise donc également à analyser les conséquences de ce contrôle sur les pratiques politiques des opposants au régime à l’échelle locale du centre-ville du Caire à travers la restitution d’observations et d’entretiens menés entre 2014 et 2015.

      https://www.cairn.info/revue-egypte-monde-arabe-2017-2-page-39.htm?contenu=resume

  • Les #mémoires comme ressources et enjeux. Dimensions spatiales, politiques et sociales

    Dominique Chevalier
    Les mémoires comme ressources et enjeux. Dimensions spatiales, politiques et sociales [Texte intégral]
    Memories as resources and stakes. spatial, political and social dimensions

    Jean-Luc Poueyto
    Lieux vénérés puis oubliés : L’exemple de #mémoires_familiales #manouches [Texte intégral disponible en décembre 2021]
    Venerated, then forgotten spaces : the example of Manouche family memories

    Dominique Chevalier, François Duchene et Thomas Zanetti
    Palimpsestes mémoriels, #gentrification inachevée et voisinages migratoires : l’exemple de commerces de #La_Guillotière à #Lyon [Texte intégral disponible en décembre 2021]
    Memory palimpsests, unfinished gentrification and migratory neighborhoods : the example of La Guillotière businesses in Lyon

    Elisa Aumoitte
    Sans mémoire des lieux ni lieux de mémoire. La #Palestine invisible sous les #forêts_israéliennes [Texte intégral disponible en décembre 2021]
    Without memory of places or places of memory.Invisible Palestine under israeli forests

    Anne Hertzog et Rafiq Ahmad
    Un #cimetière chinois dans la #Somme : #pratiques_mémorielles, lieu de #co-présence et territorialités diasporiques [Texte intégral disponible en décembre 2021]
    A chinese cemetery in Somme : remembrance practices, place of co-presence and diasporic dynamics
    #diaspora

    William Robin-Detraz
    #Haut-lieu et appropriations de la mémoire des #tirailleurs_sénégalais : le #Tata de #Chasselay (69) [Texte intégral disponible en décembre 2021]
    “Haut-lieu” and appropriations of the memory of African Colonial Soldiers : the Tata of Chasselay

    Aliou Gaye
    Processus de #patrimonialisation et mise en #tourisme des mémoires collectives de l’#esclavage à l’#île_de_Gorée [Texte intégral disponible en décembre 2021]
    Patrimonialization process and setting in tourism of collective memories of slavery on the island of Goree
    #Gorée

    Marie Pouillès Garonzi
    « Un musée à ciel ouvert ». Les traces du passé conflictuel dans les #espaces_publics chypriotes [Texte intégral disponible en décembre 2021]
    “An open-air museum”. Traces of the conflicting past in cypriot public spaces
    #espace_public #Chypre

    Thibault Ducloux
    Là où s’échouent les destinées. Les #prisons, dévoreuses de mémoires ? [Texte intégral disponible en décembre 2021]
    Where destinies run aground. Do jails crush social memories ?

    https://journals.openedition.org/bagf/6655

    #revue #mémoire #géographie